Nouvelles N° 2011

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Jeudi 12 septembre 2013 - N° 2011 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

12 000 à Bordeaux • • • 370 000 en France

Une belle première !


actualité Colère

Syrie

Stoppons les va-t-en guerre André Chassaigne, président du groupe GDR à l’Assemblée nationale, est intervenu au nom des député-e-s Front de Gauche lors du débat parlementaire le 4 septembre sur la situation en Syrie, réitérant son opposition vigoureuse à toute intervention en Syrie. « Même en cas de preuves irréfutables de l’utilisation d’armes chimiques par le régime syrien » (…) « en ce moment d’Histoire, les députés du Front de gauche, fidèles à leurs convictions, se veulent portevoix de la Paix face aux pulsions guerrières et aux passions vengeresses ». «Une intervention militaire (...) rendrait au contraire plus difficile une solution politique», ajoutant qu’une action de la France en Syrie sans le mandat des Nations-Unies serait d’une «extrême gravité» et «ne grandirait pas la France». «La France ne doit pas s’inscrire dans une position illégale et illégitime. Nous sommes très attachés au rôle de l’ONU», a-t-il affirmé, expliquant que «s’aligner derrière les Etats-Unis diminuerait le poids de la France et son importance diplomatique». «Seule une solution politique» qui « associerait autour d’une table tous les acteurs permettrait une sortie de crise ». Dubitatif sur les preuves présentées par le Premier ministre, prévenant que « la même démonstration avait déjà été faite avec l’Irak en 2003 et que les leçons n’en avaient pas été tirées », André Chassaigne s’est également déclaré en faveur d’un vote du Parlement sur une éventuelle intervention militaire de la France. « Quant au Peuple de France, il ne veut pas de cette guerre ! Ecoutons-le ! Entendons-le ! C’est notre devoir de démocrates. Si le gouvernement s’entête à entrer dans cette guerre illégale, un vote de la représentation nationale s’impose. L’esprit démocratique et le sens des responsabilités politiques l’exigent. A moins que la gauche n’adhère définitivement à la pratique présidentialiste de la Ve république, jadis critiquée et combattue ? » Pour Pierre Laurent, sénateur, secrétaire national du PCF, « La France doit cesser de se fourvoyer et reprendre l’initiative politique et diplomatique. C’est encore possible. » a-t-il déclaré lors du débat au Sénat. « Face à la tragédie dans laquelle s’enfonce la Syrie, la France est aujourd’hui devant une alternative cruciale : soit préparer la guerre en soutenant les visées de l’administration américaine en Syrie et au Proche-Orient, soit définir un rôle propre, indépendant et positif, pour une solution négociée garantissant

l’arrêt des massacres et une transition vers la démocratie. » « Le choix qui doit être fait mérite et appelle un vote du Parlement. » « La crise syrienne est devenue une terrible guerre civile, déclenchée il y a plus de deux ans par la répression brutale du régime de Bachar Al Assad contre son peuple, et amplifiée depuis par l’internationalisation et l’ingérence militaire croissante des puissances régionales et internationales dans le conflit, où la France n’a pas été en reste. » (…) « Ce qui est attendu de la France c’est la capacité à proposer une perspective, une solution, un mode de règlement politique. » (…) « L’usage des armes chimiques est inqualifiable. (…) Le devoir de la France, comme membre permanent du Conseil de sécurité, est de verser les éléments dont elle dispose à la mission d’enquête de l’ONU. (…) Rien ne la dispense des résultats de cette mission, rien ne l’autorise à pouvoir prétendre « punir »  seule, sauf à contribuer ellemême ainsi à discréditer la légalité internationale. » « La France doit inlassablement travailler à trois objectifs : tout faire pour que cessent les hostilités ; ramener tous les belligérants, syriens et internationaux, autour de la table des négociations ;

imposer une solution politique négociée qui garantisse une transition de la Syrie vers la justice et la démocratie exigée par son peuple ». « L’escalade guerrière proposée tourne le dos à ces trois exigences », « rajoutera de la guerre à la guerre et nous éloignera de la solution politique et négociée incontournable. » (…) « Nous appelons les autorités françaises à proposer dès le G20 une réunion des belligérants et des principales puissances impliquées, les États-Unis et la Russie bien sûr, mais aussi la Turquie et l’Iran notamment, afin de définir les conditions d’un arrêt de l’escalade guerrière et d’une transition démocratique. » (…) G20 ou les tours de passe-passe diplomatiques Alors qu’une réunion sur le processus de paix israélo-palestinien s’éternisait à l’initiative de Catherine Ashton, celle-ci profita du départ de plusieurs dignitaires des pays membres (assurés qu’il n’y aurait pas de vote sur la question syrienne) pour affirmer que le « consensus » des présents suffisait afin d’exiger « une réponse forte » à l’attaque chimique du 20 août à Damas. La plupart des commentateurs se sont précipités pour relayer depuis l’idée d’un « triomphe français et américain ».

Donner sa chance à la solution politique La proposition de la Russie de placer l'arsenal chimique syrien sous contrôle international en vue de sa destruction, représente une initiative nouvelle et importante pour sortir de la crise actuelle. Le régime syrien a exprimé son accord avec cette proposition, les États-Unis et la France se déclarent « ouverts » sous conditions, la Chine apporte son soutien, l'Iran s'y dit favorable. De son côté, le Secrétaire général Ban Ki-moon déclare vouloir engager l'ONU pour une destruction rapide des stocks chimiques. Cette proposition permet de surseoir aux bombardements annoncés par les États-Unis et la France. Si des garanties sont nécessaires pour assurer l'application rapide de ces mesures, tout doit être mis en œuvre pour y parvenir. C'est bien la preuve que le poids de l'opinion internationale et le bon usage de la diplomatie peuvent permettre d'ouvrir un chemin conduisant à des solutions pacifiques et à faire baisser les tensions internationales. Le Parti communiste français soutient tous les efforts allant dans ce sens. Reste que la guerre continue sur le sol syrien avec son cortège de victimes, de réfugiés et de destructions. Il est plus que temps d'y mettre un terme. Tout doit être entrepris, sous l'égide de l'ONU, pour que se tienne dans les plus brefs délais la conférence de Genève 2 afin d'aboutir à un accord politique entre toutes les parties, stopper les violences et ouvrir un processus de transition démocratique en Syrie. Communiqué du PCF, 10 septembre 2013

