Nouvelles N°1981

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Jeudi 14 février 2013 - N° 1981 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro


a c t ua l i t é Accord sur l’emploi

Une dimension de décivilisation

Les parlementaires « sont là pour faire la loi » et ne transcriront pas un accord de régression sociale sans précédent Suite à l’accord sur la sécurisation de l’emploi du 11 janvier, les syndicats ont reçu le 11 février l’avant-projet de loi qui transposerait cet accord dans la loi. Le gouvernement préserve dans ce texte les aspects les plus répressifs de l’accord signé par le Medef, la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC. Le député André Chassaigne, président du groupe GDR à l’Assemblée nationale, souligne que « cet accord est minoritaire », les signataires ne représentant « que 38 % des salariés de notre pays » et n’a donc « aucune légitimité à être imposé à la représentation nationale ». « Les parlementaires sont là pour faire la loi » ajoute-t-il, affirmant que « les députés ne doivent pas transcrire un accord marquant une régression sociale sa ns précédent », contenant « des mesures qui portent un coup terrible au Code du travail, remettent en cause des acquis sociaux fruits de décennies de luttes, fragilisent la citoyenneté

des salariés… ». Pour lui, « il y a dans cet accord une dimension de décivilisation ». Il estime par ailleurs, que ce serait « faire supporter aux salariés l’absence de projet industriel de notre pays et que soit épargnée la responsabilité du capital dans les difficultés que nous connaissons ». Pas de députés godillots

Son groupe est totalement opposé à la retranscription intégrale de cet accord dans la loi, se réjouissant que « nombre de collègues socialistes et écologistes s’interrogent sur le contenu de cet accord » et « refusent d’être des godillots ». Entendant détricoter ce texte et montrer ses conséquences concrètes pour les salariés, le

député a bon espoir que des rassemblements soient possibles « pour refuser cette capitulation devant les desiderata du Medef », s’appuyant sur l’aile gauche du PS qui ne souhaite pas transposer, en l’état, cet accord dans le droit. Portant bon espoir aussi dans la mobilisation du mouvement social qui se développe contre cet accord, le député annonce que les parlementaires Front de gauche « feront résonner ses exigences au coeur de l’Assemblée nationale». Ils seront aussi force de propositions avec la loi contre les licenciements boursiers, une nouvelle définition des licenciements économiques et de nouveaux droits pour les salariés ». Le projet de loi devrait être présenté le 6 mars en conseil des ministres, puis parvenir le 2 avril à l’Assemblée nationale. La CGT et FO ont lancé un appel commun à la mobilisation le 5 mars, contre la transcription de l’accord dans la loi et pour la rupture avec la politique d’austérité.

Loi contre les licenciements boursiers

Sécuriser réellement l’emploi

Les députés Front de Gauche interpellent les parlementaires de gauche A la notion d’interdiction « des licenciements boursiers », François Hollande préfère désormais celle « des licenciements sur les sites rentables ». Il a confirmé le 11 février qu’un projet de loi devrait être examiné par le Parlement d’ici l’été. Le texte ferait « obligation à l’entreprise qui ferme un site de production de rechercher un repre-

neur susceptible de permettre son maintien » avec « une traduction pour renchérir un certain nombre de licenciements ou pour faire en sorte que la précarité soit combattue davantage qu’elle ne l’est aujourd’hui ». Dans l’entourage du chef de l’Etat, on explique que le licenciement boursier « est une notion qui se retrouve assez rarement dans

Espaces Marx

Rendez-vous de février/mars • Mercredi 20 février, 12h15. Bureau d’Espaces Marx, préparation Rencontres «Travail», restaurant Le Gambetta à Talence • Lundi 25 février, 19h. Bistrot politique d’Espaces Marx « L’austérité est-elle une issue à la crise ? Quelles alternatives ?», restaurant Le Gambetta à Talence • Du 26 février au 3 mars. 10èmes Rencontres Cinéma UtopiaEspaces Marx « La Classe ouvrière c’est pas du cinéma » Cinéma Utopia-Bordeaux • Lundi 4 mars, 19h. Conseil d’Espaces Marx, Athénée Municipal de Bordeaux

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la réalité »… Ainsi « Sanofi ne licencie pas, elle supprime des emplois » (sic). Les parlementaires du Front de gauche déposeront à nouveau une proposition de loi « interdisant non seulement les licenciements boursiers mais aussi ceux fondés sur des motifs économiques qui n’en sont pas » a précise André Chassaigne, président du groupe GDR. Cette loi devra stipuler que « les propositions alternatives des syndicats devront être étudiées avant toute annonce de plan social, et que le juge d’instance puisse être saisi dès l’annonce d’un plan social ». Le 6 février, ils ont interpellé l’ensemble des député-e-s de la gauche pour leur proposer de cosigner un courrier au Premier ministre dans lequel il est rappelé que les sénateurs communistes et socialistes avaient voté d’un commun accord, le 16 février 2011, une proposition de loi visant à interdire les licenciements boursiers.

