Nouvelles N°2001

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Jeudi 4 juillet 2013 - N째 2001 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro


actualité La Poste Bègles

En grève le 27 juin

Droits et Libertés

L’alerte des militants et usagers La mobilisation se poursuit pour dénoncer l’atteinte aux libertés à l’hôpital d’Arcachon et défendre le service public Le conseil de discipline du 28 juin, qui devait sanctionner Sylvie Delmas, salariée et syndicaliste Cgt à l’hôpital d’Arcachon (Pôle santé public/privé) pour un prétendu manquement à son devoir de réserve, a été repoussé pour vice de forme. Le soutien s’est élargi et une centaine de personnes se sont rassemblées autour d’elle ce jour-là devant l’hôpital. La Cgt a lancé un pétition et appelait à ce rassemblement où se sont retrouvés des syndicalistes CGT, SUD, CFDT, FO, CNI, les associations d’usagers, la COSS 33, des partis politiques, dont le PCF, et des citoyens. De nombreux soutiens se sont multipliés et les manifestants ont appelé à rester vigilants et mobilisés car si la direction persiste, la nouvelle convocation pourrait avoir lieu dans la période estivale. Motion au Conseil général « Le 27 juin, une motion présentée par le groupe FdeG/PCF a été adoptée à l’unanimité lors de la séance plénière. Une déléguée syndicale de l’hôpital d’Arcachon est convoquée devant un conseil de discipline. Il lui est reproché d’avoir évoqué des «accidents», terme qu’elle n’a jamais employé et d’ailleurs démenti, dans le service de pédiatrie, lors d’une réunion publique, terme qui a été repris dans un article du journal «Sud-Ouest» du 27 avril 2013. Il est à noter que plusieurs «incidents» survenus dans ce service avaient fait l’objet de fiches de dysfonctionnements. Les organisations syndicales et les personnels considèrent que la cause en est le sous-effectif existant dans cette unité. Un Comité Hygiène, Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT) s’est tenu sur cette question le 15 avril 2013 avec l’intervention de 70 salariés. Les réponses apportées par la direction de l’hôpital n’ont pas été jugées satisfaisantes, contrai2 • Les Nouvelles 4 juillet 2013

gnant la déléguée syndicale à porter le débat dans l’espace public lors d’une réunion du comité de défense de l’hôpital d’Arcachon. Or les «incidents» dans ce service concernent des dysfonctionnements bien réels, ayant eu des conséquences très concrètes pour plusieurs patients, et il est temps de responsabiliser les usagers qui doivent participer pleinement à la lutte pour la sauvegarde des services publics, comme le dit le secrétaire général de la CGT au plan national et qu’une loi sur «les lanceurs d’alerte» vient d’être votée par le parlement. On le voit bien, il s’agit d’une question de fond qui intéresse toute la société, d’autant plus que ce phénomène n’est pas isolé et que de multiples mobilisations en témoignent. Quand il y a des besoins de santé, il faut y répondre, et pour répondre à la question de quel hôpital voulons-nous, il faut faire des choix avec les citoyens. Il n’est donc pas tolérable de voir remise en cause la liberté de parole d’une syndicaliste qui détient ce droit de la Constitution. C’est pourquoi les Conseillers Généraux de la Gironde demandent

au Conseil d’Administration de l’Hôpital d’Arcachon et à son Président de revoir cette décision et de créer les conditions d’un dialogue social renouvelé et apaisé. » COSS 33 L’association, membre de «Notre santé en danger», fait partie des appelants à ce rassemblement « pour la liberté d’expression syndicale et l’information de tous les citoyens au Pôle de Santé du Bassin d’Arcachon comme ailleurs ». Rappelant les faits reprochés à la militante syndicale, elle estime que « cette procédure, choisie par la direction de l’Hôpital, est habituellement réservée pour des actes liés à l’activité professionnelle » alors que « ici, elle vise à mettre au pas une responsable syndicale , elle constitue une grave menace pour son indispensable liberté d’expression publique ». La direction « cherche à baillonner certaines sources d’informations nécessaires à l’ensemble des citoyens et au maintien de la démocratie ». La COSS 33 « s’oppose à ce coup de force liberticide et exige l’arrêt immédiat de toute procédure disciplinaire à l’encontre de cette responsable syndicale ».

Salaires, conditions de travail, emploi, manque de reconnaissance, les motifs de colère et de mécontentement sont nombreux et ont motivé un mouvement de grève national dans la branche colis auquel a participé la plateforme colis de Bègles. Contrairement aux idées reçus La Poste ne paye pas ses agents à la hauteur du travail fourni. C’est l’une des plus grandes sociétés anonymes françaises qui ne verse pas de 13ème mois à son personnel. Même sort pour le travail de nuit, où le personnel demande une revalorisation de la majoration de l’heure, actuellement de 1,50 € ! Conditions de travail dégradées, organisation nocive pour la santé, pressions managériales… les postières et les postiers n’en peuvent plus, beaucoup développent des TMS*, des inaptitudes. Certains sont même reconnus travailleur handicapé à force de bosser dans de telles conditions. Et pour qu’elle remerciement ? Au mieux une pénalité financière au travers des critères de présentéisme pour le calcul des primes, au pire pour le personnel en CDI un licenciement pour « impossibilité de reclassement ». Le personnel demande également l’arrêt des réorganisations qui entraînent des changements d’horaires de travail sans prendre en compte la vie des postières et de postiers. Le malaise et d’autant plus grand à la plate forme colis de Bègles que La Poste comme la CUB ne communiquent pas sur l’éventuelle fermeture du site béglais. B. Rompante * Troubles musculo-squelettiques

La Poste Talence

Contre la fermeture du bureau Santillane

Après la fermeture de la poste Robespierre en 2008, la direction de La Poste veut fermer le bureau de Santillane au 15 juillet. A l’appel du Comité Talençais de Défense des Services Publics, un rassemblement s’est tenu le 2 juillet devant la poste centrale de Bordeaux-Meriadeck. C’est une nouvelle atteinte aux services publics sur cette commune, en particulier en ce qui concerne La Poste, service public de proximité par excellence. Alors que Mérignac, 66 000 habitants, dispose de 7 bureaux et 42 agents ; Pessac, 56 000 habitants, 7 bureaux et 42 agents ; Villenave d’Ornon 28 000 habitants, 3 bureaux et 26 agents ; Gradignan 26000 habitants, 2 bureaux ; il ne resterait à Talence 42000 habitants que 2 bureaux et une agence (co-financée par la commune) et 23 agents ! Pourtant le bureau de Santillane traite actuellement plus de 120 visites par jour, bien que la direction ait redirigé les instances vers le bureau central. Faute de personnel suffisant, le bureau de Santillane est surchargé, ce qui conduit à sa fermeture. Talence serait alors la commune la plus mal desservie, et de loin, de la CUB !

Plateforme courrier de Cestas

En grève le 28 juin

Les postiers de la Plateforme Industrielle Courrier de Cestas étaient en grève le 28 juin et ont organisé un rassemblement devant la plateforme industrielle courrier de Cestas. Ils revendiquent des emplois supplémentaires pour traiter le courrier des Pyrénées Atlantiques, l’amélioration des conditions de travail, la promotion des agents avec un salaire minimum de 1700 €, des indemnités de transport.

