Journal Nantes Métropole n°35 - Septembre / Octobre 2011

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C O M M U N A U T É

11 E 20

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EZ UVR O C S DÉ TOU ENS MOY ER LESE BOUG ENT D TREM AU SEM

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B I M E S T R I E L

BOUGERENT AUTREM

N°35. Septembre / Octobre 2011

Pages 2 et 3 Nantes

Nantes, enavant Mars!

Page 10 Les chiffres clés

Infographie du dossier Lieux d’achat

e le volume Comment réduir de nos déchets? À la maison

Pages 11 à 15

10

Réutiliser

boîtes et autres Récupérer les pour stocker pots de confiture que d’utiliser les aliments plutôtou du papier du film plastique aluminium.

de déchets ménagers par personne. Tel est l’objectif du Grenelle ent de l’environnem pour 2014.

53 %

es

des déchets de la métropole sont recyclés.

réutilisabl Choisir des produits

tilisable,, torchons réutilisable (rasoirs à lame les produits en tissu…) et éviter (lingettes, vaisselle à usage unique jetables …), en plastique, piles ues.

12

économiq

Acheter des produits recyclés remis à neuf ou papier (pneus rechapés, recyclé, laine polaire).

0 16 00 tonnes de verre

Privilégier le panier

ou un cabas Utiliser un panier de sac de caisse et ne pas prendre Lors du shopping lors des courses.ler les sacs en utilisant éviter d’accumu pour plusieurs un seul contenant les sacs en papier. achats, privilégier

triées sur l’agglomération

= millions 36 de nouvelles

e

Dans l’entrepris

Composter

Récupérer

Patrick Garçon

Chacun de nous peut mieux contribuer à réduire ses déchets. Comment ? Un dossier complet et des conseils pratiques à appliquer au quotidien.

3

2

–18 kg

producteur Acheter chez un viandes, local (fruits, légumes, etc.) limite fortement la consommation d’emballages.

11 Penser «recyclé»RECHAPÉ

Donner

Déchets : encore un effort

Acheter local

polluants et peu

1

, Donner vêtements livres, meubles au lieu de les jeter. Cela représente 20 kg de moins dans les bennes.

334 kg

d’ordures ménagères collectés 2010 par personne en sur Nantes Métropole.

13

Métropole t. En 2010, Nantes importannt. qu’il jette reste les déchèteries. mieux, mais ce et dépôts dans trie de mieux en s de vos poubelles travail, de la métropole quotidien, à son Chaque habitant entre ordures ménagère ses déchets au tonnes de déchets, également réduire le meilleur déchet, a collecté 297 000 débordent, il faut de la prévention : les poubelles ne C’est cela faire poubelle. Pour éviter que on fait ses achats. le volume de sa ses loisirs et quand pour faire diminuer chez soi, durant Voici 13 astuces ne produit pas. c’est celui que l’on

9 verso Imprimer recto

ses déchets Faire le tri dans les résidus et composter tous éco-geste organiques. Un la poubelle qui fera maigrir an. de 40 kg en un

verso le papier Imprimer recto recyclé. recyclé et utiliser du papier en brouillon. Réutiliser les feuilles

bouteilles.

1 000

tonnes de bouteilles en plastique triées sur l’agglomération représentent

000 730 couettes fabriquées.

ant les loisirs

Pend

Recharger

les photos réussies N’imprimer que photo numérique. avec son appareil d’économiser Cela permettra . le papier et la cartouche

Utiliser des piles rechargeables et s’équiper d’un chargeur.

ion

6

Louer 5

4

Limiter

Invitat

les outils Emprunter ou louer que qui ne seront utilisés ellement très occasionn électrique …). (perceuse, scie

8

7

Apporter sa tasse

le café pour le thé ou Utiliser une tassecommune à plusieurs et une cafetière qu’une machine personnes plutôt en plastique. à café et des gobelets

Dématérialiser

les documents Dématérialiser et n’imprimer et convocations, indispensable. que lorsque c’est

La prévention des déchets

P. 12 et 13

Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou

2 300

tonnes d’acie triées sur r l’agglomérat équiva ion à fabriq ut uer 3 000 nouve voitures. lles


Grand événement

Le Chronobus, comment ça marche ? À l’occasion de la Semaine de la mobilité, découvrez le Chronobus, place du Commerce à Nantes. Présentation de la nouvelle génération de transport en commun en avant-première, tout juste un an avant sa mise en service, sous forme de question/réponse. à une signalétique particulière, visible la nuit et déclinée sur les stations. Il s’arrêtera à la Le Chronobus permettra de demande. Certains arrêts seront gagner jusqu’à 10 minutes par communs aux lignes de bus, rapport aux trajets actuels sur Chronobus et Busway. des itinéraires très fréquentés. Atout majeur : le temps de par- 3. Est-ce que le Chronobus existe dans d’autres agglocours sera garanti, quelle que mérations ? soit l’heure, avec des fréquences de 5 à 8 minutes en heures de D’autres agglomérations compointe et de 10 à 12 minutes en plètent également leur réseau de heures creuses. Il circulera de transport avec des lignes de bus 5h à minuit et demi comme le à haut niveau de service. Avec Tramway et le Busway. Adaptée 7 lignes construites en même aux nouveaux rythmes de vie, temps, Nantes Métropole dével’offre sera permanente toute loppe un projet de référence. l’année et ne sera plus calée sur Dès 2013, le réseau structurant le calendrier scolaire. Tous les de transports collectifs de l’agarrêts seront accessibles aux glomération nantaise va passer de 50 à 120 km. personnes à mobilité réduite. 1. Le Chronobus est un bus à haut niveau de service, c’est-à-dire ?

individuelle en assurant un partage équitable de l’espace entre les différents modes de transport. L’offre doit être attractive et la qualité de service garantie. Concrètement, le Chronobus doit être prioritaire tout au long de son parcours. Pour ce faire, chaque tracé a été analysé finement. Des solutions spécifiques ont été imaginées pour favoriser sa progression dans le trafic. 5. Quels aménagements rendent le Chronobus prioritaire ?

Il faut faire avec les contraintes de l’espace. Des élargissements de chaussée sont prévus pour permettre aux bus de se croiser. Cela pourra se traduire par la suppression de places de sta2. Quelles sont les 4. En quoi le Chronobus tionnement et la création de spécificités du véhicule ? est-il innovant ? bandes cyclables. Sur les 70 km Le Chronobus est un bus clas- L’objectif est de proposer une des 7 premières lignes, 32 km sique, il sera identifiable grâce alternative crédible à la voiture seront en site propre ou couloirs

Plus régulier Plus rapide Plus accessible Plus confortable

10 lignes 100 km de réseau 100000 voyageurs par jour

Une circulation apaisée donnant la priorité aux Chronobus et aux modes doux de transport

bus. Les carrefours à feu donneront la priorité au Chronobus. D’autres seront transformés en giratoires. Tous ces aménagements prennent en compte la circulation des vélos et des piétons. Ils apaiseront la circulation, particulièrement aux abords des stations. Le Chronobus s’arrêtera directement sur la chaussée : les voitures attendront derrière, ainsi les passagers et les piétons pourront traverser en sécurité. 6. Pourquoi des arrêts existants sont-ils déplacés ?

Pour les rendre accessibles et plus efficaces : à l’approche d’un carrefour giratoire, l’arrêt est placé avant. Au contraire, il est placé après un carrefour à feux pour garantir la priorité au Chronobus. Ces principes sont toutefois adaptés selon l’environnement local : commerces, services, cheminements piétons, entrées de garage, etc. 7. Quel est le calendrier du projet ?

Quatre lignes seront mises en service en septembre 2012, trois en septembre 2013. Trois autres sont programmées après 2014. Les travaux sont concentrés sur les périodes d’été pour en limiter la gêne. La première tranche se termine le 30 septembre. Deux autres sont programmées en 2012 et 2013. • Emmanuel Bouvet Pour suivre le projet Chronobus :

www.nantesmetropole.fr/chronobus

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Grand événement U 22 SEPT. 2011 A 16

E L A M O BILITÉ

édito

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Studio Nantes Métropole

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REZ V U O DÉCTOUS ENS OYGER M S LE E BOU ENT D TREM AU AIN E E UR O P

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Une semaine pour se déplacer différemment Rendez-vous rituel de la rentrée, la Semaine de la mobilité se déroule du 16 au 22 septembre, dans une optique de sensibilisation à des modes de déplacement alternatifs, complémentaires, écologiques et bons pour la santé. Depuis l’instauration de la Semaine européenne de la mobilité, le mois de septembre est l’occasion de prendre de bonnes résolutions concernant ses habitudes de se mouvoir, de tester des modes de déplacement doux et alternatifs, de faire le point sur les améliorations des offres et des services. Sur ce dernier point, la métropole nantaise affiche pléthore de nouveaux aménagements, certains achevés, d’autres en voie de l’être : ils concernent les cyclistes, comme l’extension du réseau bicloo avec 13 nouvelles stations et la création

de box sécurisés de stationnement. Ils touchent également les usagers de transports en commun, notamment avec le renforcement de la fréquence des tramways sur les lignes 1 et 4 et l’arrivée des premières lignes Chronobus en

treize nouvelles stations de bicloo 2012. Les automobilistes, désireux de covoiturer afin de limiter les émissions de gaz à effets de serre, ne sont pas oubliés, avec la création d’un point-stop au parking-

relais Cardo. Enfin, certains projets concernent tous les publics, comme la récente piétonnisation des rues Crébillon, Boileau et Santeuil. Ces divers équipements et ces services contribuent à parfaire la politique de développement durable de la métropole nantaise, saluée par l’obtention du titre de Capitale verte européenne 2013, et à modifier progressivement les comportements des habitants, qui y trouvent des bénéfices en termes de temps, de santé, d’argent et d’environnement. • Isabelle Corbé

Des promotions pour TNORUVEELLIESZSETATIONSONS bouger autrement 0 RAISE ET 100M ETTR DE S’Y

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Laisser son véhicule au garage afin de tester la voiture en auto-partage, le vélo en libre service ou les transports en commun est possible grâce aux différentes offres promotionnelles mises en place dans le cadre de la Semaine de la mobilité. Pour 29 euros, durant une période de trois mois, vous pouvez utiliser Marguerite à votre guise, sans abonnement et sans frais d’inscription. Le prix à l’usage du véhicule est de 4,50 euros par heure plus 0,45 euro par kilomètre, carburant inclus. En ce qui concerne le bicloo, des tickets jour et hebdomadaire gratuits sont proposés, avec, pour les nouveaux et anciens abonnés, un mois offert pour profiter du deux-roues orange. Enfin, un ticket d’essai de trois jours sur l’ensemble du réseau TAN est vendu au prix de 6 euros.

Transformations

Les villes ne sont pas figées dans le temps. Chaque jour, on peut observer leurs transformations. Celles-ci sont liées à son dynamisme et à son adaptation indispensable aux besoins de ses habitants en matière de transports par exemple. Ces transformations changent son visage et aussi son usage. Depuis plusieurs mois, et pour quelques mois encore, la métropole nantaise est l’objet de nombreux travaux sur la voirie et les espaces publics. Ces travaux sont liés en particulier à l’arrivée de sept lignes Chronobus d’ici à 2013 et à la transformation du cœur de l’agglomération nantaise. L’objectif poursuivi est de permettre à votre métropole de franchir un nouveau cap en termes de déplacements. Les bénéfices seront pour tous les habitants et seront importants : près de 100 km de lignes pour le Chronobus et un nouveau centre d’agglomération plus accessible, plus apaisé et plus beau. Nous avons conscience des difficultés que vous rencontrez en ce moment pour circuler, notamment en voiture. Cette situation délicate est bien entendu temporaire, et chacun doit s’armer de patience. En attendant, soyez assuré que les services de Nantes Métropole mettent tout en œuvre pour limiter la gêne occasionnée. Les investissements et les efforts que nous faisons aujourd’hui garantiront l’avenir de notre métropole et conforteront notre qualité de vie. Jean-Marc Ayrault

Président de Nantes Métropole

Nantes Métropole - septembre/octobre 2011 - 3


Nantes Métropole actualités

Un lit comme une œuvre d’art 6 chambres d’hôtes peu banales. Fenêtre sonore. Les artistes-écrivains Frédéric Dumond et Emmanuel Adely ont créé « Antichambre », sorte de cellule monacale blanche et vide, « comme une page blanche à écrire ». Au milieu, trône une chaise. Lits, secrétaire et placards sont dissimulés dans les murs qu’il faut ouvrir, comme un livre. Dans « NEBELGLANZ » que l’on peut traduire par « clarté de brouillard », les Berlinoises EVA & ADELE ont tracé des dessins d’aspect enfantin. Vifs Vous rêvez de dormir dans une œuvre d’art ? Alors et colorés, ils contrastent avec les murs et le mobirendez-vous au château du Pé à Saint-Jean-delier immaculés, et font Boiseau où 6 chambres d’hôtes, nouvelles œuvres écho au sol et aux poutres pérennes d’Estuaire Nantes-Saint-Nazaire, vous rouges. Poutres et pierres attendent. apparentes, plancher clair Situé au cœur d’un vaste explique Pascal Pras, maire et mobilier sommaire forparc boisé s’ouvrant sur le de Saint-Jean-de-Boiseau. ment le décor de « There centre-ville de Saint-Jean- Voilà comment est née Was a Bad Tree ». Imaginée de-Boiseau, le château du l’idée de confier l’améPé, propriété de la com- nagement des chambres mune depuis 1992, vient du Château du Pé à des tout juste d’être restauré. couples d’artistes. « En Convaincus que ce château venant compléter la collecpouvait offrir un héberge- tion des œuvres pérennes ment original et charmant d’Estuaire, ces chambres aux touristes, les élus ont montrent que ce parcours décidé de le transformer est aussi vivant que le terrien gîte d’étape. « Pour toire sur lequel il se trouve. accroître la dimension tou- C’est un monument disristique du site, le projet de persé que les habitants et gîte a peu à peu fait place à les touristes découvrent celui de chambres d’hôtes. et s’approprient un peu par Ugo Rondinone et John Parallèlement, nous avons plus chaque jour », sou- Giorno, figure de la Beat contacté l’équipe d’Estuaire ligne Jean Blaise, créateur Generation et de la Factory Nantes – Saint-Nazaire car d’Estuaire. Petit bijou de d’Andy Warhol, cette nous voulions inscrire la tuffeau posé dans son écrin chambre recèle une œuvre commune dans le parcours de verdure, le château du sonore : une fenêtre noire des œuvres pérennes », Pé abrite donc désormais dont s’échappe « There