Nouvelles des luttes Accord sur l’emploi

Tous ensemble le 5 mars Réaffirmant leur opposition résolue aux principales dispositions contenues dans l’accord interprofessionnel sur l’emploi du 11 janvier dernier, les deux confédérations Cgt et FO appellent, dans un communiqué commun, à créer les conditions de la mobilisation la plus large possible, le 5 mars prochain. « Cette journée doit exprimer un refus de l’austérité et de la flexibilité, l’exigence de réponses nouvelles pour les droits sociaux, l’emploi, l’augmentation des salaires et des pensions, au travers de rassemblements, de manifestations, d’arrêts de travail dans les régions, départements et localités. Cet accord refusé par les deux des trois grandes confédérations syndicales organise une plus grande flexibilité pour les salariés, un recul de leurs droits individuels et collectifs, au bénéfice des employeurs. La lutte contre le chômage appelle une rupture avec les politiques d’austérité et de rigueur préjudiciables à l’emploi en qualité et en quantité. Le gouvernement annonçant son intention de retranscrire dans la loi un mauvais accord pour les droits sociaux, la CGT et Force Ouvrière décident d’appeler les salariés à se mobiliser et à exprimer leur désaccord en direction du gouvernement, des députés et des sénateurs. »


a c t ua l i t é

Editorial

Education

En grève contre la réforme des rythmes scolaires

3 000 manifestants, 70 % de grévistes à Bordeaux, pour créer les conditions d’une réforme « réussie » en 2014 Le 12 février, les syndicats SNUipp-FSU, Cgt Educ’ation et FO appelaient à une journée nationale de grève et de manifestations pour dire « Oui à une réforme des rythmes, mais réussie pour les élèves et construite avec les enseignants ». Parce qu’il ne revendique pas « un statu-quo ou un retour en arrière... bien au contraire », le SNUipp-FSU veut « une réforme réussie pour tous les enfants sur tout le territoire » et « qui prenne en compte les conditions de vie professionnelle des enseignants ». Non aux inégalités Or, à l’épreuve des travaux pratiques, c’est la grande déception. L’organisation et la gratuité des activités péri-éducatives restent à la libre appréciation des élus, tout comme leur gratuité : « Malgré les efforts des communes, cette réforme va générer de nouvelles inégalités » Pas sans les enseignants Alors que les conseils d’école

devaient consultés « sur le terrain, il n’en est rien ». Horaires des écoles, durée de la pause méridienne, organisation de la sieste en maternelle, utilisation des locaux scolaires sur le temps périéducatif, organisation des activités périscolaires et des activités pédagogiques complémentaires, tout cela ne peut être pas être le fruit d’une décision unilatérale écartant les enseignants.

Le PCF, partenaire du Front de gauche, exprime, par son Réseau Ecole, toute sa solidarité avec le mouvement de grève et de mobilisation des enseignants en ce 12 février Il soutient leurs revendications dont le retrait du décret sur les rythmes scolaires. Le Front de gauche n'a de cesse de proposer une Ecole de l'Egalité, construite avec les acteurs de l'éducation, avec les citoyens, avec les syndicalistes, avec les collectivités pour un grand service de l'Education nationale, comme en a témoigné la déclaration de la sénatrice communiste Brigitte Gonthier-Maurin pour le groupe CRC au Sénat. Nos ambitions, notre projet pour une autre Ecole de la République pour toutes et tous sera porté par nos parlementaires lors des discussions sur le projet d'une Loi de Refondation de l'Ecole voulue par le Président François Hollande et mise en forme par le ministre de l'Education, Vincent Peillon.

Reporter pour une vraie réforme réussie en 2014 Face à ce bricolage insatisfaisant qui se dessine pour les enfants comme pour les enseignants, le SNUipp-FSU estime qu’il faut reporter la réforme à 2014. « Le décret d’aménagement du temps scolaire doit être revu, les conseils d’école consultés. Il faut se donner le temps de penser une vraie réforme et de construire les conditions de sa réussite dans les écoles en s’appuyant sur les enseignants ». A Bordeaux, se sont retrouvés sans la rue les personnels de l’éducation, enseignants, parents d’élèves, Atsem, des élus… Les militants communistes, Front de Gauche ont distribué un tract apportant leurs propositions pour une école de l’égalité pour tous. http://33.snuipp.fr

Mariage pour tous

Une belle avancée humaine

La députée Marie-George Buffet appelle le gouvernement à porter, sur tous les sujets, les mêmes valeurs de gauche Mettant fin à des siècles d’inégalités, le projet de loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples homosexuels, va permettre une avancée majeure de la société française. Pour Marie-George Buffet, qui s’est fortement investie en faveur de cette loi, « c’est une belle avancée humaine » soulignant, comme elle a pu le dire au congrès le week-end dernier que « contrairement à tous les discours sur la loi de la nature prônés par les conservateurs, la France va franchir une étape nouvelle dans l’égal accès de toutes et tous aux droits garantis par la République ». « Des hommes ou des femmes qui, après avoir gagné, en 1981, ce n’est pas si loin, de ne plus être criminalisés, gagnent aujourd’hui celui d’être admis en tant que tels dans la société. (…) Les droits des femmes, comme ceux des homosexuels, se heurtent, à l’origine, à une forme de domination qui va au-delà de celle du capitalisme, c’est celle de la domination patriarcale. Placer au même niveau les questions sociales et sociétales, c’est, de la part du PCF, faire œuvre émancipatrice (...). »

