Jeudi 8 mai 2014 - N째 2045 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro
EN LUTTE Talence Médoquine
Pour un pôle multimodal Mardi 27 mai, à partir de 17h, stand, tracts, banderole, suivi d’un pique nique Le Comité unitaire de défense du service public (CTDSP) s’est réuni le 30 avril pour relancer de nouvelles actions pour aboutir à l’ouverture de la gare Médoquine et l’arrêt des trains. L’association a fait un travail technique important et se prépare à déposer un recours au tribunal administratif contre les permis de construire délivrés par la mairie. Deux réponses ont été esquissées : - les majorités ont changé à la CUB, à Pessac et suite aux élections municipales, il convient de faire réentendre notre voix pour demander à ce que des engagements d’action (auprès de la région) et des décisions soient prises; - soutenir la démarche de l’association pour la gare concernant le recours au tribunal administratif contre les permis Peybouquet, qui entérinent un pôle multimodal au rabais. Les présents ont décidé d’associer les citoyens de Talence avec les cheminots pour l’obtention d’un pôle multimodal : - en sollicitant à nouveau les élus, CUB, région, Bordeaux, Pessac - en organisant un rassemblement sur les terrains Peybouquet, pour sensibiliser, être visible et relancer la mobilisation en invitant largement tous les réseaux: citoyens, partis politiques, syndicats sncf, etc.
Enseignement supérieur/Recherche
Conditions de travail et d’études : répondre aux personnels et étudiants Dans une déclaration commune, la FSU (SNESUP, SNCS, SNASUB, SNEP), la CGT (SNTRS, FERC Sup, CGT INRA), l'UNSA (Sup’Recherche, SNPTES), SNPREES-FO, Sud Recherche EPST et l'UNEF exigent que : - le montant équivalent au Crédit Impôt-Recherche soit affecté aux universités et organismes, - les postes gelés soient pourvus - un véritable programme de résorption de la précarité soit mis en œuvre, permettant la prise en compte de toutes les situations, et notamment l’intégration en catégorie A+ jusqu’à présent exclue - des moyens suffisants doivent être inscrits dans une programmation pluri-annuelle, intégrant des dispositifs de régulation nationale permettant de ne pas délaisser les premiers cycles universitaires. De plus, il est nécessaire d’assurer des conditions de vie décentes aux étudiants : allocation d’études, bourses dans l’attente, logement social, restauration, accès aux soins et à la prévention en matière de santé… Il faut aussi remettre à plat les conditions d’études et d’évaluation des étudiants en garantissant à chacun les moyens pour sa réussite : pédagogie différenciée, cours en petits groupes, évaluations correspondant aux enseignements, statut de l’étudiant salarié, etc. Cela passe par un plan pluriannuel de créations d’emplois dans les organismes et établissements d’enseignement supérieur. C'est pourquoi les organisations signataires alertent le nouveau gouvernement, le ministère de l’éducation, de l'enseignement supérieur et de la recherche ainsi que le secrétariat d’état : « Répondez aux personnels et des étudiants, arrêtez la marche forcée vers des fusions et regroupements non voulus, donnez les moyens aux établissements de fonctionner et d'embaucher, donnez aux étudiants les moyens de vivre pour étudier dans de bonnes conditions. Nous vous demandons que cesse la poursuite de la dégradation des conditions de travail et d'études, et de ses conséquences néfastes sur la santé des personnes comme sur le niveau de formation de la population. » D’ores et déjà, elles appellent les personnels et les étudiants à poursuivre l’action au niveau des établissements. Elles proposent que s’écrivent dans les établissements des cahiers de doléances à porter au gouvernement et aux parlementaires. 2 • Les Nouvelles 8 mai 2014
ACTUALITÉ Sécurité sociale
Un terrible retour en arrière C’est à un recul de plus de 70 ans, avant les ordonnances de 1945, auquel voudraient nous contraindre le Medef et le gouvernement. Au pillage des ressources de la famille, par la quasi suppression des cotisations familiales, le président de la République ajoute le pillage des ressources de l’assurance maladie et de la retraite. « Au pacte de responsabilité, doit correspondre un pacte de solidarité dont le premier pilier est l’éducation, et la formation de la jeunesse ; le second, c’est la sécurité sociale avec la priorité donnée à la santé ; et le troisième, c’est le pouvoir d’achat avec une réduction des impôts des Français et une baisse des cotisations payées par les salariés»… disait le Président de la République lors de son intervention télévisée le 31 mars 2014. Pourtant, en s’attaquant au financement par les cotisations salariales, il décide de revenir au début du 20ème siècle, à une époque où les salariés et leur famille, confrontés à la maladie, trop âgés pour travailler, devaient s’en remettre à la «charité». Si en 1944, le Conseil National de la Résistance décide de créer la Sécurité sociale, financée par les cotisations des salariés, c’est bien parce que le système des assurances sociales et la retraite ouvrière et paysanne étaient en échec.
Présenter aux salariés la réduction de leur cotisation sociale comme un moyen d’augmenter leur salaire net relève de la supercherie. En effet, ces cotisations représentent une partie du salaire, « socialisé », c’est-à-dire mis dans le pot commun de la sécurité sociale, pour permettre dans le cadre de la solidarité intergénérationnelle, à chacun de prendre sa retraite, de se soigner lui et sa famille, d’élever ses enfants. Si le gouvernement réduit cette partie « socialisée », le budget de la Sécurité sociale va en être immédiatement affecté. Ces cotisations prélevées sur les salaires ne sne vont pas dans la poche des actionnaires. La partie consacrée à la gestion du système est infime (moins de 4% des sommes collectées) : ces cotisations sont immédiatement utilisées, pour la
maladie, les prestations familiales, les pensions des retraités. Ce salarié qui aura vu, provisoirement, son salaire net augmenter de 60 ou 70 euros le regrettera vite : moins d’argent dans les caisses de la sécu provoquera une nouvelle baisse des prises en charge par l’assurance maladie ou une nouvelle baisse des pensions. Dans tous les cas, si ce salarié veut se soigner ou bénéficier d’une retraite convenable il devra prendre une ou des assurances complémentaires et sur-complémentaires. Les 60 euros qu’il aura «gagnés» n’y suffiront pas. Ce que le gouvernement aura donné d’une main aux salariés, le Medef le reprendra au centuple par le biais des compagnies d’assurance et de leurs actionnaires. « La cotisation sociale c’est de la création de richesse immédiatement investie pour les citoyens, c’est le meilleur système de création de richesse sans actionnaires »…
Ambroise Croizat source CGT Michel Etievent a retrouvé cette affiche aux archives... "Déjà en 1951... quelques mois après la mort de Croizat… des manifs contre la casse de la sécu et ceux qui n'avaient jamais accepté ce modèle social né 5 ans auparavant... Les mêmes revendications aujourd'hui encore !"
