Jeudi 19 décembre 2013 - N° 2025 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro
Lancement de la carte de voeux/pétition pour une (RE) belle année 2014 !
EN BREF
ACTUALITÉ Coût du capital
La Poste
La lutte a commencé à payer
En grève depuis le 2 décembre, les agents grévistes de la plateforme de préparation et de distribution du courrier de Mérignac ont repris le travail le 16 décembre en ayant arraché des avancées pour leurs conditions de travail et la qualité du service public dû aux usagers. Une négociation a enfin eu lieu entre la direction et les agents en grève qui ont obtenu gain de cause, avec leur sur un certain nombre de propositions : comblement de quelques postes de travail, promotions supplémentaires pour huit agents, suivi intégral des tournées de facteurs, engagement de paiement des dépassements constatés, etc.
Amiante
Préjudice d’anxiété au tribunal des Prud’hommes
Suite à la victoire devant le Conseil d’Etat (cf Nouvelles 2023 du 5/12/13), l’entreprise Ponticelli Agence du sud ouest a été assignée aux Prud’hommes par 30 ex-salariés qui étaient convoqués le 18 décembre au palais de justice de Bordeaux concernant le préjudice d’anxiété « pour que l’employeurempoisonneur « réponde de cette situation » et « indemnise les victimes ». Pour les salariés longuement exposés à l'amiante, qui voient leurs anciens camarades de travail tomber malades et certains en décéder, ils vivent avec cette «épée de Damoclès au dessus de leur tête car nul ne sait quand et comment la maladie peut se déclarer » explique la section des retraités du syndicat Cgt. Cette situation « crée une anxiété, un trouble dans leur existence ». La CGT, l’USR Cgt, avec le soutien de l’association «Allo Amiante», appelait à un rassemblement de soutien aux 30 salariés devant le Palais de Justice. Pour l’organisation syndicale, ces salariés rejoignent les centaines d'anciens salariés girondins contaminés (Poudrerie, Eraklès, SNPE, ROXEL, SPS, Dockers, Monnaies et Médailles, Hospitaliès, Verriers de BSN, …) qui ont déposé plainte en Prud'hommes. Au-delà des dédommagements financiers individuels légitimement attendus, la reconnaissance des angoisses générées par les contaminations professionnelles dont les salariés ont été victimes, peut aider à la mobilisation et devenir une arme de dissuasion et de prévention dans les entreprises pour empêcher l’utilisation de produits toxiques. Une disposition prud'homale nouvelle, qui doit vivre parce que la préservation de la santé au travail est un enjeu majeur. Pour l'USR CGT 33 Pierre Lespoux
Répression syndicale
«Relaxe» des 5 de Roanne
Suite à l’appel national de toutes les organisations syndicales, la CGT FAPT de la Gironde a déposé un préavis de grève pour les postiers de la Plateforme Industrielle Courrier de Cestas du 11 au 12 décembre Les cinq militants de la CGT poursuivis par la justice pour avoir tagué les murs de la sous-préfecture en septembre 2010, lors du mouvement contre la réforme des retraites, ont été relaxés ce mardi par le tribunal correctionnel de Roanne. « La victoire du raisonnable contre l’absurdité », s’est félicitée la CGT qui avait fait de leur cas une bataille emblématique de la défense des libertés syndicales. « Une grande victoire pour les libertés syndicales et la justice sociale » pour le PCF « qui en appelle une autre : il faut voter à l’Assemblée nationale la loi d’amnistie que nous avons proposée pour tous les syndicalistes ».
ÉVÉNEMENT L’APEIS rend hommage à
Albert Jacquard Vendredi 10 janvier, 19h, salle Delteil à Bègles « L’avenir n’est pas écrit » Projection/Débat Lecture poésique / Musique avec la complicité artistique de Michel Ducom (poète) et Fawzi Berger (musicien) Entrée gratuite Buvette / Grillades Albert Jacquard fut président d’honneur de l’APEIS 2 • Les Nouvelles 19 décembre 2013
Mener en grand la campagne « vérité » Le capital crée les riches, le travail crée la richesse Le Medef a lancé une grande offensive idéologique pour imposer l’idée selon laquelle le « coût du travail » pénaliserait la compétitivité de l’industrie et plus largement celle de l’économie française. Visant à culpabiliser les salariés, elle se décline sur plusieurs terrains : • le coût des « charges sociales » c’està-dire en fait des cotisations sociales versées par l’entreprise aux caisses de la sécurité sociale qui seraient trop lourdes pour les entreprises • le niveau des salaires qui plomberait la compétitivité des entreprises dans une économie hautement concurrentielle • le code du travail, par exemple l’interdiction du travail du dimanche, qui serait un frein à l’activité économique dans le pays. Cette campagne, activement relayée par le gouvernement, est une source d’inspiration pour les politiques qu’il mène : l’ANI (accord national interprofessionnel) ou encore la réforme des retraites, découlent directement de ce raisonnement malhonnête selon lequel le travail serait un coût et le capital, une richesse. Il y a urgence à dénoncer cette logique erronée parce qu’elle légitime des politiques qui, loin de nous sortir de la crise, nous y enfoncent chaque jour un peu plus. Il y a urgence à rétablir la vérité : c’est le travail qui crée la richesse que le capital, lui, ponctionne pour créer des riches. La compétitivité menacée par le coût du travail ? Faux ! Pour produire des richesses, les entreprises font face à différents types de dépenses indispensables, qui, pour
elles, sont autant de «coûts» : • achats de matières premières, de produits semi-finis et de services • salaires, y compris cotisations sociales des salariés • cotisations sociales des employeurs • amortissements du capital • dividendes versés aux actionnaires • intérêts payés aux banques sur les crédits Ce que le Medef et ses relais d’opinion appellent « coût du travail » et qui nous est présenté comme insupportablement élevé en France, ce sont les salaires et les cotisations sociales (celles des salariés et celles des employeurs). Or, le travail, qui est à la base de la création de richesses, ne représente que 12 à 15 % de l’ensemble des coûts. Et que, contrairement aux idées reçues, le coût horaire de la main-d’oeuvre dans l’industrie est équivalent en France et en Allemagne (33 euros de l’heure). Pourtant, cette dernière nous inflige de lourds déficits commerciaux, notamment dans l’automobile. argumentaire 6 fiches en 11
En réalité, ce qui pèse principalement sur la compétitivité des entreprises, ce n’est pas le travail, c’est le coût du capital, c’est-à-dire les dividendes versés aux actionnaires et les intérêts payés aux banques. En France, ce sont environ 298,9 milliards d’euros (30,41 % de la richesse nationale) qui sont chaque année prélevés sur l’économie. Un chiffre qu’il convient de rapporter au 157,9 milliards de cotisations sociales versées par les entreprises (soit 15,51% de la richesse) : le double, alors qu’il y a 30 ans, ces deux chiffres étaient du même ordre. Quelle ponction ! Face à la concurrence des pays à bas salaire, la baisse du « coût du travail » est une impasse. Depuis 20 ans, le total cumulé des exonérations de cotisations patronales a atteint 280 milliards d’euros, sans résultat. Pire, le chômage et la précarité n’ont cessé de croître dans le même temps. Et contrairement au célèbre théorème de Schmidt « Les profits d’aujourd’hui sont les investissements de demain et les emplois d’aprèsdemain», cette masse de richesse captée par le capital ne va pas aux investissements dans l’appareil productif, les amortissements du capital. Le plus souvent, c’est la rémunération des actionnaires qui est priorisée sur les investissements productifs, sur la recherche-développement. Ainsi en France, les entreprises versent plus de 50 % de leurs bénéfices aux actionnaires. Autant d’argent qui n’ira ni à la recherche, ni dans de nouvelles machines, ni dans la formation des salariés : c’est pourtant là que se trouve la clé de la compétitivité.