Rêver et serrer les poings Le 36ème congrès du PCF s’est terminé par un appel des communistes à l’ensemble des progressistes, des syndicalistes, des femmes et des hommes qui subissent la crise, celles et ceux qui ne se résignent pas à la spirale de l’échec de la gauche : « Oui, gagner le progrès, combattre l’austérité c’est possible ! » Dans les semaines à venir, trois moments peuvent permettre d’ouvrir une période de luttes, de conquêtes sociales et démocratiques. Le premier est l’ouverture du débat à l’Assemblée sur l’accord minoritaire signé avec le Medef. Pas question pour les communistes de signer l’arrêt de mort du code du travail, l’avènement de la flexibilité généralisée. C’est l’occasion d’ouvrir en grand le chantier d’une véritable sécurisation de l’emploi et de la formation. Dans le même temps, nous pouvons gagner la mise en oeuvre de la loi interdisant les licenciements boursiers. Et le 27 février prochain, l’amnistie des syndicalistes. Quel chemin parcouru, en 10 ans d’idées, de propositions ayant germé dans notre parti ! Second moment, le débat sur la procréation médicalement assistée (PMA) pour tous les couples de femmes. Le mariage pour tous voté, c’est la question du droit des enfants, de la famille, qui est maintenant sur la sellette. Il y a bien une conception progressiste, moderne, de l’égalité, de la famille et nous l’avons portée à l’Assemblée. Nos députés, dont Marie-George Buffet, ont été confrontés, au-delà des provocations, à une conception rétrograde de l’humain et patriarcale de la famille. L’égalité de droits est un combat universel, c’est un combat de progrès, c’est un combat féministe. Troisième moment, l’obtention du droit de vote de tous les étrangers aux élections locales. Et sur ce point nous devons pousser le débat. Les ressortissants de l’Union Européenne, résidant en France, ont déjà ce droit. Pourquoi des travailleurs, vivant dans notre pays depuis des décennies, ne l’auraient-ils pas ? Disons-le franchement, le fait qu’ils viennent pour beaucoup d’anciennes colonies n’est pas anodin dans le raisonnement des ultra-conservateurs. C’est à nous, les communistes, de pousser ce débat et cette bataille qui est le prolongement de notre engagement universaliste, internationaliste, démocratique. Et puis la campagne pour combattre l’austérité, avec le Front de gauche, au cœur de nos territoires, permettra de rassembler largement dans le combat de classe, l’immense bataille idéologique qui fait rage. Enfin la grande campagne d’explication de l’accord minoritaire signé avec le Medef, dans l’Humanité, l’HumanitéDimanche, Les Nouvelles, seront des points d’appui forts pour le monde du travail et de la création dans l’affrontement avec les forces de l’argent. Le PCF aborde cette nouvelle page de son histoire en étant rassemblé, comme il ne l’a pas été depuis une quinzaine d’années. Il s’est doté d’une feuille de route, de statuts qui sont les bases d’un communisme et d’un parti communiste de nouvelle génération. Rassemblés et rassembleurs, offensifs, révolutionnaires, les communistes rejettent les caricatures qui leur sont faites, depuis près d’un siècle. Oui « nous sommes des rouges », comme le disait Pierre Laurent, mais pas des rouges congelés ! Des rouges modernes, inter-connectés, des rouges dans la société, dans la vie. Des femmes et des hommes avec mille raisons de rêver, mille raisons de serrer les poings.

Sébastien Laborde secrétaire départemental du PCF 33 membre du conseil national

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des c ommun i s t es u t i l es pour sor t i r de c e monde d

La Gironde au congrès 800 délégués rassemblés aux docks d’Aubervilliers en Seine St Denis Pierre Laurent a été réélu secrétaire national, responsabilité qu’il assume depuis 2010, succédant à MarieGeorge Buffet. « C’est en équipe que nous avons réussi à avancer, c’est de cette manière collective nous allons continuer, car c’est la seule manière d’avancer… Ce qui est vrai pour la société tout entière, l’est aussi pour notre parti. « Nous croyons à une vie politique partagée, loin de la starisation et de la personnalisation.… Le respect de nos diversités est à faire avancer de pair avec la construction permanente de notre unité. » Fier d’un congrès rassembleur et combatif, il a rappelé aux socialistes que « personne n’a intérêt à mépriser cette force de gauche ». « Nous ne sommes pas cantonnés dans l'opposition, nous sommes une force en mouvement ». « Nous voulons être utiles à notre peuple, à la France, à la gauche, à la réussite d’une politique de changement. »

Des priorités • Pas question de retranscrire l’accord sur l’emploi en l’état • L'amnistie pour les syndicalistes poursuivis en justice • Adopter la loi sur les licenciements boursiers • Le droit de vote des étrangers aux élections locales

« Pas question d'aller aux municipales sans avoir engagé cette bataille et obtenu ce droit »

Pétition www.droitdevote2014.org

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Pour la transformation sociale

Un communisme de nouvelle génération « Il y a des moments dans la vie politique que l’on n’oublie jamais »

Le 36e congrès du PCF en sera un pour moi. Quatre jours qui tournent une page et en ouvrent une autre pour le Parti communiste français. Nous verrons rapidement, je le pense, dans les faits, les effets des choix que viennent de faire les communistes français. Au coeur de la crise, un chemin, une perspective de progrès, de changement de société s’ouvre. Les conditions de rassemblements larges, ouverts sont créées. La force du partage, le choix de l’humain, l’envie de politique ont traversé nos travaux. Plus de 100 délégations d’organisations du monde entier, d’Asie, d’Afrique, d’Amérique, du Moyen-Orient, d’Europe, y ont assisté. Toutes les forces politiques de progrès françaises sont venues nous saluer. Je ne me risquerai pas à faire ici un résumé de l’ensemble de nos discussions, mais je veux aborder deux faits. Le premier est l’élection de notre direction nationale. Pour la première fois depuis de nombreuses années, une seule liste était en lice. Cela peut paraître surprenant, surtout après le vote des adhérents de l’UMP, le congrès du PS, où des motion s’affrontent et finissent par s’accorder. On peut l’analyser avec ironie en voyant le résultat : 100% des voix se sont portées sur la liste conduite par Pierre Laurent, notre secrétaire national. Mais chaque observateur averti, chaque communiste, sait que nous sortons d’une

période de tension, de division des communistes au sein de leur parti et que le chemin pour parvenir à ce rassemblement n’était pas simple. Nous y sommes parvenus. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a plus de débat, que nous sommes redevenus un parti monolithique, bien au contraire. Cela ouvre la voie à une nouvelle période historique pour le PCF et le communisme. Nous voulons définir en acte un communisme de nouvelle génération. L’existence du Parti communiste n’est plus une question politique, c’est une réalité et une nécessité. Son développement, sa mise en mouvement sont aujourd’hui possibles. C’est le deuxième fait.

