ElectroVision Le mensuel pour le secteur de l’ électro
Nelectra, Fédération pour le secteur de l’electro, Stationlei 78 bus 1/1, 1800 Vilvoorde / Mensuel (6 x an) - Vingt-huitième année / Bureau de dépot 8400 Oostende Mail / P2A9571
Publié par NELECTRA
2
avr 17
WWW.NELECTRA.BE
EUROPE: COMBATTRE LA FRAUDE SOCIALE! GROUPEMENTS D'ACHATS | BRIO SMART HOME | UNE PROTECTION CORRECTE LE SECTEUR | ELECTRO BRAIN
La nouvelle référence. Les luminaires LED LEDVANCE®. A partir de février 2017, la gamme de luminaires LED LEDVANCE® a été élargie avec de nouveaux produits. Le Panel LED est maintenant également disponible en 120 x 30 cm, et nous présentons à la fois le Floodlight LED comme le High Bay LED dans des nouvelles températures de couleur. En outre, le Spot LED est désormais aussi disponible dans une version gradable. Ces nouveautés, parmi d’autres rajouts, sont maintenant disponibles pour vous faciliter le travail au quotidien ! LEDVANCE offre pour chaque application le luminaire qui répond parfaitement à vos exigences.
3
Ans Garantie
5
Ans Garantie
NELECTRAVISION
Cela vous
surprend ?
L
nous pensons notamment aux nouveaux labels énergétiques. es entreprises belges n’ont jamais fait aussi souvent appel à de Nelectra a demandé à Veronique Willems, la nouvelle présidente de la main-d’œuvre d’autres pays européens que l’an dernier. Selon l’UEAPME, quels sont les projets de cet important interlocuteur et des chiffres du cabinet pour la lutte contre la fraude sociale, comment celui-ci peut influencer la politique européenne. 190 000 travailleurs étrangers et 27 000 indépendants ont travaillé temporairement dans notre pays. Les chiffres les plus vertigineux Entre-temps, les négociations sectorielles ont également débuté jamais atteints. Le salaire que ces travailleurs reçoivent doit être pour de nouvelles conventions collectives de travail à adapter ou conforme aux salaires de nos travailleurs ; les conditions de travail à prolonger. Nelectra négocie en faveur de ses PME membres en belges doivent elles aussi être respectées. Les cotisations à la sécurité accordant l’attention nécessaire à une réduction des contraintes sociale sont cependant payées dans le pays d’origine, pas dans le réglementaires et à l’établissement de conventions équilibrées. pays d’affectation. S’agit-il là d’un maillon faible dans le système des Tant nos entreprises que nos travailleurs ont intérêt à conclure de plans destinés à établir une concurrence loyale ? Nelectra a posé la bons accords. Car les entreprises subissent déjà suffisamment de question au cours d’un entretien avec le secrétaire d’État à la Lutte tracasseries, sans que nous, en tant contre la fraude sociale, Philippe De que secteur, en rajoutions encore. Backer. Toutes les organisations À cet égard, nous avons d’ailleurs patronales et syndicales de notre UNE UNE APPROCHE COMM demandé, lors de notre entretien secteur électrique n’épargnent ni LE CIA SO DE AU FR avec le secrétaire d’État De leur argent ni leurs efforts pour DE LA R ! EU CT SE E Backer, si la déclaration de s’attaquer, avec le cabinet du RENFORCE NOTR chantier ne pouvait pas être plus secrétaire d’État compétent, à simple. Au lieu de mentionner tous la fraude dans notre secteur. Un les travailleurs présents, il devrait aperçu des points d’action que nous suffire de ne mentionner que les collaborateurs malades ou absents entreprenons ensemble, sous la coordination de notre organe sectoriel du chantier. Le contrôle peut de toute manière être effectué par paritaire VOLTA, est disponible dans cette édition d’ÉlectroVision. l’administration. Je suis curieuse de voir si une suite sera donnée Nous analyserons bientôt les résultats qui ont déjà été obtenus grâce à cette préoccupation. Disposons-nous encore d’assez de temps à cette collaboration entre toutes les parties. Ce n’est assurément pour être un « entrepreneur » face au flux sans cesse croissant pas un dossier facile, mais cette approche commune renforce notre d’informations en matière de droits et de devoirs ? À la « dernière secteur et accroît les chances d’arriver à une mise au travail et une page », Dirk Van Steenlandt, notre président provincial de Nelectra concurrence loyales. La fraude au détachement, à laquelle ont recours Flandre orientale, met le doigt sur la plaie… des entreprises malhonnêtes qui pratiquent des prix de dumping, doit être abordée non seulement en Belgique, mais aussi et surtout au Vous souhaitez partager vos expériences au sujet des sujets précités niveau européen. (ou d’autres sujets) avec nos membres ? D’ailleurs, en ce qui concerne l’Europe, le 60e anniversaire du traité de Rome a été célébré le mois dernier. Le 25 mars 1957, la création de la Communauté économique européenne a été signée. Le traité constitue la base de l’Union européenne actuelle. Comme beaucoup de dossiers importants sont élaborés à ce niveau, Nelectra souhaite resserrer les liens avec la fédération européenne des PME, l’UEAPME. Dans un certain nombre de dossiers, l’Europe doit, à notre Viviane Camphyn avis, passer à la vitesse supérieure, et accorder une plus grande Administrateur délégué de Nelectra attention à nos micro-entreprises, et ce, dans l’intérêt aussi bien de Viviane.Camphyn@nelectra.be nos installateurs que de nos détaillants. Pour ces derniers membres, T 02/550.17.11
avril 2017 - ElectroVision | 3
CONTENU
10
Deuxième volet dans notre nouvelle série sur les Groupements d’Achats ! BRIO : membre collectif de Nelectra et bien décidé à mériter sa place dans le secteur. Une histoire empreinte d’une solide expérience, de compétences sérieuse, de rigueur et de recherche de la perfection, sans fausses promesses.
NELECTRA-VISION Cela vous surprend ?
Nelectra soutient le commerçant en électro Nelectra rencontre le Secrétaire d’Etat Philippe De Backer Le mot du président régional
Des travailleurs ‘détachés’ travaillent en masse sur les chantiers belges. Polonais, Roumains, Bulgares, Portugais…Ils reviennent moins chers du fait du coût peu élevé de la sécurité sociale dans leur pays d’origine. Un combat à armes inégales ? Et qui fait le contrôle ? On a parlé avec Philippe De Backer, secrétaire d’Etat à la lutte contre la fraude sociale.
DISTRIBUTION 3
NELECTRA INFO Attention aux amendes !
16
BRIO
10 > 12
5
16 > 19 26
La maison intelligente : un thème que vous retrouverez dans chaque édition de ce magazine. Cette fois, nous parlons sur la protection correcte d’un système domotique, des thermostats intelligents et on présente l’Apple Homekit. Et aussi : est-ce une opportunité pour le distributeur ?
INSTALLATION
Smart Home et le commerçant en électro 13
5
20
C’est le printemps chez LG
14
Smart Home : HDMI 2.1
14
LE SECTEUR
Protection d’un système domotique
20
Le thermostat intelligent
21
Parlophonie et vidéophonie
22
L’électricien et la CPR
24
Smart Home : Apple Homekit
25
LA DERNIERE PAGE
Offre de formation : recharger les véhicules électriques
6
Président régional
Symposium ‘Electricité et besoins thermiques’ 6 Epreuve sectorielle Electro Brain
Magazine d’information pour les professionnels du secteur de l’électro ElektroVisie / ElectroVision a un tirage de 10.070 exemplaires. ElectroVision est un mensuel publié par:
comité de rédaction
Viviane Camphyn, Eric Claus, Roger Coteur, Fallon Declerck, Pieter Feys, Els Heyrman, Ludo Holemans, Christophe Louage, Ronny Lannoo, Wouter Vloebergh, Rudy Van Den Bergh, Danny Hermans, Denise Weyers, Dirk Van Steenlandt
régie publicitaire Organisation professionnelle pour le secteur des électriciens Stationlei 78 bus 1/1, 1800 Vilvoorde tél. 02/550.17.11, fax 02/550.17.29 www.nelectra.be
Rédacteur-en-chef: Marc Van Hove
tél. 02/550.17.21, fax 02/550.17.39, e-mail: marc.vanhove@electrovisie.be
4 | ElectroVision - avril 2017
TREVI, Willem Holemans, Meerlaan 9, 9620 Zottegem tel. 09/360.62.16, fax 09/367.49.88 e-mail: willem.holemans@trevi-regie.be
traduction
Miles Translations Wetstraat 26/11, 1040 Brussel tel. 02/739.45.23 e-mail: translations@milesgroup.be www.milesgroup.be
7/8
reportages
Wouter Vloebergh, Mediadienst UNIZO e-mail: wouter.vloebergh@telenet.be
éditeur responsable
Viviane Camphyn Stationlei 78 bus 1/1, 1800 Vilvoorde, tél. 02/550.17.11 Les articles et les annonces paraîssent sous la responsabilité de leurs auteurs et annonceurs. La réproduction des articles est autorisée après autorisation écrite de l’éditeur. Membre de l’Union des Editeurs de la Presse Périodique
imprimerie
Goekint Graphics, 8400 Oostende, tél. 059/51.43.43, fax 059/51.44.43 e-mail: info@goekint.be www.goekint.be
administration
Françoise Martens, tel. 02/550.17.16 e-mail: francoise.martens@nelectra.be Marian Hemeryckx, tel. 02/550 17 18 e-mail: marian.hemeryckx.nelectra.be
26
NELECTRA INFO
Attention aux amendes !
CONTRÔLES SOCIAUX DANS LE SECTEUR ÉLECTRONIQUE Le jeudi 16 mars 2017, un contrôle éclair a été effectué dans le secteur électronique par les services d’inspection sociale. Ce contrôle social éclair, décidé par le Secrétaire d’État à la lutte contre la fraude sociale, Philippe De Backer, consistait à envoyer au même moment différents services d’inspection (ONSS, SPF ETCS, ONEM...) chez divers employeurs afin d’y contrôler les aspects relevant de leurs compétences.
Des contrôles non annoncés auront bien évidemment toujours lieu et la fraude sociale fera l’objet de lourdes amendes. Il est donc important que vous soyez toujours en ordre avec votre administration ! Cela paraît clair, mais il semble toutefois que ce ne soit pas toujours le cas dans la pratique : déclarations Dimona, contrats de travail, règlement de travail, notification de chantier, Checkin@ work, déclarations Limosa pour les travailleurs étrangers …
Ces contrôles annoncés ont d’abord pour but de sensibiliser les entreprises. Les contrôles à grande échelle restent en effet le meilleur moyen pour amener les employeurs à prendre conscience des règles à respecter : les employeurs contrôlés sont ainsi directement confrontés aux faits, les contrevenants non contrôlés réalisent quant à eux que cela pourrait être leur tour la prochaine fois et que le risque de se faire attraper est bien réel.
Les membres de notre fédération peuvent consulter, sur le site de Nelectra, une brochure informative et une check-list comportant un aperçu complet des documents susceptibles d’être réclamés par l’inspecteur social lors d’un contrôle (annoncé ou non). Cela vous permet ainsi de vérifier vous-même les points à éventuellement mettre en ordre.
Des contrôles annoncés seront régulièrement effectués. Ces contrôles éclair sont annoncés à temps sur le site web de Nelectra.
Pour toute info, n’hésitez pas à contacter Fallon Declerck, conseiller Nelectra : fallon.declerck@nelectra.be ou 02/550.17.14.
