MAGAZINE
2014
Dossier
N°70 – AOÛT - SEPTEMBRE - OCTOBRE 2014 TRIMESTRIEL – BUREAU DE DÉPÔT BRUXELLES X – P309290
Focus : Le Parc national de la Haute Campine
CARPATES : L’OURS SANS FRONTIÈRES
@ WWF/Stefan Smets
Venez en famille et avec vos amis à la Journée Pandastique dans le seul Parc national de Belgique ! Le dimanche 5 octobre, le WWF organise en collaboration avec le Parc national de la Haute Campine une journée pandastique et plein d’activités… pandastiques !
© Erw in Chr isti
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Partez en safari à la découverte des « Big 5 » du Parc. Escaladez les anciens terrils miniers et profitez d’un panorama exceptionnel sur des collines et des étangs. Apprenez à vous servir de vos 5 sens dans la nature avec un Ranger du Parc. Aidez-nous à relever un énorme défi : lançons ensemble un message fort pour une nature plus sauvage en Europe !
EN PRATIQUE QUAND ? Le dimanche 5 octobre 2014 DURÉE ? De 10 à 18 heures OÙ ? Sur le site de Connecterra à Maasmechelen : l’entrée principale du Parc national de la Haute Campine
COMBIEN ÇA COÛTE ? La Journée pandastique est gratuite pour les membres du WWF et leur famille. Il vous suffit simplement de vous inscrire à cette adresse : www.wwf.be/inscription.
ÉDITO SOMMAIRE Brèves
4-5
Focus
Focus
6-7
Parc naturel de la Haute Campine
Sur le terrain © WWF-Roumanie
Avez-vous déjà imaginé ce à quoi pouvait ressembler la nature il y a des milliers d’années ? Fermez les yeux et imaginez une forêt sans traces d’intervention humaine. Une contrée où les ours, les loups, les lynx et les cerfs vivent en toute liberté et où les seuls bruits sont ceux du souffle du vent, du murmure des arbres et de l’activité des créatures sauvages. Imaginez des rivières de montagnes aux eaux cristallines, pleines de poissons, refuge des castors et des loutres. Figurez-vous enfin un troupeau de bisons dans une vaste prairie alpine entourée d’une forêt primaire intacte.
Des bisons belges en Roumanie Radio Oorwood
16-17
Kids program
18-19
Entreprises
20-21
Le WWF dans votre testament 22 Éco-détente
23
How to veggie?
© AC de Neve
Découvrez en pages 6 et 7 comment la protection de la nature et le développement économique et social peuvent être réconciliés grâce à un parc naturel.
À présent, ouvrez les yeux : vous ne rêvez pas. Ces terres légendaires, intactes, non défigurées par la modernisation, sont toujours des forces en action. Bienvenue dansles Carpates, Cœur vert de l’Europe, foyer des trésors naturels les plus précieux du continent ! Les Carpates révèlent la nature telle qu’elle existait avant notre ère et montrent que nous ne sommes pas les maîtres de la nature mais que nous en faisons partie. Plus de 13 000 espèces vivent dans les forêts vierges, racontant des histoires, oubliées par certains, à propos des temps où les humains vivaient en harmonie avec la nature. Êtes-vous prêt à (re-)construire un monde où les hommes et la nature prospèrent ensemble ? Êtes-vous prêt à écrire cette nouvelle histoire à nos côtés ? Magor Csibi, Directeur du programme Danube-Carpates, WWF-Roumanie
DOSSIER L'OURS
CARPATES SANS FRONTIÈRES
P. 8-15
© Michel Gunther / WWF-Canon
COLOPHON : Le Panda magazine est une publication du WWF-Belgique Communauté française asbl. Tous droits réservés au WWF. Le sigle Panda, le mot Panda et les initiales WWF sont des marques déposées du World Wide Fund for Nature. Reproduction des textes autorisée, à condition qu’il soit fait mention de la source. • Ont collaboré à ce numéro : Sarah Beelen, Marie-Noëlle Collart, Anne-Catherine de Neve, Céline De Caluwé, Sara De Winter, Margareta Heylen, Franck Hollander, Stéphanie Laduron, Charles Snoek, Jan Vandermosten, Angelika Zapszalka • Coordination: www.outsidetheboxes.be et Angelika Zapszalka • Design : www.propaganda.be • Impression : Claes Printing. St-PietersLeeuw. • Photo de couverture © Wild Wonders of Europe / Staffan Widstrand / WWF • E.R. : Damien Vincent. Bd E. Jacqmain, 90. 1000 Bruxelles
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BRÈVES AU NÉPAL, L’OBJECTIF « ZÉRO BRACONNAGE » N’A PAS FAIT LONG FEU
© WWF-Belgium
QUEL #ANIMAL ÊTES-VOUS ? SAVEZ-VOUS À QUEL ANIMAL SAUVAGE VOUS RESSEMBLEZ LE PLUS ? Nos équipes de récolte de fonds ont sillonné la côte belge pendant tout l’été à la recherche de personnes prêtes à nous aider dans la lutte contre le commerce illégal d’espèces, dont celui de trois espèces grièvement menacées : le rhinocéros, l’éléphant et le tigre. À l’aide d’une bonne dose d’énergie positive, de savoir-faire et d’un petit questionnaire, ils ont fait découvrir aux passants leur « animal interne » tout en leur demandant de soutenir financièrement les projets de conservation du WWF. Leur engagement nous permettra de faire la différence sur le terrain ! Merci de tout cœur aux équipes motivées et à toutes les personnes qui ont participé à l’action !
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Le 3 mars dernier, le monde entier célébrait 365 jours sans aucun braconnage de rhinocéros, de tigre ou d’éléphant au Népal. Depuis 2011, la politique « Zéro Braconnage » du Népal portait ses fruits et le pays pouvait se targuer de n’avoir enregistré aucune perte au niveau de sa précieuse faune. Hélas, cette accalmie n’a pas duré : à peine quelques semaines plus tard, un rhinocéros a été abattu et retrouvé sans sa corne dans la zone tampon entourant le parc national de Chitwan. Une enquête a été menée afin de renforcer les dispositifs de sécurité contre le braconnage. La bataille contre la chasse illégale est, à notre regret, loin d’être terminée. Nous devons rester vigilants et continuer à résister aux braconniers et au commerce illégal d’espèces sauvages.
