Journal Nantes Métropole n°30 - Novembre / Décembre 2010

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C O M M U N A U T É

U R B A I N E

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N A N T E S

B I M E S T R I E L

Événement

N°30. Novembre / Décembre 2010

Une semaine énergétique

Pages 2 et 3

Transport

Ligneexpress pour lePellerin Page 4

v e e r l te a ti

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Multimédia

Le nouveau site

nantesmetropole.fr

Trier, jeter, recycler, valoriser :

euro

le traitement des déchets ménagers Flux des déchets recyclables

Flux des déchets non recyclés (incinération)

Flux du verre

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Infographie du dossier

(recyclable à 100%)

Patrick Garçon

Trier, collecter, valoriser les déchets, c’est l’affaire de tous et l’une des missions les plus importantes de Nantes Métropole. Un dossier pour faire le tour du monde des déchets. Pages 11 à 17

Les déchets verts déposés dans par Arc en Ciel. Leur compostag Le compost produit un humus in des plantes et s'incorpore à la te

Sur le site de l'usine Arc en Ciel, les déchets sont d'abord triés mécaniquement puis un tri est effectué manuellement.

PLASTIQUE

Les déchets sont triés en 2 catégories :

Sac jaune déchets recyclables Sac bleu déchets ménagers non recyclés

TRI ’SAC Les deux sacs sont ensuite déposés dans le même container avant d'être séparés par tri optique vers deux circuits de traitement différents. Pour les autres habitants, il existe des bacs ou sacs pour les déchets recyclables et d'autres pour les déchets ménagers non recyclés. Pour tous, en cas d'hésitation, il est préférable de jeter le déchet avec les déchets non recyclables.

à la une

DÉCHÈTERIES, ÉCOPOINTS...

Nantes Métropole dispose d'un réseau de 12 déchèteries et 4 écopoints. Ce réseau accueille tous les déchets ménagers tels que cartons, déchets encombrants, déchets verts, métaux ou verre; seuls les gravats ne peuvent pas être déposés dans les écopoints. À cela s'ajoutent les points d'apport volontaire (verre, papier, carton, plastique...).

COMPOSTAGE

UNITÉS DE VALORISATI

Un monde de déchets Les déchets Pour permettre l'extension du tri, Nantes Métropole a mis en place un système innovant et simple pour les habitants des zones d’habitat dense, Tri'Sac.

Installé au fond du jardin, le com tous les déchets organiques et s (tontes de pelouse, restes de lég traités), mais aussi cendres, sciu mouchoirs en papier, essuie-tou de thé, coquilles d’œufs… Pour à composter, Nantes Métropole r l’achat d’un composteur sur prés

Recycl

Nantes Métropole doit répondre aux attentes de ses 590 000 habitants et assurer un service d’élimination des déchets performant et fiable sur les 24 communes. Elle organise la collecte, la valorisation et le traitement des déchets.

DEUX TYPES DE COLLECTE EN PORTE À PORTE SELON LES ZONES D'HABITAT

LE COMPOST À LA MAIS

GRAVATS DÉCHETS VERTS

VERRE CARTONS PAPIER

Valoris

Filière v

DÉCHETS DANGEREUX

P. 12et 13

ENCOMBRANTS

PAPIER

MÉTAL

Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou

Pneus, piles et accumulateurs déchets dangereux pour l'env aérosols, solvants... Tous ces peuvent pas rejoindre les filièr classique des déchets. Dépos de Nantes et dans les 4 écopo ou aux rendez-vous Ecotox, ils seront ensuite acheminés vers des usines de traitement CO adaptées.

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Grand événement

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Une semaine pour tout savoir sur les éco-gestes Du 15 au 20 novembre, « La Semaine de l’énergie » innove cette année. Pour remplacer l’habituel stand associatif dressé place Sainte-Croix à Nantes, des animations vont se dérouler dans la dizaine de communes participantes. Objectif : informer et sensibiliser autour des économies d’énergie et des éco-gestes. « Économie d’énergies et écogestes, des gestes pour l’environnement »: c’est la thématique autour de laquelle la sixième édition de la Semaine de l’énergie va se dérouler entre les 15 et 20 novembre. En réponse à un appel à projets lancé par Nantes Métropole, les communes intéressées ont initié des animations et des rencontres, en prenant appui sur leur Agenda 21, afin de coller ainsi au plus près des interrogations et préoccupations des habitants. « Nantes Métropole a choisi cette année de donner les

moyens aux communes de mettre en valeur les éco-gestes durant la Semaine de l’énergie, explique Pascale Chiron, vice-présidente de Nantes Métropole en charge de la maîtrise de l’énergie et des réseaux de chaleur. Pour les aider à améliorer leur pratique, il faut être au plus près des habitants. Chacun de nous doit savoir que ce qu’il fait n’est pas inutile. » Une visite de la plate-forme mobile Alisée à la Chapelle-surErdre; l’inauguration de la chaudière bois du réseau de chaleur collectif à Saint-Aignan-de-

Grand-Lieu; des groupes de travail avec les habitants autour des économies d’énergie à Bouguenais, des portes ouvertes de la Maison 21, bâtiment passif en termes énergétiques, actuellement en construction à Carquefou… Un grand nombre d’animations Mettre en valeur les éco-gestes

sont prévues, certaines mises en œuvre grâce au soutien d’associations comme Alisée, Grain de Pollen, l’espace Info Energie et les Petits Débrouillards. À Saint-

Herblain, le calendrier est un brin chamboulé, la manifestation se déroulant du 6 au 12 décembre, avec, entre autres temps forts, des visites de la nouvelle production de chauffage du Château de la Gournerie et de la chaufferie urbaine de Bellevue. Ce décalage herblinois traduit ce que cette Semaine de l’énergie a vocation à devenir à terme : un temps fort émaillé de rendez-vous sur plusieurs mois, de novembre à février, et non pas exclusivement organisé sur une semaine. • Isabelle Corbé.

Programme complet sur www.nantesmetropole.fr

Audits énergétiques : les particuliers aussi Sensibles à la question de la déperdition énergétique dans leur habitat, de plus en plus de propriétaires commandent des audits. Durant la Semaine de l’énergie, plusieurs actions vont aborder ce sujet.

Double vitrage, une bonne solution pour faire des économies d’énergie.

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À Carquefou, durant deux jours, un expert de l’agence Apave de Saint-Herblain, équipé d’une caméra thermique, va être à disposition des Carquefoliens afin d’effectuer gratuitement une douzaine d’audits. « Les propriétaires nous expliquent quelle est la composition des parois de leur logement (structure et isolation) afin que nous menions une première analyse du bâtiment et mettions en évidence les déperditions énergétiques, explique Donatien Rojouan de l’Apave. Nous les conseillons ensuite sur les travaux d’amélioration à réaliser. » Depuis un an, à l’initiative du Conseil régional, 3500 audits énergétiques ont été effectués par l’Apave dans tous les Pays de la Loire (coût : 150 euros pour le

propriétaire, déductibles pour partie en crédit d’impôt). Sur le thème des audits énergétiques, Habitats et énergies naturels, association départementale forte de 250 adhérents, propose de son côté un atelier à Bouguenais, basé sur le partage d’expériences et la mutualisation des informations : le diagnostic de performance énergétique, l’audit énergétique, qu’est-ce que c’est et pour quoi faire ? Comment choisir ? Qu’en faire après ? « Cet atelier s’inscrit logiquement dans le cadre de l’Agenda 21 de la municipalité de Bouguenais et de son action : inciter les Bouguenaisiens à réduire la consommation énergétique de leur habitat », précise Thierry Grudé, animateur permanent de l’association fondée en 1999. • IC


Capitales vertes de l’Europe : Stockholm en 2010, Hambourg en 2011, Vitoria-Gasteiz en 2012 et Nantes en 2013.

Grand événement

Décerné par la Commission européenne, le Prix de capitale verte de l’Europe distingue chaque année une ville engagée de manière exemplaire dans un développement respectueux de l’environnement. Pour 2013, c’est Nantes Métropole qui est récompensé ! « C’est un grand honneur de recevoir ce prix de Capitale verte de l’Europe 2013, déclare Jean-Marc Ayrault, Président de

et en tissant la trame verte et de l’Agenda 21, souligne, lui, que bleue. Nous avons fait des choix c’est « une reconnaissance forde politiques de développement midable de notre action. Face aux qui préservent l’avenir. » À ses défis du changement climatique, face aux limites de nos ressources naturelles, les métropoles ont le devoir d’agir et d’agir fortement. Pour cela, elles doivent repenser toutes leurs politiques publiques à l’aune des enjeux environnementaux. » Pour attribuer ce prix, douze critères (déchets, espaces verts, eau, assainissement, biodiversité, transports, etc.) ont été examinés par le jury de la Commission européenne. « Cette reconnaissance démontre que la voie nantaise vers le développement durable est devenue une réalité, conclut Jean-Marc Ayrault. 2013 sera l’occasion de partager et d’enrichir cette expérience avec les citoyens européens. » Durant Cérémonie de remise des Prix Capitale verte de l’Europe à Stockholm. un an, en effet, chaque ville Nantes Métropole. Depuis plus cotés lors de la remise du prix gagnante est invitée à mettre en de vingt ans, nous avons fait des à Stockholm (Capitale verte de valeur ses actions et à partager son choix stratégiques en dévelop- l’Europe 2010), le 22 octobre, expérience avec d’autres villes pant les transports publics, en Ronan Dantec, vice-président en Europe et dans le monde. • préservant les espaces agricoles, de Nantes Métropole en charge EB et DP Pour en savoir plus : www.nantesmetropole.fr

« allo Climat » répond à vos questions DÉPLACEMENTS

AIDES FINANCIÈRES

• De quelles aides Vous souhaitez recycler votre vieux réfrigérateur, entrer en contact financières puis-je disposer pour isoler mon logement? avec des producteurs bios, vous équiper en photovoltaïque, en • Quelles aides pour l'installation deou panneaux savoir plus sur les diagnostics énergétiques les subventions solaires ? destinées à un projet de rénovation ? Ayez le bon réflexe : appelez tout de suite allo Climat ! Au bout de la ligne, une dizaine • Comment trouver un trajet d’animateurs formés pour répondre aux questions des particuliers de covoiturage? en termes•d’énergie Où puis-je faire et énergies renouvelables au quotidien, ou marquer mon vélo? encore pour diriger ces derniers vers les interlocuteurs et structures compétents selon le problème exposé ou la question posée. Ce service est lancé à partir du 15 novembre. allo Climat : 02 40 415 555. ÉCONOMIES De 8 h à 19 h à 13 h le samedi. VIEh, du lundi au vendredi, de 8D’ÉNERGIE

QUOTIDIENNE

ÉNERGIES RENOUVELABLES

• Où puis-je trouver

• Quelle association pourrait récupérer mes meubles ? • J'aimerais consommer des produits locaux, où puis-je me renseigner?

• Que puis-je faire pour améliorer l’efficacité energétique de mon logement ? • Quelles différences entre les ampoules LED et fluocompactes?

édito

Nantes, capitale verte européenne Capitale verte

Le défi des métropoles est partout le même dans le monde. Arriver à concilier l’économie et l’écologie, l’attrait du territoire et la qualité de vie, la liberté de se déplacer et le devoir de réduire notre consommation d’énergie. Que l’on soit habitant ou élu, chef d’entreprise ou responsable d’une association, chacun de nous a un rôle à jouer dans la réussite du projet de métropole durable que nous construisons ensemble. La Semaine de l’énergie est l’occasion de nous interroger sur l’impact de nos gestes quotidiens sur notre environnement. Trier nos déchets, prendre les transports en commun, réhabiliter son logement, acheter des produits locaux en vente directe, sont autant de gestes qui préservent nos ressources et permettent de faire des économies. Ce travail collectif vient d’être récompensé au plus haut niveau. En effet, Nantes Métropole a été désignée par un jury de la Commission européenne « Capitale verte de l’Europe 2013 ». Nous succéderons à Stockholm qui l’est en 2010, à Hambourg qui le sera en 2011, et à Vitoria-Gasteiz qui le sera en 2012. C’est une magnifique reconnaissance des efforts que nous faisons tous, et c’est un encouragement à continuer sur le chemin que nous avons choisi. Jean-Marc Ayrault Président de Nantes Métropole

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Une ligne de bus qui fait gagner du temps Rejoindre Pirmil en moins de 40 minutes au départ du Pellerin, pour ensuite gagner son lieu de travail à Nantes, en bus ou tramway, c’est désormais chose possible, grâce à une ligne express. Opérationnelle depuis le lundi 23 août, elle fait aussi halte à Saint-Jean-de-Boiseau, La Montagne et Bouguenais. « Quand on part du Pellerin en voiture, on ne sait jamais en combien de temps on va rejoindre Nantes », déplore Valérie Demangeau, maire du Pellerin et vice-présidente de Nantes Métropole. Pour ce qui est de la durée du trajet, aucune incertitude avec la ligne express Le Pellerin-Nantes : en environ 36 minutes, l’usager rejoint Pirmil, première plate-forme multimodale avec ses lignes de bus et ses deux lignes 2 et 3 de tramway. Pour pouvoir sauter dans un BusWay, depuis l’arrêt Gréneraie, il faut compter 38 à 40 minutes de trajet. Dans le

même temps, la ligne 99 conti- Boiseau, trois à La Montagne et nue toujours à relier Le Pellerin une à Bouguenais. • IC à l’arrêt Neustrie, avec des haltes et détours beaucoup plus nombreux. Tous les jours, y compris pendant les vacances scolaires, le bus express circule aux heures de pointe et d’affluence, du lundi au vendredi, de 6 h 30 à 8 h et de 16 h 30 à 19 h 30, avec quatre départs le matin et sept horaires différents pour le retour en soirée. Fonctionnelle depuis le 23 août pour une période d’essai d’un an, la ligne express fait plusieurs haltes sur son parcours : deux au Pellerin, trois à Saint-Jean-de- Valérie Demangeau.

