Nouvelles N° 2033

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Jeudi 13 fÊvrier 2014 - N° 2033 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

Territoires Construire dans la cooperation, la democratie et la solidarite

23 & 30 municipales 2014 / Les communistes en campagne

mars 2014


ACTUALITÉ 6 février 2014

Politique familiale

La résistance et le Un dangereux recul rassemblement s’organisent En reportant l’examen du projet Car c’est bien à cette égalité qu’ils Moins d’un mois après les déclarations du président de la République, faisant allégeance au MEDEF, la question du niveau de capacité de réaction du monde du travail était posée, la fatalité, la résignation allaient-elles gagner sur la volonté de riposte ? Bonne surprise, ce jeudi matin, devant le MEDEF à Bordeaux : entre 1 500 et 2 000 personnes ont fait le déplacement, et beaucoup d’entre elles ont fait le parcours depuis le siège du MEDEF au siège de la fédération du Parti Socialiste.

Si le cortège CGT était bien sûr le plus fourni, la participation de la FSU et de Solidaires a montré les possibilités de rassemblement unitaire : actifs, retraités, du privé comme du public, privés d’emploi étaient présents pour affirmer que la « pilule » ne passait pas et que pouvoir politique et MEDEF doivent savoir que la résistance et le rassemblement s’organisent contre les mesures qui engendreraient encore plus de misère et de chômage. Manifestation à Bordeaux à l’appel de la CGT, comme dans 150 villes en France

CGT

Communique de presse La CGT dénonce la non titularisation d’agents dans la collectivité de Bassens, en se cachant derrière des contrats précaires sur des emplois permanents, la Collectivité de Bassens va interrompre le contrat de travail de 4 agents sociaux sur 8 (aides à domicile et auxiliaires de vie). Les raisons invoquées sont financières, mais ces services ne sont pas gratuits pour les usagers, et les bénéficiaires augmentent. La volonté est de perpétuer l’emploi précaire sur la ville. Ces agents sont sous contrat saisonnier avec accroissement temporaires d’activités, pour certains depuis deux ans, voir jusqu’à six ans. Quelle reconnaissance des agents et quel impact sur les usagers qui sont des personnes fragiles et vulnérables. Il faut savoir que la collectivité se sépare de quatre agents, pour en reprendre 4 autres sous le même type de contrat. Ce qui engendra le même problème dans 12 mois car la collectivité devra se séparer à nouveau de ces agents. La CGT tient à rappeler que des études faites par l’INSEE montre un accroissement de la demande dans les décennies à venir, plutôt qu’un ralentissement. Les directives des gouvernements 2 • Les Nouvelles 13 février 2014

successifs préconise le maintien à domicile de nos anciens le plus tard possible Pour la CGT, cette situation va engendrer des difficultés de repères chez les bénéficiaires qui ont besoin d’un véritable accompagnement, et un retour à la case pôle emploi pour les agents concernés. Ce soir, nous avons été reçu par la Commune, elle reste sur sa position pour des contraintes statutaires et budgétaires. Malgré tout comme un agent titulaire, part à la retraite au 1er avril, un cinquième agent va être stagiairisé. Il faut savoir que deux autres agents vont partir à la retraite dans deux ans. L’activité du service est plutôt, en accroissement malgré les dires de la Collectivité. Il y aurait même des refus de prise en charge de plan d’aide. Nous avons demandé des chiffres, des rapports d’activités à la Commune. Les agents restent motivés pour défendre l’emploi. Un rassemblement était organisé à 13 h, le 13 février 2014, devant la Mairie de Bassens.

de loi sur la famille, le gouvernement cède aux mouvements de droite et d’extrême droite qui déballent leurs haines dans les rues depuis plusieurs semaines. Loin de calmer l’hystérie de ce mouvement, cette attitude risque de le crédibiliser, donc de le renforcer. Cela ajoute un point de rupture supplémentaire entre ce gouvernement et sa base électorale. Si le gouvernement tente de relativiser en déclarant que ce report ne doit rien à la mobilisation, qu’il s’agit juste d’une question de calendrier, personne n’est dupe. Le gouvernement a reculé face à la « Manif pour tous ». Comment le mouvement réactionnaire ne pourrait-il pas se sentir plus fort ? Le risque est même qu’il se sente pousser des ailes pour en finir avec l’Abcd de l’égalité, programme mettant à disposition des enseignants des outils et des ressources pédagogiques et visant à transmettre aux élèves la culture de l’égalité entre filles et garçons.

en veulent. L’an dernier, suite aux mobilisations contre le mariage pour tous, l’exécutif avait reculé en refusant d’inscrire pour les couples de femmes, la possibilité de recours à la PMA (procréation médicalement assistée) dans la loi. Cette question devait être en débat dans la loi de la famille. Premier report pour ce qui fut une promesse électorale de François Hollande. Ce deuxième recul, après avoir annoncé que le gouvernement refuserait tout amendement sur la PMA, après avoir semé la confusion entre PMA et GPA (gestation pour autrui), dont il n’a jamais été question pour la loi de la famille, est un coup porté à la gauche. D’ailleurs les réactions ne manque pas. Anne Hidalgo, candidate PS à la mairie de Paris s’est dite « très déçue », Jean-Pierre Michel, sénateur de Haute-Saône dénonce « une reculade devant des réactionnaires ». Pour le PCF, le gouvernement « cède aux slogans indignes » des dernières manifestations et « cette dérobade sous la pression est

une défaite pour tous ». Le coprésident du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, y voit la confirmation qu’avec le PS « la droite est cajolée, le MEDEF admiré, l’Eglise choyée. La gauche est trompée, répudiée. » Cette loi qui vise à adapter le droit aux nouvelles réalités familiales aurait dû être soumise au gouvernement avant la fin de l’année. Elle proposait de mettre à la disposition des familles, de nouveaux « outils juridiques » pour reconnaître le rôle des tiers dans l’éducation des enfants, elle préconisait le développement des médiations familiales afin d’aider les parents en conflit à se mettre d’accord sur le mode de garde, le droit de visite ou le niveau de pension alimentaire dans un contrat de « coparentalité » qui serait ensuite validé par un juge. Le texte visait aussi à favoriser l’adoption simple, qui ne rompt pas les liens avec la famille biologique. Christelle Danglot, avec l’Humanité et l’Humanité dimanche

Bordeaux

Je marche pour la culture Une centaine de manifestants ont répondu à l’appel national d’une marche pour la culture initiée par des syndicats et fédérations professionnelles, lundi 10 février 2014. Salariés, artistes, techniciens, intermittents du spectacle ont défilé du Grand théâtre jusqu’à la place de la Victoire pour dénoncer les coupes budgétaires qui mettent à genoux les structures culturelles, menacent un grand nombre de festivals, installent la précarité, le stress et la souffrance psychologique. Outre la précarité des contrats de travail, le bas niveau des revenus,

c’est aussi la difficulté de plus en plus lourde à pouvoir créer, faute de moyens. Ce dernier aspect, en particulier, devrait interpeller largement tant la culture est une nécessité qui mérite tous les efforts pour la défendre. Extrait de l’appel « Je marche pour la culture » « Parce que depuis les Lumières la Culture a été le ferment de la liberté, de l’égalité et de la fraternité. Parce que l’État est le garant de la démocratie culturelle. Parce que la Culture est créatrice de richesses individuelles, collectives mais aussi économiques.

