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Portrait
Valentine Hugo, une artiste aux multiples talents Artiste-peintre, plasticienne et costumière française, Valentine Hugo faisait partie de la nouvelle vague d’artistes contemporains et les Surréalistes qui sont apparus au début du XXe siècle.
© Photographie de Valentine Gross par Félix, parue dans Comœdia illustré, 1913-BNF)
V
à l’âge de 81 ans. Aujourd’hui, ce n’est pas une artiste qui a totalement disparu sur le marché de l’art. Un prix record a été atteint en 2000 lorsqu’une de ses peintures clefs, qui fait le portrait des poètes surréalistes, a été adjugée pour 1,9 million de francs. En 2018, la bibliothèque du
Quadrant a consacré une exposition à Valentine Hugo. Un ouvrage est paru pour l’occasion intitulé : Valentine Hugo. Le carnaval des ombres. Dir. Nadine Ribault. Contributeurs : Victoria Combalía et Dominique Rabourdin, Boulogne-sur-Mer : le Quadrant ; Lille : Éditions Invenit, 2018.
édition 2022
alentine Marie Augustine Gross est née à Boulognesur-Mer, dans le quartier populaire de Capécure, le 16 mars 1887. Très jeune, Valentine quitte sa famille pour « monter à Paris » où elle suit des cours à l’école des Beaux-Arts. Ses études terminées, elle fréquente de nombreux artistes de tous horizons, et notamment des musiciens et compositeurs pour qui elle va créer de nombreux costumes de scène. En 1919, elle épouse le peintre Jean Hugo, l’arrière-petit-fils de Victor Hugo : le couple mène une vie mondaine et reçoit les plus grands artistes parisiens du XXe siècle. Artiste peintre et illustratrice, son œuvre est riche et diverse : scénographie et conception de costumes de théâtre, lithographies, gravures, illustrations des œuvres de ses amis poètes et écrivains. Elle a réalisé également de nombreux portraits dont un, excellent, de Picasso. Vers 1926, Valentine fréquente les chantres du courant surréaliste. Elle divorce en 1929. On lui prêtera une liaison amoureuse avec Paul Eluard. À partir de 1935, elle s’éloigne progressivement du groupe des Six. Le marché de l’art ayant été affecté par la crise boursière de 1929, elle perd régulièrement de l’argent, et c’est seule et dans la misère qu’elle finira sa vie. Elle meurt le 16 mars 1968 à Paris,
