WWF Magazine 96 FR by WWF-Belgium

Magazine

Édition de printemps 2021

6/ DOSSIER

Le jaguar, symbole de la protection de l’Amazonie

16/ SUR LE TERRAIN

Sur les traces du loup en Belgique

18/ FOCUS

Étude du WWF : manger plus durable au même prix, c’est possible !

N° 96 – MARS AVRIL MAI 2021 – TRIMESTRIEL – BUREAU DE DÉPÔT BRUXELLES X – P309290

Dossier

ÉDITO « Le jaguar est devenu la figure de proue de notre travail de conservation en Amazonie. »

Le Cerrado, les forêts et le Pantanal qui composent les paysages du bassin amazonien comptent parmi les écosystèmes les plus riches de la planète. Et parmi les innombrables espèces fascinantes qui peuplent ces régions, le jaguar est sans nul doute l’une des plus emblématiques. Troisième plus grand félin au monde, cette espèce est devenue la figure de proue de notre travail de conservation en Amazonie. Le rôle essentiel d’une nature en bonne santé est de plus en plus établi. Pourtant, les forêts et les savanes de l’Amazonie ainsi que les animaux et les communautés qui les peuplent sont soumis à des pressions croissantes. 20 % des jaguars ont disparu entre 2002 et 2015 à cause de la perte d’habitat et du braconnage, et 2020 aura vu le taux de déforestation de l’Amazonie battre le record de ces dix dernières années. Notre système de production et de consommation alimentaires, parmi d’autres facteurs, contribue à la destruction de l’habitat du jaguar. En effet, rien qu’en Belgique, nous avons besoin de plus de trois fois la superficie de notre pays en terres agricoles et forestières pour couvrir nos besoins en matières premières (bois, soja, huile de palme, cacao, caoutchouc etc.) chaque année. Petit pays à grand impact donc, pour le pire, mais aussi, nous y croyons fermement au WWF-Belgique, pour le meilleur. Car nous sommes convaincus qu’il est encore possible d’inverser la tendance, de préserver l’avenir du jaguar et la richesse de l’Amazonie. Comment ? Face à l’urgence, nous avons mis en place trois lignes d’action.

Nos équipes sont présentes sur le terrain pour protéger le jaguar et son habitat, l’Amazonie. Dans le dossier de cette édition, vous découvrirez donc comment grâce à vos dons nous travaillons avec les communautés locales en Équateur pour étudier les populations de jaguars, comment nous agissons au Suriname contre le braconnage et le commerce illégal de l’espèce, et ce que nous faisons au Brésil pour protéger son habitat. Ici en Belgique, vous avez été 87 000 à signer notre pétition « Together4Forests », dans laquelle nous demandons aux dirigeants européens une législation forte contre la déforestation importée et pour laquelle nous continuons à plaider. Enfin, nous avons lancé un nouveau projet ambitieux, « Eat4Change », qui nous incite à revoir nos habitudes alimentaires afin de consommer plus durablement et de contribuer à la protection des écosystèmes. Nous sommes confiants qu’ensemble, grâce à ces actions collectives et individuelles, locales et internationales, mises bout à bout, nous pourrons bâtir un futur placé sous le signe de la cohabitation harmonieuse entre l’humain et la nature. Merci d’être à nos côtés. Antoine Lebrun Directeur général du WWF-Belgique

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6/ DOSSIER

16/ SUR LE TERRAIN Sur les traces du loup en Belgique

Le jaguar, symbole de la protection de l’Amazonie

18/ FOCUS

Étude du WWF : manger plus durable au même prix, c’est possible !

SOMMAIRE 4 En bref 20 Kids 22 Merci

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COLOPHON : Le WWF Magazine est une publication du WWF-Belgique Communauté française asbl. Tous droits réservés au WWF. Le logo et les initiales WWF sont des marques déposées du World Wide Fund for Nature. Reproduction des textes autorisée, à condition qu’il soit fait mention de la source. • Ont collaboré à ce numéro : Ioana Betieanu, Leen De Laender, Delphine Delire, Titus Ghyselinck, Rebecca Lévêque, Corentin Rousseau, Monica Schuster, Anka Stenten, Caroline Steygers, Marie Suleau, Pepijn T’Hooft, Nicolas Tubbs, Sarah Vanden Eede. • Coordination : Alison Avanzini, Wendy Schats. • Rédaction : Alison Avanzini, Catherine Renard, Wendy Schats. • Traduction : Nicolas Chartier, Martin Collette. • Design : www.inextremis.be. • Impression : imprimé de façon neutre en CO2 par zwartopwit.be sur du papier recyclé cyclus silk 90 gr. • Photo de couverture : © Staffan Widstrand/WWF. • E.R. : Antoine Lebrun, Bd E. Jacqmain 90, 1000 Bruxelles.

10.2019

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EN BREF LE WWF FÊTE SES 60 ANS ! C’est le 29 avril 1961 que le WWF a vu le jour. Ce jour-là, un petit groupe de personnes passionnées et dévouées ont signé une déclaration connue sous le nom de « manifeste de Morges », qui a permis d’établir les fondations du WWF. Cela fait 60 ans que nous menons des recherches scientifiques et des projets de terrain dans le but d’œuvrer pour un monde meilleur pour les humains et la nature. Nous pouvons être fier du travail accompli. Et pourtant, bien que nos 60 ans soient l’occasion de célébrer nos victoires passées, nous sommes parfaitement conscients qu’il reste beaucoup à faire. Notre regard reste donc tourné vers les défis d’aujourd’hui et de demain, et nous continuerons à agir pour construire un avenir où l’humain vit en harmonie avec la nature.

Découvrez les victoires du WWF sur wwf.be/60ans

60 ANS

D’ACTION POUR LA NATURE

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LE FONDS POUR LA NATURE EN BELGIQUE Parce que la nature autour de nous a aussi besoin de notre aide, et parce que les projets réussissent mieux lorsqu’ils sont portés par les habitant.es, le WWF a créé le « Fonds pour la nature d’ici ». Ce fonds vise à soutenir financièrement les initiatives locales, à petite échelle, qui ont un impact positif sur la protection de la nature en Belgique et qui sont initiées par des associations et des habitant.es. Peut-être êtesvous vous-même membre d’une organisation active localement ? Ou avez-vous des idées originales pour redonner vie à la nature dans votre région ? Vous aussi, vous pouvez faire la différence. Introduisez un dossier pour le 24/09/2021 au plus tard !

Introduisez votre dossier sur fonds.wwf.be

EXPLOITATION MINIÈRE DES GRANDS FONDS : UNE CATASTROPHE ÉVITABLE Selon un rapport récemment publié par le WWF sur l’exploitation minière des grands fonds marins, ces projets d’exploitation de minerais tels que le cobalt, le manganèse et le nickel auront un impact dévastateur sur les écosystèmes et la biodiversité des grands fonds marins. Les effets négatifs sur la pêche à l’échelle mondiale menacent en outre la principale source de protéines d’environ un milliard d’êtres humains et les moyens de subsistances de quelque 200 millions de personnes. L’industrie fait valoir que l’extraction sous-marine est nécessaire pour satisfaire la demande en minerais pour les batteries des voitures électriques et d’autres gadgets électroniques. Selon le WWF, il y a une meilleure solution : s’engager pleinement pour une économie du partage, circulaire, qui respecte les limites de l’océan et de la planète.

