Nouvelles N° 2044

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Jeudi 1er mai 2014 - N° 2044 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

Meeting régional / Ven. 16 mai Villenave d’ornon / 19H30 / Sur le terrain de la fête Avec Jean-Luc Mélenchon (PG) et Marie-Pierre Vieu (PCF), têtes de liste


EN LUTTE St Germain du Puch

Nouvelle grève à la Poste

La Poste continue dans sa démarche destructrice d’emploi alors que partout en Gironde des conflits éclatent ! Les facteurs de St Germain du Puch, avec la CGT FAPT 33, sont en grève illimitée depuis le 22 avril. Ils revendiquent : le paiement de toutes les heures supplémentaires effectuées (plus de 400 heures supplémentaires non rémunérées depuis le mois d’octobre 2013) ; l’abandon d’une « demande d’explication » sur un facteur qui a ramené des imprimés publicitaires car il n’avait pas le temps de les distribuer ; une rémunération digne de ce nom pour distribuer les plis des élections européennes ; un volant de remplacement supplémentaire ; l’arrêt de l’auto-remplacement. Au 3ème jour de grève, en présence du Directeur de Groupement courrier, la Directrice du Bureau de Poste a accepté de rémunérer une partie des heures supplémentaires effectuées par deux agents depuis plusieurs mois. Les facteurs refusent de continuer à travailler gratuitement dans une organisation qui les oblige à se répartir des morceaux de tournées en plus de la leur dès que l’un d’eux est en repos, congés ou maladie. Cette charge de travail supplémentaire leur est imposée et ne leur permet pas d’assurer un service public de qualité.

Elections prud’homales

Déni de démocratie sociale

Le projet de réforme dont le vote à marche forcée aura lieu fin mai, prévoit la désignation des conseillers Prud’hommes, non plus sur une élection, mais sur la mesure de l’audience des organisations syndicales. « Il s’agit d’un énorme recul de la démocratie sociale », dénoncent les syndicats FO, CGC, FSU, Solidaires et CGT, à l’initiative d’une pétition pour défendre cette juridiction unique en Europe. Pire, à l’horizon 2017, les sièges de conseillers employeurs seraient attribués aux organisations patronales via la mesure de la représentativité patronale, qui vient tout juste d’être introduite par la loi sur la formation professionnelle. Le projet de loi sera soumis aux sénateurs le 14 mai et examiné par l’Assemblée Nationale en procédure accélérée, pour une adoption définitive fin mai. Élus tous les 5 ans au suffrage universel, les conseillers Prud’hommes sont une force inestimable pour les salariés - précaires, privés d’emploi ou retraités - qui veulent obtenir réparation d’un préjudice subi de la part de leur employeur. Cela représente 200 000 affaires par an, dont 80% confirmées en appel. Cette juridiction constitue un contre-pouvoir important et un élément majeur de la démocratie sociale. 5 millions de chômeurs et les travailleurs précaires, ne participant pas aux élections des représentants du personnel au sein des entreprises, seraient privés d’expression et 5,4 millions de salariés ne pourraient pas faire entendre leur voix en 2015. Les arguments du gouvernement : le coût de ces élections (soit 4,77 € par votant), légèrement inférieur à celui de toutes les autres élections ; la faible participation (34,5% au dernier scrutin 2010) : « Va-t-on bientôt supprimer les élections politiques au motif d’une augmentation de l’abstention ? » interroge la CGT. De plus « ce sont les seules élections auxquelles peuvent participer les travailleurs immigrés ! » L’heure est donc plus que jamais à la mobilisation de toutes et tous pour éviter la destruction d’un élément fondamental de notre démocratie.

Espaces Marx

Rendez-vous de mai • Mardi 6 mai, 19h, Conseil d’Espaces Marx, Athénée Municipal de Bx,

• Jeudi 8 mai, 10h-18h, Salon du Livre de Parentis en Born (40) • Vendredi 16 mai, 18h30, Librairie La Machine à Lire : Henri Pena-Ruiz

• 17 et 18 mai : Fête de l’Humanité 33, parc de Courréjean

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ACTUALITÉ Programme gouvernemental

Accélérer tout ce qui ne marche pas ! Manuel Valls dessine une France qui va à l’opposé de toutes les aspirations des Français. Le président ne veut décidément rien entendre. La raclée historique infligée au Parti socialiste lors des élections municipales (155 villes de plus de 9 000 habitants perdues au profit de la droite et de l’extrême droite) n’aura pas suffi à remettre le chef de l’État ne serait-ce que sur les rails de son programme présidentiel. Dans son discours de politique générale, le premier ministre, Manuel Valls, que « l’Express » qualifiait déjà en juin 2012 de «socialiste de droite», a dessiné une France en rupture avec ce qui fonde la gauche et, à certains égards, la République elle-même. En trois points, c’est le programme des libéraux aux postes de commande européens qui constitue sa feuille

de route : adaptation des territoires à la concurrence internationale, mise à mal de la protection sociale et réduction des services publics. Le contrôle de la finance

Fusion des régions, montée en charge des métropoles, structures qui auront « tous les leviers pour aider les entreprises », zéro cotisation sur le SMIC, mesure dénoncée depuis longtemps par les syndicats comme une trappe à bas salaires, et enfin, cure d’austérité inédite, 50 milliards d’économies sur les dépenses publiques. Les Français voulaient en 2012 plus de protection face la mondialisation, plus de contrôle public sur une finance devenue incontrôlable, plus de pouvoir pour contrôler une classe politique en laquelle ils ne croyaient plus. C’est tout le contraire que

propose le nouveau gouvernement : moins de démocratie locale, plus d’aides aux entreprises et une acceptation de plus en plus assumée du contrôle de la finance sur l’économie. « Il ne faut pas jouer petits bras», dit le secrétaire d’État aux Relations avec le Parlement, le social-libéral convaincu Jean-Marie Le Guen. En effet, tout ce qui ne marche pas depuis des décennies va être amplifié. La manifestation du 12 avril, comme la colère de nombreux députés socialistes, prouvent que la résistance à cette politique grandit à gauche. Un sursaut nécessaire car si ces projets vont à leur terme, c’est une nouvelle République que connaîtra la France. Une République dont la devise pourrait être : « Liberté, Inégalités, Compétitivité. » Tout un programme.