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Was a Bad Tree », un poème de 15 minutes. Extra-terrestres. Dans la chambre nommée « La Grande Question », Bevis Martin et Charlie Youle, artistes britanniques vivant à Nantes,

6 chambres d’hôtes peu banales dessinées par des artistes ont étendu le bas-relief ornant la cheminée. Créant « un jeu de piste existentiel », toutes les formes ont trait à la reproduction. Intitulée « Saturnia Pyri », la chambre créée par Sarah Fauguet et David Cousinard surprend par ses proportions. Couvert

de tomettes de chêne, le plancher a été rehaussé et percé d’une trappe sous laquelle on découvre le lit. Le reste du mobilier : une énorme et inquiétante cheminée faite de bois. « Est-il bien prudent d’envoyer des messages aux extra-terrestres ? », telle est la question posée par Mrzyk et Moriceau. Pour y répondre, ce couple d’artistes franco-allemand nous invite à dormir sous un plafond recouvert de peinture noire dégoulinant sur les murs. Entre les coulures, papillons et autres insectes sont épinglés sous verre et, de part et, d’autre du lit, deux sculptures d’un homme barbu font office de chevets. • Carole Paquelet

Camping 4 étoiles Fermé depuis le 31 août 2010 pour d’importants travaux de réhabilitation et d’aménagement, le camping du Petit Port à Nantes a rouvert ses portes le 11 juillet dernier. Géré par Nantes Gestion Équipement et baptisé Nantes Camping, ce nouveau lieu dédié au tourisme et aux loisirs s’étire sur une parcelle de 8,5 hectares. Largement boisé et bordé par le Cens, Nantes Camping propose désormais 151 emplacements, dont 15 pour camping-cars, 52 mobile homes, 6 chalets et cabanes. Tous les emplacements, y compris ceux dédiés aux simples tentes, sont dotés d’un point d’eau, d’un branchement électrique et d’une connexion Wi-Fi gratuite. Plus qu’un lieu d’hébergement, Nantes Camping se veut aussi un lieu de vie. Terrain de pétanque, mini-golf, bar, restauration, épicerie sont à la disposition des vacanciers qui peuvent également bénéficier d’un accès gratuit à la piscine du Petit Port située à deux pas. Nouvel atout pour l’attractivité touristique de la métropole nantaise, ce camping 4 étoiles a été conçu dans un réel souci de développement durable : bâtiments basse consommation, récupération des eaux pluviales, aire de tri sélectif, location de vélos, etc. De quoi se mettre au vert. Plus d’infos sur www.nantes-camping.fr


actualités

Saint-Aignan-de-Grand-Lieu change de peau Une double inauguration vient d’avoir lieu à Saint-Aignan-de-Grand-Lieu, celle de son éco-médiathèque, « Le Jardin de lecture », et celle de sa place Millénia. Retour sur un événement qui offre une nouvelle vie au centre-bourg.

A

Saint-Aignan-de-GrandLieu, l’ancienne école publique, construite en 1888, est devenue une médiathèque. Quant au parking Millénia, il s’est transformé en esplanade, dédiée aux piétons, nommée place Millénia. Celle-ci est reliée à la médiathèque par une sorte de large rue un peu surélevée, qui ressemblerait à une avenue si elle était bitumée, ou à une passerelle si elle était métallique, orientée Est-Ouest, comme la trajectoire du soleil. En ce tout début juillet, on constate aussi que plusieurs travaux de réaménagement ont été menés par Nantes Métropole depuis trois mois. Ces travaux concernent les réseaux d’eaux pluviales, les éclairages publics, les enrobés, le nivellement et le terrassement des trois nouveaux parkings, situés autour de l’ensemble place Milléniamédiathèque. Trouver une place. Mais que s’estil passé ? En fait, depuis sa création, Nantes Métropole s’est fixé pour objectif de renforcer les centresvilles des petites et moyennes communes. Lieux d’échanges, de commerce, de vitalité économique et culturelle, ces centres-bourgs

«lire est un excellent moyen de construire l’identité humaine.» Jean-Claude Lemasson constituent un élément important du maillage du territoire dans la perspective d’un développement équilibré de l’agglomération. « Se battre pour l’avenir des territoires, c’est aussi participer à la vie quotidienne des habi-

Jean-Claude Lemasson et Jean-Marc Ayrault lors de l’inauguration.

tants, affirme Jean-Marc Ayrault, Président de Nantes Métropole, lors de l’inauguration de la place et de la médiathèque. Requalifier le centre-bourg, le rendre vivant, à Saint-Aignan-de-Grand- Lieu, c’est aussi faire appel à la solidarité. Nous nous engageons et nous travaillons ensemble pour que cela soit possible. C’est tous ensemble que nous pouvons dire que notre métropole avance. » Un jardin où il fait bon lire. Et la métropole avance dans le sens du développement durable, comme le montre l’éco-médiathèque. Ossature bois en pin Douglas non traité, enveloppe (parois, toiture, plancher) qui régule l’humidité de l’ensemble du bâtiment, panneaux photovoltaïques pour l’alimentation en électricité, matériaux sans solvants, chaudière mixte bois-gaz… Face aux deux érables quinquagénaires, tel un jardin où il fait bon lire, la médiathèque, cofinancée par l’État, la Région

des Pays de la Loire en accord avec Nantes Métropole et le Conseil général de Loire-Atlantique, est une construction écologique. Énergétiquement performante, elle émettra peu de gaz carbonique (l’un des gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique) et contribuera à la préservation de la planète. Mais cette bâtisse n’est pas que cela. « Hélène Houpert, architecte.

Une médiathèque, c’est un lieu de rencontres, d’échanges, un lieu conçu pour se ressourcer, comme l’était autrefois l’église ou le bistrot, explique Hélène Houpert, architecte à Nort-sur-Erdre, chargée de concevoir Le Jardin de Lecture, la nouvelle médiathèque de Saint-Aignan-de-Grand-Lieu. Ici, il s’agissait de mettre en valeur le bâtiment ancien par l’architecture contemporaine. Avec le livre et les documents, on est à la fois du côté de la mémoire et du côté de l’avenir. L’architecture sert à faire vivre cela ! » Tourner des pages. À l’intérieur de cette éco-médiathèque, trois espaces lumineux de lecture côtoient un espace multimédia et un espace de détente, nichés et ouverts en même temps. « Ouvrir un livre, cela ne veut pas dire se retirer du monde, c’est y accéder. Lire est un excellent moyen de construire l’identité humaine. Et si l’on y mêle les nouvelles technologies de l’information pour s’adapter aux modes de communication, cela offre un espace qui s’adapte à l’évolution des comportements de tous les citoyens, de tous les publics. Cela permet l’accès à l’information, à la culture pour tous » souligne Jean-Claude Lemasson, maire de Saint-Aignan-deGrand-Lieu, qui a choisi d’offrir un accès gratuit à la médiathèque à tous les Aignanais. • Cécile Faver Médiathèque Le Jardin de lecture 39 quai Rousseau,   Saint-Aignan-de-Grand-Lieu.   Tél : 02 40 26 44 55.   www.saint-aignan-grandlieu.fr

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Nantes Métropole actualités

Coopération sur l’eau en Guinée 300 000 euros par an », explique Marie-Hélène Nédélec, conseillère communautaire en charge de la coopération décentralisée. Les experts partagent leur expérience. Initié en 2007, le

Les élus de la ville de Kindia et de Nantes Métropole.

Nantes Métropole soutient la mise en place d’un service public local de l’eau et des déchets performant à Kindia en Guinée.

A

l’Est de la Guinée, les 200 000 habitants de la ville de Kindia sont exposés à de graves maladies du fait d’infrastructures d’eau potable dégradées et de difficultés dans la gestion de l’assainissement et des déchets. Nantes Métropole s’investit dans deux programmes de coopération décentralisée, aux côtés de l’association Coopération Atlantique (ex-Guinée 44), présente sur place, et de 5 communes : BasseGoulaine, Bouaye, Orvault, SaintJean-de-Boiseau et Sainte-Luce-

sur-Loire. « La communauté urbaine s’assigne 3 missions : soutenir la mise en place de services publics durables et de qualité, facteurs de développement local et de démocratie ; favoriser la mise en réseau des projets de coopération sur le territoire métropolitain ; trouver des ressources financières et humaines. À ce titre, Nantes Métropole s’engage financièrement, grâce à la loi Oudin-Santini, en affectant 0,5% des recettes de l’eau potable à des actions de coopération et de solidarité internationale, soit

programme « Facilité eau » s’est achevé en juin dernier. Il visait la création d’une Agence communale de l’eau et de l’assainissement à Kindia, ainsi que des travaux de réhabilitation sur l’usine d’eau et le réseau. Les services techniques de Nantes Métropole se sont mobilisés pour partager leur expertise avec leurs homologues guinéens. « Jusqu’en 2010, l’alimentation en eau potable des habitants de Kindia était exclusivement entre les mains d’entreprises nationales. Aujourd’hui, les élus locaux connaissent la qualité de l’eau et l’état du réseau », se félicite Mamadou Dramé, maire de Kindia. Pour ce programme, Nantes Métropole a obtenu le soutien de l’Union européenne à hauteur de 700 000 euros. Pour améliorer l’accès à une eau de qualité, Kindia doit organiser la collecte et la gestion des déchets. C’est l’objectif du programme « Trois rivières ». « La commune est en effet située à la confluence de trois cours d’eau. À la saison des pluies, les déchets de la ville finissent par

obstruer l’écoulement et provoquent des inondations d’eau fétide, à l’origine de maladies », explique le maire de Kindia. Là encore, Nantes Métropole partage ses savoir-faire techniques et organisationnels dans les domaines de l’eau, de l’assainissement et des déchets. Les cinq communes organisent des échanges entre leurs habitants et les Kindiakas. Les résultats de cette coopéra-

«les maladies liées à l’eau ont diminué de 30 % depuis 2009.» Mamadou Dramé tion sont encourageants. « Les maladies liées à l’eau ont diminué de près de 30 % depuis 2009 et il n’y a pas eu de cas de choléra mortel à Kindia depuis 2007 », constate Mamadou Dramé. « La réussite de cette coopération tient à ce que les projets techniques s’inscrivent dans une démarche plus large de développement local et de réciprocité. La société civile de Kindia prend en main son destin en s’appuyant sur ses associations de jeunes. L’impact des échanges est réel, de part et d’autre », confie Pierre Demerle, président de Coopération AtlantiqueGuinée 44. • Emmanuel Bouvet

Nantes Métropole adhère au Pacte d’Istanbul pour l’eau Tout comme 700 autorités locales de 36 pays, Nantes Métropole vient d’adhérer au Pacte d’Istanbul pour l’eau dont le principe fut posé lors du 5e Forum Mondial de l’Eau qui s’est déroulé en 2009 à Istanbul. À travers ce pacte, Nantes Métropole s’engage à agir en faveur de la gestion des ressources en eau face aux changements globaux : « L’accès à l’eau et à l’assainissement est un droit fondamental pour les êtres humains et joue un rôle essentiel dans la préservation de la vie, de la santé et dans la lutte contre la pauvreté. L’eau est un bien public qui doit rester sous contrôle public, que sa gestion soit déléguée ou non au secteur privé. Pour ces raisons, nous, élus locaux, exprimons notre volonté politique de répondre à ces défis et nous engageons à faire de notre mieux pour améliorer la gouvernance de l’eau et orienter nos politiques locales vers une gestion durable de l’eau et des infrastructures hydrauliques. » La régie communautaire de Nantes Métropole produit chaque année 40 millions de m3 d’eau potable. Nantes Métropole entretient 3 100 km de réseaux, 25 réservoirs d’une contenance de 180 000 m3.

6 - Nantes Métropole - septembre/octobre 2011


Zapping

Nantes Métropole Sillon de Bretagne. La réhabilitation du Sillon de Bretagne, bâtiment hors du commun, vient de démarrer. L’ensemble du quartier sera également transformé au cours des trois prochaines années. Oups ! Dans le numéro de juillet août de Nantes Métropole, une photo (ici) représentant la station de production d’eau potable de Basse-Goulaine a été publiée pour illustrer un article sur la station d’épuration de Basse-Goulaine. Toutes nos excuses pour cette confusion.

Train des idées. Hambourg, Capitale verte de l’Europe 2011, est venue à Nantes présenter une exposition sur le développement durable. Tout s’est déroulé à bord du Train des idées visité par 1700 personnes.

3 vidéos sur nantesmetropole.fr Le Train des idées à Nantes Venu de Hambourg, ce train du développement durable a fait escale en gare de Nantes. Visite.

Une fresque pour ma Ville demain Un collectif d’artistes a réalisé une fresque dans le passage Mercœur, à Nantes. Découverte.

Atelier Climat : dernière séance 150 ménages de l’agglomération nantaise participaient à l’Atelier Climat de Nantes Métropole. Clap de fin.  Nantes Métropole - septembre/octobre 2011 - 7


Métropole d’avance

26 entreprises et 160 compagnons du Devoir œuvrent à transformer le Palais de justice en hôtel international.