Espaces Marx

Projet "Esprit Critique" ou "Nouveaux horizons de civilisation" Première réunion de travail Mardi 9 juillet à 18h au restaurant Le Gambetta à Talence

A discuter des thèmes suivants : • D’une civilisation de l’avoir à une civilisation de l’être ? • Dans quel monde voulons-nous vivre ? • La démocratie est-elle encore possible ? • Capitalisme, productivisme : dépasser le système actuel est-il à l’ordre du jour ?


a c t ua l i t é

Editorial

Rigueur budgétaire en 2014

- 14 milliards d’euros sur notre dos en vue de la réduction de déficit de 20 milliards prévue Alors que le débat d’orientation des finances publiques a débuté le 2 juillet à l’Assemblée nationale, les ministères «non prioritaires» seraient amputés de -7% pour l’Ecologie, -5,4% pour l’Agriculture et -2,8% pour la Culture). Parallèlement, 28 000 emplois publics auront été supprimés depuis le début du quinquennat.

1, 5 milliards retirés aux collectivités locales 5 milliards ôtés à la Sécurité sociale 7, 5 milliards retranchés au budget de l’Etat Le premier poste d’économies concerne les fonctionnaires : la croissance de la masse salariale de l’Etat sera ramenée de 3% à 0,15%, inflexion obtenue par la stabilité des effectifs, la réduction des enveloppes catégorielles, leur ciblage sur les bas salaires et par la poursuite du gel du point d’indice. 3 209 postes de fonctionnaires seront supprimés, l’Etat en créant 9 949 dans les missions dites prioritaires (Education, Justice, Sécurité) mais en supprimant 13 158 par ailleurs. Les dépenses de fonctionnement de tous les ministères baisseront de 2%.

Les moyens affectés aux opérateurs (Météo France, CNRS, chambres de commerce, centre national du cinéma, etc...) devraient baisser de 4%, ainsi que leurs effectifs, hors Pôle emploi et universités. Autre mesure de redressement : une contribution serait demandée à certaines entreprises publiques au titre de l’avantage financier procuré par le Crédit d’impôt compétitivité emploi. Pour la CGT, « les financiers sont mieux servis que les citoyens » et « le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) de 20 milliards » a déjà été critiqué « pour sa faible efficacité sur l’emploi et l’activité, surtout dans l’industrie ». Pour améliorer les finances publiques, la Cgt propose une réforme globale de la fiscalité, une mise à plat et un examen sérieux de l’efficacité de toutes les aides publiques accordées aux entreprises dont le montant avoisine les 200 milliards d’euros. La riposte Les organisations syndicales CGT, FO, FSU, SOLIDAIRES, CFTC et CFE -CGC de la fonction publique menaçaient déjà de se mettre en grève à la rentrée contre « les politiques d’austérité qui visent à réduire toujours plus la dépense publique », estimant que « la politique gouvernementale hypothèque toute amélioration du fonctionnement de la fonction publique, mais aussi celles des rémunérations, pourtant indispensables à la relance de l’éco-

nomie et de l’emploi ». Pour le PCF et le Front de Gauche, la dynamique pour que la politique menée change de cap à gauche se poursuit : avec la bataille parlementaire ainsi que les convergences et les nombreuses propositions qui ont émergé dans les Assises du 16 juin : Désobéir au diktat de l’Europe néolibérale, sécuriser l’emploi, défendre le service public, en finir avec les fraudes fiscales, supprimer les cadeaux fiscaux faits aux entreprises, fonder une 6e République... La réforme des retraites, qui a été au centre des interventions, suscite de nombreuses inquiétudes : aggravation de la division - entretenue - entre les pensions des salariés du public et du privé, augmentation de la durée du temps de travail... Nul doute que les mobilisations de la rentrée s’annoncent vigoureuses.

20 milliards : C’est le cadeau fiscal de l’Etat aux entreprises avec le pacte compétitivité-emploi

Pouvoir d’achat

Ce qui « change » à partir du 1er juillet Smic : pas de coup de pouce. Il n’est revalorisé que de l’indexation sur l’inflation. Allocation chômage : quelques centimes en plus par jour Elle est revalorisée de 7 ou 17 centimes par jour pour 1,5 million de personnes,. L’allocation minimale passe à 28,38 euros par jour (contre 28,21 euros). La partie fixe de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) passe à 11,64 euros par jour indemnisé (contre 11,57 euros). CMU : plafond relevé Le plafond de revenus à ne pas dépasser pour prétendre à la CMU, permettant aux personnes disposant de faibles revenus de se faire soigner gratuitement, est revalorisé de 8,3% (dont 1,3 % lié à l’inflation), ainsi que le plafond de l’aide à la complé-

mentaire santé (ACS). Cette mesure permettra à 750 000 personnes supplémentaires de bénéficier d’une aide à la complémentaire santé. La participation débloquée Le déblocage exceptionnel de la participation et l’intéressement pour encourager la consommation peut être demandé par le salarié à partir du 1er juillet jusqu’au 31 décembre et en une seule fois. Cotisations patronales en hausse ? Oui, mais pour les CDD courts ! Pour tous ceux signés à compter du 1er juillet 2013, la cotisation patronale à l’assurance chômage sera portée de 4 à 7% pour les CDD d’une durée inférieure à un mois, à 5,5% pour les CDD de moins de 3 mois, et à 4,5% pour ceux «d’usage» de mois de 3 mois.

Gaz en hausse Après cinq mois de baisse, augmentation de 0,5% pour les 11 millions de foyers abonnés au gaz. Les tarifs applicables aux professionnels vont en revanche diminuer de 0,7 %. Services à la personne : hausse du taux de TVA Le taux de TVA applicable aux entreprises d’aide à la personne passe de 5,5 % ou 7 % (jardinage, assistance informatique, cours à domicile sauf pour le soutien scolaire) à 19,6%. Petite compensation : le plafond autorisé par an et par foyer fiscal des interventions ouvrant droit au crédit ou à la réduction d’impôt a été relevé. Tabac : de 20 à 40 centimes de plus Le relèvement du prix du tabac prendra effet au 15 juillet. Aucune autre hausse ne serait prévue cette année.

Informer, soutenir la presse Il faut défendre la presse en général, et celle communiste en particulier Un des points forts du travail politique des communistes a toujours été de développer des médias au plan national comme au niveau départemental. Une presse militante qui relaye les luttes, dénonce les inégalités, qui soutient les libertés individuelles et collectives ! Bref, une presse de classe, orientée « idéologiquement »… comme les autres médias d’ailleurs. Un tel travail est en bute à la critique mais il reste essentiel pour (in)former les citoyens face à la masse des faits qui ont une incidence sur nos vies. Il n’y a qu’à prendre les calamiteuses annonces budgétaires dont la seule finalité est d’envoyer des signes positifs aux marchés ou à la commission de Bruxelles. On verra ce qu’il en est de la hausse de nos factures ! Ces liens « intimes », tissés de longue date ont un coût, parfois des coups d’arrêt comme celui que vient de connaître «la Marseillaise». Mais ils sont soutenus par les militants, et au-delà, par celles et ceux qui sont attachés au pluralisme et au progrès portés entre les lignes. Le succès de la souscription d’urgence pour l’Humanité et l’Humnaité-Dimanche le démontre amplement ! Et il faut poursuivre la diffusion de ce « journal de Jaurès » pourtant irréductiblement identifié au Parti communiste français. Il faut le soutenir en ces temps de crises et de mutation de consommation où la presse « gratuite » n’est qu’un leurre dès lors qu’elle est payée par la publicité et adossée à des groupes financiers spéculatifs. C’est dans ce contexte qu’il faut aussi supporter et s’abonner aux « Nouvelles de Bordeaux et du Sud Ouest », dont le 2000ème numéro montre la permanence du travail politique mené depuis plus de 40 ans. C’est encore pour cela qu’il faut faire connaître et soutenir L’Ormée, originale et rare revue culturelle du PCF en Gironde. A la veille de son 100ème numéro, elle reste, sans pub, engagée pour défendre une politique et des acteurs culturels qui ont le sens de l’intérêt public, voire populaire ! Et pour terminer par un parti pris, reprenons la critique de Vincent Maurin à l’encontre de « SudOuest ». Un journal qui (idéo)logiquement ne relayait guère la lutte et pour la libération de Mandela et contre une Apartheid honnie. Les communistes et leur presse ne se sont pas trompés alors. Gageons aujourd’hui que l’engagement pour que le Grand stade de Bordeaux, dans toute sa dimension populaire, porte le nom de Mandela. Et que cela soit commenté par nombre de médias girondins, sans boycott, histoire qu’ils ne passent pas à côté du bon combat !