Alternative

« On ne peut pas sauver Hollande, mais il faut sauver la gauche » Le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, a appelé au rassemblement le plus large pour « reconstruire la gauche » sur d’autres choix que l’accélération des politiques d’austérité libérale décidée par le gouvernement Hollande-Valls qui « mène la France dans le mur ». L’Humanité : Les députés PS votent la confiance au gouvernement mais critiquent sa politique. Le fait qu’ils restent dans la majorité présidentielle est-il un obstacle à la construction d’une alternative à gauche ? Pierre Laurent : Le malaise dans la majorité présidentielle est manifestement profond. Pour ma part je prends au sérieux la colère d’une partie de ces élus. Elle reflète ce que je dis depuis des mois : il n’y a

pas de majorité populaire à gauche dans le pays pour soutenir les choix politiques actuels de François Hollande. Je vois aussi combien ces élus socialistes se sentent coincés par le verrou du système présidentiel. Nombre d’entre eux ne veulent plus de cette politique menée en leur nom, en réalité dictée par Bruxelles, les marchés et le Medef, mais ils ont peur que leur opposition déclenche une crise de régime. À ces hommes et femmes, je veux dire : vous ne sauverez pas François Hollande et Manuel Valls tant qu’ils s’accrocheront à cette politique. Ce sont eux qui nourrissent la crise politique, pas ceux qui s’opposent à ces choix qui mènent dans le mur. La question n’est donc pas de sauver François Hollande, elle est de sauver la gauche avant

que la droite et l’extrême droite raflent tout, et de reconstruire une politique qui permette à la France de combattre le chômage. C’est pourquoi je leur dis : travaillons ensemble à des solutions de gauche à la crise sociale, économique et politique, et nous ne pouvons le faire qu’en tournant le dos aux choix actuels. La responsabilité des communistes et du Front de gauche dans cette situation est de créer toutes les conditions de ce dialogue et de la construction de cette politique alternative. (…) Lire l’intégralité : h t t p : // w w w. h u m a n i t e . f r/ pierre-laurent-ne-peut-passauver-hollande-mais-il-fautsauver-la-gauche-522095


ACTUALITÉ

Editorial

Pacte de responsabilité

3 000 socialistes contre l’austérité Face au Pacte de responsabilité que Hollande et Valls veulent imposer, près de 3.000 responsables, élus, militants ou sympathisants socialistes ont signé un appel, « Socialistes contre l’austérité ». La pétition* se veut un soutien à la centaine de députés socialistes qui avaient souhaité une autre politique et que Manuel Valls et Jean-Christophe Cambadélis menacent de représailles s’ils ne votent pas à l’Assemblée, le texte présenté par le Premier ministre. « Nous voulons la réussite de la gauche au pouvoir, condition de la réussite sociale », affirment les près de 3.000 signataires, mais « elle ne réussira que si elle démontre qu’elle met en place une autre politique que celle de la droite » ajoutent-ils en dénonçant « le caractère néfaste socialement et inefficace économiquement des politiques d’austérité ». Qui a signé ? Les ténors du Parti socialiste ne sont pas dans la liste, en dehors de l’ancien ministre Jean Gatel et d’une poignée de membres du Bureau national. Mais on relève les noms de secrétaires fédéraux de départements emblématiques : l’Ariège, le Nord, la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne, la Saône-et-Loire, le Gard, l’Essonne, le Calvados, la Haute-Garonne, les Bouches-

du-Rhône, le Doubs, la CharenteMaritime… Plus significatif encore, le nombre de secrétaires de section. On y trouve aussi bien les animateurs de grandes sections urbaines comme Créteil, Blois, Agen, Dax, Valence, Lille, Paris 1er, Trappes, Metz… que des organisations , plus rurales ou rurbaines comme Villeneuve-de-Bec, Cadenet-Mérindol, Gélos, Saint-Cernin, Saliesde-Béarn, Saint-Christol-les-Alès, Blainville-sur-Orne… De très nombreux élus ont ratifié la pétition : des conseillers régionaux d’Aquitaine, de Champagne-Ardennes, de Basse-Normandie, des Pays-de-Loire ou d’Ile-deFrance ; des conseillers généraux de la Somme, du Jura, du Calvados, de Haute-Marne, des Pyrénées-Atlantiques, ou encore du Nord ; la liste des maires et adjoints-au-maire est considérable. Ce qu’ils disent Des commentaires, souvent très sévères, accompagnent parfois les noms et qualités des signataires. Ainsi un ingénieur à la retraite écrit : « Ce n’est pas une inflexion de politique, c’est une trahison ». « En colère et atterré », se définit un autre, et une « électrice de 2012 », juge son « vote trahi par François Hollande » tandis qu’une autre « refuse l’action droitisante de ce gouvernement ».

Une conseillère municipale de Noisy-le-Roi (Yvelines) avertit : « Inutile de draguer les gens de droite, il n’y aura jamais assez de libéralisme pour eux ! Par contre le PS est train de perdre le peuple de gauche… » Un conseiller municipal, se dit « très déçu par la trop timide loi de séparation et de régulation des activités bancaires. Lamentable capitulation sans condition ! ». « Mécontent d’être déçu » et « Déçu, déçu, déçu » pour deux autres. « A ce point, je n’y croyais pas », avoue un Dijonnais qui s’explique : « je n’ai pas voté Hollande et pour les députés socialistes pour appliquer la politique du président précédent. Il existe d’autres voies plus équitables pour redresser les finances publiques ». Un autre résume : « Virons les énarques ». Une autre l’affirme : « Je ne peux plus cautionner cette politique, je ne veux pas me parjurer. Je suis de gauche ! » tandis qu’une conseillère municipale «jette l’éponge : je quitte le PS. Je n’avais pas voté Sarkozy mais Hollande ; j’avais voté pour une politique plus juste. Marre de ces politiques qui ne tiennent pas leurs promesses. Je suis de gauche ! » Nombreux sont ceux qui se réaffirment « de gauche vraiment ! » Un militant des Landes ouvre une piste : « Attends l’éclosion du nouveau Front populaire ».

Reconstruire l’espoir L’abstention aux élections serait-elle inéluctable ? Ce serait une erreur que de considérer dépolitisation et abstention à égalité. Nous avons rencontré ces hommes et ces femmes qui ont le sentiment que les élections ne changeront rien à leur vie quotidienne et qui manifestent une forte défiance, un rejet vis-à-vis du système politique et des hommes politiques en général. Il nous faut prendre au sérieux ce qu’ils et elles ont dit, que cela vienne de citoyens par ailleurs engagés, associatifs, syndicalistes, ou de femmes et d’hommes en grandes difficultés économiques et sociales. Pour peu qu’on les écoute, ils nous ont dit leur mal vivre, leur refus de voter, leur désespoir, leur résignation. Les discussions ont dépassé le cadre des municipales, passant de la remise en cause du gouvernement à la défiance vis-à-vis de l’Europe. Certaines de ces personnes, nous les avions rencontrées dans nos actions contre «la TVA», contre «le coût du capital», elles avaient signé des pétitions. L’idée de changement politique d’ampleur, d’alternative, s’est profondément affaiblie chez elles d’autant plus que la pression médiatique favorisant la pensée unique, une seule politique possible, concernant le déficit, la dette, et annonçant que la France est exsangue, laisse des traces. Il nous faut continuer, dans la proximité, dans la suite des municipales et de ce qui s’est exprimé le 12 avril lors de l’importante manifestation contre l’austérité, avec la présence de nombreux syndicalistes et de personnalités du mouvement social. Cela doit se poursuivre avec les mobilisations du 1er Mai, du 15 mai avec la fonction publique, le 22 mai avec les cheminots. Dans le rassemblement de tous ces travailleurs, de ces jeunes et de ces abstentionnistes qui ne se reconnaissent plus dans les politiques actuelles mais sont porteurs de valeurs, de justice, d’égalité pour créer ensemble des majorités d’idées et construire une politique alternative porteuse d’espoir.

