BREEKS numéro 1

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Culture I Famille I Lifestyle I ECOLOGIE I MODE I Jeux I Loisirs I Gadgets I Science I Société I Education I ILLustration

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Avec Breeks, gagnez des

Micro Fighters LEGO® Star Wars !

STAR WARS

La saga qui relie les générations

Dans ce Magazine, 2 Figurines exclusives... Oui c’est possible !

Un guide de construction LEGO par Chris McVeigh pour créer un mini faucon millenium.

Des geeks et des femmes,

la guerre des sexes dans les univers Geeks

Le premier magazine Geek à construire et à partager en famille

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Un condensé de culture collective

photo : Andrea Guzman

Breek STORY

L’Empire du jouet contre-attaque Un jour, j’ai eu une grande discussion avec George Cukor qui faisait une conférence et qui me disait détester l’expression « film-maker »› et qu’il était, lui, un « film-director », qu’il dirigeait les acteurs. Et moi j’ai alors revendiqué l’expression « film-maker ». Je me suis rendu compte que si je n’avais pu l’être, j’aurais sans doute alors fabriqué des jouets. « Entretien avec George Lucas » article de Robert Benayoun et Michel Ciment dans le Positif n° septembre 1977

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Livré sans accessoire dans une boite cartonnée, le jouet Large size action figure 12 pouces de Kenner présente un rendu d’ensemble assez fidèle à son modèle. Fabriqué en plastique creux, recouvert d’une fine pellicule lui donnant un aspect métallique doré, à l’exception de la partie inférieure du buste peint en noir suggérant les «entrailles» du robot. Les membres, outre les points d’attache permettant de faire tourner la tête, les bras, et les jambes, ne possèdent pas de point d’articulation. Au dos du robot, on peut lire l’inscription GMFG 1978 - Made in Hong Kong

Si vous demandez autour de vous de citer un robot de science-fiction, il est fort probable que C-3PO arrive dans les premiers. Ce jouet, un des premiers jouets fabriqués sous licence Star Wars, est emblématique à plus d’un titre tant il s’inscrit dans notre culture collective et condense plusieurs histoires qui se croisent. Remontons en ce 25 mai 1977, jour de la première projection du film. L’obscurité se fait dans la salle. Le logo STAR WARS envahit l’écran, suivi du prologue, également en lettres jaunes sur fond noir « il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine... ». Glissant dans la profondeur de l’écran, il laisse la place à 2 vaisseaux se poursuivant à coups de rayons lasers. C’est au bout de 3 minutes que nous entrons enfin à l’intérieur d’un des vaisseaux pour découvrir le tout premier personnage ...un robot d’apparence humanoïde, C-3PO. Accompagné de R2D2 – sorte de boite sur roulettes - les deux robots cherchent à échapper aux échanges de tirs jusqu’à l’entrée en scène d’un être casqué entièrement vêtu de noir, mi-homme mi-machine : Darth Vader. On peut imaginer l’impact sur ce public (et les millions de spectateurs qui suivirent) alors que, sortant de la guerre du Vietnam, la période est peu propice aux films de science-fiction. Mais dépassant tout ce que l’équipe du film et les studios avaient pu imaginer, le succès fut immédiat et fulgurant. Pourquoi ? Une des raisons tient, peut-être, à ce que le film est une projection du passé dans le futur. Lorsque nous regardons Star Wars, nous ouvrons, consciemment ou non, les tiroirs de notre mémoire collective, celle qui a nourri l’imaginaire depuis ses origines. George Lucas est, lui-même, ce que l’on peut appeler à présent, un « geek de la première heure. » Son enfance a été alimentée par la lecture de comics qu’il collectionnait, ainsi que par la radio et la télévision.

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C-3PO, un homme de métal né, il y a bien longtemps, dans une histoire lointaine La notion de conception d’un « un être artificiel humanoïde» est présente dès les premiers textes mythologiques et religieux. On la retrouve avec Prométhée, Adam et Eve, le Golem ou encore Dédale, le créateur de statues « si saisissantes de vérité qu’il fallait, selon la légende, les enchaîner pour les empêcher de s’enfuir », tel qu’il est cité par Platon dans son Ménon. Dans la réalité, ce sont les avancées techniques qui alimentent cet imaginaire. C’est entre le IIIème siècle av. J.C. et le 1er siècle après J.C. que Ctésibios, Philon de Byzance et Héron d’Alexandrie auraient été les premiers inventeurs d’automates actionnés par des dispositifs hydrauliques ou mécaniques. Mais il faut vraisemblablement attendre la fin du Moyen Age en Europe pour que «l’homme de métal» se popularise avec les automates - les Jacquemarts en France - frappant les heures aux sommets des tours horloges et des cathédrales, rythmant ainsi les actes de la vie quotidienne. L’ère industrielle, commencée au 18ème siècle et se poursuivant au 19ème, a connu le développement important de la machine à

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vapeur et de la sidérurgie. Il peut paraître étonnant que Jules Verne, ce grand écrivain mettant en scène les progrès techniques et scientifiques de l’époque, n’ait pas fait de l’homme-machine le sujet de l’un de ses romans. Cependant, le thème est tout de même sous-jacent avec de nombreux personnages au caractère démiurgique sombrant dans la folie. On peut concevoir le passage de l’automate au robot par le dépassement d’un certain degré d’autonomie. Celui-ci ne peut être atteint que s’il est alimenté par une source d’énergie suffisante et constante. C’est pourquoi l’apparition du concept de «robot» ne pourra se faire avant la mise au point d’une invention majeure : l’électricité et son stockage. La fin du 19ème siècle et le début du 20ème en seront le moment clé. Il serait trop long de faire ici le déroulé de tous les inventeurs successifs ayant permis cette mise au point mais Nikola Tesla est souvent considéré comme le père de la robotique. Ironie de l’histoire, c’est Thomas Edison, inventeur mais surtout homme d’affaires avec qui Tesla va s’opposer toute sa vie, qui est pris comme modèle par Villiers de l’Isle-Adam pour

incarner le savant créant L’Eve future, copie conforme d’une femme mue par un fonctionnement mécanique et électromagnétique. Le mot «androïde» apparaît pour la première fois dans ce roman publié en 1909. Le mot «robot», lui, vient de l’écrivain tchécoslovaque Karel Čapek. En 1920, il écrit une pièce intitulée Rossumovi univerzální roboti - R. U. R. Rossum’s Universal Robots en anglais - mise en scène à Prague en 1921 et jouée à New York en 1922. Inventé par le frère de l’auteur, Josef Čapek, «robota» veut dire «corvée» en tchèque et «rob» veut dire « esclave » en slave ancien. Dans la pièce, les «robots» ne sont pas métalliques mais des êtres ressemblant à des êtres humains à tel point qu’on ne peut les différencier facilement. La même année, le cinéaste français Henri André Augustin Chapais dit André Deed réalise L’homme Mécanique, un film de 66 minutes mettant en scène un robot volé à son concepteur et piloté par des criminels. André Deed finira sa vie dans l’oubli, tout comme Georges Méliès dont il a été l’assistant. S’il y a un film qui a marqué son époque et impacté sur l’idée du robot c’est certainement Metropolis, réalisé par le cinéaste allemand Fritz Lang en 1927. Considéré comme un des premiers longs métrages de sciencefiction, cette superproduction nécessitera des moyens importants tant financiers qu’humains. Il nous projette

Un concentré de mythologie

en 2026, dans une société où les familles dirigeantes vivent dans l’oisiveté, le luxe et le divertissement grâce à l’exploitation des ouvriers, reclus dans les bas-fonds de la ville. Maria, incarnée par Brigitte Helm, venant de la ville basse, nourrit l’espoir de réconcilier les deux classes. Johhan Fredersen, le dirigeant de Metropolis, demande à un scientifique, Rotwang, de façonner un robot à l’image de Maria afin de semer le chaos parmi les ouvriers. Curieusement, le robot C-3PO de Star Wars est, en quelque sorte, l’aboutissement de cette longue histoire en empruntant son aspect physique à la Maria métallique de Metropolis, comme le montre les esquisses préparatoires de , le concepteur visuel du robot. Cette représentation du robot métallique humanoïde appartient donc au passé et ne sera pratiquement plus utilisée dans les films de science-fiction contemporains. Ceux qui ne sont pas des adaptations d’œuvres antérieures à la seconde moitié du 20ème siècle mettront plus particulièrement en image des cyborgs comme Terminator et Robocop.

Pour créer sa saga, George Lucas s’est basé sur l’ensemble des travaux de Joseph Campbell affirmant que tous les mythes suivent les mêmes schémas archétypaux. Largement inspiré des grands textes fondateurs comme l’Odyssée ou Œdipe, Star Wars nous raconte l’éternelle lutte intérieure que chacun doit mener entre le bien et le mal. Celle de Luke Skywalker qui, engagé dans une guerre entre chevaliers Jedi et les seigneurs Sith, d evra se dépasser, maîtriser la Force pour affronter la (sa) révélation finale : Doit-il tuer son père pour devenir luimême un homme (et sauver son / l’humanité) mais le faisant, par là-même, basculer du côté obscur de la Force ? Dans cet épopée, le duo C-3PO et R2D2 fait figure de chœur antique qui, comme dans la tragédie grecque, commente l’action afin d’aider le spectateur à suivre les événements. C’est d’ailleurs précisément sa fonction dans le film puisque C-3PO est un droïde protocolaire « maîtrisant plus de six millions de formes de communication ». Ce duo, souvent décalé, permet d’apporter une respiration au cœur de l’action. Cependant cette façade comique ne révèle-t’elle pas d’autres questionnements plus profonds ? Loin de faire des apparitions de second plan, C-3PO est présent dans pratiquement toutes les séquences du premier opus lui conférant, en creux, un rôle de personnage principal. On peut alors plutôt voir C-3PO comme une des 3 composantes, avec Luke Skywalker et Dark Vader, permettant d’engager un questionnement sur notre rapport à la technologie. Or ce questionnement est précisément le sujet du premier long métrage de George Lucas, THX 1138, réalisé en 1971 : dans un univers concentrationnaire où tout est contrôlé par les machines, les relations physiques entre humains sont interdites. Un homme, technicien tout à fait ordinaire travaillant sur une chaîne d’assemblage de policiers-robots, va enfreindre les règles... Mais C-3PO, lui, incarne le bien, le candide, la part enfantine. On apprendra avec l’épisode 1 que C-3PO a été fabriqué par Anakin Skywalker, enfant, et qu’il

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a été un « super compagnon de jeu ». Ce robot revient, des années plus tard, par « hasard » à Luke, son fils, sur Tatooine. C’est donc cette part d’enfance qui passe d’Anakin à Luke. Autre scène clé, où les Ewoks prennent C-3PO pour une divinité. Ces petits êtres ressemblant à des ours en peluches à la taille d’un enfant ont capturé le petit groupe de l’Alliance qui l’accompagne. Luke Skywalker fait appel à la Force pour faire léviter le «trône» de C-3PO afin d’impressionner les Ewoks et les faire libérer. Là encore, c’est faire appel à la croyance de la magie, donc à son âme d’enfant. La figure du Mal est incarnée par le cyborg Dark Vader. Anakin Skywalker aura été le « jouet » de l’Empereur Palpatine/ Dark Sidious avant de fabriquer, au sens propre, Dark Vader, à partir du corps d’Anakin laissé pour mort sur Mustafar, dans une scène qui ne peut faire penser qu’à celle où le Docteur Frankenstein a créé sa créature. L’or (la lumière) de C -3PO s’oppose au noir de Darth Vader. Son uniforme et les alignements des légions de Stormtrooper qu’il commande nous renvoient à l’Allemagne nazie et à son idéologie de l’Homme supérieur. Luke Skywalker, l’humain, lui, doit choisir sa voie. Dark Vader sera-t’il le futur de Luke et, si nous n’y prenons pas garde, le futur de notre humanité lorsque la technologie ne sera plus au service de l’homme mais servira à dépasser ce qui fait cette humanité ?...

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A propos de l’auteur

Jouer avec ou être le jouet, là est la question Ce sont ces rapports de pouvoir et de contrôle qui sont l’essence même de la saga Star Wars. Ils y sont incarnés au sens propre comme au figuré. Incarnés dans sa fiction mais aussi dans la réalité, ayant servi de briques pour la construire. C’est pourquoi C-3PO fascine et donne envie de le posséder, tout comme les autres jouets Star Wars, parce qu’ils révèlent, archaïquement et symboliquement, tout cela en chacun de nous. Prenons la scène de l’épisode 1 où Luke Skywalker et son oncle achètent C-3PO et D2R2 aux Jawas puis les ramènent à la ferme hydroponique. Nous avons vu plus haut que C-3PO avait été le jouet d’Anakin, son père. La séquence suivante montre Luke jouant avec une réplique miniature d’un vaisseau T-16 Skyhooper. Il souhaiterait devenir pilote mais dit être retenu par le travail de la ferme. Pendant cette séquence on aperçoit en arrière-plan des parties du même vaisseau en taille réelle. (On retrouvera le T-16 sous forme de jouet dans la gamme Hasbro à la même échelle que dans la fiction.) Un peu plus loin dans la séquence, Luke demande à son oncle la permission de quitter la ferme pour entrer à l’académie de pilote (George Lucas se sert-il à ce moment là de son histoire personnelle lorsqu’il refuse, à 18 ans de reprendre la papeterie familiale alors que son rêve est d’être pilote de course ?). Luke donc, dépité par le refus de son oncle, part s’occuper des droïdes nouvellement acquis, mais R2D2 a disparu. Il est parti à la recherche d’Obi-Wan Kenobi après avoir eu le message hologramme de la princesse Leïa (encore un modèle réduit). Ce sont les 2 robots qui emmènent l’action et Luke vers son destin.

Marc Blieux est un artiste multimédia. Ses réflexions autour de lectures sur la physique quantique et Les 3 écologies du philosophe Félix Guattari, l’amènent à créer, en 1999, une structure fictive, le centre Epsilo : un centre de recherche sur les « Flux de subjectivité comme transmission d’énergie ». Choisissant de vivre dans une petite ville de province, il cherche un moyen de développer des pratiques collaboratives avec des artistes du monde entier. Il expérimente une nouvelle proposition sur internet : Second Life et développe AIRE Ville Spatiale, le premier centre d’art français totalement numérique en 2006 qui deviendra AIRE Mille Flux en 2012 avec la création de sa propre plate forme 3D. Mais sa pratique artistique et les ateliers qu’il propose dans les écoles lui font prendre conscience de la nécessité d’une pédagogie autour des enjeux du numérique et des dangers qui se profilent. D’où venons-nous et où allons-nous avec nos machines ? c’est le propos de sa dernière création : la Maison de l’Écologie Numérique, un lieu de pratiques, d’échange et de réflexion .

It was a toys story ...

George Lucas est, à ses débuts, un jeune cinéaste engagé et contestataire. Il fonde une société de production indépendante avec Francis Ford Coppola qui produira son premier film THX 1138. A la limite de l’expérimental, le film est un échec commercial. George Lucas en restera marqué profondément. Il fera désormais des films grand public. American Graffiti, son deuxième film, est lui un succès mais les studios ont, comme pour le précédent, interféré sur le montage du film. C’est pour ne plus jamais être confronté à cela que George Lucas fait un deal étrange avec la 20th Century Fox qui produira son nouveau projet Star Wars. Afin de conserver le contrôle total sur son œuvre, il préfère réduire son salaire mais s’assure la totalité des droits sur les produits dérivés ainsi que sur les suites éventuelles. En 1976 les grandes compagnies du jouet déclinent, les unes après les autres, la proposition d’achat de la licence Star Wars. C’est Kenner, alors une petite société de Cincinnati, qui achète finalement ces droits. Kenner avait préalablement exploité, avec succès, des licences de séries télé comme l’Homme qui valait 3 milliards, mettant en scène plusieurs cyborgs. Ironie de l’histoire, certains moules et accessoires de l’Homme qui valait 3 milliards furent repris en 1977 lorsque Kenner créa la gamme 12» de Star Wars. Tout comme les films, les jouets Star Wars eurent à leur sortie un immense succès que George Lucas su exploiter jusqu’à devenir une source de profits supérieurs à ceux du film. Le cinéaste contestataire de THX 1138 a-t’il fini par basculer, lui aussi, du côté obscur de la Force ? photo : Nathalie Eilahtan

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mangas/Livres

EVIL GENIUS Hacker académie

Par Catherine Jinks

Quand un enfant de sept ans met à mal les plus protégés des systèmes informatiques, on se dit que les cours de récréation ne sont plus ce qu’elles étaient ! Adopté à sa naissance, Cadel Piggot montre dès son plus jeune âge des talents de hacker impressionnants, déroutant tout son entourage. Pris en charge par Taddeus Roth, un psychologue réputé, Président du mystérieux Institut Axis, Cadel va, par son entremise, suivre des cours de ... contrefaçon, de manipulation et autres escroqueries en tous genres ! La mauvaise éducation de ce génie en herbe va s’avérer rapidement beaucoup plus complexe qu’une simple équation à choix multiple ! L’auteur d’Evil Genius réussit le pari de raconter l’adolescence d’un garçon isolé par son génie précoce et sa recherche de ses origines d’une façon complètement décalée, jonglant entre programmations complexes de méfaits et une vision pleine d’humour sur la société qui nous entoure. C’est par une rigueur cartésienne digne d’un Sheldon Cooper et l’inventivité d’un Artémis Fowl que Cadel va se sortir de machinations aux rebondissements multiples dans lesquelles il est entrainé malgré lui. Car il n’est pas bon d’être trop brillant, surtout aux yeux d’autres prodiges bien plus machiavéliques que lui ! Cette trilogie, au succès énorme en Australie et aux Etats Unis, qui a su réunir les fans de logique et les lecteurs avides d’aventures scientifiques, s’avère aussi attachante qu’un malware dans un disque dur !

Le vrai danger, ce n’est pas quand les ordinateurs penseront comme les hommes, c’est quand les hommes penseront comme les ordinateurs. Sydney J. Harris Editions Le masque, Evil Genius, suivi de Genius Squad et les Guerres de Genius, roman de Catherine JINKS, 3 tom es parus, série terminée.

BAKUMAN Trait de génie !

DIMENSION W

par Tsugumi Ōba (auteur) et Takeshi Obata (Dessinateur)

Tout, tout, tout, vous saurez tout sur l’univers de la publication du manga au Japon avec la série Bakuman en suivant le parcours de deux lycéens dans leur carrière pour devenir mangakas professionnels. Mashiro, le talentueux dessinateur et Takagi, le brillant raconteur d’histoire, entourés d’une belle brochette d’autres dessinateurs et éditeurs, vont nous faire découvrir le monde impitoyable de la BD au Japon avec comme objectif d’être publié dans le Shonen Jump, LE Meilleur Magazine de Mangas de l’Archipel ! Le dessinateur Takeshi Obata réussit à partager de façon ludique son quotidien sans embellir le tableau. Avec son comparse, Tsugumi Ōba, scénariste de Death Note, ils montrent qu’ils connaissent

Energie renouvelable

Judgment day

toutes les ficelles du Shonen Manga en jonglant habilement entre grandes amitiés et dépassement de soi. Dans un environnement où la compétition est acharnée, le travail aliénant et le succès rare, Bakuman offre une série réaliste, distrayante autant qu’enrichissante qui, comme le souhaitaient ses deux héros, a réussi à se hisser tout en haut des classements des meilleures ventes de Mangas dans le monde entier !

‘On ne vit pas dans le même monde qu’eux... Depuis le collège, on n’a pas arrêté de dessiner... On ne s’est presque pas amusé. Je ne suis jamais allé dans un karaoké ou dans un dîner entre copains... Le ski, la mer, depuis qu’on est devenus mangakas, c’est fini...’ Takeshi Obata/ Tsugumi Ōba Kana, Bakuman, 20 tomes parus, série terminée ©Bakuman, Shueisha Inc., 2009, Oba/Obata

A noter : Une adaptation en animé est en cours de diffusion sur la Chaine de télévision française Mangas depuis octobre 2013. La sortie d'une adaptation live réalisée par Hitoshi Ōne, avec dans les rôles principaux Takeru Satoh et Ryunosuke Kamiki, a été annoncée pour 2015.

LE GRAND LIVRE DES ENIGMES DE LA TERRE DU MILIEU

Si Golum avait lu ce livre ...

On pensait tout connaitre de l’univers du Seigneur des Anneaux de Tolkien, et bien Tim Pedopulos, auteur britannique qui a aussi œuvré dans les champs des jeux de rôle et du paranormal, se propose de mettre vos méninges à rude épreuve avec plus de 150 énigmes autour de la Terre du milieu. Les énigmes, de tous niveaux, varient entre la graphologie runique, des jeux de logiques et autres casse-têtes et sont loin d’être à la portée du premier Troll venu. De quoi revenir sur ce monde fantastique tout en mettant à contribution vos petites cellules grises.

En 2072, le rêve de Nikola Tesla de pouvoir distribuer l’énergie à distance est réalisé en puisant l’énergie dans une dimension parallèle, la dimension W. La distribution est gérée par la société New Tesla à par l’intermédiaire de bobines électromagnétiques qui fournissent des ressources inépuisables : les coils. Kyoma Mabuchi est un indéfectible réfractaire à ce progrès, ce grand amateur de technologies anciennes est un récupérateur indépendant de coils illégaux, traquant les criminels qui détournent cette technologie en armes redoutables. Enquêtant sur les dessous de la New Tesla, Kyoma va rencontrer Mira, une étrange androïde d’un genre inconnu, créée par l’inventeur même des coils, disparu il y a des années. Kyoma va rapidement comprendre que cette technologie prétendument miraculeuse conduit doucement l’humanité à sa perte... Vibrant hommage à la série Cowboy Bebop, Dimension W offre un polar futuriste rythmé servi par un graphisme dynamique et percutant. D’une grande cohérence, le monde des coils laisse entrevoir tous les méfaits d’un monopole contrôlant l’accès à l’énergie par une multinationale. Tel David affrontant Goliath, le combat de Kyoma, incarne les espoirs déçus du grand scientifique philanthrope Tesla rêvant d’une énergie gratuite pour tous. Quand la science frise l’inconscience, l’humanité n’en a vraiment plus pour très longtemps ...

de Tim Pedopulos

Editions Ki oon, Dimension W de Yuji Iwahara, 06 tomes parus ou à paraître (7 au Japon), série en cours, la sortie du tome 6 en France est prévue pour février 2015. © Yuji Iwahara / SQUARE ENIX CO., LTD.

MANQUE ENIGMES 10

CIEL - L’HIVER DES MACHINES

de Yuji Iwahara

Edition Marabout, Le grand livre des énigmes de la Terre du milieu, Livre-jeu de Tim Pedopulos, 01 tome paru, série terminée ©Hachette Livre (Marabout), 2014

Le savais-tu ? Ingénieur électricien né en 1865, Nikola Tesla est connu pour avoir été le créateur du moteur à courant alternatif. Très en avance sur son temps, Tesla chercha des solutions pour produire de l’électricité sans détruire l’environnement, tout en poursuivant comme but ultime de rendre l’énergie accessible gratuitement à tous. Cet être généreux, sensible et imaginatif mourut ruiné et trahi à de nombreuses reprises par ses investisseurs...

LEGO SPACE de Johan Heliot

Après deux ans de bons et loyaux services, le programme CIEL, gérant l’intégralité de l’énergie et des télécommunications mondiales, décide de prendre le contrôle global de la planète pour arrêter l’homme dans sa course à la destruction de son environnement. Mais comment l’humanité va-t-elle survivre à ce soulèvement des machines ? La famille Keller est témoin de ces événements et, chacun à sa façon, va rentrer en résistance contre ce despotisme d’un nouveau genre. Johan Heliot nous offre avec CIEL une belle prise de conscience entre avancée technologique et écologie, le tout mené tambour battant par un récit captivant.

‘Collaborez ou disparaissez. Vous avez eu votre chance et vous l’avez gâchée. Les machines répareront vos erreurs. L’avenir ne vous appartient plus’. Johan Heliot Editions Gulf Stream, Ciel - l’hivers des machines de Johan Heliot, 02 tomes parus, série en 4 volumes - ©Gulf Stream Editeur, Saint-Herblain, 2014

NO MAN’S LAND Nouvel Eden

CONSTRUIRE LE FUTUR

Textes et photos de Peter Reid et Tim Goddard

C’est une petite brique pour l’Homme mais une brique de géant pour l’Humanité La dimension LEGO s’élargit encore un peu plus avec LEGO Space, construire le futur, la version française du best-seller de Peter Reid et Tim Goddard, deux grands fans et constructeurs LEGO. Plus qu’un simple manuel de construction, c’est une véritable histoire assemblée de faits réels et de perspectives imaginaires autour de la conquête de l’espace. Agrémentée de magnifiques photos de vaisseaux spatiaux et autres postes orbitaux avancés, de nouveaux mondes prennent vie au fil de cette vision du futur, créée en briques, et ce, de A à Z,par les auteurs. Décidément on n’a pas fini de vivre de belles aventures avec la célèbre petite brique danoise. Le savais tu ? Avec LEGO, les possibilités sont quasi infinies. Même avec quelques blocs standards de 2 x 4 crampons, on peut déjà faire beaucoup. Avec deux blocs, il y a 24 combinaisons possibles, avec trois : 1 560, avec quatre : 119 580, avec cinq : 10 160 403 et avec six : 915 103 765 possibilités... Editions Muttpop, LEGO SPACE - construire le futur, 01 tome paru, série terminée ©2014 Muttpop Europe

de Loïs Le Pallec

L’apocalypse a eu lieu et seuls quelques robots ont survécu. Désorientées, ces machines vont comme par miracle prendre conscience de leur existence. Le choc est dur pour ces habitués des tâches programmées qui vont devoir dépasser le simple état de produit standardisé pour atteindre l’individualité... Sur un fond de science fiction, c’est en fait un essai philosophique sur les fondements de l’humanité, la conscience et les sentiments que nous offre Loïc Le Pallec dans No man’s land. Mais alors, les robots rêvent-ils de moutons électriques comme l’annonçait Philip K. Dick ? Déroutant autant qu’envoûtant, un vrai roman pour débugger les consciences !

‘ Dieu a créé l’homme à son image, d’accord ? L’homme a créé les robots à son image, tu me suis ? Alors, si Dieu existe, on peut penser que Dieu est un robot.’ - Loïc Le Pallec Editions Sarbacane, No man’s land de Loïs Le Pallec, 01 tome paru, série terminée. Dès 14 ans. - ©Edition Sarbacane, 2013

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mangas/Livres

LE CHATEAU DES ETOILES Vers l’infini et l’au-delà

d’Alex ALICE

Depuis que Newton a défini le principe de la gravité, les hommes n’ont eu de cesse de vouloir s’en échapper ! Alors, rêvons un peu et imaginons que la conquête de l’espace ait eu lieu avec un siècle d’avance ? Destination Paris au XIXème siècle, depuis que sa mère a disparu dans la montgolfière qu’elle avait utilisée pour partir à la conquête de l’éther, Séraphin est obsédé par ce gaz qui pourrait permettre d’explorer les mystères de l’univers. Un an après, lui et son père se retrouvent au milieu d’un imbroglio politico-scientifique concernant le carnet de vol tenu par sa mère ... A la demande du roi fou Louis II, il s’envole à bord de l’Ethernef à la conquête de cette mystérieuse substance convoitée par les plus puissants du globe avec l’espoir de découvrir ce qu’il est advenu de sa mère...

