Nouvelles N° 1986

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Jeudi 21 mars 2013 - N° 1986 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

"La vie est précaire, la santé est précaire, l'amour est précaire, pourquoi le travail ne serait-il pas précaire ?" Laurence Parisot, présidente du Medef


a c t ual i t é ANI

Interpellons tous les parlementaires Pascale Got, comme Vincent Feltesse, fait partie des 100 parlementaires qui ont signé un appel pour voter le texte en l’état Dans une lettre ouverte à la députée de la 5e circonscription, Stéphane Le Bot et Nicolas Ong, secrétaires des sections Médoc et Portes du Médoc, lui demandent de ne pas voter l’Accord national interprofessionnel à l’Assemblée et appellent à un rassemblement jeudi 28 mars à partir de 17h devant son bureau parlementaire (2, avenue de la Libération à Eysines). Rappelant les conditions de la signature de cet accord minoritaire, rédigé par le Medef, et la volonté du gouvernement de le transcrire en l’état dans une loi, ils soulignent le coup mortel qui serait alors porté au contrat de travail à durée indéterminée (CDI). Décortiquant les reculs pour le droit du travail, ils épinglent la présidente du Medef, Mme Parisot qui ose exiger que cet accord soit adopté tel quel par le Parlement : « Rien d’étonnant » mais « plus surprenant de voir le patronat bénéficier du soutien de 100 parlementaires socialistes promettant pour leur part de « respecter la voie choisie par les partenaires sociaux en transcrivant dans la Loi, sans en modifier l’équilibre, l’accord qu’ils ont

Meeting unitaire

Droit de vote des étrangers dès 2014

conclu ». Cet appel « cosigné notamment par vous, Mme Got, députée de la 5ème circonscription de Gironde, mais également par M. Feltesse, président de la Cub et député de Bordeaux », ne constitue pas une simple et énième reculade devant les forces de l’argent. Sous couvert d’une « nouvelle démocratie sociale », il constitue un véritable appel à une « coopération entre les forces productives », c’est à dire en termes plus clairs, à la soumission des intérêts des travailleurs à ceux des puissances de l’argent et du patronat. « En 2012, nous avons porté dans notre circonscription les couleurs et les idées défendues par le Front de gauche. Au soir du 10 juin, nous avons sans équivoque appelé à faire barrage à la droite en appelant les 2 620 électeurs du Front de gauche à voter et à faire voter pour le candidat de gauche le mieux placé. Nous voulons aujourd’hui réaffirmer avec force que ce n’est pas cette politique dangereuse et rétrograde que nous avons appelé à soutenir. Nous appelons l’ensemble des

électrices et électeurs qui ont mis au cœur de leur choix « L’humain d’abord », mais aussi les hommes et femmes de gauche, qui ont voulu sincèrement et quel que soit leur vote, engager la France sur le chemin du progrès social, à s’informer sur les dispositions de cet accord, à les faire connaître autour d’eux et à peser par tous les moyens possibles pour que le débat public ait lieu en grand dans le pays. » L’intégralité de la lettre ouverte :

www.stephanelebot.fr

Nouvelles des luttes 50e Congrès de la Cgt à Toulouse

Esprit de conquête Thierry Lepaon, succédant à Bernard Thibault à la responsabilité de secrétaire général, a souhaité ouvrir ce 50ème congrès pour « une CGT solidaire et rassemblée », « interprofessionnelle » et « ancrée dans les territoires ». Soulignant une année 2013 « noire pour l’emploi en France » avec « 2 000 entreprises en difficulté » et le lourd tribut que paient prioritairement les jeunes, dans toute l’Europe, qui compte 28 millions de chômeurs, il a appelé à relever les défis de la syndicalisation, de l’unité, du rassemblement. S’appuyant sur le début de processus de mobilisation du 5 mars contre l’ANI, il propose une nouvelle journée nationale d’action la semaine du 2 au 5 avril, dans la plus grande unité syndicale possible, le débat parlementaire s’ouvrant le 2 avril. Un débat « qui ne peut se tenir sans l’intervention des salariés » a-t-il souligné car « c’est le travail qui crée les richesses ». Dans un moment de mobilisation crucial pour le monde du travail sur l’emploi et le pouvoir d’achat, le PCF est extrêmement attentif aux travaux du premier syndicat de France. Après Marie-George Buffet le 18 mars, c’est le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, qui a conduit une délégation avec Jean-Charles Nègre, coordinateur national du PCF, Eric Corbeaux et Didier Le Reste, responsables nationaux aux luttes sociales, et Pierre Lacaze, secrétaire départemental du PCF de Haute Garonne. Pour le PCF, l’hommage rendu à Georges Séguy par la ville de Toulouse en baptisant une esplanade à son nom est une grande fierté. Il fut l’un des jeunes communistes qui rentra en résistance en 1940, puis devint l’un des premiers responsables syndicalistes de France. Voir le congrès sur

Motion de censure de la droite

Pour faire pire, c’est non !

http://www.cgt.fr

Les filles de Bagatelle

En grève

Vendredi 22 mars, 20h, Athénée municipal

à l’appel du collectif girondin Droit-de-vote-2014 AC! Gironde, ASTI Bordeaux, Boulevard des potes, Collectif pour l’égalité des droits rive droite, CGT 33, EELV 33, FSU 33, France Liberté 33, Lesbian Gay Pride Bordeaux, Le Girofard, LDH 33, Ligue de l’Enseignement 33, MJS, NPA, Parti de Gauche 33, PS33, PCF 33, MJCF 33, RAHMI, SOS racisme 33

Pour une République ouverte et fraternelle contactgironde@ droitdevote2014.org

2 • Les Nouvelles 21 mars 2013

Les députés Front de gauche et écologistes ont prévu de voter contre la motion de censure déposée par la droite le 20 mars, mais en profiteront pour demander au gouvernement une réorientation de sa politique. Pour André Chassaigne, « ce n’est pas seulement parce qu'elle est portée par la droite mais aussi parce qu'elle développe des propositions à l'opposé des orientations qu'on veut voir prendre par le gouvernement » et qu’il « refuse de s'opposer à l'embauche de fonctionnaires ou à la suppression de la journée de

carence de la fonction publique ». Pourtant, son groupe sera « très critique sur la politique gouvernementale » qui « va dans le mur ». Le groupe EELV « exprimera son soutien au gouvernement et son appartenance à la majorité » a expliqué François de Rugy, présidnet du groupe écologiste. « En même temps nous inviterons le gouvernement à ce que les engagements soient tenus, à ce qu'il fasse preuve d'audace, d'esprit réformateur sur des sujets qui nous tiennent à coeur. »