Bègles
Pas d’expulsion sans relogement Le 28 avril, malgré la décision du Préfet de ne pas recourir à la force publique et de recommander au bailleur un relogement dans un T2, en mutation interne dans le parc locatif de la Saemcib/ Vilogia*, un huissier venait reprendre les clés de l’appartement d’une dame de 70 ans, menacée d’expulsion locative, alors que les démarches auprès des services sociaux sont en cours. « Sans aucune réponse de la municipalité ni du bailleur qui ne pouvait pas nous recevoir avant le… 15 ou le 20 mai, avec des citoyens, des associations et organisations béglaises (CNL, UL-CGT), des militants du PCF, nous nous y sommes opposés et avons placé cette dame sous notre protection.. Depuis, malgré notre insistance et la recommandation du Préfet pour lever un blocage absurde et insécurisant pour cette dame et sa famille, le bailleur a répondu en faisant changer les serrures de
l’appartement ! Nous ne lâcherons pas sur la solution humaine qui peut être immédiate au vu du nombre croissant de logements vacants sur Bègles. Nous sommes très inquiets, face à la tournure que prend la gestion locative du bailleur Saemcib/ Vilogia qui accélère ces menaces d’expulsion pour faire partir «en silence» les locataires les plus fragilisés, sans qu’ils puissent se défendre s’ils restent seuls face à la pression. Inquiets aussi, mais mobilisés, face aux décisions prises en «huis clos» par l’aménageur Saemcib/ Vilogia (qui doit finaliser l’ORU
en décembre 2014) et annoncées comme LA solution aux problèmes des locataires des bâtiments A et G d’Yves Farge. Pour combattre la désespérance due à des choix politiques contraires à ceux que la gauche doit impulser de toute urgence, nous appelons les Béglais à la vigilance dans les quartiers pour faire vivre les solidarités et la justice sociale. » Christine Texier conseillère municipale groupe Bègles pour tous/FdeG
Jean-Jacques Paris
vice-président du Conseil général, groupe PCF/FdeG
ACTUALITÉ
Editorial
Printemps de luttes
15 mai, 22 mai, 3 juin : la rue dit non à l’austérité !
Eteignons la télévision où des paris cyniques se prennent sur une vague brune, et posonsnous la question : le 25 mai, nous élisons nos députés européens… mais qu’est-ce que ça pourra bien changer dans nos vies ?
Le 15 mai, stop à la baisse du pouvoir d’achat et à la précarisation des fonctionnaires Avec la poursuite du gel du point d’indice (base au calcul des salaires) des fonctionnaires (depuis 2010) jusqu’en 2017, l’Etat souhaite réaliser 18 milliards d’euros d’économie. 5,2 millions dagents de la fonction publique devraient faire face à l’inflation et au coût de la vie, qui eux sont en perpétuelle augmentation. Face à la dégradation du pouvoir d’achat, les syndicats CGT, CFDT, CFTC, FA-FP, FSU, Solidaires et UNSA demandent une revalorisation immédiate du point d’indice ; la refonte de la grille des salaires pour une meilleure reconnaissance des compétences et des qualifications ; la création de postes avec des perspectives de carrière, pour répondre aux besoins d’aujourd’hui et anticiper ceux de demain. Ils appellent les agents des trois versants de la Fonction publique (Etat, territoriale, hospitalière) à une journée nationale d’action et de mobilisation, le 15 mai, pour dire « Stop » à la baisse du pouvoir d’achat.
Le 22 mai, les cheminots prennent Paris Les Fédérations CGT, UNSA, SUD-RAIl appellent les cheminots à venir manifester à Paris pour « imposer une autre réforme du ferroviaire, un autre avenir de la SNCF sur le terrain économique et social ».
Ne leur faisons pas le cadeau de nous taire
L’Europe c’est quoi ? « Un grand marché où la concurrence est libre et non faussée » avait fini par trancher le traité de Lisbonne dans le vif du NON français. Depuis, avec la règle des 3 % de la réduction des dépenses publiques, 58 % de Grecs sont au chômage, un quart des Européens sous le seuil de pauvreté, les services publics et les droits sociaux sont attaqués de toute part. En France, François Hollande a vite quitté son masque de révolutionnaire pour s’aligner sur la politique d’Angela Merkel en faisant le choix des marchés et du MEDEF.
Le gouvernement prépare un projet de réforme pour la plus grande entreprise nationale publique, la SNCF. Après avoir échoué à corriger la dette colossale du Rail en séparant cette dernière du réseau ferré de France, c’est la scission de la SNCF en trois entreprises publiques industrielles et commerciales (EPIC) qui se profile : la « maison mère », l’infrapôle et le RFF (Réseaux ferrés de France) actuel. Une nouvelle «gouvernance» du rail qui, selon les organisations syndicales, ne répond pas aux exigences d’un service public ferroviaire de qualité et aux conditions sociales de haut niveau nécessaires pour les cheminots. Pour la CGT, cet éclatement prépare l’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire, propre à la volonté libérale européenne. Si une nouvelle réforme est primordiale
pour « réparer les erreurs du passé dont celle de séparer la roue du rail, avec la création de la RFF », la CGT souhaite qu’elle soit orientée vers le progrès social, contribuant au réel développement du ferroviaire (voyage et fret), en commençant par réunifier la SNCF et RFF. Pour la CGT des cheminots, « l’Etat doit assumer sa responsabilité d’aménageur du territoire en reprenant la dette du système ferroviaire qui lui est imputable et en assurant les financements nécessaires à la régénération et au développement du réseau ». Cesser les suppressions d’emplois des cheminots, prévus dans le budget de l’Etat 2014 est une urgence, afin d’améliorer le service public du rail « au lieu de l’abandonner aux marchés financiers ».
Le 3 juin, le pouvoir d’achat des retraités La hausse de la TVA, la taxe de 0,3% sur les retraites imposables, le report de la prochaine revalorisation des pensions au 1er octobre 2014, la difficulté de l’accès aux soins pour les retraités, ont poussé la CGT des retraités à la révolte qu’ils manifesteront le 3 juin à Paris. Pour Thierry Le Paon, secrétaire général, «cela fait des années qu’il y a un problème de financement des retraites dans ce pays que le gouvernement n’a jamais voulu prendre à bras de corps» et ainsi «17% des retraités vivent avec moins de 600 euros par mois». La CGT des retraités revendique notamment un rattrapage immédiat de 300 euros par mois pour tous, un minimum de retraite égal au SMIC et la prise en charge de l’autonomie des personnes âgées par l’assurance maladie.