Les communistes veulent définir ce que, derrière ce mot, peut être une alternative au capitalisme. Je cite ici une partie du discours d’ouverture de Pierre Laurent : « Ce que nous nommons communisme, dit le texte de notre Congrès, c’est bien l’incessant mouvement démocratique d’appropriation citoyenne et de partage, par toutes et tous, de tous les avoirs, autrement dit les richesses, de tous les savoirs, de tous les pouvoirs, qui enverra peu à peu l’ancien régime du capitalisme aux oubliettes et fera grandir l’humain partout et dans l’humanité tout entière. L’engagement des communistes est ancré dans le quotidien pour inventer, chaque fois qu’il est possible, partout où c’est possible, un chemin

de justice et de coopération en lieu et place de la logique de concurrence, de compétition, de domination et de guerre. Voilà pourquoi notre engagement est de la même façon inscrit dans la longue durée du processus qui conduira à la libération progressive, mais certainement nécessaire, des sociétés humaines. (…) Bien sûr, chacun voit bien combien ces efforts sont encore dispersés, éparpillés, mais chacun mesure, aussi, à quel point les convergences deviennent urgentes. Qu’importe le nom que chacun lui donne. Nous nommons ce mouvement nécessaire communisme. D’autres non. Mais les racines d’une société de mise en commun poussent partout. Un communisme de nouvelle génération peut venir des énergies transformatrices qui travaillent un peu partout sur la planète. C’est notre ambition en ce qui nous concerne en France. Les femmes et les hommes qui souffrent le plus de la crise et des logiques capitalistes ont besoin de reprendre confiance dans leur force et dans leur capacité à imposer le changement. La démocratie, l ’éga lité, l’intervention populaire et citoyenne, sont les puissants leviers de l’action. Nous y tenons comme à la prunelle de nos yeux. Sans ces leviers, pas de transformation sociale possible. » Sébastien Laborde


d ’ i n é g a l i t é s e t ou v r i r d ’ au t res c hem i ns Eric Verdoux Conseiller auprès des PMI-PME, section de Bordeaux, cellule Eluard du Grand Parc.

Danielle Miramont

Retraitée Pôle emploi, section Rive droite, conseillère municipale à Cenon. « Adhérente et militante depuis de nombreuses années, c'est la première fois que je participe au congrès du PCF. J'ai vu et entendu des communistes dynamiques et confiants en l'avenir de notre parti. Les débats se sont déroulés dans le plus grand respect, malgré le peu de temps accordé à chacun des intervenants. Le féminisme a été présent dans beaucoup d'interventions, ce qui montre que nous sommes sur la bonne voie... Mais ce qui m'a le plus émue et bouleversée, ce sont les interventions des délégués internationaux avec notamment le discours de l'ambassadeur de la Palestine en France et l'hommage chanté rendu aux trois militantes kurdes assassinées. Pour avoir vécu tous ces grands moments d'émotion, je tiens à remercier les copains et camarades qui ont permis que je fasse partie de la délégation. Pierre Laurent a dit plusieurs fois pendant le congrès de ne pas avoir peur et d'avoir de l'audace, alors n'ayons pas peur et nous rallumerons les étoiles. »

Catherine Clavé Agent technique municipal, section Rive droite (Cenon). « Belle et riche expérience que d'être allée au 36ème congrès du parti, possibilité à laquelle je ne m'attendais pas il y a quinze jours. Une expérience enrichissante, pour moi qui parle peu lors de nos différentes réunions, qui m'a permis d'emmagasiner les idées et les réflexions de chacun et chacune. De voir et d'entendre que même s’il y a des désaccords, il est possible d'arriver à des compromis. C’est cela le savoir vivre ensemble. L'arrivée des délégations étrangères et les interventions de quelques-unes d'entre elles furent des moments innoubliables. L'ouverture du congrès par les syndicalistes fut aussi un très beau moment. La venue très attendue de MarieGeorge Buffet fut un triomphe,

surtout après l'annonce faite pour le mariage pour tous, débattu à l'Assemblée nationnale pendant onze jours. Je voudrais remercier la section de Stains (surtout Mohammed, le secrétaire) d'avoir hébergé une partie de la délégation girondine dans la maison de l'Amitié Berty Albrecht où, après nos jounées studieuses, nous avons pu échanger chaque soir nos impressions. Je souhaite à chacun et chacune de pouvoir vivre ces moments-là. »

la section de Bègles, membre du conseil départemental du PCF 33.

