Nouvelles N°1979

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Jeudi 31 janvier 2013 - N° 1979 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

s e t s i n u m m

! s é l b m e s s ra

o c Les


a c t ua l i t é Banque de France

Ecouter les personnels Débat le 8/02 Lesparre-Médoc

Appel des parlementaires communistes et républicains

Nouvelles des luttes PSA

La justice suspend les 8 000 suppressions de postes

La cour d’appel de Paris a suspendu, le 29 janvier, le plan de restructuration chez PSA, qui prévoit 8 000 suppressions de postes, en raison de l’absence de consultation des salariés de l’équipementier Faurecia, filiale du constructeur. Cette décision pourrait retarder le processus de restructuration. La CGT de Faurecia, filiale à 57% de PSA, affirmait que la direction n’avait pas rempli ses obligations d’information à l’égard des instances de représentation du personnel, notamment son comité d’entreprise européen, en présentant son plan de restructuration. Cette décision est survenue alors qu’au siège de PSA à Paris, une réunion était en cours sur les plans de sauvegarde de l’emploi prévus à Rennes et Aulnay (qui doit fermer en 2014) et sur les autres 3 600 salariés touchés par la restructuration.

First (Ford)

Loto de solidarité Samedi 9 février, salle polyvalente de Fongravey, Blanquefort Accueil dès 19h30, loto à partir de 21h

Les recettes de cette soirée, co-organisée par le comité de soutien de First (Ford) et l’ASCAF (association des retraités Ford) serviront au financement des actions pour la sauvegarde des 1 000 emplois minimum à l’usine Ford Aquitaine Industries (FAI) de Blanquefort. Buvette, sandwichs, pâtisseries

Espaces Marx

Rendez-vous de février/mars • Lundi 4 février, 19 h. Conseil d’Espaces Marx, Athénée Municipal de Bx • Mercredi 13 février, 19h. Atelier d’économie Politique d’Espaces Marx et Attac-Campus : « Keynes et l’économie monétaire de production », Athénée Municipal de Bx • Du 26 février au 3 mars. 10èmes Rencontres UtopiaEspaces Marx : « La Classe ouvrière c’est pas du cinéma »

2 • Les Nouvelles 31 janvier 2013

Les élus communistes et républicains de l’Assemblée nationale et du Sénat viennent d’adresser au Premier ministre un appel à organiser dans les meilleurs délais une table ronde sur la question de l’avenir de la Banque de France. L’intersyndicale des personnels de la Banque de France appelait à une journée de grève et mobilisation le 29 janvier pour s’opposer au projet de réorganisation présenté en septembre dernier par son gouverneur, Christian Noyer. Ce projet prévoit la suppression de plus de 2 000 emplois d’ici 2020 et la poursuite du plan de fermeture de dizaines d’établissements à travers toute la France. Les parlementaires communistes rappellent que de nombreux élus

de gauche ont déjà exprimé leur inquiétude quant aux conséquences de la dévitalisation de la présence de la Banque de France dans les territoires, particulièrement dans la période de crise que nous traversons. Le projet du gouverneur Christian Noyer va se traduire non seulement par l’éloignement et la dépersonnalisation du service rendu aux usagers, particulièrement en matière de surendettement, mais aussi par un préjudice pour les entreprises qui ont le plus de difficulté à obtenir les crédits bancaires indispensables à la réalisation de leurs projets, la Banque de France exerçant une mission importante de médiation du crédit.

Les parlementaires communistes et républicains ont apporté leur soutien aux personnels de la Banque de France et demandent l’organisation d’une table ronde réunissant l’ensemble des acteurs concernés par le plan de réorganisation de la banque centrale française (entreprises, banques, pouvoirs publics, collectivités territoriales, syndicats, associations de consommateurs et d’usagers…). L’objectif est d’assurer d’une meilleure prise en compte des propositions constructives et innovantes formulées par les personnels de la Banque en matière de revitalisation des bassins d’emploi et de vie ou de coopération avec la nouvelle Banque publique d’investissement.

Virgin Mégastore

Stop aux prédateurs financiers Les salariés, dont 33 bordelais, ont le soutien des élus communistes et républicains du front de gauche Dans une lettre au premier ministre, Jean-Jacques Paris, conseiller général de Bègles, président du groupe FdeG-PCF appelle le gouvernement à « empêcher une vente à la découpe » et « trouver un repreneur » Comme dans d’autres villes, les 33 salariés de Virgin Mégastore de Bordeaux manifestent dignement leur colère et leur volonté de défendre leur emploi et s’engagent pour construire une alternative suite au redressement judiciaire décidé par le tribunal de commerce. Ils sont les dernières victimes connues de Walter Butler, patron de Butler capital Partner, véritable prédateur financier, spécialisé dans les LBO, mettant à la charge de l’entreprise l’endettement réalisé pour son acquisition. C’est ainsi qu’il est devenu actionnaire majoritaire à 74% de Virgin et Furet du Nord. Il est bon de rappeler que cet ancien conseiller de François Léotard au ministère de la culture, puis directeur chez Goldman Sachs a créé ce fonds en 1991 puis a racheté le Sernam en 2005 a un prix dérisoire à la SNCF qui l’avait pourtant renfloué à hauteur de 500 millions d’euros. Ainsi avec de nombreux autres, les 70 salariés du Sernam de Bègles ont fait les frais des opérations financières et immobilières de ce patron sans foi ni loi qui

s’est employé à transférer le plan social sur la collectivité. N’a-t-il pas en 2006 racheté le PSG pour le revendre en 2008 et acquis 40% de la SNCM revendue 2 ans après à Véolia ? Acquéreur de la société Anovo (appareils électroniques) puis des Casinos Partouche, etc. Tout est bon pour accumuler des profits à n’importe quel prix. D’ailleurs selon plusieurs sources la trésorerie de Virgin s’élèverait encore à 35 millions d’euros. A chaque fois les salariés sont bien seuls pour faire face à ces pratiques patronales pourtant

condamnables. Ils devraient pouvoir trouver à leurs cotés les pouvoirs publics, avec un autre horizon que celui d’un plan social, et pour obliger enfin Walter Butler à assumer ses responsabilités et à réparer les dégâts de sa gestion. Ainsi le gouvernement doit s’engager pour empêcher une vente à la découpe du réseau et des magasins Virgin en France et trouver un repreneur avec un projet associant magasins et ventes sur internet avec la volonté de réellement conforter et développer cette belle enseigne culturelle. Dans ce combat les élus commu-


