Nouvelles N°1973

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Jeudi 20 décembre 2012 - N° 1973 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro


a c t ua l i t é de s l u t t e s Droit de vote

Parti socialiste

Il faut maintenant acter cette promesse est faite depuis trois décennies par la gauche

Le patron des députés socialistes et le porte-parole du PS ont coupé cours à la demande formulée le 17 novembre, dans une lettre à François Hollande, par une quinzaine de députés et d’élus socialistes d’infléchir la politique du gouvernement vers plus de social et de redistribution.

pour tous les résidents étrangers dès 2014 Le 13 décembre, le rassemblement de plus de 50 organisations (associations, syndicats et partis politiques) ont présenté à la presse la pétition demandant au Président de la République d’engager le processus de révision constitutionnelle permettant d’instaurer le droit de vote des étrangers pour 2014. La loi votée par le sénat le 8 décembre 2011 est maintenant sur le bureau de l’assemblée nationale. Le gouvernement se doit de l’inscrire à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale rapidement afin que les délais nécessaires à l’organisation de la révision constitutionnelle garantissent ce droit civique essentielle aux résidents étrangers dès 2014. Si tous les parlementaires de gauche sont fidèles aux engagements qu’ils ont pris devant leurs électeurs, il manquerait 28 voix pour obtenir la majorité des 3/5 au congrès. La gauche n’a pas de quoi avoir peur de son ombre.

C’est une bataille plus que gagnable. Si la droite parlementaire s’arc-boute sur le refus, la gauche doit en appeler à la souveraineté populaire par référendum. La démocratie est toujours une force. Notre peuple l’a souvent démontré dans l’histoire. Le PCF a rappelé que cette promesse est faite par la gauche depuis trois décennies et en appelle aux militants et aux élus communistes pour que partout sur le territoire s’organise, sous toutes ses formes, une campagne de masse et de proximité.

A l’appel de 50 organisations Associations : Aseca – Lettre de la citoyenneté, Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort), Association des Marocains de France (AMF), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Association nationale des élus communistes et républicains (Anecr), Association pour une citoyenneté européenne de résidence (Acer), Attac France, Banlieues actives, Cedetim, Collectif pour l’avenir des foyers (Copaf), Collectif « Votation citoyenne », Conseil français de la citoyenneté de résidence (Cofra- cir), Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), France terre d’asile (FTDA), Ipam, Les Indivisibles, Ligue de l’enseignement (LE), Ligue des droits de l’Homme (LDH), Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Ruptures, Solidarité laïque, SOS Racisme, Union des Tunisiens pour l’action citoyenne (Utac) Syndicats : Confédération française démocratique du travail (CFDT), Confédération générale du travail (CGT), Fédération syndicale unitaire (FSU), Syndicat des enseignants (SE-Unsa), Syndicat de la magis- trature (SM), Union nationale des étudiants de France (Unef), Union syndicale Solidaires Partis politiques : Europe écologie les Verts (EELV), Front de gauche [Convergences et alternative (CetA), Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase), Gauche anticapitaliste (GA), Gauche unitaire (GU), Les Alternatifs, Parti communiste des ouvriers de France (PCOF), Parti communiste français (PCF), Parti de gauche (PG), République et socialisme (RetS)], Mouvement des jeunes communistes de France (MJCF), Mouvement des jeunes socialistes (MJS), Nouveau parti anticapitaliste (NPA), Parti radical de gauche (PRG)

Pétition Monsieur le président de la République, Nous vous demandons d’engager le processus de révision constitutionnelle permettant d’instaurer le droit de vote et d’éligibilité pour nos concitoyen(ne)s résident(e)s étranger(e)s aux élections locales, dès les municipales de 2014. Cet impératif d’égalité et de démocratie est urgent ! Nom / Prénom : Adresse : Signature :

Renvoyer à : PCF - 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux

sur internet : www.droitdevote2014.org 2 • Les Nouvelles 20 décembre 2012

Nous n’avons pas voté pour ça !

«C’est utile au débat mais en même temps mon travail c’est d’expliquer que le cap que nous avons aujourd’hui est un cap clair et qu’il faut le tenir», a déclaré Bruno Le Roux. De son côté, David Assouline a rappelé à ses collègues socialistes «l’ampleur des mesures, des lois, des réformes engagées sur le plan avant tout économique et social dans une situation très difficile». Les 15 élus estiment dans cette lettre que les trois échecs du PS lors des légilsatives partielles du 16 novembre « témoignent d’une forte démobilisation, notamment parmi l’électorat populaire. Plus du tiers des électeurs qui ont porté la gauche aux responsabilités en juin dernier n’est pas retourné aux urnes. Ce qui signifie que ces citoyens s’interrogent sur le sens de la politique actuelle. Parce que nous souhaitons la réussite du gouvernement, nous pensons qu’il est temps de répondre à cette insatisfaction». Ces élus demandent un coup de barre à gauche qui se traduirait par la remise «de l’agenda économique et social en tête des priorités», via une hiérarchisation des 60 engagements de campagne du candidat Hollanne avec des réponses fortes sur le terrain du pouvoir d’achat et de l’emploi. Et ils réclament la mise en oeuvre d’une «grande réforme fiscale et redictributive dans le prochain budget» avec la réforme de la CSG, afin de la rendre «plus équitable», posant la question de «la fusion à terme de l’impôt sur le revenu et de la CSG dans le cadre d’un prélèvement simplifié sur le revenu». Avec ces mesures, les signataires veulent «permettre à la gauche de renouer avec sa vocation et réintégrer les couches populaires dans son grand récit historique du progrès social.»

Nous n’avons pas voté pour ça ! C’est aussi la démission d’un membre de la direction du PS, Michaël Moglia, qui dans une lettre à Harlem Désir, premier secrétaire du PS, dénonce que « la seule ligne directrice du gouvernement porte un nom : l’austérité. Elle porte aussi un chiffre, comme une prison intellctuelle : 3%… » Et il conclut : « J’ai le regret de quitter le Parti socialiste. Je le fais avec une grande tristesse mais aussi, en optimiste obstiné, avec l’espoir que vous retrouverez un jour la voie de la raison et le courage d’être de gauche. »

Ecoutez voir… Refonder la République Discours de Pierre Laurent http://gironde.pcf.fr/

