Panda Magazine

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MAGAZINE

2013

Nº 65 MAI – JUIN – JUILLET 2013

TRIMESTRIEL – BUREAU DE DÉPÔT BRUXELLES X – P309290

Dossier Focus : Sept pionnières pour notre programme ‘Énergie renouvelable’

L’AMAZONIE

UN JOYAU À PROTÉGER


14.10.13 > 16.03.14 14.03.13


ÉDITO ‘NOVO PROGRESSO’ J’ai vécu 4 ans en Guyane, aux frontières de l’Amazonie. J’ai passé énormément de temps dans ces forêts luxuriantes. J’y ai côtoyé les peuples autochtones qui ont une connaissance phénoménale de leurs forêts. J’ai eu la chance de survoler la canopée. Pendant des heures et des heures, j’ai vu s’étendre à perte de vue des ‘champs de brocolis’, formés par la végétation dense de la cime des arbres. Mais cette immensité a beau sembler infinie, force est de constater que l’homme y a un impact grandissant. Mon pire souvenir est celui du jour où nous avons survolé d’énormes étendues de forêts en feu. Tout était détruit sur des kilomètres et des kilomètres. Depuis notre petit avion, les flammes étaient bien visibles. À l’aéroport, les cendres tombaient de partout. Une scène apocalyptique ! Le comble, c’est que ce lieu s’appelait ‘Novo progresso’ (nouveau progrès). De plus, la plupart du temps, ces forêts luxuriantes sont détruites pour faire place à des pâturages particulièrement pauvres. On y trouve une vache maigrichonne pour 2 ha de terre. Une rente économique bien faible pour de tels dégâts. Au WWF, nous sommes convaincus que ce ravage est loin d’être un ‘progrès’. L’homme est en train de détruire un capital naturel inestimable. Rejoignez-nous dans notre lutte pour sauver l’Amazonie ! Geert Lejeune, directeur de la Conservation, WWF-Belgique

« Ces forêts luxuriantes sont détruites pour faire place à des pâturages particulièrement pauvres. » © WWF-Belgique

SOMMAIRE Brèves

4-5

Focus

Focus Sept pionnières pour notre programme ‘Énergie renouvelable’

6-7

Sur le terrain Notre équipe offre son énergie

9

300 jeunes pour sauver le climat

Éco-conso Sauvons les forêts ! Choisissons le bon bois !

Éco-détente Un geste simple pour protéger les oiseaux

18 19

Entreprise Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur notre travail avec les entreprises

Éco-shopping

20-21 22

Sept femmes s’apprêtent à quitter leur village malgache pour se rendre en Inde suivre une formation d’ingénieures solaires. Découvrez ce fantastique projet.

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© Brent Stirton / Getty Images

DOSSIER L’AMAZONIE

AMAZONIE UN JOYAU À PROTÉGER

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COLOPHON : Panda magazine est une publication du WWFBelgique Communauté française asbl. Tous droits réservés au WWF. Le sigle Panda, le mot Panda et les initiales WWF sont des marques déposées du World Wide Fund for Nature. Reproduction des textes autorisée, à condition qu’il soit fait mention de la source. • Coordination et rédaction : Natacha Bertiaux • Ont collaboré à ce numéro : Sarah Beelen, Marie-Noëlle Collart, Sara De Winter, Caroline Steygers et Géraldine Louis • Réalisation : www.propaganda.be • Impression : Claes Printing. St-PietersLeeuw. • Photo de couverture : © Zig Koch / WWF. E.r. : Damien Vincent. Bd E. Jacqmain, 90 – 1000 Bruxelles.

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BRÈVES LE GAGNANT ENFIN DÉVOILÉ Dans notre numéro précédent, nous vous demandions d’encore faire preuve d’un peu de patience pour connaître le nom du gagnant du concours photo d’Argus (cellule environnement de la KBC), destiné aux jeunes. Le suspense est enfin terminé ! Le grand gagnant de l’édition 2012 est Robbie Depuydt, dont vous découvrez la photo.

© Argus

EN TOUTE TRANSPARENCE Vous vous demandez ce que nous faisons de votre argent ? Vous êtes tout à fait en droit de le savoir. C’est pourquoi nous vous présentons nos résultats de l’année 2012.

Recettes

8 731 711 €

Particuliers Dons et cotisations

Dépenses

-8 351 492 €

5 262 946 €

Administration

-877 408 €

4 392 313 €

Récolte de fonds

-1 142 336 €

Conservation

-6 520 865 €

Legs

870 633 €

Entreprises

983 300 €

Programmes de terrain

-3 699 226 € -2 026 391 €

Partenariats

475 000 €

Sensibilisation

Tombolas

386 303 €

Éducation

-287 497 €

Lobby

-318 635 €

Royautés et licences

69 402 €

Vente de cartes de voeux

39 778 €

Dons

12 818 €

Autorités

2 451 118 €

Autres

34 346 € Autorités 28 %

Entreprises 11 %

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Éducation 3%

Autres 1%

Particuliers 60 %

Sensibilisation 24 %

Lobby 4%

Administration 11 % Récolte de fonds 14 %

Programmes de terrain 44 %


UN ÉLÉPHANT DANS LE TRAFIC BRUXELLOIS Dans le cadre de notre campagne internationale contre le commerce illégal des espèces sauvages, nous avons lancé une pétition demandant à la Première Ministre thaïlandaise, Yingluck Shinawatra, d’interdire tout commerce d’ivoire dans son pays. Le commerce illégal d’ivoire en Thaïlande alimente en effet le braconnage des éléphants en Afrique. Le 26 février, nous avons symboliquement remis les quelque 20.000 signatures belges à l’ambassade de Thaïlande à Bruxelles. Et, pour ce faire, nous étions accompagnés d’un éléphant grandeur nature ! Suite à cette pétition internationale, qui a réuni plus d’1,5 million de personnes mondialement, la Première Ministre thaïlandaise a promis de mettre fin au commerce d’ivoire en Thaïlande ! Il reste à passer de la parole aux actes…

© WWF-Belgique

EARTH HOUR 2013 : UN SUCCÈS

© WWF-Belgique

Notre directeur, Damien Vincent, prêt à remettre les signatures belges à l’ambassade de Thaïlande.