Nelectra soutient le commerçant en électro : La concurrence déloyale des magasins en ligne étrangers est prise à bras le corps ! Les web-shops étrangers qui vendent des appareils électriques et électroniques en Flandre sont soumis aux mêmes obligations que les magasins en ligne et détaillants flamands. Certains d’entre eux ne respectent toutefois que partiellement, voire pas du tout, la loi Recupel : la taxe Recupel n’est pas facturée et/ou l’obligation de reprise des appareils usagés n’est pas respectée. L’article 3.4.4.8 du Vlarema (Règlement flamand relatif à la gestion durable de cycles de matériaux et de déchets) stipule que les vendeurs finaux d’appareils électroniques qui livrent ce type d’appareil au domicile du consommateur sont tenus de reprendre gratuitement l’appareil usagé au moment de la livraison. En d’autres termes, lorsqu’un commerçant livre par exemple un lave-linge, il est obligé de reprendre l’ancienne machine à laver. Cette obligation vaut aussi pour les appareils électriques et électroniques commandés en ligne et livrés à la maison, mais dans la pratique, le consommateur n’a pas toujours la possibilité de rendre l’appareil usagé à ce moment-là. Nelectra connaît bien la question et la suit avec attention ! Recupel nous a indiqué que les grands joueurs internationaux tels que Bol.com, Amazon et Coolblue sont affiliés chez eux et que le problème se pose surtout avec les joueurs moins importants. Recupel recherche activement ces magasins en ligne et, dans un premier temps, prend contact avec eux pour les informer de leurs obliga-
tions. Lorsqu’une entreprise ne réagit pas, Recupel communique ses coordonnées à la Société flamande des déchets (OVAM), compétente pour faire respecter les obligations. Répondant à une question parlementaire, Joke Schauvliege, ministre flamande de l’Environnement, de la Nature et de l’Agriculture a indiqué que, fin 2016, l’OVAM avait envoyé un courrier à cinquante entreprises étrangères pour leur demander de se conformer aux règles. Les coordonnées des magasins en ligne étrangers qui continueront à ne pas se conformer seront transmises à l’autorité de tutelle du pays concerné, qui pourra alors intervenir. Pour la ministre, même si ceci est plus difficile avec les pays hors UE, le contrôle des magasins en ligne demeure une des priorités de l’OVAM pour 2017.
Si vous constatez personnellement des infractions, merci de les signaler à Fallon Declerck, conseiller Nelectra : 02/550.17.14 ou fallon.declerck@nelectra.be.
avril 2017 - ElectroVision | 5
LE SECTEUR 149.01
Offre de formation infrastructure de rechargement pour véhicules électriques chez Volta à partir de l’année 2017
Les voitures électriques gagnent lentement du terrain en Belgique. De toutes les voitures qui roulaient fin septembre 2016 sur nos routes flamandes, il y en avait 6.800 électriques. Ce n’est pas beaucoup. Cependant on remarque que l’intérêt pour les voitures électriques grandit.
• Le confort de conduite • La possibilité de charger la voiture de manière peu chère, à la maison ou au travail
Porté par les objectifs climatiques, les autorités encouragent l’utilisation de la voiture électrique. La gamme de voitures électriques devient plus large. Les avantages les plus importants sont : • Eviter de générer localement des émissions
Parce qu’il y a de plus en plus de questions d’installateurs électriciens au sujet des systèmes de rechargement, Volta va démarrer une formation « Infrastructure de rechargement » à partir de cette année. Cette formation sera non seulement axée sur la théorie mais aussi sur la pratique et
De fait, une bonne infrastructure est nécessaire afin de stimuler l’utilisation de la voiture électrique.
elle sera organisée à différents endroits. Différents points d’attention seront abordés comme l’impact de l’infrastructure sur le réseau électrique existant. Il va de soi que les différents modes de rechargement seront parcourus ainsi que les normes les plus importantes. Sera vue non seulement la recharge à des endroits (semi-) publiques et sur la propriété d’une entreprise mais également à la maison. Pour plus d’informations vous pouvez contacter directement Geert Verhoeven de Volta (geert.verhoeven@volta-org.be).
Symposium
“Electricité et Besoins Thermiques” Volta organise un symposium « Electricité et Besoins Thermique » chez Living Tomorrow (à Vilvorde) le 16 mai de 12h à 17h. Nous produisons localement, de plus en plus d’énergie renouvelable. Souvent, c’est sous la forme d’électricité que cette énergie est disponible, pensons aux panneaux photovoltaïques par exemple. Le plus intéressant est de pouvoir utiliser cette énergie localement. Cette énergie peut, entre autre, être utilisée pour produire de l’eau chaude sanitaire ou chauffer l’habitation. Les pompes à chaleur et le chauffage électrique,
6 | ElectroVision - avril 2017
même sans accumulation, sont de plus en plus d’actualité.
d’une pompe à chaleur ou de panneaux photovoltaïques.
Durant le séminaire, nous présenterons les résultats émanant des études menées par les universités de Gand et de Liège. Différentes options de production d’eau chaude sanitaire et de chauffage d’une habitation très bien isolées ont été comparées ainsi que le pourcentage d’autoproduction possible suivant le type d’habitation et l’option choisie. L’étude comparera également le stockage dans des batteries ou dans un ballon d’eau chaude en fonction de l’utilisation
Nous aborderons également l’impact des différents systèmes sur le calcul PEB. Les présentations seront faites notamment par : Professeur Michel De Paepe (UGent) Professeur Vincent Lemort (ULg) Sylvain Quoilin (European Commission (Joint Research Centre) & ULg) Pour plus d’informations vous pouvez contacter Paul Jacobs (paul.jacobs@volta-org.be)
INDUSTRIAL LED
LIGHTING
Réflecteurs
IBL
60°
100°
70°
Integra IBL Bayled: Roi rapide Un luminaire industriel innovant grâce à son dissipateur de chaleur unique.
“Cold-forge pure aluminium”
100W - 150W - 200W
HBRO
• • • • • •
PCB interchangeable avec NICHIA SMD leds Meanwell HBG driver dimmable 1-10V Réflecteurs disponibles 60°, 70° et 100° 110 lm/Watt 120° - 4000K Durée de vie 50.000 L70B50
65
50.000h
Integra HBRO Bayled: sécurité industrielle Luminaire industriel robuste avec un design innovant. “Akzo nobel interpon 600” résistant aux atmosphére agressive et sel de mer.
100W - 150W - 200W
• • • • • • •
PCB interchangeable avec Philips lumiled T Verre élégant facetté Meanwell HBG driver dimmable 1-10V 110 lm/Watt 120° - 4000K Certificat ENEC Durée de vie >54.000 L70B50
65
54.000h
Montage super rapide
Dreamline Integra Dreamline: éclairage linéaire ‘high end’ Un système d’éclairage en ligne avec des possibilités infinies.
30~48W - 42~72W
info@integratech.be
• • • • • • •
Puce led Edison SMD2835 Câblage 7 fils Dimmable 1-10V - DALI en option Lentilles 30/60/90/120° - asymétrique 25° 130 lm/Watt - 3000 ou 4000K Driver avec sortie réglable Durée de vie 54.000 L70B50
www.integratech.be
40
54.000h
Less energy, more light
LE SECTEUR 149.01 PETER GOOVAERTS, MEMBRE DU JURY, À PROPOS DE L’ÉPREUVE SECTORIELLE ELECTRO BRAIN
« Les épreuves sont réalistes et faisables » « Électricien, c’est réfléchir et agir », voilà ce que je lis sur le dos du tshirt d’un jeune homme participant à l’épreuve sectorielle nationale Electro Brain, dans les bâtiments du grossiste CEBEO à Gand. Entièrement concentré sur sa tâche, il effectue des opérations sur un tableau didactique qui à première vue semble compliqué. Les membres du jury (‘évaluateur’ lit-on sur leur badge) sont attentifs, de temps à autre, ils aident ou corrigent les étudiants, souvent en dernière année d’une formation en électrotechnique. Gand est l’un des lieux où Electro Brain est organisé, et si les jeunes passent l’épreuve avec succès (il faut obtenir au moins 60%), ils
Peter Goovaerts: "Les épreuves sont réalistes." 8 | ElectroVision - avril 2017
reçoivent un authentique Electropass. ElectroVision a passé pas mal de temps dans l’enceinte de l’épreuve de Gand et a conversé notamment avec le représentant de notre fédération Nelectra Peter Goovaerts, qui faisait partie du jury. Après une année de test du projet pilote, Electro Brain a officiellement démarré début 2017. L’évènement se prolonge jusqu’en mai. Volta, la coupole de Tecnolec, du FSE et de Formelec, espère que cette organisation permettra d’apporter un soutien supplémentaire à la formation des électriciens. « Par le passé, avec le concours Electro Challenge, seuls les meilleurs retenaient
l’attention en fin de parcours. Electro Brain permet désormais d’avoir une meilleure image de la situation en matière de formation », déclare Veerle Van Antenhove, conseillère chez Volta « Les épreuves se passent en une fois, mais elles reflètent bien le potentiel présent. Tant le secteur que l’enseignement sont intéressés par cette formule, car elle permet de découvrir plus facilement les points sensibles, de les signaler et d’en tirer parti. Volta évalue l’ensemble et informe l’enseignement des résultats. »
« Un événement instructif et stimulant » Le jury de l’épreuve organisée dans le complexe Cebeo à Gand était constitué d’entrepreneurs indépendants de la branche électro et d’un représentant de l’organisme de certification Vinçotte. Peter Goovaerts représentait notre fédération Nelectra pour accompagner et évaluer les étudiants. Peter Goovaerts : « C’est à la fois un plaisir et un enrichissement de pouvoir suivre de cette manière l’évolution dans le secteur de l’électro. J’ai pendant plusieurs années été membre du jury de l’Electro Challenge, dont Electro Brain a maintenant pris la suite. Les jeunes - pas une seule fille ne participait - sont évalués sur leurs compétences, en tenant compte principalement de ce que requiert le marché du travail. Après avoir assisté à plusieurs sessions, j’ai l’impression que la majorité d’entre eux n’est pas encore prête à occuper un job technique. Les exercices ne sont pas vraiment compliqués, ils sont réalistes et ce sont surtout des trucs classiques, donc tout à fait faisables en principe. Une telle épreuve au plan national est en tout cas un grand défi. Cela fait des années que j’espère pouvoir recruter un collaborateur motivé dans ma PME après une épreuve de ce type, mais ce n’est pas si simple. Les jeunes les plus doués deviennent habituellement mécaniciens dans des secteurs comme la chimie ou l’assemblage automobile, avec un salaire plutôt intéressant. Ou alors ils franchissent
LE SECTEUR 149.01 un pas supplémentaire, vers le graduat ou le baccalauréat. Dans mon entreprise à SintNiklaas (sécurité, contrôle d’accès, nouvelles techniques informatiques), en plus de la personne qui travaille avec moi depuis dix-sept ans, j’emploie trois jeunes. Il y a certainement de la place chez moi pour des collaborateurs sérieux, mais dénicher de jeunes électriciens bien formés est plutôt difficile. De plus, l’école ne les prépare pas toujours aux choses qui nous occupent, et ceux qui maîtrisent les technologies les plus récentes trouvent généralement un job dans les grandes entreprises ou dans les grands bâtiments. Mon fils Jan qui a vingt ans est formé au VTI de Beveren, où il recevra prochainement un cours sur les techniques des fibres optiques. Après quoi, il devrait travailler dans mon entreprise. Juul, mon autre fils est en 4e année et il encore trop tôt pour savoir vers quelle filière il s’orientera. » « En tant que membre du jury, évaluateur si vous préférez, pour Electro Brain, il m’est demandé d’intervenir pendant l’épreuve quand c’est nécessaire et de corriger. Volta a fait installer du matériel et des panneaux de qualité, avec l’aide de généreux sponsors. La plupart des écoles ne disposent cependant pas d’un tel matériel fonctionnel. Comment est-ce possible ? C’est très simple : pour les écoles en général, il est plus facile de faire un gros achat de cent mille euros – un investissement qui donne éventuellement droit à des subsides -, plutôt que de procéder à cent achats de mille euros chacun, ce qui est vécu comme une expérience coûteuse. Mon impression est que nos écoles utilisent des composants pour la plupart obsolètes. Je profite de cette occasion pour faire une suggestion à Volta : pourquoi ne pas prêter les panneaux et les composants utilisés à l’occasion d’Electro Brain aux établissements d’enseignement le reste de l’année ? » Peter Goovaerts trouve passionnant de faire partie du jury d’Electro Brain, car cela permet de rester en phase avec la jeunesse. « Seuls quelques-uns deviennent électriciens indépendants. Et si vous cherchez à lancer une entreprise d’électro, aussi petite soit-elle, vous devez posséder des compétences techniques, mais aussi administratives et économiques, notamment. »
