Jeudi 10 octobre 2013 - N° 2015 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro
Grève et manifestation interprofessionnelle à l’appel de la CGT, FSU, Solidaires, UNEF Mardi 15 octobre à Bordeaux Rassemblement 11h30 place de la République
actualité
m é mo i re Mérignac
Hommage aux travailleurs de l’Aéronautique Samedi 12 octobre, 17 h, Monument de la SNCASO SOGERMA sous la présidence de Georges Durou, otage au camp de Mérignac, déporté au camp d’OranienbourgSachsenhausen 16h45 : Accueil des autorités et des invités par le Lieutenant-colonel (H) Jacques Padie. 17 heures : Cérémonie des couleurs. 17h15 : Appel des morts. Dépôts de gerbes. 17h30 : Allocutions. 17h45 : Vin d’honneur offert par la Passion des Terroirs Lucien Lurton, représentée par M. Sydney Beynat. Association pour la mémoire des mar t yrs de l’Aéronautique Maison des Syndicats de Mérignac Avenue Marcel-Dassault - 33700 Mérignac Contact : g.gili@free.fr daniel.susagna@wanadoo.fr
Camp de Souge
68e cérémonie d’hommage aux fusillés (1943-2013) Dimanche 20 octobre, à partir de 14h30, à Martignas sur Jalle* à l’invitation des familles des Fusillés et du Comité du Souvenir des Fusillés de Souge dont : Mme Germaine Bonnafon (FNDIRP), Mme Michèle Vignacq, M. Jean-René Mellier (ANFFMRFA), Mme Clothilde Chapuis (LICRA Bordeaux et Gironde), M. Alain Lagardère (ANCAC), M. Jacques Loiseau (ANACR), M. Hugues Dominguez (ARAC), Mme Corinne Versigny (CGT), M. Sébastien Laborde (PCF),Mme Graziella Dangui (FSU), M. Eric Aouizerate (Consistoire Israélite de la Gironde),M. Georges Durou (Président du Comité du Souvenir des Fusillés de Souge). en présence des autorités civiles, militaires et religieuses et sous la présidence de Monsieur le Général d’armes délégué de la place de Bordeaux 14h30. Accueil des familles, cheminement dans le Mémorial, accompagnement musical par Messieurs Adrien Nemtanu, Jean Bataillon, accueil des autorités 14h45. Mise en place des porte-drapeaux 15h00. Cérémonie des couleurs et allocutions Appel aux morts Dépôt des gerbes. Hommage aux drapeaux. 16h00. Salut - Remerciement aux porte drapeau. 16h15. Dépôt de gerbes à la première enceinte (pour ceux qui le souhaitent) 16h45. Dépôt de gerbes au monument aux morts de Martignas Chaises et abris prévus. Accès habituel par l’entrée principale du camp de Souge. L’invitation est disponible à la Fédération du PCF 33, à la Bourse du Travail et auprès du Comité du Souvenir des fusillés de Souge. Elle peut être demandée à l’entrée. * Sortie rocade n° 10
BUS aller/retour (attendre aux arrêt de bus)
13h00. Eglise de Bègles 13h20. Mairie de Bègles 13h25. Poste de Bègles (rond-point Mar tyrs de la Résistance) 13h30. Barrière de Bègles
13h35. Barrière de Toulouse 13h45. Bourse du Travail (cours Aristide-Briand Bordeaux) 13h55. Barrière St Augustin 14h00. Barrière Judaïque - Trajet jusqu’au camp de Souge 17h30 à 18h00. Retour même itinéraire 2 • Les Nouvelles 10 octobre 2013
Cantonale partielle
Un maître-mot : rassembler ! Les résultats de l’élection cantonale partielle de Brignoles témoignent d’une situation gravissime pour notre démocratie, pour les catégories populaires, pour notre peuple. Les faits sont crus : 2 électeurs sur 3 ne se sont pas déplacés dont en grande partie l’électorat de gauche alors que tout le monde connaissait le risque que l’extrême droite l’emporte. Parmi le tiers d’électeurs du 2e tour, plus de la moitié ont voté pour un candidat d’extrême droite. La gauche éliminée dès le premier tour ne recueille pas un quart des électeurs. Je salue le combat courageux qu’ont mené nos camarades lors de cette élection. Alors à qui la faute ? Dix ans de droite et de dérive populiste, dix ans de banalisation du FN, dans les médias, par la droite dite républicaine. Presque deux ans de désillusions, de désarroi, de colère. Quatre ans de crise, de peur de perdre son boulot, sa maison, sa voiture, sa vie. Quatre ans d’horizons bouchés par l’austérité, la pression sur les salaires et l’emploi. Des heures d’antennes, de discours de division, de haine, de repli sur soi. Une grande défiance vis à vis des politiques. Brignoles, c’est tout ça. Tant qu’il n’y aura pas, dans ce pays, un espoir de changement
réel, un changement de cap de la politique du gouvernement, tournée vers la satisfaction des besoins, il y aura des Brignoles. Il faut le dire et le redire : le peuple, le monde du travail n’a rien à attendre du Front National et de l’extrême droite. Alors que faire ? Mobiliser, rassembler sur des contenus clairs. Redonner du sens à la politique en bâtissant des luttes, des propositions concrètes en réponse aux besoins des catégories populaires. L’ouvrier, du paysan, le cadre, en passant par l’enseignant, le salarié de la distribution, ou l’artisan : la crise touche l’ensemble du monde du travail.