Un hôtel au Palais de justice… Nouvel atout de l’attractivité touristique et internationale du territoire métropolitain, un hôtel 4 étoiles ouvrira ses portes en lieu et place de l’ancien Palais de justice de Nantes en octobre 2012.

Construit par le Conseil général, l’ancien Palais de justice de Nantes domine la place Aristide Briand depuis 1851. Conçu par les architectes Séheult et Chenantais, ce bâtiment néoclassique a abrité les tribunaux jusqu’en 2000, date à laquelle ceux-ci déménagèrent sur l’Île de Nantes dans le nouveau Palais de justice de Jean Nouvel. Dès lors, l’édifice resta inoccupé et ne fut rétrocédé au département par le ministère de la Justice qu’en 2004. Convaincu des atouts du site, non protégé au titre des Monuments historiques, le Conseil général décida de le préserver. « Le bâtiment n’étant pas classé, nous aurions pu le raser, mais il nous a semblé que son avenir devait faire l’objet d’une réflexion approfondie pour voir comment il pouvait participer au développement et au rayonnement du territoire », explique Philippe Grosvalet, président du Conseil général de Loire Atlantique. Voilà pourquoi dès 2005, le département a

lancé une étude pour trouver un nouvel usage au lieu. Ce fut chose faite en 2006 : l’ancien Palais de justice deviendra un hôtel 4 étoiles de niveau international, associé à un espace d’art contemporain. La réalisation de ce défi est confiée à une équipe réunissant l’investisseur AXA Real Estate, l’opérateur Cogedim, le groupe hôtelier Rezidor et sa filiale Radisson Blu, l’architecte Jacques Cholet, et le décorateur Jean-Philippe Nuel en mai 2007. 142 chambres. Ainsi, depuis juin 2010, 26 entreprises et 160 compagnons œuvrent à

redonner vie à ce lieu. S’étendant sur 10 000 m2 et 4 niveaux, l’hôtel Radisson proposera 142 chambres, dont 20 suites, décorées dans un esprit résolument contemporain. Au premier étage, la salle des assises abritera un restaurant de 80 couverts et la salle des pas perdus sera transformée en un vaste hall. Au rez-de-chaussée, un spa de 220 m² et un espace culturel de 350 m², directement accessibles depuis la place Aristide Briand, compléteront l’établissement. Les éléments remarquables du bâtiment, telles la Porte de la Justice et les verrières, seront restaurés et conservés. Par ailleurs, l’hôtel sera largement ouvert sur la ville : un parvis sera créé et le fronton de l’édifice fera place à un mur de verre. « C’est la première fois en Europe qu’un palais de justice se transforme en hôtel international 4 étoiles. Je salue l’audace dont a su faire preuve le Conseil général pour mener à bien cet ambitieux projet, souligne Jean-Marc Ayrault, Président de Nantes Métropole. En s’inscrivant dans une nouvelle histoire, ce lieu patrimonial va contribuer à faire de Nantes une métropole touristique internationale. Cet hôtel va constituer un nouvel atout au service de l’attractivité du territoire. » • Carole Paquelet

Le nouveau destin de la caserne De l’autre côté de la place Aristide Briand, la caserne Lafayette, également propriété du Conseil général, s’apprête elle aussi à connaître une mutation. Fin 2013, ce bâtiment de 6 000 m² construit au XIXe siècle autour d’une vaste cour intérieure abritera 60 logements sur plus de 4 000 m², 1 200 m² de commerces centrés autour du design et de l’art contemporain, et 600m² de locaux dédiés aux professions paramédicales. La cour intérieure sera creusée pour aménager un parking souterrain de 150 places au-dessus duquel un espace traiteur événementiel de 600 m² s’installera. Enfin, au fond de la cour, un nouveau bâtiment accueillera un centre de bien-être de 1 600 m².

8 - Nantes Métropole - septembre/octobre 2011


Métropole d’avance

Le Lycée international de l’Île de Nantes Place à Sur la pointe Est de l’Île de Nantes, un lycée à vocation internationale ouvrira ses portes à la rentrée 2014. Premier coup de pioche en septembre 2012. Décidée par la Région des Pays de la Loire et Nantes Métropole, la création d’un lycée à vocation tertiaire et internationale sur la pointe Est de l’Île de Nantes est entrée dans sa phase concrète. Au terme d’un concours international lancé par la Région et auquel ont répondu 120 équipes, l’architecte parisien François Leclerc a été retenu en juin dernier pour concevoir le futur lycée. D’une

1500 élèves, 170 chambres et un restaurant de 1000 couverts capacité de 1 500 élèves, cet établissement remplacera les lycées Vial et Leloup-Bouhier et proposera une filière générale, des formations technologiques tertiaires, et un pôle langues vivantes avec sections européennes et internationales. « Doté d’une réelle dimension internationale, ce lycée va accroître l’attractivité de la métropole nantaise tout en renforçant la vie de quartier de l’Île de

Nantes, dont il sera l’un des principaux équipements », souligne Jean-Marc Ayrault, Président de Nantes Métropole. Situé sur un terrain de 35 000 m² entre les rues Rondeau et Freinet, et le boulevard Millerand, l’établissement sera bordé par le stade Marcel Lecointre, le Conservatoire régional et le siège de France 3. Pour s’adapter à cet environnement, François Leclerc a proposé « un bâtiment compact, ouvert sur l’espace public et qui s’immisce dans l’existant sans le perturber ». Ossature bois et coulée verte.

Le Lycée international prendra la forme d’un bâtiment de 25 000 m² organisé autour d’une rue intérieure, vaste halle lumineuse rappelant quelque peu celles des chantiers navals. « À chaque extrémité de cette rue innervant notamment les salles de cours, l’administration et le centre de documentation du lycée, se trouveront différents espaces faisant l’objet d’un usage partagé entre l’établissement et les habitants du quartier », explique François

Leclerc. À l’Est, un gymnase ouvert aux associations et clubs sportifs complétera le stade Marcel Lecointre conservé en l’état. À l’Ouest, une résidence de 170 chambres, dont 20 accessibles aux personnes à mobilité réduite, et un restaurant de 1 000 couverts jouxteront un amphithéâtre qui accueillera les répétitions de l’Orchestre national des Pays de la Loire. Tout autour de cet ensemble, les espaces verts seront omniprésents : le Jardin des cinq sens sera reconstitué et une allée verte avec cheminements piétons sera créée de la rue Freinet à la Loire. Pour mieux se fondre dans cet environnement et dans un souci de développement durable, le bâtiment imaginé par François Leclerc sera essentiellement fait de bois. Doté d’une très bonne isolation et de panneaux photovoltaïques, il produira plus d’énergie qu’il n’en consommera, atteignant ainsi le niveau des bâtiments basse consommation à énergie positive. • Carole Paquelet

l’Emploi Les 13 et 14 octobre prochains, la Maison de l’Emploi de la métropole nantaise, en partenariat avec Atlantis le Centre, organise Place à l’Emploi. L’objectif de ce forum : mettre en relation les demandeurs d’emploi et les entreprises des secteurs économiques qui recrutent. Cette année, les filières mises en avant sont l’industrie, la restauration, l’agroalimentaire, l’informatique, etc. Au programme : rencontres, séances d’information et de

speed-dating, et focus sur la mobilité professionnelle. Le Forum Place à l’Emploi facilite l’accès à l’emploi en proposant des offres d’emploi diversifiées, des conseils : « se former, créer son réseau et créer son activité » et des services (bilan de compétences, simulation d’entretien, image de soi ...). Rendez-vous avec votre CV dans la galerie commerciale d’Atlantis le Centre à Saint-Herblain. Le bâtiment du Lycée international comprendra 25 000 m2 de salles de cours ainsi qu’un immense hall.

Plus d’infos sur www.me-metropole-nantaise.org

Nantes Métropole - septembre/octobre 2011 - 9


Métropole d’avance

Nantes, capitale mondiale de l’exploration spatiale Du 3 au 9 octobre, plus de 1 000 chercheurs des quatre coins du monde se réuniront à la Cité des Congrès de Nantes à l’occasion du colloque international de planétologie. Une grande exposition, créée pour l’événement, invitera le public à découvrir les enjeux de l’exploration spatiale.

Stéphane Le Mouélic, ingénieur de recherche à l’Université de Nantes.

L’annonce est officielle : les explorateurs de l’espace envahiront la Cité des Congrès de Nantes du 3 au 9 octobre, à l’occasion du colloque international de planétologie. Non de code : DPS-EPSC 2011. Ça ne s’invente pas, mais en voici la raison. « Pour la première fois dans

l’histoire, les congrès de planétologie américain DPS (Division for Planetary Sciences) et européen EPSC (European Planetary Science Congress) se dérouleront conjointement, rassemblant ainsi plus de 1 000 scientifiques venus de toute l’Europe, des États-Unis, d’Amérique du Sud

et d’Asie pour discuter des enjeux de l’exploration spatiale », annonce Olivier Grasset, professeur à l’université, directeur adjoint du LPGNantes1 et l’un des chefs d’orchestre de l’événement soutenu par Nantes Métropole. « La portée internationale des travaux de recherche menés par le LPGNantes et l’implication de ses équipes dans des missions spatiales ont fortement contribué au choix de Nantes comme point de ralliement », souligne Jacques Girardeau, vice-président de l’Université de Nantes en charge de la recherche. Une rencontre planétaire. Avec 74 sessions scientifiques programmées rassemblant plus de 1700 contributions, ce colloque est l’occasion pour les chercheurs « de présenter leurs résultats, de s’informer et d’échanger sur les dernières avancées concernant l’étude du Système solaire, des exoplanètes ou encore la mise au point de nouveaux instruments spatiaux », explique Olivier Grasset. Parmi les sujets brûlants de l’actualité spatiale, le départ prévu en novembre prochain de la sonde Mars Science Laboratory (MSL) sera au cœur des discussions. Après six mois de voyage, celle-ci devrait larguer au-dessus du sol martien le plus gros rover (robot roulant) jamais envoyé sur la planète rouge. « Equipé de plusieurs instruments, dont

1. Laboratoire de planétologie et géodynamique de Nantes. 2. Créée en partenariat avec l’association Méridienne, le Centre national d’études spatiales (CNES), le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), l’Agence spatiale européenne (Esa), l’institut Max-Planck (en Allemagne), le musée Jules-Verne, le Planétarium de Nantes, le Muséum d’histoire naturelle de Nantes et la Société d’astronomie de Nantes ; et avec le soutien de l’Université de Nantes, de Nantes Métropole, de la région Pays de la Loire, du Conseil général de Loire-Atlantique et de la Cité Nantes – Events Center.

10 - Nantes Métropole - septembre/octobre 2011

ChemCam, un outil scientifique capable d’analyser la composition chimique des roches environnantes grâce à un puissant laser, MSL nous permettra d’en savoir plus sur l’histoire de Mars et sur la présence de conditions favorables à l’émergence de la vie », précise Stéphane Le Mouélic, ingénieur de recherche au LPGNantes. Une exposition pour tous. Pour qu’un tel événement ne reste pas la seule affaire des spécialistes, « une grande exposition gratuite intitulée “ Voyages planétaires ” 2, conçue par le LPGNantes et l’Université de Nantes, sera ouverte au public et aux scolaires dans la grande halle de la Cité des Congrès », annoncent Stéphane Le Mouélic et Sabine Constant, maître de conférences en charge de la diffusion de la

Olivier Grasset, chercheur.

culture scientifique à l’université. Embarqués dans un voyage à travers le Système solaire, depuis Mars jusqu’aux mondes glacés de Saturne et au-delà, petits et grands pourront notamment découvrir des maquettes de rovers martiens grandeur nature (dont MSL ), de lanceurs et de sondes, profiter de spectacles dans un planétarium ou encore participer à des ateliers ludiques. Enfin, une vingtaine de conférences et rencontres avec des chercheurs seront également organisées. Un rendez-vous exceptionnel à ne pas manquer ! • Julie Danet Retrouver le programme de l’exposition sur : http://www.sciences.univ-nantes. fr/voyagesplanetaires/


dossier

la prévention des déchets De la page 11 à la page 17 • Réduire le volume de vos poubelles, page 11 • Des Assises pour les déchets, page 14 • Le compostage version écoliers, page 15 • L’art d’utiliser des déchets, page 15 Pages 20 et 21 • Tribune politique

