Nouvelles N° 2023

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Jeudi 5 décembre 2013 - N° 2023 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

Vers des etats generaux

pour la justice fiscale


EN BREF Pôle santé Arcachon

L’infirmière mise à pied pour avoir exercé son droit d’alerte Alors qu’aucune majorité ne s’était dégagée au sein du conseil de discipline pour sanctionner la syndicaliste Sylvie Delmas, infirmière au Pôle de Santé d’Arcachon et secrétaire CGT, elle vient d’être mise à pied cinq jours, du 17 au 22 décembre, par le directeur de l’hôpital, Michel Haeck. Avec son avocat, elle va faire appel au Conseil Supérieur de la Fonction Publique Hospitalière : « Je n’ai commis aucune faute. Le directeur de l’hôpital essaie de faire taire la parole syndicale. » Ce à quoi son avocat ajoute que « la liberté syndicale est un droit constitutionnel. »

Elections Prud’homales

Une suppression qui réjouirait le MEDEF Eliane Assassi, présidente du groupe communiste républicain et citoyen (CRC) au Sénat s’est adressée au ministre du Travail Michel Sapin, afin de lui demander de renoncer à son projet de supprimer les élections prud’homales. Cette réflexion, si elle devait se conclure par la suppression des élections aux conseils de prud’hommes, participerait à l’affaiblissement de cette juridiction qui veille au respect du droit dans le monde du travail. La réforme de la carte judiciaire menée en 2008 a conduit à la suppression de 63 conseils de prud’hommes, ce qui a éloigné les conseils des lieux de résidence des salariés et a rallongé les procédures. La même année, un décret a limité le temps d’étude des dossiers par les conseillers. Deux ans plus tard, le gouvernement Fillon a repoussé jusqu’en 2015 la date des prochaines élections des prud’hommes. Et cette année, le gouvernement Ayrault, en transposant l’Accord National Interprofessionnel (ANI) du 11 janvier 2013, a réduit de deux ans le délai de prescription en cas de contentieux. Pour Eliane Assassi « ces attaques répétées contre le fonctionnement, les conditions d’accès et les droits des salariés devant les conseils de prud’hommes, ne sont pas sans nous rappeler que le MEDEF ne supporte plus que les salariés disposent d’une juridiction spécialisée qui veille aux respects des droits et des conditions de travail des salariés. Je note d’ailleurs que dans le cadre de la proposition de loi visant à reconquérir l’économie réelle, tout un pan du contentieux du travail est renvoyé aux tribunaux de commerce. » Prendre prétexte des difficultés d’organisation de ces élections, de leurs coûts ainsi que d’une trop faible participation, pour supprimer ces élections n’est tout simplement pas acceptable. Ces élections sont un élément majeur de la démocratie sociale et le gouvernement peut, s’il le souhaite, profiter des deux années qui nous séparent des prochaines élections pour réunir le Conseil Supérieur de la Prud’homie et travailler avec lui à modifier et améliorer l’organisation des élections prud’homales afin notamment de renforcer la participation des salariés et simplifier leur vote.

Espaces Marx

Rendez-vous novembre/décembre

• Jeudi 12 Décembre, 19h, Atelier d’économie Politique d’Espaces Marx et Attac-Campus, Athénée Municipal de Bx • Vendredi 13 Décembre, 10h, Préparation Rencontres Ciné Salle de la Cheminée, Utopia Bx • Lundi 16 Décembre, 19h, Bistrot politique d’Espaces Marx, Athénée Municipal de Bx • Mercredi 18 Décembre, 12h15, Bureau d’Espaces Marx Restaurant Le Gambetta à Talence

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ACTUALITÉ Réforme de la fiscalité

Pour les citoyens et la dépense publique Présente dans la manifestation à Bordeaux le 30 novembre et le 1er décembre devant Bercy, la Fédération des Finances CGT, qui combat depuis de nombreuses années pour une grande réforme de la fiscalité se réjouit de l’intervention des citoyens pour une plus grande justice fiscale. Si le Premier ministre engage un débat global sur la fiscalité et les dépenses publiques, la CGT Finances dénonce les modifications apportées ces derniers mois (hausse de la TVA, CICE,..). Pour l’organisation syndicale, il est « indispensable de réhabiliter l’impôt sur le revenu qui doit redevenir un lien fort entre l’ensemble des citoyens et le financement de leurs services publics ». Pour plus de justice, il est nécessaire de « le rendre plus progressif en créant de nouvelles tranches pour les plus hauts revenus et d’en finir avec les niches fiscales n’ayant pas démontré leur efficacité ». Quant à la TVA, impôt supporté plus fortement par les citoyens les plus modestes, au contraire « elle doit être révisée fortement à la baisse » et il faut « revoir la fiscalité locale, du patrimoine, des successions ». Les gouvernements successifs ont aggravé l’injustice fiscale en accumulant les cadeaux fiscaux aux entreprises, dont le dernier exemple est le Crédit Impôt Compétitivité Emploi) : « Quand les entreprises du CAC40 payent 8% d’impôt sur leurs bénéfices, les plus petites d’entre elles payent jusqu’à 30 % ! ».

La CGT Finances propose, entre autre, que le taux d’impôt sur les sociétés soit modulé en fonction de l’affectation économique et sociale des bénéfices par l’entreprise : « Il pourrait être réduit pour favoriser l’emploi et la hausse des salaires, l’investissement dans la recherche, la formation, le respect de l’environnement. A l’opposé, il serait revu à la hausse pour les entreprises qui versent des dividendes importants à leurs actionnaires et utilisent leurs bénéfices à des fins spéculatives. » La fusion impôt sur le revenu/ CSG, ainsi que la mise en place de la retenue à la source sont inacceptables pour le syndicat : « Cela entraînerait la fin de la séparation entre le financement de l’État et le financement de la protection sociale. Cette dernière serait alors soumise aux décisions des parlementaires qui pourraient affecter les recettes où bon leur semble, privant les salariés d’une ressource pour leur protection sociale. »

Autre annonce d’importance, l’accélération de la réduction des dépenses budgétaires, de 60 milliards d’euros en 4 ans : « Ce serait inévitablement autant de services publics en moins, à un moment où la population est fragilisée par la crise. » La CGT Finances souligne que dans la remise à plat « le Premier ministre n’évoque ni les 130 milliards d’euros estimés de fraude et d’évasion fiscale chaque année, ni même les 20 000 suppressions d’emplois à Bercy ces 10 dernières années qui sont autant de moyens en moins au service des missions de contrôle ». Enfin « un travail doit aussi être engagé, dans toute la société, sur l’efficacité et le contrôle de la dépense publique. Il faut en finir avec une fiscalité au service des classes sociales dominantes. » Un débat dans lequel l’organisation syndicale apportera toute sa contribution.