3 6 e c on g r è s en g i ronde Congrès départemental

Une nouvelle ambition communiste Bâtir un projet et imaginer le chemin pour y parvenir Sébastien Laborde, réélu secrétaire de la fédération de la Gironde du PCF à l’issue de ces trois jours de congrès départemental, accueillait dès vendredi soir, au Rocher de Palmer à Cenon, les communistes délégués par leurs congrès de sections. Des assemblées et un congrès marqués par la gravité de la situation dans le pays, en Europe, dans le monde, et la volonté de ne pas s’y résigner. « Le renouveau du Parti communiste français est de mieux en mieux perçu, avec nos choix de construction de fronts, de rassemblements, qui nous ont permis d’avancer, de nouer des liens avec d’autres forces politiques et des milliers d’hommes et de femmes en recherche d’une alternative à l’austérité » estime le responsable politique girondin. Dans le débat, la contradiction créée par la situation politique nouvelle depuis l’élection de François Hollande est souvent soulignée : l’aggravation continue de la crise, une crise de civilisation, dégradant la situation de millions de Français d’un côté, mais aussi la montée de mouvements émancipateurs, avec des millions d’hommes et de femmes en lutte, en recherche d’alternatives aux politiques d’austérités. Un combat de classe qui pose l’exigence de choix : soit l’émergence d’un nouveau mode de développement humain, d’un nouveau monde progresse, soit des solutions de plus en plus agressives, brutales, guerrières l’emportent. C’est l’ampleur de cette crise qui conduit le PCF à jeter les fondations d’une nouvelle ambition communiste pour une révolution démocratique : d’un même mouvement, bâtir un projet et imaginer le chemin pour y parvenir. Dans le monde, la misère et la guerre Evoquant l’intervention française au Mali qui menace de s’étendre au Nord, « guerre [qui] a lieu dans un océan de misère et cette misère est la raison profonde de la guerre », Sébastien Laborde proposait que le congrès départemental adresse un message de soutien, un message politique aux peuples dont les droits sont systématiquement bafoués, demandant l’autodétermination des peuples sahraoui, kurde et palestinien. En France, l'austérité Depuis la ratification du Traité européen sans aucune renégocia-

Editorial L’austérité est un garrot Dans un entretien publié par «les Échos», Jérôme Cahuzac a reconnu que le déficit budgétaire 2012 serait plus important que prévu. Les recettes de TVA s’affaissent avec l’activité étouffée par une austérité tous azimuts et le ministre délégué au Budget n’a d’autres perspectives que le gel de 2 milliards d’euros supplémentaires et la désindexation des retraites sur les prix. Les prévisions de l’Office français de la conjoncture économique (OFCE) sont accablantes : les restrictions budgétaires planifiées (2,5 % du PIB), entraîneront une baisse de ce produit intérieur de 3,6 %.

tion, la politique gouvernementale n'a fait que confirmer une orientation social-libérale avec les budgets d'austérité de la nation et de la Sécurité sociale, conséquences directes du ralliement pacte budgétaire européen ; pacte de compétitivité et maintenant, la sécurisation renforcée du contrat de travail avec la pression du gouvernement pour transcrire in extenso dans la loi l'accord régressif Medef-Cfdt ». On retrouve là des axes identiques (austérité, compétitivité patronale, flexibilité) à toutes les politiques menées actuellement en Europe qui, loin de résorber cette crise, n'ont fait que l'accentuer. Les reculs gouvernementaux sont aussi bien sociaux que sociétaux, comme on le voit avec le renoncement sur le sur le mariage pour tous et le droit de vote des étrangers qui sera un axe de bataille à part entière pour son adoption avant les échéances de 2014. Le rassemblement Oui, « l'alternative à l'austérité c'est possible ». C’est le thème de la campagne lancée avec tout le Front de gauche pour devenir le point de ralliement de toutes celles et de tous ceux qui ne renoncent pas au changement. Par une campagne de conviction avec des propositions pour sortir de l'austérité et de la crise (cf Nouvelles 1978 p. 4-5). Et par une campagne de rassemblement bien au delà des forces du Front de gauche car il ne s’agit pas de se compter mais bien d’offrir un espace où les forces qui sont en train de se libérer du carcan idéologique de l'austérité soient à l'aise pour ouvrir la perspective d'une politique de gauche face à la crise. Rassembler à partir de propositions d'actions concrètes. Pour cela les assemblées citoyennes sont un atout considérable, en travaillant à leur redynamisation et leur élargissement. Le Front de gauche a besoin d’outils pour cela et Sébastien

Laborde évoquait dans son introduction le comité de liaison « où chaque organisation présente en Gironde est représentée » et dont « le mode de fonctionnement par le consensus est contraignant mais oblige chacun à cheminer avec les autres », n’excluant pas « des formes nouvelles de coopérations » qui ne peuvent se construire « que localement et non pas guidées d'en haut ». La séquence électorale Pour les municipales de 2014, suivies des européennes et sénatoriales, le PCF entend donner la primauté aux projets avec des contenus alternatifs à l’austérité, avant la question des alliances. Renforcer l’unité du Parti communiste Cette unité passe par les transformations nécessaires du PCF, à partir des exigences des communistes d’un militantisme dans la proximité, de formation, d’information, de diversité, en respectant les choix majoritaires. Le congrès invite à travailler la diversité de l’apport intellectuel collectif, du militantisme de proximité, avec une place renforcée de l'adhérent-e. Le PCF en Gironde, comme au plan national, s'est renforcé, rajeuni et restructuré ces quatre dernières années, avec de nouvelles sections. Chaque génération, chaque individu doit pouvoir trouver sa place, sa forme d’engagement, dans ces collectifs militants. Une tâche à laquelle les directions départementale et locales nouvellement élues, s’attellent, dès maintenant. Avec un parti communiste renouvelé, dans la proximité des lieux de vie et de travail, ils portent l’ambition de rassemblements qui rallument l’espoir et les solidarités, pour combattre la droite et l’extrême droite, pour construire avec les citoyens, pas à pas, un autre projet de société.