Un congrès sous les yeux du monde

Intérimaire, section de Bordeaux, secrétaire MJCF 33, membre du conseil départemental du PCF 33. La place de la jeunesse dans ce congrès a été très importante avec la participation de plus d'une centaine de jeunes communistes dont 70 délégués. L'intervention de Nordine Idir affirme l'engagement des jeunes communistes à défendre et à lutter contre toute les attaques

tenu à Bagdad pour avoir pris une simple photo ! Un congrès chevillé aussi au volontarisme et à l’ambition pour notre peuple, que ce soit à travers les discours d’ouverture et de clôture de Pierre Laurent, résolument tournés vers l’avenir et le communisme de « nouvelle génération », ou celui de Patrick Le Hyaric pour une presse plurielle, indispensable pour contrer l’essoreuse médiatique ! Enfin, des camarades déterminés et offensifs face aux défis des prochaines semaines, sur la sécurité de l’emploi, l’amnistie syndicale, l’égalité des droits pour tous et toutes ou le vote des étrangers en France. Il faut dire que nous étions sous excellent patronage avec la formule inscrite au fronton de ce Congrès « la force du partage » ! »

Olivier Fondriest Responsable communication, secrétaire de

Jérome Gratchoff Ce fut un très grand congrès, voir 800 communistes réunis dans une salle qui débattent pour construire un projet de société reste très impressionnant, avec de nombreuses interventions, diverses et très enrichissantes. Je suis ravi d'avoir vu autant de délégations étrangères.

« Que le Parti Communiste fut combatif et rassemblé à l’occasion de ce 36ème Congrès ! Des débats et des interventions fournies (l’écologie, la répartition des cotisations…), des ruches thématiques de haute tenue (l’alternative à l’austérité ou l’avenir au FdeG), qui ont montré, si cela est encore nécessaire, que la force de proposition et l’union dans la diversité sont organiques à notre parti, bien loin de l’incessante ritournelle de la résignation et des querelles sans avenir ! Quatre jours rythmés par des instants d’émotion vive, de solidarité immédiate : l’accueil des délégations étrangères par un Jacques Fath exalté, l’intervention radio de Mumia Abu-Jamal en direct de sa prison, le message d’espoir de l’ambassadeur de Palestine en France, Hael Al Hafoum « La Palestine ne s’éteint pas », le témoignage brut de Maïté Mola, vice-présidente du PGE, sur le drame de son Espagne ravagée par l’austérité. Et puis, l’hommage à Chokri Bélaïd, sauvagement assassiné pour l’exercice de son militantisme ou au journaliste Nadir Dendoune dé-

faites par notre gouvernement. Nous pouvons conclure en citant le secrétaire général du MJCF : « Regardez-nous ! Regardez la salle ! Les JC sont partout ! motivés ! organisés !! nombreux !!! déchaînés !!! ».

Avec 100 partis politiques représentants plus de 60 pays, ce congrès fut un véritable forum contre l’austérité, une formidable caisse de résonance des luttes et des recherches d’alternatives à travers le monde, avec de beaux et grands actes de solidarités. La présence de ces délégations rappelle, si besoin en était, de l’importance de la solidarité internationale dans «l’ADN» des communistes français, sans exclusive. De l’hommage à nos sœurs kurdes assassinées en plein Paris, en passant par l’intervention de Valter Pomar, porteparole du forum social de Sao Polo ou encore par Maïté Mola, vice présidente du PGE et responsable du Parti communiste espagnol, il nous fut rappelé la vision mondiale de la structuration capitaliste. Si l’intervention de l’Ambassadeur de Palestine fut empreinte d’émotion et d’espoir porté vers la Paix et la création de l’État palestinien, que dire de l’intervention d’Issa Ndiaye, de la Convergence patriotique. C’est dans un silence captif que les délégués ont écouté une prise de parole soulignant les contradictions

dans lesquelles se trouve son pays sous la férule d’un « régime corrompu » : « La guerre n’est que le prolongement de la compétition féroce entre deux impérialismes alliés en Libye et en Syrie, l’un classique et aux abois, occidental, et l’autre, nouveau et conquérant, celui de l’impérialisme arabo-salafiste incarné par les pétromonarchies du Golfe comme le Qatar et l’Arabie saoudite, fossoyeurs des libertés de leurs propres peuples et bailleurs de fonds des économies occidentales en perdition… ». Quelle émotion d’entendre la voix des sans-voix, Mumia AbuJamal, dans un message enregistré à l’attention du congrès. La parole de cet homme, emprisonné par un système depuis 1982, redonne sens à la notion d’engagement et de justice.  Ce congrès a renoué avec l’accueil du monde, qui a fait des communistes français des ambassadeurs de la lutte et de la solidarité à travers toute son histoire. Et c’est, de l’écho de mon camarade Hiroshi Yonezawa du Parti communiste japonais, une nécessité pour changer le monde.

A suivre… rendez-vous la semaine prochaine ! Les Nouvelles 14 février 2013 • 5


des d é ba t s e t des l u t t es Blanquefort

L’alternative à l’austérité, c’est possible ?

Mauvaise nouvelle

Salle comble le 7 février à la Maison des Services Publics Jean-Marie Harribey, co-président des économistes atterrés, membre d’ATTAC et de la fondation Copernic, ne laisse pas planer le doute : il est urgent de dépasser le capitalisme et d’inventer d’autres modes de production et de consommation. L’économie toute au service d’un monde capitaliste sans scrupule et sans projet de société… Une vue à court terme d’un monde manipulé par des financiers assoiffés de profits immédiats… Une nouvelle forme d’esclavage organisée par le patronat, Medef en tête, et entérinée par les gouvernants… tout ceci constituant une mécanique redoutable et destructrice imposant sa suprématie aux peuples dont la souveraineté décline chaque jour. Voilà quelques idées fortes que nous retenons après avoir écouté avec grand intérêt J.M. Harribey que le Front de gauche Sud-Médoc

