Jeudi 15 novembre 2012 - N째 1968 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro
Dessin : Urbs Source www.cgt-aquitaine.fr/tous-les-dessins.html
a c t ua l i t é Emploi
Vite, de vraies solutions durables Le groupe communiste Front de Gauche exige l’examen de ses propositions de lois et des Assises de l’emploi industriel A l’heure de boucler cette édition, l’euromanifestation du 14 novembre à l’appel de la CES se prépare activement dans plusieurs pays européens. En Gironde, salariés du public et du privé, sans emploi, retraités, citoyens, élus, manifestent leurs exigences et leur solidarité, pour une Europe vraiment sociale, à l’appel des organisations syndicales CGT, CFDT, FSU, Solidaires, UNSA et UNEF, rassemblées pour le développement de l’emploi. Depuis des semaines, le massacre industriel a repris de plus belle : près de 100 000 emplois industriels sont menacés, près de 300 000 avec les emplois induits. Des milliers d’intérimaires ont été jetés au chômage. Depuis plus de trente ans, le chômage gangrène la société française avec près de 5 millions de demandeurs d’emplois aujourd’hui. Premières victimes, les salariés de l’industrie qui subissent
En chiffres 750 000 : c’est le nombre d’emplois industriels détruits en 10 ans Salaire annuel brut moyen (plein temps services et industrie) 32 826 € en France 43 942 € en Allemagne En 30 ans, tandis que la masse salariale (rémunérations et cotisations des salariés)
était multipliée par 3,6 les dividendes étaient multipliés par 20
lourdement les restructurations exigées par les actionnaires et les stratégies des grands groupes, des décideurs publics. Dans ce contexte, 98 patrons du CAC 40 ont osé exiger de nouvelles baisses de charges sociales, au nom de la «compétitivité», alors qu’ils imposent l’austérité aux salariés, avec son cortège de licenciements, de précarité généralisée, de baisse salariale et de conditions de travail dégradées. Dans la négociation sur les retraites complémentaires ARRCO et AGIRC, le Medef revendique aussi l’abaissement des droits concernant 18 millions de salariés actifs du privé et 11 millions de retraités. Refuser le diktat du Medef Jamais les richesses créées par le travail n’ont été autant détournées pour maintenir des taux de profits à deux chiffres au détriment des salaires, des investissements, de la recherche. Depuis l’élection de François Hollande, aucune mesure coercitive n’a été votée au Parlement pour interdire les licenciements par les entreprises qui versent des dividendes à leurs actionnaires, aucune loi donnant des droits et des pouvoirs nouveaux aux salariés pour s’opposer aux stratégies patronales. Pire, en reprenant les préconnisations du rapport Gallois, le gouvernement fait un cadeau supplémentaire de 20 milliards aux patrons, cadeau payé par une augmentation de la TVA qui va réduire encore le pouvoir d’achat des Français. Ce cadeau s’ajoute aux 172 milliards d’aides dont bénéficient déjà les entreprises et les dépenses publiques baisseront
Evénement UD-CGT 33
Débat
Vendredi 16 novembre, 14h à 17h, Bourse du Travail, crs A. Briand, Bordeaux « Quel nouveau développement humain durable pour nos territoires ? » avec la participation de
Bernard Thibault secrétaire général de la CGT
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de 10 milliards supplémentaires en plus des 50 milliards déjà programmés. C’est le coût du capital qui tue l’emploi, et non le « coût» du travail A l’Assemblée nationale, Le groupe communiste Front de gauche, exige que, de toute urgence, ses propositions de lois soient examinées et qu’une commission d’enquête sur la politique industrielle soit mise en place. Le gouvernement doit se positionner à la hauteur des besoins et refuser le diktat du Medef : ils sont 98 et nous, nous sommes 98% à vivre de notre travail quand 2% pillent les richesses de notre pays ! Pour une véritable politique industrielle, moderne, durable et planifiée L’État doit porter une vraie ambition industrielle avec de grands projets structurant des filières et revitalisant les régions : un pays qui ne produit plus de richesses ne peut plus coopérer, ni investir dans l’éducation, la santé et de grands services publics. La mobilisation de crédits publics, la prise de pouvoir majoritaire de l’État dans les conseils d’administration, voire la nationalisation, doivent concrétiser un vrai changement de cap. Pour le PCF, les luttes sociales et les combats politiques peuvent faire reculer les prétentions de la droite et du patronat, imposer au gouvernement le vote de lois pour l’emploi et la tenue en urgence des assises de l’emploi industriel.
Propositions • Une loi pour interdire les licenciements boursiers • Le remboursement des aides publiques par les entreprises qui licencient • La taxation sur la réimportation des productions délocalisées • La création d’un pôle public financier • La baisse de l’abattement sur le montant des dividendes perçues, • la taxation des compagnies pétrolières • Un salaire minimum à 1700€ et une augmentation générale des salaires
05 56 91 45 06 auprès de Cathy ou mail : gironde.pcf@gmail.com
Votons ! Mobilisation TPE
Dans les unions locales
La Cgt poursuit sa campagne pour que s’expriment les salariés des Très Petites Entreprises (moins de 11 salarié-e-s) Distributions de tracts et rencontres des salarié-e-s des TPE organisées par les unions locales
Novembre Vendredi 16 : UL Mérignac et UL Pessac (Talence/Gradignan) Samedi 17 : affichage UL Bègles / St André de Cubzac Jeudi 22 : UL Mérignac Dimanche 25 : Foire Ste Catherine Blaye Mercredi 28 : UL Pessac (Cestas/Canejan). Vendredi 30 : UL Mérignac
Décembre Jeudi 6 : UL Mérignac 10 : UL Mérignac Les 1, 3, 8 et 10 : permanence UL Bègles votes TPE (infos et aides aux votes)
www.cgt-gironde.org
Écoutez voir On leur fait un dessin ?
