MAGAZINE
2015
Dossier
N°75 – NOVEMBRE, DÉCEMBRE, JANVIER 2015 TRIMESTRIEL – BUREAU DE DÉPÔT BRUXELLES X – P309290
Sur le terrain : agir, au péril de sa vie
ATTENTION, DANGER ! Comprendre et agir
LE CD DE + RADIO DES BOIS N IO 1 AN D’AFFILIATB = AU RANGERCLU
Achetez cette édition spéciale du CD de Radio des Bois + 1 an d’affiliation au Rangerclub via le webshop du WWF pour seulement 30€
30€
www.wwf.be/webshop
ERC G N
pour les jeunes fans de nature!
B LU
RA
un cadeau idéal
LE RANGERCLUB DU WWF est le club pour les enfants qui aiment la nature et les animaux. Les Rangers du WWF reçoivent un colis de bienvenue avec leur passeport de Ranger, 5 magazines par an pleins de belles photos d’animaux sauvages, et un carnet de bons de réduction pour une série de parcs naturels et animaliers. En plus, les Rangers du WWF peuvent participer à plein d’activités dans (ou concernant) la nature. Ils contribuent ainsi à leur niveau à la protection de notre planète. RADIO DES BOIS est un CD musical présenté par 2 animateurs radio déjantés : Hyppolite l’hippopotame et Greta la grue. 15 chansons vous font découvrir la planète comme vous ne l’avez jamais… entendue ! Du rock de l’ours polaire au hip-hop de l’hip-hop-otame, en passant par les rythmes africains des bonobos, il y en a pour tous les goûts !
AVEC LES VOIX DE Jali, Perry Rose, Marie Warnant, Gaëlle Swann, Jean-Sébastien Wasmes, Geneviève Laloy, Karin Clercq, Nancy Philippot, Gabriel Sesboué, Uman, Samir Barris et bien d’autres !
ÉDITO SOMMAIRE Brèves
Sur le terrain
4-5
Dossier 6-13
Attention, danger !
© WWF-Belgium
DU DANGER À L’ACTION ! Pour de nombreuses espèces animales, le danger le plus imminent est celui d’une extinction pure et simple. Avec votre soutien, le WWF intervient chaque jour pour lutter contre cette menace. Mais le danger peut parfois être salutaire. Pour l’Homme, comme pour de nombreux animaux, la conscience du danger est un puissant moteur d’action. Et mieux comprendre les périls qui pèsent sur la Terre et ses habitants, c’est aussi être mieux armé pour y faire face. Voilà pourquoi, dans ce numéro, le danger est partout… mais les solutions ne sont jamais loin. La Terre (et nous qui l’habitons) se trouve menacée par des activités humaines mal contrôlées. Quelques conseils simples vous permettront de prendre des mesures efficaces à votre niveau (p.8). Dans diverses régions du monde, des villages se retrouvent aux prises avec des ours blancs ou des éléphants désorientés par la destruction de leur habitat naturel. Vous apprendrez comment le WWF aide les habitants à mettre sur pied des patrouilles de surveillance (p.13). Enfin, en Afrique ou à Bornéo, des gardes protègent les réserves des braconniers au péril de leur vie. Vous découvrirez le témoignage de leur courage et de leur détermination (p.14). Face à tous ces dangers, une seule parade : l’action. C’est pour cela que le WWF s’investit chaque jour. Et c’est pour cela que nous avons besoin de vous. Bonne lecture et joyeuses fêtes ! Isabelle Vertriest International programs coordinator
Sur le terrain
14-15
Kids
16-17
Témoignage
"Vos convictions sont contagieuses"
18
© Martin Harvey / WWF
Agir, au péril de sa vie, p. 14-15
DOSSIER ATTENTION, DANGER !
COMPRENDRE ET AGIR p. 6-13
© naturepl.com / Anup Shah / WWF
COLOPHON : Le Panda magazine est une publication du WWF-Belgique Communauté française asbl. Tous droits réservés au WWF. Le sigle Panda, le mot Panda et les initiales WWF sont des marques déposées du World Wide Fund for Nature. Reproduction des textes autorisée, à condition qu’il soit fait mention de la source. • Ont collaboré à ce numéro : Isabelle Vertriest, Carole Detroz, Jérome Laycock, Pieter-Jan Vermeersch, Caroline Steygers, Marlies Volckaert. • Copywriting : Martin Collette et Charlotte Gijssels. • Coordination : Charlotte Gijssels et Florence Platteau. • Design : www.propaganda.be • Impression : Daddy Kate. • Photo de couverture : naturepl.c om / Anup Shah / WWF • E.R. : Antoine Lebrun. Bd E. Jacqmain, 90. 1000 Bruxelles
Panda magazine – Page 3
BRÈVES DU CHARBON DURABLE POUR PRÉSERVER LES VIRUNGA Grâce au projet ECOmakala, mis sur pied par le WWF-Belgique, du charbon durable est désormais disponible à Goma, capitale du Nord-Kivu dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). Ce projet s’inscrit dans une stratégie de protection des forêts du Parc national des Virunga, premier parc national du continent africain.
