Nouvelles N° 1967

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Crédit photo : Yves Nicolo

Jeudi 8 novembre 2012 - N° 1967 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

Manifestons

Pour l’emploi et la solidarité en Europe Mercredi 14 novembre / 11h30 à Bordeaux Place de la République


ac t ua l i t é Energie

Pas de malus pour les usagers ! Pour les communistes, l’énergie est un bien de première nécessité Les sénateurs communistes ont déposé le 30 octobre une motion d’irrecevabilité sur la proposition de loi sur la tarification progressive de l’énergie, parce que cette loi instaure une inégalité de traitement entre les citoyens. La droite, pour des raisons politiciennes, a voté cette motion. Le Sénat a donc rejeté en l’état cette proposition de loi. Depuis plusieurs mois, les communistes dénoncent les augmentations du coût de l’énergie, alors que celles-ci préoccupent à juste titre 80% des Français. Or, cette loi a été préparée dans la précipitation à la veille du grand débat public sur la transition énergétique proposée par le gouvernement pour le printemps prochain. Elle a été élaborée sans concertation au sein de la majorité parlementaire. Inacceptable ! Les associations de consommateurs ont unanimement dénoncé ce texte, tout comme de nombreux syndicats. Il présentait de véritables risques pour la facture énergétique des usagers du gaz et de l’électricité. Les dangers d’une loi mal ficelée En effet, la mise en place d’un système de bonus- malus, proportionné à la consommation d’énergie, aurait pénalisé des

millions de Français dont le logement, parce qu’ils n’en ont pas les moyens, est mal isolé. Autre injustice, les usagers supporteraient seuls le coût de la progressivité des tarifs. Alors que les tarifs du gaz et de l’électricité ont augmenté respectivement de plus de 60% et de 17% depuis la privatisation d’EDF et GDF en 2005, cette loi ne remet pas en cause les tarifs indécents pratiqués par les opérateurs d’énergie privés. Cette loi aurait également instauré une inégalité de traitement entre habitants de différentes communes. Le système actuel de péréquation permet d’accéder à un même tarif d’électricité que l’on habite à Lorient, Carcassonne, Chambéry, Strasbourg ou Bordeaux. Enfin, de nombreux amendements, dits cavaliers législatifs, ont métamorphosé le projet de loi initial. Ainsi, au prétexte d’augmenter la production d’énergies alternatives, les règles d’implantation d’éoliennes ont été modifiées et livrent une manne financière aux opérateurs privés et aux fonds de pensions. L’énergie est un bien commun. Elle ne doit pas être livrée aux spéculateurs.

L’exigence d’un grand débat public Le vote de la motion d’irrecevabilité permet au gouvernement de modifier cette loi. Sans attendre, il peut décider d’allonger la trêve hivernale, interdire les coupures et étendre les tarifs sociaux par décret. Les parlementaires du Front de Gauche sont immédiatement disponibles pour agir dans ce sens. Pour les communistes, l’énergie est un bien de première nécessité. C’est un droit essentiel et un enjeu de société. C’est pour cela qu’ils prendront un part active aux débats sur la transition énergétique, avec l’ambition de formuler des propositions pour une meilleure utilisation des ressources énergétiques dans le cadre du service public.

La Cgt poursuit sa campagne pour que s’expriment les salariés des Très Petites Entreprises (moins de 11 salarié-e-s) Distributions de tracts et rencontres des salarié-e-s des TPE organisées par les unions locales

Novembre Mercredi 7 : Marché des Pins Francs Place Eugène Gauthier 33200 Bordeaux Caudéran de 9h30 à 11h Vendredi 9 : marché du soir Allée de Serre Samedi 10 : UL Blaye Mercredi 14 : UL Pauillac Vendredi 16 : UL Mérignac et UL Pessac (Talence/Gradignan) Samedi 17 : affichage UL Bègles / St André de Cubzac Jeudi 22 : UL Mérignac Dimanche 25 : Foire Ste Catherine Blaye Mercredi 28 : UL Pessac (Cestas/Canejan). Vendredi 30 : UL Mérignac

Décembre Jeudi 6 : UL Mérignac 10 : UL Mérignac Les 1, 3, 8 et 10 : permanence UL Bègles votes TPE (infos et aides aux votes)

Commémorations 14/18 Le PCF invite tous les militants et élus à s’associer aux cérémonies commémorant l’armistice de la première guerre mondiale et l’hommage aux victimes, co-organisées par les municipalités et les associations d’anciens combattants.

Culture de Paix

Rassemblement et débat

Pour le groupe Front de Gauche/PCF, la priorité du Conseil général n’est certainement pas la course aux armements

2 • Les Nouvelles 8 novembre 2012

Dans les unions locales

Dimanche 11 novembre

SEM Route des Lasers « alors qu’une réelle dynamique de désarmement est en route sur la planète et qu’une convention d’élimination des armes nucléaires est aujourd’hui soutenue par trois quarts des Etats ». Le conseiller général invite l’assemblée à ne pas s’engager « dans cette aventure contraire à nos valeurs humaines » et souhaite que cet outil « dont la finalité doit être strictement civile » soit « contrôlé par l’agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ». Quelles priorités financières départementales ? L’élu interroge également sur les choix des conseils généraux « au moment où l’Etat asphyxie financièrement les collectivités locales, les réduisant à de simples services déconcentrés de l’Etat », rappelant la politique fiscale en diminution et les injonctions de l’Etat pour participer « à des infrastructures qui ne sont pas de

Mobilisation TPE

Mémoire de Paix

Laser Mégajoule

Michel Hilaire est intervenu pour exprimer le désaccord de fond du groupe sur la nature du développement du laser Mégajoule au Barp, le Conseil général proposant une nouvelle participation (2 568 000 euros) au capital de la Sem Route des Lasers. Le conseiller général de St-Macaire rappelle que cet équipement qui ne sera pas fonctionnel avant 2014 au mieux, destiné à miniaturiser les armes nucléaires « s’inscrit dans la logique de la course aux armements », afin de « préparer les armes de destructions massives de demain » … sans garantie d’indépendance nationale « car ce projet est mené en partenariat avec les Etat Unis dont les installations de simulation sont proches du laser mégajoule ». « Mauvais choix » et « frein à l’espérance universelle de paix » pour les élus communistes

ça approche !

nos compétence ». Pour le groupe FdeG/PCF « les investissements nécessaires dans notre propre patrimoine et infrastructures (routes, collèges, centres sociaux) ne permettent pas d’accompagner l’Etat sur ses propres compétences qu’il s’agisse de la LGV, de l’A65 ou du mégajoule ». Enfin, si une collectivité locale devait être le partenaire de l’Etat dans le cadre de la SEM Route des Lasers afin d’accompagner le développement économique et les retombées civiles de cet outil, le groupe estime qu’alors « c’est la Région Aquitaine qui serait pleinement dans ses compétences de développement économique ». http://michelu.elunet.fr

