Nouvelles N° 2034

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Jeudi 20 février 2014 - N° 2034 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro


ACTUALITÉ FORD

Assurer les 1 000 emplois

« La direction nous balade, encore. Il faut continuer à mettre la pression. » C’est le constat sans amertume mais déterminé que faisait Gilles Penel, élu au comité d’entreprise de Ford à Blanquefort à la sortie du comité de suivi qui s’est réuni ce 17 février à la préfecture. Face aux élus locaux et aux représentants du personnel, la direction du constructeur automobile a décliné les projets industriels pour le site médocain. Et malgré l’abondance de subventions publiques qui leur

ont été versées, les dirigeants de Ford peinent à fournir la charge de travail nécessaire pour assurer les 1 000 emplois que le groupe s’est engagé à pérenniser sur Blanquefort. Gilles Penel, qui avait apporté le 14 février, son soutien à Vincent Maurin dans la campagne municipale (voir page 6), a cette fois reçu le soutien du tête de liste bordelais venu notamment avec Annie Trély, membre du comité de soutien aux salariés de Ford et candidate sur la liste Bordeaux pour tous. VB

Carbon-blanc

Grève à la plateforme de La Poste Communiqué du Syndicat CGT des Activités Postales et de Télécommunications de la Gironde, le vendredi 14 février « Au deuxième jour de grève sur la Plateforme de Préparation et de Distribution du Courrier de Carbon-Blanc, la Direction refuse catégoriquement de revoir son organisation. Aucune avancée sur les emplois légitimement revendiqués par les agents, des dépassements importants d’horaires sont observés depuis la mise en place de l’organisation le 14 janvier 2014. Le volume d’heures de dépassement atteint en effet plus de 67h

par semaine sur le site (soit l’équivalent de 2 emplois à temps plein) et les heures supplémentaires ne sont pas payées. La directrice d’établissement a simplement proposé, pour mettre fin au conflit et ne pas payer ce qu’elle doit, que les agents débauchent à l’heure pour ne plus faire d’heures supplémentaires et qu’ils ramènent le courrier qu’ils n’ont pas distribué au Centre ! Pour la CGT et les grévistes, c’est inacceptable ! C’est une atteinte grave aux missions de service public pour se dédouaner de ses obligations d’employeur. C’est irresponsable ! »

Régime des intermittents

Le Medef recadré

En présentant un projet global de réforme de l’assurance-chômage, le patronat a proposé de supprimer, purement et simplement, les annexes 8 et 10 des artistes et techniciens du spectacle, du cinéma et de l’audiovisuel. Les intermittents, déjà mobilisés à travers la « Marche pour la culture », n’ont pas tardé à réagir. Une centaine d’intermittents s’est invitée à la table des négociations en établissant un calendrier d’actions avec deux principaux rendezvous : le 27 février et le 13 mars. Ces deux dates correspondent aux futures séances de négociations Unedic. Tout laisse présager que les intermittents n’en resteront pas là. C‘est sans doute ce qui a poussé la ministre de la Culture à s’ériger, dimanche dernier, contre la proposition du patronat de sup2 • Les Nouvelles 20 février 2014

primer le régime des intermittents du spectacle. Pour la ministre, cette proposition est d’autant plus incompréhensible que la Culture représente en France « 3,2% du produit intérieur brut. (…) Quand vous investissez un euro dans un festival ou un établissement culturel, vous avez 4 à 10 € de retombées économiques pour les territoires. » Le Parti communiste français a apporté tout son soutien aux artistes et techniciens du spectacle vivant et enregistré, vendredi dernier, « face à l’offensive d’un patronat qui se croit tout permis puisque ce gouvernement ne cesse de répondre à ses demandes. » Le PCF s’est engagé à relayer et à soutenir les propositions « réformant le régime d’indemnisation dans un sens mutualiste et non assurantiel ».

Euratlantique

Ce quartier ne fait pas l’affaire ! Max Guichard, président du groupe des élus communistes et apparentés, est intervenu en conseil de la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB), vendredi 14 février, sur la ZAC Euratlantique. Pour le groupe communiste, le quartier d’affaires de la gare ne fait pas l’affaire ! « Il nous est demandé par cette délibération de donner un avis favorable de la CUB sur la ZAC Saint-Jean Belcier. Avis motivé par le fait que celle-ci « répond aux ambitions métropolitaines de ce secteur stratégique de l’agglomération ». Prenons donc les points les uns après les autres, sur la base de ce que nous savons de « l’ambition métropolitaine ». La première de ces ambitions, c’est de pouvoir loger tout le monde. Et quel quartier est mieux placé pour répondre à cet enjeu que celui de la gare ? Nous nous sommes d’ailleurs félicités que la CUB prenne position en faveur de l’inscription au SCOT (Schéma de cohérence territoriale) d’une proportion de 40 % de logements sociaux (hors Prêt locatif social). Mais ici, dans un secteur en effet stratégique, nous serons donc au mieux à 35 %, PLS inclus. Ne pouvait-on faire mieux

alors qu’une proportion non négligeable du foncier, nerf de la guerre en la matière, appartenait à la puissance publique ? Nous pensons que si. Il faut aller beaucoup plus loin pour le logement pour tous. Seconde ambition importante, l’emploi. J’entends encore Alain Juppé s’insurger, il n’y a pas si longtemps, que notre groupe qualifie Euratlantique de centre d’affaires. La cohérence voudrait qu’il demande aujourd’hui le retrait de cette délibération qui commence par cette phrase : « la ZAC Saint-Jean Belcier vise à créer autour de la gare un centre d’affaires permettant d’accueillir de grandes fonctions tertiaires dans un quartier renouvelé. » Mais je sais, Monsieur Juppé, ce que vous allez me dire : le tertiaire n’est pas un vilain mot et que ce centre d’affaire hébergera des emplois. Certes. Mais combien en restera-t-il à Mérignac, à Bordeaux-Lac ou Mériadeck ? Car, de l’aveu même de l’OIN, votre centre d’affaires va véritablement siphonner l’emploi sur la CUB. 70 % des emplois d’Euratlantique seront pris ailleurs. Est-ce là une logique de développement ? Est-ce vraiment cela l’apport d’Euratlantique à l’objectif de création de 75 000 emplois d’ici 2030 ? Sans compter que nous ne savons pas combien de créations nettes comportent les 30 % restants. En réalité, ce centre d’affaires constitue la négation de l’identité de ce quartier où cohabitent rail et fleuve. Voilà les potentialités de Saint-Jean-Belcier. Où sontelles dans ce projet ? Seuls 2 %