Des épreuves trop ‘scolaires’ ? Le mardi, nous nous sommes également entretenus à Gand avec des enseignants du KA Geraardsbergen. Alain Huyghe et
Peter Goovaert représente Nelectra
Niels Govaert estiment que leur école est bien équipée en matériel technique didactique, même s’il n’est pas aussi neuf que celui utilisé à Electro Brain. Ils considèrent tous deux que les épreuves théoriques et pratiques sont utiles, car ils constatent que leurs étudiants s’y emploient à fond. Pour Marc Lammens, professeur au VTS Sint-Niklaas (ses étudiants travaillent et apprennent en alternance), « En ce qui concerne l’infrastructure et le matériel, les installations de notre école du centre de Sint-Niklaas sont suffisantes et fonctionnelles, mais dans notre école principale, le budget est plus serré ». *** Si l’on veut penser à l’avenir, il faudrait que le monde de l’entreprise électro et l’enseignement se concertent davantage afin d’accorder les violons et au besoin faire un effort supplémentaire. Ceci vaut aussi pour le matériel didactique. Mais il est clair que la formation préparatoire aux métiers de l’électro est d’ores et déjà
bien complète et d’un bon niveau pratique. Nous n’en voulons pour preuve que les questions théoriques à choix multiple auxquelles les étudiants devaient répondre ce même mardi aux épreuves d’Electro Brain. Question dans la section électrotechnique : quelle cheville devez-vous utiliser lors du placement d’une boîte de dérivation sur une poutre de soutien en bois : nylon, bois, métal ou pas de cheville du tout ? Question dans la section installation : quelle est la valeur de la puissance de court-circuit normalisée des disjoncteurs dans les installations résidentielles ? Curieux de savoir si ces distingués messieurs dames du conseil de rédaction d’ElectroVision sont capables de donner la (bonne) réponse sans se gratter la tête. Si ce n’est pas le cas, ils peuvent toujours aller demander conseil aux jeunes et dynamiques participants à l’épreuve sectorielle nationale Electro Brain. www.volta-org.be Texte : Wouter Vloebergh Photos : Fallon Declerck avril 2017 - ElectroVision | 9
DISTRIBUTION
10 | ElectroVision - avril 2017
DISTRIBUTION GROUPEMENTS D’ACHATS SOUS LA LOUPE D’ELECTROVISION (2)
« Le sentiment d’appartenance au groupe est la force de Brio » Au gré de notre flânerie dans les espaces de Brio, cet Eden de la cuisine et du bain que des gens bien inspirés ont posé dans la ‘Silicon Valley’ campinoise, le long de l’autoroute E313 à Herentals, je découvre successivement une élégante et fonctionnelle douche de plain-pied, un bondissant mixeur plongeur, un programme de jeux sur un large écran TV, avant que mon attention ne soit attirée par une cuvette DirectFlush au design attrayant. Une source d’inspiration pour distraire plus tard mes vieux jours dans l’une ou l’autre maison de retraite… L’ensemble procure un tel ravissement qu’on ne sait où donner de la tête. Notre équipe est accueillie avec amabilité par Peter Vanthienen, ‘formule manager’ cuisines auprès du groupement d’achats. Un café ? D’emblée, Peter nous parle de son groupe qui associe de manière experte les forces d’entrepreneurs indépendants du monde des cuisines et des salles de bain. Le groupe est aussi synonyme de diversification, de valeur ajoutée et de plein engagement, un cocktail qui renforce la compréhension entre les fournisseurs, les détaillants et leurs clients. Mais Brio a apparemment bien plus à offrir. Une histoire empreinte d’une solide expérience, de compétences sérieuses, de rigueur et de recherche de la perfection, sans fausses promesses. Pour se retrouver photographié pleine page dans ElectroVision, il faut le mériter ! Peter Vanthienen (55) connaissait déjà très bien la branche de l’électro - chez Grundig et Whirlpool - lorsqu’il se lance tabula rasa et sans idée préconçue dans l’aventure de Brio. Il y a quatre ans de cela. Faire des affaires, retrousser ses manches, c’est sa seconde nature et cela ne date pas d’hier. Son père faisait le commerce des engrais, un métier dans lequel on est peu avare de ses efforts et Peter n’a jamais hésité à donner un coup de main, charger des camions et tout le reste … toutes choses qu’il faisait souvent et de bon cœur. Tout cela pour dire qu’avec Brio il est à son affaire et qu’il mérite tout à fait une photo pleine page dans notre magazine …
De la Campine à Bruges Peter Vanthienen : « L’histoire de Brio a démarré il y a environ quatre ans chez Johan Van Loock à Hulshout, où il tient depuis vingt ans un commerce de gros en sanitaires et matériels de cuisine. L’affaire s’appelle ECK pour Elektro & Sani Center Kempen. L’idée était de la renforcer et de la compléter par un segment d’achats groupés, une idée alors en plein développement. Avec Olivier Lanckriet d’Exellent, il a donc décidé de créer notre groupe d’achats pour cuisines et sanitaires. Johan recherchait des gens d’expérience et comme je suis toujours partant pour de nouvelles aventures, il savait qu’il y avait là quelque chose pour moi. C’est ainsi que je suis devenu responsable de la partie cuisines, la partie sanitaires et mobilier de salles de bain revenant à Griet Moonen. La combinaison de cuisines et de salles de bain, un projet global donc, présentait de belles chances de succès… et c’est ce qui s’est produit. ECK fonctionne en tant que plateforme de stockage et cette valeur ajoutée est d’importance primordiale pour l’approvisionnement rapide de nos clients. C’est ainsi que s’est établi le lien entre ECK et le Brio Group, avec son siège social à Hulshout. Chaque client de la plateforme ECK est automatiquement membre acheteur chez Brio. La coupole qui coiffe ECK et Brio est Connect+, une organisation installée à Bruges, gérée notamment par Olivier Lanckriet. Connect+ a absorbé l’ancien EP: Electronic Partner Belgium et compte près de 800 magasins. Le 18 avril 2013, Brio a organisé sa réception d’ouverture à Bruxelles et à partir de ce moment des contacts intenses ont été établis entre les fournisseurs et les clients. »
Sanitaires et cuisines, cherchez la différence…. « Nous sommes plus qu’un groupement d’achats. En 2016, nous avons conclu des accords avec 76 partenaires, principalement en Campine anversoise, en Flandre occidentale, mais aussi à Charleroi, car nous avons aussi des plans pour la Wallonie, même s’il s’agit d’un autre marché, où les chaînes prédominent. Ce que Brio ne veut certainement pas,
c’est être une banque ou faire crédit. Nous ne cherchons pas à faire du profit sur nos produits, la règle est le paiement au comptant, l’argent n’est pas déposé ici. La combinaison sanitaires-cuisines fait mouche dans le concept de l’intérieur global. Dans les deux domaines, c’est le professionnalisme qui prime, aussi bien pour la constitution des stocks que dans la relation avec les fournisseurs. Dans notre pays, le sanitaire constitue un marché du commerce de gros, contrairement à l’électro, pour lequel la règle est la livraison directe. Et par le commerce de gros, nous sommes en mesure de proposer des prix concurrentiels. Le secteur des cuisines est constitué principalement de fabricants indépendants, où l’on compte une bonne part de menuisiers talentueux qui exercent leur métier avec sérieux et le service inclus. Dans le secteur du sanitaire, on rencontre plutôt habituellement des installateurs, des monteurs et des plombiers. Mais les deux ensemble, l’intérieur global quoi, forme une combinaison heureuse. Les monteurs de cuisines installent leur matériel dans l’espace prévu, sans poser les canalisations électriques, alors que les installateurs de sanitaires s’activent de manière créative dans les murs. Mais qu’il s’agisse de cuisines ou de salles de bain, notre leitmotiv est le sur-mesure et la qualité du matériel, à la différence des entreprises des grandes chaînes qui ne jurent que par le prix. Et pourtant, lorsque l’on y regarde de plus près, on constate que parmi nos partenaires ou nos membres, les prix sont souvent inférieurs à ceux pratiqués dans ces grands magasins. » « Nous soutenons nos partenaires notamment en matière de marketing, sans toutefois chercher à nous imposer. Nous ne produisons pas de brochure commune, Brio n’étant pas un point d’accroche global. Nous attachons de l’importance à l’identité et au métier de chacun, et notre soutien se fait en coulisses. Et si la mentalité des chaînes nous est un fait étranger, le sentiment d’appartenance au groupe constitue notre principal atout : collégialité, échange d’idées, ce genre de choses… Nous voulons évoluer à terme vers un label de qualité, qui porte au plus haut avril 2017 - ElectroVision | 11
DISTRIBUTION la qualité et la perfection de l’installation. La diversité de notre offre augmente notre force de frappe, nous laissons le client choisir ce qui lui convient, la hotte peut venir du fournisseur X, l’évier du fabricant Y. Lorsque le consommateur achète un rêve, le prix devient accessoire. Il est essentiel de donner aux gens le bon feeling. Et pour que tout soit bien clair : vous ne pouvez offrir le service qu’à la condition d’avoir gagné quelque chose, les marges sont donc importantes. »
Connectivité et avantages du groupe Peter Vanthienen : « Nous renforçons aussi nos clients/partenaires par des formations approfondies sur la connaissance du produit ou en matière d’efficacité des ventes ou de vente par internet. Notre formation sur les sites internet et les médias sociaux est fort demandée, les cours de cuisine se déroulent dans une ambiance très détendue. Nous attachons beaucoup d’importance à la connectivité : de nos jours, un commerçant digne de ce nom doit pouvoir maîtriser l’iPad, le smartphone et que sais-je encore. Nous veillons en outre à ce qu’une connectivité de qualité existe entre le fournisseur et le détaillant, car le consommateur d’aujourd’hui est formidablement bien informé. Nous établissons des accords contraignants avec chacun de nos fournisseurs, avec nos membres, nous listons les conditions sur ce à quoi ils peuvent s’attendre, notamment au niveau des prix, et nous proposons certaines gammes d’appareils et de produits en plus de la gamme normale, de manière à faire grimper le rendement du détaillant. Via la plateforme ECK et Connect+, nous pouvons livrer toutes sortes de matériels au meilleur prix : mélangeurs, plans de travail, charnières, appareils électriques … il suffit de chercher ce que l’on veut. La vigilance est toutefois de mise : si une marque allemande par exemple propose un produit dont le rapport qualité-prix se révèle imbattable, cela n’a pas de sens de chercher à le fabriquer chez nous ». « Et puis, il y a les group deals de Brio, les avantages de groupe pour nos partenaires. Ce n’est pas pour rien que nous aimons collaborer avec Nelectra, lorsqu’il s’agit par exemple de sensibiliser les commerçants à l’obligation de reprise Recupel ou sur la sécurité des branchements électriques. Celui qui veut faire appel à un secrétariat social partenaire ADMB reçoit une réduction et cela vaut également pour les assurances par exemple ou les cartes carburant ». Peter Vanthienen ne tarit pas d’éloges à propos de leur affiliation à notre fédération Nelectra : « À chacun son job évidemment, car 12 | ElectroVision - avril 2017
Peter Vanthienen: "En aucun cas des fausses promesses!" on ne peut pas tout savoir et être partout à la fois. Je trouve que Nelectra est le chaînon idéal entre les pouvoirs publics et les professionnels, par exemple en ce qui concerne les directives ou les normes en matière d’installation et de ventilation. Nous préférons laisser le soin aux experts de Nelectra de donner des conseils sur ces sujets, car les professionnels des cuisines et sanitaires n’ont ni le temps ni l’énergie à y consacrer. D’autant plus que le soutien juridique et social de la fédération Nelectra est loin d’être négligeable ». *** Au passage et pour prouver l’étendue de l’éventail des produits gérés par Brio, Peter Vanthienen nous montre leur volumineux catalogue sanitaire, une vraie bible pour reprendre ses propres mots. Un document qui donne aux membres des explications bien fournies et détaillées sur les produits, les promotions, les articles en stock… Cette information peut également être consultée sur les sites web de Brio et ECK. Et puis, il y a ce vaste showroom à Herentals, où les détaillants ont la possibilité d’accompagner leurs clients pour leur montrer les gadgets techniques les plus récents, avec démonstration à l’appui.
