Nouvelles N°1980

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Jeudi 7 février 2013 - N° 1980 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

Alternative à l’austérité, avec le Front de Gauche !


a c t ua l i t é Solidarité européenne

PEAD : un euro par an par habitant ! Le risque de diminution de l’aide aux plus démunis mobilise les bénévoles des associations caritatives en Gironde Près de 200 personnes se sont retrouvées à Bordeaux le 4 février sur les marches du Grand Théâtre de Bordeaux à l’appel des Restaurants du coeur, des Banques alimentaires, de la Croix Rouge et du Secours Populaire Français pour réclamer de l’Europe le maintien de l’aide alimentaire européenne. En Gironde, les quatre associations reçoivent 64 000 bénéficiaires chaque jour. En France, des rassemblements se sont tenus dans une trentaine de villes, les participants faisant semblant de manger, pour prévenir que 18 millions d’Européens risquent de ne plus faire semblant si un accord n’est pas trouvé lors du conseil européen qui se tient les 7 et 8 février à Bruxelles. Le Programme européen d’aide aux plus démunis (PEAD) - 3,5 milliards d’euros - est menacé de disparition, alors qu’il permet de distribuer des repas à notamment 4 millions de Français. Le conseil européen semble s’orienter vers un compromis qui transférerait l’ancien PEAD dans le Fonds social européen. « On risque ainsi de « noyer l’aide alimentaire au milieu d’autres dispositifs destinés aux chômeurs, à l’insertion, aux handicapés »,

craint Julien Lauprêtre, président national du SPF, qui dénonce « une baisse de 1 milliard d’euros du montant de l’aide alimentaire » alors qu’il faudrait « au minimum la maintenir au niveau existant, même si cela est déjà insuffisant… » Pour Alain Apostolo, président de la Banque alimentaire de la Gironde « pour le moment, quoi qu’il arrive, on y perd », évoquant la baisse du montant de l’aide et son partage entre 27 pays au lieu de 20. Cette aide représentait jusqu’ici 30 % de la collecte annuelle. La fédération girondine du Secours populaire assure 80 % de sa distribution (300 tonnes par an pour 13 500 bénéficiaires), grâce au PEAD. Quant aux Restos du cœur « l’Europe pèse 26 % de notre dis-

tribution » précise sa présidente en Gironde, Gilberte Schramm, soit « 500 000 repas annuels, 500 tonnes de denrées ». L’accord de l’Allemagne, qui est le pays qui a trouvé que cette aide coûtait trop cher, est absolument décisif pour que l’Europe verse 1 euro par an et par habitant à destination des plus pauvres. Après le soutien unanime de l’ensemble des groupes parlementaires français, le Secours populaire compte maintenant sur le président François Hollande pour plaider la cause de l’aide alimentaire européenne à Bruxelles. « Ce serait bien le minimum après les dizaines de milliards débloqués par l’Union pour sauver les banques » a estimé Patrick Le Hyaric, député européen communiste du groupe GUE/GVN.

Centre financier de la Poste

En grève

Les personnels du Centre financier de la Poste à Bordeaux se sont mis en grève pour de meilleures conditions de travail et de service aux usagers, le 7 février, à l’appel des organisations syndicales, dont la Cgt. Ils se sont rassemblés devant le centre financier pour exiger : - le maintien de tous les centres financiers, 2 • Les Nouvelles 7 février 2013

- l’arrêt des suppressions d’emplois, - l’arrêt de toutes les réorganisations et des mutualisations, - la réinternalisation des activités sous-traitées, - la place de l’humain au centre de l’organisation du travail, - la transformation de tous les CDD en CDI,

- La reconnaissance du travail par l’augmentation des salaires, - « une banque pas comme les autres » répondant aux besoins de tous les usagers.

Région Aquitaine Déclaration des secrétaires départementaux du PCF d’Aquitaine

« Les élus Gérard Boulanger et Stéphane Guthinger du Parti de Gauche viennent de mettre fin sans concertation au groupe Front de Gauche au Conseil Régional d'Aquitaine, en créant un nouveau groupe avec l'élu Du Fau de Lamothe, exclu du groupe EELV. Nouveau groupe où se retrouvent exclus de fait, Alain Baché, élu PCF, président sortant et Isabelle Larrouy, actrice du mouvement social, élue Front de Gauche des Pyrénées Atlantique depuis Octobre 2012, seule femme tête de liste départementale du Front de Gauche en 2010. C'est une situation inacceptable et un véritable déni de démocratie qui ne grandit pas ses auteurs et que nous tenons à dénoncer. Que cachent ces maneuvres politiciennes de la part des élus du Parti de Gauche ? Y aurait-il une volonté de mettre fin à une démarche de rassemblement légitimée par les électrices et électeurs à des fins d'autres stratégies obscures pour d'autres échéances ? C'est ce que nous pouvons craindre au regard d'autres précédents dans d'autres régions de France comme dans le Nord/ Pas de Calais ou dans la région Parisienne. Les élus Gérard Boulanger et Stéphane Guthinger, avec le Parti de Gauche, viennent de prendre une grave décision politique pour des intérêts difficilement défendables au regard des électrices et électeurs qui leur ont fait confiance et dans une circonscription électorale européenne où Jean-Luc Mélenchon est élu. Comme nous l'avons toujours dit, nous sommes ouverts à la réflexion d'un groupe élargi, mais sur des bases politiques claires, un contenu et une démarche dans le respect des engagements de 2010, une feuille de route tracée en commun. Mais cet élargissement ne peut se concevoir s'il veut être efficace en direction des Aquitains, sur des bases de diktats ou de chantage, de décisions unilatérales comme c'est le cas aujourd'hui. C'est pourquoi, plus que jamais, nous en appelons au PG à se ressaisir et aux diverses forces de notre rassemblement à ne pas gâcher tout l'engagement citoyen constant et dynamique de ces dernières années avec le Front de Gauche qui a permis aux présidentielles et législatives de poser les bases d'un nouvel espoir. C'est le sens de la rencontre que nous leur proposons dans les prochains jours. En attendant, les Aquitains peuvent être assurés que leurs élus du Front de gauche, Alain Baché ainsi qu'Isabelle Larrouy, poursuivront leur engagement dans l'institution régionale afin de s'inscrire à l'ouverture d'une alternative à gauche, du local au national, avec tous les hommes et les femmes qui se retrouvent dans le programme partagé du Front de gauche, l'humain d'abord, et toutes les citoyennes et les citoyens qui sont en recherche d'une autre politique, dans la campagne « combattre l'Austérité, c'est possible ». Dans le contexte économique, politique, social que nous connaissons, face aux enjeux de civilisation auxquels nous sommes toutes et tous confrontés, le monde du travail et de la création, rien ne nous détournera de notre tâche essentielle dans cette période, rassembler, toujours et encore, pour gagner le véritable changement. Sébastien Laborde? Gironde Olivier Dartigolles, Pyrénées Atlantiques Michel Ceruti, Lot et Garonne Laurent Péréa, Dordogne Alain Baché, Landes