Elisabeth Pichon : « Un gain de temps » Infirmière à l’Hôpital Laënnec à Saint-Herblain, Françoise Pichon doit parfois se rendre dans les centres hospitaliers Saint-Jacques ou Hôtel Dieu, à Nantes, pour des formations. « Avant, je prenais la ligne 99 jusqu’à Neustrie, puis un autre bus. Le fait que cette ligne aille jusqu’à Pirmil est intéressant. Je gagne du temps. » Ce bus express, elle l’emprunte aussi quand elle ne travaille pas. « Quand je vais à Nantes pour faire des courses, je ne prends jamais ma voiture. » Elle a repéré la possibilité d’aller jusqu’à Gréneraie : « C’est très pratique pour aller au centre commercial Beaulieu ».

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Valérie Demangeau, maire du Pellerin et vice-présidente de Nantes Métropole.

Quels sont les attraits de la ligne express?

Les habitants des communes éloignées de Nantes consacrent beaucoup de temps à leurs déplacements afin d’aller travailler, rejoindre leur lieu de résidence, aller chercher leurs enfants à l’école. Pour inciter les personnes actives à choisir les transports collectifs, il est nécessaire de mettre en place des lignes de bus performantes et pertinentes. Outre son efficacité, la ligne express présente un attrait environnemental ainsi qu’un gain financier non négligeable : la voiture coûte en effet cher, à cause du prix de l’essence et du stationnement. Troisième atout : une amélioration de la qualité de vie grâce à une vie sociable plus agréable. Quand ils se rendent sur leur lieu de travail ou à l’accueil périscolaire, les usagers des transports en commun sont moins stressés.

Stéphane Boissinot : « Le bus plus souvent » Dans le cadre du Plan de déplacement entreprise mis en place par l’agence France Télécom où il est salarié, Stéphane Boissinot prenait déjà le bus, mais moins souvent que la ligne express : « Je gagne 15 à 20 minutes pour rejoindre mon lieu de travail à Nantes. C’est plus tranquille et confortable que de prendre la voiture. Je suis sûr d’arriver à l’heure. Et puis, cela coûte moins cher. » Autre attrait pour François Boissinot, qui prend la ligne express régulièrement : « Le matin, on croise certains visages familiers. De temps en temps, on discute, ça crée du lien. »


Entre septembre 2012 et septembre 2013, sept lignes rapides Chronobus empruntant des axes à fort potentiel de fréquentation vont être mises en place, avec des standards proches du réseau tramway et BusWay.

actualités

Les nouveaux quais d’Indre

Inauguration des quais d’Indre, qui reçoivent plus de 5000 visiteurs chaque dimanche lors du marché.

Le 19 septembre dernier, la Ville d’Indre inaugurait ses nouveaux quais. Un espace public revu dans le cadre du programme Rives de Loire et intégré au parcours Loire à Vélo.

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ébuté en mars 2008, le réaménagement des quais d’Indre s’est achevé en novembre 2009. Inscrit dans le programme « Rives de Loire » lancé par Nantes Métropole en 1997, cet important chantier avait pour objectif de renforcer le lien qui unit la ville et le fleuve. « La Loire baigne 14 des 24 communes de l’agglomération. Elle est un élément essentiel de notre patrimoine commun. Avec le

programme de rénovation “Rives créer une jolie promenade dédiée de Loire ”, nous apportons une aux piétons et aux cyclistes et intéplus grande qualité de vie à tous grée au parcours « Loire à Vélo ». les habitants, et nous mettons en Dans le prolongement du marché, valeur notre territoire et ses pay- une vaste esplanade a été aménasages. Cette politique est garante gée pour recevoir des manifestad’attractivité pour l’avenir », tions festives et culturelles. Juste a expliqué Jean-Marc Ayrault, à côté, un petit jardin clôturé doté Président de Nantes Métropole, de jeux et d’une pataugeoire est à lors de l’inauguration des quais. la disposition des petits Indrais. Désormais réorganisé en lon- Enfin, l’accès au bac a été déplacé gueur, le marché est séparé du vers l’aval et les bâtiments autrefleuve par un espace vert. Cette fois dispersés ont été rassemblés nouvelle configuration a permis de et clôturés de saules tressés pour

mieux s’insérer dans le paysage ligérien. L’aménagement végétal de l’ensemble est très soigné, et au sol, la nouvelle promenade au revêtement minéral est ponctuée de passerelles de bois permettant de franchir des fossés plantés. Des gradins permettant de contempler le dernier fleuve sauvage d’Europe remplacent désormais les garde-corps. De-ci de-là, des bancs invitent également les promeneurs à profiter du paysage. De l’autre côté du quai, la place Ligonday a été entièrement réaménagée autour d’un espace vert central. « Chaque dimanche, les quais d’Indre accueillent plus de 5 000 badauds pour le plus grand marché dominical de l’agglomération. Ces quais ont donc une grande importance à l’échelle de Nantes Métropole, a souligné Jean-Luc Le Drenn, maire d’Indre. Autrefois lieu de transit pour les ouvriers qui se rendaient aux forges d’Indret, ces quais sont aujourd’hui transformés en espace de loisirs, de détente et de rencontre que tous les habitants de Nantes Métropole vont pouvoir s’approprier. » Réalisés pour un montant de 3,2 millions d’euros, ces travaux ont été financés par l’État, le Conseil général de LoireAtlantique et Nantes Métropole, à hauteur de 1,7 million d’euros. • Carole paquelet

Un nouveau nantesmetropole.fr Plus pratique, plus d’infos, plus de découvertes, plus international, le nouveau site web de Nantes Métropole a été revu de fond en comble. Son but : vous faciliter la vie en vous donnant le mode d’emploi de la métropole nantaise. Quatre grandes parties : 1. L’actualité des projets de la métropole : articles, photos, vidéos intégrées au sein de la web TV, infographies… 2. La présentation de la communauté urbaine et des 24 communes est améliorée et actualisée. 3. Les informations pratiques qui facilitent la vie quotidienne sont plus complètes, ciblées et accessibles dès la page d’accueil. 4. La découverte de notre territoire pour les habitants et pour ceux qui veulent le connaître. Découvrez-le vite ! www.nantesmetropole.fr

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1 vidéo sur nantesmetropole.fr

Nantes Métropole actualités

Vente directe Et si vous passiez un samedi chez votre producteur fermier ?

Du renfort sur les rails

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Pour améliorer la qualité de service du tramway, Nantes Métropole passe commande de 8 nouvelles rames pour un montant de 22 millions d’euros. Livraison prévue pour fin 2012.

Aide à l’achat d’un vélo électrique La subvention pour l’achat d’un vélo à assistance électrique (VAE) neuf est accordée à toute personne habitant sur le territoire de Nantes Métropole. Elle représente 25% du prix TTC du vélo dans la limite de 200 euros par vélo et par personne. Elle est portée à 300 euros pour les salariés inclus dans un plan de mobilité entreprise. Retrait du dossier de demande de subvention auprès de Nantes Métropole sur : www.nantesmetropole.fr. Pour plus de renseignements : Tél. : 02 40 99 52 24 velo@nantesmetropole.fr

Téléthon Le Téléthon 2010 se tiendra du 4 au 5 décembre. Pour remplir sa mission, l’AFM organise de nombreux événements destinés aux familles et professionnels concernés par ces pathologies, mais aussi au grand public. Pour participer : www.afm-telethon.fr

Guillaume Clouet, éleveur et producteur de lait à Couëron.

de la viande, du lait cru, du vin, des escargots, des terrines et pâtés en tout genre, des œufs et quelques fruits. Filières courtes. « La vente directe est une vraie vitrine. Cela nous permet de faire connaître notre métier et nos produits, et de rencontrer les consommateurs. Nous pouvons ainsi expliquer la façon dont nous travaillons, les difficultés que nous rencontrons et informer sur les prix. Grâce à ces rencontres, un rapport de confiance s’établit entre consommateurs et producteurs », souligne Guillaume Clouet. Et cela fonctionne. Aujourd’hui, la Ferme de La Chab’ ne parvient pas à satisfaire toutes les demandes. « Nous sommes victimes de notre succès. Mais pour moi, démontrer au public que

De la ferme à l’assiette Le 9 octobre, Nantes Métropole et la Chambre d’agriculture de Loire-Atlantique organisaient « Un samedi chez mon producteur fermier ». Participant à cette opération et pratiquant la vente directe tout au long de l’année, Guillaume Clouet nous a reçus dans sa ferme.

L

orsqu’on arrive sur les terres de Guillaume Clouet, on est un peu étonné de découvrir une ferme si près de la ville. À peine est-on sorti du quartier de la Chabossière de Couëron que l’on aperçoit la Ferme de La Chab’. « Mon grand-père s’est installé ici en 1940. Mon père lui a succédé et en 2002, à 29 ans, j’ai à mon tour repris l’exploitation familiale, explique Guillaume Clouet. Depuis 2007, je suis associé avec Anthony Vaillant, éleveur bovin comme moi. » S’étendant sur 85 ha, la Ferme de La Chab’ abrite un cheptel de 100 bêtes, dont un tiers de vaches limousines, et deux tiers de vaches laitières. « Chaque année, nous produisons 320 000 litres de lait et nous abattons 9 vaches

limousines. 80% de nos reve- nos produits sont de bonne quanus proviennent du lait, et 20% lité et que leur prix est juste est de la viande que nous écoulons notre plus grande réussite. Avec depuis peu en vente directe », la vente directe, tout le monde détaille Guillaume Clouet. est gagnant. Les consommaDepuis janvier 2010, Guillaume teurs sont rassurés sur ce qu’ils Clouet et Anthony Vaillant ont en achètent et les agriculteurs vivent effet ouvert un magasin au sein mieux, insiste Guillaume Clouet. de leur ferme. « Lorsque nous Je suis convaincu que les filières avons participé à “Un samedi courtes doivent être dévelopchez mon producteur” en 2009, pées. En permettant le mainnous avons accueilli près de 1 000 tien d’une agriculture locale de personnes. Cette forte affluence proximité, elles sont une vraie nous a beaucoup surpris et nous solution d’avenir. Aujourd’hui, avons alors décidé d’ouvrir notre même si le métier est difficile, et magasin », raconte Guillaume les conditions économiques déliClouet. Depuis, les deux éleveurs cates, mon associé et moi avons le se sont associés à un caviste et ont moral grâce à notre magasin de noué des liens avec d’autres pro- vente directe. Nous savons que ducteurs fermiers de la région. demain, c’est lui qui nous perRésultat : le magasin de la Ferme mettra de vivre correctement de de La Chab’ propose aujourd’hui notre activité. » • CP

Plus d’infos : http://lafermedelachab.fr 6 - Nantes Métropole - novembre / décembre 2010


Nantes Métropole

Zapping

3600

Athènes et Berlin étaient sur les rangs, mais c’est Nantes qui a remporté l’organisation du congrès mondial de l’EAIE (Universités grandes écoles), qui a réuni 3 600 personnes de 82 pays en septembre à la Cité Nantes Event Center.

Autoroute de la mer

Une nouvelle ligne de transport reliant Saint-Nazaire à Gijon en Espagne permet désormais aux camions et voitures de faire la grande boucle par l’océan et non par la route. Gain de temps et moins de CO2.

Scopitone L’édition 2010 de Scopitone est une belle réussite : près de 31 500 spectateurs ont découvert pendant 5 jours, à Nantes, un florilège de formes artistiques mêlant cultures électroniques et arts numériques.

3 vidéos sur nantesmetropole.fr Clauses d’insertion

Entre roches et vins

L’autoroute de la mer

Emploi : quand Nantes Métropole sert de modèle aux autres villes.

Le millésime 2010 du muscadet : entre géologie et œnologie.

Et si vous passiez par l’océan pour aller en Espagne ?

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Une Métropole d’avance

Femmes innovantes Si Atlantic Pionnières n’existait pas, il faudrait le créer. C’est ce qu’a fait Hedwige Schaepelynck, responsable de ce dispositif porté par les technopoles de la région qui accompagne les femmes créatrices d’entreprises innovantes. À l’instar aujourd’hui de Nadya Jahan, qui vient de fonder «Mandala Games».

«Atlantic Pionnières, c’est une attention particulière aux créatrices d’entreprises innovantes. Seules 10% des créations d’entreprises innovantes et ambitieuses sont portées par des femmes, alors que beaucoup d’entre elles ont fait de longues études. Leur donner confiance, c’est aussi un des challenges d’Atlantic Pionnières !» affirme Hedwige Schaepelynck, à l’initiative du lancement d’Atlantic Pionnières en novembre 2008. Pourquoi crééer une entreprise ? Comment manager une équipe ?

Issue du monde de la recherche génétique et de celui de l’industrie pharmaceutique, Hedwige Schaepelynck accompagne la création d’entreprises innovantes des biotechnologies et de la santé depuis 2002 au sein d’Atlanpole, l’incubateur régional d’entreprises innovantes. Pendant plus de vingt ans, Hedwige a rencontré des chefs d’entreprise ancrées dans la région des Pays de la Loire. Son but : les conseiller et les aider à financer leurs projets innovants, tous secteurs confondus. Aujourd’hui, Atlantic Pionnières et Atlanpole soutiennent Mandala Games, une entreprise qui crée des jeux pour les réseaux sociaux, tel Facebook. Nadya Jahan, à peine âgée de 32 ans, la dirige depuis août cette année. « Je suis une vraie joueuse, “ addict ” du social gaming depuis longtemps! Avec l’équipe de “ Mandala ”, nous avons sorti notre premier jeu au cours du mois d’octobre. Comment faire une étude de marché personnalisée ? Me positionner ? Pourquoi créer une entreprise ? Comment manager une équipe ? Atlanpole m’a aidée à répondre à toutes ces questions, ainsi que ma marraine,

Hedwige Schaepelynck accompagne Nadya Jahan.

