Nouvelles N° 1987

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Jeudi 28 mars 2013 - N째 1987 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro


actualité Non, le Medef ne fera pas SA loi

Construisons les droits nouveaux Les communistes engagés pour informer et faire grandir la mobilisation Après le Libournais et le Médoc, ce sont les communistes bordelais qui interpellent leurs députés. Dans une lettre ouverte*, ils enjoignent Sandrine Doucet et Vincent Feltesse, député-e-s socialistes de la 1ère et 2ème circonscription, ainsi que Noël Mamère, député EELV dans la 3ème, de voter contre l’Accord National Interprofessionnel afin de ne pas inscrire dans la loi ce coup mortel porté aux droits des salariés. En plus de ces lettres ouvertes qui permettent à la population de prendre connaissance du contenu nocif de cet accord et de mettre les élus devant leurs responsabilités, des rassemblements se tiennent devant les permanences, les communistes avec le Front de Gauche multiplient les assemblées citoyennes, soirées de débat/formation, sur le thème de la sécurisation de l’emploi, des tracts et pétitions circulent dans tout le département. En pleine complémentarité du travail d’explication et de rassemblement des syndicats majoritaires qui n’ont pas signé cet accord et appellent les parlementaires à ne pas l’inscrire dans la loi, les communistes s’adressent à la population, aux salariés, dans leur diversité, public, privé, avec ou sans emploi, retraités… Car tous seraient touchés, à plus ou moins long terme, par cette arme de destruction massive des droits et des solidarités. Rappelons-nous, entre autres exemples, comment ils se sont attaqués à la

Espaces Marx

retraite, en commençant par les droits des salariés du privé. Comment ils ont joué ce jeu pervers des divisions qui se nourrissent de la méconnaissance et des peurs. Et tous ces jeunes et ces femmes, qui détiennent un bien triste record de la précarité, les laisserions-nous encore plus isolés face aux grands patrons voyous ? Laisserions-nous les PME-PMI, mises en difficulté par les banques, continuer à tenter de se sauver au détriment de leurs salariés ? Oui, les communistes ont décidé, dans le rassemblement du Front de Gauche, que rien n’était plus urgent que de faire vivre une vraie démocratie qui exige de savoir, comprendre, de faire des propositions et de dire comment on peut les mettre en oeuvre. Parce qu’il est possible, dès maintenant, de renverser la logique austéritaire et d’utiliser l’argent autrement qu’en gavant la finance. Il est possible de construire et de financer un parcours sécurisé de la formation et de l’emploi, tout au long de la vie. Une sécurité légitime qui se conjugue avec l’accès de tous à la santé, au logement, à l’éducation, aux loisirs… Parce que la vraie vie n’est pas de se tuer, ni de s’entretuer au travail. Non, le Medef ne fera pas SA loi C’est ce que sont en droit d’exiger toutes celles et ceux qui, en mai 2012, ont voulu de toutes leurs forces, de tous leurs espoirs d’une vie meilleure, de toute leur soif d’une République des solidarités retrouvées, chasser cette droite arrogante qui les avait bafoués. Exiger que la loi, comme y travaillent avec conviction et acharnement les parlementaires du PCF et Front de Gauche, en étroite collaboration avec les

Pour le progrès social

Tous ensemble dans l’action le 9 avril La CGT invite toutes ses organisations à créer les conditions du rassemblement le plus large pour empêcher la transposition dans la loi du contenu de l’ANI. D’ores et déjà, les syndicats Fo et Solidaires appellent à se joindre à cette nouvelle mobilisation, tandis que la Cfdt a annoncé qu’elle ne défilerait pas avec les syndicats le 1er mai… L’annonce de chiffres record du chômage et l’hémorragie des emplois industriels vont continuer de plonger des millions de salariés dans la précarité et l’incertitude, mettant en première ligne les jeunes, les femmes et les séniors.

salariés et leurs syndicats, ceux qui ne collaborent pas avec le Medef, soit garante de nouveaux droits pour tous. C.T. * http://gironde.pcf.fr/36364

Le Medef ne doit pas faire La Loi ! 6 fiches argumentaire en 11 sur la loi dite de « sécurisation de l’emploi » et ses alternatives

Alors que la période de crise appelle des mesures de protection des droits des salariés et une réorientation de la stratégie des entreprises en faveur de l’emploi et des salaires, les dispositions contenues dans l’ANI du 11 janvier 2013 vont aggraver la situation déjà créée, en offrant encore plus de flexibilité aux employeurs. Pour la CGT, le changement de cap en matière de politique d’emploi et de garanties sociales pour les salariés est d’une absolue nécessité. C’est pourquoi, après la forte mobilisation du 5 mars qui a réuni 200 000 manifestants dans 175 cortèges et rassemblements, la CGT appelle l’ensemble des salariés du privé comme du secteur public, des retraités et des privés d’emploi, à une nouvelle journée de grèves et de manifestations le mardi 9 avril pour empêcher la transposition dans la loi du contenu de l’ANI. La parole de la CGT, portée dans l’opinion publique et auprès des parlementaires, perturbe déjà la stratégie du MEDEF. La CGT invite ses organisations à tout mettre en œuvre pour continuer d’informer, et débattre le plus largement possible d’ici le 9 avril avec tous les salariés du contenu de l’accord et des propositions alternatives de la CGT en faveur d’une sécurité sociale professionnelle. Avec ses militants, elle va poursuivre les rencontres avec les parlementaires dans les tous prochains jours afin de leur démontrer la nocivité de l’accord pour les salariés et son inefficacité en matière économique.

Argumentaire et pétition disponibles à la Fédération du PCF à partir du 29 mars Commande :

05 56 91 45 06 ou gironde. pcf@gmail.com

En Gironde, les initiatives et débats se poursuivent comme celui initié par plusieurs syndicats (Cgt, Fsu, Solidaires et Unef) à Bègles en février (cf Nouvelles 1983 du 28/02/2013) avec Gérard Filoche, inspecteur du travail, qui était également l’invité d’un débat public organisé par l’UL Cgt de Carbon-Blanc le 27 mars avec Monique Guédon, avocate.