La bataille de l’emploi
Épisode 12 sur : alternatv.pcf.fr
a c t ua l i t é
Editorial
Solidarités européennes
Les travailleurs haussent le ton Pour le PGE « cette lutte coordonnée est un véritable espoir » Le Parti de la gauche européenne (PGE) tient à exprimer son soutien inconditionnel à cette journée d’action, à saluer particulièrement tous les salariés qui se mettent en grève pour les droits de tous les peuples européens. Pour la première fois une grève générale internationale est organisée en Espagne, au Portugal, en Grèce, à Chypre et à Malte. A l'appel de la Confédération européenne des syndicats, cette journée devient une journée d'action et de solidarité européenne. Dans de nombreux pays, dont la France et la Belgique, la mobilisation sera importante, avec des grèves sectorielles et des manifestations. C'est l'Europe des travailleurs qui hausse le ton face à l'offensive des marchés et des dirigeants européens et
nationaux contre leurs droits, leurs salaires, leurs retraites... Cette lutte coordonnée, face aux plans d'austérité et aux « mesures de compétitivité », est un véritable espoir. Construite sur la concurrence entre les travailleurs, le dumping fiscal et social, l'Union européenne court à sa perte si la solidarité, l'emploi et le redressement productif ne deviennent pas des priorités. Construite loin, très loin, des préoccupations citoyennes, l'UE est aujourd'hui une des machines
de confiscation des souverainetés populaires les plus élaborées ; en témoignent les mesures du Traité budgétaire. Que les forces vives des différents pays prennent la parole et se coordonnent contre cette nouvelle tyrannie est légitime et salutaire. Au lieu de passer en force comme en Grèce avec le nouveau memorandum - et de satisfaire les caprices du patronat - comme en France avec les 20 milliards d'euros de cadeaux aux entreprises - les dirigeants nationaux et européens doivent s'appuyer sur les luttes et rompre avec ces logiques qui minent l'Europe et nourrissent les pires replis nationalistes, régionalistes, communautaires ou xénophobes. Faire l'Europe sociale avec les travailleurs continuera d'être la démarche du PGE.
Journal «Sud-Ouest»
Grève contre la réorganisation Près de 180 suppressions d’emplois à la clé La rédaction et le service prépresse se sont mis en grève dès l’annonce du plan destructeur d’Olivier Gerolami, prsidnet du directoire du groupe «SudOuest» afin de sanctionner « un projet de réorganisation surdimensionné » dénonce la Filpac-Cgt. « La situation économique de la SAPESO sert d’appui à la direction de Sud-Ouest pour tenter des remises en cause fondamentales dans les secteurs de la rédaction, du prépresse, du centre d’impression, du transport, du service des ventes. A quoi il faut ajouter un projet encore non abouti de filialisation des services de publicité en 2014. Ce projet prévoit la suppression de 180 équivalents
temps plein. Il inclut notamment la fermeture de trois agences départementales, des services de la correction, de la photogravure, des techniciens d’édition, etc. Ce plan envisage également une forte diminution des effectifs du centre d’impression et un projet de mise en sous-traitance progressive du service transport. Les agences départementales de Sud-Ouest se sont spontanément mises en grève le 9 novembre, suivies par les rédactions bordelaises et le prépresse. » Le SNJ a dénoncé « les graves attaques à l’emploi et au pluralisme envisagées par la direction de Sud Ouest ». « Alors que le basculement en bimedia est envisagé à l’horizon
2013, ce qui nécessitera davantage de moyens, la suppression de postes serait complètement contre-productive », estime le syndicat.
Labso-Chimie Fine à Blanquefort
53 salariés et 12 emplois induits en danger Le groupe pharmaceutique allemand Boehringer-Ingelheim projette de fermer sa société girondine en août prochain « parce que le médicament qu’elle fabrique se vend moins ». L’entreprise a dépassé le milliard d’euros de bénéfices en 2011. A suivre…
C’est l’heure des brasiers, il ne faut voir que la lumière
José Marti
A l’heure d’une crise de civilisation suite à la crise du système capitalisme, où le vieux monde se meurt, il devient clair que les grilles de lecture de l’idéologie dominante sont périmées. Encore plus périmées vis-à-vis des classes populaires que l’on écarte, du salariat dont on ne comprend plus les nouvelles formes d’exploitation par le travail, des syndicats dont on occulte les paroles, du PCF que l’on croit disparu. Le PCF a reçu 400 de ses nouveaux adhérents, samedi, à son siège national, dont 6 jeunes girondins. Réunis le week-end dernier au siège du PCF, place du Colonel-Fabien, à Paris, ils ont donné un visage à cette nouvelle génération de communistes, souvent occultée. Un visage, mais aussi une force d’engagement et d’idées. Parmi les 6 500 adhésions réalisées ces douze derniers mois, dont ils étaient ce jourlà les représentants, on compte « des jeunes mais aussi des syndicalistes aguerris, des gens qui accompagnaient jusque-là nos idées sans s’engager dans le combat militant », a relevé Pierre Laurent. Après cette initiative, qui avait quelque chose d’universel, parmi ces jeunes camarades, je me suis dit : « Qu’est-ce que ça fait du bien d’être communiste ! » On dit souvent « il faut être avec les gens », mais je dirai que nous sommes aussi ces gens, ouvrier, employé, fonctionnaire, sans travail, femme, homme, syndicaliste, associatif, jeune, vieux… Répondons à la question de l’engagement, cet élément déclencheur pour entrer dans une force collective, répondons à la question, qu’est-ce qu’on va faire ensemble pour que notre rêve devienne une réalité ? Comptons-nous, et voyons combien nous sommes qui souffrons de l’injustice. Nous tous qu’on outrage, nous sommes la foule immense, nous sommes l’océan qui peut tout engloutir. Dès que nous en aurons la conscience et la volonté, un moment suffira pour que justice se fasse. Une personne me disait il y a peu : « Franchement, à l’heure actuelle, qu’est-ce qu’il reste pour nous ?… Je crois qu’il nous reste les communistes. »
Poste Bacalan
Rassemblement des usagers Une centaine de Bacalanais sont venus manifester entre 16h et 18h devant la poste de Bacalan pour dénoncer l'absence de service durant les 4 mois de travaux. Vincent Maurin, conseiller municipal et communautaire communiste de Bordeaux y a lu la réponse de la Directrice à son courrier. Comme elle ne règle pas le problème, les habitants viennent de décider de faire circuler une pétition...
