Nouvelles N°1988

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Jeudi 4 avril 2013 - N° 1988 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

Rassemblement Mardi 9 avril 11h30 devant la Préfecture à Bordeaux Journée de grèves et de manifestations à l’appel des syndicats CGT, FO, FSU et Solidaires Fin de la manifestation Place de la Comédie avec prises de parole


actualité Procédure accélérée sur l’ANI

Interpellation des députés : ça continue ! Le PCF/Front de Gauche poursuit ses interventions auprès des parlementaires girondins pour ne pas se soumettre à la loi du Medef Après Libourne, Bordeaux, Bègles… c’est au tour de la 11e circonscription avec une lettre à Philippe Plisson, signée par une vingtaine d’élus, syndicalistes, militants du PCF*. Sur la rive droite, les communistes interpellent Conchita Lacuey sur la 4e circonscription, ainsi que la sénatrice Françoise Cartron et le sénateur Philippe Madrelle. Pierre Vignau, secrétaire de la section Rive droite, souligne dans cette lettre que « c’est aux élus de la République de décider des lois » et non pas au Medef, syndicat des patrons et que « l’idée selon laquelle la flexibilité du travail permet de maintenir l’emploi est fausse. » « En fait, tout est lié : le Pacte de compétitivité - qui n’est qu’un nouveau cadeau, sans contrepartie, de 20 milliards d’euros aux grandes entreprises - et le fameux accord «ANI», auxquels il faudra ajouter les réductions de crédit public, l’abaissement de l’assurance chômage et le niveau des retraites. » « Nous choisissons, nous, de combattre cette politique pour construire une alternative de

Espaces Marx

Rendez-vous de mars/avril • Lundi 8 avril, 19h. Conseil d’Espaces Marx, Athénée Municipal de Bordeaux • Mercredi 10 avril, 19h. Atelier d’économie Politique Espaces Marx/Attac-Campus avec Eric Berr «L’économie du développement», Athénée Municipal de Bx * Samedi 13 avril, 9h / 18h. Rencontres sur le travail (sous réserve), Maison Cantonale, Bx Bastide • Mardi 16 avril, 18h. Rencontres philosophiques. Jean Lojkine. Librairie « La Machine à Lire » • Lundi 29 avril, 19h. Bistrot politique d’Espaces Marx « Comment s’opposer aux nouvelles violences patronales et managériales ? » Restaurant Le Gambetta à Talence 2 • Les Nouvelles 4 avril 2013

Nouvelles des luttes Energie

En grève pour les salaires et pensions

gauche, sociale, démocratique et écologique. Cela a été vrai pour le traité européen, cela reste vrai aujourd’hui pour l’ANI, comme pour les salaires, les retraites et le service public. » Rassemblement Suite à leur lettre ouverte à Pascale Got, les militants communistes front de gauche du Nord Médoc et des Portes du Médoc, avec des syndicalistes de l’UL-CGT de Pauillac, se sont rassemblés devant la permanence de la députée de la 5e circonscription, le 28 mars, pour faire entendre leur refus de l’ANI avant l’ouverture du débat à l’Assemblée nationale. La députée les a reçus durant une heure, l’occasion de débattre de l’ANI et de développer des propositions alternatives pour une vraie sécurisation de l’emploi et de la formation. Les manifestants restent très vigilants sur la suite des travaux parlementaires et notamment le

positionnement de la majorité de gauche sur les amendements déposés par les députés du groupe PCF Front de Gauche. *Robert Baldès, maire de Gauriac ; Jean-Paul Labeyrie, maire de Laruscade ; Sébastien Laborde, adjoint au maire de St Denis de Pile ; Sylvie Faurie, vice présidente de la CALI, élue St Denis de Pile ; Claude Lacarrère, adjoint au maire de Coutras ; Alain Michaux, 1er adjoint de St André de Cubzac ; Patricia Merchadou, adjointe au maire de Blaye ; Vincent Raynal, adjoint au maire de Cubzac les Ponts : Véronique Lavaud, vice présidente CDC de St André de Cubzac ; Hervé Bodin, conseiller municipal de Coutras ; Fernand Laparra, secrétaire de la section PCF du Blayais ; Pierre Norrito, syndicaliste, militant communiste, Laruscade ; Jean-Pierre Prat, conseiller municipal Cubzac les Ponts ; Michel Simonot : conseiller municipal Cubzac Les Ponts ; Richard Denis conseiller municipal Cubzac Les Ponts ; Raymond Rodriguez, 1er Adjoint Gauriac, viceprésident communauté de communes de Bourg ; Angélique Lusseau, conseillère municipale St André de Cubzac…

Dans tout le pays, les électriciens et gaziers se sont mobilisés contre l’austérité avec une grève « offensive » (avec baisses de la production) pour dénoncer la décision unilatérale des employeurs d’augmenter le salaire national de base de 0,8% pour une inflation prévue à 1,8% ! Les agents ont bien mesuré qu’il y a de l’argent pour répondre aux revendications : EDF : Résultat net courant 2012 : 4,2 milliards d’euros (+ 16,9%) GDF : Résultat net 2012 : 3,8 milliards d’euros (+ 11%) A Bordeaux, les agents EDF, Erdf, Grdf, CCAS, actifs et inactifs, ont manifesté le 28 mars pour exiger des augmentations de salaires. Dans l’unité, puisque 4 organisations syndicales appelaient à la grève (CGT, CFDT, CGC et FO) les actifs ont cessé le travail à plus de 30, 40 et 50% suivant les services. Rassemblés devant EDF, avenue Emile Counord, ils ont manifesté jusqu’à la place Ravezies pour rejoindre leurs collègues gaziers de Gaz de Bordeaux où se tenait une assemblée des actionnaires de Gaz de Bordeaux. « Une action symbolique » rappelait Nicolas Parera, syndicaliste CGT, car si les 3,8 millions d’euros de dividendes versés par Gaz de Bordeaux représentent peu comparés aux milliards que versent EDF ou GDF-Suez, ils matérialisent les choix de beaucoup d’entreprises qui n’évoquent jamais le coût du capital mais refusent de répondre aux revendications des salariés. Une délégation des grévistes a été reçue par l’assemblée des actionnaires où seul Didier Iglésias, élu PCF à Floirac, est intervenu pour apporter son soutien aux manifestants. Les agents du transport de l’énergie électrique (RTE) s’étaient eux regroupés devant le poste 225 000 volts de Pessac et les agents de la centrale du blayais ont occupé leur site.

CAC 33

Meeting Mardi 9 avril, 19h30, Athénée municipal de Bordeaux

organisé par le collectif girondin pour un audit citoyen de la dette Devons nous payer «leurs» dettes qui fragilisent les collectivités territoriales, étranglent les services publics et financent les grands projets inutiles ? Débat avec les élus, les syndicalistes, les associations : Vigilance LGV, Notre Santé en Danger, Comité de défense des services publics en Gironde… avec Michel Husson, économiste (ATTAC COPERNIC IRES)


é v é nemen t

Editorial

ANI

Front populaire du 21ème siècle ?