a c t ua l i t é

Editorial

Mobilisation

Pour l’emploi et les services publics

2 500 manifestants en Gironde, 150 000 en France ont répondu à l’appel intersyndical et interprofessionnel CGT, FSU, Solidaires, Unef Plus de 150 000 personnes, fonctionnaires et salariés du privé, ont manifesté le 31 janvier dans tout le pays, dont 2 500 à Bordeaux, dans une marche pour l’emploi et les services publics, contre l’accord « sécurisation emploi » qui va démanteler le Code du Travail, ouvrir la flexibilisation maximum et amoindrir les recours à la justice pour les salariés. De nombreux fonctionnaires de la santé, de l’éducation, La Poste, monnaie, douanes, territoriaux…) mais aussi des salariés du privé, en particulier ceux des entreprises en lutte sur la Gironde, étaient mobilisés. Auxquels s’ajoutent celles et ceux qui faisaient grève sur leurs lieux de travail. L’intersyndicale CGT, FSU, Solidaires et UNEF de la Gironde dénonce l’accord sur la sécurisation de l’emploi qui, s’il est transposé dans la loi, ne fera qu’accroitre la précarité et le chômage, comme c’est déjà le cas dans plusieurs pays. Particulièrement, en Allemagne, si souvent prise en exemple par le patronat, les accords de flexibilité mis en place font qu’aujourd’hui seulement 40 % des salariés sont couverts par une convention collective contre 90 % il ya 10 ans et 2,5 millions de personnes vivent avec moins de 5 euros de l’heure. Les organisations syndicales se sont félicitées de cette mobilisation en espérant que la ministre

M. Lebranchu a entendu le message et apportera de véritables réponses à l’occasion du rendez-

vous du 7 février.

La Cgt lance une pétition

Non à la régression sociale Depuis plusieurs années, patronat et gouvernements n’ont de cesse de limiter, voire de supprimer des droits aux salariés. Pour y parvenir, ils ont dans un premier temps limité fortement les moyens des juges prud’homaux et tenté de criminaliser l’action syndicale, et comme cela ne suffisait pas, ils ont obtenu de trois syndicats minoritaires la signature d’un accord «préhistorique», qui sécurise les employeurs bien plus que les salariés en détricotant le Code du Travail. La CGT refuse la régression sociale et revendique : • Le renforcement des conseils de prud’hommes en moyens humains et matériel. • La remise à plat de la carte judiciaire. • L’abrogation de la taxe de 35 euros demandée lors de l’introduction d’une demande en justice. • L’abrogation du décret limitant les moyens des juges prud’homaux. • L’abrogation du recours obligatoire à un avocat devant la Cour de Cassation. • L’assouplissement de l’accès à l’aide judiciaire. • L’arrêt immédiat de toutes procédures pénales disciplinaires ou de licenciements, intentées contre des militants syndicaux. • L’abrogation de l’accord du 11 janvier 2013 dit « Accord de sécurisation de l’emploi » et la réouverture des négociations sur la base des revendications CGT. Signer en ligne sur le site de la Cgt ou renvoyer à : UD-CGT de la Gironde - Bourse du travail - 44, cours A.Briand 33075 Bordeaux Cedex

Le dossier complet sur : www.cgt-gironde.org

Décryptage Grande campagne d’explications et de mobilisation contre « l’accord flexibilité » Vente spéciale du 14 février Encart exceptionnel 16 pages : décryptage du texte de l’accord Les contre-propositions pour une sécurité du travail et de la formation

Sans attendre ! Face à l’austère compétitivité, on ne gagne rien à attendre ! Attendre au vu des offensives d’un Medef tout heureux d’avoir fait signer son « accord compétitivité » par quelques syndicats minoritaires et de pouvoir prendre en otage les ouvriers de pans entiers de l’industrie ? Il ne resterait plus au patronat qu’à tenir la plume de la loi, au grand dam des salariés. Les « Peugeot » d’Aulnay en savent déjà quelque chose ! Attendre face à l’attaque de quelques médias mal intentionnés contre les enseignants et syndicalistes du primaire mobilisés ? Ils sont redevenus, sous la critique rageuse de plumitifs, des corporatistes et des privilégiés : des fonctionnaires-qui ne-travaillent-eux-que-4-jours-par-semaine ! Alors que le décret sur les rythmes scolaires, loin de connaitre un accueil triomphal, n’est que la première étape d’une « refondation » bien peu à la hauteur d’une nécessaire « Ecole de l’égalité » pour tous. Attendre quand les droites et associations cléricoconservatrices, si ce n’est pire, sont vent debout contre le droit au mariage pour tous, contre la PMA, contre des libertés fondamentales ? Libertés qui ne représentant pas des folies révolutionnaires, mais des avancées sociétales. Attendre contre le mal-logement ou la remise en cause des mauvaises lois santé Bachelot sous l’hyper-président Sarkozy ? Attendre que l’UE revoie ses funestes prévisions dans son budget à l’aide alimentaire aux plus démunis sous prétexte d’austérité et d’une vertueuse gestion des subsides communautaires ? Industrie, services publics, droits civils, solidarités, salaires, pensions, retraites… sont attaqués de toute part par la logique libérale concurrentielle. Bref, pour nous, à gauche, il est urgent de ne pas perdre de temps ! Les communistes, dans le Front de gauche, avec leurs parlementaires, n’ont pas attendu pour agir. Ils débattent, votent et n’hésitent pas à s’opposer à la majorité présidentielle « rad-soc-verdâtre » quand les politiques menées ménagent les avantages des classes privilégiées et dominantes à la place de la justice fiscale et des droits des travailleurs. La campagne de fond contre l’austérité lancée à Metz, loin de tout attentisme mortifère, par un Front de gauche que d’aucuns voudraient voir paralysé, a pour objectif premier de proposer aux citoyen-ne-s un programme politique alternatif au social-libéralconservatisme-compétitif afin de mettre l’économie au service de l’homme et non le contraire ! Le PCF continue d’être force de proposition, de paix et de rassemblement, dans le Front de gauche qui veut faire des Assemblées Citoyennes les vrais outils d’une révolution sociale, antidote au poison de l’austérité. Oui, les communistes le réaffirment à l’occasion de leur 36e congrès, ils veulent être utiles, solidaires à gauche, avec un programme clair et porteur de visées de transformations sociales égalitaires, sans attendre !