L’attribution d’un four micro-ondes et d’un frigo pour leur salle de repos n’a pas eu l’effet escompté de contenter ces salariées qui revendiquent non seulement le droit légitime à une reconnaissance salariale décente et à une amélioration des conditions de travail mais osent aussi affirmer leur goût du travail bien fait. Pour toutes ces raisons les 18 salariées d’Elior Service Propreté et Santé (entreprise externalisée, sous-traitant l’activité ménage et l’acheminement des repas dans les services) étaient en grève reconductible les 18 et 19 mars à l’hôpital Bagatelle à Talence. Sur les salaires (9,76€/heure soit 1480,30€/mois), la question a été vite éludée au prétexte qu’elle relève d’une négociation nationale au niveau de la branche. Sur l’organisation du travail dans les services spécialisés de l’hôpital, de longues discussions avec les directions de Bagatelle et d’Elior Service ont abouti au renforcement de certains postes en cas de surcharge de travail et la direction de Bagatelle a proposé de confier à une société la réparation et l’entretien des chariots de repas. Les salariées exigent, elles, une organisation et des renforts humains supplémentaires permanents et des solutions concrètes sur la manutention des chariots repas, principale source de pénibilité physique au travail, à l’origine de nombreux troubles musculo-squelettiques (TMS). A suivre…


a c t ual i t é

Editorial

Pour une vraie sécurisation de l’emploi

Ne rien lâcher contre les licenciements Une loi en mai et, sans attendre, des amendements sur le projet d’ANI A l’Assemblée nationale, les parlementaires PCF et Front de gauche, André Chassaigne, Marie-George Buffet, Jacqueline Fraysse et Nicolas Sansu, côté députés, et Éliane Assassi, présidente du groupe au Sénat, ont présenté leur proposition de loi tendant à « interdire les licenciements boursiers et les suppressions d’emplois abusives ». Les parlementaires ont multiplié les exemples d’entreprises qui, ces dernières années, ont réalisé d’énormes bénéfices et supprimé des milliers d’emplois tout en arrosant grassement les actionnaires. Ainsi d’Alstom qui, en 2010, a réalisé 1,22 milliard d’euros de bénéfices et annoncé la suppression de 4 000 postes. Auquel on peut ajouter Air France, Valeo, Continental, Carrefour, Unilever, Arcelor, PSA, Sanofi, Goodyear, Renault... Devant cette catastrophe annoncée alors que le chômage vient, en ce début d’année, de franchir le record historique des 3,2 millions de chômeurs, le Front de gauche propose de muscler la loi pour donner les moyens aux

pouvoirs publics et aux salariés de lutter contre cette dérive où « les travailleurs sont relégués au rang de variable d’ajustement d’une économie aveuglée par la rentabilité maximale ». Éliane Assassi a rappelé qu’en février 2012, une loi sur les seuls licenciements boursiers avait failli être adoptée au Sénat, où il ne manqua alors que quatre voix : « Aujourd’hui, tandis que la situation s’est encore dégradée, notre proposition est plus utile que jamais ». Pour Didier Le Reste, animateur du réseau Front des luttes « cette proposition de loi a été construite

Licenciements boursiers

Comment les empêcher par la loi ? Les licenciements boursiers ne sont définis par aucun texte, mais résultent du détournement d’autres procédures de licenciement, comme, par exemple, le licenciement économique, prévu pour les entreprises en difficulté. Mais les motifs économiques ont souvent été invoqués pour des restructurations sans autre but que de renforcer la compétitivité. Les juges n’ont pu empêcher des destructions d’emplois dans des entreprises bénéficiaires, distribuant parfois plus de la moitié des bénéfices en dividendes. La proposition de loi des députés du Front de gauche limiterait les motifs acceptés à trois : - cessation d’activité - difficultés économiques dont l’employeur devrait apporter la preuve - mutations technologiques Les licenciements seraient jugés comme abusifs si l’entreprise ou l’usine a constitué des réserves, a été bénéficiaire les deux dernières années, distribue des dividendes ou des stock-options ou rachète des actions. Il reviendrait alors aux juges de statuer sur la réalité et le sérieux du motif économique du licenciement. Ceux-ci pourraient désormais juger sur le fond et plus seulement sur la forme. Pour la même raison, les auteurs du texte ont voulu y inscrire la suppression des ruptures conventionnelles des contrats de travail dont le nombre, selon eux, « compense depuis peu le recul des licenciements économiques ». « Il convient de mettre un terme à l’utilisation par les employeurs de ce mode de licenciement qui constitue un contournement de leurs obligations en matière de licenciement économique ». Pour être parfaitement dissuasive, la proposition de loi prévoit qu’une entreprise dont un licenciement serait jugé abusif, devrait rembourser les aides publiques et les exonérations de cotisations dont elle a bénéficié pour les emplois concernés.

avec nombre de salariés en lutte et tombe à pic pour contrer ces entreprises qui font de la profitabilité au seul bénéfice des actionnaires et au prix de milliers de licenciements ». Cette proposition de loi sera débattue en séance publique à l’Assemblée nationale le 16 mai prochain. Dès le 2 avril avec l’ANI Sans attendre, les députés vont la décliner en autant d’amendements pour, article par article, démonter le projet de loi gouvernemental transcrivant l’accord national interprofessionnel qui viendra en discussion à l’Assemblée nationale le 2 avril prochain. La plupart des parlementaires de droite s’apprêtent à voter ce projet gouvernemental, ce qu’André Chassaigne n’estime pas étonnant puisque « son contenu correspond à leur politique ». C’est ce contenu que le Front de gauche entend changer. Le 16 février 2012, le groupe socialiste votait la proposition des sénateurs communistes contre les licenciements boursiers. Pour justifier ce vote, l’un d’eux, le sénateur Ronan Kerdraon, déclarait : «  Ainsi se pose la question des exigences des actionnaires. Comment exiger d’encaisser une plus-value à deux chiffres alors que la croissance actuelle peine à atteindre 1 %. Derrière ces exigences folles, se bâtissent des fortunes pour les actionnaires et se nouent des drames pour des milliers de salariés. Quelle est cette logique financière qui considère les salariés comme de simples variables d’ajustement, des salariés jetables, des salariés Kleenex ?  » Ce qui était vrai hier est encore plus vrai aujourd’hui.