Isabelle Simon, choisie tout particulièrement pour moi par Atlantic Pionnières.». Des questions qu’Hedwige Schaepelynck connaît bien: «Dès le début, l’équipe d’Atlanpole a été très enthousiaste à propos de ce projet d’entreprise ambitieux porté par une jeune femme qui n’a pas froid aux yeux, et dans un domaine porteur, très investi par les hommes. C’est rare!» souligne-t-elle. C’est aussi un défi pour Nadya Jahan, comme pour toutes les Pionnières à qui l’innovation réussit aussi bien qu’aux hommes. •Cécile Faver

www.atlanticpionnieres.org et www.atlanpole.fr

Salon des entrepreneurs Nantes Grand Ouest 2010 Déjà la 3e édition du Salon des entrepreneurs Nantes Grand Ouest, qui rassemble chaque année chefs d’entreprise, porteurs de projets innovants, auto-entrepreneurs, créateurs et repreneurs d’entreprise. Au programme, des conférences, des ateliers pour s’informer et se former, des espaces rencontres pour bénéficier de conseils d’experts, et la présence de 150 professionnels. Parmi eux, l’Adie, la Boutique de Gestion Ouest, Oséo, plusieurs groupes bancaires et sociétés d’assurances, des spécialistes des franchises, regroupés par village thématique. Tous réunis pour nourrir, renforcer et développer la fibre entrepreneuriale des hommes et des femmes! 17 et 18 novembre. La Cité Nantes Events Center, 5 rue de Valmy, Nantes. Tél : 0825 36 38 40. www.salondesentrepreneurs.com

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Fédérer la matière grise

Bertrand Marc, PDG d’Exeis, a implanté son entreprise dans la zone franche de Bellevue, à Nantes.

Une entreprise citoyenne dans la zone franche Le jeune cabinet de conseil aux entreprises Exeis s’implante dans la zone franche de Bellevue, à Nantes, au cœur d’un quartier populaire. Avec beaucoup de volonté, les consultants s’impliquent auprès de la Maison de l’emploi.

C

réé en octobre 2009 par Bertrand Marc, Yann Conan et Antoine Vallée, Exeis Conseil se revendique comme « le plus important cabinet de conseil indépendant en région Ouest ». Quarante consultants accompagnent les entreprises dans leurs projets de transformation, dans les secteurs de la banque, de l’assurance et de l’industrie agroalimentaire. « Nous sommes issus de la région Ouest. Nos expériences nous apportent une réelle compréhension des enjeux locaux. Nous proposons donc un service de proximité à des clients ayant une dimension nationale », assure Bertrand Marc, PDG. Une volonté d’ancrage local doublée d’un engagement citoyen :

en s’implantant sur la zone franche urbaine de Bellevue, Exeis Conseil bénéficie du dispositif d’exonérations fiscales et sociales de l’État, soutenu par Nantes Métropole. En contrepartie, le cabinet de conseil a marqué son implication en nouant un partenariat avec la Maison de l’emploi de Bellevue. « Tous les deux mois, des consultants seront détachés pour conseiller et orienter des demandeurs d’emploi dans leurs démarches. Nous interviendrons en fonction de leurs besoins : travail sur leur CV, simulation d’entretien d’embauche, développement de leur réseau… » En juin 2010, le cabinet a embauché comme consultant un habitant des Dervallières, recommandé par la Maison de l’emploi.

Saluant la démarche de l’entreprise, Jean-Marc Ayrault, président de Nantes Métropole, souligne que, « si les collectivités locales ne peuvent pas tout, elles se doivent de fédérer les énergies pour permettre l’insertion sociale et économique des plus défavorisés et empêcher les personnes précaires de devenir pauvres. La cohésion sociale est menacée ; notre objectif est de construire un véritable bouclier social ».Depuis son lancement en 2004, la zone franche urbaine a accueilli plus de 500 entreprises, dont 73% en création. Ce dispositif, prévu pour s’appliquer jusqu’à fin 2011, a permis la création de 219 emplois pour des personnes résidant en zones urbaines sensibles. • Emmanuel Bouvet

Les Pres (ou Pôles de recherche et d’enseignement supérieur) reposent sur une idée simple : fédérer l’enseignement supérieur et mutualiser les moyens dédiés à la recherche, pour une meilleure visibilité internationale. Réunissant les Universités, les écoles et les centres hospitaliers universitaires de la région des Pays de la Loire, le Pres Unam (Université de Nantes, Angers, Le Mans) a pris possession de ses nouveaux locaux au sein de l’immeuble Manny sur l’Île de Nantes. « L’installation du Pres au sein du Quartier de la création est un symbole fort. En visant l’excellence et en prenant toute sa place dans l’économie de la connaissance, le Pres va contribuer à l’édification de la métropole créative. Avec le Pres, nous pouvons regarder l’avenir de la recherche avec confiance », a assuré JeanMarc Ayrault, Président de Nantes Métropole. « L’objectif du Pres Unam est de fédérer les domaines scientifiques régionaux, d’identifier sous le même label les productions scientifiques, de promouvoir la qualité de la formation doctorale, et de conduire des projets internationaux, a expliqué Daniel Martina, Président du Pres Unam. Campus pluridisciplinaire régional, le Pres Unam permettra de construire pour ses membres un avenir commun garant de l’attractivité et de la visibilité internationales ». • CP

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Une Métropole d’avance

La faculté de médecine s’agrandit Sur le quai de Tourville à Nantes, à deux pas du CHU, un nouveau bâtiment est sorti de terre. Habillé d’une résille métallique, ce cube de 60 mètres de côté abrite l’extension de la faculté de médecine de l’Université de Nantes.

Actuellement en cours de finition, cet édifice d’une surface de 21 000 m2 sera investi par les étudiants à la rentrée 2011. Comprenant un auditorium, une quarantaine de salles de cours et une bibliothèque de 6 000 m2 d’une capacité de 600 places assises, ce nouveau bâtiment de 7 niveaux va permettre aux étudiants de travailler dans de meilleures conditions qu’aujourd’hui. Dans le vaste hall, un impressionnant escalier en coli- 44 millions d’euros. « Nous maçon cohabite avec une fresque devons avoir un secteur santé et peinte au plafond. Financés par recherche de très haut niveau. l’État, la Région, le Département C’est essentiel pour les habitants et Nantes Métropole, les tra- qui doivent pouvoir accéder à vaux s’élèvent à un montant de des soins de qualité et c’est très

important pour le développement de notre territoire. La santé est un secteur clé en peine mutation et les biotechnologies, un secteur industriel majeur pour notre économie de demain. Voilà

pourquoi nous devons investir et innover dès à présent », explique Yannick Guin, vice-président de Nantes Métropole en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche. • CP

Un lycée international sur l’Île de Nantes en 2014 Sur la pointe Est de l’Île de Nantes, entre le Conservatoire et le stade Michel Lecointre, un lycée international ouvrira ses portes à la rentrée 2014. D’une capacité de 1 400 élèves, ce grand lycée proposera des classes spécialisés en langues étrangères et relations européennes, mais aussi un cursus général et un pôle de formations technologiques tertiaires de haut niveau. L’enseignement des langues étrangères sera développé dans les écoles primaires et les collèges du secteur. « Financé par la Région des Pays de la Loire à hauteur de 72 millions d’euros, et par la Ville de Nantes et Nantes

Métropole à hauteur de 5 millions d’euros, ce lycée international va participer à l’attractivité de notre territoire et renforcer sa cohésion sociale, explique Johanna Rolland, adjointe au maire de Nantes en charge de l’éducation et de la jeunesse. De par son ouverture internationale, ce lycée attirera des cadres et des chercheurs étrangers soucieux de la qualité du cadre de vie et de celle des services publics. Accueillant des élèves de passage à Nantes, les filières

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internationales du lycée seront aussi destinées à des jeunes de l’agglomération. » Dans des bâtiments Haute Qualité environnementale, ce lycée sera doté d’une résidence pour l’hébergement des élèves et d’un double gymnase qui sera ouvert au public et aux associations sportives en dehors des cours. Également équipé d’un amphithéâtre, le futur lycée pourra accueillir l’Orchestre national des Pays de la Loire pour des répétitions. • Carole Paquelet


dossier tout sur nos déchets De la page 11 à 17 • Nouvelle chaîne de tri pour Arc-en-Ciel, page 11 • Une collecte unique, page 14 • L’incroyable Villa Déchets, page 16 • Innover avec les déchets, page 17 Pages 20 et 21 • Tribune politique

Faire du déchet

une ressource Après celle de Valoréna en 2006, c’est au tour de l’usine de traitement des déchets Arc en Ciel d’être modernisée en intégrant deux nouvelles chaînes de tri. Ces nouveaux équipements de pointe permettent de mieux valoriser les déchets de Nantes Métropole. Située sur la commune de Couëron, l’usine de traitement et de valorisation des déchets Arc en Ciel domine l’horizon des bords de Loire. Cette usine appartenant à Veolia vient de se doter de deux nouvelles chaînes de tri, dont l’une est dédiée aux déchets issus de la collecte sélective des ménages, et l’autre aux déchets industriels banals. En 2006, c’était l’usine Valoréna de Sita-Suez Environnement qui accueillait le nouveau système de tri par lecture optique Tri’Sac dédié à la séparation des sacs bleus ou jaunes de la collecte sélective en porte-à-porte. Pour l’usine Arc en

ciel, c’est un bond important vers l’avenir. « Grâce à ces nouveaux équipements de haute technologie, Arc en Ciel redonne vie aux 258 000 tonnes de déchets qu’elle réceptionne chaque année, explique Michèle Gressus, vice-présidente de Nantes Métropole en charge du traitement et de la valorisation des déchets. Les innovations technologiques mises en œuvre par Veolia améliorent les conditions de travail des 150 salariés, créent des emplois et permettent de mieux recycler les déchets. Avec Arc en Ciel Génération 2, l’un des centres de tri les plus sophistiqués d’Europe, nous relevons le défi du développement durable de notre territoire en faisant de nos déchets une ressource. » 100 000 bouteilles. En arrivant à Couëron, les déchets jetés en bacs jaunes subissent un traitement de choc. Expulsés des sacs, ils sont entraînés par des tapis roulants qui les convoient d’abord vers un trommel. Sorte de vaste tambour de lave-linge, cette machine sépare les déchets selon leur taille. Ensuite, le crible balistique les trie selon leur poids, et enfin le tri optique reconnaît les différentes matières. Désormais, 80% du tri est mécanique. Les salariés de Veolia n’effectuent plus qu’un contrôle qualité en bout de chaîne pour s’assurer que les matières récupérées soient les plus pures possible. À l’arrivée, chaque déchet a parcouru plus d’un kilomètre en tapis roulant et 8 catégories de matières recyclables sont isolées les unes des autres : papier, bois, acier, aluminium, différents types de plastiques. Ainsi, l’usine Arc en Ciel recycle chaque année 3 000 tonnes de plastique, soit 100 000 bouteilles. « Capable de traiter 10 tonnes de déchets à l’heure, cette nouvelle chaîne de tri automatisée permet de valoriser 100 % des déchets issus des collectes sélectives et 80 % des déchets ménagers, explique Antoine Frérot, directeur de Veolia Environnement. Par ailleurs, nous recyclons 70 % des déchets industriels banals. Ainsi, grâce à ces nouveaux équipements réalisés pour un montant de 18 millions d’euros, nous avons doublé la capacité de tri, et triplé le taux de valorisation des déchets. » Si ces résultats sont impressionnants, il reste des déchets non recyclables. Pour ceux-ci, Arc en Ciel est doté d’un incinérateur qui produit 19 000 mégawatts d’électricité par an, soit la consommation annuelle des trois lignes de tramway de Nantes Métropole. Mais la politique « déchets » de Nantes Métropole ne s’arrête pas là. Optimisation des collectes, réduction des déchets à la source, sensibilisation du grand public avec le projet Villa Déchets, soutien aux entreprises innovantes, le chantier est vaste et porteur d’avenir. • Carole Paquelet.

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Trier, jeter, recycler, valoriser : le traitement des déchets ménagers Flux des déchets recyclables Flux des déchets non recyclés (incinération)

Flux du verre

(recyclable à 100%) Nantes Métropole doit répondre aux attentes de ses 590 000 habitants et assurer un service d’élimination des déchets performant et fiable sur les 24 communes. Elle organise la collecte, la valorisation et le traitement des déchets.

DEUX TYPES DE COLLECTE EN PORTE À PORTE SELON LES ZONES D'HABITAT Pour permettre l'extension du tri, Nantes Métropole a mis en place un système innovant et simple pour les habitants des zones d’habitat dense, Tri'Sac.

Les déchets sont triés en 2 catégories : Sac jaune déchets recyclables Sac bleu déchets ménagers non recyclés

DÉCHÈTERIES, ÉCOPOINTS...

TRI ’SAC Les deux sacs sont ensuite déposés dans le même container avant d'être séparés par tri optique vers deux circuits de traitement différents. Pour les autres habitants, il existe des bacs ou sacs pour les déchets recyclables et d'autres pour les déchets ménagers non recyclés. Pour tous, en cas d'hésitation, il est préférable de jeter le déchet avec les déchets non recyclables.

GRAVATS DÉCHETS VERTS

Nantes Métropole dispose d'un réseau de 12 déchèteries et 4 écopoints. Ce réseau accueille tous les déchets ménagers tels que cartons, déchets encombrants, déchets verts, métaux ou verre; seuls les gravats ne peuvent pas être déposés dans les écopoints. À cela s'ajoutent les points d'apport volontaire (verre, papier, carton, plastique...).