© Jeff Foott / WWF-Canon
TOUJOURS PLUS D’IVOIRE AFRICAIN EN THAÏLANDE tant plus inquiétante qu’en 2013, la Thaïlande s’était engagée à éradiquer le commerce illégal d’ivoire sur son territoire.
© WWF Canon / James Morgan
Selon un rapport de TRAFFIC – le réseau de surveillance du commerce des espèces sauvages – publié en juillet dernier, le nombre de produits dérivés de l'ivoire en vente à Bangkok a presque triplé en un an et demi. Cette augmentation est d’au-
Lors de sa 65e session, la CITES (la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction) a enjoint la Thaïlande à décréter une loi de protection des éléphants et à mettre un terme au commerce illégal d’ivoire africain. À défaut de résultats satisfaisants d’ici à mars 2015, la CITES interdira à la Thaïlande tout commerce de flore et d'espèces sauvages protégées, une mesure qui nuira particulièrement à ses activités d’exportation d'orchidées et de cuirs exotiques.
Le saviez-vous ?
Le 29 juillet, c'était la Journée mondiale du Tigre. L'occasion de rappeler que faute d'un recensement précis des populations restantes de tigres, il est impossible de savoir combien sont tués par les braconniers. On estime que deux tigres sont tués par semaine dans le monde.
DE NOUVELLES ESPÈCES DÉCOUVERTES DANS LE GRAND MÉKONG Le Grand Mékong, dans le sud-est de l’Asie, n’a pas encore fini de révéler ses secrets. Ces deux dernières années, 367 nouvelles espèces – 290 plantes, 24 poissons, 21 amphibiens, 28 reptiles, 3 mammifères et même une espèce d'oiseaux – y ont été découvertes, plus fascinantes les unes que les autres ! Petit aperçu de quelques-uns des nouveaux venus.
© James Eaton - Birdtour Asia
Rhacophorus helenae, la grenouille découverte au Vietnam, habite la cime des arbres. Elle se déplace à 15 mètres au-dessus du sol en planant grâce à ses grandes mains et à ses pieds palmés. Elle ne descend dans les flaques qu’à la période de reproduction. Les forêts de plaine dans lesquelles on la trouve, très accessibles, sont aujourd’hui gravement menacées par l’agriculture intensive.
© Jodi J L Rowley - Australian Museum
Orthotomus chaktomulk, la couturière du Cambodge, a été découverte à proximité immédiate d’une grande ville le long du Mékong. On pensait pourtant connaître tous les oiseaux sur Terre ! L’oiseau, très petit, se cache dans l’épaisse végétation où il tisse des nids, ce qui explique sans doute comment il a réussi à échapper aux regards jusqu’ici.
Riche d’une exubérante biodiversité, la région du Mékong, entre paradis perdu et zone sinistrée, est aussi l’une des plus menacées. Elle est le théâtre du pillage systématique des espèces sauvages et a perdu plus de 30 % de sa couverture forestière en un peu plus de trente ans. L’étude de sa biodiversité et de ses écosystèmes permettra d’y établir des priorités de conservation efficaces.
© Peter Jaeger - Senckenberg Research Institute Frankfurt
Sinopoda scurion, une araignée cavernicole découverte au Laos, est l'une des rares araignées au monde à n’avoir pas d’yeux. L’absence d’yeux et de pigmentation est due à son milieu de vie : elle réside au plus profond des cavernes où la lumière du jour ne perce jamais. L’araignée aveugle y cohabite avec d’autres espèces peut-être encore plus surprenantes, comme le Typopeltis magnificus, un scorpion qui atteint la taille redoutable de 26 centimètres.
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FOCUS PARC NATIONAL DE LA HAUTE CAMPINE : RECONNECTER L’HOMME ET LA NATURE Le WWF-Belgique vient de signer un accord de collaboration avec le Parc national de la Haute Campine. Seul parc national en Belgique, il étend ses 5 700 hectares de forêts et de bruyères sur les communes de Dilsen-Stokkem, Maasmechelen, Zutendaal, Lanaken, Genk et As, dans la province du Limbourg.
@ Erwin Christis
Le WWF-Belgique et le Parc ont décidé de s’associer pour promouvoir un modèle de développement et de gestion des espaces naturels qui intègre les activités humaines et qui représente un levier de développement économique et social pour les populations locales, où que ce soit dans le monde. UN PETIT TRÉSOR DE BIODIVERSITÉ Dans le Parc national de la Haute Campine, les hautes forêts de pins aux racines enfouies dans le sable et les landes de bruyères violettes dessinent un paysage aux allures méridionales où, à la belle saison, les pommes de pins crissent sous les pieds et les moutons paissent sous la bonne garde d’un chien de berger. Dans cet ancien pays minier, la nature a repris ses droits et les sites d’extraction de cailloux et de sable abandonnés se sont transformés en lacs aux eaux bleutées qui surprennent au détour d’un chemin. C’est le refuge de nombreux ani-
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maux : oiseaux des bruyères, rapaces remarquables, insectes thermophiles, amphibiens et reptiles de toutes sortes y profitent du climat continental et d’une grande variété de biotopes. Les pierres qui ponctuent les landes de leur masse immobile ont été charriés jusque-là par la Meuse depuis les Ardennes au cours des dernières périodes glaciaires.
UN PARC NATUREL AU MILIEU DES HOMMES Au début du XXe siècle, on découvrit du charbon en Campine et les espaces naturels cédèrent peu à peu la place à des sites industriels. Un petit siècle plus tard, la fermeture des mines mit 40 000 personnes au chômage. Pour remédier à la crise et créer de l’emploi,
À l’occasion de la signature de l’accord, le 18 juin dernier, une délégation du WWF-Roumanie et du WWF-Ukraine a présenté aux rangers du Parc les projets d’écotourisme qu’ils mènent dans la région des Maramures (voir notre dossier).
@ Erwin Christis
Le saviez-vous ?
Le Parc national des Virunga, créé en 1925 en République démocratique du Congo, est historiquement le premier parc établi par la Belgique.
2. © AC de Neve
1. La porte principale du Parc, appelée Connecterra, se situe sur un ancien site minier. Les tours que l’on aperçoit sont les ascenseurs qui permettaient de descendre dans la mine. 2. Entre landes et forêts de pins, le Parc offre des paysages très contrastés. 3. Récemment, on a réintroduit des moutons qui
1.
3.