Réforme ferroviaire
Faire le choix efficace du service public Nicolas Sansu, député FdeG, s’est adressé au chef du gouvernement et au ministre des Transports sur une réforme ferroviaire qui « suscite interrogations et inquiétudes ». « La France dispose d’un réseau d’infrastructures ferroviaires, d’un opérateur public et de cheminots compétents et soucieux de l’intérêt général. Cette organisation intégrée a été un élément essentiel de notre développement. Pourtant l’Europe des marchands et des marchandises tend à la détruire, comme on le voit avec le fret ferroviaire en déshérence. Nous risquons de le voir avec la libéralisation du transport des voyageurs - le fameux 4ème paquet ferroviaire - dictée par la Commission européenne.
A l’inverse, les trois organisations syndicales, représentant les trois quarts des salariés de la SNCF et de RFF qui ont appelé à cesser le travail le 12 novembre, plaident pour un service public rénové, efficace, garant de tous les territoires. Face à l’accélération de la dégradation des infrastructures, des dysfonctionnements, face à la suspension de la taxe poids-lourds, il y a urgence à mettre en œuvre une réforme ambitieuse intégrant les questions du désendettement et d’organisation du pôle ferroviaire. Les députés du Front de gauche portent l’exigence d’une véritable intégration industrielle du système ferroviaire. Il est tout à fait euro-
compatible de replacer les infrastructures et l’exploitation sous l’égide de la seule SNCF. Concernant le financement du système ferroviaire et la résorption progressive de la dette (40 milliards d’euros), aucune ressource nouvelle n’est proposée. Les députés du front de gauche proposent d’autres pistes : solliciter l’épargne populaire dans le cadre d’un livret vert au profit des infrastructures de réseau, mettre à contribution les sociétés d’autoroutes dont les profits sont insolents. Quels seront les choix du Gouvernement quant à nos propositions d’organisation et de financement du système ferroviaire ? »
ACTUALITÉ
Editorial
Pouvoir d’achat
+ 12 euros par mois pour les smicard(e)s Pas de coup de pouce pour les Smicards cet hiver, la hausse légale du SMIC de 1,1 % au 1er janvier étant jugée suffisante puisque 2 fois supérieure à l’inflation. « Cette revalorisation permet d’assurer une progression du pouvoir d’achat des salariés dont les rémunérations sont les plus faibles » a osé déclarer le ministre du Travail, Michel Sapin. Cette «hausse» se traduira par une augmentation réelle du Smic horaire brut de 0,1 euro. Soit pour un(e) smicard(e) à plein temps, une augmentation de son salaire net de 12 euros par mois. Heureux smicards qui pourront donc profiter pleinement d’un salaire net mensuel de 1 113 euros. C’est d’autant plus scandaleux que les arguments avancés par le gouvernement reprennent directement le refrain patronal. D’un côté, la conjoncture ne serait pas favorable, la croissance serait trop faible, cette même croissance qui était pourtant, il y a 10 jours, favorable à la baisse du chômage. De l’autre, les smicards français seraient des privilégiés face à leurs concurrents occidentaux, argument qui ne tient pas la route. Leurs homologues européens, Irlande, Belgique, Pays-Bas, font mieux que la France. En réalité, le gouvernement est enfermé dans sa logique dévastatrice de baisse du coût du tra-
vail et de défense des profits des entreprises qu’il confond avec leur compétitivité. Il fait semblant d’oublier que les entreprises sont exonérées de cotisations sociales patronales pour les salaires versés au SMIC et de manière dégressive jusque 1,6 SMIC. Il refuse obstinément de comprendre que cette recherche frénétique de la baisse du coût du travail est une cause essentielle de la crise dans laquelle le pays est plongé. Qu’elle participe pleinement à l’écrasement des salaires et à l’explosion du chômage et des travailleurs pauvres, comme au gonflement de ses déficits publics et sociaux. Pire, il nie que ce n’est pas le coût du travail qui plombe les entreprises françaises mais le coût du capital, qui ponctionne sur la richesse produite par le travail. Ce n’est donc pas en mettant sous pression les Smicards que le gouvernement travaillera à une sortie de crise par le haut. Au contraire, sans attendre un hypothétique retour de la croissance tiré par d’autres, il doit œuvrer concrètement au développement des salaires et de l’emploi dans les entreprises, et de leur sécurisation réelle, en soulageant les entreprises des prélèvements du capital qui développent emplois et salaires et en pénalisant celles qui choisissent
la rentabilité financière immédiate. Certes, cela suppose de mener des combats en France et en Europe pour une transformation en profondeur de l’Union européenne, de la BCE et de l’Euro. Et non de s’aligner sur les décisions de Bruxelles et de Francfort, et de Merkel.