Parce que depuis des années la marchandisation de la Culture, la baisse des budgets mettent à mal ce droit et la liberté de création. Parce que depuis quelques mois des lois adoptées par le Parlement ont détricoté ces biens communs en visant à déléguer ces compétences de l’Etat, au risque de faire disparaître les directions régionales des affaires culturelles. Parce qu’il s’agit d’une rupture de l’équité entre territoires et de la solidarité. Parce qu’il ne s’agit plus de la décentralisation, que nous avons toujours promue. »

Jean-Jacques Paris, secrétaire général de l’ANECR a tenu à apporté le soutien des élus communistes et républicains aux salariés de la culture


ACTUALITÉ

Editorial

Bordeaux

L’urgence d’un mouvement pour le progrès social et démocratique

Rosa Moussaoui pour l’Humanité

Ce gouvernement n’a plus le soutien d’une majorité populaire. Chaque jour des millions d’hommes et de femmes affrontent les difficultés quotidiennes, le chômage, l’exploitation, la domination sous toutes ces formes, ils se sentent abandonnés. La crise nourrit les pires reculs et resurgissent les vieilles lunes fascistes, l’antisémitisme, le racisme, le patriarcat, la remise en question de tous les acquis de la république, de la révolution française et du mouvement ouvrier français. Dans cette période, il était important de commémorer et d’évoquer aujourd’hui les acquis que nous devons aux révolutionnaires de 1789 et de 1793. L’abolition de l’esclavage, comme des privilèges en est un. Il est important aussi de se souvenir de 1870, de 34 et de 36, des luttes anticoloniales, de Charonne, des luttes pour la paix, la justice et la liberté qui ont marqué l’histoire de notre pays et dont les communistes et tous les progressistes doivent en revendiquer l’héritage. 36 fut la conséquence de gestes politiques forts, notamment du Parti communiste français qui visait au rassemblement et à la mise en mouvement du monde du travail et de la création. C’est la victoire du mouvement ouvrier qui sut s’unir et porter la transformation de la société au plus haut niveau possible à ce moment-là. Tout comme la convention de 1794 porta au plus niveau que permettait la société de l’époque l’idée même d’égalité. Le gouvernement socialiste et écologiste en ne répondant pas aux attentes et aux aspirations du monde du travail et de la création, renforce le désarroi, le sentiment d’abandon, attise les colères et les divisions de la société et devient de plus en plus minoritaire. La recherche de soutiens à droite, dans le camp des dominants, satisfaisant les forces réactionnaires et le patronat est peine perdue. Partout en Europe ou la sociale démocratie a opéré ce tournant libéral, ce fut l’échec de sa politique sur le plan économique et social et la raclée aux élections suivantes. Il est grand temps que tous les progressistes s’engagent, dans l’unité la plus large, pour le progrès social et démocratique, pour des droits nouveaux, pour une autre politique, pour à nouveau hisser la société française le plus loin possible sur le chemin de la justice, de l’égalité, de la démocratie. Il est grand temps que chacun et chacune se saisisse des prochaines journées de mobilisations : 8 mars, journée internationale pour les droits des femmes, 21 mars journée contre le racisme, 4 avril, journée européenne de mobilisation pour l’emploi et les salaires. Il est grand temps de se mettre en mouvement, citoyens, salariés, jeunes, pour inverser le recul de civilisation qu’appelle grand patronat, finance, forces réactionnaires et néofascistes. C’est donc un appel à chaque femme, chaque homme attaché à la république et la démocratie, au progrès, à la justice sociale à une grande marche mi-avril contre l’austérité, pour la justice et le progrès en France et en Europe. C’est un appel à la réussite des journées de luttes et de mobilisations des prochaines semaines. C’est un appel à prendre le chemin de la construction d’un mouvement large pour le progrès social et démocratique.

Célébration de la première abolition de l’esclavage

Une centaine de personnes ont assisté à la commémoration du 220e anniversaire de la première abolition de l’esclavage, à l’appel du PCF et de la Fondation du Mémorial de la Traite des Noirs. Ils étaient nombreux mardi soir, sur les quais de Garonne, à Bordeaux, pour commémorer les 220 ans du décret de Pluviôse, par lequel les révolutionnaires français ont aboli l’esclavage, le 4 février 1794. Autour de la discrète, pour ne pas dire invisible plaque apposée à même le sol, sur un parking, à la mémoire des millions d’Africains déportés vers les Amériques, ce fut, à l’initiative du PCF et de la Fondation du Mémorial de la Traite des Noirs, une cérémonie sobre, dense, ponctuée de chants de liberté. Un acte politique fort, aussi, dans cette ville qui peine à regarder avec lucidité son passé de port négrier, important noeud du commerce triangulaire qui a façonné le monde atlantique et bouleversé le cours de l’histoire européenne. Prenant la parole, le président de la Fondation du Mémorial, Karfa Diallo, a rappelé que « La France et l’Europe se sont acclimatées à l’inhumanité de l’esclavage, pendant quatre siècles ». Puis il a rendu hommage aux hommes de l’an II, « à ceux, esclaves et abolitionnistes, qui s’ élevèrent contre l’infâme commerce ». Après que les participants eurent jeté des fleurs là même d’où parti la première expédition négrière répertoriée, en 1672, l’assistance s’est retrouvée au Centre des congrès, pour une soirée consacrée à ce 16 pluviôse qui fut sans aucun doute un moment clé de la Révolution française. La projection de « La liberté générale », second volet d’une trilogie documentaire écrite par l’historien Marcel Dorigny et réalisée par Didier Rotten, a ouvert les débats.

Ce film retrace la parenthèse qui sépare cette première abolition du rétablissement de l’esclavage par Napoléon, en 1802. Autour de la table ronde qui a suivi, Karfa Diallo, Marcel Dorigny, Daniel Voguet, président de l’association des descendants d’esclaves noirs et leurs amis (ADEN) et Lydia Samarbaksh, responsable des relations internationales du PCF, ont insisté sur la nécessité de perpétuer la mémoire de cette première abolition. « Malgré les intérêts puissants et le lobby des colons qui s’y sont opposés, travaillant en coulisses à le défaire, le décret de Pluviôse constitue une rupture. Cette abolition ne prévoyait pas d’indemnisation des colons », a rappelé l’historien. L’avocat Daniel Voguet est longuement revenu, de son côté, sur « le bouleversement du monde induit par la colonisation des Amériques, l’extermination des Indiens et la déportation d’esclaves noirs ». La traite esclavagiste a « façonné un nouveau système économique » et servi de matrice à « l’idéologie raciste ravalant des êtres humains au rang de biens meubles », a-t-il exposé. Tirant l’alarme sur la mise en cause des principes républicains dont la France est aujourd’hui le théâtre, Lydia Samarbaksh a revendiqué, pour aujourd’hui, l’héritage révolutionnaire et rébublicain des