On va leur faire un dessin A ta santé ! http://www.pcf.fr/


a c t ua l i t é

Editorial

Compétitivité

Faire échec à l’austérité

La bataille parlementaire Nouveau revers au Sénat pour le gouvernement Les sénateurs ont retoqué ce samedi plusieurs volets du plan compétitivité proposé par le rapport Gallois. Trois amendements identiques de suppression de l'article instaurant le crédit d'impôt de 20 milliards, présentés par le groupe CRC (communiste), le groupe écologiste et le groupe UDI-UC (centriste), ont été adoptés par 202 voix contre 143. L'UMP a voté pour. Seuls les socialistes et le RDSE (à majorité PRG) ont voté contre. Il devrait toutefois être réintroduit dans le texte lors d'une nouvelle lecture à l'Assemblée nationale. Au Sénat, l'ensemble du plan a toutes les chances d'être rejeté, les communistes du groupe CRC ayant annoncé qu'ils voteraient contre. La nouveauté étant le vote des sénateurs EELV contre le gouvernement, dont ils craignent une dérive trop droitière. « Il faut renforcer la compétitivité des entreprises, mais

pas avec un tel chèque en blanc ! Il n'est pas admissible que toutes les entreprises bénéficient d'une telle manne. Est-il acceptable que Mittal perçoive un chèque de 40 millions par an ? », a tonné Joël Labbé (EELV). « Nous sommes contre cet article d'inspiration patronale. Il n'améliorera pas la situation économique mais la rentabilité à court terme des entreprises, certaines en profiteront pour investir en remplaçant les salariés par des machines... », s'est exclamé de son côté Thierry Foucaud (CRC). La hausse de la TVA Après avoir supprimé le crédit impôt compétitivité et emploi (CICE), le Sénat a logiquement fait de même, par 158 voix contre 156, pour les hausses de TVA destinées à financer ce crédit. Le dispositif prévoit que le taux normal de TVA passera au 1er janvier 2014 de

19,6% à 20% et le taux intermédiaire (services à la personne, cinéma, restauration, travaux dans les logements...) de 7% à 10%. A l'inverse, le taux réduit, réservé aux produits alimentaires, aux livres et spectacles vivants ou encore aux abonnements au gaz et à l'électricité, baissera de 5,5% à 5%. Plusieurs sénateurs PS, menés par Marie-Noëlle Lienemann, ainsi que les écologistes et les radicaux de gauche, ont plaidé pour que le logement social soit notamment épargné par cette hausse, avant de retirer leurs amendements. Les communistes ont fait les mêmes demandes mais n'ont pas retiré leurs amendements, à l'inverse des Verts.

Le taux de pauvreté (près de 9 millions de personnes) bat le record de 1975, le chômage a grimpé de 9 % sur un an, le mal-logement atteint 3,5 millions de familles. Et pourtant, loin de travailler à remplir la bourse des plus modestes pour battre en brèche la crise, comme le défendent maintenant beaucoup d’économistes, le gouvernement dépose 20 milliards d’euros de crédit d’impôt sous le sapin des entreprises, sans contreparties.

Le trou sera en partie bouché par une augmentation de la TVA, impôt qui frappe au cœur les familles les plus modestes. Après Arnaud Montebourg, qui perd la bataille d’une prise de contrôle public dans le capital d’ArcelorMittal, à Florange, Cécile Duflot va-t-elle perdre celle de la réquisition de logements ?

L’alternative à l’austérité, c’est possible

La ministre menace à son tour, répète que « s’il faut passer à des réquisitions, je le ferai, sans mollesse ». Mais le fait qu’elle en appelle à l’Eglise pour offrir un toit aux sans-abri est un signe inquiétant de la mollesse du gouvernement face aux banques et aux grands groupes immobiliers.

Cette campagne du Front de Gauche, sur plusieurs mois, sera multiforme le mouvement social souhaitent une autre politique. Cette campagne s’inscrit également dans le respect de toutes les mobilisations en cours : luttes, marches, initiatives de divers collectifs pour un audit citoyen de la dette… Ce sera une campagne multiforme, sur plusieurs mois. Distributions de tracts, affichage des propositions, meetings, marches, votations citoyennes, pétitions, ateliers législatifs pour construire des projets de loi avec l’ensemble des citoyens. Les thèmes L’alternative à l’austérité passe à la fois par une autre répartition des richesses, le relèvement des revenus, un investissement public et privé qui développent les qualifications, la recherche et l’emploi pour de nouvelles formes de productions socialement utiles et écologiquement durables. Quelques exemples : au travers de la proposition d’une nationalisa-

Pendant que les géants du CAC 40, du Dow Jones et autre Nasdaq s’éclatent, la pauvreté explose. En France comme, avant elle, en Grèce, en Italie ou en Espagne, la cote d’alerte est atteinte.

Les députés et sénateurs du Front de gauche s’étranglent, les écologistes râlent. Même au sein du groupe socialiste, on se plaint du « chèque cadeau », car sans obligation, le dispositif sera une aubaine pour les multinationales.

Campagne unitaire

Le constat commun est là : la politique du gouvernement conduit à l’échec, puisqu’il ne rompt pas avec les logiques libérales des gouvernements précédents pour sortir de la crise. Mis bout à bout, l’acceptation du traité européen, du pacte de compétitivité et de la flexibilité du travail dessinent une politique libérale assumée de façon totalement décomplexée. Avec cette campagne, le PCF avec le Front de Gauche veut montrer qu’une alternative politique à gauche existe et qu’elle est réalisable. Il veut combattre la résignation et redonner confiance, contribuer, face à l’arrogance du patronat, à mobiliser les protestations et les demandes de millions d’électrices et d’électeurs qui, bien au-delà de ceux qui ont voté pour le FdeG, souhaitent un changement. Le Front de gauche est à l’initiative, c’est sa campagne, elle s’appuie sur son programme « L’humain d’abord » qui incarne une alternative à gauche. Mais au-delà des composantes du Front de gauche, il faut s’adresser à toutes celles et tous ceux qui à gauche et dans

L’Observatoire français des conjonctures économiques a publié son ouvrage annuel sur l’économie française et qualifie les années noires que nous traversons de « première grande crise de la mondialisation ».

tion de Florange, qui reste à l’ordre du jour, c’est le type de propriété sociale qui est en question. Le FdeG souhaite un contrôle public associant les salariés au développement d’une filière industrielle essentielle pour l’avenir de notre pays et la définition de nouvelles productions respectueuses de l’environnement. Un atelier législatif est déjà constitué pour rédiger une loi contre les licenciements, pas seulement boursiers, mais aussi pour garantir une sécurisation professionnelle du travail. Des propositions sont en cours de débat avec les divers partenaires du FdeG, notamment pour préciser les priorités en faveur des minima sociaux et des salaires, pour le logement et pour les services publics qui sont autant de mesures relançant le pouvoir d’achat de façon directe ou indirecte.

Dans le cas de la survie des hauts-fourneaux de Florange comme dans celui de la crise du logement, le message politique délivré fait la démonstration affligeante du renoncement à affronter les lobbys de l’argent. Le gouvernement est malade d’une idée fixe, qui consiste à penser qu’il est impossible de reprendre du pouvoir sur les marchés financiers. « La meilleure façon de ne pas avancer est de suivre une idée fixe » disait Jacques Prévert. Mais aussi : « Fort heureusement, chaque réussite est l’échec d’autre chose. » Réussissons, ensemble, à faire échec à l’austérité.