VERRE ENCOMBRANTS

CARTONS PAPIER

MÉTAL


LE COMPOST À LA MAISON Installé au fond du jardin, le compost accueille tous les déchets organiques et sains de la maison (tontes de pelouse, restes de légumes et de fruits non traités), mais aussi cendres, sciures, copeaux de bois, mouchoirs en papier, essuie-tout, marc de café, sachets de thé, coquilles d’œufs… Pour inciter les habitants à composter, Nantes Métropole rembourse 20euros pour l’achat d’un composteur sur présentation de justificatifs.

PRODUITS FINIS

COMPOSTAGE Les déchets verts déposés dans les déchèteries sont traités par Arc en Ciel. Leur compostage s'effectue à Saint-Herblain. Le compost produit un humus indispensable au développement des plantes et s'incorpore à la terre.

Pulls en polaire Rouleaux de papier

Recyclage UNITÉS DE VALORISATION DES MATIÈRES Sur le site de l'usine Arc en Ciel, les déchets sont d'abord triés mécaniquement puis un tri est effectué manuellement.

PLASTIQUE

PAPIER

19000 boîtes de conserve en acier suffisent pour fabriquer une voiture... Les boîtes métalliques trouvent une nouvelle vie dans l'outillage, les chariots de supermarché, les ustensiles de cuisine... Le plastique se transforme en laine polaire, cartes téléphoniques, coussins, tuyaux PVC, jouets, jardinières, poubelles. Plus de 21000 tonnes de papiers et cartons permettent la fabrication de 50 millions de nouveaux emballages en carton recyclé.

USINES DE RECYCLAGE

Tuyaux de plastique Emballages carton

METAL Le recyclage permet de limiter le recours aux matières premières. Aluminium, acier, papier, plastique, verre peuvent servir à faire de nouveaux produits sans que de la bauxite, du fer, du bois, du pétrole, du sable soient prélevés dans la nature.

Valorisation Chauffage

UNITÉS DE VALORISATION DES DÉCHETS Nantes Métropole dispose de 2 sites de valorisation énergétique des déchets: Valoréna, à Nantes, et Arc en Ciel à Couëron. Le centre de traitement et de valorisation des déchets de Valoréna récupère l'énergie produite par la combustion de déchets pour alimenter en chauffage l'équivalent de 16000 logements. Le site Arc en Ciel fournit en électricité l'équivalent de la consommation d'énergie du tramway pendant 16 mois. Les mâchefers (résidus de combustion des déchets) sont valorisés, sous forme de remblais et de sous-couche pour les routes.

LE VERRE EST RECYCLABLE INDÉFINIMENT À 100% En 2009, 16 792 tonnes de verre ont été collectées, soit l'équivalent de plus de 37 millions de bouteilles de verre de 75 cl.

Filière verre STOCKAGE

DÉCHETS DANGEREUX DES MÉNAGES Pneus, piles et accumulateurs, amiante, déchets dangereux pour l'environnement, aérosols, solvants... Tous ces produits ne peuvent pas rejoindre les filières de traitement classique des déchets. Déposés à la déchèterie de Nantes et dans les 4 écopoints ou aux rendez-vous Ecotox, ils seront ensuite acheminés vers des usines de traitement COLLECTE adaptées.

ECOTOX

Dépôts des particuliers

Certains déchets inertes (gravats) ou tout-venant (encombrants...) non valorisables, car non incinérables ou non recyclables, sont placés dans un Centre d'Enfouissement Technique, végétalisé après utilisation.


1 vidéo sur nantesmetropole.fr Arc en Ciel

dossier tout sur nos déchets

Visite du centre de tri le plus moderne d’Europe

Nouveau passage à une collecte unique Après une première vague en septembre 2010, six nouvelles communes métropolitaines passent de deux à une collecte hebdomadaire des déchets en janvier 2011 : La Chapelle-sur-Erdre, Thouaré-sur-Loire, SainteLuce-sur-Loire, La Montagne, Saint-Jean-de-Boiseau et Le Pellerin. Bien accueillie par les usagers de douze communes en septembre dernier, la modification de la fréquence des collectes des ordures ménagères connaît un deuxième temps fort, à partir du lundi 17 janvier 2011. Parmi les six communes concernées, Thouaré-surLoire et Sainte-Luce-sur-Loire vont aussi connaître une hausse de la fréquence de la collecte des déchets recyclables : chaque semaine au lieu de tous les quinze

Michèle Gressus,

vice-présidente de Nantes Métropole en charge des déchets. Quel défi représente le traitement des déchets ?

Michèle Gressus, Antoine Frérot et Jean-Pierre Fougerat.

jours. Ces différents changements s’imposent car les comportements ont évolué, notamment dans les gestes de tri au quotidien : les habitants produisent moins de déchets non recyclables et plus de déchets recyclables, et ils fréquentent beaucoup plus les déchèteries. Conséquence : la deuxième collecte des déchets ne fait pas le plein, environ 70% des foyers ne sortant leur bac qu’une fois par semaine. Mi-2011, la

prochaine étape de ces modifications de collectes des déchets concernera exclusivement la ville de Nantes. Rappelons le dispositif mis en place depuis septembre en vue d’inciter les ménages à développer de nouveaux éco-gestes : une aide financière de 20 euros pour l’achat d’un composteur destiné à transformer les déchets organiques. 1 500 demandes ont d’ores et déjà été enregistrées par Nantes Métropole. • IC

« Le traitement des déchets est un défi économique et environnemental. L’ambition de Nantes Métropole est de valoriser les déchets. De multiples filières sont mises en place. Les déchets ménagers et industriels sont triés et valorisés au plus près de leur lieu de production. La valorisation des collectes va monter jusqu’à 50 % grâce à la modernisation des chaînes de tri. Cela conforte notre politique mise en œuvre par Veolia à Arc en Ciel (amélioration du recyclage) et par Sita-Suez Environnement à Valoréna (réseau de chaleur pour le chauffage urbain). C’est important d’apporter des réponses concrètes aux habitants et aux entreprises du territoire qui font beaucoup d’efforts en matière de tri. »

La deuxième vie des déchets Une fois triés et conditionnés, les déchets peuvent être recyclés. Sortant de l’usine de tri, ils sont acheminés vers des usines pour y être transformés en produits destinés à la consommation. Un aperçu de ces différentes filières et de ce qu’on y fabrique. Au sortir de l’usine de tri Arc en blanc) et qui est acheminé vers récupérées l’an dernier avant Ciel à Couëron, que deviennent 8 sites différents. Les objets d’être transformées en panles déchets traités? Représentant fabriqués sont légion : 12 bou- neaux de bois aggloméré près de plus de la moitié des matières teilles de soda pour un oreiller, Bordeaux. triées sur la métropole nantaise 27 flacons de liquide vaisselle Outre le fait de donner une (environ 11 700 tonnes en 2009), pour une veste polaire, ou encore seconde vie aux déchets, ces les journaux, revues et magazines 67 bouteilles d’eau transformées filières présentent un autre sont repris par deux usines en en une couette. atout : celui de générer des éconoFrance, comme Norske, située Parmi les autres matières pre- mies d’énergie. « On consomme dans les Vosges, qui les trans- mières recyclées : le carton moins d’énergie en travaillant forme en papier utilisé pour (7,9 %, 1688 tonnes en 2009), avec des matières recyclées plufabriquer le journal Ouest-France. l’acier (1 kilo d’acier néces- tôt qu’en utilisant des matières Autre filière importante, celle saire pour fabriquer dix boîtes premières », souligne Pascale du plastique (7,7 % des déchets de conserve), le verre (16 792 Boutault, du Service déchets de triés, 1527 tonnes en 2009), trié tonnes collectées), ou encore le Nantes Métropole. • selon la couleur (clair, foncé, bois, dont 5 600 tonnes ont été Isabelle Corbé

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Compostez avec Compostri ! Réduire le volume de nos poubelles tout en rendant nos quartiers plus conviviaux, c’est le défi que relève l’association Compostri en développant le compostage collectif. Exemple dans le quartier de Trentemoult à Rezé. Depuis janvier dernier, un drôle de petit chalet en bois trône sur le quai de Trentemoult à Rezé. Tous les samedis matin, lors du marché qui se tient à deux pas de là, cette cabane est le théâtre d’un curieux manège. Chargés de seaux et de pelles, des Trentemousins vont et viennent. Ce cabanon, c’est le premier composteur collectif de quartier de l’agglomération. Et en ce samedi pluvieux d’octobre, c’est jour de récolte. « En 9 mois, plus de 50 familles ont rejoint notre collectif et nous avons collecté 4 000 litres de déchets qui ont produit plus de 1,5 m3 de compost, explique Géraldine Béguec, l’une des responsables du projet. En contrepartie de l’utilisation du composteur, nous demandons à chaque membre d’assurer deux permanences dans l’année. Notre pavillon de compostage n’est en effet accessible que le samedi de 10 à 12h. Ainsi, on peut veiller à la bonne qualité des dépôts de déchets et apporter aides et conseils. De plus, ce système permet de créer du lien. Les membres du collectif se rencontrent, font connaissance, échangent des nouvelles. Pour moi, ce composteur contribue à faire de Trentemoult un quartier encore plus convivial et chaleureux. » 125 kg par an. Initiée par des habitants, l’installation de ce composteur de quartier a été réalisée en lien avec l’association Compostri. Créée en 2007, celle-ci a pour objectif de développer le compostage collectif sur l’agglomération nantaise, et de créer du lien social et des emplois de proximité. « Le compostage est une vraie solution pour réduire nos déchets. Marc de café, épluchures de fruits et de légumes, feuilles de

Compostri a mis en place 12 composteurs collectifs sur Nantes Métropole

thé… Les déchets fermentescibles représentent le tiers du volume de nos poubelles, soit 125 kg par an et par foyer, explique Pascal Retière, président de Compostri. Déjà, nous avons mis en place 12 composteurs collectifs sur le territoire de Nantes Métropole et 10 nouveaux pavillons vont être installés d’ici la fin de l’année. Dédié à un quartier et non à un immeuble, celui de Trentemoult est le premier du genre, mais il fait des émules. Les quartiers de Haute-Île et de Pont-Rousseau

à Rezé sont très intéressés. » Financée par Nantes Métropole et le Conseil général de Loire Atlantique, Compostri, qui compte déjà deux salariés, souhaite déployer ses pavillons de compostage sur tout le département. « À terme, nous voulons constituer un réseau de guides composteurs pour former et accompagner les usagers, sensibiliser le public, proposer des animations et suivre le fonctionnement de chaque pavillon de compostage », indique Pascal Retière. • CP

Plus d’infos sur www.compostri.fr

Achat d’un composteur : une aide de 20 euros Une aide financière de 20 euros pour l’achat d’un composteur est mise en place par Nantes Métropole. Ce dispositif s’inscrit dans une démarche de responsabilisation des ménages : en effet, un tiers des déchets non recyclables sont organiques (déchets issus de la cuisine ou des jardins) et biodégradables. Après transformation (décomposition grâce au

composteur), ils peuvent être utilisés comme produit fertile naturel pour le jardinage. Par conséquent, le développement de la filière du compostage individuel a un impact sur la réduction du tonnage des ordures ménagères. Condition pour bénéficier de cette aide : être domicilié sur la métropole. Pièces à fournir : justificatifs d’achat du composteur et de domicile, RIB et formulaire de demande téléchargeable sur le site www.nantesmetropole.fr.

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La Villa Déchets est un défi réalisé en 35 jours seulement : 20 jours de collecte et 15 jours de construction (du 10 au 28 novembre). Si vous souhaitez être bénévole : www.villa-dechets.org

Qu’est-ce qui vous porte à réaliser cette maison ?

Frédéric Tabary, architecte designer, pilote le projet Villa Déchets.

« Un symbole européen de la réduction des déchets et du recyclage »

Je vais être très franc. Comme beaucoup de gens de ma génération, j’ai le gène de la consommation. Mais je sais que si on continue comme ça, on va pourrir la planète avec nos déchets. Mon fils me dit souvent : « Papa, ferme le robinet, éteins la lumière ». Il est important que l’on nous sensibilise et que l’on nous éduque à la réduction des déchets, au tri, et dès le plus jeune âge. C’est pour cette raison que j’invite les enfants de Nantes et de Navarre à venir voir la Villa Déchets, à faire des propositions. Les enfants auront plus d’idées pour cette maison que les adultes. Ils sont vraiment la génération du développement durable.

Si vous ne savez pas quoi faire fin octobre, prenez rendez-vous à la Villa Déchets. Cette maison extraordinaire sera entièrement construite avec des déchets sur le site des Chantiers de l’Île de Quel est votre objectif ? Nantes. Soutenue par Maisons du Monde et Nantes Métropole, cette construction hors du commun Le message de la Villa Déchets, sera l’événement phare des mois de novembre et décembre 2010. Entretien avec Frédéric Tabary, c’est en gros « Arrêtons de consommer n’importe comarchitecte designer nantais, co-concepteur de cette villa pas du tout comme les autres. Comment vous est venue l’idée de ce projet ?

Cela fait plusieurs mois que j’y pensais. Au printemps, après quelques recherches, j’ai découvert une expérience menée en 1975 à San Francisco : la Scrap House, une maison construite avec des déchets. Je m’en suis inspiré et j’ai monté ce projet avec Yann Falquerho qui est scénographe. J’en ai parlé à un ami, journaliste à Presse Océan, et le projet a mûri. Je suis nantais et il se passe beaucoup de choses à Nantes. Il a fallu trouver un lieu, des partenaires, et déployer beaucoup d’énergie. Mobiliser 200 bénévoles par jour afin de construire à Nantes, en un temps record, la première villa d’architecte en France exclusivement à partir des déchets urbains,

c’est un défi. Nantes Métropole et Maisons du Monde, dont le siège social se trouve à Vertou, sont nos principaux partenaires. L’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) soutient également notre projet, qui tombe en pleine Semaine européenne de la réduction des déchets (du 20 au 28 novembre 2010). Pourquoi avoir choisi ce nom de Villa Déchets ?

