ElectroVision 2024 nr 6 - FR

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ELECTRO VISION

LE MENSUEL POUR LE SECTEUR DE L'ELECTRO

DANS CETTE ÉDITION

 Nelectra Nocturne: une fête pour les jeunes et les moins jeunes

 L’électrobaromètre se rétablit et se trouve à nouveau dans le vert

 Offrir le paiement électronique aux clients : quelles sont vos obligations ?

 Traxio: “Électrifier le parc automobile n’est pas la seule méthode pour réduire les émissions“

Ecostal offre à ses clients installateurs une assistance technique sur de nombreux sujets tels que le dimensionnement d’une installation (résidentielle ou industrielle), le choix d’une batterie, les contraintes d’installation d’une borne de recharge …

Un service après-vente de qualité est également disponible, pour répondre aux besoins des installateurs pendant ou après l’installation.

Vous avez un projet ?

Nous comprenons les défis auxquels vous faites face. Il est important pour vous de faire la différence auprès de vos clients ? Consultez notre gamme de produits, vous y trouverez des solutions adaptées à tous les besoins.

Les 4 piliers d’Ecostal

En nous concentrant sur des solutions énergétiques de haute qualité et neutres en CO2, nous aidons les professionnels à offrir une solution globale à leurs clients.

PRODUIRE L’ÉNERGIE

STOCKER L’ÉNERGIE

GÉRER L’ÉNERGIE

CONSOMMER L’ÉNERGIE à partir de l’énergie solaire grâce aux panneaux et onduleurs photovoltaïques.

lorsque vous avez des excédents en utilisant des batteries domestiques.

de manière intelligente grâce aux solutions domotiques.

selon vos besoins grâce aux bornes de recharge pour voitures électriques.

Ecostal organise régulièrement des formations à destination des équipes commerciales et techniques de ses clients afin de leur permettre d’être à la pointe des évolutions.

Du report à l’abandon ?

Récemment, grâce aux efforts communs des organisations d’employeurs, nous sommes parvenus à obtenir un report de l’enregistrement obligatoire des formations dans le Federal Learning Account (FLA). Il semble désormais acquis que l’obligation pour les employeurs d’enregistrer toutes les formations — formelles ou informelles — dans ce nouvel outil en ligne du gouvernement fédéral va trop loin. Bien que le report à la fin avril 2025 apporte un certain soulagement à de nombreux employeurs, la question demeure : pourquoi ce système devrait-il être encore mis en place ?

Nelectra a toujours visé à soutenir utilement les employeurs dans la formation et le recyclage de leurs collaborateurs. En effet, l’apprentissage tout au long de la vie renforce la résilience des entreprises et de leur personnel. Toutefois, une obligation d’enregistrement fastidieuse et accompagnée de lourdes formalités administratives, comme le FLA, ne présente aucune utilité et ne répond à aucun besoin réel. Bien au contraire. Elle crée de nouvelles limites et menace même de freiner la motivation de se former correctement.

L’accord de gouvernement flamand se montre heureusement déjà critique à l’égard du FLA, mais la décision reviendra au fédéral, où nous continuons à plaider pour une suppression définitive. Soyons honnêtes : cette nouvelle obligation constitue avant tout un manque FLAgrant de confiance envers nos employeurs.

Les employeurs sont tout à fait disposés — surtout en ces temps difficiles marqués par une grave pénurie de personnel technique qualifié sur le marché du travail — à investir dans le développement des talents et des compétences de leurs collaborateurs. Ne leur imposez toutefois pas des formalités administratives inutiles, qui ne font que créer de la frustration sans rien faire pour contribuer à la qualité de la formation. Laissez-les plutôt utiliser efficacement leurs ressources et leur temps précieux et donnez-leur plus de flexibilité pour planifier des formations axées sur les besoins réels de leurs équipes. Pas de paperasserie supplémentaire, mais une politique de formation motivante qui crée de véritables opportunités de développement pour nos entreprises et leurs collaborateurs.

En bref, il est grand temps d’abandonner le FLA au lieu de le reporter, afin que les entreprises puissent à nouveau se concentrer sur l’essentiel : investir dans leur personnel, leur développement durable et l’avenir de notre secteur !

Des réactions ?

Fallon Declerck fallon.declerck@nelectra.be

18 Filip Rylant (Traxio): « Toutes les technologies durables doivent avoir une chance de rendre la transition énergétique abordable ! »

Comment le marché des alarmes, du contrôle d’accès et de la sécurité évolue-t-il ?

« Mon fournisseur de logiciel peut-il m’obliger à lui transmettre les données de mes clients ? »

Magazine d’information pour les professionnels du secteur de l’électro. ElectroVision/ElektroVisie a un tirage de 8.019 exemplaires. ElectroVision est un mensuel publié par Nelectra asbl : Nationaal Verbond van Zelfstandige Elektriciens en Handelaars in Elektrische Toestellen, Stationlei 78 boîte 1/1, 1800 Vilvoorde BE 0410 342 662 RPM Bruxelles · T: 02 550 17 11, info@nelectra.be, www.nelectra.be/fr/home

comité de rédaction Dirk Van Steenlandt, Eric Claus, Ludo Holemans, Frank Vanlangendonck, Rudy Van den Bergh, Danny Hermans, Linda Claeys, Fallon Declerck, Els Heyrman, Layla Redjeb, Vincent Boydens

Rédacteur-en-chef Els Heyrman 02 550 17 21 els.heyrman@nelectra.be

régie publicitaire

TREVI · Thomas Lannoo Meerlaan 9 · 9620 Zottegem 09 326 74 51 thomas@trevi-regie.be

reportages Linda Claeys linda.claeys@nelectra.be

éditeur responsable Fallon Declerck Stationlei 78 1/1 · 1800 Vilvoorde 02 550 17 11 traduction Akira Translations translations@akiratranslations.be

Les articles et les annonces paraîssent sous la responsabilité de leurs auteurs et annonceurs. La réproduction des articles est autorisée après autorisation écrite de l’éditeur. Membre de l’Union des Editeurs de la Presse Périodique

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Nadia Van Nuffel · 02 550 17 17 nadia.vannuffel@nelectra.be

Marian Hemerijckx · 02 550 17 18 marian.hemerijckx@nelectra.be

cover Boris Vermeersch

Nelectra utilise vos données personnelles à des fins de gestion de ses membres et prospects. Si vous ne souhaitez pas que vos données soient utilisées à ces fins, il vous suffit de nous le signaler par courriel à l’adresse info@nelectra.be. Vous pouvez consulter et faire modifier vos données sur simple demande, avec preuve de votre identité, auprès de Nelectra, Stationlei 78 bus 1/1, 1800 Vilvoorde, ou via info@nelectra.be. Pour toute question ou plainte relative au traitement des données, vous pouvez directement vous adresser à l’Autorité de protection des données. Vous trouverez notre politique générale en matière de protection de la vie privée sur notre site web www.nelectra.be. Vos données nous sont peut-être parvenues via une base de données externe. Vous pouvez obtenir de plus amples informations sur simple demande.

Le Voka met à l’honneur Kristoffer Van Saet, membre de Nelectra

3 Les réflexions de Fallon

Du report à l’abandon ?

6 Nelectra gâte ses membres

Nelectra Nocturne @ AED Studios : une fête pour les jeunes et les moins jeunes

8 Nelectra vous informe

8 Allô Nelectra ?

10 À l’écoute du secteur

12 L’électrobaromètre

13 Retail

13 L’Inspiration Day de Connect+ : une plateforme d’importance

14 Trois événements d’Engels Group

14 Royal Crown a présenté les nouveautés de fin d’année à ses clients

15 InterSolution présente les innovations internationales en matière d’énergie solaire

16 Europe

Offrir le paiement électronique aux clients : quelles sont vos obligations ?

17 Le Voka met à l’honneur Kristoffer Van Saet, membre de Nelectra

18 Nelectra en entretien avec Traxio « Électrifier le parc automobile n’est pas la seule méthode pour réduire les émissions »

21 Comment le marché des alarmes, du contrôle d’accès et de la sécurité évolue-t-il ?

24 Informations techniques

24 RGIE: nouvelles adaptations en application à partir du 1er mars 2025

26 Quelles sont les normes applicables aux installations d’éclairage de secours ?

28 Résolution de problèmes dans la plage supraharmonique

31 5 questions personnelles à Peter Goovaerts, président du groupe de travail installations électriques

Nelectra Nocturne @ AED Studios : une

fête pour les jeunes et les moins jeunes

Allô Nelectra ?

En tant que membre de Nelectra, vous pouvez toujours vous adresser à nos conseillers pour leur poser vos questions d’ordre juridique, technique, social, fiscal... Voici les questions intéressantes que nous avons relevées ces derniers mois..

Mon fournisseur de logiciel peut-il m’obliger à lui transmettre les données de mes clients ?

Contactez nos conseillers Nelectra pour tout complément d’information :

Layla Redjeb layla.redjeb@nelectra.be 02/ 550.17.19

Freddy Steenackers freddy.steenackers@nelectra.be 02/550.17.11

Chez Nelectra, nous recevons régulièrement des questions concernant l’application des dispositions du RGPD. Elles portent généralement sur des situations où des fournisseurs de logiciels de systèmes de sécurité obligent des installateurs (ou grossistes) à leur communiquer les données des utilisateurs. Celles-ci comprennent des informations à caractère personnel telles que le nom, l’adresse, le numéro de téléphone et l’adresse e-mail. Pour vous le défi est de taille étant donné que vous vous trouvez souvent dans une position où vous ne voulez ou ne pouvez pas toujours fournir ces données, particulièrement en cas de doute quant à la nécessité et la base juridique de ce traitement. Afin de clarifier la situation, nous avons contacté l’Autorité de protection des données (APD). Voici ses recommandations. Selon le Règlement général sur la protection des données (RGPD), le traitement des données à caractère personnel doit être conforme à au moins l’un des six fondements légaux énoncés à l’article 6. Penchons-nous sur les deux les plus pertinents :

1. Exécution du contrat

Ce principe ne peut être invoqué que si le traitement des données à caractère personnel est strictement nécessaire à l’exécution d’une obligation contractuelle. Pour être considéré comme nécessaire à l’exécution d’un contrat, le traitement de données à caractère personnel doit être objectivement indispensable pour atteindre une finalité qui fait partie intégrante de la prestation contractuelle. Dès lors, la nécessité de ce traitement peut être remise en question si, dans le passé, les services ont pu être fournis sans traiter ces données. Il convient de déterminer

si le traitement des données est réellement indispensable à l’exécution du contrat alors qu’il a été possible de s’en passer auparavant.

2. Respect d’une obligation légale

En vertu de ce principe, le traitement est nécessaire pour remplir une obligation légale qui vous incombe en tant qu’installateur. Cela signifie qu’il doit y avoir une loi spécifique qui impose au fournisseur d’obtenir les données ou qui vous impose, en tant qu’installateur, de les fournir. Vous devez savoir exactement ce que dit la loi et si vous êtes tenu de communiquer des données. L’obligation de fournir des données doit être clairement précisée dans la loi. Dans les cas que nos membres nous ont soumis, il n’était question d’aucun fondement légal au sens du RGPD.