Des opinions de personnalités syndicales et politiques Un appel pour que le gouvernement et le Parlement ne retranscrivent pas ce texte

A diffuser massivement Commandes à la Fédération du PCF : 05 56 91 45 06 avant le mardi 12 février

Emmanuel Fargeaut membre du conseil départemental du PCF 33

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c a m pa g ne nat i ona l e du Lancement de la campagne en Gironde

Assemblée des assemblées citoyennes

Samedi 16 février, de 14h à 18h, salle du GrandParc à Bordeaux à l’invitation du Comité de liaison girondin Le comité de liaison du Front de Gauche en Gironde invite toutes les assemblées citoyennes de Gironde à une

Proposition d'ordre du jour : 13h45 : accueil 14h00 : présentation de la rencontre et des nouvelles composantes du Front de Gauche 14h30 : intervention des secteurs en lutte. 15h00 : Deux ateliers - Désindustrialisation, délocalisations, ou ré-industrialisation écologique et relocalisation ? - Dépérissement et casse des services publics, ou relance et élargissement de ses missions ? 16h30 : débat en AG sur les thématiques des ateliers et conclusion sur de nouveaux rendez-vous 18h00 : fin des travaux

PASCAL COLRAT

Assemblée générale des Assemblées Citoyennes Samedi 16 février, salle du Grand Parc à Bordeaux de 13h45 à 18h00

Visuel

Le 23 janvier le FDG lançait sa campagne contre l’austérité «une alternative à l’austérité c’est possible» à Metz. Les salariés mobilisés d’Arcelor, Sanofi et Virgin y ont pris la parole pour dire que les profits des actionnaires de leur entreprise sont toujours aussi élevés alors que la politique d’austérité qui leur est imposée est insupportable et conduit à l’échec. Le sentiment d’ injustice causé par cette situation leur dicte de poursuivre leurs actions de lutte afin d’éviter la fermeture de leur entreprise programmée par leurs dirigeants. Le Front de Gauche soutient tous ces salariés et précise que si ceux qui ont voulu le changement au printemps dernier ne se mêlent pas du débat politique et ne portent pas ensemble des alternatives à l’austérité et à la compétitivité, alors la politique du gouvernement conduira à la déception. Il est donc maintenant très important de montrer qu’une autre politique est possible. C’est le but de la campagne contre l’austérité du FdeG.

www.placeaupeuple.fr

Ce 4 pages est disponible en téléchargement sur www.pcf.fr/35055 Parti Communiste Français - Parti de Gauche - Gauche Unitaire Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique - République et Socialisme Convergences et Alternative - Parti Communiste des Ouvriers de France Gauche Anticapitaliste - Les Alternatifs

Bordeaux

En campagne Samedi 9 février, diffusion du tract national

Rendez-vous : 11h Marché des Capucins 15h30 Porte à porte au Grand-Parc Les organisations plitiques du Front de Gauche sur Bordeaux appellent à participar à l’Assemblée générale des assemblées citoyennes du 16 février au Gtrand Parc

Bègles

Assemblée citoyenne Jeudi 14 février,18h30, salle de Mussonville

Entre les questions d’organisation du Front de gauche béglais, la campagne nationale du FDG « L’alternative contre l’austérité », le recul des droits des salariés avec l’accord minoritaire Medef-Cfdt, la vente de la Saemcib, l’école Joliot CURIE, les sujets sont nombreux… 4 • Les Nouvelles 7 février 2013


du fron t de g au c he pour l’ a lt ernat i v e à l’ aus t é r i t é Propositions du Front de Gauche

Sud Gironde

Pour une autre politique : des mesures d’urgence !

Centre hospitalier

Le Front de Gauche a contribué à la défaite de Nicolas Sarkozy. Mais, depuis 6 mois, les grands axes de la politique du gouvernement ne répondent pas aux attentes. François Hollande et le gouvernement ont fait adopter le traité européen qui impose la restriction continuelle des dépenses publiques. Ils ont accordé un cadeau de 20 milliards aux grands patrons alors que notre économie souffre déjà des intérêts somptueux payés aux banques privées et des richesses accaparées par les actionnaires. Enfin, s’il ratifiait un accord sur l’emploi initié par le Medef

il s’engagerait sur la voie de nouvelles dégradations du code du travail. Cette politique sociale-libérale va à l’échec. Toutes les politiques du même type ont échoué en Europe où les résistances populaires se développent pour une autre logique. Le Front de Gauche s’oppose à cette politique d’austérité du gouvernement Ayrault et c’est pour cela que ses parlementaires ont refusé de voter le budget. Il se met en campagne pour faire entendre qu’une autre politique à gauche est possible, une politique

qui donne la priorité aux besoins sociaux et environnementaux, une politique applicable par une majorité et un gouvernement décidés à rompre avec le libéralisme. Nous nous adressons largement, au-delà des composantes du Front de Gauche, à toutes celles et tous ceux qui, à gauche et dans le mouvement social, souhaitent des choix en rupture avec la financiarisation de la société et le productivisme. Nous voulons construire sur cette base un rassemblement majoritaire qui impose une autre politique. L’alternative à l’austérité, c’est possible !