Loïc Boisson membre du comité exécutif du PCF 33
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pro t e c t i on so c i a l e / P L F S S 2 0 1 3 : fa i re Sécurité sociale
Moins tu es riche, plus tu paies ! Les mutuelles de France prennent position (Viva du 13/11/2012) Que pensent les Mutuelles de France d’un financement de la Sécurité sociale par la Tva, comme l’a décidé le gouvernement pour la branche famille ? Nous pensons qu’il s’agit d’une entourloupe. Le financement de la Sécurité sociale, à l’origine, était partagé entre les ménages (par le biais des cotisations salariales, aujourd’hui transférées sur la Csg) et les employeurs. Or, depuis trente ans, avec le développement des exonérations patronales, on assiste à un transfert des cotisations des entreprises vers les ménages à hauteur de 17 points de Pib, soit environ 300 milliards d’euros. Il s’agit d’une fois et demie le budget de l’assurance-maladie (220 milliards d’euros). Avec le transfert des cotisations employeurs vers la Tva sociale, pour l’instant celles qui concernent la branche allocations familiales, c’est la cerise sur le gâteau pour les entreprises. On transfère totalement le financement sur les ménages, et, qui plus est, les plus modestes. C’est inadmissible. Pourquoi sur les plus modestes ? Le taux de Tva est le même pour tout le monde, mais comme la part consacrée à la consommation est plus importante dans le revenu des gens modestes, on arrive au résultat suivant : moins tu es riche, plus tu paies. L’argument du gouvernement pour la mise en place de la Tva sociale est de dire qu’il faut réduire les charges des entreprises et le coût du travail. Qu’en pensez-vous ? Ce n’est pas la Tva qui va combler les écarts de salaires entre les Chinois et nous. L’essentiel de la mécanique est de renvoyer ce qui était payé par les entreprises sur les ménages. D’autre part, l’argument selon lequel les charges sociales sont extrêmement lourdes en France et nous pénalisent est faux. Les pays d’Europe du Nord ont des charges sociales et un «coût» du travail beaucoup plus élevés, mais ils s’en sortent économiquement car ils ont fait le choix de privilégier des emplois à haute valeur ajoutée. Comment faire autrement ? Le problème réel, c’est que les charges sociales sont inégalement réparties entre les entreprises. Elles pèsent essentiellement sur celles qui ont une maind’œuvre importante, même s’il existe des exonérations sociales sur les bas salaires. Les entreprises très capitalistes du Cac 40 ont moins de main-d’œuvre dans les facteurs de production et plus de capital. Par exemple, Total paie des charges sociales sur une masse salariale qui représente 5 % de ses coûts quand celle d’un hôpital atteint 70 %. L’hôpital paie donc 14 fois plus de charges sociales que Total.
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Santé
Oui à une solidarité radicalement opposée au d
Pour le PCF, le financement de la protection sociale doit être assuré à 100% par les cotisat Au moment où le débat sur la protection sociale à la française secoue l’actualité : manque de compétitivité lié au « coût du travail », durée de cotisation retraites vouée à l’allongement, déremboursement des médicaments…, Jean-Luc Gibelin, responsable national du PCF en charge des questions de santé et de protection sociale livre son approche fondée sur la solidarité radicalement opposée au dogme néolibéral. Au nom de la « compétitivité » le financement de la protection sociale pourrait être bouleversé. Qu’en dit le PCF ? Invoquant la compétitivité, l’allégement du « coût du travail », le gouvernement envisagerait de fiscaliser une partie du financement de la protection sociale. Autrement dit, il s’agirait d’une baisse des cotisations sociales employeurs compensée par une augmentation des prélèvements sur les ménages. Nous nous opposons très fortement à toute démarche de ce type, que le support du transfert soit la contribution sociale généralisée (CSG) ou un autre. L’expérience a montré, notamment avec la vignette auto, que des prélèvements fiscaux fléchés vers la protection sociale peuvent très vite être détournés de leur but. Mais surtout, nous contestons le postulat selon lequel le « coût du travail » serait responsable de la situation économique. De plus en plus d’économistes en font la démonstration, c’est le poids croissant des revenus financiers qui embolise le système productif dans son ensemble. Le financement de la protection sociale doit être assuré à 100% par les cotisations sociales. Puisque nous proposons une augmentation des dépenses, il est nécessaire d’augmenter les recettes. Cela passe en premier lieu par le développement de l’emploi et des salaires. Nous proposons en outre, comme mesure immédiate, de faire cotiser les revenus financiers au même niveau que le travail.
volonté d’y répondre de façon différente avec une place offerte à l’assuranciel ! Les communistes défendent au contraire des réponses unifiées de service public à la perte d’autonomie. Comment concrètement atteindre cet objectif ? Nous proposons la prise en charge de la perte d’autonomie à 100% par l’assurance maladie et non par une nouvelle branche car ce rôle correspond pleinement aux principes développés par Ambroise Croizat, ministre communiste fondateur de la Sécurité sociale : protéger contre les risques de la naissance à la mort. Nous voulons un pôle public de la perte d’autonomie au niveau de chaque département adossé aux services du conseil général. C’est une manière de réaffirmer la pertinence de l’échelon départemental aux besoins de la population. Ces pôles publics auraient une mission de coordination de l’ensemble des acteurs pour répondre de façon plus accessible et plus claire aux demandes. Dans le même temps, un service public du service à la personne nous apparaît comme une priorité à mettre en place. Un rapport rédigé par Valérie RossoDebord, alors parlementaire UMP, estime la valeur du temps consacré par les aidants aux personnes atteintes de perte d’autonomie à l’équivalent de 500 000 emplois. Nous disons : créons-les, faisons-en des emplois stables et qualifiés pour soulager les aidants sans pour autant se passer de l’entourage familial. Une grande concertation est lancée pour déboucher sur un « pacte de confiance » pour l’hôpital. Qu’attendez-vous de ce processus ? Nous apprécions la vraie modification du discours ministériel sur l’hôpital par rapport au gouvernement précédent. Cependant la confiance, qui est un objectif louable, ne se construit pas à partir de discours mais d’actes.