de surface plancher de cette ZAC seront consacrés à des activités productives. C’est une aberration. Et là encore, nous aurions pu concevoir que la gare Saint-Jean ne conserve qu’une vocation transport de voyageurs. Mais dans ce cas, où est le projet de développement du rail logistique ? Il n’y en a pas. Ce qui m’amène au dernier point de l’ambition métropolitaine qui nous intéresse, le développement durable. Pourra-t-on transporter des marchandises autrement que sur des camions dans cette ZAC dont un des poumons est le Marché d’intérêt national (MIN) ? En dépit de la présence du rail et du fleuve, la réponse est non. Pire, de l’autre côté de la Garonne, nous savons que des entreprises ont voulu s’installer et développer le transport par barges et qu’elles ont reçu un avis négatif de la mairie et de grandes hésitations polies de la CUB. Ce n’est pas normal. On peut toujours installer des jardins, partagés ou pas, construire des bâtiments de haute qualité environnementale, tracer des pistes cyclables… Comment résoudrons-nous la congestion de notre agglomération si nous ne trouvons pas des alternatives aux camions ? Certainement pas en tournant le dos aux atouts de ce quartier. Voilà donc Monsieur le Président, en trois points seulement (d’autres auraient mérité argumentation), l’explication de notre refus d’approuver le contenu de cette ZAC. »


ACTUALITÉ

Editorial

PCF Gironde

Appel pour une politique de progrès social et démocratique « Ce gouvernement n’a plus le soutien d’une majorité populaire. Chaque jour des millions d’hommes et de femmes affrontent les difficultés quotidiennes, le chômage, l’exploitation, la domination sous toutes ces formes, ils se sentent abandonnés. La crise nourrit les pires reculs et resurgissent les vieilles lunes fascistes, l’antisémitisme, le racisme, le patriarcat, la remise en question de tous les acquis de la République, de la Révolution française et du mouvement ouvrier. Le gouvernement socialiste et écologiste en tournant le dos aux attentes et aux aspirations du monde du travail et de la création, renforce le désarroi, le sentiment d’abandon, attise les colères et les divisions de la société et devient de plus en plus minoritaire. La recherche de soutiens à droite, dans le camp des dominants, satisfaisant les forces réactionnaires et le patronat est peine perdue. Partout en Europe où la sociale démocratie a opéré ce tournant libéral, ce fut l’échec de sa politique

sur le plan économique et social et la raclée aux élections suivantes. Il est grand temps que tous les progressistes, s’engagent, dans l’unité la plus large, pour le progrès social et démocratique, pour des droits nouveaux, pour une autre politique, pour à nouveau hisser la société française le plus loin possible sur le chemin de la justice, de l’égalité, de la démocratie. Il est grand temps que chacun et chacune se saisissent des journées de lutte des salariés pour l’emploi, les salaires, des batailles contre l’austérité en France et en Europe, contre les reculs de société qui sont imposés par une minorité agissante. Les droits des femmes sont aujourd’hui menacés, si ces droits reculent, c’est toute la société qui régresse. Il est grand temps de lutter contre le racisme, l’antisémitisme, de travailler à l’unité du monde du travail et de rejeter les tentatives de divisions dont il est l’objet. Il est grand temps de lutter contre toutes les discriminations, quelles que soient nos opinions, notre

orientation sexuelle, notre genre, notre religion en gagnant des droits nouveaux pour toutes et tous. Il est grand temps de se mettre en mouvement, citoyens, salariés, jeunes, pour inverser le recul de civilisation auxquels travaillent grand patronat, finance, forces réactionnaires et néofascistes. Une grande marche contre l’austérité en France et en Europe aura lieu au mois d’avril à Paris à l’initiative du Parti communiste français et du Front de gauche. Nous appelons à participer à cette marche, pour qu’une autre politique voie le jour en France et en Europe, une politique de la croissance, des salaires, une politique de progrès social et démocratique, de droits nouveaux, une politique de développement des solidarités et des services publics. En signant et en faisant signer cet appel nous affirmons qu’une majorité existe dans notre pays pour soutenir et mettre en œuvre une politique de progrès social et démocratique. »

Ouvrir des pistes de progrès et de transformation Il nous faut relever le défi et organiser la riposte après la confirmation sans ambiguïté du cap libéral choisi par le président de la République et porté aussitôt par le gouvernement. Avec le « pacte d’irresponsabilité », toujours plus de cadeaux au patronat et aux actionnaires mais sans aucun engagement concret pour développer l'emploi. Mieux, François Hollande, sans mandat du Parlement et à l'opposé de ses engagements électoraux, a demandé, lors de son voyage aux États-Unis, devant le président Obama, d'accélérer la création du « marché de libre-échange transatlantique ». Ce marché brade les intérêts nationaux et européens. Avec ce traité, toute multinationale, jugeant que les législations entraveraient ses possibilités d'exploiter les hommes et la nature à sa guise, se verrait octroyer la possibilité de poursuivre les états devant les tribunaux conçus par elle et pour elle. Ainsi, ce ne serait plus les États qui décideraient des lois mais les multinationales. Face à cette dictature aux services des puissances de l’argent, face à la capitulation de François Hollande devant les forces de la finance, il n'y aura de sortie qu'en rassemblant tous les exploités face à la poignée de privilégiés qui veulent préserver leurs profits. Face à une offensive profonde et dangereuse contre les peuples, leurs acquis, leur histoire, leur vie, on ne pourra répondre qu'en reconstruisant le rassemblement populaire autour de solutions solidaires, de réponses alternatives à gauche. Ce défi, nous devons le porter et nous pouvons le relever. Les élections municipales sont un moment fort pour faire face à l'offensive de la droite et de l'extrême droite, dans les urnes. Et ce n'est pas l'abstention ou le retrait de la politique qui modifieront la situation. Mais aussi lors des grandes mobilisations syndicales unitaires comme celles qui se dessinent, en mars dans notre pays et le 4 avril à l’échelle européenne. Le 8 mars portera avec force le droit des femmes si chèrement acquis, en riposte à l'attaque européenne et de la droite espagnole contre l'IVG.