Rassemblement à Bordeaux, Samedi 10 novembre, 14h30, place Jean-Jaurès suivi d’un débat, salle municipale du Grand-Parc, à partir de 16h L’ARAC* 33, la Fédération de la Libre Pensée de la Gironde, la LDH 33, La Ligue de l’Enseignement 33, organisent un rassemblement pacifiste à l’occasion duquel le point sera fait sur la campagne en cours pour obtenir une loi de réhabilitation collective des fusillés pour l’exemple, les initiatives prises en direction du Conseil Général, des parlementaires girondins, et du Président de la République. C’est une oeuvre de justice pour les victimes, leurs familles et leurs descendants. Nous voulons honorer, établir et faire reconnaître que ces hommes avaient le droit d’avoir peur, voire de se révolter contre la barbarie de la guerre et refuser de se faire massacrer. Le rassemblement sera suivi d'une conférence sur cette question, qui abordera également la question du détournement du 11 novembre par la loi Laffineur de février 2012. Elle aura lieu à 16 h salle municipale du Grand-Parc, Place de l'Europe à Bordeaux. Les citoyens épris de paix, de justice donc soucieux d’une réhabilitation collective, pleine et entière des soldats tombés sous les balles d’autres soldats, sont tous invités, ainsi que les élus de la Gironde. * Association Républicaine des Anciens Combattants et victimes de guerre, des combattants pour l’amitié, la solidarité, la mémoire, l’antifascisme et la paix. Elle fut co-fondée par Henri Barbusse, militant communiste, dont le livre «Le feu» (1916) est un poignant témoignage de l’horreur de la guerre et un appel à la Paix.


ac t ua l i t é

Editorial

Euromobilisation syndicale

Pour l’emploi et la solidarité Manifestation interprofessionnelle, public/privé, à l’appel des syndicats CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA et UNEF de Gironde Leur appel : « L’intersyndicale s’inscrit avec l’ensemble du syndicalisme européen dans la journée d’action et de solidarité de la Confédération européenne des syndicats(CES) pour l’emploi et la solidarité en Europe, exprimant leur ferme opposition aux mesures d’austérité qui font plonger l’Europe dans la stagnation économique, voire la récession. Les syndicats rassemblés appellent les salariés à décider de la grève partout où cela est possible et à manifester massivement

Mercredi 14 novembre 11h30 à Bordeaux Place de la République Parcours : République, crs d’Albret, Gambetta, crs de l’Intendance, Grand Théâtre En France, c’est un nombre croissant de chômeurs depuis 17 mois avec encore une hausse record en septembre, les plans de licenciements se multiplient, la précarité s’accroît, des millions de salariés n’accèdent à l’emploi qu’en CDD pour des durées de plus en plus courtes. 11 millions de personnes sont touchées par l’exclusion ou la pauvreté dont de nombreux retraités. Les salaires dans le privé et le public stagnent. En Gironde, le chômage a progressé de 4,2% en septembre et la précarisation de l’emploi s’accentue. De nombreux secteurs et entreprises subissent des restructurations et suppressions d’emplois : Cofinoga, Oxbow,

Carrefour, les services publics... Les salaires sont gelés dans de nombreux secteurs, en particulier du public. Les traitements de choc infligés aux travailleurs, en Grèce, en Espagne et au Portugal, montrent l’impasse de politiques qui conduisent à la destruction des droits sociaux. La cohésion sociale, les services publics, le dialogue social et le respect des valeurs garanties par la Charte des droits fondamentaux sont mis en cause. Cette situation est insupportable et menace la construction européenne elle‐ même. En s’amplifiant, la crise économique et sociale accroît fortement les inégalités entre les travailleurs européens et met en cause les droits de tous. L’Europe doit bâtir ses politiques sur la solidarité et garantir les moyens du progrès social. La journée de mobilisation du 14 novembre permettra aux travailleurs de toute l’Europe d’agir, ensemble et solidairement, pour des conditions de travail et de vie décentes.

Cela implique : - une véritable coordination des politiques économiques et des mesures de solidarité concrètes avec les pays les plus en difficulté en intégrant systématiquement la dimension sociale aux décisions ; - la négociation d’un « Contrat social » revendiqué par la CES au niveau européen, avec des mesures mettant fin à la concurrence sociale entre les Etats, instaurant des standards sociaux européens, en particulier un salaire minimum dans chaque pays ; - des mesures de relance au plan européen afin de renouer avec une croissance durable et favoriser l’emploi. L’intersyndicalef appelle à une grande journée de mobilisation interprofessionnelle rassemblant les salariés du privé et du public, les retraités et les chômeurs pour manifester leur volonté de voir apporter des réponses concrètes aux difficultés que vivent tous les travailleurs en France et en Europe, en solidarité avec les travailleurs espagnols, portugais et grecs.

Expo / Cycle Débats Jusqu’au 16 novembre

Raconte-moi ma France

« De la révolution industrielle à la désindustrialisation » Exposition/Débats à la Bourse du Travail, à l’initiative de l’UD-CGT et l’IHS-CGT Gironde Lundi 12 novembre, 17h à 20h. Débat « Ce qui a fait et défait l’industrie en Aquitaine » Vendredi 16 novembre, 14h à 17h. Débat «Quel nouveau développement humain durable pour nos territoires ?» avec la participation de Bernard Thibault secrétaire Lors de l’inauguration le 30 octobre 2012 général de la CGT

Menons le débat d’idées A l’heure où cet édito est bouclé, Barack Obama vient d’être réélu, de justesse, pour un second mandat de 4 ans : cela lui permettra-t-il de répondre enfin à ses promesses initiales alors que son programme économique et social est enpreint d’un très grand conformisme libéral ? Pour ce qui nous concerne, je me limiterai à deux sujets « intérieurs », apparemment éloignés, et pourtant très proches à mes yeux : le double rejet au Sénat de deux textes et ce fameux « pacte ou choc de compétitivité » dont on va nous rebattre les oreilles ces jours-ci. Ainsi, le PS découvre que sans les élus PCF, il n’a pas la majorité au Sénat et s’offusque vite d’être battu par l’ajout des voix de droite à celles de notre groupe. Mesurons tout de même la tentative de manœuvre : faire croire que le PCF abandonne le camp de la gauche est dangereux pour toute la gauche, et regardons plutôt le texte précis mis en place par l’ajout des voix de droite aux voix du PS qui se nomme pacte budgétaire, et qui handicapera fortement toute possibilité de changement durant la législature 2012/2017 ! Regardons aussi le vote de toute la gauche, dès la défaite de la droite, pour décider la fin du bouclier fiscal et l’abandon de la TVA « anti-sociale » prévue par Sarkozy ! Alors, soyons clairs, les communistes ne se laisseront pas mettre au pied du mur : soit les mesures iront dans le sens de l’amélioration de la vie des gens, et surtout ceux qui vivent de leur travail, retraites, pensions ou allocations, et la gauche gouvernementale pourra compter sur les élus communistes, soit les mesures iront améliorer la vie de ceux qui détiennent déjà beaucoup, et elles seront combattues. Là, en l’occurrence, les textes du PS rejetés au Sénat aggravaient, l’un, la tarification de l’énergie, et l’autre refusait le renforcement de l’Impôt sur la fortune (ISF) tout en faisant des concessions aux fameux « pigeons » qui nous prennent pour des demeurés. Retenons tout de même que ce type de débat nous attend pour les 5 ans qui viennent : en soi, les votes « contre » de nos groupes, à l’Assemblée comme au Sénat, ne régleront pas tout, et l’intervention citoyenne avec un Front de Gauche à élargir encore sera déterminante, comme les luttes qui seront nécessaires, surtout à l’heure ou le Medef et l’UMP font preuve d’arrogance. Quant au rapport Gallois et le « choc » de compétitivité : tout comme les soi-disant déficits, dettes et autres, cette bataille féroce des idées et des mots ne vise qu’à préparer l’opinion pour lui faire accepter l’augmentation de la CSG ou de la TVA et la réduction des cotisations patronales nommées à tort « charges ». Et parlons aussi des vraies charges financières et du coût des actionnaires. Mettons nos propositions en débat, notre peuple est apte à choisir !