Stéphane Le Bot membre du conseil départemental du PCF 33

Les Nouvelles 20 décembre 2012 • 3


pa s de t r ê v e pour l ’ au s t é r i t é ? pa s de t r ê Libourne

Un gymnase durable, sinon rien… Collège Marguerite Duras : toujours pas de gymnase ! En septembre 2009 était enfin livré le collège « Marguerite Duras », construit près de Garderose, en lieu et place de la friche « scolaire » du CES Grand Champ. Il y manquait néanmoins un gymnase, lieu essentiel. Et il manque toujours 4 ans après son ouverture. Les 650 élèves de deux collèges voisins sont réunis sur une surface relativement réduite, mais sur un terrain réhabilité. Ouvert sur le petit stade de la Jalousie et à une encablure de la piscine municipale, l’établissement permettait ainsi aux collégiens de s’engager dans différentes sections sportives : football, natation, handball. Ce gymnase est bien inscrit au « projet prévisionnel d’investissement » du Conseil général de la Gironde, propriétaire des collèges et prévu d’être construit sur une parcelle mitoyenne, en partie bâtie et achetée à dessein par la mairie (350 000 euros) depuis des années. Alors pourquoi cela bloque t-il ? Si la répartition du foncier est faite entre la commune et le CG33, le

budget, lui, s’est considérablement réduit. Désormais on ne parle plus que d’un « demi » gymnase (réduit en surface et en hauteur) à l’horizon 2015-2016. C’est en tout cas ce qu’annonce Mme Hardy, conseillère générale, plaidant pour une austérité à laquelle « il va falloir s’habituer » ! Une telle politique, digne de la RGPP, conforme à une gestion libérale des deniers publics, a du mal à passer dès lors qu’il y a eu un changement -maintenant- de majorité parlementaire. Ce choix de la part du Conseil général face aux besoins collectifs est politiquement préjudiciable à l’intérêt collectif. Et ici c’est la collectivité scolaire sur ce secteur sud libournais qui en fait les frais, les élèves comme les enseignants. Une autre politique budgétaire est nécessaire Les communistes, le Front de gauche, ont milité contre l’adoption du dernier diktat de Bruxelles, contre ce Traité « austéritaire » qui impose une réduction de l’inves-

tissement public. Néanmoins l’actuelle Assemblée de gauche l’a adopté avec le soutien quasi absolu de la droite… Cela fait désordre et crée un profond malaise sociétal. Il est marquant de noter, avec ce report de chantier, que l’austérité est une politique nuisible qui ne sert que les marchés, que le secteur privé quand celui public ne peut plus investir de façon ambitieuse et durable ! Les parents d’élèves, les jeunes, les Libournais « apprécieront » ces choix quand d’autres s’imposeraient. Mieux vaudrait donc conduire une politique fiscale ambitieuse pour taxer les transactions financières et dividendes perçus scandaleusement. On arriverait, de la sorte, à remplir les caisses de l’Etat au lieu de chercher un quelconque redressement dans une hausse de la TVA et une réduction des investissements publics. E. Fargeaud

Le groupe des élus Frontde Gauche/PCF dépose un amendement où il propose un plan de ratrapage pluriannuel

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La lutte continue

Rassemblement de soutien avec la Cgt devant l’entreprise le jour de la négociation du « plan social » de la direction Les délégués CGT, portant les réclamations et revendications des salariés de l’entreprise, se sont rassemblés avec les salariés le 17 décembre pour dire qu’ils sont résolument contre la décision du groupe pharmaceutique allemand Boehringer Ingelheim de fermer l’usine de Blanquefort au 31 juillet 2013 et revendiquent le maintien des 53 salariés de l’entreprise et des 12 emplois sous-traitants.

Déconstruction de navires

L’Etat doit 390 M€ à la Gironde ne se résigne pas à voir le gouvernement infléchir sa politique envers les collectivités locales, à renoncer au gel puis à la baisse des dotations inscrites dans la loi de finance. Tout au contraire le Conseil Général persiste à réclamer un plan de rattrapage pluriannuel permettant à l’Etat de porter les compensations financières au niveau réel. Il ne renonce également pas à ce que l’Etat reprenne à sa charge les allocations individuelles de solidarité (APA, RSA, PCH), qu’il en définisse le financement, permettant de redonner des marges de manœuvre aux Départements. A titre d’exemple cela dégagerait 175 millions sur le budget 2013 du Département. Ainsi pour assurer toutes ses missions et retrouver sa liberté d’action pour les exercices budgétaires à venir et refuser de s’inscrire dans une logique d’austérité mortifère pour l’économie départementale, le Département de la Gironde inscrit dans ses autorisations de Programme et d’Engagement 1/3 du montant de la dette de l’Etat envers le Département de la Gironde, soit 130 Millions permettant un remboursement de cette dette d’ici la fin de cette

Labso Chimie Blanquefort

Ports et Docks

Budget du Conseil général

Au 31 décembre 2011, dans un rapport* présenté au Département de la Gironde, les charges supplémentaires non compensées par l’Etat au Département de la Gironde au titre des transferts de compétences depuis 2004 ont été estimées à 390 millions d’euros. Le groupe FdeG/PCF, par la voix de Jean-Jacques paris, viceprésident du Conseil général, a déposé un amendement en séance plénière sur le budget : « - Considérant le changement de majorité sénatoriale en septembre 2011 manifestant le rejet massif des élus locaux de la réforme des collectivités locales du précédent gouvernement de droite qui mettait à mal le couple Département/ Commune au profit de l’intercommunalité et de la Région, - Considérant le changement politique voulu par les Français en mai et juin 2012, - Considérant la crise économique systémique qui frappe durement nos concitoyens et fragilise et précarise toujours plus les vies des salariés, plaçant les Départements en première ligne pour constituer un véritable bouclier de solidarité, Le Département de la Gironde

A l’appel de la Cgt, 250 militants se sont rassemblés devant la Préfecture de Gironde le 13 décembre, avec les salarié‐e‐s en lutte : Mécapli, Labso Chimie, Hôpital Saint André, Ford, GFT, Maison de la Promotion Sociale, Torus, Sud Ouest, Retraités du Livre, Cheminots, base aérienne 106, Sogerma, Monnaie de Paris, AIA, RTE, Mairie de Carbon Blanc, etc.

mandature départementale. Tout en relançant l’investissement public ces 130 millions viennent abonder le volume extrêmement modeste de 103,3M€ initialement prévus et qui ne permettaient plus de répondre aux besoins futurs. Ces 130 Millions sont affectés prioritairement : 1. à l’aide aux communes évitant un moratoire qui mettrait un coup de frein terrible à l’économie départementale 2. Au patrimoine de la collectivité et particulièrement aux collèges permettant de retrouver un rythme de réalisation de nouveaux équipements conforme à l’évolution démographique départementale 3. Au logement social et à des mesures pour accompagner la lutte contre la précarité énergétique 4. Pour renforcer la politique «cohésion, vie sociale et épanouissement » et notamment dans le domaine de la culture. » * Rapport de l’Observatoire Départemental d’Evaluation des Transferts de Compétences et des Nouvelles Charges,

L’UD-CGT Gironde, le Comité Régional CGT Aquitaine et la CGT Ports et Docks de Bordeaux ont présenté le 19 décembre la plaquette et les propositions de la CGT, remises au Préfet et au Commissaire au Redressement productif, pour la structuration de cette filière sur le territoire. Depuis plusieurs années, la CGT est engagée en Gironde et au niveau national pour la mise en place d’une filière de déconstruction de navires, activité qui répond à de véritables besoins et s’inscrit dans l’exigence de développement durable. Il se confirme que le site de Bordeaux-Bassens est tout à fait adapté à ce type d’activités, comme le confirment plusieurs études ou rapports parlementaires (rapport CARDO). D’ores et déjà, des premiers chantiers de déconstruction sont en cours (le Matterhorn).