Le grand patronat, la finance en profitent, mais de cela le F-Haine ne parle jamais. Les entreprises du CAC 40 vont verser 40 milliards de dividendes à leurs actionnaires. En batissant ces contenus, il faut, dans le même temps, envisager les conditions de la mise en oeuvre de cette politique sans attendre 2017, le grand soir, ou la sortie de crise par miracle, ou encore la reprise de la croissance par un bouleversement astrologique. Oui, rassembler est bien le maître mot : rassembler le monde du travail, rassembler celles et ceux qui veulent le véritable changement, rassembler les habitants d’un quartier, d’une ville, d’un territoire. S. Laborde
Fiscalité
Les plus démunis rattrapés par l’impôt ! Appel de l’Association des élus communistes et républicains (ANECR) Près d’un million de personnes, parmi les plus vulnérables, ont eu la très mauvaise surprise de se voir désormais imposables. D’autres subissent une augmentation forte… C’est l’effet désastreux du gel de l’indexation du barème de l’impôt sur le revenu instauré par Fillon, alors premier ministre, une vraie bombe à retardement pour les plus démunis, non désamorcée par le gouvernement Ayrault. Les personnes devenues imposables, en plus de devoir payer l’impôt, perdent des droits essentiels : sont impactées l’allocation logement, les allocations familiales, les quotients familiaux, la carte améthyste, la redevance TV, la taxe d’habitation etc… C’est d’autant plus inacceptable à l’heure où les plus riches et les grandes entreprises se voient multiplier les exonérations, où l’évasion fiscale se chiffre par dizaines de milliards ! Non, il n’y a pas trop d’impôts ! Ils sont répartis injustement.. Le patronat français s’est vu offert par le gouvernement une baisse de 20 mil-
liards de sa contribution fiscale (crédit impôt compétitivité), accordée sans contrepartie pour l’emploi et le pouvoir d’achat. Cela fait baisser d’autant les recettes fiscales pour le pays. Alors on taxe les plus modestes ! Et on ponctionne de 4,5 milliards les collectivités territoriales… Jean-Marc Ayrault communique sur « une pause fiscale », pendant que l’énergie et les transports sont annoncés à la hausse... Mais ce n’est pas une pause dont on a besoin : c’est d’une grande réforme fiscale d’ensemble, marquée par la justice, qui combat en la taxant la spéculation et qui encourage la relance par le pouvoir d’achat, l’emploi, les services publics. Une réforme en rupture avec la spirale désastreuse de l’austérité en s’attaquant enfin à la finance. L’ANECR appelle les élus communistes et républicains à participer à une campagne nationale pour cette grande réforme de la fiscalité qui mettrait immédiatement à contribution les revenus financiers. Cette réforme pourrait s’appuyer sur les mesures suivantes : - Une baisse de la TVA
- Le rétablissement d’un impôt économique territorial assis sur le capital des entreprises et taxant les actifs financiers - Le renforcement de l’action contre l’évasion fiscale - Un impôt sur le revenu de type universel à taux progressifs et au nombre de tranche relevé. - L’arrêt immédiat de toutes les exonérations pour les grandes entreprises - La prise en compte des revenus dans le calcul de la taxe d’habitation pour la rendre progressive L’ANECR appelle le gouvernement à décider immédiatement d’un moratoire et de décider dans la prochaine loi de finance une évolution du barème d’impôt afin de revenir à la situation antérieure pour les personnes touchées. Elle demande la suppression de la hausse de la TVA prévue en janvier. Elle appelle les élus communistes et républicains à se mobiliser pour que soit renforcée l’action de bouclier social menée au sein de leur collectivité, en direction des plus démunis.
a c t ua l i t é
Editorial
Mardi 15 octobre
Retraites : amplifier la mobilisation Après la mobilisation le 8 octobre à Bordeaux des organisations syndicales de retraités soutenues par le collectif « la retraite une affaire de jeunes », les organisations CGT, FSU, Solidaires et UNEF appellent à manifester le 15 octobre, jour du vote àl’Assemblée nationale du projet de loi de «contre réforme» des retraites. Alors que la somme des richesses produites repose pour 57 % sur la consommation des ménages que le pouvoir d’achat des ménages a reculé pour la première fois en 2012 depuis la dernière guerre, que la France compte plus de 5 millions de chômeurs et plus de 8 millions de pauvres, la part des dividendes versés aux actionnaires est passée de 5 à 25 %. La CGT porte 10 exigences pour sortir de la crise par une autre répartition des richesses : - Revaloriser les salaires, les pensions et les minima sociaux. - Assurer l’égalité entre les femmes et les hommes.
- Contrôler les aides publiques aux entreprises. - Contraindre les entreprises à des alternatives aux licenciements. - Stopper les suppressions d’emplois. - Développer les politiques publiques et les moyens des services publics. - Réformer la fiscalité en profondeur.
Boutique SNCF Rive droite
Cheminots et citoyens, ensemble Journée d’action, samedi 19 octobre Face à la volonté réitérée de fermeture de la boutique SNCF du Centre Commercial de Lormont, une journée d’action rassemblera citoyens, associations de riverains de la rive droite (Cap Bastide, Collectif Associatif Rive Droite), élus de Lormont, Floirac et Cenon ainsi que les cheminots pour faire signer une pétition. La SNCF, qui a engrangé 383 millions d’ euros de bénéfice en 2012, ne doit pas priver un bassin d’habitants de 75 000 personnes d’un service public d’ accueil et de proximité, supprimant trois emplois au service d’usagers dont la présence et l attachement à cette boutique ne se dément pas ! Non, en 2013, tout le monde n’a pas les moyens d’avoir une connexion internet pour acheter ses billets de train. Et oui, même en 2013, il y a des usagers qui veulrnt un contact humain pour être conseillé, informé tout en matérialisant leur achat. Par conséquent, faisons reculer comme les deux fois précédentes la Direction SNCF pour pérenniser la seule présence SNCF sur la Rive Droite.
- Créer un pôle financier public et établir un mécanisme de crédits à taux réduits. - Taxer les mouvements spéculatifs de capitaux et éradiquer les paradis fiscaux. - Mettre en place un fond européen de solidarité sociale et de développement économique
Journée interprofessionnelle de grève et de manifestation à l’appel de la CGT, FSU, Solidaires, UNEF Mardi 15 octobre 2013 à Bordeaux Rassemblement 11h30 place de la République Arrivée Préfecture
Pour préparer cette manifestation, l’UD CGT 33 a appelé l’ensemble de ses syndiqués, des salariés à décider d’initiatives de mobilisation dans les entreprises, les services publics durant la semaine du 7 au 11 octobre.