© WWF-DRC
Dans la région du Nord-Kivu, plus de 90 % de la population utilise le bois ou le charbon de bois – « makala » en swahili – pour la préparation des repas. Or, une grande partie de ces combustibles provient de la coupe illégale, orchestrée par des groupes armés et des trafiquants dans les forêts du Parc des Virunga. Ce parc, qui abrite notamment le très menacé gorille de montagne, recèle des trésors de biodiversité, et constitue à ce titre une zone prioritaire d’action pour le WWF.
C’est pour enrayer la déforestation dans le Parc des Virunga, qui a atteint un niveau alarmant, que le WWF-Belgique a initié en 2007 le projet ECOmakala, en partenariat avec les agriculteurs locaux. L’objectif est de mettre à la disposition des habitants de Goma et ses environs une source légale de charbon durable et renouvelable. À cette fin, des milliers d’hectares d’arbres à croissance rapide ont été plantés autour du Parc. En parallèle, un travail est mené avec les artisans et les associations de femmes pour la fabrication de foyers améliorés, qui consomment jusqu’à 50 % de charbon en moins. Nous estimons que les plantations établies depuis 2007 dans le cadre du projet ECOmakala auront la capacité, d’ici 3 à 5 ans, de répondre à 20 % de la demande annuelle en charbon de la ville de Goma. Mais surtout, le projet aura bientôt p ermis la création de quelque 10 000 hectares de plantations d'arbres. Et chaque hectare compte pour la prodigieuse biodiversité du Parc des Virunga.
DEUX POIDS LOURDS S’ENGAGENT POUR LA SAUVEGARDE DES ÉLÉPHANTS Le WWF et le réseau de surveillance du commerce de la faune et de la flore sauvages TRAFFIC se réjouissent de l’annonce faite par le président américain Barack Obama et son homologue chinois Xi Jinping, qui se sont engagés en septembre dernier à interdire les importations et les exportations d’ivoire. La Chine et les Etats-Unis constituent les deux plus gros marchés nationaux d’ivoire dans le monde. La volonté affichée par les deux leaders d’unir leurs forces dans la lutte contre le commerce illégal d’ivoire représente donc une avancée considérable pour la sauve-
Panda magazine – Page 4
garde des espèces menacées par ce trafic. Rappelons qu’en 2014, plus de 35 000 éléphants ont été tués dans le monde. L’interdiction annoncée ne signifie toutefois pas la fin du trafic. C’est pourquoi le WWF et TRAFFIC appellent les gouvernements chinois et américain à poursuivre leurs efforts en vue de l’abolition du commerce illégal d’ivoire, en collaboration avec les autres gouvernements, les ONG internationales, la société civile, le secteur privé et les communautés locales. Il en va de la survie d’un des animaux les plus emblématiques de la planète.
© WWF / Folke Wulf
LES POPULATIONS MARINES EN RECUL DE 49 % © Jürgen Freund / WWF
Publié en septembre dernier par le WWF et la ZSL (Zoological Society of London), le rapport Planète Vivante Océans pose un diagnostic préoccupant sur la santé des océans : en 4 décennies, les populations marines – poissons, mammifères marins, reptiles et oiseaux – ont reculé de 49 % en moyenne. À terme, ce déclin alarmant mettra en péril la sécurité alimentaire de l’humanité, en particulier dans les régions côtières. Ce sont en effet les espèces essentielles à la pêche commerciale et de subsistance qui subissent le recul le plus marqué. Thon, maquereau ou bonite ont ainsi vu leurs effectifs fondre de près de 75 % entre 1974 et 2010. « Ce à quoi nous assistons est une course au poisson qui pourrait bien se terminer par l’épuisement d’une source alimentaire vitale pour les individus, en particulier les plus vulnérables, et par la disparition d’un moteur économique majeur », prévient Marco Lambertini, directeur général du WWF. Outre la chute des stocks de poissons, le rapport met en
LE WWF MET SON EXPERTISE AU SERVICE DE LA COOPÉRATION Le WWF-Belgique collabore désormais aux formations de la Coopération Technique Belge (CTB). Depuis de nombreuses années, la CTB organise des formations Infocycle autour de la coopération internationale et de la problématique Nord/Sud. Ces formations s’adressent à tous ceux qui souhaitent travailler dans le secteur de la coopération au développement, et notamment aux jeunes diplômés désireux, à travers le programme Junior de la CTB, de s’engager dans un de ses projets à l'étranger. Forte de son expérience dans des projets de développement
é vidence le déclin prononcé des récifs coralliens, des mangroves et des herbiers marins, qui constituent une réserve majeure de biodiversité et rendent de précieux services aux populations. Agir efficacement impose de cibler les principales causes du phénomène. Si la surexploitation figure sans surprise au rang de première menace pour la biodiversité océanique, l’étude pointe aussi le changement climatique, à l’origine des mutations océaniques les plus rapides depuis des millions d’années. L’élévation des températures et de l’acidité des océans, imputable notamment au dioxyde de carbone, aggrave en effet les impacts de la surpêche et des autres grandes menaces, telles que la dégradation des habitats et la pollution. Avec ce rapport, le WWF entend alerter les dirigeants du monde entier. Il est urgent de mobiliser les forces vives de la planète pour préserver l’un de nos plus précieux biens communs. La conférence mondiale pour le climat à Paris marque un jalon important dans cette mobilisation.
et de conservation menés sur les cinq continents, l’équipe du WWF-Belgique dispense des sessions de cours dans le cadre des Infocycles. L’objectif est de sensibiliser les futurs coopérants aux grands enjeux environnementaux tels que la déforestation ou le changement climatique, qui menacent les populations dans les pays en voie de développement.
