Nouvelles N° 2024

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Jeudi 12 décembre 2013 - N° 2024 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

merci madiba


EN BREF Mérignac

Plateforme courrier toujours en grève

A la veille du 10ème jour de grève, la direction de La Poste n’entend toujours pas les agents qui se rassemblaient à nouveau le 11 décembre avec leur syndicat Cgt Fapt. Sans parler des restes de courrier détournés de leur destination depuis une semaine, et des moyens dérisoires que la Direction utilise pour faire distribuer le peu de courrier qui arrive encore à Mérignac par des cadres supérieurs, La Poste déploie toutes sortes d’expédients pour s’affranchir de la négociation au mépris de ses usagers, particuliers et entreprises. Une délégation a été reçue le 10 décembre auprès du cabinet du Maire de Bordeaux, commune très impactée par le mouvement dans la distribution du courrier des entreprises et la collecte des boîtes aux lettres et bureaux de poste. Les agents en attendaient une intervention en leur faveur auprès de La Poste, allant dans le sens d’une négociation sérieuse et réelle.

Cestas

Plateforme courrier industrielle

Suite à l’appel national de toutes les organisations syndicales, la CGT FAPT de la Gironde a déposé un préavis de grève pour les postiers de la Plateforme Industrielle Courrier de Cestas du 11 au 12 décembre Les agents demandent la transformation de tous les emplois intérimaires (60 tous les jours) en CDI, un volant de remplacement à 25 %, la CDIsation de tous les Contrats Pro, la reconnaissance du travail (compétences) effectué par un salaire décent (1700 € minimum), la prise en compte de la pénibilité pour les séniors et la retraite, une prime de transport, la compensation suite à l’intégration du courrier des Pyrénées Atlantiques et du Centre d’Entraide de Cestas. Un rassemblement était prévu le 12 décembre devant la Plateforme Industrielle du Courrier à Cestas.

SPF Bègles

Braderie de Noël

Samedi 14 décembre, 10h à 17h 15, rue Noutary Journée portes ouvertes Jeux - Jouets - Bijoux fantaisie, etc. Ouvert à tous

Espaces Marx

Rendez-vous novembre/décembre

• Jeudi 12 Décembre, 19h, Atelier d’économie Politique d’Espaces Marx et Attac-Campus, Athénée Municipal de Bx • Vendredi 13 Décembre, 10h, Préparation Rencontres Ciné Salle de la Cheminée, Utopia Bx • Lundi 16 Décembre, 19h, Bistrot politique d’Espaces Marx, Athénée Municipal de Bx • Mercredi 18 Décembre, 12h15, Bureau d’Espaces Marx Restaurant Le Gambetta à Talence

2 • Les Nouvelles 12 décembre 2013

ACTUALITÉ Centrafrique

Lutter d’abord contre la pauvreté

Le PCF estime que la France n’a pas l’esquisse d’une solution politique Le feu vert du Conseil de sécurité de l’ONU à une intervention de la France en soutien à la force africaine, présente dans le pays vise à mettre fin aux exactions. La présence militaire à Bangui et dans les grands axes stratégiques devrait jouer un rôle dissuasif, au grand soulagement, pour l’instant, des populations. Mais qu’en sera-t-il ailleurs dans ce pays plus grand que la France ? Comment en est-on arrivé là ? Alors que les troupes françaises se positionnaient à Bangui dans le cadre de l’opération Sangaris, les flambées de violences inter-communautaires et les affrontements entre groupes «rebelles » ont fait plusieurs centaines de morts. Un niveau de violence qui en dit long sur le désastre en cours en république Centrafricaine. Depuis de longs mois, des associations, des ONG ont tiré la sonnette d’alarme. En mars dernier, lorsque la Séléka a pris le pouvoir, avec l’accord tacite de la France et l’implication du Tchad, le pays était déjà au bord du gouffre. Quelles mobilisations et quelles actions ont été menées ces dernières années sur le plan diplomatique, stratégique, et d’influence sur les pays voisins pour empêcher l’effondrement ? Aucune. La seule réponse est d’avoir attendu l’incendie généralisé pour procéder à ce que la France sait le mieux faire, intervenir militairement.

Mais dans quel objectif ? Cette lourde question reste sans réponse. Par le passé, l’armée française est en effet déjà intervenue des dizaines de fois. Depuis 124 ans, Paris occupe, fait et défait les régimes de Centrafrique. Lors de la colonisation, d’abord, d’une violence extrême, puis au travers de la Françafrique. On comprendra dès lors qu’il ne peut y avoir de blanc seing. La confiance n’est pas de mise quand bien même l’intervention s’apparente aujourd’hui à une opération de sécurisation. Car les mêmes acteurs qui ont failli – dont les pays de la sous-région – prétendent apporter une solution. Certes, la France s’engage sous couvert des Nations unies, au travers d’une résolution qu’elle a écrite. La vérité est que la France n’a pas l’esquisse d’une solution politique, au-delà des discours convenus et de la promesse d’organiser au plus vite des élections. Elle va en Centrafrique pour rétablir un « minimum d’ordre » dans la région et reprendre la main sur le plan économique, en lien avec l’UE et les États-Unis. Dans ce contexte, l’annonce d’une présence « temporaire » des militaires français s’apparente à une fable. Cette façon de gérer le conflit ne peut conduire qu’à perpétuer l’instabilité, la violence et l’échec. La résolution du conflit est possible à la condition de prendre le contrepied des motivations réelles qui ont conduit à cette intervention. Paris doit se désengager sur le

plan militaire et agir pour une solution politique en faveur de la reconstruction du pays et de sa souveraineté. La France doit travailler à une véritable action multilatérale permettant de s’attaquer aux causes réelles qui ont conduit à la déstabilisation du pays, de mettre fin aux tensions régionales et de lutter contre la pauvreté, dans ce pays qui regorge de richesses. Les élus PCF/FdeG Michèle Demessine au Sénat a plaidé pour « nouer de véritables partenariats équilibrés, de nouvelles relations économiques avec les Etats, entretenir des relations débarrassées des arrière-pensées de simple préservation de nos intérêts économiques et stratégiques ». Pour André Chassaigne à l’Assemblée nationale, « les interventions militaires françaises vont à contrecourant de l’Histoire. La mission de la France, c’est de défendre la stabilité et la paix des peuples en Afrique. »

Rassemblement

Egalité des salaires : c’est maintenant ! Samedi 14 décembre, 14h, Mériadeck, arrêt du tram A

De nombreuses associations et organisations appellent à la mobilisation dans le cadre de la campagne pour l’égalité des salaires hommes/femmes. Mais aussi pour l’augmentation générale des salaires dans le privé comme dans le public, la revalorisation du SMIC à 1700€, le refus du travail le dimanche. Majoritaires dans les emplois mal payés, à temps partiel, les femmes forment aussi la masse des travailleurs au SMIC, sur-représentées dans la catégorie C de la fonction publique. Elles sont, avec les jeunes, les premières touchées par la pauvreté, se limitant à survivre. Ça ne peut pas continuer comme ça !