Pour conclure, notre hôte résume ce que représente le Brio Group : « C’est la fusion de tout un tas d’éléments et d’aspects. Des compétences, de l’expérience et de l’intégrité. Du bon sens et de l’émotion. Une approche rafraîchissante et originale d’agir. En aucun cas des fausses promesses, au contraire joindre l’acte à la parole. Et construire une relation de confiance avec les partenaires. Susciter des idées et de l’inspiration chez les clients, par exemple dans l’aménagement de leurs présentoirs et de leur showroom, de manière à ce qu’à leur tour ils inspirent leurs clients et qu’en fin de compte, le consommateur voit son rêve réalisé. Mettre au point des plans publicitaires et de communication imaginatifs et certifiés. Des prix transparents, des livraisons rapides et garanties aussi. Des formations de qualité, comme je l’ai déjà dit. Plus un soutien technique parfait. Dans tous ces domaines, nous voulons continuer à faire la différence ». www.brio-group.be et www.eck-brio.be Un reportage de Marc Van Hove, Els Heyrman, Fallon Declerck et Wouter Vloebergh (texte). Les photos sont de Luc Daelemans.
DISTRIBUTION
Smart Home - ÉGALEMENT UNE OPPORTUNITÉ POUR LE MAGASIN D’ÉLECTROMÉNAGER?
Nous sommes actuellement à l’heure du ‘Smart’. C’était aussi une évidence lors du salon IFA, à Berlin, à l’automne de l’an dernier. La ‘smart home‘ et l’‘internet of things’ sont des concepts indissociables. De plus en plus d’appareils sont connectés à l’internet, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du domicile. Aujourd’hui, vous pouvez coupler pratiquement n’importe quel appareil domestique à l’internet, et le faire communiquer avec d’autres appareils, via wifi ou Bluetooth. Le couplage à l’internet offre des possibilités illimitées de commande et de communication sans fil, aussi bien avec l’utilisateur qu’entre les appareils eux-mêmes. Quelles en sont les conséquences pour le commerçant de matériel électroménager? Cette évolution offre-t-elle de nouvelles opportunités de vente, mais, éventuellement, exige-telle en même temps davantage du vendeur ? Nous avons posé la question au spécialiste de ces produits, Frederick Desmedt, d’Elektro Taelman, membre de Nelectra, à Bellegem.
Bonjour Frederick : que pensez-vous des appareils ménagers ‘intelligents’ et donc connectés? Le consommateur est-il (enfin) mûr pour ces produits? “Quasiment tout le monde semble en effet se rendre compte que la maison intelligente, c’est l’avenir, et que de plus en plus d’applications vont suivre. Beaucoup de clients en ont déjà entendu parler et sont plus ou moins au courant, mais ils adoptent encore une attitude assez critique et se posent beaucoup de questions. Nous avons constaté, lorsque nous en expliquons les avantages réels, que le client est plus ouvert à ces technologies. Dans le futur (proche), vous trouverez donc dans la maison toutes sortes d’appareils et d’équipements connectés entre eux. Pensez aux appareils ménagers, à l’éclairage, au chauffage, à la climatisation, aux télévisions, aux ordinateurs, aux consoles de jeu, aux systèmes audio, aux systèmes de protection et aux caméras. Tous ces appareils peuvent être commandés à partir du domicile, quelle que soit la pièce dans laquelle vous vous trouvez. Mais vous pouvez également prévoir certaines programmations dans le temps pour chaque appareil et commander le tout à distance de la maison, via un smartphone, une tablette, un ordinateur ou un autre appareil. Davantage de confort, de souci des économies d’énergie, de sécurité et surtout un gain de temps que vous soyez chez vous ou non, tout le monde y trouve son compte, le futur est vraiment beaucoup plus proche de nous que certains le pensent!”
Et qu’en est-il des appareils Nest? Ou d’autres marques, en vend-on chez vous? “De tels appareils nécessitent une démonstration approfondie. Heureusement, nous disposons dans le magasin d’un stand complet, équipé de tous les appareils de maison intelligente courants. Pendant la démonstration de thermostats intelligents, par exemple, il est très souvent question des mêmes avantages : 1 : économiser l’énergie. Avec un thermostat intelligent, vous souhaitez naturellement savoir combien vous consommez et combien vous économisez en fin de compte par rapport à la consommation sans thermostat intelligent. La plupart des thermostats intelligents vous offrent la possibilité d’examiner la consommation à l’aide d’une application ou d’une interface web, ou vous indiquent même combien vous avez économisé. La question la plus importante, c’est peut-être : combien d’énergie (et d’argent) estce que j’économise avec un tel thermostat intelligent? Les fabricants
prétendent que vous pouvez économiser 15 à 25 pour cent sur la facture d’énergie, mais cela dépend en grande partie de l’utilisateur et de son profil de consommation. Si vous êtes déjà soucieux d’économiser l’énergie et donc si vous utilisez le chauffage de manière contrôlée, l’économie est peut-être de 100 euros par an. Si vous êtes quelqu’un qui ne s’en préoccupe pas et qui laisse le chauffage tout le temps allumé, l’économie peut s’élever à plusieurs centaines d’euros par an. Naturellement, elle dépend de la grandeur de votre maison, du nombre de pièces, de la composition du ménage, etc. 2 : le confort. Un thermostat intelligent travaille de concert avec vous, et, dans certains cas, il pense à votre place. Le but est que le thermostat anticipe – et tienne compte de - votre style de vie, et, à l’aide de celui-ci, élabore des schémas optimaux pour le chauffage de votre maison. Naturellement, ce processus doit en fin de compte résulter en une consommation d’énergie plus faible. L’apprentissage du mode de vie de l’utilisateur peut se faire de différentes manières, en fonction du thermostat que vous choisissez. Presque tous les thermostats vous permettent naturellement de conserver vous-même le contrôle et donc, à l’aide d’une application de votre smartphone ou de votre tablette, de déterminer quand le chauffage est enclenché et sur quelle température il est réglé. Mais nous souhaitons évidemment nous en préoccuper le moins possible et c’est pour cette raison que les thermostats intelligents sont équipés de fonctions pratiques. La détection de présence, par exemple, avec des capteurs ou via le géorepérage.”
Les consommateurs viennent-ils vous voir pour vous poser des questions sur la maison intelligente? “Certainement : la question de base à ce sujet, c’est : “Dans quelle mesure tirons-nous réellement un avantage de ces produits intelligents dans la maison et est-ce vraiment l’avenir ?”.Les autres questions qui reviennent le plus souvent sont : “Qu’est-ce qui existe au juste sur le marché et qu’est-ce qui est le plus intéressant pour moi actuellement?” Et aussi : “La portée de cette technologie sans fil s’étend-elle à toute mon habitation, et, surtout, est-elle fiable ?”. Autre exemple : “Si tout est coordonné via le wifi, que se passe-t-il en cas de panne de courant?” À chaque question correspond une réponse ou une application présentant différents avantages : le défi consiste à trouver l’avantage qui correspond le mieux à la question du client, et qui le met le mieux à l’aise. Heureusement, notre vaste stand de démonstration en donne un très bel aperçu, et nos vendeurs sont bien formés, prêts pour toutes les questions.”
En résumé : très bien connaître les produits et aussi bien les mettre en valeur : cela n’offre-t-il pas effectivement de nombreuses opportunités au commerçant de matériel électroménager? Frederick : “Oui, c’est parfaitement résumé!” mvh avril 2017 - ElectroVision | 13
DISTRIBUTION
C’est le printemps chez LG OLED AU MUR
LG a reçu les concessionnaires et la presse dans la Wild Gallery à Forest pour une présentation de leurs nouveaux produits. Le Manager Engineering Benelux, Jeroen Peeters, nous a accompagnés pour nous montrer les produits phares de la marque. Il n’est pas inutile de rappeler à cette occasion que, grâce à la gamme OLED, LG est depuis l’année passée le leader du marché dans le segment premium. Ils occupent par ailleurs le deuxième rang du marché TV global. Un tout premier fait : curved TV is out ! On ne trouve désormais plus d’écrans incurvés dans les téléviseurs LG. Le consommateur belge n’est pas/plus intéressé. Les écrans incurvés n’existent plus que pour les moniteurs LG, où ils démontrent leur utilité en tant qu’écran multiple en 21:9. Mais revenons à la gamme des téléviseurs : le modèle emblématique est sans conteste le LG Wallpaper OLED TV de 77 pouces avec une épaisseur de 2,57 (!) millimètres. L’appareil se fixe très aisément au mur, au moyen de quelques aimants, l’alimentation et le signal étant transmis par un câble
plat. Moins coûteuses, les TV OLED ‘classiques’ offrent toutefois une qualité d’image identique. LG en est déjà à sa sixième génération d’écrans OLED et garantit une lifespan (durée de vie) de 60 à 100.000 heures. La brightness (luminosité) est augmentée de 25% pour atteindre 1.000 nits. Quant à la gamme LCD, elle est toujours présente avec les Super UHD 4K TV en tête d’affiche. Ce qui a surtout retenu l’attention dans le gros électroménager, c’est le réfrigérateur 4 portes avec double porte transparente. Cet appareil permet de ranger les produits les plus utilisés dans un compartiment séparé, de sorte que la porte entière ne doit pas être ouverte à chaque fois. Selon LG, cette innovation permet une économie en énergie de près de 40%. Frapper deux fois sur la porte a pour effet d’éclairer l’intérieur et de voir ce qui se trouve dans le réfrigérateur au travers de la porte transparente. Pratique, n’est-ce pas ?
Jeroen Peeters montre non sans fierté le splendide LG Wallpaper OLED TV peut laver jusqu’à 2kg de linge et être placé, soit sur la machine à laver ‘normale’, soit à part. Un nouveau type d’appareil pratique fait son apparition : le LG Styler, une sorte d’armoire haute et effilée qui permet de rafraîchir les vêtements par un défroissage dynamique à la vapeur. Avantage : les vêtements peuvent être portés plus longtemps. Et pour conclure : le tout nouveau smartphone G6, montré pour la première fois au récent Mobile World Congress à Barcelone. Le meilleur téléphone LG à ce jour : un écran appréciable de 5,7”, un boîtier métallique du plus bel aspect, deux caméras. Étanche en plus jusqu’à une profondeur de 1,5 mètre.
Autre nouveauté : le TwinWash, un lave-linge de 2 kg à chargement par le haut. L’appareil
mvh
Smart Home
LA NORME HDMI 2.1 SERA BIENTÔT OFFICIELLE L’HDMI Forum, Inc. est une association ouverte qui rassemble les plus importants fabricants internationaux d’électronique grand public, ordinateurs personnels, appareils mobiles, câbles et composants. L’HDMI Forum cherche à faire participer un maximum d’entreprises au développement des versions futures de la norme HDMI et à élargir l’écosystème des produits capables d’interagir par HDMI. L’HDMI Forum regroupe à l’heure actuelle 80 entreprises. Les spécifications de l’HDMI 2.1 ont été définies par le groupe de travail technique du HDMI Forum. La spécification HDMI 2.1 est l’actualisation la plus récente des spécifications pour l’HDMI : elle intègre différentes nouvelles caractéristiques dans l’écosystème HDMI. L’actualisation supporte des résolutions vidéo et des taux de rafraîchissement (‘refresh rates’) plus élevés, dont les 8K60 et 4K120, Dynamic HDR, de même qu’une largeur de bande plus étendue avec un nouveau câble 48G. La version 2.1 des 14 | ElectroVision - avril 2017
spécifications HDMI est compatible avec les versions précédentes de la norme. Quelques points saillants de cette nouvelle norme : · Les résolutions vidéo accrues supportent une série à résolutions plus élevées et un rafraîchissement plus rapide, tels que 8K60 Hz et 4K120 Hz, pour une expérience d’image intense et un détail d’image d’une grande stabilité dans les scènes d’action rapides. · Le Dynamic HDR procure à tout moment une image idéalement définie (profondeur, détail, clarté, contraste) avec un spectre des couleurs plus large, pour chaque scène et même image par image. · Les câbles 48G acceptent les bandes passantes jusqu’à 48Gbps, de sorte que le HDMI 2.1 non comprimé - notamment vidéo 8K avec HDR – est supporté. Le câble est rétro-compatible avec des versions HDMI antérieures et peut s’utiliser avec les appareils HDMI existants.