Le choix de s’adresser aux organisations syndicales est une bonne chose mais l’hôpital mérite un débat public, un débat politique. En dehors du travail entrepris par la commission des affaires sociales du Sénat présidée par notre camarade Annie David, le gouvernement semble très frileux sur cet aspect. Pour le PCF, il n’est pas possible de changer de politique en laissant en place les dispositions légales et réglementaires qui ont été combattues lorsque la gauche était dans l’opposition. Sinon, le sentiment d’avoir été trompé par un double discours renforcera dans la population la défiance vis-à-vis de la politique. Il faut un moratoire sur la loi HPST, sur celle portant sur les soins sans consentement en psychiatrie ou, par ailleurs, sur la réforme des retraites. Il faut se donner le temps d’un vaste débat public préalable à un débat parlementaire et au vote de nouvelles lois répondant aux objectifs définis collectivement. La légalisation de l’euthanasie fait partie des engagements de François Hollande. Comment abordez-vous la question ? C’est un sujet de société délicat, qu’il faut traiter avec beaucoup de mesure et de respect pour les personnes en fin de vie et leur entourage. Des points de vue divers sur cette question traversent l’ensemble des courants politiques. Dans un premier temps, nous défendons l’obligation de combattre la douleur, cela demande de véritables moyens. Le développement des soins palliatifs est une exigence d’humanité, qui n’est pas compatible avec l’acharnement thérapeutique en fin de vie. C’est une question de dignité humaine pour les patients, les familles mais aussi pour les professionnels. Pour quelles raisons militez vous pour un pôle public du médicament ? C’est une proposition originale dont nous sommes fiers. En la faisant, nous affirmons notre ambition de sortir le médicament du système de l’argent. Pour nous, le médicament n’est pas
85,2 c’est en milliards d’euros,
ce que pourrait rapporter à la sécurité sociale une cotisation des revenus financiers au même niveau que ceux du travail Vous ne parlez pas de dépendance mais de perte d’autonomie pourquoi ? Parler de dépendance renvoie à une situation subie et irréversible, il est en revanche possible de regagner de l’autonomie ou au moins, de compenser sa perte. Par ailleurs, nous combattons la ségrégation initiée par la droite à propos de la perte d’autonomie entre les personnes en situation de handicap, l’invalidité et le grand âge. Ce qui la sous-tend, c’est la
Pour la 5ème journée mondiale pour le « Droit de Mourir dans la Dignité », les adhérents girondins se sont rassemblés sur le parvis du Grand Théâtre, à Bordeaux afin de faire connaître l'importance du vote de la loi demandée, pour qu'enfin chacun puisse, en conscience, choisir les conditions de sa fin de vie, dans la dignité. Photo P. Gouillard
re c on t r i buer l es revenus f i nan c i ers ! Dépassements d’honoraires
Les usagers attendaient mieux
dogme néolibéral
dit le sondage Viavoice commandé par le Collectif interassociatif sur la santé* (Ciss)
tions sociales un produit de consommation compliqué, voire contreproductif, courante mais un produit qui doit d’affirmer cela sans nuance. être prescrit et donc remboursé À sa fondation, la protection à 100%. sociale à la française était marquée Il faut arrêter le mélange des par son caractère solidaire et tragenres. Les articles qui ne sont versée par un idéal qui est le nôtre : pas des médicaments doivent être on y contribue selon ses moyens, sortis du circuit pharmaceutique on en bénéficie selon ses besoins. et trouver leur place en épicerie. Je dirais qu’aujourd’hui c’est notre Nous voulons, avec le pôle pu- combat pour réaffirmer et approblic, trouver une adéquation fondir le caractère solidaire de la entre recherche, production et protection sociale française qui réponse aux besoins pour peser rend concret nos orientations polisur l’ensemble de l’industrie tiques et participe à la construction du projet communiste. pharmaceutique. Elle est aujourd’hui entièrement orientée par les préconisations de cellules de projection financière qui ne raisonnent qu’en termes de solvabilité des clients potentiels. M EN T CI AL E F IN AN CEÉC UR IT É SO ? DE LA S NGEMENT A H Nous voulons au coeur de ce pôle C LE ET public une entreprise publique L’ de la recherche, de la production et de la distribution du médicament. La pharmacie centrale des hôpitaux de Paris pourrait être un socle sur lequel constituer ce pôle. Appel D’aucuns décrivent le système de Sépocuurritlaé protection sociale français comme sociaà disleposition est une « anticipation communiste » ? Partagez-vous cette approche ? Lorsqu’un tiers des Français est contraint de renoncer aux soins Revue du PCF à télécharger : pour des raisons financières, il est sante.pcf.fr/30116 Parti communiste français commission Santé sante@pcf.fr
Deux tiers des personnes sondées jugent « abusif » tout dépassement supérieur à 50 % du tarif de la sécurité sociale... alors que l’accord ne permet même pas d’inscrire fermement le seuil de 150 % comme un critère suffisant pour la qualification d’excessif. 86 % d’entre elles attendent une sanction à l’encontre des médecins pratiquant des dépassements abusifs... alors que la complexité de la procédure prévue ne permettra pas davantage d’aboutir à des sanctions effectives que les dispositifs précédents, puisqu’elle repose sur la définition d’un
seuil particulièrement complexe à cerner. 61 % des sondés sont opposés à ce que les assureurs complémentaires, privés ou mutualistes, participent à la revalorisation des honoraires des médecins en secteur 1... pourtant l’accord ouvre la voie à un basculement de fond dans l’équilibre de notre régime de prise en charge des soins en disposant que les organismes complémentaires s’engagent au « financement de tarifs opposables réévalués » et cela « au-delà des sommes naturellement appelées par le mécanisme du ticket modérateur ».
Une disposition nouvelle de l’accord sur les dépassements d’honoraires trouve grâce aux yeux des sondés : l’interdiction des dépassements d’honoraires pour les bénéficiaires de l’ACS*, puisque les autres motifs d’interdiction existaient déjà avant l’accord (CMU-C* et situations d’urgence). * L’association regroupe 38 associations de patients et de familles * Aide à l’acquisition d’une Complémentaire Santé * Couverture Maladie UniverselleComplémentaire
http://www.viva.presse.fr
tél : 01 40 40 12 78 octobre 2012
l’
ment fait l’objet d’une analyse de notre commission, qui est présentée en page 2. Les résistances existent, nous travaillons à les développer, à les conforter. C’est le sens de notre engagement plein et entier dans le mouvement automne est le temps des feuilles Notre santé en danger (NSED). La mortes pour le poète, mais c’est semaine d’action européenne et unitaire de début octoaussi, depuis les bre a permis d’exordonnances Juppé primer l’attachede 1996, la période ment à une santé des débats parlesolidaire dans de mentaires sur le nombreux pays financement de la européens. Nous y Sécurité sociale. revenons en page 4 Cela pose la quesavec notre particition du financement pation dans les rasde la protection semblements de sociale. Varsovie et à Paris. C’est un marqueur Notre proposition majeur d’une polide démocratie sanitique réellement de taire décentralisée gauche. Nous conavec des assises tribuons à ce débat régionales et locaen mettant sur la les de santé est utile place publique noet pertinente. tre positionnement L’expé ri men tation conforté sur le vu à la Fête de l’Humanité mené par le groupe financement de la Sécurité sociale assis sur les coti- communiste au conseil régional de sations, à l’opposé des options Champagne-Ardenne et celle du conseil général de l’Essonne sont une conde fiscalisation avec la CSG. Le projet de loi de finan- tribution très intéressante. Nous y cement de la Sécurité revenons en page 3. sociale présenté Oui, le changement doit se concrétidiffuser par le gouverne- ser rapidement, c’est une urgence !
il est à ue sans reten ni limite !
Jean-Luc Gibelin
animateur de la commission Santé/protection sociale
je choisis une
e L L e u T u M e i VRA e, arn aux de la M64 e d Bor , cours 91 70 , 112 05 56 etta b m a 0 00 er , G Tél. e 0 t-1 plac 81 lber 37, 05 57 A 4 ard Tél. ulev 91 1 , bo 56 91 2 0 nte 1 05 C -Co n n . i l t a é s l T -B Au Bon nue 81 Car is, ave 06 80 b 71 05 56 Tél.