J’aime le choc de ces mots. Pour faire venir les gens, il fallait les accrocher avec une idée. « Villa » fait penser au luxe, alors que « déchets », pas du tout. C’est une façon d’interpeller les gens, comme nous l’avons fait avec la Villa Hamster.

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ment ». Par exemple, durant l’événement, nous allons offrir des cafés aux bénévoles. Nous allons acheter 18 000 gobelets. Je suis un mouton à cinq pattes. En carton ou en plastique ? En J’aime la complexité. J’aménage fait, les gobelets en carton sont un des intérieurs de maison avec un enfer à recycler alors que ceux en arbre au milieu, j’ai construit PVC, broyés, peuvent servir d’isoune maison qui roule, un ascen- lant. On doit apprendre à calculer seur pour micro-ondes. notre impact sur la planète. La Villa Déchets est une véritable villa d’architecte, construite Cette réalisation est vraiment à partir des déchets collectés hors du commun. Que (palettes, cartons, bouteilles, représente-t-elle pour vous ? déchets verts, etc.), qui seront Cette Villa Déchets sera un symtriés et transformés par plus de bole européen de la réduction des déchets et du recyclage, et ce 7 000 bénévoles de la région. Le mobilier et les équipements sera à Nantes. L’autre symbole intérieurs seront aussi fabri- que j’aime bien, c’est le fait que qués à partir de déchets. C’est cette maison soit construite là une maison durable, elle sera où on construisait des navires, donnée à une association après à deux pas des cales de lancement. • David Pouilloux l’événement. Qu’est-ce qui vous plaît autant dans ce genre de projet franchement décalé ?


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Petits déchets, grand avenir… Gobelets à café, bouteilles en plastique, cartouches d’encre empoisonnent les poubelles des entreprises. Solution Recyclage a trouvé une idée inédite pour les utiliser. Explications. Déjà au bout d’une semaine, tous ces petits déchets multipliés prennent de plus en plus de place, et risquent de finir incinérés dans des bacs à ordures ménagères, alors qu’ils pourraient être recyclés. Or recycler a un coût. Comment faire lorsqu’on est chef d’entreprise? Faire appel à plusieurs professionnels qui recyclent chaque

déchet distinctement? Ceux-ci ne s’y intéressent généralement que lorsqu’il y a plusieurs tonnes! «Il y avait un vide en ce qui concerne les petites quantités de déchets. Le tri et la collecte, c’est une équation complexe, sauf si on fait preuve de bon sens et d’optimisation. Nous avons créé une logistique précise et souple qui s’adapte aux entreprises. Nos

Alexis Raillard et Olivier Humeau, co-dirigent Solution recyclage.

clients sont avant tout des chefs d’entreprise engagés!» affirment Olivier Humeau et Alexis Raillard. Solution Recyclage, l’entreprise qu’ils codirigent depuis 2008, ancrée à Saint-Herblain, recycle une gamme de trente déchets différents, produits en petites quantités par des PME-PMI métropolitaines, mais aussi des établissements plus importants tels l’École des Mines, la Cité des Congrès, les hôtels Ibis, les restaurants Courtepaille ou

plus récemment les magasins Biocoop. Chacun dispose entre ses murs d’un meuble de tri, qu’il remplit à son rythme avec tous ses déchets recyclables. Solution Recyclage collecte ensuite l’ensemble, grâce à ses véhicules, en fonction d’un planning établi avec l’entreprise-client, puis les expédie par lots chez des recycleurs sélectionnés. À la manière d’une plateforme de services qui s’occupe aujourd’hui de la planète de demain. • Cécile Faver

Arbalange : en route vers des crèches «écolo» Changez bébé avec des couches jetables ? Plus de 5 000 seront nécessaires jusqu’à son troisième anniversaire. Des couches que l’on retrouve dans les poubelles, en particulier celles des crèches, qui sont, tous les jours, vite remplies. Que faire? Arbalange propose un service innovant. L’idée? Proposer, louer et livrer en triporteur électrique de douces couches-culottes « tendance » en tissu, lavables, aux crèches métropolitaines, comme « Le Petit Oranger » (60 enfants) qui jette en moyenne 240 couches par jour. Mais pas seulement ! Sachant en plus qu’une couche met 300 à 500 ans pour se décomposer naturellement, et que les couches souillées enfouies dans une déchèterie produisent des substances toxiques, comment diminuer, voire faire disparaître, ces déchets? La petite équipe de l’association nantaise

Arbalange - Anne, Nathalie, Ludovic, « l’expert », Caroline et Frédéric, le « cycliste » - a osé prendre le problème à brasle-corps.« C’est un service clés en main écologique. Quand une crèche utilise des couches lavables, elle contribue à réduire ses déchets, avant la mise en place de la redevance incitative en 2014. Lorsque les couches textiles sont trop usagées, nous les recyclons, grâce aux Relais Emmaüs et à la Plate-Forme Technologique de Créativité Industrielle à Saint-Nazaire. Arbalange, c’est de la logistique ! Qui, en plus, crée des emplois à

Nantes, les nôtres ! » explique Ludovic Plisson, directeur d’Arbalange. Incubée par Atlanpole depuis 2009 et dotée d’une marraine (Murielle Cazaubiel, gérante de Biofortis et membre

d’Atlantic Pionnières), l’association Arbalange, depuis le 1er octobre cette année, a changé de peau: cinq crèches de la métropole nantaise ont décidé de s’engager, dont récemment la «Boîte à Musique» sur l’Île de Nantes, et Arbalange est devenue une jeune éco-entreprise qui ne connaîtra probablement pas la crise. • CF

Ludovic Plisson, directeur d’Arbalange, propose des couches lavables.

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Nantes Métropole avec vous

L’Atelier Climat Le 18 septembre dernier, le foyer des Jeunes travailleurs de Beaulieu recevait la première séance thématique de l’Atelier Climat de Nantes Métropole.

Construire un nouveau modèle de société moins émetteur de CO2, tel est le défi lancé par l’Atelier Climat de Nantes Métropole. Démarche de démocratie participative inédite lancée en juin dernier, l’Atelier Climat a pour objectif de mobiliser les habitants pour coproduire des politiques publiques plus respectueuses de l’environnement permettant d’atteindre les objectifs du Plan Climat de Nantes Métropole. 94% des émissions de gaz à effet de serre de l’agglomération nantaise sont imputables aux habitants, aux entreprises. Voilà pourquoi Nantes

Métropole a besoin du concours de chacun. 150 foyers. C’est pour répondre à cette nécessité que Nantes Métropole a convié 150 foyers à suivre pendant un an, un atelier citoyen sur les enjeux climatiques et les bonnes pratiques en matière de développement durable. L’objectif : échanger entre habitants, experts et élus pour identifier les freins et les leviers rencontrés pour adopter un mode de vie moins émetteur de CO2, et mesurer les changements opérés au cours de l’année à l’aide d’un bilan carbone réalisé au début et à la fin de l’expérience. Le 18 septembre dernier, les 70 foyers ayant choisi la formule la plus soutenue de l’atelier (7 rencontres dans l’année contre 3 pour les autres), se sont retrouvés pour échanger sur les déplacements et la consommation.

150 ménages participent à l’Atelier Climat.

Menu 1 = 0,6kg eqCO2 200g de haricots verts frais 1/4 d’ananas frais de Côte d’Ivoire par bateau

Menu 2 = 5,6kg eqCO2

1 litre d’eau du robinet

1 cuisse de poulet

Travail en petit groupes, discussions avec les élus, échanges sur le bilan carbone, ce premier atelier a été riche d’enseignements. « Nous ne pensions pas que notre bilan carbone serait aussi mauvais, confient de nombreux participants. Nous avons été surpris par le poids de l’alimentation et plus particulièrement de la viande rouge ». « En matière de déplacement, on a déjà l’impression de faire beaucoup et on ne voit pas bien ce que l’on pourrait faire d’autre. Pour autant, il faudrait développer les aires de covoiturage et mieux sécuriser les parcours vélo. Et puis les transports collectifs restent chers », soulignent d’autres participants. « Les transports collectifs coûtent chaque année 115 millions d’euros. Nantes Métropole les subventionne à hauteur de 85 millions d’euros. Les usagers n’acquittent que 30% du coût réel, a expliqué Jean-François Retière, vice-président de Nantes Métropole en Bilan carbone.

200g de haricots verts surgelés 1/4 d’ananas frais de Côte d’Ivoire par avion

Le menu 1 émet autant de gaz à effet de serre que lorsqu’on brûle 20 centilitres d’essence

18 - Nantes Métropole - novembre / décembre 2010

1 litre d’eau minérale en bouteille

150g de bœuf

Le menu 2 émet autant de gaz à effet de serre que lorsqu’on brûle 2 litres d’essence

charge des déplacements. Si l’on souscrit un abonnement annuel, on peut se déplacer de façon illimitée pour 0,66 euros par jour ». Speed-dating. Pour finir, les membres de l’Atelier Climat ont participé à une séance de « speeddating » au cours de laquelle ils ont rencontré des habitants ayant adopté des modes de déplacements et de consommations peu émetteurs de CO2. Parmi les initiatives présentées : le bicloo, le pédibus, les plans de déplacements entreprise, les amap et la vente directe, le troc… « Nous avons découvert beaucoup de choses, reconnaissent de nombreux participants de l’Atelier Climat. Nous ignorions qu’un tel foisonnement d’initiatives existait. Si l’on veut vraiment adopter des modes de vie préservant davantage la planète, c’est possible ! » Sur cette note assez optimiste, les participants se quittent et se donnent rendezvous en novembre pour une séance plénière. • CP

Les émissions de CO2 des ménages Logement

Transport

35%

31% 9%

12%

Alimentation

14%

Autres

Hôtels, cafés, restaurants, loisirs, culture Source: INSEE, juin 2010


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prennent pas que nous nous inscrivons dans une démarche militante. D’ailleurs, il faut être très volontaire, car les aides sont rares. » Pensez-vous que les politiques publiques pourraient en faire plus pour inciter les habitants à agir davantage en matière de développement durable ?

Bruno et Ophélie font construire une maison proche des transports en commun.

« Les gens ne se mettront pas au développement durable sans contrainte. Ensuite, il faut sensibiliser et éduquer, particulièrement les plus jeunes d’entre nous. Concrètement, les politiques publiques pourraient aller beaucoup plus loin en matière d’éco-construction et d’éco-quartier. Les transports collectifs sont performants et pratiques, mais ils restent un peu chers. Pour une famille qui n’a pas souscrit d’abonnement, se déplacer en voiture est souvent plus

« Nous passons un peu pour des extra-terrestres ! » Bruno et Ophélie Piola participent à l’Atelier Climat. Parents du petit Timéo, ils sont sensibles aux questions d’écologie et de développement durable. Entretien. « Nous avons voulu participer à l’Atelier Climat de Nantes Métropole parce que nous sommes soucieux d’écologie. Nous pensons qu’en faisant part de nos opinions et de nos attentes, nous pouvons influencer les prises de décision des élus, influer sur les politiques publiques. Par ailleurs, l’Atelier Climat est un lieu ouvert où nous pouvons dialoguer avec d’autres habitants et rencontrer des élus. C’est aussi un lieu où nous avons déjà appris des choses alors que nous sommes plutôt bien informés sur toutes ces problématiques de développement durable. »

obtenir un vélo à assistance électrique. Et puis, bien sûr, nous trions nos déchets. Par ailleurs, nous sommes très vigilants vis-à-vis de notre consommation quotidienne. Nous sommes membres d’une Amap (Association pour le maintien de l’agriculture paysanne), boycottons les produits contenant de l’huile de palme, achetons des vêtements en coton bio. Mais attention, il vaut mieux acheter des produits locaux que des produits bios provenant de l’autre bout du monde ! Voilà pourquoi, nous nous définissons volontiers comme des “ locavores ”. Enfin, nous essayons de faire un maximum de choses par nous-mêmes, du pain aux cosmétiques. »

Dans votre vie quotidienne, que faites-vous pour protéger la planète ?

Quel regard votre entourage porte-t-il sur vous ?

Pourquoi participez-vous à l’Atelier Climat ?

« Nous n’avons qu’une voiture et nous nous en tiendrons là. Quand c’est possible, nous nous déplaçons en vélo et en transports collectifs. Nous sommes sur liste d’attente pour

« Nous passons un peu pour des extra-terrestres ! Pour beaucoup, le bio, l’écologie sont un peu rétrogrades, ennuyeux. Nous n’avons pourtant rien de beatniks ! Les gens ne com-

économique. Par ailleurs, il est très difficile et parfois dangereux de se déplacer à vélo, surtout avec un bébé. Il faudrait plus sécuriser les parcours. Pourquoi ne pas créer des rues exclusivement cyclables ? Les voitures électriques vont bientôt arriver sur le marché. Pour inciter les habitants à s’équiper, on pourrait par exemple leur réserver des places de stationnement gratuites. » Et demain, comptez-vous aller encore plus loin ?