Emmanuel Fargeaud membre du Conseil départemental du PCF Gironde Responsable de la diffusion militante de la presse

Les Nouvelles 4 juillet 2013 • 3


c o l l e c t i v i t é s t err i t or i a l es : l es ser v i c es pub Motion départementale

Pour une véritable refondation des lignes SNCF Bordeaux Toulouse et Bordeaux Hendaye Adoptée par le Front de Gauche-PCF, le PS et une partie de la droite

Le rapport de la commission 21, présidée par le député maire de Caen Philippe Duron et chargée d’établir un ordre des priorités de tous les projets d’infrastructures de transport, est remis au gouvernement aujourd’hui [27 juin 2013]. D’ores et déjà le premier ministre a fait savoir qu’il en partageait le contenu. Il semble que le grand projet ferroviaire à grande vitesse du sud ouest ne figure pas dans les neuf priorités nationales de la commission Mobilité 21 repoussant leur éventuelle réalisation après 2030. Seule, la LGV Bordeaux Toulouse pourrait voir son calendrier accéléré dans l’hypothèse d’un accroissement des moyens financiers de l’Etat de 9 à 21 Milliards par an ou d’un financement beaucoup plus lourd des collectivités locales. Dans le contexte de choix politiques gouvernementaux et européens figés dans une logique d’austérité généralisée et de compression de la dépense publique, cette hypothèse relève de la chimère. C’est pourquoi, prenant acte, les Conseillers généraux de la Gironde portent l’ambition d’une véritable refondation des lignes ferroviaires existantes*, en y affectant tout de suite les sommes engagées par l’Etat dans une LGV de plus en plus virtuelle et hypothétique. En effet il serait dramatique d’attendre, encore une fois, l’annonce inéluctable de l’abandon de ce projet pour engager les investissements lourds indispensables à une véritable modernisation de ces axes ferroviaires structurants pour notre territoire. Il est temps de faire preuve de réalisme et de lucidité et d’évaluer toujours mieux avec les acteurs et les citoyens l’utilité des investissements publics programmés. Mais aussi il est urgent que l’Etat fasse le choix d’une croissance utile en affichant un volontarisme en matière d’investissement public pour répondre aux besoins des populations et entreprises des territoires concernés et soulager les collectivités locales dont les budgets sont lourdement impactés par le financement des LGV au détriment des investissements sur les missions qui leurs sont attribuées. Afin de prendre le contre-pied d’une politique d’austérité mortifère et de dégager des moyens financiers nouveaux permettant de maintenir et conforter un système ferroviaire à la hauteur des enjeux de notre siècle, les conseillers généraux de la Gironde font les propositions suivantes : 1. La création d’un livret d’épargne sur le même principe que le livret A pour mobiliser l’épargne populaire afin de moderniser et développer les infrastructures ferroviaires 2. L’instauration d’un prélèvement sur les bénéfices des sociétés autoroutières, dédié au financement du TER et cela sans attendre la reprise en gestion publique souhaitable des autoroutes 3. La mise en place d’un pôle public bancaire pour que le système bancaire remplisse sa mission au service d’un système ferroviaire structurant pour la vie quotidienne de la population comme pour le développement économique et l’aménagement du territoire. * Pierre Augey, conseiller général de Langon est intervenu auprès du député Gilles Savary concernant la ligne SNCF Bordeaux-Agen (cf Nouvelles 1997 du 6 juin 2013)

Renforcement des services Concernant l’allocation de moyens proposée par le Département, les élus FdeG/PCF se sont prononcés contre la proposition de redéploiement des personnels : « Nous voulons renforcer les équipes sur le terrain dans les MDSI comme dans les collèges, mais nous le souhaitons … en créant des postes ». « Nous sommes sollicités par les représentants des personnels » et « d’ici le budget primitif nous souhaitons un travail de concertation pour évaluer, réévaluer notre politique en ce domaine et assurer à nos équipes et à nos personnels les moyens d’assumer les missions que nous leur demandons de remplir ». Ils ont par ailleurs approuvé la mise en œuvre du dispositif d’accès à l’emploi titulaire, 735 agents contractuels travaillant dans les services, sans compter les emplois aidés. 4 • Les Nouvelles 4 juillet 2013

Conseil général

Budget supplémentaire garroté

Le groupe FdeG/PCF s’est abstenu en appelant les élus à ne pas se résigner à la logique austéritaire Pour le vice-président du Conseil général Jean-Jacques Paris, « ce budget n’a de supplémentaire que le nom » et il soulignait « la persévérance des conseillers généraux du Front de Gauche à interpeller le gouvernement pour qu’il infléchisse sérieusement sa politique et tout particulièrement en direction des collectivités locales ». « Les résultats sont désastreux, l’austérité n’a pas restauré la confiance, les déficits n’ont pas reculé, mais contrairement à ce que prétendent les défenseurs de l’austérité ils n’ont pas provoqué de crise spécifique et la croissance nulle a des retombées graves sur la vie des populations, sur le chômage de longue durée et la baisse du pouvoir d’achat. » Une austérité qui « profite avant tout aux créanciers » dit le conseiller général, «les riches s’en sortent bien, ils ne souffrent guère de la dépression, les indices boursiers en attestent ». Développer les investissements publics utiles « Il existe dans ce pays une majorité pour changer de cap et engager une politique de relance dans laquelle des investissements et les services publics soient un moteur », qui est le « meilleur moyen pour rendre un territoire attractif, voire compétitif ». Et il rappelle qu’il a écrit au nom de l’ANECR une lettre au Président des élus Socialistes et Républicains pour agir ensemble auprès du gouvernement pour obtenir que les Conseils généraux soient soulagés du financement des allocations de solidarité, l’Etat devant garantir nationalement l’égalité de droit de tous les citoyens (cf Nouvelles 1999 du 20 juin).

Soulager le département car dans son budget « les dépenses obligatoires progressent beaucoup plus vite que les recettes alors que les dotations de l’Etat continuent de régresser (100 millions d’euros, soit près de 500 millions sur 4 ans) et que les transferts de charge progressent sans cesse ». Parce que « tout concourt à imposer partout une logique économique tournée vers la réduction des dépenses publiques par tous les moyens », une logique qui imprégnait déjà le budget 2013. Les personnels, l’éducation et l’action sociale « Le budget supplémentaire resserre encore le garrot en s’attaquant aux moyens de la collectivité » notamment « aux crédits affectés au service du personnel, alors qu’il est procédé à un redéploiement des postes pour tenter de faire face à la demande sociale qui explose et aux besoins dans les collèges face à la démographie croissante et l’ouverture de nouveaux établissements ». Un redéploiement (voir ci-contre) « au détriment d’autres missions publiques » qui ont de plus en plus de difficulté à répondre « aux besoins réels » pour « les services sociaux et particulièrement les MDSI » comme pour « les collèges où de nombreux établissements manquent de personnels pour assumer toutes les tâches d’entretien comme de restauration ». D’autres solutions « La première serait de ne pas réduire notre emprunt ou dans une moindre mesure, d’autant plus que les taux d’intérêt sont encore raisonnables, ce qui ne va pas durer, et que les frais financiers inscrits dans notre budget sont très faibles avec un encours de dette modéré ».

