Nouvelles N°2017

Page 1

Jeudi 24 octobre 2013 - N° 2017 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

Tu lutteras pour changer la vie Tu lutteras sans aucun doute Pour que la honte de ce temps s’achève. Paul Eluard

Crédit photos : Jean-Michel Lagroye


actualité Réforme du système ferroviaire

Pour un vrai débat public national Le 16 octobre, le ministre des Transports a présenté en Conseil des Ministres le projet de loi de réforme du système ferroviaire qui devrait faire l’objet d’un débat parlementaire. La Fédération CGT des cheminots ne peut que constater le décalage important entre le discours rassurant du Ministre des Transports, le 30 octobre 2012, lors de la célébration des 75 ans de la SNCF et le contenu de ce texte. « A la lecture du contenu de ce projet de loi nous ne pouvons que regretter un renoncement sur la plupart de ces engagements et un ralliement aux thèses libérales européennes. Constat est fait que la politique d’austérité impulsée par le gouvernement est passée par là, ainsi que les orientations de la commission des transports européenne visant à l’éclatement du système ferroviaire et à la généralisation de l’ouverture à la concurrence. Concernant ce projet de loi, la Fédération CGT des cheminots déplore que la dette du système ferroviaire ne soit pas traitée. Sur la partie financement, l’essentiel des ressources pour stabiliser l’endettement s’appuie sur la productivité. La création d’un groupe public composé de 3 entreprises distinctes dans une gouvernance complexe et floue n’offre aucune garantie concernant la cohésion économique et sociale de cet ensemble. Il ne figure aucune ambition de report modal au profit du rail concernant le transport de marchandises. A ce stade de l’analyse du projet de loi, l’harmonisation sociale annoncée par les dirigeants de la SNCF risque de se traduire par la régression et la remise en cause des droits et des conditions de travail des cheminots. Tels sont les principaux enseignements de ce projet de loi qui acte la fin de la Société Nationale des Chemins de Fer Français, SNCF devenant une marque comme G. Pepy s’applique à le faire entrer dans les têtes des cheminots et de la population depuis son accession à la présidence de la SNCF en 2008. Le Gouvernement a pourtant l’occasion de construire une véritable réforme de progrès pour le ferroviaire en partant des besoins des populations, de la réalité de la production et de ces dysfonctionnements actuels. Une proposition gouvernementale de réforme doit répondre aux enjeux d’égalité de traitement, de qualité de service, de maillage territorial et de préservation de l’environnement dans le cadre d’un véritable Service Public national. La Fédération CGT des cheminots souhaite une réforme du système ferroviaire car la situation actuelle n’est pas acceptable. La CGT porte depuis des mois un projet « la voie du Service Public SNCF » garant de l’intérêt général et permettant d’améliorer la qualité et la sécurité de la production ferroviaire au service des populations tout en étant compatible avec les règlements et textes législatifs en vigueur. La Fédération CGT des Cheminots exige que soit engagé un véritable débat public national sur l’avenir du service public et de l’entreprise publique SNCF. »

Espaces Marx

Rendez-vous de novembre • Lundi 4 Novembre 19h00 Conseil d’Espaces Marx, Athénée Municipal de Bx • Mercredi 20 Novembre 12h15 Préparation des rencontres régionales et nationales Forum des Pensées Critiques « Horizons de civilisation » • Mercredi 20 Novembre 12h15 Bureau d’Espaces Marx Resto. Le Gambetta à Talence • Mercredi 20 Novembre à 19h Atelier d’économie Politique d’Espaces Marx et Attac-Campus A l’Athénée Municipal de Bx • Lundi 25 Novembre 19h00 Bistrot politique d’Espaces Marx Resto. Le Gambetta à Talence (Sous réserve) 2 • Les Nouvelles 24 octobre 2013

Loi de Finance

Les députés Front de Gauche disent non Les députés Front de gauche ont affirmé leur refus de voter la première partie du projet de loi de finances, le volet recettes qui a été adopté par 316 voix contre 249. Ils voteront également contre le budget de la Sécurité sociale, débattu le 22 octobre à l’Assemblée. En revanche, ils rejettent l’opposition systématique et regarderont les crédits accordés «mission par mission» pour s’exprimer. Nicolas Sansu, député communiste, a expliqué pourquoi, après s’être abstenu en 2013, les députés de son groupe ont voté contre cette première partie du projet de loi de finances. «Si la défiance est aujourd’hui si grande, c’est qu’il n’est plus acceptable que les entreprises du CAC 40 distribuent 40 milliards d’euros de dividendes, alors que tous les ménages modestes et moyens sont mis à contribution. Or, avec ce PLF pour 2014, vous cédez au fameux adage : Beaucoup d’efforts pour les ménages, beaucoup d’égards pour les grandes entreprises.» Le député communiste membre de la commission des Finances attaque tout particulièrement le Crédit Impôt Compétitivité Emploi (CICE) qui « avec, à terme 20 milliards d’euros supprimés dans l’impôt sur les sociétés, sans contrepartie, sans distinction selon la taille des entreprises, est un contre-sens, d’autant plus qu’il est financé par une hausse de la TVA sur les ménages et une diminution des services

rendus à la population par l’Etat et les collectivités locales.» Une cible : le coût du capital Nicolas Sansu reproche ainsi au gouvernement de ne regarder «que le coût du travail et jamais le coût de la rente. Pourtant, ces trente dernières années, c’est bien le poids exorbitant des prélèvements en dividendes et en intérêts bancaires qui ont plombé nos entreprises.» Le groupe Front de gauche a ainsi fait plusieurs proposition au long du débat parlementaire sur le volet recettes du PLF, pour plus de justice fiscale : rendre l’impôt sur le revenu plus progressif, diminuer la contribution des ménages modestes, augmenter l’impôt sur la fortune, baisser le taux de TVA, qui pèse sur la consommation et la

Point de vue de

des populations et des malades. Parce qu’il est incompréhensible qu’on aille vers des suppressions massives d’emplois à la Sécurité sociale. Ce sont les points majeurs qui ont cristallisé notre opposition. Le gouvernement tourne le dos aux origines et à l’esprit de solidarité, de partage et d’unicité de la Sécu dans notre pays. Avant de parler aujourd’hui de protection sociale, remettons en débat la Sécurité sociale. Notre pays a d’abord besoin de plus de mise en Sécurité sociale. Le gouvernement organise la protection sociale pour tous certes, mais au risque d’accroître les inégalités. Sous prétexte de construire une protection sociale pour tous, la Sécurité sociale s’en retrouve affaiblie étant donné que les couvertures des diverses assurances complémentaires maladie seront toutes différentes. La mutualité doit reprendre sa place, toute sa

