MAGAZINE
2013
Nº 67 NOVEMBRE – DÉCEMBRE – JANVIER
TRIMESTRIEL – BUREAU DE DÉPÔT BRUXELLES X – P309290
Focus : Louise au pays des tortues
Dossier
L’AVENIR DES MERS EST ENTRE VOS MAINS © Jürgen Freund / WWF-Canon
14.10.13 > 16.03.14 14.03.13
ÉDITO POUR UNE PÊCHE DURABLE
SOMMAIRE Brèves
4-5
Focus
6-7
Louise au pays des tortues
Nouveau Les WWF Rangers au secours de la nature
Dossier Pêche
9 10
L’avenir des mers est entre vos mains
Éco-conso Le déclin global de la biodiversité ne concerne pas que la faune et la flore terrestre. La surpêche, la destruction des habitats marins ou encore la pollution, détruisent petit à petit nos mers et océans. Mais rien n’est perdu, au contraire, on peut se battre ensemble pour laisser aux générations futures des mers et océans en bonne santé. Une des clés du succès est de changer nos habitudes de consommation. Achetons des produits de la mer durables et laissons de côté les espèces menacées comme le thon rouge de Méditerranée. Ensemble, nous pouvons faire évoluer le marché et entraîner le secteur de la pêche vers la durabilité. La tendance est lancée, mais il y a encore une longue route à faire. Agissons ensemble pour une pêche durable!
Focus
Faire le bon choix grâce à notre consoguide
18
Éco-détente Dos de cabillaud MSC roti au poivre Timut
19
Entreprise EXKi s’engage pour une pêche durable
20-21
Éco-shopping Cartes de voeux, calendriers et agendas WWF
22
Louise 12 ans est partie à la découverte de nos projets de protection des tortues au Suriname. Elle répond à nos questions en page 6.
Franck Hollander, Responsable de la campagne Pêche durable
DOSSIER
PECHE
L’AVENIR DES MERS EST ENTRE VOS MAINS
P. 10
COLOPHON : Panda magazine est une publication du WWF-Belgique Communauté francophone asbl. Tous droits réservés au WWF. Le sigle Panda, le mot Panda et les initiales WWF sont des marques déposées du World Wide Fund for Nature. Reproduction des textes autorisée, à condition qu’il soit fait mention de la source. • Coordination et rédaction : Natacha Bertiaux et Isabelle André • Ont collaboré à ce numéro : Sarah Beelen, Franck Hollander, Gwendoline Viatour, Maryssa Cools, Marie-Noëlle Collart, Théodora Echizli, Annie Ghijs, Christiane Linet, Isabelle André, Natacha Bertiaux, Caroline Steygers, Géraldine Louis • Illustrations : Alice De Page • Réalisation : www.propaganda.be • Impression : Claes Printing. St-Pieters-Leeuw. • Photo de couverture : © Jürgen Freund / WWF-Canon• E.r. : Damien Vincent. Bd E. Jacqmain, 90 – 1000 Bruxelles.
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BRÈVES
LES ESPÈCES SAUVAGES SONT DE RETOUR EN EUROPE
LA CLASSE PANDASTIQUE 2013 EST CONNUE !
© David Lawson / WWF-UK
Les élèves de Monsieur Jérôme de l’école Saint Jean-Marie d’Angleur ont remporté le titre de la classe la plus pandastique 2013 ! Ils ont participé à ce concours, tout comme 130 classes en Belgique. Le thème proposé cette année cadrait avec celui de la campagne internationale du WWF visant la protection du plus ancien parc d’Afrique : le Parc des Virunga. Ces élèves ont d’ailleurs rassemblé 569 signatures pour s’opposer à l’exploration pétrolière dans le Parc des Virunga. Virunga, Afrique ? Autant dire que ces mots évocateurs ont décuplé la force créative des enfants qui nous ont fait parvenir des photos où les lions, les gorilles et les volcans se partageaient l’espace avec un bel enthousiasme ! La classe pandastique partira en excursion avec le WWF, mais chut, la destination est encore tenue secrète afin de leur garantir une surprise maximale !
Voilà la conclusion de la première étude scientifique portant sur la restauration de la nature en Europe. Elle a été réalisée à la demande de 'Rewilding Europe', une initiative internationale ayant pour but de favoriser le retour de la biodiversité en Europe et dont nous sommes partenaires. Les scientifiques de la Société Zoologique de Londres, de Birdlife International et du European Bird Census Council ont décrit et analysé les tendances des populations de 37 espèces d’oiseaux et de mammifères. Les résultats sont positifs. Au cours des 50 dernières années, de nombreuses populations animales se sont remarquablement rétablies. Ce succès est principalement dû au travail de protection et aux règles émises par l’Union européenne. Les castors, les ours bruns, les bisons et les pygargues sont de retour dans nos contrées.
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NOTRE ÉQUIPE CHEZ VOUS ? Notre équipe éducation et mobilisation propose des animations pour des groupes d’adultes et d’enfants hors du cadre scolaire. Ces animations durent en moyenne deux heures et portent sur nos différentes campagnes nationales et internationales. Au début de l’année scolaire, nos collègues ont donc présenté le Parc National des Virunga et notre projet de reforestation auprès de différents publics (enfants, associations, groupes d’alphabétisation, maisons de jeunes, de quartier, etc). Dans le cadre d’Earth Hour, au mois de mars 2014, nous proposerons également des animations portant sur l’énergie. Si vous êtes intéressé(e) pour vous-même ou pour un groupe de votre commune, n’hésitez pas à contacter Caroline Steygers, responsable des projets de mobilisation au 02 340 09 21 ou via mail caroline.steygers@wwf.be
(c) Simon Bemelmans
CAMPAGNE VIRUNGA
MERCI POUR VOTRE SOUTIEN DANS CE COMBAT DIFFICILE, MAIS ESSENTIEL
Vous en avez certainement entendu parler : début août nous avons lancé une campagne mondiale contre l’exploration pétrolière dans le Parc National des Virunga, en République démocratique du Congo. Ce parc, le plus vieux et le plus précieux parc naturel africain, est en danger : cer-
taines compagnies menacent d’y faire de l’exploration pétrolière. Et ce alors que ce joyau de biodiversité, dont plus de 50 000 personnes dépendent pour leur subsistance, est Patrimoine Mondial de l’Humanité. Au moment d’écrire ces lignes, la compagnie pétrolière britannique incriminée
(Soco) n’a toujours pas renoncé à ses projets pétroliers dans le Parc. Notre combat continue donc ! Un immense merci aux 41.000 belges qui ont signé la pétition, votre aide nous est précieuse! Pour ceux qui ne l’ont pas encore fait, rendez-vous sur www.wwf.be
EN ACTION POUR LES TORTUES Sous la devise Sauvons les tortues marines !, les élèves de 6e primaire de l’école ‘De Springplank’, à Bruges, n’ont pas lésiné sur leurs efforts et ont réussi à récolter 1000 euros pour protéger les tortues marines. Mais le plus original dans l’histoire fut certainement la remise du chèque au WWF. Celle-ci s’est en effet déroulée dans l’élément naturel des tortues marines, sous l’eau !