Municipales : marquer des points contre l’austérité Rythmes scolaires, logement social, vivre ensemble, solidarités… la bataille des municipales est engagée. Chacun sait l’importance qu’a cette élection pour les communistes, à plus forte raison dans ce contexte de crise profonde, d’austérité, d’attaques tous azimuts contre le fait communal, de désarroi, de colère sourde. La commune reste le premier échelon de démocratie, de solidarité. Chaque parti considère aujourd’hui que c’est une élection majeure. Tant mieux, ce n’était pas le cas il y a encore un mois. Il s’agit d’abord de mettre en mouvement les citoyens pour des améliorations concrètes dans leur quotidien. C’est le logement, les transports, les services de proximité, la place des jeunes, des anciens, des plus fragiles dans leur ville, l’accès aux loisirs, à la culture, au sport, le vivre ensemble qui se jouent les 23 et 30 mars prochain. Un projet pour la ville, c’est un projet pour tous ses habitants. L’objectif des communistes, réunis en assemblée des animateurs puis en Conseil National le week-end dernier, est donc que ces projets d’une ville pour tous deviennent réalité par l’élection de majorités où s’expriment les aspirations populaires. Comment rassembler ces femmes et ces hommes qui veulent que ça change ? Comment mettre en mouvement une majorité pour le développement des solidarités, des services publics, pour une fiscalité juste, pour vivre bien, ensemble, au sein d’un quartier, d’une ville, d’un village ou d’un territoire ? Le premier tour de l’élection partielle de Brignoles montre l’urgence d’une mise en mouvement populaire, citoyenne, sur des contenus clairs. Chaque emploi public gagné, chaque logement social, chaque heure gratuite périscolaire, chaque mètre cube d’eau gratuit pour les familles, chaque service public, chaque solidarité réinventée est une victoire sur la finance et l’austérité. Chaque lutte de la population avec ses élus, contre les coupures d’eau et d’électricité, pour l’emploi, les services publics, est une victoire contre la crise et les logiques capitalistes à l’oeuvre. Chaque parrainage républicain d’un enfant rom, sans papier, est une victoire contre l’extrême droite, le FN et la droite réactionnaire et populiste. Chaque prise de position d’un conseil municipal pour la solidarité avec des villes, des peuples en lutte partout dans le monde, en Palestine, en Amérique du Sud, en Afrique, est une avancée pour la paix, la solidarité et la fraternité entre les peuples. L’appel que nous lançons est un outil pour rassembler et mettre en mouvement dès aujourd’hui, et pour les années qui viennent. Les communistes engagent cette bataille porteurs de valeurs de progrès : la justice sociale, les solidarités, la démocratie. Des valeurs déclinées en projets et propositions concrètes pour affronter le dogme de la finance et de l’argent-roi, les idées réactionnaires de repli sur soi, de divisions. Elles contestent en acte les politiques d’austérité. Il peut sortir de ces élections un rapport de force nouveau pour notre peuple, des réponses concrètes aux problèmes qui minent le quotidien, du progrès social et démocratique, mais rien ne se fera sans les citoyens.
Sébastien Laborde secrétaire départemental du PCF 33, membre du Conseil national Section de Coutras
Les Nouvelles 10 octobre 2013 • 3
c arne t
Un responsable de la Résistance disparaît Pierre Michaud, alias Normand, s’est éteint le 2 octobre. Roger Ranoux, alias colonel Hercule durant la Résistance, rend hommage à ce compagnon d’arme disparu. Pierre Michaud avait refusé de se soumettre au STO, institué en mars 1943, et rejoint à Gimel, en Corrèze, le groupe Lucien Sempaix dont Roger Ranoux était responsable. « Ce fut alors une longue coopération qui devait se poursuivre en Dordogne, jusqu’à la libération du département en août 1944, avec des responsabilités partagées » se souvient le colonel Hercule. « En janvier-février 1944 à la tête de la 221e compagnie FTPF avec Samson Roche, alias Coco, en mars-avril à la tête du 1er bataillon FTPF de Dordogne, de mai à août à la tête du sous-secteur A de la Dordogne, les FTPF du département étant alors répartis en trois sous-secteurs, A, B et C. Au cours de la première quinzaine d’août, il fut intégré à l’état-major départemental FFI avec la responsabilité du 4e bureau. Il fut ensuite, durant une assez courte période, détaché auprès d’une «mission interalliés» à laquelle participait André Malraux. A la fin de la guerre, avec le grade de commandant FFI, il pouvait envisager une belle carrière militaire, ayant fait des études supérieures. Requis pour la guerre d’Indochine, il démissionnait de l’armée en évoquant son hostilité aux guerres coloniales. » Pierre Michaud était président de l’ANACR de la Gironde, où il s’était instalIé. Il avait eu la douleur de perdre sa femme Renée, qu’il avait connue sous l’occupation en Dordogne avant de rejoindre la résistance corrézienne, beaucoup trop tôt. A son fils Serge, à tous les siens, l’ANCR de Dordogne adresse ses plus amicales condoléances, pour ma part, et avec ma famille, l’assurance d’une lourde peine partagée» conclut Roger Ranoux.
Castets en Dorthe Un humaniste Notre camarade Jacques Maurin est décédé à l’âge de 71 ans. La salle du crématorium de Montussan était pleine pour rendre un dernier hommage à « Jacky ». Son fils rappela avec beaucoup d’émotion ses sensations d’enfant et le regard sur un père qui aura été un formidable constructeur de maisons en pierres et en cartons : celui de l’homme de Théâtre qu’il fut et auxquels ses pairs sont venus rendre hommage. « Mon père aura été sans doute le seul homme de théâtre mettant la fessée cul nu sur scène à celui qui est aujourd’hui un directeur célèbre d’un centre dramatique national ». Hommage aussi de sa compagne lisant avec délicatesse un texte écrit par un de ses pairs et ami qui ne pouvait être présent. «Un humaniste raillant la société dans le prolongement de son engagement communiste comme élu, d’abord à Langon* puis plus tard à Castets-en-Dorthe » rappelait Pierre Augey. « Un homme de conviction, curieux de tout, pas prêt à s’en laisser conter. » Que sa famille, son fils, son frère, sa compagne, son père Robert trouvent ici l’expression et la sympathie des communistes de Gironde. * Charles Vérité était présent, tout comme Jean Corbanèse maire de St Pierre d’Aurillac, ainsi que de nombreux élus de tout le sud Gironde.
