Nouvelles 1962 vélodrome

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Jeudi 4 octobre 2012 - N° 1962 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

A des milliers de voix rompre avec l’austérité !


a c t ua l i t é Cub

Priorités… à gauche !

En Région

Logement, emploi, transports… nécessitent une ambition publique Lors du conseil communautaire du 28 septembre, les élus communistes et républicains sont revenus sur la question du logement social, Max Guichard, président du groupe, questionnant le président de la Cub et le maire de Bordeaux sur leurs intentions, après les annonces du projet de loi Duflot. Les deux responsables ont annoncé leur volonté d’aller vers 35% de logements sociaux constructibles dans chaque opération, annonce qu’il faudra voir à confirmée par les faits car « c’est ce qu’attendent les 65% de ménages de la CUB qui ne peuvent pas mettre mensuellement plus de 600 euros dans leur loyer » a insisté l’élu communiste. Et il a de nouveau alerté sur l’opération Euratlantique que le groupe juge « jusqu’à présent une opération immobilière juteuse pour les promoteurs, doublée de l’implantation d’un centre d’affaires qui tourne le dos à l’histoire ouvrière, cheminote et industrielle de ces quartiers ». Pointant « quelques avancées » qui devraient « prendre une dynamique nouvelle avec le projet de loi salutaire de Cécile Duflot sur le logement social… [qui] porte en lui les outils permettant d’atteindre des objectifs ambitieux en termes de logements sociaux ». Ces mesures sont très proches de ce que le groupe exprimait en séance du 13 juillet « notamment

l’augmentation du pourcentage de logements sociaux exigibles (dont une majorité de PLUS et PLAI) et l’augmentation des pénalités pour les villes hors-la-loi ». Les élus communistes et républicains se réjouissent de « la vente à prix modéré des terrains d’Etat ou de RFF » qui doit « amener à modifier sensiblement les projets, comme celui de Bastide Niel ». L’objectif ambitieux de 25% de logements véritablement sociaux nécessite « des gestes forts » comme « aller sur chaque nouvelle opération bien au-delà de ce qui nous a été soumis jusqu’à présent ». Et Max Guichard rappelait leur demande de « porter à 50% la part de logements sociaux dans chaque grande opération ». Les services communautaires ayant commencé à y travailler, les élus souhaitent donc « connaître les orientations nouvelles d’Euratlantique et Bastide-Niel en termes de logements sociaux ». Les priorités Lors de la conférence de presse qu’ils ont tenu deux jours avant la séance plénière de la CUB, le groupe avait pointé les urgences pour répondre aux besoins prioritaires : le logement, mais aussi l’emploi, avec là aussi des objectifs ambitieux « de création d’emplois dans toutes nos zones d’aménagement », citant notamment celle des Bassins à flots à Bacalan, ou encore le site Ford à Blanquefort.

Rappelant les subventions versées (2,5 millions d’euros) à Ford « plus soucieux de rémunérer ses actionnaires que de tenir ses engagements pour le maintien de plus d’un millier d’emplois », les élus pointaient la responsabilité du « secteur financier, bancaire dont les financements doivent être réorientés vers le développement économique dans toute sa diversité, privée et publique, permettant ainsi un haut taux de réussite sociale et environnementale ». Et ils rappelaient « la proposition de conférence bancaire, pourtant actée par les institutions, qui a du mal à prendre corps ». Ces ambitions de développement nécessitent parallèlement un aménagement du territoire débarrassé de la logique de mise en concurrence, maillé par des transports en commun à dominante ferrée (voyageur et fret) avec l’urgence de remise en service de la ligne de ceinture ferroviaire, tout comme la ressource et distribution publiques en eau de qualité et une politique tarifaire réduite. Une tout autre logique et autant de paramètres qui devraient amener les élus à se prononcer contre la ratification du pacte budgétaire européen inscrit dans le traité «merkozy». Ce que font les élus PCF/Front de Gauche à l’Assemblée et au Sénat. http://blog.aquit.fr/cubpcf

Région Aquitaine

Personnels en grève au 1er octobre Le syndicat CGT des personnels du Conseil Régional Aquitaine a adressé un courrier au Président de la République Française et aux parlementaires de la Région, et a déposé un préavis de grève reconductible. Il y affirme son opposition absolue aux sacrifices consentis souvent au bon fonctionnement du service public de proximité et demande de bien vouloir en appeler au sens de ce même service public et au respect des agents qui le portent auprès de notre Président de Région. « 7 ans ont passé depuis l’acte II de la décentralisation, durant lesquels la croissance de notre administration s’est accompagnée d’une dégradation des conditions, des relations et de l’ambiance de travail, d’un accroissement des inégalités et des incompréhensions, pourtant si souvent portées à la connaissance du Président Rousset par notre organisation syndicale. Ces multiples dégradations n’ont eu comme écho, au pire déni et dédain, au mieux de la suspicion à notre égard. Cette politique qui ne vise qu’à minimiser l’impact budgétaire de la masse salariale donne aujourd’hui sa pleine mesure. La politique managériale et de ressources humaines qui en résulte provoque, tant au siège que dans les lycées, de nombreux malaises auprès des agents de la collectivité : perte de sens, souffrance au travail, démotivation en sont des symptômes malheureusement trop présents et trop nombreux. D’ailleurs, depuis 2005, date de l’acte II de la décentralisation, les agents des lycées n’ont jamais été réellement considérés comme des agents de la Région à part entière : différence notoire de régime indemnitaire encore en cours, différence d’organisation et de conditions de travail, double autorité … en plus d’un niveau de rémunération le plus bas de tous malgré un contact direct avec la population. En 2006, le Président Alain Rousset accusait l’Etat, avec raison, de ne pas donner les moyens nécessaires aux collectivités pour assurer leurs nouvelles responsabilités. 7 ans après, alors que la Région est aux manettes, force nous est de constater que ses choix politiques, ses décisions, sont peu différents. » Lors du comité technique paritaire du 26 juin 2012, le syndicat CGT du Conseil Régional, a continué à exiger que dans chaque lycée d’Aquitaine, les usagers que sont notamment les élèves, les enseignants et la communauté éducative, bénéficient d’un service public de qualité. Force est de constater qu’en cette rentrée 2012, elle n’a pas plus été entendue qu’en 2006.» Le 30 septembre à Paris

Bassins à flot

Un projet loin d’être exemplaire

Vincent Maurin interroge l’avenir du quartier : « Aurons-nous l’ambition de concilier habitat, services et industrie ? » Pour le conseiller municipal de Bordeaux et communautaire communiste, un quartier comme celui de Bacalan ne peut être considéré « en devenir » que si les propositions d’aménagement s’appuient sur la richesse d’une histoire, d’un patrimoine industriel et d’un savoir-faire ouvrier. Même si « l’intervention citoyenne a fait bouger le projet initial » avec « un infléchissement en faveur d’une mixité fonctionnelle », avec le travail de Nicolas Michelin « arriverons-nous à optimiser pleinement le potentiel rare que représentent ces Bassins en centre ville ? Aurons-nous l’ambition de concilier habitat, services et industrie ? » Vincent Maurin s’inquiète de la prise en compte de la voie d’eau pour encourager son utilité première « de développement durable 2 • Les Nouvelles 4 octobre 2012

pour l’économie, le transport, les déplacements… » Pour lui, « la réponse viendra de la mise en œuvre ou non du projet du Port maritime de Bordeaux sur le Bassin n°1, de refit de yachts de grande envergure, capable de générer entre 500 et 600 emplois en 50 corps de métiers répartis sur la rive gauche et rive droite », projet ardemment combattu par des promoteurs immobiliers. L’élu s’étonne d’ailleurs de l’absence de ce dossier lors du Conseil de CUB en juillet où seul le bassin n°2 fut évoqué avec la modernisation du port de plaisance et le maintien d’activités d’accastillage : « Black-out sur le bassin n°1 ! » Bras de fer des rapaces de la promotion immobilière vers les oreilles complaisantes des collectivités ? interroge-t-il, alors que la mutation