Rentes mutualistes

Abroger le décret scélérat L’ARAC a écrit au député Alain Rousset sur les attaques que subissent les retraités et les anciens combattants. « (…) Suppression de la ½ part pour les veufs et veuves, du quotient familial, désindexation des tranches d’impôts : les soi-disant nantis que sont les retraités et les anciens combattants devront acquitter 0,30 % de taxe pour (paraît-il !) financer la perte d’autonomie et verront leurs pensions bloquées pendant 18 mois ! (…) Les anciens combattants et les victimes de guerre - à qui la loi doit réparation pour services rendus au pays dans le cadre de la conscription - se voient toujours refuser l’application ou l’amélioration de leurs droits au nom d’une crise dans laquelle ils ne portent aucune responsabilité. Sans aucune information préalable

et encore moins concertation (à l’exception de deux caisses autonomes «dociles» CARAC et UMR), le ministre de la Défense a signé le décret qui diminue de 20 % la subvention d’État versée pour l’aide à constitution d’une rente mutualiste ancien combattant. Il s’agit là d’une grave atteinte à un droit imprescriptible, à une dette de la Nation instituée par la loi du 4 août 1923, dont les dispositions sont appliquées depuis 90 ans ! En clair, le gouvernement récupère immédiatement 10 millions d’euros en 2013 et 30 millions en 2014, autant en 2015. D’autre part, ce sont tous les rentiers mutualistes qui vont être touchés instantanément, tandis que c’est le droit à réparation de tous les anciens combattants et victimes de guerre qui est revu à la baisse ! (…)

Cette attaque au droit à réparation, cette remise en cause d’une loi votée par le Parlement en utilisant un simple décret est scandaleuse et inacceptable. C’est d’autant plus inacceptable que les anciens combattants et victimes de guerre sont déjà touchés en tant que citoyens par la baisse régulière de leur pouvoir d’achat, le retard de 44,11 % du montant de leurs pensions militaires et retraite du combattant, leur situation de retraité, leurs problèmes de financement de santé, etc. Le Parlement et ses députés, élus du peuple, doivent exercer leur responsabilité et leur souveraineté nationale en obligeant le gouvernement à abroger ce décret scélérat. » Le Président, Christian Elie


ACTUALITÉ

Editorial

Hausse de la TVA

Libérer notre peuple de la finance

Les rassemblements et la marche ont déjà imposé le débat fiscal sur le terrain de la justice et non sur le refus de l’impôt Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés à Bordeaux le 30 novembre, relayés par plusieurs milliers le lendemain devant Bercy pour une réforme fiscale de progrès, tandis que la pétition contre la hausse de la TVA et pour taxer le capital atteignait les 2 000 signatures. Dans son intervention, Sébastien Laborde, secrétaire départemental du PCF Gironde, a pointé « la politique fiscale du gouvernement et les injustices sociales qu’entraîne sa ligne budgétaire d’austérité et les licenciements ». Ce n’est pas de l’impôt qu’il faut libérer notre peuple, mais de la finance Une finance qui étouffe l’économie, les budgets des Etats, des collectivités, les salaires, les emplois, les solidarités avec pour seule courte vue, celle de ses intérêts propres : dégager des marges de plus en plus grandes quitte à sacrifier l’outil industriel et les économies locales et nationales. Revenant sur les promesses de campagne du président de la République, le dirigeant du PCF veut que ce gouvernement affronte cette finance, il ne s’agit pas d’attendre qu’elle se moralise, ni qu’elle rende une part infime des bénéfices colossaux qu’elle engrange. Or, c’est tout le contraire qui est en train de se passer ! Non à la hausse de la TVA ! Les manifestants veulent d’abord exiger du gouvernement l’abandon de cette hausse au 1er janvier qui en

Justice fiscale : vers des états généraux Le week-end dernier des dizaines de milliers de manifestants ont marché jusqu’à Bercy, des centaines se sont rassemblés à Bordeaux à l’appel du Front de Gauche mais aussi du NPA, de Lutte Ouvrière, de la CGT, avec en commun cette détermination : annulation de la hausse de la TVA au 1er janvier et nouvelle justice fiscale. Démonstration ainsi faite qu’autour d’une bataille commune on peut rassembler au-delà du Front de Gauche : cela a redonné le goût de la lutte ensemble pour combattre l’idée d’impuissance.

Le PCF ainsi que toutes les organisations du Front de gauche, les Jeunes Communistes, le NPA, Lutte Ouvrière, la CGT Finances appelaient au rassemblement

pénalisant le pouvoir d’achat, pénalise les ménages, la croissance, la reprise économique. Il n’y a pas de majorité pour soutenir cette mesure impopulaire alors qu’elle existe pour des mesures de justice sociale qui prennent l’argent là ou il est. « Si nous sommes là aujourd’hui c’est pour dire à ce gouvernement d’arrêter de satisfaire les exigences d’actionnaires et de rentiers, pour dire à l’Union Européenne d’arrêter de soutenir l’insoutenable en menant tous les peuples européens au recul de société avec des politiques d’austérité qui étranglent tout. » « Si nous sommes là aujourd’hui c’est pour dire que nous ne nous contenterons pas de quelques ajustements ou effets d’annonce du premier ministre face à la colère avec une soi disant remise à plat du système fiscal. » Oui à une réforme fiscale de progrès !

