Jeudi 17 octobre 2013 - N째 2016 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro
actualité Brignoles
Plus que jamais le combat contre l’extrême-droite continue L’élection d’un conseiller général d’extrême droite à Brignoles est un jour sombre pour les valeurs de la République, Liberté, Egalité, Fraternité. Le fait, qu’en mars 2011, le FN ait déjà remporté ce canton de cinq voix avant d’être invalidé, n’enlève rien à la gravité de ce qui s’est passé le 13 octobre. Copé a commenté ce résultat en manifestant de l’anticommunisme et de l’anti gauche pour dédouaner la droite de ses responsabilités. Les grands médias mais aussi le PS et EELV portent une lourde responsabilité dans ce désastre. Cette élection montre la porosité entre l’électorat de droite et celui d’extrême droite. Par ses campagnes perverses sur l’identité nationale, sur le « travailler plus, gagner plus » la droite a banalisé le vote FN, extrême droite. Les grands médias, en laissant avec complaisance et sans aucune contradiction, les Le Pen et leurs lieutenants s’exprimer sur tous les sujets d’actualité, portent aussi une part de responsabilité accablante dans la sortie du FN du néant électoral dans lequel il était encore plongé en 2009. La majorité gouvernemental PS et EELV en refusant de rompre avec la politique d’austérité initiée par la droite qui désespère les classes populaires, a aussi sa part de responsabilité. Le PCF ne regrette en rien d’avoir appelé, dès le soir du 1er tour et sans ambiguïté à faire barrage au FN. La force du FN est l’un des obstacles majeurs qui s’oppose à un véritable changement dans notre pays. Le combat contre l’extrême droite a été et est constitutif de l’identité des communistes. Malgré cette défaite, le PCF va redoubler d’efforts pour défendre et promouvoir les valeurs de l’Humain d’abord. C’e s t s e u l e m e nt p a r un rassemblement populaire et majoritaire autour de ces valeurs de liberté, d’égalité, de solidarité et de fraternité humaine que nous pourrons ouvrir une alternative à l’austérité.
Prix Nobel de la Paix
Le désarmement enfin à l'ordre du jour ? Le PCF se félicite de l'attribution du prix Nobel de la paix 2013 à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) et du choix du jury pour une organisation internationale qui œuvre au désarmement et à la paix dans le monde. Ce prix récompense une organisation vouée à la mise en application de la Convention internationale d'interdiction des armes chimiques de 1993 dont 190 États font partie, et prend tout son sens après la résolution sur la destruction des armes chimiques en Syrie adoptée par la 68e Assemblée des Nations unies. Ce geste appelle à étendre au plus tôt ce processus à toutes les zones de la planète où ces armes existent, et à s'engager maintenant résolument contre toutes les armes de destruction massive et dans le désarmement nucléaire. Ce prix Nobel de la Paix 2013 est aussi une reconnaissance du poids des opinions publiques contre les escalades militaires et, au-delà, de la volonté des peuples de démilitariser et pacifier la planète, de combattre les inégalités sociales sources d'humiliations et de violences et de s'engager dans la voie du développement et du partage. Récompenser aujourd'hui une organisation comme l'OIAC, dont presque tous les pays du monde sont membres, contribue à conforter le multilatéralisme comme mode d'élaboration collective des solutions politiques et diplomatiques, et le droit international. 2 • Les Nouvelles 17 octobre 2013
Compétitivité - Salaires - Protection sociale
La vérité sur le coût du capital Ouvrons les livres de compte « Le travail coûte trop cher et la compétitivité des entreprises est plombée par les charges sociales, c’est à dire les cotisations qui financent la protection sociale. Conclusion : il faut d’urgence réduire nos dépenses de santé, augmenter la durée de cotisations pour les retraites, baisser les pensions et minimas sociaux, accepter des salaires plus faibles, voter de nouvelles exonérations pour les entreprises… » Voila la rengaine quotidienne ! Pourtant, ce qui pèse sur l’efficacité des entreprises, ce sont moins les cotisations sociales (157,9 milliards €) que les charges financières qui sont prélevées sur elles (298,9 milliards €), c’est à dire les dividendes versés aux actionnaires et les intérêts d’emprunts bancaires. Depuis 30 ans, c’est 10 % de la richesse créée qui est passée des poches des salariés à celle des banquiers et des patrons. Le résultat est douloureusement connu : des salaires qui stagnent, une demande qui s’effondre, la récession et au bout, un chômage massif (20 % de la population active). Des millions de familles précarisées, qui ne peuvent plus ni se loger, se soigner, élever leurs enfants dignement, faute de bons salaires et de services publics... Des entreprises déresponsabilisées D’allègement de charges sociales (30 milliards en 2013), en exonérations fiscales, les entreprises sont progressivement déresponsabilisées et la pression fiscale est transférée sur les ménages. Et cela va encore s’aggraver, dès janvier prochain, avec l’augmentation de la TVA. Pourtant, grâce aux services publics et à la protection sociale, les entreprises profitent d’une main d’œuvre hautement qualifiée et efficace (la productivité des salariés français est parmi la plus élevée au monde) et d’infrastructures publiques performantes. Il y a urgence à ce qu’elles contribuent au bien commun, via les cotisations sociales et une fiscalité appropriée. Pression sur les salaires Contrairement aux idées reçues, les salaires ne sont pas un handicap pour la productivité. Au contraire. D’abord, il faut savoir que le coût horaire du travail dans l’industrie en France est légèrement inférieur à celui observé en Allemagne : de l’ordre de 33 euros de l’heure. Ce ne sont donc pas les salaires qui font la différence, mais bel et bien la qualité des rapports banques/ entreprises, la recherche-développe-
ment, la formation, l’investissement efficace dans l’appareil productif. Or, en France, les entreprises redistribuent plus de 50 % de leurs bénéfices aux actionnaires : autant d’argent qui ne financera ni la recherche, ni l’appareil productif ! Pression sur les salariés En fait, pour accroître leurs marges, c’est bien sur les salariés que les entreprises exercent leur pression : Pression sur les salaires et le pouvoir d’achat qui a stagné, voire régressé, alors que les gros patrimoines progressent de plus de 5% par an. Pressions sur les salariés qui, au nom d’une rentabilité toujours plus grande, provoquent dépressions, maladies, parfois jusqu’au suicide. En France, on compte près de 700.000 accidents du travail chaque année, avec parfois de terribles séquelles. 700 salariés en mourront cette année encore ! Qui en parle ? Chantage à l’emploi : pour s’assurer la docilité des salariés par la peur ou pour maximiser les profits boursiers, les grands groupes n’hésitent pas à rayer de la carte des milliers d’emplois, avec des conséquences terribles pour les familles, les territoires. Cette course sans fin à la rentabilité financière produit des dégâts sociaux terrifiants. Qui doit les réparer ? Quel coût pour la planète ? Qui évaluera également le coût du capital sur l’environnement, sur la biodiversité et le réchauffement climatique ? Il faut le dire, le pillage systématique
des ressources naturelles, les délocalisations et la mondialisation sans aucune règle des échanges commerciaux, ont des conséquences sociales et environnementales incalculables. Changer de logique Il faut d’urgence réduire le coût du capital pour développer l’Humain d’abord. Le développement des capacités humaines passe par plus et mieux de services publics : - la création d’une sécurité sociale de l’emploi et la formation pour développer les salaires et l’emploi ; - développer et promouvoir la protection sociale, notamment la retraite à 60 ans, à taux plein ; - investir massivement dans l’éducation et la recherche Réussir l’alternative Un tel changement est possible. L’argent existe, la France n’a jamais été aussi riche. Ensuite, il est possible de peser sur le comportement des entreprises en donnant du pouvoir aux salariés dans l’entreprise, là où se crée la richesse, et en exigeant de favoriser par le crédit et l’impôt les entreprises écologiquement, socialement performantes et qui créent de l’emploi. Pour les communistes et le Front de gauche, il y a urgence pour une campagne de vérité sur le coût du capital. Nous appelons à un grand débat pluraliste, à la télévision et partout en France, pour ouvrir les livres de compte, dénoncer les mensonges, et construire l’alternative pour une efficacité au service de tous.