L’accord des régressions En conférence de presse le 4 avril, le PCF girondin appelle à la mobilisation la plus large Le 2 avril s’est ouvert à l’Assemblée Nationale le débat parlementaire pour transposer dans la loi l’Accord national interprofessionnel écrit par le Medef. Pour Sébastien Laborde, secrétaire départemental du PCF « ce texte comporte de profondes régressions pour les salariés de notre pays ». Les Nouvelles. Le PCF se mobilise pour démystifier cet accord. Qu’en est-il ? Sébastien Laborde. D’abord, il s’agit d’une attaque frontale contre le CDI dont il cherche à faciliter la rupture, réduisant la négociation au rapport individuel entre le salarié et l’employeur et verrouillant le dispositif pour éviter l’intervention de la justice. Les contre-parties sont maigres ou tout aussi régressives. La pénalisation des contrats courts ou du temps partiel imposé n’est pas de nature à dissuader les employeurs d’y avoir recours et donc d’imposer la précarité à une partie importante des salariés. Quant au recours à une complémentaire santé est une avancée surtout pour les assurances privées avec un très faible taux de couverture de soins. Dans notre département, il suffit de mesurer les conséquences de ce texte s’il était entré en vigueur au moment de conflits importants comme à Ford ou Labso Chimie à Blanquefort, à la Sogerma, à la Saft, à Solectron, Cofinoga, aux Fonderies du Bélier, à Arena, à l’entreprise Lagarde de St Loubès... la liste est longue des plans de licenciements boursiers initiés par le patronat ces dernières années. LN. Quelles autres alternatives ? De quels leviers les salariés peuvent-ils se servir ? SL. Nous pensons, au contraire de cet accord, qu’il faut sécuriser véritablement l’emploi et don-

ner aux salariés de nouveaux droits pour s’opposer aux politiques de recul industriels et de services dictés par le capitalisme financier. Et la pétition que nous lançons cette semaine dans le monde du travail reprend les points du projets de loi déposé par les députés front de gauche à l’Assemblée nationale. Le CDI doit redevenir la norme du contrat de travail et le recours à l’intérim et aux CDD être strictement encadré. Les droits automatiques au passage à temps plein pour les temps partiels doit être transcrit dans la loi. Les droits des milliers de salariés d’entreprises sous-traitantes doivent être alignés sur ceux des salariés des donneurs d’ordre avec les mêmes garanties collectives. Les salariés doivent pouvoir suspendre toute procédure de plan de licenciements collectifs afin d’étudier les propositions alternatives qui grouillent aujourd’hui dans les luttes et prennent en compte l’intérêt collectif, les enjeux sociaux et environnementaux des modes de production industrielle et des échanges. Une loi doit interdire les licenciements boursiers comme elle a été votée au Sénat il y a un an par la majorité de gauche. Le droit de préemption et de reprise de l’activité industrielle par les salariés est une avancée à gagner. La lutte des Fralib en est emblématique quand Unilever, propriétaire de la marque Eléphant, veut cesser l’activité mais refuse de céder cette marque, élement essentiel du plan de sauvegarde construit par les salariés et les élus des Bouches du Rhône et de la Région Paca. Il aurait pu en être de même pour l’entreprise Lagarde.

Mardi 9 avril à Bordeaux Journée de grèves et de manifestations Les organisations syndicales CGT, FO, FSU et Solidaires appellent les salariés du privé comme du public, des retraités et des privés d’emploi, à une journée de grèves et de manifestations pour empêcher la transposition dans la loi du contenu de l’accord interprofessionnel du 11 janvier et ainsi ouvrir d’autres alternatives.

Rassemblement 11h30 devant la Préfecture rue Claude Bonnier

Fin de la manifestation Place de la Comédie avec prises de parole

L.N. Comment conquérir ces nouveaux droits ? S.L. Nous sommes déterminés à la fois pour rassembler contre cet accord mais aussi pour construire des solutions pour l’emploi et la relance économique et industrielle. Et le front pour une véritable sécurisation de l’emploi s’élargit avec bon nombre de députés de gauche qui disent vouloir amender considérablement ce texte. Bien évidemment, avec nos partenaires du front de gauche, nous allons continuer à interpeller les députés et sénateurs girondins pour qu’ils ne le votent pas et participent à la transcription dans la loi de nos propositions alternatives. Il est urgent de relancer la croissance et l’activité économique par le progrès et la justice sociale, les investissements publics pour des services publics qui répondent aux besoins des gens, la démocratie avec de nouveaux droits pour les salariés mais aussi l’ensemble des citoyens. L.N. Une tout autre logique, donc ? S.L. Oui, car plus largement, nous voulons aider à l’intervention citoyenne pour un changement de cap qui rompe avec les politiques d’austérité dont le président de la République s’est encore fait le « pédagogue » la semaine dernière. Les Français n’ont pas besoin de responsables politiques qui expliquent l’austérité, injustifiable aujourd’hui quand on voit où ces politiques conduisent d’autres pays européens. Cette semaine, nous avons distribué 50 000 tracts du front de gauche sur l’ANI, et en éditons 80 000 supplémentaires. Une pétition a déjà recueilli des centaines de signatures dans les entreprises, sur les lieux de travail, dans les quartiers. Cette bataille ne fait que commencer. Les communistes la mèneront jusqu’au bout, et notamment le mardi 9 avril, aux côtés de nos partenaires du front de gauche, de plain pied avec les salariés en lutte et leurs syndicats.

