L E J O U R N A L D E L A C O M M U N A U T É U R B A I N E D E N A N T E S – B I M E S T R I E L événement
N°31. Janvier / Février 2011
Une Journée vraiment folle
Pages 2, 3 et 28
métropole
2030:
préparerlaville de demainPages 8 et 9 développement durable
Un éco-quartier
Page 4
Jeune génération
L’Europe créative Patrick Garçon
Page 10
infographie du dossier
Le vélo à la folie Lavieàvélo L’année 2011 sera l’année du vélo pour Nantes Métropole. L’occasion de faire le tour de la métropole à bicyclette. Pages 11 à 17
P. 12 et 13
Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou
Grand événement coup inspiré les compositeurs de musique de film. Cette musique post-romantique est plus forte que le cinéma, car en l’écoutant vous vous faites votre propre film, elle vous emporte, vous balaie. Je suis persuadé que beaucoup de gens en sortant du concert ne pourront plus parler, qu’ils seront émus aux larmes. Je pense que la Folle Journée 2011 sera l’une des plus accessibles, des plus fortes en émotion depuis sa création. » Une liste de chefs-d’œuvre inoubliables
Une émotion folle Entre 1850 et 1950, l’une des plus belles pages de l’histoire de la musique classique va s’écrire à Vienne. Des génies tels que Brahms ou Strauss vont marquer de leur empreinte de géant cette époque. La Folle Journée met ces titans à l’honneur du 2 au 6 février 2011, à Nantes. À toutes celles et tous ceux qui se demandent à quel bonheur ils vont être conviés si jamais ils achètent un billet pour la prochaine Folle Journée, on a envie de leur dire ceci : l’émotion sera au rendez-vous. La période musicale concernée, 100 ans entre deux siècles, le XIX e et le XX e, et
les compositeurs choisis, Brahms, Liszt, Mahler, Schoenberg, Wagner ou Strauss, garantissent à l’amateur hésitant de la joie, de la tristesse, de la passion. Pour les spécialistes, on appelle cette période de la musique classique le post-romantisme germanique. Mais pour le grand
public ? « C’est une musique d’une puissance et d’une beauté inouïes, écrite par des génies, explique René Martin, créateur et directeur artistique de la Folle Journée. Cette musique a souvent été utilisée au cinéma (2001 l’Odyssée de l’espace, Apocalpse Now, Mort à Venise) et elle a beau-
Cette année donc, du 28 au 30 janvier en Région Pays de la Loire et du 2 au 6 février à Nantes, la Folle Journée sera plus que jamais populaire. De Johannes Brahms, dernier des compositeurs romantiques, héritier de Bach, Mozart et de Beethoven, on découvrira ses concertos ou ses œuvres pour piano seul. De Johann Strauss, empereur de la valse, on savourera Le Beau Danube Bleu. De Richard Strauss, on écoutera volontiers Don Juan, Ainsi parlait Zarathoustra ou la Symphonie alpestre. De Gustav Mahler, on sera ému par Le Chant de la Terre ou la Neuvième Symphonie. D’Arnold Schoenberg, il sera difficile de ne pas tomber sous le charme étourdissant de son Pierrot Lunaire. La liste des chefs- d’œuvre de ces titans germaniques laisse rêveur, comme leur musique. • David Pouilloux.
Des mécènes pour la Folle Journée La Folle Journée est un formidable événement culturel qui met la musique classique à l’honneur durant cinq jours, à Nantes. Mais ce que l’on sait moins, c’est que tout au long de l’année la Folle Journée mène de nombreuses actions, qui lui donnent une dimension sociale, solidaire et pédagogique vraiment originale : ateliers de transcription ou d’écriture, bande dessinée, pièces de théâtre concerts pour les jeunes des quartiers, les personnes âgées, les personnes handicapées, les détenus, etc. « La musique porte en elle
des valeurs de partage et de générosité, déclare Michèle Guillossou, directrice de la Folle Journée. Ces actions de la Folle Journée permettent de faire découvrir la musique classique à des publics éloignés de l’événement. » « Il était important de renforcer ces actions qui ont une valeur sociale très importante, estime Yannick Guin, adjoint au maire de Nantes et Président de la Folle Journée. Nous avons créé un Fonds de dotation qui permettra à des mécènes de financer ces actions. »
Ouverture de la billetterie le 8 janvier 2011. En savoir plus : www.follejournee.fr
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Nantes Métropole vous présente ses meilleurs vœux pour l’année 2011.
Bilbao, Tokyo, Niigata, Rio de Janeiro, Varsovie, La Folle Journée de Nantes est aujourd’hui une manifestation internationale qui s’exporte dans le monde entier.
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réée en 1995 par René Martin à Nantes, la Folle Journée existe aujourd’hui dans de nombreux pays. Depuis plusieurs années, cet événement, qui ne cesse d’attirer de plus en plus de spectateurs, essaime dans le monde entier. « En l’an 2000, la Ville de Lisbonne au Portugal, qui s’intéressait beaucoup à ce que je faisais à Nantes, m’a invité à visiter son Centre d’Art, se sou-
vient René Martin. Je suis tombé sous le charme de ce lieu magnifique et j’ai décidé d’y organiser une Folle Journée. Pour éviter de simplement copier la formule nantaise, j’ai observé la vie musicale portugaise pendant plus d’un an. Résultat : le succès a été incroyable alors que je n’imaginais pas que la Folle Journée puisse s’exporter. » Une fois ce premier essai transformé, les choses s’accélèrent. « Après
La Folle Journée, au Japon, c’est un public d’un million de mélomanes.
Lisbonne, j’ai créé la Folle Journée à Bilbao en Espagne en 2001, à Tokyo en 2004, puis dans quatre autres villes japonaises, à Rio de Janeiro au Brésil en 2009, et enfin à Varsovie en Pologne en 2010 », indique René Martin. Accessible et populaire. À chaque étape de son tour du monde musical et mélodique, le concept de la Folle Journée reste le même : un lieu unique, de très nombreux concerts n’excédant pas 45 minutes, des prix très abordables pour être accessibles à tous, et des espaces conviviaux où le public et les artistes peuvent se rencontrer et échanger. « Selon le pays, il peut arriver que j’adapte quelque peu le concept, mais je veille surtout à ce que l’esprit de la manifestation reste partout le même. La Folle Journée se veut un événement populaire d’une qualité exceptionnelle rassemblant les plus grands artistes du monde. Je ne transige jamais avec cela, explique René Martin. Par conséquent, même si j’ai de très nombreuses demandes, je n’organise la Folle Journée que dans les villes où je peux vraiment démocratiser la musique classique et désacraliser les artistes. Cette démarche a déstabilisé la vie musicale mondiale et, pour certains, elle est encore révolutionnaire. J’ai d’ailleurs refusé d’aller à New York, San Francisco et Houston. » Et demain ? René Martin confie : « Nous sommes en cours de négociations avec Montréal. » • Carole Paquelet.
La Folle Journée hors des murs La Folle Journée de Nantes ne se cantonne pas à la Cité des Congrès. Elle investit des lieux inattendus pour toucher tous les publics. Parmi ceux-ci : les maisons d’arrêt et les centres de détention. « Tout le monde devrait avoir accès à la musique classique. » Fort de cette conviction, René Martin, créateur et directeur artistique de la Folle Journée, s’emploie depuis plusieurs années à faire entrer la musique là où on ne l’attend pas, et notamment en milieu carcéral.
édito
La Folle Journée, de Nantes à Tokyo
Grand événement
Imaginer l’avenir
On vous le dit souvent, le monde bouge à une vitesse extraordinaire et il est parfois difficile pour chacun de nous de se situer dans ce monde en mouvement. Durant ces vingt dernières années, la métropole nantaise a su trouver sa place en France et en Europe, en imposant son dynamisme économique, en affirmant son identité culturelle, et les efforts qu’elle a produits dans le domaine de l’environnement ont récemment été récompensés par le prix de Capitale verte de l’Europe. Mais aujourd’hui la question se pose de savoir quelle direction nous allons prendre pour les vingt prochaines années. Quelle ambition avons-nous pour notre territoire ? Quel destin commun allons-nous construire ensemble ? Quelles sont les forces de notre métropole ? Quel type de développement voulons-nous ? En ce début d’année, la démarche 2030, Ma ville demain, entamée par les 24 communes de la métropole, est là pour tracer les grandes lignes de notre avenir. Il appartient à chacun de nous d’imaginer ce que nous serons dans 20 ans. C’est un beau moment à partager ensemble. Je vous invite à profiter de cette année 2011 pour nourrir notre futur projet de métropole, pour faire connaître vos idées et vos rêves. Je termine en vous souhaitant à tous une excellente année 2011. Jean-Marc Ayrault
Président de Nantes Métropole
Pour en savoir plus : www.nantesmetropole.fr
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Nantes Métropole actualités
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passaGe À une coLLecte uniQue Après une première vague en septembre 2010, six nouvelles communes métropolitaines passent de deux à une collecte hebdomadaire des déchets le 17 janvier 2011 : La Chapellesur-Erdre, Thouaré-sur-Loire, Sainte-Luce-sur-Loire, La Montagne, Saint-Jean-deBoiseau et Le Pellerin. Parmi les six communes concernées, Thouaré-sur-Loire et SainteLuce-sur-Loire vont aussi connaître une hausse de la fréquence de la collecte des déchets recyclables : chaque semaine au lieu de tous les quinze jours.
« aLLo cLimat » Vous voulez recycler votre vieille télé, trouver des producteurs bios près de chez vous ou vous équipez en photovoltaïque ? Ayez le bon réflexe : appelez Allo Climat. Vous y trouverez toutes les réponses que vous cherchez en matière d’éco-gestes. Allo Climat : 02 40 415 555, du lundi au vendredi, de 8h à 19h, et le samedi, de 8h à 13h.
Zoom au ZénitH Le Zénith Nantes Métropole a accueilli plus de 350 artistes et près de 1,5 million de spectateurs. Pour retracer ces 4 années qui ont fait du Zénith la première salle française hors Paris, Nantes Métropole organise une exposition de plus de 300 photos de Valéry Joncheray. Rendez-vous du 10 janvier au 11 mars, au Centre des expositions de Nantes Métropole, 2 cours du Champ de Mars à Nantes. Le lundi, de 14h à 18h30, et du mardi au vendredi, de 12h30 à 18h30. Entrée libre.
Le nouveau quartier écologique de Sainte-Luce-sur-Loire accueille déjà 500 nouveaux habitants.
L’écoquartier la Minais prend vie ! Deux ans après la pose de la première pierre, le quartier vert de la Minais émerge à SainteLuce-sur-Loire. Pour l’heure, près de 375 logements collectifs et individuels sont construits ou en voie d’achèvement, et ils accueillent 500 nouveaux habitants.
P
etit à petit, le nouveau quartier de la Minais prend forme à SainteLuce-sur-Loire. Sur les 1 200 logements programmés sur 52 hectares, pas loin de 380 sont achevés, certains situés en bordure du parc de 7,7 hectares traversé par le ruisseau des Islettes. Ce projet d’envergure est destiné à accueillir plus de 3 000 nouveaux habitants d’ici deux ans, en phase avec le Plan local de l’habitat (PLH) de Nantes Métropole 2010-2016, signé juste juste avant l’été. Qu’on en juge : lots libres, logements collectifs, maisons de villes groupées… l’opération
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comprend des formes urbaines diversifiées, dont 30 % sont destinées au locatif social ou à l’accession abordable. Construits selon des normes environnementales spécifiques, avec une orientation solaire maximale, les logements basse consommation pourront bénéficier, dès septembre 2011, d’un réseau de chaleur au bois. Autre grand chantier : en septembre 2013, la mise en service d’un Chronobus qui reliera le quartier de la Minais à Nantes en 20 minutes au lieu de 40 aujourd’hui. Enfin, d’ici à la fin de la décennie, une école maternelle et primaire,
une crèche, un centre de loisirs et des équipements sportifs et associatifs seront construits, nécessaires aux besoins des nouveaux habitants. Suivie par la SELA (Société Équipement de Loire-Atlantique), l’opération d’aménagement de la Minais est emblématique de la politique d’habitat de Nantes Métropole : « Chaque année, 5 000 nouveaux logements sont construits au niveau de l’agglomération, a rappelé Jean-Marc Ayrault. Cela va dans le sens d’une politique ambitieuse en matière d’habitat sur les 24 communes de la métropole. » • Isabelle Corbé
Adeline Bresard : « Comme dans un village » Avant, Adeline Bresard et son mari habitaient dans le quartier de la Beaujoire à Nantes. Depuis juin 2010, ils occupent un logement social avec leur enfant à la Minais : un T3 de 64 m2. « Bien insonorisé et très lumineux. » Pour rejoindre son travail à Vertou, le périphérique est tout proche : « C’est très rapide. » Le quartier possède d’autres d’avantages. « Une école va prochainement être construite. Pour se promener, il y a le parc avec le lac. On est un peu comme dans un village, à la fois au calme et pas très loin de la ville. »
actualités
Projet de Connexion ligne 1 et 2 : Dans le secteur Haluchère, le démarrage des travaux concessionnaires (réseau d’eau potable, branchement gaz...) est prévu à partir du 24 janvier 2011. Attention : fermeture du Parc relais (P+R) Haluchère à partir du 31 janvier jusqu’à la fin 2012.