2 • Les Nouvelles 12 septembre 2013

Les faucons et les faux-c...ls

« Le titre de ce billet peut choquer mais les va-t-en guerre m’ont toujours mis en grande colère, qu’ils soient de gauche ou de droite. J’ajouterai que je suis personnellement très sensible à la question des armes chimiques, notamment américaines. L’actualité sur la Syrie me hérisse car le scénario que nous propose le gouvernement français et les médias est d’autant plus ahurissant que des médias libres nous l’annonçaient depuis longtemps. On nous refait donc, comme si de rien n’était, le coup de Colin Powel brandissant une fiole de produits chimiques en 2003, comme si les gens devaient rester cons à tout jamais, comme si les souffrances que connaissent aujourd’hui les peuples de l’Irak, de Lybie et d’Afghanistan n’avaient pas servi de leçon aux citoyens du monde. Heureusement, la manipulation politique et médiatique est si grosse que « les gens » refusent de rentrer dans la nasse fluorescente des manipulateurs. Alors, pour calmer mon ardeur et ma colère qui pourraient inquiéter mes lecteurs comme mon docteur, je vais m’en tenir à poser de manière somme toute pédagogique quelques questions perverses : Après avoir interdit le survol de la France par l’avion du président bolivien à la demande de la CIA, où va s’arrêter la dépendance pro-américaine de Hollande qui inquiète même (faussement) Mr Copé ? Pourquoi refuser un vote au parlement sur un sujet aussi important comme cela se fait aux États-Unis et en Angleterre et alors que Hollande et Ayrault réclamaient haut et fort ce vote du Parlement lors de l’intervention française en Afghanistan ? La République est-elle toujours le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple ? Quelle est la valeur éthique, juridique, de la notion utilisée par Hollande de « punition » effectuée hors lois internationales et sans l’accord de l’ONU ? Ce nouveau principe juridique de « punition » hors des lois existantes sera-t-il applicable dans l’avenir en politique intérieure pour les grévistes, les petits commerçants et artisans qui osent mettre en cause la grande distribution, les paysans qui vendent au juste prix, les communes qui n’appliquent pas les fusions programmées … ? Les gaz et produits toxiques sont-ils devenus plus dangereux dans le temps ou selon le pays ? 1) Selon les époques, puisqu’en 1983 Mr Fabius alors ministre n’a apporté aucune remarque à l’utilisation de gaz toxique fourni par la CIA à Saddam Hussein (il l’utilisa 14 fois dont 6 constats de l’ONU) contre l’Iran, puis en mars 88 contre les kurdes (Bush ensuite élu opposa son veto aux sanctions contre l’Irak). 2) Selon les pays, puisque la France ne dément pas avoir utilisé cette année au Mali des munitions à uranium appauvri ? Pourrait-on m’expliquer nos intérêts communs avec les Qataris qui arment la rébellion islamique en Syrie, financent le PSG en France et le Hamas à Gaza, et dotent notre pays d’aides financières pour les quartiers sensibles ? Avant-dernière question : qui dans le monde et quelles usines françaises fournissent des armes chimiques ou fournissent les indispensables composants à leur réalisation ? La télévision publique ne pourrait-elle pas « mener l’enquête » sur ce sujet comme elle l’avait fait en 1989 ? Dernière question et non des moindres : où va-t-on trouver l’argent pour une intervention militaire au coût démesuré comparé aux frais de rentrée scolaire du français moyen ou/au coût des économies à réaliser pour « sauver le régime de retraites » ? Je refuse pour ma part de choisir entre le dictateur Bachar et les milices islamiques d’opposition dans lesquelles s’enrôlent des jeunes intégristes du monde entier. Je sais simplement qu’il est urgent d’ arrêter cette dérive folle de la pensée et de l’action politique violentes. Il faut battre la guerre. Tous les croyants en l’homme ne peuvent que soutenir la vision et la parole du pape François : explorer de manière urgente « les voies du dialogue ». Pour tout dire je ne trouverai pas gênant qu’on emploie dans ce cas des « méthodes coercitives » pour imposer aux belligérants de négocier et de s’assoir à la table des négociations au lieu de leur fournir des armes et du gaz sarin. Rien n’empêche naturellement de lire et de signer la pétition de l’humanité, un média au si beau nom qui ne marche pas dans la combine. » Michel Hilaire http://michelu.elunet.fr

Pétition

http://www.humanite.fr


a c t ua l i t é

Editorial

Mobilisation du 10 septembre

Vite, un nouveau souffle !

12 000 à Bordeaux, 370 000 en France, avec plus de 56% des Français à soutenir cette journée d’action

Ce week-end, nos yeux militants se tourneront vers la Fête de l’Humanité, marqueur traditionnel de la rentrée politique dans notre pays.

Une belle première !

Si ce rendez-vous festif donne du sens et de la force pour l’année à venir, le contexte dans lequel elle s’ouvre n’est «guère», si je puis me permettre, enthousiasmant. Guerre, réforme des retraites, crise politique institutionnelle… C’est sûr, nous ne serons pas de trop, ce week-end et les semaines à venir, pour échanger, réfléchir, construire, nous rassembler. Le fil très rouge de cette rentrée est la démocratie, et par ce prisme le rôle de la politique, des institutions, des élus, du peuple. Avec cette rentrée, nous nous prenons de plein fouet les contradictions : Est-il possible en Europe, au 21e siècle, qu’une poignée d’hommes et de femmes, qu’ils soient élus ou non, fasse des choix au détriment des besoin vitaux collectifs ?

Pour l’UD-CGT 33, ce fut une « journée réussie ! » avec « plus de 12 000 manifestants présents à cette mobilisation de rentrée organisée par l’intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires et UNEF » et « les revendications, portées notamment par la CGT, ont trouvé écho dans la manifestation ». Salariés, retraités, privés d’emplois, jeunes et étudiants étaient présents en nombre, pour contester les options du gouvernement qui reposent sur les mêmes marqueurs d’allongement de la durée de cotisation et par conséquent de baisse du niveau des pensions de retraites, de recul de l’âge de départ. Ils réclament une réforme juste et efficace et comme le dit une banderole cousue main : « Y’en a marre ! La retraite à 60 ans à taux plein ! » c’est-à-dire équivalant à « 75% du salaire pour toutes et tous avec la prise en compte de la pénibilité au travail ».