Déchets :

réduire le volume de nos poubelles Nantes Métropole assure la collecte, le tri et la valorisation des déchets. Nouvelle étape : faire plus de prévention, c’est-à-dire aider chacun à diminuer sa production de déchets. Explications. En 2010, chaque habitant de Nantes Métropole produisait 334 kg d’ordures ménagères, contre 364 kg en 2005. Chacun d’entre nous s’est investi dans le tri, et la mise en place de la collecte sélective a contribué à installer des habitudes de tri. Résultat ? En 10 ans, le poids de déchets triés a augmenté de 22 kg par personne. « Nous sommes sur la bonne voie, assure Michèle Gressus, viceprésidente de Nantes Métropole, déléguée à la collecte, au traitement et la valorisation des déchets. Mais nous devons rester vigilants, et poursuivre nos efforts en amont du tri. » En clair, faire de la prévention, c’est comprendre qu’il est temps de réduire le volume de nos déchets dans nos poubelles, avant même de penser au tri. Nantes Métropole a donc mis en place un plan de prévention des déchets, à destination des citoyens et des collectivités. Elle a éga-

lement soutenu deux temps forts centrés sur la gestion des déchets qui soulignent l’importance de l’enjeu : les Assises nationales des déchets, les 14 et 15 septembre prochains et le colloque sur la prévention et la gestion des déchets sur le territoire, réalisé avec l’ADEME, en juin dernier. Au centre de ces deux événements, on trouve des thèmes comme l’optimisation des services de collecte, le compostage, la promotion des achats responsables… Des sujets qui font partie de notre quotidien et qui s’inscrivent déjà dans le plan de prévention de Nantes Métropole. « Nous menons des actions de prévention depuis déjà plusieurs années, explique Michèle Gressus. On y a impliqué les associations et les structures sociales et solidaires, qui défendent le réemploi, le compostage, la consommation responsable et les éco-gestes. Le fer de lance de la prévention, c’est la pédagogie. Les citoyens commencent à s’approprier les démarches éco-responsables. Mais nous devons réunir tous les partenaires, en concertation, pour pérenniser ces démarches. » Aujourd’hui, de nombreuses associations soutenues par Nantes Métropole s’impliquent à différents niveaux, en informant et sensibilisant le public. Dans plus d’une quinzaine d’écoles de Nantes et de l’agglomération, des initiations au jardinage et au compostage ont été lancées. Des composteurs ont été installés dans des lieux collectifs, au cœur des quartiers. Nantes Métropole aide aussi au financement de composteurs individuels… Autre relais : les communes elles-mêmes, qui se doivent d’avoir des comportements éco-exemplaires. « Par exemple, Nantes Métropole fait en sorte qu’il n’y ait plus aucun produit phytosanitaire pour l’entretien de ses espaces verts, précise Michèle Gressus. Et nous avons placé l’achat responsable au cœur de nos préoccupations lors de marchés publics. » En réduisant le poids de nos déchets, le coût de transformation des rebuts est, de fait, réduit. Cet argent permet de réhabiliter les déchèteries vieillissantes et contribue à financer la mise en place de nouvelles collectes. Moins de traitement des déchets implique aussi moins de dépenses d’énergie, moins d’émissions de gaz à effet de serre. Des enjeux qui entrent dans les objectifs du Grenelle de l’Environnement et du Plan Climat de la métropole nantaise. «Aujourd’hui, nous avons atteint, voire dépassé, nos objectifs en matière de réduction des déchets, mais nous ne sommes pas encore au -7% du Grenelle. Cet objectif, on ne pourra l’atteindre que quand nous aurons terminé le travail de prévention. » • Gwenaëll Lyvinec.

Nantes Métropole - septembre/octobre 2011 - 11


Comment réduire le volume de nos déchets ?

Chaque habitant de la métropole trie de mieux en mieux, mais ce qu’il jette reste important. En 2010, Nantes Métropole a collecté 297 000 tonnes de déchets, entre ordures ménagères de vos poubelles et dépôts dans les déchèteries. Pour éviter que les poubelles ne débordent, il faut également réduire ses déchets au quotidien, à son travail, chez soi, durant ses loisirs et quand on fait ses achats. C’est cela faire de la prévention : le meilleur déchet, c’est celui que l’on ne produit pas. Voici 13 astuces pour faire diminuer le volume de sa poubelle.

À la maison 1 Donner

Donner vêtements, livres, meubles au lieu de les jeter. Cela représente 20 kg de moins dans les bennes.

2

3

Récupérer

Composter

Récupérer les boîtes et autres pots de confiture pour stocker les aliments plutôt que d’utiliser du film plastique ou du papier aluminium.

Faire le tri dans ses déchets et composter tous les résidus organiques. Un éco-geste qui fera maigrir la poubelle de 40 kg en un an.

Pendant les loisirs 6

Louer 4

5

Limiter

Recharger

N’imprimer que les photos réussies avec son appareil photo numérique. Cela permettra d’économiser le papier et la cartouche.

Utiliser des piles rechargeables et s’équiper d’un chargeur.

Emprunter ou louer les outils qui ne seront utilisés que très occasionnellement (perceuse, scie électrique …).


Les chiffres clés Lieux d’achat 13 Acheter local Acheter chez un producteur local (fruits, légumes, viandes, etc.) limite fortement la consommation d’emballages.

10 Réutiliser Choisir des produits réutilisables (rasoirs à lame réutilisable, torchons en tissu…) et éviter les produits à usage unique (lingettes, vaisselle en plastique, piles jetables …), polluants et peu économiques.

d’ordures ménagères collectés par personne en 2010 sur Nantes Métropole.

–18 kg

de déchets ménagers par personne. Tel est l’objectif du Grenelle de l’environnement pour 2014.

53 %

des déchets de la métropole sont recyclés.

12

11 Penser «recyclé» Acheter des produits remis à neuf ou recyclés (pneus rechapés, papier recyclé, laine polaire).

334 kg

Privilégier le panier É

RECHAP

Utiliser un panier ou un cabas et ne pas prendre de sac de caisse lors des courses. Lors du shopping éviter d’accumuler les sacs en utilisant un seul contenant pour plusieurs achats, privilégier les sacs en papier.

Dans l’entreprise 9

Imprimer recto verso Imprimer recto verso le papier et utiliser du papier recyclé. Réutiliser les feuilles en brouillon.

16 000 tonnes de verre

triées sur l’agglomération

= millions 36 de nouvelles bouteilles.

1 000

tonnes de bouteilles en plastique triées sur l’agglomération représentent

0 730 00 couettes fabriquées.

Inv

itat

7 Apporter sa tasse Utiliser une tasse pour le thé ou le café et une cafetière commune à plusieurs personnes plutôt qu’une machine à café et des gobelets en plastique.

ion

8 Dématérialiser Dématérialiser les documents et convocations, et n’imprimer que lorsque c’est indispensable.

2 300

tonne s trié d’acier l’agglo es sur m équ ération à fab ivaut 3 000 riquer no voitur uvelles es.


La Semaine européenne de la réduction des déchets se déroulera du 19 au 27 novembre 2011, à Nantes.

dossier

la prévention des déchets

Les déchets, aux assises ! Les 14 et 15 septembre, à la Cité des Congrès de Nantes se déroulent les Assises nationales des déchets. Une édition qui s’ouvre à l’international. Il y a 20 ans, à La Baule, les Assises nationales des déchets étaient alors nommées Assises des déchets industriels. Le concept a depuis fortement évolué, même si les déchets industriels font toujours partie des thèmes abordés. « Aujourd’hui, la problématique s’est élargie, explique Vincent Designolle, secrétaire général adjoint de l’association des Assises, et chef du service des risques naturels et technologiques à la DREAL (Direction régionale de l’environ-

Vincent Designolle, secretaire général adjoint de l’association des Assises des déchets.

nement, de l’aménagement et du logement) des Pays de la Loire. Plus de thèmes sont abordés et le public n’est aujourd’hui plus seulement constitué d’industriels, mais aussi de collectivités et d’associations de protection de l’environnement, d’ONG, de consommateurs représentants du Grenelle institutionnel. » Le déchet sera donc observé sous toutes les coutures. Recyclage, réemploi, valorisation et élimination des déchets restent les piliers des Assises, mais y sont aussi

traités des sujets peu présents jusqu’alors, comme la santé et la sécurité des personnes qui traitent les déchets. « On reste dans la continuité des éditions précédentes, poursuit Vincent Designolle, mais avec des thèmes liés à des sujets d’actualité. Nous évoquerons le problème des algues vertes, lors de l’atelier sur les déchets organiques et nous rappellerons ce que la tempête Xynthia a pu avoir comme conséquence sur la filière déchets. De manière plus spécifique, nous parlerons

du recyclage des déchets radioactifs de très faible activité … » Échanger avec l’Europe.

Autre particularité de la manifestation : « la volonté d’avoir des témoignages européens plus nombreux, d’échanger sur les thèmes abordés à l’échelle communautaire, de construire ensemble des pistes de travail pour la suite, avec des échanges de bonnes pratiques », reprend Vincent Designolle. Après avoir passé vingt ans et dix éditions à La Baule, les Assises s’installent pour la

première fois à la Cité des Congrès de Nantes les 14 et 15 septembre prochains, avec Nantes Métropole pour partenaire supplémentaire. Cette manifestation entend ainsi être plus accessible et avoir une portée nationale, voire internationale. L’idée : que la manifestation se pérennise sur la cité des Ducs, sachant qu’elle aura de nouveau lieu en 2013, année durant laquelle Nantes est capitale verte de l’Europe… • Gwenaëll Lyvinec

Pain pas perdu

L’association Pain contre la faim collecte le pain rassis. Le chantier d’insertion Bara’mel, installé à Sautron, le transforme en chapelure.

Dans la zone d’activités de Sautron, l’entrepôt du chantier d’insertion Bara’mel (« pain d’épice », en breton) reçoit de 15 à 20 tonnes de pain dur chaque semaine. Il est ramassé chaque jour par les 120 bénévoles de l’association Pain contre la faim, basée à Vertou et Orvault, au gré de 250 points de collectes, boulangeries et autres grandes surfaces, installés sur un périmètre de 30 km autour de Nantes. Face au gaspillage. « En constatant le gaspillage du pain, l’initiative de le

qui se charge d’insertion sociale et professionnelle d’adultes sans emploi et sans ressources, a alors été approchée, reprend JeanPierre Briand, membre de Trajet. Elle a aidé au renouvellement du matériel, à l’installation dans les nouveaux locaux. » La structure d’insertion par l’activité économique Bara’mel naît cette année-là et s’installe alors à Sautron avec Pain contre la faim. Aujourd’hui, Bara’mel a un effectif de 32 salariés en emplois aidés et est épaulé par Nantes Métropole. Cette

collecter pour le transformer a été lancée en 1992 et l’association Pain contre la faim est née, raconte Louis Thomas, président de l’associa-

le pain recyclé sert d’alimentation aux volailles, et aux sangliers . tion et bénévole depuis ses débuts. En 2002, nous avons décidé de créer un chantier d’insertion, face au volume de pain qui ne faisait qu’augmenter… » « L’association Trajet,

14 - Nantes Métropole - septembre/octobre 2011

aventure caritative, basée sur le glanage, permet chaque année à 850 tonnes de pain, soit 620 tonnes après séchage, de trouver une nouvelle utilité sous

forme de chapelure pour compléter l’alimentation d’animaux d’élevage et d’échapper ainsi à l’incinération… • Gwenaëll Lyvinec

Les bénévoles de l’association Pain contre la faim.


dossier

la prévention des déchets

À l’école du compostage… vinaigrette, mais on y ajoute des feuilles mortes, du carton ou des serviettes en papier recyclé », explique Chantal Le Melero, attachée temporaire d’enseignement et de recherche (Ater) en primaire, qui travaille à la cantine « Tu vois les petits vers blancs, là, et s’est impliquée dans le projet. c’est eux qui font le compost », Un maillon pédagogique. Mais le montre du doigt Perrine, six ans composteur n’est qu’un maillon et demi, à travers la vitre du com- de la chaîne. Son installation posteur pédagogique de l’école en mars dernier s’inscrit dans élémentaire de la Chauvinière, un projet global, qui a démarré à Nantes. Devant elle, une petite en septembre, avec la mise en cabane en bois, qui dévoile une place d’un jardin « dans l’esprit vitre protégée de portes. Derrière d’un jardin durable, précise le se devinent les résidus de frites, légumes et autres morceaux de pain qui fermentent et se trans- projet pédagogique et forment en fibres marron puis développement durable en compost après digestion des petits vers. Perrine et ses directeur de l’école, Cyril Secq. copines de CP attendent chaque Le composteur est venu après, jour leur tour pour vider le seau et nous avons été suivis par le des déchets alimentaires de la secteur éducatif de Nantes Nord cantine. « Nous ne jetons aucun pour le mettre en place ». La déchet organique, ni sauce, ni structure publique Séquoia a

À l’école de la Chauvinière, à Nantes Nord, les écoliers apprennent à faire du compost et s’initient au jardinage.