Etats généraux

Des ateliers législatifs Une conférence de presse a eu lieu le 27 novembre dernier au Sénat en présence de Pierre Laurent, Eliane Assassi, présidente du groupe CRC au Sénat, André Chassaigne, président du groupe GDR à l’Assemblée nationale) et Dominique Adenot, président de l’ANECR. Alors que Jean-Marc Ayrault a lancé mi-novembre un tour de consultation pour travailler à une réforme fiscale, les parlementaires communistes et républicains répondent en organisant des états généraux de la justice fiscale au printemps 2014 pour « écrire la réforme de gauche que les citoyens attendent ». Pour mener cette campagne, des ateliers législatifs vont être réunis dans la continuité de la marche du Front de gauche. L’enjeu : faire contribuer syndicalistes, citoyens, associatifs et élus à la rédaction d’une proposition de loi qui sera présentée à la fin du printemps 2014. Dans ce cadre, les parlementaires communistes ont déjà des propositions concrètes à verser au débat : « La réforme doit viser deux objectifs. D’une part, la justice fiscale avec un impôt sur le revenu plus progressif, la reconstruction d’une imposition locale et la contribution du capital. D’autre part, mettre à plat le système d’exonération des cotisations sociale. Aujourd’hui deux milliards d’euros partent dans ces exonérations alors que la plupart ne sert pas à encourager l’emploi. « Nous voulons mener cet effort de démocratie populaire. Ce n’est pas parce qu’on dit ces questions compliquées que les citoyens doivent être éloignés des choix » a conclu Pierre Laurent.

60 milliards échappent à la redistribution dans l’évasion et la fraude fiscale : il faut un véritable plan de lutte contre cette fuite des richesses produites par le monde du travail et de la création. 180 milliards échappent à l’impôt à cause des exonérations de cotisations patronales. Il faut rebâtir un impôt sur les sociétés qui inverse le rapport des forces entre les richesses qui partent dans les poches des actionnaires et celles qui sont réinvesties dans l’économie réelle, l’activité économique utile, les salaires, l’emploi, la formation. Un nouveau mode de développement respectueux des hommes et de l’environnement est à inventer, il passe par une réforme fiscale de l’impôt des sociétés moderne, utile et efficace pour cela. Il faut rendre plus progressif l’impôt sur les revenus et imposer les plus riches ! Il faut rendre progressive la taxe d’habitation, l’un des impôts les plus injustes qui soit. Il faut réinventer un impôt économique local qui fasse participer les grands groupes aux efforts d’aménagement du territoire que réalisent les collectivités locales. Juppé et Sarkozy ont supprimé la taxe professionnelle, la gauche doit la réinventer ! Un vrai débat public Pour le Parti communiste, ce débat nous allons le mener dans les mois qui viennent avec des ateliers législatifs pour une reforme fiscale de progrès. « En Gironde, un débat sur la fiscalité a rassemblé 70 personnes à Libourne, un autre sur le coût du capital se tient le 16 décembre à Cenon, et nous en mènerons d’autres dans tout le département » a conclu Sébastien Laborde en appelant à décupler le nombre de signataires de la carte-pétition contre la hausse de la TVA.

Mais instruire les luttes passe impérativement par une prise de conscience collective, et la bataille des communistes est bien de faire des propositions, les expliquer à toutes ces femmes et ces hommes qui souffrent, qui ont peur de l’avenir, qui croient au fatalisme. Expliquer que pour nous, la justice fiscale c’est un impôt sur le revenu progressif jusqu’au plus haut de l’échelle, y compris sur les revenus du capital ; c’est l’annulation de la hausse de la TVA, impôt le plus injuste et inégalitaire ; c’est un impôt sur les sociétés progressif, modulé selon l’affectation des bénéfices.. Il faut partir du quotidien des français, de leur vécu, ceux dont la pauvreté s’accroît alors que les seuls revenus qui augmentent sont ceux des plus riches. En cela, les débats publics sur la fiscalité comme celui tenu à Libourne, les propositions pour les municipales, peuvent permettre une prise de conscience citoyenne. Car rappelons que les 20 milliards d’euros servant à financer le CICE (crédit impôt compétitivité emplois), sont financés à 50 % par de la fiscalité nouvelle (hausse TVA et fiscalité verte) et à 50 % par une réduction des dotations publiques aux collectivités locales et services publics. Jean-Marc Ayrault annonce une remise à plat de la fiscalité française mais sans remettre en cause la hausse de la TVA au 1er janvier car ce serait revenir sur la baisse du «coût du travail». Ce débat essentiel ne doit pas être volé aux français, rétorque Pierre Laurent. C’est bien une autre méthode que celle du gouvernement Ayrault, prêt à se faire dicter ses conclusions par le MEDEF et la commission européenne, que nous proposons : l’écriture citoyenne et transparente d’une grande loi de justice, pour la construction avec toutes les forces qui le voudront bien d’un projet de loi collectif porté au Parlement par nos élus.

Maryse Montangon membre du Comité exécutif du PCF 33 Section Rives de Dordogne

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SOLIDARITÉS PLFSS

Ponticelli Bassens

Au service de la finance

Photo Sud-Ouest

Malgré les jugements successifs confirmant le classement «Amiante» de Ponticelli Agence du Sud Ouest, la Direction avait choisi l’entêtement en engageant un pourvoi devant le Conseil d’Etat dans le but de casser l’arrêté ministériel du 22 novembre 2007. Ce pourvoi vient d’être rejeté de manière définitive.

Depuis octobre 2002, les salariés de Ponticelli/Bassens, leur CHSCT, leur syndicat CGT, ont mené la bagarre pour que soit reconnu leur exposition à l’amiante. Ce n’est qu’en novembre 2007 que l’arrêté, classant l’établissement comme site amianté est promulgué, alors que 32 cas de maladies professionnelles liées à l’amiante étaient recensées dès le début 2006. Depuis, la Direction de Ponticelli n’a eu de cesse de contester cette classification : en 2011, alors que le nombre des victimes se montait à 75, dont 5 décès, le tribunal administratif de Bordeaux rejette la demande de la Direction, puis la cour administrative d’appel de Bordeaux. En 2013, la Direction engage un pourvoi devant le Conseil d’Etat qui vient de rejeter, une nouvelle fois, les prétentions de la Direction de façon définitive. Les lutteurs CGT opiniâtres de Ponticelli ont gagné ! Ces anciens de Ponticelli, regroupés au sein de leur Section Retraités CGT, ont mené un long combat, en lien avec les actifs, en s’appuyant sur la réalité de leurs anciennes conditions de travail (rapport de l’Inspection du Travail et témoignages des salariés, encadrement compris). Ils ont été soutenus par l’Union Syndicale des Retraités CGT 33, son collectif Maladies Professionnelles, l’UD CGT 33, l’association locale de défense des victimes Allo-Amiante (de l’ANDEVA), le Collectif Régional de Défense des Victimes de l’Amiante du SudOuest, les compétences juridiques du cabinet Ledoux … une belle victoire collective !. Il convient de rappeler que : - cette reconnaissance permet le départ anticipé des salariés de ces entreprises, salariés ayant de 7 à 10 ans de réduction d’espérance de vie, - ce classement permet également d’accéder plus facilement au Suivi Médical Amiante, facilite la condamnation de l’employeur pour faute inexcusable concernant les victimes atteintes de pathologies, - ce jugement définitif va consolider les dossiers de préjudice d’anxiété pour ces exposés à l’amiante qui voient leurs anciens collègues tomber malades et mourir, - c’est un élément important de pression à l’encontre de l’employeur concernant la Sécurité au Travail des actifs, donc un élément de prévention, - cette victoire des «Ponticelli» valorise le travail effectué depuis 2001-2002 par leur syndicat CGT, leur CHS-CT, leur section Retraités et les solidarités qui en ont découlé. La direction de combat de Ponticelli, ses appuis politiques, ses amis du Medef ont eu du mal à accepter un tel «mauvais exemple» pour les autres 3 000 salariés du groupe, une telle brèche dans un début de reconnaissance de la pénibilité. Ils ont perdu. Notre victoire peut servir de «bon exemple» et appeler d’autres victoires. Pour la CGT Ponticelli ASO Jean-Louis Leymergie Pour l’USR CGT 33 Pierre Lespoux