© AC de Neve
© AC de Neve
on voulut alors construire des usines en Haute Campine, qui avait jusqu’alors été miraculeusement préservée au milieu de ce paysage industriel. D’âpres négociations opposèrent développement et conservation. La fondation de l’association Regionaal Landschap Kempen en Maasland permit de proposer une alternative au développement industriel massif dans la région : créer un parc naturel pour conserver les espaces naturels préservés, fournir des emplois et générer des revenus issus de l’écotourisme et de l’économie durable favorisée dans les abords du parc.
mique de l’environnement qui intègre l’homme et ses activités. Les parcs nationaux dépassent de loin leur fonction première de réserve naturelle. Ils fournissent des services écosystémiques (captage d’eau, capture du CO2, pollinisation, etc.) et pédagogiques (récréation, éducation) et sont un véritable levier pour le développement durable dans leur région. À leur lisière, toutes sortes d’activités économiques durables peuvent être implantées, comme par exemple la gestion
paissent en liberté, comme au siècle dernier.
durable de forêts, l’écotourisme, l’agriculture biologique, etc. C’est la raison pour laquelle le WWF promeut dans le monde entier, et particulièrement en Europe, la création de parcs nationaux, reliés le plus possible entre eux par des corridors écologiques. Il ne s’agit plus de conserver des morceaux de nature, comme sanctuaires de la biodiversité menacée, mais de reconnecter l’homme et la nature.
VISITER LE PARC Le parc invite à la promenade – à pied, en
UN MODÈLE DE (RE)CONNEXION Depuis sa création, le Parc national de la Haute Campine a contribué à développer le modèle de la « (re) connexion », encouragé aujourd’hui au niveau international pour favoriser le développement durable. La conservation des espaces naturels et de la biodiversité y est conçue dans une approche systé-
vélo ou à cheval – et à la découverte pour un ou plusieurs jours. Venez le découvrir en notre compagnie lors de la Journée pandastique du 5 octobre. Toute l’année, l’entrée du parc par la porte Connecterra est gratuite pour les jeunes Rangers du Rangerclub, qui pourront profiter des promenades guidées organisées par les rangers du parc. http://www.rlkm.be/fr/ © WWF-Belgium
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DOSSIER
CARPATES
CARPATES L’OURS BRUN SANS FRONTIÈRES
© Magor Csibi / WWF-Roumanie
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Le saviez-vous ?
40 %
des mammifères sont menacés d’extinction en Europe. Les Carpates sont la dernière chance de préserver les grands carnivores du continent.
Il y a longtemps, l’ours brun (ursus actos), le plus grand prédateur sous nos latitudes, régnait sur les forêts de l’Europe entière. Au fil des siècles, chassé par l’occupation humaine grandissante, il s’est peu à peu retranché dans les régions les plus sauvages et les plus reculées du continent, gravissant les sommets et s’enfonçant toujours plus loin sous le couvert des forêts. Aujourd’hui, en Europe centrale, il réside principalement dans les montagnes des Carpates.
L’ours brun – comme les autres grands carnivores – doit faire face à des pressions humaines et climatiques qui menacent directement la survie de l’espèce. Malgré l’exceptionnelle préservation des Carpates et le statut d’espèce protégée dont l’ours bénéficie, les conditions de survie d’une population viable risquent à terme de ne plus y être remplies. En première ligne des menaces qui pèsent sur la population ursine européenne, la chasse – légale ou non –, l’exploitation forestière et le développement des infrastructures humaines. C’est ainsi que dans les Maramures (prononcez « Maramourech »), une région particulièrement préservée à la frontière de la Roumanie et de l’Ukraine, un vaste projet de conservation mené par le WWF s’attache à rétablir le maillage écologique nécessaire à la survie de l’espèce, en reliant les zones protégées existantes par des corridors écologiques. Protéger les voies de migration et relier entre eux les différents espaces protégés est essentiel pour assurer la survie des grands prédateurs – l’ours, mais aussi le loup et le lynx. En amont de la protection de ces espèces emblématiques, il y a non seulement la conservation de la biodiversité des territoires qu’elles occupent mais aussi la préservation des cultures humaines traditionnelles qui ont su y subsister jusqu’à aujourd’hui. POLOGNE RÉPUBLIQUE TCHÈQUE DANU BE
UKRAINE SLOVAQUIE
AUTRICHE HONGRIE
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SERBIE
MOLDAVIE
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MER NOIRE
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DOSSIER CARPATES
© Bohdan Prots / WWF-Ukraine
L’ours brun, seigneur des Carpates Quoique l’ours fasse figure emblématique de la vie sauvage sous nos latitudes, il est finalement assez peu connu, même dans les régions où il cohabite avec l’homme. Encore peu étudié, il est tout autant craint qu’admiré. Sa taille, sa force et son intelligence marquent depuis le début des temps les imaginaires collectifs. Ainsi, de l’Europe à l’Asie en passant par l’Amérique du Nord, son attitude parfois étrangement humaine, sa marche bipède et sa familière capacité à saisir des objets entre ses pattes de devant l’ont fait tour à tour
considérer comme un homme sauvage ou comme l’ancêtre de l’homme, et lui ont même parfois donné l’allure d’un dieu. LE PLUS GRAND DES CARNIVORES L’ours brun, qui peut vivre jusqu’à 25 ou 30 ans, en impose par sa taille et par sa corpulence : une femelle pèse entre 100 et 200 kilogrammes tandis qu’un mâle peut peser jusqu’à 350 kilogrammes. Mais le poids varie d’un individu à l’autre selon l’état de santé, l’âge, l’habileté à trouver de la nourriture et les efforts nécessaires pour éviter les humains ou s’adapter aux changements climatiques.
L’OURS PARAPLUIE En écologie, une « espèce parapluie » désigne une espèce dont l'étendue du territoire et les exigences écologiques permettent la protection d'un grand nombre d'autres espèces si celle-ci est protégée. Protéger l’ours dans les Carpates, c’est protéger un territoire très étendu : une femelle utilise un domaine d’une centaine de kilomètres carrés ; on estime que le mâle, lui, a besoin de 500 à 1 000 kilomètres carrés ! C'est aussi protéger la plus longue chaîne alimentaire puisque l’ours est le plus grand des prédateurs présents sur le territoire.
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Omnivore, l’ours mange ce qu’offre la saison : herbes et bourgeons au printemps ; miel, pommes et baies en été ; noix et prunes à l’automne ; racines, insectes, reptiles et mammifères toute l’année. Mais c’est indubitablement la viande qu’il préfère. Pattes, griffes et La forme des empreintes de l’ours dents sont ses armes
Le saviez-vous ?