En mars, Earth Hour a été célébré partout dans le monde. En Belgique, plus de 6.000 citoyens, entreprises, organisations, communes et villes ont participé. Ils ont éteint les lumières et se sont engagés à réaliser une ou plusieurs actions qui nous ont permis, ensemble, d’épargner 54 tonnes de CO2, l’équivalent d’un voyage en voiture de 300.000 km ! Pendant Earth Hour, plus de 300 personnes ont bravé le froid pour venir faire la fête avec nous à l’Atomium de Bruxelles. Notre directeur a également relevé son défi. Il est descendu en rappel de la première boule de l’Atomium. Découvrez notre galerie photo sur www.wwf.be.

UNE CONFÉRENCE QUI FAIT AVANCER LA CONSERVATION La conférence internationale CITES sur le commerce des espèces sauvages s’est tenue à Bangkok (Thaïlande), début mars. Quelques belles avancées ont pu être réalisées. Après des années d’immobilisme, les pays incriminés dans le commerce illégal de l’ivoire ont

été mis au pied du mur : ils devront prendre des mesures contre ce commerce illégal ou risquer des sanctions. Des sanctions plus fortes devront aussi être adoptées contre le commerce illégal de la corne de rhinocéros. Les gouvernements ont également voté pour

une meilleure protection de plusieurs espèces de requins et de raies manta. Mais la lutte pour la survie des espèces menacées est loin d’être finie. Il reste maintenant à nous assurer que les pays tiennent leurs engagements. Nous continuerons à suivre cela de près.

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FOCUS

© Jean-Philippe Denruyter

Nos sept futures ingénieures solaires.

Sept quinquagénaires sont sur le point de quitter leur petit village malgache pour rejoindre le Barefoot College en Inde. Après 6 mois de formation, elles deviendront ‘ingénieures solaires’ pour leur communauté.

© Jean-Philippe Denruyter

À Madagascar, les villages sont souvent difficiles d’accès et sans électricité.

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SEPT PIONNIÈRES POUR NOTRE PROGRAMME ‘ÉNERGIE RENOUVELABLE’

DES FEMMES DÉTERMINÉES Dotine, Philomène, Zafitsiha, Berthe, Lydia, Germaine et Florette vivent dans deux villages reculés du district de Fandriana, au centre de Madagascar. Deux petits villages difficiles d’accès et sans électricité, comme il y en a tant sur l’île rouge ! Mais cet isolement n’empêche pas les villageois d’être particulièrement actifs dans la protection de la forêt. Nos 7 futures ingénieures sont toutes membres actives de la communauté chargée de la gestion du terroir forestier rattaché à leurs villages. Elles considèrent leur cursus comme s’inscrivant dans la continuité de leur engagement pour l’environnement.

Dotine, grand-mère timide et réservée, témoigne : « Dans notre famille, les valeurs environnementales n’étaient pas considérées comme importantes. Pendant des années, nous comptions parmi les plus grands pratiquants de tavy (culture du riz sur brûlis) de la région. Aujourd’hui, nous sommes très actifs au sein de notre association environnementale. Ce changement m’inspire. Je pense que c’est important de donner une bonne image à nos enfants et de rendre possible ce qu’il y a un an à peine nous semblait hors d’atteinte. C’est pourquoi j’irai en Inde et j’apprendrai à installer des panneaux solaires pour éclairer mon village. »


Aucune des 7 femmes n’a encore quitté son village, la plupart d’entre elles ne savent ni lire ni écrire, mais leur enthousiasme est sans faille. « Partir à l’étranger a toujours été un rêve inaccessible pour moi », explique Berthe. « Aujourd’hui, en plus de réaliser mon rêve, je vais pouvoir apprendre et faire quelque chose d’important pour notre communauté. C’est merveilleux ! » Zafitsiha renchérit : « Je n’ai jamais pensé qu’un jour je quitterais mon village pour suivre une formation à l’étranger. C’est une fierté et une chance pour moi. Je peux me rendre utile à mon village et à ma famille d’une nouvelle manière. »

© Jean-Philippe Denruyter

Les sept futures élèves prêtes à partir.