« Nous sommes en train de faire construire notre maison BBC (bâtiment basse consommation). Chauffage solaire, isolation thermique et phonique renforcée, panneaux photovoltaïques… Nous nous investissons beaucoup dans ce projet qui est plus coûteux que ce que nous pensions au départ. Pour ne pas être contraints d’acheter une autre voiture, nous avons opté pour un plus petit terrain en ville, proche des transports collectifs et de notre lieu de travail. » • CP

Nantes Métropole - novembre / décembre 2010 - 19


Expressions politiques

« Quelles pistes pour améliorer la collecte, le tri, le trait Pour mieux valoriser nos déchets Groupe socialiste, Radical, Républicain et Démocrate. Inscrite au Plan Climat de

Nantes Métropole, la politique publique des déchets illustre les défis que nous voulons remporter dans notre métropole : responsabilité individuelle et collective peut rimer avec qualité de vie. C’est un cercle vertueux qui s’enclenche entre les citoyens de l’agglomération et la collectivité : parce que nous trions mieux et produisons de moins en moins de déchets, la réduction de la fréquence de collecte a pu démarrer dans certaine communes cette rentrée. Cette évolution va par la suite gagner le cœur d’agglomération. On en perçoit intuitivement les bienfaits écologiques. Une question légitime se fait alors jours : où va l’économie financière réalisée ? Elle va être rendue aux habitants sous la forme d’une amélioration du service. En effet, c’est dans le Plan déchets qu’est réinjectée cette économie, notamment à la réhabilitation et la sécurisation des déchèteries de l’agglomération, dont la fréquentation par les habitants a fortement augmenté. Cinq millions d’euros vont y être consacrés. Cela n’est pas la seule amélioration prévue : un service public performant est un service qui anticipe. La collecte sélective en porte à porte, que l’on appelle Tri’sac, va s’étendre dans les zones d’habitat dense de l’agglomération d’ici 2014. Cette extension générale du tri implique d’augmenter la capacité de traitement des déchets de l’usine Valoréna. Participer équitablement au financement du service public

Parce que tout le monde va gagner à l’amélioration de ce service public, qu’il réside en maison ou en appartement, au centre ou en périphérie, tout le monde doit contribuer équitablement au financement de ce service public. Comme cela a été fait pour l’eau, les taux de la taxe sur l’enlèvement des ordures ménagère, très disparates selon les communes, doivent converger. Certains vont monter, d’autres descendre. Bien sûr,

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ils n’augmenteront pas en moyenne. Les citoyens ne doivent cependant pas tout payer et un bras de fer s’engage avec les entreprises qui emballent les produits pour qu’elles mettent aussi la main à la poche pour financer notre service public. Les déchets : les citoyens peuvent agir eux-mêmes !

Nous ne sommes donc plus aujourd’hui dans la société du gaspillage. Nous avons conscience que les ressources ne sont pas inépuisables, ce qui ne doit pas nous empêcher d’être toujours confiants dans le progrès technique. C’est lui qui permet de faire des déchets une ressource par la valorisation des matières. Rappelons que l’énergie produite avec les déchets à l’usine Arc en Ciel, récemment modernisée, est l’équivalent de ce que consomme le tramway pendant un an ! Cette énergie réutilisée, c’est une économie pour tous. Mais la collectivité ne peut pas être la seule actrice de ce changement : les citoyens peuvent changer le cours des choses en ayant une approche nouvelle des déchets : refuser le suremballage, donner une seconde vie au déchet, faire du compost, collectif ou individuel grâce à la dotation de 20 euros qu’offre Nantes Métropole pour l’achat d’un composteur. C’est sur l’ensemble de ces gestes que sont en train d’expérimenter les citoyens engagés dans l’Atelier Climat, une expérience où des familles représentatives de la métropole réfléchissent à la manière dont nous pouvons mieux protéger notre environnement. Nous sommes nous-mêmes les meilleurs acteurs de notre qualité de vie ! groupe.srd@nanatesmetropole.fr

Des idées à recycler pour diminuer les déchets Les déchets c’est l’affaire de tous. Les traiter est l’affaire de tou-te-s et la responsabilité de chacun-e. Nous jetons trop : le premier Vert, régionalistes et solidaires.

objectif consiste à trier nos déchets pour le recyclage. Le premier geste pourrait être le compost : un tiers de nos poubelles est constitué de déchets valorisables en « or brun ». Comme le proposaient les élus écologistes depuis longtemps, Nantes Métropole vient de lancer une aide à l’achat de composteurs. Mesure positive certes, mais modeste. pour celles et ceux qui habitent en immeubles, les composteurs collectifs sont encore trop rares. Ce type de projet forme à la citoyenneté et favorise le « vivre ensemble ». Après avoir largement sensibilisé au tri ces dernières années, nous devons maintenant agir pour que les industriels limitent les emballages. Nous agissons au niveau national, y compris s’il le faut pour une taxe sur les suremballages, si aucun effort n’est fait.  Une politique plus innovante peut responsabiliser chacune et chacun. De plus en plus d’agglomérations font ainsi le choix de prendre en compte le volume des déchets pour calculer le montant de la Taxe d’Enlèvement des Ordures ménagères (TEOM). Cette «redevance incitative» donne de bons résultats : elle nécessite de la péda-


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ement et la valorisation des déchets ? » oublier l’importance de ce service en termes d’hygiène, de propreté, d’environnement. Nos quartiers ont besoin de plus de service public et de proximité, les usagers sont en droit d’attendre une égalité de traitement. Il faut partir des besoins et y associer les citoyens pour à la fois faire des choix et le responsabiliser. Loin du principe « pollueur-payeur »: la taxe d’enlèvement des ordures ménagères tire la fiscalité vers le haut. Cette participation financière ne doit pas augmenter mais au contraire être atténuée en modulant les taxes et redevances existantes dans un objectif de réduction des déchets en incitant à davantage de tri. Il est en même temps nécessaire d’inciter les industriels à réduire les emballages, à intégrer le recyclage dès la conception. Groupe des élus communistes groupe-communiste@nantesmetropole.fr

gogie et suppose de prendre en compte la composition des familles. Nous proposons de l’étudier à l’échelle de Nantes Métropole et pourquoi pas de l’expérimenter dans une commune ou un quartier.  Dans l’immédiat, l’amélioration des déchèteries est très attendue pour trier davantage encore, pour créer des reflexes : leur réhabilitation prochaine doit associer les habitants-usagers.  L’objectif est bien de limiter le volume des déchets, de réduire le recours de l’incinération et d’éviter le gaspillage. Tri, recyclage et économies feront alors bon ménage. Contact: Jean-François Tallio jean-francois.tallio@nantesmetropole.fr

Un service public de proximité ! Goupe des élu-e-s communistes. Les choix

financiers imposés par la suppression de la taxe professionnelle ne doivent pas faire

Une occasion manquée Depuis quelques semaines le ramassage des ordures ménagères a été réduit de deux passages à un passage par semaine. Ceci est le résultat d’une mobilisation des habitants en faveur du tri sélectif, notamment dans les communes qui ont initié ce débat depuis longtemps. C’était une occasion rêvée de donner un signal à la population que ses efforts avaient porté leurs fruits et que, par conséquent, la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) pouvait être réduite. Sans doute la réduction ne pouvait pas être très importante car il reste beaucoup à faire notamment en termes de déchèteries dont les rénovations sont impatiemment attendues sur certaines communes. Mais c’est vraiment une occasion manquée de ne pas avoir opéré une réduction de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères. Il faut également être vigilant quant à la mise en place du système Tri Sac. Celui-ci démontre aujourd’hui ses limites et il serait

Groupe équilibre et démocratie.

nécessaire de réaliser une enquête de qualité. La politique environnementale ne doit pas être considérée uniquement comme une contrainte mais un défi qu’il faut relever pour le bien-être commun. Il est encore une fois vraiment dommage de ne pas avoir saisi une occasion de le faire comprendre à nos concitoyens. equilibre.democratie@nantesmetropole.fr

Communiquer, sensibiliser, être pédagogue, innover La filière déchets, avenir du développement durable et de la protection de l’environnement, doit constamment être améliorée. Quelques pistes. Communiquer largement sur les consignes de tri et le devenir des déchets recyclables. Inciter à mieux identifier les déchets dangereux des ménages et des artisans pour éviter le mélange avec les recyclables. Imposer des locaux-poubelles adaptés et suffisamment grands dans les nouvelles constructions. Sensibiliser les syndics de copropriété, les associations et les particuliers au compostage. Encourager la collecte pneumatique de déchets, par aspiration fixe ou mobile, dans les nouveaux quartiers comme l’île de Nantes ; Encourager la méthanisation des déchets organiques et des boues de traitement produisant du biogaz utilisable pour le chauffage, l’industrie et la production de carburant. Favoriser les produits recyclés dans les appels d’offres et les marchés publics. Pénaliser les grandes et moyennes surfaces sans efforts importants d’éco emballage de leur part. Encourager financièrement, en particulier par la TEOM, les habitants de Nantes Métropole.

Centre Démocratie et Progrès.

groupecdp@free.fr

Nantes Métropole - novembre / décembre 2010 - 21


Grand angle sur le handicap

Engagés en faveur des per L’intégration des personnes handicapées au travail, dans la vie culturelle, dans tous les aspects du quotidien, est l’affaire de tous. Dans leur entreprise ou au sein d’associations, des habitants de la métropole portent cet engagement. Focus sur trois initiatives en faveur du bien vivre ensemble.

Handirect, la franchise citoyenne Handirect développe l’emploi des travailleurs handicapés. Elle propose des services administratifs aux entreprises : saisie et expéditions de documents, gestion de fichiers, mailings… A priori, rien de militant. Et pourtant, ce réseau de franchise s’est construit autour d’un engagement : faire reconnaître les travailleurs handicapés comme des salariés à part entière. Chaque « atelier boutique » de Handirect emploie de 30% à 80% de personnes en situation de handicap. Une aventure professionnelle et citoyenne qui a immédiatement séduit Dominique Leroy. Il y a tout juste deux ans, cette nantaise spécialiste du B to B (service aux entreprises) a créé la première agence Handirect de province,

dans le quartier Sainte-Thérèse, à Nantes. Sébastien, 33 ans, a poussé la porte de la boutique fin 2009, intrigué par l’enseigne. Ce grand sportif était soigné en hôpital de jour pour des problèmes neurologiques. « J’avais envie de sortir des structures de soins. Mme Leroy m’a embauché à mi-temps. Le travail est motivant. Je peux prendre

de plus en plus de responsabilités. Je retrouve confiance et autonomie. »Handirect Nantes emploie une autre personne handicapée, en télétravail pour des travaux de saisie. Une nouvelle embauche est prévue fin 2010. « Nous n’irons pas au-delà de 5 employés. Il faut savoir rester petit pour continuer à apporter un service sur mesure

aux clients et bien accompagner nos collaborateurs handicapés jusqu’à ce qu’ils puissent partir travailler en milieu ordinaire. Nous sommes des passeurs », déclare Dominique Leroy, dont le prochain challenge est d’obtenir le statut d’entreprise adaptée, indispensable à son développement. • EB

Handirect services, 25 route de Vannes. Tél. 02 40 74 92 50 http://nantes.handirect.com

La laverie d’Aquasim pour l’innovation technique et sociale Au Centre scientifique et technique du bâtiment de Nantes (CSTB), le nouveau laboratoire de dimension internationale Aquasim étudie les innovations pour mieux gérer la ressource en eau dans les constructions. Trois personnes handicapées assurent un service de lavage et de repassage payant pour le personnel du CSTB. Au Centre scientifique et tech- Tournière services, de Carquefou. nique du bâtiment de Nantes Trois personnes handicapées tra(CSTB), des chercheurs tra- vaillent sur le site. Moyennant une vaillent notamment sur le recy- participation financière, le perclage des eaux grises provenant sonnel du CSTB bénéficie d’un des douches et lave-linge. Après service de lavage et repassage du avoir envisagé de fabriquer des linge personnel. Les eaux usées de eaux synthétiques, le CSTB a ima- la laverie sont récupérées pour les giné d’installer une laverie dans expérimentations des chercheurs. Aquasim. Le projet a été monté en « Scientifiquement et socialepartenariat avec l’établissement et ment, l’expérience fonctionne service d’aide par le travail ESAT bien ! La qualité du partenariat

22 - Nantes Métropole - novembre / décembre 2010

entre l’ESAT Tournière services et le CSTB a abouti à une relation gagnant/gagnant dans laquelle le bien-être, la valorisation et l’épanouissement des personnes handicapées sont primordiaux », apprécie Jean-Michel Axès, directeur du CSTB de Nantes. Patrice Bourcier, directeur de l’ESAT Tournière Services acquiesce : « Les travailleurs de l’ESAT sont intégrés à la vie de l’établisse-

ment ; ils partagent le quotidien des employés du CSTB. Nous ne sommes pas dans la recherche absolue de l’intégration et de l’insertion professionnelle. Ce qui nous intéresse, c’est de mener des expériences, d’innover dans l’accompagnement des personnes. Nous ne vendons pas du handicap mais une prestation et une qualité de service. C’est par l’exigence que l’on est reconnu. » • EB


sonnes handicapées

La Folle Journée tisse du lien durable Au Centre d’accueil et d’activité de la Rabotière ADAPEI, à Saint-Herblain, la Folle Journée, c’est toute l’année ! Hervé Bouin anime un atelier la Folle Journée a développé le l’édition 2011 qui approche… d’expression musicale pour partenariat avec d’autres struc- Hervé Bouin ne formule qu’un de jeunes adultes handicapés tures liées au handicap. En souhait : « Que les autres mentaux. Depuis 2004, il s’est 2010, le groupe d’Hervé Bouin centres d’accueil se saisissent emparé de l’événement. Une a répondu à l’appel à écriture de la Folle Journée. Nous avons réponse formidable à la volonté de Véronique Sauger (France montré que c’est possible ! » En des organisateurs d’ouvrir la Musique) et publié deux lettres coulisse, Michèle Guillossou, musique classique à la diver- imaginaires dans le recueil de directrice générale de la Folle sité des publics et de créer une correspondance amoureuse Journée, poursuit son travail de proximité unique avec les musi- entre Frédéric Chopin et George Pénélope pour mettre l’art en ciens. D’abord spectateurs des Sand. Les jeunes ont aussi vu un partage, soutenant les actions concerts, les jeunes handicapés spectacle théâtralisé sur la vie du sociales et solidaires dans sont devenus acteurs d’un projet compositeur, une autre initia- toutes les directions autres que qui s’étoffe au fil des éditions. tive dans le sillage de la Folle la programmation. « La Folle En 2009, ils ont joué avec les Journée. En juin dernier, les Journée, c’est un grand métier à musiciens du Renegades Steel Nantais Françoise Rubellin et tisser. On noue des liens entre Band avant de créer leur propre Thierry Pillon ont souhaité leur le public d’aficionados de la spectacle à la Cité des Congrès. offrir leur lecture-spectacle sur musique et les publics éloignés Cette même année, l’équipe de Chopin coquin. Et déjà voici de la culture. » • EB

Liliane Plantive,

vice-présidente de Nantes Métropole en charge du handicap. Quelle est la responsabilité d’un élu face au handicap?