CITY HALL

L’EFFROYABLE ENCYCLOPEDIE DES REVENANTS

de Rémi GUERIN et Guillaume LAPEYRE

Le masque et la plume

Chair de poule

Londres ne répond plus ! De mystérieux évènements sèment la panique dans toute la ville et font la une de tous les télescripteurs du monde entier … Explosions et accidents avec, à chaque fois, un mot écrit à la main retrouvé sur les lieux du crime. Un billet portant une écriture manuscrite, mais que fait Scotland Yard ?! Car dans l’Univers de City Hall, le papier a été interdit, officiellement, et, pour le bien-être de la planète. Mais la vraie raison de cette interdiction est toute autre, en réalité tout ce que l’on écrit, ici, prend vie. En effet, les papercuts, ces créatures issues de cette étrange alchimie, ont déjà failli précipiter le monde dans le chaos et tout a été fait pour empêcher que cela ne se reproduise. Heureusement les services de sa majesté ont dépêché les meilleurs plumes du moment pour enquêter autour de ce dangereux écrivain terroriste masqué appelé Black Fowl. Jules Verne et Arthur Conan Doyle vont prendre les choses en main pour mettre un point final à tout ce grabuge ! City Hall est LA meilleure série du moment avec une idée de départ géniale qui offre de multiples possibilités tout en étant un vibrant hommage à toutes les littératures qui nous font tant rêver. INFOS : Editions Ankama, City hall, 06 tomes parus, série en cours © 2012 Ankama Editions.

LE VOYAGE EXTRAORDINAIRE Futur à vapeur

Alex ALICE nous offre, dans sa nouvelle série Le Château des Etoiles prévue en deux tomes, un cocktail de tous les univers qui l’ont toujours inspiré. C’est par un rigoureux travail de documentation qu’il a rendu son univers crédible en montrant l’émergence du fantastique à cette époque, à l’image des théories scientifiques reprises dans les récits de la deuxième moitié du XIXème, de l’architecture des châteaux de Bavière ou du cycle du Ring de Wagner... Alliant la poésie des films d’Hayao Miyazaki par son traitement à l’aquarelle avec la rigueur scientifique des plans techniques imaginés pour les équipements utilisés, cette sublime rétro conquête de l’espace vous mettra sur orbite. Editions rue de Sèvres, Le Château des Etoiles, 01 tomes parus, série en cours © Editions rue de Sèvres, Alex Alice, 2014 Photo Alex Alice - Copyright Isabelle Franciosa

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de Silvio CAMBONI et Denis –Pierre FILIPPI

La science peut-elle sauver le Monde ou bien le mener à sa perte ? En 1927, dans un monde uchronique, Noémie et Emilien sont deux enfants brillants et intrépides qui vont enquêter sur la disparition du professeur Alexander. Celui-ci travaillait sur un mystérieux prototype de robot au milieu d’un conflit mondial qui s’enlise complètement. Servi par d’incroyables décors et des machines plus ingénieuses les unes que les autres, tout l’Univers du Steampunk est au rendez-vous pour cette série digne des meilleurs romans de Jules Verne ! Editions Glénat, Le Voyage Extraordinaire, de Silvio CAMBONI (Dessinateur) et Denis –Pierre FILIPPI (Scénario), 03 tomes parus, série en cours, © 2014, Editions Glénat / Vents d’Ouest

FRANKENSTEIN LE MONSTRE EST VIVANT de Berni WRIGHTSON et Steve NILES

de Carin M, BLACK’MOR et Pierre DUBOIS

It’s (still) alive ! It’s (still) alive !

Ceux qui les ont vus ont cru devenir fous, ceux qui les ignorent, consciemment, pensent vivre tranquillement... Ce qui est sûr c’est qu’il faudrait avoir une grosse dose d’inconscience, ou être bon à enfermer, pour vouloir se frotter à ces phénomènes inexpliqués que sont les Spectres. C’est pourtant ce qu’ont fait Elian Black’Mor et Carine M, un duo graphico-scientifique de l’étrange et des choses qui rampent dans le noir. Après leur enquête poussée entre rêve et réalité autour des dragons, les voici acoquinés avec le plus célèbre elficologue que les Terres de France aient jamais porté, le volubile Pierre Dubois. C’est sous sa plume gracile et truculente qu’une véritable encyclopédie autour des fantômes et autres revenants a été réalisée, en deux tomes. C’est à l’aide d’histoires racontées au coin du feu un soir de pleine lune, de mythes et légendes oubliés et autres racontars de tavernes que l’on découvre toutes les formes, aspects, caractères, petites manies et j’en passe, de ces êtres qui ont bravé la mort. Accompagnée de sublimes illustrations aux couleurs éclatantes, aux aplats sombres et travaillés ou d’un crayonné percutant, cette plongée à l’humour noir dans l’univers de l’Au-Delà ne laissera personne indifférent ... à moins d’être déjà mort….

‘ Le temps se fait si sombre, le ciel est si bas, le jour est si court que les ténèbres recouvrent et abolissent les frontières qui séparent le Monde des Vivants et des Morts ’. ‘ C’est là, dans l’amoncellement des collines, que l’Empire des Morts et le Domaine secret des Fées se mêlent et s’entremêlent aux quenouilles des mémoires conteuses, à la trame dénouée des légendes’. ’ Pierre Dubois Editions Glénat, L’Effroyable Encyclopédie des Revenants, de Carine M, BLACK’MOR et Pierre DUBOIS, 02 tomes parus, série en cours - © 2014, Editions Glénat, Carine M & Elian Black’Mor

La créature mythique du Docteur Frankenstein n’est pas morte ! Un quart de siècle après avoir réalisé une adaptation en roman graphique du célèbre roman de Mary Shelley, Bernie Wrightson revient pour mettre en images la suite des pérégrinations du monstre. Une suite imaginée par l’un des Maîtres de la BD horrifique, le scénariste Steve Niles (30 jours de Nuits) où ce Golem des temps modernes devient lui même le narrateur de sa difficulté à s’intégrer au monde des hommes. Portée par un graphisme sombre, alternant clairs obscurs et détails minutieux, la créature de Frankenstein n’a décidément pas fini de nous glacer le sang.

‘Seuls ceux qui les ont éprouvées peuvent concevoir les séductions de la science.’

M. W. Shelley

Editions Soleil, Frankenstein - le monstre est vivant, de Berni WRIGHTSON (Dessinateur) et Steve NILES (Scénario), 01 tome paru, série en 2 tomes, en cours. ©Editions Soleil, 2014

BLACK BUTLER de Yana Toboso Monsieur est servi !

Tout a l’air très paisible au Manoir des Phantomwhive où le jeune Comte Ciel est l’héritier d’une noble famille anglaise et d’une entreprise de jouets et friandises. Beaucoup trop tranquille tout ça ! A commencer par cette réputation que traine le jeune maître d’enquêter sur les crimes les plus mystérieux du RoyaumeUni. Parlons aussi de Sébastien, ce majordome qui ne le quitte pas d’une semelle, aussi intraitable avec la poussière qu’envers n’importe quel adversaire ! Sous ses faux airs de comédie pour jeunes filles, Black Butler cache bien son double jeu entre un humour cupcake et un univers gothique très sombre ! Car ça sent le souffre dans cette série, comme si Ciel avait passé un pacte avec le Diable ... Editions Kana, Black Butler, de Yana Toboso, 19 tomes parus à juin 2014, série en cours, dès 14 ans. © Black Butler, Square Enix Co., 2008.

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Séries/TV

The Knick

Cela fait déjà plusieurs années que Steven Soderbergh ne fait plus l’unanimité critique. Et c’est bien compréhensible puisque si personne ne critique ses intentions, il faut reconnaître que ses dernières réalisations pouvaient passer pour (au minimum) ennuyeuses. C’est donc avec une certaine appréhension que nous avons attaqué le premier épisode de la saison 1 de The Knick. Car, vous l’aurez compris, c’est Soderbergh qui réalise ce show retraçant les débuts de la chirurgie moderne à New York, au début du 20ème siècle… Fort heureusement, dès les premières minutes, il est évident que le réalisateur de Traffic, Ocean’s Eleven et Sexe, Mensonges et Vidéos est au meilleur de sa forme. Immédiatement, on est séduit par ce chirurgien génial et cocaïnomane, joué par un grand Clive Owen (Les Fils de l’Homme), qui expérimente de nouvelles techniques chirurgicales sur des patients qui, bien souvent, reconnaissons-le, en succomberont. D’autant que si certaines scènes sont franchement gores, elles n’en sont pas moins fidèles à la réalité de l’époque. Et c’est, aussi, ce qui fait de The Knick une grande série. Elle nous plonge dans cet univers

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The Leftovers

médical sans, cependant, nous abreuver de termes techniques abscons à nos oreilles et de théories fumeuses. Non, il s’agit de pathologies simples (du moins pour des spectateurs du 21ème siècle) mais pour lesquelles tout restait à découvrir. Bien évidemment, l’aspect relationnel compte tout autant. On découvre, parfois avec stupeur, les rapports hiérarchiques plus complexes qu’il n’y parait de prime abord, les petits (et grands) arrangements avec la morale ou encore les réactions de l’équipe chirurgicale, lorsqu’ils se voient contraints de recruter un chirurgien talentueux… mais noir, incarné par André Holland (Burn Notice, New York Police Judiciaire…). Evidemment, d’autres questions seront soulevées au fil des dix épisodes qui composent cette première saison jusqu’à un finish qui ne laisse aucun doute sur l’état de la recherche scientifique à l’époque. Pour l’instant, aucune annonce n’a été faite quant à une sortie DVD de The Knick en France mais, sachant que OCS City l’a proposé à ses abonnés, cela ne devrait plus trop tarder. Et si l’impatience se fait trop grande, Google est votre ami…

Que feriez-vous si, subitement, 1% de la population venait à disparaître. Non pas de mort violente ou suite à un accident mais simplement qu’ils se soient « évaporés », en un clignement d‘œil… C’est le postulat de départ de The Leftovers, une série HBO scénarisée par Damon Lindelof qui a été à l’œuvre sur Lost – Les disparus. Certains n’ont d’ailleurs pas manqué de faire un lien entre ces deux séries en raison de l’aspect surnaturel de la situation et du fait que la série est, avant tout, centrée sur les relations entre les protagonistes. Surprenante, pour ne pas dire déstabilisante, The Leftovers l’est assurément. Lors des premiers épisodes, vous serez aussi perdu que les millions de « survivants ». Vous lutterez contre vos peurs, vos angoisses ou votre tristesse face à cet évènement inexpliqué et inexplicable. Pourtant, au fil des épisodes, si le mystère de ces disparitions reste entier, les motivations (et actions) des principaux protagonistes se font plus claires et apportent un regard neuf sur l’absence et le deuil, principal thème de la série. Et si la qualité du scénario et des dialogues y sont pour beaucoup, ils sont servis par d’incroyables acteurs qui réussissent à retranscrire tout le désarroi que l’on peut ressentir dans une telle situation. D’autant que l’intrigue évite tout pathos et misérabilisme, notamment grâce à une mise en scène de haut vol et d’incroyables notes poétiques et d’espoir.

The Strain A l’origine, The Strain (La Lignée) est un roman horrifique écrit par le réalisateur espagnol Guillermo del Toro (Le Labyrinthe de Pan, Hellboy 1&2, Pacific Rim…). La série TV, produite par la chaine FX, en reprend les grandes lignes à savoir une invasion de vampires/parasites à NewYork. Si le scénario ne brille pas par son originalité, son découpage et ses personnages en font pourtant l’une des bonnes surprises de cette année. Bien sûr, il y en aura pour reprocher le manque de cohérence de certaines situations ou l’absence de discernement de quelques personnages mais, dans le fond, ce n’est pas très grave. Car The Strain est une série Popcorn, de celles que l’on regarde avec un plaisir coupable sachant qu’elle ne nous rendra pas plus intelligent mais qu’elle flatte nos « bas instincts » grâce à une bonne dose d’action, de complots, de personnages badass et, bien sûr, de gore ! Idéal pour faire une petite pause entre deux épisodes de Walking Dead, par exemple.

Outlander

Adaptée de romans bestsellers aux Etats-Unis, la série Outlanders pourrait être décrite comme la fille illégitime des films Retour vers le Futur et de la collection de romans à l’eau de rose Arlequin ! Comment décrire autrement une série qui nous fait suivre les péripéties d’une infirmière militaire anglaise, tout juste démobilisée de la Seconde Guerre Mondiale et qui, par magie, se retrouve en Ecosse au 18ème siècle. Une situation des plus complexes puisqu’elle doit faire face, à la fois, à la défiance des habitants envers cette femme aux manières et aux connaissances qu’ils prennent pour de la sorcellerie, à l’absence de son mari et à la passion pour un jeune « autochtone » qui menace de la dévorer… Pourtant, plus que son scénario, c’est bien le fait que les scénaristes aient réussi à construire une histoire réellement passionnante qui surprend. Du coup, même les plus bourrins pourront prendre plaisir à regarder Outlander, d’autant plus s’ils veulent faire preuve de leur sensibilité devant leur moitié. Enfin, il faut bien reconnaitre que le jeu et la plastique de Caitriona Balfe (Super 8, Insaisissables, Escape…) donne une certaine crédibilité, si ce n’est une attractivité certaine, à ce show encore en cours de diffusion aux US.

Agent Carter

Alors que la série Marvel Agents of S.H.I.E.L.D. a déçu plus d’un fan de comics, on pouvait craindre le pire pour sa série spin-off, Agent Carter. Pourtant, en dépit de nos craintes, elle mérite largement d’être vue. Du moins si l’on se base sur les deux premiers épisodes, seuls disponibles au moment où nous écrivons ces lignes, qui réussissent, brillamment, à nous plonger dans cette sombre histoire de technologie volée, au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. On y retrouve une Agent Carter (Hayley Atwell) plus féminine que jamais mais, surtout, déterminée à montrer à tous qu’elle est un véritable agent de renseignement et pas une quelconque se-

crétaire. Ce dont nous n’avons jamais douté puisque la mythologie Marvel nous a appris que c’est elle qui a fondé le S.H.I.E.L.D… Mais la principale qualité de la série est, peut-être, d’avoir été écrite comme un véritable long métrage et non une succession « d’évènements », comme c’est le cas des Agents of S.H.I.E.L.D. Les fans de Pulp seront totalement conquis, la série regorgeant de très vilains agents secrets, de machines démoniaques et de tout ce qui fait le charme de ce genre, si populaire dans l’aprèsguerre. Si l’ensemble de la série est de cet acabit, Marvel pourrait enfin tenir une grande série dans son univers.

DareDevil Après un film déplorable qui restera l’une des plus mauvaises adaptations de comics jamais vues (même s’il a été détrôné par Catwoman ou Punisher), personne n’aurait parié sur le retour sur les écrans de Dare Devil. C’est pourtant bien le cas puisque Netflix a produit une toute nouvelle série mettant en scène l’avocat aveugle, amateur d’acrobatie et de justice. En revanche, faute de sens hyper développés, nous ne pourrons que vous inciter à vous faire votre propre opinion sur les qualités de cette série prévue pour avril 2015. Mais, vous ne devriez pas risquer grand-chose lorsqu’on voit la brochette d’acteurs de qualité au casting. Citons, entre autres, Charlie Cox (Stardust) qui jouera DareDevil ; Deborah Ann Woll (True Blood) ou Vincent D’Onofrio (Full Metal Jacket, New York - Section Criminelle) dans le rôle de Wilson Fisk.

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CINéma

Les Chevaliers du Zodiaque - La Légende du Sanctuaire

Chappie

En deux films, le réalisateur Neill Blomkamp s’est imposé comme l’un des génies de la science-fiction moderne. Et bien qu’« Elysium » n’ait pas fait l’unanimité, notamment à cause d’un scénario des plus classiques, difficile de ne pas attendre « Chappie » avec impatience. Comment pourrait-il en être autrement pour un film qui nous racontera l’histoire d’un robot kidnappé à la naissance et adopté par une famille dysfonctionnelle. Comme toujours avec le réalisateur sud africain, le film aborde également les thèmes de la différence, de l’acceptation de l’autre et de l’oppression des faibles par les forts. Fort heureusement, loin de se limiter à cela, « Chappie » parle aussi de l’intelligence artificielle et des conséquences de son développement. Quand on connait l’intérêt du réalisateur pour ces questions, dire que « Chappie » s’annonce comme son meilleur film à ce jour n’est pas prématuré. http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_ cfilm=189702.html

Après « Albator : le Corsaire de l’Espace », c’est au tour des Chevaliers du Zodiaque d’être adaptés en long-métrage d’animation. Bien que « La Légende du Sanctuaire » reprenne l’une des aventures emblématiques de la saga, ce nouveau film entend la moderniser. Les fans seront, donc, surpris, voire déçus, de découvrir un design radicalement différent de celui d’origine. Ainsi personnages et armures ont été entièrement repensés pour séduire les plus jeunes. Reste à savoir si ces choix convaincront les fans de la première heure, bien plus enclins à aller voir ce film que leurs enfants qui, dans l’ensemble, n’ont aucune idée de ce que sont ou ont été Les Chevaliers du Zodiac. D’autant que si la réalisation semble des plus correctes, les errances scénaristiques du film « Albator : le Corsaire de l’Espace » font craindre que « La Légende du Sanctuaire », produit par la même équipe, se révèle aussi incohérent qu’inintéressant. Réponse le 25 février, date de sortie nationale… http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=227599.html

Il est difficile d’être un dieu « Il est difficile d’être un dieu » est un film de science-fiction comme nous n’en avions pas vu depuis le Stalker d’Andrei Tarkovski. Ce n’est d’ailleurs pas si étonnant puisque les romans, dont ils s’inspirent, ont été écrits par les mêmes auteurs : les frères Strugatsky (ou Strougatsky). Et c’est, à n’en pas douter, en hommage au chef d’œuvre de Tarkovski que le réalisateur de « Il est difficile d’être un dieu » a choisi d’utiliser le noir et blanc. Mais ce n’est pas le seul point commun entre ces long-métrages. Comme dans Stalker, l’action se déroule dans un lieu intemporel, sombre et déprimant. Mieux vaut, par conséquent, déborder de bonne humeur et d’espoir avant de s’attaquer aux près de trois heures que dure cette plongée dans le quotidien d’ethnologues qui ne peuvent quitter une planète sur laquelle la population vit dans un obscurantisme des plus absolus. Exigeant, « Il est difficile d’être un dieu » est pourtant un film qui doit être vu, tant son propos et sa réalisation en font un ovni inclassable au charme sombre. http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=216951.html

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Comme le dit le proverbe « Travailler, c’est la santé. Ne rien faire, c’est la conserver »… Et quoi de mieux qu’un bon jeu vidéo pour ne rien faire tout en faisant quelque chose ? Et comme tous les goûts sont dans la nature, notre sélection contiendra, forcément, un jeu qui vous conviendra, que vous soyez un homme, une femme, un enfant ou même un singe savant… (Surtout dans ce cas … Je plaisante, bien sûr …)

Monster Hunter 4 Ultimate et Evolve : la saison de la chasse est ouverte !

Généralement, les chasseurs passent pour de gros bourrins tout juste capables de massacrer de pauvres petits animaux, mignons et sans défense… Sauf qu’il s’agit uniquement d’aprioris, et en tant que tels, discutables ! Du moins, si l’on s’en tient au domaine qui nous intéresse ici : le jeu vidéo. Car en ce début d’année, ce sont deux jeux de chasse qui débarquent sur nos machines. D’un côté Evolve, édité par 2K Games et réalisé par Turtle Rock Studios à qui l’on doit les excellents Left 4 Dead. De l’autre, Monster Hunter 4 Ultimate (MH4U), nouvel épisode de la licence Capcom devenue culte au Japon mais qui a bien du mal à s’imposer en occident. Deux jeux aux différences notables mais aux points communs surprenants. Tout d’abord parce que chacun de ces jeux mise sur l’aspect « social » de la chasse. Bien sûr, il est possible d’y jouer seul mais MH4U et Evolve ont été développés dans un esprit collaboratif et jusqu’à quatre joueurs peuvent (doivent ?) s’associer pour éliminer leur cible. Dans Evolve, chaque joueur voit son rôle défini par sa classe de personnage. Le premier sera trappeur, le second assaut, le troisième ingénieur. Quant au dernier, il aura pour mission de soigner ses coéquipiers et d’empoisonner la proie. Dans Monster Hunter 4 Ultimate, les choses sont légèrement différentes. Pas de classes de personnage à proprement parler mais des armes aux spécificités et aux fonctions différentes et complémentaires. Tandis que certains préféreront utiliser des armes au contact, qui feront d’importants dégâts ou frapperont à une vitesse

(PC, PS4, Xbox One, 3DS)

surprenante, d’autres privilégieront les attaques à distance ou le soutien de leurs coéquipiers grâce, notamment, à différentes mélodies qui augmenteront les capacités des alliés ou diminueront celles des proies. Il faut d’ailleurs préciser que dans MH4U, il est nécessaire de récupérer différentes ressources disséminées dans les niveaux ou sur les animaux abattus. Ce n’est qu’ainsi que l’on peut fabriquer des équipements plus puissants, indispensables pour venir à bout des ennemis les plus retors. Si les similitudes entre les deux titres sont nombreuses, leurs différences le sont tout autant. Tout d’abord parce que les deux jeux ne sont pas disponibles sur les mêmes supports. Monster Hunter 4 Ultimate ne sera disponible que sur 3DS et New 3DS (la dernière-née des portables Nintendo) tandis qu’Evolve est réservé aux machines de dernière génération (PC, PlayStation 4 et Xbox One). Ensuite, alors que MH4U utilise une vue à la troisième personne, Evolve est un FPS pur jus dans lequel l’immersion est totale, notamment grâce à des décors regorgeant de vie. Enfin dans Evolve, c’est d’ailleurs l’une des principales originalités du jeu de 2K Games / Turtle Rock, la proie peutêtre incarnée par un cinquième joueur. Dans cette configuration, le jeu prend une toute autre dimension puisqu’il devient extrêmement difficile d’anticiper les actions de la proie. D’autant plus que cette dernière peut évoluer, d’où le titre du jeu, pour grossir en taille et acquérir de nouvelles Et là, chaque partie est aussi capacités… déstabilisante que grisante.

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Codename S.T.E.A.M.

The Witcher 3 : Wild Hunt

Nintendo à toute vapeur ! (3DS)

Gare au Monster ! (PC, PS4, Xbox One)

Resident Evil : Revelations 2

Dragon Ball Xenoverse

nouvelle plongée au cœur de l’horreur !... (PC, PS4, Xbox One) Il existe des jeux qui dépassent la simple distraction et deviennent de véritables aventures en soit. C’est exactement le cas de la série The Witcher, dont le troisième épisode sera disponible dans quelques semaines. Utilisant l’Univers et les personnages imaginés par l’auteur polonais Andrzej Sapkowski, pour sa saga du Sorceleur, le titre de CD Projekt est l’un des jeux de rôles les plus ambitieux, riches et matures à avoir jamais vu le jour. D’autant que si l’on retrouve tous les codes de l’heroicfantasy occidentale, le scénario évite tout manichéisme et invite le joueur à construire sa propre morale et à servir les intérêts qui lui paraissent les plus justes. Il n’y a, d’ailleurs, pas de «balance » qui pencherait du côté du bien ou du mal… Pour autant, cela ne veut pas dire que vos décisions n’auront pas de conséquences sur l’aventure. C’est même le contraire puisque certains personnages disparaîtront ou, au contraire, pourront prendre un rôle prépondérant par la suite, selon que vous les aurez aidés, emprisonnés ou tués. Car, bien évidemment, si le scénario est au cœur de l’aventure, les combats n’ont pas été négligés. Rares seront les moments où vous ne croiserez pas une bête sauvage à affronter ou un ennemi à exterminer. Là encore, vous n’aurez que l’embarras du choix, des dizaines d’armes et de sorts seront disponibles et rappelleront aux rôlistes, leurs plus belles parties. Mais trêve de bavardage, The Witcher 3 : Wild Hunt est une expérience qu’il faut vivre, alors mettez votre PC à jour ou bien courez acheter une console de dernière génération (si ce n’est pas déjà fait), l’aventure commence en mai !

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Etrange destinée que celle de la série Resident Evil : Revelations. Alors que le premier volet était, en son temps, une exclusivité de la Nintendo 3DS, ce second volet sortira sur toute les machines… sauf la Nintendo 3DS. Un choix difficile à comprendre puisque le titre avait reçu une véritable ovation de la part des joueurs et de la critique. Une décision franchement discutable qui ne doit tout de même pas faire oublier les qualités de la série, à commencer par son rythme parfait à mi-chemin entre les jeux d’action à la troisième personne et les survival-horror plus classiques. Utilisant une structure épisodique, cette nouvelle aventure plongera ses protagonistes au cœur d’une étrange prison d’où ils devront s’échapper. Comme toujours avec cette série, de nombreuses et horribles créatures compliqueront les choses. Des créatures bien différentes de celles présentes dans le premier volet. Un changement d’optique qui s’explique certainement par le fait que certains monstres, du premier épisode, n’avaient pas fait l’unanimité. De nombreux joueurs avaient, en effet, reproché à certaines créatures trop de similitudes avec le design de la série Silent Hill et pas assez avec les (nombreux) autres épisodes de la saga Resident Evil. Pour le reste, cette suite reste fidèle à l’original et permettra à plusieurs joueurs de s’associer pour lever le voile sur le mystère qui entoure cette effroyable prison.

Papy fait de la résistance ! (PS4, Xbox One, PS3, Xbox 360, PC) Si Nintendo est connu pour la qualité de ses jeux, l’éditeur japonais n’a pas forcément la réputation de miser sur l’originalité. C’est pourtant le cas avec Codename S.T.E.A.M., un jeu de stratégie développé par Intelligent System, les concepteurs des séries Advance War et Fire Emblem. La première chose qui frappe en découvrant Codename S.T.E.A.M. c’est que le jeu se déroule dans un Univers Steampunk. Un choix surprenant mais engageant qui démontre la volonté du développeur de sortir de sa zone de confort. Un sentiment renforcé par le fait que les choix tactiques ne s’effectuent pas à l’aide d’une vue de haut mais intégralement à la troisième personne, comme dans bon nombre de jeux d’action modernes. C’est, peut-être, pour cette raison que Codename S.T.E.A.M. propose un mode multijoueur supportant jusqu’à quatre participants, que ce soit en réseau local ou en ligne.