Industries Electriques et Gazières

Mobilisation

Les employeurs de la Branche des Industries Electriques et Gazières remettent en cause les garanties collectives de leurs salariés Après avoir tenté de supprimer le tarif préférentiel des salariés des Industries Electriques et Gazières (IEG) en début d’année, les employeurs s’attaquent aux droits sociaux, à travers les organismes sociaux dont la CCAS. Les employeurs restent sourds aux revendications des 600 000 bénéficiaires ouvrant droit et ayant droit, actifs et inactifs : versement des 180 M€ dus par les employeurs (2005/2009) aux activités sociales - un financement stable qui pérennise les œuvres sociales - la continuité d’une gestion ouvrière et démocratique - l’intégration du personnel administratif au statut national des IEG - l’augmentation de la participation financière des employeurs sur la restauration méridienne - les moyens nécessaires aux élus des Activités Sociales afin qu’ils puissent exercer leur mandat. Les employeurs campent sur une évolution du financement du 1% aligné sur la masse salariale et non plus sur les richesses créées et proposent un directeur de services afin d’éloigner les bénéficiaires de la gestion directe, transformant la CCAS* en entreprise. La CGT s’oppose fermement à la volonté du patronat de diminuer les droits sociaux des salariés de la Branche des IEG, acquis de luttes sociales, de l’action syndicale et du mouvement populaire pour les abaisser vers le droit commun. Le syndicat CGT Energies Gironde appelait à la grève et à un rassemblement des salariés actifs et inactifs girondins le 19 décembre au centre d’appel d’EDF SA Ravezie, et manifestaient jusqu’au siège du MEDEF. * Caisse Centrale d’Activités Sociales


ê v e pour l e s l u t t e s !

hommage s

Service public

Bruno Pascal Chevalier

Le logement, c’est urgent ! 10 millions de personnes sont touchées par la crise du logement Au-delà de la polémique initiée ces dernières semaines autour de la déclaration de la ministre du logement, Cécile Duflot, qui demandait à l’église de céder ses logements vacants, nous pouvons nous intéroger sur le fond d’une telle mesure. La réquisition ? Certains la considérent comme un premier pas, d’autres comme une fin en soi, la droite invoque le blasphème (on ne touche pas comme ça à la propriéte privée !). Un premier pas, certes,

mais dans quel cadre ? Il est évident que si le gouvernement n’opère pas de changement radical dans la politique actuelle du logement, les réquisitions feront l’effet d’un coup d’épée dans l’eau. Si aucun responsable politique ne transforme ce marché (juteux, et répondant, comme tout marché, à la loi de l’offre et de la demande) en service public du logement, capable de réguler le montant des loyers dans le locatif privé, d’assurer la construction de logements sociaux sur l’ensemble du territoire des collectivités (stricte application de la loi SRU renforcée), alors les requins de l’immobilier auront de beaux jour devant eux. Si nous ajoutons à cela la problématique du mal-logement : « 3,6 millions de personnes sont non ou très mal logées, mais si l’on y adjoint tous ceux qui se trouvent en situation de fragilité de logement à court ou moyen terme, ce sont au total 10 millions de personnes

qui sont touchées par la crise du logement » (rapport Fondation Abbé-Pierre 2012), nous pouvons considérer qu’une véritable politique du logement doit être une politique du logement « décent », impliquant un espace de vie raisonnable pour chacun, dans un environnement sain, avec accès au chauffage, à l’eau, à l’électricité… Seule une politique publique du logement pourra résoudre cette question. Le logement doit se considérer non pas comme un bien de consommation comme les autres, mais comme un besoin nécessaire. Benjamin Regonesi

L’UEC rassemble pour le droit au logement, décent et accessible à tous

Carsat et CAF

En grève pour les salaires

La fédération CGT des organismes sociaux appelait les personnels à la grève le 17 décembre, veille de la première réunion paritaire sur la politique salariale 2013 à l’UCANSS*. En Gironde, un rassemblement commun CGT CARSAT Aquitaine et CAF Gironde s’est tenu ce jour-là devant la CAF à Bx-Lac. Les personnels subissent de plein fouet les restrictions budgétaires appliquées par les directions (gel de la valeur du point, non remplacement de postes, dégradations considérables des conditions de travail, etc…) et sous prétexte de crise, le gouvernement annonce une nouvelle coupe budgétaire. Or, en ces temps de crise, ces organismes sont davantage sollicités chaque jour, avec des moyens de plus en plus restrictifs. Aucune négociation ne pourra avancer sans une mobilisation massive des agents concernés.

Nous avons eu l’occasion de le connaître en 2008, à l’occasion d’un de ses nombreux combats : celui contre les franchises médicales, mises en place par le gouvernement d’alors. Il a su, tout en luttant pour sa santé, agir pour l’accès à la prévention et aux soins pour tous. Il nous laisse en héritage une grande leçon de courage, de volonté, de colère légitime. Il nous a démontré que lorsque l’ordre est injustice, le désordre est déjà un commencement de justice. Nous saluons ce grand militant de la Santé Solidaire. Nous souhaitons rappeler à nos responsables politiques que le meilleur hommage à Bruno-Pascal serait la suppression des franchises pour les soins. »

Dans l’Humanité Militant de la lutte contre le sida et de l'accès aux soins pour toutes et tous, Bruno-Pascal Chevalier avait entamé en janvier 2008, une grève des soins en arrêtant tous ses traitements pour dénoncer l’instauration des franchises médicales par la ministre de la santé, Roselyne Bachelot. L'Humanite.fr avait rencontré et filmé Bruno-Pascal Chevalier.

http://www.humanite.fr/multimedia/voir/video/511305

Communiqué de la Cgt Gironde et Aquitaine

Halte à la privatisation du CROUS ! vieilles résidences, on les laisse se dégrader puis on les détruit pour faire place à des résidences privées, certes plus vivables, bien que souvent elles font disparaître toute forme d'espace commun, « inutile » dans la logique marchante. Surtout, quand on nous fait croire que de l'argent est investi dans le logement étudiant en prenant en exemple ces résidences flambant neuves, on nous ment ! Quand on détruit des bâtiments pouvant accueillir des centaines de personnes pour les remplacer par une capacité d’accueil de quelques dizaines d'individus, la mathématique est simple, on détruit du logement étudiant. Pour preuve : aujourd'hui, seulement 7% des étudiants ont la « chance

« Bruno Pascal Chavalier, président d’« Ensemble pour une Santé Solidaire » vient de nous quitter.