Pétition

En cette année 2013, nous sommes en pleines luttes politiques et idéologiques. Des mouvements d’idées s’observent à la fois au sein des tenants du capitalisme, au sein des travailleurs, ainsi qu’au sein de la droite et de la gauche. La majorité de la population condamne l’austérité mais nous voyons bien qu’il y a une interrogation sur l’alternative. A l’heure des questionnements, devons-nous rassembler la masse des citoyens ou nous transformer en une fraction désincarnée ? Construire un projet alternatif à l’austérité en Europe, en France et sur nos territoires est un de notre objectif. La bataille idéologique fait rage. Refonder l’Europe sur de nouvelles bases est bien un enjeu qui parcourt tous les peuples européens. L’union doit se faire à la base. C’est à dire construire des projets à partir des problématiques locales qui font sens pour les populations. Face à l’échec des politiques ordolibérales des gouvernements en Europe, poussons pour construire de nouvelles conquêtes sociales. Soyons ceux qui développent la démocratie en la mettant au cœur de notre démarche. Une démocratie qui défend une autre conception de la décentralisation dans son « acte 3 » qui éloigne le citoyen des décisions au profit des métropoles et instaure une austérité généralisée sur les collectivités. Soyons ceux qui favorisent une démocratie locale revivifiée, avec des filières industrielles et les atouts des territoires qui favorisent la création d’emplois, des formations sécurisées dans une démarche solidaire, durable et de proximité. Soyons ceux qui défendent et développent les services publics afin de satisfaire les besoins des populations et l’intérêt général. Jamais de compromis ? Le rassemblement ne peut pas être enfermé dans une stratégie de « classe contre classe ». Co-élaborer, co-décider avec les salariés et les citoyens, dans une démarche de coopérations, à partir des besoins, en invitant toute la gauche à débattre : voila ce qui permettra d’être, partout, force de propositions, en amplifiant le rapport de force politique. Sur Bordeaux, les communistes lancent la campagne « Bordeaux, Belle et Rebelle » avec la création d’une coopérative citoyenne, afin que s’engage le débat à gauche sur la préparation des échéances municipales de 2014. Dans ces mouvements, le Parti communiste poursuit sa réorganisation pour être au plus près des gens, des salariés. Remise des cartes, adhésions, réadhésions, réunions de travail, présence des communistes sur le terrain des luttes et des rassemblements, débats, assemblées citoyennes, moments conviviaux… seront essentiels afin de faire connaître nos propositions, de faire vivre un communisme de nouvelle génération et le rassemblement front de gauche, pour redonner goût à la politique et à d’autres possibles.

Loïc Boisson membre du comité exécutif du PCF 33

http://www.pcf.fr/37538 Les Nouvelles 4 avril 2013 • 3


u ne a u t re i d é e de l a r é p u bl i q u e Conseil général

Des motions diversement accueillies…

Des avancées possibles, à condition que les salariés, les citoyens pèsent sur les choix politiques Lors de la séance plénière du Conseil général du vendredi 29 mars qui abordait notamment l’examen du compte administratif 2012 et le vote du taux de la taxe sur le foncier bâti, les conseillers généraux Front de gauche/PCF ont présenté quatre motions qui ont reçu un accueil partagé, notamment de la part du groupe socialiste. La première motion concernant le droit de vote et d’éligibilité pour nos concitoyens résidents étrangers aux élections locales dès les municipales de 2014 a été adoptée par la majorité départementale PS Front de gauche / PCF selon les termes proposés par le groupe Front de gauche. La motion se termine donc par ces mots : « Les promesses électorales faites depuis plus de trente ans, approuvées par les électeurs(trices) à au moins quatre reprises, depuis 1981, doivent maintenant être tenues. Les conseillers généraux de la Gironde demandent à Monsieur le président de la République, de revoir le projet de révision constitutionnelle en y inscrivant le droit de vote et d’éligibilité pour nos concitoyen(ne) s résident(e)s étranger(e)s aux élections locales, dès les municipales de 2014. Il reviendra alors aux Parlementaires de prendre leur responsabilité ! Cet impératif d’égalité et de démocratie est urgent ! » La deuxième motion adoptée abordait le projet de délocali-

Deux premiers rendez-vous : Vendredi 12 avril, 18h30, salle Capeyron à Mérignac en débat contradictoire avec Jean-Jacques Paris et Alain Anziani, sénateur socialiste. Lundi 15 avril à St André de Cubzac (heure et lieu à préciser)

La Cgt Monnaies et Médailles dans la manif du 5 mars

sation d’une partie de l’activité de la Monnaie de Pessac. Elle était le fruit d’une rencontre du groupe Front de gauche avec les syndicalistes de l’entreprise. Là encore les conseillers généraux de la Gironde affirmaient ensemble qu’il était inacceptable « que la direction de la Monnaie de Pessac, entreprise d’Etat, envisage une délocalisation d’une partie de l’activité et des emplois associés, pour des raisons purement financière ». C’est pourquoi « les conseillers généraux de la Gironde demandent au ministre du Budget de garantir et de conforter l’ensemble de l’activité et des emplois sur le site de la Monnaie de Pessac ». La troisième motion etait le fruit d’une rencontre avec l’intersyndicale de La Poste qui avait fait part de leur grande préoccupation face aux projets de « restructuration » de leur direction régionale qui engendraient un malaise social très profond.

Après l’intervention du conseiller général (PS) de Mérignac Alain Charrier, cadre supérieur de La Poste, défendant la politique de la direction de l’entreprise, la motion a été rejetée à une voix près grace à l’abstention de la majorité du groupe socialiste. Enfin la dernière motion demandait au gouvernement de revoir sa copie concernant le nouveau mode de scrutin pour les prochaines élections départementales. Elle demandait notamment que l’exigence de parité soit associé à la juste représentativité de l’ensemble des sensibilités politiques en introduisant une dose de proportionnelle comme dans l’ensemble des autres scrutins. Alors que le groupe Gironde Avenir défendait sa propre motion demandant le retour au conseiller territorial de la réforme Sarkozy le groupe PS rejetait la motion du front de gauche sans explications. S. Denoyelle

Droit de vote et d’éligibilité des étrangers

Un peu de courage !

http://www.pcf.fr/34065

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Acte III de la décentralisation

En débats avec l’ANECR

http://groupe-fdg-cg33.elunet.net

Pétition

En débat

Le gouvernement ne s’en est pas vanté, faisant tout simplement disparaître la question des textes sur la réforme constitutionnelle présentés au Conseil des ministres. Promesse qui réapparaît depuis trente ans lors de chaque campagne, réenterrée par le PS sitôt l’élection passée, l’injustice frapperait à nouveau les étrangers qui travaillent ici, payent des impôts ici, participent de toutes les manières à la vie sociale dans leur commune, leur quartier, mais tenus indéfiniment hors de la citoyenneté que confère le droit de vote. Une injustice aggravée par la posture du gouvernement, par la voix du ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, davantage préoccupé de reconduire à la frontière des hommes et de femmes auxquels on tient volontiers le discours des devoirs mais qui restent privés d’un tel droit comme s’il s’agissait d’un «cadeau» aux étrangers «méritants». Pour le gouvernement « la situation politique ne s’y prêterait pas » car il n’y aurait pas, au Congrès (Assemblée + Sénat), la majorité des trois cinquièmes requise pour un changement constitutionnel : il n’y a que les combats qu’on ne mène pas qui sont perdus d’avance ! La réalité, c’est que le gouvernement ne veut pas le mener en s’appuyant sur toutes celles et tous ceux qui y sont prêts, comme à bien d’autres combats. Les électeurs de gauche, les salariés, les plus modestes, attendent des actes et du courage politique, non pas pour ces réformes dites « douloureuses », qui ne font aucun mal à ceux qui les prennent, mais pour une politique de gauche qui affronte les politiques d’austérité et de régression sociale.