ACTUALITÉ

Editorial

Bordeaux

Il y a des jours que nous n’oublierons jamais

Merci Madiba ! Dès l'annonce de sa disparition, Vincent Maurin, Conseiller municipal communiste de Bordeaux, et Karfa Diallo, Président de la Fondation du Mémorial de la traite des noirs, ont appelé à un grand rassemblement en mémoire de Nelson Mandela à Bordeaux. "Nous sommes tristes mais aussi fiers de l’héritage qu’il nous laisse, de voir ses valeurs, aujourd’hui, faire le devant de la scène" dira Vincent Maurin, soulignant que "c'est de cette même place de la Victoire, le 15 novembre 1986, qu'est partie la première manifestation bordelaise contre l’apartheid, à l’initiative de la jeunesse communiste". A cette époque, moins d’un Français sur 4 connaissait Nelson Mandela. L'élu a rappelé les combats comme "le boycott sportif et des produits en provenance d’Afrique du Sud : à Bassens, les communistes et la CGT avaient vidé un bateau rempli d’orange d’Afrique du Sud". "Nous avons contribué à ouvrir les yeux à nos peuples comme l’ont fait les artistes, le monde associatif, le monde sportif comme à Bègles où le club de rugby du CABBG accueillait 2 joueurs sud africains et une lettre était envoyée à la préfecture

Les militants et élus du PCF, les jeunes communistes, les jeunes socialistes, france liberté, le Front de Gauche, SOS Racisme, la Cgt et des personnalités dont Vincent Feltesse étaient présents à cet hommage populaire au grand homme. pour que soit entendu l’appel des sud africains à rompre tous liens, y compris sportifs avec l’apartheid." L’héritage de Mandela c’est un devoir de vigilance contre le racisme, pour la Liberté. L'élu communiste a réitéré sa demande au maire de Bordeaux de donner son nom au grand stade et à tous les candidats aux élections municipales de Bordeaux de se positionner quant à cet appel. "Nous allons continuer à faire vivre la mémoire de Nelson Mandela, à faire vivre son combat universel. Quelles que soient nos différences politiques nous saurons encore nous retrouver pour l’émancipation, la solidarité, la liberté des peuples."

500 personnes place de la Victoire à Bordeaux le 8 décembre

L’hommage du PCF Dès l'annonce de sa disparition, Pierre Laurent a salué, au nom du Parti communiste français, la mémoire de Nelson Mandela. Le PCF appelait au recueillement et à la mobilisation dans tout le pays, pour lui rendre hommage, sous toutes les formes possibles, pour saluer l'homme de paix et de combat qu'il fut sans relâche, avec à ses côtés dans la lutte contre l'apartheid et la construction d'une nouvelle Afrique du Sud, l'ANC, le Parti communiste sudafricain et la COSATU. Un immense portrait de Mandela a été déployé sur la façade du siège parisien du PCF. Un registre de condoléances a été ouvert au siège du Parti communiste français et un numéro spécial de l'Humanité a été édité. Tous les militants de la paix, de la liberté et de l'égalité ont été conviés à une grande soirée d'hommage à Madiba à participer le 9 décembre, au siège du PCF, au cours de laquelle Pierre Laurent a rappelé que « rendre hommage à Mandela, c’est aussi prendre la mesure de l’immense mouvement de solidarité internationale qui permit sa libération, et dont nous sommes fiers d’avoir été les fers de lance en France. [Nous avons] joué un grand rôle dans la médiatisation du sort et du combat du matricule 446-64 de la prison de Robben Island. » L’intégralité du discours de Pierre Laurent

http://international.pcf.fr/47836

Soirée Hommage à Nelson Mandela

Samedi 14 décembre, 20h-23h, salle Gouffrand à Bordeaux-Chartrons (Tram C - Camille-Godard)

à l’appel du PCF/FdeG, SOS Racisme et la Fondation du Mémorial de la traite des noirs

Textes lus - Chants - Musiques

Nelson Mandela a libéré son peuple de l’horreur de l’apartheid Il aura été un défenseur infatigable de l’unité de son peuple, des droits de l’Homme et de la lutte contre le racisme alors inscrit dans la constitution de son pays. Il aura été un des plus grands hommes politiques du XXe siècle. Emprisonné durant 25 ans, il n’aura de cesse de rechercher la voie d’une issue pacifiste et de progrès au régime de l’Apartheid dans son pays. Sa lutte contre le racisme et l’oppression, pour les droits de l’Homme aura été exemplaire de pugnacité, d’intelligence. Son combat était celui de l’humanité toute entière. Il a marqué toute une génération de communistes français qui ont combattu pour sa libération et celle des noirs d’Afrique du Sud. Le PCF et le MJCF ont été durant les années 80, d’ardents relais de son combat en France, en Europe et dans le monde. One man, One vote, était le slogan de la lutte des noirs d’Afrique du Sud résonnant partout dans le monde comme une aspiration profonde à la liberté, à l’égalité, à la fraternité et aussi à la démocratie comme le moteur de l’évolution de son pays et de son peuple, de l’Humanité toute entière. « En faisant scintiller notre lumière, nous offrons aux autres la possibilité d’en faire autant » Merci, de nous avoir permis cela. Sébastien Laborde secrétaire départemental de la fédération de Gironde du PCF