Cela n’empêche pas de rouler à tombeau ouvert vers l’abîme. N’entend-on pas affirmer que « les licenciements d’aujourd’hui seront les emplois de demain » et que « la précarisation des CDI sécurisera les emplois » ? L’accord sur la flexibilité -historique parce que dicté par le Medef- qui veut imposer le silence au Parlement, constitue une nouvelle menace sur le front de l’emploi et des droits des salariés. Après huit mois de gouvernement sous la houlette PS/EELV, les électeurs qui ont choisi de battre Nicolas Sarkozy et qui ont élu des députés de gauche passent de l’expectative au doute et parfois au désarroi. L’austérité infligée au pays fait le lit de l’UMP et des ultralibéraux qui piaffent dans l’opposition. C’est dire combien il faut prendre le contre-pied des marchés financiers, choisir l’investissement dans les ressources humaines, dans un nouvel essor industriel appuyé sur une transition écologique, dans des services publics puissants assurant l’intérêt général. Il n’y a pas d’austérité sociale, d’austérité rose ou verte. L’austérité est un garrot étouffant les capacités d’initiatives et d’innovation, une régression qui contredit les avancées de civilisation. Les Français le ressentent plus ou moins confusément, des peuples d’Europe le clament, des résistances populaires émergent… elles sont la chance de la gauche à l’échelle du continent. De Florange à Virgin, des cheminots aux enseignants, des idées se font jour, des propositions s’élaborent. Les militants communistes sont à leurs côtés, comme à la manifestation unitaire du 31 janvier à Bordeaux contre l’accord «Medef-Cfdt». Comme ils viennent de le confirmer dans leur congrès, les communistes girondins sont engagés dans la campagne que le PCF vient de lancer avec ses partenaires du Front de gauche. Cette campagne, « une alternative à l’austérité, c’est possible », va consacrer ses efforts à rencontrer les préoccupations de toutes celles et tous ceux qui dans ce pays rêvent d’une alternative à la loi de l’argent. Et mener les batailles, des quartiers, des villages, des entreprises, jusqu’au Parlement.

Olivier Fondriest membre du conseil départemental du PCF 33

Les Nouvelles 31 janvier 2013 • 3


3 6 e c o n g r è s : 1 3 0 d é l é g u é - e - s de t o u t e la g i r o n de En meeting au coeur du congrès départemental

Pour un communisme de nouvelle génération

Eliane Assassi, André Chassaigne et Pierre Laurent, parlementaires et dirigeants du PCF, ont salué le travail des communistes girondins Saluant la présence des trois d i rige a nt s com mu n iste s, Sébastien Laborde a détaillé quelques-unes des propositions alternatives développées en Gironde et en Aquitaine. Ainsi de la nécessité urgente de convoquer une conférence bancaire pour une autre politique du crédit, une autre utilisation des masses d'argent qui sont aujourd'hui dans les coffres des banques de notre région, combat que mènent nos élus Alain Baché et Isabelle Larrouy à la Région. En Gironde, nous demandons que l'Etat s'acquitte des 390 millions d’euros de sa dette envers le Département, en commençant par 100 millions pour des investissements utiles, pour des politiques publiques ambitieuses du conseil général sur tout le territoire comme les MDSI, les collèges, l’aide aux communes, comme le réclamement les élus FdeG/PCF au CG. A la Cub et dans les villes de l'agglomération bordelaise, pour sortir de l'austérité, nous proposons le gel des tarifs des transports, des loyers, du gaz, de l'électricité. Tout comme l’arrêt des subventions aux entreprises qui dégagent des dividendes. Enfin, l'Etat doit redonner les moyens au premier échelon terrtorial de notre démocratie, en supprimant le gel des dotations aux communes. A Bordeaux, des propositions pour une stratégie industrielle aux bassins à flots, par la voix de Vincent Maurin, président du groupe communiste au conseil municipal. Des propositions sont aussi portées par les salariés de Lagarde,

Ford, Labso Chimie Fine, Cofinoga, Sanofi, Virgin… pour conserver et développer l'emploi dans notre département. Fonctionnaires, enseignants, hospitaliers, territoriaux, du Trésor, de Pôle Emploi, de toutes les administrations, font des propositions pour l'amélioration des services publics. A tous ces hommes et femmes qui luttent, souvent de concert avec leurs organisations syndicales, la seule réponse apportée est : austérité, compétitivité, flexiblité, comme c'est le cas de l'accord signé par la Cfdt et le Medef. Ce texte signé sous le regard bienveillant du gouvernement, du PS et de la droite aide-il les luttes des salariés de Solectron, de la Sogerma, d'Arena, et bien d’autres, contre les choix des actionnaires, pour engager une nouvelle stratégie économique pour leur entreprise ? Non. Quand on choisit le moindre mal, surtout face aux forces de l'argent, on choisit d'abord et avant tout la régression. Et la régression ici c'est l'explosion programmée du code du travail, l'éclatement des lois protectrices sur le temps de travail et le salaire minimum. Nous ne faisons pas le pari de l'échec de ce gouvernement C'est tout le contraire, notre peuple est aujourd'hui en manque d'une perspective de progrès, et c'est à cela que nous travaillons sur le fond dans notre congrès. Le Front de gauche fait le pari de la réussite d'une politique de gauche, à tous les niveaux de la démocratie et la campagne contre l’austérité connaîtra un moment fort en Gironde le 16 février prochain avec la tenue d’une assemblée des assemblées citoyennes. Une campagne sera utile à pour faire sauter les divisions à gauche et dans la société. Rassembler, rassembler et rassembler encore, autour de solutions alternatives, le monde du travail et de la création, les hommes et les femmes qui payent la crise. C’est ce que nous appelons l’émergence d’une nouvelle conscience de classe.

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Après les rencontres et meetings nationaux à Paris, Lille et Marseille, à peine à deux semaines du congrès national qui s’ouvrira le 7 février à Aubervilliers, c’est à Bordeaux, le week-end dernier, que le meeting « Communisme pour changer le monde » a rassemblé 800 personnes, militants politiques, syndicaux, associatifs et quelques personnalités, au coeur du congrès départemental girondin, le samedi après-midi. Un « titre ambitieux » dit le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, dont l’objectif ne l’est pas moins : « Nous avons la responsabilité d’ouvrir la voie à un communisme de nouvelle génération, une pensée et une action profondément renouvelées pour construire les chemins inédits de l’émancipation humaine au XXIe siècle ! » Et il dénonçait de nouveau la « petite musique du renoncement permanent », qui « faute d’inventer les solutions de gauche nécessaires, finit toujours par faire la part belle à la finance et aux solutions du passé des forces de l’argent et du Medef ». À commencer par l’accord conclu entre l’organisation patronale et trois syndicats minoritaires, le 11 janvier, que le gouvernement veut voir transcrit dans la loi. Un recul des « droits sociaux et de la protection des salariés » pour le dirigeant du PCF, et une pression gouvernementale insupportable : « On a, pendant cinq ans, reproché à Sarkozy d’imposer des lois en disant aux parlementaires  qu’il n’y avait rien à discuter » a-t-il rappelé. Pierre Laurent a invité le gouvernement à prendre en compte les positions, non seulement du Front de gauche, mais aussi de ses propres parlementaires et du mouvement social.