Si la BD franco-belge a Tintin, le Manga a Dragon Ball. Véritable objet de culte pour des millions de geeks à travers le Monde, Dragon Ball Z reste l’un des shonen les plus populaires au monde, même si depuis leur sortie Naruto ou One Piece lui ont volé la vedette. Rien d’étonnant donc à ce que Bandai/Namco édite un nouveau jeu de combat utilisant cet Univers. Conçu pour exploiter les capacités des dernières machines, la principale originalité de Xenoverse est de permettre la création de son propre personnage et de l’utiliser lors de missions totalement originales. Loin d’être anecdotique, pour cette série extrêmement codifiée, cette option offrira aux joueurs une expérience inédite. D’autant plus, et c’est une autre première pour la série, qu’il sera possible de jouer à certaines missions en mode coopération et de participer à de véritables batailles rangées, mettant en scène plusieurs combattants simultanément. Un jeu qui s’annonce indispensable pour tous les amoureux de cette licence qui a fait les beaux jours du Club Dorothée et de l’Association Familles de France…

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Project Cars

White Night

A réserver aux amateurs de belles carrosseries ?

nuits blanches sur terreurs noires ! (PC, PS4, Xbox One)

(WiiU, PS4, Xbox One, PC)

Final Fantasy Type 0 HD

plus qu’un remake, carrément un nouveau jeu ! (PS4, Xbox One)

Loin des Call of Duty et autres blockbuster américains, White Night est un jeu d’enquête et d’horreur développé par un jeune studio français. Pas question de tirer d’abord et de poser les questions après. Dans White Night, il vous faudra faire travailler vos cellules grises pour résoudre les différentes énigmes qui vous mèneront jusqu’au dénouement final. Véritable hommage aux films noirs, dont il reprend en partie les codes grâce, notamment,

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à un Noir et Blanc de toute beauté, ce titre indépendant français à de quoi séduire le plus blasé des joueurs. Vous devrez, entre autre, composer avec l’obscurité et les nombreux mystères et dangers qui s’y cachent. Heureusement, vous pourrez compter sur votre fidèle… lampe torche pour lever une partie du voile qui recouvre l’inquiétante demeure dans laquelle vous enquêterez…..

Vous y êtes surement habitué, quand un jeu à le terme HD à la fin de son titre c’est qu’il s’agit d’un remake d’un titre sorti sur une génération antérieure de console. Trop souvent, ces versions HD sont l’occasion pour les éditeurs de jeux de nous revendre un titre déjà largement amorti. Ce n’est heureusement pas le cas de ce Final Fantasy Type 0 HD car, bien que le titre soit sorti au Japon en octobre 2011, il n’avait jamais eu droit à une traduction française. C’est l’occasion de découvrir ce titre assez atypique dans l’Univers Final Fantasy puisque Type 0 est plus un jeu d’action à la troisième personne qu’un classique jeu de rôle à la japonaise. Bien sûr, on retrouve le design si particulier de cet Univers, ses personnages aux looks ravageurs (et clairement typés manga) mais en matière de gameplay, nous sommes à des années lumières d’un Final Fantasy VII, l’épisode emblématique pour des millions de joueurs. Dans Type 0, le joueur sera confronté à une série de quêtes qui prendront généralement la forme d’une exploration de donjon. A lui de choisir les membres de son groupe, parmi les 14 disponibles, de les équiper d’armes et de magies puis d’aller affronter les nombreux dangers qui l’attendent jusqu’au boss final. Un principe, certes, classique mais qui a l’avantage de permettre aux développeurs de se concentrer sur les mécanismes de jeu et la réalisation graphique. Ce dernier point est, évidemment, le plus impressionnant de ce remake HD puisqu’il bénéficie de la puissance de calcul et d’affichage de la PlayStation 4 et de la Xbox One, seules consoles à héberger cette nouvelle version de Final Fantasy Type 0.

Total War Attila

là où il passe, la concurrence trépasse… (PC)

En développement depuis de nombreuses années, Project Cars est présenté comme le simulateur de course automobile le plus réaliste à ce jour. Et c’est vrai qu’à voir le soin apporté à la modélisation des différentes voitures, à leur comportement routier et, plus généralement, aux différents aspects du jeu, on veut bien croire ses développeurs sur parole. Mais, ce n’est rien en comparaison de l’effet produit lorsqu’on voit comment les conditions météo peuvent évoluer en temps réel et modifier le comportement des véhicules. Un tel niveau de réalisme aurait de quoi inquiéter les nombreux joueurs « occasionnels » qui préfèrent, généralement, les titres plus « arcade ». Qu’ils se rassurent, Project Cars permettra de désactiver quantité de paramètres (ou d’en activer d’autres), ce qui rendra le titre beaucoup plus abordable. De quoi permettre à tous les membres de la famille de s’amuser selon ses préférences et capacités.

Depuis maintenant plusieurs années, la série de jeux de stratégie Total War est l’une des plus populaires du Monde du Jeu Vidéo. Et c’est bien normal, tant ses développeurs œuvrent à produire des jeux à la fois réalistes et historiquement fidèles mais, aussi, (relativement) simples à prendre en main et d’une grande beauté. C’est encore le cas pour ce Total War Attila qui revient sur les batailles du grand Roi des Huns. Conçu comme un add-on standalone, comprenez par-là que vous n’avez pas besoin du jeu original Total War Rome 2 pour y jouer, Attila apporte de nombreuses améliorations au jeu de base. Citons la nécessité d’empêcher la propagation des maladies infectieuses lors des phases de gestions des villes ou, encore, une prise en compte accrue du temps des sièges. Maintenant, plus vous resterez aux abords d’une cité, plus cette dernière aura du mal à recruter des hommes et plus la condition physique de ses soldats sera mauvaise. Mais le plus impressionnant est certainement la gestion du feu qui se propage de façon réaliste et influence significativement les stratégies des défenseurs ou des attaquants. Un programme alléchant qui vous demandera, en revanche, de posséder un PC assez puissant pour profiter pleinement de titres relativement gourmands en ressources système…

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JEUX de plateau Sélection jeux de plateaux Incontestablement, l’évènement geek de 2015 sera la sortie de Star Wars épisode VII. Rien d’étonnant à voir fleurir les produits dérivés par centaines. Pour s’y retrouver, voici notre sélection des meilleurs jeux de plateau/figurines dans l’Univers Star Wars. Mais, comme le dirait notre Cher Rédacteur en chef, une journée sans Cthulhu n’est pas une vraie journée, nous finirons ce petit tour d’horizon avec une création 100% française (Cocorico !) passionnante.

Le jeu à surveiller …

Star Wars : Battlefront, pour la conquête de hott ! Vous ne connaissez peut-être pas le studio Dice mais vous connaissez forcément leurs créations les plus populaires, comme le surprenant Mirror’s Edge et l’incontournable série de FPS Battlefield. Alors, lorsque le studio annonce travailler sur un tout nouveau jeu Star Wars, il y a de quoi jubiler. Pourtant, cette révélation est des plus succinctes. Tout juste sait-on que le jeu s’appellera Star Wars : Battlefront et sera un « reboot » de la vieille licence. Comme ses ancêtres, ce nouveau titre sera principalement axé sur les affrontements multijoueurs. Chaque joueur choisira son camp, son personnage, sa classe et participera à de nombreuses batailles pour faire pencher le conflit d’un côté ou de l’autre. S’il ne fait aucun doute que le jeu proposera de basiques affrontements « équipe contre équipe », il est plus que certain que des missions plus complexes seront

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disponibles avec prise d’objectifs ou escorte de VIP. Ce qui est certain, en revanche, c’est que Battlefront sera un titre sublime. En effet, ses concepteurs utilisent la dernière version du moteur graphique utilisé dans des jeux tels que Battlefield : Hardline ou Dragon Age 3. Les personnages sont criants de réalisme, les véhicules d’une fidélité incroyable et les décors d’une beauté à tomber par terre. En revanche, il faudra encore patienter pour avoir une idée plus précise du système d’évolution des personnages, du nombre de planètes explorables ou, même, des différents modes de jeu disponibles. Ne parlons pas d’une éventuelle date de sortie, bien qu’il soit peu probable qu’elle ne coïncide pas avec celle de la sortie cinéma de l’Episode 7, vers fin 2015 …

X-Wing,

que la Force soit avec vous Rares sont les spectateurs à n’avoir jamais rêvé de prendre la place de Luke Skywalker ou de Dark Vador aux commandes de l’un des chasseurs de la flotte de l’Empire ou de la Rébellion. L’éditeur Edge Entertainement propose une alternative de tout premier choix avec le jeu de figurines X-Wing ! Ici, deux joueurs (mais il existe également des règles pour un nombre plus conséquent de joueurs) s’affrontent lors de missions épiques, opposant différents chasseurs. Comme c’est souvent le cas avec ce type de jeu, le déroulement d’une partie est immuable. Chaque joueur sélectionne ses troupes, en veillant à ne pas dépasser la limite de points allouée, place ses vaisseaux sur le champ de bataille et tente de remplir ses objectifs. Ces derniers vont de l’élimination des forces adverses, en passant par l’escorte de convoi, la récupération d’objets (des caisses de contrebande, par exemple), ou la destruction d’une cible spécifique. Bien sûr, rien n’étant fixé dans la carbonite, il est tout à fait possible de combiner plusieurs objectifs et d’inventer ses propres scénarios, dépassant le simple cadre de l’escarmouche. Car, et c’est l’une des forces du jeu, chaque unité (comprenez par là vaisseaux) est définie par ses propres caractéristiques (armement, boucliers, vitesse, manœuvrabilité…) mais aussi par celles de son pilote. Un X-Wing piloté par Luke Skywalker sera bien plus efficace et redoutable que s’il s’agit d’une jeune recrue « inconnue ». De même au fil des mois, la gamme de vaisseaux disponibles s’est enrichie d’une quantité impressionnante d’appareils dont les plus connus sont le Faucon Millénaire et le Slave 1 de Boba Fett. En dehors du fan service, il faut reconnaître

que son système de jeu en fait un titre idéal pour jouer en famille. Inspiré du mythique jeu de combat aérien Wings of War, X-Wing utilise un système de gabarits pour gérer les déplacements et les manœuvres. Il suffit à peine de quelques minutes pour en saisir le fonctionnement et de quelques parties, pour appréhender l’ensemble des possibilités. Enfin, sachez que chaque vaisseau est fourni avec une multitude de pilotes aux aptitudes différentes. Chacun possède ses forces et ses faiblesses, et il faudra parfois, acheter un vaisseau « moins intéressant » pour disposer d’un pilote spécifique. Et c’est là le principal reproche que l’on peut faire à X-Wing : y jouer intensivement peut revenir cher, très cher ! Surtout si vous souhaitez posséder l’ensemble des vaisseaux disponibles pour chacune des factions…

Légende : Dans X-Wing, tous les vaisseaux sont déjà peints et ne nécessitent aucun montage, si ce n’est

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JEUX de plateau

Star Wars : Assaut sur l’Empire, et si l’Empereur c’était vous ?

Star Wars, ce n’est pas qu’une succession de batailles spatiales, bien au contraire. La fable imaginée par Georges Lucas est, avant tout, une histoire d’Hommes. C’est dans cet esprit qu’a été imaginé le jeu de plateau Star Wars : Assaut sur l’Empire. Disponible d’ici avril 2015, Assaut sur l’Empire invite de 2 à 5 joueurs à vivre des aventures épiques et surprenantes dans l’Univers de la Saga. Véritable donjon crawler (les héros explorent un labyrinthe rempli de créatures plus dangereuses les unes que les autres), Assaut sur l’Empire reprend les mécanismes de Descent : Voyage dans les Ténèbres, Seconde Edition. Ainsi, à l’instar du jeu susnommé, un joueur incarnera le «Maître du Mal» et contrôlera les forces de l’Empire, tandis que les autres auront en charge la destinée d’un petit groupe d’aventuriers rebelles. A eux d’utiliser au mieux les capacités de leurs personnages (déplacement, attaques, pouvoirs, aptitudes…) pour remplir les différentes missions, qui iront de la simple destruction d’une menace spécifique à la recherche d’indices ou le sauvetage d’un dignitaire rebelle… Chaque aventure, bien qu’indépendante, peut s’intégrer dans une campagne sur le long terme et permettra aux héros, mais aussi au «Maître du Mal», de gagner de nouvelles compétences et aptitudes. Comme, il se doit, l’éditeur a déjà annoncé différents packs de héros et de méchants qui enrichiront les possibilités tactiques, que ce soit lors d’une campagne ou d’une escarmouche. Car c’est l’une des bonnes idées de Assaut sur l’Empire : offrir deux jeux en un ! Ainsi, en plus de son mode campagne, le mode escarmouche permet à deux joueurs de s’affronter dans des combats tactiques. Légende : Le seul reproche que certains joueurs feront à Star Wars : Assaut sur l’Empire c’est que les différentes figurines soient à peindre…

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Star Wars : Armada,

le vaisseau amiral

Le jeu de combat spatial X-Wing se concentre sur les escarmouches entre chasseurs et autres vaisseaux de « petite taille ». Impossible, par conséquent, de commander les engins de destruction que sont les croiseurs impériaux et autre supers vaisseaux de la saga Star Wars. Un manque qui sera comblé grâce à Star Wars : Armada, un des prochains titres Star Wars à voir le jour chez Edge Entertainment. Si, dans les grandes lignes, le système de jeu s’apparente à celui de X-Wing (pourquoi vouloir réinventer la roue), Armada s’en écarte suffisamment pour restituer fidèlement la complexité et la richesse de batailles dans lesquelles s’affrontent des vaisseaux de plusieurs kilomètres de long et d’incroyables nuées de chasseurs. Ainsi, si l’on retrouve le même système de gabarit pour gérer les déplacements, celui présent dans Armada se présente sous la forme d’une règle à crans dont l’utilisation varie selon les vaisseaux. Un Destroyer Impérial sera plus lent et moins manœuvrable qu’une Frégate d’assaut Rebelle mais disposera d’une puissance de feu et de bouclier bien supérieurs. De même, pour simuler efficacement la chaine de commandement et gérer leur inertie, vous devrez choisir les manœuvres en avance. Les affrontements sont, par conséquent, très tactiques d’autant plus qu’il faut également compter avec les escadrons de chasseurs. Bien qu’ils n’aient que très peu de chance de venir à bout d’un de ces gigantesques

Shadows over Normandie : Cthulhu passe ses vacances à Etretat !

vaisseaux, ils influent réellement sur les batailles en détruisant leurs boucliers, en les poussant à revoir leurs déplacements ou, plus simplement, en occupant leur puissance de feu. Comme c’est le cas pour X-Wing, chaque vaisseau ou escouade peut être contrôlé par des pilotes ou des membres d’équipages différents, octroyant différents bonus ou malus. Difficile, par conséquent, de parler d’un jeu familial puisque les plus jeunes auront certainement quelques difficultés à prendre en compte tous ces différents paramètres. Néanmoins, s’ils sont déjà habitués aux jeux de figurines et autres wargames, ils pourront assez rapidement se prendre pour l’Amiral de la Flotte de l’Empire ou de la Rébellion. Légende : Star Wars : Armada offre des combats de

Du cinéma au jeu de rôle, nombreux ont été les créateurs à avoir imaginé ce qui se passerait si Cthulhu et les Grands Anciens se réveillaient durant la seconde guerre mondiale. C’est précisément ce contexte qui est utilisé dans le jeu de stratégie Shadows over Normandie, de Devil Pig Games. Véritable bac à sable stratégique, la boite de base de Shadows over Normandie contient des centaines d’éléments allant des différentes unités aux divers héros, en passant par des civils et, bien évidemment, à des dizaines de décors différents. Si cela peut paraître surprenant, tous les éléments du jeu sont en carton (entièrement recyclable). Pas besoin de peindre des centaines de petits éléments, tout est déjà prêt à jouer… D’autant que les règles, reprenant les mécanismes installés dans leur précédente production Heroes of Normandie, suffisamment simples pour être comprises et maîtrisées en quelques parties. Saluons, d’ailleurs, l’effort fait par l’équipe de Devil Pig Games pour nous offrir une campagne à la fois passionnante et réellement didactique (au moins lors des première missions) qui facilitent la compréhension et la maîtrise des différentes subtilités du jeu. Légende : La boite de Shadows over Normandie est remplie de plusieurs kilos de matériels, certes en carton, mais de grande qualité.

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Sorties en famille

Quelle force vous Habite ?

Quand les jeux font la société :

Exposition Star Wars Identities

Jeux et Merveilles

Près de deux cent pièces originales de la collection du Lucas Art Museum mises en scène pour retracer l’épopée de La Guerre des Etoiles, que pouvait-on rêver de mieux pour ce premier numéro ? Depuis "LE" R2-D2 jusqu'"AU" Faucon Millenium en passant par de très nombreux accessoires des personnages de la saga, les fans de l'Univers auront de quoi vibrer et s'émerveiller tout leur saoul. Le plus de l'expo ? Vous ne vous contenterez pas d’observer ! L’exposition vous propose de créer votre propre personnage Star Wars au fil de votre visite. Alors, Jedi ou Sith ? Battle de Force interfamiliale après l'expo ? Star Wars Identities, jusqu’au 19 avril 2015 à La Sucrière de Lyon. Réservation conseillée – A partir de 7 ans - starwarsidentities.fr Crédit photo : Lucasfilm LTD

Nos ancêtres les Gaulois ? Exposition Gaulois d’ici et d’au-delà

La vie de nos vrais ancêtres les Gaulois était très différente de celle d’Astérix et Obélix. Pour en apprendre plus sur les coutumes et la culture gauloise, rendezvous au Musée Archéa qui vous plongera au coeur d'une civilisation encore trop mal connue, mais qui a pourtant beaucoup à nous apprendre. Vous y découvrirez le résultat de fouilles archéologiques réalisées en région parisienne, qui nous révèlent le rayonnement qu'ont eu nos ancêtres gaulois bien avant l'arrivée des romains. Pour les bouts de chou, des ateliers pédagogiques permettront de s'immerger totalement dans cette antiquité riche de mystères à découvrir et partager en famille. Gaulois d’ici et d’au-delà au Musée Archéa à Roissy (95) Jusqu’au 17 mai 2015 – A partir de 4 ans.

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Exposition Dessins

Exposition Dessins du Studio Ghibli au Musée d’Art Ludique, Paris 13e Jusqu’au 1er mars 2015 – A partir de 6 ans.

Le Tour du Monde en famille

Initiation à l'art brut Les jeux de société ne datent pas d'aujourd'hui, ni même d'hier mais remontent aux origines de la civilisation humaine. C'est à la découverte de l'histoire dans l'histoire que vous convie cette exposition, qui présente la collection de Jean Verame, passionné de jeux de sociétés en tous genres, avec pas moins de 150 curiosités à découvrir. Au menu ? Bien sûr des jeux de cartes, en carton, gravées en bois ou peintes sur du cuir, des cartes persanes ou encore apaches, chargées d'histoire pour séduire les passionnés, mais aussi les ancêtres des jeux de société contemporains d'un peu toutes les époques. L'occasion idéale d'en apprendre plus et de réfléchir sur ces jeux qui façonnent nos enfances. Point d’orgue, le collectionneur propose, même, au public la découverte de ses propres créations, inspirées de ses souvenirs d'enfant. Jeux et Merveilles, Musée de la Carte à Jouer à Issy-les-Moulineaux Jusqu’au 26 avril 2015 – A partir de 6 ans.

Evadez-vous en famille !

Le spectacle Le Tour du Monde en famille vous invite à la rencontre du petit Maxou et de ses parents. Jeune garçon plein de joie de vivre et curieux du monde qui l'entoure, il découvre un soir une boussole, qu'il montre aussitôt à ses parents. C'est alors que la boussole révèle ses pouvoirs magiques et envoie toute la famille dans un tour du monde assez fantastique à la découverte de toutes les cultures de la planète. Le Tour du monde en famille est un conte musical dédié aux enfants de 3 à 8 ans, qui entraîne ses spectateurs à la découverte de nombreux paysages, cultures, et personnages, au son endiablé d'une guitare possédée ! Le Tour du monde en famille à l’Archange, à Marseille Jusqu’au 30 avril 2015 – A partir de 3 ans.

du Studio Ghibli L'exposition Dessins du Studio Ghibli s'installe au Musée Art Ludique jusqu'au mois de mars 2015. Vous pourrez y découvrir près de 1 300 dessins des films d'Isao Takahata et Hayao Miyazaki, les créateurs des films tels que Princesse Mononoké ou encore Le Château dans le ciel. Petits et grands y seront rassemblés pour un voyage pas comme les autres qui se moque des générations, pour plonger ensemble dans un univers très particulier et découvrir le savoir-faire des artistes qui font la réputation du studio Ghibli. Une exposition incontournable pour tous les grands amateurs de Totoro, mais surtout une expo à partager immanquablement en famille !

Partir à la découverte des autres :

avec Jeff Koons

Première de son genre en Europe, l’exposition Jeff Koons du Centre Pompidou nous convie à un voyage au coeur d’un univers à part. A travers une centaine de sculptures et de peintures exposées aux regards des visiteurs, l’artiste nous entraine dans une rétrospective qui survole 35 ans de créations en tous genres. Les plus jeunes y trouveront des ateliers dédiés qui leur permettront de mieux comprendre l’Univers de Jeff Koons, et, dès 2 ans, ils seront invités à participer à des ateliers créatifs pour qu’ils puissent, à leur tour, élaborer des œuvres toutes aussi extravagantes et originales que l’artiste.

Exposition Jeff Koons, Centre Pompidou, à Paris 4e Jusqu’au 27 avril 2015 – A partir de 2 ans

En manque d’inspirations pour vos sorties familiales ?

L'Escape Game, qu’est-ce ? C'est un jeu IRL convivial et stimulant inspiré des jeux de rôles grandeur nature d'antan, avec leurs lots d'énigmes et de pièges, d'astuces à découvrir pour ouvrir une porte ou un tiroir secret qui vous donnera la clef qui ouvre, elle-même, la malle cachée sous le tapis de la porte d'entrée, et ainsi de suite jusqu'à un final chronométré digne d'une série d'action saturée d'adrénaline. Et le plus, c'est que ces jeux d'énigmes se jouent en groupe, dans des pièces hermétiquement closes et donc tout à fait accessibles en milieu urbain. L'idée étant à la fois simple et originale, le concept se développe un peu partout en France. Nous nous permettrons tout de même de recommander (pour les parisiens) le site teambreak.com qui a bien voulu nous faire vivre l'expérience du "jeu d'évasion". Un must du genre !

Dans ce cas, toute l’équipe de Breeks vous recommande d’aller visiter le site d’AlloFamille (à l’adresse www. allofamille.fr), co-Breekers convaincus ! Sur leur site, à la fois simple, accessible et très complet, vous trouverez les références de l’ensemble des évènements qui se déroulent en France. Une mine d’or pour trouver l’activité qui fera tripper toute la famille !

Crédits photos : teambreak.com

Le Plus de Breeks (Paris) ! Avec votre numéro de Breeks vous pourrez participer à un escape game exclusif en famille ! En effet, si vous allez sur le site de Teambreak.com, vous pourrez vous inscrire en famille et profiter d'une réduction fantasmagorique, qui vous permettra de participer à 4 pour le prix de 3. Sympa non ? Une expérience vivante et stimulante vous attend, qui laissera d'excellents souvenirs à tous ! Attention, ce genre d'activité n'est pas recommandée avant 6 ans, même si cela ne présente, évidemment, aucun danger réel. Juste que l'ennui d'un trop petit pourrait gâcher un peu l'expérience !

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A

EPISODE IV L’Empire de rêves

Voyage en Space Fantasy Avec Star Wars (1977), George Lucas transpose dans l’espace les concepts propres au courant littéraire de la fantasy au sens large (Le Seigneur des Anneaux, Conan le barbare, Le Roi Arthur). Ainsi son héros (Luke) est un jeune chevalier naïf et pur, habillé de blanc, bravant mille dangers pour aller sauver une princesse (Leia) des griffes d’un puissant sorcier noir (Dark Vador) qui la retient dans sa forteresse (l’Etoile Noire). Dans sa quête il est aidé par un vieux et sage magicien (Obi-Wan), un brigand un peu roublard (Han Solo) et une étrange créature à la force herculéenne (Chewbacca). Afin de bien faire la différence avec la fantasy traditionnelle, Star Wars fut présenté comme de la « Space Fantasy », fusion entre le Space Opera et la Fantasy. Reste qu’avec ce film et l’engouement qu’il suscita, les studios d’Hollywood se sont engouffrés dans la brèche, produisant toutes sortes de films de science-fiction et d’heroic-fantasy. Le fin du fin étant de parvenir à réunir les deux courants sur une même bobine à l’image du film Flash Gordon (1980).

CULTURE BREEKS

Générations Star Wars Star Wars est bien plus qu’une saga de six films – bientôt sept – au succès planétaire. Aujourd’hui la galaxie Star Wars compte des dizaines de livres, des centaines de comics, des milliers de jouets et encore plus de produits dérivés, sans oublier les séries animées et les deux films Ewoks. Star Wars est un œuvre intergénérationnelle, dont l’histoire débute en 1977 avec ceux qui découvrent le premier volet au cinéma, et qui se poursuit aujourd’hui, presque 40 ans plus tard, avec toujours plus de ferveur. Durant cette période, un univers étendu est apparu et Star Wars est devenu bien plus qu’un monument de la science-fiction.

1977-1979 : de la suite dans les idées

Affiche Star Wars 1977

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sance, grâce à ses multiples combats spatiaux. En 1979, retour dans les étoiles avec Alien qui s’écarte volontairement du traitement héroïque de Lucas pour s’aventurer vers le film d’horreur avec sa « Créature » entrée, à jamais, dans l’Histoire du cinéma. La même année c’est James Bond qui enfile sa combinaison de spationaute à l’occasion de Moonraker qui tente, non sans mal, de surfer sur la vague de la science-fiction. En 1979, toujours, c’est la série Buck Rogers, qui voit le retour du héros créé par Philip Francis Nowlan en 1928, tandis que le Japon nous envoie San Ku Kaï, une série qui préfigure les Bioman et consorts, et qui emprunte énormément (tout ?) à Star Wars : le compagnon simiesque, la forme du vaisseau des héros, le petit robot, l’Empire du mal, la magicienne bénéfique, l’étrange pouvoir. En 1979, encore, avec les sorties presque successives de Star Trek, le film, qui parvient à relancer la franchise en sommeil depuis l’arrêt de la série en 1969, et du Trou Noir des studios Disney qui contient la plus longue séquence créée par ordinateur jamais vue à l’époque. À noter que de nombreux décors sont l’œuvre d’Harrison Ellenshaw, qui avait déjà travaillé sur Star Wars avant de rejoindre le tournage de L’Empire contre-attaque (1980). Avec la sortie de ce dernier, la science-fiction devient un genre incontournable, tant à la télévision qu’au cinéma, ou dans la littérature où l’on (re)découvre des auteurs essentiels (Isaac Asimov, Frank Herbert, Ray Bradbury, Arthur C. Clarke) dont certains écrits deviendront des films.

Suite au succès de Star Wars, de nombreux producteurs espèrent profiter de cette nouvelle mine d’or spatiale fraîchement découverte, même si Gene Roddenberry avait exploré les étoiles dès 1966 avec sa série Star Trek. En septembre 1979, la chaîne NBC diffuse le premier épisode de Battlestar Galactica dont les vaisseaux sont dessinés par Ralph McQuarrie, bien connu pour son incroyable travail d’illustration sur Star Wars. La série profite d’une belle reconnais-

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EPISODE V

Les héritiers de la Force Avec Star Wars, George Lucas a inventé une certaine forme de cinéma, celle que nous présentons désormais sous l’appellation de « blockbuster », soit des gros films bourrés d’effets spéciaux et destinés à divertir massivement le public en lui offrant un spectacle à couper le souffle. C’est donc une approche inédite du cinéma, que des réalisateurs comme Steven Spielberg, Peter Jackson ou Chris Columbus ont largement développée par la suite, que Lucas initiait sans le savoir. Il en résulte un héritage colossal : des Goonies à Retour vers le futur en passant par Jurassic Park, Avatar ou Le Seigneur des Anneaux (la liste pourrait occuper des pages !), tout le cinéma de divertissement est en quelque sorte l’héritage de l’univers imaginé par Lucas. Outre les innombrables références à ses films faites dans d’autres œuvres, les gimmicks qui reviennent constamment (« Je suis ton père ! » « Réussir tu dois ! »), et les clins d’œil quotidiens à la saga autour de nous, l’héritage de Star Wars est incommensurable et nous pourrions remplir des tomes sur cette seule thématique, tant la saga apparaît dans des domaines parfois très éloignés du cinéma ou de la science-fiction. Mais les réels héritiers de la Force restent toutes celles et tous ceux qui font vivre cette saga. Les héritiers sont, aussi, ceux qui ont suivi la première génération à avoir découvert les films originaux entre 1977 et 1983, et qui depuis transmettent leur passion culte à leurs petits frères et sœurs, puis à leurs enfants, et même à leurs petits-enfants ! C’est dans cette passation de pouvoir, qui utilise aussi bien les films que les jouets, les jeux vidéos, les attractions ou les séries animées, que la passion Star Wars se propage. Et il y a fort à parier que dans les décennies à venir, et à l’instar de ce que l’on peut voir avec les films de Walt Disney, les Star Wars fassent encore et toujours partie intégrante de notre culture et même de notre histoire.