Bègles Trois camarades nous quittent Max Cantet et Albert Tournerie se sont éteints le vendredi 4 octobre. Leurs obsèques ont lieu le 8 octobre à Bègles. Guy Lescarret nous a quitté dans la nuit du 7 octobre. Ses obsèques auront lieu samedi 12 octobre, à 11h15, au crématorium de Mérignac. Les communistes béglais et girondins s’associent à la peine de leurs familles et notre journal reviendra dans sa prochaine édition sur les hommages qui leur auront été rendus. 4 • Les Nouvelles 10 octobre 2013
en l u t t e e t en d é ba t Souffrance et discrimination au travail
Salariés, consommateurs, ensemble Depuis plusieurs mois, les salariés du centre Leclerc Saint-Louis aux Chartrons ont fait appel à la CGT pour défendre leurs droits suite à un nombre important de départ de salariés ces trois dernières années sous forme de licenciements et démissions. De plus, de nombreux salariés sont en souffrance. Ce magasin est l’un des plus anciens Leclerc du sud ouest. Avec ses 3 000 m2, il est fréquenté par environ 70 000 clients par mois, avec un chiffre d’affaire est de 28 millions d’euros. 110 salariés y travaillent (avec le drive) et avec les travaux d’agrandissement, il atteindra 5 500 m2. 100 embauches sont prévues. Mais les conditions de travail, en termes d’hygiène et de sécurité des locaux, se dégradent. Des pressions sont exercées par la hiérarchie. Depuis la constitution d’une section syndicale CGT dans le magasin, deux salariés
syndiqués ont été licenciés. Les salaires sont tout juste au SMIC et des primes sont versées sous conditions d’accepter d’être corvéable à merci. Le 20 septembre, le syndicat CGT demandait une entrevue avec le PDG pour discuter et privilégier un dialogue social serein et constructif. Non seulement la direction a refusé de le recevoir mais elle a violemment empêché les militants de distribuer des tracts devant le magasin.
58e congrès de la CGT Gironde
Pour toutes ces raisons, la CGT a décidé de réagir afin d’obtenir la réintégration de nos camarades et le respect pour tous en s’adressant aux salariés, aux consommateurs, aux citoyens pour défendre le droit syndical dans l’entreprise avec une pétition qui a été portée à la direction lors d’un rassemblement le 9 octobre.
Un temps fort pour la mobilisation Les 9, 10 et 11 octobre au Palais des Congrès de Bordeaux, ce congrès clôt 3 ans de mandature traversés par des luttes d'entreprises, des luttes interprofessionnelles, en intersyndicale, contre des réformes injustes et inefficaces et les plans d'austérité qui aggravent la situation économique et sociale du pays (retraites, ANI, etc.). Ils se tient dans le cadre d'une semaine de mobilisation impulsée par la CGT, notamment pour combattre la réforme des retraites proposée par le gouvernement. Il est donc un lieu de débat intense autour des enjeux revendicatifs tels que la reconquête de l’industrie et des services publics, l'exigence d'une protection sociale de haut niveau, de
meilleurs salaires et conditions de travail, la création d'emplois. Ce sont près de 400 délégués-ées, femmes et hommes, issus-es du privé comme du public qui veulent construire la CGT de demain, offensive, force de proposition et rassembleuse. Ce congrès est aussi le lieu de préparation de la journée d'action du 15 octobre, date à laquelle le gouvernement entend adopter le projet de loi réformant les retraites. Une nouvelle direction à parité sera élue, partiellement renouvelée, qui sera chargée d'impulser dans les structures CGT du département les grandes décisions prises et les orientations votées sur les plans revendicatif, syndical et organisationnel.
i ns t i t u t i ons : dans l ’ oe i l du l i b é ra l i sme Redécoupage des cantons
Métropole au Sénat
Et votre droit de décider ? Conférence de presse commune de Jean Jacques Paris, président du groupe PCF-Front de gauche au CG 33 Sébastien Laborde, secrétaire départemental du PCF
« Le conseil général devait ce 4 octobre émettre un avis sur le projet de redécoupage des cantons dans notre département. C’est en fait de découpage, un charcutage de l’instance départementale. Nos élus ont voté contre. Nous allons interpeller très largement l’ensemble des élus du territoire, les citoyens sur ce projet scandaleux et la logique profonde dans laquelle il s’inscrit. Ce découpage s’inscrit en effet dans la droite ligne de l’ensemble des réformes du gouvernement précédent et des projets du gouvernement actuel de disparition ou d’effacement des communes et du département. Mais pourquoi le Gouvernement reprend-il les termes d’une réforme territoriale concoctée par son prédécesseur ? Elle est à mettre en rapport avec la baisse des dotations d’Etat et la réforme de la fiscalité qui assèchent les finances publiques ; en rapport avec la constitution d’intercommunalités et de la métropole actuellement en discussion au Sénat et qui visent à l’effacement des communes. L’éloignement des conseillers généraux avec la population, sur des territoires immenses ne correspondant pas nécessairement à des bassins de vie, éloignera les aspirations populaires des institutions. On assiste donc, dans le même temps, à la baisse des moyens d’intervention du département et à son éloignement des préoccupations des gens au profit des intercommunalités et de la métropole. C’est en cela que c’est un charcutage de l’instance départementale qui, pourtant, a été et reste aujourd’hui un échelon pertinent du développement de la solidarité entre territoires. Avec la crise profonde qui continue d’aggraver les conditions de vie de millions de gens, le chômage de masse, la précarité, les besoins explosent avec des quartiers urbains populaires et des territoires ruraux en grande difficulté. Le département organise l’action sociale, l’aide aux communes en infrastructures, l’aménagement du territoire, l’aide à nos agriculteurs, les collèges, les transports, le logement social, la maison du handicap, c’est un service public à part entière. Il doit avoir les moyens de continuer à le faire en lien avec
les populations et des territoires à taille humaine. Ce découpage va consacrer des élus, deux, un homme et une femme sur un territoire immense qui ne correspond pas à un bassin de vie. Il s’est fait sans consultation approfondie des territoires, des forces politiques du département. Le PCF n’a d’ailleurs jamais été consulté alors qu’à chaque élection cantonale nous sommes la troisième force politique. Quelques exemples : Alors que depuis des mois le préfet veut unifier les communautés de communes (CDC) de Langon et St Macaire avec d’autres, il regroupe St Macaire avec Cadillac et Targon, et Langon avec le Sud Gironde : où est la logique ? Où est la logique, quand la seule ville canton de plus de 20 000 habitants partagée en deux est Bègles ? Pourquoi ? Et regardez et tentez de comprendre la logique qui soustend la création du canton de Pineuilh, dans le Nord Gironde, ou à Bordeaux... Nous ne rejetons pas d’emblée l’idée d’un redécoupage pour répondre aux évolutions démographiques du territoire. Mais entre des cantons de 3 000 habitants et des cantons de plus de 30 000 tels qu’ils sont proposés, il y avait bien mieux à faire pour respecter les territoires, les bassins de vie, et conserver la proximité de l’élu départemental. En outre, il faut tordre le coup à une idée, la démocratie ne souffre pas de trop d’élus, mais bien de la concentration des pouvoirs. Le département doit préserver son identité propre, sa structuration comme maillon indispensable de la solidarité, de l’équité territoriale. Les cantons ruraux, pauvres, où le désengagement de l’Etat se voit à l’oeil nu, seront avec les quartiers populaires les premières victimes de cette réforme de fond.