Pour en savoir plus : wwf.be/exploitationfondsmarins

NOTRE SITE INTERNET FAIT PEAU NEUVE Depuis début avril, le site du WWF Belgique arbore un tout nouveau visage ! Vous y trouverez désormais une foule d’informations sur les écorégions où le WWF est actif, les espèces sauvages que nous protégeons, les grandes menaces qui pèsent sur la nature et les détails de nos projets en cours. Vous pourrez également découvrir comment vous contribuez activement à nos réalisations, grâce à votre soutien financier. Vous ferez également la connaissance de nos expert.es. Grâce à une structure claire et optimisée, vous naviguez plus aisément de page en page… et à travers le monde, sans oublier la Belgique ! Les superbes photos et vidéos rappellent pourquoi nous continuons à nous battre afin de protéger les richesses de la vie sauvage. Vous recherchez des études scientifiques ? Vous les trouverez aussi sur notre site. Découvrez-le vite en scannant le QR code ci-dessous ou via l’adresse bien connue, elle n’a pas changé !

wwf.be

NOUVEAU STATUT POUR LES ÉLÉPHANTS D’AFRIQUE Jusqu’à récemment, l’éléphant de savane d’Afrique et l’éléphant de forêt d’Afrique étaient considérés comme une seule et même espèce. Celle-ci était alors classée comme « vulnérable » par l’Union internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). Depuis mars, cela a changé : à la suite des conclusions du groupe d’étude African Elephant Specialist Group (AfESG), l’UICN considère que les deux espèces sont distinctes l’une de l’autre d’un point de vue scientifique, et qu’elles doivent désormais être évaluées séparément. Le nombre d'éléphants de forêt d’Afrique a ainsi diminué de 86 % au cours des 31 dernières années, principalement à cause du braconnage et de la perte d'habitat,. Par conséquent, celui-ci est désormais classé comme étant en « danger critique d'extinction » tandis que l'éléphant de savane d’Afrique est classé comme « menacé » selon la Liste rouge des espèces menacées de l'UICN.

Retrouvez nos dernières actualités sur wwf.be/fr/actualites

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DOSSIER Le jaguar, symbole de la protection de l’Amazonie

Le jaguar est l’espèce iconique de l’Amérique latine. Troisième plus grand félin au monde, après le tigre et le lion, son habitat s’étend du Mexique à l’Argentine, à travers 18 pays. Roi de la jungle, mais aussi des savanes boisées du Cerrado et des zones humides du Pantanal, l’espèce est aujourd’hui en péril. Animal clé de voûte de précieux écosystèmes, le jaguar est au cœur du travail de conservation du WWF-Belgique dans le bassin amazonien. Car œuvrer pour lui assurer un avenir viable est indissociable de la protection de ses riches et vastes habitats, dont la préservation est cruciale pour l’avenir de la biodiversité sur terre.

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Dossier

Le roi de la jungle menacé « Celui qui tue en un bond », telle est la signification de jaguar – « yaguarete » en langue quechua. Espèce à forte dimension symbolique

49 %

de l’habitat initial du jaguar a disparu.

20 %

des jaguars ont disparu entre 2002 et 2015.

45 %

des jaguars vivent en zones protégées.

et spirituelle pour bon nombre de communautés autochtones en Amérique latine, le jaguar est officiellement protégé dans la plupart des pays qu’il occupe. Pourtant, son avenir est menacé. L’accélération de la déforestation, la diminution dramatique de ses proies et le braconnage exercent sur l’espèce une pression croissante.

L’ACCÉLÉRATION DE LA DESTRUCTION DE SON HABITAT La majorité des jaguars vivent dans la région amazonienne, or le rythme de déforestation de celle-ci s’accélère d’année en année. La destruction de son habitat en faveur de l’agriculture, de l’élevage et de l’urbanisation a amené l’espèce à se retrancher dans des territoires toujours plus restreints et isolés. Près de la moitié de son aire de répartition initiale a été détruite. Malheureusement, la fragmentation de son habitat induite par les activités humaines isole les populations de jaguar les unes des autres, ce qui diminue les chances d’évolution de populations génétiquement viables sur le long terme. La perte d'habitat augmente également l'accès à des zones auparavant inaccessibles, ce qui intensifie les conflits entre humains et jaguars et le braconnage, et entraîne finalement des extinctions locales. Des corridors écologiques sont donc essentiels pour sécuriser l’avenir de l’espèce.

BRACONNAGE ET TRAFIC Le jaguar doit faire face à la diminution de ses proies mais aussi à l’ombre du braconnage toujours présente. Dans certaines régions, les jaguars sont tués pour protéger le bétail. Bien qu’interdit à l’échelle mondiale, le commerce de certaines parties de son anatomie fleurit encore sur le marché noir. À l’instar du tigre, les griffes, les dents et la peau du jaguar sont en effet convoitées pour être converties en colifichets ou cuisinées en remèdes miracles pour la médecine chinoise.

LES NOUVELLES MENACES L'exploitation minière, le développement des infrastructures, les maladies émergentes, la fréquence et la gravité accrues des incendies et les modifications de la structure des écosystèmes dues au changement climatique mettent également le jaguar en danger.

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PROTÉGER LE JAGUAR, PROTÉGER LES FORÊTS Le jaguar est une « espèce parapluie » : cela signifie que la conservation de l’espèce et de son habitat peut profiter à de nombreuses autres. En protégeant les jaguars, on protège les grandes zones forestières cruciales pour la planète. Les forêts sont des entités vivantes complexes, qui nous rendent de nombreux services essentiels à notre bien-être : elles contribuent notamment à nous fournir l’air pur que nous respirons, l’eau douce que nous buvons et d’autres ressources essentielles pour l’économie locale et mondiale. En ce qui concerne le jaguar, on estime que son aire de répartition fournit 17 % du stockage de CO2, 10,5 % de la production de bois et 9,8 % des services de la pêche commerciale mondiale ! Le protéger revient donc à assurer les moyens de subsistance ou de bien-être de nombreuses personnes. Rien qu’en Amazonie vivent 34 millions de personnes, dont 385 groupes indigènes. Entre 2004 et 2017, 43 millions d’hectares de forêts tropicales et subtropicales ont été détruits dans le monde. Soit une superficie équivalente à 14 fois la Belgique. Et notre pays possède une lourde empreinte en raison de ses importations de matières premières : bois, soja, cacao, bœuf, cuir, huile de palme, café et caoutchouc. La Belgique a besoin de trois fois sa superficie pour subvenir à ses besoins, et l’Amazonie est l’un de ces fronts de déforestation à en payer le prix.

