New York Comics

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la statue de la liberté

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C’ est

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liberty island

la plus belle femme de la ville .

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Debout au beau milieu du port, entre les États du New Jersey et de New York, la statue de la Liberté est la première personne qu’apercevaient les immigrants ayant quitté leur pays pour la terre de promesses et d’accomplissement des rêves qu’incarnait l’Amérique. Construite en France et acheminée démontée en bateau, elle est l’enfant des deux pays – conçue par l’intellectuel français Édouard de Laboulaye et sculptée par Auguste Bartholdi, à partir de plaques de cuivre martelées recouvrant la structure d’acier imaginée par Alexandre-Gustave Eiffel lui-même. Bartholdi, dit-on, s’inspira de la silhouette de sa propre mère. Il fallut dix ans de travail avant qu’elle ne fut finalement inaugurée par le président américain, Grover Cleveland, en 1886. Du haut de ses 46 mètres, elle éclaire de la torche qu’elle brandit dans sa main droite la voie vers le nouveau monde. Serrée contre son sein gauche, elle tient une tablette sur laquelle on peut lire JULY IV MDCCLXXVI – c’est-à-dire 4 juillet 1776, la date à laquelle les États-Unis signèrent leur déclaration d’indépendance, défiant ainsi officiellement la monarchie britannique. Un siècle plus tard, Lady Liberty faisait l’objet de grands travaux de restauration pour célébrer son premier centenaire.

La Statue de la Liberté Liberty Island, NYC

The spectacular Spider-Man: rendezvous with death! Gerry Conway, Sal Buscema Marvel Comics, Juillet 1988


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La statue fut la porte d’entrée des États-Unis pour les immigrants fuyant les persécutions sur leur telle natale, ou cherchant à profiter des opportunités qu’offrait ce nouveau pays débordant d’activité. Après que le gouvernement américain eut ouvert en 1892 le centre d’immigration de Ellis Island, 12 millions de migrants franchirent ce seuil vers leur nouveau pays, en l’espace de 62 ans. Dans l’univers de la bande dessinée, elle est un symbole à protéger à tout prix. Sa destruction ne signifie rien de moins que la fin de notre liberté – symbole d’omission et d’oppression.

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Kamandi: the last boy on earth Jack Kirby - DC Comics, 1972 The spectacular Spider-Man: rendezvous with death! Gerry Conway, Sal Buscema - Marvel Comics, Juillet 1988 Captain America #267 J. M. Dematteis, Michael Zeck - Marvel Comics, Mars 1987

Dans La Planète des Singes de 1968, l’astronaute Charlton Heston comprend dans la scène finale, en découvrant les restes de la statue de la Liberté, le destin à la fois de l’humanité et de sa domination de la Terre. Cette scène a en partie inspiré la série post-apocalyptique créée par Jack Kirby pour Marvel, Kamandi the Last Boy on Earth, dont la couverture représente le jeune héros blond pagayant sur un radeau au milieu d’un New York inondé, le regard déterminé, tandis que la statue émerge des f lots derrière lui. Dans Superman, il devient évident, lorsque le héros survole la statue, que Metropolis est New York. Dans Superman III, le justicier secourt une jeune fille menaçant de sauter du haut de la couronne de Lady Liberty ; il risque même sa vie dans le volet suivant pour sauver la statue de la folie destructive de Nuclear Man, en la portant à bout de bras. En 2000, les X-Men, portés pour la première fois à l’écran, affrontèrent Magneto et sa confrérie de Mutants à l’intérieur de la statue, leur ennemi ayant installé dans la torche un engin infernal qui menaçait l’humanité.

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Nous avons fait la connaissance de Lady Liber ty. Enfonçons-nous à présent dans la ville, à la découver te des histoires et des légendes qu’elle abrite... Superman Richad Donner (1978) - Christopher Reeves incarne Superman

La Statue en couverture Emblème de la ville, de nombreux comics prennent la Statue de la Liberté comme sujet. Nous vous en présentons ici une sélection.