« Lors d’une de mes récentes perma nences, une jeune femme sortant d’une hospitalisation a eu cette terrible formule : « Quand on rentre là-dedans, notre corps ne nous appartient plus ». J’en ai encore la chair de poule… j’avoue qu’à ces mots, je n’ai pu soutenir son regard plein de tendresse, de désespoir, d’émotion et d’humanité. En la questionnant pour en savoir plus, elle m’a expliqué qu’il ne s’agissait pas là de l’inquiétude légitime de confier « sa vie » à des professionnels (ce qui serait après tout compréhensible) mais du sentiment d’être l’objet d’enjeux bien éloignés du soin et du patient, d’être seulement un objet de paperasse et de profit, l’impression d’être traitée « à la chaîne », sans compter la difficulté de savoir « ce qui va se passer » et « où on va », alors qu’on est le premier concerné… En un mot l’impression de se retrouver étranger à son propre corps passé à la moulinette du profit, de la tarification, de la paperasserie et de l’équilibre
budgétaire… Tout ceci malgré l’héroïsme d’un personnel généreux, mais en nombre bien insuffisant. Ce terrible constat revient souvent dans mes échanges : notre propre vie physique, ma is aussi socia le, nous échappe de plus en plus… La viticulture n’appartient pas/plus aux viticulteurs, la commune n’appartient pas/ plus aux habitants (ni même aux élus), le sport n’appartient plus aux sportifs, l’usine n’appartient pas aux ouvriers ni aux ingénieurs, la politique n’appartient plus aux citoyens, la maison n’appartient pas à celui qui l’habite, ni au maçon qui l’a construite, l’argent de nos maigres économies ne nous appartient plus… L’information nous échappe totalement… tout se décide… en haut… là-bas… enfin ailleurs. Cela a un nom : l’aliénation. Nous devenons tous des aliénés, des « possédés », des étrangers à notre propre vie.
Réalisation
Regard. Un monde d'aliénés...
Le lien solidaire
www.mutami.fr Mutami est une mutuelle relevant du Livre II du Code de la mutualité. N° Siren 776950677.
http://michelu.elunet.fr Les Nouvelles 15 novembre 2012 • 5
l u t t es e t so c i é t é Mariage pour tous
Mémoire de Paix
Oui à l’égalité des droits Déclaration du PCF Gironde Les homophobes se réveillent. Entre conception patriarcale de la famille et propos discriminatoires envers les homosexuels, c’est un déversement de haine et de bêtise crasse auquel on assiste. Alors oui, à plus forte raison, le mariage pour tous doit se faire et se fera. C’est le combat de tous les progressistes. L’égalité de droit entre tous les couples, quelle que soit leur orien-
tation est une conquête importante en soi. De plus, elle remet en cause la conception patriarcale de la famille et de la société. Le combat pour l’égalité de droit entre tous les couples est le combat de toutes celles et ceux qui combattent les discriminations et les dominations dues à l’orientation sexuelle, et dues au sexe, c’est le combat de tous les féministes. Ce combat pour l’égalité de droits n’est pas celui d’une
Espaces Marx
Rendez-vous de novembre • Mercredi 21 novembre, 12h15, Bureau d’Espaces Marx, Restaurant La Rose des Sables à Talence • Lundi 26 novembre, 19h, Le Bistrot politique d’Espaces Marx : « Où en est la lutte des classes aujourd’hui ? » au restaurant La Rose des Sables à Talence • Jeudi 29 novembre, 18h30, Atelier Arts, Cultures et Société, avec Elie Treese, Librairie La Machine à Lire • Vendredi 30 novembre, 18h30, Atelier Economie & Société avec Myriam Revault d’Allonnes, Librairie La Machine à Lire
minorité. Il porte plus fondamentalement l’égalité des droits pour tous quelle que soit leur situation sociale, leur origine ou leur orientation sexuelle. C’est un combat pour l’émancipation humaine. Voilà ce qui dérange une partie de la droite réactionnaire. M. Dassault a largement mérité son bonnet d’âne, homophobe et ignare, ce brillant Helléniste révèle les raisons de la chute de la Grèce antique. Vivement que Mme Boutin ou un autre esprit éclairé nous révèle la vraie raison de la disparition des dinosaures, et les dessous de la bataille d’Azincourt. Le PCF souligne qu’il milite depuis de nombreuses années pour l’égalité pleine et entière de tous les couples face à la parentalité, et que la France, qui refuse toujours l’adoption par des couples homosexuels, est à la traîne de l’union sur ce sujet. Après l’ouverture du mariage à tous et toutes, le statut de coparent, le droit à l’insémination artificielle sont des batailles à mener, des batailles d’avenir. Sébastien Laborde
par ses pairs, un militant qui ne se trompait jamais sur le point de vue de classe. Il évitera le piège de l’intellectualisme, tout comme celui de l’ouvriérisme. Difficile de résumer son parcours en quelques mots. Devenu secrétaire de la section universitaire à la fin des années 70, il entrait au secrétariat fédéral à cette époque où le débat était vif dans le parti et dans la société. Il mena une importante bataille avec les vacataires de l’université et contribua à la réalisation d’une exposition dont on se souvient encore en Gironde « La main et l’ouvrier ». Ensuite, il mènera à Paris une brillante carrière à la MIDIST avec Jean-Pierre Kahanne et à l’université d’Orsay. Son savoir, ses connaissances, sa vitalité, il les mettra au service de l’enseignement, du partage des savoirs, de l’éducation populaire et de la formation de ses camarades communistes. A titre personnel, je garde deux souvenirs de lui. L’un, partagé avec Frédéric Mellier, de son intervention lors de l’université d’automne de l’UEC, qui s’était tenue à Bordeaux en 1995. Puis, il y a trois ans, lorsqu’avec sa femme Evelyne, ils étaient venus assister, comme simple adhérents et auditeurs, à l’université d’été du PCF à Tarnos. Sa soif de connaissances n’avait pas de limites, pas plus que sa passion pour sa matière, et sa
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Le crime d’Etat enfin reconnu La reconnaissance officielle par François Hollande des massacres du 17 octobre 1961 réjouit tous ceux qui, comme les communistes, exigeaient la vérité depuis tant d’années. C’est une victoire de tous les militants anti-colonialistes et un coup porté à tous ceux qui cherchent aujourd’hui à réhabiliter les prétendus bienfaits de la colonisation. Le crime d’État enfin reconnu, il doit maintenant s’accompagner de la dé-classification des archives pour que la vérité sur la responsabilité du pouvoir politique et du préfet de police de l’époque, Maurice Papon, puisse être totalement mise en lumière. Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, sénateur
ARAC
Algérie 19 mars, 50 ans, la victoire de la Paix Le 19 mars 1962 prenait officiellement effet un cessez-le-feu qui mettait fin à 8 ans de guerre en Algérie. Un double référendum venait bientôt conforter cette décision. Le 8 avril 1962, les Français approuvaient à plus de 90 % le choix du Président de la République d’alors, le Général de Gaulle. Le 1er juillet 1962, les Algériens se prononçaient, eux aussi, pour l’indépendance de leur pays qui fut proclamée le 5 juillet. La vie politique française sera longtemps marquée par les séquelles de cette guerre. Ainsi durant 50 ans, l’ARAC*, la FNACA et l’ANCAC, à leur façon, ont apporté leur contribution pour obtenir la reconnaissance officielle du 19 mars comme Journée nationale du souvenir et du recueillement, en mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie. L’adoption par le Sénat, ce 8 novembre 2012 de la proposition de loi, votée par l’Assemblée Nationale, le 22 janvier 2002, relative à cette journée du 19 mars, constitue une victoire républicaine. Avec la FNACA, l’ARAC demande au Président de la République de promulguer cette loi sans délai et d’abroger le décret du 23 septembre 2003 qui a fait du 5 décembre, la date de commémoration en hommage aux morts d’Afrique du Nord.(…) Association Républicaine des Anciens Combattants et Victimes de Guerre, des Combattants pour l’Amitié, la Solidarité, la Mémoire, l’Antifascisme et la Paix