TOGETHER4FORESTS, L’APPEL DU WWF POUR SAUVER LES FORÊTS TROPICALES Dans ce contexte, le WWF appelle les autorités à soutenir une législation européenne forte en 2021 pour garantir que les produits qui arrivent sur le marché européen ne contribuent pas à la destruction des forêts et écosystèmes naturels. À la fin de l’année dernière, plus d’1,2 million d’Européens, dont 87 000 Belges, ont signé notre pétition en faveur de cette législation stricte. Le WWF et ses partenaires continueront à mener campagne afin de veiller à ce que cette proposition permette de lutter réellement contre la déforestation. Magazine - ÉDITION DE PRINTEMPS 2021

Dossier

Plan Jaguar 2020-2030 : une nouvelle feuille de route pour sauver l’espèce ? Face aux menaces pesant sur le jaguar et son rôle inestimable pour les écosystèmes qu’il occupe, le WWF redouble d’efforts sur le terrain et se mobilise pour améliorer la protection de l’espèce. Annoncé en novembre 2020, le « Plan Jaguar 2020-2030 » du WWF est marqué par l’alignement des efforts de conservation au niveau international et en Amérique latine. Le WWF a établi un réseau de 15 paysages prioritaires dans 14 pays d'Amérique latine afin d'assurer la sauvegarde du félin et de contribuer aux objectifs du plan intergouvernemental « Jaguar Conservation Roadmap for the Americas ». D’ici 2030, l’objectif est d’assurer que les populations du jaguar soient connectées et qu’elles soient en augmentation ou stables dans les paysages où le WWF travaille. Le plan prévoit la restauration des habitats du jaguar, afin de maintenir ce fragile équilibre des écosystèmes qui profite à la fois à l’espèce mais aussi aux communautés locales. Par le biais de ce plan, le WWF entend aussi encourager les activités économiques durables, telles que l’agroforesterie ou l’écotourisme, qui permettent au humains et aux jaguars de coexister en harmonie. Cette stratégie sur dix ans guidera les actions du WWF en Amérique latine pour protéger le plus grand félin du continent. Plus concrètement, les cinq axes qui sous-tendent le plan sont :

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• La sécurisation de l’aire de répartition du jaguar, tant dans les zones protégées que les terres peuplées par les communautés autochtones. • La mise en place de meilleures pratiques de développement économique qui soient favorable tant aux communautés locales qu’au jaguar. • La fin du massacre du jaguar, en œuvrant à la coexistence entre l’espèce et l’humain, en promouvant un changement d'attitude et en luttant contre le braconnage et le trafic de l’espèce. • La coopération entre les pays de l’aire de répartition de l’espèce et au niveau international afin d’œuvrer ensemble à la protection du jaguar. • La mise en place d’études, de recherches afin d’apporter des connaissances scientifiques solides qui permettront d’appuyer les projets de conservation autour du jaguar.

FRONTIÈRES OUVERTES POUR LE JAGUAR © DIEGO PÉREZ/WWF PERU

Si la plupart des pays occupés par le jaguar possédaient déjà un plan de conservation à l’échelle nationale, il n’existait jusqu’alors pas de plan à l’échelle de l’aire de répartition de l’espèce ni de coordination entre les différentes nations « du jaguar » pour aligner et former une chaîne de protection de l’espèce. Or, le jaguar a besoin de vastes territoires connectés pour prospérer, il ne se limite pas aux frontières des pays. Face à la diminution de son habitat, à l'augmentation des conflits que cela entraîne entre l'humain et le jaguar et à la menace émergente des massacres de jaguars liés au trafic de parties de son corps, il est essentiel que les organisations, les instituts de recherche et les gouvernements collaborent pour maximiser l'impact de leurs efforts de conservation de cette espèce unique dans toute son aire de répartition. C’est pourquoi un plan d’action international servant de fil rouge au travail de conservation dans chacun des pays du jaguar était indispensable pour lui assurer un avenir pérenne.

Parmi les paysages clés identifiés par le WWF pour la protection du jaguar se trouvent le Suriname, l’Équateur et le Brésil, trois pays où le WWF-Belgique se mobilise à divers niveaux pour protéger l’espèce et contribuer aux objectifs du Plan Jaguar 2020-2030.

“

Le jaguar peut devenir un symbole du développement durable en Amérique latine, et les efforts déployés pour sa conservation peuvent aider les pays à atteindre leurs objectifs de développement durable. »

LE WWF-BELGIQUE EN ACTION SUR TROIS FRONTS POUR LE JAGUAR  Des scientifiques du WWF

participent au premier suivi des jaguars dans le corridor Napo Putumayo, à la frontière entre le Pérou, l'Équateur et la Colombie. (cf. p.13)

 Évaluer le nombre de

jaguars est crucial pour pouvoir le protéger efficacement. Plusieurs membres de la communauté de Cuyabeno ont déjà été formés à l'installation et l'utilisation de pièges photographiques pour contribuer à l’objectif.

María José Villanueva, Directrice de conservation du WWF au Mexique et responsable régionale de l'initiative de conservation du jaguar de l'organisation. Magazine - ÉDITION DE PRINTEMPS 2021

Dossier

Suriname : la menace plane sur le jaguar Le « roi de la forêt », ou encore « Tigri ». C’est ainsi que l’on surnomme le jaguar au Suriname. Mais la destruction de son habitat, le commerce illégal et les conflits entre humains et animaux menacent d’éjecter le monarque de son trône.

Au Suriname, une nature sauvage immense et préservée ainsi qu’une densité de population extrêmement faible, et surtout concentrée dans les régions côtières, ont maintenu les jaguars à l’écart des humains pendant très longtemps. Mais les choses sont peu à peu en train de changer.

LA PERTE DE L’HABITAT SAUVAGE… Le Suriname est l’un des rares pays possédant une si vaste couverture forestière (93 %) et qui connaît un faible taux de déforestation. Cependant, l’orpaillage et la coupe illégale de bois poussent les humains à s’aventurer de plus en plus profondément dans la forêt, ce qui met de plus en plus le jaguar sous pression. Pour atteindre les sites miniers, des routes sont construites. Très craintif, le jaguar doit désormais chasser ses proies le long de ces routes et aux abords des camps de mineurs, faisant de lui une cible facile pour les braconniers opportunistes et les bandes organisées.

... CONDUIT AU COMMERCE ILLÉGAL ET AUX CONFLITS ENTRE HUMAINS ET ANIMAUX Les sites d’exploitation forestière au Suriname appartiennent le plus souvent aux entreprises chinoises. Or, des parties du corps du jaguar sont très prisées comme substituts de parties du tigre en médecine traditionnelle chinoise, qui leur attribue à tort des vertus curatives. Pour la population pauvre du Suriname, cette demande de la part de certains membres de la communauté chinoise est une incitation à braconner les jaguars. L’augmentation des contacts entre humains et jaguars conduit aussi à des conflits : des jaguars sont abattus par crainte d’attaques ou pour protéger le bétail.