Merci à la classe de Madame Sarah pour son soutien à la protection des tortues marines.
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FOCUS
LOUISE AU PAYS DES TORTUES En août 2013, Louise, 12 ans, a vécu une aventure extraordinaire. Encadrée par l’équipe de ‘Code Aventure’ (émission de la RTBF), elle a visité nos projets de protection des tortues marines au Suriname. De retour de ce fabuleux voyage, Louise répond à nos questions.
Comment as-tu eu connaissance du projet ‘Code aventure’ spécial WWF ? C’est la directrice de mon école qui a contacté mes parents. Elle avait reçu l’information directement de la part du WWF. J’aime relever des défis et découvrir de nouveaux pays. Dès que mes parents m’ont parlé du projet j’étais donc très enthousiaste! La condition pour pouvoir partir au Suriname était de parler couramment néerlandais (c’est la langue nationale de ce pays). J’ai la chance d’être parfaitement bilingue, j’ai donc postulé. L’attente des résultats du casting n’a pas été trop difficile ? Oh si ! Dès que Marie-Pierre (NDLR : Marie-Pierre Fonsny, éditrice des Niouzz) est venue m’interviewer, je voulais absolument partir ! J’ai encore
dû attendre deux semaines pour avoir la réponse définitive, cela m’a paru une éternité. On sait que tu as vu les tortues, notamment des bébés tortues luth, qu’as-tu ressenti à ce moment-là ? C’était magnifique. Les petites tortues sont super mignonnes. J’ai été un peu surprise d’apprendre que si petites, elles devaient déjà vivre toutes seules. Je pensais qu’elles allaient rejoindre leurs parents en mer, mais ce n’est pas le cas. J’ai aussi appris à les protéger : si on voit des bébés, il faut les laisser se débrouiller tout seuls et ne surtout pas les toucher! Il faut aussi éviter de jeter des déchets comme des sacs en plastique. Ils finissent dans l’eau et les tortues risquent de les manger pensant que c’est de la nourriture.
CODE AVENTURE. MAIS QUI EST DONC MISS TURTLES ? Une émission spéciale de ‘Code aventure’ relatant le voyage de Louise est disponible sur le site Ouftivi, la chaîne jeunesse de la RTBF. Louise, avec l’aide de Gabi et de Sharenta, ses nouvelles amies du Suriname, y tente de résoudre le ‘Code’ : qui est Miss Turtles ? Varsha Ramratan, alias Miss Turtles, est une des ambassadrices du WWF au Suriname. Depuis son élection en 2011, elle s’implique, en tant que Miss Inde du Suriname (élue par la communauté indienne très importante au Suriname), dans la protection des tortues marines. Elle participe par exemple à des campagnes de sensibilisation pour expliquer à ses concitoyens qu’il ne faut pas consommer les œufs de tortues.
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Louise et Varsha
Sharenta et Louise découvrent les bébés tortues en compagnie de Varsha, Miss Turtles, Karin Billow, spécialiste de la faune marine au WWF-Suriname et de l’équipe ‘Code Aventure’.
Au Suriname, j’ai rencontré Sharenta. Elle était fière de me faire découvrir son village notamment l’espace tortue tout près de son école. Quand nous avons vu les tortues, elle était aussi impressionnée que moi. Même si elle vit là-bas, c’était en effet la première fois qu’elle voyait des bébés tortues !
Le label MSC est bien visible sur les produits de la mer qui répondent aux critères MSC.
Louise et Sharenta
Tu n’as pas fait que voir les tortues pendant ton voyage, tu as également pas mal pêché. Peux-tu nous en dire plus ? Oui, je suis partie pêcher à plusieurs reprises. Notamment avec Starvium, l’assistant du chef du village de Galibi. Il nous a guidés pendant tout notre séjour. Nous avons eu l’occasion de manger les poissons que nous avions capturés, c’était super bon ! Nous avons aussi navigué à bord d’un bateau de la société Heiploeg qui ne pêche que des crevettes. Les pêcheurs nous ont montré les systèmes qui permettent aux tortues de ne pas être prises dans les filets de pêche. Grâce à une porte spéciale dans le filet, les tortues peuvent s’échapper. Elles ne restent pas prisonnières et ne risquent donc pas de se noyer. Tu sais ce que signifie le label MSC ? Oui, cela veut dire que le poisson, ou la crevette pour ce que j’ai vu, est pêché sans faire de mal à l’environnement. On ne pêche pas trop de poissons et on évite de prendre des animaux trop petits ou trop jeunes. Merci Louise d’avoir répondu à nos questions. As-tu un conseil à donner à d’autres personnes qui voudraient vivre la même aventure que toi ? Prendre des tonnes de crèmes antimoustique !
COMMENT PROTÉGEONSNOUS LES TORTUES AU SURINAME ? Les revenus des habitants de Galibi, à la frontière de la Guyane française, sont principalement issus de la pêche et pour certains, du braconnage des oeufs de tortues. Ces œufs sont considérés comme un mets délicat, particulièrement au Suriname. Pour parer à ce problème, nous travaillons étroitement avec les autorités du village et les habitants euxmêmes. Un espace ‘tortue’ a d’ailleurs été installé au centre du village. Il permet aux enfants et aux plus grands de reconnaître les tortues présentes sur leurs plages et d’apprendre à les protéger.
L’écotourisme Après la pêche, le tourisme est la deuxième ressource financière des villageois de Galibi. Mais pour que l’apport de tourisme compense les pertes dues à l’arrêt du braconnage des œufs de tortues, il faut que l’offre touristique s’étoffe. C’est pourquoi nous avons, entre autres, développé, un sentier dans la forêt, le ‘Jungle Trail Park’. Au cœur de ce parc, si le touriste se fait discret, les sons de la jungle deviennent impressionnants et partici pent à la magie de Galibi, isolé du reste du pays par une épaisse forêt tropicale.
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REJOIGNEZ-NOUS
LE SAMEDI 25 JANVIER 2014 AU MUSEUM DES SCIENCES NATURELLES DE BRUXELLES POUR UNE
JOURNÉE PANDASTIQUE.
(c) Stefan Smets
JOURNÉE PANDASTIQUE ? C’est une journée spécialement organisée pour les membres du WWF et tous les curieux qui désirent mieux nous connaître. Lors de cette journée, nos plus jeunes fans seront particulièrement chouchoutés. Elle marque en effet le lancement officiel de notre tout nouveau WWF Rangers Club ! Les enfants qui s’y seront déjà inscrits recevront un traitement VIP !