Association nationale des élus communistes et républicains
Création de 14 métropoles
Et votrE droit dE décidEr ?
ce projet est dangereux ! dans chaque région concernée, la parole doit revenir aux citoyens !
Une loi est sur le point de créer 14 métropoles pour le 1er janvier 2016, avec un statut renforcé pour Paris, Lyon et Marseille. Cela impacte directement 30 millions d’habitants. Ces métropoles disposeraient d’importants pouvoirs stratégiques et de financements retirés aux collectivités locales : le logement, l’ aménagement, l’urbanisme, le développement économique, l’ environnement, l’hébergement d’urgence, etc. L’ objectif affiché n’ est pas d’ en faire des structures solidaires, mais « compétitives », c’ est-à-dire adaptées aux exigences de la guerre économique que se livrent les puissances financières. Les décisions seraient prises loin des citoyens et des élus locaux.
Un amendement scandaleux ! En plein été et pour éviter que vous donniez votre avis sur les métropoles, l’ Assemblée nationale vote en quelques secondes un amendement scandaleux : la suppression de l’ obligation de référendum dans le cas de fusion de collectivités ou modifications de limites territoriales. Cet amendement est proposé par le député UMP Hervé Gaymard et accepté par le rapporteur PS du projet de loi et la ministre.
Les besoins sur l’ensemble du territoire sont immenses. En quoi ce découpage permettra-t-il de répondre aux attentes populaires ? En quoi ce redécoupage et cette réforme permettront-ils de faire jouer les coopérations avec les communes à l’échelle du département ? Ce sont les aides aux écoles, l’aménagement des centres bourg, les aires de jeu, les crèches, l’aide aux personnes agées qui seront les premières victimes. Nous refusons ce découpage et cette réforme La droite, elle, vise la suppression pure et simple du département. Le gouvernement veut en changer la nature avec d’un côté les territoires ruraux et de l’autre des métropoles tentaculaires où la commune disparaitrait. Que l’on vive en ville ou à la campagne c’est le même projet : disparition des communes au profit des intercommunalités, disparition du département au profit de la métropole et de la région. Les élus communistes au Conseil général, le Parti communiste français, acteur du front de gauche, seront aux côtés des populations, des élus en première ligne dans un contexte de crise qui n’en finit plus. Non au coup de force ! Comme pour les métropoles, nous appelons les citoyennes et les citoyens, les élus à refuser la disparition des communes et du département. Il est urgent d’impulser un grand débat sur la démocratie locale, les réponses nécessaires aux besoins des populations, les coopérations nouvelles à inventer entre communes à l’echelle d’un territoire et du département pour répondre aux besoins et attentes populaires. Il faut de nouvelles coopérations, de nouvelles compétences, de nouveaux services publics et développer ceux qui existent ! »
Pour le groupe communiste, républicain et citoyen, c’est non !
Le 7 octobre, le Sénat a adopté le projet de loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles en deuxième lecture par 156 voix pour et 147 contre. Le groupe Communiste Républicain et citoyen a voté contre. « Ce texte va laisser un goût amer à beaucoup. Il sacrifie l’égalité d’actions, qui assure l’égalité des citoyens, pour mettre ces territoires en concurrence. Des communautés puissantes vont se développer aux dépens des communes et des départements. Le pouvoir s’éloigne des lieux de décision, pour s’inscrire dans la pensée unique européenne. La concentration du pouvoir dans les grandes métropoles condamne le reste du territoire à la relégation. Le choc des territoires devient la norme, de même que la réduction des dépenses pour répondre aux injonctions de Bruxelles. La fracturation de territoires qui s’ensuivra détruira le vivre-ensemble. Sur le Grand Paris, nous voulions éviter la page blanche mais, malgré les efforts, le projet est mort-né. Il est contraire aux propositions de Paris métropole, portées par des élus de tout bord. Le projet né du coup de force de quelques élus socialistes n’a aucun soutien populaire. Les maires socialistes d’Aubervilliers, de Sarcelles, de Créteil n’y souscrivent pas, le maire de Paris se fait discret. Ce texte met fin à toute ambition d’une métropole solidaire et polycentrique. Les communes seront réduites au rôle de mairies d’arrondissement. Le projet, véritable usine à gaz, risque de surcroît de provoquer une gabegie financière. Les maires bâtisseurs seront bloqués dans leur action. Un tel bouleversement aurait mérité un référendum. Nous porterons cette exigence et votons contre ce texte. »
http://www.groupe-crc.org
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Pétition Métropoles Non au coup de force ! C’est aux citoyens de décider !