Capital versus Travail (ép. 20) On leur fait un dessin ?
www.pcf.fr/coutduK
actualité
Editorial
Retraites
Un texte indigne d’un gouvernement de gauche L’issue du vote à l’Assemblée nationale ne faisait guère de doute, malgré la présence de députés et sénateurs Front de gauche qui ont réaffirmé leur vote négatif du projet de loi qui a été adopté par 270 voix contre 249. Si une large majorité des députés socialistes ont voté pour, 17 membres de l’aile gauche se sont abstenus. Les écologistes et les radicaux de gauche ont choisi l’abstention. Le Front de Gauche et la droite ont voté contre, pour des raisons différentes. Malgré cela, plusieurs milliers de personnes ont tout de même manifesté dans 300 villes de province, comme à Bordeaux, et à Paris pour manifester leur opposition au projet de loi de réforme des retraites. Thierry Lepaon, secrétaire général de la CGT, a souligné « le réel décalage entre les propos de François Hollande candidat et ceux de François Hollande président de la République » et cela explique, à ses yeux, « le vote FN de dimanche ». « Il nous a semblé important d’être là pour dire qu’on n’est pas d’accord avec ce projet de loi profondément injuste » et « qu’il n’y a pas consensus des organisations syndicales sur cette réforme », a affirmé Annick Coupé pour Solidaires. « Nous serons présents aux côtés des sénateurs et des sénatrices » a-t-elle ajouté.
Pour Jean-Claude Mailly de FO, « retarder l’âge légal, c’est abolir l’histoire sociale » mais « nous prenons date, rien n’est définitif, ce que fait une loi, une autre peut le défaire ». « Il y a peut-être une séance de rattrapage au Sénat » espère Bernadette Groison de la FSU, « et même si le Parlement vote cette loi, on n’en aura pas fini avec la question des retraites ». André Chassaigne, président du groupe Front de Gauche à l’Assemblée nationale qui a défendu ses amendements, il s’agit d’un « texte antisocial indigne d’un gouvernement de gauche ». Il a dénoncé le recours à la procédure accélérée, « signe de votre volonté de museler le débat public et parlementaire, et votre acharnement à vouloir faire passer un texte qu’une écrasante majorité de nos concitoyens réprouve ». Pour le député, ce texte est « un tissu de régressions sociales » que peinent à contrebalancer les rares mesures présentées comme des progrès « qui ne sont en réalité que l’atténuation de reculs sur lesquels vous avez renoncé à revenir ». Mais aussi « un véritable racket des retraités en leur ponctionnant 2 milliards d’euros dès 2014, par la fiscalisation d’une part et le report de la revalorisation des pensions au 1er octobre, avec une baisse méca-
nique des pensions par rapport au coût de la vie ». Rien non plus « en faveur de la résorption des inégalités salariale, professionnelle et de retraite entre les femmes et les hommes » mesure qui rapporterait 10 milliards d’euros par an pour le seul financement des retraites… Rien non plus « qui permette une plus juste répartition des richesses, un financement équitable et équilibré de la protection sociale et l’ouverture de droits nouveaux ». Oubliée la retraite à 60 ans ! L’allongement de la durée de cotisation fait reposer une grande partie de la réforme sur les jeunes générations : du propre aveu de la Ministre « cette mesure injuste repousse l’âge réel de liquidation de la retraite à 66 ans voire davantage… Travailler plus longtemps pour gagner moins et voir ses droits réduits, voilà le vrai visage de cette réforme » s’est indigné André Chassaigne. « Où sont l’équité et la justice quand 99% des mesures de financement pèseront sur les retraités, les actifs, les femmes et les jeunes, alors que les employeurs et le patronat sont d’ores et déjà assurés par le ministre de l’économie de voir leur obole intégralement compensée ? » Sur le volet pénibilité, c’est peu dire que les avancées sont laborieuses… On est encore très loin du progrès et de la justice sociale : « Nous y voyons plutôt un profond mépris pour ceux des travailleurs qui, usés, cassés après 25 ans de pénibilité, pourront partir à 60 ans… il y a 3 ans c’était l’âge légal de départ en retraite, et vous voudriez nous faire croire que c’est une avancée ! » Le peuple et les syndicats de salariés sont sur la place de la Concorde pour vous enjoindre de retirer votre projet. Les députés du front de gauche, à l’écoute des aspirations du peuple et des travailleurs, défendent une autre ambition pour notre protection sociale ; c’est pourquoi ils voteront contre ce texte antisocial. Le Sénat examinera à son tour ce projet de loi à partir du 28 octobre, le but du gouvernement étant de faire adopter définitivement la réforme avant la fin de l’année. On continue la carte-pétition !