Trois communes s’unissent pour l’achat d’équipements sportifs C’est une première dans la métropole : les communes de Thouaré-sur-Loire, Brains et Les Sorinières ont constitué un groupement de commandes afin d’acheter en commun trois terrains de football synthétique. Objectif de la démarche : réaliser des économies. Quand, début 2010, Thouarésur-Loire, Les Sorinières et Brains, trois communes de moins de 10 000 habitants, découvrent qu’elles partagent un besoin similaire, en l’occurrence la réalisation d’un terrain de football synthétique, un projet se fait jour : se concerter et mutualiser les démarches. « L’idée était de trouver une solution pour le faire en commun, » explique Christian Couturier, maire des Sorinières. « Nous nous sommes posé la question “Comment financer le service public en temps de crise” », ajoute Bernard Chesneau, maire de Thouaré-sur-Loire. Le service des marchés publics de Nantes Métropole a aidé à organiser, sur le plan juridique et financier, ce groupement de commandes, premier du genre : « Nos trois communes ont rassemblé leurs forces tout en s’appuyant sur les compétences de Nantes Métropole et celles de la Mairie de Nantes, sur le plan technique », tient à préciser le maire de Brains, Jean-Pierre Legendre, par ailleurs président de la commission d’appels d’offres des marchés publics à Nantes Métropole. Estimé à 125 000 euros HT, le marché pour la maîtrise d’œuvre est décroché par l’entreprise PMC Études pour un montant qui s’avère moindre : 58 750 euros HT. Après signature d’une convention entre les trois partenaires en juin dernier, la commune des Sorinières a été désignée coordinatrice du groupement de com-
mandes. Réalisés par une seule entreprise, les travaux seront gérés par chaque commune, chacune ayant un budget propre et bénéficiant d’aides à la réalisation. « Pouvoir travailler avec nos collègues de la métropole est
une chance », se réjouit Bernard Chesneau. « Nous avons tout intérêt à trouver des solutions et à être inventifs », confirme son homologue des Sorinières, Christian Couturier. • Isabelle Corbé
innovation primée Quatre entreprises de l’agglomération nantaise figurent au palmarès des Trophées Territoire Innovation Pays de la Loire 2010 : Cedreo, Nature et aliments, Flahaut Design, Wiztivi. Neuf prix ont été remis lors de cette seconde édition pour laquelle 185 dossiers avaient été déposés. Organisée par la lettre d’information économique API et par le Centre de communication de l’Ouest, cette compétition distingue des entreprises très diverses qui ont misé sur l’innovation pour réussir leur développement. www.territoire-innovation.fr
Médicaments du futur
Jean-Pierre Legendre, Christian Couturier et Bernard Chesneau.
La pelouse synthétique : moins chère et plus praticable Pas besoin de le tondre ou d’y refaire des tracés : le gazon synthétique présente un attrait économique puisque l’entretien coûte 3 à 4 fois moins cher que pour une pelouse classique. « Le coût est d’environ 4 000 euros par an », précise Jacques Baillet, dirigeant de PMC Études. En outre, il est inutile de l’arroser de produits phytosanitaires, ce qui est un atout environnemental non négligeable. D’une durée de vie de 15 à 20 ans, la pelouse synthétique possède un dernier avantage qui n’est pas des moindres : les adeptes du ballon rond peuvent y pratiquer leur sport toute l’année, quelles que soient les conditions météorologiques, contrairement aux terrains en herbe, beaucoup plus fragiles, voire, parfois, impraticables.
L’Établissement français du sang a inauguré à Saint-Herblain l’ABG (Atlantic Bio GMP). Sous ce sigle se cache un laboratoire de production de médicaments innovants destinés à soigner des maladies rares et incurables. C’est même l’un des plus en pointe au niveau européen pour les thérapies géniques et cellulaires. Avec le Conseil régional des Pays-dela-Loire et le Conseil général de Loire-Atlantique, Nantes Métropole a financé ce projet avec ses partenaires : l’Inserm, le CHU de Nantes et l’AFM (Association Française contre les Myopathies).
130 000 C’est le nombre de billets mis en vente le 8 janvier pour la Folle Journée. Contrairement à une idée reçue, des places sont souvent disponibles jusqu’au premier jour de concert, le 2 février cette année. En savoir plus : www.follejournee.fr
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Nantes Métropole actualités
Yléo, la ville au bord de l’eau Le 25 octobre dernier sur l’Île de Nantes, le projet urbain Yléo était officiellement lancé. D’ici à fin 2012, ce nouveau quartier de bord de Loire va sortir de terre en lieu et place du Tripode. Le 27 février 2005 à 10 h 05, le Tripode s’effondrait devant plus de 30 000 personnes venues assister à l’implosion de cet immeuble qui domina les bords de Loire et l’Île de Nantes pendant 33 ans. Construite en 1972, cette étoile de béton à trois branches de 17 étages abrita les services administratifs de l’État pendant plus de 20 ans, avant d’être détruite à cause d’une abondante présence d’amiante. Le Tripode libérait une surface de plus de six hectares en bord de Loire, tout près du centre-ville et de la gare de Nantes. Une situation idéale pour développer un projet urbain d’envergure au cœur de la métropole nantaise. Ce projet, ce sera Yléo, dont la première
pierre a été posée le 25 octobre dernier. Confié à Christian de Portzamparc, seul architecte français avec Jean Nouvel à s’être vu remettre le prix Pritzker, la récompense la plus prestigieuse de l’architecture mondiale, Yléo mêle logements, commerces, bureaux et services. Entre la Loire et la ligne 4 de BusWay, pas moins de 9 immeubles vont sortir de terre d’ici à fin 2012. Avec 141 logements, dont 28 sociaux, 2 000 m2 de commerces, 20 000 m2 de bureaux, une résidence étudiante de 157 chambres, une résidence hôtelière de 107 logements, et plus de 600 places de parking en souterrain, Yléo rassemblera toutes les fonctions d’un quartier à vivre.
Yléo remplacera le Tripode. Entre Loire et canal. « Disposés
en îlot ouvert, les immeubles d’Yléo, non mitoyens mais pour certains d’entre eux reliés par des passerelles, laisseront passer la lumière et ouvriront des vues inédites sur la Loire et sur la ville », explique Christian de Portzamparc. Tous certifiés Haute qualité environnementale (HQE) ou Bâtiments à basse consom-
mation (BBC), ces immeubles seront implantés autour d’une promenade réservée aux piétons et aux cyclistes et d’un vaste jardin suspendu de 8 000 m2 accessible aux riverains et aux promeneurs. Agrémenté d’un canal artificiel de 350 mètres de long organisé en deux bassins en cascade, ce jardin fera d’Yléo un quartier résolument ouvert sur l’eau et la nature. « La Loire et l’Île de Nantes m’ont offert un cadre idéal pour donner libre cours à mon imagination. L’eau, la nature, l’histoire des lieux ont été pour moi autant de sources d’inspiration, souligne Christian de Portzamparc. Avec Yléo, j’ai voulu relever le défi de concevoir un nouveau quartier agréable à vivre pour ses habitants, beau, et respectueux à la fois de l’homme et de son environnement. » • CP
Feydeau, future promenade nantaise Ancienne île de Loire amarrée au continent depuis la fin des années 1930, l’Île Feydeau est l’objet d’importants travaux. L’objectif : créer une promenade urbaine respectant ce haut lieu du patrimoine. Longeant l’Île Feydeau et le quartier du Bouffay, le cours Franklin Roosevelt a entamé sa métamorphose en octobre. Emprunté par le tramway, cet axe majeur de Nantes va accueillir le Carré Feydeau en lieu en place de l’immeuble Neptune démoli en 2008. « Du Château des ducs de Bretagne au cours des Cinquante
Otages, l’espace public va être entièrement repensé et transformé en promenade, explique Alain Robert, adjoint au maire de Nantes en charge de l’urbanisme et du commerce. Cette opération s’inscrit dans un mouvement global engagé depuis plusieurs années pour piétonniser le centre-ville de Nantes, l’animer et renforcer sa vitalité commerciale. En créant des espaces publics de qualité pour flâner et se rencontrer, nous rendons le centre-ville plus convivial et attractif. » Entre le versant Nord de l’Île Feydeau et la place du Bouffay, un vaste plateau continu de façade à façade va être créé.
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Intégrant la place du Bouffay et ces douves, le Carré Feydeau s’inscrivant dans la continuité s’élèvera sur quatre étages telle du cours des Cinquante Otages, une nouvelle figure de proue. cette esplanade largement arbo- Fin 2013, cet immeuble de facrée sera réservée aux piétons et ture classique abritera 13 000 m2 aux cyclistes. À la pointe Est de de commerces, 76 logements et l’Île Feydeau, des douves vertes 520 places de parking. • vont être creusées. Surplombant Carole Paquelet
Le Carré Feydeau abritera 13 000 m2 de commerces.
Nantes Métropole
Zapping
MailléBrézé
Le 26 novembre, le musée naval MailléBrézé a quitté Nantes tiré par deux remorqueurs jusqu’à Saint-Nazaire pour que sa coque profite d’un soin de beauté.
Villa Déchets
Entre la récolte des déchets et la fin de la construction, la Villa Déchets c’est 35 jours d’une incroyable aventure sur l’Île de Nantes ! 120 bénévoles sur le chantier chaque jour ! Une maison bâtie de toutes pièces en 18 jours, 1 heure et 30 minutes ! La Villa Déchets, de l’intérieur à l’extérieur, est une réussite. Elle va désormais rejoindre l’écoquartier Bottière Chênaie à Nantes.
Histoire Olympic
La mythique salle de concert nantaise valait bien un livre. Le journaliste nantais Sylvain Chantal raconte tout en 200 pages richement illustrées. www.olympic.asso.fr
3 vidéos sur nantesmetropole.fr Nantes Rennes, ça avance
Allo Climat, on vous répond
Médicaments du futur
Les deux métropoles accélèrent leur coopération.
Habitat, transport, énergie : posez vos questions.
Des traitements innovants pour les maladies rares.
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Une Métropole d’avance
À quoi ressemblera la métropole nantaise dans 20 ans ? C’est à cette difficile mais enthousiasmante question que les élus de la métropole vous proposent de répondre. Comment ? En contribuant à votre manière au projet Ma ville demain.
O
n ne le sait pas assez, mais il faut parfois du temps pour passer d’une idée à une réalisation. Prenons un exemple simple : pour passer de l’idée d’un pont sur la Loire à la réalisation du pont Éric Tabarly ou Léopold Sedar Senghor, près de 15 ans se sont écoulés. Pour le Zénith Nantes Métropole, c’est dix ans. Il s’agit de temps d’accouchement tout à fait classiques pour ce genre de grands ouvrages. Et il en est de même pour nombre de grands Apporter sa pierre à l’édifice de la métropole
projets qui forment l’ossature de la métropole (tramway, restauration du Château des ducs, etc.). Ainsi, le temps est venu pour la métropole nantaise de réfléchir à son avenir et d’associer largement tous ses habitants à cette plongée dans le futur. « Ma ville demain est un projet de société locale, il sera construit à partir des propositions des habitants, explique Fabrice Roussel, vice-président de Nantes Métropole en charge du dialogue citoyen. Dans un premier temps, chacun peut apporter sa contribution, sous quelque forme que ce soit (écrite, vidéo, illustrée, etc.) sur le site dédié à cette démarche 2030 ou par courrier. La phase suivante sera celle du débat et des échanges. »
Aspect important de ce projet : « Il est bien sûr difficile de se projeter dans 20 ans, d’imaginer l’avenir, la cité idéale, explique l’élu, mais c’est aussi l’occasion de laisser aller son imagination, sa créativité, de participer à une aventure collective. » Laurent Dejoie, maire de Vertou et vice-président de Nantes Métropole, estime que « les 24 communes sont heureuses de participer à cette démarche. Je crois que c’est une initiative excellente. Il faut associer tous ceux qui ont soit un avis soit des envies de réfléchir à la manière de dessiner l’avenir ensemble et de relever tous ses défis que sont la mondialisation ou le vieillissement de la population. » Marie-Cécile Gessant, maire de Sautron et vice-présidente de Nantes Métropole souligne que « 2030 est une démarche ambitieuse et extrêmement passionnante. Il faut associer tous les citoyens et en particulier les jeunes qui ont 20 ans aujourd’hui. C’est une opportunité pour eux de dire comment ils veulent la ville de demain. On doit se projeter dans l’avenir, car ce que l’on fait aujourd’hui aura des répercussions dans le futur.» Pour lancer les contributions et donner envie à chacun d’apporter sa pierre à l’édifice, il y a d’abord un premier abécédaire. Sous le
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Conception-réalisation : Emma Duval
Inventer la vie et la ville de demain
sobriquet d’ABCDère - Les premiers mots du débat, ce guide regroupe déjà les 120 mots qu’il vous faut pour comprendre de quoi il retourne. Chaque page comporte une définition, des chiffres clés, des éléments du débat et des questions qui vous invitent à réagir. Exemples de questions, à partir du mot « déplacement » : Et si la voiture devenait rapidement propre et peu coûteuse ? Et si le coût du pétrole augmen-
tait encore plus rapidement que prévu ? Et si un nouveau mode de transport faisait son apparition, bouleversant notre façon de penser la ville ? Ce florilège de questions sur les transports, mais aussi sur le logement, l’emploi, la qualité de vie, les loisirs, attend dès maintenant vos idées et vos rêves sur un nouveau site web particulièrement bien fait : www.mavilledemain.fr. • David Pouilloux
Un questionnaire pour préparer 2030 Avec ce numéro de Nantes Métropole, vous trouverez un questionnaire de 4 pages. Celui-ci vous invite à participer au projet Ma ville demain. Vous pourrez le détacher et le déposer en mairie dans une boîte aux lettres spécialement conçue pour recevoir vos contributions. Bonne participation. Votre avenir dépend de vous !