Jean-François Naton conseiller suppléant Cnam, pour la CGT et vice-président de la commission accidents du travail-maladies professionnelles. « Dans les deux instances où je siège, le PLFSS a été rejeté massivement… Même la CFDT a seulement «pris acte», sans approuver le projet de budget. Quand personne n’est au rendez-vous, cela devrait interroger. Depuis que je suis administrateur à la Cnam, je n’ai jamais vu un PLFSS être rejeté. Ce gouvernement fait l’unanimité contre lui. Parce qu’il s’inscrit dans une logique qui nous a conduits à la situation de crise de la Sécurité sociale : nous ne sommes pas au rendez-vous du changement ! Parce qu’il s’inscrit dans une réduction des dépenses sans tenir compte des besoins

croissance, moduler l’imposition des entreprises en fonction de leur taille et de l’utilisation qu’elles font de leurs bénéfices.» Un positionnement mission par mission Si le groupe Front de gauche vote contre, le volet recettes du budget, ils devraient voter au cas par cas pour certains crédits accordés à certaines missions. C’est André Chassaigne, président du groupe, qui a expliqué ce refus du «vote d’opposition systématique». «La grande partie de ces budgets (missions) auront un vote négatif, mais, pour certains on s’abstiendra, et pour d’autres, on votera pour». «Le budget de la Justice, par exemple, nous le voterons, car il présente des avancées dans le bon sens, comme la suppression des 35 euros nécessaires pour engager une action judiciaire», a expliqué André Chassaigne, qui a souligné que ce vote était aussi une façon d’« exprimer notre soutien à la ministre de la Justice». En revanche, les députés Front de gauche ne voteront pas le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, pour la raison que ce budget n’effectue «pas de retour sur ce qui a été mis en place par le gouvernement précédent». l’Humanité du 22/10/13

place mais rien que sa place, et non toute la place. Il est temps, il y a urgence, de renverser le système et de passer dans un système de prévention, d’éducation et de promotion sur les situations de travail pour sortir de la logique de réparation. C’est une vision qu’il nous faut résolument engager. Ce débat, nous ne l’avons pas et c’est une grave erreur. Arrêtons de raisonner à la petite semaine et raisonnons de manière plus globale dans notre pays. Le coût du mal-travail en France est de 80 milliards d’euros. Si ce débat avait lieu, nous pourrions enfin nous poser d’autres questions. À commencer par celle-ci : comment utiliser ces 80 milliards, coût des maladies professionnelles, des accidents du travail et des arrêts de travail, pour les redistribuer pour les besoins des populations. »


actualité

Editorial

Expulsion du territoire

Une honte pour la République Les conditions de l’expulsion de la jeune collégienne Leonarda ajoutent à l’indignité de cet acte qui disqualifie les politiques conduites par le ministre de l’intérieur, Manuel Valls. Cette bavure se tient au moment où le Président de la République, en visite en Afrique du Sud, rappelle les valeurs humanistes, antiracistes, solidaires de notre pays. Encore une fois, l’abîme est grand entre discours et actes. Il faut que notre pays change sa politique en direction des Roms, respecte les préconisations inclusives du Conseil de l’Europe, condamne les propos populistes et racistes.

À Bordeaux, cela renforce la responsabilité du Préfet, du Maire et du Président de la CUB à mettre les bouchées doubles en faveur de la MOUS -maîtrise d’œuvre urbaine et sociale- pour la régularisation administrative, l’accès au logement, au travail, aux soins et à la formation de centaines de Roms et d’étrangers, relégués de squats en squats.

Je demande à nouveau que Bordeaux et la CUB, si prompts à mobiliser des fonds européens pour renforcer l’attractivité de la Métropole, fassent débloquer les fonds FEDER dédiés à la solidarité envers ces populations. C’est la seule manière de laver l’affront que viennent de subir les valeurs de la République. Vincent Maurin

C’est une faute Arrêtée alors qu’elle était en sortie scolaire et expulsée au Kosovo, depuis, la vie de Leonarda est exposée partout. Depuis, l’émotion est grande à gauche, dans la communauté éducative, chez les lycéens. Depuis la classe politique se diviserait en deux, les partisans de Manuel Valls et ses opposants. Depuis on ne parle plus des retraites, on ne parle plus de la préparation budgétaire, ni des problèmes du quotidien de millions de citoyens.

Alors que le thème de la baisse du « coût du travail » revient comme une obsession dans le discours patronal mais aussi gouvernemental, le PCF s’engage contre le coût du capital pour faire reculer les gâchis capitalistes, dépenser plus et mieux pour développer toutes les capacités humaines, disposer de nouveaux financements et conquérir de nouveaux pouvoirs pour les salariés et les citoyens. En 1980, dans les sociétés non financières, la part des intérêts et dividendes sur les richesses produites (charges financières) étaient de 14,18 % contre 17,10 % pour les cotisations sociales patronales (charges sociales) ; en 2012, les « charges financières » s’élèvent à 30,41 % contre 15,51 pour les « charges sociales ». C’est un cancer financier qui se développe au détriment des moyens de financement de la protection sociale, des salaires, des services publics. Comment agir pour une autre logique de développement ?

Arrêter une collégienne en classe n’est pas anodin, c’est une grave atteinte aux valeurs que porte la gauche et une grande majorité de ceux qui s’inscrivent dans le débat républicain. Ce n’est pas une bourde, une erreur, une bévue. C’est une faute. A qui profite-t-elle vraiment ? Pour l’heure la mobilisation continue mais plus profondément il y a

lieu de s’interroger sur la politique migratoire de notre pays. Car ce qui a permis l’arrestation de Léonarda, c’est l’application de la loi. Un gouvernement de gauche n’a-til pas à s’interroger sur l’ensemble des lois votées par la majorité précédente ? Sébastien Laborde

ANECR

Adresse des élus communistes et républicains au Président de la République Réunis le dimanche 20 octobre à Gennevilliers, les élus communistes et républicains lance une adresse solennelle au Président de la République Elu-e-s communistes républicains, dans la diversité des responsabilités que nous exerçons au nom du peuple, nous voulons vous exprimer notre indignation devant la décision que vous venez de prendre à l’encontre de Leonarda. C’est une enfant qui doit rentrer en France avec sa famille, conformément à la déclaration universelle des droits de l’enfant, continuer ses études et grandir ici. Nous nous inquiétons aussi du sort du jeune lycéen Katchik qui a été expulsé en Arménie. Les lycéenne-s parisien-ne-s ont manifesté par milliers pour son retour. Lui aussi doit pouvoir finir ses études dans notre pays. Sanctuariser l’école, le temps scolaire est nécessaire, monsieur le Président. Mais c’est aussi la loi qu’il faut changer !