Vers un nouveau modèle social Les réformes structurelles engagées du marché du travail et de l’emploi (crédit impôt compétitivité, loi de sécurisation de l’emploi), la réforme des retraites, le PLF (projet de loi des finances), le PLFSS (projet de loi de financement de la sécurité sociale), la réforme des collectivités territoriales, la stratégie nationale de santé…, posent les bases d’un nouveau modèle social français voulu par le patronat et prôné par le président Hollande et son gouvernement lors de la conférence sociale de 2012. Toutes ces réformes et projets, au service de la baisse de la dépense sociale et de l’idéologie de la baisse du coût du travail répondent aux recommandations de la communauté européenne sur le budget 2013 de la France (29 mai 2013) : « …Il est particulièrement important que le budget 2013 soit rigoureusement exécuté et que les efforts d’assainissement substantiels soient résolument poursuivis les années suivantes. Il est impératif notamment que les dépenses publiques qui concernent non seulement l’administration centrale mais aussi les administrations des collectivités locales et de la sécurité sociale, devraient indiquer comment améliorer encore l’efficacité des dépenses publiques. Il est également possible de rationaliser davantage les différents niveaux et compétences administratifs afin d’accroître encore les gains d’efficacité et les économies. La nouvelle loi de décentralisation devrait traiter de cette question. » Derrière un véritable brouillage idéologique, s’opère un vrai projet de société porté par le patronat et la finance. La mise en cohérence de toutes ces réformes, qui s’inscrivent dans une démarche globale, est essentielle pour comprendre et engager la bataille afin de construire un projet de société résolument tourné vers l’humain d’abord ! L’enjeu des municipales sera bien la mise en avant déterminée de propositions cohérentes articulant objectifs sociaux audacieux, moyens financiers et pouvoirs nécessaires pour les réaliser. Des propositions indispensables pour rassembler en donnant à voir qu’une politique alternative est effectivement possible à gauche.
Maryse Montangon membre du Conseil départemental du PCF 33, membre du Conseil national Section Rives de Dordogne
Les Nouvelles 17 octobre 2013 • 3
e l e c t i ons 2 0 1 4 Quelle semaine ! Mérignac
Débat public
Les communistes de Mérignac, Front de Gauche, invitent les citoyens à échanger, à débattre sur les élections municipales, pour conquérir de nouveaux points d’appui utiles aux citoyens, faire reculer la Droite et le FN et l’austérité.
Villenave d’Ornon
Des Assises du national au local Décidée depuis fin juin, cette rencontre a réuni une trentaine de personnes le 11 octobre dernier dans la salle Daguin. Après un long silence, puis un accord de principe à participer suivi d’une « menace » de ne pas être présent, le Parti de Gauche (PG) était finalement présent à cette réunion, tout comme le PS. Au-delà des déclarations d’intention des uns et des autres, le PS local évoquant « le combat » qu’il mènerait « en interne » et qui s’alimenterait de la bataille « en externe » que nous mènerions, « rendant l’idée de rassemblement évidente », de l’interpellation d’un membre du PG au jeune secrétaire de section socialiste sur « ce qu’il fait au PS ? », le débat allait tourner autour de la question qu’avait posé avec force la secrétaire de section du PCF : « Un rassemblement pour quoi faire, pour quel projet, construit comment et avec qui ? ».
Pour un intervenant « il faut répondre aux attentes des gens, construire le rassemblement ». Pour un autre, évoquant le second tour de Brignoles, il explique sans partager cette opinion que « des gens se disent on va voter pour l’autre -(FN) » et en réponse à un adhérent PG indiquant « s’associer à l’étiquette PS ça contribue à la confusion », il précise que « il faut faire un rassemblement sur un programme et pas que pour battre un certain parti ». « Comment on construit un projet avec les gens, comment s’adresse-ton aux citoyens ? » interroge une militante communiste, suivie par une autre intervention affirmant : « Il faut faire bloc dès le début, se rassembler et ce rassemblement a besoin de relais (élus) au conseil municipal. » Le responsable du PG se dit « ouvert au rassemblement : que les camarades du PS nous rejoignent ! » ce qui allait susciter la réaction d’une militante communiste : « Le rassemblement ne peut pas se faire avec des femmes et des hommes à qui on demande de se déshabiller ! » La conseillère générale socialiste affirmait sa volonté de battre le maire de droite avant de concéder « que la politique nationale ne me va pas du tout, ne me convient pas » donnant l’exemple « des retraites, du pouvoir d’achat », mais relativisant son propos par l’acquis de la TVA à 5,50% pour le logement. Avant de se prononcer pour « une plateforme commune dans laquelle chacun garde sa spécificité ». Ce soir-là, elle ne donnera pas l’exemple de Bègles de ce qu’elle veut faire à Villenave comme elle l’indiquait trois jours plus tard dans «SudOuest» (14/10/2013) , ce qui lui a valu une mise au point justifiée de son collègue conseiller général de Bègles, vice-président communiste. Une dernière intervention pour dire un ressenti : « Je ne sens pas de tolérance dans le Front de Gauche de la part du PG qui a tenté de faire une OPA sur le PCF. » Réaffirmation de la part des militants du PCF de continuer à travailler avec leurs partenaires du FDG, à prolonger et à élargir celui-ci, rencontre à venir avec la section locale du PS et vote démocratique par les adhérents du PCF… L’échéance des Municipales, puis celle des Européennes, méritent que les décisions soient prises en toute connaissance de choses. S.G.