Le projet de loi « Acte III de la décentralisation » ne sort pas des ornières de la précédente réforme territoriale initiée par N. Sarkozy en 2010, dont nous demandions l'abrogation. Avec la venue de la gauche, les collectivités territoriales attendaient l'abrogation et un vaste travail de reconstruction en termes financiers et démocratiques. Or, les mesures annoncées s’inscrivent dans l'état d'esprit de la politique d'intégration européenne. Que retrouve-t'on ? - le regroupement imposé des collectivités : on ne parle plus de coopération mais d'intégration - des métropoles aux pouvoirs renforcées, loin des citoyens - le désengagement de l'Etat de ses compétences, relevant jusqu'ici de ses responsabilités pour se limiter à ses compétences régaliennes. Ce projet déstructure la République et s’inscrit dans un plan d'austérité : les dotations d'Etat sur 3 ans vont diminuer de 4,5 milliards d'euros. Ces mesures amoindrissent les capacités d'intervention des communes et des départements. N'hésitez pas à nous contacter pour plus d’information ou l’organisation d'une initiative. Claude Mellier Présidente ADECR 33 06 28 92 36 68

Cub

Liaisons ferrées

A Bordeaux, Mérignac, comme sur l'ensemble de la CUB, l'urgence, c'est d'améliorer la desserte des zones d'emplois et d'habitat ; pas de répondre aux besoins de déplacement des quelques hommes d'affaires et cadres supérieurs qui préféreront toujours le confort d'un taxi ! A la lecture des déclarations d'Alain Juppé sur l'urgence d'une liaison ferrée entre la gare Saint-Jean et l'aéroport de Mérignac, on ne peut en effet que regretter qu'une nouvelle fois, la question des déplacements des habitants de la CUB et des girondins soit l'objet de manœuvres et de lobbying patronaux déplacés. Alain Juppé a raison de se poser la question des liaisons ferrées sur l'agglomération. Répondre aux centaines de milliers de travailleurs nécessite, comme l'ont récemment concédé les présidents de la Région et de la CUB, de remettre en service complet la ligne de ceinture ferrée et de la boucler par le passage d'une ligne de tramway sur le pont Bacalan-Bastide. Le reste n'est que réponse aux injonctions de compétitivité dont la crise économique actuelle montre la défaillance. Nous invitons donc les élus de la CUB, du département et de la région à cesser de repousser cette décision. Les conclusions à venir du Shéma directeur opérationnel des déplacements métropolitains (SDODM) doivent donner le top départ de ce chantier. Max Guichard, Président du groupe des élus communistes et apparentés


re t r a i t e , s a n t é , sol i d a r i t é s Retraités

Des nantis ?

Le 28 mars, les retraités manifestaient à Bordeaux à l’appel de la Cgt 5 millions de retraités ont une pension totale comprise entre 800 et 1 200 euros par mois tandis que le nombre de salariés qui aujourd’hui arrivent à la retraite et touchent le minimum contributif du régime général est en augmentation. Les pensions des femmes sont en moyenne inférieures à 38 % de celles des hommes. Toutes et tous les retraité(e)s ont déjà largement payé la facture des réformes depuis 1993. C’est vrai avec le passage des 10 aux 25 meilleures années pour le calcul du droit à la retraite et l’indexation sur les prix à la place des salaires pour l’augmentation des pensions. Résultat : une baisse de 20% du mont a nt de s re t r a ite s (1993/2003/2010) et dans le cadre des discussions sur les retraites

complémentaires, le Medef veut en rajouter une couche avec une désindexation des retraites en rapport avec l’inflation. Les retraites seraient bloquées ! Le gouvernement a déclaré s’inspirer du Medef pour fixer l’augmentation du régime général et des pensions publiques du 1er avril. Une telle mesure représenterait au moins 2 milliards de manque de moyens pour vivre pour les retraités. Regardons les profits des entreprises et la bourse = 40 milliards d’euros servis aux actionnaires. Ce qui est en jeu c’est bien d’aller à une véritable réforme des retraites qui garantisse les droits des salariés, l’avenir de la jeunesse et la vie des retraités. Pour défendre la retraite, il ne s’agit pas de plaire aux marchés

financiers mais de répondre aux besoins sociaux qui s’expriment. Cela passe par un véritable partage des richesses en faveur de la population, des actifs et retraités. Dans l’immédiat, ils exigent : - Un rattrapage de 300 euros par mois pour tous les retraités, toute de suite. - La revalorisation des pensions et des retraites complémentaires indexées sur la base du salaire moyen. - L’instauration d’une retraite minimum égale au Smic pour une carrière complète. - Le relèvement des pensions de reversion à 75 % de la retraite initiale. - Le rétablissement de la ½ part pour le calcul de l’impôt sur le revenu.

Coup de sang Question tordue

Ils nous préparent au pire Vite, passer de l’indignation à l’action ! A la lecture d’une enquête de « Sud-Ouest », j’ai cru rêver. Non pas à la lecture des résultats mais simplement à la lecture de la question : « Pensez-vous qu’une taxe sur vos comptes bancaires pourrait être mise en œuvre en France comme à Chypre ? » était-il grossomodo demandé… Voilà pour le moins une curieuse façon de nous préparer insidieusement à une fatalité du malheur, de tester la résistance à la violence financière et de nous habituer à la souffrance sociale. Non seulement ce racket qui menace les chypriotes est indigne et illégal (un règlement européen protège en effet les dépôts jusqu’à 100 000 euros) mais, on nous demande aujourd’hui, si on pense possible et envisageable qu’il soit élargi à d’autres pays et que nous soyons nousmêmes saignés. On peut imaginer d’autres sondages dans les prochaines semaines :

Pensez vous que l’arrêt des soins pour une personne âgée ou d’un handicapé atteint d’une maladie incurable pourrait être mis en œuvre en France ? Pensez vous que l’obligation de travailler un jour sur deux gratuitement pour un patron en cas de difficulté financière de l’entreprise pourrait être mis en œuvre en France ? Pensez vous qu’une baisse de 35% des retraites pourrait être mis en œuvre en France ?

Expulsions locatives

STOP !