À cause de son goût prononcé pour les aliments sucrés, l’ours – tout comme l’homme – souff re régulièrement d’abcès dentaires.
les plus redoutables et ses outils les plus efficaces. Ses sens, exceptionnellement développés, lui livrent une connaissance précise et étendue de son environnement et font de lui un redoutable chasseur : un ours est capable d’entendre une conversation à plus de 300 mètres et de sentir les traces de la présence humaine après plus de 40 heures. OURS SOLITAIRE, OURS SOLIDAIRE Si l’ours mâle adulte est un solitaire qui ne fréquente ses semblables qu’en période de reproduction, les jeunes, mâles et femelles, vivent en groupe, après avoir quitté le giron de leur mère qui s’occupe d’eux jusque l’âge de deux ans. C’est seulement vers quatre ou cinq ans que les jeunes mâles s’éloignent pour trouver un territoire et que les femelles s’installent à proximité immédiate du territoire de leur mère. Contrairement aux loups ou aux lynx qui ne tolèrent aucun congénère sur leur territoire, il n’est pas rare de rencontrer plusieurs ours sur un périmètre de quelques centaines d’hectares, pour peu que la nourriture y soit abondante ou que la région soit particulièrement propice à la retraite hivernale.
LE CŒUR SAUVAGE DE L’EUROPE Les Carpates étendent leurs 209 246 kilomètres carrés sur sept pays – la République tchèque, la Pologne, la Slovaquie, l’Ukraine, la Hongrie, la Roumanie et la Serbie. Avec leurs vastes étendues de forêts naturelles de hêtres et de conifères, leurs mosaïques de paysages semi-naturels, pâturages et prés à foin, façonnés par des siècles d’occupation pastorale et agricole, elles sont un véritable sanctuaire de la biodiversité. Un tiers des plantes européennes y pousse, soit 3 988 espèces, dont 481 sont endémiques à la région. Les montagnes des Carpates forment un pont entre les forêts du nord et celles du sud et de l’ouest et jouent le rôle de corridor naturel essentiel pour la dispersion des plantes et des animaux à travers l’Europe.
© Michel Gunther / WWF-Canon
L'ours a l'habitude de se procurer sa nourriture là où c'est le plus facile, ce qui signifie qu'il n'hésite pas à s'approcher de zones habitées par l'homme.
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DOSSIER MARAMURES CARPATES
© Costel Bucur / WWF-Roumanie
Ours en péril L’ours qui régnait autrefois sur les forêts de l’Europe entière a vu ses populations diminuer au cours des siècles, à tel point qu’on n’en compte plus aujourd’hui que 14 000 répartis sur le continent eurasien, sans compter la population russe. Jusqu’à la fin du XXe siècle, comme tous les grands prédateurs, l’ours a été persécuté de manière systématique en Europe. Les populations européennes d’ours bruns ont alors connu un déclin sévère– en Ukraine, par exemple, on comptait quatre fois plus d’ours bruns il y a trente ans qu’aujourd’hui –, qui a inscrit l’ours dans les listes des espèces protégées. S’exilant des territoires les plus anthropisés, il a survécu, retiré dans les régions les plus sauvages et les plus reculées. TERRE DES OURS Aujourd’hui, l’ours, comme les autres grands prédateurs, continue d’habiter dans les Carpates. On y dénombre entre 7 000 et 8 000 individus. Son statut d’espèce protégée y semble satisfaisant, même si, dans certains pays, la chasse – théoriquement réglementée et autorisée dans les régions où les ours causent des dégâts – est encore permise et que le braconnage fait dans certains pays de nombreuses victimes. Pour l’ensemble de la région, la population reste stable, et même légèrement à la hausse, mais sa densité varie énormément d’un pays à l’autre. C’est en Roumanie, avec 6 000 individus, qu’on trouve la plus large population de l’espèce. TERRE DES HOMMES Pour autant, tout n’est pas rose aux pays des ours bruns. L’équilibre des Carpates, qui comptent pourtant près de 16 % de leur territoire en zones protégées, est aujourd’hui menacé. L’élargissement de l’Union européenne a encore accentué les pressions exercées sur les ressources naturelles
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des Carpates. L’environnement socio-économique et la fragmentation de la forêt entre plusieurs propriétaires fonciers y mettent en péril la biodiversité.
Les Carpates abritent les derniers hêtres de montagne et la plus large étendue de forêts primaires, en dehors de la Russie.
FRAGMENTS D’HABITAT Dans les Carpates, installations touristiques et sportives, centrales hydroélectriques et autoroutes perturbent la continuité des habitats des espèces sauvages. La fragmentation des écosystèmes est devenue l’une des premières causes de perte de la biodiversité, en limitant ou interdisant le déplacement nécessaire de la flore et de la faune. Et c’est d’autant plus vrai pour les espèces comme les ours qui changent de site de nourrissage et de repos en fonction des saisons et à qui la taille impose un vaste territoire.
© Costel Bucur / WWF-Roumanie
On ne dénombre plus que 79 ours bruns dans les Alpes, principalement en Slovénie, dans le nordouest de l’Italie, dans la partie méridionale de l’Autriche et en Suisse orientale.
TRISTES TROPHÉES Alors que l’ours brun est sur la liste rouge de l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature), il est encore très souvent victime de la chasse et du braconnage qui connaissent ces dernières années une recrudescence alarmante. Ainsi, dans la seule région des Maramures, sur une population de 400 ours, ce sont sept à huit ours qui sont tués chaque année. Les chasses sont organisées pour des riches touristes venus d’Ukraine, de Roumanie ou même d’Europe de l’Ouest à la recherche de sensations fortes et de trophées. Les chasseurs connaissent les points de passage des ours pour se déplacer d’une zone d’habitat à une autre. Ils s’embusquent dans les zones de passage, parfois larges seulement de quelques dizaines kilomètres, et abattent les ours qui les empruntent. Malgré l’aide informelle des patrouilles des armées ukrainiennes et roumaines, les dispositifs de sécurité sont insuffisants et ne permettent pas de mettre fin à cet abattage honteux.
