Nouvelles N° 1984

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Jeudi 7 mars 2013 - N° 1984 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

Première mobilisation

réussie !


a c t ua l i t é Contre l’ANI le 5 mars

Première mobilisation réussie ! 6 000 à Bordeaux, des centaines de milliers en France A l’appel de la CGT, FO, Solidaires, la FSU et l’UNEF, des milliers de salariés du public et du privé se sont mobilisés par la grève, les débrayages, dans 174 manifestations, contre l’ANI. « Ce premier succès témoigne que les salariés, de plus en plus nombreux, contestent cet accord et sa logique qui vise à flexibiliser et précariser davantage les salariés par le chantage à l’emploi » estime la Cgt. Ils sont aussi de plus en plus nombreux à penser, ici comme dans toute l’Europe, que ce n’est pas ainsi qu’on sortira de la crise, qu’on fera reculer le chômage, bien au contraire. Forte de ce succès, l’UD-CGT 33 va amplifier la mobilisation dans les entreprises, sur les territoires, et va poursuivre ses initiatives auprès des parlementaires de la Gironde. La CGT sera fortement présente le 14 mars a Bruxelles pour la journée d’action de la confédération européene des syndicats (CES) Pour l’organisation syndicale « le social n’est pas un problème, mais au contraire la solution pour combattre le chômage et sortir de la crise ».

Elle revendique une nouvelle répartition des richesses, un nouveau statut du travail salarié, une véritable sécurité sociale professionnelle, des mesures urgentes pour combattre les licenciements boursiers, des droits nouveaux d’intervention pour les salariés et leurs représentants.

La proposition de loi du Front de gauche visant à amnistier les faits commis lors de mouvements sociaux et revendicatifs a été adoptée le 28 février. C’est une première victoire pour les luttes sociales, associatives et politiques. Cette amnistie arrachée au Medef qui hurle déjà à la mort, est un point d’appui pour gagner, toujours en lien avec les militants syndicalistes et associatifs, un élargissement de la loi dans les prochaines semaines. Enfin, après des années de criminalisation de l’action syndicale, des personnes qui n’ont fait que se battre pour le respect de leur droit pourront reconquérir cette dignité largement piétinée. Une nouvelle démonstration que lorsque la gauche travaille et se rassemble sur des valeurs, avec la justice sociale comme boussole, elle peut faire de belles choses. La bataille doit se prolonger à l’Assemblée nationale où cette fois aucune personne ne doit être écartée de cette amnistie. Cette bataille à l’issue positive peut être, par effet d’entraînement, une victoire qui en appelle d’autres. Plus que jamais l’heure est à la mobilisation. Pierre Laurent, secrétaire national du PCF

Poste de Caudéran

Les facteurs gagnants ! Donc les usagers aussi !

Pour un grand débat national

Appel aux députés et sénateurs pour ne pas voter ce texte

2 • Les Nouvelles 7 mars 2013

Amnistie

Une première victoire qui en appelle d’autres

Mouvement mutualiste

La mutuelle Mutami, appelait à participer aux mobilisations contre l’ANI, qui prévoit dans ses articles 1 et 2 la généralisation de la complémentaire santé dans toutes les entreprises, excluant de fait les retraités, les chômeurs, les précaires... Pour la mutuelle, cet accord remet en cause les fondements mêmes de notre système de protection sociale actuel basé sur les principes d'universalité et de solidarité. L'accès au droit ne doit exclure aucune personne de la prise en charge solidaire et collective. Or, l’accord met en place, de fait, dans notre pays, deux niveaux de régime obligatoire : un niveau de base et un régime complémentaire pour les salariés, gérés par

Nouvelles des luttes

des opérateurs privés et variables selon la branche ou l'entreprise qui n'assure plus cette universalité. Cette cohabitation comporte le risque majeur de favoriser le transfert des dépenses de santé pris en charge par les régimes obligatoires (actuellement sous financés), vers les régimes complémentaires. Dès la signature de l’ANI le 11 janvier dernier, la Fédération des Mutuelles de France (FMF) réagissait en déclarant que la généralisation de la complémentaire santé dans toutes les entreprises ne pouvait servir de prétexte à une diminution des droits des salariés, ni se faire au détriment de la Sécurité sociale. Dans un communiqué appelant à participer aux mobilisations du 5 mars, la FMF a rappelé qu'aujourd'hui « les contrats collectifs bénéficient de 4,3 milliards d’euros d’exonérations sociales et fiscales qui entament les finances de la Sécurité sociale et qui l’affaiblissent. Leur généralisation, qui coûtera 2,5 milliards d’euros supplémentaires à la collectivité, va amplifier ce phénomène (...) »

« De plus, en prenant en charge de manière croissante les dépassements de tarifs, les contrats collectifs obligatoires ont encouragé la dérégulation du système de santé, allant contre l’intérêt général et ont participé au recul de la Sécurité sociale et à la dérégulation de notre système de santé », ajoutent les Mutuelles de France. La Mutami, avec les Mutuelles de France du Sud-Ouest, a adressé un courrier à l'ensemble des députés et sénateurs des régions Aquitaine, Midi-Myrénées et Limousin, leur demandant de ne pas voter ce projet de loi en l'état et d'engager un grand débat national sur le financement de notre système de protection sociale.

Après 10 jours de grève, les facteurs ont repris le travail en ayant gagné des embauches et l’amélioration des conditions de travail pour lesquelles ils se battaient. La CGT souligne et salue le caractère exemplaire de cette lutte menée par des grévistes motivés et solidaires, déterminés pour faire triompher leurs revendications. Elle appelle à la solidarité financière de tous les salariés, sympathisants et militants pour les facteurs. - auprès des militants Cgt sur les lieux de travail - ou par chèque à : Cgt Fapt 33 - Bourse du Travail 44 cours Aristide-Briand - 33000 Bordeaux

Au Parlement

Détricoter l’accord pièce par pièce Face à la montée du mécontentement, le gouvernement et une partie des députés socialistes se mobilisent. Pour le ministre du Travail Michel Sapin, l’accord signé par 3 syndicats sur 5 est majoritaire et pour 100 députés signataires d’une tribune dans le JDD, il s’agit d’une avancée au nom de la « démocratie sociale » ! Mais les mots ont un sens. La démocratie, ce n’est pas la domination d’une minorité sur la majorité. Cet accord ne doit pas être transposé par la gauche à l’assemblée qui y est majoritaire. Le groupe Front de gauche à l’Assemblée nationale entend « détricoter pièce par pièce » l’accord dit de sécurisation de l’emploi, « pour montrer aux

parlementaires et aux Français la nocivité de ce texte » explique André Chassaigne, président du groupe GDR. « Nous allons déposer des centaines d’amendements pour construire une alternative. Nous allons décliner la loi contre les licenciements boursiers, élaborée avec nos collègues du Sénat, en amendements pour redéfinir les licenciements économiques, les licenciements abusifs, les licenciements boursiers, pour permettre aux salariés de saisir les juges pas seulement sur la forme mais sur le fond… Ce projet s’est construit en lien avec les salariés en lutte. Pour la première fois depuis le début de la législature, la jonction entre luttes sociales et luttes parlementaires va se faire. »


Editorial Le 8 mars c’est toute l’année !