© Jerome Laycock / WWF-BE
Panda magazine – Page 5
Le saviez-vous ?
Le loup gris (Canis lupus) est l’ancêtre du chien domestique. Autrefois très répandu, il a disparu d’une grande partie de son territoire d’origine. Le loup a été exterminé de la plupart des pays d’Europe de l’Ouest, des Etats-Unis et du Mexique.
DOSSIER ATTENTION, DANGER !
COMPRENDRE ET AGIR Notre planète et les espèces qu’elle abrite sont soumises à rude épreuve. Direct ou indirect, le danger prend des formes variées. Quelles sont les menaces les plus graves ? Quels stratagèmes les animaux déploient-ils pour se protéger ? Voici quelques-uns des thèmes qui seront abordés dans ce dossier « Danger ». Nous aborderons aussi les conflits qui opposent l’Homme et les animaux sauvages, ainsi que les actions menées par le WWF pour les dénouer.
Panda magazine – Page 6
© Staffan Widstrand / WWF
Panda magazine – Page 7
Le saviez-vous ?
L’Indice Planète Vivante, qui mesure l’évolution de milliers de populations d’espèces vertébrées, a enregistré un déclin de 52 % entre 1970 et 2010. Autrement dit, le nombre de mammifères, d’oiseaux, de reptiles, d’amphibiens et de poissons sur Terre a, en moyenne, diminué de moitié en 40 ans.
DOSSIER ATTENTION, DANGER !
TERRE EN DANGER : COMPRENDRE ET AGIR Bien des périls pèsent sur la planète, et nombre d’entre eux sont liés à des activités humaines. Mieux comprendre les causes de ces phénomènes nous aidera à adopter collectivement les solutions pour y remédier.
SURCONSOMMATION
Comprendre
La population mondiale augmente et la consommation moyenne par personne s’accroît également. A l’heure actuelle, nous avons déjà besoin d’une Terre et demie pour couvrir nos besoins. La nature, la richesse de sa biodiversité et l’avenir de notre propre espèce sont en jeu.
Agir
Il est urgent que nous adoptions un mode de vie écologiquement responsable, afin de rester dans les limites de ce que la planète peut nous offrir sans épuiser ses ressources. Vous pouvez y contribuer en faisant des économies d’énergie, en évitant de gaspiller la nourriture et en recourant plus souvent à des alternatives végétales aux produits carnés et laitiers.
Panda magazine – Page 8
DÉFORESTATION
Comprendre
Nombreux sont les humains qui dépendent de la forêt, pour leur nourriture mais également pour les matériaux de construction et le bois de chauffage. Or, la déforestation mène directement à la disparition d’espèces qui, comme l’éléphant de forêt et l’orangoutan, ne peuvent pas se passer de l’habitat forestier. C’est sous les tropiques, où l’on transforme les forêts en terres agricoles, que la déforestation est la plus critique. Citons par exemple les plantations pour la production d’huile de palme en Indonésie et en Malaisie, ou encore la culture du soja au Brésil.
Agir
Le WWF lutte contre la déforestation, notamment par la mise en place de parcs nationaux. Nous collaborons aussi avec la population pour gérer les forêts au niveau local. De votre côté, n’hésitez pas à opter pour le bois certifié FSC, qui provient avec certitude de forêts gérées durablement.
CHANGEMENT CLIMATIQUE
Comprendre
L’Homme utilise de plus en plus de combustibles fossiles tels que le pétrole et le gaz, dont la combustion libère du CO2 dans l’atmosphère. Le CO2 agit comme une couverture – ou une serre – enveloppant la planète, de sorte que la chaleur provenant de la lumière du soleil et réémise par la Terre ne parvient plus à s’échapper vers l’espace. Résultat : la température ne cesse d’augmenter, entraînant des épisodes de sécheresses de plus en plus sévères, des vagues de chaleur, des pluies extrêmes, des inondations et des ouragans. De plus, à cause de la fonte des glaces au pôle Nord, la lumière solaire est moins bien réfléchie, de sorte que l’Arctique se réchauffe deux fois plus vite que le reste du monde.
Agir
Le WWF fait pression sur les gouvernements pour accélérer le développement des énergies renouvelables, comme les énergies solaire et éolienne. Vous pouvez également contribuer à lutter contre le changement climatique en maîtrisant votre consommation d’énergie et en passant à l’énergie verte.