« mortuaire pour le port » se poursuit : « CDiscount, Centre touristique du vin, Hôtel Balnéo, musée de la marine, résidences de standing, émergent, tandis que l’usine Lesieur est délocalisée… » pointant au passage le « peu d’originalité, d’imagination et de courage à relever un défi moderne pour faire vivre les bassins et leur fleuve ». Des axes forts à développer à partir des besoins Le doublement de la part du logement véritablement social (PLAI), davantage d’équipements publics et l’augmentation de la capacité de stationnement. Un tram-train sur le pont Bacalan-Bastide, un ponton pour navettes fluviales à Claveau, la réouverture du pont principal des écluses et une desserte normale de Bacalan par le tram.

Lycée polyvalent Bègles

Lycéens en colère

Ils se sont rassemblés le 1er octobre devant le Conseil régional d’Aquitaine afin de protester contre le manque de personnels, de matériels, dénonçant un lycée non achevé. « Livré » à la rentrée de septembre 2012, accueillant la moitié des élèves prévus (près de 1 400 à terme), le nouveau lycée polyvalent Vaclav-Havel à « énergie positive » n’en finit pas de se finir… Cet établissement, tant attendu depuis près de … 25 ans (!), est effectivement « en état futur d’achèvement », ne permettant ni aux lycéens et étudiants, ni aux personnels, de commencer leur année dans les meilleures conditions. S’y rajoutent les difficultés d’accès puisque le tram prévu n’y arrivera pas avant fin 2014, si aucun nouveau retard n’est pris. Entre vitesse et précipitation… A suivre !


a c t ua l i t é

Editorial

Les Ford à Paris

La loi doit imposer les droits

Salariés, comité de soutien, Blanquefortais, syndicalistes et élus… 360 personnes ont pris le train le 29 septembre et envahi le salon de l’auto Des militants et élus communistes girondins étaient dans le train des Ford le 29 septembre pour manifester avec les salariés et leurs syndicats au salon de l’automobile à Paris. Gilles Penel, conseiller municipal et communautaire de Blanquefort, syndicaliste CGT. « J’ai eu l’occasion, la veille, d’intervenir à la CUB pour rappeler les raisons de cette manifestation et remercier les conseils municipaux qui ont soutenu financièrement cette initiative. D’abord, nous voulons que Ford respecte l’engagement de 1000 emplois minimum sur Blanquefort, tout en n’oubliant pas que lors du rachat de ce site, le constructeur en a détruit 336. Pour l’instant, les 1000 emplois n’y sont pas. 30 salariés sont en prêt de main d’oeuvre chez GFT. Pire, les plans de Ford prévoient le développement de deux activités concurrentes sur le même site : celle des boîtes de vitesse double embrayage et FN36 qui sont destinées aux mêmes modèles. Or, jusqu’à preuve du contraire, il n’y

a qu’une seule boîte de vitesse sur un même véhicule. D’autre part, nous attendons toujours que Ford appose de nouveau son logo sur notre usine, geste simple mais très symbolique au moment où nous apprenons que Ford engage un nouveau plan de suppression d’emplois en Europe, en Allemagne et GrandeBretagne. Pour Blanquefort, nous tenons aussi à préciser qu’une fois les 1000 emplois acquis, 40% du site restera inutilisé. C’est un créneau d’activité potentiel sur lequel nos collectivités doivent réfléchir à partir des propositions des syndicats de Ford pour développer les véhicules du futur. C’est une orientation du nouveau gouvernement au succès de laquelle la Cub pourrait contribuer en créant des emplois. » Jacques Padie, adjoint au maire Blanquefort : « Je suis là avant tout pour défendre une société basée sur la solidarité, la fraternité, valeurs mises à mal ces dernières années par la droite et le sociallibéralisme.

Plus que jamais les salariés de Ford ont besoin de notre soutien quand les solidarités s’effritent, quand l’activité partielle de longue durée disperse les salariés et rend difficile leur mobilisation, la réplique face à l’immobilisme des dirigeants de Ford. En tant qu’élus, nous suivons le dossier Ford à Blanquefort depuis plusieurs années. Certes, il y a une crise automobile, mais nous connaissons les profits de Ford. Il y a donc des possibles industriels. La mobilisation est unitaire mais certains pensent trouver des solutions en «moralisant» le capitalisme. Je pense que c’est impossible et que ce n’est que par la loi que nous réglerons ces dossiers en commençant par interdire les licenciements boursiers comme le demandent les députés communistes du Front de gauche. Il faut aussi exiger l’arrêt des subventions publiques aux entreprises qui licencient, et exiger le remboursement le cas échéant. » A suivre page 4

Crédit photo : La Clé des Ondes, Stéphane Le Bot, Patrice Leclerc (photothèque du mouvement social)

Mobilisation unitaire européenne

Tous à Bordeaux pour l’emploi ! MARDI 9 octobre tOUS aux e d r o b à pour !!! i o l p m e ’ l

Mardi 9 octobre, 11h, place de la Victoire Manifestation jusqu’au Conseil régional et la Préfecture d’Aquitaine Un bus pour manifester L’union syndicale des retraités CGT du castillonnais organise un bus pour la manifestation du 9 octobre à Bordeaux

Rendez-vous 9h45, au stade Robert Boulin à Libourne

www.cgt-aquitaine.fr Ne pas jeter sur la voie publique

Le bon sens doit forcément être commun Le vote du budget de la Nation et de celui de la Sécurité sociale sont les actes les plus importants du Parlement. Ils déterminent la nature et le niveau des impôts et prélèvements, puis leur répartition au service du bien commun. Le bien commun, c’est justement ce qui risque d’être anéanti par l’application du nouveau traité européen qui, non content d’imposer l’austérité à perpétuité, donne un pouvoir de contrôle et de modification du budget à la Commission de Bruxelles avec la création d’un « Haut conseil des finances publiques », prévue par une nouvelle loi organique soumise au Parlement ces jours-ci. Ce « Haut conseil » aurait le pouvoir, demain, de corriger le Parlement pour faire appliquer les règles européennes. Il y a donc un lien étroit entre l’application du nouveau traité européen et la vie quotidienne des familles avec moins de services aux citoyens, moins de dotations aux communes, moins de protection sociale : donc plus d’inégalités dans la société. Le projet de budget 2013 présenté en fin de semaine dernière est marqué par cette logique. Nul ne peut nier que le gouvernement tente une avancée vers plus de justice fiscale, mais derrière le thème de « l’effort dans la justice », les petits et moyens salaires et retraites sont mis à contribution et le recul des services publics touchera d’abord ceux qui en ont le plus besoin, les familles populaires. Amplifier l’austérité, la récession et le chômage, rajouter de la crise à la crise par de l’austérité encore… cette logique est une chaîne sans fin. Il faut donc radicalement rompre avec cela. Mais le gouvernement réfléchit à ajouter à ce « choc budgétaire » un « choc de compétitivité » qui consisterait à abaisser les salaires et les retraites et à « flexibiliser », donc à précariser le travail. Rien de moins que la mise en oeuvre du nouveau traité européen alors que partout en Europe, ces choix montrent leur inefficacité et leur effet dévastateur. Le changement qu’ont voulu les Français nécessite d’utiliser l’argent autrement, pour le développement des services publics, changer le rôle des banques, réformer les crédits, dissuader la spéculation et investir dans un nouveau type de production et de développement créateur d’emplois et respectueux de l’environnement. Les milliers de manifestants au salon de l’auto et dans les rues de Paris, ce dernier week-end de septembre, des Fralib aux Ford, de la CGT à la FSU, d’Attac aux parents d’élèves, des sans papiers aux sans emploi, à l’unisson des manifestations au Portugal, en Espagne et en Grèce, ont marché dans le bon sens. C’est ce même bon sens, pour le bien commun, que portent tous les acteurs du Front de Gauche, en marche dans les manifs comme dans tous les lieux où l’on peut donner à réfléchir, bousculer la donne et ouvrir la voie à un grand front anti-austérité, en France et dans toute l’Europe. Le 9 octobre sera encore un nouveau rendez-vous, les communistes y invitent et en seront.