UNE DÉMARCHE INNOVANTE Pour les habitants du village, notre démarche est étonnante. « Les femmes occupent rarement une place de leader parmi nous, encore moins les grandsmères », explique le président de la communauté, qui ajoute : « Mais nous sommes admiratifs de leur courage et de leur engagement ! » Au départ, étant donné leur faible niveau d’instruction, les 7 sélectionnées étaient un peu intimidées devant la tâche qui les attendait. Mais Voahirana Randriambola, coordinatrice du projet, les a rassurées : « La formation est basée sur des mimes, des couleurs, la gestuelle… de manière à ce que les participants puissent se

© Global Warming Images / WWF-Canon

remémorer facilement les techniques apprises. Elle a été conçue expressément pour que la langue ou l’illettrisme ne soient pas des barrières. » POURQUOI UN TEL PROGRAMME ? Les panneaux solaires deviendront la première source d’énergie pour les villageois. Aujourd’hui, elle est soit inexistante, soit très polluante (kérosène, diesel ou piles jetables). On estime qu’à Madagascar, une famille rurale moyenne utilise environ 5,7 à 7,6 litres de kérosène par mois pour cuisiner et s’éclairer. Passer à l’énergie solaire éliminerait la dépendance des communautés aux combustibles fossiles, comme le kérosène ou le diesel. Fondé en 1972 au Rajasthan, le Barefoot College (collège aux pieds nus) est une organisation centrée sur l’éducation, le développement des capacités, la santé, l’eau potable, l’autonomisation des femmes et l’électrification par l’énergie solaire au service du développement des communautés rurales. Samantha Smith, responsable du programme Climat et Énergie du WWF, nous explique : « Notre collaboration avec le Barefoot College donne vie à notre volonté d’offrir un accès universel à une énergie 100 % renouvelable. L’accès à une énergie propre, sûre, fiable et abordable est fondamental

pour éradiquer la pauvreté et passer au développement durable. » Les 7 Malgaches sont les premières participantes du programme WWF. Nous n’avons sélectionné que des femmes d’âge mûr, souvent déjà grands-mères, car elles sont moins susceptibles de quitter leur village pour rejoindre la ville, une fois leur cursus achevé. Elles sont au contraire enthousiastes à l’idée de partager leurs connaissances avec leur communauté. Nous mobilisons actuellement des fonds pour permettre aux femmes d’équiper leurs villages avec les matériaux et les outils nécessaires pour pouvoir commencer l’installation dès leur retour. « Si les communautés les plus pauvres commencent à avoir accès à l’énergie, il est important qu’elles bénéficient des meilleures technologies qui leur permettront de ne pas dépendre du prix volatil des énergies, surtout fossiles », explique Jean-Philippe Denruyter, responsable du programme, Énergie renouvelable, du WWF. « De plus, une énergie solaire fiable dans les zones rurales ne fait pas que réduire le besoin de subsides gouvernementaux inefficaces, pour l’achat de combustibles fossiles. Elle améliore aussi le niveau de vie des communautés, leur offrant la possibilité d’avoir accès à l’éducation et au développement, surtout pour les femmes », conclut-il.

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17 % de cette annonce sont déjà partis en fumée Comme dans la forêt amazonienne En 50 ans, environ 1/5 de la forêt amazonienne a été réduit en cendres. Au sens littéral du terme. La faune et la flore incroyablement riches du bassin amazonien ont ainsi dangereusement reculé pour laisser la place à des pâturages, mines d’or, sites de forage pétrolier et à d’absurdes entrelacs de routes. Aidez le WWF-Belgique à protéger ce territoire. Pour 75 euros, devenez symboliquement propriétaire d'1 km² de forêt amazonienne, où vit en moyenne 1 espèce animale sur 10 présentes sur notre planète et d’où plus de 40.000 espèces végétales tirent leur sève.

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© Staffan Widstrand / WWF

Ne tardez pas à verser votre contribution sur le numéro de compte BE12 3100 7350 7292 (BIC : BBRUBEBB), avec « Amazon Alive ! » en communication, pour nous aider à sauver le poumon vert de la planète avant qu’il ne soit trop tard !


SUR LE TERRAIN

NOTRE ÉQUIPE OFFRE SON ÉNERGIE

© WWF-Belgique

Dans le cadre de notre campagne Earth Hour, nous avons proposé plusieurs activités centrées sur le thème de l’énergie aux communes et aux organisations de quartier. Dans le courant des mois d’avril et mai, notre équipe a donc sillonné le pays pour organiser une trentaine d’animations destinées à plusieurs communes, maisons de quartier, groupes d’alphabétisation et bien d’autres. D’une durée de deux heures et entièrement gratuite, l’ani-

mation proposée abordait le thème de l’énergie et de son utilisation au quotidien. Plusieurs sujets étaient passés en revue, comme le logement, l’alimentation et le transport. Le but était d’insister sur le fait que chacun peut jouer un rôle dans la lutte contre le changement climatique, en adoptant une série de gestes, tantôt simples, tantôt demandant plus d’investissements. Ensemble, nous pouvons facilement réduire fortement notre impact négatif sur l’environnement. Il ‘suffit’ par exemple de changer ses vieilles ampoules (95 % de chaleur pour seulement 5 % de lumière !) par des ampoules économiques, de diminuer le thermostat d’un ou deux degrés (chaque degré de moins = 7 % d’économie sur la facture !), de manger moins de viande (l’industrie de la viande est à elle seule responsable de 18 % des émissions de gaz à effets de serre dans le monde), de choisir un fournisseur d’énergie verte ou encore de laisser la voiture au garage, dès que possible. Dans les mois à venir, d’autres animations seront proposées, abordant d’autres thèmes. Si vous faites partie d’une commune, d’un groupe de citoyens, d’une maison de quartier, d’une ASBL ou de toute autre association et que vous êtes intéressé(e) par ce type d’activités, n’hésitez pas à contacter notre équipe via caroline.steygers@wwf.be – 02/340.09.21. Nous pouvons adapter nos animations en fonction des publics.