Conception-réalisation : Emma Duval
« Donner envie de participer… » Les 24 maires de la métropole nantaise ont confié à l’Auran le pilotage de la démarche Ma ville demain. Ce projet invite chacun de nous à plonger dans le futur et à imaginer la métropole nantaise en l’an 2030. Entretien avec Thierry Violland, directeur général de l’Auran (Agence d’urbanisme de la région nantaise). Pourquoi cette démarche 2030, ma ville demain ?
TV : « Nous sommes à la croisée des chemins. Depuis 20 ans, notre territoire connaît une vraie dynamique. Mais il faut sans cesse se renouveler, il ne faut pas se laisser aller et se reposer sur ses acquis. Face aux mutations du monde actuel, face aux transformations de la société, aux difficultés économiques et sociales, face aux incertitudes et aux inquiétudes, il est nécessaire de se projeter, d’anticiper, de préparer l’avenir. Cet avenir dépend de nous tous, chacun peut y contribuer, chacun peut apporter des idées pour répondre à cette question : dans quelle métropole voulons-nous vivre demain ? » Bordeaux ou Toulouse mènent le même type de démarche 2030. Quelle est l’originalité de la démarche nantaise ?
TV : « Habituellement, les institutions proposent un projet et demandent ensuite aux habitants de réagir, de donner leur avis, puis elles tranchent. Notre approche est différente. Notre objectif est de co-élaborer le projet. Bien sûr, au bout du compte, il appartiendra aux élus de faire les choix. Mais aujourd’hui, toutes les questions sont ouvertes, toutes les propositions
sont les bienvenues. Par la suite, chaque idée ne sera pas reprise telle quelle, mais toutes les propositions contribueront à tracer les grandes lignes du futur projet de métropole nantaise. Chacun peut être acteur de son avenir et de l’avenir collectif du territoire. »
Ce n’est pas forcément évident de se projeter dans 20 ans…
TV : « Oui, mais c’est indispensable. Les enfants qui naissent aujourd’hui seront étudiants ou salariés dans 20 ans. Ceux qui ont 20 ans aujourd’hui seront aux manettes du territoire en 2030. Les parents seront eux à Qui peut participer à cette aventure la retraite. Pour la première fois de l’histoire, collective qui va durer deux ans ? quatre générations vont vivre ensemble. Cela TV : « Tout le monde. Habitants, experts, pose beaucoup de questions, sur l’habitat, les techniciens, associations… peuvent se pro- rythmes de vie, les services publics… C’est à noncer, s’investir, participer. Les seniors, nous tous d’inventer la ville de demain… Il les jeunes, enfants et étudiants, les parents… faut rêver à ce qui est possible. nous avons tous des choses à dire. Il est important de souligner qu’il s’agit de Il faut donc oser être imaginatif ? concevoir en quelque sorte un projet de TV : « Oui, bien entendu. Notre métropole a des forces créatives, émergentes, un foisociété locale. Alors que le territoire se développe, accueille sonnement d’énergies et d’initiatives qui de plus en plus d’habitants, comment sont issues de cette dynamique de la métrobien vivre ensemble dans les années qui pole. Maintenant, ces forces doivent élaboviennent ? Quelles sont les bonnes questions rer le nouveau projet de métropole, le coà se poser ensemble ? Sur le développement construire. économique, l’enseignement supérieur et la Ces forces sont sur l’ensemble des 24 comrecherche, les transports, l’environnement, munes de la métropole nantaise. Les 24 les loisirs, la qualité de vie, l’architecture, maires, qui sont à l’origine de cette démarche tout est ouvert. 2030, cela peut paraître loin, 2030, seront au premier rang pour animer ce en effet. Mais c’est demain, en fait. Le sujet grand rendez-vous, le faire vivre et surtout central de cette démarche, c’est la vie des donner à chacun l’envie d’y participer. » • Propos recueillis par David Pouilloux gens. Tout le monde est concerné. »
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Une Métropole d’avance
Nantes Creative Generations un forum d’échanges sur les initiatives innovantes. Âgés de 18 à 35 ans et débarquant des quatre coins du continent, ils ont partagé leurs « bonnes pratiques », mis en commun les éléments de réussite, mais aussi les difficultés rencontrées pour mener À l’image de la devise euro- leurs projets à bien, et débattu péenne : « Unie dans la diver- sur le sens de l’engagement. sité », une centaine de jeunes « Nantes Creative Generations Européens et de jeunes Nantais a pour objectif de permettre aux se sont rassemblés à Nantes le jeunes venus de toute l’Europe de 14 octobre dernier pour participer tisser des liens. Il s’agit aussi de à Nantes Creative Generations, créer les conditions pour qu’ils
Au début de l’automne, Nantes Métropole et la Ville de Nantes organisaient la 3e édition de Nantes Creative Generations, le forum des initiatives européennes.
s’intéressent à l’Europe, et de les encourager à s’investir localement. Plus largement, Nantes Creative Generations vise à faire émerger la société civile européenne de demain », explique Karine Daniel, adjointe au maire de Nantes en charge de l’Europe. Créer un magazine avec des jeunes des quartiers populaires de Lisbonne au Portugal, proposer des activités culturelles à des jeunes mères célibataires britanniques, apprendre les premiers secours aux collégiens tchèques,
tels sont quelques-uns des projets retenus pour cette 3e édition. « Nous avons reçu 72 candidatures et nous en avons retenu 22. Souvent créatifs et décalés, les projets sélectionnés sont toujours innovants et ont tous trait à la citoyenneté et au vivre ensemble. Dans leur diversité, ils reflètent une jeunesse plurielle, talentueuse et investie », souligne Johanna Rolland, adjointe au maire de Nantes en charge de l’éducation et de la jeunesse. • Carole Paquelet
Marta Podniece,
Phillip Jorgensen et Troel Emig,
24 ans, Lettonie
30 et 33 ans, Danemark
« Avec d’autres étudiants en journalisme, j’ai monté le projet In Your Spotlight. L’idée est simple : permettre aux jeunes Lettons de s’exprimer sur des sujets de société. Chaque mois depuis un an, nous invitons lycéens, étudiants et jeunes actifs à rédiger des articles sur un thème donné. Sélectionnés par un jury de professionnels, les meilleurs articles sont publiés dans un webmagazine. Donner ainsi la parole à la jeunesse lettone et lui permettre de donner son point de vue en toute liberté et dans sa langue maternelle me semble essentiel pour la démocratie. En rédigeant des articles pour In Your Spotlight, mes concitoyens contribuent à créer un média de proximité indépendant. Être à Nantes aujourd’hui est très important pour moi. Cela me permet de rencontrer d’autres jeunes, de créer des liens. Nantes Creative Generations prouve bien que la jeunesse européenne fourmille d’idées et de talents. C’est très encourageant pour l’avenir. »
« C’est à l’École des Beaux-Arts de Copenhague que nous avons eu l’idée de créer OK Corral, une pépinière dédiée aux diplômés de l’école. Nous avons investi une friche industrielle et nous l’avons divisée en 20 studios. Chaque lot de 20 m2 est attribué à un jeune artiste pour qu’il en fasse son atelier. Disposant ainsi d’un lieu de création moyennant un loyer très bas, les artistes sont dans de bonnes conditions pour débuter leur carrière. Ils peuvent occuper les lieux aussi longtemps qu’ils le souhaitent, mais le turn-over se fait naturellement. Dès qu’ils sont prêts à voler de leurs propres ailes, ils libèrent la place. Ainsi, OK Corral met le pied à l’étrier aux jeunes artistes danois et leur permet de se rencontrer, de créer des réseaux et d’envisager de travailler ensemble. Participer à Nantes Creative Generations est essentiel pour nous. Nous avons le sentiment de construire concrètement l’Europe de demain ».
Plus d’infos sur : www.nantescreativegenerations.eu 10 - Nantes Métropole - janvier / février 2011
dossier tout sur le vélo De la page 14 à 17 • Retrouver la culture vélo, page 14 • Sensibiliser les jeunes cyclistes, page 15 • Le vélo électrique en plein boom, page 16 • La ville de demain en version vélo, page 17 Pages 22 et 23 • Tribune politique
Un bon plan
pour le vélo Dans le nouveau Plan de déplacements urbains de Nantes Métropole, le vélo prend une place sans précédent. Tour d’horizon du Plan Vélo. Comment aller de chez soi à son travail ? Comment lutter contre le changement climatique ? Quelle place pour la voiture, les transports en commun, le vélo, le piéton ? Tels sont les questions et les enjeux du nouveau Plan de déplacements urbains 2010-2015 perspectives 2030, élaboré par Nantes Métropole et présenté lors du Conseil communautaire en octobre dernier. « Notre politique pour les déplacements doux (piéton, vélo) s’inscrit dans ce cadre général qui donne un horizon à 20 ans et du sens à notre projet, explique Jacques Garreau, maire de Bouaye et viceprésident de Nantes Métropole en charge des déplacements doux. Mais il comporte aussi un plan d’actions à 5 ans, avec des réalisations concrètes. » L’objectif d’un PDU est bien entendu de faire en sorte que l’on circule mieux et de voir comment l’on peut faire. Chaque année, six mille nouveaux habitants naissent ou s’installent dans la métropole nan-
taise et tous ont besoin de se déplacer. Voiture ? Transport en commun ? Marche ? Vélo ? « À travers son Plan Vélo, la métropole nantaise encourage les modes doux de déplacements car ils sont une bonne solution pour désengorger la ville des voitures, explique Jacques Garreau. C’est aussi un bon moyen d’atteindre les objectifs du Plan Climat pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Notre marge de progression est importante. Par exemple, le vélo représente 2 % des déplacements. Nous voulons doubler ce chiffre d’ici à 2015. » En bref, la ville de demain se conjuguera davantage avec une vie à vélo. Mais comment donner envie aux habitants de prendre leur vélo ? « Dans les enquêtes que nous avons menées au cours de l’élaboration du nouveau PDU, il est apparu que le vélo avait une bonne image, mais qu’il y avait un certain nombre de freins qui empêchaient sa pratique, explique Éric Chevalier, directeur général adjoint à Nantes Métropole en charge des déplacements. Peur d’avoir un accident, peur de se faire voler son vélo, peur de ne pas pouvoir attacher son vélo, etc. C’est à nous de lever ces freins en informant les habitants et en améliorant les services aux cyclistes. » Créé en 2008, le Bicloo propose 870 vélos en libre-service sur 89 stations. « Une extension vers le sud de l’agglomération est prévue à l’automne 2011 avec 10 nouvelles stations, 90 vélos, et un service 24 h/24 est à l’étude, » déclare Jacques Garreau. Autre amélioration : en dix ans, le nombre d’appui-vélos a été porté de 2 000 à 4760 sur l’agglomération. « Pour la fin 2011, nous avons pour objectif 1 000 places vélo en abris sécurisés dans les P+R. » Autre point ? « Nous aménageons la voirie en la partageant entre tous les modes de transport et en la sécurisant, rapporte Hadrien Bedok, directeur des déplacements doux à Nantes Métropole. Il y a désormais un “réflexe vélo” lors de tout aménagement nouveau ou de tout réaménagement. » Un chiffre est éloquent : les continuités cyclables sont passées de 225 km en 2005 à 388 km en 2010. « Chacune des 24 communes de Nantes Métropole a un rôle important à jouer, estime Jacques Garreau. Elle a vocation à élaborer un Plan de déplacements doux à son échelle. Chaque fois que l’on refait une route, un trottoir, une place, il faut se poser la question : que fait-on pour le vélo et les piétons ? » • David Pouilloux
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dossier tout sur le vélo
« Il faut retrouver la culture vélo »
Jacques Garreau.
Entretien avec Jacques Garreau, maire de Bouaye et vice-président de Nantes Métropole en charge des déplacements doux. Lancé en 2009, le Plan Vélo de Nantes Métropole est dans une phase d’accélération importante. Pourquoi cet engagement ?
Fait-on aujourd’hui davantage de place aux vélos sur la voirie ?
La ChapelleSur-Erdre
D’ici à 2014, les vélos pourront circuler du Nord au Sud et d’Est en Ouest 1 sur deux grands axes. A1
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Nous travaillons actuellement sur deux grands « axes doux » qui seront aménagés, l’un du Nord au Sud de la métropole et l’autre d’Est en Ouest. Ce sera un signe fort dans la ville, adressé aux cyclistes et aussi aux automobilistes qui doivent être davantage vigilants. Il faut retrouver la culture vélo. Pour faire moins de 5 km, le vélo est une très bonne solution. Dans les grandes villes du Nord de l’Europe, comme Copenhague, plus de 30 % des déplacements se font à vélo. Cela crée une ambiance apaisante dont tout le monde profite. Les villes modernes misent sur le vélo. • David Pouilloux
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Contrairement à une idée reçue, il n’est pas plus dangereux d’être un cycliste qu’un piéton.
