Journal de bord (2020, M2)

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Journal de bord (Autoformation Français langue étrangère/FLE)

Nadia RAHMANIA


Journal de bord (Autoformation Français langue étrangère/FLE)

Nadia RAHMANIA


© 2019-2020, Nadia RAHMANIA (l’image de couverture tirée de l’Instagram @obviousstate & @sezane) Ce journal est fait pour les tâches de l’Autoformation FLE de M1 (premier et deuxième semestre). Vous trouverez également en ligne sur la plateforme Issuu.

Nadia RAHMANIA 25 Rue de Fives, 59650 Villeneuve-d’Ascq, FRANCE Instagram : @naragrandis Blog: naragrandis.wordpress.com


“À côté de la difficulté est, certes, une facilité !” (Le Saint Coran, chapitre 94, verset 6)

“Un bon discours doit être écrit, et non appris.” (Proverbe latin, 1757)


Table de matières (Troisième semestre) Première partie : PROGRÈS SUR MON APPRENTISSAGE (troisième semestre) ❖ Évolution linguistique ❖ Ma feuille de route ❖ Mon journal de processus de l’autoformation

Deuxième partie : MES TÂCHES (troisième semestre) ❖ Tâche no. 1 : ❖ Tâche no. 2 : ❖ Tâche no. 3 : ❖ Bilan de troisième semestre


PREMIÈRE PARTIE


ÉVOLUTION LINGUISTIQUE

Après ma première année de Master, je fais ici mon petit bilan linguistique, même si j’ai l’impression que mon année de M1 ne s’est étalée que sur 4-5 mois selon mes calculs, le reste de l’année s’étant reparti entre l’avant-rentrée, les vacances de Noël et d’été, le stage (annulé) et le confinement total à cause de la Covid-19. Mon évolution linguistique concerne également ma vie quotidienne en France, dans le sens : réagir, se comporter, penser, etc. mais en français. J’étais très contente de revenir en France après trois séjours de visites en France quelques années auparavant, notamment afin de pouvoir pratiquer le français. Avec le certificat de DALF C1 en poche, il fallait montrer que je suis capable de communiquer et comprendre le français, peu importe de quelle façon, mais la vérité est que les résultats sont toujours très loin de mes attentes. Le choc, c’est quand j’ai découvert qu’il y avait des gens qui parlaient très vite alors que je parle assez lentement (au niveau du débit de parole), et surtout quand je me suis occupée des papiers. Dans mon pays, les papiers sont déjà un casse-tête, mais en France aussi, voire dans le monde entier !

Au début de l’année, je n’arrivais pas à parler français de façon fluide (surtout lors d’exposés dans certains cours), comprendre des textes sur le cours (interview, articles sur la didactique, etc.), qui auraient pu être des ressources authentiques pour mes tâches en autoformation. Même à l’heure actuelle, il me faut des heures voire des jours pour comprendre, et les natifs font généralement une chose que je ne sais jamais faire : survoler le texte.


À l’écrit, je pensais être très forte, mais c’était toujours difficile lorsqu’il s’agissait de communiquer ma réflexion sur les cours pendant un partiel ou de trouver le format « idéal » de l’avant-projet de recherche. La solution que j’ai mise en place pour travailler sur cette difficulté est de lire tout le temps. On me dit toujours qu’en lisant des articles ou d’autres ressources écrites, cela m’aidera à savoir rédiger. Mais avec la fatigue et ma situation psychologique (j’ai eu des idées noires) pendant le confinement, c’est toujours difficile de faire cette activité même si j’ai beaucoup de livres, physiques (achetés en ligne ou non) et numériques (sur Google Play). Je finissais toujours par écouter (de manière passive) des podcasts sur Spotify, des émissions de télévision ou encore des vidéos YouTube faites par les utilisateurs français, et cela pendant des heures, voire des jours. En ce qui concerne mes écrits en autoformation, je me suis rendue compte qu’après deux semestres, je faisais des fautes syntaxiques ou sémantiques dues au fait que je pensais toujours en indonésien, mais majoritairement en anglais. Dans le même temps, j’apprends de manière passive mes deux autres langues maternelles : le javanais et le sunda, à travers les shitpostings sur Twitter (il faut souligner que je suis abonnée majoritairement à des comptes Twitter en français, particulièrement des étudiants sur la promotion du FLE, et parfois mes abonnements sont des utilisateurs qui tweetent en javanais, en sunda, en indonésien, en malaisien et en anglais). En dehors de l’influence d’autres langues (germaniques et austronésiennes), ma propre stratégie est de TOUJOURS faire une ou deux relecture(s) + la correction par un ou des locuteur(s) natif(s) avant de rendre mon journal et mes tâches à ma professeure.

À l’oral, je participais de temps en temps aux Cafés langues, qui faisait toujours partie des travaux au CRL, et pendant le confinement, la conversation en français a continué virtuellement, grâce au groupe Facebook et salon de Messenger que Axel a créé. Même si la discussion ne portait jamais sur mes cours, je pratiquais au moins le


français. Virtuellement, j’ai fait connaissance avec deux des participants qui étudient en doctorat. En dehors des Cafés langues, je parlais de temps en temps avec Abigail, même si le « chat » était à l’écrit. On s’envoyait aussi des messages vocaux afin de mieux parler français. Après deux semestres d’autoformation FLE, je me dis dorénavant que j’améliore mon français, quelle que soit la manière. Même quand je suis au milieu de la progression d’une tâche, c’est déjà considéré comme un avancement. Chez moi, c’est autrement : certain(e)s professeur(e)s nous considèrent comme « apprenant(e) trop lent(e) ». Pour le test de langue sur le site ADCUEFE-SELF, j’ai toujours obtenu en route vers le B2.1 comme niveau de français, avec compréhension écrite et orale B1 en cours (comme mes niveaux de compréhension en anglais aussi) et B2 en cours en expression écrite. Voilà pourquoi j’ai dit avoir régressé en français lors de l’entretien final du deuxième semestre.

Même si j’ai préparé le DELF B1 et B2, et le DALF C1, avec les natifs, parfois seule en Indonésie, que je l’ai passé et que je l’ai réussi, je pense que mon certificat ne sera jamais reconnu de la même manière qu’on n’avait jamais reconnu la traduction de mon acte de naissance avant que je fasse la connaissance de Mme. Pascaline Truc (traductrice-interprète indonésien-français). Par ailleurs, j’ai besoin d’un(e) tuteur/ tutrice, avec un accompagnement total, depuis mon M1 sauf que personne n’est là pour m’aider, plus particulièrement pour mes cours. Je suis assez satisfaite d’avoir obtenu la mention assez bien pour le M1, l’année où selon moi j’aurais dû avoir au moins 15 à 17 sur l’ensemble de mes notes. Disons que c’était à cause d’un certain camarade que j’aurais dû éviter depuis le début. En outre, je ne veux pas faire mal aux gens mais je trouvais que quelques voisins pendant le confinement (particulièrement sur le groupe Facebook et WhatsApp) ne respectaient pas la conjugaison et l’orthographe, ce qui perturbait mes pratiques linguistiques en français.






MA FEUILLE DE ROUTE

Cette année, j’envisage de minimiser le nombre de tâches parce que j’avais trop de tâches au premier et deuxième semestre de M1, sans vraiment savoir que mes autres cours donnaient autant de tâches que mon autoformation. J’aimerais tellement oser m’attaquer aux tâches encore plus difficiles que mon autoformation de M1. La quantité de mes tâches sera plus petite mais j’espère que leur qualité sera meilleure que mon autoformation de M1. Mon seul but : préparer le DALF C2 à travers le livre « DALF 100% Réussite » de la maison d’édition Didier. Voici donc les tâches que je vais faire ce semestre : • Compréhension orale (p. 162-194) => progression la semaine de 5 à 11 octobre (cela va être deux semaines au cas où je serais débordée par les autres devoirs, rendu maximum le 16 octobre 2020). • Compréhension écrite (p. 195-206) => progression la semaine de 12 à 16 octobre (rendu maximum 23 octobre 2020) • Production écrite (p. 207-228) => progression la semaine de 26 à 30 octobre (rendu maximum 13 novembre 2020) • Production orale => tâche facultative au cas où je n’ai pas de binôme (au niveau C2, la PO est ensemble avec CO) Au total je vais faire quatre tâches dont une est facultative, sans savoir quand je passerai cet examen mais j’espère en quelques mois ou après le M2. D’ailleurs, l’atelier de production orale avec les M1 serait très bien aussi !


remarque de ma prof :

Le 8 octobre 2020 : Après la correction de ma professeure (capture d’écran cidessus), je pense accepter son conseil : faire deux tâches de compréhension et production orale et une tâche de production écrite, ou l’inverse : une tâche de compréhension et production orale et deux tâches de production écrite, et bien sûr, à partir de la compréhension écrite qui existe dans cet ouvrage. Alors : • Compréhension + production orale => à rendre au maximum après les vacances de pause pédagogiques (la semaine de 2 novembre 2020) • J’ai décidé de faire deux tâches de « Compréhension + production écrite » à rendre au mois décembre 2020 (je n’ai pas encore fixé la date mais je prévois un entretien final au deuxième semaine du décembre).


MON JOURNAL DE PROCESSUS D’AUTOFORMATION

“le 21 mars 2020”

Aujourd’hui, c’est ma première sortie pendant la période de confinement, seulement pour faire mes courses pour un mois (ou un peu plus) et je suis munie d’une attestation


téléchargeable du site https://www.gouvernement.fr/infocoronavirus et qui peut être remplie à l’ordinateur, alors qu’en général, on ne peut pas modifier les fichiers PDF. J’ajoute également ma signature sur le logiciel Preview (traduit Aperçu après avoir changé de langue sur MacBook en français), grâce à un outil numérique qu’on appelle le stylet pour les écrans tactiles, mais je l’ai utilisé sur mon Trackpad de MacBook. Hormis cela, j’essaie aussi d’écrire cette attestation à la main, vu que je n’ai pas d’imprimante chez moi. Lors de ma sortie, j’ai acheté une bouteille de 30 gélules de vitamine C qui coûte très cher (13 euros, c’est cher pour moi), mais pour ma santé, c’est indispensable d’avoir un bon système immunitaire. Pour mes courses, j’ai dépensé plus de 60 euros, mais ce n’est pas un achat de panique comme les autres gens. J’ai acheté des choses à manger comme du saumon en conserve, deux bouteilles de lait, deux veloutés, une boîte de pommes rissolées, une boîte de mozarella stick, 12 œufs, deux bouteilles de crème cuisson, deux paquets de riz, et des sucreries comme les cookies Bonne Maman, les brownies St.Michel, les biscuits LU Petit Écolier et les galettes St.Michel. Ensuite, j’ai essayé d’imprimer quelques photos au Photomaton, ainsi que mon attestation de déplacement dérogatoire au format papier photo (je ne me rappelle plus de la dimension) et hop ! J’ai réussi à l’imprimer et tous les textes sont lisibles. Après, je suis rentrée chez moi. Pour mon prochain cours (peut-être en avril), j’essaierai d’aller au Cora ou au LIDL à pied.

“le 29 mars 2020”

Aujourd’hui, je découvre des changements dans l’attestation de déplacement dérogatoire parce que le gouvernement agit


plus fermement que quelques jours auparavant. Je suis tellement agacée parce qu’il y avait des gens qui transgressaient les règles du confinement, entraînant une augmentation du nombre de malades du Covid-19. Personnellement, je n’aime pas trop le changement dans l’attestation de déplacement dérogatoire parce qu’on doit changer de date et imprimer (ou écrire si on n’a pas d’imprimante) de nouveau à chaque fois qu’on sort de chez soi même si c’est seulement pour aller au supermarché ou à la pharmacie.

Sinon, aujourd’hui c’est déjà le treizième jour de mon auto-isolement chez moi, et jusqu’ici j’ai déjà continué une


petite partie de mon journal d’autoformation FLE avant de le rendre demain, une petite partie du dossier de cours Acquisition des langues de Madame Canut, et j’ai terminé un dossier de l’exposé pour le cours de Monsieur Tayalati.

L’état de mon bureau pendant le con nement

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En dehors de ma vie universitaire, je regarde la télévision pour améliorer ma compréhension orale, et pour me détendre j’ai fait une vidéo de danse sur une application qui a presque la même fonction que TikTok (cette dernière est la plus connue chez les Indonésiens, même dans le monde entier), appelée Triller. Ensuite, j’ai appris à cuisiner quelques spécialités avec les vidéos de YouTube de créateurs indonésiens, et enfin, j’ai continué à trier mon placard, à faire une œuvre à la main et à faire des photographies pour mon compte Instagram. C’est tellement ennuyant de rester chez soi pendant des semaines et sortir toute seule ou même avec des camarades me manque déjà. En plus, le froid dans ma chambre me


donne envie de dormir au lieu de travailler sur mes cours. Vivement que le Covid-19 se termine parce que j’ai toujours l’habitude de faire mes devoirs dans les cafés ou hors de mon appartement parce que le chauffage marche très bien ailleurs. Même si c’est déjà le printemps (vu le changement d’heure tôt ce matin), j’ai toujours froid dans ma chambre.

Petite lecture du Point sur la grammaire malgré la n des cours il y a plus d’un mois.

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Après le déconfinement, j’aimerais tellement faire un rattrapage de Linguistique aussi vite que Monsieur Tayalati me le permettra (au moment où j’écris ce journal, il n’a pas encore répondu à mon courriel) et finir toutes mes autres tâches pour travailler tranquillement mon avant-projet de recherche. D’après ma propre compréhension, il n’y aura pas le rapport de stage vu que tout le stage est annulé mais on maintient quand même l’avant-projet de recherche. J’espère que tout va bien se passer !


“le 5 avril 2020”

Aujourd’hui, en attendant que mes amis terminent leur dossier, j’ai avancé petit à petit dans notre dossier du cours Acquisition des langues (mon binôme est Florane), celui du cours Pratiques enseignantes (je me mets avec Florane, Lucie et Alan), et aussi celui du cours Enquête de terrain (je me mets avec Jia et Livia). Mais depuis minuit, j’ai déjà enregistré environ quatre-vingtdix images de la page Facebook appelée Wikifrançais et toutes ces images me permettent d’apprendre le français,


notamment quelques éléments linguistiques nouveaux pour moi. Dans ce journal, j’aimerais écrire tout ce que j’ai appris à partir d’une ou deux images par jour (ou presque). Dans l’image que j’ai mise dans la page précédente, surtout à gauche, je rencontre toujours des gens qui écrivent mal le français et cela m’empêche tellement d’avoir un très bon français comme les natifs. Je sais qu’il y a aussi plusieurs locuteurs natifs qui n’écrivent pas très bien mais je peux quand même comprendre ce qu’ils veulent me dire. À partir d’aujourd’hui, je hais les gens qui écrivent « (il) y’a » contre qui je vais être en colère ou à qui je ne vais jamais répondre. Voici les nouveaux mots que l’on voit sur cette image : • Un puits : Il existe beaucoup de sens de ce mot mais en général, cela signifie un trou pour récupérer les eaux de filtration (en anglais on dit : well—parfois, il me faut insérer une image pour mieux comprendre un mot) • Témoin oculaire : quelqu’un qui a vu (quelque chose) de ses propres yeux (vu l’adjectif « oculaire »), ou en anglais : eyewitness. • Essor : il y a deux sens de ce mot : le premier c’est l’action de l’oiseau qui s’envole, et le deuxième c’est le progrès ou le développement de quelque chose (par exemple : l’essor industriel…). Je trouve souvent ce mot dans : « en plein essor », qui signifie : développement rapide. • En l’occurence : Selon Larousse, cela veut dire « dans cette circonstance », « en ce cas », « entre autres ». Pour mieux comprendre, je regarde l’exemple qui a été fait par la chaîne YouTube « Français Authentique » (https://www.francaisauthentique.com/commentutiliser-en-loccurence/) : « Tu aimes apprendre des langues, en l’occurence le français. », qui signifie que « tu » apprends le français dans ce cas précis. • À tout bout de champ : c’est une expression française familière qui a pour synonymes « constamment », « sans arrêt », « sans cesse », « tout le temps » et « toujours ». Mais cette expression se dit souvent d’une situation non souhaitée. Par exemple, je fais une


“le 11 avril 2020”

phrase : « Alan parle espagnol dans la classe à tout bout de champ, alors qu’il y a quelques camarades qui sont au niveau intermédiaire, voire débutant. » J’espère utiliser tous ces mots de manière active, même si pour l’instant c’est rare dans ma vie quotidienne.


Aujourd’hui, je suis très fatiguée d’avoir travaillé Acquisition des langues, tout comme ma binôme… je l’ai encouragée à rester « professionnelle » avec notre travail, malgré ses graves problèmes personnels. J’ai fait également une publication très longue sur mon blog personnel. Malgré la fatigue, j’aimerais mettre une nouvelle image de la page Facebook appelée Wikifrançais, à partir de laquelle j’ai appris de nouveaux mots. J’ai trouvé cette expression la première fois dans le groupe Facebook de ma classe, quand le partiel de Didactique interculturelle devait être reporté faute de salle de la classe. Là, j’ai vu que Michel avait dit en commentaire : « Dieu existe bel et bien. » Je suis restée bloquée à l’expression « bel et bien ». Je ne vais pas copier ce que l’image ci-dessus explique, mais de tout ce que j’ai pu comprendre, la locution « bel et bien » est comme le mot « vraiment » ou « certainement ». C’est une locution figée, qui signifie que ce n’est pas transformable au féminin, ni au pluriel (enfin… toutes les formes).