AU PROGRAMME Nous vous accueillons entre 10h et 18h (dernière entrée à 17h). Vous pourrez visiter l’exposition Bébés animaux, les salles d’expositions permanentes (galerie de l’évolution, BiodiverCITY, salle des insectes, etc.) et participer au Paleolab pour apprendre à découvrir des fossiles. Les enfants pourront se faire maquiller aux couleurs de leur animal favori, choisir leur propre animal totem, écouter le récit d’une petite abeille qui part à la recherche de ses sœurs disparues et découvrir le parcours WWF à travers le musée.
POURQUOI LE MUSEUM DES SCIENCES NATURELLES ? Le Museum des Sciences Naturelles, tout comme le WWF, souhaite vous faire découvrir de nouveaux aspects de l’incroyable biodiversité dont regorge notre planète. Depuis les dinosaures jusqu’à aujourd’hui, qu’il s’agisse de l’importance des abeilles, des comportements des jeunes animaux ou d’étranges insectes. Nous vous invitons également à découvrir ou redécouvrir l’exposition ‘Bébés animaux’, testée et approuvée par les parents et les enfants (dès 3 ans) !
COMMENT PARTICIPER ? Vous êtes membre? Inscrivez-vous sur www.wwf.be/journeepandastique. Vous recevez une entrée gratuite. Vous pouvez également inviter gratuitement 3 autres personnes. Attention, les places sont limitées !
NE RATEZ PAS CETTE GRANDE JOURNÉE ET RÉSERVEZ VOS TICKETS D’ENTRÉE DÈS AUJOURD’HUI SUR WWW.WWF.BE/JOURNEEPANDASTIQUE Panda magazine – Page 8
NOUVEAU !
(c) Isabelle andre/WWF-Belgium
LES WWF RANGERS au secours de la nature
Vous avez des enfants qui ont entre 6 et 12 ans ? ILS SONT PASSIONNÉS PAR LA NATURE ET LES ANIMAUX ? INVITEZ-LES À REJOINDRE NOTRE WWF RANGERS CLUB. LE WWF RANGERS CLUB, C’EST QUOI ? Le WWF Rangers Club rassemble les enfants âgés de 6 à 12 ans, passionnés par la nature d’ici et d’ailleurs. Pour une cotisation annuelle de 30 euros par an, les WWF Rangers recevront : Une carte de membre personnalisée, un badge, un porte-clés singe et d’autres surprises réunis dans un colis de bienvenue 5 x par an, un magazine qui leur est spécialement dédié, avec une tonne d’info sur la nature, les animaux, les plantes de chez nous et d’ailleurs Des réductions pour différentes activités nature organisées en Belgique Un traitement ‘VIP’ lors des journées organisées par le WWF Et bien d’autres surprises VOUS POUVEZ DÈS À PRÉSENT INSCRIRE VOTRE ENFANT SUR WWW.WWF.BE/RANGERS. Tous les Rangers sont invités à venir chercher leur colis de bienvenue avec leur carte de membre le 25 janvier, lors de notre journée pandastique au Musée des Sciences Naturelles à Bruxelles1. Lors de cette journée, ils bénéficieront en plus d’un traitement VIP! REJOIGNEZ-NOUS NOMBREUX ! Les enfants sont les adultes de demain. Il est dès lors essentiel de leur donner un maximum de cartes en mains pour qu’ils puissent mieux comprendre leur environnement et le respecter. Si vous ne pouvez pas être des nôtres, leur colis sera envoyé à l’adresse de votre choix.
1
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DOSSIER
PECHE
L’AVENIR DES MERS EST ENTRE VOS MAINS
Les mers et les océans ont toujours été d’une importance capitale pour les hommes. Ils produisent la plus grande partie de notre oxygène, influencent le climat, soutiennent l’économie et nous nourrissent. Le poisson est la principale source de protéines pour 950 millions de personnes. La pêche est le moyen de subsistance de 200 millions de personnes. Mais depuis 1950, le nombre de tonnes de poissons pêchés a plus que quintuplé ! On est passé de 16,7 millions de tonnes en 1950 à 84,4 millions en 2002. Selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), plus de 75% des stocks sont aujourd’hui exploités au maximum voire surexploités ! Dans la seule Méditerranée, 80% des stocks de poissons sont surexploités !
© naturepl.com / Claudio Contreras / WWF-Canon
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Le saviez-vous ?
47 %
des stocks de poissons sont surexploités en Europe et 80% en Méditerranée.
VOS CHOIX PEUVENT FAIRE LA DIFFÉRENCE Le Belge consomme en moyenne 10 kg de poissons par personne et par an. Pas grandchose à côté des 70 kg du Japonais mais suffisamment pour nous assurer de faire les bons choix ! Tour d’horizon des espèces les plus courantes dans nos assiettes.
Le cabillaud QUEL EST LE PROBLÈME ? Jadis très courant, le cabillaud se fait aujourd’hui de plus en plus rare. Dans la mer du Nord, les prises (total de captures autorisées) sont passées de 110 750 tonnes en 1963 à 25 400 en 2013. Aujourd’hui, la demande continue en Europe est largement satisfaite par des importations en provenance de Russie, de Norvège ou d’Islande. A l’échelle mondiale, la pêche illégale et les quotas bien trop élevés ne laissent aucune chance aux populations de cabillauds de se rétablir. Les prises mondiales ont chuté de 70% au cours des 30 dernières années. Si cette tendance se maintient, dans 15 ans, les filets remonteront peut-être vides.
QUE PUIS-JE FAIRE ? Vérifiez l’origine du cabillaud que vous achetez. Certaines pêcheries de la mer de Barents, d’Alaska, de la mer Baltique et d’Islande sont certifiées MSC. Les cabillauds issus de ces pêcheries portent le logo MSC et sont donc facilement reconnaissables. On les trouve dans nos supermarchés. Pour ne pas vous tromper, utilisez notre consoguide. LE WWF EN ACTION La législation en matière de pêche doit être adaptée pour empêcher la pêche illégale et adopter des quotas qui laissent aux populations de cabillauds une chance de se rétablir. Nous encourageons les gouvernements et les orga-
nisations régionales de gestion de la pêche à mettre en place une régulation plus stricte et une meilleure gestion des pêcheries. Nous demandons également un meilleur système de contrôle. Nous promouvons la pêche responsable par le biais de systèmes de certification tels que le MSC. Nous voulons que 75% des espèces prioritaires de poissons comme le cabillaud soient certifiés ou en passe de l’être d’ici 2015. En Europe, nous suivons de très près le processus de révision de la politique commune de la pêche. Nous vous tenons régulièrement au courant des dernières avancées sur notre site : www.wwf.be
© Wild Wonders of Europe /Magnus Lundgren / WWF
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Le saviez-vous ?