Comme ce 12 juillet 1963 où tu fus arrêté avec l’aide de la CIA et condamné aux travaux forcés à perpétuité. À ce moment là peu de voix se sont élevées dans le monde pour contester cet acte infâme. A l’Assemblée Nationale, une voix : celle de MarieClaude Vaillant-Couturier qui au nom du groupe communiste réclama ta libération, lançant en France le signal de 27 ans de lutte internationale. Dans cette lutte, en France, les communistes se sont trouvés bien seuls. Mais patiemment, ils ont labouré et semé dans la société française ton image, ton combat. Il y a des jours que nous n’oublierons jamais. Comme cette fin septembre 1984 où 400 jeunes communistes envahirent l’ambassade d’Afrique du Sud. Une nouvelle montée en puissance de ce mouvement de solidarité internationale que les communistes et quelques associations progressistes préparaient depuis longtemps. Il y a des jours que les Béglais n’oublieront jamais. Comme ce 11 décembre 1985 où la municipalité communiste de l’époque fit de toi son citoyen d’honneur. Et c’est Dulcie September, représentante de l’ANC en France, qui viendra recevoir cet hommage pour toi. Dulcie September qui sera assassinée à Paris en mars 88. La municipalité a donné son nom au square où se sont rassemblés les communistes et des progressistes béglais ce dimanche matin pour dire « Merci Madiba ». Il y a des jours que nous n’oublierons jamais. 15h14, dimanche 11 février 1990. Un homme noir à l’allure digne et résolue, s’avance vers la sortie de sa prison. A ses côtés sa femme Winnie. Encore un pas. Tu es libre. Tu lèves le poing. Pour tous ceux qui ont mené la lutte pour ta libération c’est l’explosion de joie, mêlée à la surprise, cela fait 27 ans que personne ne t’a vu à l’exception de ta famille. Emprisonné en pleine force de l’âge, tu ressors à celui d’être grand père... mais ces 27 ans d’emprisonnement n’ont pas entamé ta détermination. Dans cette Afrique du Sud qui avait érigé le racisme et l’humiliation des noirs en système, tu n’as jamais plié, et cela t’a coûté 27 ans de ta vie. Tu n’as jamais cru être trop petit pour changer le monde. Et ce jour là, nous qui luttions depuis des années pour ta libération, nous sommes tous sentis grands. Faisant grandir dans l’ANC l’idée que la lutte contre la domination de races devait se prolonger par la lutte contre la discrimination de classe, c’est cette force de caractère et cette ligne directrice qui te mena avec tes camarades de l’ANC à unir tout le peuple Sud Africain sous la bannière de la Charte de la Liberté. Il y a des jours que nous n’oublierons jamais. Ce jeudi 5 décembre sera un de ceux-là. Lorsque nous avons appris ta disparition. Nous avons tous senti dans nos cœurs un vide se creuser. Bien que pressentie, la douleur n’en est pas moins grande. Toute aussi grande est l’émotion qu’a suscité, bien au-delà des combattants de la première heure, ta disparition. Et c’est sûrement là ta dernière victoire. Je finirai par une citation de Mahmoud Darwich, poète palestinien, peuple dont tu as toujours partagé la cause et le combat. Elle fait référence à tous les hommes et les femmes comme Nelson Mandela : « Nous souffrons d’un mal incurable, l’espoir. »

Vincent Boivinet membre du Conseil départemental du PCF 33 Section de Bègles

Les Nouvelles 12 décembre 2013 • 3


SOCIÉTÉ

Q

Fin de vie

Un débat passionné mais nécessaire Le PCF a souhaité répondre favorablement à l’invitation de Régis Aubry, responsable de l’Unité de soins palliatifs au CHU de Besançon qui conclut ainsi son rapport sur l’état des soins palliatifs en France au cours de la période 2008-2012 : « Les questions relatives à la fin de la vie ne sont pas que des questions de santé, elles méritent qu’un grand débat s’instaure dans la société ». Ainsi, la commision départementale de santé du PCF a organisé un débat le 29 novembre à Bordeaux sur la question de la fin de vie. Le Gouvernement a demandé la création d’une comission, présidée par le Professeur Didier Sicard pour aller au devant des questions relatives à la fin de vie. Ainsi, dans les prochains jours de nombreux débats au sein de la vie démocratique devraient avoir lieu comme celui de ce soir. Mme Crang intervient au nom de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) créée en 1980. Cette association appelle au droit de disposer de sa fin de vie. Ce droit permet à tous les êtres humains le choix dans ses conditions de mort, de savoir où, quand, comment, avec qui un individu souhaite passer les derniers moments de sa vie. La loi Leonetti de 2005, relative aux droits des patients en fin de vie, permet l’arrêt de traitement trop lourd pour un patient ou encore la mise en place de soins palliatifs. Ce sont des soins qui permettent de soulager les souffrances physiques d’un patient, mais aussi de prendre en compte les autres souffrances (psychologiques, sociales...). L’association montre cependant que cette loi est insuffisante et restrictive. D’une part, elle pointe le manque d’unités de soins palliatifs, le manque de moyens (humains, financiers...) accordés à ces unités ainsi que le peu de prise en charge des patients en soins palliatifs. D’autre part, cette loi ne permet pas véritablement le choix de chacun à choisir les conditions de ses derniers moments de vie. Il n’existe pas d’alternative autre que médicale dans la décision d’interrompre les soins. Ainsi, l’ADMD réclame un nouveau cadre législatif qui ouvrirait le droit pour tout individu de mourir dans les conditions de son choix.

M. Burucoa, chef des soins palliatifs du CHU de Bordeaux, nous explique que les prescriptions médicales pour les patients en fin de vie ne sont qu’une vision partielle des soins palliatifs. Les équipes prennent en charge au délà des souffrances physiques d’un individu toutes les souffrances qu’un être humain peut ressentir au cours de sa maladie, relationnelles, psychologiques etc. De plus, il rappelle qu’il existe en France 122 unités de soins palliatifs. Ces unités intra-hospitalières ne sont qu’un fragment des moyens qu’il existe pour avoir accès à ces soins. Il rappelle que les soins palliatifs peuvent être prodigués à domicile ou encore au sein des établissements pour personnes âgées dépendantes. M. Cesbron, rapporteur de la Commission nationale de santé du Parti communiste, mentionne que le PCF souhaite participer et organiser le débat sur la fin de vie. La question de vie n’est pas seulement médicale mais sociétale. Ainsi, résulte la necessité d’une discussion entre tous les acteurs de la vie démocratique, personnes physiques, associations, professionnels. La mort est un temps fort de la vie des individus, c’est l’ultime instant. Didier Sicard* disait que « c’est au moment de la mort qu’il faut respecter le plus la dignité ». D’où le besoin important d’accompagner un être humain dans sa mort. Les soins médicaux bien que souvent nécessaires ne sont efficients qu’avec un autre accompagnement qui passe par les paroles, les chants, les caresses et l’écoute de la personne mourante. L’altruisme inhérent à l’être humain permet ainsi de rendre les derniers moments de vie d’une personne les plus fraternels possibles.