Une de nos responsabilités d’élus est de garantir l’usage de l’espace public, de l’habitat et des transports à toute personne éprouvant une gêne du fait d’une incapacité permanente ou temporaire. Il faut ainsi faciliter l’accessibilité aux personnes handicapées et leur faciliter l’insertion dans le monde professionnel. Mais plus encore, notre devoir de citoyen est d’œuvrer au changement de regard que porte notre société sur le handicap, notamment sur nos lieux de travail, et ceci en permanence.

www.follejournée.fr Nantes Métropole - novembre / décembre 2010 - 23


Agenda

Le château du Pé fait peau neuve À l’issue de travaux de rénovation débutés en 2003, le château du Pé vient de retrouver son lustre d’antan. Courant 2011, ce lieu à vocation culturelle devrait accueillir les randonneurs des bords de Loire dans des chambres aménagées par des artistes contemporains. À deux pas du bourg de Saint-Jean-deBoiseau, surplombant un magnifique parc boisé de 7 hectares, le château du Pé achève sa mue, et vous pouvez déjà profiter de sa beauté. Acquise par la mairie boiséenne en 1997 après moult tentatives, la propriété a nécessité une longue rénovation, rendue difficile du fait de l’état de certaines parties d’un bâtiment resté à l’abandon durant près de 20 ans. « L’objectif était de sauvegarder, voire sauver ce château, de préserver ce lieu de villégiature et de promenade en plein cœur de Saint-Jean-de-Boiseau », rappelle Pascal Pras, le maire. Commencés fin 2003 et achevés en 2010, les travaux ont coûté 3,7 millions d’euros, les deux tiers financés par Saint-Jeande-Boiseau, 382 000 euros par le Conseil

Entouré de 7 ha de verdure, le château du Pé a bénéficié de fonds européens pour sa restauration.

général, 515 000 euros par Nantes Métropole, 360 000 euros par l’Union européenne (fonds FEDER). Dans les salles de taille modeste, des spectacles et des expositions prendront place. Dès février prochain, les salons pourront être loués pour des séminaires. De plus, certains partenariats sont déjà envisagés, notamment avec le FRAC Pays de la Loire, pour la tenue régulière d’expositions, ou encore l’ensemble baroque Stradivaria. Lieu culturel métropolitain, le château du Pé fera également office de

gîte d’étape, et accueillera, au printemps 2011, les randonneurs des bords de Loire dans ses neuf chambres, dont six vont être intégralement investies par des artistes contemporains invités par la manifestation artistique Estuaire. Venu inaugurer le site lors des Journées du Patrimoine à la mi-septembre, Jean-Marc Ayrault s’est réjoui de la renaissance d’un bien patrimonial qui va « donner une image attractive de la métropole nantaise ». Bonne balade. • Isabelle Corbé

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e Festival des 3 Continents

Nantes. Du 23 au 30 novembre prochain, Le Festival des 3 Continents investit Nantes pour la 32e année consécutive. Avec le retour cette année du séminaire Produire au Sud et du rendez-vous nocturne avec le cinéma de genre, le Festival des 3 Continents renoue avec ses ambitions : accompagner les mouvements de la création contemporaine, approfondir notre connaissance historique du cinéma. Et une volonté farouche d’affirmer un esprit cinéphile ouvert à tous ceux que la capacité de figuration et de pensée du cinéma interpelle. La compétition officielle de cette 32e édition regroupe 12 longs-métrages, fictions et documentaires, en première française en provenance de d’Afrique, d’Asie, et d’Amérique latine. La sélection officielle permettra aux cinéphiles de découvrir une dizaine de films récents n’ayant pas fait l’objet d’une sortie française ou des films du patrimoine mondial présentés dans leur version restaurée. Par ailleurs, la Chine sera mise à l’honneur à travers la projection de longsmétrages rares ou inédits. En une dizaine de films de réalisateurs peu connus, les spectateurs pourront mieux appréhender la cartographie complexe et nuancée des transformations de la société chinoise d’aujourd’hui et celle du cinéma qui s’y fait. Du 23 au 30 novembre à Nantes. www.3continents.com

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Journées de la carte postale. Les 20 et 21 novembre, les Cartophiles du Pays Nantais organisent les Journées nantaises de la carte postale et du timbre postal au Parc des expositions de la Beau joire à Nantes. Thème : « Nantes, Venise de l’Ouest ». Plus d’infos sur www.exponantes.com

Les Semaines de la Solidarité Internationale 2010 Nantes. Du 4 au 16 novembre, l’Espace Cosmopolis accueille Les Semaines de la Solidarité Internationale. Coordonnée par La Maison des Citoyens du Monde depuis 8 ans, cette manifestation se prolonge dans le département jusqu’au 30 novembre. Participative et décentralisée, elle fédère associations, collectivités, universités, écoles. Le thème de cette année : « Ecologie et solidarité internationale ». La terre et ses ressources n’étant pas inépuisables, nous devons interroger l’avenir de notre planète de manière globale en tenant compte des interdépendances, des inégalités. Croiser l’écologie et la solidarité internationale est un moyen de poser la question d’un autre modèle de société. Au fil de ces trois semaines d’animations et d’information, la Maison des Citoyens du Monde vous invite à échanger sur l’accès et la préservation des ressources, la gestion des déchets et la lutte contre le gaspillage, l’alimentation ici et là-bas, la biodiversité. De nombreux échanges et animations sont organisés afin de permettre une meilleure compréhension du monde dans lequel nous vivons et d’agir pour réduire ces inégalités. Du 4 au 16 novembre à l’Espace Cosmopolis, passage Graslin – rue Scribe à Nantes. Rens. : www.mcm44;org

The Spaghetti Western Orchestra Sainte-Luce-sur-Loire. Les Australiens de The Spaghetti Western Orchestra

rendent hommage à Ennio Morricone. « Il était une fois dans l’Ouest », « Et pour quelques dollars de plus », « Le Bon, la Brute et le Truand »… Les musiques de film d’Ennio Morricone sont d’inoubliables classiques. The Spaghetti Western Orchestra redonne vie aux airs de ces westerns de légende. Sur scène, les musiciens utilisent de nombreux instruments et objets incongrus pour recréer l’univers au souffle épique de Sergio Leone. Aux musiques et bruitages viennent s’ajouter répliques cultes, gags visuels et improvisations. Ces cinq multi-instrumentistes deviennent un gang hors la loi, des maîtres comiques qui proposent une véritable théâtralisation de l’univers du célèbre compositeur italien. Un spectacle original, burlesque et inventif. Le 18 novembre à Ligéria, rue de la Loire à Sainte-Luce-sur-Loire. Tarifs : de 11 à 16 €. Rens. : 02 40 68 16 39 ou www.sainte-luce-loire.com

DéBaTailles Saint-Herblain et Carquefou. Du débat à la bataille, il n’y a qu’un pas !

Cinq danseurs en costume-cravate s’affrontent dans une succession de défis dansés aux thématiques variées et déjantées. Le principe est celui des battles : les bruns sont opposés aux blonds et la danse devient un jeu où chacun veut gagner en impressionnant l’adversaire. Les musiciens orchestrent le tout sur des airs jazz et rock. Aussi cruel qu’un débat politique, l’arène de DéBaTailles est un nouvel espace de confrontation. Le spectacle est une vraie compétition. Comme dans un débat, les candidats s’opposent avec élégance, mais tous les coups bas sont permis. Ils se lancent dans des batailles qui oscillent entre acrobaties et cocasseries. Leurs armes : fantaisie, ingéniosité, dérision et humour. De quoi presque oublier la technicité et la qualité artistique des chorégraphies. Le 23 novembre à Onyx, place Océane – Atlantis à Saint-Herblain, et le 24 novembre au Théâtre de la Fleuriaye, boulevard Ampère à Carquefou.

Tarifs : de 8 à 22 €. Rens. : www.onyx-culturel.org et www.carquefou.fr

Agenda Habbe et Meik Orvault. Depuis leurs débuts au milieu des années 1980, le talent d’Habbe et Meik n’a pas pris une ride ; bien au contraire, il s’est bonifié jusqu’à atteindre une rare virtuosité comique acquise sur les scènes d’Europe. Les spectacles des deux clowns allemands ne connaissent aucune barrière, que ce soit celle des langues ou celle des générations, et leurs sketches se développent dans un souci de perfection. Dans ce pot-pourri de leurs précédents spectacles, Habbe et Meik interprètent des personnages naïfs aux prises avec les travers mesquins et inattendus de la vie. Et voilà comment ils conquièrent un public de 8 à 88 ans et le font rire aux larmes. Le 16 décembre à L’Odyssée, Bois Cesbron à Orvault. Tarifs : de 7 à 19 €. Rens. : 02 51 78 37 47 ou www.orvault.fr

Une Flûte très enchantée Rezé. « Difficile de surpasser le charme, l’esprit et le foisonnement de cette pièce », c’est ainsi que la presse a salué cette version de La Flûte enchantée. Contrairement à d’autres mises en scènes de cette célèbre œuvre de Mozart, le théâtre de marionnettes de Nuremberg Thalias Kompagnons mise sur le côté féérique du jeu et des décors, et crée une complicité avec le public. Le public peut suivre l’histoire sur plusieurs niveaux : s’émerveiller devant les prouesses de l’orchestre et des marionnettistes, et vivre sur un écran-cadre au-dessus du castelet, les jeux d’illusions du grand opéra féerique. Un spectacle à voir en famille, à partir de 10 ans. Le 3 décembre au Théâtre municipal de Rezé, rue Guy Lelan. Tarifs : de 10 à 25 €. Rens. : 02 51 70 78 00 ou www.l’arcareze.fr

Nantes Métropole - novembre / décembre 2010 - 25


Agenda

Tissé Métisse

C’est à Rennes que ça se passe !

Nantes. Spectacles, concerts, expositions, débats, animations, jeux,

restauration… Tissé Métisse est un temps, populaire et festif, culturel et engagé, intergénérationnel, qui se déroule chaque année depuis 18 ans. Autour d’une programmation artistique métissée et engagée, des pôles associatifs thématiques proposent le soir de la fête des animations et informations auprès du public. Tissé Métisse est un temps convivial, fait de rencontres et d’échanges entre publics et acteurs.

Le 11 décembre à la Cité internationale des Congrès de Nantes Métropole, rue de Valmy à Nantes. Rens. : www.tisse-metisse.org

Tranches de Vian Couëron. Chenu et les Joyeux Bouchers de la Compagnie Paradoxe rendent hommage à Boris

Vian. Bal d’acteurs et d’instrumentistes où chacun est tour à tour chanteur, percussionniste, danseur, pianiste et acteur. Soit vingt chansons revisitées, découpées en tranches et servies saignantes. Trompettiste, auteur et chanteur, importateur du rock en France, Boris Vian reste un poète décalé, dégainant aussi bien le solo de jazz que le polar. Aujourd’hui, la Compagnie Paradoxe lui rend hommage le temps d’un florilège de chansons tout en rire et en insolence. Vian, 50 ans plus tard, est toujours là, comme un poil à gratter en chansons et en textes, servis par des artistes uniques et farceurs.