4 • Les Nouvelles 17 octobre 2013
Mobilisation et débat à gauche par Vincent Maurin
Après les traditionnels mais toujours enthousiasmants 3 jours de Bacalan, une semaine très intense s’est ouverte dès mardi en reprenant le chemin de la rue afin de rappeler au gouvernement qu’on ne peut pas envisager de réformer notre système de retraites sans aborder la question de son financement. Pour ne prendre qu’un exemple, presque anecdotique mais tellement symbolique, la volonté du gouvernement de permettre la prise en compte des périodes de stages en entreprise dans le calcul des pensions. C’est une très ancienne revendication des syndicats de salariés et d’étudiants. Mais sans financement nouveau, c’est inéluctablement vers les jeunes, ces futurs-retraités, que se portera l’effort. Or comment peut-on imaginer taxer le maigre pécule que perçoivent des stagiaires qui, trop souvent, occupent un véritable poste de travail avec de véritables responsabilités ? 430 euros pour un temps véritablement plein, sur lesquels, pour que le stage soit reconnu au moment du calcul de la pension de retraite, il faudra retrancher encore une vingtaine d’euros… Est-ce là une vision juste, pérenne de l’avenir de nos retraites ? Estce une vision que la gauche peut sérieusement porter ? Je ne le crois pas. Quand on est de gauche, il doit plutôt nous sembler urgent de taxer le capital. Salariés, étudiants, retraités, chômeurs, sympathisants du Front de gauche mais aussi socialistes, écologistes, gens du peuple,… nous devons tous faire front pour que le gouvernement Ayrault change de cap, maintenant. Municipales : rassembler partout pour gagner ! Cet effort de mobilisation n’est évidemment pas sans lien avec le second événement important de cette semaine. A la fin de la semaine, les militants communistes auront en effet à choisir leurs stratégies dans les grandes villes de France pour les prochaines élections municipales. Pour Bordeaux, j’ai déjà eu l’occasion de faire savoir ma préférence : nous avons ici l’occasion de donner dès le premier tour une voix singulière aux 13% d’électeurs et d’électrices qui ont en 2012 donné leurs suffrages aux candidats du Front de gauche. Face à la droite, aux affaires depuis trop longtemps, il y a nécessité de donner corps à de véritables positions de gauche et à des propositions qui penchent radicalement en faveur des classes populaires, des salariés, des retraités, des étudiants, des chômeurs…
C’est une position d’autant plus légitime à Bordeaux que tout tend à nous prouver que c’est en étant diverse au 1er tour que la gauche a les meilleures chances de mettre la droite de Monsieur Juppé en échec au second tour. Et ceci est, évidemment, notre objectif essentiel. Mais cette position ne vaut cependant pas leçon pour qui que ce soit. C’est important de le dire à l’heure où cette question est source de crispations au sein du Front de gauche. La décision que les communistes bordelais vont prendre, ils la prendront pour eux-mêmes, en toute responsabilité, en toute humilité et dans un total respect des débats des communistes des villes alentours comme ceux des autres grandes villes du pays. Donner de la force et du contenu à la bataille contre Alain Juppé ne revêt pas tout à fait le même enjeu que de décider de quelle manière nos camarades élus du Front de gauche doivent assumer le bilan de leurs actions au sein de la majorité à Paris ou à Toulouse. Ce n’est pas le même enjeu mais nous aurons ici comme là-bas le même objectif, la même ligne : éloigner la droite et le FN des pouvoirs locaux et donner du poids à des propositions novatrices, transformatrices pour la vie quotidienne. Logement, transports, emploi, qualité de l’environnement, gestion de la petite enfance… Quelles que soient nos stratégies locales, la campagne du Front de gauche aura partout à cœur de renverser les priorités et donner du corps à notre slogan : l’Humain d’abord. Gauche bordelaise : un premier débat Socialistes, communistes et écologistes débattront publiquement
Signez la pétition
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samedi 20 octobre à 16 h de la force du politique face au sportbusiness dans le cadre du 22e Grand Prix cycliste de l’Humanité au vélodrome de Bordeaux-Lac. Ce débat fait suite à la polémique née de ma proposition de baptiser le futur grand stade du nom de Nelson Mandela. Mais elle permettra aussi de reposer la question du pouvoir des politiques. « L’état ne peut pas tout », avait déclaré un premier ministre socialiste face à des salariés eux-mêmes désemparés. Le Front national en avait récolté la mise. Le sport est un sujet sur lequel les politiques ont tout intérêt à reprendre la main pour faire reculer le pouvoir de l’argent. Il en va de l’image de la société que se font nos enfants. Comment prétendre sortir des logiques marchandes quand on échange des joueurs sur un marché ? Mémoire et devoir Dimanche enfin, comme chaque année, nous rendrons hommage aux presque 300 patriotes fusillés par les Allemands entre 1940 et 1944 au camp de Souge situé à Martignas. Souvent, ces hommes et ces femmes avaient été livrés à l’occupant par la police française qui devançait les ordres. Cette cérémonie aura évidemment une résonnance particulière alors que l’extrême-droite se banalise et semble gagner du terrain. Se souvenir est indispensable. Rendre hommage à ceux qui sont morts est un devoir. Mais tracer des perspectives, rassembler le peuple autour d’objectifs de progrès et faire grandir le débat sont des responsabilités qui nous incombent si nous ne voulons pas que cette montée de la haine devienne inéluctable.
en d é b a t e t en l u t t e 58e congrès de la CGT Gironde
Discrimination syndicale
Résolution adoptée (extraits) Les délégué-e-s CGT de la Gironde, réuni-e-s en congrès ont débattu de la situation économique et sociale qui s’aggrave du fait des plans d’austérité décidés par les gouvernements français et européens. Ils affirment que la crise sert de prétexte au gouvernement et au patronat pour imposer des reculs sociaux sans précédent. En particulier, la loi du 14 juin 2013 de « flexi sécurité » bien mal appelée sécurisation de l’emploi (transposition de l’ANI), texte pur jus MEDEF. Malgré tous les cadeaux, dont les 200 milliards d’exonérations fiscales et sociales, les vingt milliards du CICE (crédit impôt compétitivité emploi), le patronat en veut toujours plus. Ces différentes aides et exonérations n’ont jamais démontré leur efficacité pour créer des emplois qualifiés, pour développer l’industrie et les services publics. Pourtant, le gouvernement lui prête encore une oreille des plus attentives. 1 000 chômeurs de plus par jour, 350 000 emplois industriels détruits en 5 ans, une industrie qui ne pèse plus que 10 % du PIB… c’est plus de 5 millions de privés d’emplois dont plus de 10% en Gironde. Dans le même temps, on demande toujours plus aux salariés : travail du dimanche, de nuit, heures supplémentaires, intensification du travail. En France ce sont plus de 8 millions de personnes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté, dont 3 millions d’enfants. Les jeunes, les femmes et les retraités sont particulièrement concernés par cette situation. Les retraités avec des pensions de plus en plus faibles, ne peuvent subvenir à leurs besoins vitaux (logement, santé, dépendance…). Les jeunes sont confrontés à des périodes de précarité de plus en
plus longues et ont de plus en plus de difficultés à pouvoir suivre et financer leurs études. La pauvreté parmi les travailleurs s’accroît. Les femmes sont les plus touchées. En effet, elles subissent le temps partiel, les horaires décalées, des journées hachées, ce qui accentue les difficultés et le mal vivre. Quant au budget de rigueur prévu pour 2014, c’est 15 milliards d’euros de dépenses publiques en moins (dont 9 milliards d’économies sur les dépenses de l’Etat et des collectivités et 6 milliards sur les dépenses sociales). C’est par exemple 35 000 emplois supprimés dans la Santé et 2500 aux finances… Ce budget va à l’encontre des besoins pour réduire les inégalités et relancer l’économie. Rien ne peut justifier l’écart entre les millions d’êtres humains qui disposent de moins d’un dollar par jour et les richesses mirobolantes d’une minorité. Les dividendes versés aux actionnaires sont passés de 5 à 25% en trente ans. Cette financiarisation de la finalité du travail écrase le social autant qu’elle grève et néglige la préservation de l’environnement. Elle met l’avenir des femmes et des hommes, de leur cadre de vie et celui de la planète en péril. En Gironde, cette financiarisation transforme les entreprises en objets financiers sur lesquels il est possible de spéculer ! Comme aux transports Dentressangle, à la Segem, à Cofinoga, maintenant à SDS du groupe Lacroix et à LU, ce sont plusieurs centaines d’emplois supprimés ou menacés.