CAC 33

Meeting

Rendez-vous de mars/avril

Mardi 9 avril, 19h30, Athénée municipal de Bordeaux

• Les 5, 6 et 7 avril de 9h à 20h. Escale du Livre. Quartier Sainte Croix à Bordeaux • Lundi 8 avril, 19h. Conseil d’Espaces Marx, Athénée Municipal de Bordeaux • Mercredi 10 avril, 19h. Atelier d’économie Politique d’Espaces Marx et Attac-Campus avec Eric Berr «L’économie du développement», Athénée Municipal de Bx

Jean-Claude Masson et Marie-José Henrioux à la table d’Espaces Marx au congrès du PG à Bordeaux 2 • Les Nouvelles 28 mars 2013

Nouvelles des luttes

organisé par le collectif girondin pour un audit citoyen de la dette Devons nous payer leurs dettes ? -Qui fragilisent les collectivités territoriales, -étranglent les Services Publics, et financent les Grands projets Inutiles ? -Débat avec les élus, les syndicalistes, les associations : Vigilance LGV, Notre Santé en Danger, Comité de défense des services publics en Gironde… Avec Michel Husson, économiste (ATTAC COPERNIC IRES)


é v é nemen t

Editorial

50e congrès de la Cgt

Tous ensemble pour le progrès social Adresse aux salariés adoptée par les délégué-e-s à Toulouse le 22 mars « Au quotidien, nos conditions de vie et de travail se dégradent. En France, en Europe et dans le monde, la crise et ses conséquences sont d’une violence insupportable. Les politiques d’austérité mises en oeuvre par les gouvernements nourrissent la crise et plongent les peuples dans la misère, réduisent les droits sociaux, s’attaquent aux libertés fondamentales, généralisent l’insécurité sociale. Les travailleur-se-s et les peuples sont mis en concurrence. Ces politiques alimentent le cercle vicieux de la crise et renforcent le désespoir. La désignation de boucs-émissaires alimente les peurs et les replis identitaires. La CGT poursuivra résolument son combat contre le racisme et la xénophobie. Cette crise n’est pas pour tous : Les actionnaires continuent à engranger le profit et l’argent facile. La crise, celle du capitalisme, est d’abord le fruit d’une dévalorisation du travail. L’issue progressiste exige une autre répartition des richesses, la reconnaissance, la revalorisation du travail. Le patronat a déclaré la guerre au monde du travail. Il profite de la crise qu’il a provoquée et impose des régressions sans précédent : dégradation des conditions de travail, flexibilité accrue, précarisation de l’emploi, suppressions d’emploi, baisse

des rémunérations, répression syndicale... La CGT condamne avec force toutes les formes de répressions, de discriminations, de remise en cause du droit de grève et de l’exercice du droit syndical. La CGT réclame l’amnistie de tou-te-s les syndicalistes et des défenseurs des droits injuste injustement condamnés, dans le cadre de leur activité syndicale. La CGT exprime sa solidarité avec tous les salarié-e-s d’ores et déjà engagé-e-s dans les luttes et appelle l’ensemble du monde du travail à se mobiliser pour le progrès social. Pour sortir de la crise, exigeons une autre répartition des richesses pour le travail, le plein emploi, l’augmentation des salaires, un système de protection sociale solidaire. Imposons le maintien et le développement des activités et de l’emploi industriel, la reconquête des politiques publiques, des services et de l’emploi publics. Gagnons un statut du travail salarié et une sécurité sociale professionnelle avec un socle de droits attachés à la personne, transférables et garantis collectivement. Construisons un autre modèle économique, social, humain et écologique. Ensemble, élevons le rapport de forces pour rompre avec les politiques libérales. Nous sommes résolus à créer les

1 000 milliards d’évasion fiscale en Europe Question au gouvernement d’Alain Bocquet, député du Nord, groupe CRC Front de Gauche À l’heure de la crise des subprimes, on affichait haut et fort au G8, au G20 et dans les sommets européens, l’ambition de s’attaquer à la fraude et aux paradis fiscaux. L’OCDE devait combattre les pratiques fiscales agressives des multinationales. Résultat : jamais on n’a vu autant de business restructuring pour délocaliser et optimiser leurs profits. Face à ces réalités, les conventions d’État à État se résument écoper un océan de spoliation avec une petite cuillère, et l’Europe est aux abonnés absents. Alors qu’elle peine à élaborer son budget de super-austérité à hauteur de 960 milliards d’euros pour sept ans, l’évasion fiscale s’élève chaque année, dans les 28 pays européens, à 1 000 milliards ! Il est insupportable de constater que l’Europe peut supprimer un milliard d’euros d’aide alimentaire, mais n’est pas capable en revanche d’imposer la levée du secret bancaire à l’Autriche et au Luxembourg ! La Suisse continue impunément de voler nos impôts avec la complicité des institutions bancaires, y compris françaises. La somme de toutes ces évasions fiscales représente 600 milliards qui manquent à la France : 40 à 50 milliards par an ! C’est là qu’il faut aller chercher l’argent en priorité, plutôt que dans la poche des honnêtes contribuables. Quelles mesures fortes la France va-t-elle prendre, et de quels moyens va-t-elle enfin se doter, pour faire reculer cette triche organisée, imposer la transparence et faire avancer l’harmonisation fiscale en Europe ?

conditions de l’unité du monde du travail, des femmes comme des hommes, des jeunes comme des retraité-e-s, des ouvrier-ère-s comme des cadres, des salarié(e)s précaires, des migrants, des privés d’emploi. Pour que ça change vraiment, la CGT est disponible pour construire avec vous, votre syndicat, les mobilisations pour le renforcement des solidarités, un syndicalisme de lutte, de conquête, de transformation et de progrès social. La CGT réaffirme sa volonté de travailler à un syndicalisme rassemblé pour favoriser les convergences d’actions dans la durée, du niveau local, au plus près des lieux de travail jusqu’à l’international. Elle décide de faire du 1er mai, journée internationale du travail, une journée de lutte et de manifestations. À l’échelle européenne, la CGT poursuivra la construction du processus de mobilisations en convergence avec tous les salariée-s. Au plan national, la CGT appelle les salarié-e-s à se mobiliser pour la reconquête de la Sécurité sociale et la garantie de son financement solidaire fondé sur le travail ; pour une réforme ambitieuse du système de retraite par répartition, avec un âge d’ouverture des droits dès 60 ans, la prise en compte de la pénibilité, un niveau de pension d’au moins 75% du salaire, au moment où le gouvernement annonce l’ouverture d’une concertation sur une nouvelle réforme dès la fin de ce printemps. Dans l’immédiat, il faut empêcher la transposition dans la loi de l’accord minoritaire, faussement nommé « Sécurisation de l’emploi », qui dynamite quarante ans de droit du travail en France. Moins de droits pour les salarié-e-s, plus de liberté de licencier pour les employeurs : c’est non ! Disons-le tous ensemble. Pour que ça change vraiment, dès maintenant, toutes et tous dans l’action, en grève et en manifestions lors d’une journée nationale le mardi 9 avril 2013. »