Au plan des politiques publiques, c’est encore moins d’enseignants, de personnels hospitaliers, de postiers, de protection sociale, de collectivités locales et territoriales… Au plan des libertés, c’est la remise en cause des droits de la personne, en particulier des femmes, comme en Espagne avec la tentative de retour sur l’IVG, l’opposition entre les peuples, les cultures, la division des salariés. Les communistes, avec beaucoup de progressistes, agissent pour une construction politique européenne affranchie des marchés, depuis Maastricht au grand marché transatlantique, en passant par le TCE. L’Europe, nous la voulons : Libre d’un capitalisme qui ne doit plus pouvoir compter sur la banque centrale européenne pour ses intérêts. Libre de la circulation volontaire des populations. Libre de coopérations et de progrès partagés. Ambitieuse pour le développement commun des savoirs, des techniques, de la formation, de l’emploi industriel soucieux de l’environnement. Nous ne sommes pas les seuls. L’ensemble des mouvements sociaux, des peuples des 28 pays de l’UE, aspirent à une Europe sociale, écologique, démocratique, créative ! Alors voter le 25 mai, et voter Front de Gauche peut renforcer le groupe des députés qui portent les valeurs de « l’humain d’abord », qui décortiquent les textes, alertent et se battent avec des propositions alternatives, en lien avec les populations, les salariés concernés. Le 25 mai 2014 peut être un tournant radical pour l’avenir. Chaque voix va compter lors de cette élection, proportionnelle et à un seul tour : nos voix de gauche innombrables, que les « dirigeants » actuels se réjouissent « d’entendre se taire » ! Si nous leur faisions ce cadeau, il serait empoisonné pour nous. Christine Texier membre du comité exécutif du PCF 33
Les Nouvelles 8 mai 2014 • 3
EUROPÉENNES : DIMANCHE
Abstention ?
Trois idées fausses par Francis Wurtz, député honoraire européen
REFONDER L'EUROPE POUR UN DEVELOPPEMENT SOCIAL
SOLIDAIRE ET ECOLOGIQUE
Industrie : pour un nouveau mode de développement Notre région est riche de savoirs faire industriels. Nous possédons notamment avec l'industrie aéronautique, un des fleurons de la production industrielle européenne. L'industrie, parce qu'elle est une des premières sources de production de richesses, et qu'avec un nouveau modèle de développement, elle peut répondre aux besoins des populations et relever les défis sociaux et environnementaux de notre époque.
« Les députés communistes et progressistes de la GUE proposent avec les syndicats des mesures permettant de favoriser les productions européennes, de conforter et d’étendre les droits des salariés » Chaque plan alternatif construit par les salariés et les élus comporte des mesures sociales et environnementales qu'ignorent les logiques financières; il faut de nouveaux droits pour les salariés dans l'entreprise.
Agriculture, pêche, viticulture, forêt, alimentation Chaque région est riche de ses terroirs, son identité est intimement liée à l'identité paysanne qui a façonné nos paysages et nos territoires. Nous voulons favoriser cette agriculture paysanne, à taille humaine, inventive et respectueuse de l'environnement.
4 • Les Nouvelles 8 mai 2014
Raison de plus de contribuer à ce rapport de force par votre bulletin de vote ! Enfin, l’idée -compréhensible- circule que «cette Europe ne tiendra de toutes les façons aucun compte du choix des citoyens, comme ce fut le cas après la victoire du NON en France au traité constitutionnel en 2005». La grande nouveauté par rapport à cette période-là, c’est que la crise de légitimité de l’Europe actuelle n’est plus limitée à un ou deux pays : elle est générale. Un sondage Gallup organisé en septembre dernier dans les 28 pays membres est éloquent à cet égard. A la question : « Les politiques d’austérité sont-elles efficaces ? » 5% répondent OUI et 51% NON ! Et à celle demandant si «une autre politique est possible ? », 60% répondent par l’affirmative, contre 25% non ! La vérité, c’est qu’aujourd’hui les dirigeants européens en place et les dirigeants nationaux qui coréalisent cette politique désastreuse sont massivement désavoués. Ils pérorent mais, en réalité, ils sont très affaiblis . C’est donc le moment ou jamais pour affirmer l’exigence de ruptures nettes avec ce modèle qui a fait faillite et pour s’attaquer à la refondation de la construction européenne: coopérative, solidaire et démocratique. C’est le sens de la campagne de nos amis de la gauche européenne autour d’Alexis Tsipras, le courageux leader de Syrisa, en Grèce. Et c’est, en France, celui du vote pour les listes du Front de gauche.
Les paysans, entrepreneurs créatifs et autonomes, doivent être en capacité de mettre en valeur leur savoir-faire, libres de contracter et d’organiser comme ils le souhaitent leurs filières aval et amont de l’autoproduction et la vente directe à l’organisation en coopérative.
Refuser le marché transatlantique Parce qu’il détruira nos droits sociaux, à une alimentation de qualité, à vivre dans un environnement sain.
On nous annonce une abstention record aux élections européennes du 25 mai prochain. Et ce seraient, comme toujours, les citoyens les plus en difficulté qui seraient les plus enclins à se désintéresser de ce scrutin -plus particulièrement parmi celles et ceux qui ont été déçus par la «gauche»au pouvoir. Or, autant leur exaspération est légitime -envers cette Europe comme à l’égard du gouvernement !- autant se priver d’un vote vraiment de gauche aux élections du 25 mai serait une erreur fatale. Trois idées fausses méritent d’être clarifiées à ce propos. La première concerne le Parlement européen : «il n’a aucun pouvoir ! » entend-t-on fréquemment. Répétons donc une fois de plus ce fait majeur: les fameuses «directives de Bruxelles», telles celles qui libéralisent les services publics ou organisent la mise en concurrence des travailleurs en Europe n’existent que parce qu’une majorité de parlementaires européens les ont adoptées !
Ainsi, la directive sur les «travailleurs détachés» aurait pu être sensiblement modifiée si les amendements de notre groupe de la «Gauche unitaire européenne» (conformes aux demandes des syndicats ) avaient été plus largement soutenus. On aurait été en position de force vis-à-vis des gouvernements les plus libéraux. Il y a plus : les députés européens auront à approuver ou à rejeter la future Commission européenne ; il pourront à tout moment la renverser; ils auront également à approuver ou à rejeter le futur (éventuel) traité sur le «grand marché transatlantique»- ce projet diabolique des ultra-libéraux. Etc… Aussi, l’abstention est-elle contre-productive : elle renforce les partisans de l’Europe libérale au lieu de conforter l’opposition de gauche à cette Europe-là ! Par ailleurs, à entendre les grands média -qui font une cour obscène au Front national-, il faudrait s’attendre à ce que le prochain Parlement européen soit une chambre brune envahie par les amis des Le Pen de toute l’Europe. La voix de la gauche critique serait noyée sous le flot populiste ! A quoi bon aller voter, s’il en était ainsi ! Mais la réalité est tout autre ! Selon les toutes dernières projections en sièges, à partir des enquêtes d’opinion en Europe, notre groupe de la «Gauche unitaire» augmenterait le nombre de ses membres de quelque…50% -du jamais vu !et frôlerait la troisième place, très loin devant toute la coalition des extrêmes droites, qui n’est même pas assurée, à ce stade, de pouvoir constituer un groupe !