hommes de l’an II. « La droite la plus haineuse a repris la rue, avec des mots d’ordre racistes. Cette déferlante tétanise le reste du pays. Ils sont minoritaires mais dominent idéologiquement en raison du brouillage des repères » entretenu par l’équipe au pouvoir, a-t-elle exposé, avant d’aborder la question de la « dette politique et économique » contractée par la France auprès de ses ex-colonies. Tout au long du débat, c’est bien la question de la lutte contre le racisme qui a affleuré. « Le racisme va puiser loin dans l’histoire sombre de notre pays, avec sa politique coloniale, ses racines, pour grandir sur le terreau de la misère, de la peur du lendemain », avait résumé, en préambule, le secrétaire fédéral du PCF, Sébastien Laborde (intervention à lire sur sebastienlaborde. fr). D’où l’importance de cette commémoration qui « adresse un message aux vivants ». 16 pluviôse, an II: la Convention abolit l’esclavage dans les colonies. C’est le 4 février 1794 que la Première République abolit l’esclavage. Le débat abolitionniste soulevé par les Lumières devait trouver son premier écho pendant la Révolution française. À lire sur l’humanité.fr (lien sur le site des Nouvelles _ nbso.fr _ les extrait du Discours d’un des députés de Saint-Domingue, M. Louis-Pierre Dufay).

Sebastien Laborde Secrétaire départemental du PCF

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« (…) il est particulièrement important que le budget 2013 soit rigoureusement exécuté et que des efforts d’assainissement substantiels soient résolument poursuivis les années suivantes. Il est impératif notamment que les dépenses publiques qui concernent non seulement l’administration centrale mais aussi les administrations des collectivités locales et

de la Sécurité sociale, devraient indiquer comment améliorer encore l’efficacité des dépenses publiques. Il est également possible de rationnaliser davantage les différents niveaux et compétences administratifs afin d’accroître encore les gains d’efficacité et les économies. La nouvelle loi de décentralisation devrait traiter de cette question. »

Loi de européenne décentralisation Recommandations de la commission concernant le budget de la France. 29 mai 2013.

Quelles conséquences ? mise en place camoufle une vague violente de désengagement de l’État. Les dotations d’État aux collectivités LE PROJET DEQuel « MODERNISArapport entre les territoires ? pour les trois ans à venir sont en effet réduites de 4 milliards et

ProposPUBLIQUE recueillis par P.Julou demi ! Les collectivités seront amenées à rationnaliser, à reTION DE L’ACTION grouper des dizaines de services publics locaux, ce qui veut dire une nouvelle ère de régression sociale, aggravant enET DE L’AFFIRMATION DES core les fractures… ! nouvelles : L’acte la Loi MÉTROPOLES Les » PASSE EN3 deSEde décentralisation consacre les Table ronde métropoles ? appréciaCONDE LECTURE AU Quelles PARLEtions portez-vous sur cette Loi ? MENT EN CETTE FIN D’ANNÉE. Max Guichard : La Loi est votée, Les Nouvelles a réuni des élus communistes

les métropoles sont confirmées. Dont acte. La question qu’il faut poser, c’est pourquoi une métropole et pour qui ? Pour nous, il nous semble que la métropole tourne le dos à la notion d’intercommunalité. L’intercommunalité renvoie à la commune, et à la coopération entre communes. Avec la Métropole, on se dégage ce sens Mexico, Le Caire, Hong Kong, Barcelone… Pasdeune méQueànous d’une tropole au monde qui n’ aitlà ! réussi fairesoyons autre élus chose que ville ou d’un village, nous de la relégation sociale et grande la concentration des pauvres Véronique Lavaud, sommes inquiets car la démarche dans des zones toujours plus éloignées du centre. Pas une métropolitaine porte l’idéesociale de miseet élue à Saint-André de Cubzac métropole qui ne soit pas le lieu de la violence en concurrence et en compétition économique ! Le défi d’un territoire de coopération, d’ égades territoires entre eux. Et, cette lité et de justice ne sera pasmise relevé cette loineautoritaire en avec concurrence peut aller et ultralibérale. Il y a autre sans chose à faire ! Une autrede réparune remise en cause la tition des richesses, un renouveau de la démocratie ! proximité avec les populationsPour et faire la ville pour tous. un appauvrissement de la démoiconovox cratie qui s’exprime aujourd’hui – même de manière imparfaite – à maires dans la commune, rompre eux afin de pouvoir bénéficier de travers la commune ou le conseil avec le clientélisme des présidents quelques retombées des richesses général. Avec les métropoles, ce de conseils généraux. Mais, force produites…Nous ne pouvons qui est en jeu c’est la capacité des est de constater que la métropole pas partager cette conception du communes et des conseils géné- ne répond pas à ces exigences de développement de nos territoires raux à répondre aux besoins des démocratie sinon à penser qu’en car elle ne répond pas aux besoins populations en contestant les supprimant à terme ces institu- sociaux des populations. politiques d’austérité, et en défen- tions, on règle le problème de leur En Gironde par exemple, 50% de Stéphane Denoyelle, dant les services publics menacés fonctionnement démocratique. la population habite dans la métropar l’appétit des groupes privés. CeCette tête de liste aux municipales àAvec St-Pierre d’Aurillac n’est pas la métropole qui vachambardement loi signifie un grand pour les dans mil- le cette loi, on veut accélérer l’ effacement des services pole et le reste est reparti Ce qui est aussi contesté par les faciliter des publique lions l’intervention d’ agents de ladirecte fonction territoriale d’État. publics dans chaque territoire communal, intercommunal département. Certainsetélus ruraux c’est une centralisées, conception citoyens. Services entiers regroupés, réorganisés, transférés d’une et chaque département. Cesmétropoles, métropoles hyper de droite ou socialistes nous disent développement des territoires institution à l’ autre… Coupe dans effectifs,existe, mis- il conçues pour augmenter lesdurendements du privé et au ser- Stéphane Denoyelle : La Loi d’af- franche « puisque la les métropole construitladans la concertation et firmation sions de public remises cause… vice des plus riches, favoriseront loi du plus fort. Leur desservices métropoles impacte fautenengager une réflexion sur une sur des principes de solidarité. nos territoires. Elle répond à une organisation plus vaste de nos terNous ne partageons pas cette volonté de conformer nos insti- ritoires à l’échelle de dizaines voire conception de la métropole portée tutions à la mise en place d’une de centaines de communes pour par la droite et le Parti Socialiste concurrence féroce des territoires peser dans la compétition face à la qui vise à faire de nos territoires des entre eux, et tout particulière- métropole ». Je ne crois pas que ce lieux d’affrontements et de com- ment des métropoles entre elles, soit la solution. Comment pourpétitions que ce soit entre la CUB à l’échelle européenne. On le voit rions-nous construire un dialogue et les territoires départementaux bien, la métropolisation s’inscrit équilibré face à une métropole par exemple. Ou entre grandes dans une logique d’une construc- d’un million d’habitants quand métropoles : Bordeaux contre tion européenne que nous dénon- nous ne pourrions probablement Bilbao. Cette mise en concurrence çons. Celle qui consiste à mettre mettre en face à peine 10 0000 Max Guichard, est contraire à notre vision. Nous en concurrence les hommes et les habitants sur le Sud Gironde ? président du groupe communiste à la CUB défendons l’idée que les territoires territoires pour le plus grand profit C’est une position mortifère. doivent développer des solidarités des grands groupes privées qu’ils Pour moi, l’interlocuteur doit être entre eux en terme d’emplois, soient financiers ou industriels. le département. Il est le garant de de transports, d’aménagement Avec cette Europe-là, on nous la péréquation et la répartition des urbain ou rural… demande de renforcer l’attractivité ressources fiscales sur l’ensemble Enfin, un mot sur la démocratie de nos territoires pour satisfaire les du territoire, même si là aussi, il faut sans doute donner à la métrodans nos institutions. Il faut bien intérêts du capital. convenir qu’elle n’est pas satisfai- Comme le dit Max Guichard, pole une place plus importante au sante. Pour notre part, nous avons cette Loi renforce la place des sein du département en rééquilil’ambition de la renforcer et don- Métropoles au détriment des com- brant les cantons. Pour terminer, ner plus de place à l’élaboration munes et des conseils généraux. je voudrais juste faire remarquer démocratique des décisions avec Elle pousse y compris les territoires que déjà au sein de l’assemblée le recours au référendum. Il faut périphériques à s’organiser pour départementale, nous sommes certainement revoir le pouvoir des se mettre en compétition entre confrontés à des élus, notamment