L’organisation syndicale exige « une politique de relance économique fondée sur le plein emploi, l’augmentation des pensions et salaires et des services publics de qualité ». C’est possible « en utilisant pour cela les 200 milliards d’euros d’aides aux entreprises, en luttant contre la fraude fiscale (80 milliards d’euros), en impulsant l’égalité salariale femmes/hommes ». Pour la CGT « malgré toutes les tentatives pour y faire obstacle, cette mobilisation en Gironde est une réelle réussite », gageant que « les salariés, les retraités, les jeunes, les étudiants ne sont pas dupes et s’inscrivent d’ores et déjà dans les suites ». La lutte continue ! « Aux profits du CAC 40 de financer les retraites ! »

Avec 370 000 manifestants dans toute la France, la CGT estime que les salariés et une majorité de la population du pays refusent une capitulation face aux exigences des marchés financiers qui veulent

affaiblir, puis détruire notre système de retraite par répartition. « Et ce n’est que la première ! » annonce la CGT qui d’ores et déjà appelle les jeunes salariés à se mobiliser avec les organisations de jeunesse le 18 septembre 2013, jour du Conseil des ministres. « Augmenter les salaires, revoir les exonérations de cotisations sociales patronales et développer l’emploi… sont autant d’exigences à gagner pour financer notre système de retraite et de protection sociale. La CGT va créer toutes les conditions avec les autres organisations syndicales et de jeunesse pour élargir la mobilisation dans les prochains jours. » En tête de cortège à Paris, une pancarte demandait « aux profits du CAC 40 de financer les retraites ! ».

Collectif Retraites 2013

Déjà près de 15 000 signataires Le 4 septembre, en plein coeur du quartier des Champs-Elysées, le collectif Retraites 2013 a tenu un rassemblement, suivi d'une conférence de presse. Pierre Laurent (PCF), Clémentine Autain (FASE), Gérard Filoche (PS), Olivier Besancenot (NPA), Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche) et des représentants de l'UNEF, la CGT, la FSU, Solidaires, Attac et la fondation Coper-

nic, y étaient réunis en présence aussi de l'eurodéputée Karima Delli (EELV), Denis Durand (fédération des Finances CGT), Anne Féray (FSU), Catherine Lebrun (Solidaires), Emmanuel Zemmour (collectif jeunes), le Collectif féministe. Des personnalités de toute la gauche, des syndicalistes, des responsables associatifs, des économistes, des citoyens ont signé l’appel unitaire :

Est-il concevable en France, berceau des Droits de l’Homme -et de la Femme- qu’un élu décide seul d’engager, ou non, ses concitoyens dans un conflit, quelles qu’en soient les bonnes ou mauvaises raisons ? Est-ce «moderne» de n’imaginer la sanction que par le pouvoir guerrier, dans un rapport dominantdominé ? Est-ce inéluctable que l’information soit traitée comme un mauvais film Hollywood, au nom du «storytelling» dominant ? Le conflit en Syrie symbolise la réalité des relations internationales, la non-résolution des conflits, quand elles sont menées par l’OTAN. La réforme des retraites, celle d’un monde géré par des superstructures, loin de l’Histoire des peuples et de leur réalité démocratique, sur les bases du G20. A ceux qui seront à la Courneuve ce weekend, il n’y aura pas de réponse basique, pour ou contre. Nous vivons un monde complexe, où se rencontrent les valeurs de l’ancien et la réalité du nouveau. Le mouvement révolutionnaire a besoin d’un nouveau souffle, il est urgent que le plus grand nombre d’entre nous prenne le pouvoir, s’empare de la politique, fasse bouger les lignes, pour dessiner les contours d’une société faite de commun. Deux jours après la réussite des premières manifestations unitaires dans toute la France contre l’austérité, l’immense rassemblement de la fête de l’Humanité participe de cette construction. La lutte continue !

Olivier Fondriest membre du comité exécutif du PCF 33

Ensemble défendons nos retraites.

www.retraites2013. org Les Nouvelles 12 septembre 2013 • 3


dans l a rue e t en l u t t e pour l e d é Plateforme courrier de Langon

Postiers, usagers, ensemble pour leurs droits ! A l’appel de la CGT-FAPT 33,* le personnel de la Plateforme de Préparation et de Distribution Courrier (PPDC) de Langon, situé à Fargues de Langon, était en grève à 90% le vendredi 6 septembre, mouvement poursuivi jusqu’au 10 septembre, face au manque de personnels pour assurer la mission de service public dans de bonnes conditions.

« Non la pauvreté dans le monde n'est pas une fatalité ! Non le chômage, le recul de l'âge de la retraite, tous les reculs sociaux ne sont pas des fatalités ! Mais des choix politiques pour servir la classe dominante. Non nous ne sommes pas condamnés à les subir ! » Corinne Versigny, secrétaire de l’UD-CGT 33

Après plusieurs séances de négociations, les propositions de la Direction s’avèrent insuffisantes. Réunis tous les matins en Assemblée Générale, les personnels ont reconduit leur mouvement de grève pour exiger des moyens supplémentaires pour : • une réelle prise en compte du travail à effectuer • Etre remplacé en cas d’absence inopinée • Permettre aux élus et mandatés de siéger sans déclanchement systématique de la de sécable

les encadrants de la PPDC » et « du matériel qui nous permette de travailler dans de bonnes conditions, en respect avec les règles de sécurité ».

Réunis en assemblée générale au matin du 10 septembre, les postiers reconduisaient la grève et lançaient une pétition en direction des usagers.

Enfin, « La Poste doit revoir sa copie ! » concernant ce site « qui n’a que 4 ans » mais présente « un chauffage défectueux, des fuites d’eau à l’étage qui inondent la cabine au rez-de-chaussée, des heures de ménage revus à la baisse qui se décline forcement par une hygiène malsaine ».

La résistance et le rassemblement commencent à payer

Pour toutes ses raisons, le personnel à l’appel de la CGT-FAPT 33 exige l’ouverture de véritables négociations. Les grévistes ont reçu le soutien de Pierre Augey, maire de Fargues de Langon et conseiller général de Langon (PCF/FdeG). Ils se sont déplacés en délégation à la souspréfecture et à la permanence du député de la circonscription de Langon, M. Gilles Savary (PS).