Fonction publique Pouvoir d'achat et emploi

La France a besoin que les forces populaires qui ne veulent plus de la politique d’austérité le disent, avec d’autant plus de force, le 25 mai en votant Front de Gauche.

7 syndicats appellent à l’action le 15 mai Le 15 mai prochain, les organisations syndicales de fonctionnaires CFDT, CFTC, CGT, FA-FP, FSU, Solidaires, UNSA se mobilisent avec les agents sous des formes diversifiées (rassemblements, manifestations, grèves, arrêts de travail...) pour dire "stop" à la baisse du pouvoir d’achat. Ce sera une réponse forte aux annonces de Manuel Valls et notamment celle qui concerne la poursuite, pour deux ans encore, du gel du point d’indice pour les fonctionnaires. Les syndicats exigent "des rémunérations revalorisées et des emplois

publics de qualité correspondant aux besoins" et dénoncent la politique salariale avec le blocage de la valeur du point d’indice, le ralentissement des avancements, la stagnation des grilles indiciaires. "La politique salariale privilégie l’individualisation des rémunérations au détriment du dispositif collectif. La part des primes et indemnités augmente par rapport au traitement de base", disent-ils dans leur appel unitaire. Ils revendiquent : une revalorisation immédiate du point d’indice ; la refonte de la grille pour une meilleure reconnaissance des compétences

et des qualifications ; l’intégration d’une large partie des primes dans le traitement indiciaire. Sur le volet de l’emploi, les syndicats de fonctionnaires dénoncent "la précarisation de l’emploi public et la multiplication des emplois à temps incomplet." Ils revendiquent : des emplois pour faire face aux besoins ; le développement des garanties pour les contractuels ; des perspectives de carrière et de mobilité pour tous les agents ; la possibilité d’exercer des missions de service public dans de conditions décentes.

Nous avons besoin d’une campagne militante, ouverte et unitaire, qui fasse le lien avec la vie quotidienne de nos concitoyens et les enjeux du scrutin européen. Cela se fera d’autant mieux que les communistes seront plus nombreux.

Josette Mas, membre du comité exécutif du PCF 33

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EUROP

Grand sud ouest

En campagne ! Projet de loi sur l’organisation territoriale par J-Jacques Paris, secrétaire national de l’ANECR La déclaration de politique générale de Manuel Valls imprime fortement le contenu de la loi transmise au Conseil d’État, qui accélère la mise au standard libéral des institutions françaises, comme cela se met en place chez nos voisins italiens. Une initiative nationale devrait se tenir dans la seconde quinzaine du mois de mai sous l’égide du CIDEFE. I-Départements I-1. Compétences transférées aux métropoles. Par convention passée avec le Département, la Métropole exerce à l’intérieur de son périmètre par transfert, en lieu et place du Département, ou par délégation au nom et pour le compte du Département de nombreuses compétences sociales mais aussi les routes et leurs dépendances, mais encore les collèges et le tourisme, et ce avant le 1er janvier 2017. I-2. Clause de compétence générale supprimée. Avec la suppression de compétence générale, les Départements et les Régions ne pourront intervenir que dans les domaines prévus par la loi. Supprimée en 2010 par Nicolas Sarkozy, rétablie dans la loi sur les Métropoles, la voilà de nouveau supprimée par une simple phrase dans le projet de loi ! Cependant, les Départements pourront contribuer aux financements des opérations dont la maîtrise d’ouvrage est assurée par les communes ou leurs groupements. I-3. Relations avec l’État. Un schéma est élaboré conjointement entre l’État et le Département pour l’amélioration de l’accessibilité des « services aux publics » sur le territoire départemental. I-4. Des compétences partagées. Les compétences en matière de culture, de sports et de tourisme sont partagées entre les Communes, les Départements et les Régions. II-Régions Elles verraient s’étendre sensiblement leurs champs de compétences et se verraient attribuer un pouvoir d’adaptation normatif. II-2. Une nouvelle carte des Régions sans référendum ? Les Régions ont jusqu’au 30 juin 2015 4 • Les Nouvelles 1er mai 2014

selon la loi pour soumettre un projet de regroupement au gouvernement. Si ce n’était pas le cas avant le 31 mars 2016, le Gouvernement ferait une proposition qui devra être validée dans les deux mois ou sera réputée favorable. Il n’y aura pas d’obligation à passer par la voie référendaire. Il s’agit là d’une disposition qui va dans le sens de l’amendement du député UMP Hervé Gaymard à la loi sur l’affirmation des Métropoles. II-3. Des compétences élargies pour les Régions. Avec les fonds européens, la formation professionnelle, les Régions seraient responsables de la définition des orientations en matière de développement économique qui devra se traduire par un schéma de développement économique et de l’innovation : aides aux entreprises, aides à l’investissement immobilier et à l’innovation. Elles seraient associées à l’État pour définir les politiques en direction des pôles de compétitivité. Les Régions seraient également chargées de l’organisation du tourisme en tant que chef de file. Leurs rôles seraient renforcés en matière de transports et des déchets et notamment en matière de transports non urbains actuellement confiés aux Départements. II-4. Un pouvoir réglementaire attribué aux Régions. Le pouvoir réglementaire est actuellement dévolu à l’État. II-5. Un nouveau seuil pour les intercommunalités. Tel qu’évoqué par Manuel Valls, les bassins de vie trouvent leur place dans le projet de loi pour dessiner la carte des intercommunalités en faisant passer le seuil des populations dans les EPCI de 5 000 à 10 000 habitants. II-6. Responsabilités financières des collectivités locales. Les dispositifs de contrôle sont renforcés, instituant un cadre de plus en plus contraignant avec des moyens en diminution. Un projet de loi qui ne va pas manquer, tout au moins je l’espère, de susciter de nombreux débats et déboucher sur de nombreuses propositions pour développer la démocratie locale et citoyenne.