Donner espoir, faire reculer la fatalité, oui, l’alternative est possible L’actualité a montré une évolution dans la brutalité de la « Troïka » (commission de Bruxelles, Banque Centrale Européenne et FMI), prête à aller le plus loin possible pour spolier les peuples : ponctionner dans les comptes des épargnants chypriotes en contrepartie d’une aide financière de la BCE destinée aux banques, qui sont pourtant les responsables de la situation. Les dirigeants européens, accompagnant les diktats des marchés, veulent se servir directement dans les poches des citoyens ! C’était sans compter sur la mobilisation massive du peuple chypriote qui a obligé son Parlement à voter le rejet unanime de ce plan. Preuve s’il en est qu’un peuple peut influer sur le cours de son destin. En France, la politique austéritaire du gouvernement est aussi celle dictée par cette Troïka et elle conduit à l’impasse. Il est donc urgent d’appeler à un changement de cap. Pas d’aménagement ou d’amélioration à une politique dont le but est l’austérité pour le peuple. La satisfaction des besoins de la finance et du Medef, avec la flexibilisation du travail, le recul des droits et l’éloignement des citoyens des lieux de décisions et de pouvoirs, ont pour objectif de n’avoir aucun obstacle pour l’accumulation du profit : on attend du peuple qu’il se soumette. La démocratie doit être notre axe de bataille : faire que nos concitoyens se mettent en mouvement pour une autre politique. Ceux qui ont voulu battre Sarkozy, voulu le changement, ont souhaité renouer avec les fondamentaux des valeurs de gauche : le progrès, la justice, l’égalité, la fraternité. Nous l’avons vu dans les campagnes présidentielle et législative. D’où leur colère et mécontentement qui s’amplifient aujourd’hui, auxquels le gouvernement reste sourd. Notre ambition est de leur redonner de l’espoir, faire reculer la fatalité, montrer que l’alternative est possible. Ce sont les seuls remèdes contre le retour d’une droite sans vergogne et d’un FN à l’affût de toutes les désespérances. La bataille contre l’ANI et la campagne pour une alternative à l’austérité sont aujourd’hui deux axes forts qui permettent de développer une dynamique citoyenne, d’avancer des propositions alternatives. Cela nécessite une mobilisation de tous les communistes à la hauteur de cet enjeu. Un exemple : le sens de notre projet de loi contre les licenciements boursiers dont les articles entrent en contradiction avec les articles de l’ANI et qui proposent notamment plus de démocratie au sein des entreprises, plus de droits aux salariés. La signature de la pétition montre que progressivement, en discutant de nos propositions, les idées de changement peuvent progresser. Démultiplier le débat politique, faire de chacun un acteur de son avenir, est certes un défi, mais une condition impérative.

Josette Durlin membre du comité exécutif du PCF 33

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c omm u nes : a u c oe u r de l a d é mo c r at i e Acte III de la décentralisation

L’éclatement des solidarités

Rompre avec la logique sarkozyste de désengagement de l’Etat et : c’est l’affaire des citoyens avec les élus

Dans une interview au journal « La Terre », Jean-Jacques Paris, conseiller général PCFFront de Gauche appelle à « un renouveau de la démocratie territoriale », en lien avec l’appel de 200 élus (cf Nouvelles 1983 du 28/02/2013). Vous vous montrez très critique envers l’acte III de la décentralisation. Pourquoi? Jean-Jacques Paris. Nous, et aussi la diversité des élus qui ont participé à notre journée d’étude du 19 février. D’autres associations d’élus, des syndicalistes... se montrent également critiques, aù-delà des clivages. La logique de la loi Sarkozy de 2010 n’a pas été abandonnée, c’est le coeur du problème. Nous demandions son abandon car elle va à rebours d’une démocratisation de l’État et des collectivités locales. Quelles sont vos principales critiques sur le projet ? J.J.P. La commune est la victime première de ce texte. Elle est attaquée dans son essence même d’espace démocratique, de résistance et de transformation, alors que pour nous elle est centrale dans la démocratie locale . Ce projet va nous mener encore plus loin que le gouvernement Fillon dans la marche forcée à l’intercommunalité, sous la tutelle des préfets, avec des fusions, des mutualisations ... dans une recherche de périmètres de plus en plus importants afin de « rentabiliser » les investissements. Autre point : le désengagement de l’État, notamment sur des missions extrêmement importantes comme l’orientation scolaire. C’est une avancée rampante vers l’autonomie des établissements et une orientation qui perdrait sa dimension républicaine, nationale. Si chaque région oriente ses jeunes en fonction des désirs patronaux, ce sera encore plus d’inégalités. Il en va de même en matière de transports où on prepare le cadre d’une mise en concurrence générale, entre les opéràteurs et entre les territoires. En se délestant, l’État fait éclater les solidarités. Les départements ne vont-il pas subir les effets de la création de grandes métropoles? J.J.P. En effet. Il ne s’agit pas de nier le phénomène urbain et les besoins de réseaux et de fonctionnalités diverses qu’il crée. Mais là, on va vers des collectivités de plein droit qui effacent, qu’on le veuille ou non, les communes qui

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les composent. Quant au département, dont la métropole couvre une grande partie de la surface, il n’existe plus que sur des zones rurales déjà reléguées, et qui le seront de plus en plus. En effaçant le Conseil général, on efface son rôle contre les inégalités. La péréquation la plus importante, ce sont les départements qui la font : pas un investissement d’une petite commune sans leur aide. Or, je vois en Gironde que nous n’avons pas pu cette année faire les mêmes efforts pour les communes et cela va s’aggraver en 2014. Et les transferts de charges continuent à peser sur les dépenses obligatoires - par exemple, plus il y a de chômeurs, plus il faut verser de RSA. Or, avec la réduction des dotations de 4,5 milliards d’ici 2015, nous ne sommes pas au bout de nos peines. Il n’y a pourtant aucun volet financier dans le texte : on nous renvoie à une réforme de la fiscalité. Bien sûr, il en faut une. Mais c’est maintenant que nous

en avons besoin, avec le maintien de l’autonomie financière des collectivités, le retour d’un impôt économique lié au territoire et incluant les actifs financiers ... Tout comme nous avons besoin d’un vrai pole financier public, ambitieux, pour que l’argent de l’épargne alimente l’emploi et l’investissement public. Quelles seront les suites de l’appel du 19 février? J.J.P. C’est un tremplin pour que ces idées soient reprises, que cette bataille se développe dans chaque département, avec des affiches, des tracts, des réunions publiques, pour faire entrer ce débat dans l’espace public. La démocratie locale, les services publics - et les financements nécessaires pour les maintenir, les développer, les inventer - ne sont pas des problèmes d’élus, ils concernent tous les citoyens qui veulent avoir la maîtrise de leur vie et refusent qu’on les éloigne de plus en plus des lieux de pouvoir .

Décentralisation

Concertation au Sénat Quelques jours avant le dépôt annoncé du projet de loi de décentralisation et de réforme de l’action publique en conseil des ministres, le président du Sénat, Jean-Pierre Bel, vient de lancer une concertation auprès de l’ensemble des sénateurs. Dans un communiqué, il a annoncé aux membres de la Conférence des présidents que le Sénat se saisira dans les prochains jours des questions essentielles liées au processus de décentralisation. Il souhaite qu’une réflexion collective associant des sénateurs issus de tous les groupes, ainsi que le gouvernement, puisse aborder les grandes questions qui ressortent des attentes exprimées par les élus locaux lors des états généraux de la démocratie territoriale et des

principaux axes de l’avantprojet de loi, telles que la gouvernance territoriale, l’accès aux services de proximité et l’intercommunalité. Cette réflexion pluraliste sera conduite dans les prochaines semaines, avant que ne s’engage le travail de fond sur le projet de loi qui sera déposé en premier lieu au Sénat. Le président du Sénat a par ailleurs confirmé aux membres de la Conférence des présidents qu’il avait proposé à son homologue Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, une réunion conjointe des Bureaux des deux assemblées afin de réfléchir aux améliorations qui pourraient être apportées aux procédures et à la discussion des textes en séance publique.