Les chiffres clés du coût du capital en 2012 158 milliards d’euros montant de la part patronale des cotisations sociales versées pour financer la sécurité sociale
299 milliards d’euros montant des charges financières qui pèsent sur les entreprises (dividendes aux actionnaires, frais bancaires et financiers)
197 milliards d’euros montant de l’investissement matériel des entreprises
200 milliards d’euros montant global des exonérations fiscales et de cotisations sociales des entreprises
50 milliards d’euros montant global des intérêts de la dette dans le budget de l’Etat
Cela semble toujours impossible, jusqu’à ce qu’on le fasse La politique austéritaire en Europe, que relaie la gauche au pouvoir en France depuis bientôt deux ans, est un énorme gâchis, humain, économique, démocratique, pour l’avenir commun des peuples. Voila bien des années que les pouvoirs politiques et économiques en place jouent sur les divisions pour imposer leurs choix. La guerre économique qui fait rage, comme toutes les guerres, fait se battre les populations entre elles pour le profit de quelques-uns qui s’entendent très bien entre eux ! C’est ce à quoi le Front de Gauche a décidé de s’attaquer : travailler au rassemblement de tous ceux qui sont aujourd’hui divisés, alors qu’ils souffrent de cette domination brutale. Ce n’est pas une mince affaire ! A tous les niveaux et partout où nous vivons et travaillons, les mêmes ingrédients alimentent le fatalisme avec une pratique du pouvoir sans partage. Tous les gens que nous rencontrons expriment cette souffrance dans leur vie quotidienne, soit par le dégoût, plus souvent par l’impuissance, la résignation. Pourtant nous le constatons dans les échanges, dans nos quartiers, au porte à porte, et jusque dans les batailles que nous menons : les valeurs de justice, d’égalité, de démocratie n’ont pas disparu. C’est dans ce creuset, à partir des besoins, des aspirations et du développement des droits pour tous, avec les citoyens eux-mêmes, que nous voulons construire cette société où chacun a sa place, sans avoir à la quémander. Avec la campagne des municipales, nous sommes au plus près des exigences quotidiennes et toutes les questions se posent : quelles priorités dans nos villes et villages ? quelles contraintes sur les budgets avec le désengagement de l’Etat ? devons-nous subir la métropolisation ? comment agir pour des coopérations entre territoires ? quels services publics rénovés pour combattre la mainmise privée et spéculative ? quels choix faisons-nous pour la justice sociale et fiscale, pour que chacun paie selon ses moyens et reçoive selon ses besoins ? Solidaires et déterminés, avec tous les acteurs politiques et citoyens du Front de Gauche, avec tous les progressistes, les communistes sont engagés dans ces multiples débats, actions et combats, dans la proximité. Le défi que nous avons décidé de relever ensemble, c’est que l’espoir non seulement se lève mais se transforme en engagements, en réappropriation de la politique telle qu’elle doit être : une citoyenneté qui s’informe et réfléchit, qui échange, partage, et qui finalement décide. Un objectif ambitieux, peut-être utopique ? Tant mieux. Il n’y a pas d’espoir sans utopie. «Cela semble toujours impossible, jusqu’à ce qu’on le fasse» disait Mandela. Rendons-lui hommage, pas pour un jour, mais en ouvrant les possibles au quotidien.
Christine Texier membre du Comité exécutif du PCF 33 Section de Bègles
TOUTE L’ÉQUIPE DES NOUVELLES ET LA FÉDÉRATION DU PCF DE LA GIRONDE VOUS SOUHAITENT DE TRÈS BONNES FÊTES DE FIN D’ANNÉE ! Les Nouvelles 19 décembre 2013 • 3
MUNICIPALES 23 ET 30 MA Logement
Front de gauche Bordeaux
Bordeaux pour tous, c’est possible Des façades rénovées, le reflet d’un tramway dans le miroir d’eau… Bordeaux, notre ville s’est bien transformée. Pourtant derrière les façades rénovées, se cache une autre réalité. Entre le vin, les avions et le commerce, notre agglomération produit une quantité énorme de richesses. Mais comme partout ailleurs, celles-ci sont confisquées par quelques actionnaires, le domaine des services publics se restreint, le travail se précarise et l’habitat se dégrade. En colère de cette situation, nous ne sommes pourtant pas fatalistes, des solutions existent pour dessiner un autre avenir à cette ville et ses habitants. Cela commence par rompre avec les logiques d’austérité. Cela signifie se préoccuper du partage dans la ville plutôt que de son « attractivité ». Créer des emplois au service des besoins Bordeaux est une ville riche des savoirs et des savoir-faire de ses habitants. Nous voulons nous appuyer sur cela pour redonner aux industries la place qu’elles méritent, à l’image des filiéres électriques et de réparation navale. Réindustrialiser c’est en premier lieu s’opposer aux fermetures d’entreprises, particulièrement lorsqu’elles font des bénéfices.
« Ici la mairie construit pour les riches ! » Pour les Bordelais-es, c’est la galère pour trouver un appartement, payer le loyer et payer les charges,... Mais au cœur de la ville, proche de tous les services publics utiles, le maire et sa majorité ont offert un terrain de jeu idéal aux promoteurs immobiliers : 106 appartements dont le moins cher est vendu 5 000 euros du mètre carré. Cet « îlot SainteCatherine » est une honte, une verrue pour riches en plein centre-ville !
C’est aussi favoriser le retour des artisans et des petites entreprises, en particulier en les rendant prioritaires des aides publiques, mais aussi en soutenant les projets de coopérative etc. C’est parce que nous voulons des industries répondants aux préocupations écologiques de notre temps, utiles, sécurisées et rejettant l’obsolescence programmée, que nous croyons en leur avenir en coeur de ville. Défendre et promouvoir les services publics L’urbanisation incontrôlée n’a aucun souci de créer les services publics d’accompagnement. Les logements sociaux, les crèches, les écoles, les centres de soins municipaux, les bureaux de postes, les emplois communaux sont négligés. L’eau et le gaz sont des biens communs et doivent revenir sous maîtrise publique : c’est aux citoyens de contrôler ces biens communs,
ce qui de plus allègera nos factures. La révolution citoyenne est en marche sur Bordeaux. Vous qui partagez notre démarche et nos idéaux, venez apporter votre grain de sel. Futures réunions publiques • Euratlantique : ce quartier d’affaires qui siphonne les emplois
« Oui, le futur Grand Stade de Bordeaux doit faire briller les yeux de nos enfants. Oui, il faut le baptiser Nelson Mandela, comme le propose le communiste Vincent Maurin.
Des lois et des décrets qui vous veulent du bien. Prochainement on vous dira tout... vraiment. • Logement social Nous n’en pouvons plus de la galère pour trouver un appartement, payer le loyer et payer les charges,... Avec 16% seulement de logements sociaux, le Bordeaux d’Alain Juppé est une ville d’exclusion !
Signez la pétition vincentmaurin.fr
Assemblée citoyenne
4 • Les Nouvelles 19 décembre 2013
Stade Nelson Mandela
• Acte 3 de la décentralisation / Métropolisation : Que restera-til de nos villes ?
St Pierre d’Aurillac
Après une présentation rapide des candidats, il a invité la salle à échanger sur la question des services publics. « On ne souffre pas de trop de services publics mais bien au contraire de service publics mis à mal par les fusions, rationalisation et critères de rentabilité ». Une riche discussion s’en est suivie sur la nécessaire péréquation, « chacun paie en fonction de ses moyens et reçoit en fonction de ses besoins » ; sur cette « condition à l’égalité républicaine » mais aussi cette « richesse convoitée par le marché, les multinationales ». À travers la situation des voiries, de la poste, de la culture, de l’école, avec la question des rythmes scolaires, ont été évoquées toutes les menaces qui pèsent sur les services
Voila ce qui a motivé la liste du Front de Gauche Bordeaux, avec Vincent Maurin, à appeler à un rendez-vous le 18 décembre rue Sainte-Catherine, pour interpeller et faire des propositions aux citoyens sur le logement à Bordeaux. « 60% des ménages girondins ne peuvent mettre plus de 600 euros mensuels pour le loyer d’un T3 mais Alain Juppé « livre » ici un duplex de 147m2 à plus d’1 million d’euros !! »
Notre liste organisera une information-débat sur cette question.