De l’argent, il y en a ! Des mesures immédiates pour dégager des recettes nouvelles, comme la suppression des niches fiscales sans utilité sociale, économique et écologique (a minima 42 Mrd€) à commencer par les niches fiscales liées à l’impôt sur les sociétés (80 Mrd€) ainsi que la taxation des revenus du capital à la hauteur des revenus du travail par une fiscalité transparente et réellement progressive avec 14 tranches et un revenu maximum de 20 fois le revenu médian (qui rapporterait au total 20 Mds€). Services publics Le développement des services publics, en créant massivement des postes de fonctionnaire dans la santé, l’éducation nationale, le logement social ou la petite enfance mais aussi la justice et la recherche.

Europe Le refus d’appliquer les règles euro-austéritaires pour changer d’Europe par un processus de convergence sociale et fiscale par le haut.

Ecologie La réorientation démocratique des banques et de la finance avec la création d’un pôle financier public, renforcé par la nationalisation de banques privées, pour financer les projets en faveur de l’emploi, du logement, des transports, des services publics, de la transition écologique.

Salaires Des mesures pour les salaires et pour combattre la précarité avec un SMIC à 1700 euros brut, le relèvement des minima sociaux, la limitation des CDD, la poursuite de la réduction du temps de travail (durée légale réduite, 35h réelles et retraite à 60 ans) et l’abrogation de l’ensemble des lois ayant inversé la hiérarchie des normes et affaibli le code du travail.

Lettre des élus et représentants du Front de Gauche à l'Agence Régionale de Santé

Suite à une rencontre proposée par les représentants de l’intersyndicale du Centre Hospitalier du Sud-Gironde le 4 février à St Pierre d’Aurillac, et en soutien des actions syndicales menées depuis des mois, les élus et représentants du Front de Gauche tiennent de manière urgente à interpeller l’Agence Régionale de Santé et son représentant en Gironde, M. Fort, au sujet de la situation périlleuse et inacceptable, pour les salariés comme pour les usagers, dans laquelle se trouve la gestion de cet établissement public. Cette austérité budgétaire imposée est inacceptable. Abusivement appelée « déficit », cette coupe sombre dans les budgets à venir s’accompagne d’une désinformation régulière et très culpabilisatrice pour tous (salariés et usagers) alors qu’elle n’est que la conséquence de différents textes mis en oeuvre par le précédent gouvernement (Loi Bachelot-HPST et T2A). Ensemble, nous regrettons que ces lois n’aient toujours pas été abrogées par le gouvernement actuel. Pire, ce « déséquilibre budgétaire » est parfois imputé a l’arrivée de l’IRM qui est un outil essentiel pour l’hôpital mais dont le fonctionnement bénéficie essentiellement au secteur privé, sous couvert de coopération public-privé.

De nouveaux droits pour les salariés Une loi d’interdiction des licenciements économiques dans les entreprises en bonne santé financière et une « sécurité sociale professionnelle » assurant aux travailleurs privés d’emploi la continuité de leurs droits, financée en partie par une nouvelle cotisation patronale. Des nationalisations démocratiques pour maintenir et transformer des filières industrielles dans le cadre d’une production nouvelle sur des critères sociaux et écologiques.

Nous dénonçons également, avec les représentants du personnel, le manque de dialogue et de transparence démocratique favorisé par l’exclusion des élus du conseil d’administration devenu conseil de surveillance. Nous dénonçons la mise en oeuvre d’un plan d’austérité renforcé appelé « plan de retour à l’équilibre » qui se traduit par une dégradation des conditions de travail, par la précarisation des personnels et des conditions d’accueil au profit de la seule rentabilité. Hors de toute mise en concurrence des établissements, un véritable plan de retour à l’équilibre budgétaire doit être négocié avec les représentants des personnels, de manière équitable, dans l’établissement langonnais en particulier comme sur l’ensemble du département et de la région. La participation financière de l’Etat doit être très largement abondée pour couvrir un « déficit » dont ne sont responsables ni les usagers ni les salariés. Le service public hospitalier ne peut se plier aux critères marchands de la concurrence et ne peut être compatible avec une gestion austéritaire. C’est toute une logique qu’il faut renverser, pour revenir au seul critère fondamental du service public de santé : l’égalité d’accès aux soins pour tous les citoyens quel que soit le territoire. La délégation du Front de Gauche Pierre Augey, Huguette Fossat, Michel Hilaire, Christophe Miqueu

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3 6 e c on g r è s du P C F Travaux du congrès girondin

Base commune : 5 fenêtres, 5 ruches

Les discussions en ruches ont permis d’alimenter le débat général en séance plénière. Extraits des comptes rendus Dans le déroulement du congrès départemental, le travail de réflexion commune par groupes d’une vingtaine de camarades - les ruches -, a été un temps précieux pour l’expression de la diversité militante, à partir des 5 grands thèmes - les fenêtres - développés dans la base commune. Les comptes rendus des cinq ruches, ont permis d’alimenter le débat général en plénière, avant l’examen des amendements. Atelier sur la fenêtre 1 : La crise et son issue

La crise, identifiée comme celle du capitalisme, est économique, sociale, écologique, démocratique. Certains s’interrogent : « Est-ce seulement un nouveau cycle de la crise, inhérente au système ? » « Une crise de civilisation » dit le texte, alors que des potentialités énormes existent, liées aux révolutions techniques et technologiques. Le texte porte les brèches immédiates à ouvrir et les perspectives politiques, du local au global, avec le développement des luttes pour la démocratie, le sens du travail, la question écologique, pour « remettre l’humain au centre » : notion trop floue pour certains, comme le concept de « révolution citoyenne ». Le rassemblement doit aller audelà, le PCF doit permettre de créer une conscience de classe et de masse. La majorité pense que la révolution citoyenne doit être un instrument pour rassembler, développer la démocratie, afin de combattre le système capitaliste en prenant garde pour que ce ne soit « pas seulement un mouvement de contestation ».