Stopper le gâchis du capital

La politique menée à l’encontre des jeunes étranger-e-s fuyant les guerres et la misère, vivant dans la peur et l’exclusion, est cause de violence, nuit gravement au vivre ensemble dans nos villes et nos villages, et alimente la xénophobie. Sachez que l’esprit de solidarité qui anime toute notre action nous conduira à être toujours aux côtés de ces jeunes étrangers. Nous vous demandons solennellement au nom de la Déclaration universelle des droits humains, de

la convention internationale des droits de l’enfant, de l’histoire de la France, terre d’accueil et de résistance, la régularisation de tous les enfants et jeunes scolarisé-e-s dans nos écoles et nos lycées. Ils apprennent notre langue, ils étudient ici, ils font partie des communautés scolaires, leurs camarades et leurs professeurs les soutiennent, nous les parrainons et les marrainons. Ils sont d’ici, ils doivent pouvoir vivre ici.

Il faut d’urgence réduire le coût du capital pour développer l’Humain d’abord. Le développement des capacités humaines passe par plus et mieux de services publics avec la création d’une sécurité sociale de l’emploi et la formation pour développer les salaires et l’emploi ; développer et promouvoir la protection sociale, notamment la retraite à 60 ans, à taux plein ; investir massivement dans l’éducation et la recherche Cela renvoie à la réforme de la fiscalité des entreprises et du financement de la protection sociale, à la nécessité de nouveaux financements (nouvelle utilisation des aides publiques, nouveau crédit bancaire, fonds régionaux publics, Pôle financier public...) , à la nécessité aussi d’intervenir pour que change le comportement des entreprises (pouvoirs des CE, réorientation des entreprises publiques...). Enfin, pour avancer sans attendre, avec cette campagne de vérité et de propositions contre le coût du capital et pour rompre avec l’austérité, le PCF propose trois autres campagnes du Front de Gauche : pour une grande réforme de justice fiscale, pour la rupture avec les politiques d’austérité et la refondation d’un nouveau projet pour l’Europe, pour la démocratie et une VIe République. Avec les citoyens, les salariés, les privés d’emploi, leurs organisations, partout jetons les bases de projets alternatifs, dans les communes, les départements, les régions, à partir des attentes et des besoins des populations. C’est autour de ces projets que les rassemblements les plus larges pourront se concrétiser, durablement.

Christine Texier membre du Comité exécutif du PCF 33 Section de Bègles

Les Nouvelles 24 octobre 2013 • 3


a u q u o t i d i en

i ns t i t u t i o ns : d a ns l

Carsat

Budgets consommés !

Depuis huit mois, Rose Gili, 89 ans, résidente du quartier Belcier, bénéficiait d’une aide à domicile de deux heures par semaine, attribuée par le Centre local d’information et de coordination (Clic) et par la Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail (Carsat). En août dernier, elle a reçu un courrier annonçant que son aide allait être supprimée sans aucune justification. « Comment en huit mois aurait-elle pu gagner en autonomie ? », s’est indigné son fils Georges Gili. En fait, la demande d’appel a été refusée car « les budgets 2012 ont été consommés en intégralité ». La Carsat l’invite donc à renouveler sa demande ultérieurement. Son niveau d’autonomie a été réévalué le 2 octobre, mais au vu du courrier, elle sait que la décision est irrévocable. Alors, spontanément, un comité de soutien s’est formé autour d’elle, pour l’aider dans son action. Pour les habitants de sa rue, nul besoin d’évaluation, la fragilité de la résidente due à son âge est suffisamment parlante. (Sud-Ouest du 5 octobre 2013) Soutien « Je remarque que la décision de la Carsat est scandaleuse,elle est révélatrice de l’esprit de ceux qui dirigent dans notre Département et Pays. Cette situation dans la ville de Juppé et Michèle Delaunay, qui avec son titre ministériel « responsable des personnes agées » est significative et dans le département dirigé par Ph. Madrelle ! C’est solidairement et humainement que j’approuve ton action et celle du Comité de Soutien qui s’est formé à Belcier. Cette réalité sociale dans ce quartier où la spéculation financière fait rage au nom d’Euratlantique illustre concrètement en ce XXIème siècle, la place qui est promise à nos parents et personnes âgées, que nous serons à notre tour. » Jean Pierre Berron, fils de la Libération et du CNR Floirac

Précarité

ça va faire très mal ! « J’ai 46 ans, actuellement en formation d’aide-soignante, et pendant plus de 10 ans j’ai exercé en tant qu’auxiliaire de vie. En ayant assez de subir la précarité, j’ai donc décidé de changer de métier. Pendant deux ans, j’ai ramé et le mot est faible avec Pôle Emploi. Pour eux, j’étais trop âgée, donc je devais absolument accepter des contrats seniors, faire des emplois bidons, payés au lance-pierre surtout. Enfin j’obtiens cette formation, je pensais en avoir fini avec les turpitudes du Pôle Emploi. Et bien non ! Je reçois un courrier me stipulant que je dois rembourser un trop perçu de 686,08 euros… Je pensais avoir déclaré toutes mes activités professionnelles et surtout avoir envoyé mes bulletins de salaires tous les mois. Je contacte un conseiller au téléphone qui m’explique que j’ai fait des erreurs en déclarant les sommes, le net au lieu du brut, et que j’avais cumulé une petite activité professionnelle (16h par mois) en même temps que ma formation. Il ne s’agit pas ici de fraude mais d’avoir été induite en erreur par des conseillers : incompétents ou surchargés ? Je vais donc rembourser ma dette sur 6 mois c’est à dire 120 euros sur une allocation de 916 euros, ça va faire très mal ! Marie-Laure

Secours Populaire Bègles

Permanence braderie Samedi 26 octobre, de 9h à 12h Ouverture à tout public 4 • Les Nouvelles 24 octobre 2013

Conférence de presse

Audace et courage pour battre la droite à Bordeaux Nous venons avec mes camarades communistes, de prendre la décision d’engager un travail de rassemblement très large afin de présenter une liste du Front de gauche aux prochaines élections municipales à Bordeaux. C’est une décision très importante pour tous ceux qui voient la vie autrement que bipolaire. Pour nous, c’est clair : si Bordeaux est belle, elle le doit d’abord à ses habitants et aux coopérations qu’ils ont su nouer avec leurs voisins. C’est sur ce goût du partage et de la co-construction que nous voulons nous appuyer ; faire valoir un autre type de développement des grandes villes, basé sur les principes de coopération plutôt que de concurrence, de bien-vivre plutôt que d’attractivité, de démocratie plutôt que de l’accumulation de paroles d’experts. Or la droite au pouvoir à Bordeaux, a depuis toujours pratiqué l’exclusion sociale pour faire de la place à la rentabilité commerciale : cachez cette misère des quartiers Belcier et de la gare SaintJean, la construction du quartier d’affaires Euratlantique n’attend pas ! Cachez ces vestiges d’activités industrielles sur les Bassins à Flots, les promoteurs immobiliers exigent d’en faire une marina rentable immédiatement ! Comme hier à Mériadeck ou Saint-Pierre, les « grands projets » ne s’embarrassent pas de l’humain. La politique de la majorité municipale en place est une politique socialement injuste, qui marginalise les plus pauvres et fragilise tous ceux qui n’ont que leur travail pour survivre. Cette fragilisation, nous la voyons bien, nous qui fréquentons les écoles et les rues de Saint Michel, de la Victoire, du Grand Parc, de la Bastide ou de Bacalan. Mais la motivation de notre choix a évidemment aussi une justification nationale.