En conférence de presse le 25 avril à Blagnac, les trois porteparoles de la campagne du Front de gauche David Hermet, Marie-Pierre Vieu et Jean-Luc Mélenchon ont présenté la liste du grand sud ouest. Avec notamment Jean Jacques Paris, Martine Gayraud, Manu Bompard, Sébastien Laborde, Laurent Pérea, Boris Beaudoin, Fred Borras, Raoul Marc Jennar... Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de Gauche, tête de liste, a la volonté d'incarner "la résistance face aux politiques d'austérité, contre l'Europe des marchés et des financiers". Le député européen sortant préconise un remède de cheval : « la Banque centrale européenne n'a qu'à racheter les dettes nationales. Après tout, elle avait bien été capable d'attribuer

mille milliards d'euros au secteur bancaire. De toute façon personne ne paiera la dette, elle est impayable…» Marie-Pierre Vieu, donnait le ton en dénonçant la logique ultralibérale de la construction européenne et la "dictature de la troïka". Il s'agit d'avancer vers "une autre Europe de l'harmonisation sociale et fiscale, une Europe des droits des femmes, humaine, sociale et écologique". Le Front de gauche parmi les listes nombreuses qui se présentent à chaque élection européennes, est le seul vote efficace pour l’espoir d’une réelle refondation de l’Europe, une rupture avec les politiques d’austérité et l’entrée des aspirations des peuples au parlement européen. Si l’on regarde, comme les élections européennes nous y invitent,

chez nos voisins, on voit qu’à chaque fois qu’un gouvernement de gauche a mené cette politique, il a subi une cuisante défaite et pire encore, cette politique n’a fait qu’aggraver la situation des peuples grecs, espagnols, italiens, portugais… La situation est grave, et si une offre politique à vocation majoritaire n’émerge pas de ce marasme ambiant. la vie de millions de personnes continuera à s’aggraver. Le discours de Valls au parlement est d’une grande violence à l’encontre de tout ce qui fonde les valeurs de gauche. Il heurte, choque et assomme, c’est le but. Dans les semaines qui viennent doit émerger une offre politique nouvelle pour toutes celles et ceux qui sont les forces vives de la gauche.

Meeting régional sur le terrain de la Fête de l'Huma à Courréjean

Vendredi 16 mai, 19h30 avec Jean Luc Mélenchon (PG)

Marie-Pierre Vieu (PCF) David Hermet (Ensemble)


PÉENNES

MUNICIPALES Liste des nouvelles et nouveaux élus-es

Liste Front de Gauche

Les candidats-tes du Grand Sud Ouest Aquitaine, Languedoc Roussillon, Midi-Pyrénées (10 sièges + 10 suppléants-tes) 1. Jean-­Luc Mélenchon, député européen, co­président du Parti de Gauche 2. Marie­-Pierre Vieu, conseillère régionale Midi­Pyrénées, dirigeante nationale du PCF (65) 3. Manuel Bompard, chercheur en mathématiques appliquées, Secrétaire National du Parti de Gauche (31) 4. Martine Gayraud, responsable départementale du PCF du Gard (30) 5. David Hermet, professeur d'Histoire­Géographie, Ensemble (34) 6. Ariane Gallet, Gauche Unitaire (33) 7. Jean­-Jacques Paris, Conseiller Général de Bègles, PCF (33) 8. Muriel Ressiguier, syndicaliste, tête de liste Front de Gauche aux élections municipales à Montpellier (34) 9. Marc Lasaygue, militant écologiste (33) 10. Agnès Saurat, actrice­productrice (prop. PCF) (34) 11. Raoul­-Marc Jennar, essayiste, ancien porte parole de campagne de José Bové (66) 12. Annie Casalini, PCOF (31) 13. Boris Beaudoin, syndicaliste des finances publiques, PCF (31) 14. Méloé Colbac PCF (24) Vote en Gironde 15. Nicolas Mayer, syndicaliste de la mer (33) Votants : 592 16. Bénédicte Veilhan, militante altermondialiste (47) Refus de vote : 14 17. Alain Duzert PCF (64) Blancs, nuls : 66 18. Nicole Gaspon PCF (66) Pour : 434 19. Pascal Mousqué, agriculteur (82) Contre : 78 20. Laure Zudas, intermittente du spectacle (24)

5 raisons de voter le 25 mai DÉMOCRATIE

Pour une profonde démocratisation et le respect de la souveraineté populaire : changer l’équilibre des pouvoirs en renforçant les assemblées élues. Les Parlements nationaux doivent recouvrir leurs compétences budgétaires et être associés aux processus d’élaboration des lois et des règles européennes. Le Parlement européen doit être élu à la proportionnelle sur des listes nationales. Une instance antidémocratique telle que l’actuelle Commission européenne ne pourra exister dans l’Europe que nous voulons.

ÉCONOMIE

Pour un modèle de développement humain et soutenable : remettre en cause le traité transatlantique qui va mettre l’économie européenne à la merci des États Unis. Un grand plan européen d’investissement doit être lancé pour reconstruire les économies des pays et enclencher la transition écologique, impulser un

autre type de production alliant développement humain, social et écologique par la réappropriation publique et démocratique des secteurs stratégiques, des coopérations industrielles et de recherche au niveau européen, ainsi que l’instauration de visas écologiques et sociaux sur les importations. La PAC pourra être refondée sur la base de la sécurité et la souveraineté alimentaire.

FINANCE

Pour libérer l’Europe de l’emprise de la finance : l’union économique et monétaire ne doit pas servir à la spéculation mais à la création d’emplois, aux services publics, aux productions utiles, la transition énergétique et un partage juste des richesses. Pour répondre à ces objectifs, la BCE doit être placée sous le contrôle démocratique des peuples. Au lieu d’augmenter une TVA injuste, il faut taxer le capital et lutter contre l’évasion fiscale. Pour en finir avec le dumping fiscal,

il faut harmoniser la fiscalité des entreprises au niveau européen en modulant les taxes en fonction de leur politique salariale.

DROITS ET LIBERTÉS

L’Europe doit être un espace qui garantit l’égalité entre les femmes et les hommes et qui protège le droit fondamental des femmes à disposer de leur corps. L’Europe doit être laïque et garantir la liberté de conscience, condition indispensable pour garantir l’égalité des citoyennes et des citoyens.

LA PAIX INTERNATIONALE

Pour une Europe de paix au service de l’émancipation humaine : L’Union européenne doit être actrice sur la scène internationale, au service de la coopération entre les peuples, de la paix et du désarmement, de la solidarité. En Palestine comme en Ukraine, en Amérique du sud comme en Syrie, l’Europe doit oeuvrer sur un pied d’égalité pour construire la paix.