Michel Dubertrand membre du comité exécutif du PCF 33 membre du Conseil national

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Si le gouvernement n’entend pas l’exigence de réformes de gauche plus impor Formation

Réforme des collectivités territoriales Samedi 17 novembre, 9h à 16h30, Maison du Sport et de la Culture, Floirac* Le CIDEFE, organisme de formation des élus communistes et républicains, organise une formation/débat sur le projet de réforme des collectivités territoriales « acte III de la décentralisation : quels enjeux politiques et budgétaires pour les collectivités ? » L’objectif est d’échanger sur les enjeux politiques du projet de réforme territoriale. Quelle vision, quel rôle, quelles nouvelles compétences et moyens financiers pour les collectivités ? Interviendront lors de cette journée, Marie-France Beaufils, sénatrice du groupe communiste républicain et citoyen, maire de Saint-Pierre-des-Corps et viceprésidente de la Communauté d’agglomération de Tours Plus, et Jean-Jacques Paris, vice-président du Conseil général de Gironde et secrétaire général de l’ANECR. * 4 avenue Camille Pelletan

Pas d’égalité territoriale sans progrès social par Patrick Le Hyaric, député européen (extraits)

« Le capitalisme européen accentue les inégalités sociales entre les peuples, entre les territoires, entre les pays. On voudrait nous faire croire que l’Allemagne paierait aujourd’hui pour « les autres ». Faux ! L’Allemagne bénéficie avec l’euro d’une monnaie dont la valeur est quasi équivalente à son ancien « mark » et bénéficie de tout l’espace européen pour revendre ses productions à l’exportation à l’intérieur de l’Union européenne. Mais l’austérité imposée dans les pays européens a maintenant des effets négatifs sur son économie. (…) A l’image de l’Allemagne, des régions de certains pays (Catalogne en Espagne, Ecosse, Flandre en Belgique) déclarent désormais ne plus vouloir « payer pour d’autres », réclamant une sorte d’autonomie. Ce n’est plus l’Union solidaire, c’est le séparatisme ! Et il se dit parfois que, dans notre pays, l’Ile-de-France paierait pour d’autres régions en redistribuant une partie de ses richesses. (…) Il est donc plus que normal qu’une péréquation s’établisse. Mais il faut aller plus loin dans la réflexion, tant la situation de nombre de nos territoires se détériore vite. Malgré une crise déjà très aigüe, une certaine résistance a permis d’éviter le pire, sous l’effet de l’existence de services publics (…), grâce au maillage de dizaines de milliers de communes rurales qui, en coopération avec les départements et régions, ont pu, peu ou prou, maintenir un service public local au service des habitants, alors que les privatisations, les réductions de crédits publics, conduiraient à fermer des écoles, des postes, des hôpitaux ruraux. Or, le nouveau traité européen qui vient d’être décliné dans la loi de programmation budgétaire -votée au Parlement, à notre grand regret, par les parlementaires de la droite, socialistes et écologistes-, en réduisant les crédits publics, diminuera les services publics, les moyens des communes et des régions, et en abaissant le pouvoir d’achat des salariés et des retraités, contractera encore l’économie locale. Enfin, la compression du crédit public à un taux d’intérêt raisonnable étouffe toujours plus les petites entreprises et les artisans. Il n’y aura pas « d’égalité territoriale » sans un changement de cap politique à gauche avec comme priorité le pouvoir d’achat, le service public, une réforme bancaire pour un nouveau crédit favorisant le travail et l’emploi, une fiscalité nouvelle qui pénalise fortement la rente et favorise un investissement de type nouveau, tenant compte de l’indispensable transition écologique. L’égalité territoriale n’est possible que par le progrès social, l’éducation, la formation et du travail garanti pour toutes et tous. » 4 • Les Nouvelles 8 novembre 2012

6 mois de gouvernement de gauche

Qu’est-ce qui a changé ?

Tour d’horizon des acquis et des perspectives, qui sont d’abord enjeux de lutt Emploi

47 000 demandeurs d’emploi supplémentaires inscrits à Pôle emploi au mois de septembre et 370 000 chômeurs supplémentaire depuis 6 mois. Deux catégories sont particulièrement touchées : les jeunes de moins de 25 ans (+2,2%) et les seniors (+2,3%). Trois mesures du gouvernement en cours et à venir : 150 000 emplois d’avenir pour les jeunes, 500 000 contrats de génération pour les seniors et 840 000 contrats aidés supplémentaires. Largement insuffisant pour enrayer la montée du chômage, l’Insee et l’Unedic tablant sur son augmentation d’ici à la fin de l’année. Pour le ministre du Travail, il faudrait d’abord attendre que la politique du gouvernement commence à faire effet pour le mesurer sur le taux de chômage.

Salaires Seule mesure du nouveau pouvoir, un coup de pouce au SMIC en juillet : 2% (+ 0,6% si l’on tient compte de l’inflation), soit 6,60 € pour 1 salarié sur 10. Une augmentation dérisoire face aux réalités quotidiennes de millions de salariés (8,5 millions de pauvres en France, selon l’Insee). L’offensive du patronat contre le gouvernement qui plie devant le « choc de compétitivité », va encore accentuer la pression sur les salaires.

Ecole

« Véritable défi » pour François Hollande, avec l’objectif de 60 000 créations de postes durant son quinquennat (80 000 supprimés de 2007 à 2012 par la droite). Cela s’est traduit à la rentrée par 1 000 créations de postes dans le primaire, 355 dans le secondaire et 22 000 postes de professeurs seront ouverts au concours externe en 2013. Des actions quantitativement insuffisantes au regard des besoins en personnels enseignants et non enseignants. La formation initiale pour les professeurs débutants (supprimée en 2010) et la formation continue des enseignants font partie du projet de réforme.