Droits et libertés

L’égalité, c’est possible,maintenant ! Journée internationale des droits des femmes 7 / 8 mars toute la journée Les communistes girondins s’adressent aux femmes devant les entreprises, services publics, dans les quartiers, en leur offrant un oeillet rouge et avec un tract appelant les hommes et les femmes à se mobiliser contre les dominations et l’austérité : « Citoyen-ne-s, militant-e-s, féministes, rebelles, ensemble, nous sommes une force déterminante pour obliger la gauche gouvernementale à ne pas écouter les sirènes de ceux qui méprisent les femmes et les hommes. Partout, mobilisons-nous pour faire triompher nos espoirs. Nous sommes solidaires de toutes ces femmes qui agissent partout dans le monde contre l’oppresseur quel qu’il soit. Tunisiennes, Egyptiennes, Iraniennes, Syriennes, Palestiniennes, Maliennes, partout la voix des femmes se lève pour la liberté, la paix, la dignité et l’émancipation humaine. En ce 8 mars 2013, le PCF veut faire entendre les exigences populaires pour libérer les sociétés du poids du patriarcat, de la domination masculine qui a parfois un visage féminin, chère

au capitalisme, pour permettre d’évoluer d’un pas de géant dans l’intérêt des besoins humains. » 8 mars en soirée Le collectif bordelais droits des femmes invite à une projection-débat à 20h30, au cinéma Utopia, autour du film Wadjda écrit et réalisé par Haïfaa Al Mansour. « Wadjda est une petite écolière qui arrive à l’ âge où les filles n’ont plus le droit de marcher tête nue dans la rue. Les hommes ici ont tous les droits et aucun compte à rendre, mais pour les femmes, ce n’est pas la même chanson : d’ailleurs, elles n’ont même pas leur place dans les arbres généalogiques. Wadjda est la bouffée d’air qu’il nous fallait en ce début d’année et s’il a fait chavirer les coeurs des spectateurs du festival de Venise qui l’ont acclamé à tout rompre, c’est que la jeune fille au minois impertinent qui illumine le film est l’incarnation même d’une vitalité fracassante propre à pulvériser le conservatisme d’une société où les femmes n’ont pas leur mot à dire. Néanmoins, la réalisatrice vous le dira, si elle a pu obtenir les autorisations pour tourner en Arabie Saoudite, où les projections publiques de films sont interdites,

Mais d’où nous vient ce 8 mars ? L’origine de cette journée s’ancre dans les luttes ouvrières et les nombreuses manifestations de femmes réclamant le droit de vote, de meilleures conditions de travail et l’égalité entre les hommes et les femmes, qui agitèrent l’Europe, au début du XXème siècle. La création d’une Journée internationale des femmes est proposée pour la première fois en 1910, lors de la conférence internationale des femmes socialistes, par Clara Zetkin, et s’inscrit alors dans une perspective révolutionnaire. La date n’est tout d’abord pas fixée, et ce n’est qu’à partir de 1917, avec la grève des ouvrières de Saint Pétersbourg, que la tradition du 8 mars se met en place. Après 1945, la Journée internationale des femmes devient une tradition dans le monde entier. La date est réinvestie avec le regain féministe des années 70 et la Journée internationale des femmes est reconnue officiellement par les Nations Unies en 1977, puis en France en 1982. C’est une journée de manifestations à travers le monde, l’occasion de faire un bilan. La Journée des droits des femmes reste aujourd’hui d’une brûlante actualité. Tant que l’égalité entre les hommes et les femmes ne sera pas atteinte, nous aurons besoin de la célébrer.

c’est bien que les choses sont en train de changer. Le vieux monde craque de tous les côtés ici comme ailleurs, et bien prétentieux celui qui peut dire ce que cette époque épique nous réserve… » Samedi 9 mars 5 associations organisent avec le Front de Gauche une projection-débat à partir de 14h, Espace François Mitterrand à Lesparre Médoc : « L’égalité, c’est pour quand ? » 14h. Accueil autour d’un café 14h30. Film documentaire Encore elles de Constance Ryder et Josiane Szymanski. « 40 ans après la naissance du MLF, qui sont les féministes d’aujourd’ hui ? Pour la première fois à l’écran, les militantes d’ hier et d’aujourd’ hui se découvrent.Du droit à l’avortement au port de la burqa, en passant par les discriminations salariales, les combats des femmes font plus que jamais l’objet de débats passionnants. » 15h30. Débat avec Claudine Rieux, présidente de ACV2F, Marie-Jo Pordié, présidente de l’APAFED, Sophie Elorri, responsable PCF, Collectif Droit des Femmes, Véronique Millet, UD-CGT Gironde, Louis Rieux, LDH Pointe-Coeur Médoc Dimanche 10 mars Les communistes de Coutras organisent un repas républicain à Saint Christophe de Double, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes.

A écouter les médias, le 8 mars est une journée où l’on célèbre les femmes… Il est grand temps de leur expliquer que ce n’est pas une journée au même titre que celle de la gentillesse ou de la courtoisie au volant ! Le 8 mars, c’est la journée internationale pour les droits des femmes et, comme tous les autres jours de l’année, les communistes se battent pour une véritable égalité entre les hommes et les femmes. En 2013 encore, à l’aube des changements tant espérés, mais qui ne se feront pas sans l’engagement de tous pour une politique tournant le dos à la finance, les femmes restent encore et toujours victimes de discriminations insoutenables. Moins formées que les hommes, plus précaires moins payées, elles sont victimes des licenciements massifs alors que les bénéfices des entreprises flambent. Le 8 mars, moment d’éclairage des inégalités vécues par les femmes dans tous les domaines de la vie, nous offre une belle occasion de faire vivre l’alternative féministe à l’austérité. L’accord national interprofessionnel (ANI) n’est pas, comme l’avance le gouvernement et les organisations signataires, une avancée pour les femmes ! C’est en fait plus de latitudes aux entreprises pour licencier, plus de flexibilité au détriment des salariés. Les femmes comme les hommes seront concernés. Mais parce qu’elles sont plus nombreuses dans les emplois précaires et à temps partiel, les femmes seront encore plus touchées. C’est pourquoi les communistes étaient dans la rue le 5 mars aux côtés des salariés pour dénoncer cet accord et clamer haut et fort que les parlementaires ne doivent pas voter la loi du Medef ! Parce que les femmes sont, avec les jeunes, les premières victimes de la crise avec les politiques austéritaires en Europe, nous devons faire reculer les discriminations et conquérir l’égalité des droits. Pourtant quelques avancées ont été faites : une nouvelle loi contre le harcèlement sexuel ; des engagements pris par le comité interministériel pour combattre le sexisme et les préjugés sexistes ; un nouveau décret sur l’égalité professionnelle paru le 18 décembre 2012 imposant une négociation sur les rémunérations ; un protocole d’accord sur l’égalité professionnelle dans la fonction publique… Mais cela ne suffit pas : l’égalité professionnelle n’est toujours pas appliquée malgré les lois existantes ! Les communistes, tout en mettant en avant la spécificité des femmes, les réalités du quotidien, doivent être force de proposition et créer une alternative à ce système capitaliste, vers une société plus juste et non fondée sur le profit de quelques-uns au détriment du plus grand nombre. Une telle société n’existera que si les hommes et les femmes de ce pays s’emparent dans le débat et dans l’action de nos propositions. Nous avons la responsabilité de ne pas laisser de côté la question des femmes, de la traiter au quotidien, dans tous nos combats, afin de bousculer les normes établies !