En débat Acte III de la décentralisation

En débats avec l’ANECR Deux premiers rendez-vous : Vendredi 12 avril, 18h30, salle Capeyron à Mérignac en débat contradictoire avec Jean-Jacques Paris et Alain Anziani, sénateur socialiste. Lundi 15 avril à St André de Cubzac (heure et lieu à préciser) Le projet de loi « Acte III de la décentralisation » ne sort pas des ornières de la précédente réforme territoriale initiée par N. Sarkozy en 2010, dont nous demandions l'abrogation. Avec la venue de la gauche, les collectivités territoriales attendaient l'abrogation et un vaste travail de reconstruction en termes financiers et démocratiques. Or, les mesures annoncées s’inscrivent dans l'état d'esprit de la politique d'intégration européenne. Que retrouve-t'on ? - le regroupement imposé des collectivités : on ne parle plus de coopération mais d'intégration - des métropoles aux pouvoirs renforcées, loin des citoyens - le désengagement de l'Etat de ses compétences, relevant jusqu'ici de ses responsabilités pour se limiter à ses compétences régaliennes. Ce projet déstructure la République et s’inscrit dans un plan d'austérité : les dotations d'Etat sur 3 ans vont diminuer de 4,5 milliards d'euros. Ces mesures amoindrissent les capacités d'intervention des communes et des départements. Face à ces choix, « 200 élus ont lancé un appel » pour reconstruire la démocratie territoriale dans une république unie et solidaire et demandent un moratoire, ainsi que le lancement d'un débat national. Vous trouverez ci-joint le contenu de l'appel. Parce que nous nous inscrivons dans la force de l'intervention des citoyens, nous engageons des débats pour, ensemble, faire bouger ce projet et le réécrire. Le jour de carence a été supprimé, la loi d'amnistie pour les syndicalistes a été votée au Sénat. C'est la démonstration que des brèches peuvent s'ouvrir dès lors que des citoyens, le mouvement social sont mis en situation de débattre et de se faire entendre. N'hésitez pas à nous contacter pour plus d’information ou l’organisation d'une initiative. Claude Mellier Présidente ADECR 33 06 28 92 36 68

Mode de scrutins locaux Le projet de loi, amputé de son article sur le binôme, a été adopté au Sénat grâce à l’abstention de la droite Adopté en deuxième lecture, l’élection des conseillers départementaux, des conseillers municipaux et des conseillers intercommunaux ne satisfait pas les sénatrices et sénateurs du groupe CRC.

Ils regrettent que les conditions du dialogue entre les différentes composantes de la majorité sénatoriale et le gouvernement n’aient pas permis de parvenir à un accord, sur un nouveau mode de scrutin pour les élections départementales, permettant de garantir le pluralisme, la parité et la proximité, alors que des propositions allant dans ce sens avaient été portées dans le débat. Devant l’intransigeance du ministre de l’Intérieur, il ne leur restait alors qu’à voter contre l’article 2 de ce projet de loi instituant le scrutin binominal majoritaire à deux tours, qui renforce le bipartisme. Ils constatent par ailleurs que c’est avec le soutien de la droite que le gouvernement et sa majorité ont entériné l’élection des futurs conseillers communautaires au suffrage universel direct par fléchage. Les sénatrices et sénateurs du groupe CRC ont en effet été les seuls à s’opposer à ce nouveau mode de scrutin qui ouvre la porte à l’extinction programmée des communes, qui se verra encore accélérée avec la future loi de décentralisation.


ed u c a t i on Refondation de l’école

Un projet qui manque d’ambition La FSU appelle à manifester le 6 avril pour une loi d’orientation à la hauteur des enjeux et demande le report de la réforme des rythmes scolaires à 2014 Pour le syndicat, « cela doit se faire avec les personnels et l’ensemble de la communauté éducative s’appuyant sur leurs expériences, leurs savoirfaire, la connaissance de leurs métiers et de l’utilité de leurs missions ». Car il s’agit « d’assurer la réussite de tous les élèves, d’élever le niveau de qualification, d’augmenter le taux de diplômés de l’enseignement supérieur et de mettre fin aux sorties sans qualification ». Ce qui implique « une amélioration des conditions de travail et de rémunération des personnels, de mettre un terme à la crise de recrutement, en rupture avec les politiques éducatives précédentes ». Malgré des avancées dans le projet de loi d’orientation et de programmation pour l’École soumis au Parlement (créations d’emplois, rappel des valeurs qui doivent fonder l’École, priorité à l’école primaire...), des manques ou des continuités avec les politiques précédentes ne permettront pas les transformations nécessaires. La FSU se prononce pour : - une nouvelle étape de démocratisation du système éducatif, qui passe par la prolongation de la scolarité obligatoire à 18 ans, - la reconnaissance sociale de tous les métiers de l’éducation. - une meilleure qualité des temps

éducatifs et une amélioration des conditions de scolarisation des élèves (effectifs, contenus enseignés...), - une réforme des rythmes réussie, cohérente pour le système éducatif, pensée sur la journée, la semaine et l’année s’articulant avec les rythmes sociaux et familiaux, élaborée en concertation avec les différents acteurs. Cela passe par un report de la réforme en 2014 pour donner le temps à une réécriture du décret. - une rentrée 2013 qui rompe avec les précédentes, avec annonces de mesures immédiates (école, collège, lycée, éducation prioritaire…). - la mise en place de mesures concrètes permettant aux enseignants comme à l’ensemble des personnels de l’Éducation d’exercer encore mieux leur métier au quotidien (révision des contenus enseignés, formation initiale et continue, diversification possible des pratiques professionnelles...). La priorité à la prévention de la difficulté scolaire est une nécessité. - une relance de l’Éducation Prioritaire car l’École doit contribuer à davantage d’égalité sociale sur l’ensemble du territoire. - une amélioration des conditions de travail, d’emploi et de service de tous les personnels (temps de travail, missions, évaluation, gouvernance…) et le développement de l’offre de formation.