ou candidats aux municipales pour évoquer les conséquences de la loi de décentralisation sur le rapport entre métropoles et territoires ruraux et pour expliquer leur vision de l’intercommunalité.

UN COPIER-COLLER DE TOUTES LES MÉTROPOLES DU MONDE ?

AUSTÉRITÉ RENFORCÉE PARTOUT SUR LE TERRITOIRE NATIONAL

4 • Les Nouvelles 13 février 2014

LES AGENTS DE LA FONCTION PUBLIQUE, PREMIERS CONCERNÉS


MÉTROPOLE ET TERRITOIRE

de droite, qui s’opposent à la Les nouvelles : Quelle va être Quelle gestion des services publics au département. péréquation en demandant que les l’impact de la loi s sur vos ter- dans le cadre de la métropole ? L’enjeu des élections municipales impôts des habitants de la métro- ritoires sachant qu’aujourd’hui Nous disons qu’il y a un risque est à cet égard important. Les pole reviennent à la métropole. La déjà les métropole accapare de voir les grands groupes privés élus de demain seront-ils les insmétropole telle qu’on nous la pro- 80% du PIB pour 40% de la s’accaparer des services publics. truments de la mise en place de la Nous avons au niveau de la CUB nouvelle organisation territoriale, pose va fragiliser le département et population ? l’exemple de la gestion de l’eau. donc de leur propre disparition ou la solidarité qui s’y exprime encore Cet exemple pourrait se reproduire allons-nous mobiliser les populaentre territoires. Max Guichard : Le principal Véronique Lavaud : Pour moi, impact de cette Loi porte sur pour d’autres services ou activités. tions pour résister et construire la question essentielle que pose l’enjeu démocratique. Nous allons Stéphane Denoyelle : On peut des alternatives ? Comment alcette loi est celle de la démocratie élire au suffrage universel, lors de facilement imaginer l’impact de lons-nous demain construire nos et de la proximité. Allons-nous, l’élection municipale, les élus de la cette loi car ce qui se met en place budgets avec la population pour avec cette loi, mieux répondre métropole. On pourrait donc voir en France a été mis en place dans répondre à leurs besoins alors aux besoins des populations ? ici un renforcement de l’expression tous les autres pays européens. Il qu’il y a une volonté de baisser les Les préoccupations aujourd’hui démocratique. Or, et c’est certaine- s’agit d’adapter nos institutions moyens des communes ? sur nos territoires ruraux, ce sont ment un paradoxe, il me semble au besoin du capital. Cette loi les transports, l’emploi, l’école que cette élection va appauvrir la s’attaque à la commune et au Les nouvelles : Faut il s’opposer (certaines écoles sont surchargées démocratie qui s’exprime à l’éche- département mais aussi à l’État et aux regroupements des comquand d’autres sont menacées de lon de la commune. Les élus à la à son rôle de péréquateur. munes ? fermeture). La métropolisation CUB étaient les représentants des Ces 3 échelons institutionnels va-t-elle corriger les inégalités terri- communes. Demain, ils seront sont fondateurs de l’organisation toriales ou va-t-elle plutôt les aggra- des élus de la métropole. Les de notre nation, de son expression Véronique Lavaud : Aujourd’hui, ver ? Sur le Nord Gironde, notre communes vont perdre des préro- démocratique et du développe- on veut nous imposer des regroudéputé propose de regrouper les gatives, et la métropole telle qu’elle ment de ses services publics. En pements pour répondre à des 5 intercommunalités qui existent se construit, éloigne la décision des fait, cette loi s’inscrit dans une exigences qui ne sont pas celles avec l’idée qu’il faut s’unir contre populations. Dans le département, volonté de répondre aux exigences décidées par la population. Il faula métropole. Nos cinq intercom- le regroupement d’intercommu- européennes de réduction des défi- drait réunir nos communes pour munalités (Blaye, Bourg, St Savin, nalités aura également le même cits publics et de marchandisation faire face à la concurrence de la métropole ou d’autres territoires… des services publics. St André et St Ciers) représentent effet … 65 communes et 85 000 habitants. En fait, la question qui nous est Le président de la République a Ce que nous contestons, c’est la manière de concevoir l’intercomQue pouvons-nous posée est de comment les parlé même de la disparition « Lapeser loi dans permettra la savoir simplification duluimille feuilles institutionnel ». cette compétition ! Je ne crois pas populations sont associées au des communes ou de communes munalité. Cecréant projet de loi rajoute en réalité stratefusionnées, institutionnelle. qu’en une grande intercomdéveloppement desune territoires. l’élection au suffrage Nous sommes pour le dévelopmunalité nous allons répondre aux Quelle exigence démocratique universel des élus à la Métropole, pement de coopérations entre « C’est un nouvel acte de décentralisation ». besoins de la population. Ce qui avons-nous pour les associer aux légitime la suppression à terme des communes, dans le cadre d’une une considérable des pouvoirs dans lesintercommunalité mains de sur des projets avec communes. neC’est signifieen pas fait qu’il ne faut concentration pas décisions, pour construire elles les réponses à leurs besoins ? réfléchir à renforcer la coopération construits avec les populations. Sur quelques-uns. Pour les territoires ruraux, le pouentre communes sur des projets Nous ne sommes pas les seuls voir entend utiliser le levier fiscal l’intercommunalité de St André de « La métropole de résoudre la criseauxdu logement ». il y a une demande forte décidés par la population pour la élus àpermettra fusions des Cubzac, avoir un regard critique sur pour contraindre population. de la population d’une construccommunes ou aux regroupements la démarche métropolitaine. La Avec des moyens qui baissent ? tion d’une piscine couverte. Cet des intercommunalités. Par le jeu question de la place de la comJe note aussi qu’aujourd’hui, nous avons l’expérience « des Pays ». mune traverse tous les partis. Nous d’une sorte de bonus/malus, les équipement structurant peut être Certes, ils n’ont pas de grandes le voyons, à la CUB, l’appauvris- communes qui joueront le jeu, ver- construit dans le cadre d’une intercompétences, mais ils sont des sement du rôle de la commune ront la dotation financière mainte- communalité. Ce projet répond lieux de réflexion et de construc- inquiète des maires y compris des nue. Les récalcitrants pourraient à une exigence populaire dont il tions de projets commun sur maires socialistes. Ce qui me fait voir ces mêmes dotations baisser. appartient aux communes de la le tourisme, l’amélioration de dire d’ailleurs que sur cet enjeu Mais, ce projet gouvernemental porter ensemble. l’habitat... Nous voyons cependant démocratique, nous pouvons ne va pas de soi car aujourd’hui Max Guichard : Notre projet que ce sont aussi des lieux où nous construire des majorités d’idées. dans notre pays, plusieurs études et est de favoriser l’intercommunaavons de plus en plus de mal à éla- Il y a également un autre impact sondages montrent que les français lité, de la rendre vivante, alors borer les projets avec la population. important qu’il faut souligner. sont très attachés à la commune et le projet du gouvernement est la