Quelle sera la grande nouveauté pour les années à venir ?
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Un certain nombre d’habitants ont peur de faire du vélo en ville. Comment les convaincre de franchir le pas ?
tions visant à améliorer la prise en compte des vélos dans les giratoires.
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C’est un changement d’état d’esprit que nous souhaitons et c’est une amélioration continue que nous visons. Désormais, nous prenons en compte systématiquement les modes doux dans les projets neufs et les rénovations lourdes de chaussées. Un montant correspondant à 40 millions d’euros représentera l’investissement de Nantes Métropole d’ici à 2 014.
Deux grands axes doux 3 N1
Le vélo occupe seulement 2 % des déplacements dans l’agglomération nantaise. D’ici à 2015, nous souhaitons doubler cette part, c’est-àdire atteindre les 4 %. Nous visons les 15 % d’ici à 2030. Pour développer la pratique du vélo au quotidien, il faut renforcer les services liés au vélo (Bicloo, Ville à Vélo, Vélocampus, etc.). Il est important aussi d’encourager l’usage du vélo sur l’espace public. Pour cela, nous devons développer les facilités de stationnement et prendre en compte le vélo dans l’organisation des plans de circulation et l’aménagement de l’espace public. Et pour partager cet objectif, il est nécessaire de communiquer et d’inciter à la pratique du vélo.
Il existe aujourd’hui 9 339 places de stationnement vélo sur 1 385 sites répartis sur l’espace public des 24 communes de l’agglomération. Nous créons 2 000 places par an. Il y aura notamment des stationnements abrités et sécurisés dans les gares et les P+R (parking relais). Par exemple, la capacité de stationnement vélo à la gare SNCF de Nantes sera portée à 1 000 places. On crée également 1 000 places de stationnement vélo (appuis simples, stationnement abrité et/ou sécurisé) dans les 39 P+R de l’agglomération (entre 2010 et 2013). Là où il y avait une place pour une voiture, on met six places pour les vélos.
D’ailleurs, le nombre d’accidents à vélos a été diminué par deux entre 1997 et 2007 sur le territoire de Nantes Métropole. Notre ambition est de montrer aux habitants que le vélo a vraiment droit de cité dans la ville. Nous développons les zones 30, les doubles sens cyclables, les sas vélo, etc. Les cyclistes seront d’ailleurs prochainement autorisés à franchir un feu rouge dans un mouvement de tourne à droite dans certains carrefours de l’agglomération qui seront équipés d’une signalétique spécifique. Environ 20 kilomètres d’aménagements nouveaux sont créés chaque année dans l’agglomération : nous recherchons maintenant systématiquement une meilleure protection du vélo dans des pistes cyclables séparées de la chaussée, sur trottoir partagé. Nous allons prochainement mener des expérimenta-
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L’un des freins à la pratique du vélo, c’est que les habitants ont l’impression de ne pas pouvoir poser et attacher leur vélo quelque part ?
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Vélocampus en pleine croissance Lors de la rentrée universitaire 2011, l’association étudiante de prêt de vélos va investir des nouveaux locaux plus spacieux et plus adaptés à son activité. Sa flotte devrait être augmentée progressivement pour atteindre près de 400 vélos orange et vert. Depuis sa naissance en 1997, l’activité de Vélocampus n’a cessé de croître. En 2010, l’association nantaise compte une flotte de plus de 300 vélos, environ 360 adhérents en prêt (45 ou 55 euros l’adhésion annuelle) et 260 adhérents simples, ces derniers fréquentant l’atelier de réparation d’une trentaine de mètres carrés devenu depuis longtemps trop exigu. « Il arrive que les réparations se déroulent dans des conditions difficiles, voire régulièrement en extérieur », précise Lionel Corgnet, animateur de l’atelier de Vélocampus. D’où la nécessité d’investir des locaux plus conformes aux besoins de
l’association. Localisé en face de la piscine du Petit Port, le futur bâtiment comprendra un atelier de 112 m2 et des bureaux de 22 m2. Financée par Nantes Métropole, sa construction sera suivie par la mairie de Nantes. Enfin, l’augmentation de la flotte existante avec 50 à 100 vélos supplémentaires est à l’étude. « Actuellement, nous sommes dans une perspective d’évolution, explique Corentin Lemaître, président de Vélocampus. Parmi nos objectifs : atteindre les 400 prêts annuels. Notre souhait est que les étudiants préfèrent le vélo à la voiture dont l’utilisation reste encore très importante. » • IC
Vélocampus vise 400 prêts de vélos en 2011.
Rens. sur : www.velocampus.net
Les jeunes cyclistes sensibilisés Chaque année, l’association nantaise Place au Vélo intervient auprès de plus de 2 000 scolaires, certains en cours élémentaire, d’autres en classe de sixième ou en cinquième, afin de leur transmettre les règles de circulation à vélo. Se déplacer à vélo en toute sécurité vaut bien un apprentissage dès le plus jeune âge. Dans cette perspective, Place au vélo propose plusieurs ateliers à destination des établissements scolaires de la métropole nantaise. « C’est une mode de déplacement déjà très utilisé chez les jeunes. Dans certains collèges, comme l’établissement René Bernier à Saint-Sébastien-sur-Loire, le pourcentage des élèves cyclistes peut atteindre jusqu’à 75 % des effectifs », note Daniel Daoulas, président de Place au Vélo. Dans le cadre d’une convention signée avec Nantes Métropole en 2001, environ 180 élèves en classe de cinquième et près
de 400 enfants d’une dizaine d’écoles élémentaires sont chaque année concernés par cette sensibilisation à la sécurité. Depuis deux ans, sous l’impulsion du Conseil général de LoireAtlantique, 70 classes de sixième, soit pas moins de 1 500 élèves, optent pour l’une ou l’autre des interventions proposées. Parmi ces dernières, une simulation du code de la route avec un diaporama qui insiste sur le comportement du cycliste et l’équipement du vélo, ainsi qu’un atelier technique pour apprendre à réparer une crevaison, un parcours en espace protégé dans l’enceinte de l’école et le marquage des vélos pour lutter
contre les vols. Point d’orgue de ce travail de sensibilisation : une mise en situation réelle avec un parcours de 5 kilomètres faisant la part belle à des aménagements délicats comme les ronds-points. « À leur âge, on n’est pas forcé-
ment conscient des dangers, observe Dominique Dupont, animateur écomobilité. On en discute avec eux. C’est important de leur donner des bases pour être à l’aise en centre-ville et circuler en toute sécurité. » • IC
Pour faire du vélo, le bon réflexe, c’est la bonne tenue.
Rens. au 02 40 200 400 et sur http://nantes.fubicy.org Nantes Métropole - janvier / février 2011 - 15
dossier tout sur le vélo
« Le VAE, la solution idéale »
Roulezécoloet solidaireavecAtao !
Infirmière au CHU de Nantes, Françoise Raballand vient de remplacer son ancien vélo à assistance électrique (VAE) par un nouveau, plus léger et plus autonome, grâce à une aide financière de 200 euros versée par Nantes Métropole.
À Nantes, l’association d’insertion Atao vend et entretient des vélos, du tricycle au vélo de course.
Chez les Raballand, il arrive que, certaines semaines, la voiture familiale ne quitte pas le garage, excepté pour transporter les enfants à l’école en cas d’intempéries. Sinon, tout le monde circule à deux-roues, que ce soit à vélo ou à moto. Françoise Raballand, elle, a choisi le VAE (vélo à assistance électrique), il y a quelques années. En une demi-heure, elle rejoint son lieu de travail, situé à 9 kilomètres de son domicile à Rezé. « Cela règle les problèmes de circulation et de stationnement. Certains matins, je pars travailler à 6 heures et il n’y a pas de bus à cette heure. Quand j’arrive au CHU, je ne suis ni fatiguée ni en sueur. Le vélo électrique est la solution idéale. » Un équipement adéquat lui permet d’affronter les conditions météorologiques les plus difficiles.Acquis sur Internet il y a quatre ans, son premier VAE laissait à désirer. « Il était limité en autonomie. La batterie, lourde, mettait du temps à se charger. » La vente de la seconde voiture familiale, un petit véhicule de ville devenue inutile, a coïncidé avec l’achat d’un VAE flambant neuf, plus autonome et moins lourd. : « D’utilisation, c’est vraiment simple. Quand je circule, j’éprouve une vraie sensation de liberté. Pour moi, il y a beaucoup plus d’atouts que d’inconvénients. » • IC
Françoise, adepte du vélo électrique.
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Françoise Écorchard et Émeric Beausoleil.
La promotion du vélo au travail Dans le cadre de son Plan de déplacements, le Site Nantais du Ministère de la Justice et des Libertés (SNMJ) incite fortement ses salariés à circuler à bicyclette. Parmi les actions mises en œuvre : l’agrandissement du local de stationnement et la promotion du vélo à assistance électrique. Situé juste à côté de l’entrée du Site nantais du Ministère de la Justice et des Libertés, le local de stationnement peut accueillir tous les vélos des agents adeptes du deuxroues depuis fin 2008. À l’issue des travaux d’agrandissement, le nombre d’emplacements équipés d’appui-vélos adaptés est passé d’une quinzaine à vingt-deux, plus huit places pour les deux-roues motorisés. « Depuis cet agrandissement, il y a eu une hausse de l’utilisation du vélo », constate Emeric Beausoleil, responsable hygiène, sécurité, environnement et maintenance du SNMJ. Autre opération menée en direction des 400 agents du site : la présentation du vélo à assistance électrique (VAE) lors de la semaine du développement durable en avril 2010. « Cette opération a rencontré un vif succès, souligne Françoise Ecorchard, correspondante Mobilité au SNMJ. Trois salariés viennent d’acquérir un vélo électrique, deux autres envisagent d’en acheter un. » Depuis deux ans, le SNMJ participe aussi au Défi Vélo Interentreprises, durant lequel le salarié est invité à venir travailler à vélo et à comptabiliser les kilomètres parcourus durant la journée. D’autres idées sont à l’étude, comme la location à l’année de deux VAE afin de les mettre à disposition des agents pour des déplacements professionnels ou privés, ou encore une formation pour la conduite du vélo en ville. • IC
Une petite reine rouillée encombre votre cave et vous ne savez quoi en faire ? Votre petit dernier grandit et son tricycle n’est plus adapté ? Votre biclou aurait bien besoin d’une révision ? Si vous êtes dans l’une de ces situations, le chantier vélo d’Atao est fait pour vous. Chez Atao, on récupère votre vélo bon pour le rebut, on répare avec soin celui qui vous sert au quotidien, et on vous vend celui dont vous rêvez, de l’hollandais au VTT. Situé dans le quartier de Chantenay à Nantes, l’atelier vélo d’Atao est l’un des 8 chantiers de cette association d’insertion fondée en 1999. Comptant aujourd’hui 99 salariés, dont 14 à l’atelier vélo, Atao propose des contrats d’insertion de 26 heures hebdomadaires pour une durée de 6 mois renouvelables trois fois. « Nous nous adressons principalement à des bénéficiaires du RSA et des chômeurs de longue durée, explique Stéphane Gorius, directeur de l’association. Si notre but est bien le retour à l’emploi de nos salariés, notre action consiste d’abord et avant tout à leur remettre le pied à l’étrier. Sur nos chantiers, nos salariés renouent avec un rythme de vie quotidien, se resocialisent et reprennent une activité au plus près du monde du travail. » • Carole Paquelet Le chantier vélo d’Atao 3, rue François Coppé à Nantes. Du lundi au vendredi de 8 heures à 11 heures, et le mardi de 13 heures à 15 heures. www.atao-insertion.fr
Les ateliers de réparation d’Atao.
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Construire la ville à portée de vélo
Nouveau maître d’œuvre pour l’aménagement de l’Île de Nantes, l’architecte-urbaniste belge Marcel Smets place le développement du réseau de voies cyclables au cœur de son projet.
Marcel Smets.
« Pour moi qui viens du Nord, le vélo est une question importante ! Il faut avouer que Nantes a un potentiel inouï pour en développer l’usage. Pour préparer le concours de l’Île de Nantes avec mon équipe, nous avons loué des Bicloo et sillonné l’île. C’était le moyen de transport le plus adapté », confie Marcel Smets. Les atouts de Nantes propices au vélo ? « C’est une ville relativement plate, avec une population jeune, de faibles distances
pour accéder aux activités centrales et, en dépit de ce qu’on peut dire, c’est une ville où il fait beau. Il pleut très peu par comparaison avec Bruxelles ! » Alors, pourquoi n’y voit-on pas plus de vélos ? « À mon sens, parce qu’il n’y a pas vraiment de réseau de pistes cyclables agréables et sécurisées. C’est général en France, pays qui n’a pas la tradition du vélo. Même dans les petits bourgs, on voit que la route est dévolue à la voiture.