FDGBORDEAUX@GMAIL.COM
Une cinquantaine de personnes étaient réunies, à la salle des fêtes, le 16 décembre, pour débattre de l’état et de l’avenir des services publics. L’invitation avait été lancée par la liste « Continuité-RenouvellementDynamisme», conduite par Stéphane Denoyelle. Stéphane Denoyelle a introduit cette première réunion, d’une série initiée par les candidats aux élections municipales, en remerciant les participants de « venir aussi nombreux réfléchir à l’avenir de notre commune ». « Cette présentation de l’équipe est un moment important et émouvant, a-t-il ajouté. Les élus sortant ont décidé d’ouvrir leur liste, de la rajeunir, de la féminiser et ils m’ont choisi comme animateur ».
Ilot Sainte Catherine
publics entre économies d’échelles, concessions au privé, fusion des communautés de communes, redécoupage des cantons… La nécessité de résister, d’informer, de mobiliser, comme la commune et la population ont su le faire pour le bureau de Poste, a été discutée ainsi que la nécessité de définir des priorités à la gestion municipale, notamment en période de diminution budgétaire. La future équipe municipale a donc affirmé les siennes : l’école gratuite et pour tous, le droit à la culture, la gestion de l’eau au plus près des intérêts des citoyens, l’intercommunalité au service de projets concrets, le service public de l’aide à la personne, etc. Rendez-vous a été pris pour poursuivre l’échange sur d’autres thèmes et dans les quartiers.
Oui, ce futur lieu de sport et de spectacle doit être un espace où les femmes et les hommes - de Bordeaux ou d’ailleurs se rassemblent autour d’autres valeurs que le fric. Oui, il faut éviter de lui coller à vie le nom d’une marque, d’une compagnie d’assurance, d’un fond de pension, d’une boisson gazeuse ou que sais-je encore. Oui, Nelson Mandela le combattant pour la liberté, les droits de l’homme et l’égalité, fut aussi le symbole vivant de la fraternité et de la tolérance dans le sport. Oui, il se passionna pour le sport en tant qu’outil de réconciliation entre Noirs et Blancs, en tant que remède de paix, après des décennies d’une maladie nommée apartheid. Oui, baptiser ce futur stade Nelson Mandela sonnerait comme un hommage à Marius Trésor, Joseph-Antoine Bell, Ali Benarbia, Miguel Pauleta, Zinedine Zidane, Bixente Lizarazu, et tant d’autres qui portèrent haut les couleurs des Girondins de Bordeaux. Oui, « Bienvenue au Grand Stade Nelson Mandela ! « cela aurait une sacrée allure dans la voix du speaker juste avant les matches. Oui, le futur Grand Stade de Bordeaux Nelson Mandela ferait sacrément briller les yeux de nos enfants. Et ceux de leurs parents. Eric Schulthess Écrivain, Journaliste, Éducateur
Bègles
Le pouvoir aux habitants « On a l’impression que ceux qui décident à Bègles ne sont pas les mêmes que ceux qui y vivent ! »
Plus de 60 personnes se sont retrouvées le 14 décembre pour cette soirée d’étape de la démarche de co-élaboration du projet municipal à l’invitation du Front de Gauche Bègles. L’annonce a été faite que Christine Texier, animatrice du groupe «Bègles pour tous» au conseil municipal, conduira la liste du Front de Gauche qui portera ce projet pour l’élection municipale de mars prochain. Puis deux heures durant, avec la présentation des ateliers thématiques, de la démarche participative, l’analyse des questionnaires recueillis et des retours des discussions au porte à porte, dans les rencontres de quartiers, les axes de propositions se construisent avec l’ambition d’un nouveau souffle démocratique dans une commune où les décisions se prennent à quelques-uns, comme l’a bien dit une participante dans un quartier : «On a l’impression que ceux qui décident à Bègles ne sont pas les mêmes que ceux qui y vivent.»
EN LUTTE
RS 2014 Rassemblement
Diversité et dénominateur commun
Petit tour d’horizon avec Pascal Savoldelli, responsable du secteur Elections du PCF Quels sont les principes partagés qui ont conduit aux choix d’alliance des communistes ? quel bilan en tires-tu pour les villes de plus de 20 000 habitants ? Pascal Salvodelli : Les principes ? Rassembler en défendant la commune en danger, en tenant compte du bilan de l’action municipale, du mode de scrutin et des rapports de force politique, autour des valeurs de gauche, avec l’ambition de « mieux vivre ensemble ». Construire des majorités municipales utiles au progrès social et favoriser une dynamique populaire pour le porter. Les communistes avaient un dénominateur commun pour déterminer, ville par ville, le rassemblement. Leur choix est unitaire en terme d’orientation. Sur les 408 villes de plus de 20 000 habitants, dans 195 d’entre elles les conditions ont été réunies pour un vote majoritaire des adhérents en faveur d’une participation à une liste rassemblant toutes les forces de gauche dès le 1er tour. Dans 137 autres, les adhérents ont choisi majoritairement d’initier avec d’autres forces du Front de gauche des listes de rassemblement dans lesquelles le PS n’est pas présent. Dans 40 de ces 137 villes, les communistes avaient déjà fait ce choix en 2008. A ce jour, dans 15 villes, le PS refuse de faire liste commune. 9 d’entre
elles ont une ou un maire communiste et 5 avaient déjà connu cette situation en 2008. Dans 4 villes, des listes se revendiquent « liste communiste ». Et dans 38 autres cilles, les communistes vont décider dans les prochains jours. Les configurations différentes au 1er tour ont essentiellement trouvé leur source dans l’analyse du paysage local et dans le comportement des autres forces de gauche. Elles se veulent toutes engagées pour un rapport des forces national plus favorable à sortir de l’austérité. On parle peu des modalités pour l’ élection des élus communautaires ? P.S. : Les intercommunalités à fiscalité propre regroupent 98% des communes et 92% de la population. La nouveauté majeure du scrutin de mars sera l’élection au suffrage universel direct des conseils communautaires. Ainsi pour les communes de plus de 1 000 habitants, les candidats éligibles au conseil communautaire figureront nécessairement dans le premier quart de la liste des conseillers municipaux. Dans la construction des listes, il s’agira de veiller à notre juste présence en tête de liste de l’arc du rassemblement. Il convient d’avoir un véritable travail de coordination avec toutes les organisations du PCF du territoire intercommunal concerné.