4 • Les Nouvelles 12 décembre 2013

A l’issue de ces trois interventions se lance un débat qui se révèle vite passionné. Les réactions sont vives et témoignent d’un grand engagement humain de tous les participants. Un combat semble s’élever contre le corps médical, qui détient actuellement le monopole sur les décisions relatives à la fin de vie. Pourtant, il apparait nécessaire d’avancer tous ensemble afin de parvenir à des réponses sur ce sujet de la fin de la vie. De nombreuses affaires très médiatiques telles que celle de Vincent Humbert en 2003 ou celle Chantal Sbire en 2008 montrent que la loi Leonetti ne permet pas en effet de régler toutes les situations. Peu de pays ont abordé la question du choix de la fin de vie. La Belgique a par exemple dépénalisé en 2002 l’euthanasie active, l’acte consistant à permettre médicalement la fin de vie d’une personne malade avec son consentement sous conditions. Originellement, l’euthanasie signifie la « juste mort », la « bonne mort ». Avec l’évolution de la société, sa signification a été réduite aux pratiques médicales qui visent à provoquer la mort d’un être humain. Le débat qui a eu lieu veut dépasser la signification moderne et restrictive de l’euthanasie dans sa version actuelle. Il apparaît nécessaire d’imaginer un choix plus large, plus libre de sa propre mort. Une telle loi est-elle envisageable ? Eulalie Deneuville * médecin et ancien président du Comité consultatif national d’éthique

Le Dr Paul Cesbron lors d’une manifestation

EADS

Emplois menacés… Actionnaires satisfaits !

La CGT exige le retrait du plan de suppression d’emplois dévastateur dans EADS Défense et Espace. Ce projet, uniquement destiné à nourrir la boulimie des actionnaires, est économiquement aberrant, industriellement dangereux et socialement inacceptable. Lors du comité européen du groupe EADS tenu le 9 décembre, la direction du groupe a précisé ses intentions : elle veut supprimer 5 800 emplois dont presque 1 700 en France dans ASTRIUM, CASSIDIAN et au siège. La direction ne s’interdit pas de procéder à des licenciements secs. Au passage, des sites en région parisienne sont menacés pour un regroupement sur Elancourt. Pour Airbus Defense & Space, la direction prévoit à terme un regroupement des entités juridiques dans une seule société par pays et la transformation du groupe en société européenne, toujours immatriculé aux Pays-Bas pour des raisons fiscales et de droit du travail. Pour la CGT, le projet de la direction est totalement injustifié. Cette procédure est uniquement motivée par la volonté de doubler la profitabilité au seul bénéfice des actionnaires. (…) Déjà en 2013, les dividendes versés aux actionnaires ont augmenté de 33%. Le développement de l’industrie passe au second plan ! Grâce au travail des salariés, parfois dans des conditions difficiles, le groupe EADS se porte à merveille. Les résultats financiers sont bons (pour les 9 premiers mois de 2013, les bénéfices nets s’élève à 1,2 milliard, en augmentation de 36%). Le groupe est compétitif. Pour preuve, le carnet de commandes est en augmentation et pas uniquement grâce aux ventes mirobolantes d’avions civils. La trésorerie, même amputée des énormes cadeaux fait à Lagardère et Daimler, reste très élevée. Ces résultats sont le fruit de toute la chaîne industrielle comprenant bien entendu la sous-traitance. Alors, pourquoi vouloir augmenter coûte que coûte la profitabilité ? Serait-ce pour investir fortement, serait-ce pour développer l’emploi, augmenter les salaires, améliorer les conditions de travail ? Non, bien au contraire. La direction veut faire pression sur les emplois et les salaires, intensifier toujours plus le travail pour rémunérer encore davantage les actionnaires. Pour la CGT, c’est purement inacceptable. Pour arriver à la situation actuelle, les Etats européens, et donc les citoyens, ont consentis, via l’impôt, des efforts financiers considérables. Force est de constater que cela en valait la peine. Mais aujourd’hui, avec les vagues successives de désengagement des Etats et la montée dans le capital des spéculateurs, tout est remis en cause. Pourtant pour rester compétitif, il faudrait accroître la R&D pour des projets innovants prenant en compte les défis sociaux et environnementaux actuels, une meilleure maîtrise des processus de fabrication pour tenir les engagements sans que cela se fasse au détriment des conditions de travail dans les entreprises du groupe ou dans la chaîne de sous-traitance, développer l’emploi et la formation pour permettre aux salariés de progresser dans leurs domaines professionnels, remettre en cause les organisations de travail et les modes de management actuels qui isolent les individus et cassent les collectifs de travail. La Cgt demande aux états européens d’intervenir pour défendre les emplois industriels dans une filière qui ne connaît pas la crise. Au-delà du groupe EADS, il faut ouvrir un grand débat public en France et en Europe sur le devenir de l’industrie aéronautique, spatiale et de défense. Elle invite les salariés à se mobiliser avec les syndicats pour empêcher cette véritable hérésie et défendre les emplois d’aujourd’hui et de demain. L’avis du PCF Le silence du gouvernement est coupable Sa responsabilité dans la situation actuelle est largement engagée. C’est lui qui a négocié en catimini le nouveau pacte d’actionnaire faisant passer le capital flottant de l’entreprise à 72% et supprimant le droit de veto des États. C’est encore lui qui, en imposant la loi de flexibilité sociale découlant de l’ANI, a ôté aux grands groupes prospères leurs derniers scrupules face à l’emploi. Pourtant, l’État français, qui possède 12% du capital du groupe, pourvoyeur d’aides en tout genre et client majeur des entreprises, a la capacité d’intervenir sur les choix stratégiques de cette industrie structurante pour les peuples européens, essentielle pour leur souveraineté et leur sécurité. Il doit intervenir avec force pour imposer que la croissance d’EADS profite à l’emploi, aux conditions de travail, aux salaires. Il doit exiger que les bénéfices servent au lancement de nouveaux programmes répondant aux besoins des peuples et limitant leur impact sur l’environnement. A l’opposé des mirages libéraux dans lesquels se noient Tom Enders et le Conseil d’administration, la France doit augmenter sa participation au capital du groupe et poser ainsi les bases de la création d’un pôle public européen de l’aéronautique et du spatial, seul moyen d’échapper à la logique destructrice des marchés financiers.