- que soit mis fin au gel du point d’indice et pour une réelle revalorisation salariale pour tous les personnels abandonnant les logiques d’individualisation et de rémunération au mérite. - la création des postes et la programmation des moyens nécessaires à l’accomplissement des missions. Pour un véritable plan d’envergure de lutte contre la crise de recrutement (formation initiale et continue, prérecrutements…). - le maintien de la maîtrise par l’État des cartes de formations professionnelles, et donc contre la décentralisation envisagée. Pour le maintien du service public de l’orientation scolaire et de ses personnels dans l’éducation nationale. - une autre loi sur l’enseignement supérieur et la recherche que celle proposée par la Ministre. Il faut une loi en rupture avec la LRU et les RCE, l’AERES et le pacte recherche, le CIR… La FSU appelle les personnels à participer massivement à la manifestation nationale pour l’éducation à Paris le samedi 6 avril prochain.

En train Départ Bordeaux : 8H18, arrivée Paris 11h33 Départ Libourne : 7H52, arrivée Paris 11H13 Retour : Paris 18h46, arrivée Bordeaux 22h32, arrivée Libourne 22h06

http://33.snuipp.fr

Enseignement supérieur

50 000 précaires : Sciences Po occupé !

Le 21 mars, étudiants, chercheurs, enseignants et précaires manifestaient Comme à Paris, ils se sont manifestés à Bordeaux « pour refuser le nouveau projet de loi Fioraso sur l’enseignement supérieur qui réduit encore plus la démocratie dans les universités, à travers notamment le

dispositif des communautés d’universités, et attaque une fois de plus le cadrage national des diplômes. Et surtout, sans engagement financier, sans créations de postes, accroissant la misère des

A Sciences-Po Bordeaux, les CDD se rebiffent encore ! Crédit photo «La Clé des Ondes» [90.10 mhz].

universités sans donner aucune perspective aux 50 000 précaires qui font tourner l’enseignement supérieur et la recherche. Sans moyens non plus pour l’autonomie des étudiant-e-s, poursuivant la politique d’inégalité des chances et participant de la casse des services publics, avec la soumission des États à la finance par le biais de l’austérité. » Une intersyndicale composée de la FSU, FO, CGT, Solidaires et des collectifs Sauvons l’université (SLU) et Sauvons la recherche (SLR) appelait à une grève nationale dans les universités et les organismes de recherche.

Projets de lois Refondation de l’école

Une belle maison à construire Le 19 mars, les députés communistes et Front de Gauche se sont abstenus sur la loi Peillon, actant les avancées, pointant les insuffisances

Marie-George Buffet explique le vote et fait des propositions : « L’école de la République a su ouvrir à des générations de filles et de garçons l’accès aux connaissances quel que soit le milieu social dont ils étaient issus, elle a, ainsi, participé aux avancées humaines et sociales dans notre société en permettant l’essor de l’intervention populaire. Mais, aujourd’hui, notre école n’arrive plus à dépasser les inégalités sociales et territoriales. Elle a été, depuis dix ans, malmenée par la droite à coup de RGPP, de dénigrement des équipes éducatives. L’école a besoin d’une rupture forte avec ces politiques libérales alors que nous avons besoin de privilégier d’abord l’humain. Aussi, je veux redire mon espoir dans l’affirmation d’une nouvelle ambition pour l’école : sa refondation afin d’assurer la réussite de toutes et tous. En ce sens, nous nous félicitons de la création des Ecoles Supérieures du professorat et de l’éducation marquant le retour à une formation professionnelle des maîtres, de la création de 60 000 postes pour assurer cette formation, d’avoir « plus de maîtres que de classes » dans le premier degré et d’améliorer, espérons-le, les remplacements dans les territoires les plus tendus. L’école maternelle voit ses missions revisitées, l’accueil à deux ans est confirmé pour les zones prioritaires. Un service public du numérique éducatif est créé. Mais pourquoi décider aujourd’hui de la régionalisation des lycées professionnels ? Rien n’est dit sur le niveau de connaissances délivré par ces établissements. Rien non plus sur l’intégration de l’enseignement professionnel dans l’enseignement général, dans la culture commune que devrait délivrer l’Éducation nationale. Sur l’école maternelle, la loi reconnaît cette école à part entière. Alors pourquoi ne pas décider maintenant de ramener à trois ans l’âge du début de la scolarisation obligatoire ? Quant aux missions et programmes de l’école maternelle revisités, qui ouvrent aux zones d’éducation prioritaires la scolarisation à deux ans, nous pensons que tous les enfants dont les parents le souhaitent doivent être accueillis partout dès deux ans … ce qui nécessite une formation et des conditions d’encadrement spécifiques Sur l’aide aux enfants en difficulté, les RASED seraient confortés, mais rien n’est dit sur les objectifs pédagogiques de ces réseaux et leurs rapports avec « le maître en plus ». Quid de la formation des maîtres spécialisés ? Quid de leur lieu de travail, dans ou à l’extérieur de la classe ? Nous sommes satisfaits que soit acté le fait que l’enseignement artistique relève de l’Éducation nationale et non du périscolaire. Quant aux rythmes scolaires, leur réforme – nécessaire – pose également le problème de la qualité éducative du périscolaire. Cela demande que chaque commune dispose, au-delà de la première année, des moyens nécessaires pour avoir un encadrement qualifié et des locaux adaptés. Enfin, nous proposons de créer des conseils consultatifs, car trop d’acteurs des équipes éducatives sont absents des conseils nationaux mis en place sur le programme et l’évaluation. Pour conclure, prenons cette refondation comme une belle maison à construire. Nous posons en grand nombre de premières pierres, mais le chantier est loin d’être terminé. Nous avons encore du travail à accomplir pour que cette loi permette à l’école de la République d’assurer la réussite de tous les élèves.

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dro i t s e t l i bert é s Racisme ordinaire

Assemblées citoyennes

Les bons et les mauvais ?

Certes, ils ont dû s’indigner… Mais quelles perspectives ont-ils ? Droit du sang, droit du sol, lignée, patrimoine…. Voilà des mots et expressions qui ont envahi le débat public, soulèvent les passions et sont souvent détournés à des fins politiques, sans délicatesse ni scrupules, pour d’autres finalités que la réflexion sur les valeurs nouvelles que génèrent nos modes de vie, nos façons de gérer l’humain de notre civilisation… En marge, le droit du sol et le droit de propriété… Avec une incidente (comme aurait dit un de nos vieux camarades, syndicaliste disparu) le racisme ordinaire avec les bons et les mauvais immigrés. Les Chinois achètent nos châteaux, nos propriétés viticoles. « C’est merveilleux », médias locaux de s’esbaudir. C’est la confirmation de la reconnaissance universelle du génie français à travers ses incomparables vins. Crus célèbres et célébrés, propriétés parfois de célébrités nationales voire belges sinon russes, mais aussi crus moins courus bien qu’aussi fameux. Et c’est le cas du Castilllonnais et de ses côtes. Ces nouveaux propriétaires, auxquels se mêlent des Anglais et autres migrants originaires des pays développés de notre planète, ce sont eux les bons immigrés. Castillon, en raison de son histoire est un territoire reconnu. N’est-ce pas là que se termina la guerre de Cent ans qui nous opposa à la perfide Albion de nos historiens ? Quelques-uns demandent ce que signifie Café de la Frontière alors