· L’eARC supporte les formats audio les plus novateurs tels que l’audio ‘object-based’ et accepte les commandes de signaux audio les plus récentes, par exemple la détection automatique d’un appareil. · Le Game Mode VRR (Variable Refresh Rate) propose un taux de rafraîchissement variable, grâce auquel un processeur graphique 3D peut délivrer sans contretemps, une image plus fluide et plus détaillée.
Pieter Feys Domica sprl
Puissant chargeur USB intelligent de 3,5 A Le chargeur USB intelligent de Niko possède une capacité de chargement de 3,5 A et est, de ce fait, le plus puissant chargeur USB sur le marché. Il détecte quel type d’appareil est raccordé et recharge 2 appareils simultanément de la manière la plus rapide. Ce chargeur USB s’installe aussi rapidement et aussi facilement qu’une prise de courant.
Code de référence 420-00510.
PA-804-02
www.niko.be
NELECTRA INFO — En Europe, les personnes peuvent circuler librement et c’est ce que font évidemment les gens qui ont la possibilité de gagner davantage ailleurs. Mais nous sommes confrontés de ce fait à de la concurrence déloyale et à la fraude, que nous combattons à différents niveaux. —
Philippe De Backer Biographie express : Secrétaire d’État à la Lutte contre la fraude sociale, à la Protection de la vie privée et à la Mer du Nord, dans le gouvernement fédéral depuis le 2 mai 2016 Précédemment : parlementaire européen et président des jeunes VLD Études : docteur en biotechnologie Né à Ekeren, le 4 décembre 1978 16 | ElectroVision - avril 2017
NELECTRA INFO NELECTRA S’EST ENTRETENU AVEC PHILIPPE DE BACKER, SECRÉTAIRE D’ÉTAT À LA LUTTE CONTRE LA FRAUDE SOCIALE, À LA PROTECTION DE LA VIE PRIVÉE ET À LA MER DU NORD
L’Europe doit s’y mettre d’urgence, mais nous ne restons pas les bras croisés en attendant. Cela saute aux yeux : le nombre de travailleurs étrangers sur les chantiers belges. Polonais, Roumains, Bulgares, Portugais … Ces travailleurs détachés - parlons plutôt de travailleurs intérimaires venant de l’étranger travaillent ici en masse et reviennent moins chers du fait du coût peu élevé de la sécurité sociale dans leur pays d’origine comparé à celui pratiqué en Belgique. Un combat à armes inégales. De plus, et c’est là que se trouve le problème le plus sérieux, le système du détachement conduit souvent à de la fraude par rapport aux conditions de travail que la loi impose en Belgique : la main-d’œuvre étrangère preste ainsi bien plus d’heures de travail, elle est sous-payée, de plus qui contrôle si la sécurité sociale est effectivement payée dans le pays d’origine ?
L
e phénomène du détachement a de lourdes conséquences pour le secteur électrotechnique. Deux emplois disparaissent ainsi chaque jour. Le secteur a convenu d’un plan pour une concurrence loyale (voir l’encart) avec le ministre des classes moyennes, des indépendants et des PME Willy Borsus et le secrétaire d’État à la lutte contre la fraude sociale Philippe De Backer. Mi-février, Nelectra avait rendez-vous avec ce dernier, pour une actualisation de la question. Philippe De Backer : « En 2016, 190.000 travailleurs et 27.000 indépendants étrangers ont travaillé à titre temporaire dans notre pays. Un chiffre encore jamais atteint jusqu’à présent. Il s’agit d’entreprises qui font appel à des experts étrangers pour leurs compétences spécifiques ou à une main-d’œuvre étrangère qui vient chez nous en raison d’un manque de travailleurs dans certains secteurs. 60% sont des personnes venant des pays voisins, mais la main d’œuvre originaire des pays de l’est de l’Europe est souvent meilleur marché. 90 à 95% des détachements se passent selon les règles de l’art, mais il y a aussi malheureusement des abus ». Viviane Camphyn, administratrice déléguée de Nelectra : « Comment réagit-on actuellement face aux abus ? » Philippe De Backer : « En Europe, les personnes peuvent circuler librement et c’est ce
que font évidemment les gens qui ont la possibilité de gagner davantage ailleurs. Nous sommes confrontés de ce fait à de la concurrence déloyale et à la fraude. Nous les combattons à 3 niveaux. D’une part, nous avons instauré, via le tax-shift de 8,5 milliards d’ici 2020, une diminution des charges, de manière à ce que les travailleurs belges ne soient pas exclus du marché de l’emploi. Nous avons par ailleurs abaissé les cotisations patronales de 33% à 25%. Enfin, nous envoyons nos services d’inspection – et ils sont très performants - sur le terrain afin d’assainir le marché; nous avons ouvert récemment un point de contact auprès duquel la fraude et autres pratiques abusives peuvent être signalées, et les accords conclus avec différents pays européens doivent nous permettre d’améliorer les contrôles. »
— Nous investissons aussi plus dans la recherche. Via le datamining, nous essayons de faire sortir en priorité les entreprises de mauvaise foi afin de les contrôler. — Viviane Camphyn : « Des progrès ont-ils été réalisés depuis la signature du plan pour une concurrence loyale ? » Philippe De Backer : Nous avons examiné le problème de l’afflux de la main-d’œuvre étrangère en Belgique, secteur par secteur. Dans le secteur du transport, le secteur de la construction et aussi le secteur électrotechnique. Cette approche sectorielle nous permet d’avoir une bonne vue des besoins propres à chaque secteur. Mais des problèmes horizontaux subsistent, sur lesquels nous travaillons étape par étape. Par exemple, nous sommes actuellement en plein processus de sensibilisation des administrations publiques (communes, provinces, CPAS), via la nouvelle loi sur les marchés publics, pour qu’elles fassent preuve de méfiance vis-à-vis des offres extrêmement faibles. Une différence de prix de l’ordre de 20 à 30 % doit déclencher un signal d’alarme. Nous recevons énormément
de questions à ce sujet de la part des administrations locales, la prise de conscience est donc bien présente. Nous avons transposé la Directive européenne et je m’investis dans des accords bilatéraux, des accords qui visent à lutter contre la fraude dont les nationaux de ces pays se rendent coupables. Nous avons ainsi un accord avec la Bulgarie et la France, et bientôt aussi avec la Pologne et la Slovénie. »
Contrôles éclair Eric Claus, Président de Nelectra : « Les contrôles éclair sont un résultat concret du plan d’action précité, on peut donc s’en réjouir. Nelectra préférerait toutefois que ces contrôles au lieu d’être annoncés, visent les grands chantiers, qu’ils soient rapides et non annoncés. » Philippe De Backer : « Nous effectuons les deux types de contrôles. Nous avons réformé les services d’inspection et nous avons de nombreux nouveaux inspecteurs sur le terrain. Nous visons principalement les entreprises de mauvaise foi. Les contrôles non annoncés constituent une partie essentielle des contrôles contre la fraude. Mais les contrôles annoncés sont aussi importants. Ils nous permettent de savoir si le problème est en diminution. Nous constatons effectivement une diminution, qui n’est pas vraiment substantielle. Cela nous donne aussi l’occasion de rappeler en détail les règles spécifiques et de donner le signal que tout le monde doit se conformer aux règles, sans la moindre exception. » Viviane Camphyn : « Il est naturellement important que les entreprises de bonne foi ne fassent pas sans cesse l’objet de contrôles. » Philippe De Backer : « Par le datamining (exploration de données) et la réforme des services d’inspection, nous y veillons. Lorsqu’il y a 6 mois, j’ai pris ma fonction de secrétaire d’État à la Lutte contre la fraude sociale, il y avait 8 services d’inspection différents. Nous avons audité les services et établi qu’il y avait des doubles emplois. J’ai alors entrepris une réforme consistant à ramener le nombre de services de 8 à 5, à augmenter le nombre d’inspecteurs et à leur donner davantage d’attributions. Le grand avantage de la réforme des services d’inspection est que les avril 2017 - ElectroVision | 17
NELECTRA INFO PME ne sont plus confrontées à des doubles contrôles, souvent vécus comme du harcèlement. Précédemment, il pouvait arriver qu’un inspecteur du travail se présente dans l’entreprise et qu’il soit suivi le lendemain par le contrôleur des lois sociales. Grâce notamment à l’instauration d’un cadastre central des dossiers et à l’uniformisation des processus, cette façon de faire devrait désormais appartenir au passé. Nous investissons aussi davantage dans la recherche. Via le datamining, nous essayons de faire sortir en priorité les entreprises de mauvaise foi afin de les contrôler. Cette démarche porte ses fruits, nous avons vraiment fait un bond en avant puisque nous avons récupéré l’année passée 200 millions d’euros par la lutte contre la fraude, un record. Nous portons donc un coup d’arrêt à la fraude sur le terrain. » Viviane Camphyn : « L’inspecteur social ne doit pas être perçu par les entreprises comme une sorte de Père Fouettard, il faut aussi qu’il joue un rôle de coach. » Philippe De Backer : « Exact ! C’est d’ailleurs une des priorités de la réforme des services d’inspection sociale. Nous devons aussi accompagner une entreprise qui se conforme aux règles. Cela demande un changement des mentalités et nos inspecteurs reçoivent une
Philippe De Backer: "Nos inspecteurs doivent accompagner les entreprises" formation en la matière. La plupart des entreprises cherchent à travailler correctement, mais je rencontre aussi des histoires pénibles de Polonais ou de Roumains qui viennent travailler pendant des semaines chez nous, sans être payés un centime et qui n’ont même pas les moyens de retourner dans leur pays. Dans ce genre de situations, il s’impose que mes services d’inspection interviennent fermement. » Eric Claus : « Réfléchit-on aussi à réformer l’obligation de notification ? Celle-ci sera-telle aussi d’application pour les chantiers de 250.000 euros ? Par ailleurs, ne serait-il pas
plus logique de remplacer la notification de présence par une notification d’absence ? » Philippe De Backer : « Nous allons examiner si la notification d’absence n’est pas une meilleure manière de travailler. C’est dans nos plans ; une évaluation du système existant est également à l’ordre du jour. Il faudrait voir si, en diminuant l’obligation de notification de 500.000 à 250.000 euros, cela nous aiderait à mieux lutter contre la fraude d’une part, mais sans exposer nos entreprises à un surcroît important de travail administratif, d’autre part ». Les partenaires sociaux :
Plan pour une concurrence loyale Quoi ? ››Plan avec mesures concrètes pour une approche résolue de la concurrence déloyale et de la fraude sociale dans le secteur Qui ? ››Après élaboration concertée, le plan a été signé par Willy Borsus, Ministre des Classes moyennes, des Indépendants et des PME, Philippe De Backer, Secrétaire d’État à la Lutte contre la fraude sociale, et par les partenaires sociaux de notre secteur. Pourquoi ? ››Chaque jour ouvrable, 2 emplois disparaissent suite à la fraude sociale et à la
18 | ElectroVision - avril 2017
concurrence déloyale, soit 1.047 emplois en 2 ans, - 4% des emplois dans le secteur. Quelles mesures ? 15 mesures concrètes, dont les plus importantes sont : ››La mise sur pied d’un point de contact pour une ‘concurrence loyale’ auquel toute suspicion de fraude sociale ou de dumping social peut être signalée : https:// www.meldpuntsocialefraude.belgie.be/ ››La mise sur pied d’un système permettant d’exclure les prix exagérément bas et suspects des marchés publics. ››La limitation du nombre de sous-traitants dans la chaîne verticale. Des chaînes interminables de sous-traitants mettent les
prix sous pression et sont susceptibles de conduire à des prestations de travail sous-payées (dumping). ››Une collaboration améliorée et plus poussée entre les différents services d’inspection européens. ››La ‘Route des Pays-Bas’ fait l’objet d’une attention particulière. Les Pays-Bas sont en tête du Top 10 des pays qui fournissent le plus de travailleurs détachés. De nombreux faux détachements sont le fait d’entreprises de travail intérimaire néerlandaises non reconnues. ››Une meilleure identification des Belges et des étrangers sur les chantiers.