Christine Texier Membre du comité exécutif du PCF 33

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l a ba t a i l l ec d on é mo t rec ra l ’ au t i qs ue t é rci on t é tàre perp l ’ au é ts u t iétréi ,t é Les Ford à Paris (suite)

Tous concernés

En direct du Comité de sauvegarde… Marithou Flipo est l’une des inlassables du comité de sauvegarde des Ford. « Courbattus et heureux d'avoir une fois de plus « descendu les marches », très bien accueillis par les visiteurs du Salon, applaudis et encouragés... Les militants l'Intersyndicale ont une fois de plus été parfaits pour l'organisation du voyage en train, en bus. En plus des confettis, et des autocollants, nous étions quelques-uns à proposer le tract explicatif, adapté de la lettre aux Maires, distribué aux salariés, à la Marmite aux associations... Les gens nous l'ont réclamé jusqu'au dernier et avec les encouragements : les uns eux-mêmes touchés dans l’automobile... sous traitants de Ford... ou d'une des nombreuses entreprise condamnées a priori... sauf mouvement majoritaire d'un refus de ce faux fatalisme, puisque ce ne sont que décisions liées aux intérêts de certains. Tant d'autres nous ont parlé de leurs proches, famille, voisins, amis, confrontés aux mêmes problèmes dans toutes les branches de l'industrie, du commerce, et des services. (…) L'objectif demeure : que toutes les forces en Aquitaine qui veulent la sauvegarde du site industriel Ford à Blanquefort et dans la cohérence globale d'une action rigoureuse relayée au plan national se coordonnent avec tout ce public qui a voulu exprimer sa solidarité et son désir profond que la responsabilité politique arbitre la puissance industrielle et la mette au service de la réponse aux besoins d'avenir de tout le peuple, dont la recherche en France pour une nouvelle filière « automobile propre » à construire : Ford le fait ailleurs, l'expose au salon, alors pourquoi pas en construire ICI aussi ? Car s'il y a un « paradoxe » au Salon, c'est bien celui de la confrontation entre le magnifique technologique si bien mis en lumière ! (…) Le comité a rempli son objectif : rassembler le plus largement possible ceux qu'on ne voit pas autour des plus visibles.Entre 360 et plus de 400... Porte de Versailles des tee-shirts supplémentaires ont été endossés par des invités de l'Intersyndicale, puis, une délégation de Fralib et de PSA s’est jointe à la manif des Ford... Maintenant, le comité FAI et l’Intersyndicale se réunissent pour reparler de l’initiative et de l'objectif fixé d'une fête pour financer le remboursement au CE du train... » La bataille et la solidarité continuent…

Ci-dessus, Stéphane Le Bot, Sophie Elorri et André Sourbé. Une trentaine de militants et élus communistes étaient à Paris parmi une bonne centaine de girondins… Avec les Ford le 29, d’autres poursuivant le week-end à la manifestation anti-austérité le 30…

Education

Assemblée citoyenne

Samedi 6 octobre, 18 heures, salle des fêtes de Saint Pierre d’Aurillac « Faire de l’Ecole du peuple celle de la République sociale » animée par Francis Daspe, président de la commission nationale Education du Parti de Gauche et Emmanuel Fargeaut, membre du Réseau Ecole du PCF. Contact : François Lefebvre 06 85 22 23 01 Emmanuel Fargeaut 06 79 81 91 82 4 • Les Nouvelles 4 octobre 2012

Maires, conseillers municipaux et généraux

Le Front des élus de la République

De nombreux élus Front de Gauche, PCF, apparentés ont interpellé les députés et sénateurs girondins pour qu’ils respectent leurs engagements et disent « non » au pacte budgétaire européen

L’assemblée citoyenne du canton de Cenon a décidé d’une lettre, adressée par Max Guichard, adjoint à Cenon, à Mme Conchita Lacuey, députée PS de la 4ème circonscription et maire de Floirac, ainsi qu’à Mme Françoise Cartron, sénatrice PS, maire d’Artiguesprès-Bordeaux. En regrettant que le président de la République et son gouvernement aient choisi la procédure de ratification et non un référendum citoyen, « Nicolas Sarkozy battu, son traité ne doit pas être appliqué. » Et l’assemblée citoyenne demande que le vote des deux élues à l’Assemblée et au Sénat « soit fidèle à vos engagements de changement pris lors des dernières élections, fidèle au combat mené ensemble ayant permis, avec grand succès, de repousser la constitution européenne en 2005 » dans le seul but « de faire réussir le changement, dès maintenant et pour les années à venir, et ainsi permettre à la gauche de répondre aux urgences sociales, démocratiques et écologiques que nos concitoyens portent avec grande exigence. » A Saint-Pierre d’Aurillac, le 29 septembre, 19 élus, maires, conseillers généraux et municipaux, ont fait une adresse ouverte aux députés de l’EntreDeux-Mers et du Sud-Gironde, Martine Faure et Gilles Savary, députés PS, où ils donnent 10 raisons de voter non au TSCG.

Lionel Chollon, maire de Loupiac, Pierre Augey, maire de Far-

gues, Jean Corbanèse, maire de Saint-Pierre d’Aurillac, JeanJosé Bonneron, adjoint maire de Loupiac, Pierre Huguet, adjoint Créon, Jean Paul Petit, maire de Saint-Caprais, Michel Claverie, adjoint maire Loupiac, Carole Mallié, conseiller général suppléante Langon, Michel Hilaire, conseiller général de saint Macaire, Marie-José Ruiz, adjointe au maire de Fargues de Langon, Valérie Bortot, conseiller général suppléante Saint Macaire, Francis Dussillols, adjoint Saint Pierre d’Aurillac, Dominique MathieuVérité, conseillère municipale de Loupiac, Nicole Rivière, élue au Tourne, Robert Roncoli, adjoint au maire de Fargues de Langon, Sandrine Garrelis, adjointe au maire de Langon, Yvan Bernard, adjoint au maire de Fargues de Langon, Francis Patrouilleau, adjoint maire de Langon, Mauricette Laporte, adjoint Fargues de Langon…

Ils appellent les citoyens à se saisir de cette adresse pour la faire connaître et la faire signer. En libournais, même démarche d’interpellation de Philippe Plisson, député PS de la 11ème circonscription, par 23 élus dont 11 communistes, 2 Verts, 1 MRC, et d’autres sans étiquette.