Communiqué de Pierre Laurent

Une grande marche pour un sursaut de la gauche : « c’est à notre portée » Les conditions pour un grand sursaut de la gauche face aux mobilisations de la droite et de l’extrême droite, face aux choix d’austérité du gouvernement et au pacte de responsabilité, se dessinent. Des forces diverses y travaillent. J’ai lancé pour ma part, lors de la venue d’Alexis Tsipras à Paris, l’idée d’une grande marche contre l’austérité en France et en Europe le 12 avril. Alexis Tsipras a dit son accord pour y participer.

Clémentine Autain a proposé une réunion unitaire pour préparer une grande manifestation de rue. Le Front de gauche travaille à un appel de rassemblement large. La gauche du PS et les écologistes ont, quant à eux, marqué dans des déclarations récentes de fortes réserves sur le pacte de responsabilité et dit leurs inquiétudes sur l’évolution de la situation politique. Aujourd’hui, Jean-Luc Mélenchon et Olivier Besancenot

proposent une marche nationale eux aussi le WE du 12-13 avril. Je pense que toutes ces forces devraient construire les conditions d’une mobilisation commune en confrontant leurs propositions sur les contenus, la date et les formes de cette grande mobilisation. C’est à notre portée. Pierre Laurent, secrétaire national du PCF

Nous voulons, ensemble, nourrir par le développement de la satisfaction des besoins un projet de société où l'humain est la finalité. Les collectivités ont un rôle moteur à jouer pour y parvenir. Elles portent en elles les capacités démocratiques et les services publics de proximité. Elles doivent être le cœur battant des nouvelles métropoles.

Claude Mellier Conseil départemental du PCF 33 Présidente de l’ADECR

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Transports

Un enjeu local et global La question des transports et plus généralement des déplacements est au cœur de la vie quotidienne de l’ensemble de la population. Elle est un enjeu de société considérable quand on mesure les conséquences pour la vie de chacun et l’impact sur l’environnement. La question des déplacements est au cœur de ce qui fait la ville et, de fait, vient se percuter à d’autres questions comme celle de l’emploi, du lieu d’habitation, de l’accès aux loisirs, à la culture... C’est dans cette globalité qu’il faut aborder cet enjeu essentiel à la vie des citoyens. Cette double page n’a donc pas vocation à traiter de tout mais à faire un « focus ». La

vers oc Méd Gare de Blanquefort

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Gare de Bruges

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Le tramway, et après ?

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Gare du Bouscat

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Gare de Cracovie

Gare de Mérignac-Arlac

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Gare médoquine (réouverture)

Gare de Cenon

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Gare de La Benauge

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Gare de St-Jean

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Gare de Pessac

pont F. Mitterrand

B vers Arcachon

En décembre de 2003, en inaugurant la première ligne de tramway, l’agglomération bordelaise est rentrée dans une nouvelle ère de ses transports en commun. Longtemps à la traîne en comparaison aux autres grandes villes françaises, Bordeaux, la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB) a, depuis, énormément investi en termes d’infrastructures, afin de se mettre au niveau. Des efforts restent à faire. L’agglomération affichera à la fin de la troisième phase (2017/18) le plus grand réseau de France (77km). Ce nouveau mode de transport a changé la face des villes de la CUB et permis à de nombreuses personnes de reprendre le chemin des transports en commun. À un tel point que le tramway, aux heures de pointes, souffre de son succès, rendant ses conditions d’accès désagréables pour les usagers.

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question des transports est au cœur de la bataille que se livrent les tenants de l’ordre établi et ceux qui, comme les communistes, portent des ruptures pour répondre aux besoins des populations. C’est ce que nous essaierons de faire autour de trois grandes questions : les modes de transports (tramway, bus, train…), la question du service public, enfin quel est le « juste prix ». D’autres questions auraient mérité d’être traitées comme celle du fret, de la place de la voiture ou des modes doux, le manque de place nous permettra à peine de les effleurer dans ce numéro, à charge de revanche. Fred Mellier

vers Langon

L’une des raisons de cette situation vient du choix des élus de tout orienter vers le tramway, négligeant les autres modes de transport. En effet, depuis la création du tramway, la CUB n’a eu de cesse d’allonger les lignes. Si le tramway a de nombreux avantages en termes de transports dans les cœurs de villes, il perd souvent de sa pertinence dans les banlieues moins peuplées. C’est ce qui a amené les élus communistes à souhaiter un arrêt des prolongements du tramway, afin de favoriser des bus à haut niveau de service. Ce mode de transport qui ressemble au tramway (site propre, station et quais) transporte moins de passagers mais coûte aussi beaucoup moins cher. Quand un kilomètre de tramway coûte aux alentours de 25 millions d’euros, le BHNS se situe autour de 8 millions d’euros. Un tel différentiel aurait permis, selon les élus du PCF, un meilleur maillage du territoire, et donc une amélioration du service plus équilibré