Néanmoins, qui aurait dit, il y a 10 ans, qu’on ferait du vélo à Paris ? Les temps changent. Aujourd’hui, on ne peut plus se déplacer en ville simplement et agréablement parce que tout le monde utilise la voiture. Un trajet sur deux est inférieur à 5 km et donc pas vraiment adapté à l’automobile. Si on réussit à donner au vélo sa place à part entière comme mode de transport, les habitudes changeront. Tout le monde a à y gagner ! » • EB
La suite sur : www.nantesmetropole.fr
Un dossier vélo encore plus riche sur
« La liberté, le silence, la rapidité » Pour se déplacer dans le centre de Nantes, Thierry Brugère est passé par le Bicloo avant de porter son choix sur un vélo à assistance électrique qu’il loue à l’année et stationne dans le parking NGE de la place Graslin.
Le vélo au cœur d’un projet scolaire À Saint-Herblain, au collège Ernest Renan, une vingtaine de VTT sont mis à disposition des 64 élèves de la section SEGPA. Objectif : leur transmettre la culture du vélo comme mode de déplacement urbain.
S1NEO : une nouvelle marque de vélo Que faire lorsqu’on est un passionné de courses cyclistes ? Créer une marque et être en tête du peloton français. C’est ce qu’a décidé de faire Didier Hutin à Sainte-Lucesur-Loire avec S1NEO, un vélo aérodynamique personnalisable grâce à un logiciel informatique.
Des triporteurs made in Nantes Qu’est-ce qu’un Nihola ? Un célèbre triporteur danois qui roule presque tout seul. Et qui, d’un coup de pédale, est arrivé en France grâce à la petite entreprise créée à Nantes par Aymeric Dargnies.
« Je veux rendre ses lettres de noblesse à la petite reine » Pour dénicher le vélo de vos rêves et l’équiper, du pédalier à la dynamo, rendez-vous chez Urban Cycle, l’un des seuls spécialistes du territoire. Franchir le seuil de la boutique de Frédéric Mauduit, c’est un peu comme entrer dans le paradis des cyclistes. Installé depuis 4 ans chaussée de la Madeleine à Nantes, Urban Cycle est l’un des nombreux magasins de vélos indépendants de l’agglomération.
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Nantes Métropole avec vous Dans votre vie quotidienne, que faites-vous pour lutter contre le changement climatique ?
« Nous avons une seule voiture et elle reste souvent au garage. Pour faire nos courses, emmener les enfants à l’école et nous rendre au travail, nous nous déplaçons essentiellement à pied et à vélo. À la maison, nous faisons la chasse aux appareils restés en veille, et la nuit, nous limitons la température à 17 °C. Par ailleurs, nous sommes très vigilants quant à notre production de déchets. Nous les trions scrupuleusement et nous avons installé un composteur dans notre jardin. Par ailleurs, pour éviter de voir le volume de nos poubelles augmenter, nous achetons les produits en grands contenants et nous évitons tout suremballage. Pour le goûter, c’est une pomme, mais jamais de compote à boire ! Pensez-vous pouvoir en faire plus à l’avenir ?
« En faisant notre bilan carbone au début de l’Atelier Climat, nous avons constaté que
« Il faut tenir compte de nos attentes » Élodie Leclerc, professeure de sciences de la vie et de la terre en collège et en lycée, et Nicolas Gavard, ingénieur en informatique, vivent dans le centre-ville de Nantes avec leurs deux enfants, Gabriel et Alexis, âgés de 4 ans et de 18 mois. Depuis le mois de juin dernier, ils participent à l’Atelier Climat de Nantes Métropole, une démarche de démocratie participative sur le développement durable et le changement climatique. Entretien à mi-parcours sur cette expérience inédite. Pourquoi avez-vous décidé de participer à l’aventure de l’Atelier Climat de Nantes Métropole ?
« Nous sommes assez préoccupés par le changement climatique et l’avenir de la planète. Participer à l’Atelier Climat est pour nous l’occasion de faire progresser notre foyer sur les questions environnementales et de nous inscrire davantage dans une logique de développement durable. Il s’agit aussi d’échanger avec d’autres et bien entendu de partager des bonnes pratiques de notre quotidien. Nous apportons aux autres participants ce que nous savons et ce que nous faisons tous les jours. Mais avant toute chose, nous venons chercher des aides et des conseils pour aller plus loin. »
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Qu’attendez-vous de cette expérience hors du commun ?
« Nous croyons vraiment à l’utilité de la démarche. L’Atelier Climat doit véritablement influer les politiques publiques de Nantes Métropole et se traduire par des changements tangibles. Les élus doivent tenir compte des attentes des habitants qui s’investissent ainsi collectivement pour l’avenir de leur territoire. Nous espérons aussi que l’Atelier Climat fasse tache d’huile et que les préoccupations environnementales prennent plus de place dans toute la population de l’agglomération nantaise. Il est absolument vital de sensibiliser l’ensemble des habitants à la réduction indispensable des émissions de gaz à effet de serre. »
nous émettions deux fois moins de CO2 que le ménage français moyen. Nous étions ravis, même si nous sommes conscients qu’il faut aller plus loin et nous ne savons pas trop comment nous y prendre. Les pas qu’il nous faut encore franchir sont les plus difficiles. On peut en faire plus, mais cela représente un coût, soit financier, soit de confort. Nous pourrions par exemple vendre notre voiture, mais nous ne nous sentons pas encore prêts. Même si l’on s’en sert peu, la savoir à disposition est confortable et rassurant, surtout avec des enfants. C’est difficile de changer complètement ses habitudes. » • CP
Calculez vos émissions… Le coach carbone : un outil gratuit qui permet de réaliser une estimation des émissions de gaz à effet de serre de son foyer sur quatre postes (logement, transport, alimentation, équipement) et de construire un plan d’action pour les réduire. Il est proposé par l’Ademe et la Fondation Nicolas Hulot www.coachcarbone.org
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Nantes Métropole avec vous
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Un trio de communes au top pour la concertation En réfléchissant à leur avenir commun au sein d’un conseil de développement intercommunal, Mauves-sur-Loire, Thouaré-surLoire et Sainte-Luce-sur-Loire inventent l’intercommunalité de proximité. À l’Est de Nantes, les trois communes partagent les rives de Loire et bien plus encore. Ce territoire de 23 000 habitants constitue, de l’avis de Jean-François Retière, maire de Mauves, Bernard Chesneau, maire de Thouaré et Bernard Aunette, maire de SainteLuce, « un espace évident pour développer des projets, renforcer les solidarités, réfléchir ensemble
aux questions d’aménagement, d’habitat, de déplacement et de développement durable, pour optimiser les services à la population ». Aussi, les trois municipalités ont-elles décidé de créer un conseil de développement intercommunal. Sa formule s’inspire de la loi « Voynet » d’Orientation pour l’aménagement et le développement durable du territoire.
Dialoguer, coopérer.
Installée cet automne, cette instance consultative est constituée de 48 habitants : 24 de Sainte-Luce, 14 de Thouaré et 10 de Mauves. Aucun élu n’y siège. Le Conseil de développement peut travailler sur tout sujet qu’il juge utile au territoire. Les premières saisines formulées par les trois municipalités portent sur la
mutualisation d’équipements ; la cohérence des déplacements entre les communes ; la valorisation des bords de Loire. Les élus estiment que « l’objectif n’est pas de créer une structure supplémentaire mais d’enrichir le dialogue entre les municipalités, qui s’inscrivent dans le temps du mandat, et la société civile qui peut se projeter au-delà. Nous
imaginons notre avenir dans une intercommunalité “de proximité” ». Les participants ont particulièrement apprécié une étude de l’Agence d’Urbanisme de l’Agglomération Nantaise leur apportant une connaissance partagée des spécificités de chacune des trois communes. La recherche de nouvelles coopérations est désormais lancée. • Emmanuel Bouvet
« Asseoir, maintenir la dynamique et élargir le débat »
« Un cadre pour s’engager différemment »
Pierre Brottes, 59 ans, président du Conseil de développement intercommunal. Habitué de la concertation avec les élus.
Georgina Barré, 33 ans, vice-présidente en charge de la commission « Valorisation touristique des bords de Loire », benjamine du Conseil de développement intercommunal.
« Dans ma vie professionnelle, j’ai eu une longue pratique du travail de concertation avec les élus. Lorsque les trois maires m’ont proposé la présidence du conseil, j’ai trouvé ce challenge passionnant. La démarche est novatrice et la complémentarité avec le Conseil de développement de Nantes Métropole est intéressante, chacun travaillant à son échelle de territoire. Maintenant que le conseil est installé, nous devons l’élargir aux associations, aux experts et aux citoyens de nos communes. Mon rôle est de maintenir la dynamique et l’enthousiasme des débuts dans la recherche de consensus. Nous remettrons nos préconisations aux élus fin 2011. »
« Je vis à Mauves depuis deux ans et j’ai souhaité m’investir dans la vie locale. J’ai eu connaissance du Conseil de développement intercommunal par une plaquette. C’est un cadre intéressant pour réfléchir à l’avenir des trois communes, sans pression ni parti pris politique. La question du développement touristique des bords de Loire m’intéresse. Nous lançons un diagnostic sur les trois communes, recensant le patrimoine et les prestataires touristiques, ainsi qu’une veille juridique concernant l’aménagement des berges de Loire. Cela nous donnera du recul pour être force de proposition auprès des équipes municipales. »
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Nantes Métro
Créée le 1er janvier 2001, Nantes Métropole fête son 10e anniversaire cette année. Habitat et urbanisme, déchets, eau… Cette création en exerçant ses politiques publiques sur les 24 communes de son territoire, Nantes Métropole agit quotidiennement au service de ses
Logements sociaux
Depuis sa création en 2001, Nantes Métropole a permis la construction de 10 000 logements sociaux, dépassant ainsi les objectifs de son Programme local de l’habitat fixés à 4 000 logements neufs par an, dont 20 % de logements sociaux.
Château des ducs de Bretagne
En février 2008, après 15 ans de travaux, le Château des ducs de Bretagne rouvrait ses portes pour le plus grand plaisir des Métropolitains et des touristes. Entièrement restauré, le Château abrite désormais un musée de 32 salles consacré à l’histoire de Nantes.
BusWay et Navibus
Maison de l’Emploi
Lancée en 2006, la ligne 4 de BusWay relie le centreville de Nantes à la porte de Vertou en 20 minutes. Sur ce parcours de 7 km, le BusWay transporte plus de 27 000 voyageurs par jour. Autre service de transport innovant : les navettes fluviales Navibus empruntées chaque année par 450 000 voyageurs sur la Loire et l’Erdre.
Pour faciliter l’accès à l’emploi de tous, Nantes Métropole a créé la Maison de l’Emploi en 2005. Sorte de guichet unique du service public de l’emploi, elle s’est organisée en 7 espaces répartis sur l’ensemble du territoire pour être au plus près des habitants.
Plan Vélo
Le stade couvert d’athlétisme
Promenades au fil de l’eau
Métropole verte et bleue, l’agglomération nantaise compte 15 000 ha d’espaces naturels et 250 km de cours d’eau. Pour préserver ce patrimoine naturel, Nantes Métropole mène le programme « Promenades au fil de l’eau », valorisant les bords des rivières et des cours d’eau sur plus de 200 km de balades.
10 projets à venir Pont Éric-Tabarly
Son mât haubané culmine à 57 m, entre le quartier Malakoff et l’Île de Nantes. Mi-2011, il sera accessible aux piétons, vélos, véhicules et transports en commun. Avec le pont Senghor, ouvert en juin 2010, il formera une nouvelle ligne de franchissements sur la Loire.
Mémorial à l’abolition de l’esclavage
Il devrait ouvrir fin 2011 après 18 mois de travaux. Le long des quais où s’amarraient autrefois les navires de la traite négrière, une vaste esplanade de 7 000 m² abritera un parcours commémoratif conçu par Krzysztof Wodiczko et Julian Bonder.
20 - Nantes Métropole - janvier / février 2011
Pour doubler le nombre de déplacements à vélo d’ici 2020, Nantes Métropole investit 40 millions d’euros dans un plan d’actions destinées à en faciliter l’usage quotidien. Quelques mesures phares : intégration du vélo dans tous les projets d’aménagement urbain, extension du Bicloo, subvention à l’achat de vélo à assistance électrique…
Unique dans le Grand Ouest, il sera équipé d’une centrale photovoltaïque de 4 000 m² et se veut un modèle de qualité architecturale et de sobriété énergétique. Un projet de Jean Guervilly, implanté sur le campus universitaire de Nantes. Premiers tours de piste en décembre 2012.
Chronobus
10 lignes Chronobus vont être créées sur des axes très fréquentés. Rapidité, ponctualité, confort, haute fréquence et amplitude horaire caractérisent ces lignes à haute performance qui transporteront 110 000 voyageurs par jour. Soit l’équivalent de la ligne 1 du tramway. Cinq de ces 10 lignes seront achevées d’ici à 2013.
pole a 10 ans
s’est accompagnée de transferts de compétences des communes vers la Communauté urbaine. Ainsi, depuis 10 ans, 590 000 habitants. Retour sur 10 réalisations qui ont changé notre vie, et focus sur 10 projets engagés.