© WWF-Ukraine
En 2012, Martin, le premier ours suivi dans le cadre du projet WWF, un mâle de 6 à 8 ans, est abattu au nord de la Roumanie où la chasse est autorisée selon des permis stricts. « Notre » ours est tué par balle alors qu’aucun permis n’avait été autorisé dans cette zone en raison du faible nombre d’ours présents. © WWF Ukraine
© Wild Wonders of Europe /Staffan Widstrand / WWF
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DOSSIER CARPATES
© WWF-Roumanie
Ouvrir les frontières C’est pour maintenir les conditions nécessaires à la survie des ours bruns dans les Carpates que le WWF a lancé en 2012, dans les Maramures, un projet pilote de conservation transfrontalière. Il s’agit d’apprendre à connaître les modes de vie des ours, d’identifier leurs zones d’habitat et les corridors de migration, de restaurer les plus vulnérables d’entre eux et de mettre en place des outils de gestion durable des ressources naturelles.
MARAMURES, LE VIEUX PAYS Au cœur des Carpates, les Maramures étendent leur 10 000 kilomètres carrés de forêts denses et sauvages, de pics escarpés et de vallées agricoles à cheval sur la Roumanie et l’Ukraine. Réservoir exceptionnel de biodiversité, la région compte près d’un tiers de sa superficie en zone protégée. Loin des grands axes de circulation, elle est restée fidèle aux traditions culturelles et agricoles séculaires : les habitants y pratiquent l’agriculture de leurs grands-parents et maîtrisent encore les gestes d’antan.
CONSERVATION SANS FRONTIÈRE
ENCLAVES ÉCOLOGIQUES Les Maramures abritent aujourd’hui une petite population de 200 à 250 ours en Roumanie et de 180 à 220 de l’autre côté de la frontière, en Ukraine. Ces ours vivent dans les zones protégées mais aussi dans de vastes étendues encore sauvages qui appartiennent principalement à des propriétaires privés. Avec l’augmentation de l’activité humaine, le risque est grand que les espèces sauvages soient piégées dans des territoires enclavés ne permettant ni la migration en quête de nourriture et de zones de repos, nécessaire à la survie des individus, ni le brassage génétique des sous-populations, nécessaire à la survie de l’espèce. Il était donc désormais primordial de se baser sur la connaissance
Le WWF promeut les Carpates comme une région distincte, une éco-région, et travaille à mettre en place une gestion commune des espaces naturels, considérés dans leur ensemble. En 2006, les pays des Carpates ont signé une convention de coordination des activités de conservation, la Carpathian Network of Protected Areas. Des accords de collaboration et de partage de bonnes pratiques existent également avec d’autres partenaires, et notamment Alparc, le réseau alpin des espaces protégés, qui, à terme, devraient permettre de considérer le réseau écologique Carpates Alpes dans son ensemble.
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Le saviez-vous ?
Le réseau existant d’aires protégées dans les Maramures couvre 111.000 hectares en Ukraine et 238.000 hectares en Roumanie.
précise des populations ursines et des écosystèmes qu’elles fréquentent pour redessiner les espaces naturels, habitats et corridors de migration à protéger en priorité dans la région. CINQ OURS SOUS LA LOUPE En juin 2012, cinq ours ont donc été capturés et équipés de balises GPS. Des caméras infrarouges avec détecteurs de mouvement ont été placées à des endroits stratégiques. La surveillance de ces ours a permis de récolter de l’information sur leur façon de se nourrir, de s’abriter, de se reproduire et sur leurs besoins de déplacement. Parallèlement, un important travail de cartographie et de description des différents écosystèmes de la région a été mené et a permis d’identifier les habitats les plus favorables à la survie des ours. Les chercheurs ont par exemple montré que les ours changent d’habitat en fonction des saisons et qu’il est donc nécessaire de protéger une mosaïque d’habitats, du pâturage de montagne à la forêt de chênes ou de conifères d’altitude. Ils ont également constaté que la peur des hommes est un des plus forts critères de restriction de l’aire de distribution des ours, qui ont tendance à s’enfoncer toujours davantage dans les zones les plus inaccessibles. LA CARTE DES OURS À l’issue de ce projet pilote, les chercheurs ont réussi à identifier six zones critiques pour la connectivité écologique dans les Maramures. La méthodologie utilisée a prouvé son efficacité et pourra être appliquée dans d’autres régions des Carpates. Le projet dessine un réseau d’aires à protéger dans les Maramures qui, une fois mis en place, permettra de renforcer le lien entre les aires protégées existantes et retissera le maillage écologique de ce joyau de la biodiversité européenne.
Grâce aux balises GPS, on peut suivre les déplacements des ours et analyser leurs habitudes. À chaque ours, sa personnalité. Certains, plus casaniers, se déplacent peu et restent à proximité les uns des autres ; tandis que d’autres, plus aventuriers, taillent la route sur plusieurs centaines de kilomètres.
Cinq ours ont été capturés et équipés de balises GPS.
© WWF-Roumanie
Déterminées à partir des années trente sans réelle connaissance des écosystèmes et des populations sauvages qui les habitent, les zones protégées (en rouge) dessinent une carte morcelée de la région. Les couloirs écologiques identifiés par les chercheurs (en vert) retissent le maillage écologique de la région en sécurisant le passage d’une zone à une autre.
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SUR LE TERRAIN
En Roumanie, le bison est considéré comme un animal légendaire. Au Moyen Âge, il était le symbole du pouvoir et était très présent dans les contes et sur les blasons. © WWF-Belgium
RETOUR DU BISON EUROPÉEN DANS LES CARPATES Le site Natura 2000 « Muntii tarcu », un joyau de la nature enclavé au cœur des montagnes de Tarcu au sud des Carpates, en Roumanie, a accueilli en mai dernier 17 bisons européens qui seront progressivement remis en liberté dans un espace sauvage de 59 000 hectares. Cet été, dix autres bisons y ont encore été conduits. C’est la réintroduction la plus importante sur le continent européen, menée en partenariat avec l’association néerlandaise Rewilding Europe, qui œuvre au repeuplement des espèces sauvages. Le plus grand mammifère terrestre à l’état sauvage en Europe, disparu de cette région, il y a près de 200 ans – le dernier spécimen en Roumanie avait été tué en 1762 –, va donc bientôt repeupler les Muntii Tarcu. Les animaux, dont deux sont originaires de la Réserve d’animaux de Han-surLesse, proviennent de différents parcs naturels et centres d’élevage européens, de la Suède à l’Italie. Les bisons
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sont d'abord introduits dans une zone d'acclimatation (de ± 15 hectares). Ils seront ensuite amenés dans une zone de réensauvagement voisine (de ± 160 hectares) où ils réapprendront la vie sauvage et auront l’occasion de former la structure sociale de leur troupeau. À l’automne, ils seront relâchés dans la nature et deviendront les premiers bisons en liberté dans cette région depuis le XVIIIe siècle. Et le premier groupe aussi grand à être relâché. Cette réintroduction est la première étape d’un vaste plan étendu sur 10 ans, pendant lesquels, chaque année, des bisons seront relâchés sur plusieurs sites pilotes des Carpates du sud. Des corridors écologiques relieront ces
différents milieux naturels afin de permettre l’échange entre les hardes et de renforcer la structure génétique des populations. Cette réintroduction permettra de mettre en place un réseau intégral de zones naturelles dans les Carpates et de favoriser le développement économique des communautés locales, grâce à l’attrait touristique que le bison représente.