BRACONNAGE
Comprendre
Le braconnage a augmenté sévèrement ces dernières années et représente une menace majeure pour la survie de nombreuses espèces animales telles que les éléphants, les rhinocéros et les tigres. Étant données la croissance et la prospérité dans les pays asiatiques, de plus en plus de personnes peuvent s’acheter des produits dits de « luxe » tels que le vin de tigre et les statuettes en ivoire. Bien que le commerce d’espèces sauvages en voie de disparition soit régulé par la convention CITES – un accord entre 180 pays pour lutter contre le commerce illégal d’animaux et de plantes menacés d’extinction – cette protection juridique n’est malheureusement pas suffisamment respectée.
Agir
Le WWF est déterminé à renforcer l’application de la convention CITES et les poursuites contre les braconniers et commerçants. Nos actions passent aussi par l’information et la sensibilisation en vue de diminuer la demande en produits animaliers illégaux. Nous soutenons enfin les brigades antibraconnage sur le terrain.
SURPÊCHE
Comprendre
On parle de surpêche lorsque la quantité de poissons pêchés en mer ou en rivière est telle que les espèces ne parviennent plus à renouveler leurs stocks. Non seulement cette pratique perturbe les écosystèmes, puisque les poissons font partie d’une chaîne alimentaire complexe, mais les conséquences économiques sont également considérables. Car moins il y a de poissons, moins la pêche est rentable. De plus, la sécurité alimentaire est affectée si bien que certaines populations n’ont plus d’autre choix que d’aller chercher leur nourriture ailleurs dans la nature.
Agir
Le WWF travaille avec les pêcheurs pour garantir une pêche durable. Les pêcheurs qui pratiquent leur activité suivant les directives du MSC (Marine Stewardship Council) respectent la nature sous-marine. Choisir le label MSC lorsque vous achetez du poisson, cela permet de maintenir les stocks de poissons et de réduire les prises indésirables. © WWF-US / James Morgan
Panda magazine – Page 9
DOSSIER LES STRATÉGIES DES ANIMAUX ATTENTION, DANGER !
FACE AU DANGER
Le danger est monnaie courante dans la vie sauvage. Face aux périls de l’existence, certains animaux déploient des stratégies aussi étonnantes qu’ingénieuses. Jugez plutôt.
REMPART Lorsque les bœufs musqués sont attaqués par une meute de loups, ils forment un cercle. Les animaux les plus costauds se tournent vers l’extérieur et présentent leurs cornes imposantes. Ils constituent ainsi un rempart de protection pour les membres les plus vulnérables du troupeau, réfugiés à l’intérieur du cercle. © Wild Wonders of Europe /Munier / WWF
© Mark Bowler/NPL
EN BOULE
© WWF
DES LARMES DE SANG
Le tatou à trois bandes possède une manière bien à lui de se pro-
Le crapaud cornu peut compter sur son camouflage pour échap-
téger de prédateurs tels que le renard. Les écailles de sa tête, de
per à ses prédateurs. Si toutefois il est découvert par un coyote
son dos et de sa queue s’emboîtent parfaitement, si bien qu’une
ou un autre ennemi, il peut encore espérer que ses épines cou-
fois recroquevillé sur lui-même, le tatou forme alors une boule
peront l’appétit de son assaillant. En dernier recours, il utilise
particulièrement coriace, contre laquelle les dents du canidé ne
une arme étrange : il projette du sang depuis le coin de ses yeux
peuvent rien.
(autohémorragie).
Panda magazine – Page 10
© Visuals Unlimited/NPL
© Rolf Nussbaumer/NPL
ALARME
SALVE
Le crotale des bois possède dans la gueule deux dents mortelles,
Dans son abdomen, le scarabée bombardier possède une cavité
à l’aide desquelles il terrasse ses ennemis. Si cela n’est pas vrai-
qui sert de récipient de mélange. Lorsqu’un oiseau, une musa-
ment nécessaire, il préfère toutefois s’abstenir de gaspiller son
raigne ou un autre insecte s’approche, le coléoptère déclenche
précieux venin. C’est pourquoi ce serpent fait vibrer sa queue en
une explosion par la mise en contact de deux substances
guise d’avertissement. Une solution préférable… pour les deux
chimiques différentes. À l’aide de son abdomen, Il dirige alors des
parties.
salves de gaz brûlant vers son assaillant.
© Visuals Unlimited/NPL
PIQUANT © WWF
MORT ?
A première vue, le porc-épic d'Amérique du Nord ressemble à une boule de poils attendrissante. Pourtant, chaque loup ou grizzly sait qu’il vaut mieux le laisser tranquille. Dans sa fourrure se cachent en effet des épines acérées. Leur structure en écailles
La plupart des prédateurs ne sont pas intéressés par les cadavres.
facilite la pénétration dans la peau, mais dans un sens seulement.
L’opossum a su en tirer parti : lorsqu’il ne peut s’échapper, ce mar-
Telles des harpons, les épines du porc-épic resteront ainsi fichées
supial américain se fait passer pour mort. Très astucieux.
dans la peau du prédateur qui aura eu l’imprudence de s’y frotter.