Réforme des retraites, fiscalité, accords sur l’emploi, politique d’accueil des migrants, réforme des institutions,... les dossiers sont trop nombreux et trop importants sur lesquels le gouvernement Hollande-Ayrault a fait le choix de la mise en concurrence des travailleurs, de la fragilisation des plus démunis et du renoncement à la démocratie. C’est une orientation dangereuse car elle favorise le désarroi politique. Et nous savons bien que ceux qui crient aujourd’hui au « tous pourris » ne servent qu’un intérêt : celui du plus fort. Traquant les « assistés », les « profiteurs », les immigrés et les chômeurs, l’extrême-droite épargne toujours ceux qui pourtant n’ont pas déboursé un centime de plus pour la solidarité nationale : les actionnaires des grands groupes. Et la gauche bordelaise dans tout ça ? Nous savons le dévouement, la sincérité et même la détermination de bien des élus de terrains socialistes, Verts, citoyens... Mais comme au plan national, la ligne politique choisie est hélas encore trop timide pour faire la différence avec la majorité actuelle. Quand on estime que le bilan du maire sortant est bon, il ne reste qu’à pinailler sur les détails...

Ainsi, les élus communistes ont été trop seuls quand il a fallu contester, à la CUB notamment, les programmes des Bassins à Flot, de la Bastide, d’Euratlantique,... Nous avions pourtant des occasions de marquer des points. Pourquoi par exemple, ne pas avoir mis un frein au développement du quartier chic des Bassins à flot, afin d’y donner toute sa chance au projet de développement d’une activité de maintenance navale porteuse de centaines d’emplois ? Vous le voyez, notre démarche est une invitation à l’audace et au courage pour la gauche bordelaise. Sur le logement social, sur la petite enfance, sur l’environnement, sur la culture ou le sport pour tous, nous avons des ambitions souvent proches. Mais comment faire valoir la culture pour tous à Bordeaux quand le gouvernement coupe les vivres à la création ? Comment aller au bout de l’ambition du logement pour tous quand la loi Duflot ne fait que la moitié du chemin ? Comment parler amélioration des transports quand on met autant de freins au passage du tramway sur le pont Bacalan-Bastide ? Comment améliorer les rythmes scolaires de nos enfants sans une politique inédite d’égalité entre nos quartiers? Voilà des questions sur lesquelles nous entendons faire vivre le débat dans cette élection municipale. Nous nous engagerons donc de toutes nos forces pour engendrer des victoires au bénéfice des salariés, des chômeurs, des étudiants, des hommes, des femmes qui souhaitent accéder au bien-vivre. Et, nous en sommes persuadés, il faudra être rebelles pour que Bordeaux soit toujours belle ! Vincent Maurin

bdx.belle.rebelle@gmail.com 05 56 91 45 06 bordeaux-belle-et-rebelle.fr


en l u t t e

’ o e i l d u l i b é r a l i sme Découpage cantonal

Quelle logique ? Exit les « petits » ! Les élus Front de Gauche/PCF du Conseil Général ont voté contre le nouveau découpage des cantons de la Gironde proposé par le Préfet. Pas facile dans un premier temps de comprendre le sens, la cohérence et la logique de ce découpage. Par exemple le canton de Saint Macaire ne se retrouve pas dans le même canton que Langon alors que nous sommes dans le même bassin de vie et que le Préfet lui-même nous demandait instamment de fusionner nos deux Communautés de Communes ! Mais, en fouillant les choses, je crois que j’ai fini par trouver la logique de cette affaire ! Pour cela il m’a fallu mettre bout à bout les décisions les plus récentes de ce gouvernement : • « tripatouillage » des cantons • création de métropoles aspirant l’emploi et les richesses • limitation de la représentativité des petites communes dans les intercommunalités • regroupent/fusion (presque) forcé des Communautés de Communes • disparition des services publics de proximité et de l’aide de l’Etat aux Communes (Poste, DDE… tribunaux) • baisse de 5 milliards des dotations aux collectivités locales • retrait de la compétence de l’urbanisme à la Commune pour l’attribuer aux Communautés de Communes

La Poste Arcachon

Cette politique (car il s’agit bien d’un choix politique) conduit à priver de parole et de pouvoir les petits, à tenir éloigné du peuple d’en bas les lieux de décisions.

A l’appel de la CGT FAPT 33, les facteurs de La Poste d’Arcachon étaient en grève illimitée à partir du mercredi 23 octobre pour s’opposer au projet de réorganisation du service de la distribution du courrier. La Direction de La Poste prévoit de supprimer deux tournées de facteurs sur les 16 existantes, soit deux emplois. Les facteurs refusent ces deux suppressions de tournées pour continuer à assurer un service public postal de qualité auprès des habitants d’Arcachon. Les facteurs s’inquiètent également du maintien du service de la distribution du courrier sur la ville d’Arcachon dans les années à venir.

Elle vise à consolider le poids de notables triés sur le volet et à installer définitivement le bipartisme !

Hôpital d’Arcachon

et le front de gauche qui n’auront plus d’élus sauf à mendier une part du gâteau à l’UMP ou au PS.

Discrimination syndicale

Trop d’élus… trop payés… En toile de fond, comment ne pas entendre ce refrain relayé par la cour des comptes et qui gagne les faubourgs populaires : il y a trop d’élus, trop payés, trop de gaspillages, trop d’instances, trop de fonctionnaires… il faut simplifier et é-co-no-mi-ser. Eh bien à y regarder de près, NON ! trois fois non ! 1) NON, il n’y a pas trop d’élus mais au contraire trop de concentration de pouvoir… ce sont (souvent) les mêmes que l’on retrouve aux postes de commande cumulant les responsabilités (Maires, Conseillers Généraux, Président ou Vice-Président de Communautés de Communes et de syndicats intercommunaux…). Au lieu de supprimer les élus, supprimons les cumulards ! 2) NON, il n’y a pas de gaspillage d’argent public, mais au contraire un manque de moyens des services publics… il n’y a pas de gaspillage pour la santé, la retraite, la sécurité, les salaires, l’école mais au contraire une austérité insupportable et antiéconomique.