Santé Quelques acquis : l’IVG remboursée à 100 %, à partir de 2013, et la contraception gratuite pour les jeunes filles de 15 à 18 ans. Dans le projet de loi de finances de la Sécu, les « niches sociales » seront abaissées de 4 milliards d’euros. A venir : la généralisation de l’accès à une complémentaire d’ici à 2017, la lutte contre les déserts médicaux, l’encadrement des dépassements d’honoraires. L’accord minimal qui vient d’être arraché aux médecins n’enrayera pas la montée des tarifs pour les patients. Il faudra donc tenir tête à ceux qui poussent au «tout marché» et renoncer aux réformes de la droite, comme la loi HSPT qui applique aux hôpitaux publics des règles de gestion propres aux établissements privés.

Europe et la dette

L’adhésion à l’actuelle construction européenne, au dogme de la règle d’or et du zéro déficit, enlève la marge de manoeuvre du gouvernement pour tenter de relancer l’économie. La course au déficit zéro (3% pour 2013) limite toujours plus l’intervention des États dans le champ économique, sauf à aider les grands groupes en difficulté. Reniant son engagement de campagne de renégocier le traité, François Hollande l’a fait ratifier par le Parlement sans changer une seule ligne. Et pour le faire accepter par sa majorité, il a mis dans la balance un pacte pour la croissance avec une enveloppe, bien trop mince, de 120 milliards d’euros -qui étaient déjà budgétisés- pour toute l’Union.

Justice

La circulaire de la ministre de la Justice insiste sur «un usage plus mesuré de la comparution immédiate», le maintien du principe de « spécialisation de la justice des mineurs » et un «recours limité aux peines planchers pour les récidivistes». Elle veut tourner la page du tout-carcéral (67 373 détenus en juillet 2012), prenant de front les discours de la droite.

Police

A l’inverse, Manuel Valls crée près de 60 zones de sécurité prioritaires (ZSP) pour 2013 dont 15 déjà déployées, et recrute plus de 6 000 personnes dans les forces de l’ordre. Pour donner le change à gauche, il simplifie l’accès à la naturalisation mais abandonne le projet de récépissé de contrôles d’identité et «évite» le droit de vote des résidents étrangers aux élections locales.

Culture

Son budget baisse de 72 millions sur 7,3 milliards d’euros. Le pouvoir «réfléchit» encore sur la loi HADOPI, héritée du sarkozysme, toujours en vigueur.

Politique étrangère

Les grandes options stratégiques seront formulées dans un nouveau «Livre blanc» sur la défense commandé par l’Élysée. La ligne reste pour l’heure «Atlantiste».

Logement

Encadrement des loyers lors de la relocation dans les villes où «le marché est tendu» et quota de logements sociaux devant passer de 20 % à 25 % du parc locatif des communes, amplifiant la loi SRU. Mais la censure par le Conseil constitutionnel (merci l’UMP) pour un motif de procédure oblige à la présentation d’un nouveau projet de loi à l’Assemblée le 20 novembre.

Institutions

Après un quinquennat d’hyperprésidence, on attendait le changement. Pourtant, le président socialiste du Sénat a demandé au gouvernement de « mieux respecter les contraintes du travail législatif ». L’exécutif s’accommode donc très bien de la Ve République, agissant de façon autoritaire avec les députés de la majorité : voter contre le traité budgétaire européen serait un acte de défiance à l’égard du président de la République.

Dialogue social

Lors de la conférence sociale de juillet, Bernard Thibault (CGT) soulignait « une volonté de dialogue » dont il se félicitait. Depuis gouvernement et patronat tentent de nier l’existence d’une lutte des classes. Pour Jean-Marc Ayrault « le dialogue social n’est pas l’adversaire de la compétitivité » et « rien ne se fera sans le concours des organisations syndicales et des chefs d’entreprises », plaidant pour la recherche du compromis.


rtantes, il aura un problème avec les salariés qui ont voté pour le changement Budget 2013

tes contre les exigences patronales Services publics Pour la ministre Marylise Lebranchu, « on ne peut réformer l’action publique sans les fonctionnaires ». L’Éducation nationale, l’Intérieur et la Justice seront préservés, mais « dans la rigueur » avec la poursuite du gel des salaires des fonctionnaires et de la révision générale des politiques publiques (RGPP).

Budget

L’Assemblée nationale a voté le volet recettes du projet de budget 2013, loi de finances, qui vise un retour du déficit public à 3% du PIB en 2013. Elle a été votée par les députés socialistes, écologistes et radicaux, les élus du

Front de gauche s’abstenant. Le premier ministre a affirmé que le projet de loi fait « porter l’effort sur les 10 % les plus riches et sur eux seuls». Les couches moyennes et les retraités apprécieront le maintien du gel du barème des impôts qui augmentent mécaniquement les impôts sur le revenu ainsi que la cotisation supplémentaire de 0,3 % sur les retraités « les plus aisés ». A quel niveau se situe une retraite aisée ? Extrait de l’HumanitéDimanche - 31/10/2012

Gagner le pari de la réussite d’une politique de gauche Pour Pierre Laurent « le gouvernement devrait être un peu moins à l’écoute des grands patrons et plus à l’écoute de nos propositions » Répondant aux questions du «Journal du Dimanche», le 3 novembre, Pierre Laurent fait le point du positionnement du PCF et de ses élus Front de Gauche dans le contexte de la séquence budgétaire en cours. (extrait) La proposition de loi sur l’énergie est le premier texte du quinquennat à être retoqué par une chambre de gauche... PL. Nous avons proposé au gouvernement de voter les articles avec lesquels nous étions d’accord - comme les tarifs sociaux et l’élargissement de la trêve hivernale pour les coupures de courants - et de sortir ce qui faisait problème, c’est-à-dire la dérégulation des tarifs. Le gouvernement a voulu passer en force. Nous avons refusé cette mise au pied du mur. Allez-vous vous abstenir sur la partie recettes du budget ? P.L. Nous avons soumis à l’Assemblée des propositions d’amendements, pour renforcer l’ISF, abandonner les concessions aux «pigeons», revaloriser les tranches d’impôt sur le revenu. Sur aucun de ces amendements nous n’avons été entendus. Nous allons à nouveau les proposer au Sénat. Si des progrès significatifs ne sont pas enregistrés, nous serons conduits à maintenir notre abstention. Pourriez-vous également vous opposer au projet de loi de financement de la Sécurité sociale? P.L. Nous le jugeons très inquiétant, même avec quelques mesures positives, comme le

remboursement à 100% de l’IVG, mais ­l’architecture g­ énérale est toujours celle de l’ancienne majorité de droite. Le drame de Figeac* montre [l’urgence] d’un moratoire sur les fermetures des services ­hospitaliers. Sans modifications importantes au Sénat, nous voterons contre. Avec ces votes, quel message envoyez-vous au gouvernement? P.L. Il y a besoin, rapidement, d’un nouvel élan vers la gauche. Le gouvernement devrait être un peu moins à l’écoute des grands patrons et plus à l’écoute de nos propositions. (…) Pour mener une politique de gauche, il aura plus besoin des communistes que des professionnels du dividende, mobilisés pour se mettre en travers du changement. (…) Il ferait mieux de s’appuyer sur les forces sociales et politiques disponibles. Quant à ceux qui, à gauche, disent que nous votons avec la droite, (…) ils ont la mémoire courte ! C’est le PS qui vient d’adopter le traité budgétaire européen avec les voix de la droite. Le divorce est-il grandissant avec le PS ? Êtes-vous dans l’opposition au gouvernement ? P.L. (…) La politique du gouvernement n’est pas à la hauteur de la crise, il faut des réformes de gauche plus importantes. S’il n’entend pas cette exigence, il aura un problème, non pas avec les communistes, mais avec les salariés qui ont voté pour le changement. Nous ne sommes pas une ­opposition de gauche, nous