“le 13 avril 2020”

Aujourd’hui, je suis presque tranquille parce qu’il ne reste qu’une seule tâche : le dossier sur le thème « la famille et les langues » pour le cours « Enquête de terrain ». Je n’avais qu’à faire une transcription, parfois une relecture pour n’avoir aucune erreur d’orthographe (et de tout ce que j’ai pu comprendre, la professeure ne les tolère pas). J’avoue que c’est difficile avec le confinement, parfois je le dis aussi à mon trinôme, et il s’avère que je ne suis pas la seule personne à avoir des difficultés à reprendre le rythme pendant le confinement. Alors, je fais de mon mieux la transcription de l’entretien même si ce n’est que la moitié.


Comme je l’ai dit dans mes deux entrées de journal précédentes, j’apprends chaque jour de nouveaux mots, comme ceux de l’image :

Pour la première erreur, j’ai fait une recherche sur internet (plus précisément le site Question Orthographe de Projet Voltaire et un blog sur le français : http://parlerfrancais.eklablog.com/accaparer-a3836576) et j’ai appris que l’utilisation du verbe au pronominal (s’accaparer) est à éviter, et que la construction « s’accaparer de » est courante/ usuelle en Belgique. « Accaparer » signifie « être le seul à parler en ne laissant pas les autres prendre la parole ». Pour la deuxième, je n’ai compris qu’en traduisant les noms « prêt » et « emprunt » dans ma langue (pinjaman), et en outre… cela dépend du contexte. Dans les phrases du tableau bleu, il est dit que la banque me prête des sous que


j’en emprunte. Cependant, on dit « prêt étudiant » et non « emprunt étudiant », même s’il s’agit d’un emprunt. Enfin, pour la dernière, « en connaissance de cause » est quelque chose de nouveau pour moi. Il s’agit d’une locution adverbiale qui signifie « en sachant ce que l’on fait ou dit », mais en anglais on n’a qu’un seul mot (knowingly).

“le 20 avril 2020”

Aujourd’hui, j’ai appris encore de nouveaux mots comme ceux de l’image ci-dessus. De tous ces mots de l’image, « il s’est ensuivi une bagarre » est la seule phrase, dont le verbe


« s’ensuivre » est une nouvelle chose pour moi. Comme d’habitude, je l’ai cherché sur internet (particulièrement Larousse, parce que c’est le plus pertinent pour moi) et je viens d’apprendre que ce verbe n’est employé qu’à l’infinitif et à la troisième personne du singulier à tous les temps.

“le 22 avril 2020” Aujourd’hui, j’ai parlé avec Abigail via l’application Messenger de Facebook. C’était juste après avoir mis mon statut sur Facebook : « On retient toujours un seul mal plus qu'on retient 1000 biens de quelqu'un d’autre. », et c’est en fait un adage indonésien (1 keburukan selalu diingat daripada 1000 kebaikan). J’apprends à connaître petit à petit mes amis, même s’il y en a qui ne font même pas d’effort pour me connaître. J’ai expliqué à Abigail, de manière détaillée, mon statut de Facebook et elle m’a dit : « Pour le cas de ‘camarade 1’, ne t’en fais pas, il emmerde TOUT LE MONDE ». Pour clarifier, « camarade 1 » est un « soi-disant camarade » que j’ai mentionné dans mon journal du deuxième semestre. Nous avons eu une conversation assez basique, comme : demander des nouvelles de chacune d’entre nous, le fait qu’elle m’ait fait des compliments lorsqu’elle venait d’apprendre que je tenais un blog et un compte YouTube. J’ai appris une nouvelle expression grâce à elle : une psychologie de comptoir, qui signifie : analyser avec ses pauvres capacités de psychologie. Là, c’était quand elle avait lu ma publication intitulée « en état de fatigue mais je dois quand même avancer » (j’ai écrit mon titre en minuscule parce que je trouve cela « fabuleux37 » pour mon blog), elle en anglais je voulais dire « aesthetic », mais je pense que le mot esthétique ne se passe pas dans ce contexte, par peur de confondre du contexte de beauté.

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m’a dit que « camarade 1 » avait besoin d’être le centre du monde pour accaparer l’attention. Abigail m’a dit aussi que c’est normal d’avoir de l’insécurité linguistique en français, mais que comparé à mon niveau de français en Indonésie, j’ai réussi pas mal de choses, du genre : faire mes courses en français, poursuivre un master en français… et de tout ce qu’elle a pu comprendre, je maîtrise une langue très compliquée (ici, elle veut dire : les langues austronésiennes comme l’indonésien, germaniques comme l’anglais et romanes comme le français). Je lui ai affirmé que… au début, je pensais que la syntaxe indonésienne était pareille que celle du français mais en fait, le style d’écriture à la française me paraît plus logique qu’en indonésien. Là, je voulais dire, par exemple : « j’espère que je vais réussir », selon mon professeur de français (en Indonésie), cette phrase correspond au style indonésien (saya berharap saya akan berhasil), et il m’a appris plutôt : « j’espère réussir ». C’est-à-dire qu’en français, on peut utiliser moins de mots qu’en indonésien en gardant le même sens. C’était trop bien d’avoir parlé avec Abigail ! On a parlé un peu de sa ville (elle habite dans le Sud, précisément à Draguignan), ou bien je lui ai parlé de mon type de musique préférée en indonésien, c’était comme un échange de cultures. J’espère qu’on se verra la prochaine fois, histoire de se connaître et pour moi : pratiquer le français oral, même si je ne parle pas aussi vite que les locuteurs natifs. Vivement que le confinement se termine très bientôt.

“le 29 avril 2020”

Aujourd’hui, j’ai passé un rattrapage à l’oral du cours Linguistique Française 1 : Grammaire via Skype avec Monsieur Tayalati. Je n’ai pas mis ma webcam de MacBook


parce que je n’étais pas voilée et ma chambre était en désordre. J’arrivais à répondre à la moitié des questions de M. Tayalati et je lui ai avoué avoir compris lors d’une révision avec une camarade de FRU (elle s’appelle MarieÈve). J’ai trouvé que Monsieur Tayalati inquiet concernant ma situation. Par exemple, j’ai entendu le son du clavier, lorsqu’il a tapé mon adresse, car il croyait que j’habitais dans la résidence CROUS qui est juste devant COREP, près du pont. Après ma réponse à sa question de cours, il m’a demandé si je l’avais bien compris ou toujours pas, tout en me posant des questions sur mon état psychologique. Sans mentionner le prénom de « camarade 1 », je lui ai expliqué à quel point j’en ai assez de son comportement, et aussi le fait que toutes ses explications ne me font jamais apprendre ni comprendre les cours. Il m’a seulement dit que je pouvais tout raconter aux enseignants, particulièrement à Madame Gasiglia, référente « handicap » du département Sciences du Langage. Lors de mes révisions avec Marie-Ève, j’ai enfin compris le passif en français ! De tout ce que j’ai pu comprendre, le passif « classique », qu’on appelle souvent le passif promotionnel, est celui qu’on trouve souvent dans les manuels de FLE ou les livres de la grammaire « de référence » (par exemple : Bescherelle, Larousse Les Indispensables, etc.). Au début du cours, tout ce qu’on savait sur le passif était : • La construction est « être + participe passé » • La préposition par + SN => le groupe prépositionnel est appelé le complément d’agent • On utilise le groupe prépositionnel « de + SN » si le sujet est inanimé • Le sujet subit l’action Je voulais dire ici que le passif promotionnel a des règles comme suit : • il faut que le verbe soit transitif DIRECT • il faut que le verbe ne soit pas une copule (ou que ce ne soit pas un cas d’attribut du sujet)


• ATTENTION : certaines formules figées ne fonctionnent pas (dans le sens que ce n’est pas passivable, ou que cela ne marche pas à la voix passive) • le lien d’antécédence qui est détruit par le passif => ça NE FONCTIONNE PAS (malheureusement, je n’ai aucun exemple sur cette règle) Et le deuxième type de passif que je venais d’apprendre lors de mes révisions est appelé le passif impersonnel, dont les règles sont : • il faut que le verbe soit transitif INDIRECT • il faut que le verbe soit LE VERBE D’ACTION • il faut que l’agent soit HUMAIN Ensuite, j’ai également compris la construction avec « Faire/laisser + verbe à l’infinitif ». Dans le cas du verbe « faire + infinitif », la construction est considérée comme un seul verbe (toujours !) et elle n’a pas besoin d’un accord au féminin, ni au pluriel. Tandis qu’avec la construction « laisser + infinitif », on a le « choix », c’est-à-dire qu’elle peut être considérée comme un seul verbe, ou elle peut être deux verbes différents. J’avoue que c’est trop compliqué à comprendre mais voilà, je ne vais pas l’enseigner aux Indonésiens par peur de mauvaise compréhension et aussi de mauvaise traduction en indonésien de ma part.

“le 2 mai 2020”

Aujourd’hui, je fête mon vingt-cinquième anniversaire en étant confinée, mais depuis la soirée du premier mai, je suis restée éveillée pour regarder la télévision, ou encore cuisiner et manger devant mon ordinateur. Cette nuit, ma mère m’a appelée via WhatsApp Video Call, pour me souhaiter un bon anniversaire. Ouaw ! J’ai 25 ans ! Je trouve un peu bizarre de fêter mon anniversaire pendant le mois de ramadan, en étant confinée chez moi. En


Indonésie ce serait plus facile car on n’a que 12-13 heures de jeûne, mais en France, j’attends jusqu’à 21h pour la rupture du jeûne. En même temps, il y a une distribution de colis alimentaires le soir, et les voisins m’ont souhaité un bon anniversaire.

ce n’est pas mon gâteau, mais c’est l’une de mes décorations dans mon logement que j’ai faite durant le con nement

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Pour mes 25 ans, je souhaite : • la fin de la pandémie de Covid-19 d’ici le 11 mai (ou le plus rapidement possible !), • rencontrer mes amies après le déconfinement (en anglais on dirait « New Normal Era »), • aller dans le Sud de la France, surtout à Valensole où il y a des champs de lavande, • valider ma première année de master en France, et • que mon avant-projet de recherche devienne vraiment ce que je travaillerai en M2.


photo tirée de l’Instagram de Abigail

Aujourd’hui, je me suis promenée dans le Vieux-Lille et j’ai retrouvé mon amie, Abigail, pour parler ensemble au salon de thé « Meert ». J’ai organisé cette rencontre parce que le 22 avril elle m’avait dit sur Facebook Messenger : « histoire qu’on apprenne à se connaître », en même temps de fêter notre anniversaire (le sien est le 4 mai) avec beaucoup de retard. J’ai commandé une glace parfum « caramel au beurre salé » et un cappuccino, elle a commandé une gaufre et une tasse de thé chaud. Nous avons parlé de nos amis, le cours à la faculté et j’ai raconté aussi une petite histoire de ma famille avec les langues. Avec elle, c’était bien de parler de tout, car cela me soulage et me fait apprendre à connaître les personnalités des gens dans la classe. Elle espère aussi que je ne me mettrai plus avec « camarade 1 » en M2. Dans l’une des publications de

“le 16 juin 2020”


mon blog (intitulée : en état de fatigue mais je dois quand même avancer), j’ai trois camarades de même domaine (FLE, et non FRU) que j’avais mentionnés comme suit : • Camarade 1 : c’est celui qui parle tout le temps en espagnol ou portugais et qui utilise des termes trop techniques pour attirer l’attention, et cela me met trop mal à l’aise après deux semestres de Master. • Camarade 2 : c’est celui qui maîtrise la langue arabe (disons qu’il est tellement arabophile), mais de tout ce que j’ai pu comprendre, il cherche les gens qui ne parlent que l’arabe standard (et non arabe dialectal) dans les Cafés langues de l’Association Ulysse. Je ne le connais pas bien, mais il me semble qu’il ne veut pas que je le connaisse de manière approfondie. • Camarade 3 : c’est celui avec qui je fréquentais Le Kokalan bar (avec les autres gens qui fréquentent le Café Ulysse) et avec qui je travaillais en Pratique de classes et Le CECR et l’évaluation (cours du premier semestre). Après avoir parlé de lui via la messagerie d’Instagram avec mon autre camarade, Mathilde, on dirait qu’à chaque fois qu’il travaille en groupe, il ne prend jamais en considération les suggestions des autres. Mon autre amie, Florane, m’a dit aussi que « camarade 3 » n’était pas gentil après qu’elle a appris qu’il avait écrit de mauvais propos sur moi. Je me souviens de ce que Abigail m’avait dit quand elle a lu mon blog, mais en gros, elle m’avait dit que j’avais le chic de choisir les camarades imbus d’eux-mêmes, et qui ont des personnalités fortes dans le mauvais sens du terme. C’est vrai qu’en classe, ils parlent beaucoup pour se faire remarquer et que quand ils parlent, ils brassent du vent. Voilà, j’apprends encore une expression brasser du vent, qui signifie parler pour ne rien dire dans ce contexte. Revenons à nos moutons ! Après avoir parlé ensemble à Meert, nous avons visité le magasin zéro déchet Day by Day qui vient d’ouvrir aujourd’hui dans la rue Esquermoise, juste à côté de Big Ferdinand, et j’ai acheté un savon liquide de Marseille, parfum lavande. Là, les gens qui travaillent là-bas


m’ont reconnue car nous fréquentons le même magasin à Wazemmes.

Ensuite, nous avons fait du shopping à Westfield Euralille, nous avons fait du lèche-vitrines dans quelques magasins fast-fashion. Je sais que ce n’est pas éthique mais avec la pandémie, j’ai peur d’acheter les choses en secondemain même si je les lave tout de suite. Alors, mon principe d’achat du neuf c’est de le rendre durable, et non le jeter après un court temps. Revenons à notre journée, j’ai acheté une veste en cuir noire à Primark et un haut jaune à H&M. Elle m’a dit qu’elle n’allait pas beaucoup acheter avant de déménager à Londres (elle m’a dit qu’elle allait y passer son M2, plus précisément à l’Université de Roehampton), donc, elle a juste acheté une robe pour son stage à Londres (là, je pense que la tenue en tant que professeur des écoles est stricte). J’ai appris aussi qu’en parcours FRU, elle avait moins de cours que nous, les FLE (elle n’a pas suivi le cours Pratiques de classes, Multimédias et FLE et elle n’a qu’une seule option linguistique au premier semestre), mais elle ne voyage pas


beaucoup cet été car elle a encore un stage en espagnol (si je ne me trompe pas). Et en FRU, elle aura un double diplôme à l’issue de sa formation. En fait, j’ai une autre amie musulmane qui est en M2 FLE (2019-2020) mais elle fait la même chose que Abigail pour compenser sa note de mémoire et de stage de M2.

Après avoir fait du shopping, nous sommes rentrées chacune chez soi. C’était une si belle journée ensemble après le confinement !


Capture d’écran de mon ordinateur

Aujourd’hui, j’ai passé un examen de soutenance de l’avantprojet de recherche en utilisant la plateforme Zoom avec mon encadrante, Claire, et mes camarades de classe Abigail, Léa, Margaux, Johann et Livia. Ça s’est bien passé, mais j’étais tellement nerveuse que j’ai utilisé plusieurs fois ma Ventoline (inhalateur contre l’asthme). Je n’ose pas raconter mon projet ici, mais en gros, j’aimerais créer un support de type dictionnaire pour aider les Indonésiens à retenir quelques unités phraséologiques en indonésien et en français. Après l’examen, j’ai eu une sensation d’angoisse, mais pas aussi intense qu’en 2017, parce que les remarques de Claire étaient peu nombreuses, et il n’y avait pas de jugement par rapport à la soutenance d’avant-projet en Indonésie. Alors, je me tourne vers Dieu pour me faciliter la fin de ma première

“le 25 juin 2020”


année en master. Claire nous demande aussi si notre stage (même si on ne l’avait fait qu’en partie) s’est bien passé, s’il nous a permis d’avoir de nouvelles expériences. Pour ma part, oui, parce que je n’ai jamais eu de public de diverses nationalités avant mon master, et que j’ai volontairement partagé deux de mes talents pour animer l’école MigraFLE. Pour le M2, je ne sais pas si on me redirigera vers le sousparcours de recherche ou le sous-parcours professionnel. J’ai entendu dire que la maquette allait se changer, dans le sens où en M2 on n’aura plus de sous-parcours. Ce qui est un peu bizarre, c’est que ma professeure d’Acquisition des langues, Madame Canut, nous a dit que le futur mémoire de M2 serait donc de recherche si la pandémie continuait toujours (le mémoire de recherche est ce que j’espère le plus, en fait). Mais bon, on verra.

“le 29 juin 2020”

Aujourd’hui, j’ai fait ma propre séance photographique en utilisant ma perche à selfie (je voulais dire « selfie remote »), et avec mes nouveaux vêtements que j’ai achetés avec Abigail le 16 juin. Dans la vie, j’essaie de temps en temps d’être stylée sans me ruiner, surtout en France, mais je pense aussi à ma propre sécurité, dans le sens où je ne veux pas qu’on me vole quelque chose d’important comme mes documents officiels, mon portefeuille ou mon portable. C’est pourquoi je mets toujours mon sac banane (banana bag) à l’intérieur de ma veste. Mais pendant l’été, je dois faire en sorte que mes vêtements soient confortables + sans être dérobée dans un endroit où il y a beaucoup de touristes. Depuis juin, j’ai changé mon sac comme l’image ci-dessous parce que mon autre sac banane était trop « plat » en épaisseur (et que je l’ai vendu à une cliente sur Vinted) et parce que mon sac banane


contient normalement un autre sac pliable pour mes courses, mon passeport, mon tout petit portefeuille, mon masque réutilisable, et mon inhalateur pour soulager l’asthme. En fait, j’ai un autre sac plus grand qui contient mon ordinateur et ma tablette pour lire les livres numériques.