300 JEUNES POUR SAUVER LE CLIMAT Le 3 mai dernier, nous organisions la deuxième édition de la conférence ‘Climate Challenge Brussels’. 300 jeunes du Nord et du Sud du pays se sont réunis au Parlement européen pour débattre des mesures à prendre contre le changement climatique. Ils étaient divisés en différents groupes, représentant chacun un pays. Les débats se sont tenus autour de trois résolutions. Pour savoir s’ils ont réussi à négocier un accord climatique mondial, rendez-vous sur : www.climatechallenge.be © WWF-Belgique

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L’AMAZONIE :

UN JOYAU À PROTÉGER

© André Bèrtschi / WWF-Canon

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Le saviez-vous ?

Le fleuve Amazone s’écoule sur

6.600 km

.

DOSSIER AMAZONIE

VENEZUELA GUYANA

COLOMBIA

SURINAME

FRENCH GUIANA

BRAZIL

a eir ad

jos pa Ta

rus

M

a Yuru

PERU

gu X in

ECUADOR

L’Amazonie est la région d’Amérique du Sud qui englobe le bassin du fleuve Amazone. Elle est principalement composée de forêts tropicales humides et couvre 6,7 millions de km². Elle s’étend sur 8 pays et un territoire : le Brésil, la Bolivie, le Pérou, l’Équateur, la Colombie, le Venezuela, la Guyane, le Suriname et la Guyane française (TOM).

Uc

Pu

BOLIVIA

L’Amazonie, poumon vert de notre planète Un dixième des espèces connues sur Terre vivent en Amazonie. Ses forêts renferment 90 à 140 milliards de tonnes de carbone. Si nous en laissons échapper ne fût-ce qu’une partie, le réchauffement climatique s’accélérera significativement. Aujourd’hui, la première source de rejet de CO2 est la déforestation, qui entraîne la libération de plus d’un demi-milliard de tonnes de carbone par an. 30 millions de personnes vivent actuellement en Amazonie et dépendent directement de ses ressources. Sans compter les nombreux millions d’autres qui en ressentent l’influence climatique.

LA FORÊT DISPARAÎT À UN RYTHME TOUJOURS PLUS ALARMANT L’expansion rapide des marchés mondiaux de la viande, du soja et des biocarburants, ainsi que la construction imminente de grosses infrastructures (routes, barrages hydro-électriques, etc.), ne font qu’accélérer la déforestation et accentuent les pressions sur les ressources naturelles dont dépendent directement des millions de personnes. La hausse des températures et la diminution des précipitations causées par le changement climatique exacerbent encore ces tendances et accentuent les risques de feux de forêt.

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DOSSIER AMAZONIE

Si loin et pourtant si proche Les dernières études scientifiques mettent en lumière le lien vital entre la santé des forêts tropicales et celle de la Terre entière. LES FORÊTS FILTRENT ET RETRAITENT LE DIOXYDE DE CARBONE Au cours des 150 dernières années, l’utilisation des carburants fossiles (charbon, pétrole ou gaz naturel) a envoyé dans l’atmosphère d’énormes quantités de dioxyde de carbone (CO2), un accélérateur notoire du changement climatique. Les forêts captent le CO2, mais peuvent aussi le relâcher. Lorsque les forêts disparaissent ou se dégradent, le carbone enfermé dans les arbres est libéré dans l’air.

© Mauri Rautkari / WWF-Canon

LES FORÊTS NOUS PERMETTENT DE NOUS SOIGNER Depuis des millénaires, les hommes utilisent les insectes, plantes et autres

Deux Indiens Kayapo cueillant des plantes médicinales.

L’AGRICULTURE EN AMAZONIE

Brésil 67 %

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Pérou 14 %

Bolivie 9 %

Autres 10 %

organismes produits par la forêt pour de nombreux usages : agriculture, vêtements et médecine traditionnelle. Les peuples indigènes possèdent une connaissance ancestrale de l’utilisation des composants issus des plantes et des animaux. Avec la disparition des forêts tropicales, cette connaissance et ses bénéfices pour les générations futures sont fortement menacés. Les scientifiques pensent qu’à ce jour, moins d’1 % des espèces de plantes à fleurs a vu son potentiel médical étudié en détail.

Un univers sous pression UN BÉTAIL ENVAHISSANT La conversion de la forêt au profit de l’élevage est en train de sceller l’avenir de l’Amazonie. L’élevage extensif du bétail est le premier coupable de la déforestation et représente 80 % du taux de déforestation actuel. Chaque année, la déforestation causée par l’élevage est, à elle seule, responsable de l’émission de 340 millions de tonnes de carbone dans l’atmosphère, l’équivalent de 3 à 4 % des émissions globales. De plus, avec leur type de végétation et leur exposition directe au soleil, les pâturages engendrent davantage de risques d’incendie. Ils entraînent aussi l’érosion des sols, l’envasement des rivières et leur contamination par des polluants organiques (lisier, boues d’épuration, etc.). L’AGRICULTURE PREND DE L’AMPLEUR L’agriculture est la deuxième cause de conversion forestière en Amazonie. En plus de la déforestation, les pratiques agricoles entraînent l’érosion du sol et l’envasement des rivières, ainsi que


Le saviez-vous ?

17 %

L’Amazonie a perdu 17 % de sa couverture forestière au cours des 50 dernières années.