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Le PCF a toujours mené la bataille contre l’austérité, contre l’Europe libérale, autoritaire, pour les fondements de la République attaqués de toute part. Alors « comment faire cette révolution citoyenne » ? Le débat pose les questions des batailles et mesures immédiates, des perspectives nouvelles pour répondre aux besoins : « La révolution ne peut pas être faite sans les gens ». Si les propositions du PCF sont entendues, il y a besoin « de mener le travail idéologique sur la crise, la dette », pour convaincre, face au développement des individualismes très forts. « Quelle alternative possible à l’austérité ? » dit le texte qui parle de rupture et du dépassement du capitalisme, par une refondation de l’Europe, un nouveau sens au travail, « rompre avec la fatalité ». Certains voient « le mouvement social bloqué », avec des forces du capital qui s’adaptent et broient l’Homme, la République, la civilisation. « Un peu d’utopie et plus de crédibilité politique » semblent nécessaires pour aider « à la prise de conscience de la masse des exploités ». L’idée est d’aller vers un grand rassemblement majoritaire avec des axes forts pour de nouveaux services publics, la transition écologique, de nouveaus statuts sécurisés pour les travailleurs, une refondation de l’école, reprendre le pouvoir sur les banques, une refondation de la République, un mouvement de rupture pour une 6ème République. A partir du compte-rendu de

Loïc Boisson

tion ne sont pas les mêmes... 4. Donner une place aux jeunes générations qui ont une connaissance et un champ d’expérimentations très riches. Enfin, un cri du cœur lancé par un camarade : « Je suis communiste et cela fait du bien ! ». Ce « cela fait du bien » peut être entendu aussi bien comme « cela me fait du bien » que comme « cela crée du bien autour de moi ». A partir du compte-rendu de

Eric Verdoux

Atelier sur la fenêtre 3 : La gauche et le changement Atelier sur la fenêtre 2 : Fragmentation de la société

Face à la destruction des repères et des représentations d’une part et au capitalisme décomplexé de l’autre, toute une série de questions se posent : Comment faire pour rassembler les hommes et les femmes et qu’ils sortent de la résignation, du dégoût de la politique ? Comment affronter une société d’insécurité matérielle, la violence des rapports sociaux et humains, l’ultra consumérisme, le piège identitaire et l’exacerbation des différences ? Comment affronter l’individualisation, les stigmatisations ? Un principe : aucun état de nature ne légitime qu’une part de l’humanité ait des droits supérieurs aux autres. Des camarades soulignent des signes de résistance, des exemples de luttes commune en France (30 000 pétitions pour une nationalisation immédiate du site de Florange, actions au quotidien sur les lieux de travail) et au plan international (« Occupons Wall Street », Les Indignés…). 1. Expliquer, débattre, contrer la preuve des médias, dénoncer les évidences qui évacuent le conflit de classe pourtant omniprésent sur le marché du travail, sur le marché résidentiel. 2. Construire des solutions avec les hommes et les femmes du quotidien sur le terrain, être des militants visibles, sortir des recettes toutes faites. Il s’agit de passer de la théorie à la pratique et de faire le lien entre l’immédiat et le long terme. 3. L’urgence de construire une langue commune et de ne pas faire disparaître les différences face à la destruction des représentations. La politique a été inventée pour que des gens vivent ensemble même si leur mode de représenta-

Vaste sujet à l’heure où des forces de gauche (PS et EELV) sont au pouvoir en France. Où la question de notre positionnement opposition/majorité est fréquente. Comment se positionner face à l’impasse social-libérale en France et en Europe ? Dans ce contexte, comment nous situer dans la gauche, quel sens la gauche a-t-elle dans la population et comment pouvons-nous lui redonner de la force? Débat riche et passionné, structuré autour de trois grandes thématiques : 1. Qu’est-ce qu’être de gauche ? Adhérer à un certain nombre de valeurs de paix, de justice, de tolérance, de progrès, de partage… Mais ces valeurs ne peuvent suffire, elles perdraient tout leur sens politique si elles étaient dissociées d’une lecture de classe de la société. Pour être de gauche, il faut être du côté du travail et non du capital. 2. La gauche, le PCF et le PS… Quand il s’agit d’aborder la gauche et ses composantes, le débat tourne vite autour de notre positionnement par rapport au PS. Pour certains, le terme de «gauche» est aujourd’hui trop galvaudé et nous devrions l’abandonner en nous qualifiant uniquement de communistes.

Pour d’autres, la gauche est historiquement diverse, au moins depuis 1920 et le congrès de Tours où sont nés les deux grands partis de gauche qui ont structuré l’histoire politique française du 20e siècle. 3. Le changement Il y a unanimité pour dire que le PS au gouvernement ne cesse de s’éloigner d’une perspective de changement possible et promis lors de la campagne de 2012. Là où les avis divergent, c’est sur l’attitude que nous devons avoir face à ce gouvernement et au PS. « Avec cette politique social-libérale, peut-on encore dire que le PS est de gauche ? » s’interrogent certains. Pour d’autres, le débat existe aussi au sein du PS et l’existence de Montebourg en est la preuve. Ou encore le fait que le TSCG n’ait pas été adopté avec une majorité de gauche. Qu’une centaine de parlementaires de gauche ne l’ait pas voté, laisse bon espoir. Là où tout le monde est d’accord, c’est que le Front de Gauche est le meilleur outil pour redonner des couleurs à la gauche, pour peser dans la gauche. Si l’union est un combat, il semblerait aujourd’hui que la gauche en soit un aussi. A partir du compte-rendu de

Vincent Boivinet

Congrès national Délégation girondine

13 militant-e-s du département Clavé Catherine Fondriest Olivier Gratchoff Jérôme Laborde Sébastien Lavallée Irène Lavaud Véronique Martin Damien

Miramont Danielle Montangon Maryse Raynal Vincent Trannoy Danielle Verdoux Eric Invité comme membre du CN : Dubertrand Michel