André Chassaigne, chef de file des députés du Front de gauche, a dressé le plan de bataille des parlementaires. Jugeant indispensable « de peser sur le cours de la politique », l’élu du Puy-de-Dôme a réaffirmé leur volonté de « se battre point par point » pour démontrer la nocivité de l’accord et faire valoir des « contre-propositions » visant à construire « de nouveaux droits pour les salariés ». Juste avant lui, la présidente du groupe communiste, républicain et citoyen (CRC) du Sénat, Éliane Assassi, insistait sur leur cap  qui est résolument « la réussite du changement » prévisant que les parlementaires Front de Gauche « votent contre des textes qui ne sont pas de gauche », revenant sur les « 9 textes sur 14 » présentés par la majorité gouvernementale qu’elle-même et ses collègues n’ont pas validés. La sénatrice de Seine-SaintDenis a également dénoncé de « futures lois qui n’annoncent rien de bon », comme « l’accord CFDT-Medef » mais aussi la loi pour « la refondation de l’école » qui « échoue dans le traitement de ses propres ambitions ». Quant à l’acte III de la décentralisation « il s’inscrit dans la continuité de la réforme de Sarkozy » de 2010. Montrant le travail de leurs groupes à l’Assemblée (GDR)

L’intégralité sur :

et au Sénat (CRC), sans nier les difficultés, Refusant de se laisser enfermer dans un rôle d’opposants butés auquel certains voudraient les assigner, ils appelaient les communistes, les forces de gauche et le peuple qui souffre, à pousser très fort, à investir les luttes, pour gagner des avancées immédiates ainsi que de nouvelles lois. Pierre Laurent y insiste : « Si l’engagement communiste est ancré dans le quotidien », il est aussi inscrit « dans la longue durée ». Le secrétaire national du PCF  souhaite que le prochain congrès de son parti soit « un signal d’espoir, d’avenir » soulignant que « dans ce moment inédit de [notre] histoire contemporaine, où le sens même de l’activité humaine est interrogé, tout est à repenser. » Il a lancé deux appels à tous les citoyens :

- Pour la tenue d’assises du changement dans l’esprit de la campagne initiée avec les partenaires du Front de gauche « l’Alternative à l’austérité, c’est possible ». - Pour construire « le nouveau projet communiste qui dessinera (...) les chemins nouveaux de l’émancipation humaine ». A partir de «l’Humanité» du 29/01/2013

www.gironde.pcf.fr/33049


de p o u r reme t t re l ’ h u ma i n a u c o e u r de la s o c i é t é Travaux du congrès girondin

Conseil départemental

Amendés par les congressistes, le texte et les statuts ont été adoptés

56 membres à parité élus unanimement

Des communistes rassemblés Le vendredi soir, après l’introduction de Sébastien Laborde, les délégués se sont répartis en groupes de travail «en ruches» à partir des 5 fenêtres ouvrant la discussion sur les grands thèmes : La crise et son issue, l’état de fragmentation de la société, la gauche et le changement, l’avenir du Front de Gauche, les transformations du PCF. Des comptes rendus de ces ruches ont ouvert le débat général des congressistes précédant l’examen et le vote sur les amendements apportés par les communistes des sections. La partie 1 de la base commune (crise et état de la société) a été l’objet d’un long débat sur l’analyse de la nature de la crise, des possibilités pour son dépassement, sur l’urgence des questions sociales et sociétales, ainsi que des questions écologiques, pour des alternatives au productivisme et au consumérisme. La partie 2 sur le rassemblement, le Front de Gauche ont mis le projecteur sur les communes en tant qu’échelon majeur pour l'exercice de la démocratie de proximité, attaqué par l’acte III de la décentralisation. Sur la question des alliances électorales, l’avis partagé est de ne rien trancher sans avoir ouvert et développé largement le débat et l’action avec les citoyens pour des contenus alternatifs aux politiques menées. Le bilan du processus de rassemblement dans le Front de gauche a débouché sur la volonté non seulement de poursuivre cette démarche mais de franchir un cap vers plus de proximité au travers notamment des assemblées citoyennes. La partie 3 sur les transformations du PCF et ses statuts ont mis en exergue le besoin d’une organisation renouvelée et plus efficace, dans la proximité, dans les multiples lieux de vie avec des directions à tous les niveaux favo-

Des représentants du PG, du PS, du NPA, du MRC et de l’Appel des Cent ont assisté au débat général sur la crise et l’état de la société, le samedi matin.

risant l’information, la formation, la mise en réseau des connaissances, expériences… Dans les statuts refondés, la question du rôle des comités régionaux a été abordée avec le souci d’un travail régulier à l’échelle régionale. Si le respect des choix majoritaires reste la règle, la libre expression de la diversité au sein du parti communiste a été réaffirmée. Le souhait d’articuler les choix locaux et nationaux pour les candidatures aux élections s’est exprimé avec le souci de préserver une cohérence nationale. Sur la proposition de nouvelle répartition de la cotisation des adhérents-tes, les congressistes ont retenu l’option de la répartition en quatre quarts.

Les votes :

La base commune soumise au vote a été adoptée par 71 délégués (10 contre, 7 abstentions). Les statuts ont été adoptés par 81 délégués (0 contre, 7 abstentions). Le rapport financier a été approuvé à l’unanimité.

Candidatures au CN Trois candidatures au Conseil national ont été proposées : Sébastien Laborde (sortant) Sophie Elorri Maryse Montangon

12 délégués au congrès national Titulaires : Blein Odile Clavé Catherine Dubertrand Michel Fondriest Olivier Gratchoff Jérôme Laborde Sébastien Lavallée Irène Lavaud Véronique Martin Damien

Montangon Maryse Raynal Vincent Trannoy Danielle Suppléants : Boisson Loic Cléaz Pierre Mellier Claude Mellier Frédéric Miramont Danielle Verdoux Eric

Les girondins dans l’Humanité : www.humanite.fr/politique/parti-communiste-plongee-dans-les-debats-militants-51399133049