Basculer du côté obscur Si les films Star Wars sont de grands succès populaires et de très belles réussites artistiques, la saga est surtout devenue au fil des années une référence en matière de divertissement et (malheureusement) de développement mercantile d’une marque. Aujourd’hui nous sommes nombreux à regretter que certains projets de séries ou de films répondent d’abord à des impératifs d’exploitation d’une franchise : quels produits dérivés pourronsnous proposer ? Avec qui devons-nous nous associer pour assurer un retour conséquent sur investissement ? Est-ce que l’on est sûr que le public va acheter, massivement, des produits estampillés de telles ou telles marques ? Etc.…. Telles sont les questions qui se posent désormais avant même d’initier un film à grand

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spectacle, car désormais le film seul n’est plus suffisant, même si son succès est d’envergure. C’est ainsi qu’une idée intéressante, au départ, est devenue un mode de fonctionnement et de financement majoritaire, dont l’accélération actuelle semble impossible à freiner. C’est en suivant ce processus que la mythologie Star Wars a « vendu » un peu de son âme en perdant le contrôle de la créature merchandising qu’elle avait engendrée, et qui à l’origine ne devait permettre à George Lucas que de financer ses autres projets. Mais honnêtement, en découvrant certains produits dérivés, on se dit qu’on est bien heureux qu’il existe ce merchandising… et c’est là que réside toute la dualité de la Force, dans ce rapport d’envie et de rejet.

Une galaxie dérivée, un univers étendu

Star Walt Disney Wars Si certains ne s’attendaient pas à un rapprochement Disney/Lucas, c’est qu’ils ne connaissent pas bien l’histoire des deux studios. Dès 1955, lors de l’ouverture du premier parc Disneyland, George Lucas est fasciné par ce qu’il découvre, tout comme il admire le travail de Walt Disney qui fut une source d’inspiration inépuisable. Près de 30 ans plus tard, il s’associe avec Walt Disney Imagineering afin de proposer deux attractions inédites dans les parcs : Captain EO, court-métrage en 3D avec Michael Jackson pour vedette, George Lucas pour producteur et Francis Ford Coppola comme réalisateur ; et surtout le Star Tours (dont la nouvelle version en 3D arrive petit à petit dans les parcs), devenu une attraction incontournable de l’ensemble des Disneyland à travers le monde. Par la suite, Disneyland devient le théâtre des célèbres Star Wars Week-ends qui sont l’occasion pour tous les fans de la saga de se retrouver, de rencontrer des personnages venus des films et de prendre part à de nombreuses manifestations. Autant dire que l’union Disney/Lucas était presque évidente, incontournable et naturelle.

De la Force dans les comics En plus d’être le génial créateur de Star Wars, George Lucas est aussi à l’origine de ce que nous nommons désormais communément les « produits dérivés ». Figurines, t-shirts, posters, accessoires, jouets, reproductions, comics, jeux vidéo ou bandes ori ginales, Star Wars a tout inventé ou presque, s’imposant comme une source inépuisable d’inspiration et de commerce. C’est de cette galaxie dérivée que va naître « l’univers étendu » qui va regrouper tout ce qui concerne les personnages et le monde imaginé par George Lucas, mais qui se déroule et qui se vit en dehors des films. La première pierre de cette structure, devenue aussi impressionnante qu’une Etoile Noire, est posée dès 1977 lorsque la Marvel édite des comics tirés du film. Tout le monde pense que cela n’intéressera personne. Les six premiers numéros sont signés par Roy Thomas et Howard Chaykin qui travaillent d’après les quelques références visuelles fournies par Lucas, ce qui explique les petites erreurs qu’ils contiennent. En effet, le film n’est pas encore en salles lors de la sortie du numéro inaugural en mars 1977, mais Marvel veut y croire. La suite va leur donner raison : Star Wars triomphe au cinéma, aux USA dans un premier temps où il est diffusé depuis le 25 mai 1977. En guise de clin d’œil, Marvel décide de rendre hommage au film avec la couverture du magazine Spidey #31 qui imite l’affiche originale du film, avec Spider-Man dans le rôle de Luke et Fatalis dans celui de Dark Vador.

C’est réellement avec le numéro 7 du comic Star Wars que l’univers étendu prend son envol. Publié le 13 septembre 1977, il contient la première histoire inédite de la saga, Nouveaux mondes, nouveaux périls, qui voient Han Solo et Chewbacca en route pour payer leur dette à Jabba le Hutt, avant de tomber sur un pirate de l’espace. À compter de cet instant, Marvel publiera durant de longues années des comics Star Wars, avant de perdre la franchise en 1986. Elle est reprise par Dark Horse en exclusivité entre 1991 et 2014, avec de très nombreuses publications explorant largement l’univers étendu, et ce, sur une chronologie qui court sur plus de 5000 ans. Suite au rachat de Lucasfilm par Disney, officialisé le 30 octobre 2012, la licence Star Wars en comics va revenir dans le giron de Marvel, devenue aussi une propriété Disney en 2009. Cette nouvelle série Star Wars Marvel est attendue pour le printemps 2015, sachant que Disney a déjà fait savoir que l’univers étendu (qui rassemble aussi une centaine de romans et divers jeux vidéo), allait être retravaillé pour plus de cohérence. Cela implique que deux univers étendus vont cohabiter : l’univers canonique qui rassemble les films, les séries animées et tout ce que Disney voudra y inclure, et l’univers non-canonique qui va rassembler la majorité des productions existantes à ce jour en dehors des films et de quelques créations choisies.

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Toy Story Wars Il y aurait de quoi remplir des bibliothèques s’il fallait répertorier tous les jouets (ou assimilés) qui gravitent dans la galaxie Star Wars. L’offre n’est même plus pléthorique à ce stade, elle est godzillionnaire ! Tout commence en 1977 avec Kenner, une petite société de Cincinnati (USA). À peine le film est-il sorti sur les écrans qu’elle propose le jeu de société Escape from Death Star, devenu chez nous en 1978 La Guerre des Étoiles sous la houlette de Capiépa. Ce jeu, désuet mais nappé de nostalgie, proposait aux joueurs de revivre la fameuse évasion de l’Étoile Noire. Mentions spéciales pour les traductions françaises du jeu – réalisées à partir de la version anglaise, elle-même conçue avant la sortie du film – qui nous permettaient de croiser « Cispeo », « D2-R2 », « Chiktabba » et de monter à bord du « Millenium Condor ». Pour éviter de manquer le faste des fêtes de fin d’année, Kenner décide aussi de mettre en vente en 1977 la Early Bird Certificate Package – plus connue sous le nom de « boîte vide » – qui contenait un bon donnant droit à 4 figurines (Luke, Leia, Chewbacca et R2-D2), en cours de production à l’époque et attendues pour le début 1978. Les 12 premières figurines arrivent finalement en boutique au printemps 78 et connaissent un succès inattendu. À partir de 1980, et face à l’enthousiasme soulevé par la première série, Kenner prépare bien mieux la sortie de L’Empire

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contre-attaque en proposant une large gamme de figurines et de vaisseaux tirés du film. Il en sera de même pour Le retour du Jedi en 1983 avant que la folie s’estompe, les gammes dédiées aux séries Ewoks et Droids (1985) ne rencontrant pas le succès escompté. Mais avec le temps, et la renommée toujours grandissante de Star Wars, ces vieux jouets sont devenus d’authentiques pièces de collection qui s’arrachent à des prix parfois délirants (en fonction de l’état) sur le marché de l’occasion ! En 1987, la société Kenner est rachetée par Tonka, elle-même revendue à Hasbro en 1991. En 1995, la série de figurines The Power of the Force 2 relance la machine à jouets Star Wars. Elle est suivie par Shadow of the Empire (1996), avant que les Éditions Spéciales (1997) reprennent la main avec une gamme de jouets inédite. À compter de 1999 la déferlante Star Wars s’accélère (pour ne plus s’arrêter) avec la sortie de La menace fantôme. Si Hasbro conserve l’exclusivité sur les figurines, Lucasfilm cède la licence à d’autres marques qui peuvent développer leurs propres produits dérivés, chacun dans leur spécialité : Lego, Tomy, Master Replicas, Code 3, Attakus, Airfix, Gentle Giant, Kotobukiya ou encore Sideshow. Avec la nouvelle trilogie à venir, ce sont des centaines de nouvelles figurines et autres jouets qui vont voir le jour pour le plus grand bonheur des petits et des grands !

Des étoiles plein les briques Les jouets – au sens large (figurines, jeux vidéo ou de société, etc.) – représentent une grande partie des produits dérivés. Et depuis quelques années, une catégorie particulière se taille une part royale : les Lego Star Wars. Si The Lego Group voit le jour au Danemark en 1932, ce n’est qu’en 1949 qu’apparaissent les premières briques à plots qui feront la renommée internationale de la marque Lego. Devenue un pilier du cercle très fermé des jouets incontournables qui se passent de génération en génération, Lego connaît une expansion incroyable jusqu’au début des années 1990, époque à laquelle la brique colorée doit faire face à une concurrence accrue et à l’émergence d’une nouvelle catégorie de jouets plébiscités par les enfants. Entre 1992 et 2004, Lego est dans la tourmente et ne doit finalement sa

survie qu’à une idée toute simple : proposer des boîtes Lego spécifiquement dédiée aux enfants des années 70-80, devenus des adultes et à même de partager leurs jeux avec leurs enfants. Et quelle meilleure licence que Star Wars ? En 1999, la première boîte Lego Star Wars voit le jour en même temps que le retour de la saga au cinéma avec La Menace Fantôme. Les fans de Star Wars se jettent sur les boîtes et font de la gamme un franc succès. Lego a trouvé sa bouée de sauvetage et les boîtes s’enchaînent avec un enthousiasme sans cesse renouvelé du côté des fans. De nombreux sites d’échanges et de discussions autour des Lego Star Wars fleurissent aux quatre coins du réseau, le phénomène prenant une ampleur inattendue. Lego a trouvé un créneau dans lequel elle s’engouffre pleinement en proposant des boîtes Lego inspirées de diverses franchises (Harry Potter, Indiana Jones, Le Seigneur des Anneaux…). Aujourd’hui Lego Star Wars est une marque phare pour Lego, même si des rumeurs insistantes affirment que Lego souhaite abandonner le principe de la franchise pour se concentrer sur ses propres collections (à commencer par Lego Chima). Mais il ne s’agit que de rumeurs et Lego a signé en 2012 un accord de 10 ans pour l’exploitation de la licence Star Wars, ce qui est particulièrement bien tombé bien à l’approche d’un troisième âge d’or pour la saga ! En marge des centaines de boîtes à tirage limité disponibles au fil des années, Lego Star Wars c’est aussi des jeux vidéo irrésistibles et de nombreux films d’animation délirants. Si les fans furent la porte d’entrée, désormais toutes les générations s’arrachent les Lego Star Wars pour le meilleur et pour l’Empire !

Waries vs Trekkies : la guerre des étoiles En 1977, lorsque Star Wars arrive sur les écrans, il se produit un schisme dans la science-fiction dont les conséquences ne se font sentir qu’après 1979 et la sortie du premier film Star Trek, tiré de la série éponyme produite entre 1966 et 1969. Plutôt que de s’unir dans une même passion pour un genre et des univers fantastiques, les Trekkies (les fans de Star Trek) rejettent les Waries (les fans de Star Wars), donnant naissance à une sorte de guerre de tranchées où chacun observe l’autre, convaincu qu’il ne peut en rester qu’un. Avec le temps, et bien que le conflit perdure toujours, il est, fort heureusement, devenu plus amical puisque les fans de SF affectionnent les deux franchises, avec parfois une préférence plus marquée pour l’une ou l’autre. Bien sûr il subsiste des irré-

ductibles, et lorsqu’un Trekkie acharné croise la route stellaire d’un Warie convaincu, il en résulte des échanges musclés. Et comme dans une tradition bien établie, tous s’efforcent de donner l’impression que les deux communautés ne peuvent supporter la présence ou l’existence de l’autre ! Tel est le folklore associé aux franchises Star Wars et Star Trek. Mais le fait que J. J. Abrams se retrouve aux commandes de l’Épisode VII, alors qu’il était déjà l’instigateur de la renaissance de Star Trek au cinéma en 2009, pourrait bien remettre tout le monde d’accord, même si pour l’heure les Trekkies hurlent à la haute trahison, tandis que les Waries affirment que ce transfuge ne pourra apporter que le trouble dans la Force. Réponse en décembre 2015 prochain avec la sortie du Réveil de la Force.

EPISODE VI Retour en Force

Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine # 1

Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine # 2

En 1973, George Lucas réalise American Graffiti, film presque autobiographique sur la jeunesse américaine des années 60. Le succès et les retombées financières engendrées par le film lui permettent de proposer son nouveau script, Star Wars. L’idée d’une fresque galactique lui est venue durant le tournage d’American Graffiti, sauf qu’il envisage alors d’adapter Buck Rogers ou Flash Gordon. Mais des problèmes de droits font capoter le projet, le poussant à écrire sa propre histoire. Très influencé par Joseph Campbell, spécialiste des mythologies, George Lucas passe énormément de temps à se documenter et tenter de comprendre la mécanique des mythes, leurs points communs, leur universalité. Pour donner vie à son univers, il puise son inspiration tant dans la mythologie grecque (et plus particulièrement l’Odyssée d’Homère) que dans les légendes Arthuriennes (avec ses chevaliers, ses magiciens et ses conflits dantesques), ou les écrits de J. R. R. Tolkien et même la Bible, œuvre fondatrice de bien des mythes s’il en est. Il découvre que tous fonctionnent sur le même schéma : la lutte éternelle opposant le Bien et le Mal. Ses recherches l’orientent vers la création d’un conte de fées spatial dans lequel les forces du Bien (incarnées par les Jedi et l’Alliance Rebelle) tentent de ramener la paix et l’harmonie dans un univers tombé sous la coupe d’un sorcier malfaisant (Dark Vador et son Empire Galactique).

Le script original de Star Wars s’étalait sur des centaines de pages et se terminait par la défaite de l’Empire sur la lune d’Endor (ce qui constitue aujourd’hui la fin du Retour du Jedi – 1983). Conscient que la mise en image de la totalité de son histoire demanderait des coupes franches, un budget colossal et une durée dépassant aisément les six heures, George Lucas décide de morceler son récit en trois parties. C’est précisément ce choix artistique qui va propulser Lucas au panthéon des génies. En effet lorsqu’il signe son contrat avec le studio de la Fox, il ne demande pas de salaire mirobolant, ni même de couverture de frais excessive, mais simplement de conserver les droits sur d’hypothétiques suites et sur tout le merchandising (ou produits dérivés), notion qui n’existait pas encore à l’époque et dont tout le monde se moquait. Étant donné que personne ne croit vraiment en son projet, il obtient gain de cause et lance la production de Star Wars : un nouvel espoir en 1975.

Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine # 3 Star Wars : un nouvel espoir sort le 25 mai 1977 aux USA et remporte un succès sans précédent. En quelques mois, le film engrange près de 79 millions de dollars, pour un budget de 11 millions au lieu des 8 prévus, c’est vrai, mais là où les plus grosses productions atteignent tout juste les 37 millions de dollars ! Ce que tout le monde présentait comme une « petite série B sans avenir » est une réussite éclatante, révolutionnant dans le même temps notre approche des effets spéciaux : une nouvelle ère commençait. Fort d’un triomphe retentissant, George Lucas envisage rapidement la mise en chantier du second chapitre intitulé L’Empire contre-attaque (1980). Protégé par son contrat signé en 1977, Lucas a toute latitude pour envisager cette suite comme bon lui semble. Il investit dans la production tout l’argent gagné sur Un nouvel espoir, reléguant le studio Fox au rang de simple distributeur. Et puisqu’il aspire plus que tout à conserver sa liberté d’action, et conscient qu’il ne pourra pas atteindre pleinement ses objectifs s’il doit être à la fois au four et au moulin, il confie la réalisation du film à Irvin Kershner, son vieux professeur d’université devenu un proche collaborateur. Le maître-mot devient « Plus » : plus de budget, mais aussi plus de planètes, plus de créatures, plus de vaisseaux, plus de combats spatiaux, plus de scènes vertigineuses et plus de personnages (Yoda, Boba Fett, Lando Calrissian). Avec un dépassement de budget colossal, L’Empire contre-attaque arrive sur les écrans en mai 1980, et c’est un Lucas ruiné qui attend le verdict public. C’est un raz-de-marée qui déferle sur le monde faisant de Star Wars une œuvre culte pour toute une génération.

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George Lucas, le maître Jedi

ILM ou la naissance d’un géant L’été 1975 est marqué par la création du studio ILM (Industrial Light & Magic), le premier département d’effets spéciaux privé fondé par Lucas. Un évènement majeur dans l’histoire du cinéma puisque ILM est à l’origine de l’imagerie numérique telle que nous la connaissons aujourd’hui. Cette démarche s’inscrit dans le besoin d’indépendance totale exprimé par George Lucas. Pour lui les studios, obnubilés par l’appât du gain, sont incapables de comprendre la moindre démarche artistique. Il souhaite donc conserver un droit de regard et une pleine liberté d’action sur son univers. « Ce qui me donne le plus de fierté dans l’aventure Star Wars, c’est d’avoir été en mesure d’amener les effets spéciaux au stade où ils en sont, explique George Lucas. Le cinéma a commencé comme un effet spécial. Au début du cinéma, c’était les effets spéciaux qui étaient considérés comme intéressants parce que ça émerveillait le public, c’était de la magie. Puis dans les années 50, nous sommes passés des grands films épiques à des films psychologiques, des films de rues. Durant les années 70, nous étions presque obligés de faire des films étriqués. Il n’était pas question de faire un western car il aurait fallu trop de chevaux ou je ne sais quoi ! Aucun studio n’avait de département d’effets spéciaux. À la rigueur, vous aviez droit à un peu de mate painting pour simuler certaines choses. En ressuscitant les effets spéciaux, j’ai redonné la possibilité de faire tout type de films, pas seulement des space-opera, mais toutes sortes de films qui n’existaient plus dans les années 70. »

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Alors qu’ils sont encore nombreux à fustiger la décision de George Lucas de vendre son empire à Disney, l’homme a fait savoir, quelques jours après la transaction finalisée en 2012, que l’intégralité du montant – soit environ 4 milliards de dollars – serait employé à des fins philanthropiques. Membre du « Giving Pledge », rassemblement de milliardaires initié par Bill Gates et s’engageant à reverser 50% de leur fortune personnelle à des œuvres caritatives, Lucas consacre chaque centime gagné sur cette vente pour soutenir l’éducation américaine. Une cause qui lui tient particulièrement à cœur depuis de nombreuses années, comme le démontre son implication dans la fondation The George Lucas Educational Foundation : « Durant 41 ans, j’ai consacré la majorité de mon temps et de ma fortune pour ma société. À l’aube d’un nouveau chapitre de ma vie, je suis heureux de pouvoir offrir plus de temps et de ressources à des actions philanthropiques. » Si on peut regretter l’arrivée de Disney dans une galaxie très lointaine (et encore, au regard de leur travail sur les films Marvel, est-ce bien justifié ?), la décision de Lucas et ses motivations sont difficilement attaquables. Un signe de sagesse Jedi ?

Paroles de Jedi # 1 « C’est terminé. Je ne veux pas que d’autres personnes se chargent de faire de nouveaux films ! Il subsiste d’autres options, comme les livres, mais plus de longs métrages. C’est quelque chose qui m’appartient. On me demande continuellement ce qui se passe après Le retour du Jedi. Il n’y a aucune réponse à cette question. La saga raconte l’histoire d’Anakin et Luke Skywalker. C’est la tragédie de Dark Vador. Lorsque Luke sauve la galaxie et qu’il sauve son père, le récit s’achève. Ce qu’il advient de Luke n’a aucun intérêt : Dark Vador n’existe plus. J’ai laissé des instructions très claires pour qu’aucune suite ne puisse voir le jour après ma mort. Il n’y aura jamais d’Épisode VII à IX car je n’ai jamais imaginé la s uite. Il existe beaucoup de romans post Retour du Jedi. Ils ne correspondent en rien à ce que j’aurais fait d’ailleurs. Pour moi, l’aventure est close ! ». So sprach George Lucas, en 2005, avant que Disney ne reprenne le flambeau Lucasfilm et qu’il ne décide de revoir totalement sa position.

Paroles de Jedi # 2 « Il est temps pour moi de transmettre Star Wars à une nouvelle génération de réalisateurs. J’ai toujours su que cette saga me survivrait. Je pense qu’il est important que cette transition se fasse de mon vivant. » George Lucas – 2012. Comme quoi, nul n’est Prophète en son pays !

Paroles de Jedi # 3 « Mon premier contact avec Star Wars fut un article dans une revue spécialisée. J’ai trouvé le titre étrange, mais l’affiche dessinée par Ralph McQuarrie m’a instantanément fasciné, au point de se graver durablement dans mon imaginaire. Je n’avais aucune idée de quoi il s’agissait, mais j’avais le sentiment que c’était quelque chose d’important. J’ai vu le film le jour de sa sortie… et je n’ai plus jamais été le même ! Je suis un vrai fan de la saga, mais honnêtement je pense qu’un tel défi est un fardeau ! Je n’ai jamais été un fan pur et dur de Star Trek, donc cela ne me posait aucun problème de m’y attaquer. Dans le cas présent, je ne peux même pas imaginer le nombre de fois où j’ai pu faire référence à Star Wars tout au long de ma carrière. Du coup, et si je suis très heureux à l’idée de revoir du Star Wars au cinéma, je crois que je préfère les découvrir comme tout le monde, en payant mon billet ! » J. J. Abrams en 2012, alors qu’il vient de refuser de réaliser l’Épisode VII.

Paroles de Jedi # 4 « George Lucas a donné sa bénédiction pour que naissent ces nouveaux films. Je suis très heureux de voir venir une nouvelle trilogie, et je pense que les gens sont impatients à l’idée de découvrir vers quoi nous allons nous diriger. La trilogie originale se concentre davantage sur les personnages, ils disposent d’une ambiance différente. Si nous allons essayer de renouer avec tout ça, le fait que nous soyons plusieurs scénaristes va forcément favoriser l’éclosion d’idées nouvelles. » Lawrence Kasdan en 2013, scénariste des Aventuriers de l’arche perdue (1981) et de L’empire contre-attaque (1980).

Paroles de Jedi # 5 « Ce qui m’intéressait sur Star Trek, c’était de voir comment les choses allaient évoluer, les choix que nous allions faire, qui allait prendre part à l’aventure, toutes ces choses que je savais devoir fonctionner, tout en m’appuyant sur une passion sincère et un intérêt profond pour mon sujet. C’est la même chose pour Star Wars. Je pense que je peux par-

faitement identifier ce que je voudrais voir à l’écran si j’étais spectateur, et je dois reconnaître que j’ai sans doute la meilleure place dans ce projet. Les deux franchises et leurs univers respectifs ne peuvent pas être plus différents, mais le sentiment qu’il y a matière à faire quelque chose d’incroyable est commun aux deux sagas. » J. J. Abrams en 2014, alors qu’il entamait la réalisation de l’Épisode VII.

Paroles de Jedi # 6 « Franchement il me serait difficile de choisir une rumeur autour du film, tellement il y en a eues ! Je ne sais pas. Mais c’est déjà incroyable de voir qu’il en existe autant. C’est vraiment remarquable, mais aussi très touchant car cela signifie que les gens sont vraiment intéressés par ce que nous sommes en train de faire, et qu’ils veulent en savoir plus. C’est fou de voir ce que les fans peuvent jeter sur le réseau en commentaires, pour partager leur bonheur ou leur déception à propos d’une annonce, d’une rumeur, d’un démenti ou d’une photo. Reste qu’il y a énormément de bruit autour du film, et à notre époque, où l’information est instantanée, cela devient très difficile de garder le mystère sur un film jusqu’à ce qu’il sorte. Je vais quand même essayer. Si vous réussissez à créer quelque chose d’original sans vendre la mèche, le plaisir du public n’en est que plus grand. » J. J. Abrams en 2014, en pleine préparation du premier teaser de l’Épisode VII.

Paroles de Jedi # 7 « Je suis très honorée que George Lucas me lègue son héritage. Star Wars a défini sa vie d’artiste d’une manière qu’il ne pouvait prévoir. Je pense continuellement au courage qu’il lui a fallu pour s’éloigner de sa création. Lorsqu’il s’est tourné vers moi, j’ai compris la responsabilité qu’il souhaitait me confier. Mais George sera toujours mon Yoda ! Il reste consultant sur les prochains films. » Kathleen Kennedy, co-présidente de Lucasfilm Limited et productrice des Star Wars.

Star Wars : les grands évènements

Dans l’univers Star Wars, pour dater les évènements importants, on se sert de la Bataille de Yavin et la destruction de la première Étoile Noire comme point de départ. Cette bataille, vue dans le film Un Nouvel Espoir, devient donc « l’An 0 » de Star Wars, et tous les évènements sont datés avant (Av. BY) ou après (Apr. BY) la Bataille de Yavin.

896 av. BY

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•Palpatine/Dark Sidious donne aux clones l’Ordre 66 afin qu’ils exterminent tous les Jedi.

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•Naissance de Luke et Leia, mort de Padmée Amidala.

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STAR WARS REBELS – Série animée

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UN NOUVEL ESPOIR (Épisode IV) – Film

Naissance de Yoda. Yoda devient Maître Jedi. Naissance de Chewbacca. Naissance de Palpatine, futur Empereur. Naissance d’Obi-Wan Kenobi.

46 av. BY

Naissance de Padmé Naberrie, mère de Luke et Leia.

41 av. BY

Naissance d’Anakin Skywalker.

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Construction d’un C3PO par Anakin.

5 av. BY L’An 0 L’An 0

Bataille de Yavin 4, destruction de la première Étoile Noire, mort d’Obi-Wan Kenobi.

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L’EMPIRE CONTRE-ATTAQUE (Épisode V) – Film

3 apr. BY

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Bataille de Hoth, Luke rencontre Yoda, puis il affronte Dark Vador.