faudrait maintenant se ranger derrière les nouveaux seigneurs d’un nouveau système féodal. Plutôt que de s’aligner derrière une bannière, je penserais plus utile et efficace de donner un coup de pied dans la fourmilière du bal des prétendants, quitte à inventer un autre système plus juste dans lequel la proportionnelle aurait plus de poids (10% des voix /10% des élus). Est-il utopique de proposer un autre système dans lequel les élus devraient écouter le peuple et rendre des comptes ? Un autre système dans lequel l’argent, l’école, la poste, les transports, la santé redeviendraient enfin publics ? C’est un simple retour aux sources de la démocratie aujourd’hui oubliée ! Une insurrection citoyenne et pacifique…

Plus que jamais je ressens l’urgence du retour au « bon sens » et à la « République », l’urgence d’une Bon sang… mais c’est bien vrai ! 3) NON, il n’y a pas trop d’ins- insurrection citoyenne pacifique La logique apparaît alors claire- tances et collectivités mais il y a dans les urnes et dans la rue. ment : c’est la disparition des un joyeux bordel rendu volontaipetits : petites communes, petites rement incompréhensible pour le Oui, il y a urgence car le pire est en Communautés de Communes, citoyen. Personne ne s’y retrouve train de prospérer dans cette Vème petits cantons, petites postes, petits entre Pays/SCOT/Communauté de république dont les derniers souffles tribunaux, petits hôpitaux, petits Communes/ Cantons et en plus on rallument les braises du racisme et commerçants, petits cinémas, en rajoute en créant l’inter-SCOT de la violence sociale. petites entreprises… c’est la grande et la Métropole ! Le manque d’alternative réelle tue braderie ! Tout doit disparaître, l’espoir, rend de plus en plus fragile Un nouveau système féodal… même d’ailleurs disparition des le lien social et les haines reprennent petits - partis - empêcheurs - de - Cette stratégie pousse au repli sur inexorablement le dessus, le pire tourner - en - rond comme les verts soi et au fatalisme car pour exister il devient inéluctable et Brignolles n’est qu’une étape !

Carbon-Blanc

Rencontre publique Mardi 5 novembre, 18h/20h, foyer municipal

Dans la poursuite de leur première rencontre d’octobre avec les habitants, les communistes distribuent un tract sur le projet municipal et invitent à faire le point des discussions et du questionnaire lors de cette deuxième rencontre.

Malgré la pression de l’opinion (syndicats, notamment CGT, associations, PCF…), le dossier très bien défendu par l’avocat de Sylvie Delmas, malgré tout la Direction n’a pas bougé et a sanctionné. Une interpellation de la Ministre par la Fédération Santé est engagée. Il faudra attendre la décision du Directeur de l’Hôpital qui doit départager l’expression du conseil de discipline (deux voix contre, deux voix pour). La section du Bassin Val de l’Eyre du PCF a lancé une motion : … « Pour l’Hôpital, nous poursuivrons les actions déjà menées en étant vigilants, avec tous, pour refuser catégoriquement les politiques d’austérité et les conséquences du « Partenariat » Public - Privé dans ce nouveau « Pôle de santé », en exigeant la transparence de sa gestion. Nous ne cesserons d’exiger l’abrogation de la loi HPST pour revenir aux principes fondateurs de la Sécurité Sociale : une grande idée anticapitaliste pour l’émancipation humaine. Mais cela suppose de retrouver tous les attributs de la souveraineté accaparés par l’UE. Notre responsabilité n’est-elle pas de rappeler la nécessité d’une réelle réappropriation sociale des richesses produites par le travail pour répondre aux besoins ? « Danielle Trannoy PCF Bassin Arcachon Val de l’Eyre

Il est temps que les petits arrêtent de servir la soupe aux gros ! Il est temps que la gauche redevienne la gauche et fasse front de manière unie avec des projets alternatifs privilégiant l’homme et non le fric sinon, nous allons droit dans le mur vers une des plus tristes périodes de notre histoire nationale. En colère moi ? oui, bien sûr… mais vous ne trouvez pas qu’il y a de quoi ! Michel Hilaire Conseiller général de St Macaire

Le rassemblement de soutien à Sylvie Delmas, le 17 octobre, devant l’hôpital à l’appel de la CGT, du PCF, de la COSS 33 Les Nouvelles 24 octobre 2013 • 5


société Protection sociale

Sécu et mutuelle pour tous en débat Jeudi 7 novembre, 14h à 16h30, Maison de la promotion sociale, Artigues En pleine discussion du Projet de loi de finance de la sécurité sociale (PLFSS), les Mutuelles de France du Sud Ouest organisent un débatavec la participation d’un responsable de la Fédération des Mutuelles de France. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la campagne d’opinion lancée par la Fédération des Mutuelles de France sur le thème « Une mutuelle pour tous » afin d’interpeller le gouvernement pour obtenir une réforme profonde des politiques publiques en matière de protection sociale obligatoire et complémentaire.

« Chaque jour, dans nos groupements, nous sommes confrontés aux conséquences des politiques publiques menées ces 30 dernières années. Le recul de la protection sociale obligatoire, l’inflation des dépassements d’honoraires médicaux, la taxation des mutuelles, ont conduit à une détérioration sans précédent de l’accès aux soins. Aujourd’hui, plus de 10 millions de personnes renoncent à des soins dans notre pays. Cette situation est intolérable. Mais, au-delà du constat, il nous semble important de réfléchir ensemble à des solutions garantissant l’universalité de notre système de protection sociale et le droit à une mutuelle pour tous. Nous avons en mémoire les engagements du Président de la République qui, lors du Congrès de la Mutualité à Nice, se prononçait pour une généralisation de la complémentaire santé pour tous à l’horizon 2017. La Loi de sécurisation de l’emploi, qui rend obligatoire une complémentaire pour les salariés du privé avec une prise en charge de 50% de la cotisation,

ne concernera au final que 400 000 personnes, laissant de côté les plus précaires, les chômeurs, les retraités, etc. François Hollande avait également promis de revenir sur la TSCA permettant aux mutuelles de baisser leurs tarifs. Promesse qui se fait toujours attendre. Nous pensons également indispensable que s’ouvre un véritable débat sur une grande réforme du financement de la Sécurité Sociale. Voilà quelques-uns des thèmes que nous proposons d’aborder lors de notre initiative qui rassemblera des militants mutualistes. Ce débat s’organisera également avec la participation de quelques grands témoins du monde médical ou/et associatif. » Patrick Julou

Vélodrome

22e Grand Prix de l’Humanité Le Grand Prix de l’Humanité 2013 a connu, deux vainqueurs : Mickaël Bourgain… et la jeunesse. Cette 22e édition était en effet largement dédiée aux minimes et aux cadets. Le vélodrome de Bordeaux-Lac a même expérimenté : des coureurs de ces deux catégories ont pu découvrir l’étrange épreuve de keirin, d’habitude réservée à leurs aînés. Il n’est pas simple d’organiser des épreuves de cyclisme sur piste. Aussi François Bidou de l’US Villenave se félicite pour cette 22e édition d’avoir pu réunir 112 coureurs. Beaucoup de jeunes et quelques professionnels, dont Mickaël Bourgain, multichampion du monde. « Je viens au Grand Prix de l’Humanité depuis 1999, raconte Mickaël Bourgain. J’y ai plein de souvenirs. Les courses sur piste ne sont pas assez nombreuses en France. Alors le Grand Prix de l’Humanité doit continuer. » (voir l’Humanité du 20/10/13) Côté organisation, c’est aussi très sportif ! Le public des gradins aura profité du spectacle en faisant une pause à la Brasserie des communistes bordelais, tandis que ??? personnes dînaient plus copieusement au centre de l’anneau, en compagnie des sponsors de ce Grand Prix dont le soutien est précieux pour poursuivre cette initiative originale menée de pair par l’Humanité et Les Nouvelles de Bordeaux, en partenariat étroit avec l’US Villenave. Un grand merci à tous les camarades et bénévoles qui ont permis une fois de plus d’allier sport, fête et convivialité.