3 6 e c on g r è s du P C F

Atelier sur la fenêtre 4 : L’avenir du Front de Gauche

Nous voulons œuvrer à rassembler toutes les forces disponibles afin d’ouvrir des brèches pour le changement. Le Front de Gauche porte un immense espoir. Avec la campagne contre la politique d’austérité du gouvernement, nous entendons faire connaître nos propositions alternatives, qu’une autre logique existe à gauche. Construire sur cette base un rassemblement majoritaire. Comment avancer dans ce sens, alors que nous n’avons pas tous les mêmes appréciations sur les expériences locales passées ? Des craintes de l’effacement de notre identité dans le FdG, les résultats des présidentielles ne sont-ils pas liés à la personnalité de Mélenchon ? Comment faire évoluer le FdG en l’absence d’élections ? C’est plus difficile. Il faut mesurer ce qui a bougé dans la dernière période avec la désignation d’un candidat non communiste à la présidentielle, la réussite des assemblées citoyennes, le retour du débat d’idées, une nouvelle manière de faire de la politique. Notre présence continue PCFFdG a permis de retisser des liens avec une partie du peuple et le retour en force des critiques du capitalisme sur la scène politique. Le Front de Gauche a-t’il de l’avenir ? Le FdG et le PCF peuvent se transformer. C’est un des axes de notre congrès. Porter un programme radical de rupture demande un élargissement du rassemblement pour une immense mobilisation populaire sur les prochaines échéances électorales et notamment les élections municipales. Nous voulons être utiles au plus près des citoyens, de la population. Cette utilité peut se manifester par la valorisation de la

commune, des services publics territoriaux, favoriser l’expression de tous les besoins sociaux et humains, en plaçant le débat sur les moyens financiers et démocratiques pour les satisfaire. À quoi servirait la constitution de listes, aujourd’hui, alors que précisément, cela doit se faire à partir des contenus discutés, travaillés avec la population ? Face à l’arrogance du Medef, il s’agit de faire entendre la voix de ceux qui souffrent des politiques d’austérité et de démontrer que d’autres choix sont possibles. Face à ceux qui attaquent de toute part la commune, faisons entendre qu’elle est le socle démocratique de nos institutions. Une expérience à Branne : la création d’une coopérative du FdG sous forme d’association. A partir du compte-rendu de

Claude Mellier

Atelier sur la fenêtre 5 : Les transformations du PCF, ses nouveaux statuts

L’avenir du Front de Gauche et le PCF sont liés. C’est une expérience positive et motivante. Cela a redynamisé le débat avec la population, à partir des problèmes de société, avec le contenu des propositions de « l’humain d’abord ». Le constat est que cela ne nous a pas empêchés d’être communistes dans cette campagne, en militant avec d’autres, et d’avoir notre propre expression. Notre projet est ambitieux et la majorité pense que le parti communiste changera, la société change et nous évoluons avec elle. Ouverture et élargissement : la défiance des gens existe envers tous les partis, pas seulement le PCF. Que veut-on faire avec eux, de quoi a-t-on besoin, dans les villes, communes rurales, les entreprises ? Faire participer les citoyens, élaborer et co-élaborer à partir d’actions concrètes (fermeture d’un hôpital, d’une poste, problème d’école…) qui permettent de faire, même ponctuellement, un bout de chemin avec les citoyens, en avançant des propositions. Cette ouverture est un enrichissement mutuel. Les communistes et le PCF : on ne peut imaginer notre parti sans la proximité (proche des communistes, proche des gens) et sans aider à l’implication plus importante des militants, traversés eux aussi par la délégation.

Comment ? Inégalités de territoires : sont évoquées les difficultés pour réunir les communistes en zones rurales, avec des distances géographiques importantes. Les camarades font part pourtant d’expériences intéressantes pour organiser une activité décentralisée dans les zones plus rurales, encourager à être communistes avec ses collègues dans l’entreprise, comme dans sa commune. Ils pensent qu’il faut lancer une campagne d’adhésion au PCF. Inégalités de formation et d’information : «Internet» n’est pas utilisé par tout le monde, il y a donc des communistes surinformés et d’autres sous informés. Une aide des différents niveaux de directions du parti est nécessaire sur ces questions. Une aide aussi pour les animateurs de cellules en décentralisant la formation et l’information des communistes, grâce aux moyens nouveaux (vidéos, etc.) Favoriser la démocratie : tout changement doit être proposé aux communistes pour décider tous ensemble (l’exemple est donné des «outils» sur la carte d’adhérent). La transversalité : c’est une nécessité aujourd’hui pour un travail pertinent par des rencontres entre sections/cellules d’entreprises notamment pour réf léchir et faire des propositions sur la réindustrialisation, l’aménagement du territoire et les problématiques spécifiques de territoires donnés. Le travail de commissions également sur de grands sujets, associant les membres de la direction départementale, les sections, cellules, des personnes. Les cellules : les camarades ne pensent pas que le PCF a eu la volonté de faire disparaître les cellules locales et d’entreprises. C’est l’affaiblissement du parti, le poids de l’Histoire, le manque d’adhésion, qui en est la cause. Cette situation est aggravée dans les entreprises avec l’individualisation et l’éclatement des structures de travail, les restructurations. Les licenciements ont pesé, ainsi que les départs en retraite d’un nombre important de militants. La préoccupation est bien de privilégier ce lieu de proximité, de le faire vivre, lui donner les moyens de fonctionner en autonomie, s’attacher à voir tous les adhérents et les non cotisants,… La répartition des cotisations proposée dans les nouveaux statuts est à repenser à partir de ces préoccupations. A partir du compte-rendu de

Josette Mas-Durlin

du 07 au 10 fév.