A mi-journée, les personnels de la Poste de Fargues de Langon ont mis fin à leur grève. Par leur mobilisation, à l’appel du syndicat CGT FAPT 33, ils ont obtenu : - le comblement d’un emploi vacant, - le remplacement d’un agent qui part à la retraite, - le pa iement des heures supplémentaires effectuées et à venir, - la mise en place de groupes de travail afin d’améliorer le service public rendu aux usagers. * Syndicat CGT des Activités Postales et de Télécommunications de la Gironde

• Le paiement des heures effectuées et à venir en sécables pour le service de collecte et remise • La reconnaissance de l’expérience professionnelle

Les membres du collectif « La retraite une affaire de jeunes » CGT Jeunes, FSU, Jeunes Écologistes, Jeunesse Communiste, LMDE, M’PEP, NPA, Sud-Solidaires Etudiant-e-s, UEC, UNEF, UNL étaient très présents dans la manifestation, « pour l’emploi et les salaires afin de défendre le droit pour toutes et tous à une retraite de haut niveau à 60 ans, financée par répartition ».

Poste St André de Cubzac

Facteurs en grève

Suite aux dysfonctionnements liés au manque de personnel, ils se sont rassemblés devant leur établissement le 6 septembre pour réclamer l’augmentation du volant de remplaçants avec l’embauche d’un agent supplémentaire. La période de congés d’été, combinée à des absences imprévues a mis en évidence une gestion des effectifs à l’économie, perturbant la distribution du courrier à Saint André de Cubzac qui dessert plus de 20 communes. Ainsi « 4 tournées en juillet et 6 tournées en août n’ont pas été assurées » nous informe la CGT-FAPT 33. Excédé, le personnel exige que la direction de l’Etablissement élève le volant de remplacement à 25% de l’effectif.

4 • Les Nouvelles 12 septembre 2013

• Le respect de la hiérarchie, de la règlementation en matière de distribution, de collecte, de remise, de sécurité, … • Du matériel conforme et adapté au travail à accomplir (Informatique, véhicule…) • Des locaux propres et salubres …. Des milliers de plis, colis et recommandés ne sont pas distribués sur les 40 communes que dessert la PPDC. Le service postal est très perturbé dans le Sud Gironde. Après 3 jours de grève, la Direction de la Poste refusait toujours de créer les deux emplois d’agents remplaçants revendiqués alors que le recours à 7 à 8 CDD dans la Plateforme est permanent. « Deux emplois supplémentaires pour un service de 80 agents (agents de distribution et agents de collecte) ce n’est pas un luxe ! » affirment les personnels « afin de prendre en compte le temps réel passé à exécuter chaque tâche, pour un travail de qualité » en soulignant que « si La Poste peut anticiper les baisses de trafic, elle doit anticiper les travaux supplémentaires comme par exemple, la 2ème présentation [du courrier] ». De plus « la promotion n’est pas un luxe non plus ! » et ils réclament « l’évolution des grades », « le respect réciproque entre le personnel et

La CGT FAPT 33 dans la manif du 10 septembre


é v e l oppemen t des ser v i c es pub l i c s Rythmes scolaires

Mesures de carte scolaire

Le tour de passe passe Michel Hilaire, conseiller général de Saint Macaire, vient de s’adresser à la Ministre déléguée chargée de la Famille, Dominique Bertinotti, au sujet du refus des CAF de contractualiser de nouveaux contrats enfance jeunesse avec les communes. La décision gouvernementale de faire financer la réforme par les CAF a conduit ces dernières à cette décision. « Je suis saisi par une commune du canton dont je suis le Conseiller Général au sujet du refus de la part de la CAF de la Gironde d’un premier contrat enfance jeunesse. En effet la commune de Caudrot, à la faveur d’un renouvellement en cours de mandat d’une partie importante de ses élus municipaux, a décidé de faire de la jeunesse et de la famille une priorité municipale. Ainsi cette commune a mis en place, dès la parution du décret n° 2013-77 du 24 janvier 2013 relatif à l’organisation du temps scolaire dans les écoles maternelles et élémentaires, un groupe de réflexion composé d’enseignants, de parents d’élèves et d’élus, afin d’étudier la possibilité de mettre en place des activités périscolaires (qui n’existaient pas jusque là) dès la rentrée 2013. Suite à cette réflexion le Conseil municipal a délibéré en faveur de la mise en place de la semaine des quatre jours et demi, avec une demande auprès de la Caf pour un agrément d’un Accueil Périscolaire (APS) à la rentrée 2013. Or au début du mois d’août, quelques jours avant le début d’une activité préparée depuis des semaines, la Caf de la Gironde, a refusé de cofinancer cette APS expliquant que « dans le cadre de la mise en place des rythmes scolaires les budgets sont gelés sur deux années tant pour les créations des APS que pour la mise en place du mercredi. » Ainsi il semble que les CAF aient décidé de « geler » les nouveaux Contrats Enfance Jeunesse pour « au moins les années 2013 et 2014 » « en raison des incertitudes liées au coût de la réforme des rythmes scolaires » et « de placer la totalité des financements versés par la Caf, sur le champ du périscolaire, sous enveloppe limitative » La décision du gouvernement de faire financer par les Caf la réforme des rythmes scolaires, contractualisée début juillet dans le nouveau Contrat d’Objectif et de Gestion entre l’Etat et la CNAF 2013-2017 (90 millions d’euros en 2014 et 250 millions à partir de 2015), induit ainsi de fait un recul

Le compte n’y est pas ! Si 16 écoles ont pu bénéficier d’une ouverture de classe, 30 autres restent sur la touche faute de postes. Le SnuippFSU demande une dotation d’urgence au Ministre et interpelle les députés sur la situation catastrophique de notre département qui accueille encore 400 élèves de plus que les 2 000 attendus.

des dispositifs des CAF envers les communes concernant l’accueil périscolaire et ALSH. Déjà en juin 2013 le président de la CNAF, Jean Louis Deroussen, avait déclaré à la presse « si nous payons pour le fonds d’amorçage, ce sera contraints et forcés ! Mais en aucun cas, nous ne paierons deux fois. Le financement de l’activité périscolaire aura lieu uniquement là où nous financions déjà les collectivités au titre des activités de loisirs sans hébergement (ALSH). Nous ne voulons pas que la CNAF soit remise en cause pour ce désengagement de l’Etat ». Or, comme le font justement remarquer les élus de Caudrot soucieux du seul intérêt des enfants, la décision des CAF de ne plus accompagner de nouvelles communes dans la mise en place d’APS déroge aux engagements de la CAF dans le Contrat d’Objectif et de Gestion signé en juillet qui stipule en page 34 : « la CAF s’engage à soutenir le développement d’une offre d’accueil répondant aux besoins des familles. La branche Famille poursuit ainsi son action en faveur du développement de l’offre d’accueil sur les temps périscolaires et extrascolaires, tout au long de la scolarité des enfants de 3 à 17 ans révolus (voire dès 2 ans en cas de scolarisation précoce) afin de favoriser un développement harmonieux des enfants, tout en aidant les

Pour les écoles qui n’ont pas obtenu d’ouverture de classe, le Directeur Académique étudie la possibilité que des emplois de vie scolaire puissent être nommés.

parents à concilier vie familiale et vie professionnelle. » C’est pour toutes ces raisons que je sollicite votre intervention afin que les communes qui font le choix politique fort de renforcer leurs politiques publiques en direction de la jeunesse et des familles puissent toujours compter sur l’accompagnement humain et financier des CAF.