1999
Le MSC est organisation indépendante depuis 1999.
www.msc.org
DOSSIER
ed tfiorp ua stêrof sel relûrB sulp sed enu’l tse egavelé’l t n e s è p iu q s e c a n e m s e d na rg .einozamA’l rus
TNETRAP STÊROF SEL EÉMUF NE
PECHE
© Erling Svensen / WWF-Canon
La plie QUEL EST LE PROBLÈME ? La plie est un poisson qui vit dans les fonds sablonneux. Pour la capturer, les pêcheurs utilisent souvent des chaluts à perche. Il s’agit de filets de forme conique remorqués par un bateau. Pour maintenir le contact avec le sol, le bas des filets est équipé de rouleaux, de pneus en caoutchouc ou même de chaînes, en fonction de la nature du sol. Les plus grands, possédant des rouleaux de 75 cm de diamètre, sont si puissants qu'ils peuvent déplacer des rochers de 25 tonnes. Cette technique de pêche peut être très destructrice pour les fonds marins les plus fragiles ! En mer du Nord par exemple, les filets sont équipés de chaînes et provoquent énormément de dégâts dans les fonds sablonneux. Heureusement, il existe des méthodes moins dommageables pour l’environnement. Les filets maillants en sont un exemple. Les filets sont fixés dans le sol marin et ‘coincent’ les poissons. Les
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mailles sont en effet juste assez larges pour laisser passer la tête du poisson visé (cabillaud, plie, sole…). Une fois la tête passée, il ne peut plus avancer ni reculer, coincé par ses opercules. Cette technique nécessite moins de carburant et n’abîme pas les fonds marins. Elle permet aussi de mieux cibler l’espèce pêchée en adap-
Certains pêcheurs en Belgique utilisent aussi le ‘SumWing’, un filet qui dispose d’une sorte d’aileron. Contrairement au traditionnel chalut à perche, le SumWing racle donc légèrement moins le sol ce qui permet de dépenser un peu moins d’énergie (± 10%). Des méthodes alternatives de pêche seront nécessaires à l’avenir
Dans le consoguide, vous reconnaîtrez les poissons labellisés MSC grâce au logo dessiné à côté. tant la taille des mailles. Un seul problème persiste en mer du Nord, il s’agit de la capture accidentelle de marsouins. Mais malgré tous ces avantages, seul 5% de la flotte belge a recours à cette technique. Une autre technique consiste à envoyer de petites impulsions électriques qui saisissent les poissons pélagiques et les entraînent dans les filets tractés, qui ne doivent dès lors plus racler le fond.
pour diminuer drastiquement l’impact des chaluts traditionnels sur les fonds marins. QUE PUIS-JE FAIRE ? Pour vous assurer que la plie que vous achetez n’a pas été pêchée en abîmant les fonds marins, utilisez notre consoguide. Sur l’étiquette de votre poisson, l’origine doit être indiquée. En choisis-
Le saviez-vous ?
57,4 %
La surpêche au niveau mondial : 29,9% des stocks sont surexploités, 57,4% sont à la limite de l’être et seuls 12,7% ne le sont pas (source, FAO 2009).
Le colin
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QUEL EST LE PROBLÈME ? Le colin est particulièrement apprécié sous forme de bâtonnets pannés. Il est aussi souvent le principal ingrédient du surimi. Le succès de ces produits entraîne une surpêche de l’espèce. Les populations de colins sont en constante diminution. Heureusement, de plus en plus de pêcheries sont entrées dans le circuit de certification MSC. C’est le cas notamment en Russie et en Alaska.
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LE WWF EN ACTION En février 2013, nos collègues du WWFRussie se sont opposés à la certification d’une pêcherie de colin, la Russian Pollock Catchers Association (PCA). La PCA et le WWF se sont dès lors mis autour de la table pour solutionner le problème. Un nouveau plan a été mis en place pour permettre à la pêcherie de répondre aux critères de la pêche durable endéans les 5 ans. Aujourd’hui, le WWF a levé son véto mais suit de très près le processus de certification de la PCA. QUE PUIS-JE FAIRE ? La PCA s’est engagée à améliorer sa Utilisez notre consoguide. En choisissurveillance et à récolter des données sant des poissons de la colonne verte, fiables quant au volume de poissons vous êtes certains de ne pas participer à capturés, les prises accessoires de colin la surpêche. Le label MSC garantit aussi trop jeunes ou d’autres espèces dont des produits issus d’une pêche durable, certaines sont menacées comme le lion plus respectueuse de l’environnement. de mer de Steller ou les oiseaux marins.
sant des poissons de la colonne verte, vous êtes certains de ne pas participer à la surpêche ou à la destruction des fonds marins. Dans le consoguide, vous reconnaîtrez les poissons labellisés MSC grâce au logo dessiné à côté. Ce label garantit des produits issus d’une pêche durable, plus respectueuse de l’environnement. LE WWF EN ACTION En 2008, nos collègues du WWF-PaysBas ont signé un accord avec le ministère de la pêche afin de rendre la flotte de pêche au chalut conforme aux critères du MSC à l’horizon 2012. Dans ce cadre, ils ont aidé le groupe Ekofish à rendre sa chaîne de production plus durable. Le groupe utilisait la pêche au chalut dans une zone particulièrement vulnérable, le Dogger Bank. A force de négociations, Ekofish a volontairement cessé de pêcher dans cette zone. Aujourd’hui, le groupe a reçu le label MSC.
© Kevin Schafer / WWF-Canon
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DOSSIER
PECHE Le thon
QUEL EST LE PROBLÈME ? La surpêche étendue du thon, particulièrement du thon rouge a mené à un effondrement spectaculaire de l’espèce. Bien que de plus en plus de monde prenne conscience de la nécessité de sauver le thon rouge, on ne voit encore que de faibles signes de rétablissement de ses populations. Nous craignons aussi que le thon jaune et le thon obèse ne suivent le même chemin. La Méditerranée est la plus grande pêcherie de thons rouges au monde. Suite au boum du marché mondial de sushi et de sashimi et au prix exorbitant de sa chair, le thon rouge est surexploité par des flottes équipées des dernières techniques de pêche. La pêche illégale est courante et les pêcheries ont été mises à mal par le manque de contrôle et d’application des lois. Cette situation entraîne les stocks de thons rouges à la limite de l’effondrement. L’élevage des thons rouges en mer est également problématique car il entraîne des tricheries notamment dans les quotas - soit par rapport au nombre de poissons élevés et vendus, soit par rapport au poids des poissons qui dépasse la norme autorisée. Pour lutter contre ce phénomène, nous avons soumis des preuves de ces tricheries à l’ICCAT (Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique) qui prendra les sanctions nécessaires.