En ce qui concerne les lettres de mes initiales (NRG), je les ai achetées sur AliExpress parce que la livraison est gratuite. Pour les coller, il suffit de repasser au fer chaud. Dans quatre de ces photos, j’ai mis mon voile tricolore que ma tante m’a acheté il y a 7 ans, comme cadeau de mon admission à l’université publique pour ma licence. C’est de la marque « Deyn Scarf » mais malheureusement elle ne fait plus le même modèle d’écharpe depuis 2014. Ensuite, ma veste en cuir coûte 17 euros chez Primark, et je me souviens que chez Zara, elle coûte deux fois plus (lors de mon shopping avec Abigail). Pour le haut qui a la broderie « À Paris », cela coûte presque 10 euros car il y avait une


étiquette « dernière chance », indiquant que ce haut est en destockage et en très grande réduction. Ce haut me rappelle un livre coréen du même titre, mais avec le slogan « Vis pour voyager et voyage pour vivre ». Pour les photos du milieu, la veste tricolore a été personnalisée par la couturière que ma mère fréquente. Elle coud des vêtements selon la demande des clients. Voilà le journal de mode d’aujourd’hui. Mes amis m’ont dit que j’étais toujours stylée à la faculté, alors que je « joue » seulement avec des vêtements que j’ai dans mon placard. Je n’ai pas pris beaucoup de mes vêtements d’Indonésie parce que mes bagages était déjà lourds au moment de mon départ, à cause de mon sèche-cheveux et mon cuiseur de riz. Dans ce journal, j’avoue qu’il n’y a aucune réflexion linguistique mais en écrivant ici, j’apprends à chercher quelques mots sur la mode parce qu’à part le domaine de l’éducation, j’aimerais travailler également dans le secteur de la mode comme


alternative, notamment « la mode au ralenti » (slow fashion) car c’est éthique et écologique. J’avoue avoir utilisé Google Translate pour chercher certains mots mais j’y tape juste un mot ou un syntagme, et non une phrase entière. Après, je le cherche sur Google (je voulais dire la rubrique « moteur de recherche ») pour m’assurer que c’est le mot juste, de l’indonésien ou de l’anglais, parfois avec des images. Le fait de chercher des mots sur la mode semble très difficile, surtout quand une cliente sur Vinted m’a posé quelques questions sur le type de textile (ou de tissu ? ou on peut dire ces deux mots en italique ?) des vêtements que je vends cet été. Mais bon, cela va faire partie de mon apprentissage du français pour savoir communiquer lorsque je fais une vente. Après mes séances photographiques, j’ai rangé ma chambre et préparé mon repas pour le dîner. Après le dîner, le voisin qui habite à côté de ma chambre m’a proposé de regarder un film ensemble. Nous avons regardé « Midnight in Paris » (2011) et « Mean Girls » (2004).

“le 3 juillet 2020”

Aujourd’hui, je suis dans Sud de la France, plus précisément à Antibes, pour passer des petites vacances d’été. Le climat m’a choquée parce qu’il fait plus chaud par rapport au Nord. J’y suis allée via la gare Lille-Flandres hier matin avec 20 minutes de retard du train, puis une pause de 4 heures à la gare Aix-en-Provence TGV, et je suis repartie jusqu’à la gare d’Antibes. Je suis arrivée à Antibes à 23h et je suis restée dans l’appartement de mon amie biélorusse, Katia, et son mari, Oleg. Ils ont deux chats dans leur appartement, Mia et Savanne. Je connais Katia grâce à un camarade arabophile (voir « camarade 2 » dans mon journal à la date du 16 juin 2020), lorsqu’on a déjeuné ensemble à la Brasserie des 3 Lacs, la


Cet après-midi, j’ai parcouru le Vieil-Antibes, notamment le Musée Picasso. Ensuite, j’ai aussi cherché quelques souvenirs dans des magasins de souvenirs comme des biscuits saveur citron, deux nappes, des magnets de frigo et une petite boîte remplie d’un bar de savon à la lavande et un petit sachet de lavande sèche pour le mettre dans mon placard. J’ai aussi acheté un éventail parce qu’il faisait très chaud. Chez Katia, je joue avec ses chats, parfois nous parlons aussi de « camarade 2 » de manière détaillée parce qu’en tant qu’étrangère, je ne sais pas me faire des amis en France (N.B. : en même temps que j’écris ce journal, j’écris aussi mon nouvel ouvrage en indonésien qui parle de toute ma vie en France), surtout quand il y a un Français qui est très distant des étrangers, même de tout le monde. En même temps, nous préparons aussi nos sacs pour camper quelque part dans les montagnes, près des lacs.

restauration du CROUS aussi, sauf que je voyais toujours les professeurs les fréquenter. Ils sont devenus amis grâce au Master en traductologie (si je ne me trompe pas dans le nom), mais Katia est spécialisée en russe. À l’heure actuelle, « camarade 2 » attend le mois de septembre pour sa soutenance, alors que Katia l’a déjà passée.


“le 4 juillet 2020” Aujourd’hui, je me suis réveillée un peu tard, environ 9h du matin, et j’ai vu que Katia et son mari étaient partis pour Nice car elle fait une séance photographique d’un mariage dans la mairie de Nice. Je me douche, ensuite je me maquille parce que Katia va me présenter ses amis : un autre couple russe, Anatole et Asya. Ceux-ci veulent faire une séance photographique de la grossesse dans les champs de lavande, à VALENSOLE ! Ouiiiii ! L’un de mes rêves devient réalité ! Je sais que les vacances sont chères, mais je regretterai toute ma vie si je ne les fais pas, surtout qu’il faut que je les raconte dans mon deuxième livre en indonésien. À 13h, nous avons mangé une galette de légumes faite par Oleg et il m’a dit : « Désormais tu deviens végétarienne. », seulement pour nous amuser car lui-même, il est presque

végétarien comme Katia. Il en a fait cinq pour nous tous,


même pour le d é j e u n e r d’Anatole et d’Asya. Après les avoir rencontrés, Anatole m’a d e m a n d é comment je connaissais Katia, qui j’étais et dans quel domaine j’étudiais en Master. Avec eux (Anatole, Asya, Oleg, et Katia), c’est aussi mon premier voyage par la route (en anglais je voulais dire : road trip). En fait, mes parents n’osent pas me voir voyager en voiture, surtout cet été par peur d’une deuxième vague de Covid-19. Pour ne pas les inquiéter, je dis juste que je reste chez moi à Lille, et je dis avoir besoin d’un détox digital, en leur expliquant ce que c’est et que je vais répondre à leurs messages dans l’heure. Je sais que le mensonge, c’est mal, mais avec mes invocations et mes prières pour qu’ils ne s’inquiètent pas trop, in chaa’ Allah je vais bien. C’était une très long route, environ 4 heures d’Antibes à Valensole, surtout pour chercher les « parfaits » champs pour la bonne photo. Après avoir pris des photos jusqu’au coucher de soleil, nous sommes allés au Camping Galetas à Aiguines. Là, je me suis douchée, j’ai dîné et enfin, j’ai dormi


dans une tente avec Katia et Oleg (sachez que Katia était au milieu, j’étais à sa droite, Oleg à sa gauche). En fait, si vous voulez savoir, pendant qu’on est ensemble, on se parle tous en français car cela va nous pousser à améliorer notre français et en plus, on est tous en France. Je suis certaine que nous parlons tous anglais (et ces deux couples parlaient russe quand je dormais durant notre trajet) mais je ne voulais pas qu’il y ait des gens (dans ce contexte : des voleurs) qui nous prennent pour des touristes. Sans donner les détails, Anatole m’a posé des questions en français sur mon pays, les religions reconnues là-bas et aussi les plats typiques (où parfois j’ai dû chercher des mots pour expliquer les ingrédients). Voici des belles photos que j’ai choisies dans les champs de tournesol et de lavande :

Le lendemain, on envisageait de passer le temps à bronzer (sauf moi !), se baigner (sauf moi !), jouer au mölkky (le bowling finnois) au Lac de Sainte-Croix, et lundi, j’envisageais de faire un petit parcours à Nice (et je voulais le faire avec un guide pour parler tout le temps en français).


encore la meilleure photo devant la Tour Eiffel

Aujourd’hui, je suis à Paris depuis hier après-midi. Mais hier, j’étais partie de la gare d’Antibes à 6h10 et arrivée à Paris à 11h10 à la Gare de Lyon. J’étais un peu perdue mais après, je me rappelle qu’il y a deux ans, j’avais cherché le RER pour me diriger vers la Gare du Nord avec mon père, donc, j’ai acheté un carnet de 10 tickets de métro et avec l’aide de

“le 8 juillet 2020”


Google Maps, j’ai reconnu le RER où mon père et moi étions. Avec vigilance, je regardais Google Maps sur mon téléphone au lieu de regarder la carte pour qu’on ne me prenne pas pour une touriste. J’ai logé à l’hébergement St. Christopher’s Inn, juste en face de l’hôtel où mon père et moi étions restés il y a deux ans. Je l’ai réservé via le site booking.com, et heureusement j’ai eu une chambre uniquement pour les femmes parce que lors de la réservation sur AirBnb, la chambre de 10 lits était mélangée entre hommes-femmes, ce qui était inconfortable au niveau de mon intimité (c’est-àdire, lorsque je change mes vêtements ou lorsque je mets le voile). Mais aujourd’hui, après avoir lavé mes vêtements à la laverie à 400 mètres de mon hôtel, j’ai rencontré deux femmes indonésiennes (qui vivent en Allemagne) qui voyageaient à Paris et j’ai donc décidé de me promener avec elles : en tant que locutrice française pour elles (dans le sens où je parlais français aux vendeurs, et je sais que c’est le niveau plutôt A1-A2 ou même B1, mais à Printemps le Goût j’envisageais de négocier à l’accueil du restaurant pour pouvoir faire des photos où on voit la Tour Eiffel). Je les ai amenées à Printemps le Goût—sur le toit (rooftop) pour prendre des photos où il y a la vue de la tour Eiffel—, ensuite à l’Opéra Garnier, puis nous reposer au salon de thé asiatique appelé Chatime en parlant ensemble de nous (comme : ma vie à Lille, et leur vie en Allemagne). J’ai trouvé un peu bizarre le fait de parler français aux vendeurs qui sont en fait des asiatiques mais qui ont un très bon accent français de France, alors que j’aurais pu leur parler en anglais, mais bon, je suis trop paresseuse pour parler anglais en voyage. En plus, il existe quelques mots sur le menu du thé mélangé avec du lait et des petites perles qu’on connait sous le nom de boba. Elles sont faites de tapioca (qui sont des fécules produites à partir des racines de manioc), et on peut les trouver dans la plupart des épiceries asiatiques. À part le boba, la garniture du thé au lait de Chatime sont aussi de l’agar-agar (gelée). Malheureusement, Chatime utilise l’anglais pour le choix des


garnitures, en écrivant topping. En plus, quand l’homme m’a demandé la quantité de sucre et de glaçon, j’étais bloquée car je n’avais pas de vocabulaire précis, mais il m’a juste dit de lui dire le pourcentage.

avec Faiha et Ningrum

avec Faiha, Ningrum, Febri & Haryanto, quatre des diaspora indonésienne vivant en Allemagne

Après, nous avons continué à nous diriger vers le Carrousel du Louvre, la pyramide du Musée du Louvre (où, encore une fois, nous avons rencontré deux hommes indonésiens qui vivent aussi en Allemagne), le Jardin des


Tuileries, et ensuite, j’ai acheté une petite boîte de quatre macarons chez Ladurée. Ensuite, nous avons marché jusqu’à la Tour Eiffel, et enfin jusqu’à l’Arc de Triomphe de l’Étoile. Ouaw ! C’était la première fois que je parcourais Paris sans métro (seulement pour la journée, car j’ai pris le métro après avoir pris des photos à l’Arc de Triomphe), en espérant perdre du poids car pendant le confinement, j’ai beaucoup mangé. Je suis tellement contente aujourd’hui. Avec elles, en tant que locutrice française, mon bonus était… d’avoir des belles photos de très haute et bonne qualité à Paris qu’elles ont prises pour moi.

“le 23 juillet 2020”


Aujourd’hui, j’aimerais raconter une chose que je croyais être un fait « culturel » ou « religieux » en France, surtout pour les maghrébin(e)s/musulman(e)s qui vivent ici. Il s’agit du fait que les femmes (ou peut-être les hommes aussi, mais c’est rare) ne mettent pas de photo d’eux/elles-mêmes sur les réseaux sociaux. Dans mon pays, je comprends que la plupart des femmes faisant cela sont celles plutôt en voile et en robe longue : le voile standard selon le Saint Coran (plus précisément dans les chapitres 24 verset 30-31, et 33 verset 59, voir image au début de ce champ). Et pour un homme, je ne veux pas faire de stéréotype sur ce fait mais je vois souvent que celui qui ne met pas de photo sur internet est aussi un homme très religieux. À part la chose obligatoirement couverte qu’on appelle awrah en arabe, on m’a dit que le fait de mettre la photo de soi pourrait entraîner le péché qui continue même après la mort, sous prétexte que n’importe quelle personne peut voir la photo, ou sous prétexte qu’on espère (trop) avoir les compliments de tout le monde. En tant qu’indonésienne, c’est normal, je comprends leur confidentialité ; même mon cousin et sa femme font cela aussi car ils pensent que la photo de soi reste privée et, avec l’âge, la beauté physique ne dure pas longtemps, alias : la beauté du cœur est aussi (ou bien plus) importante que celle du physique. Mais après, l’intention de publier des photos dépend de chaque personne. Personnellement, je n’espère même pas que les gens me fassent des compliments, ni n’aiment mes photos publiées. Je publie mes photos seulement pour mon propre bonheur et pour mieux construire mon journal visuel. Le jour d’Aïd el-Fitr de cette année (24 mai 2020), mes voisines et moi avons fait la pique-nique au Parc de Héron et j’ai fait quelques vidéos courtes sur Instastory qui ne durent que 24 heures, parfois avec de petits montages sur TikTok, et dans cette application, on a l’option de la partager, soit en public, soit en privé, ou de ne pas du tout la partager. Mais… après notre pique-nique cette voisine m’a demandé de


supprimer les vidéos que j’ai partagées sur le groupe Facebook Messenger pour des raisons de confidentialité, alors que je ne savais MÊME PAS que le fait de les partager était interdit. Quand je lui ai demandé pardon, elle m’a dit : « Trop tard, le mal est fait. » et cela m’a TELLEMENT énervée. Je l’ai raconté deux semaines suivantes à un autre modérateur de ma résidence qui s’appelle Dimitri (en lui disant que c’était « culturel »), et heureusement il comprenait mon ressenti, et il m’a dit aussi que tout ce que je lui ai raconté n’était pas culturel en France (et lui aussi, il est étranger). C’est vrai que je suis musulmane, mais JE SUIS CONTRE le fait de ne pas mettre de photo de soi quelle que soit la raison. En plus, PERSONNE ne va enregistrer ma photo. Je dirais même que « mes réseaux sociaux, mes règles », car personnellement, les autres n’ont point le droit de dire que je ne pouvais pas publier certaines photos, etc. Je prends n’importe quel objet pour ma photo, je filme n’importe quelle vue, je publie tout ce que je veux. Voilà. À cause de ma voisine, je fais et je publie rarement des photos ou des vidéos et mes idées de photos ou de vidéos sont mortes ! En anglais, cela s’appelle « art block », c’est comme le syndrome de la page blanche mais dans le contexte artistique. Ma déclaration ici est aussi adressée aux comptes Instagram consacrés à ma religion qui glorifient trop « la croyance du péché qui continue même après la mort », mais ça ne veut pas dire que je ne veux pas être amie avec des gens comme cela. Je ne dis pas ici que je suis en train de vivre la baisse ou la crise de foi, mais vraiment ! Je trouve les musulman(e)s qui pratiquent ici trop extrémistes, et ceux/celles qui ne pratiquent pas me disent de vivre la vie sans même penser à la religion (là, je ne suis pas d’accord non plus). Mon seul principe est de faire de mon mieux pour ma vie de maintenant et pour celle après la mort. Personnellement, je veux rester pratiquante malgré mes horaires de cours ou des autres activités liées à mes études, mais en même temps, je veux aussi croquer la vie à pleines dents.