NELECTRA INFO
Eric Claus, Philippe De Backer, Viviane Camphyn, Fallon Declerck
Sanctionner la fraude sociale Fallon Declerck, conseiller Nelectra : « Des amendes sont prévues pour sanctionner les coupables de fraude sociale, mais est-ce que vous récupérez l’argent ? » Philippe De Backer : « Le plus important, c’est de faire cesser complètement les pratiques abusives, et donc les distorsions de concurrence. Pour ce qui est des amendes, les montants sont perçus par la voie administrative et nous estimons qu’un suivi plus strict s’impose. Lorsqu’un cas de non-paiement est porté devant les tribunaux, le timing pose souvent problème. J’ai mis ces deux mondes en rapport l’un avec l’autre pour étudier comment changer les choses. »
— Il faudrait voir si, en diminuant l’obligation de notification de 500.000 à 250.000 euros, cela nous aiderait à mieux lutter contre la fraude d’une part, mais sans exposer nos entreprises à un surcroît important de travail administratif, d’autre part. — Fallon Declerck : « Vous soutenez depuis un certain temps l’idée d’une banque de données européenne pour les personnels détachés, qui donnerait aux services d’inspection la possibilité d’échanger plus rapidement et simplement l’information et de contrôler si un travailleur ou un indépendant étranger est en ordre avec toutes les règles. Où en est-on aujourd’hui ? » Philippe De Backer : « Une banque de données européenne capable de contrôler si une main-d’œuvre étrangère remplit toutes ses obligations résoudrait considérablement le
problème; l’Europe doit s’y atteler d’urgence pour la mettre sur pied, mais nous ne restons pas les bras croisés en attendant. La fraude doit s’arrêter. Les services d’inspection du Benelux et de la France se sont rencontrés récemment afin de rendre l’échange des données plus efficace. Et nous avons conclu des accords bilatéraux avec plusieurs pays : Pologne, Bulgarie, Roumanie ; des contacts sont également en cours avec la Tchéquie, la Slovénie et le Portugal. Un accord bilatéral donne aux services d’inspection sociale la possibilité d’échanger les données ; nous pouvons ainsi vérifier si un employeur bulgare, par exemple, paie effectivement sa cotisation de sécurité. C’est aussi dans l’intérêt des pays d’origine, car si leurs nationaux ne paient pas la sécurité sociale, cela représente un manque à gagner pour eux. Une autre question à laquelle nous nous attelons sérieusement c’est la ‘Route des Pays-Bas’. Après les élections aux Pays-Bas, nous la relancerons dans le but de lutter contre la filière des faux détachements passant par ce pays (voir l’encart). » Viviane Camphyn : « Quelle est votre position par rapport au paiement des charges sociales dans le pays où ont lieu les prestations ? Cela aurait pour avantage de ne plus devoir s’assurer si le pays d’origine respecte ses obligations en matière de sécurité sociale. » Philippe De Backer : « Je sais que cela peut paraître logique, mais ce ne l’est pas pour moi, car cela entraîne pas mal de difficultés. Si nous devions encaisser nous-mêmes les montants, notre administration se verrait obligée de connaître tous les systèmes de sécurité sociale en vigueur au Portugal, en Pologne, en France, aux Pays-Bas … Vous voyez d’ici la charge administrative que cela représenterait... Ou si vous décidez d’encaisser l’ONSS en Belgique aux tarifs belges, quelles sommes faudrait-il transférer ? Ce serait une surcharge administrative énorme pour les entreprises et les PME. Et quid du travailleur bénéficiaire ? Devrait-il
aussi pouvoir profiter du système de sécurité sociale belge ? » Eric Claus : « La suppression de la législation d’établissement n’est pas directement liée à vos compétences, mais nous tenons quand même à vous faire part de notre préoccupation. Si l’obligation de la preuve des compétences professionnelles devait disparaître, nous craignons que les consommateurs ne soient plus suffisamment protégés, et que les nouveaux entrepreneurs n’aient pas toutes leurs chances de réussir. » Philippe De Backer : « L’Europe exige que nous supprimions la législation d’établissement, parce qu’elle n’existe pas dans les autres pays. Nous ne pouvons pas imposer un certificat à nos propres entreprises alors que des entreprises étrangères qui travaillent ici ne doivent pas l’avoir. Il ne faut pas tomber dans le corporatisme. Nous cherchons en ce moment une solution à cette question, mais nous ne l’avons pas encore trouvée. »
— La plupart des entreprises cherchent à travailler correctement, mais je rencontre aussi des histoires pénibles de Polonais ou de Roumains qui viennent travailler pendant des semaines chez nous, sans être payés un centime et qui n’ont même pas les moyens de retourner dans leur pays. — Fallon Declerck : « Vous vous êtes récemment prononcé en faveur des flexi-jobs dans les secteurs à travail intensif, y compris dans le secteur de la construction. Cela vaut-il aussi pour le secteur électrotechnique ? » Philippe De Backer : « Notre marché du travail est très rigide et nous devons voir comment l’assouplir. Nous avons déjà introduit avec succès les flexi-jobs dans l’horeca qui concernent 20.000 personnes à l’heure actuelle. Nous voulons maintenant étendre la formule aux pensionnés et aux secteurs qui réclament plus de flexibilité. Combiner des heures supplémentaires payées et une main d’œuvre d’appoint pour donner un coup de main pendant quelques jours, est-ce que ce ne serait pas de nature à aider de nombreuses entreprises électro ? » Texte : Els Heyrman Photos : Dann avril 2017 - ElectroVision | 19
INSTALLATION
La protection correcte d’un système domotique La domotique est de plus en plus utilisée dans les secteurs tertiaire et résidentiel. En général, on emploie pour ce faire des modules librement programmables, qui ne peuvent bien entendu être utilisés que dans les limites spécifiées. Il existe même des kits à assembler soi-même, avec lesquels l’installateur peut réaliser un système domotique. Il est donc important de s’arrêter quelques instants à une protection correcte de ces systèmes. Cet article s’intéresse de plus près à ce sujet.
-
-
Protection du/des module(s) Chaque installation domotique dispose d’un ou de plusieurs modules de sortie qui doivent être protégés de manière correcte. Ces modules de sortie peuvent varier sensiblement d’un fabricant à l’autre, ainsi qu’en fonction du récepteur à commander. Il va sans dire que nous ne pouvons pas les décrire pour chaque fabricant. Nous abordons ici un certain nombre de points d’attention ; - Lisez attentivement le manuel d’utilisation du fabricant du module de sortie en question. Certains modèles ne peuvent commuter que 6 A, 10 A ou 16 A. - Il s’agira donc de choisir la protection correcte en fonction du courant nominal maximal de la sortie concernée du module. - Attention également à la puissance maximale que ce type de module peut traiter en fonction de la charge qui y
-
-
est connectée (capacitive, inductive ou résistive). Certains fabricants permettent une protection isolée de chaque sortie ou d’un groupe de sorties. Par exemple un module de sortie avec 8 sorties, configurées en 2 groupes de 4 possédant chacun leur alimentation propre. Évidemment, les prescriptions du RGIE doivent être appliquées. Ainsi, une installation résidentielle devra présenter au minimum 2 circuits d’éclairage. Les circuits pour prises peuvent comporter au maximum 8 prises simples ou multiples. Les sorties qui desservent une prise ou un groupe de prises doivent bien entendu être protégées en fonction du courant nominal maximal et de la catégorie de commutation de la sortie. Ces circuits doivent être connectés avec une section minimale de 2,5 mm². Une autre option consiste à utiliser cette sortie pour commander un contacteur et protéger ensuite ce contacteur de la manière classique. Cela offre par ailleurs la possibilité de prévoir un mode manuel / automatique qui est très pratique en cas de défaillance du module si ce n’est pas prévu d’origine dans le module même. Attention aux circuits mixtes (éclairage et prises). Ceux-ci doivent être connectés avec une section minimale de 2,5 mm². Dans la plupart des cas, un circuit de signal d’arrêt doit être conçu en tenant compte de la protection contre la rup-
ture du conducteur si celui-ci joue un rôle de sécurité. Il est donc recommandé de faire attention au paramétrage de ce type d’entrée.
Protection de l’alimentation Le module d’alimentation doit présenter une protection séparée, adaptée aux prescriptions du fabricant. Certains fabricants recommandent même des disjoncteurs de courbe B (coupure instantanée à maximum 5 x Inom) pour la protection de leur module d’alimentation. Il faudra donc de nouveau lire soigneusement le manuel d’utilisation du fabricant. Dans la plupart des cas, la tension de sortie de ces modules d’alimentation est de type TBTS (très basse tension de sécurité). Le tableau ci-dessous fournit un aperçu de la tension autorisée en fonction de l’état du corps humain Dans la plupart des cas, les alimentations seront conformes, mais il s’agit d’un aspect à garder en mémoire lorsqu’on utilise une telle tension dans les locaux humides, comme les salles de bains, piscines ou saunas etc.
Jan De Geyter Technical Manager Electricity
Code
État du corps humain
Tension alternative
Tension continue non lisse
Tension continue lisse
BB1
Peau sèche ou humide par sueur
50 V
75 V
120 V
BB2
Peau mouillée
25 V
36 V
60 V
BB3
Peau immergée dans l’eau
12 V
18 V
30 V
20 | ElectroVision - avril 2017
INSTALLATION
Le thermostat intelligent
Qu’est-ce qu’un thermostat? Un thermostat n’est rien d’autre qu’un capteur de température qui indique, via un contact ouvert/fermé ou un protocole de communication, qu’une température réglée est atteinte ou non. La régulation centrale du chauffage utilise cette information en même temps que les données d’autres capteurs pour déterminer si la chaudière doit se remettre à chauffer et quelles pompes de circulation et quels robinets doivent être commandés.
Qu’est-ce qui rend un thermostat intelligent? Les thermostats programmables existent depuis longtemps déjà. Ils permettent de régler, pour chaque jour de la semaine, la température souhaitée pendant plusieurs périodes. L’inconvénient, cependant, c’est que cela ne peut pas toujours se faire de manière conviviale : à l’aide d’un menu obscur et avec le manuel d’utilisation en main. Pour beaucoup, c’est déjà un pas de trop. Résultat : lors de l’installation, on règle généralement bien un programme hebdomadaire (avec l’installateur), mais si les habitudes domestiques changent par la suite, par exemple les heures de travail, on néglige en général d’adapter le programme du thermostat. Un thermostat intelligent se distingue d’un thermostat programmable selon 3 points : l La connectivité l La convivialité l Un algorithme d’optimisation avec une fonction d’apprentissage
La connectivité Bien que les thermostats sans fil existent depuis longtemps, cette technique a été principalement appliquée pour relier le thermostat à la régulation du chauffage central. Dans le contexte du thermostat intelligent, la connectivité signifie que le thermostat est couplé au HAN (Home Area Network). Via le couplage avec le HAN et la passerelle domestique, le thermostat est également relié à l’Internet. D’une part, cette connectivité assure que le thermostat peut disposer des informations offertes par d’autres thermostats ou capteurs domestiques et par des services disponibles sur l’Internet. D’autre part, le thermostat est également accessible et réglable à partir d’appareils domestiques ou à distance. Bien que cette connexion puisse être employée pour coupler le thermostat à la régu-
lation du chauffage central, cette possibilité n’est pas utilisée par la plupart des modèles. Pour cela, on utilise la connexion usuelle (existante) à 2 ou 4 fils. Probablement parce que la plupart des régulations de chauffage central, soit n’offrent pas de connectivité au niveau ZigBee ou IP, soit utilisent un protocole propre. Un avantage supplémentaire, c’est qu’une maintenance et une surveillance à distance sont possibles. Si vous êtes le gérant de plusieurs bâtiments ou locaux, vous pouvez demander au thermostat de générer une alarme lorsque celui-ci constate des écarts par rapport au comportement normal. On peut ainsi, par exemple, détecter une pompe qui fonctionne mal.