Robert Baldès, Maire de Gauriac, Sylvie Faurie, vice présidente CALi, conseillère municipale St Denis de Pile, Claude Lacarrère, adjoint au maire de Coutras, Hervé Bodin, conseiller municipal Coutras, Patricia Merchadou,adjointe au maire de Blaye, Vincent Raynal,adjoint au maire de Cubzac les ponts, Jean Philippe Duban,conseiller municipal de Guitres, Sébastien Laborde,adjoint au maire de St Denis de Pile, Raymond Rodriguez, Maire adjoint de Gauriac, vice-président de la CdC de Bourg, Sylvie Schwarz conseillère municipale à Guîtres, Marc Lafaille, conseiller municipal délégué, Coutras, Alain Michaux, 1er adjoint au maire de St André de Cubzac, Véronique Lavaud, conseillère municipale déléguée de St André de Cubzac, Angélique Lusseau, conseillère municipale de St André de Cubzac, Christophe Pilard, élu EELV à St André de Cubzac, Jean

François Arauzo, conseiller municipal st André de Cubzac, Sylvie Sagasti, adjointe à Peujard, Henri Plande, CM à Samonac, Gianni Spadotto, conseiller municipal Délégué, St Denis de Pile, Michel Joubert, Adjoint au maire de St Denis de Pile, Richard Denis, conseiller municipal Cubzac les Ponts, Jean-Pierre Prat, conseiller municipal Cubzac les Ponts, Michel Simonnot, conseiller municipal Cubzac les Ponts…

Au conseil municipal de Mérignac, les militants et les élus communistes ont remis aux parlementaires PS, Alain Anziani et Marie Récalde, les pétitions pour un référendum sur le traité budgétaire européen qu’ils ont recueillies sur les marchés et les stations du tramway.

Cette démarche est une étape de leur action qu’ils vont poursuivre dans les jours à venir pour la mobilisation contre ce traité austéritaire. A Bègles, le groupe des élus communistes et républicains FdeG «Bègles pour Tous» enjoignait début septembre, dans le bulletin municipal, les députés à ne pas ratifier le TSCG et appelait les citoyens à exiger un référendum. Les acteurs de l’assemblée citoyenne Front de Gauche occupent depuis plusieurs semaines les marchés et les points de rencontre avec un «topo citoyen». Ils organisaient ce week-end une votation citoyenne symbolique de la volonté démocratique… Des dizaines de discussions, beaucoup d’explications, et… 6 Huma-Dimanche «spécial Traité» vendues. En Médoc, Stéphane Le Bot, secrétaire de la section du PCF et animateur du Front de Gauche a écrit à Pascale Got, député PS, qui avait voté non au MES : « Les électeurs sont en droit de connaître votre position et le vote que vous entendez émettre. Choisissez-vous le débat citoyen et ainsi de redonner de la force à la démocratie française ? »


é pour à perp nou é ts u , ict’ée,s pour t « l ’ huma l ’ europe i n d ’ abord de s c oop » é ra t i on s A la Cub et au Conseil général

Vite, sortir du carcan austéritaire !

Intervention et motion du groupe communiste et apparenté et du groupe Front de Gauche-PCF C’est grâce à l’intervention des élus communistes que le nouveau traité européen a fait son entrée dans le débat du conseil de Cub le 28 septembre, par la voix de Michèle Iste, viceprésidente et conseillère municipale de Mérignac, appelant les élus à « sortir de la spirale austéritaire dans laquelle la crise nous plonge ». L’affectation de 14,5 millions d’euros au remboursement prématuré de certains emprunts, motivée par « les difficultés rencontrées actuellement par les collectivités locales pour trouver des financements » a permis au groupe de rappeler leurs alertes répétées et « la proposition de réunir une conférence bancaire locale dont la convocation doit s’accélérer ». Restriction des ressources, du crédit, désengagement de l’Etat et donc augmentation des dépenses contraintes « il faut reprendre la main avant que ce ne soit les marchés financiers qui la prennent » insistent les élus communistes et apparentés, au risque sinon « de renoncer à certains investissements (… ) d’être confrontés à des difficultés de financements (…) ou « de soumettre les projets métropolitains à l’accord des agences de notations et à leurs injonctions austéritaires », ce à quoi ils s’opposent fermement. Pour eux « une autre voie est possible et nécessaire en refu-

sant l’austérité qui enfonce les peuples européens dans la crise (…). Cela commence évidemment par refuser le « TSCG » soumis au seul vote des parlementaires et (…) de maintenir les ambitions métropolitaines pour répondre aux attentes du million d’habitants qui peuplera notre territoire en 2030. » Les élus communistes appelaient à refuser ce Traité et exiger la convication d’un référendum. Le même jour en séance au Conseil général, la motion du groupe Front de GauchePCF n’a pas été votée par le groupe socialiste (sauf une abstention) et fait fuir la droite (groupe Gironde Avenir) qui a quitté la séance. Le groupe a rappelé que « le Président de la République et son gouvernement ont obtenu une majorité pour le changement et apporter des réponses

aux attentes populaires. Cela suppose de faire des choix et de prendre les mesures correspondantes pour y répondre tant au niveau national qu’au niveau européen ». Et il invitait à se saisir de l’occasion donnée en votant contre le TSCG et son pacte budgétaire « qui prône toujours la «règle d’or» (…) et la limitation contrainte du déficit budgétaire à 0,5 % du PIB » jugeant « inconcevable que le peuple ne se prononce pas par référendum » sinon à mépriser les 56,27% d’électeurs girondins qui ont voté « non » au TCE en mai 2005 et les 72% de Français qui veulent être consultés. Et le groupe demandait aux conseillers généraux de la Gironde d’agir pour l’organisation d’un référendum national.

En meeting en Gironde

Pour un front populaire anti-austérité

A 4 jours de la manifestation anti-TSCG à Paris, 250 personnes ont participé au meeting unitaire à Bordeaux Belcier Après la présentation des invités par Gérard Boulanger, les interventions de Jean-Marie Harribey d’ATTAC, un des «économistes atterrés», François Dupont d’EELV, Joëlle Moreau d’AC! Gironde, Philippe Poutou du NPA, Eric Coquerel du Parti de Gauche, unis contre le TSCG et apportant

des propositions alternatives à l’orientation européenne « antidémocratique, absurde, inefficace et désastreuse » que nos dirigeants veulent nous imposer, c’est Olivier Dartigolles, dirigeant du PCF, qui a conclu en appelant à des front de luttes et de débats, partout, pour construire un

grand front populaire anti-austérité. L’occasion de présenter la nouvelle conseillère régionale du groupe Front de Gauche, Isabelle Larrouy, enseignante et syndicaliste, militante RESF en Pyrénées Atlantiques : « Elle ne sera pas à la Région pour des dîners mondains… ».