29 av. BY

LE RETOUR DU JEDI (Épisode VI) – Film

24 av. BY

LA MENACE FANTÔME (Épisode I). Naissance d’Han Solo. L’ATTAQUE DES CLONES (Épisode II) – Film

22 av. BY

STAR WARS : THE CLONE WARS Série animée

19 av. BY

LA REVANCHE DES SITH (Épisode III) – Film

4 apr. BY

4 apr. BY

Bataille d’Endor, destruction de la seconde Étoile Noire, morts d’Anakin Skywalker, de l’Empereur et de Yoda. Défaite de l’Empire.

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LE REVEIL DE LA FORCE (Épisode VII) – Film Thomas Debelle 37


Quid du trafic d’influence de Google sur nos cervelles ? Depuis quelques années, Internet et plus particulièrement Google sont pointés du doigt comme les coupables d’une transformation dramatique de notre cerveau. l’accès immédiat aux informations recherchés ainsi que la lecture web nous rendrait fainéant et entraverait nos processus de mémorisation, de concentration et d’apprentissage. En 2008 la question commençait déjà à être posée, notamment par , journaliste spécialiste des technologies de l’information, dans son article Is Google Making Us Stupid ? En 2011 il développe sa thèse dans son livre The Shallows: What the Internet is Doing to Our Brains et dans lequel il explique comment l’utilisation du web restructure nos cerveaux au point de changer

Brain BREEKS

Internet nous rend-il idiot ? La nouvelle en a fait ricaner plus d’un. Courant 2011, le monde apprenait l’existence de la Waldorf School, une école privée lovée au sein de la Silicon Valley et dont la pédagogie bannissait toute activité informatique. L’affaire aurait pu en rester là si cette école sans écran d’ordinateur n’accueillait pas les enfants des dirigeants de Google, Apple, Yahoo ou Hewlett-Packard. Dans un monde où le numérique est devenu omniprésent, de l’épicier du coin à la multinationale, de la sacro-sainte administration aux indépendants de tous poils, et, bien sûr du salon à la cour de récréation, ce petit paradoxe pourrait passer pour de l’hypocrisie. Mais c’est sans compter sur les inquiétudes que suscite le web et ses effets perturbateurs sur notre processus d’apprentissage.

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L’écriture manuelle, la vitamine du cerveau

Internet, l’enfer des rétines

Que ce soit au niveau de l’apprentissage, de la mémorisation ou de la concentration, l’utilisation des outils numérique change bien la donne. Ainsi d’après Jean-Luc Velay chercheur au CNRS et à l’Institut des neurosciences physiologiques et cognitives, à Marseille, l’écriture au clavier est bien moins bénéfique que l’écriture manuscrite. En effet l’écriture manuelle permet d’activer des zones du cerveau liées à la lecture mais aussi au mouvement du corps et à la mémorisation. Voilà pourquoi il est plus facile d’apprendre une leçon quand on la recopie sur une feuille de papier que lorsque l’on se contente de la lire et relire. À l’inverse, la frappe au clavier ne permettrait pas au cerveau d’établir suffisamment de correspondances entre le mot tapé et les mouvements de la main, ce qui est par conséquent moins bénéfique pour l’apprentissage.

En ce qui concerne la lecture sur papier ou sur écran, les différences existent, même si elles sont moins accentuées. La lecture sur écran nous demande beaucoup plus de concentration pour être déchiffrée et met nos yeux à rude épreuve à cause du rétro-éclairage. Sur papier il est possible de lire 300 mots à la minute contre 100 sur un écran. Mais en dehors de ce détail, la grande différence provient moins du support utilisé que de la connexion permanente qu’offre un ordinateur et qui constitue la véritable source de distraction. D’après Thierry Baccino, professeur à l’Université de Paris VIII et spécialiste en psychologie cognitive des technologies numériques, le scrolling, la présence de liens hypertextes, d’encarts publicitaires animés mais aussi de notifications constantes venant de nos boites mail ou de nos réseaux sociaux représente le principal handicap à notre concentration.

notre façon de penser. Partant d’une observation personnelle, à savoir son manque de concentration quand il lit un long article sur le web, Nicholas Carr oppose son expérience à celle de la lecture profonde que seul un livre papier permettrait. Reprenant la formule du professeur de littérature anglaise et théoricien de la communication Marshall McLuhan qui disait que « le medium c’est le message », notre journaliste en arrivait à la conclusion que chaque révolution médiatique, comme l’invention de l’écriture, de l’imprimerie ou du web, redéfinit la manière dont notre cerveau fonctionne, et pas toujours pour le meilleur.

Et si glander sur le web boostait votre créativité ? Si l’on reproche souvent au web de rendre notre mémoire mollassonne et notre esprit moins à l’affût, le fait de naviguer de lien en lien sans but précis aurait pourtant des effets bénéfiques inattendus. En effet qui n’a jamais laissé son esprit vagabonder sur les autoroutes de l’information (comprenez ici, faire des recherches débiles dans Google ou cliquer au hasard sur wikipédia) pour tomber sur une information que l’on ne cherchait pas et qui finalement nous surprend, voire nous comble ? Ce phénomène, que l’on nomme sérendipité, en référence au conte persan Les Trois Princes de Serendip, existait bien avant internet et a permis la découverte de la pénicilline, du post-it ou du Viagra... l’éventail est large et riche ! Largement favorisé par la présence de liens hypertextes, la sérendipité trouve dans le web un terrain favorable qui peut transformer une phase de procrastination intense en une attitude créative et féconde. Imaginé par Vannevar Bush, en 1945 puis « adapté » à l’informatique par Douglas Engelbart, le lien hypertexte est sans doute ce qui caractérise le système de gestion d’information du web et fait office de bête noire pour Nicholas Carr. Pointé du doigt comme un objet de distraction rendant idiot, l’hypertexte a pourtant été pensé par Bush comme un moyen permettant d’exprimer au mieux la manière naturelle de penser de l’homme. Contrairement à un livre dans lequel l’information est

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Test de concentration sur Internet I miss my pre-internet brain ! Quant à la fameuse et redoutable réorganisation du cerveau dont Nicholas Carr nous fait part, les scientifiques semblent moins catégoriques. Effectivement, l’accès de manière « presque » immédiate à l’ensemble du savoir humain tend à rendre notre mémoire paresseuse. Avant le web, les informations étaient disponibles dans des bibliothèques ou dans un journal. Il fallait un véritable processus de recherche avant d’atteindre le savoir et l’assimiler. A présent, notre consommation d’information serait si intense qu’elle inciterait notre cerveau à survoler les savoirs sans pouvoir les relier entre eux. C’est ce qu’ont montré des chercheurs de l’université de Harvard et de Columbia qui ont prouvé que des étudiants étaient moins enclins à se remémorer une information si cette dernière est facilement accessible sur un ordinateur. Ces derniers auraient même plus de facilité à retenir l’emplacement de l’information plutôt que l’information en elle-même. D’ailleurs à ce sujet...

Petite expérience pratique : Qui est capable de se souvenir de tous les numéros de téléphone de ses proches, seulement de ses proches, depuis qu’ils sont entrés dans l’annuaire de nos téléphones ? Et qui n’a jamais galéré en perdant, déchargeant ou détruisant d’une manière ou d’une autre son téléphone mobile pour retrouver et reconstituer ses « Contacts » ? Ah, certes, maintenant, il y a ICloud, le sauveur de notre mémoire ! Pourtant, je me souviens encore d’une époque où je les connaissais tous par coeur !

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Les chasseurs cueilleurs de l’information Cet « effet Google » qui force nos neurones à se réorganiser ferait donc de nous des chasseurs d’information efficaces en permettant à notre cerveau de zapper rapidement d’une information à une autre jusqu’à ce que l’on trouve la bonne. Pour autant, ces lacunes mémorielles ne sont pas forcément le fait du web. Daniel Wegner de l’université d’Harvard pense que le cerveau fonctionne depuis toujours avec une « mémoire transactive ». Pour pallier à nos déficiences, nous nous appuyons toujours sur nos proches afin de nous souvenir des dates d’anniversaire, ou d’un trajet particulier par exemple. Si l’on prend en considération cette théorie, internet serait donc moins la cause de nos problèmes qu’une gigantesque béquille pour notre mémoire qui s’en va, naturellement, fléchissante.

organisé de manière hiérarchique, le web favoriserait donc le recoupement d’informations et l’association d’idées. Le fait de naviguer de lien en lien sans but précis aurait même des effets bénéfiques inattendus. En effet qui n’a jamais laissé son esprit vagabonder sur les autoroutes de l’information (comprenez ici, faire des recherches débiles dans Google ou cliquer au hasard sur wikipédia) pour tomber sur une information qu’on ne cherchait pas et qui finalement vous surprend. Ce phénomène, que l’on nomme sérendipité, en référence au conte persan Les Trois Princes de Serendip, existait bien avant internet et a permis la découverte de la pénicilline, du post-it ou du Viagra. Largement favorisé par la présence de liens hypertextes la sérendipité trouve dans le web un terrain favorable qui peut transformer une phase de procrastination intense en une attitude créative et féconde. Le phénomène est tellement prometteur que la très respectable université de Pennsylvanie a lancé un cours expérimental appelé «Wasting time on the Internet» et devant permettre à des étudiants de créer « des œuvres littéraires fascinantes et irrésistibles » après 3h de pérégrination sur le web. Et si cela ne vous suffit pas, sachez que des chercheurs de l’université de Californie, ont démontré que la stimulation cérébrale générée par la consultation du web est plus forte que celle générée par la lecture classique, notamment dans les ères cérébrales dédiées à la prise de décision et les raisonnements complexes. De quoi justifier vos heures de glande devant des lolcats.

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Le vrac de la brique

et le monde étrange du second marché

Suggestion pour trouver des briques LEGO et faire de cette recherche un moment de partage en famille :

Par Will, Célèbre bloggeur que vous pouvez retrouver sur http://www.hothbricks.com/ Un des étonnements les plus partagés par les personnes qui visitent pour la première fois un événement de collectionneurs LEGO, c’est lorsqu’ils réalisent le nombre immense de pièces que nécessite la construction de certains modèles. Comment font-ils pour se les procurer ? Il faut savoir que la plupart des passionnés achètent, comme vous et moi, les boites de LEGO en vente dans les magasins de jouet, mais ça ne suffit pas. Parfois vous avez besoin de 100 pièces identiques de la même couleur pour avancer dans votre modèle. Vous ne pouvez pas attendre de l’acheter dans des boites, ce serait trop long. Il existe, donc, ce qui est appelé dans le jargon du LEGO un second marché, déconnecté des magasins de jouets et, principalement, relayé sur internet via des sites de ventes spécialisés. C’est un monde nouveau qui s’offre à vous, afin de démultiplier les possibilités de construire des maquettes en choisissant vos pièces ou bien en vous permettant dans un premier temps de construire le mini Faucon Millenium de Chris McVeigh.

* Nous avons choisi de garder les textes en anglais non pas pour faire l’économie d’une traduction mais parce que la plupart des moteurs de recherche des sites de ventes pour acheter des pièces en vrac utilisent la langue anglaise. Il n’y a pas vraiment de difficultés de compréhension et vous devriez facilement retrouver la pièce en privilégiant les recherches par l’identification Element ID.

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Nous vous livrons ici quelques conseils pour vous y retrouver. D’abord, il faut savoir qu’une pièce en LEGO est désignée par plusieurs termes techniques qui permettent de l’identifier : « Design LEGO » pour sa forme et « Element ID » qui ajoute la couleur. Chaque pièce est donc désignée par 2 chiffres. Ils vous permettront de vous y retrouver pour chercher les pièces qu’il vous faut. Si vous cherchez l’identification d’une pièce sur un guide d’instruction LEGO, les chiffres dont nous parlons sont généralement indiqués à la fin du guide en dernière page.

La meilleure solution actuelle pour acheter ses pièces au détail en vue de la conception d’une création ou de la reproduction d’une création déjà existante dont on obtient les instructions, c’est le site Bricklink. Bricklink est une plateforme dédiée uniquement aux produits LEGO : S’y retrouvent des vendeurs de pièces au détail (neuves ou de seconde main), de minifigs, de sets, de livrets d’instructions originaux, etc… La grande force de Bricklink, et, ce qui fait sa différence avec les autres sources possibles d’approvisionnement comme eBay, par exemple, c’est la nomenclature utilisée pour référencer chaque pièce puisque vous pouvez rechercher vos pièces en utilisant les références d’identification données ci-dessus.

L’interface de Bricklink rebute, généralement, les nouveaux utilisateurs mais le site est en cours de relooking suite au rachat du site par un grand groupe asiatique. En attendant, il y a, certes, un petit temps d’adaptation à prévoir avant de maîtriser totalement son fonctionnement, mais une fois que l’on s’y est habitué, tout roule. LEGO pratique également la vente au détail de pièces via son système Pick-A-Brick, mais l’offre est limitée en nombre de pièces disponibles, les prix à l’unité sont souvent plus élevés et il est parfois difficile d’obtenir l’intégralité des pièces dont on aurait besoin pour reproduire une création qui intègre des pièces spécifiques ou considérées comme obsolètes. Vous pouvez également vous rendre dans un LEGO Store pour expérimenter ce mode d’achat de pièces à l’unité grâce au mur de brique et au mode d’achat au poids dans des grands gobelets. C’est très fun et l’une des nombreuses raisons de tester un LEGO Store.

Cette classification est quasiment devenue une norme chez les fans de LEGO et la plupart des créateurs qui mettent à la disposition gratuite du grand public des guides d’instructions permettant de reproduire leur travail, comme Chris McVeigh, se basent sur cette nomenclature et fournissent même parfois la “Bricklist” (la liste de toutes les pièces qu’ils ont utilisées) que l’on peut importer directement sur la plateforme.

Bricklink dispose également d’outils très pratiques pour importer par exemple des listes de pièces préalablement regroupées au format .xml et choisir ensuite chez quel marchand se les procurer en fonction de la disponibilité, de l’état, du pays du vendeur, etc… On peut ainsi essayer de grouper ses achats en choisissant le marchand qui propose l’intégralité de la liste de pièces souhaitées pour minimiser les frais de port.

Des plateformes alternatives utilisant le même principe de fonctionnement que Bricklink existent, comme BrickOwl par exemple. L’offre y est moins représentative, les vendeurs moins nombreux. Mais c’est une solution à prendre en compte si l’on souhaite trouver la meilleure offre possible sur un lot de pièces. Comparer les prix s’avère, comme en toute matière, souvent gagnant dans cette quête de pièces à l’unité.

les vide-greniers Nous vous suggérons d’y aller de bonne heure, les AFOLs et les professionnels de la revente (sur Bricklink, notamment) rôdent et essaient de ramasser tout ce qui traîne. Quelques conseils pratiques s’imposent : - Bien vérifier que le vrac de pièces est bien composé de briques LEGO et pas des pièces bas de gamme compatibles vendues pour du LEGO ou au sujet desquelles le vendeur ne sait pas grand chose quant à la marque concernée. - Le prix du kilo de LEGO d’occasion (appelé «vrac»), oscille, actuellement, entre 8 et 10 €. Si on vous le propose plus cher, vérifier qu’il y a, dans ce kilo, de quoi justifier le prix : minifigs complètes, instructions originales, pièces rares, etc... - Avec les briques LEGO, libre à vous de tenter la technique du «on attend la fin du vide-greniers pour négocier un bon prix», sachez tout de même qu’elle ne marche pas vraiment. Tout part très vite, souvenez vous que vous serez face à des personnes très organisées qui écument régulièrement ces manifestations.

http://www.bricklink.com/ http://shop.lego.com/fr-FR/Pick-A-Brick-ParTheme http://www.brickowl.com/

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Impression 3D : Kezako ?

techno breeks

« L’impression 3D : une révolution pour la famille ? » « Impression 3D ». Voici un terme que l’on entend de plus en plus souvent, que ce soit dans les médias dédiés aux nouvelles technologies ou ceux plus généralistes. Mais qu’est-ce exactement que l’impression 3D ? Quels sont les débouchés de cette technologie ? Comment peut-elle affecter notre vie de tous les jours, et que permet-elle dans une vision plus large ? Réponse à ces épineuses question ici même !

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Avant d’essayer de déterminer ce que cette technologie peut nous offrir, nous allons tenter de comprendre un peu mieux comment elle fonctionne. L’impression 3D, ou impression tridimensionnelle permet (comme son nom l’indique), non pas seulement d’imprimer sur du papier, tel qu’on l’entendait jusque-là, mais de créer, directement, toutes sortes d’objets en 3 dimensions. Pour cela, il existe plusieurs technologies qui reposent toutes sur le même principe : imprimer de très fines couches 2D de l’objet en question et les assembler, une à une, afin d’obtenir notre objet 3D. On peut citer par exemple le FDM (Fused Deposition Modeling), qui consiste à faire fondre une matière synthétique à très haute température afin de façonner une fine couche de l’objet puis de la déposer sur ce qui a déjà été créé jusqu’à l’obtention de l’objet final. C’est un peu comme la construction d’une maison en lego. On crée toutes les parties nécessaires puis on les colle entre elles afin d’obtenir le rendu désiré. Il existe également le SLA (StéréolithographieApparatus), qui utilise cette-fois-ci la lumière ultraviolette. Notre objet est façonné grâce à une résine malléable, puis celle-ci est durcie grâce à un traitement à la lumière ultraviolette. Mais tout cela n’explique pas comment les objets sont conçus et designés.

Pour le design, merci l’ordinateur

Un peu d’histoire L’impression 3D est née en France (Cocorico !) dans les années 70-80. C’est donc une technologie très jeune, destinée au départ (comme toutes les technologies) à un public professionnel, et plus particulièrement à l’industrie qui voyait là une façon de prototyper rapidement, et à moindre coût, tout un tas d’objets avant d'en faire des moules et de lancer une production industrielle. Mais en 2005, la technologie FFF (Fused Filament Fabrication) nait dans un fab lab (un lieu ouvert au public, où l’on peut trouver toutes sortes de machines). Quelle révolution ! Si cette nouvelle technique est équivalente au FDM sur le plan technique, la technologie propriétaire utilisée jusqu' alors, elle a été déposée en licence GNU GPL, ce qui a permis d’accueillir l’impression 3D dans le Monde du Logiciel Libre. A partir de là, tout le monde a pu essayer, s’approprier, et innover avec l’impression 3D, ouvrant ainsi un nouveau marché et réduisant encore les coûts. Depuis, l’impression 3D a commencé à se démocratiser, un phénomène qui va en accélérant puisque, par exemple, cette année, le brevet de la stéréolithographie (SLA) tombe dans le domaine public, ce qui va donner aux "Makers" (les apôtres de l'impression 3D) de nouvelles possibilités en terme de matériaux utilisés.

La partie design est assurée grâce à divers logiciels de Conception Assistée par Ordinateur ou CAO. De la même façon que la construction d’une maison est assurée par un plan papier, ici, c’est un fichier informatique qui indique à l’imprimante ce qu’elle doit produire. Il existe de nombreux formats de fichiers 3D, mais un seul d’entre eux peut être lu par les imprimantes 3D : le format STL qui apporte principalement la géométrie de surface de l’objet. Bonne nouvelle pour tous les esprits créatifs, il existe de nombreux logiciels de CAO libres et gratuits : le plus connu d’entre eux est certainement Blender, mais on citera égale-

ment Art Of Illusion, Sketchup, ou encore FreeCAD, et la liste est longue. Côté propriétaire, on notera les abordables et excellents AC3D Cheetah 3D que l’on trouve pour moins de 100€, mais aussi certains logiciels comme AutoCAD et Maya, destinés à un public plus professionnels (comptez entre 1500 et 6000€, tout de même… ). C'est aussi l'occasion d'innover en terme de collaboration créative puisqu'il est du coup très facile de faire circuler ses créations : celles-ci sont dématérialisées sous la forme de simples fichiers, qui sont, par définition, simples à échanger et à partager.

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Adieux les colis ! Ah oui, c’est bien beau tout ça, mais à quoi ça va nous servir ? L’une des premières applications de l’impression 3D qui vient à l’esprit c’est le partage des fichiers. Que ce soit pour permettre à toute une équipe de visualiser l’avancement d’un projet architectural, de partager ses créations avec le plus grand nombre, ou encore d’envoyer un cadeau à ses proches, l’impression 3D, et notamment les fichiers STL, permettent et même incitent à un plus large partage. A terme, cela permettra de s’affranchir de nombreuses contraintes matérielles telles que les aléas de l’envoi de colis (on a tous voulu, un jour, envoyer un colis, au dernier moment, pour le petit dernier de la famille, et pour le 25

Au service de la médecine décembre…), mais, également, des contraintes géographiques. Si on connait, déjà, les outils pour travailler à plusieurs sur un document texte (Google Docs, Dropbox…) on découvre, maintenant, des moyens de réaliser ensemble des projets 3D (architecture, objets du quotidiens, et bien d’autres choses) sans avoir besoin de se voir. Imaginez : plus besoin d’envoyer par voie physique la maquette du prochain centre commercial sur lequel on travaille, ou pourrait recevoir une figurine de collection aux dimensions importantes, sans risque de la voir arriver amochée suite aux aléas inévitables des colis postaux... et les possibilités ne s’arrêtent évidemment pas là !

Une maison imprimée

L’impression 3D, plus qu’un phénomène On entend tous les jours que la technologie va « révolutionner notre quotidien », mais on attend toujours l’Oculus Rift, et les lunettes de votre moteur de recherche favori sont un échec cuisant. Il est donc légitime de s’interroger quant à la pérennité possible de l’impression 3D,. Mais contrairement aux gadgets que l’on nous présente en général et qui ne sont que des «addons» de technologie prééxistantes, l’impression 3D représente une véritable perspective de révolution de nos quotidiens. Evolution majeure pour de nombreux domaines, de la médecine au bâtiment, en passant par la création artistique, elle tend à devenir primordiale pour les professionnels, qui parlent même de nouvelle

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révolution industrielle ! Le terme peut paraître fort quand on repense à l’invention de la machine à vapeur, mais l’impression 3D nous offre un nouveau moyen de maitriser «l’espacetemps» et contribuera ainsi à modifier en profondeur nos habitudes de vie, ce qui justifie amplement cette qualification ! Et encore ! Quand on y pense, cette technologie toute jeune est encore loin d’avoir révélé tout ses potentiels. Les applications vont encore se multiplier ce qui laisse imaginer encore des foules de perspectives possibles, et ce dans tous les domaines de la connaissance humaine. Pour finir, le mouvement de démocratisation de l’impression 3D que l’on connait actuellement et la volonté de mettre cette technologie à disposition des particuliers va entraîner une baisse des prix, et donc participer à sa plus large diffusion. C’est donc une technologie donc on va entendre parler de plus en plus dans les années, voire les mois à venir...

Oui, oui, vous avez bien lu ! Une maison créée par une imprimante 3D, c’est possible ! Alors, certes, ce n’est pas avec une petite imprimante domestique que vous pourrez reconstruire les pyramides de Gizeh ( sauf à prévoir un planning très conséquent…), mais l'idée est déjà bien là. L’impression 3D est née au sein du monde industriel, elle répond donc, originellement, à des problèmes d’envergure industrielle. Mais une maison imprimée, est-ce bien ? Il est légitime de s’interroger sur l’utilité de ces maisons imprimées. Tout d’abord, il est possible d’imprimer la maquette de la maison, de la présenter aux futurs acheteurs, et une fois leur accord obtenu, de lancer l’impression à dimension réelle. Le rendu final correspondra ainsi exactement aux attentes des acquéreurs de la maison. En plus de ça, une maison est imprimée beaucoup plus vite qu’elle ne serait construite grâce à un chantier « classique ». Une entreprise chinoise a imprimé 10 maisons de 200 mètres carrés chacune en moins de 24h ! Pour une preuve en image : https://www.youtube. com/watch?v=ibrB7w2QxU0 ! Bon, certes, ce n’est pas encore le top de l’esthétique mais dans l’idée de produire des logements pour tous, c’est assez sidérant. Le temps, c’est de l’argent, c’est bien connu, mais il faut bien veiller à ce que la somme dépensée pour gagner du temps ne prévale pas sur ce temps gagné. Et c’est ici que l’impression 3D démontre l’étendue de ses capacités. Grâce au faible coût des matériaux et de la construction, une maison de ce type coûte entre 4300 et 4800 euros. Un moyen efficace de parer à la montée perpétuelle des prix des logements ! Mais le plus beau dans tout ça, c’est que ça n'est que l'une des nombreuses applications envisagées.

On vous l’a déjà dit, les applications de l’impression 3D sont quasiment infinies. Construire des maisons c’est bien, mais sauver des vies, c’est encore mieux. Là encore, les techniques d’impressions ne sont qu’à leurs balbutiements, mais on a déjà vu apparaitre des tissus synthétiques, des prothèses sur mesures, et on a même pu modéliser 75% du crâne d’un patient américain. Terminator n’a qu’à bien se tenir ! Quand l'objet à produire devient rapide et facile à modéliser et à fabriquer, tout devient possible. Une jambe artificielle en tout point identique à une vraie jambe ? Un nouvel os tout neuf pour remplacer d'anciens trop abîmés ? Pas de problème. L’impression tridimensionnelle permet également d’imprimer des maquettes réalistes de tout organe et/ou ossement du corps humain afin de permettre aux chercheurs et aux étudiants de s’exercer dans des conditions toujours plus proches de la réalité, et donc d’accroitre ainsi le taux de succès des opérations à venir. L'impression 3D réalise pour le moment l'essentiel de sa production sur des matériaux plastiques, mais le développement d'impressions céramiques, ou même, de cellules vivantes accroissent encore les éventuelles perpectives médicales. Nous serons donc inévitablement concernés comme patients, mais peut-être également comme producteurs...

A la maison, ça sert à quoi ? On a déjà parlé de tout ce que l’impression 3D permet pour des domaines assez spécialisés (médecine, bâtiment) et on peut aisément penser à des tas d’autres applications dans le monde de la mécanique, de l’automobile, ou encore de l’Art. Mais pour vous, il y a également une multitude d’applications possibles :

- Besoin de remplacer une pièce de votre lavabo ? Imprimez là en 3D. - Besoin d’une fourchette et d’un verre pour un invité surprise ? Imprimezles en 3D. - Besoin d'un double de ses clefs minutes ? Imprimez-les en 3D. - Besoin d’un vase pour les fleurs de Belle-Maman ? Oui, oui, vous avez deviné, imprimez-le en 3D. Et la liste est encore longue, et ne va cesser de s’accroître tant cette technologie est prometteuse et semble prête à s’installer dans vos foyers. On peut également penser à une nouvelle façon de commander de nombreux objets en ligne. Le vendeur n’aurait qu’à vous envoyer le fameux fichier STL contenant la description de votre objet pour votre imprimante 3D et le tour est joué ! N’oublions pas que toutes ces applications risquent d’être très rapidement complétées par les idées des différentes entreprises qui s'apprêtent à envahir le marché porteur de l’impression 3D, à la fois sur les techniques de modélisation, ou les types d’objets à « imprimer » en 3D et sur la large gamme des matériaux à concevoir pour s’adapter aux imprimantes 3D. C'est dans le cadre de ce type d'applications "domestiques", que le consommateur- citoyen aura à se positionner... selon qu'il adoptera une attitude collaborative (avec le partage de fichiers, la co-création...) ou qu'il achètera uniquement des produits designés pour lui plaire. Il y aura également la possibilité de réclamer la fin de ces machines conçues pour durer un temps limité (obsolescence programmée), si chacun peut réparer à peu de frais et de manière bien plus écologique les pièces defectueuses des appareils ménagers ou informatiques.