pour l’ensemble des habitants. Cette question reste pleine et entière pour nombre d’habitants de la CUB mais aussi du reste du département qui laissent leur voiture à l’orée de l’agglomération. La ligne de ceinture, un enjeu départemental Reste le vieux serpent de mer de la ligne de ceinture. Depuis plus de 30 ans, élus et militants communistes mènent la bataille pour que cette ligne devienne l’axe structurant des transports de la CUB, comme du département. Lors de la consultation organisée par la CUB pour les 50 000 logements, l’ensemble des architectes et urbanistes ont mis en avant les immenses potentiels de cette ligne. Durant six ans, les élus communistes n’ont cessé de réaffirmer le besoin de cette ligne. Michel Olivier affirmait, en juillet 2013 lors d’un conseil de CUB, « nous restons convaincus que si elle n’est pas la réponse à toutes nos difficultés, elle est amenée à jouer un rôle majeur dans les années à venir pour les déplacements, tant à l’intérieur de notre agglomération, qu’avec le reste du département, devenant la dorsale nécessaire pour l’ensemble de l’aire urbaine. » Pour lui la réussite de la ligne de ceinture passe par plusieurs conditions : « Un cadencement régulier et fiable qui permette aux yeux des usagers de voir cette ligne comme un outil pertinent. Le bouclage par le pont Chaban afin d’éviter le passage obligé par la gare Saint-Jean, enfin

la modernisation pleine et entière de la ligne du Médoc qui aujourd’hui, au vu de son état, la rend moins efficace que le bus, un petit exploit ! ». Il semblerait qu’au bout de tant d’années, les communistes et leurs élus aient été entendus. Lors d’une réunion à Cenon, Vincent Feltesse, président de la CUB, a annoncé la mise à l’étude du passage du tramtrain sur le pont Chaban, afin de boucler la ligne de ceinture. Plus globalement, au vu notamment des enjeux environnementaux et sociaux, tout indique que

l’outil d’avenir pour les déplacements est le système ferré. Que ce soit sur des longues, moyennes, ou courtes distances, il fait souvent la preuve de son efficacité tant dans le déplacement des voyageurs, que dans celui des marchandises. C’est ce défi que doit relever notre département. Les communistes ont la conviction que cette question demande beaucoup d’ambition et donc beaucoup de moyens.


VILLE & TRANSPORT Excédents budgétaires

Part des usagers

29 %

71 %

La part des usagers serait supportée par les excédents budgétaires

Part institutionnelle (CUB, CG, CR)

Le prix de notre billet représente 29 % du budget total des transports sur la CUB. En affectant une partie des excédents budgétaires, il est possible de rendre gratuit le transport aux usagers. Quelques collectivités qui ont fait le choix de la gratuité : Châteauroux 47 000 habitants - Mons 92 000 habitants (belgique) - Portland 556 000 habitants (usa) - Aubagne 100 000 habitants

Coûts du transport

Les tarifs au cœur d’une bataille politique La question des tarifs de transports est au cœur d’un affrontement idéologique de grande ampleur qui recouvre plus généralement la question du coût des services publics, et de qui les paye. Au petit jeu des frontières idéologiques et politiques, il à y parfois des surprises qui en disent long sur le positionnement politique des uns et des autres. Depuis quelques années, une offensive de grande ampleur est menée par des groupes de pensée libéraux pour expliquer que le coût va devenir insupportable pour notre société, que nous sommes arrivés à la limite du supportable. Ce constat fait, ils proposent que les tarifs pour les usagers soient fortement augmentés afin de leur faire supporter ce coût. En fond, le débat est donc de savoir si les transports doivent être payés par la collectivité, c’est à dire l’impôt, ou bien s’ils doivent être supportés par ceux qui les utilisent. Dit autrement, la question est de savoir si la solidarité paye les transports ou si ce n’est qu’une question individuelle. Pendant longtemps, ce qui a dominé dans les services publics français et qui était une de leurs caractéristiques, c’était de permettre un égal accès à tous, en favorisant des tarifs faibles par le biais de la solidarité. Cette logique est aujourd’hui mise à mal, notamment dans les transports. Ces deux logiques s’affrontent aussi en conseil de CUB : d’un côté la droite et Europe Ecologie les Verts demandent un juste prix des transports, c’est-à-dire une augmentation conséquente des tarifs et, de l’autre, des élus communistes qui souhaitent que l’on arrive, à terme, à une gratuité des transports.

Juste prix ou gratuité ? Pour ces derniers, les enjeux des transports méritent qu’on réfléchisse à la gratuité. Les difficultés sociales que rencontrent nos concitoyens, l’éloignement de plus en plus grand entre domicile et travail, mais aussi les enjeux environnementaux, doivent plaider en faveur d’un meilleur accès de tous aux transports en commun. Mettre en place la gratuité serait un élément de justice sociale mais aussi un appel d’air pour une plus grande utilisation de transports en commun modernisés. L’expérience de la gratuité est faite à Aubagne donnant des résultats très significatifs en termes de fréquentation. Les élus communistes ont fait en 2013 une proposition de compro-

mis, en réfléchissant à une tarification sociale des abonnements, permettant notamment la mise en place de la gratuité pour un grand nombre d’usagers. La question du coût est évidemment importante. Les défenseurs de la gratuité font valoir que les coûts que représentent pour la collectivité les voitures et les camions ne sont que faiblement pris en compte, que ce soit pour la voirie, mais aussi pour les maladies que provoque la pollution dans les grandes agglomérations. L’enjeu des tarifs est donc bien plus qu’une question de comptabilité, il relève de grands enjeux de société, de réponses à des besoins sociaux et environnementaux.

En développant des transports en commun populaires, c’est la société entière qui avance...