Ce qu’il faut retenir : le traitement des données par les fournisseurs de logiciels n’est permis que s’il est réellement nécessaire. En outre, il y a lieu de prendre en compte le principe de minimisation des données, selon lequel le traitement doit être limité à ce qui est strictement nécessaire au regard de la finalité poursuivie. Si d’autres moyens permettent d’atteindre la finalité sans passer par le traitement de données à caractère personnel, préférez ceux-ci.

Le partage inutile de données à caractère personnel peut non seulement compromettre la vie privée de vos clients, mais également entraîner une surcharge de travail administratif. Assurez-vous de bien connaître vos droits et obligations en vertu du RGPD !

Les membres qui ont des questions sur leur propre situation ou qui ont besoin de conseils juridiques peuvent contacter Nelectra (voir les coordonnées dans l’encadré ci-joint). (LR)

Quels prix doivent figurer sur les modèles d’exposition ?

Il est essentiel d’informer les consommateurs en toute transparence et avec précision, surtout en ce qui concerne les taux de TVA, les coûts d’installation et les différents éléments d’un équipement. Voici les points d’attention concernant l’indication de prix des modèles d’exposition.

Quel prix faut-il indiquer ? Le SPF Économie a confirmé que vous devez indiquer le prix total du modèle d’exposition tel qu’il est exposé dans le showroom. Le prix doit dès lors comprendre tout ce que le consommateur doit payer, comme la TVA, les taxes et les éventuels services supplémentaires pour faire l’acquisition de l’article. Vous n’êtes pas tenu d’indiquer séparément le prix de chacun des articles, sauf s’ils sont également disponibles séparément. Par exemple, indiquez le prix d’appareils électriques également vendus seuls.

Si le showroom est ouvert aux particuliers, les prix doivent toujours inclure la TVA. Si vous recevez souvent des clients professionnels, vous pouvez indiquer à la fois le prix HTVA et le prix TVAC.

Étant donné que les particuliers peuvent bénéficier d’un taux de TVA réduit dans certaines conditions (âge de l’habitation par exemple), les choses peuvent se compliquer.

Lorsqu’un équipement est uniquement vendu « installation incluse », le coût d’installation doit être compris dans le prix total. Si l’installation est facultative, le prix de l’équipement sans installation peut être indiqué, à condition de préciser que les coûts d’installation sont calculés séparément et dépendent de la situation chez le client.

Veillez donc toujours à signaler clairement les services supplémentaires, tels que la livraison, l’installation et le travail sur mesure, en indiquant leur prix ou la mention « sur demande ». Une information transparente concernant les éléments inclus ou non dans le prix (accessoires ou décoration, par exemple) est essentielle pour éviter tout malentendu.(LR)

Pourquoi mon installation de 1975, qui est passée d’une installation domestique à une installation non domestique, n’a-t-elle pas été approuvée ?

La situation en quelques mots : l’inspecteur a relevé pas moins de 30 infractions au RGIE, dont l’absence de plan de position, l’absence de schéma unifilaire et l’absence d’identification des influences externes. L’installation date de 1975 et le propriétaire de l’époque utilisait le bâtiment comme habitation. En 1994, le bâtiment a été loué et réaffecté en bureaux. Aujourd’hui, il s’agit d’une installation électrique non domestique. La situation n’est pas simple, car le RGIE n’existait pas en 1975 et aucun rapport de contrôle original utilisable n’est dès lors disponible. Il n’est pas non plus certain qu’un contrôle ait été effectué lorsque le bâtiment a été loué en 1994. Enfin, l’utilisation du bâtiment a complètement changé.

Pour commencer, l’installation doit être conforme aux dispositions du codex sur le bien-être au travail (Livre III : Lieux de travail, Titre 2 : Installations électriques). L’employeur est tenu de rendre l’installation conforme avec ces dispositions dans les plus brefs délais. Si l’installation reste en service dans l’intervalle, les mesures appropriées doivent être prises en vue d’assurer la sécurité des travailleurs. En d’autres termes, les situations dangereuses doivent être résolues immédiatement ! Toutes les mesures doivent être définies dans une analyse des risques, comme stipulé dans l’AR du 4 décembre 2012, car l’installation électrique est un outil de travail pour les travailleurs.

Vous devez ensuite fournir les documents manquants : établissez un plan de position et un schéma unifilaire, et définissez les influences externes pour l’installation électrique non domestique. Vous devez également déterminer les éléments de l’installation à conserver et ceux à remplacer. Les infractions citées doivent être résolues et les parties de l’installation non conformes doivent être remplacées. Parfois, il peut être préférable de remplacer entièrement le tableau, mais le mieux est d’évaluer cette possibilité en concertation avec le propriétaire. (FS)

Un système « off-grid » avec une batterie domestique est-il permis dans notre pays ?

En principe, il n’est pas interdit en Belgique d’utiliser un système « off-grid » et d’avoir une production et un stockage d’énergie complètement autonomes, de façon à ne plus dépendre du réseau électrique. Cela est donc autorisé, mais il va sans dire qu’en pratique, ce n’est pas si simple à réaliser. Tant sur le plan technique que financier, il peut être difficile de s’équiper en panneaux solaires et batteries de stockage pour couvrir les besoins énergétiques à tout moment, non seulement le soir et la nuit, mais aussi pour l’hiver et ses longues semaines d’obscurité.

Pour déterminer correctement le dimensionnement de l’installation photovoltaïque et du système de batteries, il faut faire le point sur la consommation d’énergie actuelle sur une base trimestrielle. Il convient également de tenir compte d’éventuels besoins énergétiques supplémentaires à l’avenir, par exemple une borne de recharge pour un véhicule électrique qui est susceptible de faire augmenter considérablement la consommation. C’est ce que le VREG (régulateur flamand des marchés du gaz et de l’électricité) appelle le « mode insulaire ». Une obligation de déclaration dans les 30 jours suivant la mise en service est en vigueur depuis le 1er janvier 2019. Alors que la notification d’un raccordement au réseau de distribution doit être faite auprès du gestionnaire de réseau (Fluvius), le mode insulaire doit être notifié au VREG au moyen d’un formulaire de déclaration. Seules les installations dont l’onduleur a une puissance totale développable supérieure ou égale à 800 VA doivent être déclarées.

Les installations « off-grid » ne relèvent pas du champ d’application du Synergrid C10/11 (prescriptions techniques spécifiques pour les installations de production d’électricité fonctionnant parallèlement au réseau de distribution), étant donné que celui-ci ne concerne que les installations raccordées au réseau de distribution. Attention : si vous injectez votre production excédentaire dans le réseau de distribution, vous êtes raccordé à ce réseau et devez respecter toutes les obligations et exigences qui y sont liées. Si vous avez d’autres questions à ce sujet, n’hésitez pas à contacter notre conseiller technique. (FS)

Nelectra satisfaite du report du Federal Learning Account après des mois de lobbying

L’introduction du compte fédéral de formation ou Federal Learning Account (FLA) est reportée pour la deuxième fois, cette fois au 1er avril 2025. Cet outil d’enregistrement de toutes les formations des travailleurs dans les entreprises belges devait initialement entrer en vigueur le 1er avril 2024. Après un lobbying intensif, notamment en collaboration avec Unizo, nous avons pu obtenir un premier report jusqu’au 30 novembre 2024. Étant donné que nous continuons à penser que ce système est trop contraignant pour nos PME dans le secteur de l’électro, nous avons à nouveau fait part de nos objections aux hommes politiques fédéraux et flamands. L’un de nos griefs porte sur l’obligation d’enregistrer une fois de plus des informations déjà connues de différentes administrations et de fonds sectoriels, comme Volta pour notre secteur. Au début octobre, nous avons envoyé le communiqué de presse suivant à ce sujet (uniquement en néerlandais) :

Suppression du Federal Learning Account (FLA) dans l’accord de gouvernement flamand : les employeurs demandent un signal politique clair en faveur de la suppression du FLA

Deux mois avant la date limite pour le premier enregistrement des entreprises dans le Federal Learning Account (FLA), le nouveau gouvernement flamand demande, dans son accord de gouvernement, au gouvernement fédéral de supprimer le FLA. En raison de l’imminence de l’échéance du 30 novembre, les entreprises demandent aux partis politiques qui font partie du gouvernement fédéral en affaires courantes ou qui négocient la formation du futur gouvernement d’envoyer un signal clair. Les organisations d’employeurs se réjouissent de lire que les partis flamands de la future coalition Arizona préconisent la suppression du Federal Learning Account et reconnaissent que la loi et l’outil mis en place n’incitent nullement à miser au maximum sur l’upskilling et le reskilling dans nos entreprises. Ce constat ressortait déjà des notes des négociateurs fédéraux auxquelles nous avons eu accès. Le FLA est et demeure un véhicule purement administratif extrêmement lourd, dont le seul objectif est de contrôler le respect des obligations de formation au sein des entreprises.Il empêche les entreprises de se focaliser sur l’essentiel : des formations de qualité, tant formelles qu’informelles.Le FLA requiert un investissement excessif en temps, en énergie et en argent, que les entreprises ne

À l’écoute

peuvent dès lors pas consacrer au but ultime consistant à garantir des formations de qualité. Une majorité parlementaire est favorable à la suppression du Federal Learning Account. Pour les organisations d’employeurs, il est donc logique de le faire maintenant, avant que les entreprises ne gaspillent leur temps, leur argent et leur énergie.

En conséquence, la commission des affaires sociales, de l'emploi et des pensions a décidé le 23 octobre 2024 d’accorder un deuxième report, cette fois jusqu’au 1er avril 2025. Nelectra poursuivra son lobbying avec Unizo et d’autres fédérations en vue d’obtenir la suppression totale du système. C’est pourquoi nous conseillons aux entreprises d’attendre encore avant d’enregistrer les formations dans l’outil.

Nelectra plaide pour des règles praticables pour les contrats de vente et les contrats d’entreprise

La loi du 13 avril 2019 a instauré la création d’un nouveau Code civil et différents chapitres font progressivement l’objet d’une révision. Dans le cadre de la consultation publique du SPF Justice, Nelectra, UNIZO, la Bouwunie et la NAV ont apporté une contribution importante à la réforme du Livre 7 « Contrats spéciaux » qui est actuellement sur la table. Ce livre traite entre autres des contrats de vente et des contrats d’entreprise, qui sont essentiels pour les entreprises de notre secteur.

Nelectra a collaboré étroitement avec les autres organisations afin de rédiger une note détaillée, dans laquelle nous avons partagé nos inquiétudes communes, l’objectif étant de mettre en évidence des points d’attention et préoccupations essentiels et de formuler des recommandations constructives. Afin d’améliorer de manière significative l’applicabilité de la loi et de réduire la charge pour les chefs d’entreprise, nous avons plaidé en faveur des points suivants :

• nécessité d’une simplification et d’une flexibilité ;

• plus grande marge laissée à la personnalisation et approche axée sur la pratique ;

• exclusion de l’application de la loi aux contrats existants ;

• pas d’extension supplémentaire de la responsabilité du vendeur final ;

• extension nécessaire du droit de recours afin que le vendeur final puisse recouvrer les coûts auprès du fabricant en cas de réclamation du client ;

du secteur

• maintien d’une période de garantie plus courte pour les biens d’occasion ;

• maintien de la possibilité du sous-traitant de demander directement le paiement au donneur d’ordre en cas de faillite de l’entrepreneur principal. La note commune a été déposée le 31 octobre. Nous espérons que nos recommandations seront prises en compte dans la suite du processus législatif. Dès l’entrée en vigueur du Livre 7, nous informerons bien entendu nos membres des principaux changements et de leur impact dans la pratique.