La convivialité Le thermostat peut, si nécessaire, être réglé et aussi programmé de manière conviviale. Grâce à la connectivité mentionnée ci-dessus, on peut utiliser des appareils conviviaux disposant d’un grand écran et de meilleurs modes de saisie, comme un PC, un smartphone ou une tablette, pour communiquer avec le thermostat et le régler. C’est généralement possible via un portail web (sur l’Internet), une page web tournant sur un serveur web intégré, ou via une application qui communique directement avec le thermostat. Par l’entremise de cette interface, il est également possible d’introduire des informations supplémentaires, qui peuvent être utilisées pour l’optimisation, comme le profil de la famille. Un appareil convivial nécessite de retenir moins d’informations pour modifier le réglage du thermostat ou le programmer afin de tenir compte de modifications des habitudes domestiques. Le thermostat peut également transmettre des messages (d’alarme) via mail ou SMS, ainsi que générer des rapports sur la consommation s’il est relié à un compteur de consommation. Enfin, certains thermostats utilisent également l’écran pour afficher d’autres informations que les données thermostatiques habituelles. Ils affichent par exemple aussi des informations telles que les prévisions météorologiques pour les prochains jours, la consommation domestique, le rendement des panneaux solaires ou le tarif actuel.
Algorithme d’optimisation avec fonction d’apprentissage Voici quelques exemples de fonctions d’apprentissage : l Le thermostat intelligent analyse le temps nécessaire pour qu’une pièce se refroidisse
ou se réchauffe, et détermine ainsi le temps nécessaire pour la réchauffer ou la refroidir. l Le thermostat intelligent détermine, à l’aide de capteurs (par exemple, des détecteurs de présence intégrés dans le thermostat lui-même), si les résidents sont absents pendant une longue durée ou même sont en vacances, et en tient compte pour abaisser ou augmenter la température dans le bâtiment ou dans la pièce. l Au lieu de devoir être programmé, le thermostat apprend le profil des occupants à partir des réglages quotidiens de la température qu’ils effectuent. Le profil ne doit donc pas être programmé préalablement de manière fixe. Chaque fois que l’utilisateur règle une autre température, le thermostat le retient et adapte ce profil si nécessaire après un certain temps. À cet égard, il est également parfois judicieux de tenir compte des saisons : en hiver, le thermostat peut réagir un peu plus lentement, car les vêtements y sont souvent adaptés. La connexion à l’Internet permet au thermostat d’utiliser des informations supplémentaires pour effectuer les réglages de manière optimale : l L’algorithme peut adapter le réglage sur la base des prévisions météorologiques. Par exemple, si la pièce possède une grande baie vitrée orientée vers le sud, le réglage peut en tenir compte lorsqu’un temps très ensoleillé est prévu. Par ailleurs, l’algorithme apprend au préalable, à l’aide de ses propres mesures et de ces informations météorologiques, que la température de cette pièce peut être fortement influencée par l’ensoleillement. Si une protection solaire est présente, il peut être utile de la coupler au thermostat.
Conclusion Le thermostat intelligent n’est qu’un appareil parmi un nombre croissant d’appareils ‘intelligents’ connectés au web qui sont en mesure de collaborer entre eux et avec les êtres humains. En d’autres termes, il relève de l’Internet of Things. Le thermostat intelligent rend la frontière avec un système de gestion de l’énergie plus floue, et il peut constituer une première étape vers un système de gestion de l’énergie de l’ensemble des appareils et des systèmes techniques domestiques. Geert Verhoeven Volta avril 2017 - ElectroVision | 21
INSTALLATION
Parlophonie et vidéophonie LA SÉCURITÉ COMMENCE À LA PORTE D’ENTRÉE Les gens ont de plus en plus besoin de sécurité, ou pour mieux dire : ils souhaitent se sentir en sécurité. La demande de vidéophones augmente donc en conséquence. On veut voir qui se trouve devant la porte, et ce, sur un beau grand écran (7 pouces) et de préférence en couleur !
Un placement électrique correct Toutes les installations électriques doivent être réalisées avec du matériel électrique sûr, correspondant à sa destination, et être entretenues de manière appropriée, dans toutes leurs parties composantes, selon les prescriptions du RGIE et les règles de bonne pratique, de telle façon que la sécurité des personnes ainsi que la préservation des biens ne soient pas compromises si l’entretien est effectué correctement, et si l’utilisation est conforme à la destination de l’installation. L’alimentation (en général TBTS – très basse tension de sécurité) d’une installation de parlophonie/vidéophonie provient généralement d’un transformateur de sécurité et/ou d’un dispositif électronique. Cette alimentation doit être protégée contre les surcharges et les courts-circuits. Ceci peut se faire en plaçant les fusibles et/ou automates nécessaires sur le circuit primaire et/ou secondaire de l’alimentation, en tenant compte de la forme de réalisation de celle-ci. En effet, il se peut que le fabricant ait prévu des protections internes dans l’alimentation. On peut déterminer ceci à l’aide des symboles qui y sont apposés. Pour les conducteurs électriques qui ne font pas partie intégrante d’une machine ou d’un appareil électrique, l’utilisation de conducteurs isolés d’une section inférieure à 2,5 mm² est interdite. Déroge à cette règle une section de 0,5 mm² minimum pour les conducteurs électriques qui font partie de circuits électriques de commande, de contrôle, de signalisation ou de mesure. Donc aussi de parlophones/ vidéophones. Naturellement, une protection contre les surcharges doit être prévue en fonction de la section choisie. 22 | ElectroVision - avril 2017
Section du conducteur
Fusible maximal
Automate maximal
0,5 mm²
2A
4A
0,75 mm²
4A
6A
1 mm²
6A
10 A
Les éléments actifs des circuits sous TBTS doivent être séparés physiquement des circuits soumis à d’autres tensions. Afin de réaliser la séparation protectrice, une des dispositions mentionnées ci-dessous doit être respectée : - une séparation physique de 10 mm minimum entre les conducteurs de circuits sous TBTS et les conducteurs d’autres circuits ; - les conducteurs des circuits sous TBTS doivent, en plus d’une isolation de base, être pourvus d’une isolation complémentaire (gaine, tube...) ; - un câble multifilaire ou un groupement de conducteurs peut contenir des circuits sous différentes tensions à condition que les conducteurs des circuits sous TBTS et sous TBTP soient isolés, soit individuellement, soit collectivement, de la tension la plus élevée qui puisse se présenter. Pour l’isolation des conducteurs électriques, une tension de test de 500 V se révèle suffisante comme protection contre le contact direct. Si des prises de courant sont utilisées, les fiches et/ou prises de courant ne sont pas interchangeables avec celles des appareils sous d’autres tensions.
En fonction de la distance entre les différents composants de l’installation, il est nécessaire de prévoir des sections de câble appropriées (voir les conditions du fabricant). Enfin, n’oubliez pas de tenir compte des « influences externes » : un degré IP adapté, donc. Pour l’extérieur : IP54.
Et la vie privée ? Un vidéoparlophone relève-t-il de la loi caméras ? La loi caméras s’applique au placement et à l’utilisation de « caméras de surveillance » dans le sens de « surveillance et contrôle ». Un vidéoparlophone est en principe utilisé pour identifier la personne qui sonne, ce qui est différent de l’objectif de « surveillance et contrôle ». Il s’ensuit que la loi caméras ne s’applique en principe pas aux vidéoparlophones. Mais si ce vidéoparlophone est utilisé comme « caméra de surveillance », les règles de la loi caméras devront être respectées. Info: christophe.louage@nelectra.be mvh Sources : RVDB et Commission de la vie privée
NOUVEAU
Faites connaissance avec la série GT renouvelée : une visibilité totale.
GT1M3L
L’écran 7’’ est devenu le standard dans la vidéophonie modulaire. Mais lorsque le budget ou l’espace est limité nous vous recommandons vivement notre version 3.5’’. Ils disposent tous les deux d'une image panoramique grand angle 170°; une visibilité totale.
GT1C7L
Importateur exclusif: CCI sa | Louiza-Marialei 8/5, 2018 Anvers T: 03/ 232 78 64 | info@ccinv.be | www.ccinv.be
One Stop Shop pour la
Technique du bâtiment www.schrack.be
X
X
> 20 ans
Énergie
actif en Belgique
Interrupteurs différentiels - disjoncteurs fusibles -... X
Armoires
SMART HOME
- Homecabinets Data - Tableaux de distribution -
Capteurs Acteurs Visualisation
Actif dans
15
- Pays européens -
Systéme de coupure
Détecteurs de fumée
Interrupteurs Thermostats Prises Variateurs ...
X
Kits parlophone Assistance
Technique
Éclairage Intérieur, bureau Extérieur, façade Lampes à DEL, -strips,...
Détecteurs de mouvement
pour tous vos projets
INSTALLATION
L'ELECTRICIEN ET LA CPR Depuis le 24 avril 2011, tous les pays de l’Union européenne sont soumis au « RÈGLEMENT (UE) N° 305/2011 DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL du 9 mars 2011 établissant des conditions harmonisées de commercialisation pour les produits de construction et abrogeant la directive 89/106/CEE du Conseil » (Journal officiel de l’UE du 4 avril 2011), mieux connu sous le nom de CPR ou de RPC. Tous les opérateurs économiques intervenant dans la chaine d’approvisionnement et de distribution devraient prendre les mesures appropriées afin de garantir qu’ils ne mettent sur le marché ou ne mettent à disposition sur le marché que des produits de construction conformes aux exigences du présent règlement, lesquelles visent à garantir les performances des produits de construction et à satisfaire aux exigences fondamentales applicables aux ouvrages de construction. Dans le domaine d’application de cette norme, on lit : Cette norme européenne spécifie les normes de prestation relatives à la réaction au feu, aux essais et méthodes d’évaluation des câbles électriques utilisés pour l’approvisionnement en énergie électrique et à des fins de contrôle et de communication, destinés à un usage dans des ouvrages de construction et soumis aux exigences de prestations relatives à la réaction au feu. Les câbles qui sont soumis à cette norme sont destinés à l’approvisionnement en énergie électrique et à la communication dans les bâtiments et autres ouvrages de génie civil, dans le but de limiter la naissance et la propagation du feu et de la fumée. Les câbles destinés à un usage d’approvisionnement en énergie électrique, communication, détection du feu et alerte dans les bâtiments et autres ouvrages de génie civil, pour lesquels le maintien de la fonction est essentiel afin d’assurer la continuité de l’approvisionnement énergétique et/ou la continuité du signal des installations de sécurité telles qu’installations d’alarme, signalisation des voies d’évacuation, lutte contre le feu, ne sont pas soumises à cette norme. Il s’agit dans ce cas du câble F1, du câble F2 et du câble avec caractéristique SA/SD. 24 | ElectroVision - avril 2017
Classes de comportement au feu selon l’article104 du RGIE
Classes de comportement au feu selon la norme harmonisée EN 50575:2014/A1:2016
F1
Eca ou classe de réaction au feu supérieure à Eca
F2
Cca ou classe de réaction au feu supérieure à Cca
SA
a1
SD
s1
Les classes de réaction au feu dans la norme harmonisée de même que les appellations utilisées diffèrent de celle de la NBN C300-004. Dans le RÈGLEMENT DÉLÉGUÉ (UE) 2016/364 DE LA COMMISSION du 1er juillet 2015 relatif à la classification des caractéristiques de réaction au feu des produits de construction en vertu du règlement (UE) no 305/2011 du Parlement européen et du Conseil (publié dans le journal officiel de l’UE le 15/03/2016), les classes de réaction au feu sont présentées dans l’ordre des propriétés de propagation du feu les moins favorables : Aca, B1ca, B2ca, Cca, Dca, Eca et Fca. Pour ce qui est du degré d’acidité et de la densité des fumées, les classes a1, a2, a3 respectivement s1, s2, s3 sont utilisées.