Gestion du transport

La maîtrise publique toujours au cœur du débat Plusieurs grandes villes en France ont confié la gestion des transports en commun au privé et à ses appétits, ce qui n’est pas sans conséquence pour les salariés de ces entreprises, les collectivités et les usagers. Les transports en commun sont le lieu d’une féroce bataille que se livrent les grands groupes au niveau national et européen. Comme pour l’eau, nombre de villes, en France, ont pour habitude de confier la gestion de leur service public à une entreprise privée. C’est le cas par exemple de Lille, Lyon, Strasbourg ou Bordeaux. Le nombre de ces entreprises capables de gérer de grands réseaux est très réduit, en France elle se limite aujourd’hui à deux : Kéolis, filiale de la SNCF, et Véolia-Tansdev. Si elles apportent une indéniable expertise, il n’en reste pas moins qu’elles sont aussi là pour en retirer des profits. Les budgets contraints des collectivités et la recherche de profits de ces entreprises font rentrer les transports dans un cercle vicieux. En effet, les collectivités quand elles lancent des appels d’offres demandent aux entreprises les prix les plus bas, pour faire face à cette baisse d’argent les entreprises se retournent vers les salariés pour qu’ils augmentent leur productivité ou essaient de baisser leurs acquis sociaux. Délégation, un jeu de dupes C’est ce schéma qui s’est dessiné en 2008 à Bordeaux lorsque Kéolis est devenu le gestionnaire du réseau. Pour gagner le marché, elle a baissé les prix aux maximum et promis une explosion de la fréquentation. Sauf que le groupe a rencontré deux écueils. Le premier est que les salariés ont refusé de servir

de variable d’ajustement et ont su se rassembler pour faire face à lavolonté de la direction de Kéolis de toucher à leurs acquis sociaux. Le deuxième, moins prévisible, l’explosion de la crise et donc une fréquentation en hausse mais moins importante que prévu. Le contrat de Bordeaux est donc devenu déficitaire à une hauteur insoutenable pour les actionnaires. Ils ont alors fait le choix de se retourner vers la CUB pour qu’elle paye ce déficit. Si elle a refusé dans un premier temps, elle a fini par céder, offrant à Kéolis, par le biais d’une conciliation, les millions permettant l’équilibre. Cette expérience bordelaise montre combien ces délégations de service public sont un jeu de dupes. Lorsqu’il y a une marge les entreprises s’enrichissent, lorsqu’il y a perte elle font payer la collectivité. C’est cette situation que dénoncent les élus communistes depuis de nombreuses années et qui les amène à défendre la création d’une régie des transports sur la Communauté urbaine. Celle-ci permettrait, d’une part, une meilleure maîtrise publique et, d’autre part, de sortir du cercle vicieux énoncé précédemment. Aujourd’hui de grandes villes sont en régie à l’image de Marseille, Toulouse ou Nice, avec des résultats qui n’ont rien à envier aux entreprises privées en termes de réponse aux besoins des populations. À ce jour, à l’exception des élus communistes, les autres forces s’y opposent, mais ce qui est aujourd’hui vrai peut sans doute être changé, c’est l’intervention des citoyens qui est en la matière déterminante.

Les Nouvelles 20 février 2014 • 5


MUNICIPALES

PROJET MUNICIPAL

Gauriac

Développer en sécurité et bien vivre ensemble

Bordeaux

Emploi, logement, transport, culture... Il faut plus de justice pour la jeunesse

Table ronde

Vendredi 21 FEVRIER à partir de 19 h 30,

local de campagne du Front de gauche 70, cours de l’YSER

Bouliac

Osons le Front de gauche ! Après la décision du maire actuel, Henri Robert BALDÈS, de ne pas solliciter un troisième mandat, l’équipe municipale a unanimement souhaité poursuivre le travail entrepris depuis treize ans et m’a proposé de conduire la nouvelle liste « Vivre ensemble à Gauriac ». C’est une liste de rassemblement formée d’un noyau dur, issu de l’équipe sortante, et de six nouveaux candidats qui apportent leurs idées nouvelles. En tout, sept femmes et huit hommes venus d’horizons divers, mais tous animés d’une même volonté de progrès et de respect des valeurs humaines.

Le grand enjeu de ce mandat sera d’assurer l’avenir du village mis en péril par deux plans de prévention des risques (mouvements de terrain et inondations). Si nul ne peut prédire ni quand, ni où exactement, se produiront les prochains sinistres, la bonne gestion du village consiste à lui permettre de se développer en lieu sûr. Le plan local d’urbanisme étant maintenant opérationnel, il reste à passer à la phase active en créant les voiries et les réseaux nécessaires à l’urbanisation d’un secteur de la commune dépourvu d’aléas naturels. Il s’agit de créer une nouvelle zone d’habitat et de commerces, qui permettra de

profiter des opportunités qui se font jour. Si aucune municipalité ne peut décréter le bien vivre individuel de ses habitants, nous continuerons à nous attacher à mettre en place des actions qui améliorent la vie en commun. Vivre ensemble c’est, pour chacune et chacun, accepter les autres dans leur diversité et se nourrir de ce qu’ils peuvent nous apporter, car nous savons que la diversité est source de richesse. Raymond RODRIGUEZ, tête de liste PCF de « Vivre ensemble à Gauriac »

Réunion publique,

vendredi 21 février 2014 à 19h30, à la salle des fêtes

Libourne

Réunion publique

Mardi 25 Février 2014, à partir de 20h, à la Salle des Fêtes de Libourne

Les rythmes scolaires :

Quels enjeux ? Quelles solutions ? Comment aborder la réforme Peillon ?