(par ordre alphabétique des communes) DUBOUILH Christian, Aillas BLEIN Odile, Ambares GIROU Didier, Ambares GOURVIAT Annabelle, Ambares MALBET Jean-Pierre, Ambares MUZOTTE Nicolas, Ambès OBOEUF Michel Arès ERB Erick, Bassens MAESTRO Josyane, Bassens MAESTRO Sébastien, Bassens + deux autres élus, Bassens BAUDRAIS Christelle, Bègles NIANG Mamadou, Bègles TEXIER Christine, Bègles PARIS Jean-Jacques, Bègles PADIE Jacques, Blanquefort PENEL Gilles, Blanquefort MERCHADOU Patricia, Blaye AYNIE Gérard, Bruges BELRAIN Lucie, Bruges PAPIAU François, Cadaujac ZONANA Frédéric, Cadillac MANDRON Maylis, Canéjan SEBASTIANI Renaud, Canéjan BARTHELEMY Eliane, Cenon BUQUET Patrice, Cenon CASTAIGNEDE Bernard, Cenon GUICHARD Max, Cenon MIRAMONT Danielle, Cenon ARMAGNACQ Michel, Cérons GUILLY Maryvonne, Cestas HARAMBAT Christine, Cestas MOUSTIER Dominique, Cestas PUJO Pierre, Cestas GOYETTE Hervé, Coimères LACARRERE Claude, Coutras RAYNAL Vincent, Cubzac les P. LE BOT Stéphane, Cussac-Médoc CHOISY Pierre, Espiet JUSOT Véronique, Eysines ONG Nicolas, Eysines AUGEY Pierre, Fargues RONCOLI Robert, Fargues BAGILET Christophe, Floirac DURLIN Josette, Floirac GALAN Jean-Claude, Floirac IGLESIAS Didier, Floirac LAQUIEZE Jocelyne, Floirac MONCLA Bernard, Frontenac ARRIVE Jean-Marie, Gauriac RODRIGUEZ Raymond, Gauriac AUZEREAU Pierre, Gradignan BIES Lucienne, Grignols RUIZ Julien, Hostens LAMBROT Jean-Serge, Lados ECALLE Yves, Langoiran ALVAREZ Patrick, Le Bouscat CONTE Jean-Claude, Le Haillan VAZQUEZ Erika, Le Haillan SARLANDIE Rose, Le Haillan ROUZE Philippe, Le Haillan JAÏS Isabelle, LeTeich TASA Jean-Paul, Le Teich RIVIERE Nicole, Le Tourne GERARD-DARRACQ Claire, Léognan ARCARAZ Jean-Louis, Libourne BEAUFILS Daniel, Libourne

JULIEN Monique, Libourne BERTOLINI Gilles, Lignan de Bx DUPART Pierrette, Lormont EDNO-BOUFAR Loubna, Lormont FEUGAS Jean-Claude, Lormont RAMIREZ Maria, Lormont SANZ Florent, Louchats CHOLLON Lionel, Loupiac BEAULIEU Léna, Mérignac GIRARD Joël, Mérignac LAMAISON Alain, Mérignac MELLIER Claude, Mérignac VALADE David, Mérignac CAMPISTRE Jean-Pierre, Moulis en Médoc SARRAT Didier, Pessac ARAUZO-ROUSSE Emmanuelle, Peujard SAGASTI Sylvie, Peujard LAMOURE Francis, Salignac CHABRIERES Damien, St André de Cubzac LAVAUD Véronique,St André de Cubzac LUSSEAU Angélique, St André de Cubzac RINGOT Jérémy, St André de Cubzac CORJIAL Marie-Josée, St Caprais de bordeaux FONTANET Claude, St Caprais de Bordeaux PETIT Jean-Paul, St Caprais de Bordeaux FAURIE Sylvie, St Denis de Pile LABORDE Sébastien, St Denis de Pile BERNALEAU Brigitte, St Genès de Fronsac FONTAN Bruno, St Germain du Puch BEAUPUY Marie-Odile, St Laurent de médoc GIACOMINI Pierre, St Loubes CHAZEAU Jean, St Louis de Montferrand SUMYK Annie, St Louis de Montferrand SCIPION Béatrice, St Michel de Lapujade CORBANESE Jean, St Pierre d'Aurillac DENOYELLE Stéphane, St Pierre d'Aurillac DUSSILOLS Francis, St Pierre d'Aurillac LAPRIE Paulette, St Pierre d'Aurillac MARTIN Yvon, St Pierre d'Aurillac HILAIRE Michel, St Pierre d'Aurillac DUPORGE Joël, Ste Terre CIMBRON Segundo, St Yzans de Médoc BERNARD Thérèsa, St Yzans de Médoc DEYMIER Martine, Tabanac MICHIELS Alain, Villenave d'Ornon QUELLIER Michèle, Villenave d'Ornon Les Nouvelles 1er mai 2014 • 5


FÊTE DE L’HUMANITÉ GIRONDE - 17 ET 18 MAI 2014 SCENE D’AMBES-AMBARES 2 artistes peintre exposent des tableaux dans l’espace Rive Droite Vernissage à partir de 11 h 30 SAMEDI – 19h Left Corner Groupe Rock Reggaé SAMEDI – 22h Sonneto Son de Bordeaux musica Cubana

DIMANCHE - à partir de 12 h30 Les Jazzbassengers Sextet Régional de Jazz Traditionnel Le Couineteto Tango

Interview

Benjamin Regonesi, militant Jeune Communiste Dans la série « mobilisation pour la vente des bons de soutien » à la Fête de l’Humanité Gironde, nous avons interrogé Benjamin Regonesi. NBSO : Où en sont les jeunes communistes avec le bon de soutien ? B.R. : Nous allons valider cette semaine un calendrier d’initiatives jusqu’à la Fête de l’Huma. Nous avons commencé à vendre les vignettes auprès des jeunes communistes, une vingtaine a été encaissée mais ce n’est qu’un début. NBSO : Comment s'organise la diffusion ? B.R. : Nous allons sur tous les lieux de vie où des jeunes communistes sont présents (lycées, facs, entreprises...), partout où nous avons milité (foyers jeunes travailleurs,

lycées pros) mais aussi dans les bars associatifs, les MJC, les salles de concerts, les quartiers, partout où en réalité la vie des jeunes communistes est structurée. Nous y laissons des affiches, mais aussi, quand les gestionnaires du lieu l'autorisent, nous posons une table de vente et laissons à dispositions quelques vignettes. Nous avons aussi organisé 2 concerts un à Coutras le 5 avril et un sur le campus, qui aura lieu le 2 mai à la MAC où nous diffuserons massivement la vignette. Un public d'étudiants venant voir un concert organisé par l'UEC, ce serait idiot de passer à côté... C'est dans la proximité que l'on arrive le plus à faire vivre cette diffusion. NBSO : Penses-tu que le contexte soit favorable à sa diffusion ?

B.R. : Bien sûr. Si les derniers résultats électoraux ne sont pas bons, la fête de l'Huma est un véritable moyen de remonter la pente. Pourquoi ? Parce que comme chaque année, elle sait mêler le besoin de ces jeunes de profiter de la vie, de se détendre, avec le coté festif et musical, mais parce qu'elle sait répondre, aussi, aux grandes questions politiques du moment que les jeunes que nous rencontrons se posent. Se réunir dans une salle avec des jeunes communistes peut paraître austère, venir participer à un débat sur la Fête de l'Huma, c'est autre chose... On sort du cadre de vie « tramway bondé-petit boulot précaire-logement trop petit et trop cher » qui ne pousse pas forcément à l'engagement après des heures de galère...