Zénith
D’une capacité de 8 500 places, le Zénith Nantes Métropole est devenu dès son ouverture en décembre 2006 le premier Zénith de France. Avec plus de 1,5 million de spectateurs en 4 ans, il est aujourd’hui la salle de spectacle la plus fréquentée de province.
Plan déchets
Nantes Métropole adapte sa politique de collecte et de traitement des déchets aux nouvelles habitudes des habitants, qui trient de plus en plus. Fin 2011, le ramassage des déchets sera hebdomadaire dans les 24 communes ; la collecte sélective en porte à porte sera généralisée ; toutes les déchèteries seront réhabilitées d’ici à 2014.
Tri’Sac
Machines
Bicloo
En novembre 2006, Nantes Métropole lançait Tri’Sac, un nouveau système de collecte sélective des déchets ménagers. Adapté aux zones d’habitat dense, Tri’Sac concerne aujourd’hui 125 000 Nantais. Simple pour les habitants et innovant, le système sera étendu à l’horizon 2013.
Imaginées par François Delarozière et Pierre Oréfice, Les Machines de l’Île de Nantes ont ouvert leurs portes au public le 1er juillet 2007. Depuis, le Grand Éléphant et la Galerie des Machines ont attiré plus d’un million de visiteurs, marquant à jamais leur imaginaire.
Au printemps 2008, Nantes Métropole lançait son service de location de vélos en libre-service. Baptisé Bicloo, ce nouveau mode de déplacement doux propose aujourd’hui 870 vélos dans 89 stations et compte près de 4 000 abonnés.
Quartier de la création
Carrousel des Mondes marins
Transfert de l’aéroport du Grand Ouest
Sur l’Île de Nantes, 9 hectares dédiés aux industries créatives. Mêlant culture, formations, arts, innovation, recherche et entreprises, le Quartier de la création de Nantes Métropole se dessine sur la pointe Ouest de l’Île de Nantes. En 2014, s’y croiseront plus 5 000 étudiants, 200 enseignantschercheurs et un millier de professionnels.
Le projet des Machines de l’Île se poursuit avec les Mondes marins. Ce carrousel géant de 25 m de haut et de 20 m de diamètre sera implanté en bord de Loire. Peuplé d’étonnantes et féériques créatures sous-marines, il comportera trois niveaux. À découvrir absolument en 2012.
Pont Léopold-SédarSenghor
Ouvert à la circulation le 3 septembre 2010, le pont Léopold Sédar-Senghor reliant Nantes à SaintSébastien-sur-Loire, est le quinzième franchissement de Loire de Nantes Métropole. Reposant sur 5 piles, ce pont de 17 m de large s’étend sur 300 m de long.
Réaménagement de la gare TGV
Voulu par l’État pour offrir La SNCF envisage un douà l’Ouest davantage de blement de la fréquentaliaisons longues distances tion de la gare de Nantes vers le cœur de l’Europe, entre 2006 et 2030. Pour le nouvel aéroport inter- pouvoir accueillir 20 milrégional remplacera celui lions de voyageurs, les de Nantes Atlantique à partenaires ferroviaires et Notre-Dame-des-Landes, les collectivités locales ont en 2017. Avec ses deux engagé des études pour pistes et son aérogare, il développer sa capacité et pourra accueillir jusqu’à améliorer l’intermodalité. 9 millions de passagers par an. Carole Paquelet et Emmanuel Bouvet Nantes Métropole - janvier / février 2011 - 21
Expressions politiques
Question : « Quelle place pour l Le vélo dans la ville de demain Groupe Socialiste, Radical, Républicain et Démocrate. Nantes Métropole a été élue il
y a quelques mois Capitale verte de l’Europe pour 2013. C’est une reconnaissance d’efforts accomplis dans de nombreux champs de la vie quotidienne, tels que les déchets, la qualité de l’eau ou la biodiversité. Et beaucoup d’entre nous se demandent ce que nous pouvons faire pour agir pour l’environnement. Notre manière de se déplacer est une des réponses concrète à cette question. Les déplacements sont en effet la source de 29% des émissions de gaz à effet de serre de la métropole. Les transports en commun sont une réponse au besoin de se déplacer, et les chronobus seront une alternative supplémentaire pour se rendre rapidement au travail. Mais les transports urbains ne sont pas la solution unique. Le vélo fait une percée ces dernières années : on voit de plus en plus de vélos dans les rues de nos villes et au centre-agglo en particulier (en moyenne 4,5 % de plus dans les dernières années). Le vélo est en effet plein de vertus : régulier, il est aussi sain pour notre santé que pour la ville ! Et, en s’équipant, il se décline selon notre besoin : tantôt confortable ou rapide, avec siège pour bébé ou bien panier pour les courses ... Des mesures concrètes ont facilité les trajets en vélo : le Bicloo depuis 2008, qui s’étend progressivement, le fleurissement d’appuis pour vélo, la réfection des sas vélo aux feux, la mise en place des doubles-sens pour les cyclistes dans les rues 30 ou encore les parkings sécurisés dans le centre-ville de Nantes et dans les gares. Mais ce ne sont que les premières marques concrètes d’une ambition de faire du vélo une vraie « reine » de la métropole. Le Plan vélo et Plan de déplacement urbain fixent un objectif de 5 % des déplacements en vélo d’ici à 2015 et 15 % dans le centre-agglomération d’ici 2020. Il faut pour cela mettre les bouchées doubles. Les pistes cyclables doivent être plus sécurisées et plus régulièrement entretenus pour lever l’appréhension que l’on peut encore
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avoir. La suppression du stationnement en épi sera parfois nécessaire. Il faut également travailler à de meilleures continuités, même si le vélo ne peut être intégralement séparé de la circulation. Ce sont en particulier deux axes est-ouest et nord-sud, parcourant l’agglomération, qui vont être traités de manière spéciale de bout en bout. C’est également à un apaisement général du centre-agglomération et des centres-bourgs que nous travaillons. Dans ces centres où se concentrent les écoles, les commerces et les services, on doit pouvoir vivre à vélo. C’est ce que nous appelons la « ville des courtes distances ». Le vélo n’est donc pas seulement une affaire d’infrastructure, c’est notre manière de penser nos déplacements, notre manière de cohabiter sur la chaussée qui doit évoluer si nous voulons des centres-villes plus agréables et plus cyclables. C’est donc ensemble que nous mènerons ces changements qui sont porteurs d’une meilleure qualité de vie dans notre métropole ! Les élus du groupe socialiste, radical, républicain et démocrate vous souhaitent une bonne et heureuse année 2011 ! groupe.srd@nantesmetropole.fr
Dans la capitale verte de l’Europe, changeons de braquet ! Verts, Régionalistes et Solidaires.
Dans toutes les villes, le constat est identique : le vélo, c’est bon pour la planète, bon pour la santé et… bon pour l’image de marque ! Une bonne politique cyclable ne mobilise pas des sommes comparables à celles englouties parfois pour des projets d’infrastructures contestables. Mais elle nécessite un minimum de budget. Il faut à la fois accompagner le développement de la pratique - notamment par un soutien accru aux associations et une vraie éducation à l’usage du vélo dès l’école pri-
maire - et réaliser des travaux d’aménagement. Les solutions sont connues depuis longtemps. La réussite tient dans un partage intelligent de l’espace avec la voiture : réduction de files de circulation ou de stationnement pour supprimer les discontinuités et assurer la sécurité des cyclistes, multiplication des appuis-vélos, généralisation et signalisation des zones 30 et des double sens cyclables… Disons-le tout net : si nous voulons atteindre les objectifs fixés (4 % des déplacements en vélo en 2015, 15 % en 2030), il va falloir changer de braquet ! C’est une question de moyens, et d’imagination. Des mesures complémentaires (création d’une maison du vélo, l’extension des horaires d’accès des vélos dans le tramway), sont indispensables. Quand la collectivité réalise de nouvelles infrastructures, l’usage sécurisé du vélo doit devenir une priorité : ce n’est pas encore toujours le cas, comme le prouve l’exemple du pont Senghor. Les élu-e-s écologistes refusent de pratiquer l’autosatisfaction : la révolution du vélo reste à faire, d’abord dans les têtes des aménageurs et des gestionnaires des finances publiques. Ce n’est pas facile, mais ce combat, nous le menons. Pour la planète. Pour la santé. Et aussi pour l’image de notre métropole, qui doit rester pionnière en matière de déplacements.
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le vélo dans la ville ? » associations et les utilisateurs, participent nos concitoyens mais aussi leur information concrètement au développement des dépla- et leur sensibilisation aux bonnes pratiques cements en vélo. sont des moyens incontournables pour adapter l’offre vélo en ville et lui faire atteindre une part Que tous nos meilleurs vœux vous accom- modale significative dans les déplacements pagnent pour 2011. quotidiens de chacun. groupe-communiste@nantesmetropole.fr
Les élus du Groupe Equilibre et Démocratie vous souhaitent à tous une bonne année 2011.
Des déplacements à vélo en sécurité
equilibre.democratie@nantesmetropole.fr
Groupe Équilibre et Démocratie
La part modale des déplacements à vélo sur Les élus Verts, Régionalistes et Solidaires Nantes est parmi les plus faibles des grandes vous présentent leurs meilleurs vœux pour villes françaises et reste inchangée depuis 10 l’année 2011. ans, avec seulement 2 % des déplacements. Face à ce constat, Nantes Métropole a lancé son jean-françois.tallio@nantesmetropole.fr plan vélo en décembre 2009 avec pour objectif la multiplication de la part modale du vélo par 3 et comme mesure phare la multiplication des appuis vélos. Les communes relèvent le défi de la mobilité douce et durable en accompagnant les usagers du vélo et en favorisant sa Groupe des élu-e-s communistes. pratique, Nantes Métropole ne peut se satisAppréhender globalement l’ensemble des faire de la mise en place d’équipements type modes de déplacement est une obliga- « appui vélo ». Une politique ambitieuse pour tion pour chaque ville pour la rendre plus le développement de la pratique du vélo passe enviable, plus apaisée et moins polluée. nécessairement par la sécurisation des parDans cette approche, l’alternative à la voi- cours cyclables, la réalisation d’aménagements ture est évidemment posée, mais en termes spécifiques comme des pistes cyclables idende partage ; tout en sachant que 35 à 40 % tifiables et distinctes des voies automobiles, de la production de CO2 viennent du trans- l’aménagement de zones 30, le développement port routier individuel. La solution passe par des continuités cyclables et d’axes vélos Nord/ la mise en place de déplacements propres : Sud et Est/Ouest. L’offre déjà proposée par les transports doux (piétons, vélos) en facilitant communes peut également être développée leurs usages, transports en commun. par de nouvelles liaisons interquartiers. De La complémentarité des modes de dépla- même, l’offre Bicloo pour le moment résercement doit être intégrée à chaque nouveau vée au centre de Nantes pourrait être étendue projet, privilégiant le transport en commun à l’ensemble de la ville de Nantes et à d’autres ainsi que le confort et la sécurité des piétons communes de la Communauté urbaine, tout et des cyclistes. en proposant des horaires élargis et des modaLa réalisation de pistes et de bandes cyclables lités d’adhésion simplifiées. A l’instar de la en continu, la mise à disposition de vélos en Communauté Urbaine de Bordeaux, une expélibre service et de stationnements spéci- rimentation du Bicloo longue durée aux pôles fiques, la création de nouveaux parcs de vélos d’échanges périphériques pourrait être mise sécurisés, mais surtout le partenariat avec les en œuvre.Enfin, l’écoute et le dialogue avec
Partager l’espace public !
Dans tout l’espace public, comme les piétons, mais… Centre Démocratie et Progrès. Il faut d’abord apprendre à faire du vélo dans l’agglomération, notre tissu urbain n’étant pas adapté à la sécurité des cyclistes. Les rapports conflictuels avec les automobilistes, voire les piétons et les handicapés, contraignent l’utilisation du vélo et génèrent un sentiment d’insécurité. Insécurité souvent réelle. L’accroissement du nombre de nouveaux cyclistes, parfois inexpérimentés, augmente le risque d’accident. La pratique du vélo doit redevenir aussi naturelle que la marche à pied. Pour développer cette pratique au quotidien, il faut de véritables pistes cyclables et des giratoires sécurisés et, partout où c’est possible, de larges trottoirs permettant la circulation partagée des piétons et vélos. Les priorités sont information, formation et sécurisation. Il faut aussi : protéger les accès des écoles ; réaliser des parkings vélos sécurisés, avec consignes et services de réparations ; accroître les possibilités de transport de vélos dans le tramway.La première des urgences étant l’écoute des usagers et des associations des 24 communes de l’agglomération.