Ce travail de coordination devra se poursuivre jusqu’au moment des fusions de listes au 2e tour. Le secteur élections du CN va mettre en ligne sur le site du Parti une boîte à outil pédagogique afin de mettre les communistes en situation de maîtrise de ces enjeux. Quelle cohérence le PCF entendil donner au rassemblement à gauche entre les deux tours des municipales ? P. S. : Le rassemblement des forces de gauche doit trouver au 2e tour une dynamique locale à la hauteur des enjeux de cette élection. Dans toute la diversité des situations, il est indispensable que l’ensemble des forces de gauche et citoyennes se rassemblent au 2e tour, d’abord contre la droite et l’extrême droite pour les battre partout où cela sera possible. Cela va de soi avec l’union à gauche dès le 1er tour, mais cela peut faire question dans les villes où la gauche s’y présentera sur des listes différentes. Dans tous les cas, le maintien au 2e tour d’une liste de gauche ayant obtenu plus de 10% des suffrages exprimés face à une autre arrivée devant elle ferait incontestablement le jeu de la droite. Les communistes qui auront fait le choix de listes sans les socialistes au 1er tour ne peuvent envisager de dissoudre leurs analyses, leurs critiques et propositions dans une telle impasse. Il y a dans notre peuple une opposition fondamentale et historique entre les valeurs de gauche et de droite. Ne pas mettre en oeuvre le principe de désistement républicain systématique conduirait à nier une réalité essentielle qui structure la vie politique de notre pays depuis 1789. Cela serait jouer aux apprentis sorciers en donnant prise au « ni droite, ni gauche » du FN, alors que jamais les valeurs des électeurs de droite n’ont été aussi proches de celle de ceux d’extrême droite. Dans des élections aux enjeux essentiellement locaux, il y a un risque politique énorme à vouloir déplacer ce schéma gauche-droite vers une autre opposition interne à la gauche et aux contours vagues. Cela peut conduire à des succès de la droite ou lui donner des possibilités nouvelles de choisir sa gauche. C’est aussi prendre le risque d’affaiblir la représentation des communistes et du Front de gauche dans les conseils municipaux et dans les exécutifs locaux.
EADS
10% de profitabilité… pour les actionnaires Quelques jours après l’annonce d’un plan de 5 800 suppressions d’emplois au sein d’EADS (cf Nouvelles 2024 du 12/12/2013) où les secteurs Espace et de la Défense sont principalement visés, la CGT EADS alerte : « voici qu’ASTRIUM (Filiale Espace d’EADS) signe une commande de 18 Ariane 5. Ce contrat assure 3 années de plan de charge supplémentaires. C’est plus de 6 000 personnes concernées. Le PDG d’ArianeSpace s’en félicite et déclare « au terme d’une année record en prises de commandes, ce contrat garanti la pérennité de la filière Ariane tout en améliorant sa compétitivité ». Quelle démonstration du non-sens économique, industriel et social du plan de Tomas Enders, dans sa course au 10% de profitabilité pour satisfaire aux appétits des actionnaires ! Il est temps de changer de cap et enfin répondre aux besoins réels de la filière de l’Aéronautique et de l’Espace. Ce ne sont pas des suppressions d’emplois qui devraient faire l’actualité mais des embauches massives. Ce n’est pas moins de 150.000 embauches dans la filière en France qu’il est nécessaire d’opérer tout de suite pour honorer les carnets commandes, en travaillant dans de bonnes conditions de travail et une organisation du travail véritablement efficace. Ce n’est pas le cas aujourd’hui où les cadences, les surcharges, le manque de personnel qualifié, génèrent souffrances humaines et inefficacité industrielle (rebus, retouches intempestives, qualité défaillante, délais intenables…). Arrêtons immédiatement ces suppressions d’emplois boursières. C’est déjà ce qu’ont exprimé les 1.000 salariés d’Astrium rassemblés le 13 décembre en Assemblée Générale. La mobilisation doit se poursuivre dans Astrium et s’amplifier dans tout le groupe et la filière. Ne laissons pas brader pour l’enrichissement de quelques fonds de pensions notre industrie de l’aéronautique et de l’espace, qui participe à la souveraineté et l’indépendance de la France et de l’Europe. C’est toute la représentativité nationale qui est interpellée par ce plan. La CGT EADS appelle toutes les organisations syndicales d’EADS en France et en Europe à s’unir pour faire barrage à ce plan. »
CCAS de Bordeaux
Soyons vigilants ! Les élus communistes de Bordeaux, Vincent maurin et Natalie Victor-Rétali se sont adressés aux personnels du CCAS en grève au sujet de leur future installation dans la cité municipale. « Nous apportons notre soutien aux organisations syndicales qui défendent leurs conditions de travail, leur statut mais également l’avenir des centres communaux d’action sociale. La direction leur a signifié que 280 agents du CCAS vont travailler 1 607 heures au lieu de 1 533 et vont bénéficier du régime indemnitaire de la mairie de Bordeaux. 80 agents vont être mutés à la mairie de Bordeaux. L’objectif non avoué est de profiter de ce rapprochement pour se tourner vers le moins disant. Une mutualisation qui va aggraver les conditions de travail des personnels, ceci encouragé au plan national et européen où les services mutualisés vont bénéficier de subventions. La logique euro-métropoles est en marche vers plus de travail, moins de salariés et moins bien payés : plus d’austérité pour tous. De plus nous nous inquiétons pour l’avenir du CCAS dont le scaisses attirent les convoitises. Qui de l’avenir des antennes de proximité, comme celle de Bordeaix-Nord ? Est-ce une première étape vers le démantèlement total du CCAS ? »
Téléchargez la revue du projet sur : projet.pcf.fr Les Nouvelles 19 décembre 2013 • 5
REFONDER L’EUROPE 4e Congrès du PGE
Ouvrir une alternative politique de gauche C’est à Madrid, pays symbole de la crise économique capitaliste, frappé de plein fouet par les politiques d’austérité, que s’est déroulé du 13 au 15 décembre le 4e congrès du Parti de la gauche européenne (PGE). « Tous les fondements de la construction européenne, ses traités sont en cause », a souligné dès l’ouverture du congrès, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF et président du PGE. Trois jours durant, les représentants des différentes régions du continent, membres ou non de l’Union européenne (UE), ont rendu compte des terribles conséquences du carcan néolibéral, du désespoir auxquels sont acculés les peuples, comme en Grèce où 60% des jeunes femmes sont au chômage. Mais plus qu’un état des lieux, ces progressistes et démocrates ont surtout adopté à plus de 86% un cadre programmatique commun dans la perspective des élections européennes qui auront lieu en mai 2014 ainsi qu’un échéancier d’actions. Une feuille de route et des propositions à mêmes d’inverser la fuite en avant capitaliste dont les conséquences sont lourdes de danger, comme en témoigne la montée en puissance des partis d’extrême droite, des populismes et des nationalismes. «Nous devons construire un front commun face à ce front commun qu’est le néolibéralisme, en cherchant à s’unir dans l’intérêt de la classe des travailleurs», a enjoint Cayo Lara, de la Gauche Unie, membre du Parti communiste espagnol. A la différence du précédent congrès traversé par de profondes divisions, celui de Madrid aura été marqué par un esprit de rassemblement, avec l’adoption à plus de 93% du document politique.
Un espoir pour la gauche européenne et pour une Europe solidaire Le PCF salue la réélection de Pierre Laurent à la tête de la présidence collégiale du Parti de la gauche européenne (PGE) composée d’Alexis Tsipras (Syriza, Grèce), Marisa Mattias (Bloco, Portugal), Maïte Mola (PCE-IU, Espagne) et de Margarita Mileva (Bulgarian Left, Bulgarie), et du trésorier Diether Dehm (Die Linke, Allemagne) dont le travail engagé en 2010 a permis, en 3 ans, de renforcer l’unité et l’action du PGE.