« Nous interroger sur l’opportunité de maintenir 1 million d’euros pour les études du projet de la LGV GPSO, compte tenu des choix qui semblent se profiler et surtout des besoins importants existants pour notre collectivité locale en matière de transports et d’infrastructures ». « Revoir l’inscription de 1,3 million d’euros pour l’usine Ford » dont la direction « n’a pas besoin de cet apport pour remplir ses engagements, après avoir retiré tant de profits de son installation sur le territoire girondin ». « Revoir nos politiques pour mieux cibler les objectifs de péréquation, d’équilibre de territoire mais aussi d’intervention dans des missions publiques faites de solidarité et d’éducation mais aussi de développement durable, de gestion des ressources naturelles ». « C’est à partir de ces considérations que nous refusons de rentrer dans cette logique de réduction des dépenses publiques et que nous en appelons chacune et chacun de nos collègues à agir pour obtenir du gouvernement une réforme de la fiscalité redonnant au Département les moyens d’accomplir leurs missions et la prises en compte des transferts de charges non compensés ». Le groupe FdeG/PCF s’est donc abstenu « dans l’attente d’un débat approfondi sur les orientations futures que nous n’avons pas eu et que nous appelons de nos vœux », marquant ainsi « sa détermination à exiger que la réforme territoriale ne se fasse pas contre les Départements, menacés par la création du statut de métropole » et faisant le vœu « que toute la gauche soit à ce rendez-vous ».


pub l i c s son t no t re r i c hesse Communauté Urbaine

Gare à la pénurie organisée

Pas question que ce soit encore les ménages qui paient le désengagement de l’Etat La présentation du compte administratif de la CUB a été l’occasion pour Jean-Claude Galan de revenir sur le positionnement du groupe des élus communistes et apparentés sur l’agglomération : un accord sur les investissements qui sont engagés. Mais beaucoup d’inquiétude sur le climat de pénurie organisée qui menace ces investissements. Estimant ce compte administratif « conforme aux orientations budgétaires que nous avions approuvées », le groupe a évoqué « les 453,7

millions d’euros d’investissements et la part encore très importante de la ligne habitat-logements dans ces investissements ». Avec 62,5 millions d’euros investis sur ce secteur, soit 25 % de plus qu’en 2010 « notre établissement prend véritablement la mesure des efforts à produire en termes de logement et particulièrement de logements sociaux. » Emettant quelques nuances sur la prédominance du tout-tramway, le groupe s’est dit néanmoins satisfait « des investissements faits

LGV

Etudier les alternatives plutôt que de marchander

Une motion de soutien aux LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Hendaye était présentée au conseil de CUB de ce 28 juin. Motion que les élus communistes de la CUB, comme le groupe Europe-Ecologie-Les-Verts, n’ont pas voté. Un point de vue renforcé par le vote d’une motion bien différente au Conseil général de Gironde. Max Guichard a rappelé les positions de fond du groupe communiste, sur la LGV « notamment son financement, qui repose fortement sur les collectivités territoriales et amène à l’abandon de Bordeaux-Hendaye au seul profit de Bordeaux-Toulouse ». Ce qu’il qualifie de « débat de maquignon un jour de foire du village et non dans une vision d’aménagement du territoire au niveau national qui vise à prendre en compte l’intérêt commun ». « Si le choix a été fait de Toulouse, c’est pour la simple et bonne raison que les élus toulousains menacent sans cesse de ne pas participer à un quelconque financement de la LGV si celle-ci n’arrive pas jusque dans leur ville. » « Ce sont les nouvelles règles du jeu qui ont été mises en place, que nous contestons car elles marquent une rupture de l’égalité des citoyens face au service public, en favorisant les territoires les plus riches face à ceux qui ont peu de moyen. » Max Guichard émettait alors deux avis sur la motion proposée. D’abord la surprise qu’il n’y soit fait « aucune mention du fret alors c’est sur cet élément que le conseil de CUB s’était prononcé en priorité pour la liaison Bordeaux-Hendaye, afin de libérer des sillons pour le fret ferroviaire ». Puis sur le choix de la LGV Bordeaux-Toulouse qui met en évidence que « l’Etat a décidé d’ignorer les études contradictoires portées par de nombreux élus locaux, montrant que la modernisation de la ligne était très efficace pour une durée de trajet très légèrement supérieure, mais surtout pour un coût beaucoup moins important ».

dans le domaine des transports -hors LGV- et bien sûr, de l’eau et de l’assainissement » et se félicitait « de la nette amélioration du taux de consommation des crédits », y voyant positivement « le maintien sinon le développement des frais de personnel ». « Ceux qui dans cette enceinte militent pour la réduction des moyens humains dans nos services publics, le font clairement contre l’efficacité de notre action. » Alertes L’élu soulignait le caractère « de plus en plus rigide des dépenses, indépendantes de nos propres choix, à l’image de la LGV (37 millions en 2012) » ainsi que « le pouvoir fiscal de plus en plus réduit » avec la suppression de la taxe professionnelle (cadeau du gouvernement SarkozyJuppé) « qui représente 7,5 milliards de ressources manquantes pour les collectivités locales ». Ceci aggravé par « la diminution des dotations que l’Etat doit verser à nos collectivités en compensation de ce pouvoir fiscal perdu, et on nous promet encore plusieurs milliards de coupes dans les années à venir ». « Dans ces conditions, la mise en place d’un système de péréquation horizontale (FPIC) représente au mieux une hypocrisie » dénonçait Jean-Claude Galan : « Après avoir organisé la pénurie, l’Etat demande aux collectivités de se répartir les miettes. Ce n’est pas notre conception de la solidarité entre communes. » « Les inquiétudes que nous exprimons ici se transformeront en désaccord, comme cela s’est déjà produit, si cet effet ciseau qui n’a rien d’un phénomène naturel incontrôlé, se faisait ressentir sur le niveau d’investissement ou sur le taux d’imposition des ménages de la CUB. »

Bordeaux

St Michel doit être rénové, pas aseptisé ! Suite à l’ouverture des travaux le 4 juillet pour le réaménagement de l’espace St Michel, Natalie VictorRetali, conseillère municipale communiste de Bordeaux, estime que « les usages peuvent y être respectés, même s’ils seront sans doute moins souples qu’à l’heure actuelle » et espère que « l’âme du lieu » survivra aux travaux « malgré une concertation fort peu démocratique ». Une réhabilitation pour qui ? « Nous pensons que St Michel doit être rénové mais pas aseptisé et que la rénovation doit profiter à TOUS ses habitants. Personne n’est dupe de la volonté de gentrification du quar-

tier déjà en partie réalisée au cours des dernières années… Comment continuer à habiter un quartier où les loyers ont augmenté de 10% à la seule annonce des travaux ? Un collectif s’est d’ailleurs créé à partir de cette inquiétude. C’est donc sur le levier du logement, et particulièrement du logement très social qu’il faut agir, si on ne veut pas assister à l’exclusion de ses habitants actuels. Pour cela, contrairement à certaines assertions, In Cité, qui a une mission de service public, peut être un outil de maintien des populations les plus fragiles en site propre. Encore faudrait-il que la ville

de Bordeaux lui assigne clairement cette mission. » « La survie des commerces de proximité autour de la place durant une aussi longue période de travaux est aussi posée. C’est encore une fois la Ville qui devra soutenir ces commerçants afin qu’ils ne disparaissent pas en laissant la place aux énième bar lounge de la ville. Le problème du marché semble aujourd’hui réglé, mais là aussi une attention particulière aux marchands les plus fragiles, ainsi qu’au retour du marché sur la place à la fin des travaux, sera la bienvenue. »

Stade Nelson Mandela ? Signez la pétition ! En conseil municipal, le 24 juin, Vincent Maurin a proposé de donner au futur Grand stade le nom de Nelson Mandela. Si Alain Juppé a refusé, de nombreux Bordelais et Bordelaises l’approuvent.