Vice-président Mutami

Yves Faraud

Président de la mutuelle Entrain Aquitaine Nord

En savoir plus sur la campagne «Une mutuelle pour tous » www.une mutuellepourtous. com

Circuits courts

Une culture raisonnée pour tous

Un débat qui pose les enjeux du sport pour tous Vincent Maurin, conseiller municipal et communautaire communiste de Bordeaux, animait le débat « Comment s’attaquer vraiment au sport-business ? », avec Patrick Papadato, élu vert bordelais et des sportifs en présence d’une quarantaine de participants.

Le « tour de France » de Gérard Le Puill

C’est le troisième livre de Gérard Le Puill, fils d’agriculteur breton, ancien journaliste de l’Humanité, collaborateur de «La Terre», spécialiste des questions agricoles depuis 1983. Il propose de nombreuses pistes pour relever le défi alimentaire des prochaines décennies. Et poursuit son «tour de France» de débats/

dédicaces, partout où s’organisent des initiatives de circuits courts, directement du producteur au consommateur, pour le bénéfice de tous. C’est le cas du Marché solidaire -Vente directe Paysans/Cheminots qui se tient tous les jeudis à Bègles au stade du Dorat (voir ci-contre). Ce jeudi 17 octobre, il aura vendu et dédicacé près d’une quarantaine de livres, sur le marché solidaire, mais aussi lors de la rencontre-débat qui s’est tenue à la bibliothèque du CE SNCF gare St Jean où ont participé plus de 60 personnes autour d’un buffet campagnard «alimenté» par les producteurs. Comment se libérer de la grande distribution*, des conséquences de la mondialisation de l’agriculture et développer l’agriculture de proximité ? c’est « l’agriculture de firmes » qui est en question avec sa logique spéculative qui, si on ne change pas de cap en Europe et dans le monde, étendra encore les famines. Promouvoir le maraîchage, favoriser l’installation des jeunes en transformant les grandes exploitations céréalières, et… cultiver son jardin !

6 • Les Nouvelles 24 octobre 2013

Marché solidaire – Vente directe Paysans / Cheminots Tous les jeudis, 10h30/12h30 et 14h/18h30, stade du Dorat à Bègles

Les pistes ne manquent pas qui peuvent rencontrer l’aspiration grandissante à manger mieux, à un coût accessible et mieux rémunérateur pour les producteurs. C’est cet espoir qui voyage avec Gérard Le Puill car « la France, avec ses diversités de territoires, a encore de quoi renverser la logique des marchés » dit-il avec enthousiasme. Marchés financiers, évidemment ! Une écologie du bon sens, pour une « culture raisonnée » comme le souligne l’un des producteurs à la question d’une cliente qui demande si les produits sont «bio». Ch. T.

* Chaque année, la grande distribution jette 600 000 tonnes de denrées alimentaires périssables.

Clément Fourmond, président de l’association (ci-contre sur la photo) fait l’historique de ce marché. « C’est en septembre 2009 que le secteur CGT des cheminots de la région de Bordeaux a rencontré le syndicat MODEF des exploitants du Lot et Garonne (dont le président est Raymond Girardi) dans l’objectif de mettre des fruits et légumes à disposition des cheminots à un prix étudié permettant aux agriculteurs de vendre leur production pour en vivre dignement et aux cheminots d’acheter des produits de la culture raisonnée à des prix raisonnables. Ce sont les élus CGT du CER SNCF qui ont mis en œuvre cette organisation, avec des producteurs associés en EARL de la région de Marmande, dans la cour du centre de loisirs du Château du Dorat à Bègles, ainsi qu’une vente au restaurant d’entreprise SNCF à Bordeaux, avec la participation « active » de deux cheminots retraités. Fin 2010, la vente était étendue à la population des quartiers Dorat, Verduc et Mussonville de Bègles. Fin 2011, la vente a été arrêtée au restaurant d’entreprise et le marché au Château du Dorat est passé au rythme d’une vente toutes les semaines, le jeudi après-midi. Puis, en accord avec les associations sportives qui utilisent le stade du Dorat, il a été décidé d’utiliser la salle d’après matchs à côté du gymnase. Fin 2012, devant la participation en hausse, le marché a étendu ses horaires de 10h30 à 12h30 et de 14h à 18h30, toujours en vigueur aujourd’hui. Fruits et légumes du Lot et Garonne (47), volailles et porc bio de Sauviac (33) à la commande, fromages de chèvre du Mas d’Agenais et dernièrement des produits des Pyrénées, sont proposés. L’association regroupe 360 adhérents dont 85 cheminots actifs ou retraités. La très grande majorité des adhérents est de Bègles, mais nous en avons aussi de Bordeaux, Talence, Cadaujac, Villenave d’Ornon et quelques-uns d’autres communes de la CUB. »


PCF Bordeaux

Européennes

Le rassemblement contre l’austérité

Convention nationale

Réunis en Assemblée générale ce 18 octobre, les adhérents de la section bordelaise du PCF avaient à se prononcer sur la stratégie qui sera la leur à l’occasion des prochaines élections municipales. Ce vote est le fruit d’un débat qui agite notre section depuis des mois et au cours duquel les communistes se sont interrogés sur la meilleure façon de faire vivre nos propositions pour la ville de Bordeaux et pour la portée plus générale qu’elles ont. La volonté, partagée par l’ensemble du PCF, de poursuivre la dynamique du Front de gauche est forte ; tout comme la nécessité de gagneren représentativité au sein

des conseils municipaux et communautaires, dans le cadre d’un mode de scrutin qui privilégie les majorités écrasantes plutôt que la représentativité. Au terme de ce débat, les communistes bordelais ont donc voté. 90% des participants au vote ont fait le choix d’une liste derassemblement autour du Front de gauche, dont Vincent Maurin pourrait prendre la tête. Cette décision engage donc notre section à poursuivre le travail difficile mais enthousiasmant pour faire vivre localement l’ambition de remettre l’Humain au centre des débats. C’est ce que, avec nos partenaires du Front de gauche, nous

ferons dans les semaines à venir. Dans un esprit de responsabilité, avec la volonté de rassembler les énergies pour changer véritablement, maintenant. Vincent Maurin, Natalie VictorRetali et les membres du comité exécutif local de la section du PCF ont tenu une conférence de presse le 21 octobre à Saint-Michel. (cf p. 4). Loïc Boisson Secrétaire de la section de Bordeaux