Carbon-Blanc

Réunion publique de la liste A gauche autrement

vendredi 14 mars à 18h30, salle Jacques Brel

Liste Bordeaux pour tous

Une Saint-Valentin revendicative Avec une dizaine d'actrices et acteurs de la liste Bordeaux pour tous, Jérôme Gratchoff a rendu ce vendredi soir hommage à l'amour consommé entre le pouvoir socialiste et le syndicat des grands patrons. Jeune ouvrier du secteur aéronautique et militant communiste, il a décliné

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les propositions de la liste pour Bordeaux. Aux côtés de Vincent Maurin et de Gilles Penel, syndicaliste de Ford Blanquefort. « (…) Ce n’est plus une fleur mais bien un bouquet que notre président offre au patronat français : Crédits Impôts Recherche, Accord national interprofessionnel, et

maintenant le pacte de compétitivité en fragilisant les acquis sociaux des travailleurs (allongement des cotisations retraite, exonérations sur les cotisations familiales, contrats précaires normalisés, aucune revalorisation des salaires) avec comme objectif sécuriser le patronat et les actionnaires. Le

gouvernement Ayrault-Hollande n’a pas remis en cause le plus gros cadeau laissé par le gouvernement Sarkozy-Fillon au patronat : la suppression de la taxe professionnelle, cadeau qui a coûté pas moins de 7,5 milliards aux collectivités locales. Non seulement notre gouvernement n’est pas revenu dessus mais, en plus, il poursuit la baisse des dotations d’Etat pour ces mêmes collectivités. Pour la communauté urbaine de Bordeaux (CUB), ce ne sont pas moins de 2,6 millions d’euros de baisse entre 2010 et 2011, aujourd’hui, c’est encore près de 7 millions d’euros retirés. Ceci a des conséquences très graves sur la capacité des collectivités à assurer les services publics du quotidien et à maintenir les investissements nécessaires en matière de logement social et de transport pour ne prendre que ces deux exemples. (…) À Bordeaux, ce sont 55 000 citoyens et citoyennes qui vivent sous le seuil de pauvreté, et 23 % des jeunes sont au chômage. Il faut donc de toute urgence arrêter les exonérations de cotisations au

patronat et reparler d’ambition en matière économique. Il a fallu plus de deux ans à Alain Juppé pour concéder que l’activité de réparation navale sur les bassins à flots était envisageable. Nous ne voulons pas lui laisser autant de temps pour passer aux actes. Ce projet est sans égal sur l’agglomération car on parle de la création de 600 emplois. Il faut donc lever les obstacles à sa réalisation et être très attentifs à la qualité des emplois créés, autant qu’à la qualité environnementale et des conditions d’hygiène et de sécurité de cette production. La ville doit apporter un soutien réel à l’ensemble de la filière nautique, de même qu’à la filière électrique. (…) Voilà ce que la liste Bordeaux pour tous veut faire vivre dans cette campagne, avec de nombreux syndicalistes présents sur la liste, du secteur privé dont je suis issu mais aussi du secteur public, car la réponse aux besoins sociaux passe aussi par plus de service public et donc de nouveaux emplois dans ce secteur. »


MUNICIPALES

PCF L’Ormée,

« Bègles pour tous »

Publication du secteur culturel de la Fédération de la Gironde du PCF

Présentation de la liste… … une sacrée soirée !

C’était une sacrée gageure que de présenter la liste pour les municipales de mars, le soir même du départ des vacances de février. Plusieurs messages de soutien reçus par la tête de liste et s’excusant de ne pouvoir être présents auraient pu le laisser penser. Mais il n’en fut rien et c’est un bien beau succès qu’a remporté cette rencontre vendredi dernier au centre Jean Lurçat. Un succès qui ne doit rien ni au hasard ni à la publicité des médias, en particulier Sud-Ouest qui a censuré le communiqué annonçant cette présentation. Déjà, la participation à la préparation de l’initiative augurait bien de la soirée. Plusieurs salariés,

candidats ou non, avaient pris un congé pour la préparer dans les meilleures conditions. Sans compter avec ce qui avait été fait durant les jours précédant (power point, les questions à la tête de liste sur le projet, le collage des affiches et l’apport des militants), bref tout ce qui concourt à initiative qui ne doit sa réussite qu’à l’énergie des êtres humains qui s’y investissent. De l’avis du plus grand nombre, une réelle réussite ! C’est à François et Claire que revenait le rôle de présenter le déroulement de la soirée qui commençait par le diaporama rappelant la démarche du FDG de Bègles, les différentes étapes (A.C, travail en ateliers, porte-à-porte et rencontres de quartiers à l’automne), avec un moment fort le 14 décembre (restitution des réponses du questionnaire et des travaux des ateliers, désignation de la tête de liste). Initiative déjà censurée par Sud-ouest. Tour à tour, Liliane, Régis, Jean, Mamadou et Francine commentaient le diaporama projeté sur un grand écran. Puis, nos deux « syndicalistes » de quartier ont donné la parole à Jean-

Jacques Paris, conseiller général communiste qui allait rappeler les raisons de son départ en juillet 2011 du conseil municipal. « J’avais la conviction que Christine et nos colistiers étaient prêts pour la relève » et précisant en quoi celle-ci, élue depuis 2001, avait fait montre, tant dans les débats du conseil municipal que dans son engagement politique dans le parti qui est le sien, dans la vie associative de Bègles, etc., « des qualités nécessaires à mener toutes ces batailles » Après quoi François et Claire interpellaient à tour de rôle Christine dans un jeu de questions/réponses, sur lequel nous reviendrons. Les candidats étaient alors appelés dans un ordre aléatoire, leur photo projetée sur l’écran géant suivi d’un petit texte donnant brièvement les raisons de leur engagement et évoquant leur quartier. Puis vint l’heure des discussions autour d’un verre dans une ambiance chaleureuse et conviviale : l’Humain d’abord vous dis-je ! Serge Gonzales

Le Numéro 101 de l'Ormée, daté de février, vient de paraître à l'approche des élections municipales. Cette perspective a amené le comité de rédaction à mettre en lumière "éditoriale" le travail politique que mènent les élus, les militants communistes en faveur d'une culture populaire. Que cela soit dans le cadre de la campagne ou d'un mandat, en cours, nous ne pouvions manquer cette occasion politique et ne pas nous faire l'écho des idées et projets portés sur le terrain. La publication est "désormais" à la disposition non seulement de son lectorat mais, au vu des échéances municipales, il est surtout à la disposition, militante, des sections, des candidats en campagne. Elle permet ainsi de montrer (partout) quelle place -centrale- tient la culture au sein du Parti, quels liens le PCF continue de tisser avec les artistes, quelles politiques publiques nos élus défendent en la matière ! Dans une période où les obscurantismes et l'intolérance regagnent du terrain, dans la rue et dans les consciences, il n'est peut-être pas inutile de s'appuyer sur ce travail partisan qui n'a qu'une ambition : servir la cause et la bonne ! E. Fargeaut, « coco-rédacteur » de l'Ormée