LE WWF EN ACTION Le jaguar est une espèce protégée qu’il est interdit de chasser. Le WWF plaide donc pour un meilleur respect de la législation et œuvre à sensibiliser les populations locales. L’année dernière, le WWF a mis sur pied un groupe de travail national pour le jaguar au Suriname. Cette alliance, qui réunit toutes les parties-

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prenantes, plaide pour une meilleure protection du jaguar grâce au suivi des populations, au développement d’activités de dissuasion à l’encontre du braconnage et du commerce illégal, à la limitation des conflits entre humains et animaux et au déploiement de campagnes de sensibilisation. Le groupe de travail conseillera également le gouvernement pour l’implémentation de la feuille de route « Jaguar 2030 Roadmap », adoptée par le Suriname. Ce printemps, le WWF et ses partenaires démarrent un projet de suivi du jaguar afin de déterminer où se trouvent ses principales aires d’habitat. Cette information est précieuse pour inciter le gouvernement à prendre des mesures de protection efficaces dans ces régions clés. Le WWF réfléchit aussi, avec les communautés locales, aux meilleurs moyens de prévenir les conflits avec les jaguars. Les communautés sont également informées des activités illégales et de la façon de les signaler aux autorités, afin de pouvoir lutter plus efficacement contre le braconnage et le commerce illégal.

Équateur : royaume du jaguar et joyau de biodiversité L’Équateur est l’un des 17 pays dits « méga-diversifiés » au monde : riche en biodiversité, il abrite 91 types d’écosystèmes. Près de la moitié du pays est recouvert par la forêt amazonienne. Préserver ces riches écosystèmes équatoriens, parmi lesquels figure l’habitat du jaguar, permet de contribuer à la protection de la biodiversité dans le monde. Le WWF-Belgique soutient avec son expertise le travail du gouvernement équatorien dans l’actualisation de son plan de protection du jaguar, mais aussi une collaboration étroite avec les ONG, les scientifiques et les communautés locales.

RENFORCER LA PROTECTION DE L’ESPÈCE Depuis début 2020, le WWF-Belgique appuie le WWF-Équateur qui collabore avec le ministère de l'environnement équatorien pour renforcer la protection du jaguar dans le pays. Le recensement des populations de félins dans le corridor Napo-Putumayo (Colombie, Pérou et Équateur) en 2020 fut l’un des premiers jalons posés dans le cadre de ce projet. Environ 2 000 jaguars peuplent ces forêts encore relativement préservées ! Il est donc crucial de renforcer leur protection avec un solide plan de conservation. Le plan fraîchement entamé vise ainsi dans un premier temps les objectifs suivants : • Créer une plateforme reprenant tous les acteurs (ONG, communautés locales, scientifiques...) impliqués dans la sauvegarde du jaguar pour grouper et aligner les efforts de conservation du jaguar dans le pays. • Récolter et centraliser les données du terrain, afin de pouvoir établir un plan de tous les paramètres importants nécessaires à la conservation du jaguar et de son habitat. • Définir des zones spécifiques d'intervention (habitat, espèces, menaces) et mettre en place des actions concrètes sur le terrain.

MAIN DANS LA MAIN AVEC LES COMMUNAUTÉS LOCALES Soutenu par le WWF-Belgique, le WWF-Équateur a lancé, en collaboration avec des partenaires locaux, un projet d’écotourisme expérimental mené par des femmes issues de communautés locales. Celles-ci ont été formées à l’utilisation des caméras de surveillance de la faune. Elles ont appris à mieux connaître leur territoire et à identifier les animaux comme le jaguar qui y vivent, ainsi que les zones clés à protéger pour la biodiversité. À terme, l’objectif est qu’elles deviennent des guides locales, pour que conservation de la nature rime avec prospérité économique et autonomisation des femmes. Initié en 2020, le projet encaisse quelques retards en raison de la crise sanitaire mondiale. Toutefois, le travail fourni jusqu’à présent avec les partenaires du terrain a déjà permis de sensibiliser les futures guides écotouristiques à la richesse biologique de la zone. Désormais, les femmes issues des communautés locales participant au projet voient l’écotourisme comme une stratégie de conservation et de valorisation de leurs ressources naturelles, ainsi que comme nouvelle activité économique. La prochaine étape pour elles est de développer un plan de renforcement de l’organisation afin d’améliorer leurs capacités d’accueil touristique. Affaire à suivre !

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Dossier

Brésil : le jaguar face aux feux de forêts En 2020, la déforestation en Amazonie brésilienne a augmenté de 9,5 % en un an, alimenté par des pratiques agricoles favorisant la culture sur brûlis. Il s’agit du plus haut niveau de déforestation de ces douze dernières années.

500+

plus de 500 jaguars ont été impactés ou tués depuis les incendies au Brésil et en Bolivie en 2019.

60 %

de l’Amazonie se trouve au Brésil.

55,8

millions d’hectares, soit plus de la superficie de la Suisse et de l’Espagne ensemble, sont protégés activement par le WWF et ses partenaires en Amazonie.

QUAND DÉFORESTATION RIME AVEC FEUX DE FORÊTS Au Brésil, les saisons de feux de forêts sont d’année en année plus dévastatrices, les incendies étant induits par le défrichement des terres, la déforestation galopante et le changement climatique. En outre, la politique de l’actuel gouvernement brésilien a été maintes fois critiquée pour sa propension à légaliser l’agriculture et les activités minières dans des zones protégées tout en réduisant les fonds pour les programmes de protection de l’environnement. Combinés, ces deux facteurs signifient que d'énormes étendues de forêt et la richesse incroyable qu'elles abritent disparaissent à une vitesse accélérée.

LES POPULATIONS DE JAGUAR MENACÉES PAR LES FEUX On estime que 94 % des jaguars évoluent dans la région amazonienne, dont 50 % rien qu’au Brésil. Ils sont donc directement menacés par l’augmentation des incendies dans le Pantanal et le Cerrado, ces habitats méconnus qui constituent avec les forêts tropicales le bassin amazonien. Bien que

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l'espèce soit plus mobile que beaucoup d'autres, ce qui lui permet d’échapper plus facilement aux feux, les félins restent confrontés à un certain nombre de menaces, notamment la perte de proies qui se déplacent plus lentement, sont nocturnes et moins aptes à s'échapper. En s'installant sur des territoires nouveaux et inconnus, les jaguars survivants risquent les conflits avec d'autres jaguars et surtout avec des personnes dont le bétail constitue une cible facile pour la nourriture dont ils ont tant besoin. Depuis 2019, plus de 500 jaguars ont été tués, ont perdu leur habitat et leurs proies à cause des incendies.

LA RÉPONSE DU WWF En 2019, le WWF-Belgique avait mis sur pieds un fonds afin d’apporter une aide technique et logistique immédiate à l’urgence des incendies : de l’eau potable, des vivres, des drones pour géolocaliser les foyers d’incendies et du matériel pour lutter contre les feux. Aujourd’hui, ce fonds permet de continuer à lutter contre la déforestation et la propagation des feux de forêt mais aussi de protéger la faune locale. Le WWF soutient les organisations locales de première ligne qui agissent contre les activités illégales : exploitation illégale du bois, exploitation minière, conflits agraires et accaparement des terres. Il soutient également l’équipement et la formation des brigades anti-incendie et la surveillance du territoire. Les partenaires de terrain travaillent directement avec les peuples et les communautés autochtones et sont également bien placées pour fournir toute sorte d'aide ou de secours aux communautés directement touchées par les incendies. Avec ces différentes actions concrètes, le WWF et ses partenaires ont eu un impact sur 18 % de la forêt amazonienne au Brésil, contribuant ainsi à protéger l’habitat du jaguar.