Avec l’adoption du projet de loi de financement de la sécurité sociale, le 3 décembre, le gouvernement annonce un véritable « choc social », qui jouera contre la croissance et l’emploi, et donc contre le financement pérenne de la Sécurité sociale. Bâti pour répondre aux exigences obsessionnelles de réduction de la dépense sociale et réduire le déficit de 3,4 milliards d'euros, ce PLFSS prévoit 8,5 milliards d'euros d'efforts en 2014, dont 4 par une réduction de la dépense socialisée. Il acte la hausse des cotisations sociales retraite des salariés pour plus de 1,5 milliards d'euros dès 2014 et tirera bénéfice de la refonte des allocations familiales actées dans la loi de finance pour 2014. Les efforts demandés pour le rétablissement des comptes de la Sécurité sociale ne pèseront pas sur

les entreprises. Aucune mesure ne les mettra à contribution de manière effective. Aucune mesure ne mettra à contribution les coûts du capital (intérêts et dividendes) qui prélèvent aujourd'hui plus de 300 milliards d'euros sur la richesse produite, sans aucun retour sur l'investissement matériel, l'emploi, les salaires ou la qualification qui sont pourtant les garants de recettes futures pour la Sécurité sociale et l’État. Pas d'étonnement donc à ce que pour la première fois dans la courte histoire des PLFSS, toutes les instances consultées pour avis se soient prononcées contre ce texte. Ni qu'il ait fait l'objet d'une bataille parlementaire tendue, dans laquelle les parlementaires communistes ont su démontrer la pertinence de leur opposition et de leurs propositions alternatives, qui a obligé à une seconde lecture, ce

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que ne voulait pas initialement le gouvernement. La future réforme du financement de la protection sociale, sous couvert de « remise à plat de la fiscalité », et de la branche famille de la sécurité sociale en lien avec la réforme de la politique familiale dessinent d'ores et déjà de funestes perspectives pour les salariés, jeunes et retraités du pays. Le patronat et la finance s'en frottent les mains. C'est pourquoi, pour le PCF et ses partenaires du Front de gauche, loin de clôturer le débat, le vote du PLFSS 2014 ouvre en grand sur une ère de batailles politiques et sociales de grande envergure afin de garantir la pérennité de notre système de protection sociale.

Réalisation

Exposition à l’amiante enfin reconnue

Le lien solidaire


SERVICES PUBLICS Cheminots

Tram de Bacalan

12 décembre : journée nationale de mobilisation

Le pont principal des écluses a été réouvert au passage du tramway vers Bacalan-Claveau. Le Président de la CUB, entiché de l’adjointe UDI de quartier, avait annoncé fin novembre que le calvaire des usagers bacalanais du bout de la ligne B se terminerait le 2 décembre. Parole tenue. Le pont des écluses est bien en ordre... Vincent Maurin, conseiller municipal de Bordeaux et candidat Front de Gauche à Bordeaux, souligne « le temps perdu en conjectures pseudo technico-administratives pour simplement deux coups de lime sur les rails et un cachet de la Préfecture ». Et il alerte : « Les horaires sont modifiés : les fréquences de passage passent de 13 minutes à 9/12 minutes.... 1 minute gagnée ! Samedi inchangé (12 minutes). La navette bus des matins - soirs (5/10 minutes) est supprimée. Keolis communique : «1 tram sur 2 : retour à la normale à Bacalan». Double mensonge : Si la fréquence est de 12 minutes en heure de pointe, ce sera un tram sur 3, par rapport au reste de la ligne... comme hier ! Comment peut-on qualifier de «normale» une desserte toujours partielle de Bacalan, quand bien même le 1 sur 3 passerait à 1 sur 2 ? Quel toupet d’avoir fait croire durant ces 4 ans que le Pont, mal nommé, était un véritable obstacle à la desserte égalitaire de ce quartier populaire ? Pourquoi avoir ignoré (CUB, Ville, presse) mes alertes sur le fait que les vraies raisons de l’absence de fréquence égalitaire sur le tronçon Bassins-Claveau n’étaient pas principalement la condamnation du pont principal mais bien un choix commercial dicté par le manque de rames en heures de pointes ? » L’élu a appelé les salariés, habitants et associations de Bacalan à manifester à nouveau pour un « véritable retour à la normale».