Vers une réforme du système RESCert

Une adaptation du système RESCert s’avère nécessaire en raison de la révision de la directive européenne sur les énergies renouvelables. RESCert est un organisme de certification belge indépendant qui évalue les installateurs de systèmes d’énergie renouvelable et certifie leur compétence. À l’avenir, le système sera étendu au stockage d’énergie et aux points de recharge afin de satisfaire aux nouvelles exigences et aux nouveaux objectifs de la directive.

Nelectra s’est concertée avec l’Agence flamande de l’énergie et du climat (VEKA) afin que ce processus de réforme tienne compte le plus possible des

préoccupations et des points de vue du secteur. SpaceConnect NV, qui est agréée par le gouvernement flamand pour donner les formations RESCert, a été désignée pour se pencher sur la question. Plusieurs pistes sont explorées, tant l’option de conserver les certificats partiels que la possibilité de fusionner des certificats distincts en une seule formation étendue. À cet égard, Nelectra tient compte des résultats de l’enquête que nous avons menée auprès de nos membres au mois de juin et nous essayons de défendre au mieux vos intérêts !

Pour Nelectra, il est primordial que les installateurs fournissent un travail de qualité et soient bien informés de ce qui se passe dans leur secteur. Il est essentiel que les installateurs qui exécutent le travail développent continuellement leurs compétences et que les connaissances acquises lors de formations soient effectivement mises en pratique.

Le processus de réforme, dans lequel le secteur est activement impliqué, avance heureusement pas à pas. Pour soutenir ce processus, Deloitte a réalisé, à la demande de l’Agence flamande de l’énergie et du climat (VEKA), une enquête sur les expériences pratiques des installateurs. L’une des questions de cette enquête était la suivante : « Selon vous, qu’est-ce qui pourrait contribuer à améliorer davantage la qualité de votre travail en tant que professionnel ? ». Cette enquête a été transmise à nos membres afin que votre avis soit pris en compte au mieux.

100

L’électrobaromètre se rétablit et se trouve à nouveau dans le vert

Plus de travail

27% des entrepreneurs du secteur de l’électro avaient plus de travail fin septembre qu’en juin. 25%ont connu une diminution du travail, tandis que les autres n’ont observé aucun changement dans leur volume de travail.

Pour les mois à venir, 23% s’attendent à une augmentation du travail, tandis que 22% prévoient une diminution. Les commerçants en électro, en particulier, sont plus pessimistes que les installateurs.

Au total, on compte donc plus d’évaluations optimistes que d’évaluations pessimistes.

33% des entrepreneurs de l’électro pensent que les baisses de taux attendues auront une influence positive sur leur volume de travail. En revanche, 30% s’attendent à une influence négative, tandis que les autres n’ont pas d’opinion tranchée.

Durant les négociations du gouvernement fédéral, il a été proposé d’abolir les écochèques. Si cette proposition passe, 50% des commerçants s’attendent à ce qu’elle ait des répercussions sur leur chiffre d’affaires. 42% pensent que les conséquences seront minimes, tandis que le reste ne parvient pas à évaluer clairement la question.

La pression sur la rentabilité s’allège quelque peu

La pression sur la rentabilité n’augmente pas. 21% des entreprises ont même vu leur rentabilité s’améliorer, tandis que 21% également ont rapporté une détérioration. Les 58 % n’ont observé aucun changement.

Les attentes aussi sont un peu plus optimistes qu’auparavant : 28% s’attendent à une amélioration, tandis que 20% redoutent une détérioration.

Le problème du nombre de mauvais

Les entrepreneurs du secteur de l’électro ont repris confiance. Après deux chutes successives, l’électrobaromètre a progressé au troisième trimestre de 1,2 point d’indice, pour atteindre un score de 100,0.

Ce point rassemble autant de pessimistes que d’optimistes.

Les entrepreneurs de l’électro ont plus de travail et envisagent l’avenir d’un œil plus positif.

L’emploi reste stable

L’emploi reste stable. Le personnel de qualité est rare. En outre, les perspectives d’emploi se sont améliorées. Par conséquent, les entreprises songent plutôt à recruter qu’à licencier.

82 % des entreprises emploient le même nombre de collaborateurs qu’il y a quelques mois, 9% ont plus de personnel et 8% en ont moins. Pour les prochains mois, 18% s’attendent à recruter du personnel supplémentaire, alors que 10% prévoient une diminution du nombre de leurs collaborateurs. Les installateurs d’électro sont ceux qui souhaitent recruter le plus de personnel. C’est moins le cas des commerçants.

payeurs subsiste. 27% constatent une augmentation du nombre de mauvais payeurs, alors que seulement 9% observent une diminution.

La pression concurrentielle a diminué par rapport au trimestre précédent : 17% remarquent une augmentation de la concurrence, tandis que 9% font état d’une diminution. Ces pourcentages sont respectivement moins élevés et plus élevés par rapport à la mesure précédente.

La

situation économique pourrait être meilleure

59% des entreprises du secteur de l’électro sont satisfaites de leur situation générale, ce qui représente une amélioration par rapport à la mesure précédente. 32 % sont neutres et 10% sont insatisfaits.

En ce qui concerne la situation économique en général, la satisfaction est plus faible : seuls 22% sont satisfaits, tandis que 43% pensent qu’elle devrait être meilleure.

L’électrobaromètre est établi depuis 2010. Il est l’indicateur conjoncturel par excellence des PME et des entrepreneurs indépendants flamands du secteur de l’électro, qu’il s’agisse d’installateurs ou de commerçants. Les valeurs supérieures à l’indice 100 indiquent une évolution positive de la conjoncture, tandis que les valeurs inférieures à l’indice 100 révèlent une évolution défavorable. L’enquête la plus récente, menée auprès d’un panel représentatif fixe, a eu lieu au cours de la seconde moitié du mois de septembre 2024.

L’Inspiration Day de Connect+ : une

plateforme d’importance

Mi-septembre, le Nekkerhal de Malines a accueilli l’Inspiration Day, un événement d’envergure organisé par Connect+. Il rassemblait professionnels et fournisseurs des secteurs de l’électro, de l’IT et des services mobiles. Avec ses 109 stands et ses 600 professionnels indépendants, le salon a rencontré un franc succès.

Les visiteurs ont pu découvrir de nombreuses nouveautés, assister à des démonstrations live et bénéficier d’opérations marketing et de promotions de groupe intéressantes.

Plusieurs stands proposaient en outre de la délicieuse street food ainsi que des gaufres, des espressos et d’autres douceurs préparées grâce aux appareils électro les plus modernes.

Le salon était également une occasion unique de rencontrer le personnel de la centrale et de nombreux fournisseurs. Outre la présence de stands de solutions durables (comme Recupel et Green Choice Refurb), Connect+ s’est engagé sur la voie de la durabilité en réduisant les impressions et en utilisant des matériaux recyclables.

En résumé, l’Inspiration Day de Malines était une belle réussite, et a répondu aussi bien aux attentes des visiteurs que des exposants. Il a permis d’établir des contacts, d'échanger et de découvrir de nouveaux produits et actions.

Trois événements d’Engels Group

Mi-octobre, le Groupe Engels a organisé trois événements pour ses clients : KeukenTech, ArchiTech et Design@Home. KeukenTech est le salon emblématique d’Electro D. Engels, ensuite rejoint par le salon ArchiTech du département Engels Surfaces. Design@Home, nouveau venu dans le paysage, a été conçu pour les archi-

tectes d'intérieur et exposait les dernières tendances en matière de design, d’innovation et de décoration d’intérieur. Le but de ces trois salons était de proposer bien plus qu’une simple vitrine de produits. Les visiteurs ont eu l’occasion de voir les dernières nouveautés et les tendances à

Royal Crown a informé ses

venir tout en goûtant au sens de l’hospitalité du Groupe Engels. Une véritable bouffée d’air frais à une époque où le numérique est roi, et l’occasion rêvée de nourrir les contacts humains.

Ces événements ont pour la deuxième fois eu lieu dans les nouveaux bâtiments d’Engels à Malle.

clients à l'approche de l'automne.

Fin août, BSH a ouvert ses portes pour exposer en exclusivité les nouveautés en matière d’entretien du linge et la dernière génération de fours. Cet événement unique a eu lieu au Royal Crown, où les professionnels des secteurs cuisine et intérieur ont pu découvrir les derniers lave-linge et séchoirs des marques Bosch et Siemens. Plus de 100 personnes étaient présentes pour ce salon exceptionnel organisé lors d’une soirée ensoleillée, au rythme des meilleurs hits d’Ibiza.

La deuxième édition du « Novelties & CE » du Royal Crown organisé début octobre dans les bureaux de Living Tomorrow a été une véritable réussite. Les clients du cuisiniste ont pu découvrir les dernières nouveautés en audio et télévisions. Les petits fours et les boissons étaient bien entendu au rendez-vous.

Avant le début de la saison estivale, Haier a organisé un lancement de produits au campus T2 de Genk. Situé dans le parc Thor, ce campus rassemble les talents de la tech

et de la technique du Limbourg. Durant l’événement, les invités ont pu découvrir les derniers appareils high tech de Haier équipés de fonctionnalités IA avancées pour faciliter la vie de leurs utilisateurs.

InterSolution présente les innovations internationales en matière d’énergie solaire pour 2025

Les 29 et 30 janvier 2025, le secteur du solaire se retrouvera à Flanders Expo Gent pour la 13e édition d’InterSolution. Ce salon du secteur de l’énergie solaire et grand rendez-vous de networking est l’occasion pour les professionnels de découvrir les dernières innovations en la matière. Les leaders du secteur présenteront leurs produits et leurs services sur les 10 000 m² d’espace d’exposition du grand hall.

Les acteurs du secteur solaire innovent sans cesse pour aider les particuliers, les entreprises et les institutions publiques dans leur transition énergétique et leurs objectifs climatiques. InterSolution est l’occasion pour les professionnels à ne rien manquer.

Malgré un contexte commercial difficile, l’intérêt des exposants pour ce salon du Bénélux reste important. Près de 130 en-

treprises du monde entier seront présentes pour étaler leurs panneaux solaires, cellules photovoltaïques, onduleurs, batteries, solutions de recharge, systèmes de montage et autres produits annexes.

Outre la présentation des derniers produits et technologies en date, InterSolution 2025 propose un programme riche en thématiques, innovations et applications diverses.

Le programme complet sera disponible sur le site en décembre.

InterSolution en pratique Où ? Flanders Expo Gent – Hall 8 Quand ? Mercredi 29 et jeudi 30 janvier 2025 Accès gratuit pour les professionnels, moyennant réservation sur www.intersolution.be avec le code d’invitation suivant : 5P038806

Vous vendez des panneaux photovoltaïques ?

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Offrir le paiement électronique aux clients : quelles sont vos obligations ?