Le 10 décembre au Théâtre Boris Vian, rue Jean Rostand à Couëron. Tarifs : de 6 à 13 €. Rens. : 02 40 38 58 80 ou www.ville-coueron.fr

Nouveau couvent À Rennes, l’ancien couvent des Jacobins entre aujourd’hui dans une phase importante : celle du début des travaux de sa reconversion en centre des congrès. Si quelques années sont encore nécessaires à la réalisation du futur centre des congrès, une exposition prend place dès ce mois-ci pour présenter, notamment, le projet retenu. Une exposition à découvrir du 15 novembre au 18 décembre. En savoir plus : www.rennes-metropole.fr

Mettre en scène

Du 4 au 20 novembre, le festival Mettre en scène profite de l’annonce de l’hiver pour chauffer les planches. Théâtre et danse, impromptus ou œuvres marathons, un événement majeur dont l’écho porte bien au-delà des limites de la métropole rennaise. Métropolitain nantais, ce genre d’événement vaut bien un déplacement ! Pour en savoir plus : www.t-n-b.fr

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Alex Beaupin Chanson. Alex Beaupin est un des plus subtils auteurs et compositeurs de la scène française. Paradoxalement, c’est le cinéma qui l’a révélé à travers ses collaborations fructueuses aux films de Christophe Honoré, et notamment Les Chansons d’Amour. Son univers est peuplé de mélancolie, d’amour, d’absence, d’états d’âme, de tendres fièvres. Alex Beaupin est un esthète, raffiné et généreux. Le 27 novembre au Théâtre municipal de Rezé, rue Guy Lelan. Tarifs : de 8 à 16 euros. Rens. : 02 51 70 78 00 ou www.larcareze.fr La Reine des Couleurs Spectacle de marionnettes pour enfants à partir de 4 ans, par la Compagnie Les Voisins. En trois coups de crayon, la Reine des Couleurs naît et s’anime. Sous ses ordres, un musicien et une dessinatrice réalisent chacun de ses caprices. Un lit, un jardin, un ballon… Quand elle demandera la couleur, son royaume pourrait bien finir en gribouillis ! Apprendra-t-elle l’équilibre entre désirs et réalité ? Un conte initiatique frais et drôle. Mêlant marionnettes à tiges et système vidéo, ce spectacle ingénieux donne le pouvoir au dessin. Le 8 décembre au Piano’cktail, rue Ginsheim Gustavburg à Bouguenais. Tarif : 5,4 euros. Rens. : 02 40 65 05 25 ou www.pianocktail.fr Arno Arno, c’est avant tout un bonhomme, un monsieur plutôt, un Belge, une voix, qui chante aussi bien en français, en anglais qu’en ostendais, un rockeur

empreint de blues, une gueule d’ange qui aurait croisé le diable. Après plus de trente albums en autant d’années de carrière, Arno revient à Nantes, toujours le cœur sur la main. Le 16 novembre à l’Olympic, place Jean Macé à Nantes. Tarif : 30 euros. Rens. : 02 40 43 20 43 ou www.olympic.asso.fr Le Préjugé vaincu Pièce de Marivaux par le Théâtre du Caramel Frou, mise en scène par Jean-Luc Revol. Dorante est riche mais roturier. Il aime Angélique mais n’ose pas le lui avouer car celle-ci est aristocrate et veut épouser un homme de haut rang. Pour rendre compte de la modernité du texte, Jean-Luc Revol transpose l’action dans les années 1950. La vivacité des séquences dansées rencontre celle des dialogues. Tout est affaire d’équilibre entre respect de la prose et audace de la mise en scène. Marivaux sur un air de mambo ? Et pourquoi pas ? À voir en famille, à partir de 12 ans. Le 10 décembre au Théâtre de la Fleuriaye, boulevard Ampère à Carquefou. Tarifs : de 17 à 22 euros. Rens. : 02 28 22 24 24 ou www. carquefou.fr Hocus Pocus Depuis 15 ans, les Nantais d’Hocus Pocus ont tout connu, de la cassette autoproduite aux vinyles à collectionner… jusqu’au disque d’or. Cette reconnaissance récompense une ligne de conduite artistique impeccable et le carton de leurs albums, Place 54, et le tout récent 16 Pièces. Ce dernier opus donne le sourire au hip-hop français et résume parfaitement la

Sortie(s) Blanche à La Chapellesur-Erdre. Tarifs : de 3 à 7 euros. Rens. : 02 40 72 97 58 ou www.capellia.fr

griffe Hocus Pocus : un rap acoustique, groovy et positif, technique et référencé, joué avec de vrais instruments. Le 19 novembre à La Carrière, rue du Docteur Boubée à Saint-Herblain. Tarifs : de 8 à 20 euros. Rens. : 02 28 25 25 00 ou www. onyx-culturel.org

Les Diablogues Comédie déjantée de Roland Dubillard par la Compagnie du Sphinx. Duos chics, duos chocs, duos clowns. Dans cet affrontement verbal, flirtant avec l’absurde et les situations loufoques, quatre comédiens se renvoient la balle pour le plaisir de nos zygomatiques. Dialogues diablement déjantés et gestuelle cocasse. Sontils frapadingues ou juste terriblement humains ? Les jeudis, vendredis et samedis jusqu’au 20 novembre au Théâtre du Sphinx, rue Monteil à Nantes. Tarifs : de 8 à 12 euros. Rens. : 02 40 89 19 09 ou www. theatredusphinx.com Fanfan l’Éléphant Conte musical pour enfants à partir de 2 ans par la Compagnie Nid de Coucou. Fanfan est un petit éléphant curieux et plein de vie qui explore maladroitement les objets qui l’entourent. Patatras ! Une bêtise en entraînant une autre, le voilà perdu dans un monde de verre où vit une éléphante rose. Arriveront-ils à trouver l’harmonie ? Ce spectacle, qui explore l’univers du conte musical et de la marionnette, fait découvrir aux enfants comment les sons deviennent bruit, musique, magie ou miroir de nos âmes. Le 17 novembre à Capellia, chemin de la Roche

Shoebiz Danse par la JetStep Company. Cinq danseurs de claquettes, champions du monde, proposent un spectacle de « Tap Dance » associant maîtrise technique et humour. Ils mêlent les pas traditionnels en référence au grand Franck Sinatra, en passant par des mises en scène drôles sur la vie quotidienne. À voir en famille. Le 9 décembre à l’Embarcadère, rue Marie Curie à SaintSébastien-sur-Loire. Tarifs : de 5 à 30 euros. Rens. : 02 40 80 85 00 ou www.saintsebastien.fr Circum Grand Orchestra Ce maxi-ensemble dirigé par Olivier Benoit fête ses dix ans. Rassemblant quelques figures importantes de l’improvisation, notamment le clarinettiste Christophe Rocher ou les frères Orins, le Circum Grand Orchestra a tout pour être une formation d’exception avec ses douze musiciens, sa double section rythmique (deux guitares, deux basses, deux batteries et un piano) et ses cinq vents des plus énergiques. Au final, cela donne une musique dense et puissante, entre jazz, musiques improvisées, rock et free music… Un jazz actuel et européen ! Le 1er décembre au Pannonica, rue Basse Porte à Nantes. Tarifs : de 5 à 13 euros. Rens. : 02 51 72 10 10 ou www. pannonica.com Si la Terre… Spectacle de chansons pour enfants, à partir de

5 ans. De sa voix pure et dynamique, Geneviève Laloy chante des histoires simples qui distillent un subtil parfum d’enfance vécue à pleins poumons. Au fil des paroles et des musiques tissées de multiples influences, elle convie enfants et parents à un véritable tour du monde en chansons. Elle est entourée d’une juteuse brochette de musiciens de haut vol, et tous complices, ils s’en donnent à cœur joie. Entre jazz et folk aux accents bretons et irlandais, « Si la Terre … » est un voyage à travers les styles. Le 14 novembre à L’Odysée, Bois Cesbron à Orvault. Tarifs : de 6 à 8 euros. Rens. : 02 51 78 37 47 ou www.orvault.fr La Escucha Interior Sur des musiques de Julien Lallier et des chorégraphies de Karine Gonzalez, le spectacle La Escucha Interior est la rencontre fascinante de cinq artistes qui se laissent porter par leurs rêves et leur imaginaire. À travers une trame musicale et chorégraphique en six tableaux, les complicités se nouent, les univers et les couleurs fusionnent. À la confluence du jazz et du flamenco, les frontières disparaissent. Qu’elles soient tristes ou gaies, écrites ou improvisées, les musiques et les danses se font l’écho d’un feu intérieur, d’une vitalité contagieuse. Le 2 décembre au Piano’cktail, rue Ginsheim Gustavburg à Bouguenais. Tarifs : de 7 à 13 euros. Rens. : 02 40 65 05 25 ou www. pianocktail.fr Moire Marionnettes pour adultes et adolescents par la

Compagnie du Funambule. Des marionnettes nous parlent avec humour et tendresse de la vieillesse. Elle, c’est Lucienne. Lui, c’est Georges. Ils ne se sont jamais rencontrés et ne se rencontreront pas. C’est comme ça, c’est la vie. Ils ont l’air de voyageurs égarés, perdus sur un quai, à attendre un navire qui tarde. Mais à leur âge, on ne navigue plus, on échoue. On est là où l’on est. Les 26 et 27 novembre au Cabanier, rue Ameline à Nantes. Tarifs : de 5 à 10 euros. Réservations obligatoires : 09 64 17 70 40.

Take 6 Concert vocal. Six choristes de renom, ayant chanté avec les plus grands artistes américains, de Stevie Wonder à Mickael Jackson en passant par Ray Charles, seront sur la scène de L’Embarcadère pour un show très classe comme seuls les américains en ont le secret ! Récompensés par de nombreux prix, ces choristes vous envoûteront. Le 23 novembre à L’Embarcadère, rue Marie Curie à SaintSébastien-sur-Loire. Tarifs : de 5 à 30 euros. Rens. : 02 40 80 85 00 ou www.saintsebastien.fr Sacco et Vanzetti Pièce de théâtre d’Alain Guyard, mise en scène par François Bourcier. Leurs deux noms auront à jamais marqué l’histoire de l’injustice et de l’intolérance, mais aussi symbolisé la fraternité et l’idéal de liberté. Le 16 novembre à L’Odyssée, Bois Cesbron à Orvault. Tarifs : de 9 à 23 euros. Rens. : 02 51 78 37 47 ou www.orvault.fr

Adresses, numéros et sites utiles   Nantes Métropole S AMU (urgence médicale) 15 02 40 99 48 48 Pompiers  : 18 www.nantesmetropole.fr Police  : 17 www.me-metropole-nantaise.org SOS médecins  : Infocirculation 02 40 50 30 30 Allô Enfance Maltraitée  : 119 www.infocirculation.fr Sida Info Service  : Allô Propreté

Tan 0 810 444 444

Prix d’un appel local.

www.tan.fr

Centre des Expositions 02 40 99 48 94 Office de Tourisme de Nantes Métropole (OTNM) 0892 464 044 www.nantes-tourisme.com

Nantes Métropole, 2 cours du Champ-de-Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directeur de la Publication  : Jean-Marc Ayrault. Codirecteur de la publication  : Frédéric Vasse. Rédacteur en chef  : David Pouilloux. Photographe  : Patrick Garçon. Journalistes  : Carole Paquelet, Emmanuel Bouvet. Ont collaboré à ce numéro  : Franck Albert, Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Isabelle Corbé, Fabien Le Dantec, Cécile Faver. Diffusion  : Adrexo - Virginie Barbault et Sophie Oliviero. Éditeur  : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie  : Idé. Impression  : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.

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Esprit métropolitain

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en dix minutes la succursale française de Phoenix Solaire (installations solaires) qu’il dirige, ancrée depuis 2004 dans le quartier de l’Eraudière. De la transformation de l’énergie solaire à la production d’énergie physique, tout aussi naturelle et renouvelable, il n’y avait donc qu’un pas à faire, ou plutôt deux roues à activer en pédalant, et ils l’ont fait!

Patrick Garçon

«  Énergie solaire et énergie physique. »

La vie sans voiture Nils et Gwenaëlle Lunkenheimer vont à leur travail à vélo, emmènent leurs enfants à l’école en triporteur, et habitent une maison économe en énergie. Rencontre avec des métropolitains qui pensent à la ville de demain.

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ils et Gwenaëlle Lunkenheimer ont décidé en septembre de vendre leur voiture. Pourquoi ? « La voiture, c’est un luxe loin de notre réalité; ce n’est que des contraintes, d’autant plus que nous vivons en ville! » répond Nils Lunkenheimer. « Nous avons aussi depuis plusieurs années davantage l’habitude de ne pas avoir de voiture que d’en avoir une», souligne Gwenaëlle Lunkenheimer. Et pour cause ! Avant de s’installer à Nantes en 2004, ils ont vécu à Paris et Berlin. « Ce sont deux grandes villes bien desservies par les transports en commun, très pratiques pour se déplacer », affirme Gwenaëlle Lunkenheimer. « À Nantes, avec la naissance de nos enfants, nous avons eu besoin

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d’une voiture. Aujourd’hui, la vendre, c’est une manière de relever un petit défi qui a du charme! Comment se déplacer sans voiture, quand on est deux, qu’on a chacun un travail, et deux enfants en bas âge qui vont à l’école? Nous sommes en train d’expérimenter ! » Tous les matins, chacun enfourche son vélo, pour aller en douceur jusqu’à son lieu de travail respectif. Madame traverse la ville en seulement trois quarts d’heure, de la porte de Carquefou à la porte de Rezé, où est situé Solar Ener Jade (installations d’équipements producteurs d’énergies renouvelables), l’entreprise où elle travaille. Sauf les jours de pluie, où elle opte pour le tramway et le bus ! Tandis que monsieur rejoint

Étonner les voitures. Tous les matins également, avant de partir travailler, Nils Lunkenheimer est au volant - et aux pédales! - d’un étrange tricycle, doté d’une cabine à l’avant, recouverte d’une capote rouge vif. Un ovni ? Non, un Nihola, un triporteur, conçu par un ingénieur danois il y a une dizaine d’années, et qu’on fabrique et vend à Nantes, chez Urban Cycle. « Nos enfants sont contents ! Ils peuvent jouer pendant le trajet, et ils sont aux premières loges. Les voitures sont très étonnées, ça crée beaucoup de positif autour de nous, racontent Nils et Gwenaëlle Lunkenheimer. Nous utilisons ce triporteur depuis six mois, pour emmener les enfants à l’école, mais aussi pour faire les courses avec eux. C’est un bon compromis entre la marche à pied et la maîtrise du temps avec la voiture, et cela apporte un peu de fantaisie tous les jours. » Être éco-citoyen naturellement. La petite famille Lunkenheimer - qui parle autant allemand que français - vit dans une jolie maison rénovée, située « stratégiquement » à deux pas de commerces et de la station Haluchère où se croisent bus et tramways. Une maison équipée de panneaux solaires thermiques et de murs isolés avec de la laine de bois. « Nous essayons de trouver des solutions qui répondent à nos aspirations. Nous avons conscience que vivre dans une telle maison et nous déplacer sans voiture, c’est contribuer à réduire les émissions de gaz carbonique en ville. Ce sont des gestes éco-citoyens, mais nous les faisons naturellement, sans militantisme. C’est un vrai plaisir, et nous souhaitons que cela le reste », déclarent à l’unisson Gwenaëlle et Nils Lunkenheimer. Qui n’en oublient pas moins d’imaginer une éco-ville de demain où chacun aurait trouvé un nouvel art de vivre au quotidien en accord avec le bien-être de la planète. • Cécile Faver


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