Anny Gleyroux

Logement étudiant L’Union des Etudiants Communistes (UEC) organisait un rassemblement le 6 décembre devant le siège du CROUS à Bordeaux pour exiger une politique publique du logement étudiant qui veulent être respectés. « François Hollande s'était engagé à la construction de 40 000 logements étudiants. Il est temps d'agir et d'agir avec raison. La situation est dramatique. Les logements anciens sont vétustes, voire insalubres. Les nouveaux sont trop chers car construits sur le modèle du Partenariat PublicPrivé, un système qui permet aux grandes entreprises du BTP de se faire de l'argent sur le dos des étudiants précaires. De plus, plutôt que de rénover les

Communiqué du collectif « La Santé un droit pour tous »

» d'avoir une place en cité universitaire. Enfin, il faut replacer la situation des logements CROUS dans une logique globale de privatisation et de libéralisation des services publics en France. La privatisation rampante du CROUS marque la volonté de sortir des logiques collectives et de solidarité pour entrer un peu plus dans l'horreur de l'individualisme et du profit financier. Nous, étudiants communistes, exigeons que le droit à se loger soit enfin respecté ! Nous réclamons : • Nationalisation des appartements spéculatifs « réservés aux étudiants ». • Fin des Partenariats Public-Privé et transfert intégral de propriété des cités-U au CROUS. • Rénovation du parc CROUS et plan de construction massif et diversifié. • Contrôle démocratique des loyers par des Conseils d’Administration à parité entre étudiants et salariés du CROUS. Les résultats des récentes élections au CA du CROUS ont encore montré la volonté progressiste des étudiants. Écoutons et soutenons la voix de ceux qui souffrent des politiques libérales depuis trop longtemps ! »

« C’est avec une immense tristesse que nous avons appris le décès de notre amie et camarade, Anny Gleyroux, militante de la CGT au sein de l’UGICT 33, militante pour les droits des femmes et militante culturelle notamment au sein du GFEN et d’Uzeste. Nous vous communiquons l’hommage écrit par Alain Delmas : « Anny Gleyroux nous a quittés. Celles et ceux qui ont croisé Anny dans leur activité militante sont tristes aujourd’hui. Depuis plus d’un an, Anny luttait avec toute la détermination que nous lui connaissions contre la maladie. Dans la nuit de vendredi à samedi, pour la première fois Anny a abandonné. Elle commença son activité professionnelle comme technicienne de « Labo » au laboratoire médical de la sécurité sociale. Très vite elle s’engagera dans l’activité syndicale. Elle sera membre de la Commission exécutive de l’UD33, responsable de la commission départementale de l’UGICT, membre du secrétariat de l’UD. Militante infatigable de la politique culturelle, elle animera la commission départementale culture de la Gironde, elle participera aux travaux de la commission culturelle confédérale jusqu’il y a peu de temps. Elle sera, bien entendu, de tous les combats concernant l’égalité Hommes Femmes, et luttera contre la discrimination faite aux femmes tant dans notre organisation que dans la société. Elle militera également au sein du Groupe Français d’Education Nouvelle, considérant que « toutes et tous capables » n’est pas un slogan mais un enjeu politique. Engagée dans l’équipe de la CGT présente à Uzeste depuis 24 ans, elle participera activement a cette barricade « poiélitique ». Anny c’était « l’empêcheuse de tourner en rond », elle ne lâchait rien, parfois provocatrice, souvent « agaçante » mais avec cette bienveillance fraternelle qui nous poussait à nous questionner, à nous remettre en cause dans nos certitudes.Anny fait partie de ces militantes qui auront contribué à faire bouger réflexions et pratiques dans notre organisation. Parfois découragée par les coups qu’elle reçut, elle n’abandonnera pas. Le ciel pleure aujourd’hui sur la Gironde un crachin triste et froid. Anny va nous manquer, avec qui allons-nous nous « disputer » autour d’un verre de Sauternes ? Salut sœurette, le combat continue, tu es là à nos côtés, prends-moi la main. »

Communiqué de l’Institut d’Histoire Sociale Cgt Gironde « Le courage, la volonté et l’enthousiasme d’Anny Gleyroux ont été vaincus par le cancer qui la rongeait depuis presque un an. Elle est décédée le 13 décembre dernier. Lors de la dernière assemblée générale de l’IHSA, Anny avait accepté, pour deux ans, et ainsi faire la jonction avec un «nouveau», d’être rédactrice en chef de notre revue « Aperçus » et de mettre encore ses grandes compétences au service de l’histoire sociale et de la conception dynamique qu’elle en avait. Les camarades de l’IHS 33 ont été nombreux à l’accompagner lors de ses obsèques, le 20 décembre, à Luxey, sa ville natale. » Pour le bureau, Jean Lavie Les Nouvelles 20 décembre 2012 • 5


P C F : dan s l a v i e e t l e s l u t t e s Bègles

Besoin de politique Le 9 décembre, plus de 80 personnes participaient au repas traditionnel des communistes du quartier Dorat-Monmousseau-Joliot-Curie Le secrétaire de la cellule JoliotCurie, Pierre Bordas, évoquant le mot d’ordre de François Hollande « le changement, c’est maintenant... » constatait que ces paroles ne se transforment pas en actes « pire encore, avec l’adoption du traité européen d’austérité Sarkozy-Merkel qui va faire payer l’addition aux peuples en leur imposant l’austérité à perpétuité ». Les terrains de lutte ne manquent pas. Parmi les communistes cheminots qui co-organisent ce repas, Céline Simon évoquait le service public ferroviaire, avec la plateforme de fret d’Hourcade, située dans ce quartier, pour défendre et

développer le ferroutage, et cette ambition d’une SNCF réunifiée quand le fonctionnement par activité et produit a conduit à un morcellement de la production, source de dysfonctionnements et de surcoûts, aggravant les conditions pour les agents et les usagers. Pierre mettait le doigt sur la politique locale « avec l’arrivée du tram et la pieuvre immobilière privée qui envahit Bègles à l’initiative de la majorité PS/Verts du conseil municipal, qui abandonne encore plus le logement social en vendant la Saemcib ». « Nombreux sont les Béglais à s’y opposer » ajoute-t-il « dont l’union locale Cgt qui a appelé à manifes-