Le congrès en direct

Initiatives Rives de Dordogne

Loto

Dimanche 10 février, 15 heures, salle du Verdet à Libourne organisé par la cellule du Libournais Nombreux lots - Buvette - Crêpes

Carnet Bègles. Habitant rue Pierre Sémard, quartier populaire et cheminot, Henri Angelot nous a quitté dans sa 88ème année. Henri avait refusé de partir au STO, il s’est donc engagé dans la résistance. Il avait adhéré au Parti Communiste en 1948. Entré à la SNCF, il devint militant syndical Cgt, élu du personnel, et a défendu des générations de cheminots. Il y a encore quelques mois, il venait régulièrement aux réunions de sa section des retraités cheminots. Il a aussi participé activement à la création de la Mutuelle des Cheminots de Bordeaux. Fin pêcheur, il animait l’association cheminote de la Brême du Midi. Ses camarades et amis l’ont accompagné lors de ses obsèques le 29 janvier au crematorium de Mérignac où François Bidou lui a rendu hommage. A ses enfants, à sa famille, la section de Bègles du PCF renouvelle toutes ses condoléances. Landes Girondines. De très nombreux camarades et amis sont venus entourer la famille et les proches de Monique Gerlin lors de ses obsèques dans son village natal, à Birac près de Bazas, le 2 février. « Monique nous quitte dans sa 51ème année après avoir courageusement lutté pour résister en vain à la maladie… Elle restera dans nos coeurs et notre mémoire comme une femme pleine de détermination et de générosité » dira Jean-Claude Gomez, ancien secrétaire départemental du PCF en Gironde, qui lui a rendu hommage avec Pierre Augey, dont elle était la collaboratrice dans le groupe communiste à la Région, puis à la régie d’assainissement de Langon. Monique était secrétaire de la section des Landes girondines du PCF et fut candidate sur le canton d’Auros. Avec les camarades de sa section, dont Gérard Bardin, elle a participé activement à y redynamiser l’activité militante du PCF. La Fédération de la Gironde du PCF, Les Nouvelles de Bordeaux, renouvellent toutes leurs condoléances à sa famille et tous ses proches. Les Nouvelles 7 février 2013 • 7


c u l t ure & so l i dar i t é s « La classe ouvrière, c’est pas du cinéma »

Films, débats et un livre !

Du 26 février au 3 mars, organisées par Espaces Marx AquitaineBordeaux-Gironde et Utopia Bordeaux A l’occasion des 10e Rencontres cinématographiques, un livre est édité à commander en souscription jusqu’au 26 février. Vous y trouverez des textes de Michel Cadé, président de l’Institut Jean Vigo de Perpignan ; Amal Bou Hachem, sociologuechercheure à Paris 5 ; Stéphane Bouquey, enseignant ; Alain Brossat, philosophe et écrivain ; Jean-Claude Cavignac, d’Espaces Marx/équipe des Rencontres ; Olivier Clochard, enseignantchercheur et président de Migreurop ; Graziella Danguy, de la FSU Gironde ; Françoise Escarpit, journaliste ; Jean-Claude Gillet,

professeur en sciences de l’éducation/Espaces Marx Bordeaux ; Gilbert Hanna, de La Clé des

10

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BORDEAUX

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Bègles

Loto solidaire Samedi 9 février, 19h, salle St Maurice Engagés au sein du « comité de soutien Béglais aux personnes menacées d’expulsion du territoire », nous menons depuis 2006 des actions d’accompagnements administratifs ou matériels auprès de familles, de jeunes majeurs ou même de mineurs étrangers. L ’

Cette soirée « jeu » ne constitue pas en elle-même un événement culturel majeur, nous le savons bien, mais elle est l’un des outils, parmi d’autres, qui nous permet d’élargir notre auditoire et de financer nos actions.

A S S O C I A T I O N

Delaba et Dissi

« Migrations solidaires »

Soutien aux personnes menacées d’expulsion du territoire, organise un

LOTO SOLIDAIRE SAMEDI 09 FEVRIER 2013 Salle

St MAURICE à BEGLES Rue Alexis Capelle.

TV écran plat 56 cm VTT adulte 26 MOUNT 45 FS GUITARE ELECTRIQUE

(JET 66 TOBACCO SUNBURST + AMPLI VOX PATHFINDER )

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Sur place RESTAURATION et BOISSONS

Ouverture des portes à 19 H 00 Début du LOTO à 20 H 00

PRIX DU CARTON 2,00 € Les 5 cartons Les 9 cartons

9,00 € 15,00 €

N e pdea Bordeaux s j e et t edur Sud-Ouest s u r l a au v capital o i e dep37u000 b leuros i q u e Les Nouvelles S.A.S. Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde Directeur de la publication : Frédéric Mellier Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Email : nouvellesbordeaux@yahoo.fr Publicité : Aquitaine Conseil Publicité 6, rue du Prêche 33130 Bègles - Tél. 05 56 49 69 45 Commission paritaire de presse : 0113 C 85932

8 • Les Nouvelles 7 février 2013

ondes (90.1 mhz) ; Jean-Pierre Lefèvre, de l’équipe des Rencontres ; Hervé Le Roux, réalisateur ; Gilbert Le Traon, directeur de la Cinémathèque de Bretagne ; Hélène des Ligneris, libraire ; Séverine Mathieu, réalisatrice ; Laurence Mullaly, maîtresse de conférence à Bordeaux 3 ; André Rosevègue, d’Espaces Marx/ équipe des Rencontres ; Christian Rouaud, réalisateur ; Vincent Taconet, d’Espaces Marx/équipe des Rencontres ; Ariane Tapinos, libraire ; Marcel Trillat, réalisateur ; Patrick Troudet, programmateur Utopia ; Jean-Jacques Zilbermann, réalisateur. Une nouvelle inédite de Stéphanie Benson Trois planches de Bruno Loth Des photos de Bruce Milpied. 128 pages. Publié par Syllepse, alter éditeur. Prix souscription : 8 € jusqu’au 26 février 2013 (prix public 10 €) Envoi postal 12 € par exemplaire Chèque à établir à l’ordre de : Espaces Marx Aquitaine avant le 26 février 2013 à renvoyer à : Espaces Marx Aquitaine Restaurant Le Gambetta 6, cours Gambetta 33400 Talence

annonces légalEs transfert de siège social SQUARE EYES PICTURE Au capital de 6 000 € Siège social : 40 rue Francis Poulenc 78280 Guyancourt RCS Versailles : N° B 520 088 006 Aux termes de l’AGE du 24/01/2013, il a été décidé du transfert du siège social du : 40 rue Francis Poulenc – 78280 Guyancourt au 42, rue de Tauzia – 33800 Bordeaux à compter du 29 janvier 2013. L’art 4 des statuts a été modifié en conséquence. Mention en sera faite au RCS de Bordeaux Pour avis,