que d’autres parlent de « zone libre », « zone occupée », « ligne de démarcation », « passeur ». Tout ceci nous ramène à la France de Vichy, dont certains héros vivent encore à nos côtés. Tout ceci se concentre sur quelques centaines d’hectares, en vue d’excellents vignobles, à quelques centaines de mètres de la Dordogne, lieu où mourut John Talbot, tout près du fleuve Lidoire, frontière entre Gironde et Dordogne, l’actualité brûlante a surgi. Récession, austérité, sont venues inscrire une nouvelle page dans la notoriété du lieu Dans le bosquet bordant la Lidoire, le long du moderne poste d’acheminement du gaz, un bidonville s’est créé au moment de l’arrivée de la vague de froid. Vieux fourgon, ancienne caravane, bâches diverses, films plastiques, matériaux divers… tout a été bon pour abriter une communauté qui, selon certains, dépasserait la vingtaine de personnes dont des enfants. En ce lieu quasi historique, ils écrivent une nouvelle page d’histoire « le Capital détruisant l’Homme ». Un campement hété-

a u x a c t es c i to y ensche P C F

roclite et un vélo d’enfant… Ce sont sans doute les plus démunis, d’autres se sont entassés dans les logements insalubres de la rue Jean Jaurès… Une dizaine pour une quinzaine de m². Deux voitures pleines, immatriculées à Madrid, à Bilbao, et d’autres, toutes avec un (E). Qui sont donc ces Espagnols ? Des Marocains que la crise chasse d’Espagne où ils n’ont plus d’emploi, venant en France tenter leur chance. Certes, ils ont dû s’indigner… Mais quelles perspectives ontils ? Ils ne sont que des intrus que leur teint, leur langue, leur quête du droit de vivre condamnent au rejet, y compris par leurs semblables déjà installés en ces lieux. Ce sont eux les mauvais immigrés. Bruit dans la rue, j’ouvre ma fenêtre. Un groupe d’hommes sort de la Mercedes immatriculée MA (E). Portes ouvertes la radio donne fort. Les chaînes françaises en grève donnent de la bonne musique, en continu. Chance : Léo Ferré chante Louis Aragon : « Est-ce ainsi que les hommes vivent ? » R.B.

Bègles Samedi 30 mars, 11h devant la Trésorerie, place du 14-Juillet. Midi pile : le cri !

Rassemblement pour une alternative à l’austérité, signatures de pétitions, propositions, pique nique…

http://begles.frontdegauche33.fr

Vendredi 12 avril, 18h30, salle Jean-Lurçat

Assemblée citoyenne : « Stop à l’austérité ! Construisons l’alternative. Une seule logique : les besoins humains ! »

Langoiran Samedi 30 mars à 14h30 salle du «Splendid»

« La santé, c’est vital » en présence de Maryse Montangon, élue du Conseil national du PCF, syndicaliste, professionnelle de la santé et animatrice de la commission santé PCF33 - Bernard Coadou, médecin généraliste, qui préside l’association «La santé, un droit pour tous», à l’origine d’un manifeste et de la pétition des «111 (signataires)» à destination des praticiens de santé et des patients en vue de la suppression des dépassements d’honoraires - François Lefevbre, responsable girondin du PG, professionnel de la santé.

Congrès national du Parti de Gauche Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, et Sébastien Laborde, secrétaire du PCF 33, Jean-Jacques Paris pour l’ANECR, ont suivi une partie des travaux du PG le weekend dernier à Bordeaux. Près de 2 000 personnes étaient au meeting de Jean-Luc Mélenchon, en clôture le 24 mars.

Egalité des droits

Un combat d’avenir pour la société

Affluence pour la projection-débat d’« Encore Elles » à Lesparre Près de 80 personnes à cette initiative organisée par plusieurs associations, partis politiques et syndicats, réunis autour de la question de l'égalité femmehomme. Les communistes médocains accueillaient le public féminin avec un oeillet rouge, comme chaque 8 mars. Dans le documentaire, vivement applaudi, les militantes qui arrachaient hier le droit à l'IVG notamment, constatent amèrement aujourd’hui le recul de leurs droits… appelant plus que jamais à poursuivre le combat féministe. Dans une assistance majoritairement féminine, les interventions nombreuses lancèrent le débat. Premier sujet, les violences faites aux femmes, avec le travail considérable de l'association contre les violences faites aux femmes 6 • Les Nouvelles 28 mars 2013

(ACV2F), fondée en Médoc par Claudine Rieux, qui doit faire face à de très nombreuses situations. Sans foyer pour accueillir ces femmes en détresse, il est parfois très difficile de les soustraire à la violence quotidienne. Prise en charge par l'association, une femme a ainsi témoigné des violences insoutenables autant physiques que psychiques subies pendant des années. Un cas loin d'être isolé en Médoc… Véronique Millet, pour l'UD CGT 33, et Sophie Elorri pour le PCF, ont abordé les violences au travail et l'injustice criante qui existe encore entre salarié masculin et féminin. Comment sont pénalisées les femmes dans leur déroulement de carrière du fait notamment des grossesses, comment à qualification égale,

leurs salaires sont inférieurs… Au terme des échanges, le sentiment commun fut que les droits des femmes nécessitent de se battre, femmes et hommes, tous ensemble, pour les arracher. Car comme tous les droits sociaux, il a fallu de très rudes combats contre la domination capitaliste pour les gagner. Le combat pour les droits des femmes est bien celui de l'ensemble de la société, ce que « la journée internationale des droits des femmes » a tendance à oublier, la réduisant à « la journée de la femme ». Une rencontre nécessaire donc, qui a donné envie de recommencer et pas seulement le 8 mars… Alors rendez-vous est pris ! Stéphane Le Bot

Pour le co-président du Parti de Gauche « c’est une réorientation générale de la politique menée qui est à l’ordre du jour ».


PCF Assemblée citoyenne sur l’ANI

Carnet

Propositions alternatives 22 participants à Floirac, le 25 mars. Les participants ont décide de ne pas s’en satisfaire : « Il faut continuer à rassembler… » Le thème choisi était celui de l’actualité brûlante de l’attaque contre les droits des salariés afin de les opposer et les flexibiliser davantage, avec un accort que la majorité gouvernementale voudrait faire avaler aus parlementaires sans sciller. L’idée centrale : faire connaître les propositions alternatives du Front de Gauche et se demander : est-il possible d efaire autrement ? 22 personnes ont participé : des communistes majoritairement, dont des syndicalistes, un membre du PG et trois « fidèles » des assemblées, non membres du PCF. La présentation de cet accord par Mireille Poirier, maître de conférences en droit privé à Bx IV, a été apprécié car il n’était pas seulement technique. En s’appuyant sur les contre-vérités que nous proposent les médias, le Medef, le gouvernement, les syndicats signataires, qui ne sont que « de l’enfumage pour égarer le peuple », elle a montré concrètement les effets néfastes de cet accord, et comment il nous faisait revenir des siècles en arrière sur le droit du travail.