ter le 20 décembre devant la mairie avant le conseil municipal ». Quant au projet de transfert de la maternelle Joliot-Curie au détriment de la proximité pour les familles « sans doute pour offrir encore des terrains aux promoteurs privés », le Parti Communiste, comme d’autres associations, soutient l’action des parents d’élèves opposés à ce projet. Pierre invitait à signer leur pétition et à les rejoindre le 19 décembre lors de la réunion organisée par la mairie « pour programmer le déroulement de ce mauvais coup ». Evoquant le 36e congrès du PCF, que ses militants et dirigeants préparent démocratiquement, en assemblées et par vote, il soulignait le contraste avec les pratiques de l’UMP « étalées dans les médias pour mieux éloigner les citoyens de la politique et les pousser vers les Le Pen, père et fille ». « Plus que jamais la France et le peuple ont besoin de la politique pour que ce ne soit pas les banquiers, les actionnaires du CAC 40 et les ArcelorMittal qui décident de tout ! » affirme-t-il, estimant « regrettable et dangereux que le président Hollande et son gouvernement choisissent de donner 20 milliards d’argent public aux majors de l’industrie et de la banque en les prenant dans les poches des salariés et des PME ». Dans l’hôpital public où il travaille, Pierre s’insurge contre les impôts et taxes (4 millions d’euros) « qui vont supprimer 26 postes

dédicacera son livre

Mes printemps de barbelés

au Colibri (bureau de presse) place du 14-Juillet à Bègles Samedi 22 décembre de 10h à 12h d’infirmières tandis que la clinique privée de l’autre côté de la rue recevra, elle, les cadeaux fiscaux du gouvernement ». Les communistes, le PCF ne renoncent pas et entendent épanouir le Front de Gauche qu’ils ont proposé, il y a plusieurs années, maintenant composé de 9 organisations : « Ce Front a déjà marqué des points et le PCF agit pour un Front Populaire faisant toute la place au syndicalisme, au mouvement associatif culturel et intellectuel, à toutes les forces de progrès ».

Pierre invitait les convives à « donner plus de force au PCF, acteur combatif du Front de Gauche, plus de forces aux cellules, comme la nôtre, d’autant que tous les textes préparatoires à notre congrès, s’ils ont des avis différents, ont par contre un point de vue commun : la nécessité de faire vivre des cellules communistes dans les quartiers et sur les lieux de travail ».

raconte Annie. Mais quand je leur parle des mesures pour l’emploi qu’ils auraient pu prendre comme l’interdiction des licenciements

boursiers, là ils sont obligés d’acquiescer. » R.Duvigneau dans l’Humanité du 17/12/12

Bordeaux Bacalan

« Pousser pour arracher plus » Le 14 décembre, les communistes bordelais ont partagé politique et poésie Ce vendredi soir, on « déchirait sa carte du Parti pour mieux la reprendre le lendemain matin ». Ce sont en tout cas quelques mots qui se sont échangés autour de l’hommage au 30e anniversaire de la mort de Louis Aragon que la section célébrait autour d’un bon repas, une urne au coin de la salle. Et dans les conversations, ce n’est certainement pas la déception qui pointe vis-à-vis du gouvernement. « Je ne m’attendais à rien de plus, alors je ne risque certainement pas d’être déçue, dit Cathy Ferrière, jeune retraitée. On ne peut tout simplement pas caresser à la fois les syndicats et le patronat. À un moment, il faut choisir qui on

veut servir. » « C’est vrai que pour le moment, c’est la catastrophe », confirme Jérôme Gratchoff. Secrétaire départemental du Mouvement jeunes communistes, Jérôme est aussi travailleur précaire, dans la métallurgie, depuis près de dix ans. « C’est malheureux à dire mais on est dans la continuité avec la politique des précédents gouvernements. Il n’y a qu’à prendre l’emploi des jeunes : on continue à distribuer des aides aux employeurs pour qu’ils daignent les embaucher. Mais cette politique est usée depuis des décennies, et avec quel résultat ? » Un désarroi partagé par Annie, retraitée militante sur les quartiers

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de Bordeaux-Sud : « On savait que ce ne serait pas extra, mais là… Ça y est, ils ont basculé du côté de la finance  ! » dit-elle. Alors, pour tous unanimement, le PCF et le Front de gauche doivent « continuer de pousser ». « Le PCF ne contredit pas le gouvernement simplement pour le plaisir ou par posture, dit Sophie Elorri, jeune dirigeante de la section de Bordeaux. Mais parce que les mesurettes ne suffisent pas ; il faut pousser pour arracher plus. » Avec un objectif prioritaire : l’emploi : « Moi, quand je discute avec les adhérents socialistes du quartier, ils trouvent toujours des excuses à Ayrault et Hollande,


PCF Vote des communistes

Le choix de base commune Rallumer les étoiles, refonder la République, combattre l’austérité, sortir de la crise ! C’est le texte qu’ont choisi majoritairement les communistes girondins, comme au plan national, comme base commune de réflexion pour le 36ème congrès du PCF.

Près de 700 communistes ont participé à ce vote et aux réunions de cellules ou de sections qui ont eu lieu. Le texte intitulé « Il est grand temps de rallumer les étoiles » est désormais le bien commun de tous les communistes et va être enrichi, approfondi, développé et mis en partage dans les semaines qui viennent, jsqu’au congrès début février. Ce texte affirme d’emblée que la crise que nous vivons, n’est pas celle de la dette, mais une crise du capitalisme mondialisé qui se mue en crise de civilisation. Et il affirme l’ambition renouvelée des communistes : changer le monde. Les contradictions, les oppositions, les antagonismes sont nombreux dans notre société en pleine crise, et en même temps les possibilités de rassembler, de construire une société de partage et de progrès, donc de dépasser ces contradictions, sont énormes.