© naturepl.com / Visuals Unlimited / WWF-Canon
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Le saviez-vous ? QUE PUIS-JE FAIRE ? Bannissez le thon rouge de vos assiettes ! Le thon MSC n’est pas encore très répandu dans nos supermarchés. Lors de vos achats, vérifiez bien l’origine du thon que vous choisissez et optez pour le thon jaune provenant de l’océan Pacifique, Indien ou Atlantique et pêché à la ligne (indiqué sur l’étiquette). Pour le thon blanc (albacore), choisissez le issu de l’océan Atlantique également pêché à la ligne ou encore mieux, certifié MSC.
2005
En Europe, le taux de surpêche a diminuée depuis 2005, mais certaines espèces posent toujours problème : thon rouge, cabillaud (mer du nord, Ecosse, Irlande), sole (mer du nord), flétan (mer du nord, Groenland, Islande), etc.
LE WWF EN ACTION Le thon rouge de Méditerranée se trouve dans une situation alarmante. Pourtant, nous possédons très peu d’informations à son sujet, particulièrement concernant ses routes migratoires. A travers notre projet « sur les traces du thon de Méditerranée », nous récoltons des données essentielles sur les comportements migratoires du thon rouge afin de mieux connaître ses déplacements, et donc mieux le protéger. Ce projet, lancé en janvier 2008, consiste à placer des traceurs sur les thons pour les suivre par satellite tout au long de leur migration.
Le Colombus parcourt la Méditerranée sur la piste des thons rouges
(c) Edward Parker
Une fois un banc repéré, notre plongeur capture un individu
Il est ensuite remonté sur le navire…
nvoient ceurs e Les tra leur rement e, réguliè atellit s r a n p de t e positio m r e nous p ts ce qui lacemen les dép e r ong v l u sui a t ns tou des tho données ée. Ces x n n a l’ de mieu de t n e r mett s e n o nous pe z ner les pêche déter mi les la l e u q s e car e t i dans l d inter e r t ê o t r doi nt t p ns y so les tho ones de bles (z ). vulnéra de frai t e sage nourris
…pour qu’un traceur lui soit apposé
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DOSSIER
PECHE
Les crevettes tropicales QUEL EST LE PROBLÈME ? Au cours de la dernière décennie, les crevettes tropicales ont pris de plus en plus d’importance sur le marché mondial. Elles sont surtout consommées en Amérique du Nord, en Europe (la Belgique est un grand importateur) et au Japon. Les flottes de pêche ont énormément augmenté ces 30 dernières années et la plupart des pêcheries sont aujourd’hui en déclin. La pêche au chalut à la crevette est une des techniques de pêche qui engendre le plus de prises accessoires. Pour un kilo de crevettes, on compte 5 à 20 kg de prises accessoires : des tortues marines, des jeunes poissons, des cétacés, des dugongs, des requins, des hippocampes, des oiseaux marins, des coraux et d’autres invertébrés comme des crabes ou des étoiles de mer. Les chaluts endommagent les fonds marins, écrasent d’autres animaux et détruisent d’importants habitats vulnérables comme les récifs de corail qui
servent de nurserie et de zone de frai à de nombreuses espèces marines. L’aquaculture de crevettes tropicales génère aussi beaucoup de pollution (voir plus loin). QUE PUIS-JE FAIRE ? Opter pour les crevettes exotiques labellisées MSC ou celles élevées avec une méthode d’aquaculture extensive (p.ex sans additifs nutritionnels), ces données sont normalement reprises sur l’étiquette. Alternativement, choisissez des crevettes de la mer du Nord. Pour ne pas vous tromper, utilisez notre consoguide. LE WWF EN ACTION Au Suriname, la crevette seabob atlantique est pêchée dans les eaux peu profondes du long de la côte, jusqu’à environ 33 m de profondeur. Depuis des années, nous travaillons à améliorer les techniques de pêche et les plans de gestion des pêcheries de crevettes. Par exemple, les filets ont été équipés de TED’s (turtle excluding device : appareil permettant aux tortues marines de s’échapper des filets de pêche). Ce dispositif a permis de réduire la capture accidentelle des tortues marines de 95%. Fin 2011, les crevettes pêchées à l’aide de cette technique ont obtenu le label MSC. Un réel succès pour la pêche durable et un exemple pour la région. Les crevettes du Suriname sont impor-
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© Paul Nicklen/National Geographic Stock / WWF-Canada
tées chez nous par la société Heiploeg, dont le siège belge se situe à Ostende. L’entreprise propose, en plus des raviers de crevettes natures, des plats tout faits à base de crevettes roses, tout cela labellisé MSC et disponible chez nous !
Le saumon QUEL EST LE PROBLÈME ? Pour répondre à la demande grandissante au niveau mondial, on a de plus en plus recours à l’élevage. Il y a 5 ans, l’aquaculture a dépassé la pêche d’espèces sauvages en tant que première source de produits de la mer consommés par l’humanité. Il y a 2 ans, la production de l’aquaculture a dépassé la production mondiale de bœuf. Mais l’élevage a des impacts qui risquent de mettre les saumons et d’autres espèces en danger. • Un rapport récent montre que pour chaque tonne de saumon de l’Atlantique produite, 10,6 ha de zone marine (pour la nourriture - production d’organismes marins qui serviront à nourrir les saumons) et 3 ha de terres (pour absorber le CO2 et produire de la nourriture céréales) sont nécessaires.
L’élevage est-il une solution ? Pour réduire les problèmes de surpêche, l’aquaculture peut être une solution. Mais, comme nous l’avons vu pour le saumon, celle-ci entraîne de nombreux impacts négatifs pour l’environnement. Dans ce cas, comment ne pas se tromper ?
•L es saumons sont élevés dans les ‘colonnes’ d’eau qui peuvent dépasser les 20 m de profondeur. Les déchets peuvent s’y accumuler et affecter la qualité de l’eau. •L es excréments et la nourriture non consommée qui s’accumulent dans l’océan y augmentent la quantité de nutriments (azote et phosphore). Cette situation peut avoir d’énormes impacts sur le phytoplancton qui se met à proliférer. Ce foisonnement réduit la luminosité sous la surface, menaçant les algues et les zostères. •L es saumons qui s’échappent des fermes d’élevage risquent d’entrer en compétition avec les saumons sauvages ou d’autres espèces marines, notamment pour la nourriture et l’habitat. Ils risquent également de transmettre des maladies ou de polluer génétiquement les populations de poissons sauvages. •L ’utilisation de produits chimiques comme des antifongiques polluent l’océan. •E nviron 20% des saumons d’élevage meurent durant leur croissance. Si les cadavres ne sont pas éliminés convenablement, ils risquent de contaminer les eaux environnantes.