Sophie Elorri membre du comité exécutif du PCF 33

Les Nouvelles 7 mars 2013 • 3


« Les barricades n’ont que deu Deux générations de femmes : « dépendance » Je me nomme Maryse. Après avoir élevé trois enfants, mon parcours professionnel a été essentiellement constitué de contrats précaires (CES, emploi aidé, CDD, etc.). A 63 ans, je perçois aujourd’hui les ASS* d’un montant de 160€ (5€ par

jour), mon conjoint ayant été augmenté. Si je demande aujourd’hui mes droits à la retraite, je percevrai la modique somme d’environ 200€. Je suis obligée d’attendre 65 ans pour percevoir une petite retraite de 579,66€. Je dépends donc financièrement de mon conjoint, puisque les minima sociaux tiennent compte uniquement des revenus familiaux. La précarité se conjugue le plus souvent au féminin. On peut constater depuis quelques années que les enfants quittent de plus en plus tard le foyer familial puisqu’ils sont eux-mêmes confrontés à de multiples difficultés, notamment financières, par la pénurie d’emploi et la précarité grandissante. C’est là qu’intervient la solidarité familiale, qui se substitue à la solidarité nationale. Ce qui est inadmissible.

Par exemple, une de mes filles vit seule aujourd’hui avec ses deux enfants et elle arrive en fin de droits au chômage. Elle a une qualification d’aide-soignante et travaille actuellement dans une association d’aide à domicile, quelques heures, qui suffisent à peine à payer les frais de garde des enfants. Donc la famille pallie au manque de moyens publics pour faire face à de telles situations. Pourquoi je suis engagée Si je milite à l’APEIS* depuis 1997 et que je continue à militer, c’est parce que nous sommes dans un système qui nous contraint à toujours plus de solitude, à vivre pour soi et de plus en plus mal face à cette minorité de décisionnaires qui nous réduisent au chômage, à la peur et à l’exclusion. Il existe encore des lieux qui nous permettent de partager avec les autres, de reprendre la parole avec nos mots, ceux de tous les jours,

loin des discours préfabriqués, démagogiques et vides de sens. Des lieux où véhiculer les courants de pensée afin de dénoncer ce que vivent les gens au quotidien, trouver ensemble des solutions.

Une génération qui doit gagner de nouveaux droits Sarah Chakrida a 20 ans. Elle vient du Lot-et-Garonne et est étudiante en licence d’Histoire à Bordeaux. Elle s’est engagée à l’UEC dès son arrivée à la fac en 2010, lors du mouvement des retraites. Depuis mai 2012, elle est secrétaire de l’UEC Bordeaux.

Les Nouvelles. Pour une jeune étudiante, comment résonne la question des droits des femmes ? Les étudiant-e-s en parlent-ils entre eux ? Sarah. J’ai la chance, comme bon nombre d’autres jeunes filles, de faire des études en sciences humaines, où l’on nous apprend l’histoire des femmes en France et la longue conquête pour les droits sociaux. Dans certains cours, nous abordons même le concept de «genre» qui propose une démarche de réflexion sur les identités sexuées et sexuelles. Tout ce savoir enseigné à l’université nous fait prendre conscience que l’égalité hommes/femmes est à poursuivre dans la société française. Nous sommes une génération éduquée et informée et nous avons conscience qu’il faut se battre pour conserver ces droits et en conquérir de nouveaux. 4 • Les Nouvelles 7 mars 2013

Pour autant, en tant qu’étudiante-s et jeunes communistes, il nous faut rester vigilants car de nombreux droits restent à préserver, comme l’accès aux moyens contraceptifs. Prenons aussi l’exemple de la dignité de la femme. L’image féminine est souvent rabaissée à un simple objet sexuel, comme sur les affiches sexistes et choquantes des soirées des corpos étudiantes sponsorisées par les boîtes de nuit. Même s’il s’est considérablement développé, l’accès à l’éducation, chez certaines filles vivant dans des familles conservatrices et traditionnelles, reste encore un combat à gagner en 2013. Les Nouvelles. Dans le monde du travail, les inégalités hommes/ femmes se mesurent très concrètement en termes de chômage, précarité, salaires, carrières… Cette pression se fait-elle sentir dans le parcours scolaire, puis à l’université ? Sarah. La pression n’est pas forcément fortement ressentie lors des études, où étudiants et étudiantes sont traités sur un pied d’égalité. Mais nous savons qu’en arrivant sur le marché du travail, nous n’aurons pas la garantie d’avoir les mêmes droits que les hommes, malgré l’obtention du même diplôme, dispensé de manière égalitaire, sans distinction de sexe. C’est pour cela que nous devons nous emparer de ces questions et en débattre à l’université.

De plus, le sexisme ne s’arrête pas aux portes des écoles et des facultés ! Il y a un mois, des étudiants de Sciences-Po Bordeaux ont créé un groupe sur Facebook qui faisait l’apologie du masculinisme et du viol collectif. Humour plus que douteux, sexisme ordinaire et banalisé... Il faut répondre à ces provocations par la discussion, le débat, les luttes et les revendications politiques. Les Nouvelles. Que faudrait-il changer pour que tous les jeunes, hommes et femmes, puissent s’épanouir dans leurs études, leur projet professionnel ? Sarah. Au delà de la question féministe, l’épanouissement dans les études n’a lieu que si chaque jeune peut avoir le choix de poursuivre les études qu’il souhaite, sans les barrières financières et sociales qui freinent aujourd’hui l’accès aux études supérieures. C’est pour cela que l’UEC revendique la mise en place d’un statut social de la jeunesse qui permettrait son autonomie et son émancipation avec l’accès au logement et aux soins. Dans le monde professionnel, la précarité de la jeunesse est criante : le taux de chômage des jeunes de moins de 25 ans atteint 25% en France. Les jeunes enchaînent contrat précaire sur contrat précaire. Face à cette situation déplorable, nous revendiquons la sécurisation des parcours de formation et de l’emploi.