Jean Pauly, l’homme de caractère, de parole et de partage, s’en est allé Gironde sur Dropt . Notre camarade Jean Pauly s’en est allé le 21 mars à l’âge de 92 ans. Ses amis et camarades ont accompagné sa femme, Aimée, et tous les siens lors de ses obsèques le 26 mars dans cette commune dont il fut maire.

L’objectif de cet accord est bien la démolition du droit du travail. Dans le débat qui a suivi, tous les participants ont exprimé leur ahurissement face à un tel accord : « Si cela est possible, c’est que la prise de conscience n’est pas à la hauteur ». Il a été rappelé qu’une nouvelle action syndicale est prévue, que rien n’est encore perdu. Le débat progresse dans les entreprises, l’exemple de la Cfdt chez Sanofi montre que rien n’est joué d’avance. Un débat qui existe aussi dans la gauche parlementaire, il s’agit donc de mettre les députés face à leur responsabilité. Reprendre du terrain sur la compréhension, reconstruire avec les classes populaires l’identité de classe, montrer que les intérêts du peuple et du patronat sont fondamentalement contradictoires, et surtout pour les jeunes qui sont

Cenon

Repas de printemps Dimanche 14 avril, à partir de midi, salle Victor-Hugo (Château du Diable) Menu 23 € Inscriptions (heures repas) Jesus Fernadez-Canal 05 56 86 10 46 M. et Mme Mathieu 05 56 86 80 94

en perte de repères idéologiques, ont traversé la discussion. L’idée grandit que le capitalisme ne peut pas permettre de satisfaire les besoins des gens, il est donc nécessaire de donner espoir qu’une autre société est possible, à travers des actes concrets. Les communistes de la rive droite font signer une pétition pour la loi contre les licenciements boursiers et notent qu’au fur et à mesure, l’accueil a changé, avec plus de signatures. Les participants ont conclu en décidant de continuer, en espérant faire grandir le rassemblement, car « 22 participants à l’assemblée citoyenne, ce n’est pas satisfaisant ». Josette Durlin

Fête Huma 33

Bon de soutien sont disponibles à la fédération 4€ (donne droit à une entrée a 6€) Concerts couverts ! Sergent Garcia Boulevard des airs

Sergent Garcia

& Boulevard des airs

Cirque Cinéma Concerts Théâtre Stands associatifs

NAVETTES GRATUITES Jean-Jacques Crespo et Emmenauel Fargeaut à la table de l’Humanité, Les Nouvelles, L’Ormée au congrès du PG à Bordeaux. Michel Dubertrand a également vendu et fait dédicacer le livre de Pierre Laurent.

BON DE SOUTIEN

4€

et le Josem

Photo “Sud-Ouest”

Michel Hilaire, conseiller général de St Macaire lui a rendu hommage au nom de ses camarades, militants et élus, du PCF lors de la cérémonie « dans cette église où, pendant la guerre, il avait été soigné, sauvé même par des religieuses alors que ses idées communistes, sa volonté de résistance et d’indépendance nationale mettaient sa vie en danger » … « comme son voisin et camarade Jean Lafourcade, il y a puisé l’énergie nécessaire à agir pour plus d’humanité au-delà des croyances et des chapelles, aimait-il rappeler », Michel Hilaire citant quelques vers du poème d’Aragon La rose et le réséda qui « résume parfaitement cet état d’esprit de nombreux résistants durant cette période » … « Profond humaniste, ouvrier cultivé … il estimait qu’il fallait toujours aller de l’avant, semer, agir, inventer, construire… Son militantisme n’était pas un exercice de caserne ou une soumission à un appareil. Parce que sa soif d’action se nourrissait du quotidien, il n’hésitait pas à expérimenter, au risque de se tromper, à sortir des sentiers battus des dogmes pour se frayer de nouveaux chemins en allant en permanence vers l’autre, parce que le peuple était sa bible et sa boussole… et n’a jamais perdu de vue l’essentiel dans son action permanente de militant et d’élu pendant 30 ans à la mairie de Gironde sur Dropt et 25 ans au Conseil Général. Son engagement concret et quotidien dans le domaine du logement et des énergies renouvelables au Syphem où il a mené une action innovante, révèle sa capacité de se projeter vers le futur, d’anticiper dans le seul intérêt des citoyens. Il était dans beaucoup de domaines en avance sur son temps. » Tirant « un grand coup de chapeau au joueur de saxophone et à l’amoureux de la Garonne » … Michel Hilaire soulignait que « les arts et la culture nous aident à comprendre le monde et bien sûr à le changer car on ne comprend que ce que l’on transforme et on ne le comprend que parce qu’on le transforme disait Bertold Brecht … Pour Janot Pauly, il en était de l’orchestre comme du parti communiste, on joue tous ensemble, mais chacun sa partition et il tenait à fignoler la sienne … Même si l’accord peut parfois naître du désaccord. C’est aussi vrai pour l’intercommunalité qu’il appelait de ses vœux avec audace mais qu’il concevait en termes de coopération, de mise en commun ; avec un profond respect de l’originalité de chaque commune qui fait la richesse de notre république. » Partageant la même passion de la Garonne « Jean Pauly a eu sur les rivières et les canaux un regard prémonitoire, insistant sur la nécessité de préserver ce bien commun de l’humanité, insistant sur la chance qu’ils représentaient et la nécessité d’une politique de l’eau à l’échelle européenne … Un homme humble aux ambitions immenses pour son peuple et ses concitoyens. » « Nous nous souviendrons de l’homme de caractère, de parole et de partage que tu étais. À une époque ou l’égoïsme, la soif de pouvoir, la haine l’emporte trop souvent, c’est la foi en l’homme qui t’animait. Avec toi nous répétons : « l’Humain d’abord ». Les communistes girondins, la Fédération de la Gironde du PCF, Les Nouvelles de Bordeaux, renouvellent à sa femme, ses enfants et tous ses proches l’expression de leur peine et de leur amitié fraternelle. Les Nouvelles 28 mars 2013 • 7


c u l t u res & sol i d a r i t é s 8 heures pour la Palestine

La terre et l’eau, enjeux politiques Samedi 6 avril ,14 h / 22 h, salle Pierre Tachou Bordeaux Bacalan organisé par Palestine 33 (44, rue Joseph Brunet, tram B, arrêt Brandenburg) • De 14h à 16 h, Ateliers. Calligraphie arabe - Création avec les enfants d’une fresque « Un rêve de Palestine » – Israël-Palestine dans les manuels scolaires français - Lecture, avec la Bibliothèque municipale. • 16 h, Conférence-Débat. L’eau et la terre, ressources fondamentales pour lesquelles il n’existe aucun substitut, sont au coeur du conflit israélo-palestinien, avec Pierre Blanc, du Centre international des hautes études agronomiques méditerranéennes, rédacteur en chef de la revue Confluences Méditerranée, Mireille Murawski, Association de coopération entre acteurs du développement et Michel Warschawski, fondateur du Centre d’information alternative de Jérusalem et auteur de nombreux ouvrages sur Israël et la Palestine. Ils permettront d’approfondir ces questions et de comprendre à quel point elles sont au coeur de toute la stratégie militaire et colonisatrice israélienne. Exposition : Les Bédouins, des Israéliens sans droits (réalisée par l’UJFP). Musique. Thé à la menthe et pâtisseries orientales / Stands d’artisanat palestinien et de publications sur la Palestine. • 20 h, Buffet palestinien Réservations-buffet (12 €) 06 88 22 14 87 ou 06 75 23 59 42 Palestine33@laposte.net