Hommage à Paul Brouzeng De nombreux amis et camarades étaient présents le 9 novembre à Montussan lors des obsèques de Paul Bouzeng, décédé le 5 novembre dernier. Sébastien Laborde, secrétaire du PCF en Gironde, lui a rendu l’hommage des communistes et a rappelé son parcours militant. « Notre camarade Paul, éminement respecté de chacune et chacun d’entre nous, d’abord par sa personnalité et ses qualités d’homme, était un homme jovial, d’une grande gentillesse toujours à l’écoute de chaque point de vue dans nos débats, emprunt d’une grande humilité. Paul était aussi un infatigable militant. Il participait encore aux assemblées de la section de Bordeaux et a tout au long de sa vie de militant montré la profondeur de son engagement communiste. C’était un intellectuel engagé, un grand épistémologiste reconnu
PCF
volonté de faire partager ses connaissances comme il y a encore quelques jours à l’université populaire du Bassin d’Arcachon en compagnie de Jean-Claude Masson et Ivan Lavallée. Paul faisait aussi partager sa passion pour la montagne, grand collectionneur de «3 000 mètres», il connaissait parfaitement les Pyrénées, il y était chez lui. On savait, aux dires de Claude Larribaud, quand on partait en randonnée, mais pas nécessairement l’heure, ni le lieu du retour sur le plancher des vaches. Ses étudiants, ses camarades, ses amis sont nombreux à pouvoir en attester. A son retour de Paris, il rejoint le conseil d’orientation d’Espace Marx et relance l’Union rationaliste à Bordeaux et en Aquitaine avec ses amis, Jean-Claude Masson et Dominique Belougne notamment. Et il participe aux assemblées du Parti à Bordeaux. Nous espérions, ses camarades, ceux de sa génération, ceux de la mienne, les plus jeunes, profiter encore longtemps de son apport à notre réflexion, sa lucidité politique et son optimisme sincère qu’il rendait communicatif à ses camarades de la cellule de Bordeaux Sud. Paul nous manquera. » Tous les camarades de la Fédération de la Gironde du PCF renouvellent à son épouse Evelyne, ses enfants et tous leurs proches, leur sincère amitié et leur soutien fraternel en ce moment douloureux.
Commémorations 11 novembre 1918
Un jour, la Paix
Chaque 11 novembre je vais au monument aux morts le plus proche, même si les noms ne sont pas ceux de ma famille, leur histoire est la même, ils ont des prénoms de ce temps-là, Etienne, Jean. Ils y croyaient tous à la Paix et aussi à la Liberté, ceux qui partaient la fleur au fusil, ceux qui ne voulaient pas partir, ceux qui sont revenus brisés, mutilés dans leur corps et leur tête, ceux qui ne sont pas revenus… En 14/18 ils ont pensé que c’était la der de der, et puis il y a eu l’autre, la drôle de guerre, et puis... Je ne viens pas pour rendre hommage à la guerre mais pour célébrer la Paix à venir, parce qu’il y a encore dans le monde du sang et des larmes. Alors en ce onze novembre à Caudéran j’ai suivi les officiels et les anonymes jusqu’au cimetière où sont les tombes des soldats malgaches. Les chrysanthèmes sont mauves et dorés sous un grand soleil. Entre Marseillaise et hymne malgache, d’autres paroles me viennent en mémoire, un jour, un jour viendra, couleur d’orange… Madau Lenoble
Bègles
Hommage Ce 11 novembre, la municipalité faisait citoyens d’honneur de la ville des anciens combattants et porte-drapeaux. Betty Blouin est l’une de ces inlassables messagers de la paix, reprenant le drapeau de la FNDIRP à la disparition de son père. Cet hommage a été complété par celui de la Section de Bègles de la FNDIRP, Dominique Durou lui remettant un bouquet de la part de son président George Durou, excusé. (Fédération nationale des
Déportés et Internés, Résistants et Patriotes)
3 6 e c ongr è s du P C F Du neuf au PCF
La parole aux nouveaux adhérents Samedi 10 novembre, ils étaient 400 au siège du Conseil national La journée d’accueil des nouveaux adhérents a été un grand succès et un grand souff le d’espoir. Dans la coupole du Conseil National, une salle pleine à craquer, avec des gens debout, de tous horizons, tous animés par une conviction : ce monde ne peut pas continuer ainsi, il faut le changer ! Cette journée a-t-elle sonné la fin du cliché préféré des journalistes : « le PCF est poussiéreux, anachronique et vieillissant » ? Pierre Laurent leur répond « Oubliez tout ce que vous pensez savoir. Vos grilles de lecture sont périmées/ » Qu’en pensent ces nouveaux adhérent-e-s ? Pourquoi ont-ils adhéré au Parti communiste ? Fadela Benazza, 39 ans : « J'ai adhéré au Parti communiste pendant la campagne présidentielle
2012. Alors même que le PCF impulsait un rassemblement autour de luttes collectives via le Front de Gauche, il me paraissait important d'afficher mon engagement dans cette famille politique, seule porteuse d'avenir pour tous. » Mayi Gonzalez, 33 ans, demandeuse d’emploi : « Je n’ai ma carte que depuis début 2011, mais je me suis toujours sentie et revendiquée communiste. J’ai été à la JC et souvent participé à des initiatives du Parti. Je ne ressentais pas le besoin d’être adhérente pour m’impliquer au niveau où je le faisais alors. Puis j’ai été confrontée aux mêmes difficultés que beaucoup de gens de mon âge, pour se loger, faire garder ses enfants, concilier vies familiale et professionnelle... Plutôt que trouver une solution individuelle à ces problèmes qui touchent beaucoup de gens, j’ai ressenti le besoin d’une solution collective et le PCF m’est apparu comme le seul espace me permettant d’agir pour changer les choses. Le chemin est long mais je suis heureuse d’apporter ma petite pierre à l’édifice pour que mes enfants vivent dans un
monde plus juste. L’initiative du PCF de réunir les nouveaux adhérents, de nous permettre de nous rencontrer, est une bonne idée. J’ai d’ailleurs été étonnée par la diversité des parcours, des horizons qui nous ont menés au PCF, je pense que c’est une de nos forces. De plus, il régnait une ambiance vraiment particulière sous la coupole du Conseil national : nous étions heureux, émus d’être là et, comme le dit la nouvelle campagne du PCF, fier(e)s d’être communistes. C’est vrai que ça fait du bien ! » Mehdi Bellal, 27 ans, cheminot, a adhéré au PCF en 2011 : « A ceux qui me disent que le PCF est mort, je leur réponds : vous, restez idiots, moi je fais ce que je peux et je me sens utile, et ça, c’est avec les communistes. » Deux autres nouveaux adhérents participaient à cette journée, Prisca Buzard, 32 ans, salariée dans le privé, et Jeremy De Carvalho, 20 ans, étudiant. Le groupe était accompagné de Loïc Boisson, responsable de la vie du Parti en Gironde.