Près de 400 délégués se sont retrouvés lors du 58ème congrès de l'UD CGT de Gironde au palais des Congrès à Bordeaux En marge des débats du congrès, deux tables rondes se sont tenues : « Pour un syndicamisme de conquête, s'emparer des enjeux européens » en présence d'un syndicaliste allemand du DGB, d'une syndicaliste espagnole, et d'un responsable confédéral de l'espace Europe international. « La représentativité, quels enjeux pour la CGT ? » en présence de Patrick Varela, responsable confédéral de l'espace politique syndicale et Jean marie Pernot, chercheur à l'institut de Recherches économiques et Sociales. Au terme de ce Congrès, Corinne Versigny a été réélue secrétaire générale de l'UD-CGT 33 et la commission exécutive renouvelée.
Et les lanceurs d’alerte ?
Nouveau cas d’entrave à l’action syndicale de la part d’une direction d’hôpital : Sylvie Delmas, secrétaire du syndicat CGT de l’hôpital d’Arcachon, est à nouveau convoquée en conseil de discipline le 17 octobre après l’annulation d’un premier conseil de discipline pour de multiples vices de forme.
Nous dénonçons une société gangrénée par la corruption, l’évasion fiscale et la fraude fiscale. Cette dernière est évaluée à 80 Milliards, en France, ce qui représente les deux tiers du budget de l’Etat et 1 000 milliards en Europe (la moitié du PIB de l’Italie ou de la France). Et après on nous parle de dette ! La CGT revendique une autre répartition des richesses pour sortir de la crise : Pour une protection sociale de haut niveau Pour des augmentations de salaires avec un SMIC à 1700 euros brut, une revalorisation des pensions et minima sociaux Pour le plein emploi qualifié Pour un véritable pouvoir d’intervention des salariés dans l’entreprise Pour une reconquête industrielle, la création d’un pôle financier public Pour le développement des politiques publiques et des moyens pour les services publics Pour une démarche solidaire entre les territoires, à l’inverse de ce que porte l’acte III de décentralisation avec la mise en concurrence entre les grandes métropoles ! Pour une réforme en profondeur de la fiscalité, la taxation des mouvements spéculatifs des capitaux et l’éradication des paradis fiscaux, Pour une retraite par répartition avec un départ à 60 ans, avec un taux de remplacement à 75% (base : moyenne des six derniers mois pour la Fonction Publique et des dix meilleures années pour le privé), la reconnaissance de la pénibilité avec un départ au moins à 55 ans.
Aucune de ces propositions n’est reprise dans le projet de loi du gouvernement en cours de débat au Parlement. Ce projet de réforme est inacceptable, il ne peut pas être voté ! Les manifestations et les différentes actions professionnelles et interprofessionnelles de septembre et octobre témoignent du mécontentement des salariés et de leur capacité à se mobiliser. L’Union Départementale CGT de la Gironde avec tous ses syndicats s’engagent à renforcer la CGT par des initiatives de syndicalisations et de formations et à ancrer la lutte sur chaque lieu de travail en menant campagne pour la revalorisation des salaires, les emplois, la protection sociale et les conditions de travail.
Il lui est toujours reproché d’avoir évoqué publiquement des incidents survenus dans un service de pédiatrie et qui ont fait l’objet de fiches de dysfonctionnements. Le syndicat CGT et les personnels considèrent que la cause en est le sous-effectif. Un CHSCT s’est tenu sur cette question le 15 avril 2013 au cours duquel les réponses données par la direction n’ont pas été jugées satisfaisantes. Pour la Cgt « la décision du directeur de traduire notre collègue devant un conseil de discipline nous apparaît particulièrement inappropriée et inopportune » car « les conflits autour des moyens et des effectifs sont le quotidien dans la plupart des hôpitaux ». Il s’agit ici d’un nouvel exemple de la nécessité d’instaurer d’autres règles de dialogue social dans les établissements. Le syndicat souligne qu’invoquer « le devoir de discrétion professionnelle » alors qu’une loi sur les «lanceurs d’alerte» vient d’être votée par le Parlement, est particulièrement inopportun. Une motion du Conseil Général, signée à l’unanimité moins 2 abstentions, soutient cette lutte pour la liberté d’expression. De nombreuses organisations syndicales et associations d’usagers s’y associent et soutiennet cette militante syndicale qui n’a fait que jouer son rôle pour la défense des salariés et du service public de santé.
Secours Populaire Bègles
Assemblée générale
Samedi 19 octobre à partir de 10h15 salle Joliot Curie Les Nouvelles 17 octobre 2013 • 5
2 2 e G R A N D P R I X D E L’ H U M A N ITÉ Samedi 19 octobre
Grand Prix cycliste sur piste Vélodrome de Bordeaux-Lac Pour cette 22e édition, nous aurons de nouveau le plaisir d’accueillir sur la piste du stadium Vélodrome, Mickaël Bourgain, ancien Champion du monde de vitesse par équipe, ainsi que Mickaël Dhinnin « le facteur villenavais », Champion de France, d’Europe et champion du monde master (+ de 30 ans - course aux points). Sans compter sur les performances des meilleurs juniors avec notamment des jeunes coureurs auréolés de titres de Champions de France, d’Europe et du Monde : Benjamin Thomas, Champion du Monde de la course aux points juniors Lucas Destang, Triple Champion de France (Poursuite par équipe Juniors, course aux points et américaine) Jordan Levasseur, Champion d’Europe de l’Américaine Juniors & Champion de France de poursuite par équipe Juniors Damien Touzé, Vice-Champion de France (course aux points Juniors, Américaine et Poursuite par équipes) Aurélien Costeplane, Champion de France course aux points Cadet. Bienvenue pour cette nouvelle édition avec toujours la restauration gastronomique, au centre de la piste, et la restauration rapide, assurées par les militants communistes et leurs amis.
Le débat
Tarifs Entrée plein tarif : 12 € Licenciés sportifs : 10 € (sur présentation de la licence) Avec le bon de soutien (4 €) : 6 € Gratuit moins de 15 ans
A l’occasion de la 22e édition du Grand Prix cycliste de l’Humanité, les «Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest» invite à débattre avec les citoyens sur la question : «Comment s’attaquer vraiment au sport-business ?» Vincent Feltesse, député et président de la CUB, un élu écologiste et Vincent Maurin, conseillers communautaires et conseillers municipaux de Bordeaux, seront présents pour exposer leur point de vue. Christophe Basson, ancien cycliste qui fut au cœur de la tourmente connue par le Tour de France à la fin des années 1990, apportera son témoignage. La question du Grand stade sera bien entendu au coeur du débat : Financement 100 % privé ou par la puissance publique ? Naming (une multinationale loue le nom d’un stade) ou hommage à Nelson Mandela ?