The spectacular Spider-Man: rendezvous with death! Gerry Conway, Sal Buscema - Marvel Comics, Juillet 1988 Le Punisher fait un cameo, le temps d’un cas de conscience...


dc comics

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1700 broadway

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n nombre incalculable d ’histoires

a couru le long de ses couloirs et de ses bureaux. Première grande maison d’édition de bande dessinée, DC Comics, fondée par l’ancien major Malcolm Wheeler-Nicholson sous le nom de National Comics, fut la première à se lancer dans la course, en 1934. Comme beaucoup à l’époque, Wheeler-Nicholson peinait à équilibrer ses ventes de livres et choisit de s’associer avec son imprimeur. Ce furent Harry Donenfeld et son associé Jack Liebowitz qui créèrent, après le départ du major, Detective Comics, que nous connaissons aujourd’hui sous l’appellation DC Comics. L’arrivée de Superman, dans le premier numéro d’Action Comics, en juin 1938, changea à jamais le destin de la bande dessinée américaine. Créé par le scénariste Jerry Siegel et le dessinateur Joe Shuster, le justicier est largement considéré aujourd’hui comme le premier des super-héros ; sa popularité et son succès commercial instaurèrent un genre nouveau qui s’empara rapidement du secteur. Siegel et Shuster étaient deux amis de lycée que rapprochait leur amour mutuel pour la forme nouvelle qu’était alors la science-fiction, deux rêveurs s’échappant dans les mondes fantastiques issus de leurs propres imaginations – une façon, peut-être, de fuir les difficultés du monde réel auquel ils peinaient à s’accorder.

Time2: The Epiphany First Comics, Inc (1986) Howard Chaykin

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The Uncanny X-Men Couvertures des N° 91 & 132 Marvel Comics, 1993/1994


The Amazing Spider-Man 2 : le Destin d’un Héros De Mark Webb - Columbia Pictures, 2014

leur création à se partager pour la première fois l’affiche d’un film : Superman Vs. Batman, réalisé par Zack Snyder, dont la sortie est prévue en 2016. Mais à l’époque, personne n’avait idée que ces héros en tenue moulante dessinés pour un public d’enfants deviendraient un jour les protagonistes de films à gros budget. DC était encore une petite entreprise mais aussi une pépinière de nouveaux talents, des créateurs de bande dessinée encore très jeunes mais aux rêves immenses – des rêves commencés sur le papier et devenus, pour les plus populaires des super-héros, de véritables institutions. Alors que l’industrie des comics s’effondrait dans les années 1950, victime des effets combinés d’un lectorat vieillissant, de la concurrence de la télévision et de la peur de la censure, DC Comics donna un nouveau souffle au super-héros en réintroduisant Flash dans les pages du Showcase n°4, paru en octobre 1956. Scénarisé par Robert Kanigher et dessiné par Carmine Infantino, cette nouvelle interprétation d’un ancien personnage contribua à raviver l’engouement pour les superhéros. Kanigher s’était fait la main chez Fox Comics dans les années 1940 et Infantino faisait partie, comme Gil Kane, de cette première génération de lecteurs de bandes dessinées. Kanigher, connu pour son caractère lunatique, maîtrisait l’art de créer un rythme narratif entre ses propres mots et les illustrations de son coéquipier. Doué en outre d’un sens de l’image affûté, il dessina, dit-on, la couverture du Showcase n°4 représentant un Flash en costume écarlate jaillissant d’une pellicule de cinéma – et de la couverture elle-même. À ses début, le trait d’Infantino, influencé par le travail de Milton Canniff sur Terry et les Pirates, était encore épais ; mais son dessin avait déjà fortement évolué vers un style plus dynamique au moment où il dessina cette première aventure du nouveau Flash. Celui-ci est à la ville le policier scientifique Barry Allen qui, frappé par un éclair extraordinaire et aspergé par les produits chimiques de son laboratoire, se réveille doté du pouvoir de supervitesse. Kanigher eut l’intelligence de raconter dans le premier numéro de Flash la découverte par Barry de ses pouvoirs, plaçant ainsi le lecteur au