« Nous voulons tous rendre hommage à Nelson Mandela et à travers lui à la lutte du peuple sud-africain contre l’apartheid. Il s’agit juste de savoir à quel niveau symbolique ! Immense. Cet homme a été immense et la leçon que nous a donné la lutte pour sa libération le fut tout autant. Dans ces temps de crise économique, d’instabilité internationale, sa libération donna la preuve de l’utilité des luttes et des gestes, grands et petits, que les peuples sont capables de déployer contre les injustices. En France, nous n’étions pas nombreux à nous lever, au début, contre l’apartheid, dans une France dirigée par Mitterrand, Fabius puis Chirac, parmi les grandes puissances capitalistes amies de l’Afrique du Sud raciste. En 5 ans, nous fûmes des millions ! Reconnaître la complicité ou la passivité des uns à cette époque, n’enlève rien à leur reconnaissance aujourd’hui de la justesse et de l’universalité du combat de Mandela et de l’ANC. « Stade Nelson Mandela »… aucune chance d’aboutir ? Oui, si l’on considère que le sport-business est la fin de l’histoire. Oui si, comme Alain Juppé, on pense qu’il est préférable qu’une enceinte sportive appartienne aux grands groupes capitalistes. Jusqu’à lui donner leur nom ! Pour ma part, je ne me résigne pas à la marchandisation du sport, au « foot business » ni à ce que le stade où évolueront mes équipes des Girondins de Bordeaux et de l’Union Bordeaux Bègles, s’appelle Adidas-Stadium, Nike-Arena, Total-Park, ou autre marque de banque, assurance, voiture ou lessive. Une enceinte sportive doit rester un lieu public, accessible, contrôlé. Un élément du patrimoine d’un territoire dont le nom fera le tour du monde et laissera l’empreinte de la ville. Quel meilleur ambassadeur pour la ville et les valeurs sportives que Mandela ? La ville de Lille a montré qu’il n’y avait pas de fatalité à subir la pression des groupes financiers. Elle a annulé l’opération de naming qui pesait sur le nouveau stade. Elle a permis aux collectivités et à l’Etat d’investir de nouveau dans cette enceinte sportive et lui a donné le nom de Pierre Mauroy. Pourquoi cette démarche serait-elle impossible à Bordeaux ? Bordelais(es), habitant(e)s de la CUB et de Gironde, voire de toute l’Aquitaine, le grand stade de Bordeaux sera peut-être le premier grand stade au monde à s’appeler Mandela. Ne manquons pas l’occasion !

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Les Nouvelles 4 juillet 2013 • 5


assemb l é es c i t o y ennes Bègles

La Teste

Combattre l’austérité, promouvoir l’humain

A l'occasion d'une conférence de presse qui s'est tenue samedi 29 juin, le collectif d'animation du Front de Gauche de la Teste a rendu publique la démarche décidée par l'assemblée citoyenne. Il avait choisi un lieu symbolique de la commune, l'ancienne école Jean Jaurès, patrimoine architectural liquidé sans état d'âme par la municipalité et livré aux promoteurs pour la énième opération de spéculation immobilière dans la commune. Pas question en effet pour la droite municipale, d'utiliser ce terrain communal pour construire des logements sociaux et respecter la loi qui oblige à ce qu'ils représentent 25% des logements. Pour le Front de Gauche de la Teste, c'est dans la même démarche qu'il faut combattre les politiques d'austérité au plan local et national et promouvoir un changement de cap. « Que signifierait en effet vouloir développer une politique progressiste à La Teste si l'on s'enferme dans le dogme libéral de la baisse de la dépense publique? » Quatre axes ont été ainsi définis pour être débattus lors des assemblées citoyennes de l'automne : Mobilisation de la fiscalité et des richesses locales pour les testerins,

pour un pacte de progrès économique, social, environnemental (incluant la planification de la transition énergétique). Droit pour tous de vivre à La Teste dans un urbanisme et une croissance maîtrisés, avec des logements accessibles, grâce à une politique dynamique du logement social. Développement de l’emploi et reconquête des services publics ouverts à tous : santé, éducation, services municipaux, transports, postes et télécommunications … Défense de l’institution communale et renforcement de la démocratie locale.

Pour engager cette dynamique de réflexion et d'action, le Front de Gauche de La Teste ne s’adresse pas, à quelques mois des élections municipales, qu’à une partie de la gauche, comme les 1 315 électrices et électeurs qui se sont retrouvés en accord avec lui aux élections présidentielles. Il invite toutes les femmes et hommes de gauche à se retrouver dans un mouvement communal mettant le social et la démocratie au cœur de l’action publique. Jean Querbes

Libournais

Un monde rural en mouvement A l’initiative du Front de Gauche en Libournais une soixantaine de personne se sont retrouvées sur le terrain de Lamothe Montravel pour participer à un rencontre avec le monde rural. Le stand des faucheurs volontaires à été pour eux l’occasion d’expliquer le pourquoi de leurs actions, le stand des huîtres à connu son succès habituel Premier débat en matinée sur « les conditions de vie et de travail des salariés agricoles », animé par Y. Clavier, représentant CGT, H. Bereau, membre de Convergences et Alternatives, M. Montangon, pour la santé, un représentant de la Confédération Paysanne, ainsi qu’un faucheur volontaire. Tous ont mis en évidence les conditions particulièrement difficiles de ces salariés le plus souvent précaires, dont les contrats de courtes durées ne leur permettent pas de bénéficier des allocations chômage, la difficulté à se reconvertir vers d’autres métiers, les formations étant inexistantes. Des travailleurs dont la santé est en danger par les produits qu’ils emploient. Les saisonniers aux conditions de travail et de vie très souvent insupportables, de plus en plus de travailleurs 6 • Les Nouvelles 4 juillet 2013

étrangers, sont soumis aux diktats du patron et ont les plus grandes difficultés à se défendre. C’est une main d’œuvre bon marché. Les syndicats se heurtent à la peur, l’employé craint pour son travail et n’ose pas engager les procédures pour se défendre, se faire respecter. Il semblerait que les jeunes soient plus revendicatifs. N’oublions pas que dans le monde agricole nous rencontrons aussi de nombreux petits propriétaires soumis à leurs propres difficultés (financement, fins de mois compliquées, vente de leurs produits, santé…) Le constat : il y a encore beaucoup à faire, à lutter, à réfléchir sur de nouvelles formes de revendications pour qu’ils se fassent entendre face à un patronat Medef.