Rapport Gallois / Ayrault

Un choc terrible contre le pouvoir d'achat

sommes une force de construction. Quand les mesures proposées vont dans le bon sens, nous les votons, comme nous l’avons fait pour le ­renforcement de la loi SRU ou pour la fin du bouclier fiscal. Mais nous ­refusons ce qui est contraire à ­l’intérêt populaire. Par ailleurs, nous ne cessons de faire des propositions comme sur l’interdiction des ­licenciements boursiers, que les sénateurs socialistes avaient votée en février dernier, ou encore sur l’amnistie des syndicalistes. Mais ces lois ne sont toujours pas inscrites au débat parlementaire. Êtes-vous, comme le pense JeanLuc Mélenchon, un recours à un éventuel échec de cette majorité ? P.L. (…) Je ne souhaite pas un échec de la gauche, qui ­servirait à l’évidence la droite de Copé et Fillon. Si nous avons créé le Front de gauche, c’est ­précisément pour ne pas nous laisser enfermer dans un dilemme mortifère : le retour catastrophique de la droite ou l’échec de la gauche. Quel bilan tirez-vous de ces premiers mois de gouvernement? P.L. La question du bilan ne m’intéresse pas beaucoup. Ce qui compte, c’est le cap. Est-ce que le cap du gouvernement permet d’affronter la crise ? Non. Nous demandons qu’il soit corrigé. Extraits des propos recueillis par Arthur Nazaret «Le Journal du Dimanche» 3/11/2012 * Une femme a perdu son bébé lors d’un accouchement prématuré sur une aire d’autoroute, trop éloignée de la maternité.

Le premier ministre confirme le choix d’un « choc de compétitivité » tout bénéf pour les «riches» Jean-Marc Ayrault a annoncé que le gouvernement reprendrait la « quasi-totalité » des préconisations du rapport Gallois. Tout en ne suivant pas la voix d'une baisse des cotisations sociales, il confirme le choix d'un « choc de compétitivité », dès 2013. Il boostera les profits des entreprises de 20 milliards d'euros sous la forme d'un crédit d'impôt indexé sur la masse salariale jusqu'à 2,5 fois le SMIC, équivalent à une baisse de 6 % du « coût du travail ». La perte de recettes pour l’État serait compensée, dès 2014, par une nouvelle baisse des dépenses

publiques (10 milliards d'euros) et une hausse des impôts indirects (10 milliards d'euros) qui concernera la TVA, frappant aveuglément la consommation populaire. Simultanément, le gouvernement entend mettre en place une « nouvelle fiscalité écologique » avec un prélèvement supplémentaire possible (3 milliards d'euros) sur la consommation. Les profits accrus ainsi dégagés iront principalement vers les placements financiers et les délocalisations puisque la demande intérieure s'en trouverait encore plus handicapée, le manque à gagner

pour l’État étant payé cash en rationnement des services publics et en prélèvements accrus sur le pouvoir d'achat et la consommation, laquelle représente 56 % de la demande finale en France. C'est un véritable coup de massue contre le pouvoir d'achat. Un choc oui, mais un choc avant tout pour celles et ceux qui, 6 mois après la défaite de Nicolas Sarkozy, jour pour jour, attendaient autre chose que cette nouvelle cure d'austérité. Au contraire, le PCF préconise la baisse des charges financières d'intérêts et des dividendes

qui étouffent le système productif français. Simultanément, il faut soutenir l'emploi, les qualifications et la demande avec la mise en place d'un nouveau crédit pour les investissements matériels et de recherche des entreprises dont le taux d’intérêt serait d'autant plus abaissé que ces investissements programmeraient plus d’emplois et de formation. U n e r e l a n c e d e s s e rvices publics, soutenant la demande et l'efficacité de l'offre, avec l'exigence que la BCE en finance directement l'expansion en Europe est plus que nécessaire. Les Nouvelles 8 novembre 2012 • 5


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« Causette »

Rassemblement des usagers Vincent Maurin demande au Maire de s’expliquer sur « une conception de la proximité qui sacrifie tout un quartier pendant 4 mois ! » Le conseiller municipal et communautaire communiste interpelle la direction de la Poste, la députée - car l’Etat reste majoritaire à la Poste - et le maire de Bordeaux, sur les conséquences de la fermeture du bureau de Poste Achard à Bordeaux Bacalan du 8 octobre au 28 janvier 2013. Saisi par un grand nombre d’usagers des difficultés engendrées par cette fermeture, manque d’information, trop tardive, distance importante du bureau de rabattement de Bx Docks (2,5 km), pas de

liaison directe en transports en commun, perte des interlocuteurs guichetiers connus, il propose, pour assurer la continuité de service public :

- un bungalow de substitution à proximité, comme à Bruges l’an passé, ou un service gratuit de navettes Bacalan-Bx Docks - un service à domicile pour les personnes âgées ou handicapées et invite les usagers à venir partager leur opinion et leurs suggestions :

Lundi 12 novembre de 16h à 18h devant la Mairie annexe de Bacalan pour décider d’actions communes

Aurore Martin

Criminalisation de l’action politique Déclaration d’Isabelle Larrouy, groupe Front de Gauche Région Aquitaine « Jamais un citoyen français sous le coup d’une mise en œuvre du mandat d’Arrêt européen n’avait été livré à une autorité étrangère pour des faits politiques. C’est fait depuis le 1er novembre, depuis qu’Aurore Martin a été « inopinément » arrêtée près de Mauléon dans les Pyrénées-Atlantiques, et qu’elle s’est retrouvée quelques heures plus tard entre les mains de la police espagnole. En dépit des dénégations peu convaincantes du ministre de l’Intérieur français, il apparaît bien qu’il s’agit là d’une grave atteinte aux libertés, commise en

toute connaissance de cause, pour répondre aux exigences d’une coopération policière entre l’Espagne et la France dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Or, les faits reprochés par l’Espagne à Aurore Martin ne sont pas répréhensibles en France. Un principe ancien de notre pays de non extradition de ses nationaux est ainsi bafoué. Le Groupe Front de gauche Aquitaine s’est toujours opposé au Mandat d’Arrêt Européen tel qu’il a été conçu, justement à cause du risque de son utilisation pour des faits d’opinion ou des raisons politiques.