Les consommateurs doivent avoir la possibilité de payer par voie électronique quasiment partout. C’est obligatoire depuis le 1er juillet 2022. Cette obligation s’inscrit dans une évolution logique, qui voit les clients payer de plus en plus souvent par carte tandis que l’argent liquide perd en popularité. Mais cette obligation est-elle bien avisée ?

Commençons par clarifier ce dont on parle ici. Cette obligation n’implique pas, par exemple, que le client doit pouvoir payer avec le moyen de paiement électronique de son choix. Autrement dit : les entrepreneurs ne sont pas tenus d’accepter toute une série de moyens de paiement électroniques pour que le client puisse payer par voie électronique à coup sûr. Ce ne serait pas réaliste, et Unizo s’y est d’ailleurs fermement opposé.

Plus que du liquide

L’obligation implique uniquement que l’entrepreneur doit accepter au moins une forme de paiement autre que l’argent liquide. Il peut donc s’agir d’un moyen de paiement numérique, ou même, en théorie, d’un paiement par virement. Seules les cryptomonnaies et les chèques (chèques repas, écochèques, etc.) ne sont pas considérés comme des alternatives valables. Mais en dehors de cela, à peu près n’importe quel moyen de paiement numérique fait l’affaire : Bancontact, Debit Mastercard, Visa Debit, carte de crédit, Apple Pay ou Google Pay… ou tout simplement Payconiq. L’entrepreneur n’est donc pas obligé de s’équiper d’un terminal de paiement et peut en principe se contenter d’apposer l’autocollant Payconiq sur son comptoir à titre d’alternative. Même si chaque client n’aura pas forcément Payconiq sur son smartphone et que certains clients continueront donc de payer uniquement en liquide.

Valable pour les entrepreneurs, mais pas pour les institutions publiques

L’obligation s’applique d’ailleurs à tous les montants. Les affiches « paiement par carte uniquement à partir de ... euros » ne sont donc plus autorisées. Qui plus est, l’obligation s’applique à toutes les entreprises ayant un contact physique

direct avec leurs clients. C’est-à-dire : tous les magasins. Seuls les systèmes automatisés (distributeurs de pain, parcmètres, lavoirs automatiques, etc.) et les institutions publiques y échappent. Bien que ce dernier point nous semble discriminatoire : il n’y a aucune raison pour laquelle les entrepreneurs devraient se plier à une telle obligation, mais pas les services publics. Une évolution logique

La loi prévoit aussi des sanctions : une amende de 208 à 80 000 euros maximum (en théorie). Mais avant d’infliger une telle amende à un entrepreneur, il convient d’abord de lui adresser un avertissement. C’est explicitement prévu dans la loi. Mais reste à se demander pourquoi vous ne respecteriez pas cette obligation. Comme il a été dit, cette loi s’inscrit dans une évolution logique. En 2022, pour la première fois, le nombre de paiements numériques a dépassé le nombre de paiements en liquide dans les magasins belges (voir le graphique ci-dessous).

Le nombre de paiements électroniques en Belgique augmente chaque année d’environ 10 % (nous nous trouvons actuellement

à près de 4 milliards de paiements électroniques par an) et de nouvelles formes de paiement, telles que le paiement sans contact, ont le vent en poupe. Aujourd’hui, plus de 60 % de tous les paiements Bancontact/par carte se font déjà sans contact. En parallèle, il devient de plus en plus difficile pour les clients (et pour les commerçants...) de trouver des distributeurs d’argent ou de manipuler de l’argent liquide. Tout ceci pointe dans la même direction.

Un mix de moyens de paiement

Pourtant, il nous paraît crucial que l’entrepreneur puisse prendre ses propres décisions. En effet, il connaît les préférences de ses clients et le prix de revient de chaque moyen de paiement. L’entrepreneur est donc celui qui peut le mieux déterminer le « mix » de moyens de paiement adapté à son magasin. Et comme la grande majorité des entrepreneurs proposent ce mix depuis des années, cette obligation n’a finalement pas changé grand-chose.

Cash

accepté

Enfin, n’oublions pas une autre obligation : depuis peu, vous devez aussi accepter les paiements en liquide ! Et bientôt, peut-être devrez-vous même accepter l’euro numérique. Cela fait donc beaucoup d’obligations, même si nous restons d’avis que le choix doit revenir à l’entrepreneur.

 Lieven Cloots (Service d’études Unizo)

Le Voka met à l’honneur Kristoffer Van Saet, membre de Nelectra

Cette année, l’organisation patronale Voka a décerné pour la première fois le prix du « Meilleur jeune entrepreneur ». Cette nouvelle distinction, créée à l’initiative de la Chambre de commerce Voka de Malines-Campine, vise à récompenser un jeune entrepreneur prometteur de moins de 40 ans. Kristoffer Van Saet, fondateur de Van Saet Security, est le premier lauréat de ce prix prestigieux.

Le Voka a souligné que cette récompense concerne avant tout la personne qui se trouve derrière l’entreprise, car « ce sont sa vision et sa persévérance qui permettent à l’entreprise d’atteindre de hauts sommets ».

Éloges

Fin septembre, Kristoffer Van Saet a reçu le prix avec les éloges suivants : « La personne qui s’est démarquée dans cette catégorie est non seulement la force motrice de son entreprise, mais aussi l’incarnation des valeurs que le Prix Esprit d’entreprise défend : l’innovation, la numérisation, la politique en matière de ressources humaines, l’internationalisation et la durabilité. » Kristoffer dirige Van Saet Security avec son frère Mathias. Cette entreprise spécialisée

en systèmes d’alarme, surveillance par caméra, contrôle d’accès et protection incendie compte 25 employés et travaille également avec un certain nombre de sous-traitants.

Focus sur le sur-mesure

Van Saet Security met clairement l’accent sur le sur-mesure et les projets dans un rayon d’environ 30 km autour de Bonheiden. « Nous sommes spécialisés dans les projets de pointe », explique Kristoffer. « Nous sommes fiers de nos réalisations dans les stades de football du KV Mechelen et d’Anvers, mais aussi de la sécurisation totale de plusieurs établissements d’un entrepreneur logistique local, où nous avons mis en place une combinaison d’alarme, de contrôle d’accès, de protection incendie et de caméras. »

Le mur de présentation explique clairement les possibilités en matière de sécurisation.

Satisfaction

C’est toutefois la construction de villas de luxe qui lui procure la plus grande satisfaction : « À chaque projet, nous sommes extrêmement satisfaits de pouvoir élaborer une proposition sur mesure pour toutes les parties — de l’architecte au propriétaire —, répondant à la fois aux besoins du client en matière de sécurité et aux exigences esthétiques de l’architecte. »

D’ailleurs, toutes les personnes impliquées dans le projet sont invitées dans les bureaux de Van Saet, où les possibilités leur sont expliquées sur un mur de présentation clair.

Et l’avenir ?

Kristoffer Van Saet souhaite continuer à développer l’organisation existante durant les cinq années à venir : « Notre vision est claire : nous voulons devenir la référence entre Anvers et Bruxelles pour tout ce qui concerne la sécurité avec une valeur ajoutée ! Et cela nous prendra certainement encore 5 ans pour y parvenir. »

Et après ces 5 ans ? « Toutes les possibilités sont encore ouvertes, mais je rêve d’une extension à la Flandre orientale et/ou au Limbourg. Peut-être avec des succursales supplémentaires. » À suivre...

 Linda Claeys  Van Saet Security

Kristoffer Van Saet (droite) a créé Van Saet Security il y a 10 ans. Son frère Mathias l’a rejoint il y a quatre ans..

Filip Rylant (Traxio): « Électrifier le parc automobile n’est pas la seule méthode pour réduire les émissions »

Comment s’annonce l’avenir de notre parc automobile ? Aux yeux de la fédération sectorielle Traxio, il ne sera pas uniquement électrique. Surtout car il existe des façons alternatives et préférables de réduire l’impact environnemental de nos véhicules avec plus de rapidité et d’efficacité. Le porte-parole Filip Rylant a pris le temps de nous dévoiler la vision d’avenir de Traxio.

ElectroVision : Comment envisagez-vous l’avenir des véhicules électriques ?

Filip Rylant : L’Europe a annoncé la mort du moteur à combustion, plébiscité et développé depuis des décennies, en fixant sa disparition définitive à 2035. À partir de cette année-là, les nouvelles voitures ne pourront plus émettre de CO2. Mais cet objectif « zéro émission », malheureusement, ne se traduit que de manière unilatérale, au profit de la voiture 100 % électrique. Seules les émissions au niveau de l’échappement sont considérées. Et puisqu’un véhicule électrique n’a pas d’échappement, il n’émet pour ainsi dire rien. À nos yeux, cette solution n’est pas seulement drastique, elle aura surtout un impact social et économique (trop) important, alors qu’il existe de nombreuses alternatives pour opérer une transition mieux distribuée et généralement acceptable vers la mobilité zéro émission.

Que feriez-vous différemment ?

Nous sommes partisans d’une neutralité technologique : le gouvernement impose les objectifs (= neutralité carbone) et l’industrie développe les meilleures technologies (nouvelles) possible pour atteindre ces objectifs.

Nous plaidons donc pour une diversité technologique, et non sur l’hégémonie de l’électrification.

Pourquoi pensez-vous qu’il vaille mieux laisser l’industrie décider quelles technologies peuvent être mises en œuvre pour rouler sans émissions de carbone ?

Cette préférence pour les voitures électriques trahit une faille : celle de ne penser qu’aux nouveaux véhicules. Mais rien qu’en Belgique, on compte actuellement 6 mil-

lions de voitures particulières, 885 000 véhicules utilitaires légers et 148 000 véhicules utilitaires lourds, qui roulent presque exclusivement aux combustibles fossiles. Il est donc essentiel, à nos yeux, de commencer par examiner comment continuer à utiliser ce parc automobile existant, tout en réduisant au maximum ses émissions. Une telle mesure aurait un impact bien plus fort à court terme et à un prix bien moins élevé que la stratégie actuelle.

Vous souhaitez donc faire en sorte que le parc automobile existant, avec des moteurs à combustion, produise moins d’émissions ? Comment faire ?

« Assainir » ce parc existant peut se faire dans un premier temps par une prise de mesures au garage (4 ou 5 analyseurs de gaz + mesureurs de particules). Ensuite, un nettoyage chimique, une réparation ou le remplacement de pièces défectueuses ou usées peut être envisagé pour réduire (drastiquement) les émissions. Nous dispensons les premières formations en ce sens aux garagistes, sous le label Eco-Expert. Par ailleurs, un passage à des carburants plus propres est aussi envisageable.

Comment travaille l’Eco-Expert ?

Voyez son travail comme une prise de sang : des contrôles réguliers permettent de détecter les problèmes plus rapidement et d’anticiper différentes maladies. Un Eco-Expert analyse une voiture en détail, ce qui lui permet de découvrir des problèmes, de les résoudre et ainsi de réduire les émissions du véhicule. Sans trop d’efforts, le consommateur peut alors avoir un impact

positif considérable, car il s’agit souvent de petites interventions qui peuvent avoir une influence énorme : un clapet défectueux ou mal réglé, un injecteur en panne, etc. Si ces petits défauts sont pris tout de suite en charge, le consommateur évite des problèmes de plus grande ampleur et se déplace plus sainement. Un contrôle par un Eco-Expert n’est donc pas seulement bénéfique pour l’environnement, mais aussi pour le porte-monnaie du consommateur.