et la section du PCF du canton de Blanquefort avaient invité ce jeudi 7 février. Cette domination du capitalisme financier entraîne les populations vers un marasme sans précédent qui, à terme, va ruiner toutes les économies, laissant sur le carreau non seulement les plus fragiles d’entre nous mais aussi les classes moyennes auxquelles des efforts considérables seront demandés. Jean-Marie Harribey a souligné, avec une grande technicité, à quel point le choix de l’austérité que font nos dirigeants, au prétexte de sortir de la crise, relève du non-sens. La complicité de nos gouvernants avec le Medef, le système bancaire et les ultras libéraux de l’union Européenne, éclaire sur leur option politique. Ils ont choisi le social-libéralisme après nous avoir promis une démocratie renforcée. Les propositions, notamment de l’économiste, restent lettre morte alors qu’elles sont pertinentes et tout à fait réalisables. Sans entrer dans le détail, on peut résumer les mesures qu’il faudrait prendre d’urgence pour stopper la descente aux enfers. Tout d’abord une grande réforme fiscale visant à faire contribuer plus justement les grands groupes et les revenus ne provenant pas du travail. Comme l’indique J.M. Harribey, ces possédants disposent d’une armée d’éminents fiscalistes et

juristes qui passent leur temps à trouver des astuces pour éviter ou minimiser l’impôt de leurs clients. Dans la foulée, on doit remettre en cause la baisse des dépenses publiques qui anéantit tout espoir de retour à la croissance, la soumission de notre budget à la commission européenne et bien d’autres fléaux que nous avons déjà tous identifiés. L’euro, les retraites, la flexibilité du travail, la mondialisation… Les interventions au cours du débat qui a suivi ont toutes exprimé le même souci : comment résister efficacement et construire une réponse crédible à cette domination ? Il a été souligné en cela la force de la volonté politique et du rassemblement. Les discussions se sont poursuivies ensuite assez tard autour du pot de l’amitié, une façon plutôt sympathique de contester l’austérité. Au final, une soirée qui nous conforte dans l’espoir que nous parviendrons à nous opposer à l’entreprise de destruction de notre société à laquelle se livrent les puissances de l’argent. Monique et Michel Lesieur

Aides à domicile

Maintenir les financements La Cgt dénonce la décision de la Carsat Aquitaine de stopper le financement pour les prestations de maintien à domicile, comme les aides ménagères par exemple. À l’heure où le gouvernement incite les personnes âgées à rester à leur domicile pour une meilleure qualité de vie et conserver leur autonomie, les 2 200 personnes ayant fait une demande depuis novembre 2012, ont vu cette aide financière refusée. Pour la CGT, cette décision est inacceptable étant donné la précarité dans laquelle se trouve d’ores et déjà les personnes concernées, des personnes âgées avec des retraites très faibles. Les solutions qui s’imposent à elles sont compliquées. En effet, cela impose aux bénéficiaires de financer eux mêmes ces aides à domicile, les mettant dans une situation financière préoccupante, ou de demander une aide à leur famille, voire les oblige à se passer de ses aides à domicile. Pour le syndicat, il est indispensable que ces aides soient maintenues dans le cadre d’une prise en charge de la perte d’autonomie. La Carsat ne peut pas du jour au lendemain arrêter le financement de ces aides. La Cgt revendique de nouveaux financements pour une sécurité sociale de haut niveau et exige de ce fait, l’arrêt des exonérations de cotisations sociales qui grèvent de plus en plus les budgets et exige le plein emploi ainsi que l’augmentation des salaires qui sont une des réponses au financement. Elle rappelle, par ailleurs, que la journée de solidarité mise en place en 2003 pour financer ce type de prestation, dont les prélèvements s’effectuent exclusivement sur les salaires, n’a pas montré son efficacité à ce jour. Il y aurait environ 2 milliards d’euros de disponibles dans les caisses non utilisés et pour lesquels il n’existe aucune visibilité.

www.cgt-gironde.org

L’avis du PCF

Alors que le gouvernement annonce une loi d’adaptation de la société au vieillissement pour changer le regard sur le grand âge, il y a urgence à sortir la réponse aux besoins de la perte d’autonomie de la logique du profit. Le Front de gauche et le PCF proposent une prise en charge à 100% par la sécurité sociale des soins prescrits et le développement des services publics dans le cadre de la perte d’autonomie.

Lesparre Médoc

Comment sortir du piège de la dette ? Plus de 40 participants à la projection-Débat le 8 février Les communistes médocains ont pris l'initiative avec le Front de Gauche de cette première réunion citoyenne pour comprendre, échanger et proposer. Comprendre est la première étape pour ensuite mieux appréhender et combattre les forces que l'on a en face… Comprendre, c'est s'armer face à ceux qui nous désinforment pour nous désarmer. Ce vendredi 8 février, c'est autour du thème de la dette, la crise et l'austérité que se sont réunies plus d'une quarantaine de personnes à Lesparre. A l'affiche, le film Debtocracy, un projet à 8 000 euros autofinancé par les internautes militants sur la toile. Ce documen6 • Les Nouvelles 14 février 2013

taire sur la situation financière grecque éclaire sur les mécanismes et les origines de cette dette internationale… pour aborder ensuite la notion de dette odieuse en revisitant le désastre argentin de 2001, et le cas équatorien, avec un président qui refuse de payer la dette en 2006. En conclusion, le film appelle à l'engagement citoyen et à la création de commissions d'audit de la dette publique. Il incite à un sursaut démocratique pour sortir de la dictature de la dette et de la toute puissance de la finance. Je vous invite à partager ce film très largement et à le faire connaître en organisant chez vous

une projection comme support au débat… Il est libre de droits et facilement accessible sur internet*. A la suite, le débat a été très riche, les questionnements aussi… Comment faire autrement et est-ce possible de faire autrement ? Dans le film, Rafael Correa, montre que oui c'est possible, il suffit d'un peu de courage politique ! Quand 50% du budget de l'Equateur passe au remboursement de la dette pendant que 4% seulement est consacré à l'éducation, c'est qu'il y a un problème… Alors il suffit de prioriser. C'est ce que nous voulons faire, nous aussi, en priorisant l'Humain, d'abord !