Mon autre histoire avec eux/ elles est le fait que le poulet du CROUS ou les nuggets de Cora ne sont pas halal (pas halal = illicite). Attendez, euh… comment veulent-ils que je végétarisme versus végétalisme/véganisme sache si c’est halal ou non ?? Quand ils m’ont dit cela, j’étais tellement énervée de leur façon de me le dire, comme s’ils étaient « comité du Paradis » (je les appelle comme tel parce qu’ils pensent ne pas avoir fait d’erreur de toute leur vie). De ce fait, j’ai surtout pensé à ma consommation alimentaire non équilibrée depuis le confinement (mars/ avril 2020), surtout après avoir regardé des documentaires qui donnent envie de réduire la consommation de viande (ex.: Cowspiracy). Alors, aujourd’hui aussi, j’ai déclaré être LACTO-OVO-PESCO-VÉGÉTARIENNE, non seulement parce qu’ils me disent qu’un tel truc est illicite (= haram), mais aussi parce que j’ai envie de vivre plus sainement qu’autrefois. Avec ce type de régime alimentaire, je peux encore consommer du lait, des œufs et des fruits de mer, et je me sens trop bien ! En outre, lors de la distribution de colis alimentaire par l’Association l’Île de Solidarité depuis fin avril, ils m’ont donné beaucoup de choses à base de plantes, comme les tomates, les carottes, les pommes de terre, les oignons, etc. Savez-vous quand était la dernière fois que j’ai mangé de la viande rouge ? L’Aïd el-Kebir de 2019 ! C’est-à-dire, exactement l’année dernière ! Mais pour le poulet, j’en mange encore parce que je cuisine encore le poulet au curry pour la semaine prochaine : l’Aïd el-Kebir de 2020. Je ne suis pas 100% parfaite dans ce régime, et disons que la


consommation du poulet (en kebab, au curry, en brochette, etc.) est mon jour de triche (cheat day, en anglais). Il y a aussi un ami qui étudie au DEFI et qui est également mon voisin, et il est contre le fait que je sois végétarienne dans le sens où il croit que j’ai apostasié parce que le végétarisme est fait par les hindous. Euh… je trouve cela trop bizarre alors que je le fais pour ma santé, sachant qu’en mangeant d’autres choses pas saines, voire sans fruits et légumes, je pourrais tomber malade. C’est comme si l’on me disait que le yoga n’est fait que par les communautés majoritairement non musulmanes. Mais bon, c’est ma vie, et personne n’a le droit de me changer. Je sais que c’est mauvais de dire : « occupe-toi de tes oignons ! » quand on me rappelle des choses liées à ma conviction. J’aurais tellement aimé dire cela à cause d’une mauvaise façon de me le rappeler, encore une fois : comme s’ils n’avaient pas des péchés eux-mêmes ! Personnellement, je n’aime pas obéir à quelqu’un tout le temps, soit aux camarades, soit à mes proches. Mais, voilà ma réflexion sur deux petites parties de la vie en France aujourd’hui même si ce n’est pas très profond. Désormais, je vis comme je veux, malgré tous ces jugements et toutes ces critiques qui me rabaissent. Qu’on devienne meilleur(e)(s) musulman(e)(s) qu’autrefois.

“le 31 août 2020”

Aujourd’hui, j’aimerais parler du journal de bord que je fais dans le cadre de mes études, qui est à la fois personnel, à la fois non personnel, dans le sens où je dois rester « neutre » comme les journalistes. Je ne sais pas par où commencer mais… après un an que je vis en France, je dois quand même améliorer mon français quelle que soit la façon et la situation.


Pendant le confinement, je voulais dire que j’avais trop la flemme d’étudier et de rester productive à cause du froid et de trop rester chez moi. J’ai eu surtout le sentiment de devenir folle avec le confinement, seule dans un studio de 18 mètres carrés. Déjà que pendant ce temps-là, ce n’est pas la compétition de productivité parce que le confinement n’est pas le même pour tout le monde. La situation joue vraiment un rôle sur mon comportement et mon état psychologique (surtout quand je me rappelle d’un harcèlement et d’une escroquerie que l’un des voisins m’avait fait subir il y a déjà un an), tout en réagissant en français (sans même me rendre compte que tous ces comportements que j’adopte en français font partie de mon apprentissage et deviennent une habitude comme si j’étais native, haha). Je m’excuse surtout à mes professeurs de l’université qui lisent mon journal, parce que j’écris de temps en temps ma vie personnelle, et aussi avec la mauvaise grammaire. Au lieu de rendre ce journal personnel, j’ai décidé de créer un blog sur Wordpress au mois de novembre 2019 où je partage mes sentiments et où parfois, je promeus tous les trucs que je vends en ligne. Franchement cela fait très longtemps que je n’ai pas écrit sur mon blog parce que je passe mes vacances à m’enregistrer en train d’interpréter des chansons que je vais bientôt mettre sur SoundCloud. En ce qui concerne ma pratique à l’oral, soit j’écoute les podcasts sur Spotify, soit je regarde la télévision, soit je rejoins les Cafés langues, qui continuent virtuellement. Làbas il y a trois doctorants : Semia qui est tunisienne, Angel qui est mexicain et Lenin qui est vénézuélien. Il y a aussi les autres que je ne vois jamais au salon de Messenger (c’est une sorte de Zoom mais sur Facebook Messenger). Axel invite aussi Madame Rosen, directrice du DEFI dans le groupe Facebook « Café langues virtuel » même si elle ne rejoint pas ce salon. Le salon virtuel a pris fin juste une semaine après mon examen de soutenance, car c’était bientôt les vacances d’été. J’avoue que j’écrivais très rarement pendant mes vacances d’été car j’ai aussi des choses à régler par rapport à


l’administration en France, comme le renouvellement du titre de séjour, résoudre mon problème avec la CAF et aussi l’Assurance Maladie (car je n’ai jamais obtenu ma carte vitale depuis ma première demande sur le site Ameli). La paperasse c’est tellement la galère. Mais heureusement, il y a d’autres choses que j’ai résolues : l’inscription administrative et le prolongement de ma bourse d’études.

“le 17 septembre 2020”

Aujourd’hui, j’étais à la faculté pour assister à la réunion de la rentrée 2020. Je sais que ce champ n’a rien à voir avec mon apprentissage de FLE mais je vais réagir à un changement de maquette qui m’a choquée et qui est loin de mes attentes. Encore une fois, dans ce champ, il s’agit de ma propre réflexion sur ma vie universitaire en France. Depuis le M1, j’ai espéré m’orienter vers le sous-parcours de recherche, étant donné que mon avant-projet portait sur l’analyse contrastive de la phraséologie en indonésien et en français, mais plus sur le support numérique (une sorte de dictionnaire ou un site web) afin d’aider les apprenants indonésiens en FLE (disons que mon projet est aussi la recherche et le développement) à trouver les bonnes collocations et expressions idiomatiques. Il suffit d’en parler avec le(s) professeur(s) qui sont experts en numérique et aussi en linguistique, sauf que je ne sais pas qui pourrait m’encadrer. En outre, l’ancienne maquette indique qu’il n’y a pas de stage obligatoire pour les M2 FLE recherche, sauf qu’une camarade musulmane de M2 FLE de l’année dernière (qui fait le sous-parcours recherche), Mectoba, m’a dit qu’elle aurait dû aller sur le terrain pour sa recherche. Mais avec la pandémie, elle a fait un questionnaire sur Google Docs et elle m’a demandé de le diffuser aux enseignants de FLE indonésiens voire au monde entier (dans le sens aux


enseignants de FLE étrangers que je connais). Son questionnaire s’intitule : « Classe de langue = classe de culture ? ». Je ne sais pas si elle a déjà fini avec le questionnaire ou non. Ce qui m’a choquée, c’est que tout le monde fera un M2 professionnel, dans le sens où on fera tous le stage OBLIGATOIRE et le mémoire. Sauf que je ne sais pas si cela va être un mémoire vraiment professionnel ou si cela peut être de la recherche en FLE comme l’a fait Mectoba. La façon dont « camarade 1 » m’en a parlé au deuxième semestre m’a fait croire qu’il n’y aurait point de recherche pure et m’a mise très en colère. En outre, il y a également des cours et un sous-parcours bien différents de l’ancienne maquette. L’autre jour où Emeline m’a raconté qu’il n’y avait pas de cours de linguistique en M2, j’étais soulagée parce que… même si je suis toujours amoureuse de la linguistique, l’enseignement du FLE est la chose sur laquelle je veux me concentrer pour le moment. À l’époque, j’avais trop de mal à communiquer en français lors du cours de linguistique, surtout à comprendre toutes les théories. Heureusement qu’il y aura le cours Linguistique comparée et selon le guide, il s’agit du cours qui nous emmène vers la linguistique contrastive. Comme le sujet de mon avant-projet, ma propre définition de la linguistique contrastive c’est surtout la comparaison d’une langue à l’autre, de même famille ou non. J’espère en profiter au maximum ! En ce qui concerne le sous-parcours ou la préprofessionnalisation, j’ai choisi l’ingéniérie pédagogique par une suggestion de mon père (étant donné qu’il donne ses cours en ligne). L’autre sous-parcours s’appelle langue et migration, et est lié à l’enseignement du FLE auprès des migrants. Cependant, il est rare d’avoir des migrants en Indonésie (surtout que s’il y en avait, ils seraient orientés d’abord à apprendre l’indonésien). Je trouve le changement de maquette choquant, surtout quand je veux m’orienter vers la recherche dite « pure » (dans le sens où je ne recueille pas mes données à partir d’une activité pédagogique parce que… déjà, je trouve très


difficile d’élaborer une séquence pédagogique, suivant le cours abordé par Mme. Raynal-Astier, Pratiques de classes). Je ne sais pas comment expliquer mon type de recherche souhaitée, mais je pense que c’est le modèle R&D, qui pourrait peut-être se faire de manière asynchrone lors de mon futur stage de M2 (je compte rester à Lille parce que je n’ai pas les moyens de financer le coût de vie, et que mes parents n’en ont plus). Mais bon, on verra. J’en parlerai plus tard, mais pas trop ! Peut-être qu’avec le temps, j’accepterai ce changement.

“le 2 octobre 2020”

Depuis toujours, je cherche un mot très spécifique pour décrire un cas particulier dans le monde de travail, par exemple : je suis dans un entretien d’embauche afin de trouver un travail, ensuite il y a un autre candidat qui connaît bien le patron de cette entreprise. Quelques jours après, le DRH prend cet autre candidat au lieu de me prendre, sans me dire la/les raison(s), mais moi, je connais la relation entre le patron et l’autre candidat. Et là, je trouve cette pratique embêtante, et très fréquente en Indonésie ! J’en ai parlé aujourd’hui avec l’une de mes camarades de classe, Phélissye. Elle m’a proposé le mot « piston », et quand je le consulte dans le dictionnaire, la plupart des définitions sont dans un contexte mécanique, technique, etc. Ensuite, je tape le verbe « pistonner » dans le même dictionnaire et la première définition, c’est « aider (quelqu’un) à obtenir quelque chose (ex. un emploi), en usant de son influence ou de sa position. Voilà, enfin je trouve le mot que j’utilise toujours en indonésien (kekuatan orang dalam = littéralement le pouvoir d’une personne ou plusieurs de l’intérieur d’une entreprise). Et… vu que j’apprends un nouveau mot en français en le traduisant dans


d’autres langues, la traduction en anglais de ce verbe est une expression « to pull strings for someone ».

“le 17 octobre 2020” Aujourd’hui, j’ai vu quelques commentaires de mes camarades sur le forum « Donnez votre avis et argumentez ! » sur le Moodle pour le cours « Autoformation FLE ». En continuant mon journal du 23 juillet, je vais synthétiser les réponses à travers mon débat sur la question de confidentialité (lancé le 6 octobre), comme suit :

La capture d’écran tirée du Moodle

J’ai déjà des commentaires de trois camarades de M2 FLE (Marolis, Jia & Mengyu) qui m’ont dit qu’elles aiment bien ce que j’ai fait sur Instagram et de ne pas trop me prendre la tête par rapport au comportement de ma voisine, surtout que je ne peux pas changer d’intérêt à cause de celle-ci. Encore une fois, le fait de partager des choses sur les réseaux sociaux


est un phénomène qui touche à n’importe quelle génération et aussi à n’importe quelle nationalité. Toutefois, en faisant la connaissance des diverses cultures, j’ai appris par Chahla (étudiante de M1 FLE) que dans certains pays, par exemple les pays arabophones, il y a des sociétés fermées, où le fait de partager des photos publiquement est mal vu. Malheureusement, je ne vois pas quel genre de réflexion elle condamne : (1) le fait que je dise « mes réseaux sociaux, mes règles » ou (2) le partage des photos étant mal vu ? D’ailleurs, elle évoque aussi qu’un des désavantages de partager publiquement les photos, c’est la situation où quelqu’un utilise nos photos pour créer de faux comptes qui peuvent ruiner nos réputations en tant qu’être humain. Là, je suis d’accord, parce que quand j’avais 12-13 ans, juste avant de me voiler, beaucoup de gens me trouvaient belle, et en plus, c’était l’époque où j’avais appris à tenir mon premier blog. J’y ai mis quelques-unes de mes photos et peu de temps après, mon père m’avait dit que quelqu’un avait enregistré mes photos dans son fichier, alors il m’a demandé de tout supprimer. Sans entrer trop dans les détails, après quelques années à ne pas partager mes photos, je me suis rendue compte que j’avais perdu mon estime de soi, je ne me sentais plus belle, etc. Cependant, je n’ai jamais cherché à prêter attention aux autres, et mon intention était de devenir belle pour mon propre bonheur. Donc, j’ai recommencé à me faire belle (quelle que soit la manière), repartager mes photos à l’âge de 18 ans, et la majorité de celles-ci étaient voilées. Je souligne ici qu’en même temps, j’ai supprimé toutes mes photos sans voile, j’ai changé les paramètres de confidentialité, en faisant en sorte que tout le monde ne puisse pas m’ajouter sur Facebook. Par ailleurs, Agyolis nous parle du choix de si on veut partager la photo de soi-même ou pas, du changement d’algorithme de Facebook sur la confidentialité des


utilisateurs et de l’existence réelle de Big Data (qui collecte des données sans possibilité de les effacer). Concernant mon histoire, elle pense aussi qu’on ne connaît pas la version de ma voisine, bien que celle-ci ait réagi de manière démesurée, sans précisions. Mais après, elle a ajouté qu’elle était vivement passionnée par la photographie, mais qu’elle avait choisi de ne pas mettre sa propre photo publiquement, et qu’elle mettait rarement ses photos sur Facebook et Instagram. Là, j’ai compris et je la respecte. En plus, elle bloque la fonctionnalité pour faire en sorte que les autres utilisateurs ne l’identifient pas sur leurs publications. L’opinion qui est en commun entre Marolis et Agyolis : demander une permission avant de publier ! Sauf que… Agyolis ajoute aussi qu’à l’heure actuelle, la modification d’image en utilisant une bonne application et les astuces photographiques qui maintiennent la confidentialité de certaines personnes sont faisables et créatives ! Pour finir, cette chose que je croyais culturelle n’est pas toujours le cas, et cela peut dépendre de certaines personnes, si elles veulent, ou pas, que je partage leurs photos ou que je les identifie/mentionne sur mes publications.

“le 19 octobre 2020”

Aujourd’hui, j’ai eu cours en ligne sur Zoom avec Madame Anastasio le matin (Linguistique comparée), et juste après, j’ai reçu ma tablette tactile que mon père m’a achetée via Amazon. Pour le cours en présentiel, j’ai eu cours d’autoformation FLE avec les étudiants de M1 FLE et les M2 FLE étrangers. Nous prévoyons d’organiser une séance pour l’atelier de production orale après la pause pédagogique. Cet


après-midi, nous parlons de la prise de notes et je voudrais ici aborder ce sujet concernant mon rêve d’avoir des notes « impeccables » lors de mes cours. Récemment, j’ai regardé des vidéos sur YouTube d’une lycéenne (elle est actuellement en classe de Terminale) indonésienne qui s’appelle Aqila (instagram.com/qelstudy). Elle est également créatrice de contenu et elle vend ses services de lettrage sur acrylique et sur papier (souvent comme carte de souhaits mais « au propre »). Sa stratégie pour la prise des notes ? Au collège, elle avait pensé que la bonne prise de notes était de recopier le diaporama des professeurs ou le manuel tout entier, mais maintenant, elle a appris qu’elle devait d’abord comprendre le concept et la théorie d’un cours, avant de se mettre directement à la prise de notes comme dans l’image ci-dessous :

la prise de notes des mathématiques « au propre »


J’ai toujours le rêve de prendre des notes « au propre » comme les personnages d’influence pour les études (souvent appelés « studygrammers »). J’ai commencé à connaître ce terme en 2017, à l’issue de ma formation en licence. J’ai donc repris mes notes de licence (sur l’apprentissage de la langue française et aussi de la linguistique générale), afin que mes futurs enfants veuillent un jour étudier le même domaine que moi. Les notes « au propre » selon leur définition consistent à classer les thèmes par couleur (par exemple rouge pour les matières physiques-chimie, bleu pour SVT, ou encore violet pour l’indonésien ou pour d’autres langues vivantes étrangères), en lettrage-calligraphie, en papier quadrillé ou pointillé, etc. Personnellement, j’ai regretté un peu de ne jamais avoir pris mes notes de cours lors de ma licence comme elle (mise au propre et paraître « esthétique »), dans le sens où chaque titre doit être écrit en lettrage. En plus, j’aurais dû également penser à un modèle qui rende facile la mémorisation, et voici l’exemple d’une adolescente française qui apprend l’anglais :

cf. instagram.com/studygram_mthld


À l’heure actuelle, avec l’évolution nette de la technologie et la conscience écologique, la prise de notes est faisable sur ordinateur comme le font quelques camarades dans ma classe, même s’il y en a encore qui le font de manière traditionnelle, sur papier. À part l’ordinateur, la prise de notes est aussi faisable sur une tablette tactile avec un stylet compatible. Par exemple, pour les utilisateurs de Apple/iOS, ils peuvent acheter un iPad Air ou d’autres types d’iPad assez récents38. Selon ma liste des vidéos à regarder sur YouTube,