Nous refusons la criminalisation de l’action politique et l’instrumentalisation de la justice. Nous exigeons que les autorités européennes révisent profondément cette procédure pour garantir les libertés individuelles et éviter la possibilité de tels dévoiements. Enfin, nous exigeons la libération immédiate de cette militante politique d’un parti autorisé et légal et l’intervention des autorités de l’Etat français pour obtenir cette libération. »

Hébergement d’urgence

La rue n'est pas faite pour être habitée ! Une centaine de manifestants ont réclamé la création de places d’accueil d’urgence le 31 octobre à l’appel de plusieurs organisations* 88 places en moins sur 152 avec la fermeture du foyer Leydet et des centaines de personnes à la rue, c’est ce qu’ont dénoncé les organisations devant la Direction Départementale de la Cohésion Sociale de Bordeaux (DDCS). Depuis plus de deux semaines, le 115* était dans l’impossibilité de proposer une solution d’hébergement à plus de 150 personnes, sans compter ceux qui ont abandonné, épuisés d’être confrontés au manque de places. En Gironde, ce sont donc plusieurs centaines de personnes sans domicile, en demande d’hébergement, qui sont laissées à la rue où elles s’épuisent, se désocialisent, y meurent parfois.

La réponse de l’appareil politique, loin de toute considération humaniste, est uniquement financière : « Contrat de retour à l’équilibre financier, financements insuffisants. » A la veille du dispositif hivernal, la DDCS ouvre quelques places d’urgence, bienvenues certes, mais insuffisantes. : La création de places d’accueil pérennes, avec les moyens techniques et humains associés, afin de proposer une prise en charge adaptée aux problématiques des personnes accueillies, est de la première urgence. Une loi maintenant ! Le 26 octobre, les sénateurs du groupe CRC soulignaient dans un communiqué la situation du

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mal logement et dénonçaient la persistance d’une politique d’expulsions locatives (50 000 familles en 2011, source fondation Abbé Pierre). Les sénateurs du groupe CRC, auteurs d’une proposition de loi visant à interdire les expulsions locatives sans relogement pour les personnes qui n’ont pas les moyens de se loger par leurs propres moyens et pour les personnes déclarées prioritaires au titre du DALO, demandent au gouvernement d’inscrire leur proposition de loi à l’ordre du jour du Parlement. * AC, FSU, Sud, SNU, Solidaires, FASE, NPA, Parti de gauche et PCF

Dès son premier numéro en mars 2009, le magazine bouscule les codes de la presse féminine par son ton impertinent et décalé. Dossiers de fonds, chroniques, coups de gueules, fausses pubs, pour nous présenter l’actualité du monde à travers les yeux des femmes, où on parle fort et déterminé face à un machisme et un patriarcat ambiant loin d’avoir disparu. Stéphane Le Bot

« Je n’aime pas avoir à partir en guerre » Edito de novembre (extraits) Tableau d’un triste automne. Le vent tantôt sec, tantôt humide, balaie un air du temps qui me pique les naseaux. Qui fleure le rance, le retour en arrière, la poussière des dominations d’antan. Du Mali à la Tunisie, du Caire à Paris, de Maréchal-Le Pen sous les ors de notre Assemblée jusqu’aux nazis grecs démocratiquement élus. Fascistes et islamistes se retrouvent quand il s’agit de retirer aux femmes leurs libertés, leur droit à disposer de leur corps. Voire de les faire disparaître, au propre comme au figuré. Je n’aime pas avoir à partir en guerre. Encore moins le faire n’importe comment. Ça fait peur, ça froisse le coeur, on en revient rarement indemne et, surtout, on y dort mal, et je tiens à mon sommeil. On préférerait, bien sûr, rester à manger le gigot en famille, se réjouir du sourire de l’enfant, blaguer et se dire, surtout, qu’on n’aura jamais à affronter un gros porc libidineux dégoulinant de mépris, de haine et de ressentiment. Mais, puisqu’il faut y aller, nous irons. Parce qu’une goutte d’eau nommée Nina a fait éclater ma rage. Non, n’attendez pas de moi que je réagisse, bouillonnante, au verdict d’un procès de Créteil auquel je n’ai pas assisté, puisqu’il était jugé à huis clos. Mais Nina, après avoir eu le cran de traîner ses criminels sexuels devant un tribunal, après s’être entendu à nouveau traitée de « pute » et de « grosse vache » pendant le procès, en est réduite à dire dans les médias : « Je ne conseillerais même pas à une victime d’aller porter plainte. » Dramatique. Et bien sûr, Nina, je ne t’en veux pas. Tu m’as ouvert les yeux. Nous n’avions rien compris. Nous avons tous sous-estimé l’ampleur du scandale, l’étendue des dégâts. Aveugles, les yeux gonflés, inondés de colère et de larmes. Il est plus que temps de secouer les consciences. Pour qu’enfin, la société française admette qu’elle a un GROS problème avec le viol. Car, qui réalise vraiment qu’au sens du Code pénal, violer autrui est aussi grave que de lui découper une jambe à la scie sauteuse - jusqu’à vingt ans de réclusion criminelle encourus(1) pour ces deux crimes ? Accepterions-nous que, chaque année, des milliers d’amputeurs compulsifs de guiboles se dandinent tranquillement dans les rues, sans jamais avoir été confrontés à la justice ? (…) Le viol est, de fait, considéré comme (le seul) crime acceptable (…). Alors, c’est quand qu’on fait quoi ? 1. Pour les nuances, voir l’ar ticle 22223 du Code pénal. www.causette.fr/lemag/

En kiosque le dernier mercredi de chaque mois, Causette a été élu meilleur magazine de presse le 6 septembre dernier


3 6 e congr è s du P C F Contributions

Le congrès en Gironde

Participer à l’Humanifeste Pascal Chauvet section de Bordeaux « En 2012, notre pays a quadruplé son PIB depuis les années 70, qu'est-ce qui justifie, aujourd'hui, une telle régression sociale ? Nos banques ont joué et elles ont perdu, leur renflouement par les finances publiques de tous les pays au travers de taux d'intérêts d'usuriers n'est qu'un prétexte pour casser les acquis sociaux et précariser les peuples, c'est la guerre ouverte de la classe dominante contre les peuples. Nous avons au mois d'avril et au mois de mai 2012

viré Monsieur Sarkozy pour ne plus avoir à subir sa politique dont le MES, le TSCG et les autres traités à venir sont des émanations, comme avec le TCE, virez-les par la porte, ils rentrent par la fenêtre et font fi de l'avis du peuple. Le parti socialiste est dans la droite ligne de la politique de Sarkozy, rien n'a changé, il faut cessé de dire que l'on fait partie de la majorité présidentielle, nous ne sommes pas des libéraux, nous sommes la gauche, la gauche de Jaurès, c'est nous, la gauche de 36, du CNR et de 68, c'est nous ! Le parti

doit se ressaisir, arrêter de vendre son âme au diable, et reprendre à son compte la lutte de classe que tout le monde a oubliée.Refusons la régression sociale et reprenons notre combat pour l'émancipation humaine. Pour ce qui concerne le conflit syrien, nous ne pouvons pas non plus être d'accord avec les va-t-en-guerre du parti socialiste, ni pour Assad, ni pour l'ingérence extérieure, une seule position s'impose et elle s'impose partout sur la planète: Autodétermination des peuples. Longue vie à mon parti communiste français ! »