Il faut mettre en échec ce projet, servant les intérêts des grandes multinationales américaines ou européennes.
POUR REFONDER L’EUROPE JE VOTE FRONT DE GAUCHE AVEC JEAN-LUC MÉLENCHON ET MARIE-PIERRE VIEU
25 MAI 2014, UN SEUL TOUR !
En débat à Blanquefort Le 25 avril dernier, JeanJacques Paris, vice-président du Conseil général, était présent à l’invitation du Front de gauche Sud-Médoc. Le matin même, il participait à Toulouse à la présentation de la liste régionale FdeG pour les élections au Parlement européen, liste conduite par Jean-Luc Mélenchon et sur laquelle le secrétaire national de l’ANECR occupe la 7ième place. Une rencontre préparée par la diffusion du journal cantonal du PCF « Portes du Médoc » à 5000 exemplaires, introduite par Marie-Ange Lambert, animatrice du FdeG, qui a centré son propos sur le Grand Marché Transatlantique, dont François Hollande veut pousser les feux. Ce TAFTA, dont l’objectif est de tout soumettre aux lois du marché, sera un des thèmes majeurs de cette campagne. Le peuple devrait pouvoir se prononcer par référendum sur ce projet dangereux qui, allant tout à fait dans le sens de cette Europe ultralibérale, va impacter ce qui reste de nos services publics. Christian Pourty a poursuivi en brossant un panorama historique de la construction européenne qui fait remonter l’idée d’Europe au-delà du 21ème siècle. Une idée qu’il ne faut pas confondre avec l’Union européenne actuelle pilotée uniquement par des traités où domine l’économique, au service exclusif du capitalisme, reléguant les peuples au rôle de faire valoir. Jean-Jacques Paris a insisté sur cette absence de démocratie qui a conduit à nier le NON français de 2005 et à imposer le Traité de Lisbonne. « Leur Europe se fait contre les peuples et les politique austéritaires de Paris et de Bruxelles conduisent notre pays vers les mêmes drames que ceux que vivent grecs, espagnols ou portugais. »
Par contre, il ne se déclare pas eurosceptique, préférant s’engager dans la transformation de l’Europe pour que, dans cet espace aussi, on impose « l’humain d’abord ». Il argumente sur «notre» déficit qu’il faudrait, sur injonction des technocrates européens, réduire au plus tôt. Les 11 milliards que le gouvernement français enlève aux collectivités locales sont un contresens : ce sont elles qui participent à hauteur de 70 % à l’investissement public. Il montre à quel point les politiques en France et dans l’UE vont du même pas. « Ici, la réforme territoriale prévue, qui entraînerait la disparition des départements et le regroupement des régions, ne vise qu’à offrir des espaces à la valorisation du capital et à éloigner les lieux de décision. » Comme on l’a fait remarquer au cours de l’échange, le repli national ne changerait rien à « l’attitude des patrons et des gouvernants » et ne permettrait pas d’affronter des défis comme par exemple le changement climatique. D’autres questions ont été abordées : comment interpréter l’abstention aux municipales, le choix et l’utilisation des mots dans le discours politique, la dette et son remboursement, le populisme et le souverainisme, la promotion et la montée du FN, la situation internationale et l’Ukraine… Jean-Jacques Paris conculait en constatant « le nombre élevé de listes à ces élections qui peut gêner la visibilité du Front de gauche ». C’est donc « dans la multiplication des contacts qu’on pourra remobiliser un peuple de gauche aujourd’hui désemparé et assurer un bon résultat le 25 mai ». Jean-Jacques Crespo
Parcours/Débat en libournais
Quelle politique agricole et alimentaire pour l’Europe au 21ème siècle ?
Le 25 avril, sur proposition de la section PCF-Rives de Dordogne, la coordination Front de Gauche (FdeG) organisait une rencontre citoyenne. L'objectif : s'interroger sur l'avenir de l'agriculture locale et nationale dans le cadre de la PAC, tant du point de vue économique que social. Nourrir la population, vivre dignement de son travail, permettre l'accès à une alimentation qui assure à tous de vivre en bonne santé, lutter contre la spéculation, s'assurer mutuellement contre les calamités, transmettre les patrimoines, maintenir et créer des emplois agricoles, furent les axes de réflexion de cette assemblée qui voulait, par ailleurs, favoriser des rencontres entre différents acteurs du monde agricole : agriculteurs bio, Association pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne (AMAP), viticulteurs et salariés agricoles, élus et représentants des communes rurales. Une initiative qui a commencé le 18 avril par la visite de la ferme Manieu-Noël de Courpiac, d'élevage de chèvres et de fabrication de produits laitiers et s’est poursuivie le 25 avril par une « caravane » de 7 personnes à Eygurandes en Dordogne, sur l'exploitation maraîchère d'Olivier Devaux. M. Devaux se consacre à une production exclusivement bio, sur 7 hectares de terre louée à la communauté de communes, dans le cadre d'un contrat de fourniture de produits bio aux cantines scolaires, base du cahier des charges qui le lie à la collectivité ; il fournit également des « paniers » aux AMAP de Montpont et de Libourne (AGAPES), et joue un rôle de « conservateur » de plants, de semences et de variétés plus ou moins délaissées, voire oubliées, par l'agriculture productiviste. La « randonnée » s'est poursuivie l'après-midi par le rucher d'Alexandre Pillet, à Saint-Denisde-Pile, la conférence de presse avec François Delapierre (PG) et
Florence Cardoso (présidente de SOS-vignerons-sinistrés) puis par la visite de la miellerie d'Alexandre Pillet à Vayres, dont les produits bio alimentent marchés et AMAP locales. La visite s’est achevée au domaine de Viaud, propriété viticole familiale à Lalande de Pomerol, axée sur le travail traditionnel de la vigne et de la vinification (par exemple, par l'utilisation de cuves en ciment plutôt qu'en aluminium). Enfin à 20 heures, une assemblée citoyenne à la salle des Fêtes de Libourne, rassemblait une cinquantaine de personnes. Animée par Nicole Veylit, la réunion a fait la part belle aux intervenants professionnels, tous agissant dans le cadre d'une « autre agriculture », respectueuse et des hommes et de l'environnement, tant dans la production que par les « circuits courts » de distribution qu'ils alimentent. Olivier Devaux, qui a pu présenter un modèle d'exploitation agricole original et atypique ; Lucette Bielle, ses conceptions d'un travail de la vigne « à l'ancienne » ; Alexandre Pillet, sa conception artisanale de la production de miel ; Laurent Tite, éleveur, propriétaire de la Ferme des Jarouilles, producteur de produits laitiers bio mais aussi militant actif des réseaux bio de Dordogne/ Gironde ; Dominique Téchère, viticulteur de Fronsac, membre de la Confédration Paysanne et un des animateurs de l'association «SOSvignerons-sinistrés» a dénoncé la faiblesse des aides aux viticulteurs victimes des intempéries de l'année 2013. Le débat dont doivent s’emparer les élus a fait apparaître le rôle volontariste que peuvent jouer les collectivités locales dans l'impulsion d'un modèle agricole plus adapté aux besoins des hommes que le modèle productiviste impulsé par l'UE.