Alenada bal trad Musiques et danses traditionnelles d’Occitanie

STAND BORDEAUX SAMEDI - 18H30 À 20H30 Apéro Karaoke SAMEDI - 20H30 À 01H00 Soirée dansante « années 80 »

La JC et la Fête de l’Humanité

Un engagement fort

Section Nord Médoc

Bar à vin et Bric à brac Comme l’an dernier, la section Nord Médoc tiendra 2 stands sur la fête de l’Huma. Son traditionnel Bar à Vins, reflet de notre terroir, vous proposera des crus du Médoc, à déguster sur place, à offrir ou à emporter. Le deuxième stand sera un bric à brac, un espace objets de récupération reclassés en décorations et un espace dédié aux enfants. La section fait appel à votre générosité : « Ne jetez pas les jouets, les vêtements de vos 6 • Les Nouvelles 1er mai 2014

enfants. Ils pourront faire le bonheur des autres. Nous recherchons jeux de société, DVD enfants, petits jouets, livres enfants, jeux de construction, dinette, etc .... Merci de les faire passer, par la fédé (15 rue Furtado à Bordeaux), à Stéphane LE BOT, ou sur place pendant la fête. » Le dimanche aura lieu l’habituel repas des amis et camarades de la section ( Renseignements et inscription auprés de Stephane Lebot : 07 87 90 06 52 )

Cette année, les jeunes communistes ne souhaitent pas baisser les bras sur leur implication sur la Fête de l’Huma. Effectivement, c’est un leitmotiv depuis 10 ans de se dire : il faut des copains pour le montage, la fête et le démontage ! Et le pari est à chaque fois tenu, avec de nouvelles têtes, accompagnées des habitués. Les copains ressortent toujours de là avec cette expérience qui fait dire à chaque militant impliqué : « À l’année prochaine ! ». Cette année, l’objectif est d’atteindre les 50 camarades giron-

dins présents sur la fête, mais aussi avant et après. Pour la préparation d’abord, car, cette année, au-delà du coup de main que nous pourrons filer sur le montage en soi, nous nous sommes fixé comme objectif d’avoir un stand réellement « tape-àl’œil ». Autour de notre engagement pour la libération de Marwan Barghouti, affiches, banderoles, panneaux tagués seront confectionnés par nos camarades à l’imagination débordante... Nous ferons courir cette thématique tout au long de la fête, avec des lectures théâtralisées et

déambulatoires de ses écrits de prison. Pour ce qui est du programme : nous commencerons par l’éternel apéritif d’inauguration à midi te demi, puis nous participerons à un débat dans l’après-midi autour des politiques européennes pour que la situation avance en Israël/Palestine, pour terminer par des concerts sur notre stand jusqu’à la fermeture de la fête. Avec bien sûr nos pétitions, vente de badges et T-shirts, et notre bar toujours (bien) fréquenté, cette fête promet d’être réussie. B.R


PCF

Un formidable moment fraternel et solidaire à ciel ouvert Le 29 avril, Sébastien Laborde, secrétaire départemental du Pcf, membre du Conseil national, et Olivier Fondriest, directeur de la Fête, ont présenté en conférence de presse, au bar Le Poulailler de Fred à Bègles, la fête de l'Humanité Gironde qui se tiendra les 17 et 18 mai prochains. Cet évènement unique en Gironde accueille chaque année plus de 5 000 visiteurs sur un terrain de 5 hectares à Courréjean, Villenave d'Ornon. Avec un parking de 700 places, des navettes gratuites depuis les Terresneuves, un tarif abordable pour le plus grand nombre, la fête de l'Huma Gironde s'inscrit dans la lignée de la volonté de Marcel Cachin, directeur du journal l'Humanité qui en 1930 a organisé la première fête de l'Huma, à Paris, qui était une fête populaire des Comités de défense de l'Humanité. C'est donc la fête de notre journal, l'Humanité qui fête ses 110 ans cette année, et de notre hebdomadaire départemental les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest. Cette fête est le fruit de l'engagement militant des communistes girondins qui tout au long de l'année préparent cet évènement populaire, festif, politique et culturel. C'est aussi la rencontre de militants politiques, du monde associatif avec une trentaine d'associations d'éducation populaire et de solidarité, des éditeurs et auteurs. C'est enfin la possibilité de déguster des spécialités régionales et du monde entier dans les restaurants des sections du PCF. La paix internationale Cette année, la fête sera mise sous le signe de la paix entre les peuples et à une semaine du scrutin européen, de la refondation de l'Europe, contre l'Europe de l'austérité et pour l'humain d'abord. Une dizaine de débats se tiendront entre le samedi après-midi et le dimanche après-midi.

Sous le signe de la paix entre les peuples : Quelle culture de paix, quel rôle de la France et de l'Union Européenne sur la scène internationale ? avec Lydia Samarbakhsh, responsable du secteur international du PCF. C'est la mise à l'honneur de Marwan Barghouti, prisonnier politique palestinien et l'amplification de la campagne pour sa libération et celle de tous les prisonniers politiques palestiniens ; C'est la présence d'associations de solidarité avec les peuples en lutte, Kurdes, palestiniens, cubains, sud américains, africains. C’est une table ronde sur les héritages croisés de la 1ère guerre mondiale qui a embrasé l'Europe il y a 100 ans, croiser les regards sur cette boucherie entre le peuple français et les peuples colonisés à l'époque avec notamment l'association du mémorial de la traite des noirs et l'Association d'amitié franco vietnamienne. C’est aussi un débat sur le rôle de la France dans le génocide du Rwanda dont nous venons de commémorer le 20e anniversaire. Une autre Europe La fête sera aussi un moment d'échange et de confrontation sur « quelle Europe contre l'austérité ? quelle refondation de l'Europe ? » avec plusieurs débats : la parole sera donnée à des représentants du mouvement social, des intellectuels, économistes, responsables politiques pour une autre Europe pour les droits des femmes, pour les droits des peuples, les droits des travailleurs au travers de 4 débats. Un débat en partenariat avec le mouvement associatif girondin sera notamment organisé à propos du Fond européen d'aide aux plus démunis. La culture La fête c'est aussi la culture sous toutes ses formes avec une carte blanche à de jeunes artistes et plasticiens girondins, de nombreux concerts avec la jeune scène

girondine rock, reggae, musiques latines, chanson française, il y en aura pour tous les goûts. Les arts de la rue seront également présents. Et puis le samedi soir sur la grande scène, le public pourra écouter Paris Combo et Soviet suprem, ainsi que Meltin'kolcha, le groupe qui monte ! Le stand enfants accueillera les petits avec leurs parents et grands parents qui pourront déguster quand même à proximité, avec modération, un bon verre de vin, un punch, une coupe de champagne, oui, comme le disait Wolinski, dans un fameux dessin, rien n'est trop beau pour la classe ouvrière ! Et à part les verres d'alcool, tout le reste est à consommer sans modération, dans l’échange, avec passion, enthousiasme et fraternité, les communistes vous attendent nombreux. Cette présentation non exhaustive s’achève avec ces mots de JeanJacques Rousseau, le mouvement communiste en France et partout dans le monde puise ses racines dans les luttes du moyen âge, celles du mouvement ouvrier et libertaire du XIXe siècle et dans la pensée des Lumières : « C'est en plein air, c'est sous le ciel qu'il faut vous rassembler et vous livrer au doux sentiment de bonheur. (...) Plantez au milieu d'une place un piquet couronné de fleurs, rassemblez-y le peuple et vous aurez une fête. Faites mieux encore, donnez les spectateurs en spectacle, rendez-les acteurs eux-mêmes. Faites que chacun se voit et s'aime dans les autres, afin que tous en soient même unis. » C'est ça, la fête de l'Humanité, qui n'existerait pas sans l'engagement et la volonté des communistes, leur générosité et leur conception de la politique, mais qui ne serait rien sans les milliers d'amis qui en font ce qu'elle est, un formidable moment fraternel et convivial à ciel ouvert dans une société ou tout conduit au repli sur soi, à l'individualisme.