Renouvellement

ARENAS SALCINES Dolorès, 69 ans, Rives de Dordogne BAUDRAIS Christelle, 39 ans, Bègles BELOUGNE Dominique, 57 ans, Universités BENAZZA Fadela, 39 ans, Bordeaux Le Bouscat Bruges BOISSON Loïc, 32 ans, Bordeaux Le Bouscat Bruges BOIVINET Vincent, 29 ans, Bègles BORDAS Vincent, 36 ans, Bordeaux Le Bouscat Bruges CARRIER Guenaelle, 34 ans, Merignac CLEAZ Pierre, 57 ans, Bassin d’Arcachon, Val de L’Eyre CRUSSIERE Servane, 38 ans, Bordeaux Le Bouscat Bruges DELOUBES Lisa, 35 ans, Langon DENOYELLE Stéphane, 41 ans, Saint Macaire DESCHAMPS Michel, 65 ans, Pessac DUBERTRAND Michel, 53 ans, Bordeaux Le Bouscat Bruges DURLIN Josette, 66 ans, Rive Droite ELORRI Sophie, 32 ans, Bordeaux Le Bouscat Bruges FARGEAUT Emmanuel, 43 ans, 2 rives FAURIE Sylvie, 55 ans, Coutras FONDRIEST Olivier, 40 ans, Bègles GARCIA Sylvie, 58 ans, Bassin d’Arcachon, Val de L’Eyre GAY Fabien, 29 ans, Bordeaux Le Bouscat Bruges GIRARD Joël, 55 ans, Merignac GONZALEZ Mayi, 34 ans, Bègles GONZALEZ Serge, 64 ans, Villenave d’Ornon GORSE Pierre, 49 ans, Talence GRATCHOFF Jérôme, 26 ans, Bordeaux Le Bouscat Bruges GUICHARD Max, 63 ans, Rive Droite JULOU Patrick, 54 ans, Bègles KRARIA Yamina, 58 ans, Bègles LABORDE Sébastien, 39 Coutras LABROT Monique, 51 ans, Rives de Dordogne LAPARRA Fernand, 69 ans, blayais LAULAN Sophie, 46 ans, lande girondine LAVALLÉE Irène, 28 ans, Bordeaux Le Bouscat Bruges LAVAUD Véronique, 50 ans, Nord Gironde LE BOT Stéphane, 39 ans, Nord Médoc MAURIN Vincent, 52 ans, Bordeaux Le Bouscat Bruges MELLIER Claude, 65 ans, Merignac MELLIER Frédéric, 41 ans, Bordeaux Le Bouscat Bruges MONTANGON Maryse, 55 ans, Rives de Dordogne ONG Nicolas, 30 ans, Portes du Médoc PARIS Jean-Jacques, 66 ans, Bègles QUELLIER Michèle, 54 ans, Villenave d’Ornon RAMIREZ Maria, 61 ans, Rive Droite RAYNAL Vincent, 54 ans, Nord Gironde RUIZ Marie-Josée, 66 ans, Langon SANGUIGNE Jean-Pierre, 62 ans, Bordeaux Le Bouscat Bruges SCHMITZ Marie-Claire, 49 ans, Bègles SCIPION Béatrice, 55 ans, LA REOLE MONSEGUR SIMON Céline, 38 ans, Cheminots TACONET Vincent 65 ans, Bordeaux Le Bouscat Bruges TEXIER Christine, 55 ans, Bègles TRANNOY Danielle, 67 ans, Bassin d’Arcachon, Val de L’Eyre VASQUEZ Erika, Merignac VICTOR RETALI Natalie, 49 ans, Bordeaux Le Bouscat Bruges VIGNAU Pierre 64 ans, Rive Droite Contre : 0 - Nul : 0 - Blanc : 0 Sébastien Laborde a été réélu secrétaire départemental Le nouveau Conseil départemental réuni à la fin du congrès a élu un comité exécutif départemental provisoire dont la tâche première est de convoquer rapidement une réunion de la nouvelle direction girondine qui élira un nouveau comité exécutif départemental. Le débat sera engagé pour organiser et faire vivre des commissions de travail thématiques Les Nouvelles 31 janvier 2013 • 5


L ’ a c t u du P C F 3 3 Voeux du PCF

Une belle année combative

Le 29 janvier, à la brasserie des Halles, la toute nouvelle direction départementale du PCF en Gironde a présenté ses voeux Au cœur de la crise du capitaliste, de la crise écologique, sociale, en un mot de la crise de civilisation que nous traversons, les communistes entendent pousser tout ce qui peut permettre dans ce monde d'en construire un autre débarrassé de toutes les dominations. La première est celle qui est contenue dans l'organisation du travail aujourd'hui. Il y a, quoi qu'en dise M. Cahuzac, toujours des exploiteurs et des exploités. Et se ranger du côté des forces de l'argent et de la finance c'est faire le choix du renoncement, et quand on avance pas dans ce monde en crise qui évolue sans cesse, on recule. Des chantiers à ouvrir Je ne vais pas évoquer très longtemps la politique du gouvernement, puisque l’on nous le reproche, semble-t-il, je vais faire quelques propositions de chantiers à ouvrir. Ouvrons le chantier de la véritable sécurisation de l'emploi et de la formation. C'est un formidable défi civilisationnel, économique, social, que de jeter les bases d'un système qui organise la formation permanente des travailleurs pour relever tous les défis industriels, énergétiques auxquels nous sommes confrontés. Le chômage, la précarité est un formidable gâchis pour la société. Ouvrons le chantier de la transformation de l'école pour s'attaquer véritablement à la difficulté scolaire. Les milliers de jeunes qui sortent sans diplôme du système éducatif sont un formidable gâchis également pour notre société. Ouvrons le chantier d'une loi pour la jeunesse. Droits nouveaux, choisir sa vie, sa formation, son emploi ne doit pas se faire dans un monde de précarité organisée par les forces de l'argent. En Aquitaine, en Gironde, nos communes, les institutions sont étranglées et il y a urgence à ouvrir le chantier d'une réforme de la fiscalité, du crédit, des

Canton de Bègles

Energie positive Jean-Jacques Paris, conseiller général, présentait ses voeux le 25 janvier

modes de gestions des banques et des entreprises pour qu'elles servent l'intérêt général et non les portefeuilles d'actionnaires. De l'argent, il y en a et nous allons le démontrer avec la campagne que nous lançons avec nos partenaires du Front de gauche « combattre l'austérité, c'est possible » Ouvrons dans notre pays une nouvelle phase de conquêtes sociales et démocratiques Pour le mariage pour tous et l'égalité de droits entre tous les couples, la PMA pour toutes les femmes, quelles que soit leur orientation sexuelle. Ouvrons le droit aux étrangers de voter aux élections locales pour que dès 2014 ils puissent voter. Ouvrons de nouveaux droits aux salariés dans les entreprises pour qu'ils puissent intervenir dans les choix de gestion. Ils ne peuvent que faire mieux que les actionnaires quand on mesure le gâchis immense que représente aujourd'hui la fermeture de Lagarde à St Loubès, de Labso, l'attente des salariés de Ford, etc. Ouvrons le chantier d'une 6ème république, sociale et participative. Le bipartisme, la présidentialisation de la vie publique, la délégation de pouvoir sont aujourd'hui des dangers pour notre démocratie. Tout comme la main-mise des forces de l'argent sur les choix économique en France et à l’échelle de l'Union Européenne. Car notre République est aujourd'hui attaquée, attaquée par les forces de l'argent. Notre peuple doit se doter d'institutions, d'une 6ème République