Mobilisés pour un large débat public La Fédération CGT des Cheminots propose un projet pour améliorer le service public ferroviaire et s’adresse aux usagers : « Vous avez votre mot à dire sur les réponses que doivent apporter le gouvernement et la SNCF à vos besoins de tous les jours. » « Nous, comme vous, sommes en quête de satisfaction ! » Pour l’organisation syndicale, la réforme du système ferroviaire engagée doit être l’occasion d’organiser un large débat public avec les cheminots, les usagers fret et voyageurs, les élus et la population. « Sans être exhaustif, nous déplorons et dénonçons, comme vous, les différentes situations dégradées que vous rencontrez en empruntant le mode ferroviaire pour vous déplacer : … trains en retard, suppression de trains, fermetures de gares, de guichets, attentes dans les espaces de vente, moins de présence humaine dans les trains et les gares, une déréglementation tarifaire qui génère des inégalités de traitement…». « Pour rompre avec le service public, ces évolutions dictées par la volonté de la direction de la SNCF et appuyées par les deux derniers gouvernements, répondent au tout « business » pour gagner plus d’argent au détriment de la qualité de transport dans votre quotidien. » La Fédération CGT des Cheminots partage ce constat négatif et agit régulièrement avec les cheminots, les collectifs d’usagers, les chargeurs et envers les pouvoirs

publics afin que d’autres choix soient faits pour que la SNCF redevienne cette grande entreprise publique au service des besoins de transport des populations. Le désengagement de l’Etat pour développer les services publics, la recherche effrénée de rentabilité financière de la direction SNCF, ont entraîné des choix sur l’entretien de certaines lignes qui ont été négligées en termes de remise à niveau. « Certaines d’entre elles ont été abandonnées, d’autres sont menacées de fermeture. Des bus ont alors remplacé les trains dans certains endroits. Le service public sûr et de qualité, l’entreprise publique SNCF vous le doit ! » Dans le cadre de la réforme, la CGT propose un projet complet : « La voie du Service Public SNCF » qui allie le financement des investissements nécessaires, une SNCF unique et intégrée favorisant les synergies entre tous les services.

LE 12 DÉCEMBRE EN gRèVE DANS L’UNItÉ

« Il faut une organisation de la production qui permette aux cheminots de mieux travailler ensemble, que ce soit pour les personnels dans les gares ou dans les trains, comme pour la conduite ou l’entretien du matériel et des voies. » « Cela doit se traduire par une gestion mutualisée des moyens de production des différents services de la SNCF sur l’ensemble du territoire. Tous les métiers constitueraient ainsi une chaîne de service apte à répondre aux besoins de transports voyageurs et fret. » Pour gagner une réforme qui améliore le quotidien et rend plus efficace le transport ferroviaire, la CGT propose un vrai service public avec :

productions

L'Agence

groupe

www.cheminotcgt.fr

Mérignac

Plateforme courrier en grève

Les agents de la Plateforme de Préparation et de Distribution du Courrier de Mérignac en grève depuis le 2 décembre restent déterminés

- Des agents SNCF suffisamment nombreux au service des voyageurs et du transport ferré de marchandises. - Des gares ouvertes au public du premier au dernier train sur tout le territoire. Des guichets ouverts, des agents d’accueil et des agents de la surveillance générale en nombre suffisant pour améliorer la qualité de service et votre sûreté. - Un haut niveau d’entretien des voies et du matériel pour garantir votre sécurité, votre confort et la régularité. - Une réglementation tarifaire garantissant l’égalité de traitement des usagers sur tous les trains dans toutes les régions de France et une TVA réduite pour les transports publics.

DONNONS DE LA VOIX POUR LE SERVICE PUBLIC

Le pont cachait la forêt

Alors que la majorité de la population aspire à un développement des transports collectifs et des modes de transports plus respectueux de l’environnement et fiables, la décision prise par le gouvernement de suspendre la mise en oeuvre de l’écotaxe poids lourds décidée en 2009, va à l’encontre de choix de transition énergétique et écologique voulus et engagés par les pouvoirs publics qui doivent favoriser le transport ferroviaire ou fluvial, moins chers, moins polluants, mais qui restent à développer.

Crédit photo : La Clé des Ondes

La grève entamée sur la Plateforme a été suivie dans les services de tri départ et de collecte des entreprises et bureaux de poste par un peu plus de 50 % des postiers à l’appel de la CGT. Les postiers n’acceptent pas la dégradation de leurs conditions de travail : travail supplémentaire sans aucune rémunération supplémentaire, ni reconnaissance. Au coeur de leurs revendications restent le besoin de comblement de postes et la création d’emplois supplémentaires. La Direction reste campée sur ses positions : les suppressions de tournées auront bien lieu ! Elle se refuse toujours à la moindre négociation. Les salariés qui subissent entre autre des horaires de travail atypiques très pénibles au quotidien (embauches précoces à 3h30 du matin), ou port de charges importantes, ont décidé de poursuivre le mouvement de grève à l’unanimité.

Talence

Service public enterré ?

« Le cimetière de Talence se voit amputé des moyens humains nécessaire pour un service public digne de ce nom. Actuellement, près de 60 % des travaux funéraires (inhumation, exhumation etc.…) sont effectués par des entreprises privées. Les effectifs en personnel communal ont considérablement diminués lors de la dernière décennie. A l’heure actuelle il ne reste que 5 agents dont 1 cadre, 1 chef d’équipe et 3 fossoyeurs. Des travaux funéraire non justifiés sont imposés aux familles en deuil dans le seul but de facturer. Côté agents fossoyeurs, ils sont confrontés quotidiennement à de fausses accusations, au mépris, au dénigrement auprès des autres services de la municipalité. L’humanisme n’arrive-t-il pas à franchir les portes de l’hôtel de ville de la municipalité Modem ? » B.R. Les Nouvelles 5 décembre 2013 • 5


SOCIÉTÉ Pompignac

Assemblée citoyenne Vendredi 6 décembre, 20h30, salle des associations (à côté de l’église) En débat : « Les rytmes scolaires, la santé, etc. »

Bègles

Rencontres de quartiers Les porte à porte et rencontres se poursuivent avec le questionnaire :

Samedi 7 décembre, 15h, siège du PCF, 12, rue du Prêche

Débat/Ateliers/Apéro festif

Samedi 14 décembre, à partir de 15h, salle Langevin

Semaine après semaine, les acteurs politiques (PCF, PG, Fase) et citoyens locaux du Front de Gauche ont frappé aux portes dans les quartiers et rencontré beaucoup de Béglais, avec un questionnaire, pour les inviter à dire et écrire leurs mots dans un projet pour leur commune à partir de leurs besoins, leurs attentes, et à en débattre chaque samedi dans un quartier différent. Le samedi 14 décembre, les habitants sont invités à une restitution de ces échanges, croisés aux propositions des organisations et des citoyens du Front de Gauche dans des ateliers thématiques. Non pas pour conclure mais au contraire lancer les premiers axes d’un projet municipal que portera une liste de large rassemblement en interactivité avec les Béglais. Un après-midi qui se conclura, lui, par un apéro festif et le partage de paniers à mettre en commun, comme les idées !