Pour un intervenant « rien ne sera possible tant que le politique n'aura pas repris le pouvoir sur l'économique et notamment sur

la Banque Centrale Européenne qui ne doit plus être indépendante des Etats mais bien au service des Etats pour répondre aux besoins des populations ». Forts de ce premier succès, nous avons d'ores et déjà programmé une seconde projection-débat sur le thème « L'égalité FemmeHomme, c'est pour quand ? », samedi 9 mars autour du film Encore elles. Stéphane Le Bot

*http://www.debtocracy.gr/


PCF Dès le 14 février Grande campagne d’explications et de mobilisation contre « l’accord flexibilité » Encart exceptionnel de l’Humanité-Dimanche

3,20 €

• Décryptage du texte de l’accord • Les contre-propositions pour une sécurité du travail et de la formation • Des opinions de personnalités syndicales et politiques • Appel pour que le gouvernement et le Parlement ne retranscrivent pas ce texte Disponible à la Fédération du PCF 15, rue Furtado à Bordeaux Contact : 05 56 91 45 06 gironde.pcf@gmail.com

ça bouge !

Agenda Conseil départemental Mercredi 20 février, 18h30, siège du PCF, Bordeaux Fête de l’Humanité Gironde 24, 25, 26 mai Fête de l’Humanité Paris

L’Humanité et l’Humanité Dimanche

13, 14 et 15 septembre

• Lancement de toutes les éditions sur support numérique (ordinateurs, mobiles, tablettes) dès le 1er trimestre 2013 • Montée en puissance de l’humanité.fr pour devenir la plateforme numérique au service des luttes sociales • Fin février : N°2 de la revue l’Humanité Histoire

Front de Gauche

• 1er mars : lancement de l’Humanité Europe, magazine numérique internationaliste

Lancement de la campagne en Gironde

• En mars : Hors-série consacré à Picasso, pour les 40 ans de sa disparition

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Samedi 16 février, de 14h à 18h, salle du Grand-Parc à Bordeaux à l’invitation du Comité de liaison girondin Bordeaux Sud

Assemblée citoyenne

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Assemblée des assemblées citoyennes

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jeudi 21 fevrier, 19h, au Fontainebleau, rue Amédée St Germain

Compte rendu de l’assemblée des assemblées citoyenne du 16 fevrier et lancement de la campagne du Front de Gauche contre l’austérité

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4 pages disponible à la Fédération du PCF

www.placeaupeuple.fr

en téléchargement sur www.pcf.fr/35055 Les Nouvelles 14 février 2013 • 7


c u l t ure & so l i dar i t é s 16 février - 1er, 2 et 3 mars

10e rencontres cinématographiques

Clin d’Oeil Cinéma Proposé par l'Association des Cinémas de Proximité de la Gironde Vendredi 15 février, 20h cinéma Jean-Eustache, Pessac Samedi 16 février, 18h cinéma Le Lux de Cadillac Samedi 16 février, 21h cinéma Max Linder de Créon en présence d’Henry Maler Profession journaliste. Documentaire de Julien Després France - 2012 avec François Rufin, Julien Brygo, Annie Lacroix-Riz...

Qu’est-ce qu’un journaliste aujourd’hui ? Est-il animé par le désir d’informer ou par la nécessité de gagner sa vie ? Dans le jeu trouble du commerce de l’information et de la production d’événements, la position du journaliste est ambiguë. A travers l’ histoire du journalisme, et par le biais de témoignages contemporains, une réflexion sur l’ état de la profession s’ impose. Alors que les médias enracinent leurs influences idéologiques au cœur de la société, le fantasme d’une information objective et neutre perdure. La profession évolue dans un productivisme effréné. La ren-

tabilité et l’injonction de rapidité du traitement de l’ information ont transformé les journalistes en ouvriers des usines modernes. A part dans quelques entreprises publiques, rares sont les petites mains de l’info qui tapent du poing et luttent contre ces conditions de travail. Dans les groupes de médias privés - détenus en France par seulement six ou sept sociétés tentaculaires - la règle demeure le silence et l’autocensure... Rencontre-débat avec Henri Maler, fondateur et animateur d’Acrimed*, maître de conférences en science politique à l’Université Paris VIII, co-auteur de « Médias en campagne ». Retours sur le référendum de 2005 (Avec Antoine Schwartz), éditions Syllepse, 2005. « Médias et mobilisations sociales - La morgue et le mépris ? » avec Mathias Reymon), éditions Syllepse, 2007 *Action-Critique-Médias Vendredi 1er mars, 20h30 Cinéma Les Colonnes Blanquefort Samedi 2 mars, 15h Cinéma La Brèche - Ste Foy la Grande Samedi 2 mars, 18h Cinéma Le Lux de Cadillac en présence de Gérard Mordillat Le grand retournement de Gérard Mordillat avec Jacques Weber, François Morel, Edouard Baer...