Prise de notes sous forme de carte mentale. (cf. instagram.com/ambistudy)

Explication des types de iPad compatibles avec le stylet Apple de la première à la deuxième génération : https://www.techadvisor.fr/banc-essai/ g a d g e t s / s t y l e t - i p a d - 3 6 8 0 0 2 9 / #:~:text=Le%20premier%20Apple%20Pencil%20est,iPad%20Pro%209%2C7%2 0pouces. 38


l’application utilisée la plus souvent est appelée « Good Notes », elle est payante, et sur mon MacBook j’ai payé 8,99 euros (je ne sais pas si iPad met le même prix ou non). J’y ai déjà testé quelques outils (surligneur, stylo à bille, stylo pinceau, outil lasso, etc.), j’y ai écrit mon journal intime et j’y ai même fait mon devoir de FOS pour la deuxième séance (cours à distance asynchrone). Vu que mon père a choisi Samsung Galaxy Tab S6 Lite, j’ai dû chercher une alternative qui ressemble beaucoup à « Good Notes », alors, j’ai installé une application appelée « Noteshelf » qui coûte 5,49 euros. C’est moins cher que « Good Notes », mais c’est quand même un bon investissement ! Après quelques heures, j’ai testé l’épaisseur d’un feutre, d’un stylo à plume et d’un stylo à billes, l’écriture à la main sur les différents modèles du papier, le surligneur, l’outil lasso, importer des fichiers PDF et j’y ai même fait mon style de fausse calligraphie avec ce feutre ! Enfin, j’ai commencé à faire plusieurs cahiers pour mes notes de cours, soit par BCC, soit pas UE. J’ai choisi de prendre les notes des cours d’option ingénierie pédagogique en un cahier, mais pour d’autres cours comme Méthodologie de la recherche et Méthodologie du projet d’ingénierie, je les ai faits séparément. Les avantages écologiques de prendre des notes numériques sont : • Je n’ai plus besoin d’acheter des cahiers qui finiront par alourdir mes bagages quand je rentrerai en Indonésie, ou même je n’ai plus besoin d’aller à la librairiepapeterie. • Je n’ai plus besoin non plus d’acheter des stylos pinceaux de diverses couleurs, ni d’autres types de stylos parce que la plupart des matériaux sont du plastique, même s’il existe une boîte pour les stylos épuisés à la BU de la faculté et à la Gare de LilleFlandres. Personnellement, j’ai encore un stylo à plume


avec des stocks d’encre qui restent parce que j’ai voulu avoir le sentiment d’écrire avec le même stylo que mon grand-père a utilisé au long de sa vie avant son décès. • On peut y insérer directement et facilement les images, les diagrammes, les schémas, etc. On peut même y faire des croquis. • On n’a plus besoin de rubans décoratifs (qu’on appelle washi tape), ni de ruban à double face, ni de colle, ni d’agrafeuse, ni d’autocollants pour décorer le cahier ou le papier (pour ceux qui utilisent les classeurs), surtout si ce qui n’est pas utilisé va finir à la poubelle, voire la décharge. Cependant, je ne veux pas perdre (définitivement) l’habitude d’écrire à la main, notamment pour ne pas avoir une maladie liée au mouvement sensori-moteur. Je ne sais pas vraiment comment développer ce paragraphe mais c’est aussi pour qu’on ne passe pas trop de temps devant l’écran. D’ailleurs, je tiens quand même des cahiers qui me restent pour mon agenda (je prévois de faire un agenda numérique courant 2022), un scrapbooking (qu’on appelle désormais art journaling ou junk journaling en anglais), un carnet de voyage, et un carnet pour prendre des notes de MOOC que je suis actuellement. Je décore encore quelques pages dans mon cahier avec des rubans et des autocollants, mais j’envisage de donner ceux qui ne sont pas encore utilisés parce que je les avais achetés pour avoir des choses à faire pendant le confinement.

“le 28 octobre 2020”

Aujourd’hui, j’ai regardé l’annonce du Président de la France, Emmanuel Macron, à la télévision chez Florane, à Sainghin-


en-Weppes. Pendant la pause pédagogique, je suis restée chez elle pour avancer avec les cours. Il a décidé que la France retrouvera le reconfinement à partir de jeudi minuit, et que les citoyens seront obligés de générer une attestation en ligne (pour ceux qui n’ont pas d’imprimante) ou imprimée sur papier (écrite et signée aussi), sauf que cette fois, l’enseignement dans des écoles (primaires, collèges, lycées) est maintenu avec le protocole sanitaire renforcé, et pour les visites en EHPAD. Certains travaux sont maintenus (les chantiers, les usines, les guichets des services publics…), et là je me disais : « disons que Monsieur le Président pense aussi à l’argent (c’est-à-dire : l’économie), et que le confinement est quand même partiel parce qu’il y aura les parents qui amènent et qui vont chercher leurs enfants à l’école, ou bien ils travaillent aussi dans le secteur où le télétravail n’est pas faisable. »

Comme je l’ai fait à l’avant-dernier jour du journal de bord du deuxième semestre, je vais ajouter ici quelques nouveaux mots depuis l’allocution du Président (cf. document PDF sur l’allocution du Président qui est


disponible sur https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/ 2020/10/28/adresse-aux-francais-28-octobre), comme suit : • Endiguer : (dans « Nous avons pris des mesures […] Elles se révèlent toutefois insuffisantes pour endiguer une vague qui aujourd’hui touche toute l’Europe. ») je pense que dans ce contexte, cela veut dire freiner, bloquer, empêcher, enrayer… • Prépondérant : j’ai fait la définition mais c’était plutôt le nom « prépondérance » dans mon journal du 6 janvier 2020 quand je travaillais avec Ivy & Chloé. Dans « L’âge est le facteur prépondérant. 85% des malades décédés ont plus de 70 ans. », ce mot signifie dominant. • Séquelle : dans « Et nous ne savons pas dire aujourd’hui quelles sont les séquelles à long terme. », c’est « lésion ou manifestation fonctionnelle persistant après la guérison d’une maladie, d’une blessure » selon Larousse, et dans le monde médical, il s’agit des complications, qu’elles soient transitoires ou permanentes. • Exigu : dans « Il s’agit troisièmement de protéger les plus modestes qui, parce qu’ils vivent dans des lieux plus exigus, […] », ce mot désigne des lieux d’une dimension insuffisante, ou tout simplement : petit. Ce mot se devine quand j’ai entendu le mot modestes. • Le Ségur de la santé : je trouve cette expression dans « Nous agissons aussi sur le moyen terme : le Ségur de la santé qui correspond à 8 milliards par an investis dans l’hôpital et notre santé permettra de renforcer l’attractivité des métiers. », et selon Orthodidacte (https:// dictionnaire.orthodidacte.com/article/definition-segur-dela-sante) elle désigne une concertation de grande ampleur entre différents acteurs sociaux du domaine de la santé : le gouvernement, les syndicats, le personnel de santé, divers collectifs. • Crève-cœur : je trouve ce mot dans « Moins de réunions avec la famille, avec les amis, même si c’est un


crève-cœur. », il désigne déception, peine profonde mêlée de compassion. En fait, lorsqu’il demande aux citoyens d’installer et d’activer l’application « TOUSANTICOVID », j’ai fait une petite plaisanterie en disant, « euh… mon stockage interne est saturé, est-ce que vous pouvez, s’il vous plaît, m’acheter un nouveau téléphone ? ». Déjà, l’application fait un bug dans mon autre téléphone, bien qu’elle soit mise à jour, alors que je veux l’utiliser surtout quand je suis dans le train, dans le métro, et avant tout, l’espace public. Mais après, l’utilisation longue de bluetooth peut également dégrader la durabilité de ma batterie. Le deuxième confinement me paraît très difficile, surtout à me forcer avec mes devoirs. Déjà, je suis dans un gros dilemme concernant mon stage et mes études, alors je prévoyais de me faire un entretien avec le BVEH afin qu’il fasse mon plan d’aménagement. J’espère pouvoir tout finir le plus rapidement et parfaitement possible.

“le 16 novembre 2020”

Aujourd’hui, je suis très fatiguée parce que j’ai suivi trois cours d’une journée : ce matin, j’avais cours avec Madame Canut, puis un atelier production orale (dorénavant PO) avec les camarades et la réunion pour la gestion du projet (nous organisons « À la découverte des métiers du FLE ») sur Zoom. Je pense vivre actuellement la fatigue de la pandémie (pandemic fatigue en anglais). Lors de l’atelier PO, nous avons parlé d’un sujet qui nous était très familier : le système éducatif du pays de chacun d’entre nous : en Colombie (présenté par Marolis & Laura),


en Indonésie, en Algérie (présenté par Lydia), en Chine (présenté par Dailin, Shujia, Jia & Mengyu) et en Inde (présenté par Sooryaprakash). Tout ce que j’ai pu retenir, c’est que le système éducatif en Algérie ressemble à celui du français, mais ce que nous avons en commun (Lydia et moi), c’est que nous avons commencé à apprendre la langue étrangère au troisième année du primaire. Ensuite, en Colombie, j’ai appris qu’il y a seulement 11 niveaux scolaires (5 ans de l’école primaire, 4 ans de l’éducation secondaire du premier cycle et 2 ans de même éducation mais du deuxième cycle) par rapport en Indonésie qui a 12 niveaux (6 ans de l’école primaire, 3 ans de collège et 3 ans de lycée). Je n’avais pas pris de notes pour les autres présentations mais je les ai écoutées juste pour connaître et je n’ai pas enregistré l’audio de notre atelier (déjà : en raison de la confidentialité de chacun d’entre nous). Malheureusement, j’étais tellement nerveuse que j’ai oublié de présenter comment se passait la sélection pour intégrer l’université en Indonésie. Car d’après ma propre expérience après mon baccalauréat à l’équivalent scientifique, il y avait des sélections à base de nos notes appelées SNMPTN (traduction littérale : sélection nationale d’intégration à l’université publique), et si on n’avait pas réussi SNMPTN, on pourrait réessayer en passant l’examen SBMPTN (sélection collective d’intégration à l’université publique) où j’ai passé des examens des matières scientifiques (physiques, chimie, SVT, mathématiques), des sciences sociales, et des psychotests comme des questions liées aux suites logiques, etc. Encore une fois, si on n’avait pas réussi SBMPTN, soit on passerait l’examen d’intégration fourni par l’université publique qu’on a choisi (sélection indépendante), soit on repasserait l’année suivante, soit on s’inscrirait à l’université privée. Voilà tout ce que je n’ai pas évoqué à l’oral.


“le 23 novembre 2020”

Aujourd’hui, malgré ma dépression (le médecin de la faculté me l’a diagnostiquée il y a déjà deux semaines), j’écris très rarement dans mon journal de bord depuis la rentrée, mais je me force quand même à avancer dans mes cours, notamment autoformation FLE. Pour la dernière séance de regroupement, nous avons parlé de « comment enrichir son vocabulaire ? ». Honnêtement, j’ai toujours des difficultés à réutiliser les nouveaux mots que j’ai notés dans mon journal de bord (surtout depuis plus d’un an, déjà), et j’ai aussi trop de mal à comprendre les mots trop techniques à chaque fois qu’on m’explique quelque chose lors du cours en classe. Quand on parle d’acquisition de nouveaux mots, surtout pour mon niveau de français à l’heure actuelle, il ne faut pas tout de suite les traduire dans d’autres langues que je connais, même si cette stratégie fait également partie de l’apprentissage de langue. Les étudiants de M1 ont parlé beaucoup d’astuces pour enrichir leur vocabulaire. Voici ce qu’ils ont évoqué lors du dispositif : • Pour le dictionnaire unilingue, ils utilisent le site L’Internaute, l’application Android « Dictionnaire Français hors ligne » (https://play.google.com/store/ apps/details?id=livio.pack.lang.fr_FR), et personnellement, j’utilise larousse.fr ou le dictionnaire électronique de synonymes sur https:// crisco2.unicaen.fr/des/. • Après quelques années d’apprentissage du FLE, nous nous rendons compte qu’il ne faut pas forcément lire un texte ou écouter un document audio mot à mot, en


“le 24 novembre 2020”

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Capture d’écran depuis le site of ciel de l’Élysée : https:// www.elysee.fr/emmanuel-macron/coronavirus-covid-19

les traduisant dans la tête. Le contexte est quelque chose à prendre en compte. • Nous pouvons également réaliser notre propre « dictionnaire », en écrivant les nouveaux mots dans un petit carnet et les définitions ou les exemples de notre propre façon. Comme l’a évoqué dans l’ouvrage Au bonheur des fautes de Muriel Gilbert, c’est ce qu’on appelle souvent les moyens mnémotechniques. Je ne l’ai jamais fait mais avant, j’ai seulement mis les famille de mots en faisant un tableau qui consiste en une liste des verbes et leurs nominalisations ou leurs conversions aux adjectifs. Au moins c’est tout ce que j’ai retenu du cours d’aujourd’hui. J’espère pouvoir écrire encore ici dans les prochains jours.


Aujourd’hui, j’ai regardé encore une fois l’allocution de Monsieur le Président concernant les trois étapes du déconfinement sur France 2. Malgré le nombre de cas qui diminue, il nous demande de rester quand même chez soi (c’est-à-dire le confinement) et que le système d’attestation reste en vigueur. Malheureusement, le site de l’Élysée ne donne pas le document PDF du discours complet de Monsieur Macron, alors que je compte faire une liste de nouveaux mots dans ce journal. Cependant, voici donc ce que j’ai retenu lors de son discours pour la première étape du confinement allégé : 1. Il autorise les déplacements (promenades ou activités physiques) dans un rayon de 20 kilomètres pour 3 heures. Mais il ne faut pas oublier son attestation quand même ! 2. Il autorise à nouveau les activités extrascolaires en plein air. 3. Il autorise l’ouverture des magasins non essentiels et le service à domicile avec la limite jusqu’à 21h au plus tard. 4. Il autorise l’ouverture des bureaux avec 30 personnes maximum. Et si le nombre de cas diminue encore, il envisage le déconfinement le 15 décembre afin que les gens puissent passer les vacances de Noël en famille, ce qui indique aussi que l’attestation ne sera plus en vigueur. Et il prévoit l’ouverture des salles de sports et les cours en présentiel à la faculté à partir de 15 janvier 2021, si le nombre de cas par jour diminue. Personnellement, je trouve le déconfinement est mis en place trop tôt, parce qu’il pourrait y avoir une troisième vague s’il y a des gens qui ne sont pas vigilants, ou qui ne respectent pas les règles sanitaires. Mais en même temps, j’étouffe d’être tout le temps masquée quand je sors. Je ne comprends pas non plus comment mes parents et ma sœur


arrivent à survivre 7-8 mois sans sortir (ou presque !), ni voyager dans d’autres villes en Indonésie cette année. Je leur dirais « chapeau bas », mais pour moi qui suis assez impatiente et facilement ennuyée, je n’arrive pas à survivre des mois sans sortir et que j’ai besoin de… au moins, deux ou trois fois de sortir par mois, que ce soit pour les courses, pour le rendez-vous médical, pour prendre de l’air, etc. J’espère vivement que cette pandémie sera vraiment finie courant 2021, pour retourner à la vie normale, surtout parce que faire la bise et vivre avec la culture française me manquent déjà.