Bordeaux 6e canton

Assemblée citoyenne Jeudi 12 décembre, 19 h, bar Le Bistroquet 173, cours de l’Yser En débat : « La mort annoncée des communes ? » Municipales 2014 : le programme et la campagne suivi d’une «auberge espagnole»

Gradignan

Réunion publique Jeudi 12 décembre, 20 h, salle Saint-Géry n° 1 rue du Pailley

Sainte-Eulalie

Rendez-vous hebdomadaire

Tous les jeudis à 20h30 au foyer des Anciens, 6, rue Boulière

Contact courrier : BP 10007 - Sainte-Eulalie - 33560 Carbon-Blanc Un questionnaire est en circulation. Pour le remplir en ligne : www.frontdegauche-st-eulalie.fr www.facebook.com/sainteeulalie.fdg33 6 • Les Nouvelles 5 décembre 2013

Emploi

Chômeurs : l’urgence du changement Les associations de privés d’emploi appellent à la mobilisation à Paris pour défendre leurs droits. A Bordeaux, un rassemblement à l’appel des organisations Apeis et AC! notamment, se tient le même jour, samedi 7 décembre à 15h, place de la Victoire. Les associations de privés d’emploi, Apeis, MNCP, CGT chômeurs et AC ! ont donné rendez-vous pour une marche solidaire le 7 décembre prochain à Paris. La CGT chômeurs fait « le triste bilan de la politique de Hollande », avec un « chômage qui n’a cessé d’augmenter. Même quand le gouvernement propose des choses pour l’emploi des jeunes, ce sont des postes précaires ». Dans ce contexte, la négociation sur l’assurance chômage en début d’année génère des inquiétudes. Philippe Villechalane, porteparole de l’Apeis, dénonce : « On voit se profiler la baisse de la durée d’indemnisation, la suppression de

certains régimes d’intermittents du spectacle… Le Medef et Pierre Gattaz veulent aussi remettre sur la table la dégressivité des allocations ! Nous demandons au gouvernement de ne pas agréer cette convention qui sera sans doute régressive. » La loi de la sécurisation de l’emploi voulue par le président, qui facilite les procédures de plans sociaux, reste aussi en travers de la gorge. Pour AC!, « l’ANI met en place la destruction du Code du travail et des conventions collectives »… « Alors que les licenciements se multiplient, les chômeurs endurent

plus que jamais le parcours du combattant à Pôle emploi. » « Pôle emploi devrait être la maison de tous les demandeurs d’emploi », explique le MNCP, « mais il est en train de devenir une instance de contrôle, on radie les chômeurs, on vient leur réclamer des indus. L’institution a aussi le droit d’accéder aux fichiers de leurs comptes bancaires, c’est scandaleux  ! » Les associations appellent pour la onzième année consécutive, pour le droit à un travail, une indemnisation pour tous, une prime de Noël de 500 euros.

Education

De l’ambition pour toute une génération À chaque livraison des résultats du Programme international de suivi des acquis des élèves (PISA), les promoteurs des réformes libérales de l’éducation versent des larmes de crocodiles en déplorant le constat d’inégalités grandissantes… pour mieux continuer leurs politiques inégalitaires. En refusant de rompre avec l’austérité, en se pliant au dogme de la réduction des dépenses, M. Peillon et le gouvernement actuel n’ont pas choisi d’y changer grand chose. La droite a supprimé en 2008 des heures de classe en primaire et a fait disparaître la plupart des postes permettant de scolariser les enfants dès deux ans. En nombre d’heures, ce sont deux années de scolarité qui ont été volées à toute une génération. Plutôt que de rendre ces heures à l’éducation nationale, M. Peillon les confie aux collectivités locales et au privé. La droite a différencié les objectifs de l’école : un minimum obligatoire pour les uns (le socle commun), des programmes de plus en plus complexes pour les autres. En ne remettant pas en cause ces logiques, M. Peillon les entérine. Cela lui évite de répondre aux défis nouveaux auxquels l’école

est confrontée et de créer les conditions pour enseigner à tous des contenus plus difficiles, indispensables pour affronter la complexification du monde. Dans ces conditions, on ne peut pas s’étonner que les inégalités grandissent. Dès maintenant, face à la montée des inégalités, des mesures sont nécessaires. Une scolarité obligatoire prolongée de 3 à 18 ans, avec un véritable droit à l’école dès deux ans, pour donner le temps d’enseigner

à tous des savoirs plus complexes. Une ambition commune pour tous les enfants avec la suppression du socle commun et la refonte des programmes sur le modèle de l’élève qui n’a que l’école pour réussir à l’école. Redonnons du sens, en en faisant de l’école le lieu où la République donne aux adultes de demain les moyens de maîtriser leur avenir dans un monde toujours plus complexe. » Réseau Ecole du PCF

Priorité au primaire Le 18 novembre, le ministre ouvrait treize chantiers sur les métiers des personnels enseignants et d’éducation. Pour le SNUipp-FSU, « c’est maintenant que doit se décliner concrètement l’engagement de la priorité au primaire en faveur de ceux qui font l’école au quotidien ». Direction d’école, RASED, maîtres formateurs, conseillers pédagogiques et enseignants des écoles, les cinq chantiers mis sur la table pour le premier degré par le ministre doivent déboucher sur des mesures significatives pour des enseignants en quête de reconnaissance et d’amélioration de leurs conditions d’exercice du métier.


PCF Cenon

Débat : « La réalité du coût du capital » Lundi 16 décembre, 18h, Maison des associations, rue du 8 mai 1945 en présence d’Yves Dimicoli, économiste Après la manifestation du 30 novembre à Bordeaux et dans d’autres grandes villes, après celle du 1er décembre à Paris et dans la continuité de la campagne pour une justice fiscale, Le PCF/Front de Gauche invite à construire ensemble une vraie réforme fiscale. Une colère profonde s’exprime dans le pays, tant sur les questions de l’emploi que sur celles de la fiscalité. • Le budget 2014, c’est plus d’impôts injustes, moins de services publics et de protection sociale. Ce budget mène à la stagnation économique et aux reculs sociaux. • Ce sera 400€ de perte de pouvoir pour un couple avec 2 enfants. • 70 millions d’euros de cadeau

pour PSA et 8 000 suppressions d’emplois et une retraite de 21 millions d’euros pour le PDG. • 40 à 60 millions d’euros de cadeau pour SANOFI et 900 suppressions d’emplois. • 20 milliards d’euros de cadeaux supplémentaires aux grandes entreprises sans condition ni contrepartie, et financés par la hausse de la TVA au 1er Janvier pour faire ces cadeaux aux licencieurs. Notre pays est riche, les moyens existent pour mener des politiques ambitieuses et justes. Pendant que nos salaires et pensions baissent, les profits des actionnaires grimpent, ils ont augmenté ces dernières années de 25%. Le mécontentement et la colère doivent se traduire par la mobi-

lisation et l’accompagnement de propositions pour se faire entendre. Ensemble, il faut construire un réel projet alternatif, une loi portée à l’assemblée nationale, les députés PCF Front de gauche la porteront avec vous.