Outre des membres du FdeG (PCFPG-Citoyen-ne-s), étaient présents des adhérents de l'AGAPES de Libourne et des syndicalistes. Le débat a insisté sur l'organisation actuelle de la politique agricole commune qui ne peut en aucun cas répondre aux défis essentiels posés à l'agriculture européenne du 21ème siècle, car sacrifiant les hommes aux impératifs des grands groupes financiers, des grandes productions céréalières et soumise aux exigences de la grande distribution. Il est apparu évident qu'il était impossible de parer aux aléas des catastrophes naturelles par le recours aux assurances privées ou mutuelles, la plupart des petits viticulteurs, dont beaucoup sont les développeurs, les « pionniers », du type de production préconisé, étant dans l'incapacité d'en assumer la charge. La réflexion doit être menée plus avant dans le cadre de la proposition du Parti de la Gauche Européenne (PGE) d'un « régime d'assurance mutuel calamités ». D’autre part, le nécessaire développement des « circuits courts », seuls permettant d'affranchir producteurs et consommateurs de la tyrannie des géants de la distribution, est pointé, ainsi que la lourdeur des tracasseries administratives qui « bouffent » une bonne part du travail des producteurs. Enfin, l'accent fut mis sur le rôle incontournable des collectivités et des établissements scolaires dans l'accès à une alimentation de qualité, dans la lutte contre la « mal-bouffe », en particulier par la gestion des cantines scolaires, qui ne peuvent, pour cela, être livrées au privé. Un débat qui ne fait que commencer et un type d'initiative à renouveler, développer, diversifier et amplifier. Nicole Veylit
Les Nouvelles 8 mai 2014 • 5
FÊTE DE L’HUMANITÉ GIRONDE - 17 ET 18 MAI 2014 ESPACE RIVE DROITE
Les débats politiques et associatifs
Marie-Claude Montavy Autodidacte venue tardivement à la peinture (résurgence d’une passion d’enfance), Marie Cam s’oriente dans un premier temps vers une peinture réaliste, principalement des portraits des peuples du Maghreb, d’Afrique Sud saharienne, d’Inde et d’Afghanistan. Elle utilise l’huile sur toile pour d’exprimer et prête une attention particulière aux détails, que ce soit la profondeur des regards, l’ombre d’un drapé ou la finesse d’un cheveu. Aujourd’hui, c’est surtout par la force de sa palette qu’elle s’exprime dans un style ou l’harmonie des couleurs côtoie le tumulte des formes.
14h - Stand de Bordeaux
Deux exposition de tableaux Les peintres Marie-Claude Montavy et José Ovejero vous invitent au vernissage de leur exposition sur l’espace Rive droite de la fête, le samedi de 11h30 à 12h30.
José Ovejero Passionné de faune et de flore, ce peinte met en couleur la nature depuis… l’école primaire ! D’une culture plurielle entre Espagne et Dordogne, c’est aujourd’hui aux bords de Garonne et à son estuaire qu’il voue une véritable fascination. Il réussit à traduire ces ambiances aériennes et lumineuses des points de jour, les rendant à la fois naturelles et magiques par leur habillage de couleurs, du jaune Naples au rouge d’Alizarine, du bleu Outremer au jaune Sienne brûlée.
Un engagement fort SAMEDI Élections, ce que dit l’abstention et ce qu’elle ne dit pas ... Avec Anne Sabourin, membre du Conseil national du PCF et représentante au bureau exécutif du PGE. 14h30 – Espace débat du village associatif
Venezuela: L’extrême droite et sa stratégie de déstabilisation du gouvernement bolivarien Espace débat du village associatif Venezuela: L’extrême droite et sa stratégie de déstabilisation du gouvernement bolivarien – Débat organisé par l’association France Chili. 15h00 - Stand du Blayais
BORDEAUX
DIMANCHE VISITE GUIDÉE INÉDITE : « Bordeaux, capitale provisoire de la France » La Fondation du Mémorial pour la traite des noirs propose une visite originale des lieux où Bordeaux a accueilli le Gouvernement français en 1914, les bataillons américains et les soldats des colonies.
Médicaments, marchandise ou pas ?
UN ALLER-RETOUR EN NAVETTE SERA PROPOSÉ AU DÉPART DE LA FÊTE. Tarif transport et visite : 10 euros. Horaire de la visite : 11h à 13h (départ de la navette à 10h30)
Aide alimentaire et Fonds européen d’aide aux plus démunis
Marché campagnard
D’après le livre «Sanofi Big pharma», avec la participation de 2 salariés de Sanofi, auteurs de l’ouvrage. 15h30 – Village associatif
Le Programme européen d’aide aux plus démunis* (PEAD) a été créé en 1987 afin de redistribuer aux populations pauvres de l’UE une partie des surplus agricoles
Il «grandit»
Le désarmement nucléaire dans le monde L’Appel des Cent pour la paix organise un débat sur le désarmement nucléaire dans le monde. 14h00 – stand de Bègles
Quelle Europe pour les droits et libertés des femmes ?
6 • Les Nouvelles 8 mai 2014
En 2012, cela concernait 4 millions de Français et 18 millions d’Européens.
Bernard Justes Les volailles de la ferme (poulets, pintades, canettes) du GAEC Le Petit Lifoy Les fromages de chèvres d’AnneSophie Cazemajou Des fruits à emporter ou à manger sur place et surtout, avec le sourire !