QUE PUIS-JE FAIRE ? Optez pour du saumon sauvage. Choisissez un saumon en provenance d’Alaska. Si vous ne trouvez pas de saumon labellisé MSC, optez pour le saumon biologique. Il n’existe pour le moment pas encore de saumon d’élevage labellisé ASC (voir plus loin). Pour faire le bon choix, utilisez notre consoguide. LE WWF EN ACTION En complémentarité avec le label MSC, nous avons participé à la création du label ASC, destiné à certifier les élevages de poissons. En août 2013, la « Global Salmon Initiative », 15 producteurs de saumons représentant 70% du saumon d’élevage, s’est engagée à répondre aux critères de durabilité établis par l’ASC. Une belle victoire pour les océans.
Le label MSC (Marine Stewardship Council) ne concerne que les poissons sauvages. En 2010, nous avons participé à la création du label ASC (Aquaculture Stewardship Council). Ce système de certification est basé sur des standards globaux pour une aquaculture responsable. Ces standards ont été mis en place à l’aide d’une série de tables rondes multipartites organisées à l’initiative du WWF. L’organisation ASC travaille avec différents producteurs, grossistes, distributeurs et restaurateurs, mais aussi des scientifiques et des groupes d’environnementalistes afin de promouvoir l’aquaculture responsable. Plus d’info : http://www.asc-aqua.org Pour être certain de faire les bons choix : utilisez notre consoguide (découvrez-le dans la rubrique écoconso de votre magazine
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ENTREPRISES
EXKI S’ENGAGE POUR UNE L’histoire d’EXKi a commencé en 1999 quand 3 amis, Nicolas, Frédéric et Arnaud, passionnés par la bonne cuisine, ont développé l’idée d’une restauration rapide de qualité et axée sur des produits naturels. Le premier restaurant EXKi a ouvert ses portes le 9 janvier 2001, à Bruxelles. Aujourd’hui, EXKi est présent dans 5 pays (Belgique, France, Luxembourg, Pays-Bas, Italie) avec 70 restaurants.
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WWF ET EXKI, PARTENAIRES Depuis ses débuts, EXKi a toujours placé la responsabilité d’entreprise au cœur de son activité. Chaque restaurant est géré de manière à réduire au maximum son impact sur l’environnement : utilisation de produits d’entretien écologiques, recyclage, utilisation de matériaux de récupération pour l’aménagement des restaurants, financement auprès d’une banque durable, offre d’une large gamme de produits Bio et Fair Trade… Notre partenariat avec EXKi vise à faire évoluer davantage les activités de la chaîne dans le respect du développement durable. Avec l’aide d’Ecolife, nous avons développé un calculateur d’empreinte écologique spécialement adapté au secteur de la restauration. Cet outil a permis d’analyser l’impact des restaurants EXKi (13 à l’époque). Nous avons ensuite déterminé, ensemble, les actions à mener en priorité pour réduire l’empreinte écologique de la chaîne de 25% en 5 ans. En 2011, EXKi pouvait se targuer d’avoir réussi à diminuer son empreinte de 29% tout en augmentant son chiffre d’affaire. En 2011, en plus du recalcul de son empreinte écologique, EXKi a réalisé le bilan carbone de ses restaurants à Paris et mesuré l’empreinte eau de son plat ‘légume du mois’. Toujours dans le but d’améliorer ses performances environnementales.
Le saviez-vous ?
En août 2013, EXKi a obtenu le certificat de ‘Chaine de Garantie d’Origine’. Le 1er novembre, l’entreprise lançait sa première recette, Saint Malo, à base de cabillaud certifié MSC.
PÊCHE DURABLE
POUR ALLER PLUS LOIN
LA PÊCHE DURABLE À côté du réchauffement climatique, la surpêche reste une des menaces les plus importantes pour la vie marine. C’est pourquoi EXKi s’est engagé à proposer poisson certifié MSC.
Pour obtenir le label MSC, les entreprises qui désirent vendre des produits de la mer labellisés doivent obtenir la Certification ‘Chaîne de Garantie d’Origine’. Comment cela se passe-t’il ? Les certificats de ‘Chaîne de Garantie d’Origine’ du MSC sont émis par des organismes de certification indépendants. A la demande de l’entreprise, l’organisme de certification organise une visite pour procéder à un audit. Durant cet audit, il vérifiera que : • l ’entreprise a mis en place des systèmes qui garantissent que le poisson MSC n’est pas mélangé avec des poissons non certifiés • les enregistrements relatifs au système de traçabilité et au suivi de tous les lots de produits MSC sont conservés de manière adéquate et sont disponibles à tout moment. Si l’issue de l’audit est positive, l’organisme de certification délivrera un certificat attestant de la conformité de l’entreprise aux exigences du Référentiel ‘Chaîne de Garantie d’Origine’ MSC. Une fois le certificat obtenu, l’entreprise pourra demander l’autorisation d’utiliser le logo MSC.
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ÉCO-SHOPPING
ENVOYEZ DES VŒUX PANDASTIQUES ! LES CARTES DE VŒUX, CALENDRIERS ET AGENDAS DU WWF N’ATTENDENT QUE VOUS ! Comment commander ? Via notre pandashop online : www.wwf.be/pandashop Par téléphone au 052 35 04 66 Par fax au 052 35 16 01 Par mail à l’adresse xmas@wwf.be
Januari Janvier
© Bernard De Wetter / WWF-Canon
N’oubliez pas de mentionner les informations suivantes : - votre commande (calendrier, cartes de vœux…) - vos nom, prénom, adresse complète et numéro de téléphone - le montant total de votre commande (y compris les 4,75 € de frais d’envoi)
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Wo Do Vr Za Zo Ma Di Wo Do Vr Za Zo Ma Di Wo Do Vr Za Zo Ma Di Wo Do Vr Za Zo Ma Di Wo Do Vr Me Je Ve Sa Di Lu Ma Me Je Ve Sa Di Lu Ma Me Je Ve Sa Di Lu Ma Me Je Ve Sa Di Lu Ma Me Je Ve 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31
ÉCO-CONSO FAIRE LE BON CHOIX GRÂCE À NOTRE CONSOGUIDE
B
Consoguide poissons
Vous l’avez lu dans notre dossier, les espèces de poissons les plus répandues dans nos assiettes sont souvent surexploitées. Pourtant, il existe des solutions. Pour bien choisir votre poisson, servez-vous de notre consoguide.