TSCG Traité sur la Stabilité, la Convergence et la Gouvernance

Un autre traité européen est possible Depuis le 2 octobre, l’Assemblée nationale débat sur le traité budgétaire européen Le gouvernement a longtemps espéré que l’adoption du TSCG serait une simple formalité, allant jusqu’à en banaliser le contenu. Seulement, le succès de la manifestation des forces sociales, syndicales et politiques de gauche contre ce « traité austéritaire » a changé la donne. 80 000 manifestants à Paris* et des milliers d’autres en province dans diverses initiatives et débats publics, témoignent de la prise de conscience en train de s’opérer sur ce que ce qui se joue : l’avenir des politiques en France et en Europe, la vie des peuples… Aujourd’hui, pour convaincre, (ou intimider ?), le gouvernement ressasse : c’est le traité ou le chaos. Ainsi, voter «pour» serait soutenir la volonté de François Hollande de réorienter l’Europe, voter «contre» serait un échec pour la France et donnerait le signal négatif d’une volonté de sortir de la zone euro : alors que pas une seule force de gauche présente au Parlement, du Front de gauche ou d’Europe Écologie-les Verts s’opposant à ce traité, y compris ceux du PS qui s’apprêtent à voter non, ne souhaite sortir de la zone euro. Bataille sans concession André Chassaigne, président du groupe Gauche démocrate et Républicaine à l’Assemblée nationale, a annoncé la couleur lors d’une conférence de presse le 2 octobre : « Le grouge GDR va déposer une motion de procédure pour dire à quel point ce traité est néfaste pour notre pays »… « En ce qui concerne la loi organique qui est la mise en application du traité, nous

ne déposerons pas d’amendement parce que nous voulons la rejeter en bloc ». Eliane Assassi, présidente du groupe Communiste, Républicain et Citoyen au Sénat renchérit : « Au Sénat, nous nous battrons avec le même acharnement que nos camarades députés», et de pointer que « nous avons une particularité au Sénat puisque nous sommes un groupe charnière, la majorité de gauche n’existe pas sans les voix des parlementaires CRC. » Les parlementaires du Front de gauche appellent également les « autres députés de gauche » à les rejoindre. Et Eliane Assassi informe d’un courrier adressé à l’ensemble des parlementaires de gauche « pour leur demander d’être avec nous signataires d’une motion référendaire ». Avec l’irruption de plusieurs milliers de personnes dans les rues de Paris le 30 contre le TSCG et pour une autre orientation de la politique européenne, les parlementaires du Front de gauche prédisent « une surprise » sur le vote à l’Assemblée. « Sur le nombre de parlementaires qui voteront contre, vous aurez des surprises. Il sera significatif et très au-delà du Front de gauche, a prévenu Pierre Laurent, sénateur communiste, « la manifestation de dimanche l’a montré (...) l’opposition à la logique d’austérité est majoritaire. » Et s’adressant au Premier ministre, le secrétaire national du Parti communiste a ajouté : « Les appels à la discipline sont dérisoires au regard des enjeux pour l’avenir du pays ».

Ils étaient à la manif Aitec-IPAM, AC !, ANECR, Attac, CADTM, Cedetim-IPAM, Convergence services publics, CFDT CFF, CGT Finances, CGT Educ'action, CGT Equipement-environnement, CGT Livres (Filpac), CGT Personnels des Organismes Sociaux, CGT-FSA, CGT UGFF, URIF CGT, CNDF/CADAC, Démocratie Réelle Maintenant !, DIDF, Collectif des Associations Citoyennes, Les Économistes Atterrés, Fondation Copernic, Front de gauche - Parti communiste français - Parti de gauche - Gauche unitaire - FASE - République et Socialisme - PCOF - Convergences et Alternative - Gauche anticapitaliste, FSU-Île de France, SNESUP-FSU, SNU Pôle Emploi FSU, SNUTEFI FSU, SNUCLIAS FSU, EE(Ecole Emancipée) FSU, Jeunes Communistes, Les Alternatifs, Les efFRONTé-e-s, Mémoire des luttes, M'PEP, Marches Européennes, NPA, Parti Fédéraliste Européen, Parti pour la décroissance, Réseau Éducation Populaire, Résistance Sociale, Solidaires Finances Publiques, Solidaires Douanes, Sud BPCE, Transform!, Union Syndicale de la Psychiatrie, Union syndicale Solidaires, UFAL, Utopia… et des citoyens

Crédit photo : La Clé des Ondes, Stéphane Le Bot, Patrice Leclerc (photothèque du mouvement social), Stéphane Launai. Les Nouvelles 4 octobre 2012 • 5


m é mo i re v i ve Bourse du Travail

Lettre, pétition et lutte

Le Conseil général et tous les partenaires doivent tenir leurs engagements

Corinne Versigny, secrétaire générale de l’Union départementale CGT, s’est adressée au président du Conseil général de la Gironde suite à sa décision de ne plus participer financièrement à la rénovation de la Bourse du Travail « Autant nous ne discutons pas le choix que vous faites désormais de ne subventionner que la rénovation de bâtiments classés dans les communes de moins de 15 000 habitants, autant nous trouvons inacceptable que du jour au lendemain vous puissiez décider de ne plus tenir les engagements pris au préalable. »… « Si un seul des partenaires (État, Conseil général, Mairie, Conseil régional) se désengage financièrement, il signifie sa volonté de ne plus vouloir la rénovation de la Bourse du Travail. » Signalant que la Mairie de Bordeaux menace d’arrêter les travaux, la secrétaire générale place tous les financeurs devant leur responsabilité « de tenir leurs engagements afin que les syndiqués de la CGT, 1ère organisation syndicale départementale et nationale, aient un lieu convenable pour construire leurs revendications et un projet de société pour gagner un développement humain durable ». « Nous appuyons sur le fait que depuis 1938, date à laquelle les clefs de la Bourse du Travail ont été remises à la CGT, ce lieu n’a jamais bénéficié de travaux d’entretien, ce qui explique le mauvais état général de ce bâtiment qui renferme tant de richesses culturelles, notamment la salle de spectacle A. Croizat que la CGT compte bien partager avec tous les acteurs de la ville qui s’engagent culturellement. En arrêtant de subventionner, c’est de cela aussi dont vous privez la population girondine. ». D’ores et déjà, la CGT est résolue à construire le rapport de force, envisageant même d’envahir le Conseil général : « Nous affirmons notre détermination à défendre la Bourse du Travail. Aussi, tous les financeurs qui décideraient aujourd’hui comme demain de se désengager devraient s’en expliquer avec la CGT. » Des signatures d’une pétition lancée lors des journées du patrimoine ont été jointes au courrier adressé au président du Conseil général. La pétition est disponible à la Bourse du Travail, cours Aristide-Briand, et sur le site de la CGT Gironde :