« Nous n’acceptons pas que les conditions d’accueil et de scolarisation des élèves continuent de se dégrader. Non cette rentrée ne se déroule pas, comme le dit Sud-Ouest « tout en douceur », ni comme le dit le Recteur sous un climat ensoleillé : d’ailleurs aujourd’hui, il pleut ! » Snuipp-FSU 33, le 6 septembre 2013

Les communes et particulièrement les communes rurales et leur population ne doivent pas être les victimes d’un « arrangement financier » entre l’Etat et la Cnaf ! Il en va de l’équité territoriale républicaine ! Plus précisément, je sollicite, Madame la Ministre, votre intervention pour que la commune de Caudrot, qui est la seule commune du canton de Saint Macaire à avoir choisi d’appliquer la réforme des rythmes scolaires dès la rentrée 2013, puisse être accompagnée financièrement par la Caf de la Gironde dans la mise en œuvre d’activités périscolaires. Ceci toujours dans le seul intérêt des enfants. »

Dans la manif du 10 septembre pour les salaires, la formation, et le développement du service public de l’Education.

Charte de la laïcité à l’école

« La laïcité appelle à une plus grande ambition » « La Charte de la laïcité présentée par le ministre de l’Education nationale a le mérite de rompre avec l’escalade permanente de ces dernières années. On pourra discuter la légitimité de ce texte mais il semble viser un objectif d’apaisement que nous partageons. Dans ses rappels au droit notamment, il reste marqué par les décisions de la période précédente, qui résultaient d’une suspicion exacerbée à l’égard des convictions religieuses et notamment musulmanes, qui ont été violemment stigmatisées sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy. Prise comme une contribution, elle peut aider à construire une démarche beaucoup plus partagée autour du principe de laïcité, mais n’aura des effets qu’à condition d’ouvrir la réflexion et la construction du vivre ensemble au sein des établissements. Pour que l’école transmette une culture commune à toute une génération, permettant aux adultes de demain de vivre ensemble dans le partage des différences, il est urgent de lui donner les moyens de faire réussir tous les enfants. Espérons que cette charte ne sera pas un geste creux, mais un premier pas dans la construction d’une école qui respecte tous les enfants et ne laisse personne sur le bord du chemin. Espérons que ce geste ne sera pas immédiatement annihilé par la concrétisation de tentations exprimées autour de l’interdiction des signes religieux dans les entreprises privées ou à l’Université. La laïcité n’est pas un problème, mais une solution, un principe émancipateur qui gagne à être connu et surtout mis en oeuvre. Il appelle une plus grande ambition : un nouvel essor de l’égalité et de la démocratie. Et un nouvel essor du service public d’éducation nationale, qui pour l’heure, n’est pas encore au rendez-vous. Pierre Dharréville Responsable de la commission « Démocratie » au PCF Paris, le 9 septembre 2013 Les Nouvelles 12 septembre 2013 • 5


au x ac t e s c i t o y e n s ! Métropoles

Non au coup de force ! C’est aux citoyens de décider !

Appel del’Associations des élus communistes et républicains Au coeur de l’été, le gouvernement a passé en force à l’Assemblée nationale une loi qui modifie de fond en comble nos institutions territoriales. Contrairement à ce qui avait été débattu avec les élus aux États généraux du Sénat, cette loi donne le signal d’une recentralisation considérable. Elle crée une nouvelle institution, la métropole, pour 11 grandes villes dont Paris, Lyon et Marseille. Ces métropoles concerneront 30 millions d’habitants. La métropole serait la nouvelle clef de voûte de l’organisation de la République en concentrant un très grand nombre de pouvoirs stratégiques et de financements retirés aux communes, quasiment vidées de leur capacité d’agir au service de leurs populations. Cette loi s’en prend aussi aux compétences déléguées aux communautés d’agglomérations promises à déconstruction pure et simple. Les communes sont noyées dans des entités (conseil de territoire de 200 000 à 300 000 habitants) relevant des décisions centrales de la métropole, à l’image de simples « arrondissements ». En Ile-de-France, la Métropole du Grand Paris sera créée au 1er janvier 2016 avec un Conseil métropolitain de plus de 200 membres réservant un quart des places aux élus de Paris. Une assemblée des maires aura voix consultative une fois par an. Dans les faits, le président de la métropole et quelques viceprésidents « règneront » sur 6 millions d’habitants ! D’ici 2020, dans toutes les métropoles, ces membres seront élus pour moitié au suffrage universel direct, effaçant ainsi la place des communes, des départements et des intercommunalités. Cette solution technocratique et hypercentralisatrice éloigne les citoyens des décisions. Elle est profondément antidémocratique et inacceptable ! Elle est la négation, la fin décidée autoritairement des projets construits avec les habitants dans les communes, des dynamiques de territoires, et des coopérations entre collectivités. C’est la fin de la démocratie locale ! I ne f f i c a c e s , c e s m on s t r e s te c h no c r at ique s pré p a rent une nouvelle ère de régression sociale. Ils produiront encore plus d’inégalités territoriales dans l’aire métropolitaine, avec l’effacement des services publics de proximité dans chaque territoire communal, intercommunal, départemental.