L’art du déchet

ensuite accompagné l’installation et l’atelier d’insertion Atao a construit le composteur en fonction du projet pédagogique de l’école. Puis l’association Compostri est venue sensibiliser les animateurs (Ater, Atsem, accompagnants…) des écoles pour qu’ils fassent le relais avec les enfants. À cela s’est greffée une initiation à la nature et à l’environnement, deux fois par semaine de 12 h 30 à 15 h, avec un animateur « jardin », Thibault Brémond, venu expliquer aux écoliers le compostage et son intérêt, la biodiversité et le jardinage. « L’objectif est que les enfants découvrent ce qu’est un jardin, et qu’ils se responsabilisent vis-à-vis de la nature », souligne le jeune homme. Premier résultat. L’enjeu de ce type d’installation est multiple et porte déjà ses fruits. « Le fait de mettre nos déchets au composteur depuis mars a considéra-

le goût de la bricole et l’envie de recréer avec du matériel de récupération. De la matière qui vient de multiples endroits, grâce à de L’association Les Transformeurs, basée à Chantenay, utilise nombreux partenaires (Relais rebuts ménagers et déchets divers pour créer des œuvres d’art Atlantique, Envie 44, Relais du ou des objets fonctionnels. Son objectif : le recyclage artistique. Retz emploi, Tri actif Ouest, etc.). Depuis 2008, des ateliers de Entrer dans la maison biscornue et des temps modernes, finalement, transformation des déchets ont isolée des Transformeurs, boule- que ces « Transformeurs » de également été mis en place avec vard de Chantenay, à Nantes, c’est rebuts en œuvres d’art, qui font des associations d’insertion, des un peu comme pénétrer dans une passer le déchet de l’ombre à la maisons de quartier, des camps de autre dimension. Là, des gobelets lumière. « Nous sommes en per- vacances de jeunes. « L’idée est en plastique forment une corolle manence au moins sept créateurs d’apprendre aux gens à transforgéante de pissenlit, des disquettes ici, explique, en dévoilant les dif- mer eux-mêmes leurs déchets», alignées sont un abat-jour, des férents espaces, Aurélia Leclercq, souligne la jeune femme. La disques vinyle sont luminaires… salariée et directrice artistique de structure emploie deux salariés à Et, dans chaque pièce de la mai- l’association, mais nous sommes temps plein, grâce à la contribuson, on trouve des tas de maté- une quinzaine de créateurs adhé- tion de Nantes Métropole et de la riaux divers, tissu peluche, tiges et rents au collectif. » Un collectif Région pour l’un, qui financent poutrelles de métal, tubes en tout qui regroupe des artistes issus de pour partie cet emploi tremplin, genre. Ce pourrait être les héros tous horizons avec, en commun, et avec le soutien d’un fonds d’aide

blement allégé les containers », assure Chantal Le Melero. Un premier résultat qui s’inscrit dans l’objectif de Nantes Métropole de voir le poids des déchets ménagers de chaque habitant réduire de 18 kg d’ici à 2014. Aujourd’hui, seize écoles nantaises ont déjà la même démarche que celle de l’école de la Chauvinière. Reste à la déployer dans les familles : les enfants ne sont-ils pas les meilleurs ambassadeurs en matière de prévention ? • GL européen pour l’autre. Mais l’association les Transformeurs est à l’étroit et cherche un lieu nouveau, « où on pourra accueillir des créateurs en leur offrant la matière première et un espace où ils pourront créer et exposer ». • GL

Aurélia Leclercq, des Transformeurs

Nantes Métropole - septembre/octobre 2011 - 15


Grand angle sur BioMarine

BioMarine 2011 Du 7 au 9 septembre 2011, La Cité- Nantes Events Center, 5 rue de Valmy, Nantes. www.lacite-nantes.fr www.biomarine.org www.atlanpole.fr

BioMarine 2011: la métropole répond à l’appel du large L’océan Atlantique sera en haut de l’affiche de BioMarine 2011 du 7 au 9 septembre à Nantes et à Saint-Nazaire. Trois jours au cours desquels vont se rencontrer des experts en bio-ressources marines, des chefs d’entreprise, des investisseurs et des chercheurs scientifiques d’ici et du monde entier.

N

ous sommes déjà près de sept milliards d’habitants sur terre et chaque jour nous sommes 200 000 de plus. Combien seront-nous en 2030 ? Comment ferons-nous pour nous soigner, nous alimenter, nous chauffer et nous éclairer ? Et si les solutions étaient au fond de l’océan Atlantique? « La mer est-elle l’avenir de l’homme ? », telle est la conférence à laquelle nous sommes tous invités, que l’on vive à Nantes ou à Saint-Nazaire, dès le premier jour de BioMarine 2011. Des «mariages» inédits. Qu’est-ce que BioMarine 2011 ? Un forum mondial de la mer qui voit le jour pour la première fois sur la métropole Nantes-Saint-Nazaire, un deuxième épisode, après BioMarine 2008 à

www.conference-mer.com

Marseille et à Toulon, et avant que BioMarine ne s’ancre aux États-Unis et en Asie. Son credo ? Organiser des « mariages » inédits entre jeunes entrepreneurs, grandes entreprises, investisseurs et chercheurs scientifiques. Des responsables d’entreprises spécialisées en biotechnologies marines, implantées au Royaume-Uni, par exemple Aquapharm, en Italie, en France, comme Phosphotech à Saint-Herblain, seront présents pour animer des conférences-débats ou se présenter en dix minutes top chrono. Des experts en océanographie arriveront tout droit des États-Unis ou de Suisse, tel Sven Gohla, directeur de la recherche et du développent du groupe de produits cosmétiques La Prairie… Plus d’une centaine d’intervenants sont accueillis. On y

parlera intensément et à haut niveau de microalgues, de biomédicaments, de cosmétiques bleus, d’énergie éolienne marine, d’alimentation, d’aquaculture, et aussi de commerce international et d’affaires ! Jouer ses atouts à l’international. Pourquoi la métropole Nantes-Saint-Nazaire a-t-elle été choisie ? Parce que c’est une mine d’or cachée sur la façade atlantique, constituée de start-up innovantes, créatrices d’emplois, de pôles de compétitivité (EMC2, Atlantic Biotherapies…), d’un tissu important de PME-PMI, d’industries leaders de la construction navale, de laboratoires de pointe qu’il est temps de rendre visible, tel un ensemble d’atouts à jouer sur l’échiquier européen et international. Co-organisé par Atlanpole et BioTopics (une société bordelaise dirigée par Pierre Erwes, à la croisée de la recherche scientifique et du monde des entreprises), soutenu par l’État, le Conseil régional des Pays de la Loire, le Conseil général de Loire-Atlantique, Nantes Métropole, la Carène, et les CCI de Nantes-Saint-Nazaire, BioMarine 2011 sera plus qu’un événement phare, «accélérateur d’innovation et de développement économique», qui éclairera le littoral. BioMarine 2011 hissera vers le haut Atlanpole Blue Cluster, la jeune filière bioressources marines de la métropole NantesSaint-Nazaire. • Cécile Faver

BioMarine 2011 jette l’ancre à Nantes et à Saint-Nazaire Pourquoi appelle-t-on la Terre la planète bleue ? Parce que les mers et les océans recouvrent 70 % de sa

LA MER surface. Et qu’y a-t-il dans ses profondeurs ? Des trésors cachés qui attisent autant notre curiosité que celle des EST-ELLE scientifiques et des chefs d’entreprise. BioMarine 2011, au jour J, organise une conférence grand public à Nantes, L’AVENIR DE le 7 septembre, autour de la question « La mer est-elle l’avenir de l’homme ? » Seront présents : la journaliste et L’HOMME ? LA CITÉ DES CONGRÈS DE NANTES MercreDi 7 septeMBre 16H avec La participation De : Roland

JOURDAIN Navigateur Philippe

GOULLETQUER Ifremer

Jean-François

MINSTER Total

érence conFD pUBLic gran ée

entr ite gratU

navigatrice Catherine Chabaud, le navigateur Roland Jourdain, Tarik Cherchak, directeur « science et environnement » de l’équipe Cousteau en Europe et de la Cousteau Society aux États-Unis, Jean-François Minster, directeur scientifique de Total et Philippe Goulletquer, chargé des questions liées à la biodiversité marine et côtière au sein de la Direction scientifique de l’Ifremer.

Tarik

CHEKCHAK Équipe Cousteau Catherine

CHABAUD Navigatrice Patrice

GUILLOTREAU Université de Nantes aniMé par : David

SOLON

7 septembre, de 16 h à 18 h. Conférence « La mer est-elle l’avenir de l’homme ? », animée par David Solon, cofondateur et directeur du magazine Terra eco, à la Cité Nantes Events Center.

16 - Nantes Métropole - septembre/octobre 2011


Grand angle sur BioMarine

glazeO, par vents, marées et courants

Carole Saout-Grit

Comment l’océan sera-t-il demain ? Quel sera l’impact des vents sur la circulation océanique ? Celui de l’activité humaine sur la nature ? Comment, du fait de ces changements, migrera telle ou telle espèce de poisson ? Pour affiner ces éléments de réponse, glazeO regarde les océans de loin, et travaille en lien avec des instituts de recherche, tels l’Ifremer et le CNRS. Le but : exploiter les milliers de données hydrolo-

giques mesurées par plus de 3 000 flotteurs profilants qui maillent les océans depuis une dizaine d’années (dans le cadre du programme de recherche international d’océanographie opérationnelle ARGO, et sa contribution française Coriolis). « Les océans sont tout sauf des machines simples. Par les échanges qu’ils opèrent avec l’atmosphère, ils jouent un rôle

et l’environnement terrestre. » glazeO analyse ensuite scientifiquement ces données recueillies en mer, modélise et développe des programmes informatiques de simulation, puis combine l’ensemble pour mieux observer, comprendre et prévoir les mouvements océaniques, leurs propriétés, leurs changements et ses conséquences. En trois ans, cette jeune entreprise est devenue une société qui fait référence et qui apporte les océans ne sont pas des sa pierre à la recherche scientimachines simples. fique. Carole Saout-Grit continue de mener sa barque. L’année clef dans la régulation de nos cli- 2011 ? glazeO travaille en binôme mats, explique Carole Saout-Grit, avec MeteOcean Consulting, une ingénieure physicienne océano- autre société nantaise d’océanographe et créatrice de l’entre- graphie, pour mettre en commun prise glazeO. En breton c’est la leurs connaissances du territoire couleur de la mer, tantôt bleue, et leur savoir-faire. • CF tantôt verte. C’est un double clin d’œil ! L’idée, c’est de créer des www.glazeo.net liens entre le “ bleu ” des océans www.meteocean-consulting.com

Collectionneur de filaments rares

Yves-François Pouchus

Yves-François Pouchus suit un tout nouveau filon, celui des champignons microscopiques marins ou micromycètes, tels ceux qu’on trouve dans la baie de Bourgneuf, au Croisic ou dans l’estuaire de la Loire, là où on cultive des huîtres et des coques.

Yves-François Pouchus est parti à la recherche de ces extraordinaires microfilaments, avec une longueur d’onde d’avance dans les années 90. Sans plonger en mer ! « C’est une bio-ressource disponible qu’on cultive en laboratoire, sans détruire aucun écosystème. Ce sont les méthodes douces de la recherche ! » souligne-t-il. Aujourd’hui, tout en enseignant la mycologie et la botanique à la Faculté de pharmacie de Nantes, Yves-François Pouchus dirige le laboratoire nantais ISOMer, qui fait partie de Mer Molécule Santé (MMS), le groupe de sept équipes transdisciplinaires (à Angers, Laval et Nantes) qu’il a créé en 2008. Manager, trouver des financements aux programmes

de recherche, gérer les dossiers administratifs et continuer à étudier les micromycètes entre lame et lamelle sous microscope, telles sont ses responsabilités. Sans oublier d’innover ! MMS a, en particulier commencé à consti-

Yannick Guin, vice-

président de Nantes Métropole, chargé de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Que représente le colloque BioMarine 2011pour la Métropole Nantes-Saint Nazaire?

C’est un événement qui valorise les bio-ressources marines et qui a une double dimension. Il va permettre de mettre en relation les entreprises et les chercheurs de la métropole Nantes-Saint Nazaire, mais aussi les entreprises entre elles, d’ici ou d’ailleurs. Elles vont avoir la possibilité de conclure des accords pour développer des technologies pointues et innovantes. L’enjeu de BioMarine est considérable. C’est un événement-rencontre qui ne dure que trois jours en septembre, mais qui va contribuer à la construction de notre campus maritime de manière permanente dès l’automne. Nous allons fédérer toutes les forces, celles de l’École nationale de la Marine marchande de Nantes, de l’École Centrale, de l’Université avec son pôle Mer et Littoral et de tous les chercheurs académiques liés au Port Autonome Nantes-Saint-Nazaire et à la Chambre de commerce et d’industrie. C’est une première.

à suivre cette voie. Nous sommes en train de développer un produit utiliser les méthodes anticancéreux avec la société nandouces de la recherche… taise Atlantic Bone Screen, et nous allons déposer un brevet. Créer tuer une mycothèque, similaire une synergie entre laboratoires et à une collection de souches de entreprises, réunir les acteurs et micromycètes marins. Pour mieux les rendre visibles tant au niveau identifier et extraire les molécules local, régional que national, c’est à visée thérapeutique que ces une volonté que MMS et Atlanpole organismes marins produisent en Blue Cluster partagent. » grande quantité. « C’est encore un • Cécile Faver “jeune ” domaine de recherche. Nous sommes les seuls en France www.pharmacie.univ-nantes.fr

Nantes Métropole - septembre/octobre 2011 - 17


Communauté urbaine

L’Agenda 21, feuille de route du développement durable génération d’Agenda 21. C’est le cas de Bouaye, qui l’a adopté à l’unanimité en avril dernier. Freddy Hervochon, adjoint au développement durable, à l’environnement et aux transports à la mairie de Bouaye raconte : « Pour les petites communes, l’élaboration d’un Agenda 21 est un véritable défi. Nous avons essayé d’éviter l’écueil de la surcommunication. L’Agenda 21 n’est pas non plus un catalogue de mesures environnementales. Nous avons recruté une chargée de mission spécialiste de la gestion de projet et beaucoup échangé avec Nantes Métropole : Projet participatif 40 % des actions de notre Agenda Les 24 communes de l’aggloméra- 21 dépendent de la communauté tion se sont pleinement inscrites urbaine. Concernant la dimension dans cette dynamique. La plu- participative de ce type de projet, part travaillent sur leur deuxième il faut savoir forcer la nature. Nous avons choisi de tirer au sort 60 habitants sur les listes électorales. Étaient également associés 7 habitants volontaires. » Pour Jean-Marc Ayrault, Président de Nantes Métropole, « l’Agenda 21 entraîne tous les acteurs, publics et privés. Un vrai changement de culture est en train de s’opérer. L’Agenda 21 porte une démarche de débat, de dialogue, de confrontation pour avancer. Nous sommes passés d’un Agenda 21 expérimental, avec 21 actions témoins, à la mobilisation de toutes les politiques publiques en faveur du développement durable. L’Agenda 21 fixe de nouveaux défis que la métropole se doit de prendre en compte, en particulier : l’enjeu du cumul des inégalités sociales et écologiques, l’économie verte, la conciliation des temps dans la vie quotidienne (emploi, famille, services) ». • Emmanuel Bouvet L’Agenda 21 concerne tous les habitants qu’ils soient d’ici ou d’ailleurs, petits et grands.

après, les acteurs de cette feuille de route se sont retrouvés pour faire le bilan des actions mises en œuvre et échanger sur la nouvelle dynamique territoriale de développement durable. Les questions du climat et de l’énergie figuraient en tête des priorités de ce premier En février 2006, au terme de 18 Agenda 21 communautaire. Un défi mois de travail collectif entre les services de Nantes Métropole, élus, associations et partenaires locaux «notre territoire a – soit plus de 600 personnes –, le acquis une légitimité Conseil communautaire adoptait internationale.» Ronan Dantec l’Agenda 21 de l’agglomération nantaise. Celui-ci comprenait mondial qui ne peut être relevé que 21 actions prioritaires, déclinées localement à travers des actions en 3 axes : lutte contre le change- menées directement auprès des ment climatique et protection de habitants dans les domaines des l’environnement, solidarités et transports, des déchets, de l’habiévolution des modes de vie, diver- tat, de la consommation… Atelier sification économique. Cinq ans Climat (voir page 22), subventions

Valéry Joncheray

L’Agenda 21 communautaire a installé une culture du développement durable sur le territoire de Nantes Métropole. Bilan de 5 ans d’actions.