www.cgt-gironde.org

Samedi 13 octobre Hommage aux 96 martyrs de l’aéronautique 39-45 au Monument de la SNCASO, Sogerma Mérignac, de 16h45 à 18h30 L’Association pour la mémoire des Martyrs de l’Aéronautique invite à y participer très nombreux Lors des initiatives marquant le centenaire de l’aéronautique à Bordeaux-Mérignac, tout au long de l’année 2010, un collectif de militants CGT et anciens salariés de l’aéronautique s’est investi pour rappeler que le développement de cette industrie est aussi le résultat du travail des salariés de la branche (ouvriers, cadres, techniciens, employés) et de leurs luttes (1936, 1940-1945, 1967-68, 1970-1990) pour qu’existe une industrie aéronautique française porteuse de progrès technique et social, et d’indépendance nationale. Aujourd’hui cette industrie existe, Bordeaux et l’Aquitaine sont un des pôles de cet acquis, même s’il reste susceptible d’être remis en cause dans le contexte de mondialisation, de financiarisation de l’économie et des privatisations avec les dangers de concentrations/ délocalisations et de plans sociaux, de réductions d’effectifs et de limitations des salaires, auxquels sont confrontés quotidiennement les salariés et les organisations syndicales de ces usines. Mais à travers cent ans d’existence, ces travailleurs ont aussi été confrontés à la mise en cause de leurs libertés et de leur vie proprement dite, lors du dernier conflit mondial (1939-1945). D’abord industrie d’armement, l’aéronautique fut l’objet d’une mainmise de l’Allemagne nazie à Bordeaux et sa région, zone occupée, représentant un pôle stratégique avec le port, la base sous-marine, l’aérodrome et les usines aéronautiques SNCASO, ARMA (AIA), Bordeaux Aéronautique (Bloch). Le régime de Vichy (Etat français) vota des lois supprimant les confédérations ouvrières et interdisant le droit de grève. Des militants courageux continuèrent de défendre les libertés et les revendications des salariés au péril de leur vie. beaucoup furent arrêtés pour leurs opinions politiques dès novembre 1940 et internés au camp de Mérignac. Entre les combattants de 40 et 44, les fusillés de Souge, les déportés, les prisonniers et les bombardements, ce sont 78 salariés de la SNCASO et 18 de l’AIA qui ont payé de leur vie la lutte pour la liberté et la défense de la France. Ainsi un hommage solennel leur sera rendu afin de ne pas oublier ceux qui sont morts pour que vive la France, pour les libertés et pour une industrie aéronautique sociale et prospère. 6 • Les Nouvelles 4 octobre 2012

s o l i dar i t é s en f ê t e Samedi 13 octobre

« Faites des solidarités »

L’Apeis fête ses 20 ans, au parc de Courréjean, Villenave-d’Ornon, à partir de 11 heures, co-organisée par Delaba & Dissi et Afoulki Créée en 1987 en région parisienne, en 1992 en Gironde, afin de lutter pour le respect des droits des chômeurs et en particulier l’attribution par les Assedic des aides matérielles du fonds social auxquelles les chômeurs pouvaient prétendre, l’Apeis a connu une succession de batailles. Elles ont construit et développé le mouvement des chômeurs, aujourd’hui reconnu, permettant enfin qu’ils prennent la parole, expriment leur ras-le-bol, témoignent du parcours du combattant que représente cette situation de misère et d’exclusion. Patrick Gimond, responsable départemental et national de l’association, est l’un des acteurs de la première heure, avec Maryse et Jean-Luc, et bien d’autres… « L’Apeis joue un rôle de poil à gratter social, de contre-pouvoir, d’empêcheur de ronronner même si cela dérange, surtout si cela dérange. Ce que nous révélons n’est pas à la marge. Quand nous luttons pour que chacune et chacun aient un rôle, une place dans cette société, ce n’est pas pour demander un quelconque statut de pauvre ou de chômeur, mais pour exiger l’égalité d’accès aux droits et aux chances pour tous. » Une devise : Plus jamais seul(e) ! Plus jamais seul(e) face aux expulsions locatives, aux atermoiements

des administrations chargées de gérer le flot grandissant des chômeurs, face aux radiations abusives de Pôle Emploi, face aux contrôles de la CAF, systématiques pour tous les allocataires du RSA qui voient leurs quelques biens décortiqués « jusqu’à la violation de l’intimité sous prétexte que les pauvres et les « assistés » doivent être considérés comme des fraudeurs potentiels » s’insurge Patrick Gimond. L’accompagnement des chômeurs dans leurs démarches par un membre de l’Apeis a été l’un des acte qui a permis aux demandeurs d’emplois de ne plus se laisser intimider, ni humilier, de relever la tête. Les rencontres dans le spermanences que tient l’association ont aussi permis de prendre conscience que c’est un système qui tente de les isoler et de les exclure, considérés comme « charge » pour l’Etat, afin de s’attaquer aux droits de l’ensemble des salariés. C’est ce qui a permis que chaque individu prenne aussi conscience de la force collective, en rejoignant l’association pour s’unir et faire respecter les droits de chacun et de tous, comme la formidable victoire issue de la bataille des «recalculés». L’événement des 20 ans C’est dans cet état d’esprit que l’Apeis Gironde a décidé de fêter ses 20 ans, le 13 octobre, en coorganisant l’inititaive, car au fil des batailles, des solidarités humaines

et associatives se sont nouées. Patrick Gimond évoque le rapprochement avec deux associations « à partir des préoccupations sur la mise en concurrence des peuples sur la planète, et ses conséquences, le chômage, variable d'ajustement pour baisser tous les «coûts» du travail, la misère, l'exploitation... » : Delaba & Dissi, qui oeuvre sur l'immigration et la défense des droits des sans papiers, et Afoulki, association franco-marocaine qui crée des passerelles entre nos deux peuples à base de mélanges culturels et d'échanges divers. « Ensemble, nous avons décidé de mettre l’accent sur deux thématiques fortes : de quelles solidarités avons-nous besoin ? Face à une logique sociétale excluante, comment mettre en acte des formes de solidarité qui rendent à chacun sa dignité, sa place et sa citoyenneté. Et inséparablement « l’intervention citoyenne » alors que dans le monde des peuples se lèvent, des hommes et des femmes décident de ne plus subir, de résister et de proposer des alternatives. » Si l’on peut résumer en une phrase la volonté qu’exprimeront les 15 associations qui vont animer cette « Faites des solidarités », ce pourrait êtres « lever le sentiment de fatalité et d'impuissance qui freine l'expression de la citoyenneté. Pourtant rien ne pourra se faire sans l'intervention de chacun ».

Des artistes lnp Roots Family, Afro Social Club, Cie Vent d’Ouest, Fifres et percussions, Tribal Bitume (Urban Percusives), Forro da Lua (bal brésilien), Laurent le slameur, Cheik Sow (contes africains), Pascal Albizu et la Cie des Pingouins…

15 Associations APEIS, Delaba & Dissi Afoulki, Palestine 33, Niokobok Ensemble CNL33, Association des Tunisiens de France, Chômeurs Landes emploi solidarité, AC Gironde, Le CRI, AMI 33, Groupe français d’éducation nouvelle, Droit à l’énergie -Stop coupures, , Interpro Bègles, Secours Populaire.

www.fds33.e-monsite.com

Restauration sur place Animations enfants Une entrée solidaire (tarif libre) Dimanche 21 octobre 68ème cérémonie d’hommage aux fusillés de Souge 1942-2012 au Camp de Souge, à Martignas, à partir de 14h45. Un bus est organisé pour s’y rendre.


PCF 21ème Grand Prix international de l’Humanité

L’Huma fait vivre le stadium !