Section La Réole Monségur

Section du Médoc

Café-Philo

Vendredi 13 décembre, 19h salle du pays Médoc, St Laurent Médoc

Carte-pétition

Pour la justice fiscale Présents sur les marchés, devant les écoles, au porte à porte, dans les rencontres/débats, les communistes girondins ont recueilli 2 000 signatures. Pour la justice sociale, pour la justice fiscale, on continue !

http://gironde.pcf.fr/46485

Calendrier-Souscription 2014 de la Fédération du PCF 33 et des Nouvelles de Bordeaux - Prix libre

Assemblée des adhérents

Samedi 7 décembre, 15h à 17h30, Café le Monseg Section de Bègles

Assemblée des adhérents

Souscription Elections 2014

40 000 € en Gironde

Lundi 9 décembre, 18h45 siège de la section, 12, rue du Prêche Municipales 2014 : point d’étape sur la campagne, l’élaboration du projet municipal et la construction de la liste.

Bègles

Espace citoyen cantonal Jeudi 12 décembre, 18h, salle Jean-Lurçat Le conseiller général JeanJacques Paris invite à la présentation du bilan de son action pour l’année 2013 et à débattre des projets à venir

2, 5, 10, 50, 100, 500, 1500 € …

Ils ont versé pour un total de 800 € Le rendez-vous traditionnel du collectif Joliot-Curie du PCF Bègles a rassemblé près de 70 convives le 1er décembre avec au menu la signature de la pétition contre la hausse de la TVA.

Saint-Seurin sur l’Isle

DENGUILHEM Michel, Rive droite DUBROCA Jean-Pierre, Labrède GAUTIER Henriette, Talence GUERSTEIN Marie-Madeleine, Bordeaux

LARRAUS Colette, Villenave PHILIPPE Pierre, Portes du Médoc QUERBES Jean, Bassin d’Arcachon TACH Claude, Langon

Réveillon de la Saint Sylvestre Mardi 31 décembre, 20h30, salle Bonnot Comme chaque année, la Société des lectrices et lecteurs du journal l’Humanité du canton de Coutras et Guîtres organise son réveillon traditionnel qui connaît un grand succès.

Réservation avant le 20 décembre T. 05 57 41 15 23 Mme Beyney T. 05 57 49 67 76 Mme Garbiso T. 05 57 49 77 32 M. Germon Paiement à la réservation

Menu adulte : 53 € Menu enfant 5 à 12 ans : 13 €

SOUSCRIPTION 2014 Je verse ……………………………… € (ma remise d’impôt sera de 66% de ce montant)

Nom-Prénom ……………………………………………… Adresse …………………………………………………… ……………………………………………………………… Chèque à l’ordre de ADF PCF 33

Retournez à PCF - 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux

Les dons sont limités à 7 500 € par personne Les versements ouvrent un droit à déduction de 66% du don dans la limite de 20% des revenus nets imposables. Ainsi, un don de 100 € permettra une réduction d’impôt de 66 €

pcf.gironde.fr/45325 Les Nouvelles 5 décembre 2013 • 7


CULTURES ET SOLIDARITÉS

NOUVELLES IDÉES REÇUES

Secours Populaire

Les Pères Noël verts sont mobilisés ! Depuis maintenant 37 ans, chaque année à cette période, les bénévoles revêtent leur costume vert pour donner un coup de main au Père Noël et faire en sorte d’apporter solidarité, joie et chaleur dans les foyers les plus précaires. Depuis plus d’un mois, l’ensemble de l’association se mobilise et multiplie les initiatives pour répondre à l’augmentation du nombre de personnes en situation de précarité et faire en sorte que cette période festive de Noël soit réellement un moment de joie notamment pour les plus démunis. Durant tout le mois de décembre, les Pères Noël verts du SPF récoltent des dons de jouets neufs ou en excellent état auprès des particuliers et des partenaires, réalisent des opérations paquets cadeaux dans les centres commerciaux pour collecter des dons, organisent des distributions de jouets neufs et de colis festifs pour les familles bénéficiaires, des banquets de fête pour les séniors, des braderies de noël, des concerts, des arbres et spectacles de Noël. La liste est importante mais il faut bien cela pour tenter d’apporter solidarité et réconfort dans les foyers durement touchés par la pauvreté, auprès des personnes en situation d’exclusion, auprès des enfants pour préserver l’esprit et la magie de Noël. Le SPF a besoin de votre aide, fiAide aux plus démunis nancière mais aussi bénévole pour Succès pour le fonds d’aide mener à bien toutes ces missions. alimentaire européen Aussi, n’hésitez pas à apporter « Après des mois d’actions avec les associations d’aide humani- votre soutien ou à donner un coup taire, avec d’autres parlementaires des forces progressistes et de main. D’avance, merci ! écologistes, nous sommes en passe d’obtenir un accord européen pour la mise en place d’un nouveau fonds européen d’aide aux plus démunis. Il ne reste plus qu’à obtenir l’accord des représentants des Etats et de la commission emploi du Parlement européen. On se souvient que ce mécanisme avait été dénoncé par un certain nombre de gouvernement dont celui de Mme Merkel, et annulé par la cour de justice européenne. Il s’agit là d’une grande victoire. D’autre part, comme nous n’avons cessé de le demander ce fond sera doté d’une somme équivalente au précédent fond soit 3,5 milliards d’euros pour 7 ans (2014 à 2020). Enfin, ce fond sera actif dès le 1 janvier 2014. Autant d’éléments positifs qui étaient loin d’être acquis d’avance. Le fond servira prioritairement à l’aide alimentaire et matérielle de base, mais aussi pour des dispositions nouvelles d’inclusion sociale au service des plus démunis. » Patrick Le Hyaric, Député GUE/NGL au Parlement européen