Les maires doivent montrer la voie, prendre des arrêtés et s’y opposer Alors que la trêve hivernale a pris fin le 31 mars, des milliers de familles avec des enfants pourraient être expulsées de leur logement. Touchant souvent des familles monoparentales, mais aussi de plus en plus de retraités, cette pratique inhumaine est indigne d’un pays développé comme la France. Plus de 9 fois sur dix, les victimes d’expulsion sont des familles touchées par la précarité, le chômage ou un accident de la vie. Le pouvoir d’achat est en baisse et l’augmentation des loyers et de l’énergie y contribue amplement. Alors que l’expulsion brise les familles, déscolarise les enfants, et peut même entrainer la perte d’emploi, face à la crise, la puissance publique se doit de tendre la main aux plus fragiles. Un gouvernement élu par le peuple de gauche ne peut dignement pas s’exonérer de la politique humaniste que l’on attend de lui. Nous pouvons prévenir les expulsions. Dans un pays où près de 10 millions de personnes

connaissent des difficultés à se loger, le logement étant devenu une «denrée» trop chère, le gouvernement doit engager un véritable plan pour résoudre la crise du logement. Contrôle du prix du foncier, incitation de l’épargne sur le Livret A… sont des pistes que le PCF soumet au débat public. De nombreux maires prennent des arrêtés pour s’opposer aux expulsions. Le PCF soutient pleinement cette initiative et en appelle au gouvernement pour qu’il s’inscrive dans une démarche responsable et courageuse face aux pressions des marchés.

Film/Débat

Santé et solidarité : de l’utopie à la réalité

Vendredi 12 avril, 20h30, cinéma Utopia à Bordeaux, avec « Notre santé un droit pour tous » Une soirée aux antipodes de la marchandisation de la santé, du chacun pour soi, des dépassements d’honoraires, avec un débat à propos de la création d’un Centre de Santé Communautaire en Seine St Denis. Projection du film « La relève », documentaire de 52 mn de Juliette Warlop réalisé en 2012 sur « La Place Santé » en présence de la réalisatrice et de Didier Ménard, protagoniste du film et promoteur du projet « La Place Santé » Billets à retirer au cinéma Utopia à partir du mardi 2 avril.

Pensez vous que la gestion des zones urbaines sensibles pourrait être confiée à des fonds saoudiens et que la gestion des zones rurales en difficulté à des fonds chinois ou russes ? Pensez-vous que la lapidation et le droit de cuissage qui existe encore dans certains pays pourrait être mis en œuvre en France ? Je vous laisse imaginer à votre tour d’autres questions… Vous pensez que j’y vais un peu fort. Mais j’exagère… à peine. Lisez le tout récent rapport de l’OCDE [http://dx.doi. org/10.1787/eco_surveys-fra-2013-fr], en particulier pour mes collègues élus ou employés des services publics l’encadré bleu page 29. Mais, pour le privé ce n’est pas mieux, là c’est (entr’autre) l’encadré page 49. Depuis 1973, les États ont renoncé à leur prérogative de « battre monnaie ». Pire, ils en ont donné l’exclusivité de la maitrise financière aux banques privées. Dès lors que les banques font systématiquement appel aux fonds publics lorsqu’elles sont en difficultés, n’est-il pas urgent de leur redonner un caractère public et d’ « établir le pouvoir de la société sur les banques et le crédit pour produire autrement les richesses » sans attendre comme nous le proposent la droite ou le Ps qu’elles deviennent enfin « raisonnables » ? Aujourd’hui, les véritables assistés ne sont pas les pauvres ; ce sont les banques, les financiers et les actionnaires. Pile, ils gagnent et face on perd. C’est truqué ! Il y a urgence à changer la règle du jeu et de passer de l’indignation à l’action. Michel Hilaire

http://michelu.elunet.fr

Les Nouvelles 4 avril 2013 • 5


serv i c es p u bl i c s Langoiran

Assemblées citoyennes

La Santé c’est « VITALE »

Bègles

Un débat passionnant pour agir Au cours d’un week-end pascal déjà bien entamé, la réussite de cette assemblée est à souligner tant par la présence des militants du Front de gauche que par la vingtaine de citoyen-ne-s que nous n’avions pas l’habitude de voir dans nos débats publics, au total réunissant 60 personnes. Dans cette salle du « Splendid », ouverte spécialement et gracieusement par notre camarade Stéphane Grenet, les participants ont suivi les interventions de trois professionnels de la santé. Ils ont répondu à l’invitation pour assurer un vrai temps d’éducation populaire mettant en perspective les menaces qui pèsent sur notre système de soin et de prévention ! Chacun à sa manière a défendu un service public en danger de dérégulation et d’une inquiétante libéralisation, marchandisation au détriment des patients, des citoyens, toutes générations confondues. Bernard Coadou, médecin généraliste et retraité à la tête de l’association « La santé un droit pour tous » -qui s’était fait remarquer par la diffusion d’un manifeste appelant la fin des dépassements d’honoraires- a plaidé et développé ce sujet à l’aide d’un diaporama et d’exemples édifiants de soins prohibitifs. Il a non seulement dénoncé un « cartel de démolisseurs de la santé » (Medef, l’Institut Montaigne, des syndicats de médecins libéraux) mais aussi rappelé que le transfert croissant de cotisation vers les complémentaires « santé » (par branche d’entreprise) était le « cheval de Troie » amenant la destruction de la

a u x a c t es c i to y ensche P C F

Après des distributions de tracts contre l’ANI aux automobilistes le 26 mars et sur les marchés… Après une soirée/formation sur l’Accord du Medef/Cfdt le 28 mars organisé par le PCF… Après une initiative publique qui a rassemblé une cinquantaine de participants le 30 mars devant la trésorerie menacée de fermeture, sur la défense des services publics, pour une alternative aux politiques austéritaires, pour appeler les parlementaires à ne pas voter l’ANI, pour le droit de vote des résidents étrangers, la signature de pétitions… Après avoir poussé un cri à midi-pile « ils nous empêchent de rêver, empêchons-les de dormir ! »…

Sécu. Cette sécu de 1946, « une idée neuve et moderne » comme l’a rappelé notre camarade Maryse Montangon, venue en tant que responsable fédérale de la commission santé et professionnelle elle-même. Où sa dénonciation des inégalités d’accès à la santé a porté sur le souci de défendre un maillage sanitaire de proximité mais aussi de s’appuyer sur le service public hospitalier quand se multiplient les PPP au bénéfice avant tout du privé. Tout en rappelant que le secteur libéral développe des « Maisons de santé » alors que des « Centres de santé » avec le 1/3 payant et un personnel salarié viendraient garantir une égalité de soin à tous, aux plus modestes avant tout ! Enfin François Lefevbre, infirmier hospitalier et responsable du PG a bien rappelé les menaces qui pesaient sur la psychiatrie, à Cadillac comme ailleurs. Ce secteur connaissant à la fois une baisse de moyens humains et d’investissements mais aussi un mouvement d’enfermement à l’inverse des politiques d’ouverture menées depuis les années 60. Avec une criminalisation de certains patients d’un côté et un

désengagement sur les structures médico-sociales de l’autre financées par le département. Un effet qui n’a pas échappé à Michel Hilaire, présent comme d’autres élus communistes, des médecins, des syndicalistes ou encore un délégué départemental de la Mutualité. Les interventions n’ont pas abordé tous les thèmes mais ils ont eu le mérite de susciter critiques, discussions voire désaccords comme tout débat public. Et c’est sur de telles initiatives que doivent se pencher les responsables politiques face aux urgences si on veut sauver et redéployer un vrai système de santé public garant d’une égalité d’accès au soin. C’est d’ailleurs dans ce but que la députée de la 12ème circonscription M. Faure avait été invitée. Elle aura l’occasion de participer au débat une prochaine fois puisque cette assemblée devrait être suivie d’autres initiatives du Front de gauche, dont celle sur le Réolais où l’hôpital public est sérieusement menacé par la gestion libérale d’une Agence Régionale de Santé née de la Loi Bachelot à démanteler urgemment ! Emmanuel Fargeaut, PCF 2Rives

une assemblée citoyenne pour approfondir les alternatives possibles, du local au national, avec les citoyens, se tiendra :