En effet, comment ne pas avoir le souci de laisser aux générations futures un maximum de garanties, de valeurs humaines, pour vivre décemment ? * Association pour l’Emploi, l’Information et la Solidarité des chômeurs et précaires

ANI ANI

Un piège pour les femmes ! L’introduction d’un seuil horaire de 24h pour les temps partiels et le dispositif de majoration des heures complémentaires sont discriminatoires. Alors que l’on ne pouvait plus signer d’accords de temps partiel modulé depuis le 22 août 2008, l’ANI réintroduit de la flexibilité, la renforce et l’organise. La Cgt propose : • de renchérir le coût du travail à temps partiel contraint, ce qui permettrait de renverser la logique d’incitation, de pénaliser les entreprises qui en font un mode de gestion permanent. Deux possibilités : majorer les cotisations des employeurs, ce qui profiterait également à la protection sociale ; prévoir une compensation pour les salarié-e-s concernées. • de renforcer les droits sociaux pour les contrats courts : supprimer la notion de « prorata temporis » pour tous les temps partiels (droit à la formation, protection sociale, droit social et syndical…) et garantir un seuil des 24h hebdomadaires, sans dérogation, pour assurer le franchissement de la barre des 200 heures trimestrielles et des 800 heures par an pour la maladie et la retraite. • la possibilité de passage à temps complet pour toutes les personnes en temps partiel contraint • pas de dérogation à la règle d’une seule coupure dans la journée d’au maximum 2 heures, sauf certaines professions très spécifiques et précisément justifiées avec contrepartie en proportion. Interdiction de la modulation pour le travail à temps partiel ; • toute heure complémentaire doit être majorée, à 25% puis à 50%, comme le préconise la Cour de justice européenne. De nouvelles négociations sont en cours sur la qualité de vie au travail et l’égalité professionnelle, sur l’indemnisation du chômage, sur les retraites. La CGT va continuer à y porter ses exigences sur l’égalité professionnelle.

Projection/Débat

« Les Sanofi »

Mardi 19 mars, cinéma Utopia, 20h30, projection suivie d’un débat sur l’accord «flexibilité». Sanofi, Ford, Labso : fermetures, licenciements, basta !


ux côtés »

Elsa Triolet

L’inégalité doit devenir inacceptable pour tout le monde Véronique Millet est membre de la commission exécutive de l’UD-CGT 33. Aide-soignante à l’hôpital St André CHU Bordeaux, elle est secrétaire Générale du syndicat de l’hôpital St André « Dans mon milieu familial, la parole a toujours été libre sur le plan politique, syndical sur le regard que nous pouvions porter sur les inégalités et discriminations en générale. Sur la question de l’égalité entre les femmes et les hommes, j’ai eu la chance également dès mon enfance d’être sensibilisée comme d’ailleurs sur la question des discriminations à l’égard des LGBT. Finalement c’est au fur et à mesure que je grandissais que j’ai pris conscience que des rôles nous étaient dédiés, que nous les femmes, de façon visible ou invisible, n’avions pas la même place dans la société et que si nous contestions ou refusions de nous enfermer dans ce schéma, il était traditionnellement admis que nous étions des emmerdeuses ! Je me suis syndiquée à la fois par rapport à mon parcours personnel mais également parce que les responsables du syndicat de l’hôpital St André ont su me donner envie de les rejoindre. Le syndicat travaillait déjà l’égalité et m’a proposé de poursuivre dans notre champ d’activité ce travail et de rejoindre la commission « Femmes et Mixité » de l’UD. Le travail de ce collectif m’a permis d’affuter mon regard, d’approfondir mes connaissances et de connaitre les revendications de la CGT. Il m’a également permis et je tiens à le souligner de rencontrer des féministes de la CGT en activité ou à la retraite

qui ont été et sont toujours à mes côtés et à l’écoute pour réfléchir, échanger et construire afin de rendre visible les inégalités subies par les femmes et de proposer. L’apport pour le syndicat de l’hôpital est très important car il permet aux militants d’être sensibilisés, de prendre conscience des réalités et de connaitre nos revendications afin de les faire vivre dans notre activité et plus largement dans la société. Dans la profession qui est la mienne et plus largement à l’hôpital les discriminations sont présentes comme dans la société. L’égalité salariale n’est pas effective même dans les fonctions publiques. Ces inégalités se traduisent sous différentes formes : différences de rémunération entre les filières « dites » masculines et féminines, différences de déroulements de carrières entre les femmes et les hommes notamment liés aux arrêts durant la grossesse, aux temps partiels, précarités, l’articulation des temps vie professionnelle, vie personnelle et vie sociale, la problématique des gardes d’enfants du fait de nos horaires décalés, pas de prise en compte de la parentalité (autorisations d’absence pour enfants malades refusées, etc.).

La gestion par anticipation de l’organisation familiale demande aux femmes une gymnastique physique et intellectuelle permanente. La double journée des femmes est toujours la réalité. La carrière des femmes est discutée au bénéfice de la famille avec une prise en charge d’office « dite naturelle » pour les ascendants ou les descendants. Pour un homme sa carrière sera réfléchie et privilégiée en dehors de l’organisation familiale. Les conséquences directes sont des pensions retraites des femmes ne permettant pas l’autonomie et la dignité, difficultés majorées depuis la réforme des retraites. L’ANI aggrave encore la situation des femmes. Mais le combat en faveur de l’égalité ne s’arrête pas au champ professionnel, il s’articule avec la place que doivent avoir les femmes dans l’espace public et privé. C’est une question de justice sociale. Nous gagnerons ce combat en travaillant tous les axes de la vie car la domination patriarcale imprègne toutes les sphères de façon insidieuse et il convient de détricoter cette domination. Cette inégalité doit devenir inacceptable pour tout le monde. »

Sévim Fontaine, femme kurde réfugiée en France, lors du 36e congrès du PCF L’intervention de Sévim, déléguée au congrès, fut une façon de rappeler que partout dans le monde les femmes souffrent des discriminations et qu’elle a enfin trouvé un sens à son combat féministe au sein de notre parti. « Camarades, je fais mienne la phrase d’olympe de Gouge dans sa déclaration des Droits de la femme et de la citoyenne : « la femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits. la femme a le droit de monter sur l’échafaud, elle doit avoir également celui de

monter à la tribune ». J’ai eu la malchance de naître femme, de naître Kurde. également la malchance d’avoir 20 ans dans un pays où règne, encore aujourd’hui, la féodalité. Alors je suis partie à Istanbul. Le soir, pour aller faire du sport ou du théâtre, j’étais obligée d’enfiler des vêtement amples afin de cacher mes formes. Alors je me suis engagée politiquement afin de lutter contre les formes de discriminations. Alors là, et pour protéger ma vie