Panda magazine – Page 11
DOSSIER ATTENTION, DANGER !
PRÉVENIR LES CONFLITS ENTRE L'HOMME ET LA FAUNE SAUVAGE @ WWF-Indonésie
Les humains empiètent de plus en plus sur les habitats sauvages. Résultat : des espaces naturels et des ressources alimentaires insuffisants pour les animaux sauvages, qui s’aventurent dès lors dans les zones habitées. Par des actions ciblées, le WWF s’attache à prévenir les conflits entre les hommes et la faune sauvage.
L’ÉLÉPHANT DE SUMATRA Sur l’île indonésienne de Sumatra, en raison de la déforestation et de l’expansion des villages, l’habitat de l’éléphant ne cesse de se réduire et sa nourriture se fait rare. C’est dans la province centrale de Riau que la situation est la plus alarmante. Sur les six millions d’hectares de forêt que comptait la province en 1982, seul un million d’hectares subsiste aujourd’hui. Cela explique que les éléphants s’aventurent régulièrement hors des forêts, sur les terres agricoles et les plantations, pour se nourrir de riz, maïs et palmiers à huile. La quête de nourriture pousse parfois des troupeaux entiers à traverser les villages, causant
Panda magazine – Page 12
blessés et morts parmi la population. Ces drames provoquent la colère des villageois et des propriétaires de plantations, qui en viennent parfois à tuer des éléphants. En 2014, 24 éléphants ont été tués en raison du braconnage et des conflits, contre 14 en 2013. Pour faire face à ce phénomène, les Brigades volantes du WWF ont intensifié leurs patrouilles dans la région : une Brigade volante est une équipe de rangers avec leurs éléphants apprivoisés, qui reconduisent les éléphants sauvages vers la forêt lorsque ces derniers s’approchent trop des villages et des terres agricoles.
© Erling Svensen / WWF @ Femke Koopmans
Un membre de la Brigade volante et son éléphant patrouillent autour du Parc national de Tesso Nilo à Sumatra. La Brigade volante a été mise en place en 2004.
Le saviez-vous ?
L’OURS POLAIRE La fonte de la banquise prive l’ours polaire de son site de prédilection pour chasser le phoque, ce qui le pousse à s’aventurer de plus en plus sur les terres, à la recherche de nourriture. Par ailleurs, l’Arctique devenant de plus en plus accessible, les humains y sont aussi plus nombreux, ce qui augmente les risques de rencontre avec l’animal. Au cours des neuf premiers mois de 2014, douze ours polaires ont été tués au Groenland pour raison d’autodéfense, soit le nombre le plus élevé jamais atteint dans le pays. La fréquence des conflits augmente également dans d’autres régions. En Russie, une fillette a été tuée par un ours polaire en 2006. Les habitants ont alors mis sur pied, avec l’aide du WWF, la Patrouille Ours Polaire. Les résidents se sont unis pour protéger leurs villages. Ils surveillent les ours polaires et les repoussent si nécessaire. Tout au long de l’année, ils sillonnent le territoire à bord de leurs motoneiges, utilisant des bâtons pour éloigner les ours. En cas de danger, ils tirent sur l’animal à l’aide de fusils à balles en caoutchouc. Ils escortent également les enfants sur le chemin de l’école et fournissent des informations sur les ours et leur comportement, afin que les villageois puissent mieux évaluer si un ours représente un danger ou s’il ne s’agit que d’un animal de passage inoffensif. L’objectif est de prévenir les conflits afin de protéger à la fois l’homme et l’ours polaire. LE TIGRE DE SIBÉRIE Le tigre de Sibérie vit dans le bassin du fleuve Amour en Russie orientale et au nord-est de la Chine. Le nombre de tigres dans cette région a augmenté au cours des dernières décennies. Mais c’est aussi le cas des hommes. De plus en plus présents dans la forêt, ils coupent le bois et collectent d’autres produits forestiers comme les pignons de pin, ce qui réduit les
Les conflits entre l’humain et les animaux sauvages sont de plus en plus fréquents, ce qui affecte de nombreuses espèces. Le changement climatique risque malheureusement d’exacerber le problème.
@ F.Yakovlev / WWF-Russie
réserves de nourriture des proies du tigre. En outre, quand la neige est abondante en hiver, le taux de mortalité des proies peut augmenter fortement. Les tigres cherchent alors d’autres sources de nourriture et s’approchent de l’Homme. Pour prévenir les conflits, le WWF travaille sur la gestion durable des forêts, afin d’assurer qu’il subsiste suffisamment de nourriture pour les proies du tigre. Le gibier, comme le cerf et le sanglier, reçoit d’ailleurs un supplément de nourriture lors des hivers rigoureux. Si une confrontation entre l’homme et le tigre survient malgré tout, la Brigade pour les conflits avec le tigre, mise sur pied par le gouvernement, intervient. Enfin, si aucune autre solution ne peut être trouvée, l’animal qui présente un danger pour l’homme est anesthésié et déplacé dans une région éloignée du monde habité. Les experts du tigre du WWF conseillent et soutiennent la Brigade pour les conflits avec le tigre.