18 - Nantes Métropole - septembre/octobre 2011

pour l’acquisition d’un vélo électrique ou d’un composteur, aide pour le remplacement des chaudières à fioul, guide des éco-quartiers en sont quelques traductions concrètes. « Sur ces questions, notre territoire a acquis une légitimité au niveau international. Plus globalement, le titre de Capitale verte européenne 2013 met en lumière la cohérence de l’action de Nantes Métropole en faveur de la meilleure qualité de vie possible pour tous les habitants », souligne Ronan Dantec, vice-président de Nantes Métropole en charge de l’Agenda 21.


Communauté urbaine

Réforme fiscale de l’État : des changements pour les ménages À compter de 2011, les ménages de la métropole nantaise vont voir apparaître sur leurs avis d’imposition une colonne « Nantes Métropole ». Cette colonne figure sur leurs avis d’imposition de taxe d’habitation et de taxe foncière. En 2010, l’État a lancé une réforme fiscale qui supprime la taxe professionnelle comme source de recette pour les collectivités locales, comme Nantes Métropole. L’État l’a remplacée, en partie, par des taxes sur les ménages, taxe d’habitation et taxe foncière. Pour rappel, la taxe d’habitation est payée par l’occupant d’un logement, et les taxes foncières bâties et non bâties sont elles payées par le propriétaire du bien. C’est pourquoi, à compter de cette année, les ménages de la métropole nantaise vont voir apparaître sur leurs avis d’imposition une colonne « Nantes Métropole ». Par ailleurs, sur leur avis d’imposition, ils retrouveront comme les années précédentes la part due à la commune et, pour la taxe foncière, celle revenant au département. Pour la part revenant à Nantes Métropole, les taux s’établissement à 8,56 % pour la taxe d’habitation, à 0,659 % pour la taxe foncière bâtie, à 4,88 % pour la taxe foncière non bâtie. En fait, pour simplifier, trois changements importants sont à noter si vous habitez sur la

métropole ou si vous y êtes propriétaire. D’abord, la taxe d’habitation passe du département à la métropole. Sur l’avis d’imposition de taxe d’habitation, la colonne auparavant liée au Conseil général disparaît pour être intégrée à la cotisation intercommunale, c’est-àdire dans la nouvelle colonne au bénéfice de Nantes Métropole. Ensuite, pour la taxe d’habitation, Nantes Métropole a décidé des abattements à vocation sociale et ce dans un souci d’équité. Les abattements, de 10 et 20 % selon les cas de figure, sont favorables à toutes les per-

d’habitation. Mais dans un souci d’équilibre entre les entreprises et les ménages, ils ont également fait le choix d’actionner un autre levier fiscal en augmentant le taux du versement transport des entreprises. La capacité d’investissement annuelle de Nantes Métropole sera ainsi maintenue autour de 200 millions d’euros par an. Ces investissements concernent, par exemple, le Chronobus, le nouveau stade d’athlétisme, le Plan Vélo, le tram-train NantesChâteaubriant, le prolongement de la ligne 1 de tramway, l’acquisition de nouvelles rames de tramway, la rénovation des espaces publics du centre de l’investissement annuel l’agglomération, la construcde nantes métropole : tion d’immeubles d’entre200 millions d’euros prises innovantes, de logements sociaux et la nouvelle École sonnes occupant, à titre princi- supérieure des Beaux-arts, etc. pal, une résidence sur l’agglo- Important : si la surface de votre mération, aux familles dès le logement a été modifiée en cours premier enfant, ainsi qu’aux d’année, votre contribution fispersonnes ayant une personne cale peut également varier. • DP handicapée à charge. Enfin, pour maintenir son Pour tout renseignement, niveau d’investissement dans vous pouvez vous tourner les grands projets qui strucvers le service concerné turent son avenir et afin de ne de votre commune ou de pas augmenter sa dette, Nantes Nantes Métropole, ainsi Métropole doit à la fois pourque vers les services fiscaux suivre ses efforts de gestion et du centre des finances publiques dont vous trouver de nouvelles ressources dépendez. financières afin de compenser la Pour Nantes Métropole, perte de la dynamique de la taxe renseignement par e-mail professionnelle. Ces recettes ou par téléphone : fiscales s’avèrent nécessaires pour conserver l’ambition du E-mail :   projet de territoire. Pour cela, fiscalite@nantesmetropole.fr les élus de la métropole ont donc Téléphone  (prix  d’un  appel  décidé d’agir sur la taxe foncière local) : 02 40 99 33 44 (bâtie et non bâtie) et la taxe

Nantes Métropole - septembre/octobre 2011 - 19


Expressions politiques

Mer et océan : quels enjeux pour la métr Une métropole actrice du futur des océans Groupe socialiste, radical, républicain et démocrate.Sans la Loire et son estuaire, sans

l’océan à 60 kilomètres, Nantes n’existerait pas. Nos ancêtres se sont installés ici, en ce lieu où le fleuve et la marée se rencontrent, où d’île en île on peut le franchir une dernière fois avant l’océan, car cet espace se prêtait parfaitement au rôle que Nantes s’est construit à travers l’histoire. Son ouverture directe sur la mer a conditionné le développement industriel et urbain de notre ville. En accueillant le long de ses rives chantiers navals, maraîchages, usines d’engrais, activités de tôlerie fine et de conserverie, biscuiteries et raffineries de sucre, Nantes est devenue une métropole maritime importante. Elle a bâti son identité grâce à sa situation de port de fond d’estuaire. Et son histoire s’inscrit dans un temps long. Elle est faite d’ombres et de lumières que nous avons appris assumer en devenant, au fil du siècle passé, un espace de liberté et d’humanité, une ville fidèle à ses valeurs de partage et de cohésion sociale. Porte d’entrée et point de sortie vers cet horizon toujours en mouvement qu’est la mer, elle fut et sera toujours un lieu favorisant l’expression des talents économiques et culturels qu’elle attire. Mais la Loire et son estuaire constituent aussi depuis plus de 160 ans un trait d’union entre Nantes et Saint-Nazaire. Grâce au fleuve, qui leur a donné une identité propre, la force de ces deux agglomérations réside désormais dans l’édification commune d’une éco-métropole équilibrée conciliant qualité de vie et respect de l’environnement, développement urbain, économique, comme portuaire. Ce processus de construction d’une nouvelle histoire partagée, qui donne d’ailleurs la part belle à la reconquête du fleuve et de sa part maritime, est un moteur essentiel pour préparer l’avenir. Aujourd’hui, nous réunissons nombre de compétences et de savoir-faire dans l’ingé-

20 - Nantes Métropole - septembre/octobre 2011

nierie et la construction navale et d’unités offshore (éoliennes, par exemple, avec l’école Centrale et le Grand Port maritime), mais aussi dans le transport et la sécurité maritimes (avec l’école de la marine marchande), comme dans la connaissance et l’utilisation des ressources biomarines. Désormais, il nous faut mettre en avant tous ces secteurs, afin de jouer un rôle pivot dans les grands projets de recherche, d’enseignement supérieur mais aussi industriels consacrés aux espaces océaniques. C’est déjà le cas avec le Blue Cluster, pôle de compétitivité métropolitain dédié à la préservation et à la valorisation des éco ressources marines dans le domaine de la santé, de l’agroalimentaire, de l’énergie (telle la houle), de la cosmétique. L’accueil du forum Bio-Marine, qui permet à des chercheurs, des entreprises des acteurs territoriaux de se rencontrer et d’imaginer le futur, est aussi un marqueur important. Quant à l’existence du pôle Mer et Littoral, qui réunit en son sein l’ensemble des laboratoires et chercheurs de l’Université travaillant autour de la mer – aussi du bien du point de vue des sciences exactes que des disciplines humaines et sociales –, il est une pierre importante de notre projet de campus maritime, structure permettant de donner une réelle visibilité à la richesse et la qualité de la recherche métropolitaine liée à la mer. groupe.srd@nantesmetropole.fr

L’océan : une richesse pour Nantes Groupe Verts, régionalistes et solidaires.

Des marées noires aux algues vertes, de la surpêche au changement climatique, l’océan est un écosystème menacé. Nous savons que l’océan joue un rôle majeur dans la lutte contre l’effet de serre et présente de nombreuses ressources renouvelables. Pour les écologistes, la protection de cette richesse, tout à la fois écologique et économique, passe d’abord par la recherche sur la mer; une priorité. Notre

métropole accueille les laboratoires d’Ifremer, une opportunité pour continuer le développement de recherches nouvelles. En coopération avec Saint-Nazaire, mais aussi avec d’autres villes bretonnes, il peut se développer à Nantes des structures de recherchedéveloppement sur l’éolien offshore, les hydroliennes, l’utilisation des algues ou la culture des micro-algues, pouvant produire des carburants de substitution au pétrole. De par sa position géographique et son savoirfaire industriel, la métropole nantaise a des atouts pour développer la transformation écologique de l’économie et créer des activités pourvoyeuses d’emplois nouveaux, durables et non délocalisables. C’est pour cela que les élue-s écologistes défendent dans notre région l’installation de deux parcs d’éoliennes offshore permettant de produire de l’électricité renouvelable. L’autre axe important est le développement des autoroutes de la mer, comme celle qui existe déjà entre Saint-Nazaire et Gijón en Espagne. Cela permet de pérenniser l’emploi dans l’industrie navale, de désengorger les routes et d’accroître le transport du fret marchand sur le rail et la mer.

Energie, économie, tourisme; l’océan est un élément incontournable pour le futur du territoire nantais.


70%

Les océans recouvrent environ 70 % de la surface du globe terrestre.

opole nantaise ? miques sont en jeu. Un marché très juteux entend tirer profit de la ressource marine. Aussi nous ne pouvons que nous interroger sur les dangers d’une recherche instrumentalisée par les besoins du secteur privé. L’océan doit être à la fois une ressource pour l’écosystème et pour le développement humain.

Innovation et développement durable Groupe équilibre et démocratie. La proximité

Enfin, nous n’oublions pas que la proximité de Nantes avec la mer joue un rôle majeur dans son attractivité notamment touristique. Voilà autant de raisons pour Nantes de se tourner davantage vers la mer !

Une ressource pour l’écosystème et le développement humain Groupe des élu(e)s communistes. Métropole d’estuaire, Nantes avec Saint-Nazaire, a tout à voir avec la mer et l’océan. Les activités économiques – et les emplois qui en découlent – de la construction navale à l’industrie d’Airbus (dont les tronçons de l’A 350 transitent par le fleuve) mais aussi les biotechnologies en témoignent. L’inauguration de l’autoroute de la mer, le projet de parc éolien off-shore, l’atout que représente l’océan pour le Plan Climat de ce vaste territoire renforcent l’ouverture sur l’océan de la métropole nantaise. La recherche et l’innovation doivent être au rendez-vous. Mais, pour les élus communistes, il est tout aussi évident que d’énormes intérêts écono-

de l’océan est bien sûr un facteur de développement économique. Celui-ci a notamment été encouragé par le Grenelle de la Mer, qui a favorisé la réalisation de la première autoroute de la mer franco-espagnole Nantes-Gijón. Le grand port Nantes / Saint-Nazaire fait aussi partie de la dynamique économique permise par l’océan en facilitant les flux des échanges commerciaux. Mais les possibilités offertes par le monde marin sont multiples comme le démontre l’émergence de filières aussi diverses que les produits cosmétiques, la santé ou encore les énergies renouvelables. Ainsi, les investissements en faveur de la filière des énergies marines axées sur le développement des technologies des flux d’énergies fournies par la mer et l’océan comme la houle, l’énergie des vagues, des courants, des marées et l’énergie thermique doivent être encouragés par Nantes Métropole, sans oublier l’éolien offshore largement soutenu par le gouvernement. Le potentiel des bioressources marines représente aussi une remarquable opportunité de fédérer le monde des affaires, du commerce, le secteur biomédical, l’industrie ou les laboratoires. La façade atlantique et l’océan représentent un véritable pôle d’attraction qui doit être cultivé tant il est un vecteur de développement économique et d’émulation pour le monde de la recherche. En effet des secteurs d’avenir comme les biotechnologies sont tout particulièrement intéressés par les

secrets et vertus que renferment les profondeurs marines. Les laboratoires de recherches, l’Université, les entreprises innovantes doivent donc être encouragés, accompagnés et leur mise en réseau favorisée sur l’ensemble du territoire de Nantes Métropole mais aussi au-delà avec la métropole Nantes/ Saint-Nazaire. À terme, Nantes Métropole et la façade atlantique pourraient devenir un pôle innovant de référence pour les biotechnologies en France et à l’international. equilibre.democratie@nantesmetropole.fr

Recherche, emploi, rayonnement international Centre Démocratie et Progrès. De tous temps, la métropole Nantes – Saint-Nazaire s’est construite grâce à l’eau et la mer qui constituent un formidable atout insuffisamment exploité actuellement. La métropole disposant de centres de recherche, laboratoires, entreprises, de renommée internationale, et de jeunes pousses innovantes doit devenir un leader mondial dans l’utilisation des ressources marines. Développer les activités existantes (pêche et coproduits, aquaculture, biotechnologies, construction navale) et la recherche, sur les énergies marines renouvelables (éoliennes, courants, houle), les micro-algues (aliments, médicaments, cosmétiques), les biocarburants et biogaz, et structurer les filières, afin que les nouvelles économies préservent les ressources et l’équilibre écologique, sont des actions majeures à soutenir. Sans négliger les activités traditionnelles. Nantes doit accueillir la navigation de plaisance et les manifestations nautiques et ne plus refuser le départ de grandes courses. Un port de plaisance innovant permettra réparations, hivernages, locations, convoyages de bateaux et hôtellerie maritime. groupecdp@free.fr

Nantes Métropole - septembre/octobre 2011 - 21


La Métropole avec vous

Atelier Climat : l’avis citoyen Le 25 juin dernier, les participants de l’Atelier Climat de Nantes Métropole ont rendu leur avis citoyen aux élus. Un an de travail autour des bonnes pratiques qui permettent de lutter contre l’effet de serre.