Ensemble nous pouvons gagner Les derniers sondages indiquent une baisse importante du taux de popularité du président de la République, ainsi que du premier ministre. Ainsi, seulement 10 mois après les élections, le taux de mécontentement touche toutes les couches de la population, à l’exception des grands patrons et de tous les actionnaires dont on ne parle pas suffisamment. Ce sont eux, en effet, qui décident de l’utilisation de l’argent, le nôtre, celui uniquement produit par les salariés, celui des banques, qui est aussi le nôtre. Il y a donc quelques milliers de profiteurs qui imposent leur loi à des millions de citoyens. Cette domination est-elle inévitable, incontournable ? Ou les millions de mécontents peuvent-ils se faire entendre ? Et comment peuvent-ils transformer ce mécontentement en une force capable d’imposer des augmentations de salaires, l’emploi, l’école ou l’hôpital pour tous ? S’il est vrai que les élections sont le moment privilégié et indispensable pour exprimer un vote, il est tout aussi important et nécessaire de construire au quotidien les raisons qui vont motiver celui-ci. Chaque jour une bataille idéologique se mène, qui maintient l’idée que dans tous les cas, on ne pourrait pas faire autrement. Sauf, que le mécontentement se construit aujourd’hui à partir d’une expérience de droite, suivie immédiatement d’une expérience d’un gouvernement socialiste ; que les questions posées maintenant sont celles du pouvoir de l’argent, de la démocratie, de l’avenir de l’être humain, de l’adaptation ou non à ce système. On peut s’inquiéter de la situation, mais on doit aussi bien apprécier ce que nous faisons bouger : n’oublions pas la campagne des présidentielles et des législatives, les milliers de rencontres, de débats, qu’il faut maintenant largement poursuivre, afin de permettre au plus grand nombre de mesurer qu’il est possible d’avancer, comme sur la loi d’amnistie. Ainsi, comment la loi contre les licenciements, proposée par le PCF et votée au Sénat avant la présidentielle, ne le serait-elle pas aujourd’hui ? Qu’y aurait-il de changé entre le discours de F. Hollande au Bourget et aujourd’hui ? Le Parti Communiste devait disparaître. Que les bien pensants se rassurent, les questions, les propositions qu’il met en débat, permettent à la fois d’interroger, de mobiliser et ainsi de rassembler, comme c’est le cas avec le Front de Gauche. Les semaines qui viennent vont offrir la pertinence, autour des propositions alternatives portées par nos élus à l’Assemblée, au Sénat, dans les régions, départements et communes, de pousser un peu plus la bataille des idées autour d’objectifs concrets et réalisables, permettant ainsi à chacun de s’investir un peu plus pour construire des courants d’opinion devenant majoritaires et porteurs d’un vote qui accompagnera ce mouvement.

Pierre Vignau membre du comité exécutif du PCF 33

Les Nouvelles 21 mars 2013 • 3


a c t ual i t é de s lu t t e s Labso Chimie Fine

La grande braderie de l’emploi

Logement

La Cgt exige une nouvelle table ronde avec les salariés La demande de l’UD-Cgt 33 de tenue d'une table ronde* avec l’État, le Conseil régional, le Conseil général, la Cub, la Direccte, le commissaire au Redressement productif, la direction, les représentants des salariés était restée sans réponse. Pourtant elle s'est tenue à la mairie de Blanquefort, sans la présence de la CGT et des représentants des personnels ! Le groupe Boehringer Ingelheim y a confirmé sa ferme intention de fermer l'entreprise, se félicitant d'un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) qui lui semblait acceptable. Avec les salariés, la Cgt estime « inadmissible que les pouvoirs publics puissent se laisser imposer une fermeture qui va sacrifier plus de 53 emplois directs et trois fois plus d'emplois induits » et

« d’ignorer avec tant de mépris les représentants des salariés qui, eux, défendent l'emploi et l'industrie qui sont des solutions pour sortir de la crise ». Le syndicat s’étonne « du rôle du commissaire au Redressement productif qui, depuis sa nomination, n’a de cesse que de gérer des PSE qui ne sont autres que des négociations pour supprimer de l'emploi ». Le chômage d'aujourd'hui ne fera pas les emplois de demain Dans un département qui compte un taux de chômage à 10 %, plus particulièrement chez les jeunes et les seniors, les salariés sont en droit d'exiger que les pouvoirs publics fassent preuve d'audace pour sauvegarder l'emploi existant et développer des filières industrielles.

Car il ne faut pas compter sur l’accord de compétitivité qui va, au contraire, flexibiliser encore plus le travail et permettre au patronat de licencier encore plus facilement, augmentant de fait chômage et précarité. L’UD-Cgt 33, avec le représentant CGT de Labso Chimie, exigent la tenue d'une table ronde très rapidement : « La partie n'est pas finie, des solutions alternatives peuvent être mise en oeuvre. Cette usine est viable, la molécule fabriquée est d'utilité publique puisqu'elle prévient les AVC, une priorité pour la santé comme le souligne la campagne nationale mise en place par le ministère de la Santé. » Cette entreprise peut aussi diversifier sa production. Pour cela, la Cgt exige : • le droit de veto aux licenciements tant qu'un projet alternatif n’a pas été examiné, • que les aides publiques soient réorientées pour mener à bien des projets et donner plus de moyens aux salariés plutôt que de subventionner massivement des entreprises qui les utilisent pour licencier. * Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi

Terrasson en Dordogne

Papeterie de Condat 154 suppressions d’emplois et fermeture de la ligne n° 6 C’est une véritable saignée de plus sur ce département, qui va plonger encore de nombreuses familles dans le désespoir et fermer un peu plus l’horizon économique de la Dordogne. Cette annonce, à quelques jours de la venue de Laurence Parisot, patronne du Medef est une véritable provocation au salariés et appelle à une mobilisation large et rassembleuse, porteuse de perspectives de changement. Ce n’est pas aux salariés de payer. Le groupe LECTA, qui a racheté la papeterie en 1998, a montré à de nombreuses reprises sa nature de prédateur. Si le groupe connaît des difficultés, les actionnaires en sont les responsables, eux qui n’ont songé qu’à se servir sur la bête, en refusant les investissements nécessaires, en achetant du papier aux concurrents pour le revendre au détriment de la production de ses sites, en provocant en permanence la concurrence entre ses salariés français et espagnols. 4 • Les Nouvelles 21 mars 2013

Par cette décision, c’est tout le site qui est fragilisé, tout un site industriel qui est menacé de fermeture. Des solutions alternatives portées par les salariés Plus que jamais, les pouvoirs publics ne peuvent laisser faire une entreprise qui a bénéficié de ses largesses en termes de versements de fonds publics. En ce sens, nous demandons au gouvernement, à son représentant qu’est M. le Préfet de la Dordogne d’agir pour les emplois avec autant de courage que les salariés et d’étudier précisément les conditions d’une véritable relance du site. L’enjeu est plus que jamais d’imposer au groupe LECTA l’examen et la mise en œuvre des solutions alternatives portée par les salariés pour le maintien et le développement de l’activité industrielle et de l’emploi sur le site. LECTA doit assumer ses responsabilités. Il en a les moyens.

Les députés et sénateurs de gauche de notre département doivent également avoir le courage de porter nationalement le besoin de légiférer pour donner plus de pouvoir aux salariés sur la gestion des entreprises et s’attaquer à la finance. Un débat public organisé par le Front de Gauche Dordogne s’estvtenu le 21 mars sur le thème : « A quoi doivent servir les richesses du pays : au peuple ou au marché ? ». La Fédération de la Dordogne du PCF, comme première riposte, appelle au rassemblement des organisations syndicales devant le siège du Medef à Périgueux le 22 mars. Elle apporte tout son soutien aux salariés de l’entreprise et à leurs organisations syndicales. Laurent Péréa Secrétaire départemental Membre de la direction nationale du PCF

Expulsions locatives : stop !