Pensée marxiste

1914 - 2 ­ 014 : 100 ans de guerre

Ce sont au total près d'une centaine de participants qui sont venus écouter, s'informer et débattre de la Première guerre mondiale à l'occasion de la Semaine de la Pensée Marxiste à l'Université Bordeaux 3 du 11 au 13 Février. La presse de propagande, la place des femmes, l'économie de guerre et la représentation artistique du conflit par les peintres de l'époque, autant de sujets présentés, décortiqués et expliqués à toutes et à tous dans une double démarche : un accès égal au savoir et une alternative idéologique aux contenus des cours trop souvent orientés par la doctrine néolibérale. Cette 4e édition de la Semaine de la Pensée marxiste fut une vraie réussite, saluée tant par les universitaires qui sont intervenus que le public étudiant qui a produit des débats de qualité. Un bel encouragement pour l'UEC qui aura su proposer cette semaine une alternative concrète à l'idéologie dominante et utile à tous les étudiants. Sarah Chakrida

Gradignan

L’humain d’abord Jeudi 13 février, lors de sa troisième réunion publique, notre liste Front de gauche, Gradignan l’ humain d’abord, a été présentée au grand complet, avec un message clair : stop à l’austérité, oui aux services publics et à la démocratie locale. Alors que notre commune, comme les autres collectivités locales, va être touchée par une baisse des dotations d’Etat et de nouvelles hausses de charges, il est nécessaire qu’à Gradignan s’expriment avec

force les voix venant de toute la gauche contre la politique d’austérité imposée par un président de la République qui a trahi sa promesse de changement. Il a préféré mettre en cause l’âge de la retraite et le coût du travail (les salaires, les cotisations sociales) que le coût du capital (les dividendes versés à une poignée de privilégiés qui tirent profit de la crise). Mais ce sera surtout l’occasion pour les Gradignanais de faire en-

tendre leur volonté de s’impliquer dans notre commune pour d’autres choix de gestion, qui devront porter plus sur l’utilité sociale que sur les dépenses de prestige qui ont fragilisé les finances communales. Par exemple, dans l’immédiat : repenser le projet de ZAC du centre-ville pour préserver, en les rénovant, tous les équipements publics qui y sont implantés ; engager la réhabilitation complète des logements de la RPA des Séquoïas ; rattraper le retard en logements sociaux, avec des loyers réellement accessibles, etc. Le vote des habitants de la commune, le 23 mars, constituera donc un acte important pour le développement de la démocratie locale. C’est ainsi que chacun et chacune peut s’y associer. Pierre Auzereau, conseiller municipal PCF sortant et tête de liste

Souscription Elections 2014

40 000 € en Gironde Il ont donné un total de 660 € ELIE Christian, Pessac CASALA Fernand, Mérignac BORDES Françoise, Bordeaux TARIS Ludovic, Bordeaux DUBERTRAND Michel, Bordeaux MAURIN François, Eysine

NOUQUERET Yvonne, Bruges CHAUEROUX Marie-Françoise, Bordeaux ORTIZ François, Bordeaux BACHE Jean-Paul, Bègles

SOUSCRIPTION 2014 Je verse ……………………………… € (ma remise d’impôt sera de 66% de ce montant) Les dons sont limités à 7 500 € par personne Les versements ouvrent un droit à déduction de 66% du don dans la limite de 20% des revenus nets imposables. Ainsi, un don de 100 € permettra une réduction d’impôt de 66 €

Nom-Prénom ……………………………………………… Adresse …………………………………………………… ……………………………………………………………… Chèque à l’ordre de ADF PCF 33 Retournez à PCF - 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux

Les Nouvelles 20 février 2014 • 7


CHRONIQUE

AGENDA Les Nouvelles

Appel au bénévolat

Les nouvelles ont besoin de vous

Venezuela

par Jeanne R.M.

Le PCF condamne les tentatives de déstabilisation

Nous recherchons des bénévoles, le jeudi de 9h à 11h pour effectuer le pliage de notre hebdomadaire, au 15 rue Furtado à Bordeaux. Renseignements auprès de Lisa ou Cathy au 05 56 91 45 06.

Villenave d’Ornon

Braderie du SPF L’antenne du Secours populaire organise une braderie de vêtements (neufs et d’occasion), chaussures, disques, livres, bric à brac… Vendredi 28 février et samedi 1er mars 2014 Salle Daguin, rue du professeur Daguin Les sommes récoltées seront destinées à aider les familles en difficulté. Renseignements au 06 88 71 37 04 ou 06 09 38 10 72 http://assos.villenavedornon.fr/ secourspopulaire

Espace Marx

Rencontre à La Machine à Lire L’Espace Marx vous propose une rencontre animée par Vincent Taconet : jeudi 27 février à 18 h 30 Librairie La Machine à Lire, 8 place du Parlement à Bordeaux Avec Marie-France Boireau, auteure de Aragon, romancier

de la Grande Guerre et penseur de l’Histoire (éditions Presses universitaires du Septentrion)