Plus de 300 délégués des 33 pays membres et observateurs de la formation, ont insisté sur l’urgence de refonder une Europe plongée dans « une crise existentielle». Ainsi, dès le printemps 2014, une conférence ouverte aux forces sociales et syndicales sur la restructuration de la dette aura lieu à Bruxelles avec pour ambition de dégager des pistes à l’opposé des chemins balisés par la troïka. « C’est possible si nous menons la bagarre pour changer les missions de l’euro et de la banque centrale européenne », insistait Pierre Laurent. De la campagne contre le grand marché transtlantique à la tenue annuelle d’un forum des alternatives, le PGE s’est mis en ordre de marche pour bousculer la campagne des européennes, en la plaçant bien évidemment sous le signe de la convergence des combats contre l’austérité mais surtout en faveur d’un changement radical de l’Europe. « Nous ne sommes plus un parti carrefour d’échanges de nos réalités mais un parti de propositions, de transformations. Nous sommes un acteur européen. Le futur ne s’écrira plus sans la Gauche européenne », a déclaré Pierre Laurent auquel les délégués ont renouvelé leur confiance, le reconduisant à 78% à sa fonction de président, dans l’esprit d’une présidence collective (voir ci-contre).
Seul le Parti de Gauche s’est prononcé contre, faisant valoir ses divergences dans le Front de gauche sur les municipales. Il annonçait, par communiqué sur son site web, la suspension de sa participation au PGE jusqu’à la tenue des élections locales en France. Une décision « incompréhensible et incohérente », a réagi Gilles Garnier, responsable de la commission Europe du PCF. La formation communiste « fera tout, pour sa part, pour que ne soit pas entravé l’engagement uni du Front de gauche dans les élections européennes », a-t-il précisé.
Le PCF s'engage dans la réussite des trois grandes initiatives décidées par le PGE : - La campagne de sensibilisation et d’action pour mettre en échec le projet de Grand marché transatlantique (TAFTA) - Un sommet sur la dette en mars prochain à Bruxelles - La tenue chaque année du « forum européen des alternatives », un nouvel espace politique ouvert à toutes les forces politiques, sociales et syndicales qui veulent y travailler et dont la première édition pourrait se tenir à l’automne 2014.
Pour une refondation de l’Europe Pierre Laurent a appelé à une refondation « pour reconstruire une union de peuples et de nations libres souverains et associés, une union qui coopère pour le progrès social de tous et non le profit des plus riches ». Avec des axes clairs :
Signe important de ce congrès : les délégués ont acté à plus de 79% la proposition de présenter un candidat alternatif à la présidence de la commission européenne, non sans critiquer le caractère anti-démocratique et l’orientation des politiques de la Commission.
• Stopper les politiques d’austérité pour redonner la priorité au développement social, écologique et solidaire, au service public.
Et c’est Alexis Tsipras, coordinateur de la coalition grecque Syriza, qui a été choisi à plus de 86% pour être, dans cette Commission, la voix des résistances et de l’espoir de la gauche européenne.
• Reconstruire des échanges justes entre pays européens et avec le reste du monde en bloquant notamment le projet de grand marché transatlantique.
• Démanteler la toute puissance des marchés financiers en renégociant partout la dette pour annuler sa partie illégitime et en changeant le rôle et les missions de la BCE pour financer le développement social. • Remettre le cap sur le progrès des droits humains et sociaux dans toute l’Europe en les faisant partout respecter en les harmonisant progressivement sur le meilleur.
• Construire une Europe de la paix qui sorte de l’OTAN, engage le désarmement et œuvre à la solution politique et non militaire des conflits. • Enfin et surtout, restaurer la démocratie en donnant systématiquement la parole aux peuples sur les décisions structurantes de l’Union européenne et en respectant les souverainetés et Parlements aujourd’hui bafoués. « Nous sommes cette Europe là, celle qui recherche par tous les moyens l’émancipation humaine !
« L’unique alternative à la barbarie et à l’extrême droite, c’est le parti de la gauche européenne. L’heure de la gauche a sonné ! » lançait Alexis Tsipras à la tribune.
6 • Les Nouvelles 19 décembre 2013
Et il se félicite du choix de présenter la candidature d’Alexis Tsipras, président de Syriza, député grec et vice-président du PGE, à l’élection de la présidence de la Commission européenne : « Alexis Tsipras portera la voix de la résistance et de l’espoir » de la gauche dans la dynamique des échéances électorales européennes du printemps 2014.
Mai 2014 : renforcer la parole des peuples en lutte contre l’austérité Tous nos efforts politiques vont converger d’ici mai 2014 dans la préparation des élections européennes qui seront décisives pour donner la parole aux peuples en lutte contre l’austérité. La démocratie est bafouée en Europe. Si nous savons ouvrir des perspectives de progrès aux forces citoyennes, sociales, politiques qui cherchent une issue alternative dans la solidarité, nos progrès peuvent être importants. Ce doit être notre objectif central : permettre la poussée des forces de gauche la plus forte possible dans chaque pays européen et renforcer avec ces résultats le groupe de la GUE-NGL au Parlement européen.
PCF Voeux
Voter est un droit !
(RE) belle année 2014 !
Pouvoir l’exercer implique d’être inscrit sur les listes électorales avant le 31 décembre 2013
La Fédération de la Gironde du PCF présente en avant-première le 20 décembre, sa carte de voeux/pétition pour une (RE) belle année 2014 ! Les communistes vont aller souhaiter leurs vœux à 10 000 girondins, 10 000 porte à porte pour proposer aux hommes et aux femmes qui ne se résignent pas
à une nouvelle année d’austérité, de reculs des droits et libertés, de conflits armés, d’adresser à leur tour leurs vœux au Président de la république. Pour la justice fiscale, la justice sociale, pour des droits nouveaux, pour une politique étrangère de paix et de respect des droits de l'Homme.
in l’hum a d’ab o r d
Municipales 23 et 30 mars 2014 Européennes 25 mai 2014
Jeunes communistes girondins : présents ! Les 14 et 15 décembre, avait lieu l'opération Jeunes Libres Échanges dans les locaux de l'Humanité : deux jours où les jeunes de 18 à 25 ans prennent possession du journal en le concevant entièrement du début à la fin. Une bonne occasion pour la jeunesse de donner son point de vue et son regard sur l'actualité ! Accueil au siège du journal à SaintDenis le samedi : petit déjeuner et séance photo au programme ! On rentre ensuite dans le vif du sujet avec une réunion plénière sur le déroulement du week-end. Ensuite, chacun se répartit dans sa rubrique. Pour moi, ça sera « Société ». Avec une quinzaine de jeunes et trois journalistes pour nous guider, nous discutons de nos angles, la longueur et la place à accorder à chaque sujet. C'est décidé, mon article sera un témoignage sur l'islamophobie au quotidien sur fond de polémique avec le rapport sur l'intégration. A 11h, vient le grand moment, la conférence de rédaction : chaque rubrique vient défendre ses sujets. On établit le déroulé du journal en choisissant les principaux sujets qui seront mis en avant dans chaque rubrique. Le choix de la «Une» du journal s'avère difficile : faut-il parler
Calendrier-Souscription 2014 de la Fédération du PCF 33 et des Nouvelles de Bordeaux - Prix libre
de l'enterrement de Mandela ou des mobilisations étudiantes contre la casse de l'université ? Au final, mon article, qui ne colle pas à l'actualité « chaude » du moment, n'est pas choisi pour l'édition du lundi et trouvera une seconde vie dans les pages Libres échanges du jeudi. Chacun se met au travail : reportages pour ceux qui ont des événements à couvrir, interviews téléphoniques, rédaction des articles, seul ou en groupe. Après avoir interviewé une interlocutrice, je boucle mon article. Relecture par la journaliste, verdict : mon article est bon, je me suis bien débrouillée ! Ouf, il ne reste plus qu'à le réduire un peu.