C’est dans cette disposition que le groupe Centre Démocratie et Progrès vous adresse ses meilleurs vœux pour 2011. groupecdp@free.fr
Nantes Métropole - janvier / février 2011 - 23
Agenda
Le Circuit de la Gautronnière Brains. Sillonnant la commune de Brains sur une distance de 12 kilomètres, ce sentier offre une grande variété de paysage où alternent bosquets, vignes, roseaux et cultures maraîchères. Entre bocage et marais, il est accessible aux randonneurs pédestres, équestres et aux vélos tout-terrain. Sur le chemin de la Barbotinière, entre le marais et le coteau, une vue splendide s’offre au randonneur. Au loin, on aperçoit le Château de Briord, et plus près en contrebas s’écoule l’Acheneau, petite rivière qui coule dans un sens puis dans l’autre, selon les niveaux du lac de Grand-Lieu et de la Loire. Bordant les marais dans lesquels se reflètent les rayons du doux soleil d’hiver, les chemins sont plantés de frênes, de chênes et de châtaigniers. Le long des étiers, une flore luxuriante s’épanouit. Les promeneurs les plus attentifs pourront rencontrer l’angélique des estuaires, l’étoile d’eau, la gratiole officinale et le trèfle Micheli. Au détour du sentier, les plus discrets d’entre eux pourront également surprendre quelques lapins de garenne, des
Le circuit de la Gautronnière offre 12 km de promenade entre marais et haies bocagères.
ragondins et des faisans. D’ailleurs, les chasseurs ne sont pas très loin. Dans le marais, certaines espèces d’oiseaux limicoles (petits échassiers vivant sur les lacs), viennent fouiller la vase. Le héron cendré flâne lui aussi au bord de l’eau pour happer ses proies. Depuis l’année 2000, il côtoie les ibis sacrés échap-
pés du parc de Brainféré. Pour vous y rendre : stationnez sur le parking de l’Espace des Clos-Mâts, situé derrière l’église de Brains, descendez la rue jusqu’au petit pont et suivez le chemin du Breuil. Ensuite, suivez le balisage jaune. • CP
Plus d’infos : www.mairie-brains.fr ou 02 40 65 51 30.
La Folle Journée Nantes. Consacrée à la musique germanique post-romantique, La Folle Journée 2011 couvre près de cent ans de musique, de 1850 à 1950, soit de Johannes Brahms à Richard Strauss et aux compositeurs de l’École de Vienne, fondée par Arnold Schönberg. Pour cette 17e édition de La Folle Journée intitulée « Les Titans », la programmation se veut une nouvelle fois titanesque. Pendant 5 jours, 38 ensembles et orchestres et près de 100 solistes et chanteurs se produiront sur scène lors de 251 concerts. En parallèle de cette programmation musicale, La Folle Fournée propose également cette année de très nombreuses conférences. Du 2 au 6 février à la Cité internationale des Congrès de Nantes Métropole, 5 rue de Valmy à Nantes. Pour vous y rendre, pensez au BusWay, arrêt Cité internationale des Congrès, et consultez les infos circulation sur www.nantesmetropole.fr Billetterie : - Guichets de la Cité des Congrès, à partir du 8 janvier ; - Internet : www.follejournee.fr à partir du 9 janvier ; - Téléphone : 0892 705 205 à partir du 10 janvier.
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Agenda
Pierre et le Loup Théâtre d’objets par le Théâtre des Tarabates. Le 30 janvier à la salle de L’Estuaire à Couëron. Tarifs : de 4 à 8 euros. Rens. : 02 40 38 58 80 ou www.ville-coueron.fr
Antigone
Salon d’Art Textile Pour sa 15e édition, le Salon d’Art Textile d’Orvault donne rendez-vous à cinq artistes talentueux : Brigitte Amarger, Jean de la Fosse, Francine Flattard, Véronique Gallais et Florence Gobé. Les œuvres qu’ils nous présentent sont réalisées avec des techniques aussi variées que surprenantes : plissements, enroulements, sculptures, retordages… Fils, lin, transparence, tissus, ciseaux et imagination… Le visiteur est alors plongé dans un univers de poésie et de fragilité à l’image de la nature, source d’inspiration pour ces cinq créateurs textiles. Du 20 janvier au 27 février au Château de la Gobinière, avenue de la Ferrière à Orvault. Orvault.
Entrée libre. Rens. : 02 51 78 37 47 ou www.orvault.fr Rens. : www.mcm44;org
Coupe du Monde
La 3e édition de la Coupe du Monde de Babyfoot, ainsi que les championnats du monde individuels et par équipe, se tiendront à la salle omnisports de Mangin Beaulieu du 6 au 9 janvier 2011. Sont attendus plus de 500 joueurs juniors, handicapés, seniors, hommes et femmes, en individuels et en équipe, de plus de 40 pays, soit quelque 3 500 matchs et environ 15 000 spectateurs (entrée gratuite). Rens. sur les sites de l’ITSF (www.table-soccer.org) et de la FFFT (www.francebabyfoot.com)
Rêve d’automne Nantes. Un homme et une femme qui se sont connus
se retrouvent devant nous : qu’est-ce qui existe ou a existé entre eux ? De quoi sera fait le futur auquel on assiste déjà ? Et puis : qui est mort ? Et qui va mourir ? En un étrange musée, drapé d’ombres et de tentures rouges, Patrice Chéreau porte à la scène une pièce de Jon Fosse, l’un des auteurs les plus importants de la jeune génération norvégienne dont les pièces mélancoliques disent beaucoup de notre humanité dérisoire. Avec Pascal Greggory, Valeria BruniTedeschi, Bulle Ogier. Du 2 au 11 février au Grand T, rue du Général Buat à Nantes.
Tarifs : de 9 à 24 €. Rens. : 02 51 88 25 25 ou www.legrandt.fr
Nantes. Quiconque tentera de donner une sépulture à Polynice, fils d’Œdipe reconnu comme traître par le roi Créon, sera condamné à mort. Antigone essaie de braver l’interdiction. Prise en flagrant délit, elle est menée à Créon. L’affrontement est immédiat et total : la jeune fille affirme l’illégitimité de l’édit royal en se réclamant des lois divines, non écrites et éternelles. Le devin Tirésias intervient à son tour pour prophétiser que la cité en pâtira si Antigone n’est pas libérée et Polynice enterré. Secoué par les sombres prédictions du devin, Créon se ravise, mais trop tard. Une adaptation de la pièce de Sophocle par le Théâtre Permanent d’Aubervilliers. Du 7 au 11 février au Théâtre Universitaire, chemin de la Censive du Tertre à Nantes. Tarifs : de 5 à 16 €. Rens. : 02 40 14 55 14 ou www.tunantes.fr
Fanfarerie Nationale Rezé. De la fanfare, de la
musique, des portés, du mât chinois, des majorettes, un magicien… ! La nombreuse équipe de Circa Tsuica vient questionner notre notion d’attachement aux hymnes nationaux, militaires ou autres, et par là même notre lien à la patrie. En fanfare et en musique, en acrobaties et figures diverses, cette joyeuse bande d’artistes nous emmène dans un tourbillon d’humeurs, où vous ne verrez plus jamais La Marseillaise et la Garde républicaine comme avant ! Spectacle à voir en famille, à partir de 10 ans. Le 5 février au Théâtre Municipal de Rezé, rue Guy Lelan.
Tarifs : de 8 à 16 €. Rens. : 02 51 70 78 00 ou www.larcareze.fr
Nantes Métropole - janvier / février 2011 - 25
Agenda
Delphine Coutant. Chanson. Auteure-compositrice-interprète nazairienne, Delphine Coutant développe depuis plusieurs années un univers délicat et singulier. Le 15 janvier à la Bouche d’Air, rue Basse Porte à Nantes. Tarifs : de 12 à 16 euros. Rens. : 02 51 72 10 10 / www.labouchedair.com
Chatroom
Carquefou, Saint-Herblain, Orvault et Bouguenais.
Dans un cyberespace, six ados se retrouvent pour échanger sur la Toile : ils « chattent ». Ils commencent par échanger des banalités, et puis ça dérape : deux d’entre eux se liguent pour pousser celui qui, de prime abord, semble le plus faible, à commettre un acte irréparable. Entre rires et larmes, très vite, ils le conduisent vers une impasse. Chatroom est une comédie rythmée où le spectateur devient témoin d’une manipulation. Bien au-delà des spéculations sur les bienfaits ou méfaits des sites de chat, Chatroom est l’histoire d’un acte ultime de rébellion adolescente. Ces adolescents sont-ils capables de tout ? Où sont leurs limites ? Telles sont les questions posées par cette pièce singulière et moderne d’Enda Walsh, interprétée par des comédiens d’une grande justesse. > Le 18 janvier au Théâtre de La Fleuriaye, boulevard Ampère à Carquefou. Tarifs : de 11 à 22 €. Rens. : 02 28 22 24 24 ou www.carquefou.fr > Le 20 janvier à Onyx, place Océane – Atlantis à Saint-Herblain. Tarifs : de 11 à 20 €. Rens. : 02 28 25 25 00 ou www.onyx-culturel.org > Le 22 janvier à L’Odyssée, Bois Cesbron à Orvault. Tarifs : de 7 à 19 €. Rens. : 02 51 78 37 47 ou www.orvault.fr
> Le 25 janvier au Piano’Cktail, rue Ginsheim Gustavburg à Bouguenais. Tarifs : de 7 à 13 €. Rens. : 02 40 65 05 25 ou www.pianocktail.fr
Cauchemar à Venise Nantes et Bouguenais. Qui veut la peau de Vivaldi ? Nous sommes à Venise au début du XVIIIe siècle. Tout à la préparation de son prochain concert auquel assisteront rois et princes, le compositeur ne se doute pas que, en quelques heures, sa vie va basculer. Rien ne lui est épargné : tentative de meurtre, poursuite en gondole, enlèvement de sa cantatrice. C’est alors qu’entre en scène l’inspecteur Goldone. Décidé à prendre les choses en main, il tente de débrouiller l’écheveau d’un complot. Une course contre la montre échevelée s’engage alors. Sur une scénographie inventive, Jean-Luc Annaix et Michel Arbatz ont concocté ce polar musical réjouissant. Spectacle à voir en famille, à partir de 10 ans. >D u 2 au 6 février au Théâtre Graslin, place Graslin à Nantes. Tarifs : de 5 à 25 €. Rens. : 02 40 69 77 18 ou www.angers-nantes-opera.com. > Le 25 février au Piano’Cktail, rue Ginsheim Gustavburg à Bouguenais. Tarifs : de 8 à 17 €. Rens. : www.pianocktail.fr ou 02 40 65 05 25.
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s ! nne à Rse C’esetça e s s a p e qu Les Champs Libres Rennes. En décembrejanvier, aux Champs Libres. 02 23 40 66 00. www.leschampslibres.fr Expositions permanentes • Le Musée des livres et des lettres Henri-Pollès ; Roches armoricaines ; Bretagne est univers ; L’Affaire Dreyfus ; Bretagne des 1001 images ; le Laboratoire de Merlin ; Planétarium • Expositions temporaires • Dessins de presse à la une (jusqu’au dim. 9 janvier 2011) ; Bestioles à domicile (jusqu’au dim. 13 mars 2011).
Les Noces de Figaro Rennes. Jeu. 6 janvier, 18 h et 20 h, opéra. 4 euros. 02 99 78 48 78. www.opera-rennes.fr Aussi étourdissant et contestataire que la pièce de Beaumarchais qui l’a inspiré, le chef-d’œuvre de Mozart brille non seulement par son formidable livret mais aussi et d’abord par la finesse psychologique des portraits féminins et masculins que nous livre sa musique. Une proposition pour réviser vos classiques.
Cycle Brahms Rennes. Ven. 7 et sam. 8 janvier, 20 h, opéra. 02 99 27 52 75. www.orchestre-debretagne.com Interprète fidèle de Brahms, l’Orchestre de Bretagne consacre un cycle à l’un de ses compositeurs fétiches, affirmant ainsi son identité romantique.