Le congrès en Gironde Calendrier Dès maintenant. Ouverture de la phase des contributions individuelles et collectives à envoyer à gironde. pcf@gmail.com et à lire http://gironde.pcf.fr/28275 17 novembre. Date limite de dépôt de textes alternatifs 21 novembre. Adoption de la base commune par le CN 14 et 15 décembre. Vote des communistes sur le projet de base commune En janvier. Ouverture de la phase des Congrès de sections, amendements sur la base commune, élections des délégués au congrès départemental. 26-27 janvier. Congrès départemental : discussion, votes, élection de la délégation au congrès. 7 au 10 février 2013 : Congrès national du PCF à Aubervilliers
Assemblées de sections Section de Bègles
Assemblées de quartiers
Jusqu’à mi-décembre, dans 5 quartiers, les communistes débattent sur les orientations du 36e Congrès du PCF, ses transformations, les rassemblements nécessaires à construire. Restitution en Assemblée générale le 14 décembre, 18h30, au siège de la section.
Section La Réole Monségur
Vendredi 16 novembre à Hure, 20h30, chez J. Lesbat, 2 rue Pont de la Mousse
Formations du PCF Communisme en enjeux du communisme
Mardi 20 novembre, de 18h30 à 22h , siège de la fédération - 15, rue Furtado à Bordeaux
« Quel projet communiste du 21e siècle ? » Formation dans le cadre de la préparation du 36e congrès, animée par Dominique Belougne et Serge Gonzalez. Inscriptions : PCF Gironde : 05 56 91 45 06 ou gironde.pcf@gmail.com Pause repas prévue (une petite participation sera demandée).
A venir : Protection sociale
Samedi 15 décembre, 9h à 16h, à Bègles
Assemblées citoyennes Bègles
Vendredi 16 novembre, 18h30, salle Mussonville (à l’entrée du Parc) Bordeaux Belcier
Jeudi 22 novembre, 19h, au Fontainebleau 78 rue Amédée Saint Germain
« La manipulation par le langage », réunion précédée d’une lecture théâtralisée d’un texte de Philippe Pelissier « Comme on nous parle » lu par Monique Dugenet et Annie Boucherie, mise en scène d’Audrey Laroche et Philippe Pelissier. Le texte tente de déconstruire la langue de bois en apportant des éléments de réflexion.
Bordeaux Caudéran
Samedi 24 Novembre, 15h, Mairie de Caudéran 130, avenue Louis-Barthou
« La gauche est revenue au pouvoir ! Mais quelle gauche ? Que deviennent vos préoccupations ? » Les Nouvelles 15 novembre 2012 • 7
c u l t ures e t so l i dar i t é s
NOUVELLES IDÉES REÇUES
Louis Aragon
par Gérard Loustalet Sens
30 ans déjà…
Le totem de la « compétitivité »
Semaine culturelle organisée par le PCF 33 et L’Ormée Il y aura 30 ans le 24 décembre 2012, Louis Aragon disparaissait. A l'occasion de ce trentième anniversaire, les communistes girondins lui consacrent une semaine culturelle du 14 au 20 décembre. Vendredi 14 décembre Salle Pierre Tachou-Point du Jour à Bordeaux-Bacalan 18h30 : Lectures-Débat : « 2 ou 3 choses que je sais de Louis » Eric des Garets, Vincent Taconet, Jean-Pierre Nercam... animées par Natalie Victor-Retali 20h : Repas suivi d’une soirée festive (inscriptions 05 56 91 45 06) Mardi 18 décembre Université Bx 3 Débat organisé par Espaces-
Marx, L’Ormée et l’UEC « autour de la leçon de Ribérac de L. Aragon » avec Guy Latry et Vincent Taconet Jeudi 20 décembre Théâtre en Miettes, 2, rue du Prêche à Bègles Soirée spectacle-débat-buffet avec Jean-Pierre Nercam (lecture de poésies) et Gérard Hello, musicien, débat avec Bernard Vasseur* organisée par le PCF33 et L’Ormée. Réservations : 0556914506)
* directeur de la maison de Louis Aragon et Elsa Triolet
Ce spectacle sera également présenté les 21 et 22 décembre au Théâtre en Miettes
L’Ormée nouveau est arrivé ! A télécharger sur le site gironde.pcf.fr
Printemps des Poètes
La poésie ne supporte pas l’austérité ! par Alain Hayot, délégué national à la Culture du PCF Le Printemps des Poètes s’appuie sur le réseau de la communauté éducative sur tout le territoire, et est doté d’une véritable direction artistique permanente, Centre de ressources national depuis 2001. Il constitue ainsi le cœur d’un réseau de plus de 15 000 initiatives dédiées à la poésie chaque année dans toute la France. International dès sa naissance, le Printemps des Poètes a trouvé écho dans près de 60 pays, et suscité la création de plusieurs manifestations analogues (Montréal, Boston, Turin…). Né de la volonté du ministère de l’Éducation nationale, en 1999 (Jack Lang), il a su mobiliser des milliers d’enseignants et d’asso-
CHRONIQUE
ciations d’éducation populaire. Aboli dès le retour de la droite au pouvoir en 2002, on pouvait espérer voir son rôle réaffirmé en 2012 et ses moyens confortés dès 2013 par un ministre de tutelle afin de « veiller au développement de l'éducation artistique et culturelle des enfants et des jeunes adultes tout au long de leurs cycles de formation ». La part du ministère de l’Éducation nationale dans le financement du Printemps des Poètes, à l’origine majoritaireest passée de 56 % en 2001 à 37 % en 2011. Alors que le Président de la République affirme la priorité qu’il entend accorder à la jeunesse et à l’éducation, ce ministère
Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 euros Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde Directeur de la publication : Frédéric Mellier Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Email : nouvellesbordeaux@yahoo.fr Publicité : Aquitaine Conseil Publicité 6, rue du Prêche 33130 Bègles - Tél. 05 56 49 69 45 Commission paritaire de presse : 0113 C 85932