“le 14 décembre 2020”

Aujourd’hui, j’aimerais me faire un bilan linguistique après un semestre d’autoformation FLE, qui est à la fois ma dernière autoformation linguistique au sein de l’université. J’ai fait à nouveau un test de positionnement grâce au lien gratuit du webinaire du Café du FLE sur le travail de l’enseignant de FLE indépendant (télétravail), et j’ai obtenu le niveau B2.2 maximum, qui est encore loin de mon niveau actuel (en me basant sur mon certificat du DALF C1). J’avoue avoir régressé avec le reconfinement, malgré le fait que je regardais souvent la télévision française ou les documentaires (je m’intéresse récemment au sujet de propos de la maison autonome et autosuffisante). Je ne veux pas trop me baser sur les niveaux obtenus à l’issue de mon test de positionnement, et je pense aussi que cela ne définit pas trop mon niveau actuel, tant que je suis capable de m’exprimer selon mon niveau « idéal » (niveaux C1 et C2). En ce qui concerne mes tâches, j’ai décidé de changer de ressource pour ma troisième tâche afin de varier les sujets


mais pour la CO + PO, c’était toujours le même sujet : éducation ! Comme j’ai étudié dans un contexte éducatif en licence, je pense qu’il était essentiel pour moi d’en parler en développant mon argumentation et en améliorant mon vocabulaire. En dehors du contexte universitaire, j’ai pratiqué le français via la messagerie vocale avec mes autres camarades : les Indonésiens qui parlent français et aussi les Français natifs. À part le message vocal, je regarde souvent le journal télévisé ou les vidéos sur YouTube qui sont en français, et parfois j’écoute des podcasts en français sur Spotify sur des sujets qui m’intéressent beaucoup : l’écologie/le zéro déchet, l’enquête criminelle, la psychologie (notamment en ce qui concerne le trouble dont je souffre depuis mon enfance), la vie française, le féminisme, le régime végétarienne, etc. pour me cultiver dans tous les domaines. En outre, chanter en français (que ce soit les vieilles chansons recommandées par mon père ou les nouvelles que je découvre moi-même) me permet d’améliorer ma manière de prononcer sans accent, et un jour, peut-être, faire pratiquer la prononciation pour les futurs chanteurs de Club de Chant dans mon ancienne université. Pour l’autoformation FLE de cette année, je pense « rester » dans le niveau du français actuel, étant donné que j’ai fait trop de fautes en français lors de mes tâches, malgré la première correction et la relecture. J’ai trop peur de faire la même chose lors de la rédaction de mon mémoire, car personnellement, je pense que la posture idéale de mon mémoire doit avoir quelques mots très variés (avec les locutions latines aussi), « scientifiques » et « intelligents ». Lors des séances de regroupement, je trouve toujours les mêmes discussions que l’autoformation FLE de l’année dernière, mais je ne sais pas si mes camarades de M2 pensent à la même chose que moi, parce qu’il peut y avoir quelques-un(e)s parmi nous qui trouvent les sujets non


variés et on parle toujours des mêmes choses. Je peux comprendre qu’il y a les étudiants de M1 FLE étrangers qui ne connaissaient pas encore certaines astuces en ce qui concerne la prise des notes et l’enrichissement de vocabulaire… mais après avoir passé quelques temps pour réfléchir, je pense que les M2 FLE auraient pu partager leurs expériences avec les étudiants de M1. Le moment de partager est toujours très bien ! En ce qui concerne mon temps consacré à ce dispositif, je pense avoir trop du mal à trouver du temps pour le troisième semestre parce que j’avais trop de devoirs (ce qui est « abusé » selon l’une de mes camarades natifs) sur les autres cours, je vivais trop mal le reconfinement, je souffrais d’une dépression, et cela m’a pris trop longtemps pour comprendre les documents sonores et écrits, pour enfin « exécuter » les productions, notamment dans mes tâches et pour le cours « méthodologie de la recherche ». Malgré tout, je suis contente d’avoir fait toutes mes tâches. Je me rends compte également que j’ai passé beaucoup de temps sur la production écrite dans la première partie, consacrée au journal d’apprentissage. Cela fait quand même beaucoup de pages. Je suis un peu triste qu’il n’y ait plus l’Autoformation FLE au quatrième semestre parce qu’il pourrait y avoir des choses à écrire dans ce journal, que ce soit mon expérience personnelle lors de mon cursus universitaire ou ce que j’ai appris lors de mon (futur) stage. Je suis très anxieuse et nerveuse pour la vie après le troisième semestre mais bon, j’espère que tout va bien se passer !


DEUXIÈME PARTIE


MES TÂCHES

Tâche no. 1 : Partie « Compréhension et Production orale » J’aimerais ici aborder le sujet CO à propos de la suppression des notes à l’école (à travers l’entraînement du DALF C2, cf. page 166). Après plusieurs écoutes (alors que j’avais espéré écouter l’audio seulement deux fois), j’ai compris que deux personnes sont contre cette suppression et seulement une personne est pour cette suppression.

Voici la transcription audio que je fais pour donner mon point de vue sur ce sujet :


Le document audio que j’ai écouté parle de la réaction des parents d’élèves face à la suppression des notes à l’école. Dans ce document, un journaliste annonce que le Ministre de l’éducation envisage de changer le système d’évaluation (notes sur 20), ce qui engendre la réaction des trois parents d’élèves : deux parents sont contre cette suppression et un parent est pour. D’abord, je vous présente les arguments contre. Dans le premier extrait, la dame a affirmé que l’évaluation fiable était le meilleur critère pour le travail de l’élève, et que pour elle, l’évaluation par compétence était trop laxiste et ne reflétait pas vraiment la réalité. Puis, dans le deuxième extrait, l’autre dame a constaté que les notes incitaient plus les élèves à travailler, à progresser parce qu’ils peuvent les comparer avec celles des autres, et que c’était plus motivant. Enfin, dans le troisième extrait, le monsieur est pour la suppression des notes parce que les notes sont tout simplement un outil de sélection et ne devraient pas servir à évaluer. En plus, le monsieur a raconté que son fils n’arrivait pas à dormir et qu’il avait peur de zéro comme note, et que les notes sont stressantes, démotivantes voire décourageantes auprès des apprenants. En ce qui concerne mon point de vue, parfois les mauvaises notes me démotivent, parfois m’encouragent. Tout d’abord, elles me démotivent parce que dans certains matières qui n’étaient pas mes passions, par exemple les matières sciences (physiques, chimie, biologie), je ne voulais même plus les maîtriser, surtout quand je ne les apprenais après mes études au lycée. Dans toutes les écoles (ou presque), on nous distribuait les relevés de notes chaque fin d’année et là-dedans, il y a des critères minimum pour chaque matière sous forme les chiffres (sur 100), par exemple 75% pour


mathématiques, puis 70% pour physiques. J’ai dû faire le rattrapage parce que mes notes étaient sous le critère minimum, et il fallait l’atteindre pour valider. Donc, pour les matières que je n’aimaient pas, je me disais que le rattrapage était seulement une formalité. Il n’y avait pas de rattrapage dans les matières scolaires que j’ai trouvés passionnants. Mais, mon encouragement est plus sur ce que je me disais avant ma licence : « il faut que j’étudie quelque chose que j’adore, et surtout, il faut avoir au moins plus de 3,50 sur 4,00 comme moyenne, avec mention cum laude ». C’était vrai, la plupart de mes notes n’étaient que des « A », sauf la mention cum laude parce que j’ai redoublé un cours de deuxième année lors de ma troisième année. Dans mon université précédente, s’il y a un cours qui n’est pas validé, plus précisément si la note attribuée est « D » ou « E » (ça dépend du professeur), il faut redoubler dès que possible tant que l’emploi du temps n’est pas en même temps que d’autres cours qu’on suit. Pourtant, j’ai été récompensée « meilleure étudiante » au sein de ma faculté lors de ma remise de diplôme parce que j’ai eu 3,84 sur 4,00. Je pense que les notes « A » m’ont incitée (j’étais en plein courage) à faire de plus en plus des efforts, surtout pour travailler dans le même domaine que mes études de licence. Les notes favorables me permettent aussi de m’encourager à partager toutes mes connaissances avec les autres, et le fait de partager me fait apprendre au maximum comme l’a dit William Glasser, un psychologue, que « nous retenons 95% de ce que nous enseignons ». Je pense donc que l’évaluation par compétences est aussi meilleur que l’évaluation par notes sur 20 (ou sur 100 dans un autre système), parce que je trouve que chaque personne est unique avec sa propre


passion, son propre talent et ses propres compétences qui pourraient aider les autres qui n’ont même pas ces compétences-là. Alors, je pense que le système scolaire devrait avoir un équilibre entre les notes et les compétences pour ne pas trop stresser, voire démotiver les apprenants. Je souhaiterais organiser un débat mais seulement à deux personnes pour pouvoir argumenter et défendre mon point de vue face à cette suppression.

Sans dictionnaire, sans brouillon, avec l’aide d’un natif

Choix de la tâche (justification) : quels objectifs linguistiques et pragmatiques ?

Mon objectif linguistique c’est d’apprendre à nouveau à m’exprimer le résumé d’un sujet et le point de vue de ma part. Mon objectif pragmatique est de mieux m’exprimer à l’oral, dans ce cas, un monologue qui peut inviter à mon interlocuteur à contredire ce que je dis. Étant confinée à cause de la Covid-19, mon interaction orale sera fait avec mes camarades de même autoformation lors d’un atelier de production orale. [ Après la correction : j’aimerais bien le faire mais à la fin je ne trouve pas quelqu’un qui peut jouer le rôle de l’examinateur DALF, donc je pense pas que ce soit faisable ]

Choix de la ressource

Pour commencer la partie compréhension et production orale, je me suis entraînée en faisant référence à l’ouvrage intitulé DALF C1C2 100% Réussite de chez Didier. Cet ouvrage me rappelle de ma préparation du DALF C1 à Lyon, car c’est à travers lequel ma professeure, Romane, m’a donné beaucoup d’exercices. J’ai choisi ce sujet pour la culture asiatique (dans certains pays asiatiques) qui s’oriente plus vers les notes que le processus d’apprentissage lui-même.

Conditions de réalisation : avec ou sans dictionnaire, avec brouillon, avec l’aide d’un natif, …

5 heures

Temps passé

14/11/2020

Date de rédaction :


Préparation linguistique de la tâche : quels éléments linguistiques avezvous travaillés ? comment ?

Je révise encore une fois les connecteurs logiques parce que dans ma vie réelle, je ne les utilise presque jamais lors de mon expression orale avec mes ami(e)s. Je participe rarement aux débats parce que je filtre certains débats très inutiles qui sont aussi néfastes pour ma santé psychique.

Déroulement : comment avez-vous procédé ? Pourquoi ?

J’ai écouté le document sonore, puis, je note tout ce que j’ai retenu, et après la deuxième écoute et l’ajout des notes, je suis allée à la transcription.

Auto-évaluation : avez-vous pu faire une première correction ? une relecture ? selon une certaine typologie ?

J’ai demandé à ma camarade, Florane, de corriger ma transcription audio à l’écrit comme première correction parce que, déjà, je fais des erreurs de temps en temps quand je parle et quand j’écris en français, même si les natifs comprennent ce que je voulais dire vraiment.

Bilan : avez-vous atteint vos objectifs ? Si non, pourquoi ? Qu’avez-vous appris en réalisant cette tache ? Avez-vous appris des choses qui n’étaient pas dans vos objectifs a priori ?

Je ne fais pas cette tâche à travers l’épreuve blanche parce que je ne suis pas prête à 100% pour le DALF C2. En plus, je ne suis pas encore habituée au discours long et je n’ai capté que très peu lors de ma prise de notes. Dans cet ouvrage, je voulais enregistrer mon exposé (monologue) sur le sujet dans une épreuve blanche mais j’ai choisi enfin le sujet concernant ma vie : moi qui me prends toujours la tête aux notes à l’école et à l’université.

Sans aborder mon histoire personnelle lors de mon exposé dans cette tâche, les notes me poussent à travailler de plus en plus et même en master, je souhaite tellement avoir au moins 15 ou 17 sur 20 pour l’ensemble de mes cours. Je sais que je m’oriente trop vers les résultats que le processus d’apprentissage mais je pense que ce genre de pensée reste toujours en moi en tant qu’asiatique.


Prospectives : qu’envisagez-vous de faire ensuite ? De procéder de la même manière ? De travailler différemment ? comment ?

J’envisage de faire la compréhension et production écrite, sauf que j’ai la difficulté de m’organiser surtout quand j’ai trop de devoirs dans d’autres cours, alors je pense aussi que ce sera moins « difficile » que ce que j’ai fait en CO + PO. Je pense que la prochaine fois, hors de l’autoformation FLE, je pourrais préparer la CO + PO à partir d’un examen blanc parce que, déjà, la fatigue de pandémie joue vraiment le rôle sur mon humeur et mon organisation.

Retour sur correction : date et commentaire/ analyse

C'est un bon travail de CO + PO que vous avez fait. Deux conseil toutefois : 1/ faites attention à la gestion du temps, car je pense que vous n'aurez pas le temps à l'examen d'écrire à l'avance toute votre production orale (et deux écoutes seulement...) 2/ il serait intéressant que vous réécoutiez votre production orale pour en faire une autoévaluation.

Tâche no. 2 : Partie « Compréhension écrite + Production écrite » J’aimerais ici aborder le sujet CE + PE du DALF C2 à travers le dossier intitulé « Les écrans : amis ou ennemis pour nos enfants ? » (cf. DALF C1-C2 100% Réussite, pp. 251-257). Le sujet que j’ai choisi pour la PE (700 mots maximum) est le premier :

capture d’écran du livre numérique


Quand on parle de l’écran, on peut aborder divers sujets qui prédominent notre vie quotidienne, notamment depuis la première apparence des télévisions, des ordinateurs, des smartphones et des tablettes. À l’heure actuelle, l’évolution nette de la technologie touche déjà les gens de génération en génération, plus particulièrement chez les enfants. Ce qui est en question, c’est le temps passé devant les écrans chez les enfants qui impacte également leur comportement et leur santé/bien-être. Certains parents laissent leurs enfants passer leur temps devant l’écran (pour jouer aux jeux vidéo, regarder des vidéos YouTube ou TikTok, etc.), d’autres ne les laissent pas trop, voire pas du tout. Dans cet article, nous nous appuyons sur les articles du Figaro (2012), du Monde (2016), l’extrait de l’ouvrage L’enfant et les écrans : Un avis de l’Académie de Sciences (2013) et quatre documents iconographiques.

Nous citons le médecin anglais, Aric Sigman, qui constate : « Il est urgent de s’intéresser de très près au temps passé par les enfants devant des écrans, compte tenu des impacts sur la santé recensés dans de très nombreuses études » et qui ajoute également qu’« un petit Anglais avant l’âge de 10 ans accède à au moins cinq types d’écrans différents : la télévision […], un ordinateur, une console de jeux, une tablette ou encore un téléphone portable ». En relation avec les problèmes de santé, le fait de passer trop de temps devant l’écran provoque des maladies cardiaques, des AVC (accident vasculaire cérébral), le diabète, et au niveau de vie sociale, il risque d’avoir des symptômes addictifs, l’isolement social, et le manque d’empathie envers les autres. Dans un autre article, qui parle des recherches par les associations de pédiatrie en France et aux États-Unis, on a prévu le « couvrefeu » des écrans et établir des « espaces hors connexion », c’est-à-dire faire en sorte que les enfants limitent leur temps devant l’écran et qu’ils fassent d’autres choses comme jouer avec les autres enfants, interagir avec leurs parents et dormir.


En ce qui concerne l’endormissement, il est vrai que le fait de trop passer le temps devant l’écran provoque aussi le manque de sommeil. Ceci est basé sur la recherche qui montre que l’indice de masse corporelle (dans ce contexte : risque d’obésité) augmente à chaque heure d’écran, puis, nous citons François Beck (directeur de l’Observatoire français des drogues et toxicomanies) qui affirme que les réseaux sociaux et les jeux en ligne sont des pratiques chronophages et excitantes qui rognent le temps de sommeil des jeunes, et 30% des adolescents sont concernés. Par ailleurs, le passage du temps devant l’écran peut également perturber la capacité cognitive dans l’apprentissage, dans le sens où les utilisateurs passeront moins de temps pour terminer leurs devoirs. Ici, nous aimerions bien évoquer les stratégies des parents de limiter le temps passé devant les écrans à leurs enfants. Par exemple, un enfant de moins de 3 ans doit avoir un accompagnement parental total lorsqu’il passe son temps devant l’écran (tablette tactile et télévision), dans ce contexte, regarder le dessin animé ou apprendre des choses par des vidéos interactives pour développer ses sens, avec la limite de 10 minutes maximum. Même chose quand il a entre 3 à 6 ans, avec la limite de 20 minutes maximum, et avec l’initiation aux jeux vidéos à petite dose (s’il aime jouer aux jeux vidéos). Ensuite, quand il a entre 6 à 9 ans, la télévision est autorisée avec le contrôle parental, les jeux vidéos à l’usage modéré, et l’apprentissage en utilisant l’écran interactif vise à développer son intelligence, se concentrer, créer, prendre des initiatives, et résoudre des tâches complexes, avec la limite de 30 minutes maximum. Après l’âge de 9 ans, malgré la surveillance des parents, c’est à l’enfant qui doit connaître ses propres limites de son temps devant l’écran, parce qu’il y a pas mal d’enfants qui utilisent la tablette iPad ou l’ordinateur portable distribuée par l’école pour ses cours et ses devoirs.

En outre, l’importance du rôle des parents face aux écrans est essentielle pour la vie de leur progéniture. Depuis un


autre article, nous citons Olivier Houdé, professeur de l’Université Sorbonne qu’« il est important d’éduquer plutôt qu’interdire » et « les parents doivent apprendre aux enfants l’autorégulation face aux écrans ». Nous pensons donc que l’interdiction d’utiliser les écrans pourrait marcher pour certains mais pas pour d’autres. Ceci est basé sur notre constat qu’il y a pas mal d’enfants qui sont devenus accros aux écrans, perturbant leur vie sociale et leur santé physique et psychologique, et qu’il ne veut rien faire d’autre tant qu’il n’y a pas de smartphones ni tablettes comme son accompagnement. Dans ce cas, certains parents ne leur donnent pas de limites d’utilisation des écrans, d’autres ne savent pas comment faire pour que leur(s) enfant(s) n’y passent pas trop de temps. Par ailleurs, il existe aussi des familles qui n’autorisent pas du tout les écrans à la maison, surtout quand leur(s) enfant(s) est/sont encore petit(s). Alors, c’est aux parents de montrer l’exemple comment éduquer leur(s) enfant(s) et c’est là où le fait d’interagir avec leurs parents face à face peut être mis en place, par exemple en faisant lire des livres traditionnels/physiques aux enfants, ou cela peut être aussi le fait que l’enfant imite ses parents quand il les voit lire un livre. Après quelques années, les parents peuvent autoriser leur(s) enfant(s) à utiliser les smartphones et les tablettes par exemple après l’âge de 12 ans, ou bien après l’âge de 15 ans.

Temps passé

5 heures

Conditions de réalisation : avec ou sans dictionnaire, avec brouillon, avec l’aide d’un natif, …

Sans dictionnaire, sans brouillon, avec l’aide d’un natif

Choix de la tâche (justification) : quels objectifs linguistiques et pragmatiques ?