Les enfants inscrits au Rangerclub du WWF ont reçu dans leur carnet une entrée gratuite pour le Domaine des Grottes de Han ! Envie de devenir un Rangerclub ? Tournez vite la page...
Le saviez-vous ?
Le village d’Armenis, qui accueille les bisons, a voté leur réintroduction à l’unanimité. Un Centre pédagogique devrait voir le jour et certains villageois ont déjà été formés comme rangers pour guider les touristes.
TEDxWWF SERA EN OCTOBRE EN BELGIQUE Les conférences TEDxWWF se tiendront le 13 octobre prochain à Bruxelles ! Elles auront pour thème « Une planète vivante ». Au travers de discours enthousiastes et inspirants, fidèles à l’esprit de la fondation TEDx, les orateurs invités proposeront des solutions possibles pour un avenir où l’homme vit
en harmonie avec la nature dans les limites des ressources disponibles. En tant qu’êtres humains, nous n’avons pas d’autre choix que celui de changer notre façon de vivre si nous voulons préserver une planète en bonne santé. TEDxWWF procure une plate-forme engageante pour échanger des idées à ce sujet. Y sont abordées des thématiques essentielles comme le changement climatique, les énergies renouvelables et la reconnexion avec la nature. TEDx et WWF ont scellé un partenariat en 2011 en vue de « diffuser des idées nouvelles et inspirantes en faveur de notre planète ». D’abord organisées à Genève, à Singapour et à Abu Dhabi, les conférences du TEDxWWF, pour leur quatrième édition, ont choisi la capitale européenne. L’évènement sera retransmis en Webstreaming. Pour plus d’informations et pour visionner la conférence, rendezvous à cette adresse : http://tedxwwf.com/brussels/
© WWF-Canon / Richard Stonehouse
RADIO DES BOIS C’EST…
… UN CD !
© WWF-Belgium
Le WWF vient de lancer un tout nouveau CD musical qui parle de nature et d’animaux, pour les jeunes de 5 à… 105 ans ! Radio des Bois vous emmène dans un monde déjanté où l’hippopotame danse le hip-hop et où les bonobos font la fête par tous les temps ! Les enseignants peuvent commander GRATUITEMENT Radio des Bois et le CD-Rom reprenant les leçons liées aux chansons via www.wwf.be/ecole.
… UN CONCERT ! Radio des Bois sera aussi prochainement en concert ! Après le Kidzik à Louvain-la-Neuve, Radio des Bois sera au Kidsunday’s à Columban, puis à Manage. Plus d’infos sur www.radiodesbois.be.
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le 5/10/14 à Columban, dans le cadre du Kidsunday's, à 15h le 3/12/14 à Manage, à 14h30
Panda magazine – Page 17
KIDS
DES NOUVELLES
DU RANGERCLUB WWF Le club des fans de nature le plus cool du pays ! Vous connaissez un(e) enfant fan de la nature et des animaux sauvages ? Vous avez envie de lui transmettre des valeurs et de l’aider à participer à un futur où les êtres humains vivront en harmonie avec la nature ? Le Rangerclub du WWF est fait pour lui ou elle ! Inscrivez-le ou la pour 30 euros seulement par an. Le nouveau Ranger recevra : © St ef an
Sm et s
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Pour inscrire l’enfant ou en savoir plus sur le Rangerclub du WWF, une seule adresse : www.wwf.be/rangerclub.
• le Rangerclub Magazine 5 fois par an : une super revue avec plein d’infos sur la nature et les animaux sauvages ; • un colis de bienvenue avec le passeport du Ranger WWF, une carte de membre personnelle et d’autres surprises ; • des bons de réductions pour des parcs et des musées ; • un accueil spécial lors des Journées pandastiques du WWF.
LA PROCHAINE JOURNÉE PANDASTIQUE AURA LIEU LE 5 OCTOBRE AU PARC NATIONAL DE LA HAUTE CAMPINE. ON Y ATTEND TOUS LES RANGERS WWF !
Une rentrée pandastique ! Cette année encore, le WWF propose aux écoles primaires de commander gratuitement du matériel pour parler de nature en classe. Le thème choisi pour cette nouvelle année scolaire est l’Europe sauvage. Les enseignants peuvent commander gratuitement « Ma classe pandastique 2014 », une trousse qui comprend un poster et une brochure pédagogique, via notre site : www.wwf.be/ecole. La brochure propose de l’information sur les grands mammifères d’Europe (ours, loup, lynx, etc.) ainsi que des pistes d’activités afin de découvrir la biodiversité près de chez soi. Les classes peuvent participer à notre concours photo. Il suffit pour cela de nous envoyer (à education@wwf.be) une photo de classe sur le thème « Europe sauvage ». La classe gagnante remportera une excursion au Domaine des Grottes de Han !
Panda magazine – Pagina 18
Une Journée pandastique dans le seul Parc national belge ! Le dimanche 5 octobre, le WWF organise une Journée pandastique avec un tas de chouettes activités, en collaboration avec le Parc national de la Haute Campine. • Partez en safari et découvrez les « Big 5 » du Parc national de la Haute Campine. • Escaladez les terrils miniers et profitez d’un magnifique panorama de lacs et de collines.
• Apprenez à utiliser tous vos sens en suivant les rangers du Parc national. • Relevez avec nous le grand défi de la journée : lançons ensemble un message fort pour une nature plus sauvage en Europe ! • Les jeunes Rangers WWF profiteront également d’une surprise spéciale.
W WF -B elg
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Un parc natu rel au coeur de la Flandre Le dimanche 5 octobre 2014, de 10h à 18h, sur le site de Connecterra, via Maasmechelen. Les membres du WWF et leur famille ont accès gratuitement à Connecterra et à toutes les activités du jour. Pour cela, il suffit de s’inscrire via www.wwf.be/inscription.