SPF 33 95 quai de Paludate 33800 BORDEAUX Tel : 05 56 92 79 92

http://www.spf33.org/

ANNONCES LÉGALES AVIS DE LIQUIDATION GIGACOM SARL au capital de 2 000 € Siège social : 7 rue Traversanne C/O GUIZERIX 33800 Bordeaux 790 825 210 RCS de BORDEAUX Suivant délibération de l’AGE du 25 Novembre 2013 à Bordeaux, il a été établi les comptes de liquidation et a prononcé la clôture de la liquidation : Nomination du liquidateur : Mr GIBERTIE Thomas, 7 rue Traversanne – 33800 Bordeaux Adresse de liquidation : 7 rue Traversanne 33800 Bordeaux Dépôt des actes : Greffe du Tribunal de Commerce de Bordeaux Pour avis, Le liquidateur AVIS DE CONSTITUTION

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 euros Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde Directeur de la publication : Frédéric Mellier Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : annonces@nbso.fr Comptabilité : compta@nbso.fr - Redaction/Proposition d’article : redaction@nbso.fr Commission paritaire de presse : 0113 C 85932

8 • Les Nouvelles 5 décembre 2013

CHRONIQUE

Suite à l’AGO en date du 24/11/2013 il a été constitué une société dont les caractéristiques sont les suivantes : Dénomination : CDEO64 Forme : SARL Siège social : 42 rue de Tauzia – 33800 Bordeaux Objet : Commerce de détail de meubles Capital : 5 000 € Durée : 99 ans à compter de son immatriculation Gérant : M. WAGNER Damien demeurant 12 avenue du Baron – 33650 St Médard d’Eyrans. Immatriculation au RCS de Bordeaux en cours Pour avis,

par Gérard Loustalet Sens

« Politiquement correct... » L'idéologie conservatrice a toujours été prévalente et imprègne toujours largement notre société : les inégalités sont justes et nécessaires ; il y a des classes et des races inférieures ; des individus sont naturellement doués et d'autres ne le sont pas ; l'homme est un loup pour l'homme et la concurrence interindividuelle est inévitable ; l'ordre social est juste et bon, il doit être respecté de même que l'autorité chargée de le préserver... Les Lumières et la lutte des classes ont mis en avant d'autres valeurs : la justice sociale, l'égalité, la solidarité, l'antiracisme, la démocratie et l'antifascisme... Elles n'ont jamais été dominantes et sont constamment mises en cause. Le régime de Vichy a pleinement incarné la tradition réactionnaire, celle-ci en a été un temps quelque peu discréditée mais s'est vite remise en selle sous l'égide de l'anticommunisme. Elle prend aujourd'hui un nouvel élan, s'affublant du déguisement trop grand pour elle de ce qui serait une pensée rebelle face à la domination de valeurs de gauche qui saperaient notre société. Un de ses thèmes favoris est par exemple l'effroi surjoué devant le « communautarisme » et le « multiculturalisme », ce qui n'est que la reprise de vieilles traditions : le rejet de l'étranger et la pureté de la race ! La méthode uniformément utilisée par la vague (néo) réactionnaire est donc de dénoncer une prétendue hégémonie des valeurs de gauche qui édicterait ce qu'il faut obligatoirement penser et que l'on nomme alors par dérision le « politiquement correct ». Dans tel discours de M. Finkielkraut (www.atlantico.fr) on relève par pelletées les attaques contre ce qui est pour lui le « politiquement correct » et la « bien pensance » ce qui lui permet de s'octroyer rhétoriquement un petit air de révolté solitaire et calomnié alors que l'on ne voit que lui dans les studios de radio et sur les plateaux de télévision, proférant des anathèmes, polarisant le débat et se permettant de hurler par deux fois « taisez-vous ! » à un contradicteur imprudent. C'est toute la marque du dogmatisme impérieux et de l'intolérance d'un personnage qui joue les victimes tout en étant partout introduit et bénéficie, par exemple, d'une exorbitante rente de situation sur France Culture où il peut toutes les semaines déverser sans contradiction -ou alors complaisante- sa bile réactionnaire. Mais avant de préciser davantage ce que serait le « politiquement correct », on notera combien il est significatif que les noms de deux des plus influents néoréacs, piliers du Figaro, MM. Ivan Rioufol et Eric Zemmour, apparaissent parmi les signataires du texte élégamment intitulé « Touche pas à ma pute ! » Rien de nouveau : la bourgeoisie, en particulier au XIXème siècle, a toujours été friande de maisons closes tout en célébrant très chrétiennement les vertus de la famille. Mais comme le chante Brassens, « Bien que ces vaches de bourgeois/ Les appell'nt des filles de joie/ C'est pas tous les jours qu'ell's rigolent ».Aujourd'hui, on ne parle plus que de « putes ». Se rend-on bien compte du tranquille mépris que comporte ce mot, mépris redoublé par l'origine sociale et ethnique de l'immense majorité des personnes prostituées ? L'acte prostitutionnel est l'archétype de la relation inégale, d'une situation de domination fondée de la façon la plus cynique sur l'argent. A qui fera-ton croire que les personnes prostituées puissent tirer une quelconque satisfaction d'un rapport fondé sur la soumission et l'humiliation et toujours résultat d'une contrainte, violence directe, déterminisme social ou économique. La fable du libre choix est particulièrement détestable. Voir une grande bourgeoise comme Mme Elisabeth Badinter gloser sur la libre disposition de leur corps par les personnes prostituées serait comique si cela ne servait à justifier le plus abject des esclavages... On se demande dans quel milieu vit cette dame pour qui pénaliser les clients serait une « déclaration de haine » à une sexualité masculine qui serait, paraît-il, inassouvissable sans la prostitution (le Monde, 20.11.2013). On est en fait en plein dans l' idéologie libérale et la fiction d'un individu disposant de la liberté absolue de choisir sa vie, la personne prostituée « choisissant » librement la prostitution comme le chômeur « choisirait » librement le chômage ! Résidu le plus infâme de la domination masculine, la prostitution doit être abolie comme le fut en son temps l'esclavage défendu alors avec de semblables arguties !


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