@ WWF-Russie
Les rencontres entre l’Homme et le tigre de Sibérie interviennent régulièrement dans l’ExtrêmeOrient russe depuis qu’ils partagent le même territoire.
Panda magazine – Page 13
SUR LE TERRAIN
DOSSIER ATTENTION, DANGER !
AGIR, AU PÉRIL DE
Traquer les braconniers et gérer les conflits entre les hommes et les animaux amène l’équipe du WWF à affronter des situations parfois dangereuses. Sharon Koh Pei Hue, de Malaisie, et Terence Fuh Neba, de la République centrafricaine, peuvent en témoigner.
@ WWF-Malaisie
Sharon Koh Pei Hue (33 ans) travaille pour le WWF en Malaisie. Elle habite et travaille à Sabah, la partie malaise de l’île de Bornéo. Agir contre le braconnage est son quotidien. Epaulée par une patrouille et une équipe de conservation, elle se rend régulièrement sur le terrain.
Panda magazine – Page 14
Sharon Koh Pei Hue n’est pas prête d’oublier sa confrontation avec un groupe de cinq braconniers hargneux. « Si nous ne les laissions pas passer, ils nous tuaient. » Sharon et sa collègue les avaient interpellés pour avoir chassé des chevrotains et des semnopithèques rubiconds. « Ils criaient et agitaient leurs fusils. Ils étaient cinq, nous étions deux. Il n’y avait pas d’aide à proximité. Nous avons donc malheureusement dû laisser partir le groupe de braconniers, après avoir saisi leur butin », explique Sharon. Si elle n’a pas eu peur, elle était par contre en colère et inquiète ; en colère parce qu’elle n’a pas pu arrêter les braconniers et inquiète pour la faune à Sabah. Sharon travaille dans la partie malaise de Sabah, sur l’île de Bornéo, où elle dirige les équipes de patrouille et de conservation du STCP (Programme
de Conservation terrestre de Sabah). Elle se concentre spécifiquement sur les menaces qui pèsent sur la faune à Sabah, comme le braconnage et les actions de représailles. Les éléphants, par exemple, ne sont pas seulement tués pour leurs défenses. Ils le sont parfois aussi en guise de vengeance pour la destruction de la récolte d’un propriétaire de plantation. « Encore récemment, nous avons pu sauver deux éléphants dans une zone de conflit », exprime Sharon. Son équipe est régulièrement en contact avec les personnes qui gèrent les plantations de palmiers à huile, pour éviter tout conflit avec les éléphants et les actions de représailles. Des caméras cachées sont utilisées dans la lutte contre le braconnage. À l’origine, ces caméras étaient destinées à donner un aperçu de l’état de la
SA VIE @ WWF-CF
Terence Fuh Neba (29 ans), assistant technique, est r attaché au Programme d’Habituation des Primates (PHP) à Dzanga Sangha, une réserve naturelle protégée située au sud-ouest de la République centrafricaine. L’objectif du programme est de permettre aux gorilles de s’habituer aux hommes, afin que l’on puisse mettre en place l’écotourisme des gorilles. Terence est né et a grandi dans le pays voisin, le Cameroun.
@ WWF-Malaisie
faune. « Nous les avions notamment utilisées dans le cadre de mon étude sur les orangs-outans. » Ces caméras n’ont pas uniquement fourni du matériel visuel sur les singes, mais également sur les braconniers. « Si nous filmons des braconniers, nous apportons le matériel à la police, qui peut directement entrer en action. Elle détient alors des preuves manifestes », explique Sharon. « Même les ‘points chauds’, zones où l’on chasse beaucoup, sont dévoilés par les images caméra. À ces endroits, nous patrouillons davantage encore. » Les déplacements à travers la jungle ne sont pas sans danger. Les confrontations avec les braconniers représentent toujours un risque, mais Sharon ne connaît pas la peur. « Cela me motive encore plus à protéger la nature. »
La République centrafricaine est, depuis des années, le théâtre de conflits sanglants entre des groupes religieux et ethniques. La violence a atteint son paroxysme lorsque le groupe de rebelles Seleka s’est emparé du pouvoir. Le nombre de victimes parmi la population civile fut élevé. La nature a également été soumise à rude épreuve. Les braconniers ont profité de la situation instable dans le pays pour chasser l’éléphant pour son ivoire, et le gorille et le chimpanzé pour leur viande ; ils ont également envahi la réserve naturelle Dzanga Sangha. C’est au sein de ce parc que Terence gère deux camps à partir desquels les rangers suivent et protègent quatre groupes de gorilles. « Les rebelles et les braconniers ont fait de la région une zone dangereuse. J’ai maintes fois été menacé et j’ai souvent eu des fusils braqués sur moi. Les braconniers et les rebelles étaient lourdement armés », raconte Terence. « J’ai une fois été évacué en raison de l’insécurité. Je vais être très honnête : j’avais peur pendant la crise dans ce pays. Aujourd’hui, cette peur n’est plus présente. Il fait à nouveau plus calme. Notre présence contribue certainement à cela. Nous