Samedi 20 octobre, à partir de 13h, Stade-Vélodrome de Bordeaux-Lac organisé par l’Humanité, Les Nouvelles et l’USVillenavaise Cyclisme Qui aurait pensé, il y a 21 ans, que l’idée de Claude Mellier* de conclure une réunion politique par une manifestation cycliste sur la piste du stadium, tiendrait plus de 20 ans ? Qui aurait pensé qu’une épreuve intitulée « Prix de l’Humanité » à Bordeaux, franchirait rapidement une certaine discrimination en son début, pour atteindre une dimension nationale, voire internationale ? Et bien la réalité est là et ce 21e GP de l’Huma devrait être un cru exceptionnel par la qualité de son plateau et le nombre de compétiteurs provenant de différentes régions, d’Espagne et de Suisse. Le GP de l’Huma fait la preuve que l’outil vélodrome est propice à l’organisation de manifestations sportives de haut niveau. Le journal local, par exemple, pourrait faire la même chose avec des moyens financiers et de partenariat supérieurs aux nôtres. D’autres clubs sportifs ou associations pourraient en organiser, pour peu que la municipalité de Bordeaux ait la volonté politique de favoriser la fréquentation populaire du stadium en supprimant les coûts de location et en cas d’entrée gratuite, par une mise en régie municipale par exemple. C’est la réponse que l’on peut faire à M Alain Juppé, Maire de Bordeaux, qui déclarait récemment que « il ne savait que faire du Stadium ! » Nous pensons, nous, qu’il faut préserver cet outil nécessaire à de nombreuses disciplines sportives au-delà du cyclisme, et qu’il est bien placé pour réaliser un pôle sportif complet autour du futur stade. Le plateau sportif Au-delà de ces questionnements récurrents sur l’avenir du stadium et l’importance du Prix de l’Hu-

ma qui participe à sa survie, le plateau sportif proposé au public sera d’une excellente qualité. Nous aurons bien entendu la participation des médaillés olympiques de Londres Grégory Baugé, Mickael d’Almeida et Kevin Sireau. Nos trois champions du monde ont digéré leur défaite de quelques millièmes de seconde en vitesse par équipe. Grégory Baugé nous montrera ses deux médailles d’argent et nous dira sa déception de ne pas avoir obtenu l’or face à un Anglais qu’il avait maintes fois battu. La préparation des Anglais et le soutien inconditionnel du public londonien auront catalysé les pistards britanniques qui ont raflé la plupart des médailles. Le camp français rêve en revanche à Rio. Mickael Bourgain, qui disputait le Keirin à Londres sera des nôtres ainsi que le langonnais Quentin Lafargue. Les Espagnols feront le déplacement pour l’occasion ainsi qu’une délégation Suisse. Excellente participation de coureurs de diverses régions, la plupart auréolés de titres de champions de France, cadets, juniors et seniors. Quant aux régionaux, ils représentent les espoirs du cyclisme sur piste et cumulent les titres de champions de France de poursuite individuelle Thomas Boudat, de poursuite par équipes Thomas Boudat, Clément Barbeau, Lucas Destang et Mathias Le Tournier. Thomas Boudat, champion d’Europe de course aux points et qui vient de se classer 7e aux championnats du Monde juniors. Nous aurons même, s’il revient à temps des championnats d’Europe, Mickael Dhinnin, « le facteur villenavais » champion de France, d’Europe et du Monde de la course aux points.

En prologue aux compétitions des élites, le GP de l’Huma servira de support à la finale régionale de vitesse individuelle minimes et cadets des 5 départements d’Aquitaine. Un spectacle total et varié qui fera toute la démonstration de l’utilité du vélodrome de Bordeaux et du Grand Prix de l’Humanité pour le faire vivre. François Bidou Programme Omnium de vitesse hommes et dames élites - Epreuves de fond hommes élites 1ere et 2 eme catégorie - Epreuves de fond dames seniors et juniors - Epreuves d ’encadrement hommes minimes+da mescadets+dames-seniors 3eme catégorie+juniors+pass c yclisme… Au cours de cette manifestation auront lieu les finales minimes et cadets du challenge aquitaine vitesse. Horaires des compétitions 13h/18h : épreuves d’encadrement 20h : Soirée de gala, vitesse, épreuves de fond élites hommes dames. Tout le programme sur www.usvc.fr le 18 octobre. Restauration La grande force de cet événement tenant à la mise en commun bénévole, militante entre clubs sportifs et le PCF girondin, événement soutenu par de nombreux sponsors, pour que la fête sportive soit complète, comme à l’accoutumée, un espace de restauration se tiendra au milieu de la piste ainsi qu’une buvette/ restauration rapide en haut des gradins. Réservation au 05 56 91 45 06 www.gphumanite.fr * ancienne conseillère municipale communiste de Bordeaux, dirigeante du PC 33

Grégory Baugé au stadium en 2011

Samedi 20 octobre 2012 12 €* vélodrome bordeaux - lac

-15 ans gratuit

participation des meilleurs sur pistes

champions du monde médaillés olympiques champions de france

*

Licencié ou bon de soutien : 8 € co-organisé par l'US Villenave Cyclisme et le journal

Dans votre agenda PCF Bègles Assemblée des adhérents Lundi 8 octobre, 20h30, siège de la section, 12, rue du Prêche

PCF Médoc Présence sur les marchés Samedi 13 octobre, marché de Lesparre Dimanche 14 octobre, marché de Castelnau Mercredi 17 octobre, marché de St Vivien Samedi 27 octobre, marché de Pauillac

PCF Villenave d’Ornon

Vendredi 28 septembre, les communistes villenavais recevaient leurs nouveaux adhérents. Ci-dessus Camille en compagnie de François Bidou et Alain Michels. Les Nouvelles 4 octobre 2012 • 7


c u l t ure s e t s o l i dar i t é s

CHRONIQUE NOUVELLES IDÉES REÇUES

Palestine 33

Un bateau pour Gaza

par Gérard Loustalet Sens

Rencontre, repas, projection/débat, jeudi 11 octobre, de 18h à 22h30, Athénée municipal de Bordeaux

Le monde selon M. Dessertine

à l’appel de la Coordination girondine «un bateau pour Gaza» 18h. Rencontre avec le conseil d’administration 19h. Repas en commun 20h30. Projection/Débat « Tant qu'il y aura un blocus » 21h30. Présentation de l'Estelle, bateau de la flotille pour la Liberté suivie d’un débat sur l'aspect politique des campagnes pour briser le blocus de Gaza

Rencontre

Jean-Claude Laulan

L’avis du PCF

L’UE contre les droits des Palestiniens L’Union européenne a décidé de renforcer ses relations avec Israël dans 60 domaines d'activité de coopération dont les transports, l'énergie, les douanes, la justice, la sécurité, les communications, le tourisme mais aussi Europol et l'Agence spatiale européenne. Cette décision est consternante alors que la colonisation des territoires palestiniens continue de plus belle au mépris du droit international. C’est une scandaleux « récompense » attribuée au gouvernement israélien alors que celui-ci annonce vouloir raser 8 villages palestiniens dans le sud de la Cisjordanie, au motif qu'ils se situent dans une zone dont l'armée a besoin pour s'entraîner ! Comment les dirigeants de l'Union Européenne peuvent ainsi accep-

ter l'inacceptable, afficher un tel mépris des résolutions des Nations-Unies et de tous les accords internationaux signés ? Comment les autorités françaises peuventelles approuver de tels actes sauf à se déconsidérer ? Le PCF condamne la décision de l'Union Européenne et demande à la France, au gouvernement et au Président de la République de prendre immédiatement les dispositions nécessaires pour empêcher cet intolérable déni de justice. La France doit au contraire agir pour que des sanctions soient appliquées contre Israël, pour la reconnaissance de l'État de Palestine et son admission comme État membre de l'ONU à part entière

Bibliothèque de Bacalan / samedi 13 octobre à 11h Rencontre animée par Vincent Maurin (Vie et Travail) et Didier Periz (l’Édition Pleine Page) Dans le cadre de «3 jours en octobre», manifestation organisée par l’association Vie et Travail du jeudi 11 au samedi 13 octobre 2012 Bibliothèque de Bacalan - 196, rue Achard - 05 56 50 87 02

Cabaret des « Amis de L’Ormée »

Dix ans déjà !