On nous dit :

À UN TEL NIVEAU DE CHANGEMENT DES INSTITUTIONS, IL EST INIMAGINABLE DE NE PAS INFORMER LES CITOYENS, DE NE PAS RECOURIR À LEUR VOTE ! C’EST L’ESPRIT DE LA CONSTITUTION AVEC SON ARTICLE 72-1.

iconovox

disparition des communes et donc des intercommunalités. L’intercommunalité est nécessaire pour mutualiser des projets structurants comme les transports sur la CUB par exemple. Mais aussi pour répondre à des situations de crise comme celle que nous venons de vivre avec les inondations. Nous y avons répondu de manière efficace grâce aux moyens de la CUB et à la mobilisation des communes. Je ne suis pas certain que demain la métropole de Bordeaux sera autant à l’écoute de St Louis de Montferrand que de Floirac. Stéphane Denoyelle : Il y a sur cette question une véritable arnaque politique et démocratique. On veut opposer les défenseurs de la commune aux défenseurs de l’intercommunalité. L’intercommunalité étant portée par ceux qui défendent la mise en place de la métropole… Ces derniers seraient les promoteurs de la mise en commun, du partage, de la mutualisation des moyens. C’est en fait l’inverse, car cette loi de métropolisation porte en elle une logique de mise en concurrence des territoires. Ce n’est pas notre conception de l’intercommunalité. Pour nous, l’intercommunalité doit répondre aux besoins de services publics de la population. Or, cette loi a aussi pour objectif d’organiser, à terme, un vaste plan social dans la fonction publique territoriale à travers l’externalisation de pan entier de services publics au secteur privé. Moins de services publics signifient plus de services payants, accroissement des difficultés d’accéder à ces services pour les populations les plus fragiles… Aujourd’hui, on nous vend la métropole comme on nous a vendu l’Europe. On allait soit disant construire une Europe de coopération alors qu’aujourd’hui nous avons une Europe du marché « libre et non faussé ». Ce qui aboutit à une détérioration de l’idée européenne et favorise la montée des droites nationalistes. Avec la métropole, nous sommes dans le même schéma car le projet métropolitain est un projet européen assis sur la même logique de réduction de la dépense public et de mise en concurrence des territoires et des populations. Les Nouvelles 13 février 2014 • 5


MUNICIPALES

PROJET MUNICIPAL

St Pierre d’aurillac

3e reunion publique Les candidats de la liste Continuité Renouvellement Dynamisme, de Saint Pierre d’Aurillac, animaient leur 3ème réunion publique, jeudi 6 février dernier sur le thème de l’intercommunalité, état des lieux et projets. Le maire de Saint Maixant et plusieurs adjoints de Caudrot ont participé à l’échange. Une première. La Communauté de commune des Coteaux macariens regroupe 14 communes, essentiellement des communes rurales. C’est un espace de coopération qui prend de plus en plus de place, beaucoup de décisions y sont prises mais « c’est un espace réservé aux élus », regrette Stéphane Denoyelle, tête de liste. Aux prochaines élections municipales, les conseillers communautaires seront élus au suffrage direct pour la première fois, « cela modifiera leur rôle, le renforcera ». Les élus et candidats de Saint Pierre d’Aurillac ne voulaient pas avoir de débat sur l’avenir de l’intercommunalité, sans faire appel à ses voisins. Lucien Gazziero, maire de Saint-Maixant a répondu à l’invitation, ainsi que le premier adjoint de Caudrot, Jean-Pierre JAUSSERAND, accompagné de 6 autres élus de la ville. « Historique », murmura-t-on dans la salle. C’est que les deux communes voisines, n’avait jamais été sur la même longueur d’onde, jusque-là. Événement souligné par Stéphane Denoyelle qui conduira la liste intercommunale à Saint Pierre, avec Aude Delpeyrou, Francis Dussilois et Myriam Belloc (suppléante). Le candidat appelle de ses vœux un espace intercommunal « plus en prise directe avec les citoyens », qui soit une « co-construction entre les communes » se déroulant « de manière plus transparente que des petits conclaves entre amis ». Changer les pratiques, sortir des intérêts particuliers et des stratégies politiciennes pour revenir vers les citoyens et leurs intérêts à l’échelle d’un territoire est une volonté fortement exprimée tout au long de la soirée. Un état des lieux de 11 ans d’intercommunalité a permis aux habitants présents de mesurer les

Gradignan

Réunion Publique Jeudi 13 février - 20h

Salle Saint-Géry 1 actions et les enjeux de la communauté de commune. Francis Dussilois a poursuivi en exprimant la volonté des élus et candidats de Saint Pierre de recréer une équipe, un climat de confiance, de remettre en marche l’intervention citoyenne sur le territoire. « Notre préoccupation première doit être de travailler au projet, après nous pourrons réfléchir au besoin d’ élargir l’intercommunalité pour consolider ou créer de nouveaux services au public ». Pour Stéphane Denoyelle comme pour Michel Hilaire, conseiller général communiste, pas question de parler de « fusion ». « Il n’y a pas de contrepoids possible à la métropole s’il n’y a pas de département, de région, d’ état pour assurer la péréquation ». Le candidat à Saint Pierre a prévnu du danger d’une fusion imposée par des pressions financières. « Si le nombre d’élus bénévoles, et tout le travail qu’ils effectuent, ainsi que le nombre de fonctionnaires sont réduits, c’est une perte de richesses énorme pour nos territoires. » « Fusionner pour quoi faire si seule la métropole a tous les services ? », interroge Michel Hilaire. L’élu souligne les atouts du territoire, aux portes de l’Entre-deux mers, avec la Garonne, le patrimoine historique et culturel de SaintMacaire et tout ce qui pourrait être développé, « redonner du sens à ces zones pavillonnaires qui fleurissent », « ne pas oublier que la Garonne a deux rives », « rapprocher l’emploi des zones de vie », revenir vers les gens, « pourquoi pas avec un nouveau conseil de développement ? » À travers plusieurs exemples, le maire de Saint-Maixant démontre