Espace Buvette : Ouvert tout au long de la journée, l'Espace buvette vous proposera rafraîchissement, café mais aussi diverses collations : sandwichs - frites sans oublier les huitres du Bassin.
Sport-business, seule solution ? Dès 16h au vélodrome
Les courses 14h45 14h50 15h00 15h15 15h30 15h45 16h00 16h10 16h20 16h35 16h55 17h00 17h15 17h30 17h45 18h00 18h30 18h35 18h40 18h50 19h00 19h15 19h30 19h35 19h50 20h05 20h20 20h35 20h50 20h55 21h00 21h05 21h10 21h15 21h30 21h55 22h00 22h05 22H10 22h20 22h30 22h40 22h50 22h55 23h00 23h05 23h10 23h15 23h20 23h25 23h30
200m Minimes Vitesse 200m Cadets Vitesse Course aux Points Minimes Elimination Danoise Cadets (Pairs) Elimination Danoise Cadets (Impairs) Scratch Juniors/Séniors/PC Open Vitesse Minimes (1/4 de finale) Vitesse Cadets (1/4 de finale) Protocole - Epreuve d'encadrement Elimination Danoise Elites + Juniors Pôles Protocole - Danoise Elimination Danoise Minimes Scratch Cadets (Pairs) Scratch Cadets (Impairs) Course aux Points Juniors/Séniors/PC Open Tour Lancé Elites + Pôles Protocole - Tour Lancé Présentation Ecoles de Vélo Vitesse Minimes (1/2 finales) Vitesse Cadets (1/2 finales) Protocole - Epreuves d'encadrement Scratch Elites + Pôles Protocole Scratch Scratch Minimes Course aux Points Cadets (Pairs) Course aux Points Cadets (Impairs) Elimination Danoise Séniors/Juniors/PC Open Elimination Elites + Pôles Protocole Elimination Vitesse Minimes - Finale 3e et 4e place Vitesse Cadets - Finale 3e et 4e place Vitesse Minimes - Finale 1e et 2e place Vitesse Cadets - Finale 1e et 2e place Protocole - Epreuve d'encadrement Course aux Points Elites + Pôles Protocole Vitesse Minimes & Cadets Protocole Course aux Points Protocole OMNIUM Keirin Minimes (2 séries) Keirin Cadets (2séries) Keirin Séniors/Juniors/PC Open (2 séries) Keirin Elites + Pôles (2 séries) Keirin - Finale Minimes 7 à 12 Keirin - Finale Cadets 7 à 12 Keirin - Finale Séniors/Juniors/PC Open 7 à 12 Keirin - FinaleElites + Pôles 7 à 12 Keirin - Finale Minimes 1 à 6 Keirin - Finale Cadets 1 à 6 Keirin - Finale Séniors/Juniors/PC Open 1 à 6 Keirin - FinaleElites + Pôles 1 à 6 Protocoles Keirin
Voir la vidéo anniversaire des 20 ans ! http://www.gphumanite.fr/video-anniversaire.html
Restauration du soir
Accès
Au coeur de l'événement, le chef vous propose de vous restaurer en famille, amis autour d'un repas gastronomique aux saveurs girondines Restaurant ouvert de 20h à 22h, au centre de l'anneau. Prix du repas adulte : 15 € Prix du repas enfant : 10 € Menu Assiette girondine - Confit de canard et ses haricots vert en fagots et tomate provençale - Fromage des pyrénées - Canelé sur crème anglaise
Stadium Vélodrome de Bordeaux Lac
Réservation repas 05 56 91 45 06 ou repas@gphumanite.fr 6 • Les Nouvelles 17 octobre 2013
En transport en commun Tram ligne C (arrêt "les Aubiers") puis ligne de bus 37 arrêt "Antennes sportives". En voiture Sortie 4 "Bordeaux lac" de la rocade (A630). Ou en vélo !
Les vignettes-Bons de soutien sont disponibles à la Fédération 05 56 91 45 06
PCF Elections 2014
Les communistes débattent et votent
Souscription nationale Lettre de Pierre Laurent, secrétaire national Deux grands rendez-vous électoraux vont se tenir l’an prochain. Chacun d’eux va réclamer un PCF à l’offensive et donc des moyens financiers à la hauteur de ces ambitions. Je fais donc appel à votre soutien financier. Quelle que soit la hauteur de celuici, il sera déterminant pour permettre à ces batailles et à ces ambitions de s’inscrire dans la vie. La politique gouvernementale tourne le dos aux espoirs de changement et aggrave la crise. Malgré tous les efforts de communication du pouvoir pour présenter sa politique sous un jour optimiste, les fondamentaux de l’action gourvernementale restent inchangés, comme la réforme des retraites en atteste. Pour préparer réellement l’avenir, le gouvernement doit rompre avec deux impasses: sa politique d’austérité qui étouffe l’activité; le dogme de la compétitivité
qui ne fait que renforcer les revenus financiers. Et si le gouvernement ne corrige pas sérieusement l’orientation de sa politique, ses projets pour 2025 ne resteront malheureusement que des annonces.
La droite, elle, se place à l’offensive et prépare sa revanche en aggravant encore sa dérive ultra-libérale. Ce choix idéologique contribute à alimenter le poison néfaste du Front National, qui espère quant à lui franchir un seuil nouveau de crédibilité politique. Cette situation renforce notre responsabilité. Il y a besoin urgent d’ouvrir le chemin d’une alternative progressiste. Nous disons au peuple de France qu’il n’y a aucune raison d’accepter le discours de la fatalité face au pouvoir de la finance. C’est avec cette meme ambition que le PCF agit au sein du Front de Gauche. Le Front de gauche a vocation à devenir davantage encore un repère utile, un point d’appui dans le rassemblement pour une autre politique. C’est la condition pour ouvrir les portes d’un nouvel espoir.
Partir de l'intérêt des populations pour construire des projets municipaux permettant de desserrer l’étau des politiques d'austérité, rassembler jusqu'à constituer des majorités politiques mettant ces orientations en œuvre et, pour cela, avoir l'ambition de se donner le maximum d'élus communistes et du Front de gauche. Nous entrons dans une période décisive où les configurations que le rassemblement pourra prendre, au premier puis au second tour, vont faire l'objet de la réflexion et du vote des adhérents. Les communistes vont également désigner les derniers chefs de file qui seront validés au Conseil national du 17 novembre. Et c'est avec beaucoup d'ambitions pour les gens et pour la gauche que nous pourrons engager pleinement la campagne des municipales.