Votre don est notre force ! Soutenez mensuellement nos projets de terrain en adoptant symboliquement un jaguar ! www.wwf.be/fr/adopter

Avez-vous déjà pensé à votre succession ? En plus de vos proches, vous pouvez également inclure la nature dans votre testament. Une manière concrète de donner un avenir aux espèces menacées et à leur milieu de vie. Les experts du WWF travaillent dans plus de 100 pays du monde pour protéger les cœurs les plus précieux de notre biodiversité. Chaque année, les legs réalisés en faveur du WWF contribuent de manière significative au financement de ces actions : sans l’engagement de nos testateurs, nous ne pourrions pas mener à bien notre mission. Agissons ensemble ! En transmettant une partie ou l’ensemble de vos biens au WWF, offrez aux générations futures une planète vivante.

COUPON-RÉPONSE :  Je souhaite être contacté pour plus d’informations.  Je souhaite recevoir la brochure d’information de manière confidentielle et sans aucune obligation.  Le WWF figure déjà dans mon testament.  Mme  M.

Prénom :................................................. Nom : ��

Rue : ............................................................................................................................................N° : �� Code postal :........................................ Localité : �� Adresse e-mail : �� N° de téléphone :...................................................................... Date de naissance : �� À renvoyer à : Dominique Weyers • WWF-Belgique • Boulevard E. Jacqmain 90 • 1000 Bruxelles Dominique se fera également un plaisir de vous répondre par téléphone au 02 340 09 37 ou au 0476 58 07 42, ainsi que par e-mail à dominique.weyers@wwf.be.

Le WWF-Belgique (Boulevard E. Jacqmain 90, 1000 Bruxelles) fait traiter vos données par Bisnode (Allée de la Recherche 65, 1070 Anderlecht), conformément à la législation applicable en matière de traitement des données personnelles : le RGPD (règlement général sur la protection des données). Nous nous engageons à n’utiliser vos données que pour les activités liées à ce formulaire. Vous pouvez toujours contrôler vos données et les faire modifier ou supprimer si nécessaire. Pour en savoir plus sur l’utilisation de vos données, surfez sur wwf.be/fr/vie-privee/. Nous pouvons également vous envoyer notre déclaration de confidentialité par la poste.

LE WWF DANS VOTRE TESTAMENT

SUR LE TERRAIN

Le WWF agit aux quatre coins de la planète pour protéger la nature, et en Belgique aussi ! En effet, notre pays abrite un grand potentiel de biodiversité. Le retour du loup ces dernières années en est un bel exemple. Le WWF agit avec ses partenaires sur le terrain pour récolter un maximum d’informations à son sujet afin de mieux le comprendre et d’inscrire son retour dans la durée, et ce malgré une nature sauvage fragmentée. Notre pays comporte un réseau routier important : on compte en effet plus de cinq kilomètres de routes par kilomètre carré ! Si ce réseau développé constitue un avantage indéniable pour notre mobilité, il n’en va pas de même pour celle des espèces sauvages. En Belgique, la cause principale de mortalité pour le loup est le trafic routier. C’est ainsi que deux louveteaux de la meute du Limbourg ont malheureusement péri à quelques mois à peine en 2020. C’est pourquoi l’un de nos objectifs est d'améliorer la connectivité écologique. Cela permettrait au loup, mais aussi à d’autres espèces sauvages telles que le chat forestier, de se déplacer plus librement au sein de leur territoire ou d’une zone naturelle à une autre sans être victimes du trafic routier.

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Sur les traces du loup en Belgique

LA GESTION DES PIÈGES PHOTOGRAPHIQUES La surveillance par piège photographique est notamment utile pour comprendre les déplacements des espèces sauvages et si elles utilisent ou non les écoducs. En Belgique, le WWF a placé une vingtaine de ces caméras qui constituent une première étape dans le travail de conservation. Non invasifs, ils permettent grâce à leur autonomie variant de six mois à un an de récolter de précieuses informations sur le déplacement des espèces pour pouvoir ensuite déterminer les aménagements nécessaires.

PLUS DE CONNECTIVITÉ POUR LE LOUP ET LA FAUNE SAUVAGE EN BELGIQUE Les voies à grande vitesse et les bernes centrales constituent souvent des obstacles mortels pour la faune sauvage en Belgique. Paradoxalement, la situation géographique de la Belgique est telle que le pays représente un carrefour de dispersion pour les loups venant d’autres pays.

August+Noëlla

Bruxelles

« Grâce à cet écoduc [écoduc de Grunhault, NdlR), un loup qui arriverait par exemple des Pays-Bas, à 20 km d’ici, peut franchir cet obstacle que représente l’autoroute E40 pour atteindre les Hautes Fagnes » déclare Corentin Rousseau, program manager au WWF-Belgique.

Akela

Entre dix mois et 2 ans, les jeunes loups partent en effet en quête d’un nouveau territoire pour fonder une meute et peuvent parcourir plus de 1000 km ! Actuellement, le nombre d’écoducs en Wallonie s’élève à cinq, ce qui est encore insuffisant pour assurer une nature connectée et florissante.

 Pour les animaux territoriaux qui évoluent ici, cela leur

permet d’étendre leur habitat. Et pour ceux en dispersion, ça leur permet de franchir des infrastructures autrement infranchissables.

« EXPO LOUP » - L’EXPOSITION QUI VOUS DIT TOUT SUR LE RETOUR DU LOUP EN BELGIQUE Le WWF est fier de vous inviter à l’exposition gratuite « Expo LOUP », organisée en partenariat avec le Parc naturel des Hautes Fagnes-Eifel. Vous y apprendrez tout sur ce prédateur fascinant : ses habitudes alimentaires, son anatomie et les obstacles qui menacent son retour en Belgique. Le tout, au cœur de l’une des plus belles régions de Belgique, à (re)découvrir sans plus attendre !

Informations pratiques Où ? À la Maison du Parc – Botrange (Rue de Botrange, 131 4950 Waimes), au bord de la réserve naturelle domaniale des Hautes-Fagnes. Quand ? À partir du 20 mars 2021 et jusqu’en mars 2022. Ouvert tous les jours (sauf le 25 décembre et le 1er janvier), de 9h à 17h en semaine et de 10h à 18h les week-ends et jours fériés (sous réserve de restrictions légales liées à la COVID-19). Pour qui ? Pour tout le monde ! Petits et grands y trouveront leur compte. Les plus jeunes y recevront même un petit livret d’activités au début de leur visite. Accès PMR.

wwf.be/expo-loup/ Pensez à planifier votre visite !