Vendredi 12 et samedi 13 octobre, 19h, salle Pierre Tachou, Bx-Bacalan d’un concours dans les écoles de Bacalan. 19 h 30. Cabaret. Chant, musique et restauration, entre les parties musicales, à petits prix… J.J.C. * Rue Joseph Brunet Tramway : Ligne B, terminus Claveau ou arrêt Brandenburg. Sinon, parking grillagé autour de la salle. Entrée : 8 €. Gratuit pour les moins de 12 ans. Réservation obligatoire au 05 56 37 04 15

présentent :

Le Cabaret des Amis

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La Chorale

sous la direction de François Durand

> Mozart : Les nocturnes > Airs Populaires > Chansons festives

Avec les amis des Amis : Niko, Michel et Gérard…

Vendredi Samedi Entrée : 8 e. Réservation : 05 56 37 04 15

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Salle Pierre Tachou - 19H00

Bordeaux Bacalan Tram B, terminus Claveau ou arrêt Brandenburg.

06 01 23 23 47

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Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 euros Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde Directeur de la publication : Frédéric Mellier Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Email : nouvellesbordeaux@yahoo.fr Publicité : Aquitaine Conseil Publicité 6, rue du Prêche 33130 Bègles - Tél. 05 56 49 69 45 Commission paritaire de presse : 0113 C 85932

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octobre 2012

turnes » de Mozart, puis Niko Nisi et ses amis sur des airs de Mozart et de Haydn, soutenus par les belles phrases du piano. Les deux autres tiers temps alterneront musiques et chants. Guitare et accordéon sur des styles d’ici et de là-bas, rejoints par les choristes pour Paris canaille, Ay Carmela… Ma France a capella et La Commune de Jean Ferrat… Le chant des ouvriers et L’estaca de Luis Llach… Le temps des cerises, Don Leon et des negrospirituals… entre autres, avec Michel Lalanne et Gérard Hello aux instruments. 19 h. Apéritif d’accueil dans le hall où « Vie et Travail » présentera les affiches réalisées lors

od

Les 12 et 13 octobre, les Amis de L’Ormée se sont liés à l’association « Vie et Travail » de Bacalan qui organise sa manifestation annuelle « Trois Jours en Octobre », le quartier dynamique et populaire de Bordeaux-Nord. Chants populaires et de lutte puisés dans les répertoires de ces dix ans de soirées-cabaret seront croisés avec la musique et les chants des artistes qui l’ont accompagnée dans son parcours. Trois temps Moment classique où la Chorale interprètera, accompagnée par trois clarinettes, les « Noc-

C'est bien un combat d'arrière-garde que mène M. Dessertine, dans Sud-Ouest et autres lieux, en feignant d'ignorer l'impasse monétariste du tout pour la rente. Ce qui le conduit, contre toute évidence, à exonérer la spéculation de toute responsabilité dans la mise en coupe réglée des comptes publics. Il s'efforce de relativiser l'avidité des banques qui ont trouvé dans des Etats complaisants des vaches à lait idéales : complaisants car les gouvernements libéraux de ces Etats les ont livrés à la spéculation par une dérégulation financière effrénée, conformément à la vulgate monétariste. En vérité, la spéculation financière est l'âme même du monétarisme. M. Christian Stoffaës, éminence du Cercle des économistes, la mort dans l'âme, ne s'y trompe pas : « la dette sonne la fin du monétarisme », dit-il. La spéculation financière, pour laquelle M. Dessertine a toutes les indulgences, est vue ainsi par M. Stoffaës : « l'encouragement à spéculer sans couverture, donc l'insolvabilité des banquiers devenus spéculateurs (…) le mistigri de la dette privée transféré à la dette publique... » (www.lecercle.lesechos.fr). Il est seulement dommage que la lucidité de M. Stoffaës, économiste officiel, soit un peu tardive. Il n'est pas le seul et le doute s'installe même dans les lieux les plus réputés de la bien-pensance économique. M. J.-P. Vittori, chroniqueur aux Echos, met en cause « la grande majorité des économistes », ces « économistes au coeur du système académique, de l'énorme machine à fabriquer la lecture économique du monde (dont) la représentation de l'économie reposait sur des hypothèses fausses (…). En particulier dans la finance qui n'est pas guidée par les « anticipations rationnelles » des acteurs. Les marchés financiers ne sont pas efficients -ils ne déterminent pas le juste prix en intégrant logiquement toutes les informations disponibles. Au-delà, c'est l'hypothèse de la rationalité d'acteurs isolés les uns des autres qui ne tient pas la route ». Pire, « beaucoup d'économistes ont préféré continuer à travailler avec des hypothèses fausses, notamment parce qu'elles se prêtent à l'usage des mathématiques » (09.08.2012). On en apprend de belles ! Et M. Dessertine qui continue à prêcher des hypothèses fausses... Il reprend ainsi le poncif rebattu qui confine à la propagande selon lequel « des nations européennes ne trouvent pas d'argent non pas à cause de la spéculation mais parce que leurs réformes structurelles sont encore insuffisantes pour rassurer les investisseurs ». Ah, ce jargon des « réformes structurelles » ! Et ces « investisseurs » craintifs qu'il faut « rassurer » ! En fait des rentiers cupides qui réclament leurs 15% et guettent la moindre occasion de spéculation afin de faire fructifier leur cher pognon ! Quant aux fameuses « réformes structurelles », selon Benjamin Coriat - « économiste atterré », il est vrai- elles reposent sur l'idée que la crise est avant tout une crise de l'endettement et des déficits publics (la ritournelle de M. Dessertine, GLS) et que ce sont ceux-ci qu'il faut combattre alors que les déficits et l'excès d'endettement observables aujourd'hui ont d'abord et avant tout pour origine la crise financière de 2008-2010, l'explosion en vol du modèle de finance libéralisée et dérégulée qui s'est imposé à travers le monde depuis 30 ans (www.francetvinfo.fr). On peut ajouter ce qu'en dit Paul Krugman, Prix Nobel d'économie : « la crise a été provoquée par le secteur financier et les marchés mais elle a été réinterprétée en : Tout cela c'est parce que l'Etat-providence est trop gros » (Le Monde, 22.09.2012). Tous les experts qui sermonnent le peuple au nom de leurs « réformes structurelles », imaginent-ils le lot de pauvreté et de précarité où cela conduit ? 1,5 point de restriction budgétaire, c'est 300 000 chômeurs en plus selon Guillaume Duval (www.alternatives-economiques.fr) et cela alors que les scandales de la spéculation financière (subprimes, Madoff, HSBC, Libor...) se multiplient avec pour seul résultat le développement de monstrueuses inégalités dont même des libéraux finissent par s'alarmer. Les seuls fonds de gestion de patrimoines privés détiennent de 21 000 à 32 000 milliards de dollars dans les paradis fiscaux ; 0,0014% des humains détiennent 10 à 15% de la richesse mondiale ! (Le Monde, 15.08.2012). Le monde selon M. Dessertine...


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