Comme le travail, le logement est un droit CNL, CGT, LDH, CSF, Apeis, Cdafal appellent à ne pas se résigner

Les associations qui alertaient le 16 mars à Bordeaux sur le scandale des expulsions locatives qui pourront reprendre fin mars, ont interpellé les pouvoirs publics et invité à la mobilisation car « personne n’est à l’abri de perdre son logement » quand « de plus en plus de gens sont en très grandes difficultés financières et sociales ». 2 473 assignations en 2011, 2 483 avec 273 expulsions en 2012 et 2 700 assignations annoncées pour 2013 : « Une augmentation de près de 10% » souligne Annie Lartigue pour la Confédération nationale du logement (CNL), « une situation inadmissible » alors que de plus en plus de dossiers de commissions DALO (droit au logement) ou DAHO (droit à l’hébergement) « ne trouvent pas de solutions de logement ». Le constat est partagé par toutes les associations et organisations : « Le loyer, dans tous les secteurs, social ou privé, est trop cher, alors que dans le même temps l’APL ne répond pas aux besoins. » « Des augmentations auxquelles s’ajoutent [celles] du gaz, électricité, eau, assurances, transports… et ne parlons pas de l’alimentation et des consommations courantes » ajoute la CNL. Et chacun-e de s’interroger sur le financement des nouvelles mesures avec une nouvelle restriction drastique des budgets ministériels, dont le ministère du logement : « Les organismes HLM vont-ils encore et toujours puiser dans leurs fonds propres, pour autofinancer les constructions, c’est-à-dire par les loyers des locataires HLM au détriment de l’entretien, les réparations, les rénovations des immeubles ? » Concluant : « Le locataire ne doit pas être le banquier du logement social ! »

Les associations et organisations exigent : - L’abrogation de la loi Boutin dite loi Molle et des mesures de marchandisation des HLM - L’arrêt immédiat et définitif des saisies et expulsions des locataires de bonne foi - L’arrêt immédiat des augmentations de loyer, tous secteurs confondus - Des financements pérennespour davantage de constructions sociales répondant aux besoins de tout demandeur qui souhaite vivre dans un logement social en accession ou location. - Des mensualités et des loyers ne dépassant pas 20% des revenus - Des aides suffisantes pour des hébergements afin de favoriser la réinsertion - Plus de moyens pour des accompagnements de proximité. - Le relèvement des plafonds de ressources, suppression des surloyers pour plus de mixité sociale. - Un meilleur encadrement des crédits à la consommation. Et fondamentalement : - Une refonte totale de la politique du logement social avec un véritable service public du logement.


bordeaux Bordeaux

L’audace industrielle et culturelle

Pour des projets d’avenir ambitieux autour de la Garonne Vincent Maurin, conseiller municipal et communautaire bordelais, et Loïc Boisson, secrétaire de la section de Bordeaux du PCF, au moment de l’ouverture du pont ChabanDelmas, ont souhaité replacer cet ouvrage dans son contexte portuaire, appelant à une politique plus audacieuse au service des populations. « Il semblerait que M. Juppé redécouvre l’existence du fleuve. Mieux vaut tard que jamais. On se félicite que, grâce à notre travail politique à Bordeaux comme à la Cub, grâce à la pression populaire, M. le maire soit obligé de venir enfin sur ce terrain. Oserons-nous ? Sur ce terrain, oserons-nous affronter le défi de ces villes portuaires qui considèrent la voie d’eau non comme un obstacle au développement urbain, non comme un simple atout touristique, mais comme un vecteur premier de développement durable pour l’économie, le transport et les déplacements ? Oserons-nous ouvrir de nouvelles lignes de transports de marchandises en reliant les villes à la Garonne ? Saurons-nous utiliser un nouveau réseau de distribution intercommunautaire par voie fluviale pour le transport de granulats, de déchets, et de produits de consommation. Saurons-nous utiliser ces lignes par le fleuve reliant Bordeaux à Toulouse comme nous l’avons fait partiellement pour Airbus ? Ce que les hommes et les techniques avaient réussi au 17ème siècle sous Colbert, pourquoi ne serait-il pas possible de le réaliser aujourd’hui pour un nouvel axe de transport fluvial structurant porté par l’Etat entre l’Atlantique et laMéditerranée via la Garonne et le canal du midi ? Oserons-nous mettre en place un vrai réseau de navettes fluviales en intermodalité avec le bus et le tramway,et un nombre de pontons suffisants permettant de relier Lormont, Bacalan-Claveau jusqu’aux quais de Paludate, ainsi que Bègles-Floirac, intégré dans le projet Euratlantique ?

Européens Populations Roms

Les expulsions ne règlent rien !

Oserons-nous nous appuyer sur le formidable succès de CNB, chantiers navals de Bordeaux, pour interroger davantage le potentiel de la construction navale, de la maintenance ainsi que la filière nautique électrique en lien avec deux atouts locaux que sont l’usine SAFT pour les batteries, et First Aquitaine Industrie, en recherche de projets ? Oserons-nous développer les hydroliennes en lien avec HydroQuest et le programme d’énergies marines, le développement des projets économiques d’énergie renouvelable maritime ? Oserons-nous développer la formation professionnelle dans ce domaine et généraliser les clauses d’embauches des jeunes à travers les missions locales et pôle emploi sur ses chantiers ? Oserons-nous préserver la plaque portuaire de la muséification et de la menace des intérêts des promoteurs immobiliers dont la philanthropie reste à prouver ? Oserons-nous répondre aux attentes des plaisanciers et entreprises nautiques qui ne voient rien venir de la modernisation du port de plaisance et du dévelop-

pement d’activités d’accastillage sur le bassin à flots n°2 ? Oserons-nous lever tous les obstacles sur le bassin n°1 par la création d’un pôle de refit de navires de grande plaisance capable de générer plus de 400 emplois par un cluster d’entreprises autour des deux rives ? Oserons-nous associer l’articulation d’équipements publics et portuaires dans ces projets ? Oserons-nous inclure une démarche éducative et citoyenne autour du port et donner une ambition culturelle autour du fleuve à l’image de la biennale d’art contemporain, Estuaire entre Nantes et St Nazaire ? Oserons-nous restaurer notre mémoire du port esclavagiste en créant un mémorial de l’abolition de l’esclavage sur les quais, en cœur de ville ? Finalement, derrière cette annonce, c’est bien l’enjeu du développement de l’emploi et du développement durable et environnemental dont il s’agit pour Bordeaux. Pour nous, il temps que Bordeaux devienne Belle, Rebelle. »