FRANCE

LUX.

LOUP, OÙ ES-TU ? © ALISON AVANZINI/WWF-BELGIQUE

Les besoins en connectivité en Flandre présentent un autre visage : bien que possédant plus d’écoducs qu’en Wallonie, des failles persistent dans le réseau écologique de la région. Davantage de haies devraient être plantées en milieu agricole et de zones tampons devraient être créées pour garantir au loup et au reste de la faune sauvage de pouvoir se déplacer plus en sécurité.

ALLEMAGNE

PAYS-BAS

La meute du Limbourg est actuellement composée d'August, arrivé en 2018, de Noëlla, arrivée fin 2019, de trois louveteaux, nés en 2020, et des nouveaux louveteaux nés début mai. En Belgique, le nombre de territoires potentiels est limité, c’est pourquoi le nombre de meute pouvant s’établir en Belgique dans les années à venir l’est également (en fonction du nombre de louveteaux nés et du nombre de survivants). En Wallonie, le loup Akéla a établi son territoire depuis 2018 dans la région des Hautes Fagnes. Rejoint durant l’hiver 2020-2021 par une louve, il est probable que le couple ainsi formé donne naissance à des petits durant l’été 2021.

NE PAS SORTIR DES SENTIERS BALISÉS Le retour du loup a beau titiller l’imagination, il convient néanmoins de respecter la législation et de ne pas quitter les sentiers autorisés pour tenter de l’apercevoir. En effet, un couple de loups cherchera à tout prix la tranquillité pour pouvoir élever ses petits. Le déranger revient à ruiner nos chances de voir l’espèce s’établir durablement dans nos contrées !

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Étude du panier durable : manger plus durable au même prix, c’est possible ! Face au spectre de la destruction de la nature qui plane au-dessus de notre consommation et production alimentaires, des solutions émergent, orientées vers une agriculture et une consommation plus durables. Mais que cela signifie-t-il ? Comment un changement d’alimentation peut-il avoir un impact positif sur la biodiversité et le changement climatique ?

FOCUS L’agriculture à petite échelle telle qu’on la pratiquait jadis était favorable à la biodiversité : d’innombrables plantes et animaux qui prospéraient dans et autour des champs, landes et prairies, ont bénéficié des activités agricoles traditionnelles. Mais la production et l’agriculture intensives mondiales telles qu’exercées majoritairement de nos jours contribuent à 70 % de la perte de biodiversité terrestre et à 50 % de perte d’écosystèmes d’eau douce. De plus, l’agriculture intensive émet environ 29 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Afin d’inverser le déclin de la biodiversité avant 2050 et d’atténuer les effets du changement climatique, une transition vers une production alimentaire et une agriculture plus durables et plus équitables est indispensable.

#EAT4CHANGE C’est pourquoi le WWF a lancé en 2020, avec le soutien financier du programme « DEAR » de la Commission européenne, le projet européen « #Eat4Change », qui durera jusqu’en avril 2024. Ce projet se focalise sur la promotion d’un changement des habitudes alimentaires des jeunes citoyen.nes européen.nes et sur la transition vers une production alimentaire durable.

UN PANIER ALIMENTAIRE DURABLE ET ACCESSIBLE EST POSSIBLE EN BELGIQUE Nos choix alimentaires quotidiens ont donc un effet majeur sur l’environnement et le climat, mais manger plus durablement pour maintenir le réchauffement climatique sous la barre des 1,5°C est-il à la portée de tous et toutes ? Une étude commandée par le WWF consacrée au panier alimentaire moyen en Belgique nous montre que c’est possible. En comparant un panier ménager classique d’une famille de quatre avec un panier d’achat durable, l’étude démontre que ce dernier permet de diminuer de 50 % son empreinte carbone alimentaire tout en conservant un coût identique, voire inférieur, à celui d’un panier classique.

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+1196% zui

(incl. vleesvervangers)

QUELS EFFETS POSITIFS SUR L’ENVIRONNEMENT ET LE CLIMAT ?

P me

37%

Zetmeelhoudende

Un régime alimentaire durable wortelen en kollen Snacks en zoetwaren v tel que décrit ci-dessus Kruiden demande 37 % de surface Snacks en Vlees en Vetten en zoetwaren oliën vleesproducten agricole en moins par rapport Rég el Peulvruchten, Kruiden ime habitu noten en zaden à un régime habituel, ce qui Snacks en Vlees en (incl. vleesvervangers) Vetten en zoetwaren oliën vleesproducten Eieren réduit la pression sur les espèces Peulvruchten, Granen en ei-produ noten enKruiden zaden Snacks en +143% Vlees en (incl. vleesvervangers) et les habitats sauvages.graanproducten D’autre Vetten en zoetwaren oliën Zetmeelhoudende wortelenvleesproducten en kollen Eieren en +107% Peulvruchten, part, cela offre également plus ei-producten Kruiden noten en zaden nen Régim e i r Snacks en a Vlees t i e x (incl. vleesvervangers) fl e Vetten en zoetwaren oliënZetmeelhoudende Vis, schelpde possibilités pour des formes wortelenvleesproducten en kollen en schaaldier Eieren en Peulvruchten, ei-producten Granen en Kruiden Snacks enMelk e d’agriculture qui produisent en noten en zaden graanproducten zoetwaren Snacks en v Vlees en zuivelprod Groenten (incl. vleesvervangers) Vetten en zoetwaren oliënZetmeelhoudende Fruit Vis, schelpwortelenvleesproducten en kollen harmonie avec la nature. Par enKruiden schaaldieren Eieren en Peulvruchten, Plantaar ei-producten Granen en Snacks enMelk enVlees en noten enKruiden zaden melkverva oliën exemple, grâce à un système graanproducten Vetten en zoetwaren Groenten vleesproducten zuivelproducten (incl. vleesvervangers) Vetten en oliën Zetmeelhoudende Vis, schelpwortelen en kollen Flexitarisch dieet Huidige dieet Peulvruchten, en schaaldieren agricole extensif et bien géré, noten enKruiden zaden Peulvruchten, Plantaardige Flexitarisch dieet Granen en Snacks enMelk en Vlees en (incl. vleesvervangers) noten en zaden melkvervangers oliën graanproducten Vetten en zoetwaren Groenten vleesproducten zuivelproducten Frui (incl. vleesvervangers) les vaches peuvent convertir les Zetmeelhoudende Impacts environnementaux – pour une famille Eieren wortelen en kollen Peulvruchten, ei-produ noten enKruiden zaden Plantaardige Flexitarisch dieet Hu prairies en précieuses protéines Granen en de quatregraanproducten personnes.* Snacks en Vlees en (incl. vleesvervangers) melkvervangers Vetten en zoetwaren oliën Zetmeelhoudende Groenten Fruit wortelenvleesproducten en kollen Zetmeelhoudende Eieren en tout en favorisant la biodiversité wortelen en kollen Peulvruchten, ei-producten noten enKruiden zaden Flexitarisch dieet Huidige dieet Granen en Snacks en Vlees en des prairies. Ces mêmes prairies (incl. vleesvervangers) Snacks et oliënZetmeelhoudende Vis, schelpgraanproducten Vetten en zoetwaren Groenten Fruit wortelenvleesproducten en kollen sucreries en schaaldier Eieren en Peulvruchten, contribuent également au ei-producten Granen en Kruiden Melk e noten en zaden Flexitarisch dieet Huidige dieet graanproducten Granen en Snacks en Vlees en (incl. vleesvervangers) ÉpicesVis,etschelp- zuivelprod oliënZetmeelhoudende stockage du carbone, participent graanproducten Vetten en zoetwaren Groenten Fruit wortelenvleesproducten en kollen herbes en schaaldieren Eieren en Peulvruchten, Plantaar ei-producten Granen en à la prévention de l'érosion et Melk en melkverva noten enKruiden zaden Flexitarisch dieet Huidige dieet graanproducten Groenten Snacks en Vlees en zuivelproducten (incl. vleesvervangers) Zetmeelhoudende Graisses et Vetten en zoetwaren oliën Vis, schelpGroenten Fruit wortelenvleesproducten en kollen contribuent à la diversité du huiles en schaaldieren Eieren en Peulvruchten, Plantaardige Flexitarisch dieet ei-producten Granen en Melk en melkvervangers noten enKruiden zaden Flexitarisch dieet Huidige dieet paysage. graanproducten Groenten zuivelproducten Frui (incl. vleesvervangers) Zetmeelhoudende Légumineuses, Vetten en oliën