Mon objectif linguistique c’est d’apprendre à nouveau à exprimer le résumé d’un sujet et le point de vue de ma part. Mon objectif pragmatique est de mieux m’exprimer à l’écrit, dans ce cas, un texte long qui peut inviter à mes lecteurs à donner leur point de vue.

21-11-2020

Date de rédaction :


Pour la partie compréhension et production écrite, je me suis entraînée en faisant référence à l’ouvrage intitulé DALF C1-C2 100% Réussite de chez Didier. Cet ouvrage me rappelle de ma préparation du DALF C1 à Lyon, car c’est à travers lequel ma professeure, Romane, m’a donné beaucoup d’exercices. En effet, le sujet que j’ai choisi est presque le même quand je me suis entraînée pour le DALF C1 (les enfants & les écrans), sauf qu’au DALF C2 il existe trois documents écrits et quatre documents iconographiques.

Préparation linguistique de la tâche : quels éléments linguistiques avez-vous travaillés ? comment ?

Je révise encore une fois les connecteurs logiques et tous les autres aspects de la langue française : bonne orthographe, bonne grammaire, bonne cohérence à l’écrit.

Déroulement : comment avez-vous procédé ? Pourquoi ?

Je lis d’abord le texte pour la première fois, même si ce n’est qu’un titre et qu’un chapeau de texte, puis je surligne les éléments indispensables dans le texte qui pourraient m’inviter à rédiger ensuite.

Auto-évaluation : avezvous pu faire une première correction ? une relecture ? selon une certaine typologie ?

J’ai demandé à ma camarade, Florane, de corriger ma production écrite comme première correction parce que, déjà, je fais des erreurs de temps en temps quand je parle et quand j’écris en français, même si les natifs comprennent ce que je voulais dire vraiment. J’utilise également l’application Merci App, une application comme Grammarly mais c’est pour corriger mon orthographe et ma grammaire en français.

Choix de la ressource


Bilan : avez-vous atteint vos objectifs ? Si non, pourquoi ? Qu’avez-vous appris en réalisant cette tache ? Avez-vous appris des choses qui n’étaient pas dans vos objectifs a priori ?

Je ne fais pas cette tâche à travers l’épreuve blanche parce que je ne suis pas prête à 100% pour le DALF C2 dans les temps à venir mais très proche. En plus, je ne me suis pas encore habituée au discours long et je n’ai compris que très peu le texte. Je pense qu’au niveau C2, il faut seulement lire les éléments essentiels et communs des trois textes et survoler quelques mots, ce qui est encore plus difficile chez moi. Ce sujet qui perturbe aussi ma vie quotidienne me semble très intéressant, notamment avec la situation actuelle où on passe très souvent notre temps devant l’écran pour travailler et pour suivre les cours. Je m’autodiagnostique parfois le mal à la tête et à la respiration après des heures de cours en ligne. À certains moments, j’aurais tellement besoin de faire un détox digital seulement pour me reposer ou pour me détendre (comme l’été dernier), sans préciser combien de jours ou de semaines j’ai besoin. Je pense aussi que la fatigue après avoir passé du temps devant l’écran peut jouer le rôle psychique en moi, alors que dans certains cas, j’aimerais tellement faire des choses sans impliquer l’utilisation du papier ni des cahiers, comme lire les livres numériques. En plus, étant créatrice sur RedBubble, je dois au moins créer beaucoup de designs à vendre à partir des logiciels de créativité (Photoshop, Canva, iBis Paint X, etc.)

Prospectives : qu’envisagez-vous de faire ensuite ? De procéder de la même manière ? De travailler différemment ? comment ?

J’envisage de faire encore une fois la compréhension et production écrite, sauf que j’ai la difficulté de m’organiser surtout quand j’ai trop de devoirs dans d’autres cours, alors je pense aussi que ce sera moins « difficile » comme ce que j’ai fait en CO + PO. Ou bien j’envisage de faire ma tâche à travers l’« épreuve blanche » du DALF C2 depuis la ressource que j’utilise pour ce dispositif/cours.


Retour sur correction : date et commentaire/ analyse

C'est un bon travail de synthèse et de PE que vous avez fait. Mais pour le DALF C2, vous devez tenir compte plus précisément de la dimension pragmatique. Ici il s'agit d'une publication dans un magazine étudiants donc vous devez inclure cette dimension dans votre PE, ce qui n'est pas le cas. Je vous conseille de faire attention à cet aspect dans votre prochaine production écrite

Tâche no. 3 : Entraînement de l’examen du DALF C2 Compréhension et Production Orale : Thème à présenter : « Les missions de l’école doivent-elles être de réduire les différences entre les enfants d’un même pays, ou au contraire de les valoriser ? » (présentation en 10 minutes environ) Informations retenues lors de l’écoute (pas très structurées) : • « L’école doit-elle tout enseigner ? » • La mission de l’école a changé, parce que le monde a changé (?) • Franciser la République : parce qu’avant, ils parlaient les langues régionaux (dépend d’où chaque Français vivait), l’uni cation langagière n’existait pas encore… • Imposition du français en France comme langue d’administration, selon le traité […] • Jules Ferry : introduit l’école de nouvelle valeur pour l’époque (respects des droits de l’homme, laïcité, égalité, …) // RAPPEL, il a implanté d’abord : l’école obligatoire, publique, laïque.

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• Révolution industrielle, mais restait rurale à l’époque


• École à l’heure actuelle : même mission mais on a tendance à l’oublier • Être scolarisé(e)(s) = ce fait a pour but de trouver un travail, vraiment ??? (voix d’une très jeune femme, je croyais adolescente) • Au travail = pas de respect, harcèlement (?), pas de tolérance, « c’est la jungle » (« it’s the jungle out there » en anglais selon ma propre compréhension), … • Développement + évolution de la société, cependant l’inégalité persiste… • Beaucoup de jeunes restent sur le carreau : pas de diplôme, nissent dans la rue, pas de travail, … à cause de l’école qui les ont dégoûtés. • Les meilleurs étudiants = viennent de meilleures situations économiques ??? (alors la justice sociale n’est consacrée que pour les gens privilégiés ?) • Fonction sociale est en panne • Les parents s’occupaient davantage de leurs enfants (c’était juste avant ou maintenant aussi ???) • L’école ne peut pas tout faire : si on n’a pas les moyens d’aider, on ne le fera pas. • Aide de la part des autres (ex. prof particulier, tuteur, parents, etc.) • Ne pas casser les enfants (êtres humains à la base) => il faut les valoriser, redonner leur con ance, … • École : doit enseigner à apprendre, à se faire aimer, doit aider les apprenants à aimer l’école…

Mon monologue (transcription) :

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Après avoir écouté un débat sur l’émission « Un monde des idées », sous le thème « L’école doit-elle tout enseigner ? », je présente d’abord le sujet que les intervenants et le journaliste traitent. Dans cette émission, les invités sont Jean Cruchon (inspecteur de l’Éducation nationale), Marie-Paule Lesueur (lycéenne dans la banlieue parisienne), et Mme. Polanque (sociologue, anthropologue et experte du monde éducatif). Ici, les deux femmes se sont positionnées sur le même point de vue, contrairement à M. Cruchon.


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D’abord, Mme. Polanque répond non à la question « l’école a-t-elle aujourd’hui la même fonction qu’hier ? », parce que le monde a changé avec la justi cation sur le constat historique comme celui de Jules Ferry, qui a fondé l’école « publique, laïque et obligatoire », puis elle parle aussi de l’époque où l’on faisait en sorte que les petits Français parlent français, c’est-àdire l’époque où l’on souhaitait « franciser la République » car autrefois, les Français parlaient leur langue régionale, et que l’unité linguistique en France n’était pas encore xée/ gée comme aujourd’hui. Pourtant, M. Cruchon a contredit Mme. Polanque en af rmant que l’imposition de langue française à cette époque en France concernait seulement le domaine administratif comme le traité Villers-Côtterets, c’est-àdire l’obligation de comprendre le français pour aller à la mairie, au service militaire et pour accéder à la presse. Il a ajouté aussi que l’école de Jules Ferry avait introduit de nouvelles valeurs. Selon lui, la contribution la plus importante de l'école de Jules Ferry est d'avoir introduit de nouvelles valeurs, en particulier le respect des droits de l’homme… Donc, il pensait que l’école à l’heure actuelle a la même mission qu’autrefois (XIXe siècle) mais on a juste tendance à l’oublier. Ensuite, Mlle. Lesueur n’est pas forcément d’accord avec tout ce que M. Cruchon a dit, parce qu’elle pensait que les valeurs (égalité, droits de l’homme…) sont dépassés, dans le sens que les préoccupations des Français ont changé actuellement, par exemple, les jeunes veulent être plus écoutés qu’autrefois. En plus, elle a dit que l’école les prépare à trouver du travail, mais que les matières scolaires ne les préparent pas à en trouver. Mme. Polanque est ensuite d’accord avec cette lycéenne, et ajoute que la mission de l’école a changé, et qu’on doit créer une école consacrée à des ns professionnels, s’ouvrir aux nouvelles technologies, qui serait plus pragmatique et concrète pour les apprenants.. Néanmoins, M. Cruchon expose son point de vue concernant le fait que c’est incompatible d’enseigner les valeurs en même temps qu’enseigner les nouvelles technologies (internet, informatique…), et il leur demande si le monde entier n’avait pas besoin d’apprendre la tolérance, le respect ni le droit à la différence. Les deux femmes ont répondu que le monde entier a


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besoin de les apprendre, sauf quand on est affronté dans le monde de travail, en réalité, c’est le contraire: pas de respect, ni de tolérance, ni d’égalité… et Mlle. Lesueur a déclaré qu’il y a de plus en plus de gens qui n’ont pas de diplôme, pas de travail, seulement parce que l’école les a dégoûtés et qu’ils nissent par faire n’importe quoi. En outre, même si le niveau d’études ne cesse d’augmenter, Mme. Polanque et Mlle. Lesueur pensent aussi que les étudiants dits « meilleurs » viennent surtout des milieux privilégiés, notamment au niveau nancier. Puis, M. Cruchon donne une solution : soutien scolaire, sous prétexte que la lycéenne (Mlle. Lesueur) fait partie des citoyens de demain. S’organiser pour aider les devoirs des enfants, lever des fonds, créer une association, recruter les étudiants… et que l’école ne peut pas tout faire, ce qui répond à la question initiale. Mais encore une fois, ce n’est pas la seule solution, car les deux femmes disent s’il n’y a pas de moyen pour le faire, personne ne le fera ! Et c'est bien le travail de l'école de trouver des gens qui peuvent aider les enfants, quand leur famille ne sont pas en mesure de les aider. Mme. Polanque ajoute également que l’enseignement (ou la leçon) à l’école ne doit plus se baser sur la sanction/punition, mais plus sur la valorisation des apprenants, celle de leur con ance, et l’école doit faire en sorte que les apprenants aiment l’école et l’apprentissage, mais que M. Cruchon a caricaturé que tout le monde doit réussir de manière répétitive. Je trouve le thème de ce débat assez « étroit » car il focalise sur les écoles et les enfants, alors je pourrais peut-être l’étendre sur les gens de tous âges, avec mes propres témoignages comme l’exemple. À l’heure actuelle, avec les diversités culturelles et l’immigration partout dans le monde (comme en France où je vis maintenant), je suis bien d’accord avec ces deux femmes dans ce débat. Je fais attention particulièrement à l’aide des devoirs scolaires parce que les grands-pères, les pères, ou quelques autres membres de famille ne connaissent pas forcément la réponse et ne peuvent pas aider leurs progénitures, vu leur domaine d’études différent et peut-être, le curriculum scolaire différent selon leur époque (ou encore, les générations précédentes n’ont pas terminé les études, voire peu/pas scolarisées) ! Ces aides sont non seulement concernées au sein familial, mais aussi toutes les


personnes, comme les étudiants étrangers aux écoles du type UPE2A, en BTS/ IUT/DUT, en Licence, voire en Master et en Doctorat, par exemple : les aides linguistiques et celles à une meilleure compréhension de leurs devoirs. Étant étudiante étrangère en Master en France, je me retrouve très souvent toute seule face aux devoirs universitaires. J’ai demandé assez souvent de l’aide aux autres camarades, à une psychologue, à une médecin, même si des fois, j’aimerais pouvoir tout faire toute seule. Avec le problème de santé et aussi psychologique que j’ai à l’heure actuelle (étant diagnostiquée en dépression selon la médecin), je me suis sentie « exclue » au sein de mes camarades et qu’il y a un certain camarade qui ne m’a pas forcément aidée à l’apprentissage, je voulais dire : ce que j’ai appris à l’issue d’un tel ou tel cours. Après avoir parlé à une psychologue du centre de santé des étudiants (je lui ai parlé de mon TDAH), elle m’a dit que le fait que j’arrive en Master 2 signi ait que j’ai VRAIMENT la capacité de tout faire comme tout ce que j’avais déjà fait quand j’étais en Master 1, alors que dans certains cours, je me dis toujours que je n’arrive pas à faire les devoirs individuels selon la trame et la norme donnée par les professeurs, par peur d’avoir encore une fois la note 10 sur 20. Elle a ajouté que c’est très rare pour un étranger d’avoir validé une année d'études. Mais quand même, je pense que l’aide (et l’accompagnement) aux étrangers doit être effectuée quelle que soit la façon et le comportement de certains Français face aux étrangers ! Dans le milieu scolaire (je connais un couple indonésien à Paris dont leurs enfants étudient actuellement dans l’UPE2A), j’ai bien vu le droit aux enfants étrangers à l’éducation scolaire, à l’aide linguistique, etc. SAUF le droit de se voiler : la lle aînée du couple ne peut pas mettre son voile à cause de l’une des valeurs évoquée par Jules Ferry : laïcité. La dé nition de laïcité est très longue à évoquer, suite à la visionnage d’une vidéo sur la laïcité39.

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Il s’agit d’une intervention sur Cokro TV et ils s’interrogent si le président de la République française est islamophobe, ou bien, les médias étrangers ont mal traduit le contenu de l’actualité sur l’Attentat au Con ans-Sainte-Honorine. L’un des intervenants (Ayang Utriza Yakin, Ph.D), professeur invité en Islamologie et en études arabes à l’Université de Ghent et étudiant post-doctorant à Bordeaux, l’a expliquée en français et en indonésien, en s’appuyant sur les faits historiques de la laïcité, lors d’une très longue discussion sur ce qui s’est passé avec Monsieur Samuel Paty cette année.


Personnellement, si le mot laïcité est dé ni par le principe de séparation de la société civile et de la société religieuse, surtout avec la liberté de pratiquer sa religion au milieu personnel, oui, le voile fait partie de la pratique religieuse mais seulement comme la tenue vestimentaire, pourquoi ne pas autoriser le voile seulement au milieu scolaire ? Ça, pour moi, ce n’est pas forcément la liberté, ni la valorisation particulièrement aux apprenantes musulmanes. En ce qui concerne la valorisation de l’égalité, de tolérance et de respect (comme l’a évoqué Mlle. Lesueur dans le document audio sur la valorisation aux Français dans le monde de travail que celle aux étrangers) dans le monde professionnel, je connais un camarade de classe dont la candidature pour le stage en FLE n’était pas retenue sous prétexte qu’il n’est pas un natif français, et je trouve ça xénophobe de la part du recruteur ! Ce fait est, pour moi, la dévalorisation des gens sous prétexte du fait qu’ils sont étrangers. Déjà que le sigle/l’acronyme « FLE » signi e Français langue étrangère, et qu’il existe les professeurs de français NON NATIFS partout dans le monde à part les locuteurs natifs recrutés par les Instituts français ou les Alliances françaises. J’étais plutôt énervée, mais après, je ne sais pas si l’on peut porter plainte contre ce genre de recrutement pour des raisons « xénophobes ». Heureusement pour lui, il a trouvé un stage dans le Nord auprès des migrants comme moi (nous étions tous les deux au stage de Master 1), sauf qu’il était dans un différent dispositif que mon lieu de stage. En n de compte, je suis d’accord également que les apprenants (ou avant tout, les êtres humains), quel que soit leur niveau d’études, leur nationalité, doivent être valorisés comme les apprenants français. Même si on est différent, il faut davantage les missions initiées par l’école pour TOUS ses apprenants. Compréhension et Production Écrite : Dossier : Langue des jeunes et langue des vieux ?

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Consigne : Un magazine culturel français, qui vient de consacrer un numéro entier à la « mort » du français, estime que les bons locuteurs de la langue


française ne sont plus qu’une minorité dans les espaces francophones. Convaincu au contraire que les évolutions récentes du français sont la marque de sa vitalité, vous décidez d’adresser une lettre à la rédaction du magazine, pour qu’elle soit publiée dans leur prochain courrier des lecteurs. À l’aide du dossier joint et d’apports personnels, vous rédigez un texte structuré dans lequel vous réagissez au point de vue adopté et présentez le vôtre, en adoptant un style approprié et un ton engagé. (700 mots minimum) Informations retenues lors de la lecture : • Tous les trois textes datent de 2003 • Pratiques linguistiques des jeunes => perçues comme menaces pour la langue nationale + (au milieu du 1er texte) souvent prises comme le signe d’une absence de maîtrise de la langue commune + (l’avant- n du 1er texte) dont la grande vitalité prouve une capacité de créativité linguistique peu reconnue et moins valorisée + usage d’autres langues • Informations sur usages réels du langage des jeunes restent toujours limités • Image générale de la « langue des jeunes » dans Langues et Cité no. 2 : courtes synthèses des travaux de recherches avec de différents exemples d’une observation de pratiques réelles • Manifestation d’un usage complémentaire de répertoires linguistiques éphémères (en disparaissant avec l’âge) qui laisseront place aux différentes variétés de la langue commune des adultes […] (tiré du texte) • Entretien avec Françoise Gadet : • Ce qui amène aujourd’hui à parler de « langue des jeunes » : possession d’usages langagières propres liée à la nouveauté des situations de jeunes : prolongation de l’adolescence par la dépendance économique, émergence comme force de consommation, dif cile entrée sur le marché de travail, chômage, l’urbanisation, l’immigration, le fait qu’ils sont défavorisés…

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• Hypothèses : (1) chape de la norme en France & (2) beaucoup de jeunes issus de familles immigrées d’anciennes colonies français, venues de cultures d’oralité.


