3 minute read
Le ski de fond confiné
Seuls les skieurs de l’équipe de France, les espoirs inscrits sur les listes ministérielles et les éducateurs sportifs peuvent continuer à s’entraîner.
Depuis le 29 octobre, la France, confrontée à une deuxième vague de la pandémie de coronavirus, est priée de rester chez elle. À la différence du printemps, le gouvernement a autorisé les sportifs professionnels, les athlètes de haut niveau et espoirs inscrits sur listes ministérielles et leurs partenaires d’entraînement, à déroger à l’interdiction de circuler. Pour les autres, c’est sortie sous réserve d’être muni d’une attestation, dans la limite d’un kilomètre autour de son domicile et d’une heure maximum, à raison d’une fois par jour. « Du coup, on se retrouve avec des jeunes qui investissent tout leur temps et leur argent dans le ski de fond pour poursuivre leur rêve et à qui on dit qu’ils ne peuvent pas pratiquer leur sport. La situation est compliquée », peste Robin Duvillard, directeur sportif du team Vercors Isère. Un confinement qui a touché toutes les équipes de l’Hexagone à quelques semaines de l’hiver. Ainsi, la vingtaine de jeunes du centre de formation de La Féclaz a écourté le stage qu’elle effectuait à Tignes. Les skieurs de Decathlon Experience qui profitaient aussi du glacier de la Grande Motte ont été contraints de plier bagage, comme les fondeurs du comité du Dauphiné qui étaient, eux, réunis aux Plans d’Hotonnes, dans l’Ain. « Entre l’équipe de France qui est actuellement en stage à Davos, en Suisse, et les autres qui ne peuvent rien faire pour le moment, il y a une vraie iniquité, d’autant plus que la saison débute dans un mois », regrettet Robin Duvillard. Les plus chanceux sont encore ceux qui détiennent une carte professionnelle d’éducateur sportif. Ils peuvent déroger à la règle. Tous les plans ont donc dû être revus. À l’exemple du Team Nordic Panthers qui envisageait aussi de profiter de la piste enneigée des Grisons, avant de terminer sa préparation à Bessans. L’équipe garde toutefois le contact par visioconférence. « Une réunion aura lieu chaque semaine pour suivre l’évolution et garder le moral », indique Loric Bertrand, l’un de ses membres. Le coach a d’ailleurs demandé à ses troupes de rester mobilisées. Pour pouvoir encore chausser les skis,
Advertisement
Le super sprint est un nouveau format que l’IBU souhaitait intégrer à son programme de coupe du monde de biathlon. Il devait être proposé lors de la prochaine clôture à Oslo, en Norvège.
Plus précisément, le 18 mars 2021. Il ne serait resté alors que deux jours de compétitions.
Un choix qui n’a guère plu au numéro un mondial, Johannes Thingnes Boe.
« Idéalement, j’aurais aimé qu’ils l’ajoutent lors du week-end d’ouverture en Finlande et qu’il se court sans nos confrères de la télévision NRK.
Le Suédois Sebastian Samuelsson a émis les mêmes réserves, jugeant pour le moins périlleux de disputer une course qui n’est pas familière à la caravane des biathlètes, précisément Derniers instants de glisse sur le glacier de Tignes, avant le confinemenent.
b QUENTIN JOLY/JOLYPICS
des fondeurs ont carrément passé la frontière et rejoint la Suisse. C’est le cas d’Alexis Jeannerod, Thomas Joly, Matis Leray [lire son portrait pages 32
Biathlon : le super sprint se fait éjecter
attribution de points », a-t-il confié à à 37] ou encore Paul Combey. au moment où va peut-être se jouer l’attribution du gros globe de cristal.
Les critiques ont été entendues. Le super sprint a été remplacé par une poursuite. Officiellement, l’IBU souhaite procéder à des « tests supplémentaires sur l’IBU Cup avant de le présenter sur la coupe du monde. »
Dans un entretien accordé à Nordic Magazine, le Français Siegfried Mazet, entraîneur de l’équipe norvégienne, n’a pas caché le peu d’enthousiasme qu’il avait pour cette nouveauté qu’il accepte tout de même d’essayer... une fois: « C’est une formule qui devrait être réservée à des shows comme Schalke [N.D.L.R., tous les ans entre Noël et le Jour de l’An, un show est organisé dans le stade de football de Gelsenkirchen] », a-t-il déclaré.