que regroupement n’est pas toujours synonyme d’économie. Les petites communes ont davantage profité de l’intercommunalité que les grosses, pour plus de justice, il faut penser plus collectif. Le premier adjoint de Caudrot souligne que là où l’apport de population est fort (jusqu’à plus de 20 %), la demande vis-à-vis de la communauté de commune est forte. « On a du mal à trouver une unité. Dans cette 2ème phase avec de nouveaux élus qui se sont mis d’accord sur le PLUID, de nouveaux regards, une nouvelle équipe, nous pouvons apprendre à nous connaître, à travailler ensemble avant de fusionner. La proportionnelle devrait déverrouiller certaines choses. », a ajouté Jean-Pierre JAUSSERAND. Les élus de la liste conduite par Stéphane Denoyelle sont donc prêts à défendre des projets intercommunaux qui profitent à tous comme la crèche itinérante, le transport à la demande, ils souhaitent une autre manière de construire, une autre manière de consommer de l’énergie, un développement économique qui permette de fixer des emplois sur le territoire et ainsi réduire les dépenses énergétiques, refusent « l’économie de transhumance » typique des ZAC. Ils aspirent à un soutien équitable de la CDC pour les structures sportives, les centres de loisirs, « pas de transfert à géométrie variable », disent-ils… Une vision bien éloignée de celle qu’entend imposer la loi de décentralisation mais qui n’est pas sans échos chez certains élus des communes voisines.

Médoc

Réunion Publique Vendredi 14 février - 18h30

dans le cadre des Etats Généraux de la fiscalité

« Quel impôt, et pour quoi faire ? quel budget pour nos collectivités ? » salle des fêtes à Saint Laurent

Libourne

Réunion publique

Mardi 25 Février 2014, à partir de 20h, à la Salle des Fêtes de Libourne

Les rythmes scolaires :

Quels enjeux ? Quelles solutions ? Comment aborder la réforme Peillon ?

Bordeaux pour tous

Inauguration du local de campagne

Bonne ambiance et convivialité le 8 février, au 70 cours de l'Yser. C'est l'adresse provisoire mais chaleureuse du Front de gauche bordelais. Comme indiqué sur le carton d'invitation, la centaine de participants était venue les bras chargés de vivres à partager. Une inauguration qui a permis à Vincent Maurin de dire quelques mots du contenu de la campagne qui reste à mener et des initiatives à venir, dont celle du 14 février sur le monde du travail. Les convives ont donc ensuite pu partager, s'inscrire sur les initiatives à venir et donner leur avis sur les matériels de campagne. Le local, lui, vivra de dizaines de rencontres et sera le lieu ressources pour les militants. 6 • Les Nouvelles 13 février 2014


MUNICIPALES

PCF

Égalité des droits, laïcité, citoyenneté

Les Nouvelles

Vivre ensemble !

Près d’une centaine de personnes présentes à la table ronde organisée par le Front de Gauche de Bordeaux, à la Maison cantonale de la Bastide, ont participé à un moment de réflexion collective sur le sens du vivre ensemble. La première table ronde ouvrait la réflexion sur le respect d’autrui et la liberté de conscience comme fondements de la laïcité, un des piliers de la République. Tour à tour, Tareq OUBROU, grand recteur de la Mosquée de Bordeaux, Brigitte DURAFOUR pour la Ligue des Droits de l’Homme, André ROSEVÈGUE de l’Union Juive pour la Paix, Georges JOUSSE, prêtre en charge par l’évêque de Bordeaux des relations avec les musulmans et Vincent MAURIN, tête de liste du Front de Gauche à Bordeaux, ont exprimé l’importance de défendre la laïcité, face aux attaques répétées dont elle fait l’objet. La défiance de l’autre, la recherche du bouc émissaire (notamment étranger et/ou musulman) font ressurgir les idées obscurantistes d’un passé pas si révolu. Dans leur diversité, ces composantes de la société convergent

vers l’idée de donner sa place à l’humain. Les axes de «re»conquête du Vivre ensemble sont multiples ; de ceux relevés au cours de cette soirée riche en idées, nous en retiendrons deux. Tout d’abord, l’éducation, saluons ici la démarche commune aux autorités musulmanes et chrétiennes en direction des jeunes de Bordeaux. Nous ne naissons pas racistes, sectaires, homophobes et autres termes clivants de notre société. Le politique doit alors donner les moyens au système éducatif d’enseigner la laïcité et d’apprendre à vivre ensemble. Et les luttes émancipatrices. Vincent MAURIN donnait ainsi à réfléchir sur le fait que lors des grandes luttes chez RENAULT, le racisme n’existait quasiment pas parce que tous les ouvriers luttaient ensemble pour un mieux vivre et travailler. La construction d’une mosquée à la Bastide n’est-elle pas l’occasion d’ouvrir le débat sur la laïcité dans la population, pour repousser ces forces obscurantistes qui se sentent pousser des ailes aujourd’hui ?

Appel au bénévolat La seconde table ronde donnait la parole à Jean-Claude GUICHENEY de la Ligue des Droits de l’Homme, Laurence LABORDE, syndicaliste et enseignante, Adrien MAZIÈRES VAYSSE, universitaire, Marie-Jeanne MAINHAGU, militante associative et Vincent MAURIN. Les uns et les autres ont tour à tour exprimé leur attachement à la citoyenneté, non pas pour en galvauder le terme mais pour souligner le rôle émancipateur et responsable qui en découle. Le rendez-vous des urnes ne peut alors être qu’un point d’orgue à la mise en mouvement des gens autour de ce qui les concerne, de ce qui les rassemble, même au prix de désaccords ou de contradictions. Retenons ici aussi deux thèmes parmi tant d’autres ! Le droit de vote des étrangers extra-communautaires, n’est-il pas un des moyens de l’intégration et du vivre ensemble, du construire ensemble ? Les conseils de quartier, si inopérants aujourd’hui par la volonté de l’équipe municipale sortante, doivent devenir des lieux de concertation, de création, de décision, au plus près de la vie des habitants. Tout au long de la soirée, tant les orateurs que les intervenants dans la salle, ont exprimé un même constat : « il n’y a pas d’issue à la stigmatisation de l’autre ». Un bel encouragement pour le Front de Gauche qui est le seul à proposer une alternative pour une société plus juste et plus égalitaire. Jean-Jacques Bordes