Vendredi 12 avril, 18h30, salle Jean-Lurçat « Stop à l’austérité ! Construisons l’alternative. Une seule logique : les besoins humains ! »

Talence Mardi 16 avril, 20h, salle Robespierre 41, rue Dourout

Projection du film «DEBTOCRACY» suivi d’un échange et débat organisé par le comité talençais du Front de gauche Soirée ouverte à tous

Mérignac Jeudi 18 avril, 18h30, salle de Capeyron « L’austérité et l’ANI »

Bègles

Exiger les financements pour l’école Les élus communistes, républicains et citoyens veulent prendre le temps du débat avec tous les acteurs de l’éducation Si l’objectif premier de la réforme gouvernementale est de partir des besoins et du bien-être de tous les enfants, sa première ambition doit être de garantir les meilleures conditions d’apprentissages scolaires de tous les élèves. Après des années de coupes sombres et de dénigrement des équipes éducatives de l’Education nationale par la droite, le retour à une formation professionnelle des maîtres avec la création des écoles supérieures du professorat et de l’éducation, la création de 60 000 postes sur 5 ans pour avoir « plus de maîtres que de classes » dans 6 • Les Nouvelles 4 avril 2013

le premier degré, sont des signes encourageants. Sur la maternelle, la loi reconnaît à nouveau cette école à part entière. Alors pourquoi hésiter à ramener à trois ans l’âge du début de la scolarisation obligatoire ? Avec la confirmation de l’accueil de l’enfant dès deux ans en zone d’éducation prioritaire, il faut garantir la formation et les conditions d’encadrement et d’accueil spécifiques qui permettent aux familles de faire ce choix sereinement. Le renforcement des RASED fait partie de ces priorités.

Or la nécessaire réforme des rythmes scolaires apparaît maintenant comme l’arbre qui cache une forêt décimée : l’absence d’engagement financier constant de l’Etat aux communes. Pire encore avec la réduction des budgets aux collectivités de 4,5 milliards d’euros ! Ainsi selon les moyens d’une école à l’autre, d’une commune à l’autre, d’un territoire à l’autre, les inégalités sont renforcées de fait, tandis que se pose la qualité éducative et la gratuité du périscolaire. Ce n’est pas par hasard que les villes renvoient majori-

tairement cette réforme à 2014, et à Bègles, nous avons approuvé ce choix. Il faut maintenant aller beaucoup plus loin, avec toute la communauté éducative, les agents municipaux, les associations sportives, culturelles, de quartiers… Tous doivent pouvoir confronter leur opinion, leur rôle et leur place, afin que les conditions soient réunies pour que l’enfant soit bien au centre des décisions. Enfin, cela nécessite de mettre en demeure l’Etat d’assumer ses responsabilités pour l’accès de tous à un service public de

qualité, particulièrement celui de l’Education nationale, avec le temps de l’information, de la concertation, et les financements publics nécessaires pour que les communes ne réduisent pas leurs investissements publics. La bataille que mènent actuellement huit associations et organisations avec les enseignants et les parents d’élèves de la maternelle Joliot Curie, pour sa reconstruction dans le quartier et le maintien du groupe scolaire primaire/ maternelle, porte ces exigences. Christine Texier Groupe Bègles pour tous


PCF Coutras/Guîtres

Un beau week-end militant

Agenda

Pari réussi pour les communistes du canton avec la JC girondine, comme une mise en bouche pour la fête de l’Huma 33

Coopérative citoyenne

Dans le débat qui s’engage pour les municipales 2014, les communistes bordelais souhaitent contribuer à une mobilisation démocratique et citoyenne contre l’austérité et pour des solutions concrètes aux injustices. La coopérative citoyenne sera le lieu de la construction des projets locaux avec les citoyens.

Premiers rendez vous :

Il est possible avec la démocratie comme moteur, l’intervention citoyenne d’impulser, de voir grandir des majorités pour des politiques de solidarité sur notre territoire.

Là encore le transport, l’accès à la santé, le logement, l’emploi étaient au coeur des débats avec Olivier Dartigolles et Alain Baché, conseiller régional PCF-Front de gauche. Beaucoup d’électeurs de gauche en recherche d’alternatives, de solutions pour des politiques de progrès sur nos communes. Des militants d’organisations de gauche, des citoyens, des militants associatifs avaient l’envie d’échanger et la curiosité d’entendre ce que le PCF et le Front de gauche proposent. Une chose est sûre, il faut coller aux problèmes du quotidien des citoyens. Le questionnaire que les communistes lancent dans la population est fait pour cela. Ce fut un beau week end militant pour les communistes des cantons de Coutras et Guitres et les jeunes communistes. Un grand bravo à toutes et tous et à Hervé Bodin, cheville ouvrière de ces deux journées d’initiatives politiques et populaires. Pari réussi !

Mercredi 3 avril. Débat au Grand parc sur l’Ecole avec Vincent Maurin, conseiller municipal de Bordeaux. Mercredi 10 avril. 19 h, salle Son Tay. Débat sur les services publics. Vendredi 26 avril. 19 h30, salle point du jour à Bacalan. Débat sur le développement économique.

Langon

Assemblée de section Vendredi 12 avril, 20h30, maison des associations Jeudi 11 avril : distribution de tracts sur l’ANI à la gare de Langon de 6h à 8h

Cenon

Repas de printemps Dimanche 14 avril, à partir de midi, salle Victor-Hugo (Château du Diable) Menu 23 € Inscriptions (heures repas) Jesus Fernadez-Canal 05 56 86 10 46 M. et Mme Mathieu 05 56 86 80 94

24, 25, 26 mai

Cultures partagées

Fête de l’Huma 33 Bons de soutien 4 €

Andernos

donnant droit à une entrée réduite à 6€

Samedi 13 avril, journée organisée par l’UPBA* autour du roman « Roses à crédit » d’Elsa Triolet (1896-1970), au CMCAS 10 h. « Roses à crédit » : le roman 11 h. « La société de consommation » d’hier à aujourd’hui 12 h. Collages et peintures de M.C. Labourie Repas en commun « l’auberge espagnole » avec apéritif en chansons 14 h. Visite de l’exposition « Elsa la rebelle » qui accompagnera notre journée. 14h30 . Carte blanche à MarieThérèse Eychart qui nous parlera de la romancière Elsa Triolet.