L’affirmation des métropoles créera à Paris une nouvelle coupure entre petite couronne et grande banlieue, et érigée en modèle au plan national, laissera à la traîne toutes les franges périurbaines et rurales. L e principa l objet de ces technostructures centralisées est de répondre aux objectifs de compétitivité réclamés, au titre de la concurrence, par les puissances financières. Ce qui veut dire austérité et réduction partout des moyens mis à disposition de l’action publique et des réponses par les collectivités aux besoins humains, sociaux et écologiques ! Avec le désengagement de l’État, il est déjà question de créer par ordonnance des impôts nouveaux pour financer les métropoles. Les règles budgétaires des métropoles seront fixées par ordonnance du gouvernement dans les 18 mois qui viennent. Cette loi signe aussi un immense chambardement pour les millions d’agents de la fonction publique d’État et territoriale, avec des services entiers regroupés ou transférés d’une institution à une autre, des coupes sombres dans les effectifs, des réorganisations autoritaires comme cela s’est, par exemple, produit pour France Télécom. Ne laissons pas le gouvernement français abonder dans le sens des préconisations de la commission européenne qui veut régler le sort des collectivités. Les défis métropolitains en matière de transport, de logement et d’urbanisme, d’aménagement du territoire, d’égalité d’accès, d’urgence sociale, d’écologie et de relance industrielle méritent tout autre chose : ils doivent s’appuyer sur

tous les projets issus des territoires, décidés avec les citoyens dans chaque commune et intercommunalité et coordonnés avec les départements et régions, appuyés sur des services publics et des politiques de lutte contre les ségrégations sociales. L’État ne doit pas abandonner son rôle de garant de l’égalité entre les territoires, son devoir de solidarité nationale au nom de la réduction des dépenses publiques. Ce n’est pas encore fini ! La loi revient en seconde lecture en septembre au Parlement. Des mobilisations se construisent avec au coeur l’intervention nécessaire des citoyens. Refusez avec nous l’effacement des communes, des intercommunalités et des départements ! Refusez avec nous, la mise à mal des missions de service public gage d’efficacité et d’égalité ! Refusez avec nous, le mépris de la démocratie ! Alors qu’on bouleverse la République, les citoyens sont mis à l’écart ! Pas de changement des institutions démocratiques sans démocratie ! Un tel « big bang » institutionnel ne peut se faire sans information et sans recourir au vote des citoyens. Il faut un référendum en Ile-deFrance comme dans toutes les régions impactées par les changements institutionnels. L’article 72-1 de la constitution française garantit la participation des citoyens lors de la création d’une nouvelle collectivité territoriale. Ce fut le cas pour la NouvelleCalédonie, l’Alsace et la Corse. Pourquoi ne pas l’organiser alors que ce projet de loi engage la vie quotidienne de 30millions d’habitants de notre pays ? C’est aux citoyens de décider !

Sainte Eulalie

Assemblée citoyenne

Jeudi 19 septembre, 20h30, salle de réunion 1 et 2

Le gouvernement vient de proposer l’allongement à 43 ans des cotisations de retraite, sans pour l’instant toucher à l’âge légal. Ce qui équivaut à une baisse généralisée des pensions pour ceux qui ne pourraient pas atteindre la durée légale de cotisation. C’est le dernier mauvais coup qui nous est porté par ce gouvernement socialiste et leurs alliés Verts. Cette rentrée sera placée sous le signe de la résistance et de la lutte contre la politique d’austérité qui nous frappe tous. 2014 sera aussi l’année des élections municipales et l’heure des comptes. L’acte III de la décentralisation voulu par le président Hollande asséchera les dotations aux communes. Invitation à réagir et à débattre : « Quelle riposte à l’austérité ? Quels projets pour notre commune ? » • La démocratie locale c’est nous tous. Comment la mettre en place ? • Un accompagnement social pour parfaire et dynamiser le renouvellement urbain • Des mesures contre l’enclavement de la commune en particulier par le développement des transports publics et la création d’une gare TER aux Ruaults • Culture, Laïcité et Citoyenneté • Finances locales… et tous les sujets que vous jugerez souhaitable d’aborder.

Ambarès

Assemblée citoyenne

Mardi 24 septembre, 20h, salle du self (derrière la mairie)

pour élaborer avec la population le futur projet municipal

Villenave d’Ornon

Assises citoyennes locales

Vendredi 11 octobre, 20h30, salle Daguin

La section du Parti communiste de Villenave d’Ornon invite tous les citoyens, les forces politiques et sociales qui ne renoncent pas aux changements, pour échanger, en lien avec l’actualité, à partir de leur vécu, leurs déceptions, leurs aspirations, autour de la question : « Quels moyens pour rassembler largement et construire une persective de changement ? »

Pétition Je demande : • Une consultation démocratique des citoyens par référendum dans chaque région touchée par les changements institutionnels. • Le retrait de la loi « Affirmation des métropoles ». • La reprise d’un grand débat national sur la démocratie locale, les réponses nécessaires et coopératives aux problématiques métropolitaines. Nom : ……………………………………………………………………………………… Prénom : …………………………………………………………………………………… Adresse : …………………………………………………………………………………… Email : ……………………………………………………………………………………… Fonction : ……………………………………………………………………………………

L’Association des élus communistes et républicains se met à disposition de toutes celles et ceux qui refusent un tel projet et souhaitent faire entendre leur voix pour la démocratie locale et citoyenne. Elle appelle à diffuser largement cet appel, à retourner à l’ADECR 33 - 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux

ou

Signer en ligne : www.elunet.org/spip.php?article31832

6 • Les Nouvelles 12 septembre 2013

Signez la pétition www.vincentmaurin.fr


PCF Ce week end

Mérignac

Un rendez vous combatif C’est avec détermination, combativité et responsabilité que les communistes abordent la rentrée sociale et politique 2013. Détermination à proposer des choix politiques de progrès social qui redonnent l’espoir. Combativité aux côtés de celles et ceux qui luttent pour sortir du carcan de l’austérité et des souffrances sociales qu’il génère. Un parti à l’offensive qui a fait sa rentrée avec son université d’été et poursuit avec la Fête de l’Humanité. Deux événements pour débattre et confronter les idées à gauche, rassembler celles et ceux qui veulent un changement de cap, construire des perspectives politiques en phase avec les aspirations populaires.

Pour les communistes girondins, le défi humain militant que représente l’organisation du stand « L’Entrecôte bordelaise » sur la fête est une fois de plus en passe d’être relevé. Près de 140 camarades et amis-es étaient inscrits à ce jour pour y aider. Et tout au long de la semaine, ils et elles «montent» afin de préparer l’accueil des gourmands venus de toute la France, pour un week-end bouillonnant. Et comme le disait Juju, parti lundi matin rejoindre l’équipe de montage, « j’espère qu’on pourra participer à la manif

Lors de l’inauguration de leur nouveau siège local (cf Nouvelles du 05/09), les communistes mérignacais ont réalisé une adhésion au PCF.

à Paris »… Les manifs du 10 septembre trouveront un magnifique prolongement tout au long de ces trois jours.