UE / souveraineté nationale : monnaie unique, monnaie commune ? »
16h – Espace forum
Culture de paix : construire une autre Europe À une semaine du scrutin européen, cette édition de la fête portera haut la volonté de changer d’Europe, de construire et développer la culture de paix, de développer une Europe sociale. Quelle place de la France et de l’Europe, quel rôle pour développer une culture de paix dans le monde ?
sur la société palestinienne en même temps qu’il fait partie intégrante des moyens mis en oeuvre, par Israël, pour déstructurer l’identité palestinienne. Comme Marwan Barghouti, en prison depuis 12 ans, des milliers de palestiniens subissent l’enfer carcéral israélien. Afin d’aborder plus en avant cette question, Palestine 33 animera cette conférence.
15h – Espace forum
14h30 – Village asso
Une autre Europe contre l’austérité
Souvent la question palestinienne est abordée au travers de la colonisation, du mur, de la liberté de circulation mais rarement la problématique des prisonniers politiques palestiniens est posée. Ce sujet interfère pourtant profondément
17h00 - Stand de Bordeaux
Bordeaux pour tous, le débat se poursuit Après les municipales, les communistes invitent les bordelais à débattre des enjeux pour la ville de Bordeaux.
Les héritages croisés de la première guerre mondiale La Fondation du Mémorial pour la traite des noirs et l’Association d’amitié franco-vietnamienne (AAFV), comité Bordeaux-Gironde, organisent avec le soutien du PCF une table-ronde consacrée au Centenaire de la 1ère guerre mondiale. 19h00 – Village associatif
La coalition « Nouvelle Majorité » : un nouvel espoir pour le Chili Espace débat du village associatif La coalition Nouvelle Majorité : un nouvel espoir pour le Chili – Débat organisé par l’association France Chili.
PGE, Ariane Gallet, candidate de la liste Front de gauche Sud-Ouest aux Européennes, Boris Baudoin, syndicaliste CGT Finances et candidat Front de gauche Sud-Ouest aux Européennes, Céline Simon (à confirmer), secrétaire du CCE SNCF, Arianne Gallet, candidate de la liste Front de gauche SudOuest aux Européennes et un(e) syndicaliste d’EDF (à confirmer). 16h00 – Village asso
Avec des syndicalistes, des élues et des femmes représentatives de la vie associative.
Situation des prisonniers politiques palestiniens et mobilisation pour leur libération
Avec son excellence Haël AlFahoun, ambassadeur de Palestine en France, Lydia Samarbakhsh, membre de l’exécutif du PCF, en charge du secteur relations internationales et Mejdaline Mhiri, coordinatrice nationale aux questions internationales MJCF.
17h00 – Village associatif 15h30 – Stand du Bassin d’Arcachon
DIMANCHE
11h00 - Village associatif
Cette année, à la Fête de l’Humanité Gironde, de nombreux producteurs vont vous proposer leurs spécialités. Cathy et Pablo vous accueilleront dans un parterre de fleurs avec : Le Sauterne de Brigitte Despujols Le miel de Michèle et François Rabeau Du gras (confits, foies gras, pâté) de
communautaires. Ce programme a pris fin au 31 décembre 2013 et a été remplacé par un Fonds européen d’aide aux plus démunis* (FEAD). Dès la remise en cause du PEAD et du budget qui lui était alloué, le Secours populaire s’est mobilisé avec les Banques alimentaires, les Restos du cœur et la Croix rouge pour « le maintien d´une aide européenne alimentaire à la hauteur des besoins grandissants de populations fragilisées, dans un contexte de crise aggravée ».
Quel rôle de l’Europe dans notre quotidien ? Quelles conséquences des choix austéritaires de l’Europe et de ses pays membres ? Comment construire une Europe réellement démocratique ? Qu’entend-on par « Europe sociale » ? Quel sort pour l’Euro ? …. Avec Anne Sabourin, membre du Conseil national du PCF et représentante au bureau exécutif du
La France et le génocide de 1994 au Rwanda En ce vingtième anniversaire du déclenchement du génocide de Tutsi rwandais, l’association CAURI 33 et Jean-Pierre Cosse organisent un débat sur la France et ce génocide. Intervenants : Adélaïde Mukantabana, rescapée du génocide et présidente de l’association CAURI, Jean-Pierre Cosse, auteur du livre « Alain Juppé et le Rwanda », et Lydia Samarbakhsh, membre de l’exécutif du PCF, en charge du secteur Relations internationales.
MEETING Contre l’Europe de l’austérité, l’humain d’abord
MEETING FRONT DE GAUCHE Jean-Luc MELENCHON Marie-Pierre VIEU avec
tê te s d e l i s te d u g r a n d s u d o u e s t
VENDREDI 16 MAI - 19h30 sur le terrain de la Fête de l'Humanité 32, chemin de la Caminasse - à Villenave d'Ornon
Construire une majorité de gauche, contre l’austérité imposée aux peuples européens est l’enjeu de la période. Les élections européennes, les mouvements de salariés du 1er mai et des jours qui viennent, les
initiatives politiques qui pourront être prises dans cette période, tout cela doit converger vers une visée : devenir majoritaire, c’est à dire travailler à l’extension du domaine de la lutte, de la mise en mouvement
populaire et citoyenne. Cela doit nous conduire, dans chacun des actes politiques que nous poserons, de s’adresser au plus grand nombre.
La Fête de l'Humanité qui commencera le lendemain ouvrira ses portes dès le vendredi soir pour accueillir le meeting. Des stands seront ouverts où vous pourrez poursuivre le débat autour d'un verre et en vous restaurant comme celui de Floirac pour un dégustation d'anguilles
Interview
L’équipe à Jean, Bernard, Juju et Maurice, Bègles Dans la série « mobilisation pour la vente des bons de soutien » à la Fête de l’Humanité Gironde, nous avons interrogé Bernard Gambier et l’équipe de diffuseurs de la section de Bègles. NBSO : Où en êtes-vous avec le bon de soutien ? B.G. : Nous en sommes à plus de 40 vendus sur la semaine dernière, juste pour l’équipe chargée de la diffusion.
contrer les nouvelles populations. On y découvre même des électeurs Front de gauche. NBSO : Penses-tu que le contexte soit favorable à la diffusion du bon de soutien ? B.G. : On va voir les gens, en même temps, pour les élections européennes. Pour les élections municipales, nous avons fait beaucoup de porte-à-porte, on essaie donc, au
moins, de mobiliser notre électorat. Mais ce n’est pas gagné d’avance, les gens ne sont pas chauds pour aller voter, il faut discuter, après ça va mieux. Proposer à ces personnes de venir sur la fête de l’Humanité pour débattre, en toute convivialité, de l’enjeu de ces élections européennes est un point d’appui. Ceux qui ne pourront pas venir à la fête comprennent l’intérêt de soutenir financièrement cet événement.