• Traits : le verlan (et une forme « reverlanisée »), particularités phoniques (dans intonation, rythme, prononciation des consonnes), l’argot, dissimulation de morphologie, formules gées de la publicité, particularités lexicales (++), emprunts de langue étrangères (particulièrement de l’arabe), les métaphores, métissage de deux langues… • La part des pratiques linguistiques : l’usage de la langue des jeunes est adapté à des pratiques communicatives de solidarité entre pairs, avec des connivences et des implicites de reconnaissances entre eux et d’exclusion des autres. La majorité des jeunes d’origine étrangère ont des pratiques ordinaires qui constituent un continuum de « parler mixte » ; « parler véhiculaire intertechnique » de J. Billiez ; pratique dissymétrique des deux langues par ces jeunes scolarisés en français… l’avenir de ces pratiques était encore incertain… • Pour avoir accès à ces pratiques : recherches en sociolinguistique qui deviennent peu à peu pratique ethnographique, avec des études obtenues par des méthodes d’observation participante + une forte demande de connaissances de la part des collectivités locales, des associations, ou d’organismes publics. • Étude du français parlé en région parisienne : menée par trois personnes de l’Université René Descartes—Paris V, dans le cadre d’une recherche qui s’intéresse aux parlers des jeunes en parcours d’insertion sociale et professionnelle. • Question sur la construction et l’hétérogénéité des interactions dans le cadre de situations de communication données (avec la diversité des corpus obtenus). • Hypothèse : les parlers de ces jeunes et des intervenants qui les encadrent manifestent des usages variables de la langue française (dont des formes vernaculaires variables du français véhiculaire aujourd’hui).

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• Autres usages : fonctionnent comme marqueur identitaires => indices linguistiques de l’appartenance de groupe + relèvent de processus d’acquisition de certaines structures ou formes propres à la référence


scolaire du français, qui peut rester encore étrangère à certains jeunes (exclues du système scolaire ou nouveaux arrivants). • Interaction verbale => co-construction constitutive de la dynamique du groupe. • Les chercheuses veulent montrer que les jeunes peuvent faire varier leurs usages (registres, styles, jeux de langage) et que cela révèle l’étendue de leur répertoire. Cet usage variable est constitutif à la fois d’un positionnement interpersonnel en mouvement et participe de l’élaboration de la situation. • Les chercheuses voient apparaître des formes de convergence linguistique qui identi ent des statuts et des positionnements, ainsi que des déplacements discursifs vers d’autres modes de convergence.

Mon courrier des lecteurs : La langue française est-elle en voie de « disparition » ? Bonjour à toutes et à tous, Je viens de lire l'article publié dans votre magazine au sujet de langues des jeunes et comme j'ai été profondément heurtée par son utilisation fréquente à l’heure actuelle, je me permets dans ce courrier de vous exprimer mon point de vue sur le fait que le français est très peu utilisé dans les espaces francophones à cause des évolutions de la langue des jeunes, voire l’utilisation du langage SMS. Je m’exprime ici en tant que francophile (qui aime le plus le langage standard et soutenu de la langue française) de la diaspora indonésienne en France et en tant que future professeure du français.

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À l’heure actuelle, je peux voir que l’évolution linguistique en France, ou bien dans des pays francophones, ne correspond point à mon apprentissage actuelle du français langue étrangère. En tant que future professeure de français, je suis bien d’accord que la pratique langagière des jeunes représente une menace pour la langue nationale, « standardisée » depuis le


XVIIe siècle40. Comme j'ai l'occasion de côtoyer d'autres personnes étrangères vivant en France et parlant français, j'ai constaté que le fait qu’ils utilisent le langage SMS et la mauvaise orthographe/conjugaison/grammaire lors d’une discussion sur le groupe Facebook a déjà « ruiné » ma capacité de l’écrit du français standard et soutenu. En outre, les jeunes autour de moi utilisent d’autres langues que le français, soit l’arabe (standard ou dialectal) ou l’anglais. Cependant, je souligne ici que je ne suis pas totalement contre l’utilisation des autres langues étrangères à part le français, ou mélangées avec le français, étant donné que je pense encore en anglais dans la vie quotidienne, et que je mélange trois langues en même temps quand je parle avec quelqu’un. Depuis mon premier séjour en France (2019), je me regarde pratiquer la langue française à tout moment, que ce soit à l’écrit ou à l’oral. Le français auquel j’étais habituée depuis la licence était le langage standard et formel étant donné que je parle français avec des gens qui sont plus âgés (souvent avec les professeurs de didactique du FLE et ceux qui travaillent à l’Ambassade de France en Indonésie), disons la langue des vieux. C’est très bien de connaître les variations linguistiques, dont la langue des jeunes, mais il est encore très rare pour moi de les utiliser dans la vie quotidienne, et que je ne veux pas trop m’y habituer. Il m’est arrivé un autre jour de dire « bouquin » au lieu de « livre » lors d’une situation formelle. Néanmoins, il y a certaines générations qui ne comprennent pas du tout la langue des jeunes, et dans certains cas, par exemple dans un forum ou dans un séminaire, il faut maintenir le langage standard. En outre, pour avoir la meilleure réponse lors d’une discussion formelle, il faut d’abord se faire comprendre et employer la langue que tout le monde comprend. Par ailleurs, je vois également la langue des jeunes empruntée41 et mélangée avec des mots d’autres langues étrangères (par exemple, de 40 Bonhomme, M. (2011). La standardisation du français au XVIIe siècle. Le cas des observations sur la langue françoise de ménage. Dans : Gilles Corminboeuf éd., Du système linguistique aux actions langagières: Mélanges en l'honneur d'Alain Berrendonner (pp. 537-548). Louvain-la-Neuve, Belgique: De Boeck Supérieur. https://doi.org/ 10.3917/dbu.begue.2011.01.0535"

41 http://leplus.nouvelobs.com/contribution/164169-la-langue-francaise-est-elle-en-voie-de-disparition.html


l’anglais), et je comprends très bien qu’il y a beaucoup de mots français d’origine étrangère (arabe, grec, latin, etc.) lors de ma propre recherche sur l’histoire de la langue française. J’avoue que je me perds très souvent lors d’une conversation en utilisant le langage des jeunes, par exemple j’entends très souvent les mots « sponsor » (mécénat), « business » (affaires? entreprise?), « meeting » (réunion), « revenge porn » (je ne suis même pas sûre que l’on puisse dire « vengeance pornographique »), etc. que l’on appelle souvent anglicismes. Malgré le fait que je suis très forte en anglais, je n’aime pas trop mélanger des mots anglais une fois que j’apprends et j’emploie le français42, sauf s’il y a un ou quelques mots que je ne sais pas dire en français. Par contre, je peux également comprendre que l’anglais est la langue internationale parlée partout dans le monde, et dans un contexte de domination de cette langue en France et dans les espaces francophones, il ne faut pas oublier que 63% des mots anglais proviennent du français43. La langue des jeunes « se forme » et se parle non seulement par le métissage de deux ou plusieurs langues, dont des langues étrangères, mais il existe également la création ou la créativité lexicale44. Je parlerai ici du verlan (de l’envers)45 : le fait d’inverser deux syllabes (ex. métro→tromé, français→céfran, ou encore merci→cimer), mais c’est non seulement cela. Il existe également les mots reverlanisés (ex. laisse tomber→laisse béton), la double verlanisation (femme→meuf→feumeu), etc. Mais la question qui se pose : est-ce que le fait d’employer le verlan « détruit »-il nos pratiques langagières dites « standardisées » ? Je pense que la réponse dépend de vous. J’insiste qu’il est très rare pour moi de parler français en employant le verlan, et je n’emploie presque pas de mots métissés, malgré l’évolution

42

Je me réfère également à la Loi Toubon : https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/ LEGITEXT000005616341/2020-12-28/ lorsqu’il s’agit d’employer le français 43

44

https://doi.org/10.4000/pratiques.2853

45

http://monsu.desiderio.free.fr/curiosites/verlan1.html

https://www.la-croix.com/Debats/Forum-et-debats/Le-francais-serait-espece-languevoie-disparition-2018-03-16-1200921351


nette de la langue française suite aux phénomènes sociaux, technologiques, etc. Les pratiques langagières des jeunes, particulièrement des immigrés, est aussi l’un des impacts de l’immigration. Selon l’étude de l’Organisation Internationale de la Francophonie46 en 2018, 59% des locuteurs français sont venus du continent africain, et selon la statistique de l’Insee de 201947, 46,5% des immigrés vivant en France sont nés en Afrique. C’est déjà plus que le nombre de francophones recensé en Europe. Avec le phénomène dans le monde de musique française, dont l’artiste est aussi du continent africain (je ne veux pas mentionner son nom, ni être raciste, mais elle est détestée particulièrement par l’utilisation des argots et nian-nian dans la plupart de ses chansons), je trouve que les pratiques langagières en français deviennent extrêmement dif cile quand on est dans l’apprentissage de la culture musicale française, notamment celle de nos jours. En n de compte, la coexistence de plusieurs langues étrangères en France est évidemment inévitable, mais cela ne devrait pas « détruire » l’utilisation du français chez ceux qui parlent vraiment du français standard et soutenu. Je ne pense pas non plus que cette langue soit en voie de disparition, et par contre, il est essentiel de revoir à nouveau l’intérêt des jeunes, français ou de diaspora étrangère (en France et dans les espaces francophones), de se faire comprendre en parlant le langage selon le contexte et la situation de communication donnés.

Temps passé

3 jours

Conditions de réalisation : avec ou sans dictionnaire, avec brouillon, avec l’aide d’un natif, …

Avec brouillon (cf. informations retenues lors de l’écoute et de la lecture) Avec un tout petit peu d’utilisation de dictionnaire (j’utilise Crisco parce que c’est le meilleur dictionnaire de synonyme depuis mon M1) Sans aide d’un natif

https://www.insee.fr/fr/statistiques/3633212

47

https://www.francophonie.org/la-langue-francaise-dans-le-monde-305

46

fi

fi

Date de rédaction : entre 25-12-2020 et 27-12-2020


https://www.france-education-international.fr/sites/ default/files/migration/delfdalf/documents/ C2_L_ex2_cand.pdf

Préparation linguistique de la tâche : quels éléments linguistiques avezvous travaillés ? comment ?

Je révise encore une fois les connecteurs logiques et tous les autres aspects de la langue française : bonne orthographe, bonne grammaire, bonne cohérence à l’oral et à l’écrit. Ensuite, je ne suis pas à 100% sûre de « falsifier » mon identité (en faisant semblant d’être française d’origine étrangère) lors de la rédaction du courrier des lecteurs, parce que j’ai fait la même chose lors de l’examen DELF-DALF, mais cette fois-ci, je préfère me prendre comme francophile de la diaspora indonésienne en France.

Déroulement : comment avezvous procédé ? Pourquoi ?

Pour la partie CO & PO, j’écoute le document sonore deux fois avant d’aller sur la transcription (je sais que c’est mal mais c’est juste pour être sûre à 100% de tout ce que j’ai retenu), ensuite j’ai préparé mon monologue dans ce journal, mais avec le temps insuffisant, je pense faire un débat quand je passerai cet examen en vrai. Pour la partie CE & PE, je lis d’abord le texte pour la première fois, même si ce n’est qu’un titre et qu’un chapeau de texte, puis je surligne quelques éléments indispensables (sur Noteshelf) dans le texte qui pourraient m’inviter à rédiger mon texte.

Auto-évaluation : avez-vous pu faire une première correction ? une relecture ? selon une certaine typologie ?

Avec mes autres devoirs à faire, je n’ai plus de temps à me corriger, sauf avec MerciApp pour ma grammaire et mon orthographe.

Choix de la ressource

Je tente l’examen blanc du DALF C2 en faisant les deux épreuves en même tâche. Même objectif que mes deux premières tâches.

Choix de la tâche (justification) : quels objectifs linguistiques et pragmatiques ?


Bilan : avez-vous atteint vos objectifs ? Si non, pourquoi ? Qu’avez-vous appris en réalisant cette tache ? Avez-vous appris des choses qui n’étaient pas dans vos objectifs a priori ?

Je me rappelle qu’il y a 3 ans déjà, l’un des professeurs à l’Institut Français d’Indonésie (IFI) de Bandung (lors d’un atelier de conversation) nous a dit que le DALF C2 semble plus facile que le DALF C1. Personnellement, ce constat est un peu le contraire chez moi (surtout dans la PO et la PE), mais ce qui est « facile », c’est qu’il n’y a pas du tout de questions de compréhension (orale et écrite), sauf pour la CO, il y a peut-être un espace de prise de notes (j’ai oublié s’il y en a mais je pense qu’il y aura seulement un papier blanc donné au candidat pour le brouillon lors de l’écoute et de la préparation de PO), pour mieux retenir ce qu’on a écouté. À part l’absence du test de compréhension, je pense que le DALF C2 est considéré comme « facile » pour les professeurs du FLE dans mon pays parce que les candidats doivent seulement montrer leur capacité de s’exprimer à l’oral et à l’écrit avec l’aisance et sans trop d’effort ni trop chercher de mots. Il est vrai que ce niveau est encore très difficile pour moi, mais tant que je veux continuer à apprendre tout au long de la vie (comme mon père), il faut vraiment que je profite de ma propre préparation au DALF C2, même de mon apprentissage du FLE au maximum, et c’est aussi parce que je veux toujours utiliser le français, peu importe où je suis (ex. pays non francophones), peu importe dans quel domaine je travaillerai, etc.

Je trouve qu’un document sonore de 9 minutes très long, notamment pour en faire l’exposé oral en seulement 15 minutes environ, même si la préparation de monologue à travers ce document est assez au niveau du temps. Pour ma stratégie dans la CE, je préfère souligner quelques points essentiels pour mieux comprendre le texte, sauf si je n’ai pas de crayon (pour que les autres candidats ne voient pas des « pistes » lors de l’examen du DALF C2 en vrai). Ce que j’aime le plus au niveau du point de vue à exprimer, c’est celui à la PO car c’est plus facile qu’à la PE et qu’à l’écrit, notamment pour la rédaction pour les magazines, je dois rester neutre.


REMARQUE : NON vous ne devez pas rester neutre, car le sujet de cette production écrite vous impose un point de vue et vous devez vraiment respecter ce point de vue. Ce qui n'est pas le cas dans votre production écrite. En ce qui concerne la partie CE + PE, j’avoue ne pas avoir très bien compris quelques textes et que la consigne me paraît très différente des textes fournis dans la ressource. En plus, je me suis toujours basée sur mes expériences personnelles lorsqu’il s’agit d’un courrier des lecteurs, et que j’en avais assez de vivre autour des voisins, dont l’une étudie en linguistique pure mais qu’elle a toujours mal écrit le français si bien que j’avais trop du mal à la comprendre. Alors, j’ai fini par tout raconter dans cette tâche. J’attends vos remarques et si jamais je dois changer quelque chose, je ne vous promets pas de mieux le faire… Prospectives : qu’envisagez-vous de faire ensuite ? De procéder de la même manière ? De travailler différemment ? comment ?

J’envisage de faire un bilan pour ce dispositif dans la première partie de ce journal, vu que mes tâches sont terminées et je m’apprête à faire un entretien final.

Vous avez fait un énorme travail de compréhension et de production, félicitations ! Toutefois, comme vous avez peut-être fait ce travail un peu rapidement, il y a beaucoup de fautes : temps, syntaxe, prépositions... et de phrases incompréhensibles, à reformuler. D'autre part, vous devez lire attentivement les sujets et les respecter, en évitant de tout recentrer sur votre histoire personnelle. Je sais bien que ce n'est pas facile, mais c'est indispensable si vous souhaitez réussir cet examen ! Attention aussi à respecter les temps impartis pour chaque épreuve...ici votre production orale est trop longue.

Retour sur correction : date et commentaire/ analyse


L’auteure du journal

Née le 2 mai 1995, Nadia Rahmania adore écrire et elle a déjà publié un article il y a 3 ans sur la revue du Département de l’Enseignement de Français à l’Universitas Pendidikan Indonesia sur le site intipjurusan.com. Elle a également contribué à la traduction des articles de recherches de ses amis et ses juniors de licence, et à celle d’un livre pour les enfants avec trois autres contributeurs (disponible dans des grandes librairies). Elle écrit aussi sur son blog personnel, fait les œuvres manuelles (broderie, couture, scrapbook…) pour augmenter sa compétence de vie (life skill), fait des vidéos et des podcasts sur YouTube, et chante les chansons indonésiennes en l’enregistrant sur Soundcloud et sur YouTube. Elle vend également des choses avec ses designs sur Society6 et RedBubble.



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