http://www.cineproximite-gironde.fr Et n’oubliez pas la pétition :

http://www.petitions24.net/cinema_proximite_gironde

C’est la crise, la bourse dégringole, les banques sont au bord de la faillite, le crédit est mort, l’économie se meurt… Pour sauver leurs mises les banquiers font appel à l’État. L’État haï est soudain le sauveur ! Les citoyens paieront pour que le système perdure, que les riches restent riches, les pauvres pauvres. Adapté de la pièce de Frédéric Lordon cette histoire d’aujourd’ hui se raconte en alexandrins classiques. C’est tragique comme du Racine, comique comme du Molière… Rencontre-débat avec Gérard Mordillat, romancier et cinéaste. Il publie des poèmes aux « Lettres Nouvelles » avant de réaliser « La Voix de son maître », un documentaire sur le discours patronal. Responsable des pages « Livres » à Libération, il publie en 1981 son premier roman, « Vive la sociale ! » qu’il adapte au cinéma en 1984. Auteur d’une quinzaine de romans et d’essais et d’autant de films de fiction (BillyZe-Kick, Fucking Fernand...) et documentaires (La véritable histoire d'Artaud le Momo, La Forteresse assiégée...), il est, avec Jérôme Prieur, le réalisateur des séries télévisées « Corpus Christi», « L’origine du christianisme » et «L’Apocalypse ».

annonces légalEs avis de constitution Par acte SSP du 25/01/2013, il a été constitué une SCM ayant les caractéristiques suivantes : Forme : SCM Dénomination : S.C.M. GHAD Objet social : Faciliter l’activité professionnelle de ses membres par la mise en commun des moyens utiles à la profession de vétérinaire. Siège social : 180, cours de l’Yser, 33800 Bordeaux Capital : 100 € Durée : 99 ans à compter de son immatriculation Gérance : Mme Amélie DUBERNET demeurant 52, Chemin de Lavergne, 33550 Capian Immatriculation au RCS de Bordeaux en cours Pour avis, Aux termes d’un acte sous seing privé en date du 24/01/2013 il a été constitué une société présentant les caractéristiques suivantes : Dénomination sociale : GIGACOM Forme : S.A.R.L. Sigle : GIGACOM Siège social : 7 rue Traversanne C/O GUIZERIX – 33800 BORDEAUX Objet social : Création, gestion, optimisation d’actif numérique Durée : 99 ans à compter de son immatriculation Capital : 2 000 € Gérance : M. GIBERTIE Thomas, demeurant 7 rue Traversanne C/O GUIZERIX – 33800 BORDEAUX Immatriculation au RCS de Bordeaux en cours, Pour avis,

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 euros Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde Directeur de la publication : Frédéric Mellier Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : annonces@nbso.fr Comptabilité : compta@nbso.fr - Redaction/Proposition d’article : redaction@nbso.fr Publicité : Aquitaine Conseil Publicité 6, rue du Prêche 33130 Bègles - Tél. 05 56 49 69 45 Commission paritaire de presse : 0113 C 85932

8 • Les Nouvelles 14 février 2013

avis de modification SARL EBDM Siège Social : 8 rue Blaise Pascal 33600 PESSAC Dans l’annonce N° 1978 parue le 24/01/2013 il fallait lire : Capital social : 200 € et non pas 45 000 € Modification en sera faite au RCS de BORDEAUX Pour avis,

« La classe ouvrière, c’est pas du cinéma »

Du 26 février au 3 mars, organisées par Espaces Marx Aquitaine-Bordeaux-Gironde et Utopia Bordeaux

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Des films, des débats… et un livre ! A commander en souscription jusqu’au 26 février Vous y trouverez des textes de Michel Cadé, président de l’Institut Jean Vigo de Perpignan ; Amal Bou Hachem, sociologue-chercheure à Paris 5 ; Stéphane Bouquey, enseignant ; Alain Brossat, philosophe et écrivain ; Jean-Claude Cavignac, d’Espaces Marx/équipe des Rencontres ; Olivier Clochard, enseignant-chercheur et président de Migreurop ; Graziella Danguy, de la FSU Gironde ; Françoise Escarpit, journaliste ; Jean-Claude Gillet, professeur en sciences de l’éducation/ Espaces Marx Bordeaux ; Gilbert Hanna, de La Clé des ondes (90.1 mhz) ; Jean-Pierre Lefèvre, de l’équipe des Rencontres ; Hervé Le Roux, réalisateur ; Gilbert Le Traon, directeur de la Cinémathèque de Bretagne ; Hélène des Ligneris, libraire ; Séverine Mathieu, réalisatrice ; Laurence Mullaly, maîtresse de conférence à Bordeaux 3 ; André Rosevègue, d’Espaces Marx/ équipe des Rencontres ; Christian Rouaud, réalisateur ; Vincent Taconet, d’Espaces Marx/équipe des Rencontres ; Ariane Tapinos, libraire ; Marcel Trillat, réalisateur ; Patrick Troudet, programmateur Utopia ; Jean-Jacques Zilbermann, réalisateur… Ainsi qu’une nouvelle inédite de Stéphanie Benson, trois planches de Bruno Loth, des photos de Bruce Milpied 128 pages. Publié par Syllepse, alter éditeur. Prix souscription : 8 € jusqu’au 26 février 2013 (prix public 10 €) - Envoi postal 12 € par exemplaire Chèque à établir à l’ordre de : Espaces Marx Aquitaine avant le 26 février 2013 Renvoyer à : Espaces Marx Aquitaine Restaurant Le Gambetta - 6, cours Gambetta - 33400 Talence


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