Crédit photos : S. Le Bot, Y. Nicoleau, S. Gonzalez

il m’a fallu fuir mon pays que par ailleurs j’aime. Je me disais qu’en France, pays des droits de l’Homme, se serait sans doute mieux. J’oubliais que je restais une femme étrangère avec toutes les discriminations qui en découlent, dans le travail, mais aussi à l’intérieur de ma section syndicale. Cependant, même si nous avons encore des efforts à faire en terme de féminisation, il n’y a bien qu’avec vous, mes chers camarades, que je trouve enfin ma place d’individu. »

femmes au t ra v a i l Le travail, c’est partiel ! Et la vie ? Une étude de la Dares* sur le temps partiel (2011) constate que les profils et les conditions d’emploi sont très contrastés selon que le temps partiel est « choisi » ou « subi ». La part des salariés qui travaillent à temps partiel a légèrement progressé sur la dernière décennie (18,7%, soit près de 4,2 millions de salariés. 8 salariés à temps partiel sur 10 sont des femmes et 9 sur 10 travaillent dans le tertiaire. En moyenne, les salariés à temps partiel travaillent 23,2 heures par semaine, soit 40% de moins que les salariés à temps complet (39,6 heures par semaine). Femmes et familles monoparentales 82% des salariés à temps partiel sont des femmes et 31% des femmes salariées sont à temps partiel (contre 7% des hommes). Pour les femmes, le nombre d’enfants à charge et leur âge sont des facteurs déterminants du travail à temps partiel : plus de 45% des femmes ayant au moins trois enfants à charge travaillent à temps partiel. Pour les hommes, le nombre et l’âge des enfants à charge n’ont que peu d’influence sur le fait de travailler à temps partiel : ils travaillent même plus souvent à temps partiel lorsqu’ils n’ont pas d’enfants à charge. 18 % d’entre eux déclarent le faire pour exercer une autre activité professionnelle ou pour suivre des études ou une formation, alors que 34 % des femmes déclarent travailler à temps partiel pour pouvoir s’occuper de leurs enfants ou d’un autre membre de la famille. Secteurs d’activités Le temps partiel concerne 22% des emplois salariés dans le tertiaire, contre 7% dans l’industrie et 5% dans la construction. Les activités de services les plus utilisatrices de ce type d’emploi sont les activités de nettoyage en entreprise, l’hébergement et la restauration, la grande distribution et l’éducation, la santé et l’action sociale. Niveaux de diplômes et de qualification Le travail à temps partiel concerne plus fréquemment les jeunes (27%) et les seniors (25%) et plus fréquent chez les moins diplômés : 25% des salariés sans diplôme contre 20% de ceux ayant un diplôme de niveau baccalauréat. Les salariés à temps partiel «choisi» ont un profil assez similaire à celui des salariés à temps complet en termes de niveau de formation. Les salariés à temps partiel « subi » occupent des emplois peu qualifiés : 63% sont employés, dont 29% employés des services directs aux particuliers, 11% sont ouvriers non qualifiés (contre 5 % pour le temps partiel « choisi » et 7% pour le temps complet). Les salariés à temps partiel « choisi » sont cadres (11%) ou professions intermédiaires (26%) contre 4% et 13% pour le temps partiel « subi » et 20 % et 27 % pour le temps complet. Niveau de rémunération Les rémunérations mensuelles des salariés à temps partiel sont logiquement plus faibles du fait d’une moindre durée travaillée, mais également d’un salaire horaire plus faible : 11,2 euros de l’heure contre 14,8 euros de l’heure pour les temps plein. Cet écart s’explique en large partie par la plus forte fréquence du temps partiel dans les emplois peu qualifiés et les professions à faibles rémunérations, comme les professions du nettoyage, de l’aide à domicile et du commerce. Conséquence : 16 % des salariés à temps partiel ont plusieurs emplois. Données issues de la Revue Communisme-Féminisme de février 2013 * Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques, qui dépend du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Santé.

Rassemblement

Pas d’expulsions locatives ! Samedi 16 mars, 15h, place de la Victoire à Bordeaux à l’appel de la CNL, la CGT, la Fondation Abbé Pierre, la Ligue des Droits de l’Homme et la CSF À partir du 15 mars, la fin de la trêve hivernale intervient dans un contexte extrêmement difficile pour les familles menacées d’expulsions locatives.

Les Nouvelles 7 mars 2013 • 5


l’ é g a l i t é ma i n t enan t ! Proposition de loi

Pour l’égalité professionnelle et salariale Déposée le 24 juillet 2012 par Marie-George Buffet Le 24 juillet 2012, Marie-George Buffet, député du groupe Gauche Démocrate Républicaine (GDR) déposait avec son groupe un texte de loi en faveur de l’égalité professionnelle et salariale entre hommes et femmes. Faisant le bilan des écarts salariaux, auxquels s’ajoutent les bas salaires et la précarité (2/3 des personnes rémunérées au SMIC et les 2/3 des allocataires du RSA sont des femmes), la député détaille les principales inégalités. A contrat, diplômes, expérience et responsabilités égales, une femme gagne en moyenne 12% de moins qu’un homme. Une différence directement liée au sexe des salariées. Pas moins de 7 lois spécifiques ont déjà été adoptées. Les discriminations à l’embauche, dans le déroulement de la carrière, sur le montant des salaires sont formellement interdites.

Le PCF consacre ce 8 mars aux personnels hospitaliers En particulier à toutes ces femmes agents, infirmières, qui agissent pour la sauvegarde des maternités, nombreuses à être fermées ou menacées, et des centres IVG (180 fermetures ces dernières années). Il se bat avec les professionnels et les parkementaires du communistes/Front de Gauche pour l’aborgation de la loi HPST, à l’origine de cette casse de la santé, et pour des alternatives aux politiques d’austérité budgétaires.

Peu contraignante, la loi n’est pas appliquée et la France demeure au 131e rang mondial sur 134 en matière d’égalité salariale. Le temps est donc venu de passer des bonnes intentions à des obligations de résultat. Il s’agit autant de lutter contre le sexisme qui s’exprime directement ou indirectement dans les relations de travail que de renforcer le pouvoir des salarié-e-s face aux logiques du marché qui s’en nourrissent. Le texte de loi proposait de prendre au plus vite 7 mesures urgentes faciles à mettre en œuvre dans de brefs délais. L’article 1er supprime la réduction générale de cotisations patronales. Un employeur qui ne respecte pas la loi en matière d’égalité salariale ne doit pas pouvoir bénéficier d’argent public. Cet article vise à imposer aux employeurs une obligation de résultat en matière de négociation, lourdement sanctionnée au plan financier. Bénéfique pour les comptes sociaux, cette mesure renforcerait les syndicats dans leur action contre le recours au temps partiel subi, pour l’augmentation des salaires. L’article 2 supprime l’abattement d’assiette pour le calcul des cotisations de sécurité sociale pour les entreprises de plus de 20 salariés dont l’effectif compte, par catégorie d’emploi, plus de 15% de salariés à temps partiel. L’article 3 propose une nouvelle rédaction de l’article L2242-5-1 du code du travail : il augmente significativement la pénalité due lorsque les entreprises ne sont pas couvertes par un accord relatif à l’égalité salariale et professionnelle hommes-femmes. Il