E AS À LIR OURS P Z E IT S N’HÉ IER SUR LES LE DOSS PATES DANS CE DES CARMAGA ZINE E T PANDA EN INSPIRER E DE VOUS DIGER UN CONT POUR RÉ TIQUE. PANDAS
En plus de ce concours destiné aux classes, les jeunes ont aussi la possibilité de participer individuellement à notre concours d’écriture ! Les intéressés devront nous faire parvenir un chouette conte dans lequel les animaux sauvages d’Europe détiennent le rôle principal. Les plus beaux contes seront rassemblés dans un recueil. Toutes les infos concernant ce concours se trouvent sur le site du Rangerclub (www.wwf.be/rangerclub), dans la rubrique « Concours de contes ».
© Kevi n Scha fer / WW
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Dossier sur les ours des Carpates dans ce Panda Magazine
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ENTREPRISES
© Staffan Widstrand / WWF-Canon
PORTRAIT
un don aire s e t i a l F urs po o ' l r par pou oublé
ra d don se Company ! Votre a l rctic ca-Co The Co campagne « A éelr a Avec l nous pouvons er v r , e e. Home » ider à prés polair a s t r n u e o m ’ e l t l ique e l’Arct ichome.eu ct www.ar
© Steve Morello / WWF-Canon
L’OURS POLAIRE Statut IUCN : vulnérable Répartition géographique : Canada (60 % de la population), Groenland, Danemark, Fédération de Russie, Norvège, Etats-Unis, Islande (rares). Population : 20 à 25 000 L'ours polaire est le plus grand carnivore terrestre. Son nom latin Ursus maritimus signifie « ours de la mer », et pour cause : il passe sa vie dans ou à proximité immédiate de l'eau. Sur la banquise, on ne trouve pas de nourriture toute l'année. Les réserves de graisse que l’ours accumule entre avril et juillet lui permettent de survivre 3 à 4 mois – voire plus – sans nourriture. Mais ses réserves de graisse ont une limite ! Aujourd’hui, la formation de la banquise est de plus en plus tardive et les ours doivent donc attendre plus longtemps avant de pouvoir chasser, alors que leurs réserves de graisse sont épuisées.
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L’OURS POLAIRE A BESOIN DE NOUS ! L’Arctique souffre du changement climatique : la température y augmente deux fois plus vite que dans le reste du monde. La banquise fond inexorablement. Et plus cruellement encore la banquise d’été, qui pourrait bien avoir entièrement fondu endéans une génération. Les premières victimes de la fonte des glaces sont bien sûr les espèces animales et les communautés qui y vivent, et notamment les ours qui y perdent leur habitat et leurs réserves de chasse. Plus globalement, c’est la planète toute entière qui est concernée. L’Arctique est le système de refroidissement de la Terre et joue un rôle majeur dans la régulation du climat. Et l’énorme quantité d’eau produite par la fonte des
glaces menace de porter l’élévation du niveau de la mer à 2 mètres, d’ici à la fin du siècle. SOUS HAUTE SURVEILLANCE Depuis 1992, le WWF travaille avec de nombreux partenaires de l'Arctique pour combattre ces menaces et protéger l'ours polaire. Cela fait 8 ans que nous équipons certains ours d'un collier traceur. Grâce au suivi satellite, nous savons quand une femelle entre dans son terrier, quand elle en ressort avec ses petits et la distance qu’elle parcourt chaque jour. L’analyse du comportement des ours sur le terrain nous permettra d’identifier et de mettre en place des mesures de protection appropriées et efficaces.
COCA-COLA
La transition du traditionnel au renouvelable est possible! Le soutien à l’énergie a toujours été de mise mds € 2,5
Cet hiver, le WWF et The Coca-Cola Company unissent leurs forces pour la deuxième année consécutive afin d’aider à protéger l'ours polaire et son habitat. La campagne européenne « Arctic Home » a pour but de sensibiliser au changement climatique, la menace principale aujourd’hui pour l’ours polaire.
renouvelable 2
nucléaire 1,5
Coca-Cola s’est fixé comme objectifs pour l’horizon 2020 de réduire son empreinte carbone de 25 %, développer une gamme complète d’emballages renouvelables en introduisant notamment des matériaux végétaux, mettre en place une chaîne d’approvisionnement en matières premières durables et réduire sa consommation d’eau à toutes les étapes de la chaîne. Ainsi en Belgique, en 2011, Coca-Cola a diminué son empreinte CO2 de 14 % dans ses activités de production.
ENECO Le WWF et Eneco ont publié en avril 2014 une étude qui passe en revue les soutiens financiers de l’Etat accordés aux énergies traditionnelles (fossile et nucléaire) et aux énergies renouvelables sur une période d'un siècle (1950-2050). C'est une première en Belgique.
52,9 mds €
50,5 mds €
0,5
0
Cette campagne s’inscrit dans le cadre de la politique menée depuis 2007 par Coca-Cola, en partenariat avec le WWF, pour réduire son impact sur l’environnement et à conserver les ressources en eau potable dans le monde.
charbon
1
!
1950
2001
2013
2030
Depuis un siècle, l’énergie traditionnelle (charbon et nucléaire) obtient plus d’aide de l’Etat que l’énergie renouvelable.
Potentiel des énergies renouvelables en Belgique
= 7
centrales nucléaires
Pour en savoir plus, nous vous invitons à télécharger l'étude complète : www.wwf.be/eneco.
2010
Le soutien à l’énergie n’est pas équilibré
pétrole & gaz
€ € € € € € € € € € € € € € €
48 %
nucléaire
€ € € € € € € € € € € € € € €
23 %
renouvelable
€ € € € € € € € € € € € € € €
23 %
l’économie d’énergie
€ € € € € € € € € € € € € € €
6%
Seulement 6% des aides d’Etat vont à l’économie d’énergie (isolation, pompes à chaleur, chaudières solaires, nouvelles fenêtres…) 48% des aides d’Etat vont aux exonérations fiscales de produits pétroliers (transport, ménages et entreprises)
Un système énergétique durable garantit: P 32.500 emplois en énergie renouvelable en 2030 2003
L’étude démontre que l’énergie renouvelable n’est pas plus chère que l’énergie traditionnelle. Elle met également en lumière le fait que seulement 6 % des subventions totales pour l’énergie ont été dédiées aux économies d’énergie en 2010 alors qu’elles sont généralement considérées comme très importantes pour diminuer les coûts de l’énergie et protéger l’environnement.