Je demande : • Une consultation démocratique des citoyens par référendum dans chaque région touchée par les changements institutionnels. • Le retrait de la loi « Affirmation des métropoles ». • La reprise d’un grand débat national sur la démocratie locale, les réponses nécessaires et coopératives aux problématiques métropolitaines. Nom : ………………………………………………………………… Prénom : …………………………………………………………… Adresse : ……………………………………………………………… ………………………………………………………………………… Email : ……………………………………………………………… Fonction : …………………………………………………………… L’Association des élus communistes et républicains se met à disposition de toutes celles et ceux qui refusent un tel projet et souhaitent faire entendre leur voix pour la démocratie locale et citoyenne et appelle à diffuser largement cet appel :
Retourner à : ADECR 33 - 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux ou signer en ligne : http://gironde.pcf.fr/44140 ou www.elunet.org/spip.php?article31832
Les Nouvelles 10 octobre 2013 • 5
2 2 e G R A N D P R I X D E L’ H U M A N ITÉ
projet municipal
Samedi 19 octobre
Les coureurs en piste Pour cette 22e édition, nous aurons de nouveau le plaisir d’accueillir sur la piste du stadium Vélodrome, Mickaël Bourgain, ancien Champion du monde de vitesse par équipe, ainsi que Mickaël Dhinnin « le facteur villenavais », Champion de France, d’Europe et champion du monde master (+ de 30 ans - course aux points). Sans compter sur les performances des meilleurs juniors avec notamment des jeunes coureurs auréolés de titres de Champions de France, d’Europe et du Monde : Benjamin Thomas, Champion du Monde de la course aux points juniors Lucas Destang, Triple Champion de France (Poursuite par équipe Juniors, course aux points et américaine) Jordan Levasseur, Champion d’Europe de l’Américaine Juniors & Champion de France de poursuite par équipe Juniors Damien Touzé, Vice-Champion de France (course aux points Juniors, Américaine et Poursuite par équipes) Aurélien Costeplane, Champion de France course aux points CadetsRendez-vous donc le samedi 19 Les vignettes-Bons de soutien sont disponibles à la Fédération octobre pour cette nouvelle édition avec toujours la restauration gas- 05 56 91 45 06 tronomique, au centre de la piste, et la restauration rapide, assurées par les militants communistes et Le débat leurs amis. Tarifs Entrée plein tarif : 12 € Licenciés sportifs : 10 € (sur présentation de la licence) Avec le bon de soutien (4 €) : 6 € Gratuit moins de 15 ans Espace Buvette : Ouvert tout au long de la journée, l'Espace buvette vous proposera rafraîchissement, café mais aussi diverses collations : sandwichs - frites sans oublier les huitres du Bassin
Restauration du soir Au coeur de l'événement, le chef vous propose de vous restaurer en famille, amis autour d'un repas gastronomique aux saveurs girondines Restaurant ouvert de 20h à 22h, au centre de l'anneau. Prix du repas adulte : 15 € Prix du repas enfant : 10 € Menu Assiette girondine - Confit de canard et ses haricots vert en fagots et tomate provençale Fromage des pyrénées - Canelé sur crème anglaise Réservation repas 05 56 91 45 06 ou repas@gphumanite.fr 6 • Les Nouvelles 10 octobre 2013
Sport-business, seule solution ? Dès 16h A l’occasion de la 22e édition du Grand Prix cycliste de l’Humanité, les «Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest» invite à debattre avec les citoyens sur la question «Comment s’attaquer vraiment au sport-business ?» Vincent Feltesse, député et président de la CUB, Pierre Hurmic et Vincent Maurin, conseillers communautaire et conseillers municipaux de Bordeaux, seront présents pour exposer leur point de vue. La question du Grand stade sera bien entendu au coeur du débat. Financement 100 % privé ou par la puissance publique ? Naming (une multinationale loue le nom d’un stade) ou hommage à Nelson Mandela ? .... Le grand prix Cycliste accueillera ce débat dans l’enceinte du stadium vélodrome dès 16h.
Villenave d’Ornon
Assises citoyennes locales Vendredi 11 octobre, 20h30, salle Daguin
La section du Parti communiste de Villenave d’Ornon invite tous les citoyens, les forces politiques et sociales qui ne renoncent pas aux changements, pour échanger, en lien avec l’actualité, à partir de leur vécu, leurs déceptions, leurs aspirations, autour de la question : « Quels moyens pour rassembler largement et construire une perspective de changement ? »
Carbon-Blanc
Construire ensemble A Carbon Blanc, les communistes sont au travail ! Certes, il y a les circonstances très médiatisées de la démission du maire indélicat et de l’élection du nouveau. Pour autant, ce n’est pas le souci premier.
Le 1er octobre, au Foyer municipal, à l’initiative des communistes de Carbon-Blanc, 26 participants se retrouvent pour une première réunion de travail. Une sorte de prise de contact entre citoyens engagés ou simplement intéressés. Après une présentation du plan de travail proposé, suit un bon débat : des idées échangées, des connaissances nouvelles. Résultat : est retenu le principe d’un plan de travail à étapes, un projet bâti autour de « l’Humain d’abord ». En premier lieu, construire un programme basé sur des valeurs de gauche, de démocratie et de résistance à l’austérité, en second lieu, construire l’équipe Et enfin, les questions de l’union éventuelle, pas l’union avec qui, mais l’union pour quoi faire, ce qui exclut toute forme d’allégeance. Mais, chaque chose en son temps, c’est d’abord le programme, lequel conservera sa valeur, quelles que soient les circonstances. Un échange passionnant La démarche pour construire ensemble révèle la diversité des citoyens présents : « Je préfère le mot projet au mot programme, l’un étant une partie de l’autre, admirable philosophie que celle de l’humain. » Et puis, « vous dites « Ma ville, j’y tiens, exigeons les moyens », moi je dirais plutôt, « Rendez-nous nos moyens » ! Il s’agit de nos impôts ! » Tandis que « les nouveaux rythmes scolaires » occupent une bonne place dans la conversation : « Un exemple de comment on est gouverné : les rythmes scolaires. J’ai lu la loi Peillon, au départ, elle était bonne. Mais, on a dit aux communes, « mettez-là en place ». Sans leur donner les moyens. En 2014, ça aurait été pareil. » Concernant les échéances à venir, nous avons précisé, car s’il s’agit d’abord de construire le projet, qu’il n’y a pas à opposer les étapes : ce n’est pas « le projet » et après « la liste », bien sûr qu’en même temps qu’on travaille sur le projet, on peut poser la question de l’acceptation d’être un candidat… On construit une démarche. » Appel est lancé ! Il y a besoin de se mobiliser nombreux, pour construire, financer, rassembler les citoyens ! Ainsi, nous voilà partis en campagne, avec la distribution d’un tract « programme », et un nouveau rendez-vous pris : le mardi 5 novembre de 18h à 20h au Foyer municipal de Carbon-Blanc, plus nombreux, pour faire le point.