Rives de Dordogne

Loto

Dimanche 10 février, 15 heures, salle du Verdet à Libourne 6 • Les Nouvelles 31 janvier 2013

Initiatives

à l'image de ce qu'il est aujourd'hui, dans toute sa diversité, pour donner le pouvoir au plus grand nombre face aux diktats des marchés financiers, du FMI, de l'Union européenne. L’ambition communiste Nous venons de tenir notre congrès et nous avons eu un beau congrès, plus de 130 délégués, dont un quart n'avaient jamais vécu un congrès du Parti, un quart n'étaient pas adhérents avant 2008. Nous avons élu, une direction départementale renouvelée et rajeunie, composée d'hommes et de femmes engagés en politique, mais aussi sur leurs lieux de travail, dans leurs quartiers et leurs villes, dans le monde associatif, syndical et culturel. Cette nouvelle direction est en capacité de mettre en mouvement les communistes, sur toutes les questions qui irriguent notre société. Au cœur de ce congrès, nous avons tenu un beau meeting, qui a rassemblé au-delà de nos espérances. Eliane Assassi et André Chassaigne ont illustré par l'exemple l'utilité et le rôle que le Parti communiste et le Front de gauche entendent jouer dans cette période. Pierre Laurent a donné à voir, et nous donnons à voir, je le pense, quelle est l'ambition communiste pour cette année 2013 et les prochaines. Au nom de la fédération donc, je vous souhaite une belle année, qui ne sera pas une année de transition : soit elle sera une année de régression sociale, d'approfondissement de la crise, d'accélération de la mal vie, soit elle sera une année de progrès, de conquêtes sociales et démocratiques. A nous, à vous, d'en faire ce que vous voulez. Sébastien Laborde Secrétaire départemental du PCF 33

Une énergie positive s’est dégagée de ce rassemblement populaire et citoyen à la salle Jean-Lurçat, avec la richesse largement représentée que compte Bègles de bénévolat, de générosité, de combativité : associations, travailleurs sociaux, syndicalistes, enseignants, citoyens engagés de multiples façons, élus municipaux… Un moment de reconnaissance mutuelle propice à faire passer des messages ouvrant des possibilités pour sortir le pays des difficultés et permettre des raisons d’espérer et de lutter pour faire reculer l’austérité, le chômage et les inégalités. Ce à quoi s’est employé le conseiller général en appelant à des rassemblements pour peser sur les choix gouvernementaux et dégager des réponses pour la vie des gens. « Chaque avancée, chaque succès, a-t-il rappelé, « ouvrant de nouvelles possibilités de conquêtes sociales et démocratiques, tout en faisant reculer la fatalité, la résignation et le renoncement ». Ajoutant : « Ces rassemblements pour d’autres choix que le libéralisme seront une bonne manière de préparer les prochaines élections, municipales notamment. » Abordant tour à tour le devenir des départements et des communes face à la réforme de l’Etat et des collectivités locales, il a voulu alerter sur « les conséquences graves qu’aurait sur la vie quotidienne une réduction des moyens politiques et financiers alloués aux collectivités locales et à leurs services publics ». Exprimant ses désaccords avec les choix gouvernementaux qui ne répondent pas aux attentes, il soulignait également son point de vue critique dans la majorité départementale « quand elle s’inscrit dans une rigueur budgétaire réduisant les missions publiques ». Mais également, revenant sur la mise en vente de la Saemcib qui « cherche à masquer ce que j’ai souvent fortement critiqué, une fuite en avant aventureuse pour les finances de la société d’économie mixte, mais aussi de la ville très engagée par des subventions importantes et de lourdes garanties d’emprunt. Une situation qui comporte de nombreux risques financiers et juridiques sans que les objectifs d’aménagement soient atteints au détriment des locataires et des contribuables ». Enfin, il a tenu à honorer ces Béglais qui à longueur de temps agissent pour faire en sorte que le vivre ensemble soit nourri de la solidarité et que les inégalités soient toujours combattues. Ainsi Christiane Bouroumeau, du comité de quartier Birambits, et Patrick Bassaler, de l’union locale CGT, ont reçu la médaille du Département des mains du conseiller général en forme de reconnaissance de l’œuvre accomplie.


a c t ua l i t é Agents municipaux de Bordeaux

Les 15 300 élèves en ont besoin ! Vincent Maurin soutient les personnels et écrit à Alain Juppé Les agents municipaux des écoles de la ville de Bordeaux étaient en grève le 28 janvier et ont manifesté devant l’hôtel de ville pour montrer leur volonté d’obtenir les réponses adaptées à leurs revendications pour le bon fonctionnement du service public municipal. Présent à leur rassemblement, Vincent Maurin, président du groupe communiste au conseil municipal, a écrit au maire de Bordeaux pour l’enjoindre de « créer les emplois nécessaires à l’accueil des 15 300 élèves des écoles publiques de notre ville ». Les élus communistes bordelais soutiennent la démarche des agents, dont les ATSEM, qui par leur grève « pointent, avec leurs organisations syndicales, depuis la rentrée scolaire, la détériora-

tion de leurs conditions de travail, avec les effets induits sur les conditions d'accueil des élèves, au cours des différents temps de vie de l'enfant à l'école: ateliers de classe, sieste, restauration, surveillance interclasse... ». Pour l’élu, la première raison est l'incapacité de la Ville à remplacer tout le personnel, absent pour de multiples raisons, soulignant que « les absences pour longue maladie ou formation professionnelle, souvent prévisibles, sont elles aussi frappées par les difficultés de remplacement ». Il plaide donc pour la création d’urgence des emplois nécessaires au bon fonctionnement des équipes, notamment « face à l'accroissement de la population scolaire et du nombre d'élèves fréquentant la restauration scolaire » qui représentent plusieurs

dizaines d'emplois manquants dans les 99 écoles de la ville. Affirmant que cela « bousculera le dogme de la majorité municipale obnubilée par la réduction des charges en personnel » et « remettra en cause le tableau d'effectifs que notre groupe est le seul à critiquer chaque année au conseil municipal », l’élu souligne que « cela condamnera les orientations européennes et nationales de réduction de la dépense publique » appelant « une nouvelle politique publique ambitieuse, contre le désengagement de l'Etat, pour de nouvelles ressources fiscales, mettant à contribution les grandes fortunes et la finance, une nouvelle politique du crédit en faveur des collectivités locales ».