Abraham Théâtre de et par Michel Jonasz. Seul sur scène, le chanteur Michel Jonasz incarne avec tendresse et humour son grand-père juif qui, à l’âge de 20 ans, va quitter la Pologne pour aller vivre en Hongrie, avant de connaître comme tant d’autres la déportation. Entre moments savoureux et moments d’émotion, l’adhésion du public est à l’image de l’affection de Michel Jonazs pour son personnage : sans réserve, du début à la fin. Un très beau et émouvant spectacle. Le 22 février à L’Embarcadère, rue Marie Curie à SaintSébastien-sur-Loire. Tarifs : de 5 à 30 euros. Rens. : 02 40 80 85 00 ou www.saintsebastien.fr Revolver Féérique ! Depuis les harmonies vocales jusqu’à l’écriture musicale, le premier album « Music for a while » de ce jeune trio français est une merveille. Influencés par la scène anglo-saxonne, pop ou folk, ils prennent part à l’essor pop rock français. Le 29 janvier à Capellia, chemin de la Roche Blanche à La Chapellesur-Erdre. Tarifs : de 9 à 15 euros. Rens. : 02 40 72 97 58 ou www.capellia.fr Yasmin Rahmani Danseur emblématique et précurseur de la danse hip-hop en France dans les années 1980, Yasmin Rahmani est aujourd’hui chorégraphe, danseur, professeur et réalisateur. Pour trois saisons, il devient artiste résident au Théâtre Universitaire de Nantes pour faire rayonner son travail sur les campus. Pour cette carte blanche, il questionnera
sa place d’interprète et de chorégraphe. Il pourrait ainsi esquisser une recréation du spectacle « My Way », lancer à un artiste une commande dont il serait l’interprète ou présenter un coup de cœur. Le 15 février au théâtre Universitaire, chemin de la Censive du Tertre à Nantes. Rens. : 02 40 14 55 14 ou www.tunantes.fr Le roi des Papas Chansons pour enfants. Vincent Malone et un hurluberlu joyeusement incorrect, un sale gosse assumé qui, ne prenant pas les enfants pour des idiots, leur propose des spectacles truffés de fantaisies, bourrés de bêtises et intelligents. Conteur et chanteur, le Roi des Papas est un habile trublion pour les enfants, enchantant aussi leurs parents. Des chansons ironiques sur l’enfance, irrésistiblement drôles et insolentes à écouter en famille. Le 29 janvier à Ligéria, rue de la Loire à Sainte-Luce-surLoire. Tarifs : de 5 à 9 euros. Rens. : 02 40 68 16 39 ou www.sainte-luce-loire.com Imbert Imbert Chanson. Oscillant entre violence et tendresse, Imbert Imbert célèbre le monde autant qu’il s’en révolte. Cet ancien musicien du Jim Murple Memorial exploite génialement les sonorités et la tessiture de sa contrebasse pendant qu’il joue avec les mots et les rimes, jette ses textes avec une spontanéité déconcertante. Imbert Imbert est une émotion à lui tout seul. Au fil des chansons, on fait connaissance avec
Sortie(s)
ce magnifique auteur et excellent musicien. Il nous embarque dans les méandres de ses interrogations tourbillonnantes sur le sens de la vie et ses absurdités. Le 25 février à la Barakason, allée du Dauphiné à Rezé. Tarifs : de 10 à 14 euros. Rens. : 02 51 70 78 00 ou www.larcareze.fr
Trilogie sur la Violence Chorégraphie par la Compagnie Membros. En février 2009, leur pièce Febre avait marqué par l’extrême virtuosité des danseurs et la force des propos engagés et authentiques. C’est pourquoi ils reviennent cette année avec l’intégralité de leur trilogie sur la violence. Depuis 10 ans, la chorégraphe Tais Vieira et le directeur artistique Paulo Azevedo, amenant un regard politique et sociologique, essaient de comprendre ce qu’est la violence, ses raisons, ses mécanismes. De ces recherches, ont abouti les trois pièces : Raio X (2004), Febre (2007) et Medo (2009). Une trilogie dont chaque volet agit comme un miroir. Les 22, 24 et 26 février au Lieu Unique, quai Ferdinand Favre à Nantes. Tarifs : de 9 à 18 euros. Rens. : 02 40 12 14 34 ou www.lelieuunique.com Parole et guérison Pièce de théâtre de Christopher Hampton avec Barbara Schulz et Samuel Le Bihan. Zurich, 1904. Le docteur Carl Gustav Jung expérimente une nouvelle méthode thérapeutique inventée par Freud sur Sabrina Spielrein, une jeune patiente de 19 ans
dont il tombe amoureux. Cette magnifique proposition théâtrale met en scène la naissance de la psychanalyse. Mais plus que l’histoire d’une discipline, c’est l’histoire de l’être humain, de sa relation à l’autre que le théâtre explore ici. Le 24 février au Théâtre de la Fleuriaye, boulevard Ampère à Carquefou. Rens. : 02 28 22 24 24 ou www.carquefou.fr La Trilogie de l’intime Théâtre par la Compagnie Hors Cadre. Trois objets simples et bruts de notre quotidien : le lit, la baignoire, la table. Trois espaces de nos intimités individuelles et familiales : la chambre, la salle de bains et la salle à manger. Trois spectacles atypiques, au croisement du récit, du théâtre et du mouvement. Trois moments poétiques, gracieux, ludiques, fripons, grinçants, très justement interprétés par un duo de talents inclassables. À partir de 12 ans. Du 17 au 19 février à Onyx, place Océane – Atlantis à Saint-Herblain. Tarifs : de 11 à 20 euros. Rens. : 02 28 25 25 00 ou www.onyx-culturel.org Lulu Tragédie monstre de Franck Wedekind. C’est en 1892 que Wedekind entreprit ce drame scandaleux. Plus qu’une somme, l’œuvre est le creuset d’un énorme bouillonnement pulsionnel et théâtral, aux couleurs violemment contrastées. Traversée de rocambolesque, submergée de fantasme, l’histoire de Lulu laisse peu à peu entendre de sourdes harmoniques de douleur et d’angoisse. Du
19 au 22 janvier au Grand T, rue du Général Buat à Nantes. Tarifs : de 9 à 24 euros. Rens. : 02 51 88 25 25 ou www.legrandt.fr
Ticket Docu-fiction théâtral par la Compagnie Bonheur Intérieur Brut. Si vous n’avez pas peur d’être bousculé, émotionnellement et physiquement, prenez votre ticket pour une expérience inédite de migrant, dans laquelle vous serez acteur à part entière. Un spectacle à voir, à entendre, à vivre tout simplemement. Une prise de conscience, un électrochoc que vous n’êtes pas près d’oublier ! À partir de 16 ans. Les 9 et 10 février à L’Embarcadère, rue Marie Curie à SaintSébastien-sur-Loire. Tarifs : de 5 à 15 euros. Rens. : 02 40 80 85 00 ou www.saintsebastien.fr Requiem pour un naufrage Burlesque musical. Azor, Gilbert, Mario et Max, quatre musiciens de l’orchestre Chihuahua, sont animateurs musicaux à bord d’un paquebot. Ils doivent affronter la terrible Victoria, qui présente à un groupe de chefs d’entreprise un projet révolutionnaire de gestion de l’emploi. Il s’agit de supprimer les périodes d’existence du salarié hors temps de travail… Pour ne pas finir noyés, les quatre compères utiliseront une arme encore plus redoutable : le paso doble… Le 1er février au Théâtre de la Gobinière, avenue de la Ferrière à Orvault. Tarifs : de 6 à 14 euros. Rens. : 02 51 78 33 33 ou www.orvault.fr
Julien Jacob Chanson. Songwritter sans racines, né au Bénin de parents antillais, breton d’adoption, Julien Jacob se joue des frontières. Il nous livre un univers acoustique d’une douceur infinie, authentique et mystérieux auquel sa voix grave et envoûtante, porteuse de mots jusquelà inconnus donne toute la profondeur. Car c’est dans un langage imaginaire, dans des mots extraits au plus profonds de son être, que cet artiste singulier puise tout le sel de l’émotion, une émotion habillée de quiétude et de magie. Le 17 février à la Bouche d’Air, rue Basse Porte à Nantes. Tarifs : de 12 à 16 euros. Rens. : 02 51 72 10 10 ou www.labouchedair.com
L’Iceberg Chorégraphie de Florence Caillon par la Compagnie L’Éolienne. S’appuyant sur les toiles et les écrits de Denis Robert, journaliste dénonciateur de l’affaire Clearstream, Florence Caillon crée un spectacle coup de poing ouvrant les portes d’une réflexion sur la société contemporaine. Ce spectacle est conçu comme un road-movie singulier entre BD et polar chorégraphique, onirique et politique. L’Iceberg mêle danse, arts plastiques, acrobaties, textes, et musiques. Il traite de notre rapport au pouvoir, de la domination de la finance, de notre marge de manœuvre quant à la liberté de dire et d’écrire. Le 8 février à Onyx, place Océane – Atlantis à Saint-Herblain. Tarifs : de 11 à 20 euros. Rens. : 02 28 25 25 00 ou www.onyx-culturel.org
Adresses, numéros et sites utiles Nantes Métropole S AMU (urgence médicale) 15 02 40 99 48 48 Pompiers : 18 www.nantesmetropole.fr Police : 17 www.me-metropole-nantaise.org SOS médecins : Infocirculation 02 40 50 30 30 Allô Enfance Maltraitée : 119 www.infocirculation.fr Sida Info Service : Allô Propreté
Tan 0 810 444 444
Prix d’un appel local.
www.tan.fr
Centre des Expositions 02 40 99 48 94 Office de Tourisme de Nantes Métropole (OTNM) 0892 464 044 www.nantes-tourisme.com
Nantes Métropole, 2 cours du Champ-de-Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directeur de la Publication : Jean-Marc Ayrault. Codirecteur de la publication : Frédéric Vasse. Rédacteur en chef : David Pouilloux. Photographe : Patrick Garçon. Journalistes : Carole Paquelet, Emmanuel Bouvet. Ont collaboré à ce numéro : Franck Albert, Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Isabelle Corbé, Fabien Le Dantec, Cécile Faver. Diffusion : Adrexo - Virginie Barbault et Sophie Oliviero. Éditeur : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie : Idé. Impression : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.
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Esprit métropolitain
En 1981, j’ai créé le festival pour piano de la Roque-d’Anthéron, puis celui de la Grange de Meslay en Touraine et celui de l’Abbaye de Fontevraud.
« Je suis à l’écoute des autres. »
Patrick Garçon
Comment vous est venue l’idée de la Folle Journée ?
La musique en partage René Martin est le directeur artistique de la Folle Journée. Cet amoureux fou de la musique classique aime par-dessus tout partager sa passion. Cette année, la Folle Journée de Nantes s’intitule les Titans, de Brahms à Strauss. Pouvez-vous nous situer ces artistes dans un contexte musical plus large ?
Après la période de musique dite de style « classique », qui va de 1750 à 1820, incarné par les compositeurs comme Mozart, Haydn, Beethoven, suit la période des romantiques que furent Schubert, Mendelssohn-Bartholdy, Schumann et Brahms. La période qui suit, le post-romantisme germanique, qui est le thème de la prochaine Folle Journée, est portée par Brahms, Wagner, Bruckner, Mahler, Liszt, Schoenberg ou Strauss. Elle s’étend sur un siècle entre 1850 et 1950. Ces hommes sont au fond toujours des romantiques et forment ensemble ce que l’on appelle la nouvelle école de Vienne. Leur musique exalte les sentiments humains, l’amour, la passion, la tristesse, la solitude, la joie. Avec eux, le rôle du chef d’orchestre devient immense, et les orchestres peuvent compter jusqu’à 120 musiciens. Strauss était le plus grand chef d’orchestre de son époque. Quel est le rôle du directeur artistique ?
Je ne m’occupe pas seulement de la programmation, du choix des morceaux, du choix des artistes qui vont venir. Ma mission, c’est
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aussi de faire que la musique classique soit populaire grâce à la Folle Journée. Je trouve vraiment dommage que des gens qui ne la connaissent pas ne découvrent pas la musique classique. Elle est moins accessible que le rock par exemple, passe peu à la radio, pas souvent à la télévision. Le concept de la Folle Journée, c’est justement de proposer des concerts courts avec de grands artistes à des prix abordables. Les livres et les CD coûtent quelques euros. D’où vous viennent cette passion pour la musique classique et cette envie de la partager ?
J’ai un parcours atypique. Je viens d’un milieu populaire. Mes parents vivaient à la campagne et écoutaient de la musique de variétés. Mais très vite, j’ai eu une passion pour le rock et j’ai monté un groupe avec des copains. J’ai découvert ensuite le jazz, notamment Charles Mingus. À sa mort, il dira qu’il aurait aimé écrire la musique de Bartók, un compositeur hongrois. Avec ce dernier, j’ai découvert tout un univers, la musique classique. Je me suis inscrit au conservatoire de Nantes, j’ai étudié la musique et, à 26 ans, je me suis lancé dans la production de concerts. Ce qui m’animait, c’était de partager la musique avec les autres.
Le déclic ? Je suis allé voir un concert de U2 avec mes enfants à la Beaujoire. Nous étions 35 000. Je me suis rendu compte que j’aimais une musique qu’eux aussi aimaient. Je me suis demandé pourquoi ils ne viendraient pas écouter la musique que j’aime ? La question était de trouver comment créer une passerelle entre nous ? Je me suis demandé ce qu’ils aimaient dans la musique de U2. Quelle musique leur proposer ? Je suis à l’écoute des autres et je pense que l’on peut apporter les plus belles choses avec les plus grands artistes du monde. Pour le nom, c’est un clin d’œil à une œuvre de Mozart, le Mariage du Figaro ou la Folle Journée. Une autre œuvre a beaucoup compté dans votre réflexion. Il s’agit d’un film.
Oui, Le Facteur, un film magnifique de Michael Radford avec Philippe Noiret. Ce film sans violence, sans sexe, plein de poésie, racontant une partie de la vie de Pablo Neruda, un poète chilien, a attiré deux millions de personnes à sa sortie en France en 1995. Je me suis dit alors que je pouvais moi aussi émouvoir ce public avec un Impromptu de Schubert ! J’ai ensuite trouvé le lieu, la Cité des Congrès, et un concept populaire (concerts courts, grands artistes, prix bas). Je sentais que l’on ne pouvait pas imposer deux heures et demie de musique et des œuvres obscures à des non-connaisseurs. Ils auraient décroché et se seraient dit que ce n’était pas pour eux. Cela fait partie de la philosophie de la Folle Journée. Ce concept est aujourd’hui un succès à l’étranger, au Brésil, en Pologne, et surtout au Japon où un million de personnes participent à la Folle Journée. Je tiens d’ailleurs à dire que tout est pensé et organisé à Nantes. Je suis heureux que cet événement fasse rayonner Nantes à l’étranger. La complicité et l’amitié qui me lient avec les artistes sont l’autre grand secret de la réussite de la Folle Journée. Si je demande à un artiste de réaliser mon rêve, alors il faut que je lui permette de réaliser le sien. » • David Pouilloux