ASSEMBLÉE CITOYENNE

Le Haillan

Lundi 5 mai, 20h, Espace de la Sablière, rue du Médoc Réunion-Débat organisée par les Amis du Front de Gauche du Haillan "Quelle Europe voulons-nous ?" Intervenant : Jean-Paul Revauger, professeur à l'université Bordeaux Montaigne, militant du Front de Gauche

Souscription Elections 2014

Ils ont donné un total de

4058 €

BROUTE Claude, Bordeaux ARAMBOUROU Clément, Bordeaux ARAMBOUROU Patrick, Mérignac NEYRAT Frédéric, Bordeaux ARAMBOUROU Marie-Françoise, Mérignac NOUQUERET Françoise, Bordeaux NOUQUERET Valentine, Bordeaux TRELY Annie, Bordeaux TRELY Ginette, Bordeaux LAVALLÉE Marianne, Guitres DUPRAT Jacques, Bordeaux DELEZE Pierre, Bordeaux TRELY Erica, Bordeaux MARTINAUD Alain, Bordeaux TRELY Serge, Bègles GILI Anne-Marie, Mérignac BARBEDETTE Sophie, Bordeaux IZING Bertrand, Bordeaux DIEU Jean, EYSINES TACHOU Lucienne, Bordeaux TRIDOU Maurice, Bordeaux NOEL Fernand, Bordeaux OROZOO Manuel, Bordeaux SOULE Jacques, Villenave d’Ornon GUYENHOANG Dominique, Bordeaux BOUDOU Dominique, Bordeaux FABRICE Henry, Bordeaux GALATRIE Christian, Bordeaux

BLANCHARD Antoine, St-Louis ESCOTS Olivier, Bordeaux TYLIPSKI Josette, Bordeaux SAOS Frédéric, Bordeaux TERRADE Sylvie, Bordeaux SANGUIGNE Danielle, Bègles GARCIA Chantal, Bordeaux JUILLERAT Guy, Bordeaux UNGARI Johann, Bordeaux TERRADE Christian, Bordeaux BADJI Aramata, Le Bouscat SOULAS André-Jean, Bordeaux AUSSANT Claudette, Langoiran AYNIE Gérard, Bruges VEGA Marie, Bordeaux CHIRICO Ambroise, Bordeaux VACHET Christian, Perpezac Le Blanc DAYGUEPERSE Jean, Bassens DOMINGUEZ Hugues, Bassens DEMARTY Paulette, Bassens CAMEDESCASSE Denis, Bassens FORSANS Georges, Bassens PAROUTY Simone, Bassens DORNIAS Jean, Bassens MAESTRO Jean-Pierre, Bassens DULHOSTE Michel, Bassens PEDEBOSCQ Henri, Cenon LENOBLE Madeleine, Bordeaux

Je verse ……………………………… € (ma remise d’impôt sera de 66% de ce montant) Nom-Prénom ……………………………………………… Adresse …………………………………………………… ……………………………………………………………… Chèque à l’ordre de ADF PCF 33 Retournez à PCF - 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux

Les dons sont limités à 7 500 € par personne Les versements ouvrent un droit à déduction de 66% du don dans la limite de 20% des revenus nets imposables. Ainsi, un don de 100 € permettra une réduction d’impôt de 66 €

Les Nouvelles 1er mai 2014 • 7


CHRONIQUE

DEVOIR DE MÉMOIRE Bègles

par Jeanne R.M.

Journée de la déportation Lors du vin d’honneur à la mairie, J.Dominique Durou s’est exprimé au nom des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation (AFMD) créée pour prendre le relais de la FNDIRP dont il excusait le président Georges Durou «marcheur infatigable contre l’oubli», présent à la cérémonie de Gradignan. Soulignant que 2014 était une année riche en commémorations avec le centenaire de la première guerre mondiale, il invitait à s’interroger sur l’opportunité de célébrer «le début d’une guerre»… «la plus terrible que l’humanité ait connue jusqu’alors» et «sur les mécanismes qui ont conduit à des affrontements dévastateurs pour le continent européen». Et il rappelait que «la Grande Guerre, prélude au second conflit mondial qui sera encore plus terrible» fut aussi marquée par «le massacre des Arméniens, premier génocide du 20e siècle». 2014 sera également l’année du 70ème anniversaire de la libération de la France et «partout en France, des· cérémonies rappelleront la joie de la liberté retrouvée, la contribution des forces libératrices françaises ou étrangères, des résistants de l’intérieur et des combattants de l’extérieur». L’AFMD appelle à se rappeler «qu’à l’été et l’automne 1944, des centaines de milliers de familles s’inquiétaient du sort de leur(s) proche(s) encore en Allemagne et dont elles étaient sans nouvelles» dont «les déportés». «Si l’espoir pouvait demeurer de les voir rentrer, les plus lucides pouvaient craindre le pire pour eux, ce que la découverte des camps nazis confirma au printemps 1945.» Saluant la qualification du 27 mai « Journée nationale de la résistance », J. Dominique Durou rappelait que c’est aussi à cette date qu’est né «le Conseil national de la Résistance, d’une poignée d’hommes représentants toutes les composantes des mouvements de résistance, avec à sa tête, Jean Moulin». Leur objectif était «de les unifier, d’intensifier la résistance