suivons les gorilles de près. Chaque jour, nous cherchons à deux ou trois personnes le groupe de gorilles dans la forêt. Jusqu’à ce que la nuit tombe, nous restons avec eux. Nous retournons ensuite au camp. Le lendemain matin, nous localisons de nouveau les singes. » En novembre 2013, un accord a été conclu entre le WWF et Seleka afin de protéger la zone. Le WWF a également mis sur pied un système de communication entre les camps. En cas de danger, par exemple en présence de braconniers, les autres camps peuvent dorénavant être rapidement prévenus. Pour offrir encore plus de protection, davantage de collaborateurs sont formés, afin qu’un nombre plus important de personnes puisse effectuer des patrouilles. Les employés reçoivent en plus une formation paramilitaire afin de mieux savoir faire face aux braconniers. « Notre travail n’est certainement pas sans danger, mais je ne voudrais pas en changer pour autant. Travailler avec les gorilles est ma passion, et j’aime la forêt et la nature qui m’entourent ici. Je reste 25 jours par mois dans les forêts. C’est là que je me sens chez moi. »
Panda magazine – Page 15
KIDS Climate challenge à l'école secondaire Cette année, les écoles secondaires s’engagent en faveur du climat avec le WWF. Vingt écoles à travers tout le pays participent au projet « Climate Challenge Conference@school ». En tout, pas moins de 800 jeunes vivent, grâce à un jeu de rôle, les enjeux des grandes conférences climatiques. Ils peuvent s’exercer à défendre les intérêts de pays dont les positions et les stratégies illustrent la réalité diplomatique internationale. Une centaine de jeunes se sont en outre mobilisés le 29 novembre, à la veille du début des négociations climatiques, afin de passer leur message aux décideurs politiques : bougeons-nous en faveur du climat ! Enfin, des représentants de ces écoles participeront à un événement de clôture organisé à Bruxelles en avril 2016. © Caroli ne Steyg ers / WWF
© Gil les Co llin
gs
Ma classe est pandastique à l'école primaire « Ma classe est pandastique » portait cette année sur les changements climatiques. Le concours invitait les enfants à réaliser des photos et vidéos... pandastiques en vue de leur intégration dans le tout nouveau clip de Radio des Bois « Tous ensemble ». Le message de cette chanson est un plaidoyer pour un accord climatiquement contraignant et un monde plus durable. Plus de 200 écoles ont participé au projet et le résultat final peutêtre admiré sur le site et la page Facebook de Radio des Bois.
Panda magazine – Page 16
Journée du climat au WWF !
© We Have He
Le Rangerclub du WWF s’est mobilisé pour le climat, lors d’une journée spéciale d’action au WWF. Les enfants ont peint des bannières et ont réalisé des badges avec leurs messages pour le climat. Ils ont ensuite défilé - brièvement mais bruyamment - sur le nouveau piétonnier du centre-ville de Bruxelles. Le résultat de leurs actions est visible dans le dernier clip vidéo de Radio des Bois, « Tous ensemble ». Dans les bureaux du WWF, ils ont pu découvrir tous les projets du WWF-Belgique et poser toutes leurs questions aux responsables des projets. L’explorateur polaire Dixie Dansercoer était présent pour raconter ses aventures aux pôles. Pour terminer la journée, toutes les bonnes idées des Rangers en faveur du climat ont été présentées aux parents.
© Ca rol ine Ste
yg ers / WW
F
art
© We Have He
art
Aventure en Équateur Cet été, une jeune Ranger du WWF est partie en Équateur et a découvert des projets de protection de la forêt menés par le WWF. Fatima, 13 ans, a voyagé durant deux semaines en compagnie du WWF et de quelques journalistes, dans le cadre de l’émission « Code Aventure » de la RTBF. Dès son arrivée à Quito, Fatima a rencontré Mateo, 12 ans, qui l’a accompagnée durant son séjour en Équateur. Ensemble, ils ont visité des projets de protection de la forêt menés par le WWF et leur partenaire Altrópico. Ils ont rencontré des communautés actives dans la conservation de la forêt primaire ou de la mangrove, et d’autres qui participent à des projets de reforestation. Une belle aventure pour ces deux jeunes qui, en plus de la nature équatorienne, auront aussi appris beaucoup de choses sur leurs cultures respectives. Vous pourrez visionner le reportage « Code Aventure » en Équateur le dimanche 27 décembre à 12h50 sur La Trois ou sur le site web du Rangerclub : w ww.rangerclub.be
© Caroline Steygers / WWF
Panda magazine – Page 17
TÉMOIGNAGE
« VOS CONVICTIONS SONT CONTAGIEUSES » La générosité des donateurs est essentielle puisqu’elle permet au WWF de mener à bien ses projets de conservation sur le terrain. Cependant, il n’est pas toujours aisé de convaincre les donateurs potentiels de l’importance de leur contribution. Ken Ackermans, recruteur chevronné pour le WWF, nous apprend les ficelles du métier. Ken a 20 ans et exerce cette activité depuis un an et huit mois, été comme hiver.