Puis un repas du terroir attendait les participants, cette journée se voulant festive et conviviale. Suivi d’un dernier débat sur « quel avenir pour la vie rurale ? » avec Gérard Le Puill, où il a été surtout question du devenir de la planète, du monde paysan et de la mondialisation. Cette journée qui était une première, malgré quelques imperfections, le manque de producteurs en particulier, a été très riche, très intéressante et demande à être pérennisée. Lolita Arenas Livre de Gérard Le Puill « Produire mieux pour manger tous d’ici 2050 et bien après » Edition Pascal Galodé

Lancement des ateliers publics La première réunion publique pour la co-construction d’un projet municipal alternatif sur Bègles, qui a réuni près de 60 personnes le 15 juin, a été introduite à plusieurs voix, à l’image de l’assemblée citoyenne du Front de Gauche, partenaires, citoyens, élus : une force collective face à la personnalisation du pouvoir incarnée par l’édile local. Après un débat en plénière qui a permis l’échange de points de vue sur la démarche, tous les participants ont pu échanger leurs avis et préoccupations pendant une heure, dans 5 ateliers, pour faire des propositions. Chaque groupe a ensuite fait part de ses réflexions, permettant d’identifier au moins six sujets partagés. L’assemblée se propose donc d’en faire des ateliers participatifs ou ateliers citoyens afin de commencer à construire un projet municipal. Si tout n’est pas défini sur leur fonctionnement, plusieurs participants se sont inscrits dans ces ateliers thématiques qui se veulent ouverts à tous les citoyens. Le développement économique et l’emploi : 10 à 12% de chômeurs, un tissu économique constitué de commerces de proximité, de la grande distribution, de PME, d’un triage ferroviaire menacé… Un territoire à fort potentiel à condition de le défendre. L’urbanisme, l’habitat et le logement : Dans à un territoire où les nouvelles constructions entassent les habitants au mètre carré pour répondre aux exigences de la densification dite écologique, la question se pose aux Béglais de la maîtrise des loyers et du foncier. La mairie actuelle vend l’outil d’aménagement public et dans le même temps, 22% du territoire de la commune est cédé à Euratlantique. Les politiques publiques : En 24 ans, la population a augmenté sans que la commune ne développe les équipements publics répondant aux besoins. L’heure est à la réflexion pour en construire et aménager de nouveaux (écoles, crèches, maison de retraite, sport, salle de spectacle…). Quelles politiques pour faire une ville intergénérationnelle où chacun a sa place ? Quelles politiques de la ville pour permettre à chacun de s’épanouir tout au long de la vie ? Culture et Sport : Ouvrir, créer, déplacer, rénover les lieux de culture pour faciliter l’accès de tous constitue un enjeu ambitieux dans une situation de crise, mais n’est-ce pas une meilleure solution que la consommation pour soigner nos maux ? Sport professionnel et sport amateur doivent-ils s’opposer ou sont-ils complémentaires ? Faut-il choisir entre un nouveau stade pour le rugby et la construction d’une école ou d’une maison de retraite ? La démocratie locale ou faire la ville avec ses habitants : Que ce soit sur la façon de construire un projet et de faire vivre la démocratie participative dans une commune, comment associer les citoyens à la construction des projets municipaux ? Faut-il soumettre à leur décision des budgets d’investissement ? Charte de la participation, référendum, non cumul des mandats, nombre de mandats successifs, révocation des élus, tirage au sort des candidats… une multitude de sujets qui ouvriront des perspectives face à l’autocrate municipal qui veut souffler les bougies d’un règne de 30 ans. Fiscalité : quelle fiscalité pour que les citoyens se donnent les moyens de leurs ambitions dans un cadre de justice sociale ?

L’invitation est lancée pour participer aux ateliers avec une nouvelle rencontre publique le 5 juillet, en plein air, au parc de Mussonville, à partir de 18h30.

Rectificatif Dans «Les Nouvelles» 2000 du 27 juin Page 3 : Dans l’article «Grands sujets, petits pas », le numéro des Nouvelles donné en référence sur l’évasion fiscale est le 1989 du 11 avril 2013. Page 6 : Carl Pivet demande de rectifier : il a été mandaté aux Assises citoyennes du 16 juin par l’assemblée citoyenne de Bordeaux-Sud qui a aidé au financement, et il représentait l’association AC ! Gironde. « La Gauche Unitaire 33 remercie le PCF d’avoir organisé et mené ces Assises jusqu’au bout avec tous ses partenaires. »


PCF

fete DES LIBERTES samedi 13 JUILLET 2013

PLACE J.LEWIS BROWN

Section de Bordeaux

BUVETTE /// GRILLADES /// TOMBOLA /// MAQUILLAGE ENFANT

Une feuille de route ambitieuse Réunis en Assemblée générale, les communistes bordelais ont désigné leur chef de file pour les municipales à Bordeaux. Ce sera Vincent Maurin, directeur d’école, syndicaliste, conseiller municipal et communautaire, président du groupe communiste à la mairie de Bordeaux Il aura à cœur de conduire un large rassemblement à gauche, s’appuyant sur les forces associatives, syndicales et du Front de Gauche, pour battre la droite et l’extrêmedroite et faire de la victoire de la gauche une vraie réussite sociale, solidaire et démocratique. Pour les communistes bordelais, battre la droite est un objectif nécessaire mais pas suffisant. Ils souhaitent s’adresser à tous ceux qui veulent construire un projet municipal basé sur le rassemblement le plus large possible au service des citoyens, de la démocratie, de la transformation sociale et écologique, du mieux vivre et de l’humain d’abord. Les municipales de mars 2014 seront un moment particulièrement important de l’expression citoyenne et démocratique de proximité dans notre pays. Ce premier scrutin sur l’ensemble

du territoire national depuis l’élection de François Hollande et les législatives revêt une importance particulière dans un contexte dégradé par l’austérité et la crise au niveau social et de l’emploi, par une crise de l’alternative aux politiques libérales, renforcée par un scepticisme croissant envers le politique dans un climat propice aux démagogues comme on le voit dans beaucoup de pays européens. Le pays attend aujourd’hui de l’espoir alors que nous allons dans le mur. Une partie de plus en plus nombreuse se tourne vers l’extrême droite. La responsabilité des communistes est de modifier cette situation. Ils veulent donc battre la droite et l’extrême droite et arracher enfin le changement pour lequel les citoyens ont voté en 2012. (…) Pour cela, ils ont entamé un travail de co-construction avec des citoyens sur le projet par une coopérative citoyenne puis des assises pour Bordeaux rassemblant l’ensemble du Front de gauche et des citoyens. Durant l’été, un questionnaire va être adressé à la population et le Journal des communistes est en cours de distribution pour porter

des propositions fortes auprès de tous les Bordelais. Les communistes définiront à l’automne leur stratégie pour les prochaines municipales. Sur Bruges, le chef de file désigné est Gérard Aynié, conseiller municipal délégué aux personnes âgées. Sur le Bouscat, le chef de file désigné est Patrick Alvarez, agent territorial et syndicaliste. 14 personnes ont adhéré au PCF sur Bordeaux depuis janvier 2013. L’été peut être l’occasion de proposer l’adhésion, d’aller à la rencontre des camarades dans les cellules, collecter les cotisations, de préparer un tract pour la rentrée dans les quartiers, de proposer de participer à la fête de l’humanité à Paris. Loïc Boisson Secrétaire de la section de Bordeaux du PCF Initiatives de l’été Samedi 13 juillet, à partir de 18h, Fête des Libertés aux Chartrons, place J. Lewis Brown. En débat : « La petite enfance, les oubliés de Juppé » suivi du bal des Libertés. Dimanche 4 août, soirée en plein air sur les quais rive gauche, devant les Quinconces