Colloque

Loi cadre contre les violences faites aux femmes Le Collectif national droits des femmes organise un colloque, avec la participation de parlementaires des groupes GDR et CRC à l’Assemblée nationale et au Sénat, le 23 mars 2013 au Palais du Luxembourg. Cette inititaive a pour objectif, après un bilan très contrasté de l’application de la loi de juillet 2010, de réaffirmer le besoin d’une loi cadre englobant l’ensemble de la législation pour prévenir et protéger les femmes contre les violences sur l’en semble des effets que cela engendre. En effet, au cours de ces derniers mois, des lacunes juridiques et législatives ont été mises en évidence avec les affaires DsK, ou encore le procès de Créteil à propos des viols à Fontenay. Il est donc indispensable de mettre en oeuvre une loi cadre, avec des moyens en termes d’éducation et de prévention. 6 • Les Nouvelles 7 mars 2013

supprime par ailleurs la référence aux efforts en matière d’égalité professionnelle constatés par l’autorité administrative afin que cette dernière définisse le montant de la pénalité en fonction des seules défaillances de l’entreprise quant à ses obligations en matière d’égalité salariale. L’article 4 prévoit que les entreprises candidates à un marché doivent, à peine de nullité de leur candidature, être couvertes par un accord salarial et un accord relatif à l’égalité professionnelle. L’article 5 prévoit une majoration des cotisations sociales patronales dès lors que le nombre de salariés à temps partiel dépasse 1/5ème des effectifs des entreprises de plus de 20 salariés. L’article 6 créée un droit à la journée continue afin de bannir la pratique des horaires fractionnés, laquelle empêche bien souvent les salariés qui les subissent de compléter leurs revenus grâce à une seconde activité. L’article 7 prévoit que la prime de précarité versée au départ d’un salarié en contrat à durée déterminée est majorée lorsque celui-ci était à temps partiel. Le nouveau décret sur l’égalité professionnelle paru le 18 décembre 2012 imposant une négociation sur les rémunérations et le protocole d’accord sur l’égalité professionnelle dans la fonction publique sur le point d’être signé (le 8 mars) nécessiteront l’engagement des salarié-e-s pour être appliqués.… Toute la proposition de loi www.nosdeputes. fr/14/document/122

so l i dar i t é / monde France-Turquie

Pétition nationale

Annulation immédiate de l’accord de coopération policière anti-kurde

L’assassinat politique des trois militantes kurdes au coeur de Paris est venu nous rappeler le lourd tribut que ce peuple paie depuis des décennies dans l’indifférence, pour faire reconnaître ses droits politiques et culturels. Il a suscité la stupeur, l’indignation et la colère. Maintenant nous savons que les forces d’extrême droite turques, hostiles aux négociations engagées ces derniè res semaines, ont voulu briser cet élan. Le gouvernement français porte une lourde responsabilité. L’enquête pour arrêter le ou les assassins, débusquer les commanditaires et les condamner, doit être conduite en toute indépendance et menée à son terme. La France doit la vérité aux familles, au peuple kurde, à tous les amis du peuple kurde en France, aux citoyennes et citoyens français épris de démocratie. Les circonstances imposent, par ailleurs, d’assurer la protection des associations et militants kurdes qui reçoivent, depuis cet assassinat, de nouvelles menaces. Or, nous sommes inquiets. L’ancien ministre de l’Intérieur de Sarkozy, Claude Guéant, a signé, en octobre 2011, un accord de coopération sécuritaire sur le dos du peuple kurde avec la Turquie. De nombreux militants kurdes sont arrêtés sur notre territoire, leurs locaux saccagés par la police française et leurs associations interdites. Cet accord entend intensifier les arrestations et étouffer leurs revendications. Il vise à accélérer l’extradition de militants du PKK, qui mènent un combat contre la discrimination et le déni de l’identité kurde. Pour approbation de cet accord, un projet de loi a été déposé par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, le 1er aout 2012, à l’Assemblée nationale. Il serait criminel de livrer ces démocrates à un régime qui viole ouvertement les droits humains, pratique quotidiennement les arrestations, la torture et les assassinats. Avec le Parti communiste français, je demande - que l’enquête sur l’assassinat des trois femmes kurdes soit menée jusqu’au bout, la France doit vérité et justice - le retrait immédiat de l’accord de coopération policière Guéant/Fabius, anti-kurde, indigne de notre démocratie française - la cessation immédiate des opérations de police contre les militants kurdes et leurs associations ainsi que la criminalisation de leurs actions, auprès d’une justice d’exception - au gouvernement français de mettre ses accords économiques au service de la paix et d’encourager une issue politique à ce conflit ; cette issue passe par la libération des milliers de prisonniers politiques, élus, journalistes, avocats, étudiants, collégiens, enfants - l’acquittement de Sévil, étudiante franco-turque de retour en France grâce à la solidarité internationale, mais condamnée à 5 ans de prison pour avoir participé à une manifestation du 1er mai en Turquie - que cette issue politique passe par la libération d’Abudulah Öcalan, interlocuteur incontournable pour faire aboutir les négociations de paix - à la France d’agir avec ses partenaires européens pour que le PKK soit retiré de la liste des organisations terroristes d’Interpol Nom-Prénom …………………………………………………… Adresse …………………………………………………………… ……………………………………………………………………… Courriel ……………………………………………………………

Signature

Retourner à PCF - 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux Signer la pétition en ligne http://gironde.pcf.fr/36550


aux a c t es c i t o y ens c he P C F CDEN

Assemblées citoyennes

L’urgence passe par un plan de rattrapage pour la Gironde, comme le demandent les associations de parents d’élèves et les syndicats

Jalles Médoc Samedi 9 mars, 15h, Espace Jacques Brel, St Médard en Jalles

Priorité à l’éducation ? Lors du Conseil Départemental de l’Education Nationale (CDEN), réuni le 25 février sous la présidence du directeur académique pour préparer la rentrée prochaine, le constat que la Gironde aura encore un taux d’encadrement les plus mauvais a été partagé par la quasi-totalité des acteurs. La création de postes dans l’académie, 153 dans le primaire, 340 dans le secondaire, couvre à peine la croissance démographique et l’augmentation du nombre d’élèves attendus : 2 000 dans le primaire en Gironde, 2 700 dans le second degré dans l’académie. Une augmentation qui va peser fortement sur les établissements du département de la Gironde. Rattraper le retard Au total, le retard accumulé toutes ces dernières années perdurera lors de cette rentrée. Les seuils d’ouverture et de fermeture engendrent des effectifs par classe trop chargés dans le premier degré, et les dotations dans le second degré ne permettront pas d’améliorer l’encadrement des élèves. Pou r Jea n-Jacque s Pa ris, Conseiller Général de Bègles et vice-président du Conseil Général de la Gironde « tout indique l’urgence d’un plan de rattrapage tel que demandé par les associations de parents d’élèves et syndicats ». Lors de ce CDEN, il a tenu à préciser « combien il était important d’affirmer l’exigence

« Emploi, industrialisation, recherche » sur le canton

Villenave d’Ornon Samedi 16 mars, 10h, salle Daguin

« L’alternative à l’austérité c’est possible ! »

Bordeaux Caudéran Mercredi 20 mars, 17h30, Mairie de Caudéran (130 avenue Louis Barthou) Jean-Jacques Paris et Pierrre Augey, conseillers généraux FdeG/PCF, à la manifestation du 5 mars contre l’ANI. Crédit photo S. Le Bot

de l’égalité de tous devant l’éducation, et ce par des actes concrets » car « nul ne peut nier les raisons profondes de l’échec scolaire et les inégalités criantes qu’il recouvre ». Si un certain nombre de priorités retenues peuvent y concourir, comme la scolarisation des moins de 3 ans dans les secteurs de l’éducation prioritaire, l’affectation des maîtres en nombre supérieur au nombre de classes, l’accompagnement des enfants handicapés, le renforcement des remplacements, mais aussi les 49 collèges accueillant majoritairement des catégories populaires, bénéficiant d’une dotation supplémentaire pour étoffer le projet pédagogique, « ces priorités restent enfermées dans des contraintes de moyens qui en limitent la portée » a souligné l’élu départemental.