Le PCF condamne « avec la plus grande fermeté les actions orchestrées au Venezuela par la droite la plus extrême dans une nouvelle tentative de créer un climat de déstabilisation et de violence qui a fait deux morts et des dizaines de blessés. » Officiellement, la marche de mercredi avait pour objectif de protester contre la criminalité, la cherté de la vie et les pénuries. Des éléments du cortège ont fait feu sur plusieurs ministères, tandis que des groupes dits « chavistes » se seraient violemment interposés. Le nouveau cycle de tensions, qui s’est ouvert au lendemain de l’élection présidentielle de 2013, se prolonge. « C'est une nouvelle tentative de la part d'une opposition qui n'a jamais hésité à utiliser les pires moyens pour mettre un terme à la révolution bolivarienne », déclare le PCF. « Aujourd'hui, elle s'attaque à nouveau à la légitimité d'un gouvernement confirmé en 2013 lors des deux dernières élections : la présiden-

tielle d'avril 2013 et les municipales d'octobre de la même année. » « L’opposition, défaite une nouvelle fois dans les urnes lors des municipales de décembre, poursuit son travail de sape », commentait Cathy Ceïbe, dans l’Humanité du 14 février. « Il semble que les secteurs les plus droitiers de la coalition de droite ont pris le dessus. Sur le plan économique, le pays est le théâtre de pénuries récurrentes. On le sait, elles sont orchestrées par le patronat qui détient des secteurs clés de la production et de la distribution. Elles sont aussi le fruit de réelles faiblesses du gouvernement. La nation de Bolivar reste trop dépendante de la rente pétrolière et de ce fait, de ses importations. La bataille que se livrent la droite et la gauche depuis l’accession du défunt président Chavez au pouvoir n’oppose pas des démocrates à des rouges autoritaristes. Elle est l’expression de la lutte des classes à l’œuvre au Venezuela. Et elle ne s’achèvera pas de sitôt. La droite entend poursuivre sa contestation dans la rue. Le gouvernement appelait hier (jeudi 13 février dernier, ndlr) ses partisans à manifester contre la violence de l’opposition. »

ANNONCES LÉGALES TRANSFERT DE SIEGE SOCIAL BOUT D’CHOU NEBOUT SERVICE SARL au capital de 7.000,00 € Siège social : 2 impasse des Muriers 33700 MERIGNAC 502 128 275 RCS Bordeaux

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 euros Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde Directeur de la publication : Frédéric Mellier Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : annonces@nbso.fr Comptabilité : compta@nbso.fr - Redaction/Proposition d’article : redaction@nbso.fr Commission paritaire de presse : 0113 C 85932

8 • Les Nouvelles 20 février 2014

Suivant délibération de l’AGE du 24 novembre 2013, les associés ont décidé de transférer le siège social de la société du : Ancienne mention : 2 impasse des Muriers 33700 Mérignac au Nouvelle mention : 17 Rue Rivière Immeuble « Le Tivoli » 33000 Bordeaux à dater du 01 janvier 2014. L’article 4 des statuts a été modifié en conséquence Mention sera faite au RCS de Bordeaux Pour avis, , la Gérance

Sexisme Ordinaire ? À cette heure-ci, le prochain bus passera dans vingt minutes ! Pourtant je m’entraîne à courir tous les dimanches avec Jérôme, mais je n’arrive décidément pas à rattraper ce fichu bus. Tu me diras que je n’ai qu’à partir à l’heure du travail et je l’aurais tranquillement. En même temps, les heures sup’ je ne les décide jamais, il y a toujours un truc à terminer, des dossiers à ranger, le bureau à préparer pour le lendemain. Je t’assure que j’ai horreur de finir si tard mais encore plus horreur de laisser du travail en plan. Je crois que je cours après le temps, je ne sais pas si c’est génétique ou que notre société actuelle est ainsi faite, voire nous l’impose, je cours. Je me lève en courant, je déjeune en courant, je cours en courant et je finis par me coucher épuisée à rêver de courses olympiques, de super G et de médailles ! Vivement le printemps et l’heure d’été que je rentre en voyant le ciel, ses nuages, le soleil encore haut. J’envierais même la pluie, claire et transparente tombant de très haut. J’en ai marre de partir le matin dans le noir et de rentrer le soir comme si nous étions en plein hiver polaire. La nuit du matin au soir, les lampadaires comme seule source de vitamine D, sans oiseaux pour me chanter la bonne journée. Le chauffeur a lui aussi l’air de terminer sa journée, son bonsoir fut quasi inaudible. Nous sommes tous des animaux diurnes qui nous éteignons au coucher du soleil. Cette pause routière m’est cependant nécessaire, je décroche du boulot et commence à rêver, de ce petit plat à réchauffer que ma voisine Fatima, du troisième m’a apporté, du week-end avec Djibril, de la discussion sur les roms avec Valentine. Pourquoi font-ils tout ce raffut ? Huit ados à peine majeurs, le pantalon qui ne tient pas sur les hanches et les insultes. Je tombe de mon nuage, suis pressée d’arriver. Du bruit, des mouvements brusques entre les sièges, des rires qui effraient. Mon coup d’oeil au conducteur lui fait baisser les yeux. À cette heure tardive, nous ne sommes plus guère à rentrer chez nous. La dame assise de l’autre côté ne semble pas intéressée par cette agitation. Ils s’interposent, m’isolent lentement du reste du monde. Leur chahut m’oppresse, leurs mains dans mes cheveux me tétanisent. Que se passe-t-il ? Je n’ai plus de voix, je ne peux plus bouger. Je me sens si seule, c’est si facile. J’ai le même âge, je viens du même monde, et ils ne me reconnaissent pas. Pourquoi me salissent-ils ? Leurs tripotages au vu de tous, ou du peu qu’il reste dans le bus, m’assaillent de honte. Ils sont plus que moi, toute seule, ils sont excités par je ne sais quelle mouche, quelle boisson, quelles hormones. Ma jupe qui se relève et le conducteur qui continue sa route. Leur corps en toute puissance qui m’humilient. Je ne suis plus un être humain à leurs yeux, un jouet, un animal. Ce matin encore leur maman leur préparait le petit-dej et ce soir ils se sont transformés en monstres sadiques. Ce matin encore ils se levaient pour aller à l’école ou au boulot et ce soir ils décompressent en guerriers. Écroulée sur le trottoir, La dame me console. Le conducteur a freiné brusquement, nous a dit de sortir et de courir. Il a embarqué les tortionnaires vers une destination que je ne connaîtrais pas. Et si j’étais né garçon...


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