Assemblées des communistes Section de Bordeaux
Vendredi 18 octobre, 18h30 à 21h, au 15-17 rue Furtado
Finances du PCF
Municipales 2014
La force de la vérité
Section Nord Médoc
Par Jean Louis Le Moing, trésorier du Conseil national du PCF Au plan global, avec plus de 30 millions d’euros de ressources totales, le PCF est au troisème rang de toutes les formations politiques derrière le PS et l’UMP. Dans les comptes du PCF, l’aide publique pèse pour 12% de nos ressources contre 39% pour le PS et 69% pour l’UMP. La cotisation des adhérents pèse pour 20% de nos ressources (10% à l’UMP et 16% au PS) et les dons de personnes physiques représentent 17% de nos ressources.
La réunion nationale des animateurs et animatrices de section qui a réuni 450 camarades a été un moment apprécié des participants. Elle a permis, au-delà des configurations locales différentes, de dégager une orientation commune :
Notre originalité tient donc à un financement public beaucoup plus faible que les principales formations mais une contribution des élus qui n’existe nulle part ailleurs et un total des dons nettement plus élevés que dans les autres partis. Nous voulons que les Français reprennent la main face aux forces de l’argent et de la réaction, qu’ils se forgent leur propre destin. C’est la condition incontournable pour ouvrir les portes de l’avenir.
De tels objectifs appellent beaucoup d’investissements humains et des moyens financiers à la hauteur. C’est dire que la bataille financière ne constitue pas une question en soi : elle est étroitement liée à nos ambitions. La souscription permet d’agréger des forces à notre combat. Souscrire, c’est prendre part, c’est s’engager. La souscription est une bataille politique. Elle est aussi un moyen dynamique pour renforcer nos liens avec la société.
souscription nationale 2013 Je verse ………………………………… € (ma remise d’impôt sera de 66% de ce montant) Nom-Prénom ……………………………………………………………………………… Adresse …………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………
Sur les marchés : Dimanche 20 octobre 10h St Laurent Mercredi 23 octobre 10h St Vivien Samedi 26 octobre 10h Pauillac Samedi 16 novembre 10h Lesparre
Voter est un droit ! Pouvoir l’exercer implique d’être inscrit sur les listes électorales d’ici le 31 décembre 2013.
Municipales 23 et 30 mars 2014 Européennes 25 mai 2014
Les dons sont limités à 7 500 € par personne Les versements ouvrent un droit à déduction de 66% du don dans la limite de 20% des revenus nets imposables. Ainsi, un don de 100 € permettra une réduction d’impôt de 66 €
Chèque à l’ordre de ADF PCF 33 Retourner à : PCF - 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux
Les Nouvelles 17 octobre 2013 • 7
mémoire et solidarités Bègles
Camp de Souge
68e cérémonie d’hommage aux fusillés (1943-2013)
Dimanche 20 octobre, à partir de 14h30, à Martignas sur Jalle* A l’invitation des familles des Fusillés et du Comité du Souvenir des Fusillés de Souge en présence des autorités civiles, militaires et religieuses et sous la présidence de Monsieur le Général d’armes délégué de la place de Bordeaux 14h30. Accueil des familles, cheminement dans le Mémorial, accompagnement musical par Messieurs Adrien Nemtanu, Jean Bataillon. Accueil des autorités 14h45. Mise en place des porte-drapeaux 15h00. C é r é m o n i e d e s couleurs et allocutions. Appel aux morts. Dépôt des gerbes. Hommage aux drapeaux. 16h00. Salut - Remerciement aux porte drapeaux. 16h15. Dépôt de gerbes à la première enceinte (pour ceux qui le souhaitent) 16h45. D é p ô t d e g e r b e s au monument aux morts de Martignas
Chaises et abris prévus. Accès habituel par l’entrée principale du camp de Souge. L’invitation est disponible à la Fédération du PCF 33, à la Bourse du Travail et auprès du Comité du Souvenir des fusillés de Souge. Elle peut être demandée à l’entrée. * Sortie rocade n° 10
BUS aller/retour
(attendre aux arrêt de bus)
13h00. Eglise de Bègles 13h20. Mairie de Bègles 13h25. Poste de Bègles (rondpoint Martyrs de la Résistance)
13h30. Barrière de Bègles 13h35. Barrière de Toulouse 13 h45. Bourse du Travail Bordeaux 13h55. Barrière St Augustin 14h00. Barrière Judaïque Trajet jusqu’au camp de Souge 17h30 à 18h00. Retour même itinéraire
ARAC
Stèle des époux Reyraud
Le président et les membres de l’ARAC, en mémoire des époux Reyraud, vous p r i e n t d e b i e n vo u l o i r honorer de votre présence la cérémonie à la stèle, sise à Saige-Formanoir,
Dimanche 20 octobre à 11 heures
Elle sera clôturée par un vin d’honneur offert par la Municipalité. ARAC : Association Républicaine de s A ncie ns Combat tants et victimes de guerre, des combattants pour l’amitié, la solidarité, la mémoire, l’antifascisme et la paix.
Mérignac
Hommage aux travailleurs de l’Aéronautique
De nombreuses personnalités étaient présentes le 12 octobre au monument de la SNCASO Sogerma à Mérignac, en présence des autorités militaires, pour rendre hommage aux martyrs de l’aéronautique. Georges Durou, otage au camp de Mérignac, déporté au camp d’Oranienbourg-Sachsenhausen, et Simone Rossignol, maire honoraire de Bègles, ont dédicacé leurs livres lors du vin d’honneur qui a suivi la cérémonie organisée par l’Association pour la mémoire des martyrs de l’Aéronautique.
Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 euros Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde Directeur de la publication : Frédéric Mellier Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : annonces@nbso.fr Comptabilité : compta@nbso.fr - Redaction/Proposition d’article : redaction@nbso.fr Commission paritaire de presse : 0113 C 85932
8 • Les Nouvelles 17 octobre 2013
c a rne t
annonces légalEs CESSION DE FONDS DE COMMERCE S.C.P. Etienne GUYOT, Augustin BANCAUD et Matthieu GUYOT Notaires associés 6 rue du Marché – B.P. 24 41600 LAMOTTE-BEUVRON Suivant acte reçu par Maître Augustin BANCAUD le 26 septembre 2013, enregistré au S.I.E. de BLOIS le 30 septembre 2013, bordereau N°2013/1 737 Case N° 7, La société dénommée RECAM SONOFADEX, société par actions simplifiée au capital de 5.000.000,00 d’Euros dont le siège est à NOUAN-LE-FUZELIER (41600), 6 rue de l’Industrie, identifiée au Répertoire National des Entreprises sous le N° SIREN : 305 177 545 et immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés de BLOIS, A cédé à : La société dénommée ROY AUTOMOBILES MAINTENANCES, société à responsabilité limitée au capital de 10.000,00 Euros dont le siège est à ARTIGUES-PRES-BORDEAUX (33370), 9 avenue de Guyenne, identifiée au Répertoire National des Entreprises sous le N° SIREN : 794 419 986 et immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés de BORDEAUX, Le FONDS DE COMMERCE de centre automobile, vente et pose d’accessoires, entretien de véhicules situé à ARTIGUES-PRES-BORDEAUX (33370) 9 avenue de Guyenne, exploité sous l’enseigne « LEADER CENTRE AUTO », constituant pour la société cédante un établissement secondaire identifié au Répertoire National des Entreprises sous le N° SIRET : 305 177 545 01879. Prix : QUATRE VINGT DIX MILLE EUROS (90.000.00 €) s’appliquant aux éléments incorporels pour 85.255.59 € et au matériel et outillage pour 4.744,41 €. Entrée en jouissance : 1er octobre 2013. Les oppositions, s’il y a lieu, seront reçues au siège de l’établissement cédé, 9 avenue de Guyenne – 33370 ARTIGUES-PRES-BORDEAUX, et pour la correspondance au siège de la Société Civile Professionnelle GUYOT, BANCAUD et GUYOT, Notaires Associés, dont l’adresse est ci-dessus indiquée où domicile a été élu à cet effet.
Albert Tournerie s’est éteint à l’âge de 90 ans, le 4 octobre. De très nombreux amis, voisins de quartiers et camarades l’ont accompagné lors de ses obsèques, le 8 octobre, à l’église St Pierre de Bègles où un hommage lui a été rendu par une amie de l’Action Catholique Ouvrière (ACO). Ghyslaine Richard a ensuite évoqué le parcours singulier d’Albert dont « l’espérance dans une autre vie après la vie » lui a permis de surmonter la douleur de la disparition de deux de ses cinq enfants, puis celle de Madeleine, sa femme. Après sa carrière militaire en Indochine et en Afrique du Nord, il devint agent municipal. Retraité, il s’engagea notamment dans l’ACO, les comités de quartier, la MJC, le Club de Prévention… Né dans le quartier du Prêche, Albert a joué un rôle actif et mémoriel dans sa commune. Tous les membres des comités du Prêche et de Marcel Sembat, dont il fut président, se souviennent du temps et de l’énergie donnés pour améliorer la vie des habitants. « Tu as adhéré au PCF en 1989 exactement, estimant qu’il était utile de prolonger tes engagements par l’action politique » soulignera G hyslaine e n évoquant « le s réunions de la cellule … qui se terminaient aussi par des repas gastronomiques, … des portes à portes et distributions de tracts, des tenues de bureau de vote … tant que ta santé te l’a permis ». G r a n d r a n d o n n e u r, j a rdi ni e r, médaillé pour ses lapins géants du Bouscat, « jusqu’à une période récente on pouvait encore te voir en vélo et tu continuais à aller plier, pour son expédition, le journal « Les nouvelles » avec quelques camarades au siège de la fédération, chaque semaine ». « Tu ne cultivais pas la plainte sur ton propre sort, … tu soulignais la chance d’avoir une si belle famille, de si bons amis, sans te rendre compte que c’est toi qui les avais faits ce qu’ils sont. » A ses enfants Bernard, Serge et Jacky, ses petits-enfants, tous ses proches, la section de Bègles et la Fédération de Gironde du PCF, l’équipe des «Nouvelles», renouvellent ici tout leur soutien dans la peine partagée. Max (Roland) Cantet nous a quitté le même jour qu’Albert. Après les mots d’affection de sa famille, ceux de ses camarades communistes, amis et voisins, nombreux lors de ses obsèques, ont évoqué l’en commun. « Max fut pleinement de cette génération de militants qui vécurent une jeunesse engagée, militante, fourmillante d’événements et de batailles exaltantes pour la Liberté et la Paix. » De sa rive droite où il vécut enfant, il s’engagea très jeune dans l’activité militante avec la Jeunesse Communiste, puis Tonio Gomez le fit adhérer au Parti communiste français. A Belin-Beliet, il fut secrétaire de la section et candidat du PCF à plusieurs élections. Installé à Bègles, il devint spécialiste des expos des fêtes de l’Humanité et le talent qu’il exerçait à l’Ecole d’architecture l’amena même à dessiner l’un des logos des «Nouvelles». Syndicaliste infatigable pour défendre les intérêts des salariés avec son syndicat CGT, il fut aussi un responsable local et départemental très actif de la CNL, pour défendre les droits des locataires et l’accès au logement pour tous. Avec la maladie qui l’a frappé jeune, il y a presque 20 ans, le parcours fut difficile pour lui et les siens. Pourtant Max est resté proche de son parti en participant à ses activités dès qu’il le pouvait, glissant toujours une blague avec la joie qui n’a jamais cessé de pétiller dans son regard. Fidèle à son engagement de jeunesse et de vie militante, Max a emporté son écharpe rouge accrochée à son coeur et ses camarades, amis, voisins et enfants du quartier le lui ont chanté ce 8 octobre à l’invitation de sa famille. A Yvette son épouse, leurs filles Céline, Delphine et Aurélie, aux petits-enfants, ainsi qu’à Françoise, Dominique et Cathy, soeurs de Max, à toutes leurs familles, les communistes béglais et du département renouvellent leur profonde amitié. Guy Lescarret nous a quitté le 7 octobre et ses camarades lui ont rendu hommage le 12 octobre au crématorium de Mérignac. Il fut longtemps voisin de Max et a milité avec lui à la CNL. Ancien dirigeant syndical et militant communiste, Guy a gardé son engagement intact. Son ami Jean Dornias dira par la voix de sa compagne : « On ne pourra pas oublier ton action militante, tes coups de gueule contre le patronat, tes luttes avec les ouvriers, les grévistes et contre les atteintes aux libertés. Tu n’aurais jamais laissé passer un 1er mai, une manif, un hommage aux camps de Souge… Sous tes aspects rudes, tu cachais un cœur d’or, une fidélité en amitié, un humanisme à toute épreuve. » Comme lui, Muriel Bernard a exprimé l’affection de ses proches, ses camarades devenus famille et sa tendresse : « Un 1er Mai, tu offrais tes brins de muguet, un peu maladroit, à Annie, ton grand amour et tu lui disais que tu étais heureux avec elle. » A Annie, leurs enfants et petits-enfants, tous leurs proches, les communistes béglais et de la Gironde redisent leur amitié sincère dans ce moment de grande peine.