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Les legos sont aussi de la partie ! Construire des pièces de construction, ça vous parle ? Si cette idée peut sembler assez proche d’un scénario à la « Inception » elle n’en est pas moins réalisable grâce au site http://www.herodesignstw.com/#!3d-models-freedownload/c20me. En effet, on y retrouve une multitude de modèles 3D de constructions faites à base des célèbres briques, qui sont, du coup, elle même fabriquées en 3D. Le futur de Légo ?

Pour les grands et les petits L’imprimante 3D ne se limite pas qu’à imprimer les objets dont le bricoleur familial a besoin pour réparer les divers équipements de la maison. Et c'est même là que ça devient vraiment intéressant... Il est également possible d’imprimer des figurines et des jouets de toutes sortes ! Et quel magie de voir ses enfants fascinés par le processus de fabrication de leur nouveau meilleur ami, le tout en direct et sous leur yeux ébahis ! Ainsi, l'une des perspective les plus porteuses de l'impression 3D consite sans doute dans le boost de créativité que cela va nous donner à tous, mais plus particulièrement à nos enfants. Laisser libre court à sa créativité a toujours été bénéfique pour le développement d’un enfant, et quoi de mieux qu’une imprimante tridimensionnelle pour créer, rater, réessayer, et réussir tout un tas d’objets plus fous ou ingénieux les uns les autres ? Accompagné de Papa ou Maman pour l’aider dans l’utilisation du logiciel de CAO, l’enfant est vraiment libre de "faire exister" ce qui lui passe dans la tête, finies les contraintes techniques, finis les dessins 2D qu’on accroche sur le réfrigérateur, et bonjour les statuettes et autres jouets totalement originaux qu'ils créeront en pagaille pour le plus grand bonheur de toute la famille ! Model 3D

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Et demain ?

Malgré tout ce qu’elle permet déjà, nous ne sommes pas au bout de nos surprises avec l’impression 3D. Le plus dur est certainement d’imaginer ce dont elle est capable, couplé à la formidable créativité des hommes. Pouvait-on imaginer un coeur artificiel il y a 20 ans ? Pensait-on aux lunettes connectées il y a une petite dizaine d’années ? Il est très difficile d’imaginer ce qu’on ne connaît pas ou ce qui apparait comme inimaginable. Alors pourquoi ne pas imprimer des vêtements avec un nouveau matériau plus souple et plus adapté à l’industrie du textile, pourquoi ne pas imprimer de la nourriture avec des aliments concentrés dans une pâte malléable au goût prédéfini, pourquoi ne pas imprimer directement un robot avec ses composants électroniques, pour qu’il soit déjà fonctionnel à la sortie de l’imprimante ? A terme, on peut facilement imaginer l'impression 3D dans tous les domaines de notre quotidien. Sans compter, qu'avec sa démocratisation progressive, chacun est libre d'inventer de nouvelles utilisation et de les partager avec une très large communauté ! On rejoint ici le principe des licences GNU et du Monde du Logiciel Libre, qui compte sur la multiplication d’utilisateurs et de cerveaux connectés pour pousser tout un chacun à participer (à sa mesure) à l’amélioration de la technologie au sens large. Mais cela pose aussi la question des choix de société que nous ferons: usage alimentaire, médical, écologique, militaire ? un grand pouvoir impliquant...

Model imprimé

© Bard Hole Standal

©​2014 Hero Design Studio. All Rights Reserved.

Evolution ou Révolution ? Il existe toujours une confusion entre Evolution et Révolution. Le smartphone à la pomme était-il vraiment une révolution ? Pas vraiment. L’Internet sur mobile existait déjà, l’appareil photo aussi, les applications aussi. C’est plutôt une évolution majeure, puisque Steve Jobs a su adapter toutes ces idées et ces technologies à un large public. Alors oui, l’impression 3D sonne comme une évolution, après tout, ce n’est « que plein d’impressions 2D collées entre elles ». Il n’empêche que les débouchés de cette technologie risquent de réellement changer le monde de l’industrie, et même la vie quotidienne, comme on a déjà pu l’évoquer précédemment. Dès lors, on peut parler de véritable révolution. Une révolution qui risque de changer la face du monde. De la même façon que l’imprimerie a amené à une plus grande diffusion de la culture via le médium du livre, l’impression 3D amènera à une refonte du système d’envoi d’objet, des constructions architecturales, de créations artistiques, et sa démocratisation donnera la possibilité à tous de profiter d’un outil jusque-là réservé aux industries. Ainsi, à terme, la société humaine dans son ensemble sera affectée par cette technologie, qui s'annonce également comme une solution pérènne au problème de l'épuisement des ressources naturelles, qui ont de tous temps provoqués conflits et guerre autour du globe. Ainsi, pour peu que sachions en rester les maitres, l'impression 3D s'apprête vraiment à révolution la civilisation humaine !

première voiture éléctrique imprime en 3D (par LOCAL MOTORS)

L’avis des experts Pour aller plus loin dans notre enquête, nous avons demandé l'avis d’experts sur la question. Dans ce cadre, nous avons rencontré Guillaume Barbotin et Sarah Goldberg, travaillant tous deux dans le monde en perpétuelle évolution de l’impression 3D. Le premier est le fondateur de l’entreprise GenerID, tandis que la seconde a cofondé le premier Fablab situé en plein coeur de Paris. D’après Guillaume, l’impression 3D permet aux particuliers de réparer ce qui est cassé à la maison, mais également d’imprimer une multitude d’objets dont on peut trouver les modèles sur des sites comme Thingiverse. Sarah nous parle, elle, de « la fabrication accessible à tous ». De son point de vue, l’impression 3D permet de réduire les coûts de production et le temps de prototypage. Guillaume évoque également le secteur de la médecine, qui est l’un des secteurs « les plus friands de l’impression 3D ». Récemment, une université chinoise a ainsi réussi une première mondiale en « imprimant une vertèbre en 3D afin de l’implanter dans la colonne d' un enfant malade du cancer ». En 2013, le projet Bionico Hand, permettant aux personnes amputées de fabriquer elles-mêmes leurs mains artificielles à moindre coût, dépasse même les ventes de prothèses ordinaires. De plus, Guillaume nous confie qu’il voit un véritable potentiel de croissance dans le marché auprès des particuliers. « Le volume global de ventes annuelles est amené à tripler d’ici 2020 ». Sarah pense également que l’impression 3D est envisageable dans le cadre familial. Les applications de CAO ainsi que des petits scanners 3D permettent « à n’importe qui, et ce dès le plus jeune âge » d’utiliser l’impression 3D. On retrouve même, dans certains ateliers, des formules qui initient les enfants en deux heures, pour qu’ils puissent ensuite partager leurs connaissances avec les adultes. La seule limite contre laquelle elle nous met en garde est la complexité de la modélisation 3D. Maitriser la plupart des systèmes de modélisation demande beaucoup de temps, mais audelà de ça, l’impression 3D n’a aucune limite !

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Beaucoup de nouveaux, et quelques anciens

Il y a très longtemps...

BREEKS BUILDING

Star Wars Rebels Si The Clone Wars s’est achevée après 6 saisons, ce n’est pas pour autant que Star Wars compte quitter le petit écran ! C’est ainsi qu’une nouvelle série animée vient de débuter sur Disney XD, sous le titre Star Wars Rebels. Et comme son nom l’indique, nous partons à la découverte de la création de l’Alliance rebelle qui s’oppose à l’Empire dans la trilogie originelle. Une série à déguster en famille, sans modération !

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S’il y a bien une chose que de nombreux fans de la série voulaient absolument savoir, c’était tout ce qui concernait les évènements des quelques années séparant les deux premières trilogies de Star Wars. En effet, lorsque s’achève la première trilogie, il n’existe pas d’Alliance Rebelle. Pourtant, elle joue un rôle majeur dans les aventures de Luke Skywalker. Et bien c’est dans cette série que tout nous est expliqué, du commencement de la petite résistance mal organisée et non coordonnée, jusqu’à la création d’un groupe uni qui acquiert les moyens de lutter contre le terrible Empire. C’est ainsi que l’on va découvrir de nouveaux personnages, retrouver des vieilles connaissances, et suivre pas à pas la formation de l’Alliance telle qu’on la connait. On suivra alors les aventures de l’équipage du Ghost, un tout nouveau vaisseau, qui accueillera les défenseurs de la liberté, opposés à l’Empire Galactique. Vous imaginez bien que la création d’un groupe de résistance regorge de rebondissements, de surprise, de trahisons, de suspens, en bref, de tout ce qui nous passionne. L’histoire de la création de la résistance Française pendant la seconde guerre mondiale n’est-elle, d’ailleurs, pas captivante, et ce, quel que soit notre âge ? C’est justement ce que vous offre Star Wars Rebels, alors ne vous en privez surtout pas !

Se déroulant entre les deux trilogies, Star Wars Rebels fait forcément intervenir, pour le plus grand plaisir de certains, des anciens personnages, à l’image de notre héros à tous, Obi Wan Kenobi. On retrouve également les amusants C3PO, R2-D2 ou encore Chewbacca, dont on s’est toujours demandé comment il en était arrivé là. Mais le plus intéressant est certainement l’arrivée d’une flopée de nouveaux personnages, aussi bien du côté de l’Alliance que du côté de l’Empire. Et tout d'abord, l'équipage du Ghost, le vaisseau intergalactique qui transporte nos nouveaux héros vers leurs missions pour la liberté !

Les nouveaux héros de la rébellion

K a n a n Kanan est un personnage qui présente des caractéristiques tout à fait nouvelles pour les fans de la saga. Ce premier «Jedi Cow-Boy» a une façon bien à lui d’utiliser la Force : il porte un blaster, se montre sarcastique et préfère garder un épais secret sur son passé. Au début de la série, Kanan vit clandestinement depuis l’avènement de l’Empire. En effet, si les troupes de l’Empereur venaient à découvrir son existence, il serait aussitôt exterminé. Il a toujours son sabre laser, mais n’ose plus l’utiliser de peur de révéler sa véritable identité...

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Ezra est un jeune homme débrouillard de 14 ans qui grandit seul et ignore tout de son destin. Entre l’ombre et la lumière, il va devoir faire un long chemin avant de choisir sa voie. Au début de la série, il ignore tout de la Rébellion. C’est alors qu’il rencontre l’équipage du Ghost et comprend l’importance du combat pour sauver la galaxie. Ezra est sensible à la Force, même s’il n’est pas encore conscient. Il sait qu’il possède des capacités étranges et c’est grâce à Kanan – un survivant Jedi et membre du Ghost - qu’il découvrira la véritable nature de son pouvoir. Ensemble, ils créeront un nouvel espoir.

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L’empire en fondations

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Hera est une Twi’lek particulièrement douée pour le pilotage. Malgré son caractère bien trempé, Hera est aussi celle qui assure la cohésion du groupe. Elle sait comment jouer son rôle au sein de l'équipe et ce qu'elle doit leur dire pour qu'ils donnent le meilleur d'eux-mêmes. Hera porte une combinaison de vol et laisse pendre ses tentacules dans le dos. Elle a oublié le glamour et préfère se concentrer sur son travail. Tout comme le reste de l'équipage du Ghost, elle possède ses propres raisons de se rebeller contre l'Empire, et la découverte de ses motivations fera partie intégrante de l'histoire développée dans la série.

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Il n’y a pas de bonne équipe sans un gros bras de service. C’est la place qu’occupe Zeb, un membre de l’équipage du Ghost, musclé, mais futé (comme quoi, on peut être les deux !). Le passe-temps favori de ce combattant habile et acrobatique est de cogner les Stormtroopers. Mais Zeb est plus qu’une simple machine à frapper les troupes de l’Empire : « Développer ce personnage issu d’une espèce nouvelle est vraiment passionnant, explique Dave Filoni, tout comme faire découvrir ses origines au public », car Zeb est un ancien membre de la Garde d’Honneur de son monde natal, ce qui explique qu’il soit aussi très instruit. De quoi surprendre le public et les fans de la saga !

SA

B

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Sabine est un membre clé de l’équipage du Ghost. Elle ne ressemble à aucun autre personnage de Star Wars, notamment pour sa passion pour les explosions et les graffitis. C’est une Mandalorienne dotée d’une grande connaissance des armes et du combat, qui s’est rebellée contre l’Empire. Sabine est aussi une artiste, ce qui se remarque à sa coiffure, son armure personnalisée et ses cartes de visite graffées. Après chaque frappe contre l’Empire par l’équipage du Ghost, elle veillera à ce que tout le monde sache qui a fait le coup !

Toujours prompts à aider leurs maîtres les humains, les droïdes de Star Wars sont même souvent prêts à sacrifier leur vie pour sauver celles des autres. Chopper, lui, pas vraiment. C’est un droïde astromech grincheux et paresseux (même s’il a bon fond), mais surtout un membre essentiel de l’équipage du Ghost. Sa mission : entretenir le vaisseau et faire en sorte qu’il soit opérationnel pour l’équipage. En réalité, aucun autre alien, humain ou droïde ne serait capable d’accomplir autant de tâches. C’est grâce à ses qualités technologiques et ses customisations uniques que Chopper remplit si bien sa mission ! Le design de Chopper, alias C1-10P, reprend les traits des premiers concepts arts de R2-D2 dessinés par Ralph McQuarrie en 1976, et adopte un look rétro dans la continuité de la trilogie originale.

L ’ I n qu i s i t e u r

A g e n t - K a llu s

Les

Stormtroopers

L’Inquisiteur est un être terrifiant, diabolique et un combattant sans égal, qui use d’un sabre laser unique et dévastateur ! Tous ceux qui croisent sa route rapportent qu’il est aussi intimidant qu’impressionnant, ce qui peut s’expliquer par son visage si particulier. Il incarne la «menace impériale» à travers toute la galaxie, même si cet espion maîtrisant la Force travaille sous les ordres directs du puissant Darth Vador, son maître. C’est lui qui lui a donné pour mission de traquer et d’éliminer les derniers Jedi encore en vie depuis la disparition de l’Ordre. C’est donc pour le compte de l’Empire que l’Inquisiteur écume la galaxie pour y débusquer les Jedi, mais aussi les nouveaux rebelles qui commencent à voir le jour pour se dresser contre le pouvoir tyrannique de l’Empereur. Doté d’un sens de la traque inné et de capacités d’analyse hors pairs, l’Inquisiteur est un adversaire dont il faut se méfier terriblement...

L’Agent Kallus, membre de l’Empire, est d’une efficacité redoutable ! Il n’a d’autre ambition que d’arrêter tous ceux qui se dressent contre l’Empire, quitte à les faire disparaître. C’est un stratège très performant, doublé d’un soldat aux capacités de combat nettement au dessus de la moyenne. Il est souvent en contact avec l’Inquisiteur, qui lui confie les missions les plus importantes afin de s’assurer qu’elles seront des réussites. Ainsi, l’Agent Kallus est un adversaire redoutable, qui n’aura de cesse de capturer tous les rebelles et les Jedi encore en vie, qu’il traque avec un vrai plaisir sadique.

Les Stromtroopers sont la base de l’armée Impériale. Soldats hautement entraînés de l'Empire, les Stormtroopers ont pour but d'accomplir la volonté de l'Empereur et de maintenir l'oppression dans toute la galaxie. Chargés de diverses missions (répression, surveillance, extermination, etc.), ils incarnent mieux que quiconque le régime totalitaire et malveillant de l’Empire. L'univers tout entier les craint et leur dévouement indéfectible n'a d'égal que leur engagement pour l'Empire. Aujourd’hui, une de leurs principales missions consiste à étouffer toute forme de rébellion et de révolte, quitte à faire usage de la force pour y parvenir !

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Un pont entre deux générations D’un point de vue de « l’histoire » proprement dite, cette série fait donc le lien entre la fin de la trilogie ayant vu naître Darth Vador et disparaître la majorité des Jedis, et le début de la trilogie racontant l’épopée du jeune Luke Skywalker, jusqu’au renversement de l’Empire. Deux trilogies vécues différemment par deux générations. Symboliquement donc, Star Wars Rebels agit comme un pont entre les plus jeunes, qui ont grandi au rythme de la vie d’Anakin Skywalker, et les plus anciens, qui ont encore des étoiles plein les yeux après avoir grandi auprès de Luke Skywalker. C’est donc une série idéale à regarder en famille, afin que chacun puisse exprimer ses ressentis sur la création de l’Alliance, qui peut constituer un bon parallèle historique avec l’histoire de notre pays pendant la Seconde Guerre Mondiale. Comme quoi, il existe bien des manières d’apprendre à nos enfants l’histoire de leur pays. Au surplus, Star Wars Rebels prépare efficacement le terrain pour le très attendu (c’est un euphémisme, bien sûr …) Star Wars VII : The Force Awakens (que l’on pourrait traduire par la Force s’éveille) qui, outre qu’il s’attaque à une troisième génération, ne manquera pas de réunir petits et grands dans les salles obscures. Nous ne saurions, donc, trop vous conseiller cette série captivante, qui apporte beaucoup de réponses à nos légitimes interrogations, et qui, Cerise sur le gâteau, est, aussi, destinée à toute la famille !

Les mots du créateur

Pour tenter d’en découvrir plus sur les dessous de cette série aussi intergalactique que transgénérationelle, nous avons interrogé le créateur de la série, le brillant Dave Filoni, déjà connu des fans de Star Wars pour sa série The Clone Wars. Breeks : Bonjour Dave, qu’est-ce que ça fait d’avoir pour métier de dessiner des sabres lasers et des vaisseaux spatiaux? DF : C’est merveilleux! Quand j’étais gamin, j’ai grandi avec la trilogie Star Wars classique et je l’ai adorée. Si j’avais su ce qui m’attendait, je n’y aurais jamais cru. J’ai beaucoup, beaucoup de chance- Mais j’ai aussi le privilège d’appartenir à cette tradition de créateurs d’histoires. C’est une grande resposabilité d’inventer de grandes histoires avec de grands personnages. Et c’est aussi très excitant. Breeks : Quelle est la partie la plus importante de votre travail? DF : Mon travail, c’est de faire naître de nouvelles histoires et des personnages inédits que les autres fans n’ont pas encore inventés. Nous disposons d’un univers narratif sans limite, en particulier après les derniers films. C’est extraordinaire de faire partie de cet univers. C’est aussi un privilège exaltant de raconter des histoires dans l’univers Star Wars. Voilà quelque chose qui ne perdra jamais de son charme. Breeks : Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre nouvelle création, Star Wars Rebels? DF : Je suis incroyablement enthousiaste pour Star Wars Rebels parce qu’il s’agit d’une série qui s’inscrit dans la pure tradition classique et haletante de Star Wars. Ce qui me plaît le plus c’est qu’une grande partie de l’équipe a déjà travaillé sur Clone Wars. C’est donc une équipe très expérimentée et qui partage la même passion pour ces séries. Nous les amenons au niveau supérieur! Breeks : Que pouvez-vous nous dire de l’histoire de cette série intergalactique? DF : Star Wars Rebels s’intéresse à un groupe de six rebelles réunis sur un vaisseau spatial nommé Le Fantôme. C’est une bande de nouveaux personnages loufoques et la série suit leurs aventures à travers la galaxie. ...

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... Breeks : Quel est votre personnage préféré dans cette nouvelle série? DF : Une partie de notre objectif sur cette série est de proposer des personnages qui puissent plaire à tout le monde. Il est donc difficile d’avoir un personnage favori. Je ne pense pas pouvoir en choisir un plus que l’autre, même si on est tous d’accord: Chopper va être la nouvelle star. Chopper est le nouveau droïd de la série, et toute le monde aime les droïds! Breeks : Souhaitez-vous que Chopper devienne le personnage fétiche des spectateurs? DF : Chopper est fantastique, mais en fin de compte, j’espère qu’Ezra attirera l’attention du public. C’est l’un des plus jeunes personnages de la série, et j’aime l’idée que les spectateurs regarderont le monde Star Wars à travers son regard. C’est un voleur virtuose de 14 ans qui devient l’un des rebelles les plus intéressants à bord du Fantôme.

Breeks : Crachez le morceau, Dave, quand verrons-nous notre premier sabre laser dans Star Wars Rebels? DF : Les enfants d’aujourd’hui ont grandi dans un univers où l’on rencontre des sabres laser à tous les coins de rue. Ils ont été utilisés largement dans Clone Wars et dans les films prequel, mais beaucoup moins dans la trilogie originale. Breeks : Attendez une seconde... vous êtes en train de dire qu’il y avait peu de combats au sabre laser dans la série originale? DF : On ne s’en rend pas compte habituellement, mais Luke ne se bat pas au sabre laser dans Un Nouvel Espoir. Obi-Wan l’utilise brièvement contre Vader, mais on n’assiste pas à un combat complet au sabre laser avac Luke Skywalker avant L’Empire contre-attaque. Breeks : Est-ce à dire que nous verrons peu de sabres laser dans Star Wars Rebels?

DF : L’histoire de Star Wars Rebels se déroule à une autre période que Clone Wars. Notre histoire a lieu 5 ans avant le film Star Wars IV : Un nouvel espoir, ce qui le situe bien plus tard que Clone Wars.

DF : Il sera question d’un sabre laser dès le commencement, mais les duels au sabre laser seront des moments choisis avec soin. Tous les combats au sabre laser seront des moments décisifs pour les personnages et viendront livrer au public un tournant dans l’histoire. Tout n’est pas une question de combats spectaculaires. De plus, nous sommes après l’époque de Clone Wars: quiconque manie un sabre laser court donc un grave danger.

Breeks : Qu’est-ce qui a inspiré le graphisme de la nouvelle animation?

Breeks : Les personnages sont en danger s’ils manient un sabre laser ? Ouah, ça fait peur!

DF : Nous avons été inspirés par de nombreux travaux, entre autres, le film Raiponce, ou les grands films d’animation du maître Hayao Miyazaki. Mais la plus grande source d’inspiration est l’univers Star Wars luimême. Nous avons été attentifs au concept original, que l’on retrouve sur les toiles d’artistes comme Ralph Mc Quarrie, qui ont établi le design de la trilogie originale.

DF : Exactement, quiconque brandit un sabre laser et se revendique Jedi attirera l’attention de l’Empire. L’empire se mettra donc à le pourchasser pour le détruire, ce qui rend risquée la possesion même d’un sabre laser.

Breeks : Est-ce que Star Wars Rebels est vraiment différent de Clone Wars?

Breeks : Quel lien faites-vous entre Star Wars Rebels et l’épisode IV, Un nouvel espoir? DF : Notre série met en scène un petit groupe de personnages, ce qui était aussi le cas dans le film. Les films prequel se concentraient sur des préoccupations galactiques, et des événements de grande ampleur, ce qui les rapproche davantage de Clone Wars. Ce n’est pas vraiment à cela que nous nous intéressons dans cette série. L’accent est mis sur les relations et la manière dont les événements galactiques affectent ces personnages en particulier.

Breeks : Mais ils font bien partie de la série? DF : Le sabre laser est une part importante de la tradition Star Wars et il fera effectivement partie de la série. Quand j’étais petit, le duel au sabre laser était un moment que j’attendais avec impatience car il était rare. Quand il arrivait, c’était vraiment un grand moment, un moment qui comptait. Pour cette série, nous avons essayé de retourner à cette idée. Nous espérons qu’ils auront encore plus d’impact maintenant. Merci Dave, pour toutes ces précisions, et à très vite pour la suite de Rebels sur Disney XD !

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Vous êtes dans une auberge...

Gastronobreeks

Mange mon geek Qui n’a jamais rêvé de déguster les savoureux plats des buffets de Poudlard ou de goûter à cette soupe étrange que Yoda offre à Luke sur Dagoba ? C’est le challenge que se sont lancés deux passionnés de cuisine, Thibaud Villanova et Maxime Léonard, en se plongeant dans toutes les cultures de l’imaginaire pour en trouvedes saveurs et des goûts qui nous ferons saliver de bonheur et retrouver les plaisirs qui nous lient à ces univers si chers à nos cœurs de geek ! Plus qu’une simple compilation de recettes de cuisine, leur livre Gastronogeek, est une véritable madeleine de Proust 2.0!

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Thibaud et Maxime ont voulu offrir une nouvelle dimension tant à la cuisine qu’à nos séries et histoires préférées en prolongeant le plaisir ressenti et partagé que ces films et autres bandes dessinées nous ont offert. Pour cela ils ont rassemblé une équipe de choc, entre Thibaud, responsable historique du service événementiel du Dernier Bar avant la Fin du Monde et Maxime, Chef diplômé de l’Ecole Française de Gastronomie Grégoire Ferrandi, épaulé par le talentueux photographe culinaire Guillaume Czern, et nous ont concocté des recettes étonnantes. Bref, tous les ingrédients ont donc été réunis pour nous offrir un très bel ouvrage à la présentation très soignée pour ne pas dire léchée...

Un voyage extraordinaire au pays des saveurs C’est en parcourant les différents univers des cultures de l’imaginaire que vous allez pouvoir composer vos futur menus ! Des plats explosifs inspirés des fruits du démon de One Piece, en passant par une recette à base de kryptonite et pour finir, en frémissant jusqu’au fond de l’assiette, avec quelques douceurs cthulhienne … Gare à la crise de foi(e) (!). En outre, les auteurs ont cherché à créer de nombreux ponts entre la culture geek et celle de la grande cuisine en disséminant de nombreuses fiches, jeux, anecdotes, lexiques et autres modes d’emploi aux quatre coins de leur livre. Gastronogeek est tout autant un Guide du routard de survie geekesque en ce milieu hostile que peut représenter la cuisine pour certains ( !), qu’une petite encyclopédie des cultures de l’imaginaire à l’usage des néophytes !

Thibaut a retroussé ses manches et a bien voulu répondre à nos questions : Breeks : D’où vient Gastronogeek ? Thibaud Villanova : C’est le lien entre mes deux passions : la culture de l’imaginaire et la gastronomie. Je faisais pas mal de parties de jeux de rôles ces dernières années pour lesquelles je préparais toujours les repas pour aller avec les parties, une façon de rester dans le jeu, d’aller plus loin dans l’immersion. Ensuite j’ai rencontré Maxime chef cuisinier au Dernier Bar avant la Fin du Monde qui était curieux et très motivé par l’idée de créer des trucs. Je lui ai proposé de faire une émission de cuisine sur du « geek ». Les Editions Hachette cuisine ont été partantes tout de suite pour l’aventure et du coup on s’est dit que ce livre de recettes serait un super tremplin pour l’émission qu’on essaie de présenter aux chaînes en programme court. Breeks : Comment vous êtes-vous réparti le travail ? Thibaud Villanova : j’ai commencé à expliquer à Maxime ce que représentait la culture Fantasy, la démarche, les thèmes, les auteurs… En parallèle, j’ai réalisé de longues listes de références classées par thèmes. Ensuite, à chaque famille, nous avons attribué des ambiances et des saveurs qui ont servi de sources d’inspirations pour les recettes. C’est par un savant aller-retour que nous avons pu imaginer des plats comme les œufs à la Kryptonite…

Breeks : Comment ont été définis les différentes ambiances ?

Breeks : La culture Geek est très vite associée au fastfood, comment remettre les gens à la cuisine ?