© WWF-Belgium / Charlotte Gijssels
Ken Ackermans, recruteur chevronné pour le WWF, nous a appris les
QU’EST-CE QUI T’A INSUFFLÉ LE DÉSIR DE TRAVAILLER COMME RECRUTEUR POUR LE WWF ? « Je considère que le WWF poursuit une mission importante. Je soutiens personnellement l’organisation. Il est important de croire en l’organisation pour laquelle vous récoltez des fonds. Les gens le ressentent et vos convictions sont contagieuses. » QU’EST-CE QUI TE PLAÎT DANS TON ACTIVITÉ DE RECRUTEUR ? « Outre le fait de se sentir utile et de faire partie intégrante d’un mouvement mondial actif dans la préservation de la nature, j’ai beaucoup appris de cette activité, comme la façon d’approcher les gens. Être recruteur permet d’apprendre à se présenter et à présenter les projets qui nous tiennent à cœur. Ces acquis sont utiles pour sensibiliser les gens aux bonnes causes. » QUELLES QUALITÉS FAUT-IL POSSÉDER POUR ÊTRE RECRUTEUR ? « Il faut être énergique et capable d’encaisser les refus, ce qui, évidemment, arrive régulièrement. Il faut être bon orateur, sociable et convaincant sur le fait que vous travaillez pour une organisation importante. » QUELLES SONT VOS MEILLEURES ET PIRES EXPÉRIENCES EN TANT QUE RECRUTEUR ? « Mes meilleures expériences sont les chouettes conversations établies avec les personnes intéressantes et enthousiastes. Certaines personnes soutiennent déjà l’un de nos projets,
Panda magazine – Page 18
ficelles du métier de recruteur. Ken a 20 ans et exerce cette activité depuis un an et huit mois, été comme hiver.
comme ceux liés à la préservation du tigre, mais veulent aller plus loin et soutenir d’autres projets encore. Ça fait vraiment plaisir ! Surviennent aussi parfois des situations cocasses. Comme cette fois où quelqu’un m’a dit qu’il ne voulait pas soutenir le WWF mais que je pouvais, si je le souhaitais, avoir son smoothie. Les mauvaises expériences sont celles où les gens critiquent sans connaître. Et il n’est pas non plus vraiment agréable de travailler dans la rue par très mauvais temps. » QUEL CONSEIL DONNERAIS-TU AUX AUTRES RECRUTEURS ? « Mon conseil serait : persévérez, avec le sourire, n’abandonnez pas. Essayez toujours d’apporter quelque chose de nouveau, de continuer à expérimenter et, de cette façon, vous n’aurez pas l’impression de travailler comme un robot. Et surtout, engagez-vous pour une organisation dont vous partagez la mission et les valeurs. Cela vous permettra d’exercer votre activité avec émotion et passion. » NOUS SOUHAITONS REM ERCIER CHA LEUR EUSEMENT NOS RECRUTEURS QUI, CHAQUE JOUR , DESCENDENT DANS LA RUE ET INTERPELLENT LES PIÉTONS POUR LEUR PRÉSENTER AVEC ENTH OUSIASM E ET CONVICTION LES PROJETS DU WWF.
EXPO
4 x REDUCTION 1,5€
ERC G N
lu
re
atu
c Le
bp our les
B LU
RA
✂ n de s n a jeunes f
En échange de ce bon, vous recevrez 1,50€ de réduction sur l’entrée (tarif adulte standard) du Museum, pour ‘les salles permanentes + l’expo WOW – Wonders of Wildlife’. Chaque bon offre une réduction pour un maximum de 4 personnes. Cette offre n’est pas combinable avec d’autres actions ou promotions, et ce bon ne peut être échangé contre de l’argent. Valable uniquement à la caisse du Museum. Offre valable jusqu’au 28/08/2016 inclus. Non valable pour des entrées achetées précédemment.
Panda magazine – Page 19
100 Plus de 100 rhinocéros ont été tués par mois illégalement en 2014
8Actuellement,
nous détruisons les forêts à hauteur de 8 terrains de football toutes les 10 secondes, soit environ 32 millions d’ares par an.
50 % La pression humaine sur la planète
est 50% plus élevée que ce que la nature peut produire chaque année.
4,3 planètes
Si chaque personne dans le monde avait le même mode de vie qu’un Belge, 4,3 planètes seraient nécessaires pour répondre aux besoins.
© naturepl.com / Juan Carlos Munoz / WWF
Notre raison d’être Le WWF agit pour mettre un terme à la dégradation de l’environnement de notre planète et pour construire un avenir où l’humain vit en harmonie avec la nature.
www.wwf.be
WWF-Belgique • Bd E. Jacqmain, 90 • 1000 Bruxelles • Tél. 02 340 09 99 • Fax 02 340 09 33 • members@wwf.be • Le Centre Info est ouvert du lu au ve de 9h00 à 12h30 et de 13h30 à 16h30.