UEL DEVENIR DU TERRITOIRE ? Euratlantique

Emplois de la Cub « siphonnés » Le bureau de CUB du 5 décembre dernier a été l’occasion d’une présentation par le directeur général de l’OIN Euratlantique au cours de laquelle il a donné une information très alarmante : 70% des emplois installés dans le cadre du quartier d’affaires existent déjà sur le territoire de la CUB et seront délocalisés sur Euratlantique. Après l’absence de concertation flagrante autour de l’avenir du site de Santé navale (voir ci-contre), que fait le maire de Bordeaux hormis offrir un quartier d’affaires qui permettra des économies d’échelle aux grands groupes qui vont s’y installer ? Que fait le président de la CUB, dont l’objectif de création de 75 000 emplois pour 2030 prend un grand coup avec cette révélation ? Un exemple : la Caisse d’Epargne aujourd’hui installée au Lac et à Mériadeck va regrouper ses activités sur la zone de l’OIN. « Qui peut croire que cela va créer des emplois ? Dans ces grands groupes-là, quand on regroupe, c’est pour faire des « économies d’échelle » ! précisent Max Guichard, président du groupe communiste à la CUB, membre du comité de projet Bordeaux-Euratlantique et Vincent

Maurin, conseiller municipal de Bordeaux et conseiller CUB, qui dénoncent « un scandale » dans un communiqué. « Alors que cette opération d’intérêt national nous a été vendue comme un gage de « l’attractivité nouvelle de la métropole bordelaise », il est maintenant avéré qu’elle ne constitue ni plus ni moins qu’une opération de siphonage de l’emploi du territoire doublée d’un appel à « l’économie d’échelle » pour les grands groupes. Les élus communistes demandent donc un moratoire sur cette opération et qu’un nouveau séminaire soit réuni autour des enjeux de ces quartiers.

Si le maire de Bordeaux, Alain Juppé, semble se satisfaire de cette situation qui « arrange » ses affaires bordelaises, il n’y a pas de raison que le président de la CUB et président du conseil d’administration d’Euratlantique, Vincent Feltesse, accepte ce siphonage qui va toucher toutes les villes de la CUB. Les élus communistes ont des propositions concrètes pour ces quartiers, qui ont jusqu’à présent été ignorées : - plus de logements, notamment sociaux, - plus de services publics, nécessaires aux populations très fragiles de ces quartiers ; - s’appuyer enfin sur les véritables atouts du quartier : faire marcher ensemble le fleuve et le rail pour chasser les camions du cœur de l’agglomération, voilà qui serait créateur d’emploi. « Comme nous l’avons dit pour le site de Marie-Brizard, ces quartiers peuvent héberger de nouvelles activités artisanales et semi-industrielles qui sont si mal accueillies au cœur de ville. » * Vincent Maurin, conseiller municipal de Bordeaux et conseiller CUB

Santé navale

Changer le menu Sport, logement social et concertation doivent y figurer Notre attention a été attirée sur le devenir de l’ancienne école de Santé navale, cours de la Marne. Je partage le sentiment que cette opération se mène peut-être avec les acteurs de la promotion immobilière mais certainement pas avec les élus de terrain et encore moins avec les habitants. Ce n’est pas normal et je soutiendrai la demande que cette question soit abordée au prochain conseil municipal. J’ajoute que parce que ce quartier est effectivement déjà fortement pourvu en établissements scolaires et en logements sociaux, il faut y prêter une attention toute particulière. Les projets de d’implantation d’un gymnase et d’une résidence d’artistes auront notre soutien. Quant aux 200 logements étudiants prévus par la mairie, s’ils sont nécessaires, nous serons attentifs à ce que ces résidences étudiantes soient gérées par le CROUS et non pas laissées à la gestion d’opérateurs privés qui font leurs profits sur les sacrifices de familles entières. Je crois par ailleurs qu’une piscine est déjà en étude dans le secteur d’Euratlantique. Poser la question de la pratique sportive est tout à fait légitime. Les lycées Eiffel, Montaigne et Brémontier sont par exemple complètement dépourvus d’espace de pratique sportive en plein air. Et le besoin de ce type d’espaces va aller en s’accroissant avec l’application de la réforme des rythmes scolaires. Enfin, j’observe que les « bonnes résolutions » d’Alain Juppé en matière de logement social n’ont pas tenu longtemps : il assurait que tous les programmes de logements devraient comprendre 35% de logements sociaux. Déjà, son adjoint Michel Duchène est redescendu à 25%. C’est très insuffisant, particulièrement dans un quartier qui souffre encore de la précarité de l’habitat. Il faut aller beaucoup plus loin, vers 50% de logements sociaux hors logement étudiant, pour permettre à tous de se loger dignement dans ce quartier. Mais pour aboutir à ce type d’ambitions en matière d’équipements publics et de logement social, il va falloir que l’Etat et les collectivités s’engagent fortement. Or, les aides publiques (le conseil général et l’Etat) sont régulièrement revues à la baisse sur le logement social. Vincent Maurin

Stade Nelson Mandela Bègles

Que restera-t-il du patrimoine public ? Alors que le parc de logement social géré par la Saemcib est vendu à la SA Vilogia avec la finalisation de l’opération de renouvellement urbain, le maire, sa majorité et la droite viennent de voter la vente de 4 hectares, soit 90% du site du parc de l’intelligence environnementale (ex Esso Rep) à l’établissement public d’aménagement de l’opération d’intérêt national Euratlantique. À peine propriétaire depuis le 25 octobre dernier, la ville revend immédiatement le foncier pour 18€ le m2. Outre ce prix très faible par rapport à l’estimation des Domaines, même pour un terrain pollué, c’est le manque d’esquisse de projets à venir qui interpelle les élus du groupe « Bègles pour tous ».

Alors qu’une volonté de pilotage commun du projet est affichée, elle semble se réduire entre quelques décideurs d'Euratlantique : « Quel droit de regard, de propositions et d'intervention des Béglais dans cette affaire ? » Christine Texier soulignait que « cet espace comporte par exemple des bâtiments qui seraient plus que bienvenus pour la vie associative béglaise qui court après des salles municipales, des lieux d'activité. La ville n’aurait-elle pu faire le choix de conserver et rénover des bâtiments sur ce périmètre pour cet usage ? Leur utilisation par la ville a-t-elle été envisagée dans le pilotage commun ? » Quant aux projets d’entreprises dédiées aux énergies renouvelables que l’EPA Euratlantique

s’est engagée à poursuivre sur ce terrain, rien ne les garantit, pas plus que les 600 emplois à venir annoncés. Plus généralement, les élus s’interrogent : « Que restera-t-il du patrimoine de la ville sur lequel les Béglais pourront avoir leur mot à dire, pour les générations à venir ? » Un droit de regard, d’intervention et de propositions de plus en plus réduit avec l’éloignement des citoyens et des élus locaux des lieux de décisions dans la perspective de la métropole. Sauf si les citoyens décident de changer la donne en investissant le champ démocratique à partir de leurs besoins. C’est l’un des enjeux cruciaux de l’échéance municipale de mars 2014.