SARL JC LESAINT 26 av G Eiffel – 33695 Mérignac capital de 1 000 € RCS 484 598 347 Bordeaux Aux termes de l’AGE de l’associé unique du 15/01/2013, il a été décidé du transfert du siège social du : 26 av Gustave Eiffel – 33695 MERIGNAC au 31 Cité Jardins – 51130 VERTUS, à compter du 01 mars 2013. L’art 4- Siège Social (chapitre 1) des statuts a été modifié en conséquence. Pour avis, le Gérant,

SARL SUD OUEST BTP Capital : 10 000 € Siège social : 7 Avenue René Cassagne 33150 CENON Siren : 531 385 805 RCS BORDEAUX Aux termes d’une délibération de l’assemblée générale extraordinaire en date du 21/01/2013, il a été décidé de transférer le siège social du : 7 Avenue René Cassagne 33150 CENON au 8, Chemin de Lescan 33150 CENON à compter du 22/01/2013, et d’en modifier l’article 4 des statuts en conséquence. Pour avis,

CHRONIQUE NOUVELLES IDÉES REÇUES par Gérard Loustalet Sens

La mythologie de l’entrepreneur (I) Un des aspects les plus étonnants de la domination symbolique aujourd’hui est bien cette propagande échevelée sur le thème de « l’entreprise » comme seule productrice de valeurs et de « richesses ». Elle s’appuie sur toute une mythologie de « l’entrepreneur », ce « héros des temps modernes » comme dit ironiquement Maurice Ulrich dans l’Humanité (08.10.2012). Un certain Frédéric Monlouis-Félicité, « délégué général » de l’Institut de l’entreprise (dont la dénomination pompeuse n’est que celle d’une banale officine patronale comme il existe tant) concédait dans SudOuest : « il faut qu’on se dise que les créateurs de richesses, ce sont les entreprises » (07.10.2012). Je l’ai déjà indiqué, ni l’entreprise (c’est-à-dire le capital), ni l’entrepreneur (c’est-à-dire le détenteur du capital) ne créent par eux-mêmes de richesses. Ce n’est pas l’entreprise qui crée de la richesse mais bien ceux qui y travaillent, du cadre à la femme de ménage. Et même le facteur qui porte le courrier et l’électricien qui fournit l’énergie sans lesquels l’entreprise ne pourrait pas fonctionner. Sans parler de l’enseignant qui les a tous formés et que « l’entrepreneur » méprise parce que c’est un fonctionnaire. Je soutiens que telle institutrice retraitée qui a appris à lire à plusieurs générations d’enfants de sa commune a été plus utile à la société que ne pourrait jamais l’être un Bernard Arnault dont la seule fonction est d’entasser des milliards (+9% en 2012) et d’accumuler des biens personnels. La mythologie de l’entreprise s’exprime dans un discours pauvre et stéréotypé assez facile à déconstruire. J’ai rassemblé un petit corpus de six textes : deux pages de pub patronale d’octobre 2012 (on n’est jamais si bien servi que par soi-même), l’une d’un club de « grands patrons », Croissance Plus (C+), l’autre d’une boîte de gestion de portefeuille, Carmignac Gestion (CG), un article du Figaro (F) (26.09.2012), des propos d’un « entrepreneur au bord de la crise de nerfs », M. Simoncini (Meetic) dans le Monde du 09.10.2012 (S), un article d’un idéologue patenté, M. Philippe Manière (PM) dans l’Express (10.10.2012) et même un autre d’un idéologue bénévole, M. Pascal Picq (PP), éminent paléo-anthropologue, qui s’est découvert une vocation de défenseur de ce qu’il appelle « l’essence du libéralisme entrepreneurial » pour laquelle il convoque sans vergogne et de manière parfaitement abusive Darwin et Lamarck qui n’y sont pour rien (Sud-Ouest, 20.10.2012). Et maintenant rejoignons le monde enchanté des gentils entrepreneurs car, figurez-vous, « pour créer une entreprise, il faut être dans un rêve » (PP). Ah, comme c’est beau, tous ces patrons rêveurs ! Mais ce sont aussi des aventuriers car « l’aventure entrepreneuriale apporte la performance » et c’est « notre mission auprès de l’épargnant » (CG). Il est entendu que ces êtres d’élite sont des bienfaiteurs de l’humanité dont la première préoccupation est de « créer des emplois », comme ça, pour faire le bien. Ce sont des « gens qui prennent des risques, acceptent les échecs et créent emplois et richesse » (PP), des « créateurs, des conquérants, des bâtisseurs de croissance et créateurs d’emplois » (C+) dont la « volonté d’entreprendre (est) créatrice de valeur, d’emplois et parfois même de bonheur » (CG). Il leur arrive certes de s’enrichir, ce n’est jamais dû qu’à « leur travail, leur inventivité, leur opiniâtreté » (PM)... mais jamais à l’appât du gain... seulement la « fibre entrepreneuriale » (S)... On pourrait multiplier les perles de cet invraisemblable et ridicule apologétique tellement éloigné de la réalité quotidienne et de la simple vérité. Pour M. Pascal Picq, catéchiste insoupçonné de la libre entreprise, « la réussite de certains bénéficie à l’ensemble de la société ». Ruse ou naïveté, comment un intellectuel un peu attentif peut-il encore proférer une telle énormité. Dans sa tour d’ivoire, M. Picq n’a jamais eu vent d’insondables inégalités, de précarité, de chômage, de misère dont est directement responsable le système qu’il encense qui, loin de bénéficier à l’ensemble de la société, n’assure -comme il semble être le seul à l’ignorer- que le profit maximum de quelques-uns. Qui peut encore prendre au sérieux cette mauvaise littérature où « l’entrepreneur », dans sa grande bonté, « donne » du travail... Non, il l’exploite pour un profit personnel ! (à suivre)


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