Toutes les technologies durables doivent avoir une chance de

rendre la transition énergétique abordable et socialement acceptable !

Qui plus est, les contrôles techniques seront bientôt plus stricts. Raison de plus d’anticiper ces exigences.

La voiture électrique n’a-t-elle donc pas d’avantage, selon Traxio ?

Bien sûr que si ! L’électrification est bel et bien une partie de la solution pour atteindre l’objectif zéro émission, mais nous sommes partisans d’une conjonction de technologies sur le marché.

Pour une voiture particulière classique, l’électrification est une solution valable. D’autant plus que les batteries deviennent

Les émissions, ce n’est pas seulement le CO2 du pot d’échappement

La voiture « zéro émission » n’existe pas ! Les objectifs européens ne se penchent que sur ce qui sort du pot d’échappement, ce qui d’après Filip Rylant, est irréaliste pour déterminer l’impact du CO2 sur le climat : il faut calculer les émissions du cycle de vie total du véhicule. Autrement dit, les émissions depuis la production du véhicule jusqu’à la fin de son utilisation. Un nouvel outil en ligne compare le bilan de CO2 total (cycle de vie) et fait état des résultats suivants :

• BEV (Battery Electric Vehicle) : 136 g/km CO2 (dont 70 à 80 g/km sont produits par le véhicule)

• Diesel B7 : 231 g/km CO2 (dont 20 à 30 g/km produits par le véhicule)

• HVO (Hydrotreated Vegetable Oil*) : 100 g/km CO2 (dont 20 à 30 g/km sont produits par le véhicule)

• Voiture à e-fuel : 64 g/km CO2 (dont 20 à 30 g/km sont produits par le véhicule)

(* type de diesel produit non seulement à partir d’huiles végétales, mais aussi de déchets, d’huiles et de graisses résiduelles, comme la graisse de friture usagée. Le carburant HVO est compatible avec tout moteur diesel.)

plus performantes et se rechargent de plus en plus vite.

Mais est-ce pour autant une bonne piste pour les camionnettes et le transport de marchandises ? J’ose en douter... Et c’est là qu’interviennent les carburants alternatifs, car outre l’électrification, nous devons aussi envisager le déploiement des combustibles liquides à faible teneur en carbone (LCLF). Ces derniers doivent avoir une place, en complément à la mobilité électrique. J’irai même plus loin : ils méritent de recevoir la priorité dans des domaines où l’électrification ne convient que trop peu, comme le transport aérien, fluvial et exceptionnel.

À quels carburants pensez-vous ?

Lorsqu’on parle de faible teneur en carbone et de carburants liquides renouvelables, il ne faut pas confondre les e-fuels et les biocarburants avancés.

Les e-fuels sont des carburants synthétiques produits à base d’hydrogène vert et de CO2 capturé, à partir d’énergie renouvelable (notamment solaire et éolienne). Les biocarburants avancés sont produits à partir de matières premières d’origine non fossile. Les carburants renouvelables n’émettent pas plus de CO2 qu’ils n’en absorbent, ce qui les rend neutres en carbone. Avantage supplémentaire : ils peuvent être utilisés dans les moteurs à combustion, sans adaptation requise.

Que pensez-vous de l’hydrogène en tant que carburant de l’avenir ?

L’hydrogène n’est pas un carburant de choix pour les voitures. Mais il est intéressant pour certaines catégories de transport, à savoir la navigation, les avions et le transport de marchandises lourdes. D’autre part, la production d’hydrogène (vert) est problématique, car elle nécessite de l’électricité verte produite par des panneaux solaires ou des éoliennes, alors que ces derniers peuvent alimenter directement et plus efficacement des véhicules électriques et des pompes à chaleur.

À quoi ressembleront les batteries du futur ? Est-il vrai que les fabricants chinois deviennent de plus en plus performants ?

On note effectivement une évolution rapide dans le domaine des batteries, tant en termes de densité énergétique que de technologies.

Les batteries Li-Ion (NMC) habituelles utilisent de moins en moins de cobalt, un métal exotique, et préfèrent le nickel. Cette

alternative réduit les coûts et le prix, tout en augmentant la vitesse de recharge.

Les batteries LFP chinoises sont de plus en plus courantes dans l’automobile. Elles présentent une densité énergétique moins importante que les NMC, mais cet aspect s’améliore sans cesse. Les LFP sont moins chères, utilisent moins de matériaux coûteux et sont ignifuges.

Mais l’évolution ne s’arrêtera certainement pas là. Je prédis notamment un rôle important pour les batteries solides. L’électrolyte contenu dans ces batteries est une substance solide, ce qui conduit à une densité énergétique jusqu’à 3 fois plus importante et à une vitesse de recharge très élevée : une telle batterie pourrait être rechargée en une dizaine de minutes à peine. Et à plus long terme, d’autres alternatives encore plus propres suivront, comme le Sodium-Ion pour les batteries stationnaires.

Comment notre parc automobile évoluera-t-il, selon vous ?

Pour l’instant, à peu près 4 % des voitures particulières belges sont 100 % électriques. Environ 12 % sont hybrides. La plupart sont des voitures de société.

Les consommateurs particuliers attendent de voir comment les choses évoluent. Pour beaucoup de gens, la conduite électrique représente encore un (trop ?) grand pas à

franchir. En effet, de nombreuses questions se posent quant à la capacité de la batterie, au manque d’options de recharge, à l’impact sur la facture d’électricité, aux risques d’incendie, etc. Ce qui contribue au succès du marché « fossile » d’occasion. Le public hésite, le public attend.

Sans trop d’efforts, le consommateur peut avoir un impact positif considérable

C’est pourquoi nous craignons que beaucoup de gens conservent leur moteur à combustion jusqu’à ce qu’ils soient obligés d’en changer. C’est-à-dire en 2035. Si on ne mise pas aussi sur des technologies autres que la batterie, cela veut dire concrètement que les émissions continueront pendant 10 ans. On s’en passerait bien.

Il ne fait donc aucun doute qu’il est malavisé d’imposer une seule et même technologie : toutes les technologies durables doivent avoir une chance de rendre la transition énergétique abordable et socialement acceptable !

 Linda Claeys

Et qu’en est-il des véhicules utilitaires ?

Pour l’instant, environ 3,4 % des véhicules utilitaires ou camionnettes sont 100 % électriques, et 1,5 % sont hybrides. C’est un marché encore assez restreint.

Et ce, pour diverses raisons : « Pour les entrepreneurs et les indépendants, l’espace utile d’une camionnette est de première importance », souligne Filip Rylant. « La batterie ne peut donc pas occuper trop de place, ce qui est parfois le cas. »

Sans compter qu’une telle batterie pèse son poids, ce qui risque de porter la masse du véhicule au-delà des 3,5 tonnes autorisées (NDLR : Pour les véhicules de plus de 3,5 tonnes, vous devez disposer d’un permis C).

« Cette loi va être adaptée », rassure Filip Rylant. « Mais pour l’instant, seul le secteur du transport peut bénéficier de l’exception jusqu’à 4,2 tonnes pour les véhicules équipés d’une batterie ou d’un dispositif à hydrogène. »

Comment le marché des alarmes, du contrôle

d’accès et de la sécurité évolue-t-il ?

Quels sont les derniers développements en matière d’alarme, de contrôle d’accès et de sécurité ?

Comment ce marché évolue-t-il et quelles sont les tendances importantes ?

Nous nous sommes tournés vers notre groupe de travail sur la sécurité et plusieurs de nos membres nous ont donné toutes les explications nécessaires.

Tendance numérique

La cybersécurité revêt une importance grandissante dans le secteur de la sécurité !

Ce n’est pas toujours évident pour un installateur traditionnel, mais la « tendance numérique » générale s’étend aussi à la sécurité, principalement par le biais de pare-feu qui combinent matériel et logiciel. Cette matière, qui relevait jusque là purement du domaine de l’informatique, s’invite désormais dans le secteur des alarmes.

Une intégration croissante

Alors que dans le passé, les systèmes d’alarme étaient principalement implémentés comme unités autonomes dans une installation, la demande de systèmes intégrés ne fait qu’augmenter à l’heure actuelle. L’intégration dans des systèmes de réseau est de plus en plus fréquente.

Grâce à des applications intégrées telles que la surveillance par caméra, il est possible de visionner immédiatement les images enregistrées par une caméra en cas d’accès refusé ou forcé.

Mise en œuvre de la robotique

La robotique gagne elle aussi du terrain : des drones sont déployés pour la sécurité,

Alors que dans le passé, les systèmes d’alarme étaient principalement des unités autonomes d’une installation, la demande de systèmes intégrés ne fait qu’augmenter à l’heure actuelle.

Des robots équipés de caméras y sont également utilisés pour tout enregistrer.

De la visualisation à l’identification

La surveillance par caméra est passée de la simple observation à l’identification. La reconnaissance faciale et la reconnaissance des plaques minéralogiques, entre autres, permettent non seulement de constater une infraction, mais aussi d’identifier son auteur.

De plus, il est possible de vérifier directement s’il s’agit d’une fausse alerte.

Importance croissante du sans-fil

Tirer des câbles étant une opération très invasive, les systèmes sans fil gagnent en importance, surtout chez les particuliers. Le nombre d’appareils agréés Incert a également fortement augmenté et il est dès lors de plus en plus facile d’opter pour une solution sans fil dans diverses situations.

Le câblage est cependant toujours privilégié, dans la mesure du possible, car il facilite le traçage du signal.

Renforcement de la détection incendie

L’obligation de prévoir une détection incendie dans les immeubles locatifs est bien respectée et a même un impact positif sur la vente de nouvelles constructions.

La détection incendie évolue, elle aussi, vers une solution intégrée dans la protection anti-intrusion, qui peut avertir les occupants par le biais d’une application si un incendie se déclare.

Tout le monde veut une application

Les clients sont demandeurs de solutions intégrées et ont une préférence marquée pour une commande et un contrôle via une application.

De ce fait, nous constatons que les particuliers et les PME ont de moins en moins recours à une centrale de télésurveillance. En effet, l’application permet de gérer soimême le système d’alarme.

Badges et lecteurs de badges plus sûrs

La sécurité des cartes d’accès s’est considérablement améliorée. Dans le passé, on utilisait généralement des cartes d’accès non sécurisées, dotées de la technologie 125 kHz. Seul le numéro de série de la carte était lu, ce qui le rendait très facile à copier.

Aujourd’hui, on utilise les cartes Mifare Desfire V3 beaucoup plus sûres, le lecteur de badges et la carte devant être configurés

avec une clé de cryptage et un secteur. Ce n’est que si la clé de cryptage et le secteur correspondent que le numéro de carte enregistré peut être lu.

Une fois que le lecteur de badges a lu le numéro, celui-ci est transmis à la centrale de contrôle d’accès qui vérifie à son tour si l’accès peut être accordé au badge. Dans l’affirmative, l’ouverture de la porte est activée.

Les clients sont demandeurs d’une commande et d’un contrôle via une application.