Le saviez-vous ? La surpêche est une problématique environnementale majeure. Plusieurs espèces sont en nette diminution, certaines techniques de pêche sont dommageables pour l'environnement ou sont peu sélectives (ex. prises accessoires de dauphins, requins, tortues) et certaines formes d'élevage sont polluantes.
A vous d'agir ! Le consoguide vous permet de faire le meilleur choix, emportez-le donc partout avec vous !
Notons tout de même que le consoguide ne renseigne pas tous les produits de la mer. Le surimi par exemple ne s’y trouve pas. Il s’agit d’un haché de poissons auquel sont ajoutés différents agents pour améliorer la texture et la saveur. Malheureusement, il est souvent composé de poissons gravement surpêchés. Mieux vaut donc rester vigilant et veiller à choisir des produits de la mer portant le label MSC.
MANGER LOCAL Le transport des poissons réfrigérés ou congelés vers leur lieu de consommation est une opération fortement énergivore. Il est donc préférable de consommer du poisson provenant du littoral le plus proche. En choisissant des produits de la mer plus respectueux de l’environnement, vous soutenez les modes de pêche et d’élevage plus durables. Ce consoguide, est également téléchargeable sur notre site : www.wwf.be/consoguide
Plus d'infos sur
www.wwf.be
Légende [e]
Produit d'élevage
[s]
Produit sauvage
*
meilleur choix en raison d'une technique de pêche ou d'élevage plus respectueuse pour l'environnement.
Le meilleur choix : Le meilleur choix : poisson sauvage (MSC) ou d'élevage (ASC) certifiés, garantissant une pêche/un élevage durable. Un très bon choix : poisson non-certifié MSC/ASC mais dont l'espèce est bien préservée, peu d'impacts négatifs sur l'environnement, élevage bien géré. Avec modération : élevage peu durable ou problèmes au niveau des pêcheries (sous-effectif des populations, surpêche, destruction d'habitat etc.). A éviter : poisson fortement surpêché, en voie de disparition ou dont l'élevage est très polluant.
E.R. : D. Vincent - 90, Bd E. Jacqmain - 1000 Bruxelles
Ce petit guide vous permet de déterminer les poissons à proscrire car menacés et ceux à privilégier. Il reprend les espèces de poissons et crustacés les plus répandus sur le marché belge et se divise en quatre colonnes : • La colonne des poissons certifiés MSC ou ASC : ces labels représentent les meilleurs choix ! • La colonne verte reprend les poissons à privilégier : les élevages sont bien gérés, il n’y a pas de surpêche et les dégâts sur l’environnement sont minimes ou limités. • La colonne orange reprend les poissons de deuxième choix : ils doivent être consommés avec modération car des problèmes d’élevage ou de capture persistent pour ces espèces. • La colonne rouge reprend les espèces surpêchées, dont certaines sont menacées d’extinction, et les poissons dont la capture ou l’élevage nuit énormément à l’écosystème marin.
Espèce
Le meilleur choix
Très bon choix
Avec modération
A éviter
Aiglefin (Eglefin)
[MSC] océan Atl. NE, océan [s] mer du Nord (ligne de traine*) Arctique NE
Anchois
[MSC] océan Atl. SO
[s] Golfe de Gascogne
[s] Amérique S, Maroc, mer [s] mer Médit. (chalut) Noire, Baléares [s] Nouvelle-Zélande
[e] [s] Europe
Bar
[MSC] Pays-Bas
[e] biologique
[s] mer du Nord (ligne à la main*), [e] mer Médit.
[s] mer du Nord (chalut de fond)
Cabillaud
[MSC] mer de Barents, mer de Bering, océan Arct. NE, océan Atl. N, mer Baltique
[s] mer Baltique E, mer de Barents
[s] mer Baltique O, mer du Nord (ligne à la main*)
[s] mer du Nord, Cattégat, mer d'Irlande, mer Celtique, Norvège
[s] Amérique S
[s] océan Atl. NE, mer Médit., mer Noire (ligne à la main*)
[s] océan Atl. NE, mer Médit., mer Noire (chalut de fond)
Anguille
Calmar
[s] mer du Nord (filet maillant*), Ecosse, Islande (ligne de traine, filet maillant*)
[s] océan Atl. NE (chalut à perche)
Colin d'Alaska
[MSC] Alaska, Russie
[s] océan Pac. (Russie)
Coque
[MSC] Pays-Bas, U.K. (Wales)
[s] Europe (grapette à main*)
[s] Europe (chalut mécanique)
Coquilles St-Jacques
[MSC] Japon, Canada, U.K., [s] Norvège, Ecosse (plongée*) Argentine
[e] [s] Japon, Chine
[s] océan Atl. NE-NO
Couteau
[MSC] Pays-Bas
[s] Europe (chalut mécanique) [s] mer du Nord
Crabe Crevette (grise, Nordique)
[MSC] Etats-Unis, Canada, Australie, Groenland
Crevette (tropicale)
[MSC] Suriname
[s] mer du Nord, mer de Wadden, Norvège [e] biologique
[e] mondial*
[e] [s] mondial
Dorade
[e] mer Médit.*
[e] mer Médit.
Ecrevisse
[e] Chine
Espadon
[MSC] océan Atl.
Flétan
[MSC] océan Pac. NE
[s] mer Médit., océan Pac., Ind., Atl. [s] Norvège (ligne de traîne*), [e] Europe
[s] mer du Nord, Islande, Groenland, océan Arctique, mer de Bering [s] océan Atl. NE
Grondin Hareng
[MSC] océan Atl. NE
[s] mer Baltique, Norvège
Homard
[MSC] Canada, Europe
[s] Pays-Bas (Oosterschelde)
Huîtres
[MSC] Pays-Bas, Danemark [e] France
[s] mer du Nord
[s] mer du Nord (chalut à perche)
[s] mer du Nord (nasse*)
Langoustine Lieu
[MSC] mer du Nord, océan Arctique, Skagerrak
Limande
[MSC] Alaska
[s] Islande (filet maillant*)
[s] Islande, Féroé (chalut pélagique*)
[s] Féroé (chalut de fond) [s] mer du Nord, Alaska (chalut à perche)
[s] Islande (filet maillant*)
Lotte
[s] océan Atl. NE [s] océan Atl. NE
Loup de mer [s] océan Atl. NE
Maquereau
[s] mer Médit.
ÉCO-DÉTENTE DOS DE CABILLAUD MSC AU POIVRE TIMUT, PURÉE DE COURGE BUTTERNUT & FRUITS DE LA PASSION, MINI BETTERAVES & ÉCLATS DE NOISETTES TORRÉFIÉS
INGRÉDIENTS Pour 4 couverts 12 carrés de cabillaud label MSC de 75 gr 1 courge Butternut (400 gr de chair) 1 dl de purée de fruits de la passion 6 mini betteraves Poivre Timut (Poivre Pamplemousse) & fleur de sel de Maldon 50 gr de beurre 30 gr de noisettes fraîches émondées Filet d’huile d’olive 1 cuillère à soupe de vieux vinaigre Balsamique 2 dl de fond de volaille
PRÉPARATION
[s] mondial
Marlin
[s] océan Atl. NE
Merlan Merlu
[MSC] Afrique S
Moule
[MSC] Danemark, Irlande, Pays-Bas, U.K.