C’est la rentrée !

ça, c’est avant ! Rendez-vous la semaine prochaine pour « l’après » !

A la Fête de l’Huma ce week-end, des milliers de communistes feront vivre la plus grande fête populaire de France, marque de fabrique de notre parti. Gageons que comme chaque année, des centaines de nouvelles et nouveaux adhérent-e-s donneront un sens à leur engagement politique en rejoignant le Parti communiste français.

Retour sur l’Université d’été Nicole Veylit y participait pour la 6e fois et note « la présence des jeunes et de la tranche d’âge 30-4050 encore plus visible que l’année dernière avec des ateliers bondés et une soirée «musicale» sur Debussy qui n’a pas manqué d’auditeurs: manifestement à recommencer ». Et puis « un vrai plaisir de se retrouver au milieu de tous ces êtres qui réfléchissent, discutent, s’enrichissent de savoirs nouveaux, et refont le monde avec un enthousiasme communicatif ». Pour conclure : « Bravo à tous ceux qui contribuent à l’organisation de ces journées ! »

Bordeaux : le blog

Plus qu’un projet, une coopérative ! Offrir des logements accessibles en masse, comme démultiplier le nombre de places en crèches municipales ou promouvoir la création d’emplois stables, écologiques et socialement justes, tout cela ne va pas sans ruptures. Oui, il faut rompre avec le règne de l’argent roi et de la rentabilité à court terme. La dépense publique est utile, elle est créatrice d’empois et de bonne croissance. Mais il y a une autre logique avec laquelle il faut rompre, c’est celle du maire-super-manager-achitecteen-chef-conducteur-de-travaux.

L’alternative n’appartient pas à un parti et encore moins à un homme. Enrichis de nos expériences au sein du Front de gauche, nous sommes convaincus que c’est de la construction collective et de la confrontation que viendront les idées les plus novatrices. Citoyens, associations, groupes de citoyens, syndicats… Nous souhaitons que tout un chacun apporte sa pierre à cette coopérative citoyenne pour que Bordeaux mérite son titre de ville « Belle et rebelle ».

http://bordeaux-belle-et-rebelle.fr

Elections municipales 23 et 30 mars 2014 Elections européennes 25 mai 2014

18-19 octobre

Le temps maussade n’aura gâté que le pique-nique ! 32 communistes avec des amis et des citoyens du Front de Gauche, se sont retrouvés au square Yves Farge à Bègles le 6 septembre. Après avoir rencontré les habitants du quartier au porte à porte, ce moment a permis de poursuivre la mobilisation pour la manif du 10 septembre : Oui, la retraite à 60 ans à taux plein, c’est possible ! Prochaines rencontres au coeur des quartiers tout au long de septembre… et le chantier pour une ville pour tous se poursuit, avec toutes celles et ceux qui ne se résignent pas aux politiques d’austérité, à Bègles comme dans tout le pays et en solidarité avec les peuples européens.

Assemblées générales des communistes PCF Bègles

Jeudi 3 octobre, 18h, au siège de la section, 12, rue du Prêche

Cette assemblée générale, qui fera la proposition de chef de file des communistes pour les municipales, sera précédée de 5 assemblées de quartier des communistes béglais, d’ici fin septembre. Points rencontres Tous les mercredis matin marché du cours Victor Hugo Tous les samedis matin marché du 14-Juillet Permanence Tous les jeudis de 15h30 à 18h30, rue du Prêche n° 12

PCF Nord Médoc

Vendredi 20 septembre, 18h, salle Pays Médoc à St Laurent (face salle des fêtes) Rentrée des communistes médocains

Les Nouvelles 12 septembre 2013 • 7


cultures et solidarités Septembre 1973-2013

CHRONIQUE par Jeanne R.M.

Mémoire du Chili

Il y a quarante ans au Chili, le coup d’Etat du général Pinochet en finissait avec les espoirs mis dans le gouvernement de l’Unité populaire conduit par Salvador Allende. Quelques jours plus tard, le 23 septembre 1973, mourait le grand poète Pablo Neruda. Pucéart (Pour un commerce éthique de l’art) est une association à l’initiative de laquelle, il y a six ans, s’est créé un Collectif Mémoire (France-Chili Aquitaine : Les Amis de l’Ormée ; Pucéart ; Delaba et Dissi. Migrations solidaires) qui, chaque année, propose une exposition sur la mémoire en relation avec l’Amérique latine. • Jusqu’au 26 septembre, Exposition à l’Espace Saint Rémi, à Bordeaux l : « Mémoire de l’Unité Populaire. Le rêve de Neruda » avec le soutien des associations Les Amis de la fresque murale de Pessac et L’Etoile Blanche. • Samedi 14 septembre, 19h, vernissage de l’exposition avec un spectacle musical et artistique, Espace St Rémi • Mardi 17 septembre, 18h30, le photographe Georges Bartoli présente son livre « Chili », à La Machine à Lire • Samedi 21 septembre, 17h, la Chorale de l’Ormée chante les chants du Chili de l’Unité populaire, Espace Saint Rémi,. • Lundi 23 septembre, à 18h30, Alain Sicard, spécialiste de Pablo Neruda, offre une conférence «Neruda entre peuples et océan», à la Maison du Pérou, rue Saint Rémi. http://puceart.free.fr Contact puceart2007@yahoo.fr

Autres manifestations en septembre Rocher Palmer à Cenon

• Jusqu’au 27 septembre, France-Chili Aquitaine propose l’exposition «La cité des photographes», inaugurée le 4 septembre. • Jeudi 19 septembre, 18h30, conférence sur Pablo Neruda. • Mercredi 25 septembre, 20h30, concert du groupe chilien Quilapayun en hommage à Salvador Allende et à Victor Jara. Cinéma Jean-Eustache à Pessac

• Mardi 10 septembre, avantpremière du film Les enfants des mille jours en présence des réalisateurs avec France-Amérique latine 33. Saige-Formanoir à Pessac

• Mercredi 11 septembre, 19h, devant la fresque murale de Saige, cérémonie d’hommage aux victimes de la dictature, organisée par les Amis de la fresque murale de Pessac avec le soutien de la mairie de Pessac et du Collectif Mémoire. • Samedi 14 septembre, à la bibliothèque Pablo Neruda, la compagnie du Si rend hommage à Pablo Neruda. Cinéma Utopia à Bordeaux

En collaboration avec FranceChili Aquitaine, trois films chiliens :