PCF Municipales 2014
Appel aux citoyennes et citoyens Réunis le 5 octobre à Saint-Denis, les animateurs des sections communistes ont affiché leur unité dans la volonté de présenter des listes fédérant largement la gauche aux élections de mars, dont l’enjeu primordial est pour eux de défendre « l’intérêt des populations » contre les politiques d’austérité. Le 6 octobre, le Conseil national du PCF a adopté un appel aux citoyens et citoyennes (extraits) « Les 23 et 30 mars prochains, les élections municipales auront lieu dans toute la France. Dans chaque commune, vous serez appelés à élire vos conseillers-ères municipaux, vos maires, pour six ans, ainsi que les élu-e-s dans les intercommunalités. Ces élections paraissent lointaines par rapport aux préoccupations du quotidien. Mais nous vous lançons un appel : ces élections auront une très grande importance sur votre vie et votre ville. Nous avons besoin que ça change pour mieux vivre le plus vite possible. Il y a urgence ! La vie devient de plus en plus difficile, il y a trop d’injustices. Ce n’est pas une fatalité, l’argent existe mais il est accaparé par quelques-uns. Combattre cela, c’est s’attaquer à la finance, ce que le gouvernement ne fait pas en poursuivant sa politique d’austérité. Avec les municipales, nous pouvons gagner des changements dans les territoires : plus de droits et de pouvoir aux citoyennes et citoyens. Il faut, dans nos communes, des élu-e-s qui, à vos côtés, lutteront contre les inégalités et l’austérité, qui choisiront l’humain, le partage, la solidarité, la démocratie. La droite, l’extrême droite sont en embuscade. Dans chaque commune nous nous opposerons avec détermination à la droite qui ne rêve que de revanche et de régressions sociales et dont le bilan brutal et négatif en est la preuve. Partout, vous pouvez compter sur nous pour faire barrage à l’extrêmedroite qui ne cherche qu’à opposer les Françaises et les Français entre eux, à stigmatiser et exclure les immigré‑e‑s ou les Roms pour faire oublier les vrais responsables de la crise.
L’heure est donc au choix entre une aggravation de la situation et des améliorations immédiates et concrètes. Nous appelons toutes les femmes et hommes de progrès, les jeunes, tous les militant-e-s associatifs, syndicaux, tous les citoyen-ne-s à s’engager avec nous et à construire des listes de large rassemblement. Dans tout le pays, les communistes, dont vous connaissez l’attachement à l’action municipale, l’engagement, l’expérience sur le terrain, se lancent dès aujourd’hui dans ce travail de rassemblement. Avec vous, avec le Front de gauche, avec toute la gauche, sur des programmes de progrès social audacieux, engageons nous pour des politiques de progrès dans nos villes et dans nos vies ! Sans attendre, place à la justice sociale ! Nous voulons des communes qui font le choix des services publics, de l’emploi, de l’école, de la santé, des transports, la culture, le sport l’eau, l’énergie… avec des tarifs justes et accessibles pour tous, jusqu’à la gratuité quand c’est possible ; Des communes qui veulent l’égalité pour les territoires, qu’ils soient ruraux ou urbains ; qui construisent une ville pour tous, garante de la sécurité des personnes, avec des logements sociaux et des programmes d’accession sociale à la propriété, des loyers et des prix de l’immobilier encadrés ; qui ont à cœur un développement économique diversifié, durable et tourné vers le renouveau industriel ; qui se battent pour une fiscalité juste, taxant les grandes fortunes, aident leurs concitoyennes et concitoyens en difficulté et fixent des impôts locaux
Voter est un droit ! Pouvoir l’exercer implique d’être inscrit sur les listes électorales d’ici le 31 décembre 2013.
Elections 2014 Municipales 23 et 30 mars 2014 Européennes 25 mai 2014
plus équitables ; qui luttent contre les suppressions d’emplois et refusent les expulsions locatives, les coupures d’eau, de gaz et d’électricité, et toute atteinte à la dignité humaine. Sans attendre, place à la solidarité ! Nous voulons des communes qui soutiennent toutes les formes d’entraide, les nouveaux modes d’échange et de consommation, les activités associatives, toutes les pratiques culturelles, les projets individuels ou collectifs pour mieux vivre ensemble ou pour travailler autrement. Sans attendre, place à l’égalité ! Nous voulons des communes qui ont de l’ambition pour tous les territoires, tous les quartiers de leurs communes, dont les projets de développement concernent toutes les habitantes et habitants, de toutes conditions et particulièrement les jeunes, qui parient sur l’innovation, qui s’attachent à ce que tous, vivent bien ensemble ; qui n’abandonnent personne, ni les jeunes livrés au chômage et à la précarité, ni les retraité-e-s aux maigres pensions, ni les personnes âgées dépendantes ; qui refusent toutes les discriminations, combattent les violences faites aux femmes et agissent pour l’égalité, ne renoncent pas à obtenir le droit de vote pour les étrangers. Sans attendre, place à la démocratie, place au peuple ! Nous voulons des communes qui choisissent de construire leurs projets avec les citoyennes et les citoyens, qui les écoutent, les consultent, les associent, leur donnent les moyens d’agir et de contrôler ; des communes qui font entendre et respecter la parole, les besoins de leurs habitant‑e‑s, qui font le choix de la coopération et qui se battent contre le recul démocratique de la mise en concurrence des territoires. Ce que le gouvernement ne veut pas faire, une vraie politique de gauche, nous, nous voulons le réussir avec vous. Les élections municipales seront une étape majeure pour cela. À vos côtés, dans la durée, les communistes s’engagent dans cette bataille, unis et déterminés, animés partout, quelle que soit la diversité des situations locales, de la même passion de rassembler. » Signez l’appel en ligne : http://gironde.pcf.fr/44911
Assemblées des communistes Section de Pessac
Samedi 12 octobre de 10h à 12h salle municipale Saige 2, allée des Mimosas - Municipales 2014 - Désignation du chef de file des communistes - Elaboration de la plateforme électorale - Construction de la liste de candidatures
Section Arcachon Val de l’Eyre
Samedi 12 octobre de 9h30 à 12h au siège 61 bis, av. de la Libération à Biganos Section de Bordeaux
Vendredi 18 octobre, 18h30 à 21h, au 15-17 rue Furtado Municipales 2014
Section Nord Médoc
Sur les marchés : Dimanche 13 octobre 10h Castelnau Dimanche 20 octobre 10h St Laurent Mercredi 23 octobre 10h St Vivien Samedi 26 octobre 10h Pauillac Samedi 16 novembre 10h Lesparre
Retraites
Cartes-pétition au président
Un franc succès ! 10 signatures et envois de la carte-pétition en une demi-heure devant la poste de Bègles samedi dernier… et une adhésion au PCF
Disponibles à la Fédération et dans les sections ou à télécharger pour les envoyer à nos amis, collègues, famille…
www.pcf.fr/43944 Les Nouvelles 10 octobre 2013 • 7
cultures et solidarités Bordeaux Bacalan
CHRONIQUE par Jeanne R.M.