18H00 /// DÉBAT : Petite enfance, les oubliés de JUPPE 19H30 /// APÉRO COMMUNARD 20H30 /// Concert : “Utopistes Debouts” + Animation musicale

Marche des femmes du 9 juin 2013

« J'ai participé en tant que femme communiste de Bordeaux et adhérente à Femme-Egalité33, à la marche des femmes contre l'austérité le 9 juin à Paris à l'initiative est du «Front Femmes du Front de Gauche». L'objectif était de protester contre les mesures austéritaires qui touchent d'abord les femmes de plein fouet : baisse des budgets des services publics (éducation, santé et social). Cette marche à crié, exprimé, scandé que nous ne voulons plus les bas salaires, les retraites de misère. Nous avons dit qu'il faut régulariser les sans-papiers, traquer les fascistes et l'évasion fiscale. Nous refusons de trinquer, d'engraisser les actionnaires, nous rejetons l'ANI. Nous avons crié notre solidarité avec les femmes européennes. Au départ de la manifestation, j'ai été agréablement surprise de la masse des gens rassemblés. Les femmes étaient devant la manifestation, les partis politiques à l'arrière. Les femmes ont affirmé qu'elles veulent participer au changement radical de la société. C'est la première marche et il y en aura d'autres. Hollande-Ayrault : cette politique de riches pour les riches, on en veut plus ! » Marie-Laure

Jeunes communistes

L'Humanifeste du Parti communiste français

Du 20 au 28 juillet, 150 jeunes sur le terrain de la fête de l’Huma à Courréjean

Adopté par le PCF lors de son congrès en février 2013, il dessine une posture de combat : « Il est grand temps de rallumer les étoiles ». Analysant la crise de civilisation provoquée par le capitalisme ces dernières années, ce texte ouvre des pistes pour un monde radicalement refondé. Pour le faire advenir ? La révolution citoyenne qui s’incarne notamment dans la dynamique du Front de gauche. Face au choix politique de l’austérité, ils entendent gagner dès que possible un changement de cap. Ainsi s’écrit le « communisme de nouvelle génération », forcément démocratique, internationaliste, écologiste... plus que jamais révolutionnaire. Un document accessible et utile pour toutes celles et tous ceux qui veulent comprendre, réfléchir, agir aujourd’hui. Disponible dans les sections et à la fédération : 05 56 91

Camp d’été européen à Bordeaux Après la première édition en 2011 dans le Puy de Dôme, le conseil national a décidé de renouveler l’expérience d’un camp d’été pour les jeunes communistes et leurs contacts. Pour cette deuxième édition, la JC Gironde accueillera 150 jeunes à Courréjean. Politique, culture, sport, loisirs, vacances, débats, concerts, cuisine, fête... voici le cocktail détonant du camp d’été 2013. S’appuyant sur les points forts de 2011, nous voulons que pendant 8 jours, chaque jeune communiste, les sympathisants et délégués étrangers, puissent vivre cet événement à leur rythme. mouvement jeune communiste de france

Débats politiques, films, sorties… et de la détente ! Tous les soirs, un forum à partir de 18 heures sera proposé avec des intervenants extérieurs (réalisateurs, membres du PCF, représentants d’associations, syndicalistes ...) sur un thème en particulier, et éventuellement à l’aide d’un support comme la projection d’un film, qui ouvrira sur un débat. Quelques thèmes : Football et Palestine avec le film « Football Ramallah » et son réalisateur ; Travail et plus spécifiquement la question de l’apprentissage ; La lutte contre les idées d’extrême droite ; Les quartiers populaires ; Les médias ou encore l’Amérique Latine et du FMJE... Deux fois par jour auront lieu des ateliers, à des heures différentes selon les jours, qui seront animés principalement par des camarades de la JC,

soit responsables d’une question du CN, soit des intervenants locaux. Thèmes à confirmer : refondation de l’école, réforme de la loi Fioraso, débat contradictoire sur le droit de vote des résidents étrangers, transports gratuits, Europe et austérité, Histoire et marxisme... Cette année, il sera possible que chacun(e) puisse faire partager son savoir, sa connaissance ou sa passion aux autres jeunes lors des ruches. Enfin, plusieurs ateliers pratiques, culturels, ludiques, découverte (sortie plage) et sportif (le tournoi de foot...) seront des incontournables du camp d’été ! Sur le pont dès le 15 juillet ! Le montage commencera le 15 juillet sur le terrain où plusieurs camarades du MJCF national viendront aider à monter le camp. Nous appelons aussi les camarades du PCF disponibles à nous donner un coup de main selon leurs dis-

45 06 gironde.pcf@gmail.com

ponibilités pour assurer un accueil girondin de qualité (comme on sait les faire) à nos 150 jeunes camarades. Pour toute information, merci de contacter Ben au 06 89 47 89 51 Les Nouvelles 4 juillet 2013 • 7


cultures & solidarités Lectures d’été et de toujours …

SOGERMA : Histoire, pratiques et luttes CGT L’Institut d’histoire sociale d’Aquitaine CGT édite une revue à raison de 4 nos par an « Aperçus d’histoire sociale ». Sa dernière parution est consacrée à une entreprise que les lecteurs connaissent bien : la SOGERMA. Une entreprise qui allait devenir le symbole de la résistance aux logiques financières* et synonyme de victoire dans un paysage social marqué par tant de reculs et de défaites. Le numéro que consacre la revue de l’IHS, écrite par ceux qui furent les acteurs de cette histoire (les salariés et retraités militants de la CGT) n’a pas pour objectif de restituer ce que fut la part des uns et des autres dans ce combat victorieux même si un article rappelle à juste titre que la Sogerma est une entreprise politisée. Je veux parler ici de l’environnement politique local. Certains-nes se rappelleront la place prise par les communistes dans la lutte et plus précisément par les élus communistes du Conseil régional et de la CUB, puis après 2004 celle du groupe communiste et apparenté de la CUB*.

Il en aura fallu des heures et des heures de débats pour convaincre l’opinion publique et toutes les autres forces politiques de la fiabilité de l’entreprise, pour déjouer les « évidences », désamorcer les pièges de la désunion. Mais là n’est pas l’objet. L’intérêt de ce travail sur les pratiques et luttes de la CGT réside dans le fait qu’on revisite plus d’un demi-siècle de l’histoire industrielle de notre département et plus particulièrement la place de l’aéronautique en Gironde et en Aquitaine. On découvrira que cette industrie sur laquelle notre camarade Guy Joubert a déjà beaucoup écrit, a une histoire « ancienne » et mouvementée. Une histoire faite de « chair et de sang » qu’enrichissent les témoignages souvent surprenants des acteurs de la Sogerma. Alors n’hésitez pas procurez-vous le n° 106 de la revue (5 E) au siège de l’Institut : Bourse du travail Cours Aristide-Briand à Bordeaux. Serge Gonzalez

L’été se prépare du 5 au 9 août 2013

stages séjours et nuits manifestives Tous niveaux entremêlés du néophyte au pratiquant Un processus « initiacteur » réfléchi et « uzestusagé » par Bernard Lubat, les artistes œuvriers de la Cie Lubat et le GFEN. Un concept qui s’articule, en amont et avant tout, autour de deux expressions, notions fondamentales :

Rythme : comme moyen de transport

(sens du dansant du rebondi de la continuité)

Improvisation : passeport pour l’imaginaire

(sens de l’intuition, de la narration, de l’inventivité) Improvisation relative (variation sur un cadre établi) Improvisation affranchie (engagement à l’imparfait du subjectif) A partir de ces notions fondamentales (comme on apprend à respirer, à marcher, à courir, à sauter, à plonger, à nager, à penser) : laissons (les sons) pousser les oreilles... petites merveilles, découvrir le plaisir de (se) découvrir, désobéir à la fatigue d’obéir. Et dans la foulée, sensibilisation à la pratique instrumentale, verbale, vocale, gestuelle.