LES FORÊTS PARTENT EN FUMÉE Brûler les forêts au profit de l’élevage est l’une des plus grandes menaces qui pèsent sur l’Amazonie.

la pollution des eaux par les produits agrochimiques. Entre 1990 et 2006, la production de soja dans la partie brésilienne de l’Amazonie a triplé. D’autres récoltes, comme le coton, le riz, le sucre de canne et l’huile de palme pour les biocarburants, sont en pleine expansion. Les secteurs du bétail et de l’agriculture sont indissociables l’un de l’autre. Ils agissent aussi comme facilitateurs pour accéder à la terre au cœur de l’Amazonie. Ils sont d’autant plus liés que l’expansion galopante de la culture du soja sert surtout à nourrir le bétail, les pâturages locaux étant peu fertiles. Le soja nourrit également la volaille et le bétail européens. Cette expansion des cultures pousse les pâturages de plus en plus vers le nord, créant un réel « arc de déforestation ».

© Mark Edwards / WWF-Canon

DÉVELOPPEMENT ANARCHIQUE Les infrastructures nécessaires au transport et à l’énergie sont essentielles au développement de la région. Mais, sans vision globale ni planification préalable, les impacts négatifs peuvent rapidement dépasser les bénéfices. En Amazonie, la construction et la rénovation de routes ont facilité l’accès à de nombreuses zones jusque-là inviolées. Cette situation ne fait qu’accentuer la déforestation et la surexploitation des ressources. La construction de barrages, quant à

LE BÉTAIL AU BRÉSIL

Roraim a

Amapa

Brézil

Pérou Loreto

Amazonas

Maranh ao

Amazonas

Para

San Mart in

Nombre de têtes de bétail dans les

Ucayali

Acre Tocantins

Rondonia

Pando Madre de Dios

États de la partie

Mato Groso

El Beni

Bolivie

brésilienne de

NOMBRE DE TÊTES DE BÉTAIL (M = Milli ons)

Santa Cruz

l’Amazonie et les départements de la partie bolivienne et péruvienne

0 - 0. 4 M

0.4 - 1.6 M

1.6 - 4.5 M

4.5 - 11 M

11 - 20 M

(Adapted from Nepsta d et al. 2008)

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LA DÉFORESTATION

DOSSIER

La déforestation pour l’agriculture et l’élevage est une menace

AMAZONIE

grandissante pour l’Amazonie.

© André Bèrtschi / WWF-Canon

elle, bouleverse complètement le système hydrologique et modifie les flux naturels de l’eau, des nutriments et des sédiments. Les populations d’espèces aquatiques et, donc, la pêche commerciale et de subsistance, sont aussi fortement perturbées. LE CHANGEMENT CLIMATIQUE La déforestation et le changement climatique entraînent l’Amazonie dans un ‘cercle vicieux’ qui pourrait la mener vers un point de non-retour. Ce seuil peut être dépassé lorsque les forêts disparaissent pour être progressivement remplacées par des savanes

facilement inflammables (déforestation) et que les précipitations se font moins fréquentes à certains endroits (changement climatique).

© Staffan Widstrand / WWF

LE JAGUAR Le jaguar est le plus grand félin du continent américain. Bon nageur et grimpeur, il peut

Niveau d’humidité au sol en Amazonie durant les périodes de sécheresse % Plant-available water (PAW) 0 - 10% 10 - 20% 20 - 30% 30 - 40% 40 - 50% 50 - 60% 60 - 70% 70 - 80% 80 - 90% 90 - 100%

également atteindre des pointes de vitesse phénoménales. Sa force lui permet de capturer de nombreuses proies. Le jaguar est aujourd’hui victime de la destruction de son habitat et de la disparition de ses proies. Sa population ne s’élève plus qu’à 50.000 individus en âge de se reproduire. Bien que la chasse commerciale ait fortement diminué depuis le milieu des années 70, le jaguar est encore victime des éleveurs qui l’abattent, car il chasse leur bétail. Le jaguar est considéré comme « quasi menacé » sur la liste rouge des espèces menacées de l’UICN. (www.iucnredlist.org)

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Le saviez-vous ?

30 millions

de personnes vivent en Amazonie et dépendent de ses ressources.

La déforestation et le changement climatique entraînent l’Amazonie dans un ‘cercle vicieux’ qui pourrait la mener vers un point de non-retour.

© Brent Stirton / Getty Images / WWF

Des ressources naturelles mises à mal OR La plus grande partie de l’orpaillage minier en Amazonie utilise des technologies rudimentaires et cause d’importants dégâts dans certaines zones, sans compter les effets néfastes sur la santé. En plus de dévaster le paysage et de contaminer l’eau, l’extraction minière industrielle est particulièrement énergivore. Elle cause l’abattage des forêts pour produire du charbon de bois et la construction de barrages hydro-électriques.

PÉTROLE Les impacts environnementaux les plus dangereux de l’exploration et de l’exploitation pétrolière sont les fuites de gaz ou de pétrole et le déversement impropre des eaux usées. Toutes deux nécessitent aussi la construction de routes qui facilitent l’accès aux zones forestières jusque-là isolées. EXPLOITATION ILLÉGALE DU BOIS Les peuples indigènes ont utilisé le

bois pendant des siècles pour satisfaire leurs besoins (combustible, construction) et pour générer les revenus nécessaires à leur survie. Malheureusement, la forte demande mondiale de produits issus du bois, le manque de réglementation et les lois mal implémentées entraînent une exploitation non durable et illégale qui détruit l’environnement, nuit aux communautés et rend le commerce inéquitable.