sous toutes ses formes jusqu’à l’insurrection armée, souvent au péril de leur vie». Ils vont imaginer l’avenir en élaborant ce qui deviendra le Programme du Conseil national de la résistance, appliqué dès la Libération. Il y est prévu de rendre les moyens de production à ceux qui produisent, tout en leur garantissant la protection sociale et une vieillesse dans la dignité. Et J.D. Du rou r app e l a it quelques-unes des avancées dues au programme du CNR : «les nationalisations d’EDF, Renault, la Banque de France et les grandes banques d’affaires, le suffrage universel, les Comités d’Entreprises, les 40 heures, mais aussi la Sécurité Sociale et la Retraite des Vieux, comme on l’appelait». Evoquant le résultat des dernières municipales, «il nous est interdit de relâcher notre vigilance contre toutes discriminations et stigmatisations, quelles qu’elles soient» car «c’est comme cela que ça a commencé en 1933 en Allemagne avec les juifs, puis les communistes, les homosexuels, les Tziganes, en 1960 en Irlande du Nord avec les chrétiens, en 1994 au Rwanda avec le génocide des Tutsis dont on célèbre le 20ème anniversaire» et «jusque chez nous avec les étrangers, qu’ils soient noirs, arabes, ou maintenant roumains». Et il citait un extrait d’une récente circulaire préfectorale en direction des hôteliers: «Nous souhaitons maintenant passer à une seconde phase afin d’anticiper les faits de délinquance que sont les cambriolages en bande organisée, les vols de donnée de cartes bancaires (...) et le proxénétisme. Nous vous demandons donc de nous signaler l’arrivée dans vos établissements d’individus originaires d’Europe de l’Est, en groupe ou en famille.» Cette année 2014 sera donc «un préambule indispensable à la commémoration de 2015, qui marquera le 70ème anniversaire de la libération des camps de concentration et doit permettre, tout en rendant hommage aux victimes de la déportation, de

resituer le système concentrationnaire et le génocide nazi dans une perspective historique et politique, porteuse de questionnements et d’engagements pour aujourd’hui». Et il remerciait d’avance la municipalité d’attribuer «une aide exceptionnelle, financière et logistique, nécessaire pour faire de cette commémoration un moment fort de la mémoire contre l’oubli, au niveau, de ce qui avait été fait pour le 60ème anniversaire en 2005».

ANNONCES LÉGALES TRANSFERT DE SIEGE SOCIAL JOPE SCI au Capital de 304.90 € Siège social : 38 allée des Erables 33270 Bouliac RCS Bordeaux 414 489 641 L’AGE du 9/04/2014 a décidé de transférer le siège social de la société au : Nouvelle mention : 8 rue de Grammont 33800 Bordeaux, à compter du 01/05/2014 Mention sera faite au RCS de Bordeaux Pour avis,

TGL SCI au Capital de 13 720 € Siège social : 38 allée des Erables 33270 Bouliac RCS Bordeaux 429 680 069 L’AGE du 9/04/2014 a décidé de transférer le siège social de la société au : Nouvelle mention : 8 rue de Grammont 33800 Bordeaux, à compter du 01/05/2014 Mention sera faite au RCS de Bordeaux Pour avis,

Résidence Domercq SCI au Capital de 11 250 € Siège social : 38 allée des Erables 33270 Bouliac RCS Bordeaux 440 939 577 L’AGE du 9/04/2014 a décidé de transférer le siège social de la société au : Nouvelle mention : 8 rue de Grammont 33800 Bordeaux, à compter du 01/05/2014 Mention sera faite au RCS de Bordeaux Pour avis,

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 euros Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde Directeur de la publication : Frédéric Mellier Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : annonces@nbso.fr Comptabilité : compta@nbso.fr - Redaction/Proposition d’article : redaction@nbso.fr Commission paritaire de presse : 0113 C 85932

8 • Les Nouvelles 1er mai 2014

Villa Mandron SCI au Capital de 3 049 € Siège social : 38 allée des Erables 33270 Bouliac RCS Bordeaux 422 168 971 L’AGE du 9/04/2014 a décidé de transférer le siège social de la société au : Nouvelle mention : 8 rue de Grammont 33800 Bordeaux, à compter du 01/05/2014 Mention sera faite au RCS de Bordeaux Pour avis,

" C'est les huit heures qu'il nous faut " Vendredi 1er mai 1891, Fourmies dans le Nord

"Mois de mai, joli mois de mai", le beau temps est encore au rendez-vous ce vendredi, et en mai je fais ce qu'il me plaît ! Le muguet est fier, l'aubépine veut sortir de l'hiver. Mon amoureux va me cueillir ce rameau et nous danserons. Aujourd'hui c'est notre fête, la fête des jeunes, la fête de ceux qui travaillent, l'installation du printemps enfin. La mairie a sorti le drapeau français, l'église et les stands s'alignent, les fleurs partout. Les guirlandes, les lampions, tout est à la fête. Les copines de la filature ont mis leur plus belles robes et les hommes sorti leur chemise blanche, toilettés comme des "camions neufs". Dès neuf heures, l'agitation commence à faire trembler les platanes de la place et les grévistes invitent les jaunes à se rallier à la fête. L'alcool n'a touché personne, seul le souvenir des martyrs de Chicago, il y a cinq ans, pourraient émouvoir et troubler les plus nerveux d'entre eux. Je retrouve mes collègues, Louise, Félicie, derrière la banderole de notre usine, notre chemisier sera bleu comme les fleurs de notre chapeau : "C'est les huit heures qu'il nous faut !". Comme les Américaines, comme les autres, nous demandons du repos dans ces journées de travail à rallonge. Celles de la Faïencerie seront en vert et rouge, chacunes aux couleurs de notre entreprise, notre savoir, nos compétences partagés en ce grand jour. Nos fiancés seront derrière, les femmes sont à l'honneur. Ils défilent avec leur pantalon et chaussures de travail, mais propres de la tête aux pieds, la cravate enserrant leur cou blanc. Ils chantent ce que nous n'osons, ils revendiquent, chahutent et échauffent les plus rétifs. Les plus musisciens d'entre eux ouvrent le cortége, la fanfare, la Marseillaise. Le préfet craint toujours ces rencontres annuelles, il s'accomode mal des jours de commémorations non religieuses et non laborieuses. Cette année la République a équipé nos soldats de nouveaux fusils, les Lebel, de faible portée mais neuf balles et pouvant traverser trois corps sans perdre en efficacité ! Il est tranquille, nous serons bien protégés. Les gendarmes à cheval et les gars de la 145e casernée de Maubeuge sont aussi de la fête. Ils ne nous suivront pas, ils nous regarderont défiler, l'armée assistant au défilé des citoyens. Mais pourquoi tout s'agite, pourquoi tout s'inverse? Les hommes passent devant les femmes, les musiciens courent dans tous les sens. Je ne vois plus mon amoureux, et le petit Emile me prend la main soudain, sa maman a disparu. "Feu, feu rapide, Tirez sur le porte-drapeau !" Mais qu'est-ce qu'il leur prend, les soldats se retournent contre nous, ils obéissent à ces ordres brutaux. J'ai perdu Félicie dans le nuage de poussière et Emile pleure, sa toupie écrasée dans sa petite main. Il est là, debout qui me fixe. "Jean, c'est moi, Maria, Maria Blondeau, la voisine de ta tante Lucienne. J'ai dix huit ans comme toi, qu'est qu'il y a ?" Emile me cramponne, Jean de la 145e me pointe son fusil sur le front. "Tirez pour tuer !". Je m'effondre, Jean renouvelle son tir avant de se retourner vers Emile.


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