Européennes
Rencontre publique Mardi 13 mai, 20 h salle Jean-Lurçat à Bègles avec des syndicalistes, cheminots, hospitaliers, postiers, fonction publique… et Jean-Jacques Paris, candidat sur la liste du Front de Gauche
« Comment établir et garantir des rapports de solidarité et non plus de concurrence et de domination pour refonder l’Europe ? » à l’invitation des sections de Bègles, Talence et Villenave d’Ornon du PCF et de militants et citoyens du Front de Gauche
Souscription Elections 2014 Ils ont donné un total de
NBSO : Justement, comment s’organise cette diffusion? B.G. : Les bons de soutien ont été répartis auprès des militants. La section tient un point rencontre sur chaque marché du mercredi. Le samedi matin, elle est sur le marché et à la Poste. Avec Gérard Juan, Jean Simone et Maurice Ribet, nous formons une équipe chargée du porte-àporte. Une partie cible sur liste, des adhérents mais surtout des sympathisants, rencontrés sur les diverses initiatives. L’autre partie fait du porte à porte systématique, ce qui permet de ren-
570 €
BROUQUEYRE Didier, Bègles CHAULET Jeanine, Bordeaux COUZINOU Michel, St Quentin de Baron
Je verse ……………………………… € (ma remise d’impôt sera de 66% de ce montant) Nom-Prénom ……………………………………………… Adresse …………………………………………………… ……………………………………………………………… Chèque à l’ordre de ADF PCF 33 Retournez à PCF - 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux 1er Mai à Bordeaux, la vente du muguet et de la vignette-bon de soutien
Les dons sont limités à 7 500 € par personne Les versements ouvrent un droit à déduction de 66% du don dans la limite de 20% des revenus nets imposables. Ainsi, un don de 100 € permettra une réduction d’impôt de 66 €
Les Nouvelles 8 mai 2014 • 7
CHRONIQUE
DEVOIR DE MÉMOIRE
NOUVELLES IDÉES REÇUES
3ème journée
par Gérard Loustalet Sens
«Je marche pour la culture» Samedi 17 mai
Dans une lettre ouverte aux représentants des institutions culturelles et élus de la Région et Départements d’Aquitaine, le Comité Régional CGT d’Aquitaine et l’Union Régionale Aquitaine Spectacles CGT, représentants des artistes et techniciens de la création artistique et culturelle, alertent et invitent à la mobilisation. Rappelant « les diff icultés comme l’accroissement de la précarité des structures artistiques, des structures socioculturelles et des conditions de travail», Philippe Mediavilla et Framboise Thimonier déplorent «l’absence de prise de conscience de la formidable richesse que génère la culture, secteur porteur d’emplois et de retombées sur l’économie locale ».
Ils insistent «sur les conséquences de la diminution de son budget, qui paupérise les professionnels et accroît les inégalités territoriales» constatant que «rien n’a été fait, aucune décision encourageante proposée, le budget culturel de la région Aquitaine a baissé de 1,60%» qui entraînent «des situations dramatiques pour le quotidien des acteurs culturels». Le budget culturel n’est pas une variable d’ajustement Ils informent que leur caisse de retraite AUDIENS (spectacles, cinéma, audiovisuel, presse) a reversé aux caisses de retraites complémentaires Agirc et Arcco 100 millions d’euros sur les dix dernières années, participant ainsi à la solidarité interprofessionnelle.
«Communément appelés les « intermittents du spectacle »,
nous sommes considérés comme les responsables du déficit» alors que «ce déficit vient … de certains partenaires sociaux, jouant sur la variable chômage et non sur l’emploi». Ils affirment qu’au contraire il est «mathématiquement et socialement positif» que «plus l’emploi est déclaré et rémunéré, plus les rentrées de cotisations chômage augmentent, moins les allocataires ont recours aux allocations» et dénoncent l’accord signé le 22 mars (annexes 4, 8 et 10) qui «ne doit pas être agréé par le Ministère du travail». Ils demandent aux élus et institutions d’intervenir en ce sens et attirent l’attention sur : - Une meilleure transparence et l’harmonisation des ressources humaines et économiques sur nos secteurs, notamment par l’examen des accords de subventions au regard du respect des critères sociaux (pas de dettes auprès des caisses sociales, respect des conditions d’embauches et de travail). (…) - Le dossier social de l’Opéra National de Bordeaux, structure emblématique de notre Région, les salaires n’ont pas été revalorisés depuis 3 ans et sont très inférieurs à la référence de la convention collective, ces agents ne bénéficient pas de la formation professionnelle. L’opéra ne cotise ni à l’AFDAS (centre de formation spécifique au spectacle, cinéma et audiovisuel), ni au CNFPT (centre de formation fonction publique). Pourquoi la Direction n’a t-elle pas provisionné cette cotisation toutes ces années ? (…)
Commémorations de l’abolition de l’esclavage samedi 10 mai : La Licra Bordeaux & Gironde co-organise avec la Bibliothèque municipale de Bordeaux un café-Licra intitulé « Chemins d'esclaves Regards d'hier et d'aujourd'hui » A l’occasion des commémorations de l’abolition de l’esclavage le 10 mai prochain, la Licra Bordeaux & Gironde co-organise un café-Licra avec la Bibliothèque municipale de Bordeaux intitulé Chemins d'esclaves Regards d'hier et d'aujourd'hui. Le 10 mai de 15h30 à 17h00 Espace Bordeaux et l'Aquitaine 2ème étage Bibliothèque Mériadeck
Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 euros Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde Directeur de la publication : Frédéric Mellier Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : annonces@nbso.fr Comptabilité : compta@nbso.fr - Redaction/Proposition d’article : redaction@nbso.fr Commission paritaire de presse : 0113 C 85932
8 • Les Nouvelles 8 mai 2014