La CUB, Bordeaux et la Préfecture doivent changer de politique (extraits) Le secrétaire général du Conseil de l’Europe, M. Jagland déclarait récemment : « Le Conseil de l’Europe ne cesse de souligner la nécessité d’aller au-delà des mesures à court terme. A se contenter de déplacer les familles Roms d’un endroit ou d’un pays à un autre, on ne fait qu’empirer la situation ! » (…) Aussi, il me semble qu’il faut, au plan national, rectifier une conception d’Etat, ayant conduit la France à voir ses décisions d’expulsions massives en 2012, condamnées par le Conseil de l’Europe. C’est pourquoi, nous soutenons les intentions de Jean-Marc Ayrault favorable à une évolution des mesures transitoires adaptées par la France et seulement 9 autres pays de l’Union qui restreignent jusqu’à fin 2013 l’accès au marché du travail des ressortissants roumains et bulgares. C’est à l’aune de ces déclarations d’intention que j’exprime ma condamnation des opérations d’évacuation/ expulsions (fussent-elles commuées en départs volontaires) des squats bordelais (Lucien Faure et Thiers). Oui, les conditions de vie sur ces squats étaient révoltantes. Oui, on ne peut tolérer misère, insalubrité, ghettoïsation, insécurité, sur des lieux de relégation ! Oui, il faut comprendre les difficultés de cohabitation avec les populations environnantes, de quartiers populaires frappés par la crise. Oui, il faut chercher les solutions pour vivre mieux, tous, et tous ensemble. Mais les opérations d’évacuation/expulsion vont-elles régler les problèmes ? Non, 3 fois Non ! Les squats sont déplacés à Floirac, Bègles, Blanquefort, huit autres se remplissent sur Bordeaux Nord … « Médecins du monde » et le « Réseau Éducation sans Frontière », ont raison d’alerter les pouvoirs publics sur les conséquences humaines dramatiques de ces opérations mal préparées et peu accompagnées. N’oublions pas que 200 enfants mineurs vivent dans les squats bordelais ! Peu accompagnées, oui, car au niveau préfectoral, la Maîtrise d’oeuvre urbaine et sociale (M.O.U.S) bien qu’opérationnelle depuis 4 ans, brille par son impuissance, faute de moyens et faute de volonté politique partagée ! A peine 10% de la population concernée accède à des dispositifs facilitant l’octroi de papiers, d’autorisations de travail, d’hébergement… ! On a dénoncé la politique de discrimination de l’ancien gouvernement, on souhaite aujourd’hui que le nouveau gouvernement prouve, par des actes, sa volonté de rupture, et mette les bouchées doubles pour : l’attribution de titres de séjours ; l’accès au travail ; l’accès au logement ; l’accès aux soins et à la scolarisation. On ne peut donc que s’émouvoir des positions du Ministre de l’Intérieur se vantant d’atteindre un niveau d’expulsions du territoire supérieur à ses prédécesseurs de droite ! Questions posées : Avons-nous mobilisé tous les moyens à notre disposition ? Mobilisé les fonds européens, finançant la mise à disposition de médiateurs ? Posé notre candidature pour rejoindre «l’Alliance européenne des villes et des régions pour l’inclusion des Roms » ? (Association, sous l’égide du Conseil de l’Europe et de ses 47 États membres, dont l’objectif est de fournir aux collectivités locales un soutien dans la mise en œuvre de politiques inclusives, notamment par le biais d’échanges d’expériences et de bonnes pratiques.)

Sommes-nous tous, dans toutes les communes, au bon niveau humaniste et solidaire, dans nos décisions en faveur du logement très social (PLAI) et en faveur de l’hébergement transitoire d’urgence ? Aurons-nous le courage politique de rassembler l’opinion contre les rapaces du capitalisme, « fauteurs de crise », plutôt que contre des minorités régulièrement chassées ? Notre honneur, à la CUB, sera de relever ces défis… sans tractopelles, ni CRS ! Vincent Maurin

Les Nouvelles 21 mars 2013 • 5


une au t re europe

aux a c t e s c i t o y en s c he P C F

Gauche européenne

Assemblées citoyennes

La gauche européenne rejette le cadre financier pluriannuel du Conseil européen

Floirac Lundi 25 mars, 18h30, salle des Sports et de la Culture (rue Camille Pelletan)

7 années d’austérité ? pas question ! Alexis Tsipras, président de syriza, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, président du PGE, Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de Gauche, et un groupe de parlementaires européens* ont rejeté le projet d’accord du Conseil européen sur le futur cadre financier pluriannuel de l’Union européenne pour les sept années à venir (2014/2017). Inacceptable pour eux car « cet accord ouvre la voie à sept années d’austérité et de ralentissement économique en Europe, et renie la notion de solidarité européenne ». Contrairement aux déclarations officielles, les chefs d’Etat et de gouvernement proposent des coupes dans des domaines tels que le Fonds Social Européen, qui concernent principalement les vies des citoyens européens en temps de crises. Ils remarquent que « les chefs d’État européens ont choisi de frapper fort sur les citoyens les plus démunis : le budget dédié à l’aide alimentaire qui était d’environ 3,5 milliards d’euros pour la période 2007-2013 sera drastiquement réduit à 2,5 milliards d’euros pour les années 2014-2020 » et « couvrira 28 et non plus 27 États » alors que « le nombre de personnes vivant endeçà du seuil de pauvreté dans l’Union européenne est passé de 18 à 25 millions entre 2008 et 2012 ». Auxquelles s’ajoutent « les violentes coupes budgétaires prévues pour la politique de cohésion (-8%) et la politique agricole commune (-16%), conséquence directe de cet abandon ». (…) Totalement opposés à la direction des politiques européennes « Nous rejetons sans réserve les coupes budgétaires généralisées qui pénalisent tous les citoyens européens mais d’abord et avant tout la jeunesse, les agriculteurs, les pêcheurs, les chercheurs, les universités, les collectivités locales, les projets environnementaux. Les aides d’État à l’agriculture, la pêche, l’industrie, et bientôt

6 • Les Nouvelles 21 mars 2013

Sécurisation de l’emploi : connaître l’accord MedefCFDT, quelles sont les propositions alternatives du Front de gauche pour réellement sécuriser et développer l’emploi ? avec la participation de Mireille Poirier, maître de conférences en droit privé à Bordeaux IV, membre du Comité de rédaction de la revue «Le Droit Ouvrier»

Floirac Lundi 25 mars, 18h30, salle des Sports et de la Culture (rue Camille Pelletan)