La sécurité du protocole de communication entre le lecteur de badges et la centrale a également été renforcée.

Nouveaux supports d’information

Le contrôle d’accès utilise différents supports d’information : badges, biométrie, codes, etc.

En ce qui concerne le contrôle d’accès biométrique, nous constatons une évolution vers la reconnaissance faciale (au lieu de l’empreinte digitale).

À noter également que de plus en plus de lecteurs de badges ont recours à une communication Bluetooth interne. Celle-ci est établie via une application sur le smartphone où se trouve un « identifiant ». Trois méthodes sont possibles :

• lorsque le GSM s’approche du lecteur, celui-ci le reconnaît automatiquement via Bluetooth, lit l’identifiant et ouvre la porte ;

• le smartphone doit être tenu/déplacé devant le lecteur, qui lit l’identifiant et ouvre la porte ;

• le smartphone et l’application doivent être déverrouillés pour ouvrir la porte. Depuis peu, l’Apple Wallet et le Google Wallet peuvent également contenir un identifiant virtuel qui permet d’obtenir l’accès.

Confort d’une application

Maes Security constate depuis longtemps que les clients souhaitent également contrôler et commander leur système de sécurité via une application. C’est pourquoi l’entreprise utilise un système d’alarme intégré qui offre aussi des fonctions domotiques : Minido du fabricant belge AnB. Ce système peut également commander l’éclairage, les volets roulants, le chauffage, etc., ouvrant ainsi la voie à toutes sortes de combinaisons intelligentes. Prenons l’exemple de la désactivation (partielle) de tous les appareils non vitaux au moment d’aller se coucher et de l’activation de l’alarme. Ou encore de l’utilisation des détecteurs de l’alarme pour activer les lumières, par exemple lorsque quelqu’un entre dans le jardin... Les applications ne manquent pas. Les consommateurs sont particulièrement séduits par le confort et la facilité d’utilisation qu’offre le contrôle via une application. Celle-ci est d’ailleurs également utile pour mesurer la consommation d’énergie. Maes Security a même développé son propre vidéophone pour assurer une intégration totale avec la surveillance par caméra. Cet appareil au design épuré est également intégré dans l’application.

Cuivre propre

Travaillez avec nous et vous obtiendrez du cuivre propre et un monde plus propre. Chez nous, pas de tarification au doigt mouillé, mais une formule mathématique qui suit de près les prix sur les marchés internationaux. De plus, nous nous alignons déjà sur la stricte légaslation environnementale europpéenne. Vous êtes donc tout à fait en règle.

Facilité accrue via le cloud

Alors qu’autrefois, la gestion du contrôle d’accès nécessitait un serveur physique, cela peut désormais être fait beaucoup plus aisée dans un environnement cloud sécurisé, accessible de partout pour créer, modifier ou bloquer des utilisateurs instantanément.

 Linda Claeys

Avec nos remerciements à Peter Goovaerts, Koen Maes, Olivier Snauwaert, Olivier Verplaetse et Denise Weyers.

RGIE: nouvelles adaptations en application à partir du 1er mars 2025

Des modifications ont été apportées dans les trois livres du Règlement général sur les installations électriques (RGIE). Les modifications portent sur les prescriptions : des installations électriques des lieux contenant une baignoire et/ou une douche (livre 1); des socles de prise de courant à basse tension dans les installations domestiques et non domestiques à courant alternatif (livre 1); des installations électriques des lieux accessibles au public (livres 1, 2 et 3). Ces adaptations ont été publiées dans le Moniteur belge. Elles seront d’application à partir du 1er mars 2025.

Le 28 octobre 2024, l'arrêté royal du 3 octobre 2024 a été publié au Moniteur belge. Le Chapitre 7.1. “Lieux contenant une baignoire ou une douche” a été mis en conformité avec les exigences de la norme internationale IEC 60364-7-701 Installations électriques basse tension – Partie 7-701 : Règles pour les installations et emplacements spéciaux – emplacements contenant une baignoire ou une douche. Les prescriptions relatives aux socles de prises ont également été modifiées, de même qu'un certain nombre de définitions. Les nouvelles règles s'appliqueront à partir du 1er mars 2025. Des mesures transitoires sont prévues pour les projets pour lesquels les travaux sur site ont commencé avant le 1er mars 2025 et pour lesquels le contrôle de conformité aura lieu après le 1er mars 2025.

Modification des définitions

Une définition est rajoutée pour le « Lieu accessible au public (local ou emplacement) ». Le propriétaire, gestionnaire ou exploitant devra également indiquer sur le document des influences externes quels sont les lieux accessibles au public. Ainsi, il sera clairement indiqué où le degré de protection IPXX-D devra s'appliquer aux enveloppes et où une serrure de sécurité devra être utilisée.

Modification des exigences pour le socle de prise

La réglementation actuelle pour les socles de prise (conforme à la norme belge NBN C 61-112-1:2017 et seule la prise CEE 400V à usage spécifique peut s'en écarter dans l'installation domestique) est trop stricte et pas applicable partout. La hauteur d'installation des prises apparentes est également trop générale. Sur la base des problèmes existant avec la réglementation actuelle, les exigences relatives aux socles de prises ont été entièrement retravaillées afin que ces problèmes soient résolus. Les exigences de hauteur d'installation ont disparu et relèvent du choix et du placement en fonction des influences externes. L'obligation de se conformer à la norme belge est limitée en termes d'application et de localisation. L'exception pour la prise CEE 400V a disparu et s'est généralisée.

Modification du chapitre 7.1 du RGIE

D’abord, le champ d'application est plus clairement défini (pas pour les lavabos pour bébés, pas pour les baignoires/douches réglables-mobiles pour les traitements médicaux, etc.). Le lieu contenant une baignoire et/ou une douche ne coïncide plus avec les volumes mais est délimité par le sol fini, le plan vertical se situant à 4 m à partir des arrivées d'eau fixes et un plan horizontal situé à 3 m au-dessus du sol fini. Les parois fixes délimitent les espaces et les portes et fenêtres de ces parois sont censées être fermées (à l'exception des portes de douche qui font partie de la douche, qui sont censées être ouvertes) lors de la détermination du lieu.

Des termes et définitions ont également été rajoutés, tels que cabine de douche multifonctions électriques, paroi fixe, etc.. Ensuite, les volumes sont déterminés, en tenant toujours compte du niveau accessible le plus élevé et le plus bas. Les parois fixes délimitent les volumes, mais les portes et les fenêtres de ces murs sont maintenant supposées être ouvertes, à l'exception des portes de douche qui font partie de la douche, qui sont maintenant supposées être fermées. Pour une douche, il y a 2 volumes, les volumes 0 et 1. Pour une baignoire, il y a 3 volumes, les volumes 0, 1 et 2. L'ancien volume 1 bis sous le bac de la baignoire ou sous la douche fait désormais partie du volume 1. Afin de clarifier les textes écrits pour déterminer les volumes et le lieu, de nombreuses figures ont été incluses dans l'arrêté royal, telles que :

Comme le montre la figure ci-dessus, la corde autour de la paroi n'est plus seulement autorisée dans le plan horizontal (ce qui est actuellement le cas) mais aussi dans le plan vertical. Après la détermination des volumes, viennent les prescriptions relatives à la protection contre les chocs électriques. Celles-ci sont largement conformes aux réglementations actuelles en vigueur, telles que l'exigence de raccordements de liaison équipotentielles supplémentaires, la protection des circuits alimentant le lieu avec un dispositif de protection à courant différentiel de max. 30 mA.

Bien entendu, lors du choix et de l'utilisation d'équipements électriques, les influences externes prédéterminées doivent toujours être prises en compte. Davantage d'équipements électriques seront autorisés dans les volumes, de sorte que de nouveaux appareils et de nouvelles applications pourront également être installés conformément au RGIE. Il s'agit par exemple d'un panneau IR dans le volume 1 d'une douche,

d'un WC de douche. Enfin, il est également déterminé quels conducteurs électriques peuvent être placés, où et comment dans les différents volumes.

Conclusion

Cet arrêté royal offre la possibilité de résoudre les problèmes pratiques liés à la réglementation actuelle en matière de prises de courant ainsi que d'introduire de nouvelles applications dans les lieux contenant une baignoire et/ou une douche.

 Texte source : Danny Hermans (VOLTA)

Traduction : Ignacio Molina (VOLTA)

Édition finale : Linda Claeys

Quelles sont les normes applicables aux installations d’éclairage de secours ?

Les installations d’éclairage de secours nécessitent des connaissances préalables poussées. En fonction du type d’installation et des critères du cahier des charges, vous devez tenir compte de plusieurs normes, qui se recoupent parfois.

D’après la législation incendie, vous devez consulter les documents suivants :

• Cahier des charges

• Rapport des pompiers

• AR de 1994 sur les normes de base en matière d’incendie : législation fédérale.

• Règlementations régionales

Si la moindre de ces sources renvoie à la norme NBN-EN 1838, l’installation doit être réalisée selon cette norme. Si ce n’est pas le cas, c’est le RGIE qui s’applique. Pour le contrôle technique, vous devez d’ailleurs aussi préparer les documents requis : l’agrément technique incendie selon les normes appliquées et l’agrément RGIE (sécurité de l’installation).

Quelles normes devez-vous connaître ?

NBN-EN 1838:

La norme NBN-EN 1838, également connue sous le nom de norme européenne sur l’éclairage de secours, définit les prescriptions en matière de technique lumineuse auxquelles doit répondre l’éclairage de secours dans les bâtiments. Voici quelques-uns des aspects importants de cette norme :

Éclairage de secours : il s’agit de l’éclairage qui s’active en cas de panne électrique, quand l’éclairage habituel cesse de fonctionner. Il permet aux occupants d’achever leur travail en toute sécurité et sans paniquer, et de quitter le bâtiment sans danger.

Éclairage antipanique : cet éclairage est nécessaire pour pouvoir terminer une activité en toute sécurité, s’orienter, identifier et contourner les obstacles entre le poste de travail et la sortie de secours, et pour pouvoir se déplacer en toute sécurité, sans encombres et sans paniquer.

Éclairage d’évacuation : l’éclairage d’évacuation permet de reconnaître les obstacles et d’utiliser les voies d’évacuation en toute sécurité. Cet éclairage englobe l’éclairage des voies d’évacuation et la signalisation au moyen de pictogrammes éclairés.

Signalisation de sécurité : le chemin de fuite le plus proche est indiqué au moyen d’une signalisation. Dans les situations d’urgence, avoir une bonne visibilité et reconnaître rapidement la signalisation des voies d’évacuation est vital.

Attention ! Cette norme doit être lue en parallèle d’autres normes et règlementations pertinentes. Voici les plus importantes.

NBN-EN 50172

La norme NBN-EN 50172, connue aussi sous le nom de norme européenne sur les systèmes d’éclairage de sécurité pour l’éclairage d’évacuation, comprend les aspects importants suivants.

1. Éclairage de secours : cette norme spécifie l’aménagement et l’éclairage des voies d’évacuation et des signaux de sécurité en cas de coupure du réseau électrique. Cet éclairage permet aux occupants d’achever leur travail en toute sécurité et sans paniquer, et de quitter le bâtiment sans danger.