En juin 2010, Nantes Métropole lançait l’Atelier Climat, une démarche de démocratie participative inédite. Réunissant 150 foyers de l’agglomération, l’Atelier Climat avait pour but de trouver des solutions concrètes pour réduire de 50 % les émissions de gaz à effet de serre du territoire d’ici à 2025. Comment agir ? Quels sont les accélérateurs et les freins à la réduction des émissions de CO2 ? Comment rendre les 600 000 habitants de l’agglomération plus respectueux de l’environnement ? Telles sont

les questions qu’ont étudiées les ménages de l’Atelier Climat en explorant 4 thèmes : déplacements, habitat, déchets et consommation. Pour clore un an de réflexion, ils ont remis leur avis citoyen aux élus le 25 juin dernier. « Grâce à l’Atelier Climat, nous avons pris conscience de notre rôle de citoyens dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre. À notre échelle et avec nos moyens, nous sommes tous concernés. L’Atelier Climat nous a amenés à changer certains de nos gestes et nous voulons aller plus loin », ont raconté en substance les participants. Les bilans carbone réalisés au début et à la fin de l’atelier montrent que les ménages ont en effet changé de pratiques. En mai 2011, 28 d’entre eux vont au travail à pied, contre 22 en juin 2010, et 50 % boivent

Valéry Joncheray

«nos politiques publiques doivent pouvoir mieux vous accompagner dans ce changement.» Jean-Marc Ayrault l’eau du robinet, contre 37% en juin 2010. « L’Atelier Climat nous a rapprochés de nos objectifs. En changeant leurs habitudes, les participants ont économisé 123 tonnes de CO2. Ainsi, les petits gestes ont de forts impacts », explique Ronan Dantec, viceprésident de Nantes Métropole en charge du Plan Climat. Éco-responsabilité. Optimistes, les ménages de l’Atelier Climat n’en sont pas moins pragmatiques. Pour eux, l’argent est à la fois un moteur et un frein très puissant. « Faire des économies d’énergie, d’accord, mais faire des économies financières, c’est mieux ! Changer coûte souvent

22 - Nantes Métropole - septembre/octobre 2011

cher », ont reconnu les membres de l’Atelier Climat. Pour eux, le poids des habitudes de la société de consommation sont aussi de sérieux obstacles à la construction d’une société plus respectueuse de l’environnement. « Nous avons l’impression que le monde qui nous entoure va à l’encontre de l’éco-responsabilité. Pour réaliser de vrais changements, il faudrait par exemple réglementer l’obsolescence programmée des appareils, et imposer des matériaux recyclables aux industriels. Enfin, les services publics doivent être exemplaires pour motiver les habitants. Nantes Métropole doit davantage informer les citoyens et les consulter sur leurs besoins et leurs difficultés au quotidien », ont noté les participants. Présent le 25 juin dernier, Jean Marc Ayrault, Président de Nantes Métropole, a donné des éléments de réponse : « Nous allons organiser un grand-rendez-vous climat en octobre prochain au cours duquel nous répondrons à votre avis citoyen. Cet avis est précieux car il propose des recommandations applicables dans la vie quotidienne. Nous n’atteindrons pas nos objectifs de réduction de CO2 par la seule action publique, le concours des citoyens est indispensable. Vous nous dites que vous ne changerez pas en étant culpabilisés mais en étant incités. Nos politiques publiques doivent pouvoir mieux vous accompagner dans ce changement. Comme nous, vous ne voulez pas de société à deux vitesses : les éco-citoyens et les autres. Nous sommes devant un vrai choix de société, dont nous serons tous les premiers acteurs et les premiers bénéficiaires. » . • Carole Paquelet


La création numérique pour tous Comment permettre à tous de s’approprier la révolution numérique, mettre les outils multimédias en partage, favoriser la création ? Les initiatives foisonnent au sein des media labs, ces laboratoires des cultures numériques, réunis à Nantes par l’association Ping pour les Rencontres internationales LabtoLab. L’association nantaise Ping est aux amateurs de multimédia ce qu’est Trempolino aux musiciens : un lieu de ressources et une pépinière de projets innovants. Créée il y a 7 ans à la croisée des communautés du logiciel libre, de la culture pop et des réseaux étudiants, l’association propose des formations, anime des ateliers expérimentaux et accompagne les structures souhaitant développer des activités multimédias. Ping s’adresse à un large public : artistes, étudiants, collectivités, particuliers bricoleurs ou passionnés par le numérique. Installée au pôle associatif du Breil, l’association emploie 5 salariés et 5 jeunes volontaires européens. Ping s’est particulièrement investi dans le débat d’idées « Ma ville demain, Nantes 2030 », militant pour la culture libre, la mise en réseau des talents et des compétences, la circulation des savoirs. Au business organisant la fracture numérique, ce laboratoire des

L’association Ping est un laboratoire des cultures numériques.

cultures numériques oppose l’expérimentation collective dans un esprit Do it toge­ ther, soit « faisonsle ensemble » en français. L’éducation populaire du XXIe siècle s’invente dans ce type de lieu, inspiré par le mythique MIT Media Lab, le premier et prestigieux laboratoire de recherche multimédia où ont été inventés l’encre électronique des e-books, la souris invisible ou le stylo pour dessiner en 3D. Les media labs émergent partout dans le monde. « Chacun a sa spécificité. On s’est dit qu’il

serait intéressant de voir comment fonctionnent les uns et les autres et d’échanger sur nos projets. C’est ainsi que Ping a initié, il y a 3 ans, une mise en réseau des media labs européens, à travers les rencontres LabtoLab », raconte Catherine Lenoble, de l’association Ping. Les dernières rencontres LabtoLab avaient lieu à Nantes en juin dernier. La recette du Lab.

Une centaine de participants d’une quinzaine de nationalités étaient au rendezvous. « Nous avons fait le bilan de deux

années d’échanges et identifié des pistes pour renforcer le réseau LabtoLab et favoriser l’essaimage. La recette pour lancer un media lab est prête. Que ceux qui veulent se lancer s’en emparent ! Parmi nos projets collectifs : des résidences en réseau, un travail de codocumentation sur nos outils, l’établissement de liens entre les media labs et les universités », résume Catherine Lenoble. Ces échanges sérieux entre professionnels avaient lieu en matinée. Les après-midi s’ouvraient plutôt au

grand public, chaque jour dans différents lieux. Sur le toit de l’École d’architecture, en terrasse du Lieu unique, au Musée des Beaux-arts puis à la BaraKaSon, la salle de concerts rezéenne, étaient proposés des ateliers pratiques, des démonstrations

et des performances artistiques. Un festival d’objets électroniques ou informatiques, détournés, bricolés, recyclés, qui annoncent de nouveaux usages et font rêver à un avenir technologique ludique et partageur. • Emmanuel Bouvet

En savoir sur www.nantesmetropole.fr Planer à 1000 lieues dans le ciel de Nantes, dessiner dans la ville avec un GPS, promouvoir des bactéries intelligentes pour la santé publique à Java : découvrez des projets présentés aux rencontres LabtoLab. www.pingbase.net www.labtolab.org

Nantes Métropole - septembre/octobre 2011 - 23


Sortie(s)

«Petite Planète» : Nantes-Saint-Nazaire s’expose au Pellerin. L’exposition itinérante Petite Planète fait une halte à la Vinaigrerie jusqu’au 25 septembre 2011. Du mercredi au dimanche, de 14h à 19h. Adresse : 19 quai André Provost 44640 Le Pellerin. Accès transport en commun : ligne 99 TAN. Contact : Philippe GUÉRIN au 02 40 03 05 52

Couëron en Fête, le rendez-vous des bords de Loire Couëron. Les 17 et 18 septembre prochains, Couëron en Fête revient avec une programmation qui fera le bonheur des petits et des grands. Pendant deux jours, spectacles, concerts, déambulations et animations investiront les bords de Loire. Organisée tous les deux ans, dans un cadre privilégié sur les bords de la Loire, la manifestation Couëron en Fête favorise une rencontre conviviale entre un large public et une programmation métissée et dynamique. Pour sa 6e édition, Couëron en Fête a concocté une programmation joyeuse et colorée mêlant la scène régionale avec Les Voilà Voilà, Lulu la Nantaise, La Zikabilo, Mam’Zelle Lily, les compagnies Thé à la rue et Presque Siamoises ; des découvertes repérées au niveau national comme Le Larron, mais également des artistes qui se produisent lors de festival en France ou à l’international : Chez Léandre, Le Bal Ouf… Couëron en Fête soutient également le spectacle vivant en accueillant des créations 2011. Autre nouveauté : des portraits de lieux et d’habitants de la cité seront exposés sur les bords de Loire. Plus de 40 associations seront présentes pour mieux vous servir et vous désaltérer, le tout dans un espace convivial. Du 17 au 18 septembre sur les bords de Loire à Couëron. Entrée libre. Rens. : www.coueronenfete.fr ou 02 40 38 58 80.

l’art d’être grand-père Orvault. Hugo le patriarche, Hugo à l’apogée d’une vie intensément pleine. Loin de l’image habituelle du monstre sacré, nous découvrons un personnage fragile, drôle, attentionné et profondément humain. À bientôt 70 ans, après avoir consacré sa vie à la littérature et à la politique, Victor Hugo devient « Papapa », un grand-père idéal. Georges et Jeanne, ses deux petitsenfants, deviennent sous la plume du poète deux comparses de son imaginaire, deux compagnons de jeux, deux complices en rébellion, comme lui, contre la société beaucoup trop sage des adultes. C’est donc cette image moins connue d’un Victor Hugo tendre et pas sage, léger mais profond, qui anime cette pièce de théâtre mise en scène par Vincent Coin. Le 4 octobre au Théâtre de la Gobinière, avenue de la Ferrière à Orvault. Tarifs : de 7 à 19 €. Rens. : 02 51 78 37 47 ou www.orvault.fr

Bienvenue à La Fabrique Installée au cœur du Quartier de la Création de la métropole nantaise, La Fabrique ouvre ses portes le 30 septembre prochain. Lieu de création, de production, de formation et de diffusion, La Fabrique est un laboratoire artistique dédié aux musiques actuelles, au multimédia, aux arts visuels et au cinéma. Avec ses deux salles de concerts de 1 200 et de 400 places, ses 16 studios de répétition, son bar, et son centre d’informations ressources, La Fabrique est dédiée à toutes les formes d’émergences musicales. Pour découvrir ce nouveau haut lieu du dynamisme culturel nantais et fêter dignement son ouverture, un long week-end de fête et de surprises vous attend.

Nantes.

Du 30 septembre au 2 octobre à La Fabrique, boulevard Léon Bureau à Nantes. Rens. : www.lafabrique.nantes.fr

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Les Festifolies d’Automne

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Saint-Aignan-de-Grand-Lieu. Les 24 et 25 septembre prochains, Saint-Aignan-de-Grand-Lieu organise Les Festifolies d’Automne, le festival de l’insolite. Mêlant émotion et inattendu, ce festival offre une grande variété d’animations. Spectacles de rue, fanfares, spectacles équestres de haute voltige, animations pour enfants, exposition d’objets loufoques, taverne musicale, grand marché gastronomique… le programme du premier festival de l’insolite va en étonner plus d’un ! Le 24 septembre, Les

Festifolies d’Automne accueilleront les troubadours de Tri Yann pour un grand concert célébrant les 40 ans du groupe. Les 24 et 25 septembre à Saint-Aignan-de-Grand-Lieu. Entrée libre, sauf le concert de Tri Yann : 20 €.

La Robe et le Nuage Les découvertes scientifiques de la fin du XIXe siècle – rayons X et radioactivité – ont radicalement et définitivement bouleversé notre univers, notre quotidien et le regard que nous portons sur nous-mêmes. Si l’homme a amplement tiré parti de ces avancées, il a dû et doit encore se protéger contre les effets nocifs des rayonnements ionisants. Jusqu’au 15 octobre 2011, ces sujets complexes, parfois graves comme nous le rappelle l’actualité japonaise récente, encore souvent tabous et matière à controverses seront abordés au Hangar 21 (Hangar à bananes) sur l’Île de Nantes dans la cadre de l’exposition La Robe et le Nuage. L’exposition retrace au fil de l’évolution politique, sociale et culturelle les grands moments, à la fois fantastiques et dramatiques, de l’histoire des rayons X, de la radioactivité et de la radioprotection. Ce parcours original mêlant science et art contemporain invite à découvrir 10 œuvres étonnantes réalisées par la plasticienne Piet.sO et l’inclassable Peter Keene, ainsi que des films didactiques et des documents rares. Jusqu’au 15 octobre au Hangar 21, quai des Antilles à Nantes. Entrée libre.