En colaboration avec le CMCAS : Dimanche 14 avril Le film d’Amos Gitaï sera projeté en soirée Lundi 15 avril au centre de vacances EDF d’Arès Exposition et Débat : « Roses à crédit » et Elsa Triolet. * UPBA : Université Populaire du Bassin d’Arcachon

disponibles à la fédération et dans les sections 4€

Un parcours d’écrivain En 1959, Elsa dénonce l’obsession de la consommation. En 2012, Amos Gitaï en fait un film et dit « … c’est une parabole du monde d’aujourd’hui ». Compagne d’une vie, Elsa Triolet inspire Aragon dans la totalité de ses travaux, plus qu’une muse, elle fut une intellectuelle engagée avec un regard singulier et responsable sur le monde. Une interpellation toujours d’actualité ! Programme 9h30. Elsa : sa vie, son parcours (photos et vidéos)

PCF Bordeaux Bouscat Bruges

Sergent Garcia

& Boulevard des airs

Cirque Cinéma Concerts Théâtre Stands associatifs

NAVETTES GRATUITES

BON DE SOUTIEN

Organiser une rencontre avec les jeunes, un concert, un débat sur les enjeux des politiques communales et un repas républicain n’était pas gagné d’avance. Les jeunes ont d’abord débattu le samedi après-midi. Au centre de leurs échanges, l’emploi, les formations et la mobilité, trois problématiques intimement liées dans les territoires ruraux. Le soir, un concert avec des groupes se produisant à la fête de l’Huma gironde les 24, 25 et 26 mai prochain a attiré près de 150 personnes dont be auc oup de jeunes curieux de voir se tenir dans leur ville un concert à l’initiative des jeunes communistes. Le dimanche, 80 personnes du libournais sont venues échanger sur les enjeux des politiques locales. Sur la sellette, les politiques d’austérité, le désengagement de l’Etat envers les collectivités et les services publics.

Concerts couverts ! Sergent Garcia Boulevard des airs L’orchestre du Josem

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c u l t u res & sol i d a r i t é s

NOUVELLES IDÉES REÇUES

Mission ouvrière

Pour les beaux yeux des Humains C’est prendre le chemin des hommes qui est chemin vers Dieu Nous étions plus de 100 le 17 mars, avec André Soulas : « Aujourd’hui la Mission Ouvrière a voulu fêter mes 90 ans ! Mais vous comprendrez bien que ce n’est pas uniquement pour mes beaux yeux ou mes actes de bravoure, mais pour parler un peu de ce ministère de Prêtre Ouvrier » (PO). André a insisté : « L’Église de l’Amérique latine a proclamé « Les pauvres nous évangélisent ». Un constat fait par les PO c’est que Dieu nous précède et que nousmêmes sommes évangélisés par nos collègues de travail parce qu’ils ne nous ont pas attendus pour lutter contre les conditions de travail déshumanisantes, les injustices et le non respect de la dignité des hommes et des femmes, utilisés aussi longtemps qu’on a eu besoin d’eux, puis rejetés comme des outils dont on se débarrasse. Et ce sont bien des valeurs évangéliques, parce qu’ humaines, que nous trouvons défendues par des hommes et des femmes qui n’ont pas notre foi et que nous rejoignons. » Marie-Julie, de Bègles, habitait la même tour que Pierre Dubois : il ouvrait le dialogue avec les jeunes au pied des bâtiments, sans les craindre… disponibilité humaine et militante lue comme choix de vie de PO ; Yvonne se souvient de la Mission Ouvrière de Bordeaux avec les 3 premiers PO dont M. Favreau, décédé sur

les quais en avril 1950. Rolande évoque l’implantation des prêtres à Bacalan, parmi eux plusieurs PO : un temps fort de l’Eglise pour le quartier. Dominique, le militant CGT chauffeur chez Total, Yves chez Ford, Bernard à la CGFTE, André électricien dans le bâtiment à la CFDT, devenu Conseiller Prud’hommes à l’âge de la retraite… L’échange s’est fait débat : y aurat-il des prêtres ouvriers ? Le cardinal Jean-Pierre Ricard nous dit : « Je n’enverrai pas un prêtre seul, pour un envoi pour ce ministère de PO, il faudrait un projet porté collectivement en Mission ouvrière. » Les laïcs, militants, donnent un visage à l’Eglise parmi les gens, tout en n’étant pas signe de l’Eglise à eux seuls. Un camarade excusé dit quelque chose de l’esprit de cette rencontre de toujours avec les PO parmi nous tous : « De quel côté se tournerait le Christ, aujourd’ hui, s’il

8 heures pour la Palestine

La terre et l’eau, enjeux politiques Samedi 6 avril ,14 h / 22 h, salle Pierre Tachou Bordeaux Bacalan, organisé par Palestine 33 44, rue Joseph Brunet, tram B, arrêt Brandenburg

• De 14h à 16 h Ateliers caligraphie et fresque. Exposition : Les Bédouins, des Israéliens sans droits (réalisée par l’UJFP). Musique. Thé à la menthe et pâtisseries orientales / Stands d’artisanat palestinien et de publications sur la Palestine. • 16 h, Conférence-Débat. L’eau et la terre, ressources fondamentales pour lesquelles il n’existe aucun substitut, sont au coeur du conflit israélo-palestinien. • 20 h, Buffet palestinien Réservations-buffet (12 €)

06 88 22 14 87 ou 06 75 23 59 42 Palestine33@laposte.net

palestine33.free.fr france-palestine.org

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 euros Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde Directeur de la publication : Frédéric Mellier Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : annonces@nbso.fr Comptabilité : compta@nbso.fr - Redaction/Proposition d’article : redaction@nbso.fr Publicité : Aquitaine Conseil Publicité 6, rue du Prêche 33130 Bègles - Tél. 05 56 49 69 45 Commission paritaire de presse : 0113 C 85932