Jacques Lesbats section de La Réole « Je voudrais apporter ma contribution qui sera sans doute la dernière du fait de mon âge avancé (80 ans). La démocratie dans notre parti a été plusieurs fois bafouée depuis le départ de Georges Marchais. L’élection de Robert Hue avec son programme pour désorganiser le parti fut un élément essentiel, la responsabilité de celuici dépasse le seul fait qu’il n’est pas le seul responsable. Marie-George Buffet savait ce que voulait faire R. Hue. Pourquoi celui-ci a été élu sénateur communiste sans que les camarades de PCF le sachent ! Plusieurs interventions de M.G Buffet ont amené les communistes

à se diviser, dernier exemple : ses prises de positions. Lors de la préparation des élections régionales, Olivier Dartigolles, au nom du bureau national, est venu à Bordeaux, après que les militants aient voté pour Raymond Girardi, celui-ci a imposé la candidature de Gérard Boulanger. La démocratie a encore été bafouée, ce ne sont plus les militants de base qui décident mais la direction nationale. Un autre exemple depuis le dernier congrès, sur 253 membres du comité national, 90 votent et suivent le bureau national, où sont les autres ? Sont-ils en accord avec celui-ci ou non ? Soyons directs : 253 camarades au comité national, cela semble trop lourd pour une bonne direction, 150 suffiraient. Je

crois qu’il ne faut écarter personne et que la contribution de la liste alternative doit aussi participer à la vie démocratique de notre parti. Il faut en finir et appeler tous les communistes même ceux qui nous ont quittés, l’unité du parti est à ce prix, non à l’effacement de notre parti. Beaucoup de travail reste à faire pour une grande fraternité entre nous. Alors notre parti retrouvera son véritable visage. Il reste beaucoup à faire vers le socialisme et les dangers sont grands, FN, droite, social-démocratie qui ne cessent de nous apporter, racisme, chômage, exploitation… Vive notre grand Parti. »

Calendrier Dès maintenant. Ouverture de la phase des contributions individuelles et collectives http://gironde.pcf.fr/28275 17 novembre. Date limite de dépôt de textes alternatifs 21 novembre. Adoption de la base commune par le CN 14 et 15 décembre. Vote des communistes sur le projet de base commune En janvier. Ouverture de la phase des Congrès de sections, amendements sur la base commune, élections des délégués au congrès départemental. 26-27 janvier. Congrès départemental : discussion, votes, élection de la délégation au congrès. 7 au 10 février 2013 : Congrès national du PCF à Aubervilliers

Le projet de base commune est disponible à la fédération Les Pinçon-Charlot au siège du PCF Gironde

Après un débat à l’initiative de l’UEC à la fac, les deux sociologues ont débattu de la domination des « riches », avec une quarantaine de militants et citoyens, autour de leur dernier ouvrage.

Formations du PCF

Financement de la protection sociale avec un temps pour le débat et les échanges trop court. Bilan positif, donc, de ce genre d’initiative, avec comme seul regret qu’elle n’ait pas attiré plus de militants girondins, car la question de la sécurité sociale est au cœur de notre projet de transformation sociale. Maryse Montangon Responsable de la Commission Santé du PCF Gironde

Une vingtaine de participants, militants communistes de Gironde, mais aussi quelques simples citoyens, dont la plus jeune a 23 ans, ont assisté le samedi 28 octobre à Libourne à la formation/débat sur le financement de la protection sociale, organisée par la commission santé 33 et la fédération du PCF de Gironde. Cette journée studieuse, interactive et conviviale, a été animée par notre camarade Frédéric Rauch, économiste et rédacteur en chef de la revue « Economie et politique ».

Question de temps, le choix a été fait de circonscrire le sujet de la protection sociale à la seule Sécurité sociale. Son organigramme, ses sources de financement, les repères historiques, le Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2013 ont été notamment abordés mais la journée, prolongée jusqu’à 18 heures, n’a pas suffi pour tout aborder, comme par exemple le débat sur la CSG. Les participants ont jugé cette journée très enrichissante, tout public, à la portée de tous, mais

Section de Bordeaux

Assemblée Générale Jeudi 15 novembre, 18h30, au siège de la section, 15-17 rue Furtado

- Ouverture des travaux du Congrès. - Débat sur les orientations politiques du 36ème Congrès : la crise et son issue, la société en fragmentation, la gauche et le changement, le Front de Gauche, la transformation du PCF… - Débat sur l'organisation de la section. Nous recueillerons les réflexions des camarades afin de faire une proposition dans le cadre du prochain congrès. - Campagne de proximité PCF-Front de Gauche

Bordeaux Belcier

Assemblée citoyenne

Jeudi 22 novembre, 19h, au Fontainebleau, 78 rue Amédée Saint Germain

« La manipulation par le langage », réunion précédée d’une lecture théâtralisée d’un texte de Philippe Pelissier « Comme on nous parle » lu par Monique Dugenet et Annie Boucherie, mise en scène d’Audrey Laroche et Philippe Pelissier. Le texte tente de déconstruire la langue de bois en apportant des éléments de réflexion. Les Nouvelles 8 novembre 2012 • 7


cu l t ures e t so l i dar i t é s Israël-Palestine

Un autre regard sur la Palestine Deux films et un débat, à l’invite de Palestine 33 Après l'arraisonnement de l'Estelle dans les eaux internationales et le choix par la France et l'Europe de renforcer les accords économiques UE/ Israël, l’association Palestine33 nous recommande : Mardi 13 novembre au cinéma Les Colonnes de Blanquefort Soirée « Un autre regard sur la Palestine » A partir de 20h. Table exposition d’artisanat palestinien et de documentation de Palestine 33. 20h30. Blagues à part, film de Vanessa Rousselot. Le rire

résiste-t-il à toute tragédie  ? Si oui, comment ? La jeune réalisatrice française a eu très tôt l’intuition que le rire ne connaît pas de frontière. En 2005, elle sillonne la Palestine en quête de l’ humour de son peuple. Sa démarche est simple : demander, à chaque nouvelle rencontre : « Connaissez-vous une blague palestinienne ? » La première réponse déroute : « Notre situation tout entière est une blague ».  Blagues à part est une traversée émouvante des forces de survie au cœur d’un conflit. On y découvre l’humour et la grande tendresse d’un peuple…

Mardi 4 décembre à l’Athénée municipal de Bordeaux 20h30. « Les Bédouins du Néguev/Une communauté discriminée » - Conférence-Débat proposée par Palestine33 et l'UJFP et animée par Jean Pierre Boucher (CCIPPP) Cette soirée complètera les 4 semaines de projection au cinéma Utopia du film « Sharqiya », des Israéliens Ami Livne (réalisateur) et Guy Ofran (scénariste), à partir du 7 novembre.