Nantes.

Nantais venus d’ailleurs Un siècle d’immigration à Nantes Nantes. Jusqu’au 6 novembre, le Musée d’Histoire de Nantes présente une exposition consacrée à l’immigration, de la Première Guerre Mondiale à nos jours. Cette exposition s’appuie sur une démarche inédite de collecte engagée depuis 2008 auprès des Nantais d’origine étrangère et de leurs familles. Des centaines d’objets ont ainsi été sélectionnés, et le musée a réalisé une série de films pour conserver la mémoire de ces destins. L’exposition présentera neufs parcours de vie emblématiques des grandes vagues migratoires que Nantes a connues depuis un siècle. Elle retracera la réalité de ces hommes et ces femmes partis de leurs pays pour s’installer à Nantes. L’exposition mettra aussi en valeur les engagements de ces « Nantais venus d’ailleurs », des résistants aux troupes coloniales, ainsi que leurs contributions économiques et culturelles qui ont enrichi le territoire.

Jusqu’au 6 novembre au Château des ducs de Bretagne, place Marc Elder à Nantes. Rens. : www.chateau-nantes.fr

Les mercredis, samedis et dimanches de 11h à 18h. Plus d’infos sur www.nantesmetropole.fr

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Sortie(s) Des plumes sur l’écran

La Longue Nuit du Court

Créée par Philippe Coutant en 2000 au Grand T, « La Vendredi 16 septembre 2011 Longue nuit du court » prend ses au lieu unique de 19h30 à 2h30 quartiers au Lieu unique le 16 septembre prochain. Toujours au programme, un vaste panorama du court métrage proposé en partenariat avec les meilleures structures régionales œuvrant dans le cinéma : le Festival des 3 Continents, Premiers Plans, Les Films du funambule, Mire, L’Atelier des images, Les-filmsdu-camion, la Région des Pays de e 12 la Loire. Au gré des déambulations entre la Cour, le Grand Atelier, les bars et le Camion sur le parvis du Lieu unique : expérimentations, animations, raretés et inventions au format expresso pour tenir jusque tard dans la nuit… tél. 02 40 12 14 34 www.lelieuunique.com

Graphisme

La Longue nuit du court

• Photographie tirée du film Moniker de Samuel Boche

Nantes.

Le 16 septembre de 19h30 à 02h30 au Lieu unique, quai Ferdinand Favre à Nantes. Tarifs : de 5 et 8 €. Rens. : www.lelieuunique.com

Apportez vos clés à Habitat et Humanisme Trois millions, c’est le nombre de mal-logés aujourd’hui en France. Habitat et Humanisme agit au quotidien pour que le droit au logement pour tous devienne une réalité. Le 8 octobre prochain, des bénévoles de l’association se tiendront place du Change pour vous informer de leurs actions. Apportez-leur vos vieilles clés. La clé est le symbole de l’accès au logement. Elle ouvre ensuite la porte vers un emploi et vers la réinsertion sociale, signe d’une dignité retrouvée. Toutes les clés réunies seront confiées à un artiste pour réaliser une œuvre, elle, symbole de la solidarité de tous contre le mal-logement et l’espérance de chacun d’un monde où il n’y aura plus de « sans toit ». Le 8 octobre, place du Change à Nantes. Nantes.

Plus d’infos sur : www.habitat-humanisme.org

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Ciné Alter’Natif est le festival de films amérindiens. Il se tiendra au cinéma Le Concorde, du 30 septembre au 4 octobre à Nantes. En savoir plus : delaplumealecran@yahoo.com et www.delaplumealecran.org

Un samedi chez mon producteur fermier Métropole. Vos producteurs vous accueillent le samedi 8 octobre sur 12 sites de l’agglomération nantaise. Venez découvrir les produits du terroir et leurs producteurs ! Ils vous invitent à venir les rencontrer et apprécier sur place le fruit de leur travail. Un samedi en plein air ponctué de balades dans les vignes, de visites guidées, de dégustations de produits frais, de jeux pour les enfants et d’animations pour tous ! Nantes Métropole et la Chambre d’agriculture de Loire-Atlantique travaillent conjointement pour accompagner l’agriculture dans l’agglomération nantaise. Leurs objectifs : préserEDI UN SAM ON ver l’environnement et la biodiversité, soutenir CHEZ MCTEUR les exploitations agricoles PRODU R contribuant au dévelopFERMIE pement local, faciliter le rapprochement entre producteur et consommateur par la vente directe. Le 8 octobre de 10h à 18h. Entrée libre. Programme complet sur www.nantesmetropole.fr


Nantes-Sarrebruck-Tbilissi : portraits de jeunes européens Exposition photos. Photographies d’André Mailänder, du 13 au 28 septembre 2011. Au Centre des expositions Nantes Métropole, 2 cours du champ de mars 44 000 Nantes. Du lundi au vendredi : 12h30 à 18h30.

International Connecting Day Le 6 octobre prochain, la Chambre de commerce et d’industrie Nantes-Saint-Nazaire organise « International Connecting Day », le rendez-vous des entreprises souhaitant se développer à l’international. Au programme de cette 3e édition : des ateliers sur les pratiques et les clés du développement international ; des cafés-pays pour débattre sur les façons d’aborder un marché ou de s’y implanter ; des opérations filières pour échanger avec les représentants de votre filière impliqués à l’international. Le 6 octobre à la CCI, quai Ernest Renaud à Nantes. Participation gratuite. Inscription sur www.international-connecting-day.com

Les rencontres-débats « Ma ville demain » Ma ville demain propose jusqu’à la fin de l’année des conférences, débats, ateliers etc. Ces rendez-vous, ouverts à tous les publics, seront l’occasion d’échanger sur l’économie, le développement de nos villes, le lien social etc. L’objectif ? Définir ensemble les caps à suivre pour préparer l’agglomération nantaise de 2030. Dans ce cadre, Virginie Raisson vient le 20 septembre nous parler de son dernier ouvrage , où l’auteure, chercheur-analyste en relations internationales, dessine les contours du monde de demain sur les questions de climat, surpopulation, économie… Ce rendez-vous est organisé dans le cadre de Questions Publiques et Ma ville demain par la revue , le Conseil de développement, le CCO et l’Auran.

Métropole.

Entrée libre, au CCO - Tour Bretagne à Nantes. Tous les rendez-vous « Ma ville demain » sur www.mavilledemain.fr ou 02 40 84 55 66

Le Québec débarque à Nantes ! Nantes. L’Université de Nantes accueillera le 10 octobre prochain une délégation d’universités québécoises pour une journée spéciale « Étudier au Québec ». Objectifs : augmenter la mobilité étudiante entre la France et le Québec et favoriser les échanges entre les universités québécoises et les universités françaises. Organisée à l’initiative de la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec, cette journée permettra aux candidats, étudiants et lycéens, de rencontrer les représentants d’une douzaine d’universités québécoises venus directement de la Belle Province.

Le 10 octobre de 11h à 18h au Pôle Étudiant de l’Université de Nantes, Campus du Tertre à Nantes. Pour participer, les candidats doivent impérativement s’inscrire sur www.etudierauquebec.fr.

Adresses, numéros et sites utiles SAMU (urgence médicale) 15 Pompiers : 18 Police : 17 SOS médecins : 02 40 50 30 30 Allô Enfance Maltraitée : 119 Sida Info Service :

Nantes Métropole 02 40 99 48 48

www.nantesmetropole.fr www.me-metropole-nantaise.org

Infocirculation www.infocirculation.fr

Allô Propreté

Tan 0 810 444 444 Prix d’un appel local. www.tan.fr

Centre des Expositions 02 40 99 48 94 Office de Tourisme de Nantes Métropole (OTNM) 0892 464 044 www.nantes-tourisme.com

Nantes Métropole, 2 cours du Champ-de-Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directeur de la Publication : Jean-Marc Ayrault. Codirecteur de la publication : Mathieu Baradeau. Rédacteur en chef : David Pouilloux. Photographe : Patrick Garçon. Journalistes : Carole Paquelet, Emmanuel Bouvet. Ont collaboré à ce numéro : Laurence Corgnet, Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Isabelle Corbé, Gwenaëll Lyvinec, Fabien Le Dantec, Cécile Faver, Julie Danet. Diffusion : Adrexo - Virginie Barbault et Sophie Oliviero. Éditeur : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie : Idé. Impression : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.

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Patrick Garçon

Esprit métropolitain

Richard se met à table Richard Baussay aime la cuisine et le vin comme la musique. Pour le Voyage à Nantes, ce gourmet a joué le chef d’orchestre du nouveau guide culinaire Les Tables de Nantes. On dit souvent que la cuisine est un art, le huitième après le cinéma, et pas si loin d’un autre, la musique. Pour Richard Baussay, 36 ans, responsable de la promotion culinaire au Voyage à Nantes (1), il n’y a pas de doute là-dessus. Sa vie rassemble la culture et la cuisine sur une partition commune. Après dix ans au Lieu unique, en tant que chargé de la production musicale, il pilote désormais le nouveau guide culinaire Les Tables de Nantes, qui sort en septembre. « Pour la musique ou pour la cuisine, je fais la même chose, explique-t-il. Je défends la création, valorise les talents et essaie de faire évoluer les avis. Au Lieu unique, j’ai défendu la musique électronique, pas forcément du goût de tout le monde. Idem avec la cuisine aujourd’hui. J’apprécie les plats traditionnels comme le pot-au-feu, mais j’aime les chefs qui innovent, qui ne vont pas dans le même sens que tout le monde. » Pour le vin, ce Nantais né dans le quartier Malakoff a lui aussi changé d’avis. « Il y a quelques années, je ne connaissais pas bien le muscadet. Je pensais que c’était un petit vin

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de comptoir. J’ai découvert des vignerons, des beaux domaines et surtout de grands vins. J’adore le muscadet quand il est sec, vif, tranchant. C’est pour moi un vin de plaisir et aussi un vin de gastronomie. » Quand on l’interroge pour saisir l’origine de son goût pour la cuisine, il plonge aussitôt en enfance. « Je dois mon initiation aux bons goûts à ma grand-mère angevine, racontet-il. Elle cuisinait au beurre. Je me souviens surtout de son pâté de lapin, une terrine de compétition. Pour le vin, nous étions au pays du Layon, des chaumes et quarts de chaume, des savenières, des cabernets d’Anjou. » Il dit : « Sur les bords de Loire, les plaisirs vinicoles sont entrés tôt dans ma vie. » Et quand il ne goûte pas la délicieuse cuisine de sa grandmère Germaine, le jeune Richard fait luimême la popote, en particulier le dimanche. « Ce n’était pas une corvée, je me faisais ce que j’aimais. » Ses chouchous ? Il le dit en forme de portrait chinois. Si vous étiez un légume ? « Une betterave, pour son goût terreux, et sa couleur qui donne du peps à un plat. » Un

poisson ? « Le lieu jaune, une belle tenue de chair, d’un blanc nacré, avec une foule d’associations possibles. » Une viande ? « Une côte de bœuf, parce qu’il y a toutes les cuissons, du bien grillé au cru. » Un fruit ? « La myrtille. Une couleur magnifique et un goût fantastique. » Une épice ? « Le poivre, sans hésiter. Il donne du relief à un plat, prolonge les saveurs. » L’étudiant à l’IUP (Institut universitaire professionnalisé) de Dijon, dans la filière des métiers de la culture, intégrera l’équipe de Jean Blaise et le CRDC (Centre de recherche pour le développement culturel) en tant qu’assistant de production musicale de Kitty Hartl, en 1997. Mais, en 2005, viendra l’expérience de la Cuvée unique, une cuvée de muscadet élaborée au Lieu unique, puis Estuaire en 2007. « Je me suis occupé du Resto éphémère, de la cantine du LC Club, des croisières gustatives… » Après les Ateliers du goût au Lieu unique en 2008, arrive le gros morceau, en 2010. « Les Goûts uniques. Lourde responsabilité sur les épaules avec ce festival unique en France. Des grands chefs pour le grand public. » Une réussite et deux souvenirs parmi tant d’autres : « Michel Troisgros, le samedi soir, épluchant et cuisinant une pomme de terre devant 800 personnes. Et le déjeuner au vert, sur l’île de Noirmoutier, avec Alexandre Couillon, le chef de la Marine. » Des atmosphères magiques, du partage, de la découverte, des échanges, de la convivialité, du plaisir. Des maîtres mots qui gouvernent sa vie et son travail aujourd’hui. « Le guide Les Tables de Nantes propose 88 bons restaurants, à tous les prix, dans tous les styles, du quotidien à l’extraordinaire, que ce soit pour les Nantais ou pour la clientèle internationale. Ces tables mettent aussi à l’honneur les vins de Nantes. » La crêperie ou le resto ouvrier voisinent avec le restaurant étoilé. Et contrairement au prix Charles Monselet, auquel il succède, ce guide fait une large place à l’ailleurs. « Les cuisines asiatique ou italienne côtoient la cuisine française traditionnelle. Toutes les approches de la cuisine sont bienvenues. » Existe-t-il une cuisine nantaise ? Pour Richard Baussay, la réponse est oui. « C’est une cuisine qui suit les produits locaux, ceux des maraîchers, de la mer et des éleveurs. Elle a aussi une influence exotique venant du passé portuaire de Nantes, avec les épices ou les agrumes. C’est une cuisine qui n’est pas fixée sur une identité, elle est ouverte sur le monde. Son répertoire s’élargit au fil des jours. » • David Pouilloux 1. Le Voyage à Nantes regroupe l’Office de tourisme, les Machines de l’Île, le Château des Ducs de Bretagne. Le guide Les Tables de Nantes est soutenu par Interloire Nantes et la Chambre d’agriculture de Loire-Atlantique.


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