Le lendemain, tout le monde se retrouve pour faire un point sur l'avancement du journal. Le choix de la «Une» revient dans le débat : finalement, elle sera sur Mandela. L'après-midi, on monte les pages, on met en place les articles, on corrige, on choisit les photos. A 18h, c'est le bouclage du journal, tout est prêt ! Ce que je retiendrai de ce weekend, c'est une expérience unique et agréable avec le travail collectif de jeunes venant de toute la France, sérieux et motivés qui ont fait une très belle édition ainsi que les journalistes de très bon conseil et toujours à notre écoute. Merci l'Humanité ! S. Chakrida
Hors Série de l’Humanité
Rives de Dordogne
Nelson Mandela
Hommage à Libourne
L'Humanité publie un hors-série exceptionnel, accompagné du poster d'un portrait original de Nelson Mandela par Ernest Pignon-Ernest. 84 pages - 8 € La biographie complète de Nelson Mandela. Les lieux symboliques en Afrique du Sud. Son engagement pour la démocratie. Sa pensée. Son héritage. Pourquoi l'Humanité a été de tous ses combats...
Les communistes libournais ont rendu un hommage à Nelson Mandela devant la stèle des déportés, saluant « l’homme d'engagement, de courage et de paix » « symbole de la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud (…), l'indomptable combattant de l'ANC, le charismatique leader d'une nation réunifiée et réconciliée, l'authentique homme d'Etat ». Ils se reconnaissent totalement dans ses actions et les valeurs qui ont conduit sa vie : « il restera un exemple dont la mémoire ne doit jamais s'éteindre. » Lolita Arenas
Souscription Elections 2014
40 000 € en Gironde 2, 5, 10, 50, 100, 500, 1500 € …
Ils ont versé pour un total de 2 716 € AYMAR Georges, Bordeaux BERNARD Muriel, Bassin d’Arcachon BIDOU François, Villenave d’Ornon BRETON Jean-Michel, Soussans FITTE Alain, Soussans
NEVES DE ALMEIDA Joaquim, Ambarès et Lagrave LAMAISON Alain, Mérignac LOZANO Didier, Villenave d’Ornon TEXIER Christine, Bègles VALENTIN Bernard, St Médard d’Eyrans
SOUSCRIPTION 2014 Je verse ……………………………… € (ma remise d’impôt sera de 66% de ce montant)
Nom-Prénom ……………………………………………… Adresse …………………………………………………… ……………………………………………………………… Chèque à l’ordre de ADF PCF 33
Retournez à PCF - 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux
Les dons sont limités à 7 500 € par personne Les versements ouvrent un droit à déduction de 66% du don dans la limite de 20% des revenus nets imposables. Ainsi, un don de 100 € permettra une réduction d’impôt de 66 €
pcf.gironde.fr/45325 Les Nouvelles 19 décembre 2013 • 7
CHRONIQUE
C U LT U R E S E T S O L I D A R I T É S 24e Festival international du Film d’Histoire de Pessac
Mandela : le film « coup de coeur » « Mandela, un long chemin vers la Liberté » de Justin Chadwick est un film magnifique tant du point de vue de la technique (cadrages, plans, lumières, musique.... ) que du contenu. Cette fresque historique de 2h32 est à la mesure du destin exceptionnel d'un homme devenu une icône mondiale en luttant contre l'apartheid, qui sut s'insurger contre l'ordre établi en faisant triompher ses convictions. Cette production (Grande Bretagne et Afrique du Sud ) est la seule à avoir obtenu l'accord et le soutien de Nelson Mandela pour raconter ses mémoires. De son enfance dans un village de l'ethnie Xhosa, on le suit à Johannesburg où il est devenu avocat défendant la cause des noirs avant de se rapprocher de l'ANC qu'il rejoint en 1944. Puis viennent le temps des manifestations et des actions, d'abord pacifistes puis violentes, en réponse
aux massacres des tenants de l'ordre établi, l'arrestation et son emprisonnement à Robben Island, sa libération et son élection en 1994 qui a ouvert la voie de la réconciliation. Toujours transparaît -y compris dans les moments les plus difficilessa grande humanité, sa simplicité mais également la force de l'analyse et des convictions politiques. Des moments plus intimes sont aussi relatés : ses deux épouses, ses enfants. La solidarité internationale n'a pas été oubliée : celles et ceux qui auront l'opportunité de voir cette œuvre magnifique se rappelleront le temps du boycott des oranges en provenance de l'Afrique du Sud de l'apartheid ou de la participation des communistes brandissant la «Une» de l'Humanité lors des manifestations en faveur de la libération de Nelson Mandela : des photos d'archives intégrées dans le scénario montrent cela très
A l’Utopia
du 15 janvier au 4 février
précisément. A voir absolument dès le 18 décembre en salles. Merci à François Aymé et à toute son équipe de l'avoir programmé. » Françoise Sourbé Lire l’intégralité de son article sur le site : gironde.pcf.fr/48154
@
ANNONCES LÉGALES AVIS DE CONSTITUTION N° D’ORDRE 70095453 Aux termes d’un acte sous seing privé en date à BORDEAUX du 8 décembre 2013, il a été constitué une société présentant les caractéristiques suivantes : Forme sociale : Société civile immobilière Dénomination sociale : La Tour d’Avance Siège social : 15 rue Marengo – 33000 BORDEAUX Objet social : la propriété et la gestion, à titre civil, de tous biens mobiliers et immobiliers et plus particulièrement de toutes participations dans toutes sociétés et de tous autres biens meubles et immeubles, à quelque endroit qu’ils se trouvent ; l’acquisition, la prise à bail, la location-vente, la propriété ou copropriété de terrains, d’immeubles construits ou en cours de construction ou de rénovation, de tous autres biens immeubles et de tous biens meubles ; la construction sur les terrains dont la société est ou pourrait devenir propriétaire ou locataire, d’immeubles collectifs ou individuels à usage d’habitation, commercial, industriel, professionnel ou mixte ; la réfection, la rénovation, la réhabilitation d’immeubles anciens ainsi que la réalisation de tous travaux de transformation, amélioration, installations nouvelles conformément à leur destination ; l’administration, la mise en valeur et l’exploitation par bail ou autrement des biens sociaux. Durée de la société : 99 ans à compter de la date de l’immatriculation de société au Registre du commerce et des sociétés Capital social : 500 euros Gérance : M Christophe GRELIER demeurant 15, rue Marengo – 33000 BORDEAUX Clauses relatives aux cessions de parts : dispense d’agrément pour cessions entre associés Agrément des associés à l’unanimité. Immatriculation de la Société au Registre du Commerce et des sociétés de Bordeaux. Pour avis, La Gérance MODIFICATION DE L’EXERCICE SOCIAL SARL SMCA Au Capital de 9 000 € Siège social : 69-77 avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny 33140 VILLENAVE D’ORNON RCS de BORDEAUX : 53396904400015 Aux termes d’une Assemblée générale extraordinaire en date du 20 juin 2013, il a été décidé de modifier l’article XIV des statuts en conséquence. Ancienne mention : Chaque exerce social commence le 01 juillet et finit le 30 juin. Le premier exercice commencera le jour de l’immatriculation de la société au RCS et se terminera le 30.06.2012. Nouvelle mention : Par exception, l’exercice allant du 01 juillet 2012 a 30 juin 2013 se terminera exceptionnellement le 31.12.2013. Les exercices suivant débuteront le 01 janvier et se termineront le 31 décembre. Mention en sera faite au RCS de Bordeaux, Pour avis, le Gérant AVIS DE CONSULTATION
Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 euros Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde Directeur de la publication : Frédéric Mellier Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : annonces@nbso.fr Comptabilité : compta@nbso.fr - Redaction/Proposition d’article : redaction@nbso.fr Commission paritaire de presse : 0113 C 85932
8 • Les Nouvelles 19 décembre 2013
Identification de l’organisme qui passe le marché : Syndicat Intercommunal d’Assainissement de Fargues-LangonToulenne Personne responsable du marché : M. Le Président du Syndicat Objet du marché : fourniture de 3 véhicules de type utilitaire Mode de passation du marché : Marché unique à procédure adaptée Critères d’attribution : 60% valeur technique : - Prestation de mise en service, délai de fourniture - Garantie (durée ou kilométrage) - Coût d’entretien (durée, prestation) 40% Montant de l’offre Modalité de paiement et de financement : Autofinancement, paiement par mandat administratif, délai de règlement à 30 jours à compter de la date de réception de la facture. Délais de validité des offres : 60 jours Date de publication : 20 décembre 2013 Date limite de réception des offres : 03 janvier 2013 à 12 H Adresse de retrait du dossier et de renseignements techniques : SIA de FLT 2 route de Garonne 33210 TOULENNE Lieu de dépôt des dossiers : SIA de LFT 2 route de la Garonne 33210 TOULENNE
NOUVELLES IDÉES REÇUES par Gérard Loustalet Sens
De l’école (I) : Vive PISA ! Les néoréacs sévissent aussi dans l’éducation. Et depuis longtemps ! En tête de gondole, l’inévitable Finkielkraut, champion toutes catégories du « C’était mieux avant ! » L’occasion d’en reparler : les nouveaux résultats du Programme International pour le Suivi des Acquis des élèves (PISA) établis tous les 3 ans par l’OCDE. Les moyennes de performances sont anecdotiques et d’un intérêt relatif : que l’on ait isolé Shangaï, une capitale mondiale de la finance, pour lui donner la première place ne dit hélas rien du reste de la Chine ! Non, le plus intéressant pour ce qui concerne la France, c’est le constat des vertigineuses inégalités que produit notre système scolaire. Il est de bon ton de feindre de s’en alarmer. Et pourtant le triomphe de l’élitisme que traduit l’écart observé n’est que l’accomplissement de l’objectif expressément assigné à notre fameux modèle républicain de l’école. L’école républicaine n’a jamais été autre chose que l’instrument d’une impitoyable sélection des élites appelées à diriger les affaires du pays. Bénéfice secondaire, en scolarisant l’ensemble des petits Français, on se donnait les gants de rechercher même dans les classes inférieures les quelques élus dignes de rejoindre le camp des élites bien nées. C’est le principe de la méritocratie, un leurre indigne et fallacieux auquel on fait encore semblant de croire. Certains se rappellent peut-être les réactions outrées des beaux esprits lorsque parut, en 1970, La Reproduction. Eléménts pour une théorie du système d’enseignement de Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron. Révélation devenue aujourd’hui banale : non seulement l’école républicaine reproduit les inégalités sociales mais elle les rend légitimes par la marque hautement symbolique du diplôme, stade suprême de la méritocratie. Indignation : comment osait-on ainsi médire d’une aussi noble institution et de ses desservants zélés ! On parle beaucoup en ce moment du sommet de la pile méritocratique, les fameuses classes préparatoires aux grandes écoles : elles sont la caricature absolue de l’élitisme républicain, recrutant les élèves dans les milieux les plus au fait des pratiques de la culture légitime et disposant d’enseignants surpayés sur le seul critère des savoirs académiques... Il y a bien sûr, pour la gloire de la doctrine républicaine, l’alibi coutumier de quelques miraculés des quartiers dits difficiles, filtrés et exfiltrés du système et dont on va compassionnellement célébrer la rareté du parcours dans des termes où la componction voisine avec un rien d’effroi. Bourdieu et Passeron, faisant voler en éclats le mythe de « l’école libératrice », on les accusa de tous les maux comme on exécutait en Grèce les porteurs de mauvaises nouvelles. Ils allaient, paraît-il, décourager ces pauvres enseignants jugés incapables de réfléchir sur le rôle prétendûment autonome que leur confère le système dans l’inculcation d’un arbitraire culturel fondé sur l’intangibilité de l’ordre social. Depuis, de nombreux travaux de sociologie et de psycho-pédagogie ont montré quelle violence symbolique se fait jour au coeur même de l’action pédagogique. C’est dans les pratiques quotidiennes de la classe que se construit à l’insu de tous la ségrégation scolaire puis sociale sous couvert d’acquérir un minimum de savoirs scolaires, ce que l’on appelle aujourd’hui de façon honteusement restrictive le « socle commun de connaissances et de compétences », socle que la majorité des élèves sont jugés a priori inaptes à dépasser. Ce fatalisme socio-culturel que pratique l’école, ce sont Bourdieu et Passeron qui en furent accusés, comme si dévoiler les mécanismes de la domination impliquait de s’y résigner, comme si l’efficacité de la reproduction des inégalités sociales à l’école ne résidait pas, justement, dans l’impensé de son fonctionnement ! On peut regretter que de telles évidences soient encore méconnues ou mal connues si j’en juge par un récent éditorial de Paule Masson dans l’Humanité (04.12.2013)... Elle écrit que « le système français ne parvient plus à agir sur les déterminismes sociaux ». Sauf que cela n’a jamais été ni son rôle ni son résultat. Répétons-le, le système français ne sert qu’à trier et former le gratin des futurs dominants politiques, économiques, intellectuels lesquels sont recrutés pour l’essentiel parmi les rejetons des dominants actuels. Paule Masson semble encore dupe de la fable de « l’ascenseur social ». On va en dire un mot...