- Les artistes plasticiens et auteurs, principalement non salariés, mais rémunérés sur les droits de présentation pour toute exposition, ou les droits d’auteur systématiquement honorés pour toute lecture. Une pédagogie d’accompagnement doit être au coeur des politiques des artistes, mais aussi des élus et responsables culturels pour faire appliquer les droits d’auteur. Et ils concluent : «Alors que la culture sert de carte de visite à la France, les salariés et agents qui la font vivre et la composent sont mal traités et dénigrés. Bien sûr nous fabriquons essentiellement de la valeur immatérielle, du rêve, de l’illusion, mais aussi de la pensée, de la réflexion, de l’acte critique, bien utile en cette période. C’est peut-être pour ces raisons que les politiques marchandes nous précarisent chaque année un peu plus, refusant le métissage que nous créons… Ne laissez pas l’effacement lent et imperceptible de la culture émancipatrice prendre le pas.» ANNONCES LÉGALES TRANSFERT DE SIEGE SOCIAL SAS SENDOA Au capital de 1 000 € Siège social : 15 avenue Belle France – Résidence Belle France 33700 Mérignac RCS Bordeaux 525346789 D’une décision de l’Assemblée Générale Extraordinaire du 31/01/2014, le siège social de SENDOA SAS, anciennement situé 15 av Belle France – Résidence Belle France 33700 Mérignac est transféré au 2-25 place de la Fraternité 31120 PINSAGUEL à compter du 01/02/2014. La société fera l’objet d’une nouvelle immatriculation au RCS de Toulouse Immatriculation au tribunal de commerce de TOULOUSE Pour avis, AVIS DE CONSTITUTION Aux termes d’un acte SSP en date du 1er/04/2014, il a été constitué une société dont les caractéristiques suivent : Forme sociale : SARL Dénomination : CASH GAROSSE Siège : 1520 Avenue de l’Europe 33240 Saint André de Cubzac Objet : Achat, Vente, Dépôt vente de tous objets, notamment en occasions. L’achat et la vente de bijoux neufs ou d’occasions en métaux précieux. Durée : 99 ans Début activité : 01/07/2014 Capital : 2 000 € divisé en 200 parts de 10 € chacune. Gérance : M. GUITARD Thierry demeurant 788 Lamolle 33550 Capian et M. PILONORD Cyril demeurant 55 route de Targon 33550 Paillet. Immatriculation au RCS de Bordeaux Pour avis, AVIS DE LIQUIDATION SOCIETE NOUVELLE DE COMMUNICATION SARL au Capital de 1 000 € Siège Social : LES BUREAUX DU LAC 2 – IMMEUBLE P Rue Robert Caumont 33049 BORDEAUX CEDEX RCS BORDEAUX : 484 084 751 Aux termes d’une AGO en date du 15 avril 2014, l’assemblée générale a, au vu du rapport du liquidateur : -approuvé les comptes de liquidation -donné quitus au Liquidateur Claude DERUNES et l’a déchargé de son mandat -constaté la clôture des opérations de liquidation. Les comptes de liquidation seront déposés au greffe du tribunal de commerce de Bordeaux Mention sera faite au RCS de Bordeaux Pour avis,
« Défense de l’Occident » et théorie du complot Spécialiste autoproclamé de la « théorie du complot », M. Pierre-André Taguieff, un temps égaré dans le combat antiraciste, s’est bien repris et s’est spécialisé dans la dénonciation d’une gauche qui verrait des complots partout en guise d’analyse politique. Ce qui est pour le moins curieux : la gauche marxiste, en particulier, a toujours considéré que ce n’étaient pas la conjuration de quelques uns qui faisait l’histoire mais la lutte des classes et le mouvement des peuples. Ce qui n’empêche nullement les puissants de ce monde de se concerter pour défendre au mieux leurs intérêts. Mais même dire simplement cela serait la marque d’une vision conspirationniste de l’histoire et d’un refus archaïque de la mondialisation. Lorsque Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot dévoilent la solide autant qu’insoupçonnée conscience de classe qui anime les riches, nul besoin d’y voir un complot : l’entre-soi cultivé dans les consommations culturelles, les communautés d’intérêt, de pensée, d’habitus, les mêmes formations dans les mêmes cercles huppés, etc. suffisent à forger une solidarité qu’illustrent de manière particulièrement sordide les renvois d’ascenseur permanents dans les commissions de rémunération des administrateurs des grandes sociétés. Mais M. Taguieff est de ceux qui ne voient que du complotisme dans la sociologie critique. Il est par contre d’une grande indulgence dans d’autres cas. S’il aperçoit bien parfois une « dénonciation plus ou moins paranoïaque de l’islamisation », il ajoute aussitôt, en Tartuffe accompli, « mais il faut reconnaître que, depuis le début des années 1990 et plus encore depuis le 11 septembre 2001, l’islam dans le monde a pris un visage conquérant qui effraie, à juste titre (je souligne, GLS) les Français ». Bref, M. Taguieff n’a rien contre le complotisme du sieur Renaud Camus et son « Grand Remplacement » -le « Grand Boniment », comme dit plaisamment le Mondequi n’est que le succédané d’une autre fantasmagorie aussi délirante que criminelle, « Eurabia », au nom de laquelle Breivik a massacré 80 personnes... Qu’est-ce qui rapproche tous ces gens, des racistes avérés du Front national et d’ailleurs à l’élite intellectuelle d’Académie française, des sectaires fanatisés du « Printemps français » à ces piliers de médias qui se disent « politiquement incorrects » et qui, en réalité, comme le remarque Jean Birbaum dans le Monde, « règnent sur les médias et courent de direct en prime time pour dénoncer la censure dont ils seraient victimes » (25.04.2014) ? Ce qui les rapproche est une vieillerie idéologique, usée jusqu’à la corde, dont les conséquences meurtrières se sont étalées sur 3 siècles : la « défense de l’Occident ». Une cause que l’on fera passer difficilement sans ridicule pour une rébellion contre l’ordre établi ! Après les temps de la conquête et de l’exploitation du monde, de la réduction d’une partie de celui-ci en esclavage, de la dévastation de contrées entières, le capitalisme occidental a feint un repli pour se présenter aujourd’hui en victime des peuples qu’il a humiliés... Mais pas d’inquiétudes, les affaires vont bien... Reste à faire fructifier le mythe d’un Occident tout de civilisation, de pureté et de blancheur face aux Barbares à nos portes. Vincent Taconet, dans son intervention aux Journées de la Pensée critique d’Espaces-Marx, en novembre-décembre 2013, en a donné des éléments, en particulier cette « blancheur » symbolique fabriquée comme la marque même de la beauté, de la bonté, et, ajouterai-je, de la raison. Une blancheur inventée à partir de la statuaire grecque alors que l’on sait que les monuments grecs comme l’art pharaonique étaient vivement colorés ! Piège idéologique, la « défense de l’Occident » entend neutraliser les antagonismes de classes et attiser les haines entre peuples tandis que les multinationales continueront à prospérer dans tous les camps. C’est tout ce que nos néo-réactionnaires ont à proposer, un repli sectaire et la nostalgie médiocre d’un impérialisme occidental américano-européen meurtrier. On l’oublie trop souvent, un autre Camus (Albert) faisait aussi dans la « défense de l’Occident », en 1958, en fantasmant un vaste complot russo-égyptien visant à « encercler l’Europe par le sud » et « l’isolement de l’Amérique » (Chroniques algériennes, Folio, pp.203-205) ! Rien que ça... Comme on voit, M. Camus (Renaud) n’a rien inventé...