© Brent Stirton / Getty Images / WWF

© Edward Parker / WWF-Canon

© Brent Stirton / Getty Images / WWF

L’orpaillage cause d’énormes dégâts.

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DOSSIER AMAZONIE

© André Bèrtschi / WWF-Canon

NOS OBJECTIFS :

Le WWF en action

• Créer et consolider un réseau d’aires protégées de plus de 283.000 km² pour préserver la biodiversité de la région; • Restaurer 125.000 km² d’aires protégées existantes, mais dégradées; • Promouvoir un usage durable des ressources naturelles pour encourager leur protection; • Promouvoir le projet à travers diverses campagnes de sensibilisation; • Encourager les politiciens à mettre les enjeux environnementaux à l’agenda des discussions nationales et internationales.

Notre but est de préserver à long terme les fonctions vitales de l’Amazonie : maintenir la biodiversité des écosystèmes terrestres et aquatiques, conserver les flux naturels des fleuves et réguler le climat. La plupart des menaces qui pèsent sur l’Amazonie dépassent les frontières des 8 pays et du territoire sur lesquels elle s’étend. Si chaque pays se contente de trouver des solutions purement nationales, nous n’obtiendrons que des politiques fragmentées. Les menaces globales ne seront pas combattues avec une ampleur suffisante, empêchant ainsi de parvenir à des solutions durables, qui bénéficieront à l’Amazonie entière, ainsi qu’au reste du monde. C’est pourquoi nous avons basé notre stratégie sur l’Amazonie dans son ensemble et nous travaillons de manière transversale avec toutes les parties prenantes.

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EN DIRECT DU FRONT : QUELQUES EXEMPLES DE PROJETS DE TERRAIN CONSTRUIRE UN RÉSEAU D’AIRES PROTÉGÉES Pour l’Amazonie, nous voulons établir un plan d’aménagement qui laisse place à la conservation et au développement durable. C’est dans ce but que nous travaillons, entre autres, avec le gouvernement de l’État d’Acre, dans le nord-ouest du Brésil.

COMMENT TRAVAILLONS-NOUS ? Avec le soutien de nombreux partenaires, nous nous attaquons à trois cibles : la création de nouvelles aires protégées, l’amélioration de la gestion et de la protection des aires protégées déjà existantes et la certification de la gestion de l’exploitation forestière afin d’assurer sa durabilité.


Le saviez-vous ?

10 %

LUTTE CONTRE L’ORPAILLAGE ILLÉGAL EN GUYANE En Guyane, il existe un énorme déséquilibre entre l’or traçable, d’origine légale, et la quantité d’or mal identifiée qui est exportée. En 2003, par exemple, seules 3 tonnes d’or ont été déclarées, alors que plus de 9 tonnes ont été exportées. COMMENT TRAVAILLONS-NOUS ? Afin d’améliorer la lutte contre ce phénomène, nous travaillons avec les autorités françaises. LES CHIFFRES PARLENT D’EUX-MÊMES • 1.333 km de cours d’eau directement touchés;

À VOUS D’AGIR ! Vous aussi, vous pouvez soutenir notre travail pour l’Amazonie ! Chaque don compte ! Ce sont vos contributions qui rendent possibles nos efforts de conservation, aujourd’hui et demain.

des espèces connues sur Terre vivent en Amazonie.

• 12.000 ha de forêt endommagés; • 1.000 tonnes de boue rejetées pour un kilo d’or extrait; • 5 tonnes de mercure rejetées chaque année dans l’environnement.

NOS OBJECTIFS : • Renforcer les barrages de contrôle sur les axes stratégiques; • Poursuivre en justice tout contrevenant, afin de démanteler les réseaux qui soutiennent la filière clandestine; • Remonter les filières, afin de toucher les têtes des réseaux clandestins; • Proposer des sources de revenus alternatives aux travailleurs clandestins; • Renforcer la surveillance des activités clandestines; • Assurer une meilleure traçabilité de l’or; • Restaurer les zones détruites par l’orpaillage illégal.

© Staffan Widstrand / WWF

OPTEZ POUR LE BON BOIS L’acajou, une espèce très menacée poussant dans le bassin de l’Amazone, est plus à sa place dans la forêt tropicale que dans votre maison. Assurez-vous de ne pas en acheter. Lorsque vous choisissez du bois, préférez toujours le label FSC. CHOISISSEZ BIEN VOS ANIMAUX DE COMPAGNIE Qu’il soit couvert d’écailles ou de fourrure, l’animal que vous achetez dans votre magasin peut se trouver à des milliers de kilomètres de chez lui… Il a peut-être été enlevé à la forêt amazonienne ! DIMINUEZ VOTRE CONSOMMATION DE VIANDE En Europe, nous consommons en moyenne 86 kg de viande et 250 œufs par an. La culture du soja qui nourrit le bétail et la volaille à l’origine de cette consommation nécessite un terrain de 400 m² — la taille d’un terrain de basket.

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ÉCO-CONSO SAUVONS LES FORÊTS ! CHOISISSONS LE BON BOIS ! L’exploitation illégale du bois est une cause importante de déforestation, en Amazonie comme ailleurs dans le monde. Cette exploitation est nourrie par la forte demande européenne et celle d’autres pays comme le Japon, les États-Unis et la Chine. Résultat : le bois illégal aboutit dans nos magasins et dans nos maisons.