Thibaud Villanova : Il y a plusieurs traitements dans le livre, celui qui consiste en la naissance de recettes existantes comme le ragoût de lièvre aux herbes de Sam Gamegie parce que tout le monde a en mémoire la scène du film dans Le Seigneur des Anneaux et du coup, on a eu envie de raconter l’histoire de Sam qui apprend à le faire avec son ancien. Enfin on a inventé sur des thèmes connus comme l’Univers de Cthulhu par exemple, on s’est dit c’est une seiche géante avec des ailes, alors on s’est vite retrouvé avec un panel d’idées de plats à base de produits de la mer. Pour ce sujetlà, ça a été un gros travail de stylisme culinaire pour retranscrire l’ambiance et sur les textes d’introduction à l’Univers. L’idée a été de jouer alors sur les références.

Thibaud Villanova : Là, on rentre dans la notion de partage car la cuisine rapproche les gens. Nous avons donc imaginé à l’exemple d’Harry Potter où il y a des banquets tout le temps synonymes de grandes scènes conviviales, des plats gourmands, qui rapprochent autant qu’ils réchauffent ! J’ai aussi appris à faire à manger avec mon père qui considère que ne pas savoir faire à manger est un défaut dans la vie et que pouvoir se nourrir et nourrir sa famille sainement, c’est important. Alors on a fait attention dans le choix des produits tout en proposant des variantes plus faciles parfois à trouver, après c’est au lecteur gourmand de faire son choix !

Breeks : Quels sens avez-vous voulu donner à ces recettes inspirés d’Univers imaginaires ? Thibaud Villanova : On a voulu raconter une histoire avec une assiette. Imaginer Aragorn posant son épée et se mettant à table avec une ambiance très ‘terroir’ par exemple … Pour des références comme Star Wars ça a été plus compliqué parce qu’ils ne mangent pas… du coup on est plus partis sur les planètes par lesquelles ils passent et avons laissé libre court à nos imaginations.

Original et savoureux, Gastronogeek est vraiment un livre de cuisine pas comme les autres qui vous permettra de prolonger l’aventure jusqu’au fond de votre assiette tout en vous replongeant dans vos séries préférées. Et pour continuer l’aventure, rejoignez les sur leur page Facebook :

https://fr-fr.facebook.com/gastronogeek. Merci à Thibaut et Johanna pour cette délicieuse rencontre.

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SPATio-poRC DE moS eiSley tajine de Porc Fumé et Polenta de l’Espace - Ingrédients 2 gousses d’ail 20 cl d’huile d’olive 2 cuil. à café de curcuma 1 cuil. à café de paprika doux 2 filets mignons de porc 50 cl de fond blanc de volaille 2 cuil. à café de ras-al-hanout 10 g de grains de raisin 2 branches de coriandre 1 échalote 35 g de beurre Quelques branches de thym 40 cl de lait 200 g de polenta 100 g de gruyère râpe 20 g de pop-corn Sel et poivre Une grande feuille de papier cristal transparent (papier de fleuriste) 80

Préchauffez le four à 80°C (th. 2-3). Épluchez et ciselez l’ail. Dans un saladier, mélangez-le à l’huile d’olive, le cur- cuma et le paprika. Salez et poivrez. Ficelez les filets afin qu’ils prennent une forme bien régulière, en repliant la partie la plus fine sur le reste du filet. Faites-les mariner pendant 30 min. Préparez un petit bouillon comme on sait si bien le faire dans le désert. Dans une casserole, versez le fond blanc de volaille, ajoutez le ras-al-hanout, le raisin, et amenez à feu doux à petite ébullition. Laissez mijoter (p. 60). Et quelques minutes avant de servir, plongez les branches de coriandre afin qu’elles infusent. Dans une poêle, faites c hauffer 30 g de beurre jusqu’à ce qu’il mousse et ajoutez les filets mignons marinés et l’échalote épluchée et coupée en deux. Une fois colorés, laissez-les reposer hors de la poêle pendant 5 min, puis placez-les sur une plaque allant au four tapissée de papier cuisson et enfournez pour 1 h 30. Pile-poil le temps d’entreprendre une partie de Dejarik avec un ami, non ? À la sortie du four, découpez les filets mignons en 16 tranches. Sur une feuille de papier cristal transparent, placez une assiette. Rassemblez les branches de thym en un petit paquet que vous déposerez au centre de l’assiette et que vous encerclerez des tranches de filets mignons. À l’aide d’une allumette, faites brûler le thym et soufflez sur les premières flammes pour que de la fumée se dégage. Rassemblez aussitôt la feuille de papier cristal et scellez-la pour que la fumée reste emprisonnée à l’intérieur.

Présentation de l’auteur : Gastronogeek® est avant tout un pont entre la culture Geek et la gastronomie construit par un passionné, fou de cuisine et de PopCulture : Thibaud Villanova. Depuis plus d’un an, avec l’aide d’un Chef d’expérience et d’une équipe de passionnés, Thibaud travaille au développement de l’esprit Gastronogeek® : à l’inverse du scrapcooking® qui consisterait juste à customiser une recette à l’aide de simples gadgets, il s’efforce, dans un exercice de style perpétuel, de produire des recettes originales, saines et créatives, inspirées de thèmes cultes ! Rendant hommage à Harry Potter, Dragon Ball, Retour vers le Futur, Thor ou encore Star Wars, les Gastronogeeks ont réalisé un voyage culinaire au coeur des cultures de l’imaginaire ! Ce premier livre, préfacé par le Chef** Thierry Marx et par Nicolas Beaujouan, est paru le 17 septembre 2014 aux éditions Hachette.

Dans une casserole, faites chauffer le lait, ajoutez la polenta et mélangez au fur et à mesure. Tout en mélangeant, ajoutez le fromage râpé, le reste de beurre et le sel. DRESSAGE : disposez la polenta sur chaque assiette en rectangle et recouvrez-la du bouillon chaud, agrémentez de pop-corn aligné en parallèle de la polenta. Servez le filet dans son emballage, au milieu de la table. Lorsque vos convives sont prêts, ouvrez le papier transparent et laissez s’écouler la fumée sur la polenta, autour des assiettes, surgissant tel le Faucon Millénium de son hangar. Le porc émincé ne manquera pas d’impressionner la tablée !

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Les atours du Jedi (Coruscant)

Breek the rules

Voyage aux frontières de la mode galactique Vous êtes en plein préparatifs en vue d’une excursion à travers la Galaxie, lesquels nécessitent, parcours obligé, de remplir votre valise à bon escient, cette tâche est déjà bien avancée quand, soudain, vous hésitez…. L’angoisse, excessivement répandue, voire banale mais incontournable, de « la valise » vous assaille (et que ceux et celles, plutôt celles … qui ne l’ont jamais éprouvée, se signalent au bas de cet article…. Si, si, cela mérite le signalement du fait de l’exception !) « Ai-je bien pensé à tout ? Est-ce que les accoutrements (accoutrements ? Oui, dans la Galaxie on sait rétablir les mots et leur sens !) prévus me permettront d’affronter efficacement autant les vents glacials de Hoth, que la chaleur de Tatooine ? » Vous pensez au confort bien sûr, mais aussi à votre look, c’est indissociable. Vous souhaitez, principalement, vous adapter, mais, également, vous démarquer tout en affirmant votre personnalité, après tout « les accoutrements » sont, aussi, un code de communication primale. Vous n’avez pas, non plus, envie de ressembler à votre compagnon de vol et que l’on vous prenne pour une paire de clones tout droit issus d’un labo de Kamino ! C’est normal, vous n’êtes pas interchangeables ! Alors, suivez le guide de « la Classe » galactique, planète par planète… Plongez avec nous dans l’hyperespace du Style, avec un S majuscule. Voici une sélection de vêtements et accessoires inspirés de Star Wars, pour toute l’année, tous les temps, toutes les occasions et tous les moments (ambitieux comme projet, isn’t it ?)! 82

POUR MADAME

Les civilisations les plus développées de la Galaxie se situent à proximité du centre de celleci, dans les mondes du Noyau. Au sein de cette région prospère, la planètecité Coruscant s’impose comme le cœur diplomatique de la Galaxie. C’est là que siège le Sénat de la République et on y trouve une autre institution tout aussi nécessaire : le Temple des Jedi. Intéressons-nous de plus près à ces valeureux guerriers et diplomates qui manient auss i bien la Force que le sabre laser, leur arme de prédilection. Jadis considérés comme les garants de la paix dans la Galaxie, les Jedi, face à la menace séparatiste, ont dû renoncer à leurs idéaux. Devenus des militaires dirigeant l’armée des clones de la République, survivront-ils à l’avènement impérial ? Posons-nous, un instant galaxien, sur Coruscant afin d’examiner leur style avant qu’ils ne deviennent une espèce en voie de disparition !

POUR MONSIEUR

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POUR LE jeune padawan

Analyse du style : Le chevalier Jedi est une sorte de samouraï du futur qui aime le cuir... (voire même porte la moustache !).

À garder • Les accessoires en cuir : bottes, ceintures, bracelets de force... • L’esprit asiatique des temps passés : Les vêtements amples façon « kimono » sont tendance en ce moment. Les chemises à col Mao fonctionnent aussi, dans le cas où vous souhaitez rester sobre, bien sûr.

Méfiez-vous du côté obscur... •… Du kimono ressemblant à un pyjama/peignoir « saut du lit » ! •… Du manteau façon « bure de moine qui gratte » !

À jeter • Personne ne devrait infliger la petite tresse du Padawan à son enfant. Personne. • Le bonnet « oreilles de Yoda », par contre... • Quant à la moustache, c’est à voir au coup par coup …

4. 1. Pendentif sabre laser, RussianCowgirl sur etsy.com, 20,64 €. 2. Bracelet manchette en cuir, Asos, 14,49 €. 3. Bottes en cuir rouge foncé, New Look, 85,99 €. 4. Kimono maille studio, Zara, 129,00 €. 5. Pantalon appliques similicuir, Zara, 49,95 €. 6. Chemise à col Mao, Zara, 29,95 €. 7. Pantalon en tissu stretch, Zara, 39,95 €.

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11. 8. Ceinture de jedi Obi-Wan Kenobi, JediRobeAmerica sur etsy.com, 33,01 €. 9. Noetikon Star Wars the old republic, MJ2Artesanos sur etsy.com, 90 €. 10. Harley Davidson CLINT santiags, Zalando, 170,00 €. 11. Chapeau de bébé Yoda, TheOwlTreeKnittingCo sur etsy.com, 45,40 €.

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Le cuir contre-attaque

Be in à Tatooine

Il y a de cela fort longtemps, certains Jedi se tournèrent vers le côté obscur de la Force, mais vous connaissez, certainement l’histoire à ceci près qu’une petite piqure de rappel ne peut pas faire de mal… Exilés sur Korriban, la planète des Sith, les Jedi noirs ont conquis ce peuple dont ils se sont peu à peu approprié le nom. Au temps de l’Ancienne République, les Sith semblaient de l’histoire ancienne et pourtant… Leur ombre rôdait toujours, prête à ressurgir sous la forme d’un nouvel empire. Darth Sidious étant parvenu à corrompre Anakin Skywalker, un jeune Jedi soupçonné d’être l’élu qui apportera l’équilibre dans la Force. Dès lors, celui-ci devint Darth Vader. Gravement blessé dans un combat qui l’opposait à son ancien maître, il subit une transformation radicale, façon « Relooking extrême » : son corps, dont les parties endommagées avaient été remplacées par des mécanismes, fût entièrement dissimulé par une armure bien particulière, qui participe à la peur qu’il inspire. Rendons visite à ce charmant personnage et à son Maître l’Empereur, pour une petite croisière sur l’Étoile Noire, histoire de chiper quelques idées stylées à appliquer ensuite chez nous, ou, comment avoir l’air chic parmi les Sith ?

C’est sur Tatooine, la planète aux deux soleils, qu’est né et a grandi Anakin Skywalker. Il s’agit d’une terre désertique, où l’on peut gagner sa vie aussi bien comme cultivateur d’humidité, qu’en commerçant avec toutes sortes d’individus louches. La position de Tatooine, dans la bordure extérieure, donc éloignée du centre politique de la Galaxie, a fait d’elle un repaire idéal pour les contrebandiers, chasseurs de prime et brigands de tout poil. Le désert est aussi peuplé par les Jawas, une curieuse espèce de ferrailleurs en capuche et par les pilleurs tuskens, dont il ne vaut mieux pas croiser le chemin… Mais si jamais votre vaisseau tombe en panne d’hyperdrive et que vous êtes forcé de vous y poser, voici quelques conseils pour vous vêtir.

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Analyse du style : Le cuir, les couleurs noir et argent sont l’apanage de Darth Vader. Difficile de dire combien de personnages malfaisants ont repris ces codes vestimentaires depuis le premier film Star Wars ! Darth Vader est un vrai prescripteur. Le côté japonisant est toujours présent, puisque le masque de Darth Vader rappelle le casque traditionnel du samouraï. Sinon, certains seigneurs Sith aiment bien les capuches sous lesquelles ils peuvent se « camoufler ». Mais avez-vous vraiment envie de déambuler dans votre ville avec l’allure d’un Nazgûl en quête de l’Anneau ?

• Le cuir et le noir se marient avec élégance. • La capuche tu porteras, mais discret tu resteras.

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Méfiez-vous du côté obscur... •… Du total look gothique, si vous ne l’assumez pas.

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À jeter • La cape noire, on risque de vous appeler « Batman » dans la rue. Ça vaut aussi pour le long manteau en cuir que vous portiez en 2004 (époque post Matrix).

1. Bracelet manchette, Asos, 17,99 €. 2. Pendentif Death Star, kaieldesign sur etsy.com, 10,69 €. 3. T-shirt collection Célio Star Wars, 19,99 €. 4. Chemise croisée sur le devant, Zara, 39,95 €. 5. River Island, bracelet en imitation cuir, Asos, 5,99 €. 6. Jean skinny et déchiré, Asos, 49,99 €. 7. Hunter, bottes hautes, Asos, 120,99 €.

8. Le modèle est sold out mais on peut prendre celui-ci à la place : https://blackmilkclothing.com/collections/ star-wars/products/sith-deathstars-shooter 9. Pantalon en cuir synthétique avec fermetures éclair, Zara, 59,95 €. 10. Bottines Richelieu en cuir, Asos, 78,99 €. 11. Veste à capuche sans manche, H&M, 24,99 €.

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• Les coupes larges et fluides : sarouel, jupe-culotte, etc. • Les influences orientales, dans les formes et motifs. • Les ponchos et capes pour imiter les Jawas !

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sur Tatooine, Anakin et Shmi, sa mère, portent des vêtements amples évoquant les robes des Bédouins et autres peuples du désert. À chaque fois qu’elle se rend sur cette lointaine planète, Padmé, pour sa part, adopte un nouveau look : poncho, pantalon bouffant, jupe longue… 7.

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Analyse du style :

À garder À garder

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Méfiez-vous du côté obscur... •…Du look large à la fois en haut et en bas. Privilégiez ce qui correspond à votre morphologie.

À jeter • La tenue de Leia esclave, à réserver pour la plage (si vous y tenez !) et pour les cosplays.

1. Jabba le Hutt, Leia, Salacious crumb, LittleLoopsandLinks sur etsy.com, 37,15 €. 2. Star Wars Authentic, Vans, 60,00 $. 3. T-shirt C3PO et R2D2, Videofe sur etsy.com, 10,73 €. 4. Barts, Wendy, poncho en tricot épais, Asos, 99,99 €. 5. Ceinture marron, JulieBessetteArt sur etsy.com, 99,96 €. 6. Pantalon studio maille, Zara, 79,95 €.

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7. Jupe portefeuille, Asos, 50,99 €. 8. Chemise en twill, H&M, 19,99 €. 9. Chapeau explorer, Asos, 32,99 €. 10. Pantalon en lin, H&M, 24,99 €. 11. Bottines cuir souple, Zara, 79,95 €. 12. Fashion Union, top court structuré, Asos, 17,99 €.

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Sur Hoth, il ne fait vraiment pas chaud !... Après la destruction de la première Étoile Noire, l’Alliance rebelle, défiant toujours l’Empire, a choisi d’établir son nouveau quartier général sur une planète glacée et inhospitalière du système de Hoth. Luke, Leia et Han sont contraints de renouveler leur garde-robe (contrairement à ce veinard de Chewbacca, totalement adapté au climat). Inspirons-nous de leurs choix vestimentaires.

POUR MONSIEUR

Le bling-bling façon Naboo

POUR MADAME

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Naboo est une petite planète située dans la bordure moyenne de la Galaxie. Deux civilisations intelligentes y résident : l’espèce humaine et les Gungans, des amphibiens habitant des bulles hydrostatiques au sein de cités sous-marines. Bien entendu, les deux peuples ne peuvent pas se sentir ! Visitons Theed, la capitale humaine. Malgré son jeune âge, la reine Amidala impressionne ceux qu’elle reçoit, aussi bien par le faste de ses costumes d’apparat que par sa détermination et son dévouement patriotique. Que donnerait une reine Amidala transposée sur la planète Terre en 2015 ? Probablement quelqu’un d’excentrique, mais aussi de raffiné. Voici quelques idées à repêcher (et comme on est sympas, on vous épargne le relooking en Gungan !)

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Analyse du style :

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Analyse du style :

• Le manteau/gilet qui rappelle la combinaison spatiale. • La fourrure. Copiez donc sur Chewie mais pas en total look comme lui, restez raisonnable…. Je vous dis pas après le prix de l’épilation !

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•… Et faites en sorte de ne pas ressembler au Bonhomme Michelin !

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À garder

10. Méfiez-vous du côté obscur...

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POUR LE jeune padawan

Il y a de grandes similitudes avec l’équipement de ski, vous avez donc surement déjà un kit de base dans votre garde robe, sauf qu’il vous faut, absolument, oublier les vêtements de couleurs vives. Certes, à L’Alpe d’Huez c’est bien pour vous faire repérer par les secours en cas d’avalanche, mais sur Hoth, il s’agit de ne pas constituer une cible facile pour les troupes de l’Empire et les Wampas du coin.

À garder

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Le look d’Amidala dans La Menace fantôme a été imaginé par le graphiste Iain McCaig, qui a travaillé en collaboration avec la costumière Trisha Biggar. Pour cela, il a emprunté des éléments de la peinture préraphaélite mais aussi de l’art nouveau, et des vêtements cérémoniels mongols et tibétains. Padmé acquiert ainsi une prestance de souveraine comme de chef spirituel.

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À jeter • Bien sûr ce look est réservé aux grands froids, il faut avoir l’occasion de le porter souvent pour le rentabiliser, il faut, donc, mûrement réfléchir avant d’investir.

1. Bottes de neige, Gosport, 44,20 €. 2. Gant de ski Wed’ze, Decathlon, 8,95 €. 3. Chapka, Asos, 20,99 €. 4. Parka matelassée, H&M, 59,99 €. 5. Pantalon cargo, H&M, 29,99 €. 6. Monki, manteau en fausse fourrure, 106,99 €. 7. Steve Madden, Monch, Bottines en cuir, 127,99 €.

8. Veste matelassée, Topshop, 125,00 €. 9. Pantalon en twill brossé, H&M, 24,99 €. 10. Bottes d’hiver, H&M, 29,99 €. 11. AT-AT walker, MysteriousCats sur etsy.com, 3,87 €. 12. Veste sans manches ouatinée, H&M, 19,99 €. 13. Pantalon cargo doublé, H&M, 17,99 €.

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• Les matières qui évoquent l’opulence de la haute société : fourrure, velours, plumes, broderies… • Les bijoux imposants qui donnent du caractère même à la plus simple des tenues. • Le maquillage façon geisha, avec un teint de porcelaine, du rouge sur les lèvres et les joues (Mais oubliez les dents peintes en noir, ce n’est plus très tendance à l’époque du sourire Ultra Bright …).

Méfiez-vous du côté obscur... •…du bijou de tête qui, mal positionné, peut tout gâcher. • Du look trop « chargé » pour votre vie quotidienne. Cependant pour les fêtes de fin d’année, c’est parfait !

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À jeter • Préférez des tenues plus légères et plus actuelles car l’allure de la reine est un brin monacale : les robes trop larges, trop longues et au ras du cou ne mettent pas tout le monde en valeur et risque de vous faire suffoquer, après tout s’habiller joliment n’est pas synonyme de calvaire vécu ! Inspirez-vous, pour éviter cela, des tenues de Padmé lors d’événements moins solennels.

7. 1. Boucles d’oreilles serties d’émail, Topshop, 8,00 €.. 2. Cape à plumes, Topshop, 140,00 €. 3. Robe Sister Jane, Topshop, 88,00 €. 4. Love rocks, bijou de front, Asos, 35,99 €. 5. Ted Baker, Storm, boucles d’oreilles, Asos, 69,99 €. 6. Robe dorée Crown Sister Jane, Topshop, 85,00 €. 7. Robe rouge, Topshop, 59,00 €.

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8. Pochette carrée en cuir avec pierres, Topshop, 64,00 €. 9. Bracelet manchette à découpes, Asos, 14,49 €. 10. Selected-Lexa, blouson aviateur en fausse fourrure, 175,99 €. 11. Collier ras du cou en velours, Asos, 21,99 €. 12. Sandales à talon fausse fourrure, How we do, Asos, 63,99 €.

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La fourrure est puissante dans la famille Ewok ! Si lors de votre périple, il vous arrive de vous arrêter sur la lune forestière d’Endor, vous aurez sûrement affaire aux Ewoks, des sortes d’ours en peluche plus ou moins inoffensifs (en fait vraiment moins si vous touchez àleur précieuse fourrure !). La possession d’un droïde de protocole au revêtement doré peut s’avérer un choix judicieux si vous décidez d’entrer en contact avec ces créatures. Mais pourquoi ne pas adopter un bonnet « camouflage » de la marque SpiritHoods pour vous intégrer encore mieux à cette joyeuse communauté ? Les couvre-chefs sont disponibles pour toute la famille.

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Quelques mots sur l’auteure

Que le style soit avec toi ! Il n’y a pas si longtemps (dans une galaxie pas si lointaine !) les passions dites geeks et la mode étaient considérées comme deux mondes parallèles, deux centres d’intérêt incompatibles, deux systèmes à des parsecs l’un de l’autre. Le fan d’informatique, de B.D. ou de jeux de rôle n’avait pas la réputation d’un fashion addict. Le geek «typique» était perçu comme un individu désintéressé des tendances vestimentaires : les collections qui drainaient son porte-monnaie n’étaient pas celles étiquetées printemps/été, elles remplissaient davantage ses étagères que sa penderie ! Un cliché qui lui colle toujours à la peau ? Pas vraiment car, ironie du sort, de nos jours être geek est à la mode. Les imprimés à base de super-héros pullulent dans les rayons des grandes enseignes. On peut enfin assumer ses goûts, même ceux catalogués autrefois comme régressifs. Toutefois la mode «geek» ne se limite pas à l’acquisition de produits dérivés améliorés… Les protagonistes d’un film/d’une série culte doivent en partie leur charisme à leur allure, reflet de la mode contemporaine et ils peuvent, inversement, influer sur celle-ci : coupes, motifs, couleurs, etc. Le stylisme est une expression artistique comme une autre, synthèse des références d’un créateur, alors pourquoi les cultures de l’imaginaire ne pourraient-elles pas s’en mêler ? A son échelle personnelle, le fan peut aussi contribuer : il suffit, comme pour ce voyage galactique, de trouver les bonnes combinaisons, de se les réapproprier pour pouvoir se vêtir dans l’esprit de son personnage préféré, affirmer ainsi ses goûts et sa personnalité !

Ella est rédactrice pour le fanzine Mageek, partenaire de Breeks. Elle y a signé, entre autres, des articles mode sur les séries Doctor Who et Game of Thrones. Mageek, c’est le mag féminin de culture geek : articles de fond, interviews, fanfictions, mode et cosplay, tutos, recettes et jeux, récits de voyage, idées de sorties… Retrouvez toutes les rubriques typiques d’un magazine féminin, détournées à la sauce geek de façon humoristique et décalée, mais aussi informative. Pour en savoir plus, rendez-vous sur

mageekfanzine.com

Concours Photo

Dans l’espace, personne ne t’entend cosplayer Pour participer à ce concours, c’est très simple :

déguisez vous, en famille, en personnages de l’univers Star Wars et prenez vous en photo dans le cadre qui vous inspire le plus (évidemment le choix du cadre sera pris en compte par le jury pour départager les différents candidats). Envoyer nous votre oeuvre familiale à l’adresse :

Breeks@muttpop.fr en précisant dans l’objet : «Dans l’espace, personne ne t’entend cosplayer» Les 5 plus réussies seront publiée dans Breeks 002, et la meilleure «Breek Pose» se verra récompensée par un lot exceptionnel des produits Muttpop pour toute la famille !

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Un avenir en vert, c’est possible !

ECO BREEKS

Construisons autre chose que des vaisseaux spatiaux ou des maisons multicolores ! C’est du roots qu’il nous faut ! Comme c’est agréable, d’être au chaud, quand le temps hivernal rougit les visages ! On se laisse facilement tenter par un petit thé, près de la cheminée, ou, à défaut, du radiateur. On se laisse aller à des sessions famille-canapé qui nous procurent une délicieuse honte… et après tout on a raison de se laisser vivre. Mais parfois, ça fait aussi du bien de s’interroger sur cette vie qui passe. De regarder ceux qu’on aime et de se demander à quoi ressemblera leur avenir. Puis de se responsabiliser : « Pas envie de leur laisser un monde à la Mad Max, ni des terres à la Borderlands ! ». Mais comment faire ? Et par où commencer ? Eco-Breeks vous donnera, à chaque numéro, une piste de réflexion pour mieux prendre en main le monde qui vous entoure. Et si on commençait par la Nature ? 90

Brique après brique, parcelle de terre après parcelle de terre, l’ONG Pro-Natura Internationale aide à construire ce qui pourrait améliorer notre avenir écologique. Son ingrédient clé ? Le Biochar ! Cet engrais naturel et biologique crée un univers tellement favor able aux cultures agricoles que des Supers Potagers parviennent à pousser dans le désert sans OGM, sans engrais chimiques… juste avec un peu d’organisation et beaucoup de solidarité. Avec l’insertion du système Biochar dans des exploitations agricoles conséquentes, nous emprunterions la bonne direction : celle de la préservation de la planète et de la restauration des sols. Mais avant, le produit doit se faire connaître, et pas que des spécialistes ! … C’est pourquoi, en parler dans Breeks, nous est apparu comme une évidence. Il nous fallait vous faire découvrir cette arme de construction massive, au nom et aux propriétés révolutionnaires.

Biochar contre OGMan De nos jours, pour obtenir des récoltes très copieuses dans les champs (ou dans les potagers) on peut s’en remettre à deux solutions : espérer un climat extrêmement favorable combiné à des semences bio miraculeuses, ou utiliser des semences OGM et leur gamme de produits chimiques. Vous connaissez la chanson. Dans le premier cas on oublie tout de suite le côté « copieux » de la chose : on peut, certes, obtenir des légumes bio mais ils seront d’un calibre assez petit, avec un rendement plutôt moyen. Dans le second cas, on crée un cercle vicieux destructeur pour la planète en appauvrissant la qualité de nos terres, en polluant les nappes phréatiques, en dénaturant notre alimentation (et, de ce fait, les cellules de notre corps). C’est là que le Biochar s’impose comme une solution que l’on n’espérait plus. Ce charbon végétal 100% bio, mélangé à des engrais organiques, augmente la productivité des cultures dans lesquelles on l’emploie de 50 à 200% (dépassant les rendements des cultures OGM !). Autre atout de taille : la création du Biochar permet de préserver la couche d’ozone.