Les forces de l’argent usent de tous pour toutes celles et ceux qui les moyens pour diviser les peuples, veulent le changement le vrai, et opposant français contre étran- pas dans 2 ans, dans 4 ans, mais gers, salariés contre chômeurs, ici et maintenant. jeunes contre anciens, hommes Rassembler, c’est la volonté des contre femmes, habitants des communistes de faire vivre un villes contre ceux des campagnes, Parti communiste populaire, nomfonctionnaires contre salariés du breux, vivant, un parti creuset, un privé, contrats longs contre emplois parti où chacun compte pour un précaires, hétéros contre homos… et pour qui le débat, la démocratie, Les forces de l’argent, la droite et le l’élaboration collective, le militanFront National divisent le peuple tisme sous toutes ses formes sont le pour l’empêcher de se rassembler moteur et le coeur battant. sur des contenus clairs en rupture Alors dans les jours, les semaines avec les politiques d’austérité. qui viennent, il va se passer quelque Comme l’a dit Pierre Laurent chose dans notre pays. samedi 15, à Marseille « si nous La République aujourd’hui est sommes impuissants, c’est parce attaquée par les forces de l’argent que nous sommes divisés ». Il nous qui veulent en étouffer les droits, faut rassembler le monde du travail par celles et ceux qui veulent et de la création pour recréer par- diviser le peuple de France, mais tout des solidarités, du progrès, des ce qui nous rassemble est plus droits nouveaux pour les salariés et fort que ce qui nous différencie. les citoyens. Sébastien Laborde Rassembler, c’est la volonté des communistes de mettre en partage, de faire vivre dans la société fran- Vote en Gironde çaise, dans les villes et villages, dans les 51% des inscrits (cotisants) ont voté quartiers, dans les Texte proposé par le CN : adopté à 77% institutions, depuis Texte alternatif 1 : 12% les conseils muni- Texte alternatif 2 : 8% cipaux jusqu’à l’as- Texte alternatif 3 : 4% semblée nationale, un projet pour sor- Blancs et nuls : 5% tir de la crise et de http://gironde.pcf.fr/33047 l’austérité. Vote national Rassembler, c’est la 54,19% des inscrits (cotisants) ont voté volonté des com- Texte proposé par le CN : adopté à 73,15% munistes d’écrire la Texte alternatif 1 : 11,08% saison 2 du Front de gauche en ouvrant Texte alternatif 2 : 9,95% : des espaces d’éla- Texte alternatif 3 : 5,82%. boration citoyenne http://www.pcf.fr/32964

Hommages Michel Slitinsky. C'est avec une grande émotion que les communistes girondins ont appris la mort de Michel Slitinsky. Les plus anciens se souviennent de la période où il fut journaliste aux Nouvelles de Bordeaux, notre journal, militant communiste à Bordeaux, puis à Talence. Mais nous retiendrons, comme les Bordelaises et les Bordelais, l'infatigable combattant pour la vérité qu'il a été. Il était l'homme qui a remis à la justice et révélé les documents ayant permis d'établir la responsabilité de Papon et, au terme d'un procès historique, de faire condamner l'ancien secrétaire général de la préfecture de Bordeaux pour complicité de crime contre l'humanité. Vivant à Bordeaux, dans le quartier Meriadeck, il entre en résistance le 20 octobre 1942. Son père Abraham, arrêté par la police de Papon ne reviendra jamais d'Auschwitz. Le jeune Michel est alors dans le maquis et poursuit les Allemands jusqu'en Alsace. C'est là, dans une grange, qu'il tombe sur les archives de l'armée nazie basée

à Bordeaux et Toulouse et qu'il découvre un nom : Maurice Papon. Toute sa vie, il n'aura cessé de combattre pour la vérité. Non pas par esprit de revanche, par haine, mais pour que l'on sache, pour que l'on comprenne, et pour que ce qui a eu lieu n'arrive plus jamais. Il aura au coeur et dans tout son être, l’implacable volonté de dire qui étaient les auteurs de la Shoa, les complices, le rôle de Vichy et de l’administration française à Bordeaux. Son combat, les actions qu'il menait, auprès des jeunes collégiens et lycéens notamment, n'avaient que ce seul objectif, combattre la barbarie et l'extrême droite, dénoncer la compromission du régime de Vichy dans cette atrocité. J'adresse au nom de la fédération de Gironde du PCF à ses proches et à sa familles nos plus sincères condoléances. Sébastien Laborde secrétaire départemental du PCF en Gironde

Michel Naudy. Dans une lettre à la mère de Michel, Sébastien Laborde exprime l’émotion des communistes girondins à l’annonce du décès de Michel. « Pour les communistes de ma génération, il était avant tout un journaliste engagé pour défendre une vision du journalisme libéré de l’emprise des forces dominantes, avec la soif de vérité. Mais au-delà, de nombreux témoignages de communistes qui l’ont connu nous parviennent, tous empreints d’une grande émotion, marqués par l’homme brillant qu’il était, pardelà les désaccords qui ont vu parfois les chemins se séparer. Il aura marqué notre fédération et ses militants qui garderont à jamais le souvenir d’un grand militant mais souvent aussi d’un ami. Je veux au nom de l’ensemble des communistes girondins te présenter nos sincères condoléances. »

Réveillon St Seurin sur l’Isle

Réveillon de la St Sylvestre Lundi 31 décembre, 20h30, salle Bonnot organisé par la société des lectrices et lecteurs du journal l’Humanité du canton de Coutras et Guîtres

Menu adultes : 51 euros Vin de Buisson et Toasts, Soupe de l’Océan, 6 Huîtres /EntreDeux-Mers, Foie gras de canard/Figue confite/Vin moelleux, Lamproie à la Bordelaise - Trou de l’Huma - Tournedos de veau sauce normande/Pommes fruits/Cèpes, Salade, Fromage, Omelette norvégienne, Vin, Champagne et Café, Soupe à l’oignon à 6 heures Menu enfant de 5 à 12 ans : 12 euros Assiette composée, Tournedos de boeuf/Frites, Salade, Fromage, Dessert, Boisson Réservation avant le 20 décembre 05 57 41 15 23 (Mme Beyney) 05 57 49 67 76 (Mme Garbiso) 05 57 49 77 32 (M. Germon)

Congrès de sections Nord-Gironde 11 et 12 janvier Rive droite 12 janvier Bordeaux 12 et 13 janvier Blayais 12 janvier Talence 17 janvier Les Graves 17 janvier Gradignan-Cestas-Canéjan Jeudi 17 janvier, 17h30, Maison des associations, à Cayac-Gradignan Deux-Rives 18 janvier Bègles 18 janvier, 18h30, et 19 janvier, 9h, siège de la section Rives de Dordogne 18 et 19 janvier Mérignac 18 et 19 janvier Bassin d’Arcachon/Val de l’Eyre 19 janvier Nord Médoc 19 janvier, 9h, salle des fêtes, St Yzans Portes du Médoc 19 janvier

Calendrier du 36e Congrès

Janvier. Congrès de sections Amendements sur la base commune, les statuts, renouvellement des directions, propositions pour le CN, élection des délégués au congrès départemental. 25-26-27 janvier. Congrès départemental au Rocher de Palmer Discussions et votes, élection de la nouvelle direction départementale, élection de 12 délégués au congrès national.

Pierre Laurent secrétaire national du PCF

Samedi 26 janvier en Gironde pour un meeting « le communisme aujourd’hui » lors du congrès départemental des communistes girondins

au Rocher de Palmer

7 au 10 février 2013 Congrès national du PCF à Aubervilliers Contributions individuelles et collectives Envoyer à gironde.pcf@gmail.com et à lire sur http://gironde.pcf.fr/28275 Les Nouvelles 20 décembre 2012 • 7


c u l t ure Théâtre en Miettes

Vous avez dit « théâtre » ? Jean-Claude Parent, directeur artistique du TEM Dans un édito en ouverture du programme 2012/2013 du Théâtre en Miettes* (TEM), Jean-Claude Parent appelle de ses voeux « un dialogue indispensable entre les acteurs de terrain et les responsables décisionnaires élus » pour que vive la création.