2. Éclairage antipanique : l’éclairage antipanique est nécessaire pour pouvoir terminer une activité en toute sécurité,

s’orienter, identifier et contourner les obstacles entre le poste de travail et la sortie de secours, et pour pouvoir se déplacer en toute sécurité, sans encombres et sans paniquer.

3. Éclairage d’évacuation : l’éclairage d’évacuation permet de reconnaître les obstacles et d’utiliser les voies d’évacuation en toute sécurité. Cet éclairage englobe l’éclairage des voies d’évacuation et la signalisation au moyen de pictogrammes éclairés.

4. Signalisation de sécurité : le chemin de fuite le plus proche est indiqué au moyen d’une signalisation. Dans les situations d’urgence, avoir une bonne visibilité et reconnaître rapidement la signalisation des voies d’évacuation est vital.

Cette norme s’applique à tous les lieux de travail et espaces publics, mais pas aux habitations privées. Elle s’applique également à l’éclairage stand-by qui est utilisé comme éclairage de secours. Cette norme aussi doit être lue en parallèle d’autres normes et règlementations pertinentes.

NBN-EN 50171:

La norme NBN-EN 50171 porte sur les systèmes d’alimentation à source centrale. Elle fixe les critères techniques auxquels doivent répondre les systèmes d’alimentation à source centrale des éclairages de secours. Elle sert de référence aux organismes de certification. Elle spécifie les critères généraux applicables aux systèmes d’alimentation centraux pour un approvisionnement en énergie autonome d’appareils de sécurité

essentiels. Ce document traite des systèmes qui sont raccordés en permanence à des tensions d’alimentation en courant alternatif qui ne dépassent pas 1 000 V.

NBN-EN-IEC 60598-2-22

La norme EN-IEC 60598-2-22 porte sur les critères particuliers liés aux luminaires d’éclairage de secours. Cette norme fixe les critères de technique de produit auxquels les luminaires d’éclairage de secours doivent répondre et sert de point de départ aux organismes de certification accrédités. Elle exige par exemple que les luminaires répondent au « glow wire test » (test d’inflammabilité) à 850 °C.

La norme NBN-EN-IEC 60598-2-22 spécifie les critères applicables aux luminaires d’éclairage de secours à utiliser avec des lampes électriques sur des alimentations de secours qui ne dépassent pas 1 000 V. En revanche, ce document ne traite pas des effets des baisses de tension en dehors des situations d’urgence sur les luminaires équipés de lampes à décharge haute pression.

NBN C71-100

La norme NBN C71-100 porte sur la responsabilité de fournir une installation fonctionnelle. Cette norme fixe les règles d’installation et les instructions pour le contrôle et l’entretien. Elle est imposée par les annexes 2, 3 et 4 de l’AR 19/12/97. Ce qui veut dire que les dispositions de cette norme sont légalement et juridiquement contraignantes. Le gestionnaire (propriétaire/habitant) est responsable du bon fonctionnement de l’installation et doit désigner une personne compétente pour assurer la supervision de l’entretien de l’installation.

NBN-EN-ISO 7010

La norme EN-ISO 7010 est une norme internationale qui vise la standardisation et l’harmonisation des pictogrammes de sécurité pour un lieu de travail plus sûr et une meilleure communication. Elle a été adoptée en 2012 au niveau européen et s’intitule NBN-EN-ISO 7010 en Belgique.

Cette norme s’applique à tous les domaines concernés par la sécurité des personnes et où ces dernières doivent être infor-

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mées sur la sécurité. Les exceptions concernent les signaux de sécurité pour le trafic aérien, routier et ferroviaire, ainsi que pour la navigation.

Cette norme prescrit les signaux de sécurité aux fins de la prévention des accidents, de la sécurité incendie, des informations relatives aux risques sanitaires et aux issues de secours. La forme et la couleur de chaque signal de sécurité sont définies selon la norme ISO 3864-1 ; la conception des symboles graphiques doit être conforme à la norme ISO 3864-3. Cette norme reprend un grand nombre de pictogrammes, répartis entre la lutte contre l’incendie, l’évacuation et les premiers secours, les interdictions, les obligations et les avertissements.

DTD 171

La DTD 171 d’ANPI porte sur l’analyse des risques d’incendie. Ce manuel technique aide les gestionnaires d’entreprise à évaluer si les activités de leur entreprise posent ou non un risque important en cas d’incendie. La méthode employée dans ce manuel a été développée par la CPFA Europe et se base sur une approche intuitive, selon laquelle le niveau de risque reflète le sentiment de danger et de gravité. Ce manuel est surtout utile aussi bien pour le personnel de l’entreprise que pour la population environnante. Il s’agit d’un instrument simple pour la gestion des risques, disponible aussi bien en anglais qu’en français.

La législation RGIE et les installations de sécurité

Si le cahier des charges, le rapport des pompiers, l’AR ou les règlementations régionales ne mentionnent aucune norme, c’est le RGIE qui s’applique. Où le retrouver ?

Livre 1 du RGIE 2020 (installations électriques non domestiques). Voici les mesures du RGIE à ce propos :

• Chapitre 2.10. Influences externes (à fixer dans un document et indiquer les déviations sur le plan)

• Section 5.2.3. Choix et mise en œuvre des canalisations en fonction des influences externes

• Section 5.3.2. Choix et mise en œuvre des machines et appareils électriques en fonction des influences externes

• Sous-section 4.3.3.7 : Mesures de protection particulières contre l’incendie

• H.1.2. : Domaine d’application.

• H.6.4 : Contrôle de conformité avant mise en usage

• Sous-section 1.4.1.2 : Règles de l’art – Conformité aux normes

• Sous-section 1.4.1.3 : Réalisation et entretien

• A.3.1.2. : Schémas, plans et documents des installations électriques

• H.5.5 : Installations de sécurité

• A.5.5.5 : Mesures à prendre en cas de perte de la source normale

Résolution de problèmes dans la plage supraharmonique, quelques exemples

Durant l’année écoulée, nous avons discuté en détail des supraharmoniques (2-150 kHz) dans différents articles techniques. Dans le dernier article de cette série, nous abordons la question des solutions concrètes aux problèmes supraharmoniques. Examinons quelques cas.

Identification des problèmes

Lorsque des problèmes surviennent dans des réseaux électriques ou avec des appareils, leur cause n’est pas toujours claire. Le problème peut provenir d’un appareil situé dans notre propre réseau, mais vu que des supraharmoniques circulent dans le réseau basse tension, il se peut aussi que le défaut vienne d’une autre habitation et influence la qualité de la tension fournie.

Le nombre de problèmes rapportés est élevé : problèmes de communication, dysfonctionnement d’appareils, de protections ou de compteurs, etc. Cependant, les problèmes de compatibilité ne se limitent pas à certaines fréquences et peuvent être provoqués par toute la plage de fréquences. Par conséquent, la première étape consiste à démontrer, par des mesures effectuées avec les appareils appropriés, s’il y a effectivement un problème sur la plage de fréquences supraharmoniques, (cf. « Qualité de l’alimentation à haute fréquence et supraharmoniques : mesurer, c’est savoir »).

La seconde étape consiste à définir le degré du problème. Les problèmes de supraharmoniques surviennent typiquement à partir d’1 V (cf. « La communication sur courant porteur à l’origine de problèmes dans le réseau basse tension »), mais des tensions supraharmoniques plus basses peuvent déjà causer une perturbation. Pour pouvoir faire la différence entre un tel niveau de tension faible et la tension d’alimentation de 50 Hz 230 V, une mesure spectrale est nécessaire.

Filtres – cas impliquant des systèmes UPS

Lorsqu’il s’agit de résoudre un problème de qualité de l’alimentation ou de CEM, on pense généralement aux filtres. À cet égard, on établit une distinction entre les filtres actifs, passifs et hybrides.

Un filtre de qualité de l’alimentation actif (APQF) compense les supraharmoniques dans le réseau. Plusieurs topologies sont possibles, mais l’idée de base est que le composant de courant harmonique est injecté dans le réseau en sens inverse, de sorte que le courant demandé du réseau approche un sinus. En plus de limiter la distortion harmonique dans le réseau, ces systèmes peuvent compenser la puissance réactive et donc améliorer le facteur de puissance, supprimer les déséquilibres et compenser les variations de tension.

L’inconvénient est que les filtres disponibles dans le commerce se limitent généralement à 2 ou 2,5 kHz (avec des exceptions jusqu’à 5 kHz). Une première raison à cela est que les limites imposées par les normes ne dépassent pas ces valeurs, ce qui veut dire qu’il y aurait peu d’intérêt commercial à développer cette technologie. D’autre part, il existe une limitation technologique qui empêche de dévier vers des fréquences plus élevées. Les filtres actifs reconstituent la forme d’onde par PWM (pulse width modulation). Pour reconstituer correctement la forme d’onde à injecter, la fréquence de commutation du filtre actif doit être de 10 à 20 fois supérieure à la fréquence la plus élevée à reconstituer. Par conséquent, un filtre de 2 kHz nécessite une fréquence de commutation de 20 à 40 kHz, ce qui va à l’encontre des limites des IGBT, par exemple. Pour concevoir des filtres actifs qui compensent jusqu’à 150 kHz, d’autres technologies sont nécessaires. Les premiers prototypes fonctionnels jusqu’à 50 kHz ont entre-temps été développés par l’UGent, dans le cadre du projet cSBO Imperfect.

Les filtres passifs contiennent seulement des bobines, des condensateurs et, éventuellement, des résistances. Ces filtres sont bien moins onéreux que les filtres actifs, mais beaucoup moins polyvalents. Pour les harmoniques d’ordre inférieur, les filtres sont alignés sur des fréquences spécifiques, comme le 5e harmonique. Si ces filtres ont été mal conçus, ils peuvent résonner avec le système électrique, et renforcer les harmoniques au lieu de les affaiblir. Vu les fréquences basses et les tensions relativement élevées, les bobines et les condensateurs utilisés dans le filtre passif sont relativement grands. Cela veut dire qu’un tel filtre est plutôt volumineux et lourd, et sera donc intégré dans une armoire de commande. Pour les fréquences élevées (> 150 kHz), on utilise des filtres CEM. Leurs composants sont beaucoup plus petits, notamment parce qu’ils utilisent des bobines couplées en mode commun. Ce type de filtre ne convient pas aux problèmes supraharmoniques, car les supraharmoniques résultent essentiellement d’un problème de mode différentiel. Par conséquent, on recommande un filtre CEM passif avec amortissement en mode différentiel à partir de quelques kHz.

Citons le cas spécifique d’un immeuble de bureaux : ses occupants se plaignaient d’un bruit strident dans les haut-parleurs et dans l’installation d’éclairage. En fin de compte, il a été démontré que deux grands systèmes UPS, commutant à 4 kHz, étaient la source du problème. Le niveau d’émission mesuré s’élevait à 122 dBµV (1,26 V). Dans un premier temps, l’alimentation des UPS a été isolée de celle du système d’éclairage, afin de trouver une solution qui puisse

être mise en œuvre rapidement. Ensuite, le fabricant du système UPS a été interpellé et invité à assurer un meilleur filtrage. Ici aussi, on observe les conséquences du manque de normes, qui fait qu’il reste difficile de convaincre les fabricants d’assurer un amortissement suffisant en dessous de 150 kHz.