« Bowling » à Langon

On achève bien les hôpitaux* ! Projection-Débat, jeudi 7 février, 20h30, cinéma de Langon Cette soirée est organisée par le Mouvement de Sauvegarde des Services publics, le Collectif « Notre santé en danger » et la « CGT du Centre Hospitalier Sud-Gironde » pour informer sur les dégradation du service public hospitalier de proximité. Le Sud-Gironde possède désormais un IRM. L’hôpital de Langon a été agrandi. On ne peut que s’en réjouir ! Mais à quel prix ? Un emprunt a dû être contracté qui met encore plus les finances en difficulté. Où en sommes-nous au niveau des moyens financiers et en personnel hospitalier ? On ne peut que constater un manque croissant de moyens tant financiers qu’humains et des dépassements d’honoraires de plus en plus fréquents et importants.

Des locaux et des équipements sans personnel supplémentaire ne pourront en aucun cas assurer une qualité d’accueil et de soins digne. La direction affirme qu’une augmentation des effectifs a eu lieu ces dernières années. Elle « oublie » de prendre en compte que la Tarification à l’Activité (T2A) a provoqué une augmentation importante de la charge de travail. Ceci dégrade gravement les conditions de travail et provoque une forte augmentation des congés maladie.

Les organisateurs affirment qu’ils ne laisseront pas « achever » les hôpitaux du Sud-Gironde : « Comme dans de nombreuses régions de France, nous luttons et continuerons à lutter pour préserver un système de santé solidaire, de proximité et de qualité. » * Dans le film de Sydney Pollack « On achève bien les chevaux » qui se déroule pendant la crise de 1929, les personnages doivent courir sans cesse dans l’espoir d’être celui qui va toucher le gros lot. La morale de ce film c’est que l’individualisme n’engendre que des perdants.

Le film « Bowling » retrace, sous forme de fiction, la

lutte des habitants, des élus et des personnels de l’hôpital de Carhaix (Finistère) pour défendre leur maternité menacée de fermeture.

Le débat sera animé par l’un des militants qui ont mené cette

lutte emblématique, présent en Gironde dans le cadre du festival « La classe ouvrière, c’est pas du cinéma ! »

Point de vue Rythmes scolaires

Débattons-en en Conseil d’école

Les rythmes scolaires sont régulièrement livrés en pâture à l’opinion publique à des moments où pousse l’exigence de transformation de l’école pour plus de réussite et d’égalité. Comme s’il fallait rendre secondaire le plus important : les conditions de transmission des savoirs et de formation des maîtres. La véritable refondation de l’école n’est pas dans les rythmes. D’autant moins que les réponses apportées doivent être des réponses nationales et non au gré des décisions politiques des municipalités, et de leurs budgets, très inégaux. À travers une refonte des rythmes, le gouvernement cherche à obtenir une implication plus grande des collectivités locales, sans rien préciser des financements pérennes qui pourraient rééquilibrer les inégalités territoriales. En articulation avec l’acte III de la décentralisation, le risque est grand de se diriger vers un service public plus municipal que national. Avec toutes les conséquences que cela pourrait avoir en termes de politique scolaire et de creusement des inégalités. En effet de nombreuses collectivités territoriales ne pourront pas faire face. Soit elles ne proposeront aucune prise en charge gratuite des enfants, soit elles feront appel au privé, soit elles s’appuieront sur les structures existantes dans les quartiers, avec du personnel souvent très précaire, renforçant encore plus les inégalités. A Bordeaux, les dispositifs périscolaires et d’interclasse sont très différents d’un quartier à l’autre. Paradoxalement, sauf exceptions, ce sont les écoles fréquentés par les publics les plus en difficulté qui ont le moins d’offres d’activités. Renforcer le rôle du périscolaire risque donc de renforcer encore les inégalités bordelaises. Sauf si la commune décidait d’étendre à tous les quartiers ce qui réussit dans quelques uns, notamment grâce aux Maisons de quartier ! Et puis, faisons attention aux faux débats. A travers les rythmes, est perpétuée une idéologie puissante dans tous les milieux, qui de l’égalité des chances au handicap socio-culturel, perpétue de fait, une école à deux vitesses. Aucune étude ne démontre l’influence directe des rythmes scolaires sur les résultats. Mieux encore on sait que ceux qui réussissent le mieux sont ceux qui, issus de milieux socio-culturels dits favorisés, ont des emplois du temps particulièrement chargés en dehors de l’école. Si l’éducation d’un enfant ne se réduit pas aux apprentissages scolaires, l’école est cependant la seule institution qui a pour fonction sociale de transmettre des savoirs, mais aussi un patrimoine culturel, hérité de l’histoire de l’humanité. C’est par cela que la refondation annoncée aurait dû commencer. Notre groupe a demandé au Maire que les Conseil d’école soient consultés. Parents, enseignants, élus, associations, ne nous laissons pas confisquer la parole ! Vincent Maurin Natalie Victor Rétali

Assemblée citoyenne

L’alternative à l’austérité, c’est possible ? Débat, jeudi 7 février, 20h, Maison des services publics, Blanquefort-Caychac

à l’inititaive du Front de Gauche, avec Jean-Marie Harribey, co-président des Economistes atterrés, membre d’ATTAC et de la fondation Copernic Les Nouvelles 31 janvier 2013 • 7


c u l t ure & so l i dar i t é s Cinéma

Cie théâtrale "Gardel"