Projection / Spectacle

Une soirée avec le cirque Romanès Lundi 12 novembre,20h30, cinéma Utopia Bordeaux Les Romanès : Film documentaire de Jacques Deschamps - France 2011 1h15. Projection unique suivie d’un spectacle du Cirque Romanès. Pour ce documentaire, Alexandre et sa femme Délia, fondateurs du cirque Romanès, ont ouvert leur chapiteau à la caméra de Jacques Deschamps, nous invitant à entrer dans l'intimité de leur fabrique de

rêve, au cœur du quotidien de ces acrobates et musiciens qui revendiquent chaque soir le droit d'être nomades et libres. Tarif unique : 8 euros À 18h, salle de la cheminée, en partenariat avec La Machine à Lire, Rencontre et dédicace avec Alexandre Romanès Entrée Libre

Poète salué par Jean Grosjean ou Christian Bobin, il a publié, aux éditions Gallimard, Paroles perdues (2004) et Sur l'épaule de l'ange (2010). www.cinemas-utopia.org

www.cirqueromanes.com

« Aragon aujourd’hui »

Un mois et une semaine Jusqu’au 19 décembre à Paris, espace OscarNiemeyer, et du 14 au 20 décembre en Gironde Il y aura 30 ans le 24 décembre 2012, Louis Aragon disparaissait. A l'occasion de ce trentième anniversaire, le PCF lui rend hommage au siège du conseil national. Les communistes girondins lui consacreront une semaine culturelle du 14 au 20 décembre (programme à venir). Mercredi 14 novembre, 19h. Inauguration du cycle « Aragon, aujourd’hui » par Pierre Laurent, secrétaire national du PCF ; vernissage de l’exposition « Des vies à écrire » avec le Musée d’art contemporain du Val-de-Marne. Vendredi 16 novembre, 18h30. Carte blanche à Roland Leroy, ancien directeur de «l’Humanité» et Jean d’Ormesson de l’Académie française.

Mercredi 21 novembre, 20h. Carte blanche à Valère Staraselski, écrivain. Mercredi 28 novembre, 20h. Carte blanche avec Olivier Barbarant, poète et directeur de l’œuvre poétique d’Aragon (la Pléiade), et Josyane Savigneau, écrivaine et journaliste au «Monde» Mercredi 5 décembre, 20h. Vernissage de l’exposition « 56, rue de Varenne », photos de Claude Bricage. Carte blanche avec Bernard Vasseur, directeur de la Maison Elsa Triolet-Aragon et Pierre Juquin auteur de « Aragon, un destin français », tome I Vendredi 7 décembre, 20 h. Carte blanche à La Jeunesse communiste.

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 euros Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde Directeur de la publication : Frédéric Mellier Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Email : nouvellesbordeaux@yahoo.fr Publicité : Aquitaine Conseil Publicité 6, rue du Prêche 33130 Bègles - Tél. 05 56 49 69 45 Commission paritaire de presse : 0113 C 85932

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Vendredi 14 décembre, 20h. Carte blanche avec Jean Ristat, poète, romancier, directeur des «Lettres françaises» et Olivier Barbarant. Mercredi 19 décembre, 20h. Carte blanche Alain Hayot, délégué national à la culture du PCF, et ses invités. Discours de Pierre Laurent. annonce légalE avis de constitution En date du 19 juillet 2012 il a été constitué une société dont les caractéristiques suivent : Dénomination : ECOTRANS 33 Forme : EURL Objet : Transport public routier de marchandises PMA inférieur 3.5 tonnes Siège social : 18-30 rue Edouard Herriot - 33310 Lormont Durée : 99 ans à compter de son immatriculation Capital : 2000 € Gérant : Mr KADEM Redouane demeurant, 206 rue Auguste Renoir - 33400 Talence Immatriculation au RCS de Bordeaux en cours. Pour avis,

SPF Bègles

Loto solidaire

Dimanche 11 novembre, 14h30, salle Saint-Maurice, rue Alexis Capelle, Bègles Nombreux lots - Tombola - Jeux gratuits pour enfants - Buvette - Gâteaux C’est grâce aux dons des habitants solidaires et à ses 82 bénévoles que le Secours Populaire béglais a pu aider une partie des plus défavorisés de la commune, chômeurs, parents isolés, retraités «pauvres». L’association souligne une augmentation de 51% de la fourniture de colis alimentaires depuis 2010. SPF Bègles - 15, rue Noutary - 05 56 49 58 45 spf.begles@sfr.fr

Histoire de la Résistance (suite 2) « Chronique d'un résistant ordinaire en Gironde et Lot-et-Garonne » par Jean-Claude Laulan … C’est sur la dénonciation de René Sacriste (par haine de son oncle Léopold) et du milicien Raoul Bergadieu qu’André est arrêté, le 28 mai 1943. Par la gendarmerie française. Commence alors la terrible épopée. JCL en fait un récit puissant -mais toujours documenté- dont on se détache difficilement. André est interné à la Maison d’arrêt de La Réole. Le réquisitoire du procureur accuse André de propagande communiste, d’assistance à personne recherchée, de soustraction de tickets d’alimentation. La Section spéciale d’Agen condamne André à 18 mois d’emprisonnement, son camarade Léopold Sacriste à 6 mois, ses parents à 8 mois avec sursis. C’est le passage à la Centrale d’Eysses, le 22 novembre 1943. JCL consacre 6 chapitres aux luttes extraordinaires menées dans la Centrale, l’organisation, la solidarité (« l’esprit d’Eysses») jusqu’à la bataille d’Eysses et pas seulement un soulèvement, en février 1944. Elle est perdue de peu. Douze combattants sont exécutés le 23 février, tous communistes. Ici aussi le récit fait palpiter l’histoire tandis que les lettres d’André, ici reproduites et tirées des archives familiales, avec les détails de la vie quotidienne, son souci du travail de la ferme, sa sollicitude constante pour son neveu Jean-Claude, donnent chair et consistance à son destin et gomme tout effet d’icône. Le périple tragique va se poursuivre. André est transféré à Compiègne puis déporté à Dachau le 18 juin 1944. Il passe par Flossenburg pour arriver à Hersbruck le 23 juillet. Il y restera 3 mois avant le départ définitif pour Bergen Belsen où il meurt le 10 novembre au moment où la 2ème DB libère Strasbourg. JCL fait le récit impitoyablement informé du calvaire de la déportation, convoi, camp d’extermination, camp de la mort... L’hallucinante description des conditions d’internement à Hersbruck -un camp finalement peu connu-, empruntée à l’ouvrage Eysses contre Vichy 1940/... de l’Amicale des Anciens d’Eysses, sidère et accable toujours quand bien même en ait-on lu d’autres. On peine à imaginer l’hor reur de l’ultime voya g e d’A n d r é, d e Hersbruck à Bergen Belsen, 500 km traversant l’Allemagne du sud au nord... (à suivre) Gérard LOUSTALET-SENS *Jean-Claude Laulan, Chronique d'un Résistant ordinaire en Gironde et Lot-et-Garonne, Editions Pleine Page, 2012, 364 pages, 20 euros.


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