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Alors qu’ils travaillaient sur Doctor Occult et Slam Bradley pour Nicholson, Jerry cherchait à faire décoller son idée d’un personnage baptisé Superman. Il l’imagina d’abord infligé d’un esprit diabolique, dans une BD pulp illustrée par Joe et intitulée Reign of the Superman. Il en fit ensuite un aventurier en tenue de ville doté d’une mèche blanche, également dessiné par Joe, mais le projet fut une nouvelle fois rejeté. Jerry imagina même des strips sur un scénario de science-fiction, avec l’aide de Russel Keaton, le dessinateur de Buck Rogers, qui ne menèrent nulle part. Le Superman qu’il finit par concevoir reprenait l’idée de Keaton d’un homme venu d’une autre planète, à laquelle s’ajoutèrent deux composantes essentielles : la double identité du personnage – d’un côté le surhomme, de l’autre Clark Kent le looser – et un éblouissant costume rouge et bleu. Envisagé pour une publication en strips, Superman fut retenu par National et finalement publié sous la forme d’un comic book dans le premier numéro d’Action Comics. La naissance du premier superhéros propulsa l’éditeur dans la stratosphère. Emboîtant le pas au justicier aux bottes rouges, Batman fit son apparition l’année suivante dans le numéro 27 de Detective Comics (mai 1939). C’est à l’artiste Bob Kane qu’avait été confié le défi de créer un nouveau super-héros. Engageant son ami scénariste Bill Finger, vendeur de chaussures à l’époque, Kane donna naissance à un personnage aussi mortel que Superman était fort. En cape noire et combinaison grise, ce nouveau héros masqué était le double sombre du lumineux Homme d’Acier. D’autres dessinateurs rejoignirent ensuite la série Batman aux côtés de Kane, comme Jerry Robinson et Sheldon Moldoff. Sous leurs pinceaux, et sous la plume de Finger, apparurent entre autres les personnages du majordome Alfred Pennyworth et du jeune Robin. L’univers de Batman était sombre, son atmosphère lourde, comme tout droit tirée d’un film de gangsters des années 1930. On n’est pas surpris de lui trouver des ennemis quasi grotesques, à l’instar du Joker, qui ne sont pas sans rappeler Chester Gould et ses strips de Dick Tracy. Jusqu’à ce jour, Batman et Superman ont occupé les premières places du panthéon des héros DC Comics. Endroit et envers d’une seule et même médaille, ils s’apprêtent quelque 75 ans après

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À l’époque, on avait suffisamment de place pour se permettre d’avoir une salle de pause ! Il y avait des chaises et des tables en plastique, et puis des distributeurs de sandwiches rassis, de soda et de mauvais café... On s’est assis là et on a papoté, ils voulaient savoir ce que je faisais. Je leur ai montré mon travail et mon book. Jack Adler, qui était responsable adjoint de la production, avait son bureau juste derrière nous. Kaluta a dit, « On va montrer ça à Jack. » J’avais regroupé mes dessins dans un book relié, et il l’a montré à Jack. Jack l’a parcouru et a dit « Laissez-moi montrer ça à Carmine. » Carmine était alors le grand patron, et Jack est allé le voir avec mes dessins. Carmine les a aimé, et a appelé trois de ses éditeurs : Archie Goodwin, Joe Orlando et Julie Schwartz. Il leur a demandé à tous de me donner du travail. À l’époque, on trouvait dans les comics des histoires bonus ; ces récits secondaires permettaient aux artistes de se faire la main sans que leurs ratages ne prêtent à conséquence ! Walter Simonson, Dessinateur de plein de trucs.

même niveau que le scientifique dans les cases panoramiques et ultra-dynamiques d’Infantino. Le super-héros était donc de retour, et à la renaissance de Flash succédèrent celles de Hawkman, The Atom et Green Lantern.


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