Jusqu’au 5 février au cinéma Jean Eustache de Pessac

« Nous nous sommes réveillés ce matin l’âme et le coeur tout endoloris, et après la colère des premiers moments, le désespoir des seconds, nous avons décidé de ne pas nous laisser abattre et de faire appel à nos amis pour sauver notre 7ème édition des Lecturiales. Nous avions cette année un projet passionnant autour du texte de Carole Martinez « Du Domaine des Murmures », une lecture chorégraphiée et musicale, avec Muriel Barra à la chorégraphie (Cie Mutine) et Denise Laborde (10 ans à la Cie Le Grain) à la composition musicale, au chant lyrique contemporain. Laure Dallet assurait la mise en scène et la scénographie de ce beau projet. J’étais à la lecture. Nous avions déjà commencé à travailler, le décor est déjà créé, la musique sur le point d’être composée. Depuis le mois de décembre, nous avions l’immense joie d’être programmés dans deux Monuments nationaux de l’Entre-deux-Mers : l’Abbaye de la Sauve Majeure et le Château de Cadillac. Avec, si le spectacle plaisait à l’administrateur de ces lieux, la possibilité de le tourner dans de nombreux autres Monuments nationaux. Depuis le mois de décembre, l’administratrice des lieux nous avait assurés qu’elle avait l’entier soutien des instances nationales, que nous pouvions commencer à travailler, à bloquer les dates, que nous signerions le contrat en janvier. Jeudi dernier, nous sommes donc arrivées dans son bureau, pour finaliser... et là... douche froide et déconfiture, elle nous annonce que Paris ne suit plus, que rien ne se fera, qu’un nouveau directeur fraichement nommé a décidé ex abrupto que ce seront des compagnies parisiennes qui seront embauchées pour faire des lectures dans tous les Monuments nationaux de France, et que nous pouvions tout remballer !! Quand les Parisiens se servent de l’argent public, les provinciaux trinquent, l’ignorait-on ? Cerise sur le gâteau : nous recevons le lendemain la notification de subvention du Conseil Général qui nous annonce une baisse de 20% pour 2013... Urgence ! Nous voulons, nous devons créer ce spectacle, tout le festival a été organisé autour de ces deux dates. Les artistes embauchées ont déjà commencé le travail. Ce spectacle est dans nos têtes, nos corps... Il nous manque donc désormais 5000€ pour boucler le budget. Nous faisons donc appel au mécénat pour pouvoir continuer. C’est tout à fait légal : les particuliers bénéficient de la réduction d’impôts sur le revenu (66%) pour les dons qu’ils consentent aux compagnies dont l’activité principale est de présenter au public des oeuvres du spectacle vivant. Pour 100 euros de don par exemple, vous bénéficierez d’une réduction d’impôts de 66 euros et il ne vous en coûtera que 34 euros. Nous nous occuperons de toutes les formalités. Vous pouvez évidemment décider d’un don supérieur. Vous recevrez en contrepartie une invitation pour 2 personnes pour l’une des représentations du spectacle. Si vous avez un réseau d’amis susceptibles de nous aider... n’hésitez pas ! Je vous remercie du fond du coeur au nom de l’équipe des Lecturiales et vous espère nombreux à répondre présents et ne vous en voudrai pas de ne pas répondre non plus. Bonne vie, belles lectures Dominique Garras « Les Lecturiales », Festival labellisé Scène d’été permanente du Conseil Général de Gironde soutenu par le Ministère de la Culture, le Conseil Général de la Gironde, les communes de l’Entre-deux-Mers Contact : Siège social : C/o Laure Dallet, 1, la Sauvetat, 33760 Baigneaux tel 05 56 23 50 46 – 06 25 54 24 36 // lecturiales@sfr.fr

Công Binh, la longue nuit indochinoise C'est la découverte d'une page de l'Histoire de la France et de celle du Viet Nam, honteusement occultée dans la mémoire collective. Une page triste et douloureuse de l'Histoire de France sur ce qui semble être encore un tabou : la colonisation. Công Binh lève le voile sur l'histoire de ces 20 000 Indochinois qui, sous le régime de Vichy, furent recrutés de force ( à raison d'un fils sur trois dans chaque fratrie ) dans ce qui allait devenir le Vietnam, l'Indochine française, pour venir suppléer, dans les usines d'armement (en Gironde, par exemple, à la Poudrerie de St. Médard, notamment), les ouvriers français partis sur le front allemand. Bloqués -pris à tort pour des soldats- en France après la défaite de 1940, livrés à la merci des occupants allemands et des patrons collabos, ces ouvriers civils appelés ''Cong Binh'' menèrent une vie de parias sous l'occupation. A la libération, souhaitant leur retour au pays natal, ils furent considérés

comme des traitres au Viet Nam alors qu'ils soutenaient tous Ho Chi Minh pour l'indépendance du pays en 1945 . Lam Lê a retrouvé une vingtaine de survivants-dont cinq sont décédés pendant le montage du film- tant au Viet Nam qu'en France, le plus âgé ayant 101 ans. Ils nous racontent, avec une immense dignité, leur histoire, le colonialisme vécu au quotidien, l'opprobre qui a touché même leurs enfants. Ce film rend également un très bel hommage aux Công Binh pour leur courage, leur ténacité dans ces moments cruels de leur vie : après un transport à fond de cale vers la « mère patrie », le travail forcé, le froid, le gel, la faim, la maladie et le manque de soins, les logements insalubres, le mépris et les brimades... Ces personnages admirables, d'une dignité remarquable, ne demandaient et ne demandent ni argent ni médaille ; ils veulent juste être reconnus afin que leur présence en France pendant et

annonces légalEs

après la seconde guerre mondiale ne tombe pas dans l'oubli et dans l'indifférence. On ne peut qu'être sensible aux qualités cinématographiques qui corroborent ces témoignages bouleversants des survivants, toujours dans une grande dignité, jamais dans la rancune, racontant avec simplicité,au delà des clivages quant à leur appréciation du régime communiste, ce qui a été. Emotion lors de la remise du prix du jury à Pessac lors du Festival du fil d’Histoire, les enfants et petits enfants des Công Binh sont montés sur scène pour dire, chacun l'un(e) après l'autre : « Mon père /grand père s'appelait ...matricule tant… » Avec l'espoir que ce très beau et très grand film, que ce moment vécu lors du palmarès- y compris par ceux qui jugeraient cette histoire « trop politiquement incorrecte », fassent bouger les choses., enfin. Françoise Sourbé « L'Humanité » du mercredi 9 janvier 2013, en dernière page traite du même sujet, sous le bandeau : « C'est un scandale », sous le titre : «Ancien résistant français, et toujours « indigène ».

avis de constitution Avis est donné de la constitution de l’EURL « M.O COMMERCIAL » Capital social : 1 000 € Siège social : 45 rue Chanoine Vidal, appartement 41, Bâtiment F, 33300 BORDEAUX. Objet : Agent Commercial Durée : 99 ans à compter de la date de son immatriculation Gérant : Mlle Margot OTHABURU demeurant au 45, rue Chanoine Vidal, Appartement 41, Bâtiment F, 33300 BORDEAUX, nommée pour une durée indéterminée. Immatriculation au RCS de BORDEAUX en cours Pour avis,

Chorale des Amis de L’Ormée

Recherche chef de choeur bénévole

Les Amis de l’Ormée recherchent un chef de chœur bénévole pour sa chorale populaire et citoyenne. Chorale qui tient à promouvoir par le chant des valeurs humanistes et favoriser la culture musicale dans toute sa diversité. Contact au 05 56 49 53 69

Sauver «les Lecturiales»

www.compagniegardel.org

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 euros Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde Directeur de la publication : Frédéric Mellier Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Email : nouvellesbordeaux@yahoo.fr Publicité : Aquitaine Conseil Publicité 6, rue du Prêche 33130 Bègles - Tél. 05 56 49 69 45 Commission paritaire de presse : 0113 C 85932

8 • Les Nouvelles 31 janvier 2013


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