Vis, schelpen schaaldieren

wortelen en kollen

noix et graines

Peulvruchten, Plantaardige Flexitarisch dieet Hu Granen en En limitant l'agriculture intensive, Melk en melkvervangers noten en zaden graanproducten GroentenRacines, zuivelproducten Fruit (incl. vleesvervangers) Zetmeelhoudende tubercules et on diminue aussi certaines wortelen en kollen graines riches Plantaardige Flexitarisch dieet Granen en en amidon Huidige dieet melkvervangers pratiques telles que l'utilisationZetmeelhoudende graanproducten Groenten Fruit Graines et wortelen en kollen 8,0Flexitarisch dieet de pesticides et d'engrais, liée à la céréales Huidige dieet Granen en kg CO₂ eq. / jour graanproducten Groenten dégradation des habitats. Fruit Granen en Enfin, en produisant et en graanproducten Groenten Fruit consommant de façon durable, Flexitarisch dieet Huidige dieet Groenten on réduit de près de moitié Fruit kgFlexitarisch CO₂ eq. /dieet jour l’empreinte carbone alimentaire Huidige dieet d’une famille de quatre, soit moins de 2,04 kg de CO2 par personne. Cela contribue à l’objectif d’une limitation du réchauffement climatique à 1,5°C. Voilà qui ouvre notre appétit… d’en savoir plus. Flexitarisch dieet

16,7

Plus de détails ? Retrouvez l’étude intégrale sur wwf.be/panierdurable

Légumes

Huidige dieet

Régime flexitarien

Huidige dieet

Huidige dieet Flexitarisch dieet

Groenten

Flexitarisch dieet

Groenten

Granen en graanproducten

Fruit

Selon notre analyse, le panier classique hebdomadaire d’une famille en Belgique coûte en moyenne 172 € contre 158 € pour le panier écologique (-9 %). Comme l’étude encourage notamment à diminuer les produits industriels transformés, les sodas et les boissons alcoolisées, ainsi que les produits d’origine animale (charcuterie, volaille, viande et produits laitiers), cela diminue le coût du budget alimentaire. Pour une sélection de produits (fruits, légumes, produits d’origine animale, café, thé), cette économie réalisée permet d’octroyer 30 % de son panier ménager à des produits issus d’une production plus durable. De tels produits (cultivés de façon respectueuse de l’environnement et/ou issus de circuits courts) Fruit

Plantaardige melkvervangers

À VOS LISTES ! MANGER PLUS DURABLEMENT NE COÛTE PAS PLUS CHER

coûtent généralement plus cher Régime journalier actuel et optimisé – pour car ils prennent en compte le coût une Snacks famille de quatre personnes.* réel de production et garantissent en Vlees en zoetwaren vleesproducten une meilleure rémunération pour Eieren en les agriculteurs et agricultrices. ei-producten Kruiden +34% -46% -54% -82%+367% -9% Mais lorsqu’ils sont inclus dans -53% des habitudes de consommation Vetten en oliën +722% Vis, s en sch durable, ils n’augmentent pas le Peulvruchten, budget alimentairenoten global. -67% en zaden

Régime habituel

Le régime alimentaire durable est un régime flexitarien. Au quotidien, cela signifie faire la part belle aux produits d’origine végétale – légumes, fruits, céréales et légumineuses – issus de productions plus durables tout en optant pour une consommation modérée, mais de meilleure qualité, de viande, de volailles, de produits de la mer et de produits laitiers. Pourquoi en moindre quantité ? Car la production de ces aliments exerce une pression élevée sur la nature et les espèces sauvages. En faire une consommation modérée contribue à diminuer la pression sur les écosystèmes et à réaliser le potentiel positif que la production agricole et l’élevage de qualité ont sur la restauration de la nature.

Zetmeelhoudende wortelen en kollen

wortelen en kollen

QUE METTRE DANS SON PANIER DURABLE ?

Fruits Boissons à base de soja Lait et produits laitiers Poisson et fruits de mer Œufs et dérivés Viande et dérivés

* Graphiques issus du rapport « Vers une alimentation durable, saine et accessible en Belgique ».

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KIDS Le printemps bat son plein et avec lui se fait ressentir l’appel du grand air, d’autant plus exacerbé par la situation liée à la COVID-19 qui nous aura fait prendre conscience des bienfaits de la nature sur notre bien-être à tous et toutes. Cette mise à l’arrêt forcée de nos manières de vivre nous donne certainement matière à réfléchir à ce que l’on souhaite pour la suite de l’aventure humaine. En attendant, l’équipe Youth du WWF-Belgique vous propose une action de printemps avec une vingtaine de défis ludiques à réaliser à l’extérieur, une conférence en ligne sur la loutre, des activités en tous genres, des stages et des camps. Découvrez le tout sans plus attendre !