2050
2030
P + 200.000 habitations isolées d’ici 5 ans, et une facture énergétique moins élevée
P Réchauffement climatique Réduction de l’empreinte écologique
P Réduction de notre dépendance à l’importation de combustibles fossiles
P Aucun risque de catastrophe nucléaire * remember Fukushima
* Tokyo
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© naturepl.com / Bryan and Cherry Alexander / WWF-Canon
UN LEGS POUR
LES GÉNÉRATIONS FUTURES
Faites la différence en inscrivant le WWF dans votre testament. Personne ne sait quand viendra l’heure de faire ses adieux, mais chacun sait maintenant ce que deviendra notre planète si on ne fait rien.
Depuis que je travaille au WWF, j’ai pu mesurer les conséquences de chaque testament fait en faveur du WWF à leur juste valeur. Un grand nombre des projets que nous avons menés ces dernières années ont été rendus possibles grâce à des personnes qui, comme vous, ont choisi de léguer une partie ou la totalité de leurs biens en faveur de la conservation des espèces et des écosystèmes. Si vous décidez d’inclure le WWF dans votre testament,
En 35 ans, les hommes ont dépensé un tiers des ressources naturelles disponibles. A ce rythme, les prochaines générations ne connaîtront rien d’autre que sécheresse et innondations. Et ceux qui nous suivront devront se battre, comme aujourd’hui nous le faisons pour les espèces en voie d’extinction, pour survivre dans un monde devenu hostile.
vous faites un geste important pour aider l’humanité à vivre en harmonie avec la nature. Je suis à votre entière disposition pour vous rencontrer ou en parler. N’hésitez donc pas à me contacter pour obtenir plus d’informations.
Tout espoir n’est pourtant pas perdu. Les campagnes du WWF peuvent contribuer à limiter les dégâts et même à les réparer. Avec votre aide, nous pouvons sauver la plupart des écosystèmes en danger et limiter les dommages que l’espèce humaine a causé à la planète toute entière.
Margareta Crovetto – Heylen, Gestionnaire des relations testamentaires Contact : 02/ 340.09.24 – margareta.heylen@wwf.be
Je sentais depuis des années que j’avais une
Albert Einstein aurait dit : « Si l’abeille dis-
dette envers les animaux et, plus générale-
paraissait de la surface du globe, l’homme
ment, envers la planète. Avec le legs duo, j’ai
n’aurait plus que quatre années à vivre ».
pu aider le WWF tout en faisant un petit geste
« […] et alors on comprendra seulement que
pour une famille avec deux enfants qui me
l’argent ne se mange pas », aurait pu com-
sont chers, sans que cette dernière ne doive
pléter Geronimo, le chef apache. Je crois
payer des frais de succession trop lourds. Plus que tout, prendre
que le WWF a un grand rôle à jouer pour aider à cette prise de
cette décision m’a rapproché de la conviction humaniste d’un
conscience. J’ai toujours cru que nous devons agir selon nos
ami que j’ai perdu et qui me manque toujours beaucoup.
convictions. Et je veux que ce soit encore vrai après ma mort.
Monsieur G.H., Bruxelles
Voilà pourquoi j’ai inscrit le WWF dans mon testament. Madame V., Nethen
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ÉCO-DÉTENTE
BAVAROIS AUX FRAMBOISES INGRÉDIENTS Pour 4 pers. L’été touche à sa fi n. Mais si le soleil disparaît peu à peu derrière les nuages, il ne quitte pas pour autant nos assiettes. La preuve avec ce petit dessert simple et coloré réalisé à partir d’un fruit local et toujours de saison : la framboise. Bon appétit !
• 500 gr de framboises fraîches • 125 gr de sucre • 3 c à s de jus de citron • 10 gr d'agar-agar • 5 dl de crème de coco
© www.jeudiveggie.be
PRÉPARATION
• Faites bouillir l'agar-agar avec 70 ml d'eau et 10 cl de crème de noix de coco pendant plusieurs minutes. • Réduisez en purée les framboises (et faites-les passer à travers une fine passoire si vous préférez déguster votre bavarois sans les graines). • Mélangez la purée de framboises avec le sucre et le jus de citron. Ajoutez l'agar-agar dissous avec le reste de la crème de noix de coco au mélange de framboises et battez le tout.
• Après quelques heures, sortez le bavarois du moule pour le servir et garnissez-le avec des framboises et une feuille de menthe ou un coulis de framboises. En épaississant un peu le coulis de framboises avec de l’agar-agar, vous pouvez décorer le bavarois d’une belle couche consistante. • Vous pouvez également laisser durcir le bavarois dans plusieurs petits moules, pour des portions individuelles.
• Versez la préparation dans un moule beurré et placez-la ensuite au réfrigérateur.
BON À SAVOIR !
POURQUOI MANGER LOCAL ET DE SAISON ? • Pour lutter contre le réchauffement climatique en supprimant l’impact du transport de produits frais. Cultivés en plein champ, les fruits et légumes ont une empreinte écologique bien inférieure à ceux produits sous serre. • Pour préserver la biodiversité. En variant notre alimentation, nous encourageons la diversification des cultures. • Pour notre santé. Les fruits et légumes produits en Europe respectent des normes plus strictes en matière d’utilisation de pesticides ou de conservateurs. Fraîchement récoltés, ils conservent leurs vitamines. • Pour défendre l’emploi et le patrimoine local. En achetant nos produits frais au marché ou chez le producteur, nous réduisons le nombre d’intermédiaires, ce qui garantit au producteur un revenu plus équitable.
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100%
8 000 ours
RECYCLED
xxxxxx
vivent encore dans les Carpates
35 % de la superficie des Maramures est en zone protégée
3espèces988 de plantes
poussent dans les Carpates, dont 481 sont endémiques à la région
3 ours sur 4 ont disparu en 30 ans dans les Carpates
© Roger Leguen / WWF Canon
Notre raison d’être Mettre un terme à la dégradation de l’environnement dans le monde et construire un avenir où les êtres humains pourront vivre en harmonie avec la nature.
www.wwf.be
WWF-Belgique • Bd E. Jacqmain, 90 • 1000 Bruxelles • Tél. 02 340 09 99 • Fax 02 340 09 33 • members@wwf.be • Le Centre Info est ouvert du lu au ve de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 16h30.