• Vendredi 13 septembre, «Salvador Allende» de Patricio Guzman • Vendredi 20 septembre, «Le cas Pinochet» de Patricio Guzman, soirée-débat avec l’avocate Sophie Thonon, co-présidente de France-Amérique latine, et Hector Vasquez, président de l’association des ex-prisonniers politiques chiliens en France. • Lundi 30 septembre, «Violeta» d’Andrés Wood, avec un hommage musical à Violeta Parra. A Talence, salle Thouars,

samedi 21 septembre, 21h, l’association Etoile blanche célèbre la Fête nationale chilienne. A Bordeaux, Institut Cervantès, mardi 24 septembre,

18h30, un hommage poéticomusical à Pablo Neruda avec le groupe Los Marengos. A Blanquefort, salle Fongravey, samedi 19 octobre, à

partir de 19h, Peña chilienne, soirée musicale avec les groupes chiliens de la région bordelaise, organisée par les Amis de la fresque murale et France-Chili Aquitaine. A Marmande, Médiathèque,

du 3 au 21 décembre, l’association Inti et le Collectif mémoire présentent l’exposition «Mémoire de l’Unité Populaire. Le rêve de Neruda». Pour le Collectif Mémoire Françoise Constantin, secrétaire de Pucéart

Soirée Débat/Projection

Pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah Mardi 17 septembre, 20h30, cinéma Utopia organisée par La Clé des ondes, 90.10

Projection unique suivie de l’intervention du Comité Libérons Georges 33 sur la situation actuelle du prisonnier politique Georges Ibrahim Abdallah, avec Yves Bonnet, ancien Directeur de la DST (Direction de la Surveillance du Territoire) de 1982 à 1985, et débat sur la situation au Moyen-Orient avec René Naba, ancien correspondant de guerre dans le monde arabo-musulman pour l’AFP.

annonces légalEs PREFECTURE DE LA GIRONDE Direction Départementale des Territoires et de la Mer CODE DE L’ENVIRONNEMENT Protection du milieu aquatique Par arrêté préfectoral du 6 août 2013, le préfet de la Gironde a autorisé temporairement le rabattement de nappe dans le cadre de la réalisation de la résidence « Osiris » par la SCCV Osiris sur le territoire de la commune d’Eysines. Les personnes intéressées peuvent prendre connaissance du texte intégral de l’arrêté à la mairie de la commune concernée, à la direction départementale des territoires et de la mer et sur le site Internet http://www.gironde.gouv.fr/. AVIS DE DISSOLUTION ET DE LIQUIDATION

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 euros Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde Directeur de la publication : Frédéric Mellier Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : annonces@nbso.fr Comptabilité : compta@nbso.fr - Redaction/Proposition d’article : redaction@nbso.fr Commission paritaire de presse : 0113 C 85932

8 • Les Nouvelles 12 septembre 2013

JOLI INFORMATIQUE EURL au capital de 1 000 € Siège Social : 44 Avenue Fernand Coin 33140 Villenave d’Ornon 502 052 806 RCS Bordeaux Aux termes d’une décision en date du 08/08/2013 l’associé unique a approuvé les comptes définitifs de liquidation, a déchargé Mr KHOURY Georges de son mandat de liquidateur, lui a donné quitus de sa gestion et a constaté la clôture de liquidation à compter de ladite date. La société est radiée du RCS de Bordeaux Pour avis, Le Liquidateur

Adishatz l’amie ! Tu m’avais dit, Est gascon qui se proclame gascon ! Tu m'invitais ainsi à me saisir d'une culture que je n'estimais pas la mienne et qui me tendait les bras pour sa survie. A l'entrée dans ce bistrot, tu m'avais dit Adishatz, les autres, les plus vieux peut-être me disaient Adiou. Dans ma langue j'entendais Adieu, au revoir, va t-en, mais leur larges sourires et leurs yeux écarquillés me firent comprendre le contraire. Bienvenue chez nous ! Tu me pris par la main, et bientôt par la taille, et je buvais tes paroles occitanes. De la culture de la vigne en rangs alignés et dressés, au gavage des oies et de leur foie opulent, de la pelote sur les frontons aux courses de vaches dans les arènes, j'écoutais pour entendre. Ce berceau paléolithique où les peintres de Lascaux croisèrent Madame de Brassempouy, des cathares, des albigeois, de la reine Aliénor et de ses quatre rois si peu courtois. De la brèche de Roland à la centrale nucléaire du Blayais, j'apprenais ton peuple, rebelle et résistant aux géants du grand Nord. Tu m'avais dit reste ici, et partout j'entendais que jamais je ne serais d'ici. Je suis différente. A mesure de tes caresses, je me sentais de plus en plus étrangère. J'étais venue libre et me retrouvais prisonnière. J'étais partie voyageuse, cherchant l'air nouveau et le nouveau monde. Certain imagine l'Eldorado et le Pérou gorgés d'or et de liberté, d'aucun imagine l'Amérique, mais celle-ci devenue génocidaire et jamais repue du sang des autres, perdait toute son allure de rêve. J'avais traversé le désert et la forêt tropicale, les mers et les océans, sur mon radeau ou dans la soute clandestine, j'avais déplacé les montagnes pour atterrir sur ce petit coin du monde au sud ouest de la France. Et plus tu m'arrosais et plus mes racines natales me chatouillaient. Je me rendais compte que je n'avais qu'une mère, qu'une terre, celle qui m'a vu naître et grandir. Elles me paraissaient de plus en plus évidentes, presque envahissantes. Cette terre primaire me devenait claire et criante. Alors qu'en son sein, telle accrochée à celui de ma mère, je n'y prenais aucune attention, celle-ci se faisait maintenant lumineuse. Je lui vouais une fidélité sans borne, inconsciente de cet attachement. Ousmane et Tidiane, travailleurs sans papier me susurraient « on vit ici, on travaille ici, donc on reste ici » et je comprenais que je vivais dorénavant ici, je travaillais et j'aimais ici et que j'y resterais détenue et captive, soumise à cet amour trop grand de ma patrie. La migration, même choisie, n'est pas simple. Elle porte le miroir qui me montre telle que j'ai été faite, dans quel nid j'ai été pondue. Je ressens cette aliénation, comme l'enfant à qui son père a coupé le cordon, douloureuse et pourtant si nécessaire !

Gérard Loustalet-Sens, actuellement pris par d’autres travaux d’écriture, reprendra très prochainement ses chroniques dans «Les Nouvelles».


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