Éviter les résonances et les oscillations

Les oscillations de commutation surviennent dans les onduleurs réseau industriels. Elles sont causées par une chute de tension soudaine (très brève) due au court-circuit qui se produit pendant le passage du courant (ou la commutation) d’une phase à la suivante. Cette chute de tension fait osciller le système d’alimentation à sa fréquence naturelle, laquelle est essentiellement définie par les capacités des câbles et l’inductance du transformateur. Les fréquences habituelles de telles oscillations dans le réseau basse tension vont de quelques kHz à plus de 10 kHz. En plus de causer une interférence, les oscillations peuvent aussi surcharger les varistances, par exemple. Les varistances protègent les appareils des surtensions, mais d’un point de vue thermique, elles sont dimensionnées pour faire face à des tensions transitoires brèves, pas à des surtensions répétitives. Il peut en résulter une surcharge thermique. Pour limiter les oscillations de commutation, il faut ajouter des réacteurs de ligne. La chute de tension est alors limitée, donc l’oscillation aussi.

Lorsqu’il s’agit de résoudre un problème de qualité de l’alimentation ou de CEM, on pense généralement aux filtres.

Une résonance est un cas spécifique d’oscillation, dans lequel l’amplitude de l’oscillation augmente fortement. Dans une situation pratique, la résonance se produit en présence d’une combinaison de bobines (ex. transformateur) et de condensateurs (ex. batteries de condensateurs), associée à une fréquence de commutation d’un appareil qui coïncide avec la fréquence de résonance du circuit. Les problèmes de résonance dans la plage supraharmonique surviennent plutôt dans la plage de fréquence inférieure de 2 à 9 kHz. On peut résoudre ce problème en déphasant le pic ou la chute d’impédance, et ce en ajoutant un composant passif.

Pour les installations industrielles de plus grandes dimensions, une manière courante d’éviter les perturbations consiste à utiliser un réseau (ou jeu de barres) « propre » et un réseau « sale ». Tous les appareils perturbateurs généralement mieux immunisés contre les perturbations sont raccordés à un seul rail, tandis que les appareils sensibles sont combinés avec des charges à faible émission. Aménager de tels sous-systèmes lorsque c’est possible constitue souvent l’alternative la moins chère pour faire fonctionner le système sans interférences.

Remplacement d’appareils – cas impliquant de la domotique

Il n’est pas toujours nécessaire de filtrer. Dans de nombreux cas, identifier correctement le problème peut permettre de trouver des solutions simples.

Citons un cas spécifique où un portail d’accès ne s’ouvrait plus dès que l’éclairage extérieur s’activait. Concrètement : le verrou automatique du portail perdait sa communication avec l’unité domotique centrale lorsque cet éclairage s’allumait.

La Figure 1 montre une mesure de la tension dans l’armoire de commande. La sonde de mesure (9 kHz-30 MHz) est placée entre L1 et PE (en noir) et entre N et PE (en vert). Il s’agit de la mesure de référence, effectuée alors que tous les dispositifs sont allumés, sauf l’éclairage extérieur. La ligne violette montre la mesure au moment où l’éclairage extérieur s’allume. On observe une émission supplémentaire élevée provoquée par l’éclairage, avec des pics spécifiques à 42 kHz et des harmoniques. L’émission se produit sur toutes les lampes et à toutes les phases, mais toutes les lampes ne provoquent pas de perturbation. Une solution possible serait d’ap pliquer un filtre, mais la mesure effectuée ne permet pas de savoir avec certitude si le problème se produit en dessous de 150 kHz ou s’il s’agit d’un problème de CEM standard au-dessus de 150 kHz.

Lors des mesures, la plage autour des 42 kHz a fait l’objet d’une attention particulière. Dans cette zone, il apparaît que toutes les lampes ne commutent pas à la même fréquence. La ligne noire montre l’émission (fréquence de commutation) produite lorsqu’on allume en même temps 4 lampes qui ne provoquent pas de perturbation. La ligne bleue montre l’émission produite lorsqu’une lampe

Figure 1

qui pose problème est allumée. Comme on le voit, il existe une petite différence entre les fréquences de commutation. La fréquence de commutation comme les multiples peuvent poser un problème. Dans ce cas-ci, on a choisi de remplacer la lampe par une lampe dont l’émission ne se produit pas à la fréquence problématique. Ce remplacement a résolu le problème de communication.

Enlèvement d’appareils – cas de PLC avec compteurs numériques

Dans certains pays, la communication sur courant porteur (power line communication ou PLC) est très enracinée dans les usages, notamment pour lire les compteurs numériques. En Suède, 230 compteurs numériques raccordés à la même sous-station ont perdu leur communication avec le concentrateur de données en début de réseau. Le coupable était un onduleur AC/DC, utilisé pour commander l’éclairage urbain. Le remplacement de l’appareil a résolu le dysfonctionnement. Les problèmes de PLC peuvent aussi être résolus en utilisant des filtres PLC. Ces filtres fonctionnent dans la plage supraharmonique et, en plus de filtrer, servent généralement à augmenter l’impédance du réseau, afin d’améliorer la qualité du signal.

Émission par rayonnement – Cas d’horloges radiopilotées

Les problèmes dans la plage supraharmonique ne se traduisent pas seulement par des dysfonctionnements dans les câbles ou les alimentations. Les courants supraharmoniques peuvent également produire des champs électromagnétiques et, dès lors, causer de l’interférence.

Vous avez sans doute chez vous au moins une horloge, réveil matin ou station météo radio. De nombreux systèmes industriels fonctionnent aussi sur la base de ce signal. Dans le cas décrit ici, le signal à l’amplitude modulée est produit par l’émetteur radio ondes longues DCF77. L’antenne émettrice est située en Allemagne et reliée à trois horloges atomiques. La plage d’émission possède un rayon d’environ 2 000 km et couvre presque toute l’Europe. Les informations relatives à la date et à l’heure sont transmises de manière codée toutes les minutes. L’onde porteuse présente une fréquence de 77,5 kHz. L’avantage de cette fréquence basse est son amortissement limité dans les bâtiments ou les réflexions. Toutefois, étant donné que la fréquence de 77,5 kHz se situe précisément dans la plage supraharmonique, des problèmes peuvent survenir là aussi. Un dysfonctionnement peut être attribué à un signal faible.

La force du signal dépend des conditions météorologique, et donc de l’heure. Le changement de position et d’orientation de l’appareil récepteur peut donc déjà résoudre le problème (ou le causer). Le signal peut aussi sombrer dans l’émission d’une alimentation à découpage, par exemple. Les harmoniques de commutation et les multiples peuvent justement coïncider avec une fréquence de 77,5 kHz. En mesurant le spectre (avec une antenne boucle, p. ex.) ou en procédant par essai et erreur (débranchement d’appareils), on peut rechercher où se situe le problème. Ou peut-être avez-vous encore une réception radio ondes longues (LW) à la maison ?

Pour

l’heure,

le technicien et expert en qualité de l’alimentation doit se reposer sur des solutions choisies selon la situation.

Conclusion

Résoudre des problèmes de supraharmoniques n’est pas évident, en raison du manque de normes claires. En outre, beaucoup de problèmes sont liés à des cas spécifiques et résultent d’un concours de circonstances. Vu la forte augmentation du nombre d’appareils d’électronique de puissance, les problèmes de ce type ne manqueront sans doute pas de se multiplier. Il est donc temps pour les fabricants d’appareils et les fabricants de filtres de commercialiser également des produits (filtres actifs ou hybrides) qui se situent dans la plage de fréquence des supraharmoniques. Pour l’heure, le technicien et expert en qualité de l’alimentation doit se reposer sur des solutions choisies selon la situation. Et à ce moment-là, bien mesurer et comprendre la cause du problème constitue la première étape indispensable vers une solution optimale.

Le Pr Jos Knockaert est attaché à l’Université de Gand, campus de Courtrai — Groupe de recherche Lemcko. Il est spécialisé dans la CEM, l’électronique de puissance et les machines électriques.

La personne derrière …

Connaissez-vous nos présidents ? Ces personnes qui font de leur mieux — et ce, souvent dans l’ombre — pour que Nelectra incarne une fédération vivante et intéressante et qui contribuent de près à nos nombreuses initiatives. Il y a en effet de fortes chances que vous les ayez déjà croisés et que vous ayez échangé avec eux. Mais qui est la personne qui se cache derrière le professionnel ? Que fait-elle de son temps libre et qu’est-ce qui la tient éveillée la nuit ?

La dernière page d’ElectroVision est consacrée à nos présidents, que nous vous présentons un par un. Ce mois-ci, c’est au tour de Peter Goovaerts, président du groupe de travail installations électriques.

Que vouliez-vous faire plus tard, lorsque vous étiez petit ?

Chauffeur de camion ! J’avais déjà un permis C à 18 ans et cela a toujours été ma passion. Il m’arrive d’assurer le transport pour Matrix-Events, la société évènementielle de mon fils cadet, Juul. Mais c’est assez rare. J’ai donc cherché une manière de pouvoir rouler en camion plus souvent. Et j’y suis maintenant arrivé : le week-end, j’assure régulièrement le transport de pigeons entre Zemst et différentes zones de France.

Qu’aimez-vous faire pendant votre temps libre ?

Je suis membre de plusieurs associations. Par exemple, à Saint-Nicolas, je suis président du Cercle Marnix, un club de service international qui vise à diffuser et à promouvoir la langue néerlandaise. Il est actif en Flandre, aux Pays-Bas, en Flandre française et en Afrique du Sud. Par ailleurs, je siège au conseil d’administration du club de football Herleving Red Star Haasdonk, dans lequel mon fils aîné Jonas a joué jusqu’à la saison passée (et dont il est maintenant le kinésithérapeute).

Avez-vous d’autres hobbys ?

Mon plus grand « hobby » est mon métier d’installateur électrique (rire). Je l’exerce avec mon deuxième fils Jan, qui est aussi administrateur de notre société depuis janvier. Je suis également fan de cuisine, et je participe une fois par mois au club « De koude pan ».

Quel est votre plat préféré ?

Je suis bon mangeur. Il n’y a que les produits laitiers qui me rebutent. En cuisine de tous les jours, je raffole des boulettes sauce tomate ou des chicons au gratin. Dans un registre plus raffiné, je choisirais le faisan ou la pintade « fine champagne » (NDLR : une sauce maison, qui ne contient pas une goutte de champagne ).

Quel a été le choix le plus difficile que vous avez dû prendre au cours de votre vie ?

Il y a deux ans, on m’a diagnostiqué un cancer de la prostate. Les médecins m’ont donné le choix : les rayons, observer l’évolution de la maladie ou subir une prostatectomie, soit une ablation totale de la prostate. Ce fut particulièrement difficile. Surtout parce que l’intervention chirurgicale comporte un risque réel d’impuissance ou de pertes d’urine. Finalement, j’ai tout de même opté pour cette lourde opération, et j’en suis très satisfait avec le recul, puisque je suis déjà « vieux ». Après ça, j’ai été frappé de voir combien d’hommes ont le même parcours, et à quel point on en parle peu. C’est pourquoi j’ai voulu en parler aujourd’hui.

Peter Goovaerts président du groupe de travail installations électriques

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