Sécurisation de l’emploi : connaître l’accord Medef-CFDT

aux collectivités territoriales sont réglementées et, dans la plupart des cas, interdites par les dispositions des Traités établissant les règles du marché intérieur. La réorientation vers l’agriculture paysanne, plus respectueuse de l’environnement et des agriculteurs est totalement absente. La PAC continuera de bénéficier aux plus grandes exploitations et à celles qui polluent le plus. Sans les programmes européens financés à la hauteur des besoins et des enjeux, tout ce qui concerne la vie quotidienne des citoyens européens sera gravement atteint s’il n’y a pas de possibilité d’octroyer une aide budgétaire nationale supplémentaire. » Appelant tous les membres du Parlement Européen « à poursuivre les efforts amorcés pour rejeter les politiques d’austérité sur lesquelles se sont entendus les chefs d’États et de gouvernement » les signataires invitent à « ne pas accepter que des compétences étatiques soient systématiquement transférées des États à l'Union européenne pour que les politiques se retrouvent sans cesse budgétairement affaiblies ». Ils interpellent sur la dimension économique et sociale mais aussi sur le respect du peu de démocratie européenne existant : « Si le Parlement européen valide la décision des chefs d’États, il renoncera du même coup à ses pouvoirs de décision ». En effet, les dispositions des traités accordent au Conseil européen, qui rassemble les chefs d’États et de Gouvernement nationaux

au niveau européen, le droit de déterminer le montant global du cadre financier pluriannuel. (…) « Nous rejetons totalement le cadre financier pluriannuel 2014-2020 proposé comme nous avons rejeté tous les mécanismes austéritaires, du Semestre européen au « Two pack », en passant par le « 6 pack », le MES et le traité Merkozy ». L’Europe que nous voulons Ils ont plaidé pour « une autre Europe, refondée pour devenir une vraie démocratie. Une Europe dotée d’un budget redistributif, sans l’austérité en contrepartie, afin de permettre à tous ses citoyens de bien y vivre. C’est pour cette Europe-là que nous nous battons ». Et ont adressé une solennelle mise en garde : « La politique d'austérité sans fin et le pouvoir autoritaire des chefs d’État et de Gouvernement sur les budgets nationaux font coïncider reculs sociaux, recul de la souveraineté et recul de la démocratie. La résistance du peuple est inéluctable. Elle ne connaîtra pas de limite. » Strasbourg, le 13 mars 2013 * Signataires : Alexis Tsipras, président de Syriza ; Pierre Laurent, secrétaire national du PCF ; Cayo-Lara, coordinateur fédéral d'Izquierda Unida ; JeanLuc Mélenchon, co-président du PG ; Martine Billard, co-présidente du PG ; Bernd Riexinger, co-President de Die Linke : Katja Kipping, co-président de Die Linke ; Catarina Martins, co-présidente de Bloco de Esquerda ; João Semedo, coprésident de Bloco de Esquerda ; Jiri Mastalka, GUE/NGL ; membres de GUE/GNL : Alda Sousa, Lothar Bisky, Miloslav Ransdorf, Sabine Wils, Gabriele Zimmer, Sabine Lösing, Younous Omarjee, Nikolaos Chountis, Jürgen Klute, Marisa Matias, Marie-Christine Vergiat, Hénin Jacky, Cornelia Ernst, Patrick Le Hyaric, Helmut Sholz, Dimitrios Papadimoulis, Syriza au Parlement hellénique, Diether Dehm, Die Linke au Bundestag, Wulf Gallert, Die Linke au Bundestag, Gregor Gysi, Die Linke au Bundestag, Martina Michels, Comité des Régions, Francis Wurtz, ancien président de la GUE/NGL.

Brannais Jeudi 28 mars, 20h30, Tizac de Curton (salle près de l’église)

« Accord sécurisation-emploi : progrès ou régression pour les salarié-es ?» Information et débat citoyen en présence de Patrice Coeymans, président du Tribunal des Prud’hommes de Libourne Le contenu de cet accord détricote le Code du travail, le gardefou des salarié-es. Pour le patronat c’est une aubaine qui pourra ainsi licencier pour raison personnelle, flexibiliser le travail, baisser les salaires. L’ensemble des salarié-es du privé, des fonctions publiques, ceux sous statut particulier seront impactés par cette loi. La défense juridique des salarié-es sera diminuée, des articles sont même en dehors du droit constitutionnel ! Dans tous les pays où un accord de flexibilité a été mis en place, le taux de chômage a augmenté, la paupérisation des salarié-es s’est accrue.».

Bègles Samedi 30 mars, à partir de 11h devant la Trésorerie, place du 14-Juillet

Rassemblement pour une alternative à l’austérité, signatures de pétitions, propositions, pique nique…

Vendredi 12 avril, 18h30, salle Jean-Lurçat

Assemblée citoyenne : « Stop à l’austérité ! Construisons l’alternative. Une seule logique : les besoins humains ! »

Langoiran Samedi 30 mars à 14h30 salle du «Splendid»

« La santé, c’est vital » en présence de Maryse Montangon, élue du Conseil national du PCF, syndicaliste, professionnelle de la santé et animatrice de la commission santé PCF33 - Bernard Coadou, médecin généraliste, qui préside l’association «La santé, un droit pour tous», à l’origine d’un manifeste et de la pétition des «111 (signataires)» à destination des praticiens de santé et des patients en vue de la suppression des dépassements d’honoraires - François Lefevbre, responsable girondin du PG, professionnel de la santé.

Une vingtaine de participants à Villenave d’Ornon le 16 mars en matinée pour amorcer la campagne de proximité pour une alternative à l’austérité.

Congrès national du Parti de Gauche 22, 23 et 24 mars au Parc des expositions à Bordeaux-Lac

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, et Sébastien Laborde, secrétaire du PCF 33, invités, y seront présents le samedi 23 mars après-midi. Jean-Jacques Paris y représentera l’ANECR. Une délégation du PCF 33 sera au meeting avec Jean-Luc Mélenchon le 24 mars.


PCF MJCF

«Wanted, Patrons voyous »

Agenda

Samedi 30 mars, salle du Sully à Coutras : une journée avec les jeunes communistes de Gironde Les jeunes communistes de Gironde sont engagés depuis janvier dans une campagne sur la question du travail, appelée «Wanted, Patrons voyous ». Partout en Gironde, ils partent à la rencontre de jeunes, dans l'emploi ou non, travailleurs en formation ou jeunes chômeurs, pour partager les expériences. L’objectif est de démonter le discours dominant et de démontrer que le travail n'est pas un «coût», que la «flexibilité» et la «compétitivité» ne sont pas les solutions à la crise. Forts de la rencontre avec ces milliers de jeunes, ils

veulent construire des réponses alternatives à l'austérité, qui opposeraient à la «flexibilité», la «sécurité», qui redonneraient au «coût» du travail son vrai nom, celui de cotisations sociales, permettant à chacun de vivre dignement, selon ses besoins, selon ses moyens. Une premiére série d'affiches, qui mettent en scène les grands patrons du CAC40, et leur salaire converti en nombre d'années de SMIC, permettra de sensibiliser la population aux injustices de la société. Une série de tracts et de diffusions vont aussi dans ce sens.