Dire que c’était sous nos pieds !

Des supers pouvoirs greffés dans la terre

Le Biochar n’est pas une invention, mais une découverte qui nous ramène au XVIème siècle, à l’époque des Conquistadores. Vous savez, ces guerriers espagnols qui sillonnaient les eaux de l’Amérique du Sud à la recherche de richesses. C’est avec l’expédition menée par l’explorateur Francisco de Orellana que notre histoire commence. En 1541, les hommes de Francisco, assoiffés d’or, remontent le Rio Negro jusqu’à l’Amazone et ses rivages foisonnant de végétation. Tous découvrent ces déserts verts, offrant des feuillages gras à perte de vue. Mais l’équipage se heurte régulièrement à des peuples qui ne comptent pas se laisser faire : amazones et anthropophages boutent les espagnols de leurs terres si bien que les voilà vite revenus dans leur pays. De là, ils content ce qu’ils ont vu et Francisco fait notamment un rapport sur les peuples de l’Amazone et leurs systèmes agricoles très perfectionnés ; attirant la curiosité de tous. En 1637, le Capitaine Pedro de Teixera redécouvre les mêmes contrées et le même paysage… mais sans les peuples et les villages qui avaient été décrits un siècle auparavant ! Le peuple d’Amazonie apparaît alors comme une légende. Ce n’est qu’en 1879 que le naturaliste Herbert H. Smith perce les mystères de cette histoire en analysant les sols de l’Amazonie et notamment leur terre très noire, la « Terra Preta », ancêtre du Biochar. Sa conclusion : cette terre très fertile aurait été conçue par l’accumulation de plantes carbonisées et de nombreux restes de cuisines. Elle prouverait alors l’existence de vies antérieures sur le continent tout en nous donnant le secret d’une agriculture biologique durable et abondante. Une théorie confirmée au XXème siècle et qui fut le départ d’analyses très poussées sur le Biochar !

La Terra-Preta, renommée ensuite « Biochar » compte de nombreuses qualités… Des plantes jusqu’à 2 fois plus grandes ! On dit « Biochar » (pour « Bio-Charbon ») car ce produit, répandu dans la terre, est principalement constitué de carbone. Cet ingrédient majeur entraîne une forte rétention des nutriments et des eaux dans le sol ; autrement-dit il crée un vrai garde-manger pour les plantes qui poussent donc mieux. Une consommation d’eau réduite de 80% : Le carbone présent dans le Biochar retient l’eau dans le sol, ce qui diminue les besoins en arrosage et en irrigation. La préservation de la couche d’ozone : A la base, le carbone qui constitue le Biochar aurait dû être du gaz carbonique issu de la décomposition normale de déchets organiques. Le processus de fabrication du Biochar emprisonne ce gaz carbonique en une matière stable dans le sol et réduit donc l’émission de gaz à effet de serre. Une terre vivante : Le Biochar favorise le développement de bactéries et de cham-

pignons dans la terre. Grâce à cette action, une parcelle traitée au Biochar et mise en jachère peut parfois doubler son rendemant en 20 ans ! Avec un rendement jusqu’à quatre fois supérieur à celui d’une récolte biologique classique et des arguments écologiques alléchants, le Biochar pourrait annoncer une nouvelle révolution verte dont nous imaginons déjà le slogan : « Enfin une empreinte positive de l’homme sur l’environnement ! »

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Du Biochar ? J’en veux dans mon jardin ! C’est ici que nous devons briser quelques illusions. Le Biochar est très difficile à fabriquer car il nécessite une décomposition des déchets végétaux dans une atmosphère particulière. Autant vous le dire tout de suite : votre bac à compost ne fera pas l’affaire. Il vous faut plutôt une Pyro-6F pour produire du Biochar. C’est une machine conçue à l’initiative de l’association Pro-Natura International et qui a reçu le 1er prix de l’innovation technologique de la Fondation ALTRAN. Elle coûte la modique somme de 200.000€, donc ce ne sera pas le prochain gadget de la famille ! Tout se passe dans une cornue géante, dans laquelle des résidus agricoles et forestiers non utilisés (tiges de coton, cannes de maïs, balles de riz, et autres ...) sont chauffés à 550°C dans une atmosphère très pauvre en oxygène. C’est ce que l’on appelle la « pyrolyse ». Le phénomène de décomposition se passe, ainsi, dans des conditions idéales pour conserver le carbone sous une forme stable. Quant aux autres gaz émis par la décomposition ? Ils sont réinjectés dans la machine pour aider à chauffer la cornue. Il suffit juste de préchauffer la Pyro-6F, pour qu’ensuite elle fonctionne toute seule, en circuit fermé. Le Biochar ne sera donc pas tout de suite présent dans votre potager mais qu’importe : les enjeux sont encore plus importants !

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Lutter contre la Pauvreté

Développement rural participatif / Agriculture durable et Agroforesterie. Super Potagers au biochar / Nutrition / Micro Entreprises et Micro Crédit

Changement Climatique Biochar & charbon vert Reforestation/ Projets de conservation

Biodiversité

Expéditions scientifiques avec le Muséum d’Histoire Naturelle de Paris

Pro-Natura & Biochar : des alliés pour la vie ! Pro-natura International est une ONG crée en 1985 et dont les projets humanitaires et écologiques fonctionnent en harmonie, selon un cercle vertueux. Son objectif principal est de lutter contre la pauvreté, en donnant aux peuples évoluant dans un environnement difficile, les clés pour créer et gérer leur propre système économique basé sur l’agriculture écologique. (Voir schéma) La première publication au sujet du Biochar, parue il y a 6 ans, a tout de suite intéressé les chercheurs de l’association : ils tenaient là un ingrédient majeur pour le succès de leurs futurs projets. La mise en place, par Pro-Natura de « Super Potagers », où le Biochar était utilisé, n’a donc pas tardé. Ces potagers permettaient d’offrir aux populations des moissons tellement importantes qu’elles pouvaient, non seulement, subvenir à leurs propres besoins, mais encore vendre une partie des récoltes ! De là, s’est créé un système économique qui a permis, ensuite, aux communautés de continuer à soigner les terres agricoles bio. (Pro-Natura se contente de donner l’impulsion de départ, sans s’imposer, en aucune manière, dans la façon dont les populations gèrent leur économie par la suite.)

Zoom sur les Super Potagers

Des enjeux planétaires !

les succès de Pro-Natura

Un Super Potager n’est pas une troupe de carottes qui portent des capes et qui ont la vision X-ray. (On trouverait ce genre d’apanages plutôt dans le rayon « OGM »). Ici nous parlons de potagers mis en place par Pro-Natura et dont les plantations forment un ensemble foisonnant et verdoyant qui rappelle les berges de l’Amazone. Des cultures dont les légumes ont des qualités gustatives très supérieures. Des bouts de Paradis que l’homme a fait pousser dans des zones désertiques ! (Il faut dire que le Biochar est d’autant plus efficace sur les sols arides.) Que ce soit en Algérie, au Sénégal, au Tchad, au Nigeria ou encore en Tanzanie, les Super Potager prennent vie et font naître, avec eux, des Oasis. Tous, débutent avec une tente, où le thé est servi pour faire connaissance et où les outils sont rangés après chaque journée de travail. Car la création d’un Super Potager est avant tout une aventure humaine. Des clôtures viennent ensuite délimiter l’espace où le décor vert sortira du sol. Elles permettent aussi de protéger les futures semences du vent et des animaux. On effectue ensuite des tranchées, qu’on tapisse d’un revêtement en plastique spécial fourni dans des kits de culture JTS Concept (un partenaire de Pro-Natura). Puis , le Biochar est épandu, sous une forme plus ou moins brute, selon les moyens du bord, accompagné de déjections animales et de compost. Pour finir, on ajoute des semences non OGM : des pieds, des plans, des graines ou encore des boutures; bref la vie… que l’on va ensuite recouvrir d’un léger voile pour protéger le miracle en marche, d’une éventuelle pluie trop agressive. Une fois que le Super Potager existe, il requiert, certes, un peu d’entretien, mais vous l’aurez compris : en retenant les nutriments et l’eau, les terres traitées au Biochar nécessitent beaucoup moins de labeur et d’irrigation.

Vous avez sûrement déjà entendu parler des biocarburants. Tôt ou tard, ils feront leur apparition en masse sur le marché du transport et cela nécessitera une grande quantité de cultures. L’enjeu est là : quelles seront ces cultures ? Comment seront-elles gérées ? L’écologie sera-t-elle respectée ? Pro-Natura brandit le Biochar comme solution pour sauver la planète d’un avenir peu palpitant. Ces dernières années, plus de 200 millions d’hectares de terres ont été acquis par des entreprises et des fonds privés, dont 70 millions dans des pays africains. Ces morceaux de pays, dont la vente échappe à nos quotidiens, feront l’objet de réaménagements et de traitements qui pourraient être désastreux. (Expulsions d’habitants et autres troubles civils graves seraient à prévoir, outre des dégâts écologiques de grande envergure résultant des cultures à venir !) Pro-Natura ainsi que d’autres organismes des Nations Unies proposent d’enrayer ce phénomène avec le Biochar, les Super Potagers et d’autres méthodes qui seraient mises en place dans un contexte social et écologique. Les familles qui risquent d’être chassées de leurs terres pour faire place à des cultures OGM ne méritent-elles pas de cultiver ces terres pour se nourrir, et pour participer à la création écologique de bio-carburants ? D’ailleurs, ne serait-ce pas le comble, de créer des bio-carburants dans un contexte non bio, non écologique et au détriment des populations qui occu-

Si nous pouvons , ici, adopter une manière optimiste de vous présenter les choses, c’est parce que Pro-Natura a déjà relevé des défis et nous aide à voir l’avenir en vert. •1985 : Juruena (forêt Amazonienne) – Restauration des sols, reboisement : La forêt avait été brûlée et la terre avait été rendue presque stérile par les colonisateurs privés. •1999 : Juruena - Création du premier grand puits de carbone du monde. •2009 : Pro-Natura reçoit ses premiers Crédits Carbone* estimés à plus de 1.000.000 €. L’argent est réinvesti e aussitôt dans les projets pédagogiques et scientifiques de Juruena. •2010 à aujourd’hui : Afrique et Asie – Introductions d’innovations agro-écologiques. (Biochar et Super Potagers)

pent ces terres ?

Des projets qui ne tendent qu’à réussir 100 tonnes par hectare et par an : c’est ce que peut produire un Super Potager du désert malgré des températures dépassant les 50°C ; le tout avec une consommation d’eau réduite jusqu’à 80% selon les écotechniques utilisées. De plus, les légumes produits sont bons pour les papilles mais aussi pour la santé puisqu’ils n’absorbent pas le carbone du Biochar. « Il existe actuellement des centaines de publications scientifiques prouvant qu’il n’y a pas d’effets secondaires même à la suite de sur-dosage », nous précise Guy Reinaud, le Président de Pro-Natura International. Enfin, et c’est là où nous avons été très surpris : une seule application du Biochar suffit pour maintenir l’activité bactériale d’un potager. Le produit est en effet très dilué dans le sol et son action se répercute années après années, tant que le sol ne se fait pas arroser de produits chimiques. Peupler la terre de Super Potagers devrait, donc, devenir de plus en plus évident dans les années à venir. Mais le Biochar est aussi destiné à de plus grand desseins.

Les obstacles qui restent à franchir Malgré les réussites passées de Pro-Natura et les arguments paradoxalement « béton » du Biochar, la révolution verte promise par ce dernier n’est pas encore tout à faire lancée dans l’esprit de tous. En cause : des retards dans la politique écologique de certains pays qui font que le Biochar semble trop avant-gardiste pour ne pas s’en méfier - La France est, par exemple, bien loin derrière les USA la Chine ou encore la Suisse dans ce type d’innovations - Le Biochar arrive donc dans un

marché à peine éveillé, où, en dépit de besoins immenses sur le terrain, la demande officielle, organisée, et étatique, n’est pas encore suffisamment présente pour que de gros investissements soient faits dans du matériel de production. C’est un peu comme si on nous avait montré l’Iphone 6 avant que ne sorte le Nokia 3310 : ça fait peur ! Et pendant que l’on se tâte du côté des politiques, certaines entreprises aux objectifs amplement lucratifs en profitent pour prendre les devants. C’est le cas de Monsanto qui dit « proposer des solutions agricoles adaptées au Tiers Monde » … à base d’OGM. Il faut savoir, cependant, que les graines produites par Monsanto sont génétiquement modifiées pour leur permettre de croître dans n’importe quel environnement, c’est un fait, mais tant que celui-ci est arrosé régulièrement de produits chimiques (désherbants, engrais, et autres) ! Là où Monsanto traite les symptômes (pousse lente, faible productivité, légumes chétifs…), à coups de médicaments chimiques, Pro-Natura choisit de traiter la source de ces symptômes en guérissant l’environnement malade à l’aide d’une solution végétale bio. Le choix à faire est tellement évident, et pourtant à l’échelle de la Planète il s’avère difficile ! Internet dresse un bon portrait de l’hésitation qui gravite autour du Biochar. On y trouve des articles pro-Biochar, bien sûr, mais aussi des enquêtes, plus ou moins sincères ou sérieuses, qui tendent à remettre le produit en question. Or, seules les réussites concrètes existantes et à venir permettront de trancher sur la question !

Et vous dans tout ça ? Ça ne vous arrive jamais d’avoir ce sentiment d’être une goutte d’eau, perdue dans une rivière, qui va à contre-courant ? Vous qui triez vos poubelles quand le voisin lave sa voiture aux produits chimiques dans la rue. Vous qui passez derrière tout le monde, le soir au coucher, pour vous assurer que tout est bien éteint, et, qui constatez que votre tendre moitié a encore oublié de couper l’interrupteur de la multiprise ! Ou encore, vous, qui en avez vraiment marre de voir traîner ces piles usagées mais qui, au dernier moment, refusez de les jeter dans la poubelle ménagère. Vous pouvez être fier de ces petits gestes, mais la frustration est là et s’incruste : que valent-ils si nous sommes si peu à les faire ? Et puis, l’écologie, c’est devenu une mode commerciale. On ne sait plus si on agit pour la planète, ou bien pour redorer l’image de telle enseigne, qui plante un arbre en notre nom pour 50€ d’achats dans leur magasin aux produits bien chimiques et plastiques ? A présent, vous avez en mains un nouveau pouvoir : la connaissance du Biochar, et la possibilité de partager à ce sujet. Renseignez-vous davantage sur Pro-Natura, sur le Biochar, les Super Potagers. Forgez-vous votre propre avis. Et s’il est positif, alors parlez-en, car si notre article n’est pas passé sous les yeux d’un aveugle, alors l’expression de votre avis à son sujet ne tombera pas dans l’oreille d’un sourd !

Soutenir Pro-Natura + liens Les réussites de Pro-Natura International découlent de leur savoir-faire mais aussi et surtout de leurs divers partenariats et sponsors (Peugeot, la Banque Mondiale, l’Office National des Forêts….). Ainsi, si vous êtes convaincu(s) par les projets de cette ONG et que vous souhaitez apporter votre Breek à l’édifice, commencez par simplement en parler.

Sources : www.pronatura.org www.biochar-international.org

Lucie PICA, avec l’aimable participation de M. Guy Reinaud, Président de Pro-Natura International.

*unités qui sont attribuées au porteur de projet qui réduit les émissions de gaz à effet de serre

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Jouets Geeks

DEADZONE

Nintendo New 3DS

Disons-le clairement ! Pourquoi, si ce n’est pour écouler les stocks de ses veilles consoles, Nintendo a-t-il attendu que les fêtes de fin d’année soient passées pour annoncer sa nouvelle console portable ? De quoi énerver de nombreux fans qui auraient préféré investir directement dans ce nouveau modèle, autrement plus intéressant ! Car la New 3DS porte réellement bien son nom. En apparence, on pourrait croire que cette nouvelle itération se résume à un re-design de la portable phare de la marque. Pourtant, quand on y regarde de plus près, la New 3DS corrige les principaux défauts de sa grande sœur. Elle intègre, enfin,

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les boutons supplémentaires réclamés à grands cris par les joueurs. Dorénavant, comme sur n’importe quelle manette moderne, vous aurez accès à deux sticks analogiques, et quatre gâchettes. Il est enfin possible de contrôler la caméra des jeux en 3D, sans d’insupportables manipulations. Mais ce n’est pas tout ! La 3D a été améliorée et reste stable même lorsque le joueur bouge la tête. Un exploit possible grâce au « motion tracking ». La console repère votre visage et adapte la 3D à son positionnement. Enfin, et c’est de loin le plus important mais le moins visible, les processeurs internes et la mémoire vive ont été améliorés. Certains jeux, optimisés pour la New 3DS, bénéficient de chargements plus rapides et de textures plus fines. Nintendo a même annoncé que certains titres ne fonctionneront que sur New 3DS. C’est le cas de Xenoblade Chronicles 3D, adaptation du jeu sorti sur Wii, qui sera disponible dès le 2 avril. On peut d’ailleurs imaginer, si le succès est au rendezvous, que d’autres remakes de ce type verront le jour. De quoi en faire un achat indispensable pour tous les fans de jeux portables, pour peu qu’ils n’aient pas acheté une 3DS « classique », quelques semaines auparavant…

Non, les jeux de figurines ne se résument pas aux mythiques titres de la marque Games Workshop ! Depuis plusieurs années, de nombreuses maisons proposent des jeux de qualité, forts d’univers riches et passionnants. D’autant qu’en dépit de qualités indéniables, les jeux Games Workshop sont souvent assez complexes et franchement coûteux. Ce qui n’est clairement pas le cas de Deadzone, l’un des derniers jeux de figurines à être disponible en français. Imaginé par Mantic Games, Deadzone est un jeu de combats urbains futuristes. Chaque joueur y incarne une force d‘intervention, appartenant à l’une des factions du jeu, et devra remplir différentes missions (extermination, escorte, contrôle de positions…). Ce qui démarque Deadzone de ses concurrents, c’est qu’il utilise un système de jeu à mi-chemin entre les wargames traditionnels et les jeux de plateaux. De ces derniers, il conserve les déplacements par zones et un nombre limité de figurines par zone. Du coup, pas besoin d’outils de mesure pour les combats et autres mouvements. De même, la gestion

Samsung Gear VR des couvertures, bien que logique, est simplifiée au maximum. Des wargames, Deadzone conserve le concept de figurines aux rôles complémentaires, les actions validées par des jets de dés et, bien sûr, la possibilité d’acheter de nouvelles unités pour améliorer sa force d’intervention. En revanche, qui dit jeu de figurines, dit montage et peinture. Deadzone ne déroge pas à la règle. Heureusement, superbes, il suffit de quelques heures pour toutes les assembler. L’un des plus de Deadzone est de fournir, dans la boite de base, des décors modulables en quantité. Utilisant un ingénieux système d’accroches, il est vraiment facile d’avoir une véritable table de jeu sans réels efforts. Du coup, Deadzone est un jeu aussi beau que passionnant à jouer, d’autant que les règles sont relativement simples. Nous avons même vu un enfant de 9 ans en saisir l’ensemble en quelques parties… Alors si vous avez envie d’un excellent jeu de figurines, (relativement) simple et à un prix abordable, Deadzone est le jeu qu’il vous faut !

Développé en partenariat avec Occulus Rift, la startup qui avait levé plusieurs millions pour développer son casque de réalité virtuelle, le Samsung Gear VR est un condensé de technologie et de simplicité. Vendu environ 200 euros, ce casque est un choix idéal pour découvrir les possibilités offertes par la réalité virtuelle, pour peu que vous possédiez un Samsumg Note 4. En effet, c’est le smartphone qui servira d’écran et gérera les différentes applications. Le résultat est tout bonnement incroyable, notamment lors du visionnage de films en 3D ou à 360°. C’est un peu moins le cas des jeux qui, pour l’instant, restent assez peu nombreux. Mais il ne fait aucun doute que le catalogue va rapidement s’étoffer.

LEGO frappe le coeur des filles

La montgolfière d’Heartlake City 41097

ppi : 27,99€

Si LEGO est un univers de construction mixte permettant à tous et à toutes d’être aventurier(ière), scientifique ou pompier, les fillettes les plus girly peuvent, néanmoins et plus spécifiquement, se tourner vers les LEGO Friends après avoir épuisé les charmes des LEGO DISNEY « Princess », ou en les conjuguant. C’est le carton assuré depuis ces trois dernières années durant lesquelles LEGO a su réinventer son univers pour le décliner dans un esprit « fille ». Non sans rappeler LEGO System Paradisa en son temps (couleurs pastel, yacht et country club) LEGO n’a pas oublié d’ajouter un brin d’aventure à son nouvel Univers Friends. Après les avoir conduites, en fin d’année, à vaincre les dangers de la jungle et à sauver les animaux, LEGO Friends emmène, à présent, les petites filles dans les hauteurs de Heartlake City. C’est à bord de la Montgolfière d’Heartlake City que les figurines prendront place pour découvrir les sommets environnants et sa cascade. Rose, violet et vert pomme donnent le ton mais avec plus de 250 briques à assembler, le système de construction LEGO est bien là, compatible avec les gammes City mixte et ses figurines classiques.

Le développement des gammes dites à prédominance « filles » (même si les garçons ont parfaitement le droit de s’y intéresser …) ne s’arrêtera pas là. Pour preuve, dans les mois à venir, LEGO doit nous dévoiler l’univers magique des Elfes. A l’image de la gamme LEGO Friends, les figurines de LEGO Elves seront conçues sur le modèle de figurines plus féminines et plus détaillées avec leurs multiples accessoires. Cependant, et vous serez sans doute d’accord avec nous, quelques figurines elfiques masculines seraient les bienvenues afin que tout enfant s’y retrouve, les filles n’ont pas l’apanage du coeur des Elfes ….A défaut, cet Univers pourra, heureusement, se conjuguer avec la série, déjà existante, LEGO The HOBBIT, et l’Armée des Elfes de Mirkwood, pour la « masculinité ».

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Pour les génies en herbe

LEGO Star Wars, la gamme qui met tout le monde d’accord. Lancée en 2014, la gamme Star Wars Microfighters introduisait une sous-section de l’Univers Star Wars en déclinant de manière chibi* SD, les vaisseaux les plus emblématiques des films et séries. Pari osé pour LEGO. A moins de 10€, c’est l’occasion de s’offrir la collection complète des vaisseaux classiques de l’univers Star Wars avec sa figurine. Surprenants, dans la mesure où les sets classiques se voulaient les plus réalistes et détaillés possibles, les Microfighters ont malgré tout trouvé leur public. Minimalistes et pourtant reconnaissables sans hésitations, les véhicules et vaisseaux en font une gamme désormais incontournable. A noter, qu’à l’image des collections, les modèles 2015 seront rassemblés sous l’appellation « Série 2 » dès janvier. D’ailleurs si vous ne pouvez pas vous offrir les grands modèles réédités fin 2014, laissez-vous séduire par les éditions très réussies mini Snowspeeder et mini AT-AT pour rejouer la bataille de Hoth !

Concours

L EG o

®

Pour quelques «starships» de plus

Microfighters AT-AT 75075

ppi : 9,99€

On se réjouit également de l’arrivée de AT-DP nouvelle génération (ou plutôt, ancienne, si on se fie à la chronologie de l’Histoire) ! Le design du bipode a été quelque peu modifié mais on se rapproche de la trilogie originale. Pour sûr, ce modèle trouvera sa place sur le champ de bataille pour dénicher les rebelles comme aux côtés des jolies pièces déjà éditées par LEGO. Les Wookiees signent leur grand retour avec le Wookiee Gunship, un ensemble de plus de 570 pièces pour construire un vaisseau. Rien que pour les Wookiees qui manquaient à l’appel ces dernières années, il vaut le coup. Parmi les 4 minifigures, on retrouve, notamment, les deux survivants de l’Attaque des Clônes, Kanan Jarrus, l’ancien apprenti Jedi, et Wullffwarro, et 2 autres Wookiees en prime. En attendant les futurs développements liés à l’épisode VII, vous avez, déjà, là, de quoi faire pour rejouer la mythologie de la Guerre des Etoiles.

M i c r o F i g h t e r A gagner ! Du 1er au 12e prix :

une boite Micro Fighter LEGO® Star Wars, choisie au hasard parmi les 6 modèles présentés ci contre

Pour les rebelles en herbe

« Regardez ... c’est un avion ... ! Non ... c’est un robot ! Erreur, ... c’est une voiture ?!... » La sciencefiction et la création plus personnelle sont au rendez-vous avec LEGO Creator. Accoutumés des sets 3 en 1 de la gamme, celui-ci vous propose de construire à tour de rôle trois modèles bien différents. Prêt à décoller, le planeur du futur rappellera à plus d’un les robots de Transformers. Avec une notice sur 3 modèles, l’avion de chasse se transforme en robot articulé (le plus réussi), puis se décline en un bolide sportif futuriste pour tailler la route. Bref, on s’attache car on va décoller ! Classique parmi les classiques, la gamme LEGO Creator laisse libre court à la construction, mais surtout à l'imagination ! Le planeur du futur 31034

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ppi : 9,99€

Ezra’s Speeder Bike 75090

ppi : 29,99€

C’est sans surprise que la toute dernière série animée Star Wars Rebels fait son entrée dans le catalogue LEGO. Ça faisait longtemps que de nouveaux visages n’avaient pas pointé le bout de leur nez dans cet univers prolifique. Si, comme Clone Wars, la nouvelle série animée prend toujours place entre les épisodes III et IV, elle introduit de nouveaux personnages que LEGO s’est empressé de transformer en minifigures. La toute nouvelle gamme LEGO Star Wars Rebels proposera début 2015 plusieurs références pour rallier la cause des rebelles et des derniers Jedis. Comme souvent sur les gammes Star Wars, le prix reste relativement élevé mais la qualité est au rendez-vous. Les nouveaux sets de LEGO Star Wars Rebels sortent tout droit d’une scène d’action, à commencer par le set Ezra’s Speeder Bike qui propose d’assembler deux Speeders, l’un classique chevauché par un Storm Trooper et l’autre customisé par Ezra. Le design des engins est respecté et les Speeder Bikes sont de belle taille. Mises à part les couleurs ils sont relativement similaires. A noter, surtout, que c’est l’occasion de se procurer pour la première fois les figurines des deux héros Ezra Bridger et Sabine Wren. *chibi– petit et mignon

Pour remporter ces lots, c’est très simple (enfin, pour peu qu’on ait un grand ancien parmi ses intimes) :

Wookiee Gunship 75084

ppi : 76,99€

1 Répondez à la question suivante,

2 Remplissez un mail à destination de

De quelle planète est originaire Luke Skywalker ?

Breeks@muttpop.fr

Tatooine

AT-DP 75083

ppi : 64,99€

Coruscant

(Oui, il y a bien un piège...)

Naboo

avec dans l’objet le nom du concours auquel vous participez (ici concours LEGO® Mirco Fighter), avec en message votre réponse à la question posée (et bonjour pour commencer si vous êtes poli évidemment !) ainsi que vos coordonnées postales pour l’envoi (éventuel) des lots si vous faites parti des heureux gagnants.

3 Appuyer sur envoi et priez très fort

4 Attention !

pour que l’impitoyable jet de dés qui départagera l es bonnes réponses tourne en votre faveur !

Vos participations ne seront plus enregistrées à partir du 22 avril 2015, date de cloture du concours.

2015. LEGO® Group

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