ASSUREZ-VOUS DE N’ACHETER QUE DES PRODUITS LABELLISÉS FSC Le label FSC apposé sur un produit garantit qu’il est fabriqué avec du bois

Mais, vous pouvez empêcher cela ! Les producteurs finiront par écouter leurs consommateurs !

provenant d’une forêt gérée durablement. La gestion responsable des forêts répond à trois conditions : • elle tient compte de l’environnement ; • elle respecte les droits sociaux des communautés locales et des travailleurs forestiers ;

Si vous cessez d’acheter des produits en bois issu de forêts mal gérées ou produit illégalement, les fournisseurs n’auront d’autre choix que de s’adapter.

• elle est économiquement viable. Le bois ‘FSC’ est reconnaissable au logo FSC apposé sur le produit. Attention, toutefois, l’application du logo sur le produit même n’est pas obligatoire, mais il doit être mentionné sur la facture. Si votre revendeur ne propose pas de produits labellisés FSC, n’hésitez pas à les lui demander.

© Brent Stirton / Getty Images / WWF-UK

Panda magazine – Page 18


ÉCO-DÉTENTE PAËLLA VÉGÉTARIENNE INGRÉDIENTS Pour 4 pers.

PRÉPARATION Pelez l’oignon et coupez-le. Épluchez les carottes et coupez-les en tranches, ainsi que les poivrons. Pressez la gousse d’ail épluchée. Coupez le poireau et les champignons en fines rondelles. Faites chauffer l’huile dans une poêle. Faites-y revenir l’ail et l’oignon, sans les laisser brunir. Ajoutez les autres légumes et faites revenir le tout. Ajoutez le riz, ainsi qu’un peu de safran, et faites cuire à petit feu en remuant, jusqu’à ce que le riz soit translucide.

Ensuite, versez le vin sur la préparation. Ajoutez l’eau et assaisonnez bien. Laissez mijoter à feu doux pendant 15 minutes, jusqu’à ce que le riz ait absorbé le liquide. Entre-temps, préparez les légumes réservés pour la décoration, coupezles et faites-les revenir dans l’huile. Décorez-en joliment la paëlla.

www.jeudiveggie.be

 1 gros oignon  2 carottes  1 poivron  1 gousse d’ail  1 poireau  100 g de champignons  4 cuillères à soupe d’huile d’olive  120 g de riz  safran  1 l de vin  1 l d’eau  sel  poivre pour la décoration 1 aubergine  1 poivron  cœurs d’artichaut

UN JOUR PAR SEMAINE SANS VIANDE. POURQUOI ? • Pour sauver la planète : 1/5e des émissions mondiales de gaz à effet de serre est causé par l’industrie de la viande.

• Pour découvrir de nouvelles saveurs : à vous les nouveaux livres de cuisine, les restaurants…

• Pour prendre soin de moi : manger moins de viande est bénéfique pour notre santé.

UN GESTE SIMPLE POUR PROTÉGER LES OISEAUX Pan !!! Un grand coup dans la vitre. Quelque chose tombe sur le dallage de la terrasse. Je me précipite pour voir ce que c’est… et je ramasse le petit corps d’un merle qui a foncé dans une de mes fenêtres. Le soir même, je me procure des silhouettes de rapaces découpées dans du papier autocollant noir (www.lpoboutique.com) et je les applique sur mes vitres. Depuis, plus aucune victime. Je ne peux donc qu’inviter ceux qui n’ont ni arbre ni bâti-

ment se reflétant dans leurs vitres, à garnir celles-ci de ces efficaces silhouettes. Au Canada, la ville de Toronto s’est donné la peine de recenser le nombre d’oiseaux tués après être entrés en collision avec une fenêtre. Les chiffres sont effarants : pas moins d’un à neuf millions chaque année ! Christiane Linet, bénévole et cofondatrice du WWF-Belgique

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ENTREPRISES

TOUT CE QUE VOUS AVEZ TOUJOURS VOULU SAVOIR SUR NOTRE TRAVAIL AVEC LES ENTREPRISES Pour laisser une planète vivante à nos enfants, les entreprises font partie de la solution.

Or, actuellement, nous consommons plus de ressources naturelles que la planète ne peut en produire. C’est un peu comme si nous entamions constamment notre budget sans pouvoir accumuler d’intérêts. Si tout le monde avait le même impact environnemental qu’un Européen, il faudrait une planète et demie pour subvenir au besoin de chaque être humain et maintenir un environnement viable pour tous. D’ici à 2050, nous serons 9 milliards à peupler la planète. Dès lors, nous devons changer nos modes de consommation, produire plus avec moins de ressources et de manière plus efficace et respectueuse de l’environnement ! Chacun peut y contribuer : les pouvoirs publics en légiférant, les citoyens en adaptant leurs modes de consommation et les entreprises en réduisant leur impact sur l’environnement. Ces dernières sont en effet présentes tout au long du cycle de

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vie de la plupart des produits que nous consommons (soja, coton, papier/bois, viande, produits laitiers, huile de palme, etc.). L’exploitation, la production, la transformation, le transport, la commercialisation et la consommation de ces produits ont un énorme impact sur l’environnement ! Notamment dans des zones d’importance capitale pour la biodiversité ou la régulation du climat. Les entreprises ont leur rôle à jouer dans la transformation des marchés et des modèles économiques. Le développement durable ne peut plus se cantonner à quelques actions en faveur de l’environnement. Il doit induire un réel changement de modèle économique. Les entreprises doivent apprendre à produire plus avec moins de ressources et à intégrer dans leur stratégie les dimensions environnementales, non pas comme une contrainte, mais comme une nouvelle opportunité.