Programme et bulletin d’inscription sur le site www.cie-lubat.org

du 17 au 24 août 2013

la manifestivité poïélitique d’Océanie océanique Entre « élistriste » et « popuplaire » le rendez-vous d’esprits critiques en situation critique (artistes, psychanalistes, syndicalistes, philosophes, historiens, journalistes, militants, scientifiques, sociologues...). Artistique culture humeur humour humanité, art de l’improvisation au vent, transartisticités à l’œuvre autour au cœur des travaux de « recherche fondamentalement applicable » des artistes œuvriers créateurs de la Cie Lubat de Jazzcogne (compagnie transartistique de divagation).

Programme en cours de réalisation, sur le site www.cie-lubat.org à partir de juillet

Cie Lubat / Uzeste Musical : 18 rue Faza 33730 Uzeste

05 56 25 38 46 www.cie-lubat.org

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 euros Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde Directeur de la publication : Frédéric Mellier Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : annonces@nbso.fr Comptabilité : compta@nbso.fr - Redaction/Proposition d’article : redaction@nbso.fr Commission paritaire de presse : 0113 C 85932

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* Sans parler de la lutte des FORD * Suite aux régionales de 2004, la liste conduite par le PCF n’ayant pas atteint la barre des 5%, il n’y avait plus d’élus communistes à la Région.

CHRONIQUE par Jeanne R.M.

Accroche à ton cœur ! Il était là. Tous les matins, il l'attendait. Le soleil se levait, camarade, réchauffant lentement le côté gauche de sa fenêtre. Il sifflait d'abord doucement, ne voulant lui donner qu'à elle, se tenant en face, son foulard rouge noué autour du cou. Il entonnait son chant, celui des jours chauds ou des plus tristes. Dans ce jardin qu'ils avaient fait ensemble, prévoyant un espace pour chacun, un peu d'eau et la nourriture nécessaire à une belle vie. Il avait sa place, sans aucune fidélité, une place agréable, un point de vue enviable, que certains lui jalousaient. Des matins tardifs hivernaux, des frais printaniers ou des matinaux colorés et fleuris, ils n'avaient pas de préférence. Il était là le premier, c'était ainsi, il préférait assister à son éveil, la tête de l'autre côté, côté jardin. Elle se levait, toujours. D'abord les cheveux se redressaient comme électrisés par ce chant chéri, les paupières s'entrouvraient et son large sourire enfin pour le happer, lui, tout entier. La vitre de la cuisine n'avait jamais fait obstacle à leurs rencontres matinales, elle la traversait car elle l'avait décidé. Elle en surprenait plus d'un avec cette obstination à défier certaines lois ou évidences, on riait, se moquait, on s'interrogeait.

annonces légalEs MODIFICATION DE GÉRANCE ENJOY YOUR EVENTS SARL au capital de 8 000 € Siège social : 9, rue de Condé 33064 Bordeaux Cédex RCS Bordeaux B 523 191 252 Aux termes du procès verbal de décision en date du 14/06/2013, l’associé unique a désigné en qualité de gérant, M. BOURAMOUL Vincent, demeurant 12 chemin de Lou Prat de Lane 33610 Cestas, en remplacement de Mme BOURAMOUL Claudine, née BIRAC, démissionnaire, à compter de ladite date, pour une durée illimitée. Mention en sera faite au RCS de BORDEAUX Pour avis, La Gérance AVIS DE TRANSFORMATION OZ CONSULTANT SARL au Capital de 8 000 € Siège social ; 159 avenue du Maréchal Leclerc 33130 BEGLES 434 775 524 RCS BORDEAUX Aux termes d’une délibération en date du 20/06/2013n l’AGE des associés statuant dans les conditions prévues par l’article L.227-3 du Code de commerce, a décidé la transformation de la Société par actions simplifiée à compter du même jour, sans création d’un être moral nouveau et a adopté le texte des statuts qui régiront désormais la société La dénomination de la société, son objet, son siège, sa durée et les dates d’ouverture et de clôture de son exercice social demeurent inchangées Le capital reste fixé à la somme de 8 000 € Tout associé peut participer aux assemblées sur justification de son identité et de l’inscription en compte de ses actions. Chaque associé a autant de voix qu’il possède ou représente d’actions. La cession d’actions, à ‘exception de la cession aux associés doit être autorisée par la Société M Olivier ZENOUDA, gérant, à cessé ses fonctions du fait de la transformation de la Société Pour sa nouvelle forme de société par actions simplifiée, la Société est dirigée par : PRESIDENT M. Oliver ZENOUDA né le 03/06/1968 à Cambrai (59) demeurant 159 avenue du Maréchal Leclerc 33130 Bègles COMMISSAIRES AUX COMPTES nommés : Colette MARIS, domiciliée 13 rue Paule Raymondis 31200 Toulouse, titulaire, Alain BALARD, domicilié 34 rue Claire Pauilhac 31000 Toulouse, suppléant Pour avis,

Elle se levait et allait à son contact, c'était obligatoire et nécessaire à sa survie. Elle tendait ses deux mains, il venait s'y lover. Elle, l'alto et lui soprano, entamant une discussion de courtoisie, se répondant aux salutations matutinales. Et selon l'humeur, l'un ou l'autre ouvrant plus large le dialogue, amorçait une mélopée langoureuse ou dynamique. Ils ne refaisaient pas le monde à cette heure précoce du jour, ils savouraient le plaisir simple d'être avec l'autre, le désir de se rencontrer comme au premier jour. Une amnésie essentielle leur permettait cet immense bonheur chaque matin qu'ils vivraient. Certains aiment leur première tasse de café ou leur cigarette, d'autre embrasser ce compagnon de nuit nu et chaud. Ils ne vivaient que pour ces retrouvailles musicales, un sens qui relie la mère à son enfant dès ses premières heures, un sens oublié et lointain ; un bercement vocal ancestral qui l'unissait à son petit oiseau tous les matins. Son jardin secret, son éden sauvage la revitalisait. Elle avait décidé d'être du côté des humains, d'être au service des autres toutes les journées qui faisaient sa semaine. Mais les matins étaient sacrés, se réveillant au rythme des passereaux et des rayons solaires. Ce petit rouge-gorge, cet ami du jardinier, parfois accompagné du hérisson, des deux mésanges et des autres sans nom ni papier, sont, ce matin, devenus orphelins. Elle s'en est allée, refusant jusqu'au bout, les injustices, la douleur et les certitudes. Elle a décliné, non les soins mais la perspective de finir dans un lit inconnu. Elle a résisté à l'offre technico-hospitalière et s'est entourée de ceux qu'elle avait choisis pour ce dernier voyage, celui vers l'inconnu et la sérénité devenue impérative. Et tout comme ces compagnons du matin, ces êtres qu'elle aimait retrouver, qui ne lui demandaient rien, elle s'est éclipsée et abritée, elle s'est cachée pour mourir au fond de son jardin. Avril 2013


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