Soirée hommage à Pierre Tachou Vendredi 11 octobre, 20h30, salle Point du Jour/Pierre Tachou
A l’occasion de la manifestation «3 jours en octobre» à Bacalan, un hommage sera rendu à Pierre Tachou. « En 1984, Pierre Tachou fut membre fondateur de Vie & Travail, à l’occasion de la campagne de solidarité de tout le quartier contre la fermeture de l’usine St-Rémi (sucre Beghin Say). Il fut une personnalité marquante de notre quartier, investie près de 40 ans dans toutes les luttes politiques, sociales et associatives de BordeauxNord. En tant que Président de Vie & Travail, son dernier combat fut celui de la salle polyvalente car il s’intéressait particulièrement aux questions de la culture ! C’est lui qui
fut à l’initiative des «3 jours en octobre» et des «repas-théâtre», fort appréciés par les Bacalanais. Avec Lucienne, sa femme, ils furent les instigateurs du Salon du livre de Bacalan. Brutalement décédé en 2003, les hommages de sympathie furent unanimes. Qu’on partage ses idées ou pas, Pierre ne laissait pas indifférent car il dégageait toujours une force de conviction à faire connaître et aimer son quartier... quartier du monde ! » Vendredi 11 octobre à partir de 20h30 - Son arrivée à Bacalan et Bordeaux par Dominique Boudou
Sainte Marie, mère de tous Elle était belle comme une jeune fille de son âge. - Lecture poétique des balkans par J.Pierre Nercam, assisté de Gérard Hello - Court-métrage «Reste là» de Frédéric Tachou (12 mn 2006) - Chansons belles et rebelles des choristes de l’Ormée Tout le programme des 3 jours en octobre sur http://www.vincentmaurin.fr
Les Nouvelles
Renforcez l’équipe ! C’est grâce à un groupe de retraités-ées que le journal arrive chaque semaine à votre domicile. Elles et ils encartent, plient et collent chaque jeudi matin à la Fédération, rue Furtado, tout en discutant abondamment de tout… et de politique, bien sûr. Et de temps en temps, nou s fai son s u n bon repas ensemble, avec l’équipe de la Rédaction et les camarades de la Fédération. Sans oublier la sardinade annuelle chez nos camarades Josette et René Guillon à Eysines. Prenez 2 heures de votre temps pour aider à l’expédition de l’hebdo ! Contact : 05 56 91 45 06
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Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 euros Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde Directeur de la publication : Frédéric Mellier Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : annonces@nbso.fr Comptabilité : compta@nbso.fr - Redaction/Proposition d’article : redaction@nbso.fr Commission paritaire de presse : 0113 C 85932
8 • Les Nouvelles 10 octobre 2013
Approbation de la modification du Plan d’Occupation des Sols Par délibération du Conseil Municipal en date du 23 septembre 2013, le Conseil Municipal a décidé d’approuver la modification du règlement du Plan d’Occupation des Sols. Le dossier du Plan d’Occupation des Sols approuvé et modifié est tenu à la disposition du public à la Mairie de Fargues aux jours et heures d’ouverture (lundi – mardi – mercredi – vendredi de 9 h à 12 h et de 13 h à 17 h 30 et le jeudi de 9 h à 12 h) et à la Sous-Préfecture. Pierre AUGEY, Maire de Fargues Conseiller Général de la Gironde
Un dynamisme et une mémoire qui soulageaient ses profs. Son frère l’avait prévenue, elle serait une proie. Depuis qu’elle était au collège, la descente des six étages de son escalier tous les matins d’école, et les autres, elle s’interrogeait sur cette façon d’abord amusante, voire valorisante, d’être l’attention croissante des sujets virils de son voisinage. Elle se demandait si ces regards d’affamés, la salive débordant de leurs babines de loups, feraient d’elle un jour ce bon dessert, voire entrée et plat d’un de ces futurs hommes. Jeunes ou moins jeunes l’abordaient de plus en plus facilement, un sourire en coin d’abord, puis une réflexion déplacée. Sa copine Sabrina était passée à la casserole à treize ans, l’automne dernier. Les gars de l’escalier C l’avaient encerclée alors qu’elle rentrait de l’école et Jéjé, le chef de la bande, l’avait emmenée dans la cave. Julie ne se plaignait plus, elle en avait fait sa force et déclamait haut et fort qu’elle était la meilleure. Emportée dans une tournante violente dès onze ans, elle matait les hommes, les provoquant. Ce qui semblait encore l’émouvoir était d’accompagner ses copines au planning, chemin qu’elle avait connu bien jeune et seule pour interrompre une grossesse d’elle ne savait de quel violeur. Marie pensait qu’elle s’y soumettrait peut-être un jour. Avait-elle le choix ? Son frère lui tapait derrière les oreilles, la dénigrant en public, et les hommes devenaient de plus en plus pressants. Elle aimait l’école, et pour elle c’était l’évasion. Elle voyageait en Histoire-géo, devenait Sherlock Holmes en résolvant les problèmes mathématiques et se laissait bercer à la lecture des poèmes ou extraits littéraires. En sport, il y avait de vraies règles, protégeant les moins bons et stimulant les plus agiles. Elle a rencontré son mari chez sa copine, son grand frère. Dans son armure, il deviendrait son chevalier servant. Il lui promettait protection de toute heure et une grande carrière pour la femme qu’elle allait bientôt être. Jeanne d’Arc devint son modèle, bravant et chevauchant une armée entière sans jamais être égratignée. Il était beau et fort, et avait cet air étrange de l’inconnu. Il connaissait la vie, elle rêva d’en faire partie. Il lui promit aide et assistance conjugale rapidement devant sa nouvelle belle famille. Elle n’aurait donc pas besoin de plier. Il lui proposa de revêtir ensemble cette cotte de mailles, cet habit de protection, lui garantissant sa bienveillance absolue. Ils iraient au combat contre ces prétendus hommes, si faibles dans leur concupiscence, si vils dans leurs petits appétits terrestres. Elle mit rapidement au monde son premier enfant, elle n’eut pas le temps de finir sa deuxième année de lycée. Le second et le troisième arrivèrent à la suite. La contraception, elle connaissait et savait qu’elle était réservée aux Julies et aux Sabrinas. Elle souriait à l’annonce de ce quatrième, pâle et anémiée mais fière de ne pas s’être résignée.