Section de Bègles

Soirée formation sur l’ANI Jeudi 28 mars, 18h30, siège de la section, 12, rue du Prêche

Cette soirée, et le débat qui la précédera dans l’après-midi, permettront de prendre un premier contact avec les jeunes en Nord Gironde et de partager les expériences concrétes. Un concert pour la jeunesse La soirée proposée pour les jeunes du Nord Gironde est totalement gratuite : « Nous l’avons voulu ainsi car, pour nous, la culture n’a pas de prix. » Grâce aux artistes locaux qui ont bien voulu participer à ce concert, l’ambition est d’offrir une belle soirée festive. www.mjcf33.org

Coutras

Repas/Débat républicain Dimanche 31 mars, salle du Sully, à partir de 11h 11h. Débat animé par Olivier Dartigolles, porte parole du PCF, Alain Baché, conseiller régional PCF/ FdeG, Sébastien Laborde, secrétaire départemental du PCF 33 Nous pourrons échanger sur nos propositions pour mener une politique en faveur des classes populaires, des classes moyennes et de l'intérêt général. L'austérité appliquée en Grèce, au Portugal et en Espagne prouve tous les jours qu'elle n'est pas la solution. Elle nourrit le chômage, la précarité, la misère, l'exil des jeunes et la peur de l'autre. Elle fait payer la crise économique, sociale à ceux qui n'en sont pas responsables. Il y a une alternative à l'austérité ! 12h. Repas (12€) Inscriptions : H. Bodin : 05 57 69 79 59 C. Lacarrère : 05 57 49 00 35

Santé Commission Santé du PCF 33 Vendredi 29 mars, à partir de 18h, siège de la Fédération, 15, rue Furtado à Bordeaux

Espaces Marx

Plus d’infos sur www.mjcf33.org et www.fetehuma33.fr

Le coin des blogs Les blogs de vos élus Front de Gauche / PCF Au conseil général de la Gironde

Le groupe Front de Gauche / PCF groupe-fdg-cg33.elunet.net À la région aquitaine

Les élus communistes / Front de Gauche pcf-fdg-aquitaine.elunet.net À la CUB

Le groupe communistes et apparentés blog.aquit.fr/cubpcf

Rendez-vous de mars/avril • Lundi 25 mars, 19h. Bistrot politique d’Espaces Marx. « Peut-on empêcher les délocalisations ? avec Marie Coris, Christophe Carrin-Cazeaux, restaurant Le Gambetta à Talence • Les 5, 6 et 7 avril de 9h à 20h. Escale du Livre. Quartier Sainte Croix à Bordeaux • Lundi 8 avril, 19h. Conseil d’Espaces Marx, Athénée Municipal de Bordeaux • Mercredi 10 avril, 19h. Atelier d’économie Politique d’Espaces Marx et Attac-Campus avec Eric Berr «L’économie du développement», Athénée Municipal de Bx

Cette réunion est la première après notre 36e congrès, aussi nous aborderons l'organisation de notre commission, le rapport Couty sur le "pacte de confiance pour l'hôpital", le compte-rendu de la réunion de la commission santé nationale du 23 mars et les initiatives sur la santé en cours dans notre département ou à envisager et à organise… Et toutes les questions diverses que désirerez aborder. Si vous n’êtes pas disponible, n’hésitez pas à informer vos camarades de cellules ou sections en leur rappelant qu’elle est ouverte à tous. Maryse Montangon

Des assemblées citoyennes se réunissent ? Des initiatives, des rassemblements, s’organisent ? Des réunions publiques, des AG des communistes, des actions, des déclarations ?

Envoyez vos infos, vos photos… à la Rédaction des Nouvelles : redaction@nbso.fr

Carnet Saint-Macaire. Les obsèques de Jeannette Thomas ont eu lieu le 19 mars, accompagnée de ses camarades et Michel Hilaire qui lui a rendu hommage. Jeannette était une ouvrière de la SEITA qui avait des responsabilités dans l’éducation populaire, les organisations liées à la jeunesse et dans la vie associative locale. La section de St Macaire renouvelle à sa famille et tous ses proches ses sincères condoléances. Les Nouvelles 21 mars 2013 • 7


c ul t ure s & s ol i dar i t é s 30èmes Rencontres cinéma latino-américain

Journée Chili

Samedi 23 mars au cinéma Jean-Eustache, Pessac France Amérique Latine invite à la commémoration des 40 ans du coup d’État chilien Du 20 au 26 mars, 5 films documentaires, autour de l’Argentine, de la Colombie, du Brésil, de l’Equateur, du Nicaragua. Plusieurs réalisateurs seront présents pour des rencontres avec le public. Un des temps forts : la commémoration des 40 ans du coup d’État chilien Hommage aux peuples d'Amérique latine qui se sont battus contre les dictatures et se battent toujours contre les poltiques économiques qui les ont précipités dans la pauvreté. France Amérique Latine veut aussi saluer les citoyens français qui pendant ces années noires, en France ou là-bas, ont accompagné la lutte des peuples latino-américains, au prix parfois de leur vie. 10h30. Signature du livre 27 Febrero de Alejandro «Mono» González, en présence de l'artiste et en collaboration avec la librairie Contraportada. 12h30. Repas chilien en musique, préparé par FranceChili Aquitaine et animation cueca (sur réservation : 05 56 85 27 35). 14h30: Ardiente paciencia de Antonio Skarmeta - Chili, 1983, 76mn, vostf. 1973. Alors que Pablo Neruda vit à Isla Negra, le facteur Mario lui amène quotidiennement un volumineux courrier venu des quatre coins du monde. Un jour,

le jeune homme a l'idée de mettre le grand écrivain à contribution pour l'aider à conquérir la femme qu'il aime. Pendant ce temps, les militaires prennent le pouvoir à Santiago... 16h : Courts métrages sur le travail de Alejandro «Mono» González. El mural del Mono de Daniela Buchuk - Chili, 2010, 11mn, vostf. L’artiste réalise une peinture murale et livre ses souvenirs, ses réflexions sur son histoire, l'art et son travail. El mono y el primer gol del pueblo chileno de Renato Fuentes et Alvaro Montes de Oca Chili, 2011, 20mn, vostf. L’artiste revient sur la naissance et le développement de la Brigada Ramona Parra et sur ce mur qu'il peignit avec Roberto Matta en 1971. Las partes del todo de Natalia Arcos et Gabriela Vergara Chili, 2009, 26mn, vostf. L’artiste raconte son expérience au sein de la Brigada Ramona Parra, ce collectif d'artistes de rue en lutte contre le régime militaire. A travers ses images, ce sont ses idées et ses convictions qu'il tente de raconter et de capturer. suivis d’une discussion avec El «Mono» González 18h30 : La ciudad de los fotógrafos de Sebastian Moreno – Chili, 2006, 80mn, vostf, suivi d'une rencontre avec l'association France-Chili Aquitaine. Pendant la dictature de Pinochet,