Il a également mis en garde concernant les rythmes scolaires « sur les inégalités qui pouvaient naître d’une mise en œuvre mal maîtrisée et qui ouvrirait la porte à un nouveau désengagement de l’Etat ». Il plaide au contraire pour « une réelle refondation de l’école avec des moyens permettrait de mieux répondre aux besoins de l’enfant, à son épanouissement tout en redonnant au métier d’enseignant toute sa place par la formation et la revalorisation du métier ». Une tâche qui peut rassembler largement tous les progressistes qu’ils soient parents, enseignants ou élu(e)s. La loi qui va venir en discussion à l’Assemblée Nationale doit donner l’occasion d’un débat public et d’une concertation réelle.

Collectivités locales

Comment faire plus avec moins ? Les élus locaux s’insurgent contre la baisse des dotations Rappelant la colère des associations d’élus, face à l’amputation prévue de crédits au collectivités de 4,5 milliards d’euros en 2015 par rapport à 2013, alors que des charges nouvelles leurs sont imposées (hausse de la TVA, réforme des rythmes scolaires…), Vincent Maurin a souligné dans une tribune municipale l’absurdité de cette politique d'austérité locale. « Contre-productive » à son sens « pour sortir de la crise car les collectivités territoriales portent à elles seules, plus de 70 % de l’investissement public dans notre pays. Réduire leurs

moyens, c’est réduire leurs capacités d’investissement avec les conséquences sur l’emploi et le recul dans les services rendus à la population et les possibles augmentations des impôts locaux pour compenser les baisses des dotations ». « A Bordeaux, si les grands projets comme le Grand Stade, la Cité municipale ou le Centre touristique du vin ne souffriront pas de restrictions (même si le montage financier en Partenariat Public Privé fait courir de gros risques au budget communal), on peut craindre que les choix libéraux de la majorité munici-

pale pour faire supporter le désengagement de l'Etat, affectent, à nouveau, les investissements de proximité, l'emploi municipal et les tarifs aux usagers. » Pourtant les besoins pressent : « On le voit pour les listes d'attente en places de crèches, pour le manque de personnels dans les écoles et dans certains services techniques de la ville, pour les difficultés d'accès aux installations sportives ou aux centres de loisirs... » Mobilisons-nous pour que « la ville durable et solidaire » ne reste pas qu'un slogan sur papier glacé !

Bus Lianes 2 – arrêt Eglise de Caudéran « École : S’opposer ou pas à la réforme des rythmes scolaires ? Que deviennent nos enfants dans l’école d’aujourd‘hui ? » avec la participation de Michel Ducom, du GFEN (groupe français d’éducation nouvelle ) et Jean Yves Treille, enseignant à l’école Berthelot et syndicaliste Clôture 20 h autour d’un verre

Bordeaux Sud Jeudi 21 mars, 19h, au Fontainebleau, rue Amédée St Germain

Compte rendu de l’assemblée des assemblées citoyenne du 16 fevrier. Campagne du Front de Gauche contre l’austérité

Des assemblées citoyennes se réunissent ? Des initiatives, des rassemblements s’organisent ? Envoyez vos infos, vos photos à la Rédaction des Nouvelles : redaction@nbso.fr

Problème de sens ? Voila le bon sens populaire ! Les Nouvelles 7 mars 2013 • 7


c u l t ure & so l i dar i t é s

CHRONIQUE NOUVELLES IDÉES REÇUES

Chorale des « Amis de L’Ormée »

par Gérard Loustalet Sens

A c(h)oeur ouvert

Misère de la social-démocratie (I)

Nous n’en tirons aucune gloire mais nous n’en faisons pas mystère : la chorale des « Amis de L’Ormée» est une chorale engagée, seul groupe vocal populaire et citoyen en Gironde. Bien sûr, nos valeurs sont partagées par bien des musiciens et des choristes, et c’est heureux. Seulement nous tenons à affirmer notre originalité. Depuis bientôt dix-huit ans, nous persévérons sur nos fondamentaux : toute personne qui aime le chant choral a sa place chez nous sans considération de son niveau initial, sans que la participation financière puisse constituer un obstacle. Nous persévérons dans un fonctionnement collectif, non hiérarchisé, transparent : ce sont les choristes qui font leur chorale. Nous persévérons aussi et surtout dans la diversité de notre programme en abordant tous les genres, tous les styles, en veillant à garder vivants tous ces chants populaires et ces chants de lutte le plus souvent ignorés des ensembles préférés des médias. Ces chants sont pourtant d’actualité, porteurs de sens et de

mémoire : celle du peuple, de ses combats, de ses succès comme de ses échecs. C’est dans la fidélité à ce positionnement que le groupe a défini ses projets, à court terme et à plus long terme. Après une rentrée marquée par un « Cabaret des Amis » de bonne tenue à Bacalan en octobre et une prestation remarquée à la « Maison de la promotion sociale » d’Artigues pour un congrès CGT en décembre, la chorale prépare un concert en juin à Andernos en partenariat avec un ensemble vocal du Bassin dirigé par Claire Baudouin. Cette jeune et dynamique musicienne est aussi le nouveau chef de notre chorale. Nous interpréterons à cette occasion les « Nocturnes » de Mozart et une partie des « Couleurs du monde », thème retenu pour l’année à venir. Ces chants seront présentés au prochain Cabaret au printemps 2014. On y retrouve « El pueblo unido » du Chili, « Le doux chagrin » de Gilles Vigneau, une « Berceuse » cosaque, « Asimbonanga » d’Afrique du sud,

« Egoak » du Pays basque… et bien d’autres comme l’« Hymne à la musique » de Schubert. Des chants populaires ou plus classiques de tous les continents ; un programme qui conjugue douceur, vigueur, tendresse et espoir. Comme nous avons toujours partagé le plaisir de chanter, alors nous accueillons volontiers toute amatrice, tout amateur, débutants-es ou confirmés-es, désirant rejoindre notre chorale, la seule qui « ne s’interdit rien » ; en musique naturellement ! Si vous avez hésité jusqu’ici, c’est vraiment le moment de vous lancer quand démarre un nouveau cycle d’apprentissage. Nous vous attendons à Floirac*, simplement en vous signalant au 06 32 40 74 10. En dehors de cette démarche, on ne vous réclamera ni CV, ni états de service ! A vite. Jean-Jacques Crespo * Ecole de musique de Floirac rue Voltaire (quartier Dravemont, près du terminus de la ligne A du tramway). Répétitions : tous les mercredis de 20h15 à 22h30 Contact : 06 32 40 74 10

Mission Ouvrière de Bordeaux

Prêtre au travail : quel avenir ?