Carbon-Blanc

Chassez le national, il revient au galop Cela va être de bonne guerre. Tous ceux qui ont un intérêt, direct ou indirect, à masquer les méfaits de leurs politiques nationales, d’hier ou d’aujourd’hui, vont vouloir se faire élire ou réélire, sur un visage local, soi-disant déconnecté du national. L’argument restera souvent simpliste : Ce n’est pas nous, c’est « eux en haut » qui ont décidé. Non, le local n’est pas déconnecté du national. Dans leur engagement pour la campagne des municipales, les communistes de Carbon-blanc prennent en compte cette évidence. C’est pourquoi, ils considèrent que l’action des communes et autres collectivités doit aussi se mener contre les décisions gouvernementales, quand celles-ci amputent les moyens pour remplir leur mission de service public et qui les condamneraient, à terme,

soit à sabrer les projets d’équipement, soit à geler les dépenses de fonctionnement, et de personnel, soit augmenter la pression fiscale, ou les trois à la fois. La commune peut et doit être un rempart contre l’austérité et pas une courroie de transmission de l’austérité libérale. Il s’agit là d’une question centrale qui exige la clarté, car cela va impacter les finances locales : budget, fiscalité, dotations, transferts de compétences, transferts de missions et les moyens qui vont avec. La dotation globale de fonctionnement, attribuée par l’Etat aux communes, gelée par SarkozyFillon en 2011 et 2012, gelée par Hollande-Ayrault en 2013, va encore baisser pour 2014 et 2015. La réforme des rythmes scolaires, faiblement financée par l’Etat, la première année, sera à la charge

totale de la commune à partir de 2014. Les communistes ne mettent pas en cause le but louable du Fonds de péréquation intercommunale d’assurer une correction budgétaire, solidaire en faveur des communes dites « pauvres ». Mais la baisse de la dotation de l’Etat les appauvrit encore plus, ce qui conduit les communes dites « riches » à augmenter leur contribution. Carbon-blanc est une commune contributrice et cette contribution qui ampute son budget est en augmentation, année après année. Quels coûts supplémentaires tout cela représente-t-il pour Carbonblanc ? Qui va payer ? Sommesnous au bout de nos surprises ? Michel Becerro, militant communiste, candidat de la liste A gauche autrement

Les nouvelles ont besoin de vous

Nous recherchons des bénévoles le jeudi de 9h à 11h pour effectuer le pliage de notre hebdomadaire, au 15 rue Furtado à Bordeaux. Renseignements auprès de Lisa ou Cathy au 05 56 91 45 06.

Une Fête à dimension militante

Les 17 et 18 mai prochain, le site de courréjean à Villenave d’Ornon accueillera la fête de l’humanité gironde, traditionnel événement populaire girondin. Rencontre avec Olivier Fondriest, son directeur. Votre campagne de communication met l’accent sur la dimension militante, pourquoi ? OF : Dans une période où tout pousse au chacun pour soi, à la remise en cause des institutions, et de la parole publique, il nous est paru nécessaire et important de replacer l’une des valeurs fortes de la Fête : l’engagement militant et la solidarité. C’est dans ce sens que nous avons conçu et pensé l’affiche, réalisée par le collectif Didih et Donuts. Quel est le sens du bon de soutien ? OF : Nous avons replacé le sens du bon de soutien dans notre démarche. Au fil des temps le bon de soutien est devenu une simple tarification réduite. S’il permet une entrée à 10 euros au lieu de 15, il s’agit surtout d’un outil de solidarité, de contributions militante et populaire. Permettre de tenir un événement départemental citoyen et culturel à un coût humain et financier. La Fête est auto financée. Nous ne touchons aucune subvention. Au delà d’un prix d’entrée très bas pour un événement non sponsorisé, nous mettons, en partenariat avec le secours populaire fran-

çais et l’Apeis, des tarifications spécifiques gérées par ces deux structures, pour que le coût d’entrée ne soit pas un frein. Le financement tient sur trois entrées principales, les entrées payantes, les emplacements des stands (la participation des sections du pcf et des associations qui font vivre le village associatif) et surtout le bon de soutien. Bien évidemment, la contribution militante est vitale dans le budget global comme dans le succès de la Fête. Une vraie fête à dimension militante.

FÊTE DE L’HUMANITÉ GIRONDE / VILLENAVE D’ORNON

FETEHUMA33.FR

Bon de soutien 4 € Donne droit à une entrée rédu ite à 6 €, bientôt disponibles à la fédération et dans les sections

Souscription Elections 2014

40 000 € en Gironde SOUSCRIPTION 2014 Je verse ……………………………… € (ma remise d’impôt sera de 66% de ce montant) Les dons sont limités à 7 500 € par personne Les versements ouvrent un droit à déduction de 66% du don dans la limite de 20% des revenus nets imposables. Ainsi, un don de 100 € permettra une réduction d’impôt de 66 €

Nom-Prénom ……………………………………………… Adresse …………………………………………………… ……………………………………………………………… Chèque à l’ordre de ADF PCF 33 Retournez à PCF - 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux

Les Nouvelles 13 février 2014 • 7


CHRONIQUE

AGENDA

NOUVELLES IDÉES REÇUES

Pessac

par Gérard Loustalet Sens

Se battre, avant-première avec le Secours populaire Avant sa sortie officielle, une avant-première est organisée samedi 15 février prochain, à 18h au cinéma Jean Eustache de Pessac. La projection du film sera suivie d’un débat en présence des réalisateurs mais aussi de responsables bénévoles du Secours populaire. Afin de donner de l’écho à ce film, qui dresse un portrait « pudique mais véridique » de ceux que l’association rencontre, qu’il met à l’honneur le travail des bénévoles et des associations comme celle-ci, le Secours populaire vous invite à venir voir Se Battre, le plus nombreux possible, et à en parler

Bordeaux

LA CLASSE OUVRIÈRE C’EST PAS DU CINÉMA 11e édition

Vendredi 14 février : Scop, mon amour... 10h Stage syndical, animé par Jacques PRADES, directeur du Centre européen de ressources sur les initiatives solidaires et les entreprises sociales (Cerises), Université de Toulouse. 14h Charbons ardents, Jean-Michel CARRE. France, 1998, 88 mn. 16 h 30 Les Fagor et les Brandt, Anne ARGOUSE et Hugues PEYRET. France, 2007, 52 mn. 18 h 30 Institut Cervantès, conférence de Jacques PR ADES, Le « modèle » Mondragon. 20 h 30 Marinaleda, un village en utopie, Sophie BOLZE. 2009, 80 mn. Samedi 15 février Vingt-cinq ans de Guédiguian 14 h 30 Ki lo sa ? 1985, 86 mn. 16 h 30 La ville est tranquille 2000, 132 mn. 20 h 30 Les neiges du Kilimandjaro 2011, 107 mn. Dimanche 16 février Semprùn, Resnais, Costa-Gavras 11h La guerre est finie, Alain RESNAIS. France, 1966, 121 mn. 16h Section spéciale, COSTA-GAVRAS. France, 1966, 120 mn. 20h Z, COSTAGAVRAS. France/Algérie, 1969, 127 mn.