Talence

Repas de Cenon

Le Front de Gauche pour battre la droite Les communistes talençais affirment leur engagement pour une société humaine, solidaire, qui refuse de se soumettre aux diktats des marché financiers contenus dans les traités européens. Une société qui ne considère pas l’Autre comme une menace, une société où prime l’Humain d’abord. Nous avons porté, au sein du Front de Gauche, ces valeurs dans la

Convivialité et bonne chère

campagne pour chasser la droite et Sarkozy, nous continuons à les porter aujourd’hui. Si le couple Sarkozy-Fillon avait choisi de nous faire payer la crise à la place des banques et des grands actionnaires, le tandem Ayrault-Hollande n’y change, hélas ! pas grand-chose. Nous ne nous résignons pas à ce que cette politique reste majoritaire, au plan national comme à Talence. Nous voulons battre la droite, aux commandes de la commune depuis trente ans. Nous ne voulons pas nous poser en arbitre de la division des forces de l’opposition à Talence. Nous souhaitons la constitution d’une liste du Front de Gauche, avec toutes celles et ceux qui sont d’accord pour travailler avec nous. Localement, nous voulons porter trois axes principaux : Les transports, avec le projet de pôle multimodal de Talence Médoquine, connecté à la voie ferrée

Elections 2014 : souscription

Les élections européennes seront le moment d’un intense affrontement pour sortir l’Europe de l’ornière de l’austérité, du libéralisme et de l’autoritarisme. La convention nationale du 16 novembre travaillera à ce projet. Pour le PCF avec le Front de Gauche, un front large et uni contre l’austérité doit se lever dans toute l’Europe en rassemblant sur un projet de gauche pour la refondation de l’Europe, avec l’objectif de renforcer le groupe de la GUENGL (Gauche unie européenne-Gauche verte nordique) au Parlement européen et les dynamiques politiques impulsées par le Parti de la gauche européenne (PGE). Le PCF propose d’engager dès à présent le travail des forces du Front de gauche avec en perspective le congrès du PGE des 14 et 15 décembre à Madrid. La conférence des présidents du PGE réunis le 18 octobre a pris deux décisions importantes : soumettre à la décision du congrès du PGE la candidature d'Alexis Tsipras à la présidence de la Commission européenne, avec l'objectif d'en faire le porte-voix des forces anti-austérité en Europe et de confirmer la présidence collective du PGE, animée par Pierre Laurent, pour poursuivre l'affirmation d'une force de gauche crédible à l'échelle de toute l'Europe.

de ceinture réactivée et à une ligne de Transports en Commun en Site Propre reliant le CHU à Gradignan en passant par Thouars. Le logement. Pour faire face à la crise actuelle et au manque de logement sociaux, nous défendons l’idée de construire 50% de logements sociaux dans chaque grosse opération immobilière. La défense de l’emploi et des services publics. Depuis 6 ans, ont fermé sur Talence, ou sont en cours : 1 guichet de la CPAM, 2 bureaux de Poste. Le départ de la Trésorerie est programmé à court terme. Notre commune ne doit pas devenir un désert en matière de service publics. Nous voulons maintenir et développer les services publics dans notre ville. Pierre Gorse Secrétaire de la section de Talence

Dimanche 3 novembre, à midi, salle Victor Hugo « Château du Diable » 88, cours Victor Hugo (Bas Cenon)

Au menu (23 €) Sangria et ses amuse-gueules Garbure maison Pithiviers de fruits de mer salade panaché Pièce de bœuf à la crème de cèpe Pommes sautées forestières L’assiette de fromage et sa salade Marquise poire chocolat Café… pousse-café, petit chocolat Animation assurée Inscriptions (aux heures de repas) : Jesus Fernandez-Canal, 8, rue du Cypressat, 33130 Cenon Tél. 05 56 86 10 46 M. et Mme Mathieu, 58, rue Pr Calmette, 33150 Cenon Tél. 05 56 86 80 94

Voter est un droit ! Pouvoir l’exercer implique d’être inscrit sur les listes électorales d’ici le 31 décembre 2013.

Municipales 23 et 30 mars 2014 Européennes 25 mai 2014

nationale Les dons sont limités à 7 500 € par personne

souscription nationale 2013 Je verse ………………………………… € (ma remise d’impôt sera de 66% de ce montant) Nom-Prénom ……………………………………………………………………………… Adresse …………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………

Les versements ouvrent un droit à déduction de 66% du don dans la limite de 20% des revenus nets imposables. Ainsi, un don de 100 € permettra une réduction d’impôt de 66 €

Chèque à l’ordre de ADF PCF 33 Retourner à : PCF - 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux

pcf.gironde.fr/45325

Les Nouvelles 24 octobre 2013 • 7


mémoire et solidarités Libourne

68° cérémonie d'hommage aux fusillés de Souge

CHRONIQUE

NOUVELLES IDÉES REÇUES

Dimanche 27 octobre, 10h45, cimetière de la Paillette, monument aux morts Les communistes des Rives de Dordogne invitent à participer à la cérémonie qui aura lieu pour commémorer le Souvenir des

Fusillés de Souge, établie en accord avec les Autorités Militaires et le Comité d’Entente des Associations d’Anciens Combattants.

A l’issue de la cérémonie 2 gerbes seront déposées sur la tombe de MM. Massias et Chaillat.

Pessac

Stèle des époux Reyraud Le 20 octobre, la section ARAC de Pessac commémorait le souvenir de ces patriotes résistants en présence du maire de Pessac J.J.Benoît et plusieurs élus-es, O. Eyssautier, É. Moncocut, D. Dumont, M. Fuentes, I. VincentPereira et D. Sarrat, ainsi que H. Caillaud, président du comité d’entente des anciens combattants de Pessac, A. Sourbé, représentant le comité des fusillés de

Souge, et G. Gili, responsable de l’association pour la mémoire des martyrs de l’aéronautique. Un dépôt de gerbes a précédé la déclaration de Christian Élie, président de la section ARAC de Pessac. La seconde guerre mondiale a tragiquement bouleversé la vie de ce couple. Gaston Reyraud fut arrêté le 21 janvier 1940 par la police de Vichy et interné au 24,

quai de Bacalan à Bordeaux, puis au camp de Mérignac. Il a été fusillé le 24 octobre 1941, à 54 ans. Renée Reyraud s’est engagée dans la Résistance en 1941, en entrant au Front national (organisation de résistance fondée par le Parti communiste dont le parti de Le Pen a usurpé illégalement le nom) et dans le groupe « Bourgeois ». Arrêtée à son tour le 23 juillet 1943, elle est internée au fort du Hâ, puis à Romainville et déportée politique à Ravensbrück dont elle ne sort qu’au printemps 1945, rentrant en France le 24 mai 1945 seulement. Pour mémoire, Renée Reyraud. Elle est décédée le 2 janvier 1993 à Bègles, à 89 ans. Elle fut député de la Gironde de 1946 à 1951, puis de 1956 à 1958. Une cellule du PCF à Bègles porte son nom.