« Aucune chance d’aboutir ? » C’est la question que posait Vincent Maurin en juin dernier en invitant la population à se prononcer pour « que le sport-business ne soit pas la fin de l’histoire » et à ne pas se résigner « à la marchandisation du sport, à ce que le stade où évolueront les équipes des Girondins de Bordeaux et de l’Union Bordeaux Bègles, s’appelle AdidasStadium, Nike-Arena, Total-Park, ou autre marque de banque, assurance, voiture ou lessive ! » Une enceinte sportive doit rester un lieu public, accessible, contrôlé. Un élément du patrimoine d’un territoire. Dont le nom fera le tour du monde et laissera l’empreinte de la ville. Quel meilleur ambassadeur pour la ville et les valeurs sportives que Mandela ?

stademandela@gmail.com / vincentmaurin.fr

Alors qu'Alain Juppé a de nouveau proposé que ce soit le futur pont de l’agglomération qui prenne le nom de Nelson Mandela, Vincent Feltesse a rallié samedi, lors de l'hommage, la proposition de Vincent Maurin d’appeler NelsonMandela le futur grand stade de Bordeaux.

Signez la pétition vincentmaurin.fr

Les Nouvelles 12 décembre 2013 • 5


M U N I C I PA L E S Front de gauche Bordeaux

Avec Vincent Maurin Appel à voter

Femmes et hommes de gauche, syndicalistes, associatifs, citoyennes, citoyens ; nous n’en pouvons plus de voir que c’est toujours aux mêmes qu’on demande de payer la crise économique, sociale et écologique que les actionnaires et les banquiers ont provoquée. Il faut sortir de cette logique et remettre l’humain d’abord. A Bordeaux comme dans le reste du pays, il faut changer de logique, rompre avec les politiques austéritaires. La gauche que nous souhaitons incarner entend répondre aux besoins du peuple, pas aux

injonctions du patronat. C’est le sens de la candidature de Vincent Maurin à l’élection municipale de Bordeaux, en mars 2014. Retirer à la droite la gestion de notre ville est une nécessité pour aller vers plus de justice sociale, d’équité entre les quartiers et vers plus de services publics. Voici ce que le Front de gauche veut mettre en oeuvre dans notre ville. Dans cet objectif, je participe à la démarche de rassemblement engagée et j’appelle à voter pour la liste du Front de gauche conduite par Vincent Maurin.

Initiative

50% de logements sociaux dans toute opération immobilière

Samedi 14 décembre, 15h, îlot Cheverus

(ancien siège de Sud Ouest)

avec Vincent Maurin et le Front de Gauche

http://bordeaux-belle-et-rebelle.fr

Partir des besoins des citoyens 2014 mettant en débat public des questions sociétales actuelles. A l’ordre du jour les rythmes scolaires et leur incidence sur la vie des citoyens, sur le fonctionnement des écoles dans une commune où la municipalité ne communique absolument pas sur le sujet. C’est bien là ce qui a animé la majeure partie de la soirée, faisant valoir que c’est un service public essentiel, républicain, menacé dans son unité alors que les écoles reçoivent de plus en plus d’enfants. Cette problématique mal assumée par l’équipe sortante s’expliquerait par les divisions de fin de mandat mais cela encourage les militants communistes, avec Michel Soubiran, et du Front de gauche à interpeller les citoyens pour

construire une liste de gauche dans un contexte politique «sans étiquettes» claires. Le temps fut plus compté pour aborder le thème de la santé et l’état des structures locales. Il y eut quand même des prises de positions sur le coût croissant que les plus modestes doivent gérer pour se soigner ! Ceci mis en parallèle avec une pression fiscale de plus en plus difficile à supporter. Alors que l’offre de soin se réduit pour les plus fragiles et les moins mobiles, ce débat a montré le souci des militants du Front de gauche de construire un programme partant des besoins des citoyens, toutes générations confondues. E. Fargeaut

Libourne

Samedi 14 décembre, 18h, grande salle Langevin

Semaine après semaine, les acteurs politiques et citoyens locaux du Front de Gauche ont frappé aux portes dans les quartiers et rencontré beaucoup de Béglais, avec un questionnaire, pour les inviter à dire et écrire leurs mots dans un projet pour leur commune à partir de leurs besoins, leurs attentes, et à en débattre chaque samedi dans un quartier différent. Le samedi 14 décembre, les habitants sont invités à une restitution de ces échanges, croisés aux propositions des organisations politiques (PCF, PG, Fase) et des citoyens du Front de Gauche dans des ateliers thématiques. Non pas pour conclure mais au contraire lancer les premiers axes du projet municipal que portera une liste de large rassemblement en interactivité avec les Béglais. Une rencontre qui se conclura par un pot festif et les paniers partagés, comme les idées !

Saint-Pierre d’Aurillac Lundi 16 décembre, 20h30, salle des fêtes

à l’invitation de la liste citoyenne de rassemblement animée par Stéphane Denoyelle « Les services publics sont la richesse de ceux qui n’en ont pas » : Quel avenir des services publics municipaux et intercommunaux ? Comment les défendre, les conforter et les développer ? pour construire ensemble l’avenir de notre commune.

Carbon-Blanc

Des impôts pour mieux vivre ensemble Tel était le thème du débat que la cellule du Libournais a organisé à la Salle des Fêtes de Libourne le 3 décembre et qui a réuni environ 70 personnes. Pour lancer un débat animé et coordonné par Emmanuel Fargeaut, sont tout d’abord intervenus J.M. Gaillard sur le thème « comment, pourquoi est né l’impôt, son évolution de 1789 à nos jours » et Bernard Ferranti, inspecteur des impôts. Puis Monique Julien, agent des impôts expliquait la technicité du calcul des différents impôts et taxes auxquels nous sommes soumis, mais aussi les injustices, en particulier celles liées la taxe à l’habitation, aux niches fiscales, à la TVA, etc. Enfin Sébastien Laborde, secrétaire fédéral du PCF, démontrait

Débat/Ateliers/Apéro festif

Débat public

Pompignac

Le 6 décembre, une Assemblée Citoyenne a rassemblé une quinzaine de personnes, et des élus des communes voisines, dont André Lafon, et Jean-Paul Petit, maires communistes de Fargues-St-Hilaire et de StCaprais. Non loin de l’axe Bordeaux-Libourne, le bourg de Pompignac, aux dires des participants, a bien changé, attirant une population aisée ayant fait bâtir à proximité de la métropole bordelaise, dans un cadre qui est resté essentiellement campagnard. Grâce à une large distribution, soutenue par la section PCF locale, les Pompignacais ont bien été informés que la réunion se tenait dans l’optique des Municipales