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LE RANGERCLUB SE RÉINVENTE Le Rangerclub rassemble des milliers d’enfants entre 6 et 12 ans et offre à ces protecteurs de la nature en herbe un site web et des magazines truffés d’infos, des réductions dans de nombreux parcs et musées pour faire, en temps normal, le plein d’aventures et d’activités en famille ou entre amis. Malheureusement, les restrictions liées à la crise sanitaire ont quelque peu compliqué le programme des réjouissances. Qu’à cela ne tienne ! Le Rangerclub, c’est également beaucoup d’amusement et de créativité et nous avons donc pu nous adapter. Depuis fin 2020, nous nous sommes réinventés pour continuer à offrir découvertes et bonne humeur à nos chers rangers. Via notre #Rangerclubchallenge, les enfants et leur famille se sont investis de chez eux pour aider les animaux sauvages, lutter contre le plastique, profiter des joies de la nature et partager leur passion pour les animaux sauvages et la planète. Nous avons aussi imaginé une conférence en ligne adaptée aux enfants. Durant deux heures, Rebecca (Rangerclub) et Corentin (responsable des projets Nature en Belgique) ont ainsi présenté la vie de la loutre et les actions menées par le WWF pour la protéger aux participants. Enfin, nous nous activons pour mettre en place des stages, des camps et des activités familiales dans les prochains mois (sous réserve de restrictions légales liées à la COVID-19). À tout bientôt donc !

www.rangerclub.be @wwfrangerclub Rangerclub du WWF

Tom d’Eghezée « J’ai fait le tour de mon village en famille pour ramasser les déchets. »

LA NATURE DANS TOUS LES SENS

Dans ce nouveau chapitre de « Notre nature, notre futur », le WWF propose aux écoles primaires de sortir pour un grand plongeon dans la nature ! Les classes reçoivent un beau poster et une vingtaine de défis ludiques à réaliser à l’extérieur. À chaque défi correspond un animal. Une fois le défi relevé, les élèves pourront coller l’animal sur le poster où sont représentés différents biotopes de la planète : mer, forêt, désert, rivière, mare…  Une chouette manière de mettre leurs cinq sens à contribution pour (re)découvrir la nature présente tout autour de l’école !

Luna de Comines « J'ai installé une maison pour les oiseaux ans mon jardin. »

Jaber d’Evere « J'ai profité du grand air en jouant à l’envers ! »

Les écoles peuvent commander gratuitement cet outil via notre site wwf.be/ecole.

EDUCATION SUMMIT Du 23 au 25 février a eu lieu la première édition de « l’Education Summit » en version digitale. Une opportunité de réunir plus d’une centaine d’éducateurs et d’éducatrices du WWF à travers le monde. Au total, ce fut 10 heures d’échanges denses et amusantes où nous avons eu l‘occasion d’entendre les voix des jeunes, de découvrir des programmes inspirants, de s’ouvrir aux diversités culturelles et de construire ensemble des initiatives internationales.

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MERCI

Il tremblait tout seul dans son terrier lorsque des travailleurs, chargés de couper et déblayer des arbres tombés à cause du vent, ont découvert le petit ourson, fin février. Pour donner une chance à sa mère de venir le rechercher, tous les travaux ont été mis à l’arrêt pendant trois jours. Malheureusement, au bout de l’échéance, le petit était toujours seul, mais aussi déshydraté, affamé, et très faible. Quand le vétérinaire attaché à l’orphelinat l’a pris en charge, il était tellement mal en point qu’il n’avait même plus la force de trembler. Une fois réchauffé et rassasié, la toute petite boule de poils, âgée de quelques semaines à peine, s’est endormie dans les bras du vétérinaire. Depuis, sa santé s’est largement améliorée. L’ourson a rejoint l’orphelinat pour oursons et a reçu son nom (« Gombotz », qui est un dessert hongrois). Gombotz fait partie des 25 oursons accueillis actuellement à l’orphelinat pour oursons. Merci à celles et ceux qui ont adopté symboliquement un ours brun avec le WWF ou qui ont fait un don lors de notre campagne, fin 2020. Cette belle histoire et tant d’autres sont écrites grâce à vous, merci !

MERCI DE PARTICIPER À PRÉSERVER LES KOALAS

GOMBOTZ, LE TOUT PETIT OURSON QUE VOUS AVEZ SAUVÉ

En Australie, les feux de brousse catastrophiques de l’an dernier ont touché plus de 3 milliards d'animaux, dont plus de 6 000 koalas qui ont malheureusement péri dans les flammes, rien qu’en Nouvelle-Galledu-Sud. Alors que l’avenir des koalas est plus incertain que jamais, le WWF est déterminé à renverser cette tragédie. Le projet « Koalas Forever », dont nous vous parlions dans le courrier accompagnant votre attestation fiscale, vise à doubler le nombre de koalas dans l'est de l'Australie d'ici 2050. Vos 2104 dons participent à ce travail titanesque pour veiller à ce que les koalas soient non seulement protégés et disposent d'un habitat sûr, mais également à ce que les populations soient en bonne santé et prospères. Merci !

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BON DE RÉDUCTION - AQUASCOPE VIRELLES Envie de sortir de votre tanière ? On vous comprend ! Avec le WWF, profitez d’une visite à prix réduit de l’Aquascope Virelles ! Avec son plan d’eau d’environ 80 hectares, l’Aquascope Virelles allie tourisme, éducation et protection de l’environnement pour le plus grand bonheur de toute la famille. Que vous soyez novice ou naturaliste, l’étang vous fera découvrir toutes les splendeurs que la nature belge offre. -1,5 € par personne (max. 4 personnes), valable à chaque visite sur simple présentation de ce bon, jusqu’en mars 2022. Gratuit pour les membres du Rangerclub ! (sur présentation de la carte de membre et du bon issu du carnet de bons de réduction).

Plus d’informations : http://www.aquascope.be/ COVID-19 : attention, réservation obligatoire ! Rendez-vous sur le site pour préparer votre visite.

MERCI DE SÉCURISER L’AVENIR DES LOUPS EN EUROPE Le loup, espèce mythique et essentielle à son écosystème, souffre de plusieurs menaces en Europe : morcellement de son habitat, mais aussi chasse et empoisonnement sont autant d’éléments qui le fragilisent. Grâce à vos 2 876 dons depuis le mois de mars, nous avons pu perpétuer nos actions indispensables pour assurer son avenir dans la région montagneuse des Carpates : cartographie du territoire, protection et élargissement des corridors écologiques, et poursuite de notre travail politique pour abaisser les quotas de chasse. En Belgique, où l’espèce revient timidement mais sûrement, vos dons ont également participé à nos actions de sensibilisation et de protection des troupeaux de moutons, étapes primordiales pour mettre en place une cohabitation sereine avec ce prédateur légendaire. Merci !

HOMMAGE À SAR LE DUC D’ÉDIMBOURG, DÉFENSEUR DE L’ENVIRONNEMENT Nous exprimons nos condoléances à l'occasion du décès en avril dernier de SAR le Duc d'Édimbourg, président émérite du WWF International. Les efforts du Prince Philip au nom du WWF ont été précieux : il a visité les projets du WWF dans plus de cinquante pays sur cinq continents, a défendu les enjeux de la conservation au plus haut niveau des gouvernements et des entreprises et a soutenu le WWF dans son travail de collecte de fonds et de sensibilisation. Aujourd'hui, alors que nous poursuivons notre travail de protection et de restauration de la nature dans le monde entier, à une époque où les défis environnementaux sont plus nombreux que jamais, nous remercions le Prince Philip pour sa passion et son engagement inlassables. L'impact qu'il a créé continuera à nous guider dans notre travail pour l’humain et la planète pour les années à venir.

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ENSEMBLE, PROTÉGEONS LE JAGUAR ET SON HABITAT !