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 euros Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde Directeur de la publication : Frédéric Mellier Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : annonces@nbso.fr Comptabilité : compta@nbso.fr - Redaction/Proposition d’article : redaction@nbso.fr Commission paritaire de presse : 0113 C 85932

8 • Les Nouvelles 13 février 2014

De l’école (IV) : Nostalgies élitistes

autour de vous. Le Secours populaire appréhende la diffusion de ce film comme « un bon moyen pour interpeller l’opinion et faire avancer la solidarité » qui lui est si chère. Quelques mots de John Berger, écrivain et critique d’art. « Ce film ressemble à un album de famille. On tourne les pages, on regarde les gueules et l’on imagine leurs histoires. Tous ceux qui apparaissent dans l’album représentent, pourtant, ces millions qui sont aujourd’hui les ignorés, les rejetés, les perdants oubliés dans notre économie consumériste, celle du capitalisme mondial et spéculatif. Là sont les gros-plans, les voix, les apartés et les yeux aux expressions singulières de ceux dont les médias, les politiciens et les tenants du Marché ne parlent jamais. Ouvrez cet album, vous les rencontrerez et ainsi prendrez conscience de ce que nous tous vivons ».

ANNONCES LÉGALES AVIS DE RECTIFICATION A L’ANNONCE N° 2031 DU 30 JANVIER 2014 Avis est donné d’un rectificatif à l’annonce AVIS DE PUBLICATION pour M. Kicanga DA COSTA pour l’apport d’un fond de commerce. Pour avis AVIS DE PUBLICATION Aux termes d’un contrat d’apport du 18 décembre 2013, M. Kicanga DA COSTA a fait apport sous les garanties ordinaires de fait et de droit à la SARL 2 PAUL, les éléments corporels et incorporels d’un fonds de commerce de bar-restaurant sis et exploité au 10, rue de Bègles 33800 Bordeaux, pour une valeur de dix huit mille euros (18 000 €). En rémunération de cet apport M. Kicanga DA COSTA se voit attribuer trois cents huit (308) parts sociales d’une valeur nominale de soixante euros (60 €) Pour avis

AVIS DE CONSTITUTION Suivant acte SSP en date du 01/02/2014 à Bordeaux, il a été constituée la société dont les caractéristiques sont les suivantes : Dénomination : CLEOD Forme : SARL Siège social : 44 Cours de l’Yser, 33800 Bordeaux Objet : BAR. Durée : 50 ans Capital : 100 € en numéraire Gérant ! M. Randgy OUJAGIR demeurant 42 avenue de la Plage 40200 Mimizan Immatriculation au RCS de Bordeaux en cours

Aux termes d’un acte sous seing privé en date du 22/01/14 il a été constituée une société présentant les caractéristiques suivantes : Dénomination : LE P’TIT LOUEUR Forme sociale : 3 Lot les Lilas 33370 Tresses Objet social : la location, la location bail et vente de tous matériels, machines, équipements et biens matériels. La prestation traiteur, location et vente de produits et les consommables s’y rapportant. Durée : 99 ans à compter de son immatriculation Capital : 4 000 € Gérant : M. Hubert BEAUNIEUX demeurant 3 Lot les Lilas 33370 Tresses Immatriculation au RCS de Bordeaux en cours Pour avis

Nous avons vu que, quoi qu’en aient les enseignants, c’est l’école telle qu’elle est qui, par son fonctionnement même, génère les difficultés des enfants de milieux populaires car, pour encore citer. Stéphane Bonnéry, elle « les confronte inévitablement à des façons de raisonner, de parler, de se voir soimême qui ne leur sont pas familiers et qu’ils ne peuvent s’approprier que dans le cadre scolaire lui-même » (p.192). L’école, conçue à partir des caractéristiques d’une certaine catégorie d’élèves, est objectivée comme l’école de tous. Tout élève qui ne s’y insère pas sera alors réputé porter en lui les germes de son inadaptation : affaire de « dons » dit-on encore parfois (« il n’est pas doué pour les études ») ; d’intelligence (on a opposé un moment une prétendue « intelligence concrète » vouée à l’apprentissage manuel à une « intelligence abstraite » propre à l’élite) ; de « rythmes » invente-t-on aujourd’hui, sans qu’on sache si tel enfant est en difficulté parce qu’il est « lent » ou s’il est « lent » parce qu’il est en difficulté... Bref, cette difficulté est personnalisée et essentialisée en terme de manque, de retard, voire de handicap qu’il soit « socio-culturel » ou intellectuel. Le rôle de l’école dans ce naufrage n’est jamais interrogé et, dans le meilleur des cas, l’institution s’aveugle elle-même sur sa fonction de sélection où les critères de l’excellence sont justement ceux des élèves qui en sont déjà pourvus. Quant à ceux qui n’y répondent pas, on va, sans trop d’illusions, s’attacher à les redresser pour les faire entrer coûte que coûte dans le cadre avec toutes sortes de dispositifs orthopédagogiques : soutien, rattrapage, rééducation, remédiation, éducation prioritaire... auxquels se consacrent avec beaucoup de constance et si peu de résultats tant de bonnes volontés ! On nous dit que, aujourd’hui, l’école va mal. Mais allait-elle mieux avant ? On a ici un des thèmes favoris des néo-réactionnaires : Ah, l’école d’autrefois, comme c’était bien ! Et ces classes de 6ème qui n’étaient pas encombrées par des gueux incultes qui ne savent ni lire ni écrire... Fini, hélas, l’entre-soi des enfants de la bourgeoisie... Les mêmes voudraient nous faire croire que, dans les années 50, par exemple, il n’y avait pas de problèmes, en particulier en lecture par la grâce d’une mythique « méthode syllabique » et tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes scolaires possible... Fariboles ! Les difficultés étaient aussi importantes mais on s’en accommodaient et elles passaient inaperçues... C’était dans l’ordre des choses... On quittait le système scolaire à 14 ans et l’absence de diplôme n’était pas un obstacle rédhibitoire pour trouver un emploi. La société était clairement partagée entre ceux qui font des études et ceux qui n’en font pas. L’enfant d’ouvrier qui « poursuivait » ses études suscitait, par sa relative exceptionnalité, la considération générale. Encore fallait-il passer l’examen d’entrée en 6ème lequel permettait d’entrer au cours complémentaire... Attention, il n’était pas question d’intégrer ces 6èmes de lycée réservées depuis toujours à l’élite (il y avait même des classes primaires) et qui seules ouvraient la voie alors sélective des études classiques : fort heureusement on n’y trouvait trace des ces barbares qui, aujourd’hui, défigurent nos sanctuaires républicains et piétinent nos chères humanités... Il a fallu une démocratisation bâclée pour que soit révélée la réalité d’un appareil de reproduction sociale programmant l’échec des enfants des classes populaires ! Se voilant la face, les idéologues conservateurs ont alors inventé la fable d’infâmes pédagogues complotant pour saborder une école qui marchait si bien, paraît-il... On leur imputa même la promotion d’une diabolique « méthode globale » destinée à empêcher les petits Français d’apprendre à lire en les privant des joies simples du b-a ba... On amusa la galerie avec un pseudo-débat « syllabique/ globale » occultant la véritable cause des problèmes... Les méthodes d’apprentissage de la lecture ont toujours suscité, en France, autant de passions que d’idées reçues. Et pourtant, comme aimait à dire mon premier inspecteur primaire, aucune méthode n’empêchera un enfant d’apprendre à lire. En tant qu’ancien apprentilecteur n’importe qui se croit autorisé à donner son avis. On va donc, pour finir, faire le point de cette question.


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