Dimanche 17 mars, 11h, Eglise de la Trinité au Grand Parc. 14h, Film/Débat. A l’occasion de la fête des 90 ans d’André Soulas, Prêtre ouvrier, la Mission Ouvrière de Bordeaux invite à un échange sur l’avenir de ce service des hommes et de l’Evangile 11h. Messe présidée par le Père Jean-Pierre Ricard. Homélie d’André Soulas 12h. Repas (à partir de ce qu’amène chacun) - Réservation au 05 57 87 10 36 14h. Projection d’un film suivi d’un échange : « Des prêtres ouvriers, un service d’avenir ? » Les livres sur Michel Favreau (éd. Pleine Page), sur Les Invisibles (éd. de L’Atelier) et sur Mgr Marius Maziers (éd. Osmose) seront disponibles à la vente à l’issue de l’échange.

annonces légalEs avis de constitution Par acte SSP du 24/02/2013, il a été constitué une SAS ayant les caractéristiques suivantes : Dénomination : Ateraction Siège social : 13 rue Tillet – 33800 Bordeaux Objet social : Conseil Capital : 5 000 € Durée : 99 ans à dater de son immatriculation Président : M. Capdepuy Pierre, demeurant 13 rue Tillet 33800 Bordeaux Admission aux assemblées et droits de votes : Tout actionnaire peut participer aux assemblées quel que soit le nombre de ses actions, chaque action donnant droit à une voix Clause d’agrément : Cession soumise à agrément Immatriculation au RCS de Bordeaux en cours. Pour avis, avis de dissolution

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 euros Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde Directeur de la publication : Frédéric Mellier Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : annonces@nbso.fr Comptabilité : compta@nbso.fr - Redaction/Proposition d’article : redaction@nbso.fr Publicité : Aquitaine Conseil Publicité 6, rue du Prêche 33130 Bègles - Tél. 05 56 49 69 45 Commission paritaire de presse : 0113 C 85932

8 • Les Nouvelles 7 mars 2013

LE PANIER FUTE SARL au capital de 2 000 € Siège social : 26 avenue Jean Moulin 33610 CESTAS Siren 538051640 RCS Bordeaux Aux termes d’une AGE en date du 1er février 2013 , l’associé unique a décidé de la dissolution de la société à compter du 1er/02/2013. M.BOUTEKHEDOUST NAOUFAL, demeurant 9 rue des Cépages, Rce le Cabernet Bt :203 33170 Gradignan en qualité de liquidateur terminera les opérations en cours. Le siège de la liquidation est fixé au 9 rue des Cépages, Rce le Cabernet B : 203 33170 Gradignan. Pour avis,

On a souvent cité ces mots d'Eduard Bernstein, figure de la social-démocratie allemande au XIXème siècle et un des premiers révisionnistes du marxisme : « Quand la bourgeoisie m'applaudit, je me demande quelle bêtise j'ai faite. » C'était au moins honorable. Nos modernes éminences social-démocrates n'en sont même plus là et, au contraire, ne cachent pas leur ravissement lorsque la bourgeoisie les félicite. Il n'y a là nul complot, ni même de la duplicité de la part des dirigeants socialistes mais des raisons essentiellement sociologiques. En fait, hiérarques socialistes, banquiers, grands patrons et leurs économistes à gages appartiennent au même monde et ont le même système de valeurs. Il n'est que de voir comment Hollande puise chez ses congénères de l'ENA pour constituer l'appareil d'Etat. Plus profondément, les Moscovici, Cahuzac, Fabius et même Hollande, etc., n'ont jamais connu autre chose que le mode de vie grand bourgeois et ont ainsi constitué un ensemble de dispositions à percevoir, penser et agir propres à ce milieu. C'est ce qu'on appelle un habitus comme chacun de nous en construit un, sans nous en rendre compte, à travers nos divers apprentissages sociaux. Il n'y a là aucune mise en cause personnelle, mais l'habitus de ces « élites » les rend complètement étrangères aux aspirations populaires que le plus souvent, en toute bonne foi, elles ne comprennent pas. Le même état d'esprit les rend par contre extrêmement sensibles aux compliments de leurs semblables. En campagne électorale, les tirades sur le peuple et les « plus démunis » ne sont jamais que purement rhétoriques, c'est pour cela qu'elles sont si facilement oubliées. Mieux, les classes populaires deviennent si encombrantes que le PS n'hésite plus à envisager leur abandon dès qu'elles s'avèreront électoralement peu rentables. J'y reviendrai. On se rappelle les proclamations martiales du candidat Hollande : « Mon ennemi, c'est la finance ». On allait voir ce qu'on allait voir ! En particulier une séparation aussi drastique que vertueuse entre les activités spéculatives et les activités de dépôt des banques. Hélas notre vaillant guerrier n'avait qu'un sabre de bois et un pistolet à bouchon (Frédéric Lordon). Aujourd'hui « sur 8 000 milliards de total de bilan bancaire français, seuls 10% servent au financement des entreprises. Et 12% au financement des ménages » (Gaël Giraud, chercheur au CNRS, Ecole d'économie de Paris, les Echos, 13.02.2013). Quid des 78% restant ? Le projet de loi socialiste filialise en fonds spéculatifs moins de 2% des activités bancaires ! Les banquiers en rient encore. Tel ce M. Oudéa, patron de la Société Générale, qui plastronnait lors de son audition en Commission des finances en affirmant que la loi concernerait moins de 1% des revenus de sa banque (les Echos, 13.02.2013). Le modèle de banque universelle que le projet de loi socialiste laisse intact est « celui d'une banque mixte qui détourne les dépôts des Français pour financer en priorité, et avec la garantie de l'Etat, des activités de marché » (Gaël Giraud, le Monde, 14.02.2013). Même les hedge funds, le type même des fonds spéculatifs, consistant en opérations scabreuses se jouant des règlementations, sont épargnés. Moscovici fait semblant de croire que toute opération financière est une « contribution au financement de l'économie » et ainsi « les dépôts des Français continueront d'être au service de la finance de l'ombre (Shadow banking system) et des paradis fiscaux » (Gaël Giraud, art. cité). Tout cela aux applaudissements de la droite et des banquiers. Frédéric Lordon (blog.mondediplo.net) cite ces propos de Karine Berger, rapporteure du projet de loi, après les auditions de MM. Chifflet, président de la Fédération bancaire française, Oudéa, déjà cité, et Bonnafé, directeur-général de BNP-Paribas : « Vos trois exposés laissent paraître que vous n'êtes pas réellement gênés par ce projet de loi ; j'en suis à la fois étonnée et ravie. » On peine à croire à l'innocence de Mme Berger dont on ne sait pas assez qu'elle vient à peine de mettre entre parenthèses sa carrière de directrice des stratégies marketing dans une modeste boîte privée, l'assureur international Euler-Hermès (voir ma chronique du 01.03.2012). A l'Assemblée, ce fut grandiose : Carrez (UMP) a jugé le texte « plutôt équilibré » ; Lellouche (UMP), « très bien, madame, votre diagnostic est juste » ; Chartier (UMP), « votre rapport ne suscite que des compliments ». Pendant ce temps, Mme Berger rabrouait le communiste André Chassaigne... Logique !


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