Marquage Selon la norme, le marquage suivant est obligatoire : - une indication de provenance, constituée du marquage du nom ou de la marque du fabricant ou (si protégé légalement) le numéro d’identification ; - la description du produit ou la dénomination du code ; - la classe de réaction au feu Par ailleurs, les câbles d’alimentation, de commande et de communication comportent un marquage avec les éléments suivants : - toute information nécessaire découlant d’autres normes s’appliquant à ce produit ; - l’année de production ; - marques de certification volontaire ; - information complémentaire éventuelle souhaitée par le fabricant pour autant que cela ne soit pas en contradiction ou source de confusion avec l’un des autres marquages exigés. Le marquage peut être apporté sur le câble ou sur l’emballage ou sur l’étiquetage ou sur une combinaison de ce qui précède.
En Belgique après le CPR La transposition de notre classification des câbles actuelle selon la NBN C30-004:2004 vers la nouvelle classification selon la norme harmonisée EN 50575:2014 et son Addendum1 devra donc avoir lieu de manière à permettre à l’électricien de choisir le câble conforme aux prescriptions du RGIE. Le RGIE, et plus particulièrement l’article 104, devra par conséquent faire l’objet d’une adaptation par la voie d’un AR. En tant que solution transitoire, l’autorité législative en charge de la gestion du RGIE a adressé aux organismes de contrôle, la note N°74 avec pour objet : Article 104 du RGIE – Classes autorisées de réaction au feu des canalisations électriques. Cette note contient le tableau de conversion ci-dessous : Il est de plus précisé dans la note que : « Pour autant que les canalisations électriques correspondant aux classes de réaction au feu F1, F2, SD et/ou SA aient été mises sur le marché avant la fin de la période de coexistence (1er juillet 2017), leur utilisation peut se poursuivre sans restriction dans le temps ». Les normes harmonisées EN 50575:2014 et EN 50575/A1: 2016 conduiront à la disparition des classes de réaction au feu des câbles qui nous sont familières. L’installateur sera dès lors confronté à de nouvelles classes de réaction au feu des câbles. Lorsque l’information nécessaire (classe de réaction au feu, etc.) n’est plus indiquée sur le câble, il est important de pouvoir retrouver cette information sur la fiche technique du câble. Les canalisations électriques déjà présentes avant le 1er juillet 2017 dans le magasin du distributeur ou de l’installateur avec un comportement au feu correspondant aux classes F1, F2, SD et/ou SA peuvent continuer à être utilisées sans limitation dans le temps. Auteur : Danny Hermans Volta
INSTALLATION
Smart Home - APPLE HOMEKIT Apple avait déjà annoncé en 2014 l’arrivée de son HomeKit, une solution qui permet de commander toutes sortes d’appareils domestiques intelligents à partir de votre iPhone ou iPad. HomeKit permet de piloter au moyen de votre appareil IOS avec Siri, l’éclairage, le chauffage, les rideaux et les portes de garage de votre habitation. Aujourd’hui, HomeKit gagne de plus en plus en popularité.
Qu’est-ce que HomeKit ? HomeKit est une plateforme qui vous permet de dialoguer avec vos appareils domestiques dotés de produits Apple. Vous pouvez par exemple allumer à distance une lampe connectée avec votre iPhone. On parle ici de domotique, ou de plus en plus d’IoT pour ‘Internet of Things’, voire d’IdO pour ‘Internet des Objets’. Grâce à la nouvelle application Domicile, vous avez la possibilité d’automatiser les tâches dans l’habitation que vous occupez. Cette application permet de commander et d’utiliser rapidement tous vos appareils et accessoires HomeKit à partir d’iOS. Grâce à l’automatisation, des tâches et scènes déterminées peuvent s’activer automatiquement.
On peut par exemple allumer automatiquement les lampes au coucher du soleil, couper le thermostat dès que l’on quitte l’habitation, ouvrir le portail à l’approche de la propriété … La seule contrainte pour l’utilisation de cette option est de disposer de l’Apple TV 4 (avec tvOS 10), qui utilise le même iCloud que celui de l’iOS 10. Si vous ne possédez pas l’Apple TV 4, mais que vous disposez en permanence d’un iPad avec iOS 10 à domicile, celui-ci peut rendre le même service en tant que concentrateur (hub). Depuis l’apparition d’iOS 10, il existe aussi une app Apple distincte pour HomeKit, appelée Home. Cette application est disponible tant pour l’iPhone et l’iPad que pour l’Apple Watch avec watchOS 3. L’app Home offre la possibilité d’activer des scènes, de configurer des appareils et de régler l’automatisation.
Avec quels appareils HomeKit fonctionne-t-il ? HomeKit peut dialoguer avec tous les appareils qui supportent le protocole. Les fabricants de matériels qui souhaitent utiliser HomeKit doivent prendre contact avec Apple. Divers fabricants se sont déjà engagés pour un support à HomeKit et notamment :
iHome, Honeywell, Philips, Kwikset, Broadcom, Netatmo, Velux et Withings.
Une interconnectivité existe-telle entre KNX et HomeKit ? L’interconnectivité existe. Plusieurs fabricants s’y emploient et tout particulièrement les firmes Thinka et ProKNX. Une installation KNX peut même être rendue simplement, plus intelligente grâce à HomeKit.
Alternatives D’autres systèmes et fabricants évoluent rapidement vers un IoT de plus en plus accessible. Quelques exemples, parmi de nombreux autres : Amazon Alexa dans l’Amazon Echo, Microsoft Cortanan, Google Home. Nous sommes curieux de ce que l’avenir nous réservera, mais une chose est certaine : tous les fabricants sont résolus à aller de l’avant.
Pieter Feys Domica sprl
LA DERNIÈRE PAGE
Tracasseries administratives Chers collègues,
tions de chantier, la gestion de la maintenance, les contrôles périodiques, les formations et bien d’autres choses encore… Reste ensuite cette question cruciale à la fin du parcours : « Est-ce que tout est en ordre ? »
Vous arrive-t-il aussi parfois de ne plus vous y retrouver ?! Récemment, lors d’une réunion, un collègue a fait remarquer qu’en raison du volume de plus en plus important d’informations relatives à nos droits et surtout à nos obligations, nous n’avons plus le temps d’être véritablement des « entrepreneurs ».
À cela s’ajoutent la réglementation toujours changeante et l’impact d’une réglementation européenne générale, qui font changer sans arrêt les règles du jeu. Pensez à l’attestation d’établissement en cours de discussion, au travail à l’étranger, au travail avec des travailleurs ou des entrepreneurs de l’Union européenne et au dumping social, aux nouvelles normes (par exemple, « CPR » pour les câbles) et à la concordance avec l’article 104 qui ne coule pas non plus vraiment de source. Ou encore à la logique des liens entre les règlements européens et notre RGIE, au cahier des charges 400 qui prend du retard depuis des années et qui, nous l’espérons, va pouvoir être mis à jour, notamment grâce au secteur.
˜ Allégez nos tâches administratives, pour que nous puissions entreprendre à temps plein !
Les pouvoirs publics prônent peut-être la simplification administrative, mais dans le même temps, l’imposition d’obligations supplémentaires entraîne l’apparition rapide de nouvelles tâches. Plusieurs sites gouvernementaux devraient simplifier essentiellement les processus administratifs sociaux et fiscaux, mais ils ne sont pas toujours des modèles de simplicité. Le nombre de menus et le vocabulaire nébuleux utilisé pour certains services et déclarations suscitent rapidement la confusion. Dès lors, en fin de compte, les démarches administratives sont toujours aussi lourdes, et constituent une perte de temps pure et simple. C’est surtout dans les petites entreprises, où le gérant est l’homme à tout faire, que toutes ces tâches supplémentaires sont les plus pesantes.
En tant que capitaine de votre entreprise, vous devez en premier lieu assurer une gestion sérieuse et professionnelle, c’est-à-dire l’organisation et le planning, la direction et la motivation du personnel, l’établissement et le suivi des contrats, le maintien des contacts avec la clientèle, l’administration, le suivi de la législation, des AR, des CCT, des normes, l’innovation, les logiciels et la sécurisation, etc.
˜
Et nous n’avons même pas encore parlé des différences entre la Flandre, Bruxelles et la Wallonie en matière de réglementations, de fiscalité, d’administration, de subsides, etc. Nous cherchons donc d’urgence : un « GPS » qui aide à trouver son chemin dans la paperasse. Ce serait fantastique, pas vrai ? Supprimer toute la surcharge superflue par la simplification, l’intégration et une politique uniforme. Cela ferait une fameuse différence! Conclusion : il y a encore beaucoup de pain sur la planche pour le législateur et pour nos organisations !
Tout cela en étant et en restant rentable!
À toutes les parties intéressées : bon courage.
Toutes les autres tâches importantes, nécessaires, deviennent des surcharges : les aspects sociaux, le RGPT, la politique de sécurité (sécurité et bien-être au travail), avec les diverses analyses de risque qui en découlent, les fiches d’instructions de sécurité, les plans de prévention, les déclara-
Salutations collégiales,
26 | ElectroVision - avril 2017
Dirk Van Steenlandt Président de Nelectra Oost-Vlaanderen
Ubie relie vos appareils de l’Internet des Objets entre eux ainsi qu’avec la domotique Qbus et KNX
ubiebox.com
More to come ...
NEW CITROËN JUMPY TOUT DEVIENT POSSIBLE
“LE PLUS SIMPLE SERAIT QU’ON VOUS INSTALLE LA FIBRE DANS TOUT L’IMMEUBLE.” OFFRES PRÊTES-À-PARTIR NEW CITROËN JUMPY TAILLE XS 1.6 BLUEHDI 95 BVM COMFORT
13.265€
(1)
àpd
PTION sur options 50% deles remise (5)
DISPONIBLE IMMÉDIATEMENT
business.citroen.be (1) Prix « àpd » HTVA au 01/04/2017, remise fleet déduite, réservée aux détenteurs d’un numéro d’entreprise, y compris les remises conditionnelles : prime Eco Tech(2), prime d’aide à la reprise(3) et prime de stock(4), selon modèles et finitions. (2) CITROËN vous propose une prime EcoTech de 600€ HTVA pour la reprise et le recyclage de votre ancien véhicule à l’achat d’un nouveau CITROËN Jumpy. Le véhicule doit être complet et immatriculé depuis au moins 6 mois au nom de l’acheteur du nouveau véhicule. (3) CITROËN vous offre à l’achat d’un nouveau CITROËN Jumpy, en plus de la valeur de reprise de votre ancien véhicule, une prime de reprise surévaluée d’une valeur de 600€ HTVA. (4) CITROËN vous offre une prime de stock de 1.000€ HTVA à l’achat d’un nouveau CITROËN Jumpy de stock commandé et livré avant le 30/04/2017. (5) Offre OPTION+ : CITROËN vous offre 50% de remise sur toutes les options. Pour tout renseignement et conditions d’obtention, rendez-vous dans votre point de F laY limite des stocks disponibles. Ed. resp. : V. Rzasnicki, Parc de l’Alliance - Avenue de Finlande 4-8 à 1420 Braine-l’Alleud. Les prix indiqués sont sous réserve d’erreur d’impression. Y vente CITROËN. Offre valable du 01/04/2017 au 30/04/2017 dans