Souge

Cérémonie d’hommage aux fusillés (1943-2013) Jean Lavie, pour le Comité du Souvenir de Souge a rappelé le contexte de cette année 1943 qui fut aussi « celle de l’espoir » avec « la réunification syndicale de la CGT, la mise en place du Conseil National de la Résistance dont le contenu progressiste structure encore la société française »… « L’unification des mouvements de résistance créent une dynamique nouvelle et s’inscrivent dans une perspective, non plus seulement d’opposition à l’occupation, mais

aussi de reconstruction du pays libéré. » Et il concluait : « Répétons encore une fois, que c’est parce que ces hommes et ces femmes, dans toute leur diversité idéologique et sociale ont su dire non à l’inacceptable, au péril de leur vie, que notre pays a pu se libérer et trouver le chemin de la reconstruction. Et la question aujourd’hui n’est pas de savoir ce que chacun d’entre nous aurait fait, cela nul ne le sait, mais de savoir à notre tour, s’il le faut, ne pas

renoncer, et agir pour un monde meilleur. »

Texte intégral sur

gironde.pcf.fr/45544

annonces légalEs AVIS DE CONSTITUTION

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 euros Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde Directeur de la publication : Frédéric Mellier Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : annonces@nbso.fr Comptabilité : compta@nbso.fr - Redaction/Proposition d’article : redaction@nbso.fr Commission paritaire de presse : 0113 C 85932

8 • Les Nouvelles 24 octobre 2013

Par acte sous seing privé en date du 18/10/2013 a été constituée la société : Dénomination « PESSAC PASTEUR » Forme : SARL Capital : 10 000 € Siège social : 245 avenue Pasteur 33600 PESSAC Objet : restauration rapide, terminal de cuisson, acquisition et exploitation de fonds Durée : 99 ans Gérant : Grégory Fourey demeurant Monférier 24330 Bassillac, nommé pour une durée indéterminée. Immatriculation au RCS de BORDEAUX en cours Pour avis,

Un langage totalitaire Cette chronique s’est toujours montrée attentive à l’utilisation du langage dans les médias comme instrument de domination au service des puissants. Le quotidien le Monde donne en ce moment beaucoup d’occasions d’y revenir. Il faut dire que ce journal a depuis longtemps jeté par-dessus les moulins l’apparence de neutralité politique qu’il arborait jadis comme un totem et qui n’a jamais été qu’un centrisme hautain et conservateur, combattant avec une violence feutrée toute perspective révolutionnaire. Aujourd’hui, le masque est tombé et le Monde s’emploie, en particulier avec son récent supplément quotidien « Eco et entreprise », à disputer la place des Echos et du Figaro dans le cœur du patronat. Les banalités libérales sont inlassablement reprises sur tous les tons : coût du travail, compétitivité, déficit public, dette sociale... Ce n’est pas ce contenu ressassé qui nous intéresse ici mais la façon de le présenter qui n’hésite pas à recycler les procédés les plus triviaux de la médiocrité journalistique. Ainsi, comment circonvenir un lecteur non prévenu en lui ôtant à l’avance la possibilité, dans le cours de la lecture, de contester l’affirmation qu’on va lui asséner ? Il suffit de commencer ses phrases, comme dans cet éditorial du 03.07.2013, par des locutions comme « chacun a compris... », « chacun sait... ». Comment le lecteur pourrait-il être de ceux qui ne savent ni ne comprennent ? Les linguistes appellent ces tournures des énoncés performatifs. Ce sont des formulations qui n’ont aucun contenu informatif et dont l’objectif pour le locuteur est d’imposer à l’interlocuteur les affirmations qui suivront comme autant de vérités indiscutables : « chacun a compris que les déficits publics... » ; « chacun sait que la France doit... ». La rhétorique ne laisse ici aucune place au débat et revient, au-delà d’une simple propagande, à imposer une sorte d’unanimisme, ce qui est le propre des langages totalitaires. D’autres procédés consistent à détourner le sens des mots comme le fameux cliché du « courage ». Dans un seul éditorial du 15.07.2013 on en trouve quatre occurrences : « mesures courageuses », « courageux sur la réduction des dépenses », « réformes courageuses », « courage de la réforme ». On a déjà dit le « courage » qu’il fallait à ces gens pour préconiser des « réformes » (en réalité des régressions sociales) comme autant d’épreuves dont ils ne souffriront guère personnellement ! Mais au-delà, n’est-ce pas du contraire qu’il s’ agit ? Quel courage y a-t-il à aller dans le sens du vent ? Quel courage y a-t-il à se conformer servilement aux injonctions de l’ensemble des supposées élites économiques, politiques et médiatiques ? Quel courage y a-t-il à céder peureusement au moindre froncement de sourcil du patronat ? Non, s’il y a un mot qui convient aux socialistes de gouvernement, c’est celui de lâcheté : lâcheté devant le pouvoir de l’argent, lâcheté devant la puissance de la finance, lâcheté devant les exigences du profit capitaliste et la dictature des actionnaires. Quant à Hollande, c’est plutôt d’hypocrisie qu’il faudrait parler... Mais on y reviendra. Un autre cliché journalistique increvable auquel s’abaisse le Monde, c’est l’inévitable « tabou ». D’une honorable notion ethnographique, la vulgate journalistique a fait un mot passe-partout pour désigner tout ce qui fait obstacle à l’accumulation des profits et au règne du divin marché ! Avec perspicacité, le Monde en a distingué deux très peu connus (07.11.2012) : le tabou du « coût du travail » et le tabou de la « baisse des dépenses publiques ». Si,si ! Comment, il y aurait un coût du travail « accablant » et on ne nous en aurait rien dit ? Comment, il y aurait un déficit public « abyssal » et on nous l’aurait caché ? Vraiment merci le Monde, on n’en avait jamais entendu parler ! Etrangement, si « tabous » il y a, ils sont toujours du même côté. Certains échappent complètement à la vigilance des fanatiques de la réforme : le coût du capital, par exemple, connais pas ! Voilà pourtant quelque chose d’intouchable... Quant à ce qui l’entoure, sidérante cupidité des actionnaires, fraude fiscale colossale, inégalités vertigineuses... on ne l’évoque jamais que comme une fatalité, voire un mal nécessaire au bien du système.


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.