Acte 1 « Personnage : Conseil Régional d'Aquitaine. But : suppression des financements. Caractère : étrange, parfois ouvert, puis opaque, quelquefois bienveillant, régulièrement hostile. Donne le sentiment de pratiquer un comportement régalien d'ancien régime. Oublie-t-il 200 ans de luttes et plus pour la conquête des aspirations populaires à la libre expression ? Ne se souvient-il plus de Jacques Roux, tenant en 1789 d'un mouvement pré socialiste qui fut écrasé par les dirigeants du Tiers Etat plus avides de pouvoir que d'émancipation ? Particularité : donne à beaucoup de professionnels du spectacle vivant, le sentiment de décider seul qui est digne d'être reconnu et qui ne l'est pas. Comme s'il y avait en son sein un deus ex machina chargé de trier dans le cheptel artistique régional. Conséquences : pas de renouvellement de subventions pour un certain nombre de structures au prétexte, inquiétant, que le CR doit faire des économies alors qu'il emprunte 18% de son budget recettes (plus de 240 millions d'euros) et doit rembourser 40 millions d’euros de dettes et frais….

Complément : l’État s'y met aussi et bloque certains budgets ministériels. Parce que des irresponsables ont laissé filer les déficits ? Certes. Parce que la position actuellement dominante d'un parti ne laisse pas augurer d'une ouverture au dialogue très féconde ? A voir. Parce que, ici ou là, une sensibilité revancharde se fait jour et peut conduire à l'oubli de l'intérêt général ? J'espère que non ! Note : il est regrettable de devoir consacrer tant de lignes à ce genre de problèmes d'un édito censé parler créations, confrontation artistique, émergence, mise à disposition d'un lieu, rencontres. Et parler du public, des territoires à conquérir, des actions à construire avec lui, des partenaires de terrain à convaincre.. Optimisme : espérons que tout le monde saura raison garder et que nos tutelles sauront organiser les rencontres nécessaires à l'établissement d'un dialogue indispensable entre les acteurs de terrain et les responsables décisionnaires élus. Nous l'appelons de nos vœux, y sommes prêts. Il est à noter que le Conseil Général de la Gironde nous soutient depuis des années : aurait-il compris le sens de notre travail que d’autres veulent ignorer ? »

Acte 2 La salle de spectacle de Bègles n’est pas un lieu de programmation. Le théâtre est mis à disposition de compagnies (théâtre, danse, musique, chansons) qui ont toutes un

projet à réaliser : série de représentations devant un jeune public, jeunes compagnies (dites émergentes) qui professionnalisent leur action artistique, compagnies au long cours qui souhaitent se poser quelques semaines, compagnies en résidence de fin de création, compagnies en répétition… Le projet est une mise en commun des moyens pour aller vers le public pour partager ces moments de doute et de certitude qui mènent chaque création à son terme : la représentation publique.

Saison 2012-2013 L’équipe du TEM est heureuse d’accueillir le public à cette fête « pour faire oublier les aléas de l’acte 1 et les combats stériles qu’il faut sans cesse mener pour espérer un petit droit à l’existence ». En octobre, Jean-Claude Parent a mis en scène un texte d'Amanda Sthers « Le Vieux Juif Blonde », histoire loufoque d'une jeune fille qui porte en elle Joseph Rosenblath, rescapé des camps de concentration : humour et émotions. En novembre, une compagnie des Landes (AIA A) et deux compagnies (danse et théâtre) du Lot et Garonne ont été accueillies, manifestant la volonté du TEM d’élargir sa proposition culturelle à la région. Puis la chorégraphe Florence Peyramond (Compagnie Entresols, Bègles) a présenté une étape de son chantier de danse contemporaine, en vue de son spectacle «Liquides».

Jean-Pierre Nercam et Gérard Hello lors de leur création sur les poèmes de Nazim Hikmet

Fin décembre, le TEM accueille la poésie d’Aragon, mise en scène de Jean-Pierre Nercam et Musique de Gérard Hello. 2013 s’ouvre avec Mata Malam (10 au 12/01), qui proposera un spectacle différent chaque soir, et le 18 janvier les Invités Surprises rassemblent des artistes pour soutenir l’action des clowns hospitaliers, «Les clowns stéthoscopes ». Du 1er au 4 février, un conte chorégraphique jeune public par la Cie des Gens Ordinaires « Pourquoi pas ? », La Compagnie Humaine jouera «La luna negra » du 14 au 16, la danse

contemporaine de la Cie Le Corps Sage lui succédera du 21 au 23, puis théâtre, musique et chant se mêleront du 28 février au 1er mars avec Bignol Swing » En mars 2013, une « Quinzaine Iconoclassique » destinée aux enfants de 3 à 12 ans, avec France Desneulins, initiatrice du projet, portera un regard renouvelé sur les musiques, classiques ou autres, avec trois créations. La 3° Quinzaine de la Jeune Création se déroulera en avril. Nous y reviendrons. * Les portes du théâtre sont ouvertes 1h30 avant le début des représentations. Une assiette grignotage peut être servie, sur réservation, jusqu’à 45 minutes avant le début du spectacle (6€).

21 et 22 décembre à Bègles

Théâtre en Miettes 20h30 / Poésie d’Aragon

2, rue du Prêche (tram C, arrêt Terres-Neuves - 7 mn à pied / ou bus 36 arrêt mairie de Bègles)

Spectacle mis en scène par Jean-Pierre Nercam (poésies) et mis en musique par Gérard Hello. 120 places - Réservation Théâtre en Miettes :

05 56 69 12 35 / http://www.theatreenmiettes.org

Hors-série de l’Humanité

Plus tard, on dira qui je fus

accompagné de l'album photo offert par Louis à Elsa pour leurs 40 ans de vie commune, en 1968

10 €

Disponible à la Fédération de la Gironde du PCF Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 euros Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde Directeur de la publication : Frédéric Mellier Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Email : nouvellesbordeaux@yahoo.fr Publicité : Aquitaine Conseil Publicité 6, rue du Prêche 33130 Bègles - Tél. 05 56 49 69 45 Commission paritaire de presse : 0113 C 85932

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05 56 91 45 06 ainsi que dans les congrès de sections et le congrès départemental du PCF

annonce légalE transfert de siège social ELAN SAS au capital de 2 432 000 Euros Siège social : 27 avenue Schneider 92140 Clamart RCS Nanterre 431 509 173 Aux termes de la décision de l’Associé unique en date du 12.12.2012, il résulte que le siège social a été transféré à : Lieu dit Bos-Plan - 33750 Beychac et Caillau A compter de ladite date. L’article 4 « siège social » des statuts a été modifié en conséquence. Mention en sera faite au RCS de Bordeaux Pour avis,


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