COMMENT TRAVAILLONSNOUS AVEC LES ENTREPRISES ?

RÉSULTATS En Belgique

1. Nous établissons des partenariats avec les entreprises afin de les aider à réduire leur impact. 2. Nous travaillons avec les entreprises et

• Depuis fi n 2012, grâce à notre partenariat avec Delhaize, 100 % du poisson frais pro-

leur chaîne d’approvisionnement avec

posé dans les supermarchés de l’enseigne

pour objectif de transformer les marchés,

sont d’origine durable.

notamment ceux de denrées de base comme le coton, le bois/papier ou encore les stocks de poissons. C’est dans ce but que nous avons participé à la création

• Notre collaboration avec bpost a permis

des labels FSC et MSC, qui garantissent

un engagement clair de la part de l’entre-

respectivement une gestion durable des

prise en faveur d’une gestion responsable

forêts et de la pêche.

du papier. bpost est, aujourd’hui, le premier

3. Nous sensibilisons les clients, les partenaires, les dirigeants, les

opérateur postal dans le monde à offrir des timbres 100 % FSC.

collaborateurs et toutes les parties prenantes au sein des entreprises aux grands enjeux environnementaux et nous mettons en avant les pratiques environnementales durables.

• La société Alpro, spécialisée dans la production de produits à base de végétaux (soja, amandes, etc.) a réduit ses émissions de

De manière générale, nous travaillons avec les entreprises, afin de les encourager à jouer un rôle de levier auprès de leurs fournisseurs et de leurs clients. Le WWF attend également des entreprises — et plus particulièrement de ses partenaires — qu’elles montrent l’exemple et fassent un pas de plus, en interpellant les pouvoirs publics et en impliquant le plus possible de parties prenantes.

Des avancées et résultats

CO2, de 18 % en 2012 par rapport à 2008, en ce qui concerne son impact direct.

Au niveau global, nous pouvons, par exemple, mentionner notre programme ‘Climate Saver’. Le dernier rapport (mai 2012) montre qu’avec le soutien du WWF, les entreprises membres ont évité ensemble l’émission de plus de 100 millions de tonnes de CO2, depuis le début du programme (1999), tout en maintenant leur compétitivité. Cela représente l’équivalent de deux fois les émissions de CO2 annuelles d’un pays comme la Suisse.

concrets sont donc possibles. Nous sommes convaincus que nous pourrons bientôt vous communiquer d’autres succès !

Pour plus d’informations concernant le programme ‘Climate Savers’ du WWF, rendezvous sur : www.panda.org/climatesavers

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ÉCO-SHOPPING

JOUEZ EN FAMILLE TOUT EN SOUTENANT LA PLANÈTE

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Notre partenaire Terra Games propose toute une gamme de jeux de société durables. Pour chaque exemplaire vendu, une partie du prix est versée au WWF pour soutenir nos projets partout dans le monde. Tous les jeux sont réalisés dans le respect de l’homme et de l’environnement, notamment en utilisant du bois et du papier certifiés FSC ainsi que de l’encre végétale. En vente dans les magasins de jouets spécialisés.


(c) William W. Rossiter / WWF

Le WWF dans votre testament

« Nous avons reçu tant de belles choses. À notre tour de rendre la pareille. » « Nous avons passé trois mois à parcourir l’Australie. Nous en sommes revenus complètement éblouis par la nature. Et puis, il y a eu ce moment à Shark Bay, où, soudain, deux dauphins sont venus jouer près de notre bateau. Ce moment inoubliable résume bien la raison pour laquelle nous avons cité le WWF dans notre testament. Tout au long de notre vie, la planète nous offre tellement de beaux instants… à notre tour de lui rendre la pareille. En plus, lorsque nous ne serons plus là, notre nièce pourra aussi bénéficier des avantages de ce legs en duo. » David (34) et Thomas (38) citent le WWF dans leur testament

La vie ne peut se perpétuer qu’en mettant toutes les chances de son côté. Faites don à la vie de vos dernières volontés. Prenez contact avec Annie Ghys (au 02/340 09 24 ou par e-mail : annie.ghys@wwf.be) si vous souhaitez agir en faveur des générations futures dans votre testament. Pour plus d’informations, consultez le site web www.wwf.be.

Notre mission

Mettre un terme à la dégradation de la biodiversité sur notre planète et construire un avenir où l’homme et la nature vivront en harmonie. www.wwf.be

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1200 :

Entre 1999 et 2009, 1.200 espèces de plantes et de vertébrés ont été découvertes en Amazonie.

17 % :

Au cours des 50 dernières années, l’Amazonie a perdu au moins 17 % de sa couverture forestière.

de 1/2 : Près la moitié

des forêts tropicales subsistant dans le monde se situent en Amazonie.

100%

RECYCLED

xxxxxx

20 % :

La déforestation en Amazonie représente plus de 20 % des émissions mondiales de CO2.

Aidez-nous à sauver l’Amazonie. Rejoignez-nous sur www.wwf.be Notre raison d’être Arrêter la dégradation de l’environnement dans le monde et construire un avenir où les êtres humains pourront vivre en harmonie avec la nature.

www.wwf.be

WWF-Belgique • Bd E. Jacqmain 90 • 1000 Bruxelles • Tél. 02 340 09 99 • Fax 02 340 09 33 • info@wwf.be • Le Centre Info est ouvert du lu au ve de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 16h30.


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