Palestine 33 : groupe local de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) L’association, mouvement de soutien au peuple palestinien dans son combat pour sa souveraineté territoriale et pour son indépendance nationale, rassemble en Gironde des citoyens de différents horizons attachés au droit international des peuples à disposer d’eux-mêmes. En Gironde, elle est à l’initiative de rassemblements citoyens, pétitions, interpellations des élus locaux, nationaux et européens. Elle participe à des campagnes nationales et internationales : Un bateau pour Gaza, campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions), parrainage de prisonniers palestiniens, mène des opérations d’information, par des conférences thématiques, présentations de livres, expositions, films/ débats, vente d’artisanat et de produits palestiniens. Elle anime une émission sur la radio associative « La clé des ondes » [90.10 mhz] le 3ème vendredi de chaque mois (19 / 20 h) et édite un bulletin bimestriel « Palestine33 » et une web-lettre hebdomadaire « Infos Gaza ». En Palestine, elle mène des actions de solidarité en partenariat avec des associations palestiniennes, le PARC (Comités palestiniens d’entraide agricole), le PCHR (Centre palestinien pour les Droits de l’Homme à Gaza), le PMRC (Comités palestiniens d’entraide médicale) ainsi que des ONG (ITTIJAH) travaillant en Palestine. Financées par les dons recueillis à cette intention, ces initiatives solidaires s’exercent sur l’ensemble du territoire palestinien (Gaza, Cisjordanie), mais aussi au Liban avec l’AJIAL (Association des Palestiniens des camps du Liban) et en Israël avec le Conseil arabe pour l’éducation et la culture au Naqab (Neguev).

Solidarité au peuple kurde

Message d’Abdullah Öcalan pour la paix (extraits) Le chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Öcalan, emprisonné depuis 1999 sur l’île d’Imrali (nord-ouest de la Turquie), a lancé, jeudi 21 mars, un appel à une trêve historique avec les forces armées turques, après près de trente ans de guerre et quelque 45 000 morts. « Salut à ceux qui marchent sur cette longue route pour les droits démocratiques, la liberté et l’égalité. (…) Cette grande civilisation, les Kurdes et différents autres peuples l’ont construite ensemble et ont vécu ensemble dans la paix et la fraternité, pendant des milliers d’années. (…) On a tenté de monter les communautés héritières de cette grande civilisation les unes contre les autres, en utilisant des politiques répressives et en ayant recours à des interventions extérieures, ceci, pour satisfaire des intérêts de groupe. On a ainsi essayé de mettre en place des systèmes ne reconnaissant pas les droits, l’égalité et la liberté. Par les guerres de conquête et les approches négationnistes et oppressives, les forces impérialistes occidentales ont voulu, au cours des deux derniers siècles, noyer les Arabes, les Turcs, les Persans et les Kurdes dans des Etats nations, des frontières virtuelles et des problèmes artificiels. Les régimes colonialistes et les conceptions négationnistes et répressives ne sont plus admissibles. Les peuples du MoyenOrient et de l’Asie centrale se réveillent. Ils retournent vers leur véritable identité. Ils refusent désormais les guerres et les luttes intestines. Le cœur animé par le feu du Newroz, des centaines de milliers, des millions de personnes occupent les places pour demander la paix, la liberté et la recherche d’une solution. Cette lutte visait à développer une connaissance, une compréhension et un certain esprit. Je vois aujourd’hui que ce cri est parvenu à un certain point. Notre combat n’a jamais été dirigé contre un quelconque groupe ethnique, religieux ou social. Notre combat a toujours été une lutte contre l’oppression, l’ignorance, l’injustice, le sectarisme et toutes les formes de répression. »

Pétition nationale pour l’annulation immédiate de l’accord de coopération policière anti-kurde http://gironde.pcf.fr/36550

palestine33.free.fr france-palestine.org

Europe

La France doit soutenir Chypre

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 euros Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde Directeur de la publication : Frédéric Mellier Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : annonces@nbso.fr Comptabilité : compta@nbso.fr - Redaction/Proposition d’article : redaction@nbso.fr Publicité : Aquitaine Conseil Publicité 6, rue du Prêche 33130 Bègles - Tél. 05 56 49 69 45 Commission paritaire de presse : 0113 C 85932

8 • Les Nouvelles 28 mars 2013

Le Président de la République de Chypre vient de présenter son « plan B », après la mobilisation massive du peuple de l'île et le rejet unanime par le parlement chypriote du scandaleux plan de « sauvetage » (sic) européen qui constituait un véritable racket en contrepartie d'une aide financière de la BCE destinée aux banques. Pourtant ce sont elles les véritables responsables de la situation, les dirigeants européens voulant contourner les règles bancaires qu'ils se sont eux-même fixés. Comparée à ce hold up, la nouvelle solution proposée d'un « fonds d'investissement et de solidarité », qui semble plus acceptable, conserve néanmoins

les mêmes objectifs et continue de se négocier sous le chantage des dirigeants de la BCE qui menacent de couper les vivres à Chypre. Insupportable ! Cette situation interpelle l'ensemble des pays membres sur l'état de la démocratie et le modèle de développement européen. Comment l'UE a-t-elle pu imaginer une seconde pouvoir imposer ainsi la spoliation aveugle des dépôts bancaires ? Comment certains dirigeant de l'UE peuventils, alors que leur proposition a été clairement battue, continuer de faire pression pour son application ? La France doit rompre avec les soutiens aux chantages imposés

aux peuples européens et soutenir Chypre face aux rapaces qui n'hésiteront pas à vendre l'île pour les beaux yeux des marchés. Notre pays doit soutenir ceux qui résistent à la barbarie austéritaire et engager le combat pour changer les orientations européennes, le statut de la BCE et des banques en général, les traités ultralibéraux pour viser une élévation générale du niveau des standards sociaux. Ce combat est chaque jour plus urgent si l'on ne veut pas voir l'Union exploser sous nos yeux. » Pierre Laurent Secrétaire national du PCF Ptésident du PGE


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