8 • Les Nouvelles 4 avril 2013

CHRONIQUE

vivait notre temps ? C’est, je crois, pour l’agnostique que je suis, la réponse principale à cette question, que j’ai toujours lue dans vos yeux et ressenti dans votre démarche missionnaire. Vous êtes, vous, de ce côté-là et nous avons cheminé ensemble. » Merci, l’avenir commence toujours aujourd’hui ! Marithou Flipo annonces légalEs avis de modification GAMBETT SASU au capital de 100 € Siège social : 57 cours Gambetta 33400 TALENCE RCS Bordeaux 750 545 519 00019 Par l’AGE du 11/03/2013, il a été adopté l’extension de l’objet social autorisant la société à exercer l’activité de restauration rapide à emporter. L’article 2 des statuts a été modifié en conséquence. Modification en sera faite au RCS de Bordeaux Pour avis, INEDIT-SARL CAC SARL au capital de 255 000 € Siège social : 6 rue de la Vieille Tour 33000 BORDEAUX 494 972 763 RCS Bordeaux Suivant décisions de l’AGE du 6 mars 2013, les associés ont décidé de modifier la dénomination sociale et les enseignes. Nouvelle dénomination sociale : i comestiques la société peut utiliser les enseignes suivantes : - INEDIT - inédit - www.ineditcosmetic.com - www.ineditcosmetic.fr - inedit-paris.com - inedit-bordeaux.fr - inedit-bordeaux.com - icosmetiques.com - icosmetiques.eu - icosmetiques.fr l’article 3 des statuts a été modifié en conséquence. de transférer le siège social à compter du 06/03/2013 Ancienne mention : 6 rue de la Vieille Tour, 33000 Bordeaux Nouvelle mention : 79 avenue Louis Barthou – 33200 Bordeaux L’article 4 des statuts a été modifié en conséquence Mention faite au RCS de Bordeaux Pour avis, la gérance avis de constitution Avis est donné de la constitution d’une société en date du 22 mars 2013 dont les caractéristiques sont les suivantes : Dénomination : MILS 26 Forme social : SARL Capital social : 500 € Durée : 99 ans à compter de son immatriculation Siège social : 9 rue Brémontier – 33800 Bordeaux Objet : Achat Vente de prêt à porter et (import-export) Gérant : M. Moustoifa Ibraza demeurant 9 rue Brémontier – 33800 Bordeaux Immatriculation au RCS de Bordeaux en cours, Pour avis, Avis est donné de la constitution d’une société dont les caractéristiques suivent : Denomination sociale : Time to Lunch Forme : SARL à associé unique Siège social : 5 square les Bosquets 33700 Mérignac Durée : 99 ans à compter de son immatriculation Objet : Restauration rapide sur place et ou à emporter Capital social : 1 000 € Gérant : M. DJAURA Massy demeurant 5 square les Bosquets 33700 MERIGNAC Immatriculation au RCS de Bordeaux en cours Pour avis,

par Gérard Loustalet Sens

Misère de la social-démocratie (III) Toujours en recherche de respectabilité, nos socio-néolibéraux croient avoir trouvé une référence crédible avec cette formule saugrenue de « socialisme de l'offre », sauf que cette expression est constituée de deux termes contradictoires, ce que l'on appelle un oxymore. Même en s'en tenant à une définition minimale du socialisme comme répartition équitable des fruits du travail, ce que les socio-démocrates eux-mêmes nomment redistribution, la politique (ou l'économie) de l'offre en est l'exact contraire. L'économie de l'offre ne veut rien savoir de la consommation, de la demande, de la (re)distribution, il n'y a que le « producteur » qui compte car la demande ne saurait préexister, c'est l'offre qui engendre sa propre demande, c'est la production qui invente ses débouchés. Notons qu'on veut nous faire passer ici pour le comble de la modernité une vieillerie idéologique qui remonte à Jean-Baptiste Say (mort en 1832 !). La théorie voudrait qu'il n'y ait que des producteurs propriétaires échangeant leurs produits, mis à part qu'en régime capitaliste, les « producteurs » en question sont une mince frange de détenteurs de capitaux qu'il faut être aussi mal élevé qu'un communiste pour traiter de patrons. Autrement dit le « socialisme » de Hollande c'est, en quelque sorte, le socialisme des patrons... Le keynésianisme, plus attentif à la demande, n'aura été qu'une parenthèse. La politique de l'offre, qui n'avait jamais vraiment disparu, a fait un retour en force sous Reagan aux Etats-Unis. Ce sont les fameux « reaganomics » qui allaient être repris comme un évangile par tous les dévôts du marché avec la pandémie néo-libérale qui continue de ravager le monde, réduisant les rapports humains et sociaux à la loi de la jungle qu'ils appellent « compétition internationale ». Le dogme principal est la réduction des dépenses de l'Etat et l'ennemi principal l'impôt. On voit que rien ne change. C'est, d'une façon générale, la guerre à ce qu'ils désignent avec un hautle-coeur comme les « prélèvements obligatoires ». Les interventions de l'Etat en matière économique et sociale sont diabolisées au nom du laisser-faire et d'une foi inconditionnelle dans les « mécanismes autorégulateurs du marché », d'où les campagnes idéologiques permanentes pour toutes sortes de dérèglementations même s'il n' y a plus que les fanatiques pour refuser de voir que les « marchés » n'autorégulent rien du tout. Rien ne doit s'opposer au développement de l'offre, quel qu'en soit le prix. Le « désengagement » de l'Etat doit en particulier concerner les prestations sociales : toute aide aux chômeurs et aux déviants ne saurait être qu'une « désincitation » au travail multipliant des pauvres satisfaits de leur sort et constituant une menace pour la société... Culturellement insensible à la malfaisance de cette politique car totalement inféodé à l'économie de marché, Hollande croit s'en sortir en se réclamant donc dans son intervention du 13 novembre 2012 d'une prétendue tradition d'un « socialisme de l'offre » qui coexisterait avec un « socialisme de la demande ». Une pure fabrication de circonstance... à la réjouissance du choeur des idéologues ! Le 15 novembre, le Monde confirme : Hollande « est redevenu lui-même, un social-démocrate partisan d'un socialisme de l'offre »... Ce que le Monde, qui semble prendre ses lecteurs pour des demeurés, définit comme : « il faut produire avant de distribuer » . Pas possible ? Comme c'est simple ! Dès les 26/27 octobre, M. Le Boucher, saisi d'un accès de lyrisme débridé, prêchait, dans les Echos, pour une « économie de l'offre créative, souple, innovante, shumpétérienne et créatrice d'emplois ». Il ne précisait pas où il a déjà vu ça ! M. Moscovici n'hésitait pas lui à vanter une « révolution copernicienne ». Rien que ça ! Ce qui l'a mené tout naturellement, en excellent « homme de gauche », à se réjouir de la victoire électorale de la droite à Chypre après avoir salué celle de la droite en Grèce... Reste l'ineffable M. Collomb, maire socio-ultralibéral de Lyon, qui, le 13 mars, a mangé bêtement le morceau dans une interview au Monde : « je ne défends pas les patrons, je défends un socialisme de l'offre », dit-il. Ce « je ne défends pas les patrons » est un magnifique exemple de ce qu'on appelle en psychanalyse une dénégation : formuler une pensée jusqu'ici refoulée tout en continuant à s'en défendre en niant qu'elle vous appartienne.


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