Bègles

Réunion publique Mardi 17 décembre, 18h, Salle Jacques Brel Mérignac

Rencontre publique Jeudi 19 décembre, 18h30, salle du Krakatoa que l’on pouvait avoir dans ce pays une véritable justice fiscale et sociale sans mettre à mal le budget national. Dans le débat, l’élu communiste libournais Jean-Louis Arcaraz a souligné l’aberration d’une taxe fiscale supplémentaire sur la facture d’électricité, comment s’en décharger afin que l’usager puisse en bénéficier. Isabelle Hardy, conseillère générale socialiste et représentant le maire Ph. Buisson s’est exprimée sur le budget

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territorial. Le public a largement participé, tant par ses questions que par des explications complémentaires. Cette soirée a ainsi été l’occasion de poser la question de l’impôt en général, ses enjeux et ses finalités, de dénoncer un certain nombre d’idées reçues et de sortir du débat biaisé actuel, en le remettant en perspective par rapport aux évolutions et besoins sociaux, en particulier celui de la justice fiscale.

Les Communistes / Front de Gauche vous invitent à échanger, à débattre sur : - La réforme fiscale - La politique fiscale de la ville

Sainte-Eulalie

Rendez-vous hebdomadaire

Tous les jeudis à 20h30 au foyer des Anciens, 6, rue Boulière

Contact courrier : BP 10007 - Sainte-Eulalie - 33560 Carbon-Blanc Un questionnaire est en circulation. Pour le remplir en ligne : www.frontdegauche-st-eulalie.fr www.facebook.com/sainteeulalie.fdg33


PCF Bègles

Carte-pétition

Hommage à Mandela, notre citoyen d’honneur

Section La Réole/Monségur

Café-Philo Vingt participants à la « première »

Le 7 décembre, les participants ont exprimé un sentiment et un accord partagés sur un devoir de conscience, quant aux phénomènes majeurs du monde dans lequel nous vivons, et notamment dans sa dimension économique. De l’enjeu, les extrêmes ont été évoqués et analysés « et si je ne dois rien, et si je dois tout ? Que devons-nous à nos aïeuls, et à l’inverse à nos successeurs pas encore nés ? » Les deux heures sont passées et bien des questions n’ont pas eu le temps d’être posées, de recevoir des réponses. C’est pourquoi un prochain café-philo aura lieu à Monségur ou dans l’Entre-Deux-Mers.

Près de 50 personnes, militants communistes et progressistes, élus du groupe Bègles pour Tous, se sont rassemblées dimanche 8 décembre au square Dulcie September à l’appel de la section de Bègles du PCF. Vincent Boivinet, dirigeant du PCF Bègles, et des militants du Cri Panafricain, ont pris la parole pour rendre hommage au grand homme qui fut fait citoyen d’honneur de la ville de Bègles en 1985. Un panneau « square Dulcie September » a été posé avec l’affiche « Merci Madiba ». Christine Texier, conseillère municipale communiste, invitait à la vigilance pour que ce square, en bordure des travaux du tram, continue à porter le nom de la représentante de l’ANC en France, assassinée en mars 1988, qui vint à Bègles recevoir la médaille pour Mandela encore emprisonné. Les communistes béglais ont ouvert un recueil de condoléances au siège de la section, 12, rue du Prêche.

Pour la justice fiscale Présents sur les marchés, devant les écoles, au porte à porte, dans les rencontres/débats, les communistes girondins poursuivent la bataille pour la justice sociale, pour la justice fiscale !

http://gironde.pcf.fr/46485

Calendrier-Souscription 2014 de la Fédération du PCF 33 et des Nouvelles de Bordeaux - Prix libre

MJCF Solidarité internationale

Avec le peuple palestinien Le 5 décembre, les étudiants communistes ont organisé la semaine internationale à l'occasion du Festival Mondial de la Jeunesse et des Etudiants dans les universités. La Palestine était à l'honneur ce soir-là avec une projection du film Ramallah's Maradona, un documentaire de Stéphane Valentin sur l'équipe nationale de football palestinienne. Suivait un débat sur la liberté de circulation en Palestine avec la participation de Patrick Serres, président de Palestine 33, Ziad Medoukh, universitaire de Gaza et Mickaël Bouali, jeune commu-

Souscription Elections 2014

40 000 € en Gironde 2, 5, 10, 50, 100, 500, 1500 € …

Ils ont versé pour un total de 1 625 €

niste ayant participé à un voyage de solidarité en Palestine. Une cinquantaine de personnes étaient présentes à l'Auditorium de la Maison des étudiants de Bordeaux 3 pour s'informer, apprendre et débattre autour de la question du

Les Jeunes communistes français à Quito au Festival mondial de la jeunesse démocratique

conflit-isréalo palestinien. Un bilan très positif puisque les intervenants tout comme le public nous ont témoigné toute leur satisfaction et par-là même leur attachement à la cause palestinienne. L'UEC Bordeaux se félicite de la réussite de cet événement qui en apelle d'autres L'ONU a déclaré 2014 « année de la solidarité avec le peuple palestinien ». Profitons de cette occasion pour continuer à faire vivre la cause palestinienne avec des gestes concrets de solidarité, à commencer par la signature de la pétition de la JC pour la libération des prisonniers politiques palestiniens. Longue vie à la Palestine ! Sarah Chakrida

BAILANGER Stéphane, Mérignac BARATRA Jeanine, Gradignan BULOT Gabriel, Gradignan DELOUBES Lisa, Langon DUBERTRAND Michel, Bordeaux DUCOURRET Jean Louis, Le Taillan

GERMY Janick, Gajac GOMEZ Maryse, Bègles GONZALEZ Serge, Villenave d’Ornon MONTANGON Maryse, Rives Dordogne LACARRERE Claude, Coutras PEREZ Edith, Bordeaux THOMAS Alain, Bonnetan

SOUSCRIPTION 2014 Je verse ……………………………… € (ma remise d’impôt sera de 66% de ce montant)

Nom-Prénom ……………………………………………… Adresse …………………………………………………… ……………………………………………………………… Chèque à l’ordre de ADF PCF 33

Retournez à PCF - 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux

Les dons sont limités à 7 500 € par personne Les versements ouvrent un droit à déduction de 66% du don dans la limite de 20% des revenus nets imposables. Ainsi, un don de 100 € permettra une réduction d’impôt de 66 €

pcf.gironde.fr/45325 Les Nouvelles 12 décembre 2013 • 7


CHRONIQUE Hors Série

par Jeanne R.M.