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annonce, en pleine préparation de l’édition 2013, alors que tous ses engagements budgétaires sont pris, une amputation de de 60 000 € sur la subvention. Le PCF demande instamment au ministre Vincent Peillon d’annuler immédiatement cette mesure budgétaire injuste et que les deux ministères concernés, Education et Culture, ouvrent d’urgence avec les responsables du Printemps des Poètes une concertation en vue d’en renforcer les moyens et d’en conforter les missions. annonce légalE avis de constitution Il a été constitué le 30/10/2012 une société dont les principales caractéristiques sont les suivantes : Dénomination sociale : CEGYMO Forme : SARL Capital social : 1 000 € Siège social : 23 cours Edouard Vaillant 33300 BORDEAUX Objet : activé de marchands de biens Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de Bordeaux Gérant : M. Marc AMARO demeurant 37 bis, avenue Léon Blum 33700 Mérignac nommé pour une durée illimitée Immatriculation en cours, Pour avis,
On aura rarement vu une campagne idéologico-médiatico-politique aussi intense que celle destinée à faire adorer le nouveau totem de nos sociétés : la « compétitivité » ! Un vrai bourrage de crâne où tous les perroquets des médias se sont évertués à caqueter à n'en plus finir : la compétitivité ! La compétitivité ! Choc, pacte, bataille, il fallait à tout prix asséner au bon peuple la nécessité et la fatalité de la chose... Sans plus s'occuper de la vraie signification du terme qui n'est qu'une variation du dogme anthropologique libéral de la concurrence imposé comme ressort exclusif de toutes les relations humaines. C'est la guerre de tous contre tous laquelle devrait régir tout notre univers, même si cela ne provoque que chaos et malheur auxquels il faudrait néanmoins s'accoutumer puisque les autres font pareil. Un seul projet : vendre plus que les autres ! Un seul dieu : le marché ! Il faut donc être « compétititif », marcher sur le ventre du concurrent, écraser les faibles, piétiner toute humanité pour être à la fin le plus beau et le plus riche. Ce qu'ils appellent la « réussite ». On y reviendra. Mais parlons donc de ce qu'ils nomment « compétitivité ». Ce n'est en fait que du jargon d'entreprise transféré en macroéconomie où il n'a pas grand sens. Comme le signale l'économiste Pierre-Cyrille Hautcoeur, la compétitivité apparaît comme la face présentable de la compétition qui ne vise pas à améliorer la vie de la population mais à réduire les coûts salariaux (Le Monde, 30.10.2012). Le même précise que le « pacte » de compétitivité hollandais, c'est une baisse des salaires pour réconcilier le gouvernement avec le patronat (qui a eu si peur, si! si!) et multiplier les salariés peu qualifiés et à temps partiel, « cette méthode peut aider à réduire le chômage à défaut d'améliorer la vie des chômeurs comme la face caché du « succès » allemand en témoigne ». On voit que en 2012-2013, les sociaux-démocrates ont tenu à célébrer de la même manière la trahison de 1982-1983 ! On nous l'a suffisamment prêché, sur tous les tons et sans prendre de gants (le travail d'inculcation avait été fait) : il faut que les « ménages » (jargon fiscal particulièrement idiot) se sacrifient pour que les « entreprises » puissent reconstituer leurs « marges ». Vous remarquerez que l'on ne dit plus guère « profit », c'est assez peu avenant et les patrons savent eux aussi faire des sacrifices... lexicaux ; tout au plus, pour faire vaguement technique, on parlera de « profitabilité ». C'est une vieille rengaine. Déjà, en 1956, il y a plus de 50 ans, Pompidou sermonnait le bon peuple en invoquant les « dures lois de la compétition internationale pour démontrer qu'un niveau d'emploi élevé ne pourra être assuré que si les travailleurs se montrent raisonnables » (Jean Duret, économiste de la CGT, cité par www. dessousdebruxelles.ellynn.fr). Les « dures lois » ! Comme un fatum devant lequel il n'y aurait qu'à se résigner et subir. Les économistes à gages se sont mobilisés pour diffuser la bonne parole en publiant tribune sur tribune (toujours la concurrence!) dans la bonne presse. MM . Saint-Etienne, Berbèze, Lorenzi le disent crûment : le moral des entrepreneurs chute (c'est psychologiquement fragile, un entrepreneur) les marges baissent, donc « il n'y a pas d'autre issue que de soutenir les entreprises en faisant supporter aux ménages les charges sociales qui leur reviennent ». D'autres, tout aussi repus mais réputés plus ou moins de gauche ou keynésiens, MM. Aghion, Cette, Elie Cohen, nous la jouent compassionnel. Faute de dévaluation monétaire (à cause de la BCE), il faut faire une « dévaluation fiscale », c'est-à-dire, dans le jargon de ces tartuffes, « transférer le financement de la protection sociale des entreprises vers une fiscalité des revenus à l'assiette plus large ». Et d'essuyer alors une larme : « une telle dévaluation certes (je souligne) réduit le pouvoir d'achat des ménages à court terme » ; plus loin, « certes, ceci s'accompagne à court termed'une réduction des salaires réels nets d'impôts ». On appréciera la rhétorique hypocrite de ce « certes »... On mesurera à quel point ces personnages peuvent facilement s'accommoder des difficultés qu'ils recommandent aux autres d'endurer. Quand on a bien d'autres revenus que les salaires, ça aide...