Omble chevalier (Arctic charr) [ASC] Vietnam
Pangasius
[s] Afrique S, océan Atl. NE [s] Argentine, océan Atl. NE, (ligne de traîne*) mer Médit. [e] France (culture sur bouchot*)
[e] Allemagne, Danemark
[e] Europe (recirculation*)
[e] Europe
[MSC] mer du Nord
Plie
[e] Asie
[e] biologique
Perche du Nil [s] mer du Nord (filet maillant, senne*)
[s] Tanzanie (Naturland)
[s] lac Victoria, Ouganda, Kenia, Tanzanie
[s] mer du Nord (chalut à impulsion électr.*), mer Baltique
[s] mer du Nord, mer Celtique, mer d'Irlande, Manche (chalut à perche) [s] océan Atl., mer Médit. (chalut de fond)
[s] océan Atl. (ligne à la main, pots*)
Poulpe Raie
[s] océan Atl. NE
Requin
[s] mondial [s] mondial
Rouget barbet Sandre Sardine
[MSC] Portugal, Bretagne
Saumon
[MSC] Alaska
[s] Alaska, [e] biologique
[s] Europe O, Scandinavie
[s] Europe E, Turquie, Russie, mer Baltique
[s] océan Atl. E, Maroc
[s] mer Médit.
[s] Canada, [e] Europe
[s] océan Pac. (Russie), [e] Chili
[s] Islande
Sébaste [e] Belgique, Pays-Bas
Silure (Claresse®) [MSC] mer du Nord
Sole
Sole limande [MSC] océan Pac.
Thon blanc Thon jaune (yellowfin)
[s] mer du Nord (filet maillant, chalut à impulsion électr.*)
[s] mer du Nord, mer Celtique, mer d'Irlande, Manche, Golfe de Gascogne (chalut à perche)
[s] Islande (senne*)
[s] océan Atl. NE
[s] océan Atl. (ligne à la main*)
[s] océan Atl., océan Pac., mer Médit.
[s] océan Pac., Ind., Atl. (ligne à la main*)
[s] océan Pac., Ind., Atl.
1. Cuisson du Cabillaud Marquer le cabillaud côté peau à l’huile d’olive. A l’envoi, finir la cuisson 3’ au four statique à 185°. A la sortie du four assaisonner avec le poivre Timut et le sel de Maldon 2. Purée de Butternut Eplucher et tailler la courge en gros dés. Cuire 20’ à 100° au four vapeur. Mixer la chair avec le coulis de passion, sel, poivre et beurre à chaud. Réserver. 3. Mini Betteraves : Cuire sous vide avec du vieux Balsamique, du fond de volaille, sel et poivre ; 40’ à 95° en four vapeur. Stopper la cuisson sur glace. 4. Eclats de Noisettes Torréfier les noisettes à l’huile d’olive. Égoutter et concasser avec de la fleur de sel. Dresser le tout harmonieusement
[s] [e] mondial
Thon rouge Thon skipjack
[MSC] océan Pac., Maldives
[s] océan Pac. (ligne à la main*)
Tilapia
[ASC] mondial
[e] biologique
[s] océan Pac. et Ind., [s] océan Ind., Atl. E Indonésie (ligne à la main*) [e] mondial
Truite
[e] Europe NO
[e] Europe
Truite saumonée
[e] biologique
[e] Europe
Turbot
[e] Pays-Bas
[s] mer du Nord (filet maillant*)
Vivaneau campèche
[e] Chili
[s] mer du Nord, océan Atl. NE [s] mondial
Plus d’informations sur www.wwf.be
Chef : JEAN-JACQUES DANTHINE Chef Euro-Toques Belgique Brasserie ‘Le Toucan’ à Bruxelles
Laissez le WWF payer vos droits de succession
Offrez votre héritage aux personnes que vous choisissez et soutenez en même temps notre mission: protéger la nature! Lors d’un héritage, les droits de succession peuvent être très élevés. A moins que vous n’optiez pour le legs en duo. Cette procédure permet à vos héritiers de recevoir plus et à vous d’aider le WWF. Exemple: vous laissez à votre nièce un legs d’une valeur de 100 000 euro* € 100 000 € 40 625 € 59 375
Montant Droits de succession à payer à l’état Votre nièce reçoit
Presque la moitié de votre héritage va à l’état. Si vous optez pour le legs en duo, vous faites de sorte que votre nièce reçoive non pas € 59 375, mais bien € 65 000. Elle ne devra pas payer ses droits de succession. Ceux-ci seront pris en charge par le WWF. LEGS EN DUO: Montant
€ 100 000 A votre nièce € 65 000
Vous léguez Tous les droits de succession sont payés par le WWF Votre nièce reçoit € 65 000 Votre geste généreux offre au WWF
Au WWF € 35 000 € 25 325 € 9 675
Vous aimeriez également laisser une planète vivante aux générations futures? Contactez Maryssa Cools (02/340 09 83 - 0477/211 797, ou par e-mail maryssa.cools@wwf.be). Nous nous ferons un plaisir de vous fournir de plus amples informations. Notre mission
Mettre un terme à la dégradation de la biodiversité sur notre planète et construire un avenir où l’homme et la nature vivront en harmonie. www.wwf.be
* Sujet à modifications. Exemple rédigé selon les taux applicables en Région Wallonne.
UN LEGS CLASSIQUE:
75% Plus de 75% des populations de
100%
RECYCLED
xxxxxx
poissons sont exploitées à leur maximum ou surpêchées
8% A l’échelle mondiale,
8% du poisson pêché est certifié MSC
20 000 Plus de 20 000 produits de la mer sont certifiés MSC dans le monde
80% En Méditerranée, au moins 80% des stocks de poissons sont surexploités
90% Par rapport à l’ère
pré-industrielle, les populations de grands poissons prédateurs (thon, merlan, cabillaud) ont diminué de 90%
Notre raison d’être Mettre un terme à la dégradation de l’environnement dans le monde et construire un avenir où les êtres humains pourront vivre en harmonie avec la nature.
www.wwf.be
WWF-Belgique • Bd E. Jacqmain 90 • 1000 Bruxelles • Tél. 02 340 09 99 • Fax 02 340 09 33 • info@wwf.be • Le Centre Info est ouvert du lu au ve de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 16h30.