Nelson Mandela

L'Humanité publie un hors-série exceptionnel, accompagné du poster d'un portrait original de Nelson Mandela par Ernest Pignon-Ernest. 84 pages - 8 € La biographie complète de Nelson Mandela. Les lieux symboliques en Afrique du Sud. Son engagement pour la démocratie. Sa pensée. Son héritage. Pourquoi l'Humanité a été de tous ses combats...

Nous sommes tous des noirs d'Afrique du Sud, Madiba ! Mon très cher ami, mon fidèle compagnon d'espoir,

Saint-Seurin sur l’Isle

Réveillon de la Saint Sylvestre

Menu

Vin de Buisson et Toasts Soupe de l’Océan Mardi 31 décembre, 20h30, 6 Huîtres / Vin de l’Entre-Deux-Mers salle Bonnot Foie Gras de Canard/Vin moelleux Comme chaque année, la Société des lectrices et lecteurs du Queue de Lotte sauce armoricaine journal l’Humanité du canton de Coutras et Guîtres organise son réveillon traditionnel qui connaît un grand succès. Trou de l’Huma Réservation avant le 20 décembre Tournedos de Boeuf sauce au vin T. 05 57 41 15 23 Mme Beyney Cèpes T. 05 57 49 67 76 Mme Garbiso Salade et Fromage T. 05 57 49 77 32 M. Germon Profiteroles Paiement à la réservation Vin, coupe de Champagne Menu adulte : 53 € Café Menu enfant 5 à 12 ans : 13 € ANNONCES LÉGALES AVIS DE CONSTITUTION En date du 27 septembre 2013 il a été décidé de constituer une société dont les caractéristiques sont les suivantes : Dénomination : ANTALYA Forme : SAS Capital social : 1 000 € Siège social : 28 rue Jean Raymond Guyon 33310 LORMONT Objet social : Autres commerces de détail alimentaires en magasin spécialisé et toutes activités complémentaires. Durée : 99 ans à compter de son immatriculation Président : M. Ali COSKUN, demeurant Chez Au Bout Ch. De Terre 9 bis route des Palus 33450 ST LOUBES La société sera immatriculée au RCS de Bordeaux AVIS DE DISSOLUTION

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 euros Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde Directeur de la publication : Frédéric Mellier Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : annonces@nbso.fr Comptabilité : compta@nbso.fr - Redaction/Proposition d’article : redaction@nbso.fr Commission paritaire de presse : 0113 C 85932

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SOCIETE NOUVELLE DE COMMUNICATION SARL au Capital de 1 000 € Siège Social : LES BUREAUX DU LAC 2 – IMMEUBLE P Rue Robert Caumont 33049 BORDEAUX CEDEX RCS BORDEAUX : 484 084 751 Suivant délibération de l’assemblée générale extraordinaire du 2 décembre 2013, les associés ont décidé la dissolution anticipée de la Société à compter de cette date et sa mise en liquidation M. Claude DERUNES, demeurant 130 avenue Charles de Gaulle, 33200 BORDEAUX a été nommé comme Liquidateur, avec les pouvoirs les plus étendus pour réaliser les opérations de liquidation et parvenir à la clôture de celle-ci. Le siège de la liquidation est fixé au : Les Bureaux du Lac 2, Immeuble P, rue Robert Caumont, 33049 BORDEAUX CEDEX. Le dépôt des documents s’effectuera au Greffe du Tribunal de Commerce de BORDEAUX Pour avis,

Cette lettre sera assurément la dernière, Nelson, je me meurs. Quand tu la recevras sur ton rocher de Robben Island, tu sauras déjà que je ne suis plus de ce monde. Tu me manques déjà. Il y a deux jours, j'étais encore invitée à participer à une réunion organisée par les jeunes étudiants progressistes de l'Université du nord de la France. Tu as raison, Nelson, notre combat est celui de tous. Il n'est pas uniquement celui de l'Afrique du Sud ni même du seul continent africain, il est celui de tous les êtres humains de notre terre. Ces jeunes me faisaient part de leur combat pour ta libération et pour celle de leur compatriote, Pierre-A Albertini, de l'Université de Fort Hare chez nous, qui s'est fait prendre « porteur de valises ». Il existe ici, en France et en Europe un vrai mouvement de soutien à notre cause. Là, il n'est pas de couleur ni de race autorisées dans l'état-civil, j'ai même la certitude que cela est déplacé de l'imaginer. Français, tu serais Monsieur Mandela Nelson né en 1918, et moi Madame September Dulcy née en 1935, sans apposition de notre couleur cutanée ou religion. Non que le racisme et le sexisme inhérents aux exétats coloniaux aient complètement disparu, mais ici les citoyens, hommes, femmes, immigrés ou locaux paraissent avoir les mêmes droits en terme de santé, d'éducation et d'accès au travail. Leur application est certes difficile mais l'idée de république est forte et me permet de rêver à notre Afrique républicaine, non sexiste, non raciste et démocratique. Rosa Parks est restée assise dans le bus, Martin Luther King avait un rêve last night et notre ami Steven Biko fut assassiné comme tant d'autres, et tous l'ont tant désirée cette république idéale. Tu te rappelles que ce matin j'avais rendez-vous avec un conseiller ministériel français. Trois hommes m'attendaient, armés et cruels. Avec leur têtes encagoulées, leur allure grossière de bêtes débiles, ignorants probablement que le monde entier les reconnaîtrait, que Dieu ait pitié de leur peu de courage et de leur haine stérile. Leurs cinq balles silencieuses me ravagent le cerveau, j'ai mal et froid, Nelson, allongée au bas de mon escalier en ce petit matin printanier. Ils pensaient qu'en abattant mon corps ils abattraient notre esprit Ubuntu ? J'aimerais pouvoir en rire, ils ont si peu de croyances qu'ils m'imaginaient être la seule à éliminer pour nous faire taire ? Qu'est-ce que ma dépouille à côté de notre idéal de justice, de liberté et d'égalité des droits ? Nous sommes nés mortels et ce matin si tôt, c'est à moi de mourir. Ma vie fut celle de mes compatriotes, morts ou vivants encore, et combattant pour la liberté. À défaut de pouvoir le vivre, j'imagine dans mon dernier souffle, notre pays libéré de l'esclavagisme et imposant enfin une République Sud Africaine, démocratique, non raciale et non sexiste ! Nelson et tous mes camarades, je vous souhaite de réussir et de vivre cette époque tant attendue, je ne suis plus et vous laisse continuer le combat ! Embrasse Winnie quand tu pourras la voir, Nkosi sikelel' iAfrica ! Votre diplomate française, Dulcie S. Paris le 29 mars 1988, 7h du matin


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