un groupe de Chiliens photographie la société chilienne sous ses diverses facettes. Dans la rue, au rythme des mouvements sociaux, ces photographes se sont regroupés, créant un véritable langage politique. Pour eux, photographier était une pratique de la liberté, un moyen de pouvoir continuer à vivre, leurs clichés servant de preuves aux témoignages des victimes de la dictature. Elles ont été fondamentales pour permettre l'ouverture des procès en justice. Certains de ces photographes ont été brutalement réprimés, d'autres assassins, mais la plupart ont survécu. France Amérique Latine 16 rue Son Tay 33800 Bordeaux Tél : 05 56 85 27 35

contact@fal33.org www.fal33.org

Clins d’oeil cinéma

Công Binh, la longue nuit indochinoise 29 et 30 mars dans vos cinémas de proximité Saint Médard en Jalles CinéJalles, place de la République. Vendredi 29 mars à 18h. Blanquefort Les Colonnes, 4, rue du Docteur Castéra. Vendredi 29 mars à 21h. Cadillac Ciné Lux, 6 place de la Libération. Samedi 30 mars à 15h.

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 euros Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde Directeur de la publication : Frédéric Mellier Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : annonces@nbso.fr Comptabilité : compta@nbso.fr - Redaction/Proposition d’article : redaction@nbso.fr Publicité : Aquitaine Conseil Publicité 6, rue du Prêche 33130 Bègles - Tél. 05 56 49 69 45 Commission paritaire de presse : 0113 C 85932

8 • Les Nouvelles 21 mars 2013

Créon Cinéma Max Linder, 13 rue de Docteur Fauché. Samedi 30 mars à 21h. Eysines Cinéma Jean Renoir, rue Jean Lahary. Dimanche 31 mars à 15h en présence du réalisateur Lam Lê et Nicolas Ông, président de l’AAFV Bordeaux-Gironde et petits-fils de Công Bînh. La Gironde disposait de trois camps : Eysines, La Teste de Buch et l’un des plus grands en France se situait à Saint Médard en Jalles. Ainsi, de 1940 à 1948 jusqu’à 1 500 travailleurs indochinois, travaillèrent à la poudrerie. Nicolas Ông

CHRONIQUE

NOUVELLES IDÉES REÇUES par Gérard Loustalet Sens

Misère de la social-démocratie (II) Nous sommes avec Hollande dans le troisième temps d'une lente et pitoyable dérive, en trente ans et trois étapes, de social-démocratie en social-libéralisme, chaque étape correspondant à un passage au pouvoir des dirigeants socialistes. Le moment inaugural c'est 19821983 quand les élites social-démocrates se convertissent, en évitant de le crier sur les toits, à l'ultra-libéralisme anglosaxon qu'elles viennent de découvrir. Le rédacteur en chef des Echos, Daniel Fortin, rappelle cette époque avec émotion sous le titre : « Quand la gauche aimait les patrons » (26/27.10.2012) : « La première présidence de François Mitterrand est restée dans l'histoire comme une stupéfiante réhabilitation de l'entreprise aux yeux de l'opinion (…). La défiance des dirigeants socialistes à l'égard des patrons semblait définitivement rangée au magasin des vieilleries idéologiques (…). On serait sidéré de constater à quel point la gauche se montre alors aux petits soins pour les entrepreneurs (…). Pierre Beregovoy, ministre de l'économie, paracheva l'aggiornamento socialiste vis à vis du capitalisme en libérant les marchés financiers et en dérèglementant la Bourse ». Ces choseslà sont connues mais qu'un idéologue patronal les atteste aussi crûment, en cette période, vaut sans doute rappel et avertissement pour Hollande. Comme s'il en était besoin ! Le maître d'oeuvre de ce premier reniement fut évidemment Mitterrand. On oublie toujours que celui-ci, au-delà des envolées rhétoriques et électoralistes, n'était qu'un grand bourgeois opportuniste « entouré d'amis patrons très proches comme Jean Riboud (Schlumberger) ou François Dalle (l'Oréal) » (Daniel Fortin, art. cité). Toujours le même monde où l'habitus dominant ne prédispose guère à une réelle empathie pour les attentes des classes populaires. Cependant, maître dans l'art de toutes sortes de simulations et de dissimulations, Mitterrand réussit à se faire passer 14 ans durant pour le gardien du temple des valeurs de gauche. Politicien retors, il laissa la prétentieuse « deuxième gauche » rocardo-delorienne se charger de rationaliser, sous couvert de « modernité », le ralliement inconditionnel à une économie de marché présentée comme la seule alternative. Et avec, déjà, la complaisance de la CFDT, celle d'Edmond Maire. Sur le plan gouvernemental, il laissa Mauroy et surtout Beregovoy -tout étonné de se retrouver dans ce monde et qui ne s'en remit jamais- faire le sale boulot. Un second moment de l'abdication socialiste devant le capital est le gouvernement Jospin (1997-2002). On le sait, celui-ci orchestra plus de privatisations et d'ouvertures de capital d'entreprises publiques que la droite, avec comme ministre de l'économie et des finances un certain Strauss-Kahn et au secrétariat du Parti Socialiste un certain Hollande, plus que Chirac, Balladur et Juppé réunis : Crédit Lyonnais, GAN , Thomson CSF et Multimédia, l'Aérospatiale, EADS, Autoroutes du Sud de la France, etc., ouverture du capital de France Telecom et aussi d'Air France avalisée par un communiste ministre des transports qui n'était pas, hélas, un ministre des transports communiste. Il est vrai qu'alors le PCF avait pour secrétaire général un personnage qui depuis est passé avec ses maigres armes et bagages au Parti Socialiste... Sans que cela du reste émeuve grand monde ! En 1999, c'est une vague de licenciements chez Michelin... Jospin suggère aux syndicats de se mobiliser. Comme s'ils l'avaient attendu ! Quant à lui, il renvendique la non-intervention, c'est la fameux : « L'Etat ne peut pas tout ». La même résignation que Mitterrand affirmant : « contre le chômage on a tout essayé ». Le comble, c'est, au moment de l'élection présidentielle, son extravagant « mon programme n'est pas socialiste », voulu comme d'une suprême habileté. Et il s'étonna d'avoir été battu. Avec Jospin, en fait, la soumission aux dogmes du marché devint principe de gouvernement. Les libéraux sérieux ont vite compris qu'ils n'avaient rien à craindre de Hollande. Dès le 14.11.2012, Guillaume Tabard triomphe dans les Echos : « Hollande a clairement assumé la stratégie de l'offre plutôt que celle de la demande (…). Il refuse de voir dans les allègements de charges un cadeau aux entreprises (…). Il a pleinement accepté la logique libérale de l'offre ». Dominique Seux, le même jour, n'a plus qu'à conclure : « Si les paroles ont un sens, le cap n'a plus rien à voir avec ce qui a été promis le 6 mars ». C'est le troisième reniement…


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