Jeudi 3 juillet 2014 - N째 2053 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro
EN LUTTE Colloque UD-CGT 33
Transition énergétique
Vendredi 4 juillet, 9h-17h, Bourse du Travail 44 cours Aristide Briand à Bordeaux, salle Ambroise Croizat L’avenir de l’industrie énergétique nous concerne tous. Pour la CGT, c’est un droit fondamental. Pourtant, 8 millions de personnes sont en précarité énergétique. L’objectif de ce colloque est que toute la CGT s’empare des questions de politique énergétique et prenne part au débat sur la loi en préparation de la transition énergétique. Lors de ce colloque, nous porterons les points suivants au débat : Quelles réponses aux besoins, la place des services publics, les filières industrielles. Les transports (prise en compte des gaz à effet de serre…). L’habitat. La recherche (les énergies de demain…). Les financements : pôle public de l’énergie. Les questions de démocratie sociale : nouveaux droits et garanties collectives pour les salariés à conquérir. En présence de : Mohamed Oussedik du Bureau confédéral CGT en charge des questions industrielles, Marie-Claire Cailletaux de la Fédération CGT des Mines et Energie, Bernard Devert de la Fédération CGT de la Métallurgie.
ACTUALITÉS Réforme territoriale
«Vive la République… Vive la Commune…» Rencontre publique, jeudi 10 juillet, 21h, à la mairie de Saint-Pierre d’Aurillac à l’appel des signataires
St Pierre d’Aurillac
Hommage à Maxime Lafourcade
Vendredi 11 juillet, 18h30, à Saint Léger de Vignague
(commune de Sauveterre de Guyenne) à la stèle commémorative. Maxime Lafourcade, « enfant » de St Pierre d’Aurillac, était membre durant la dernière guerre des FFI. Héros de la résistance, il a été assassiné ainsi que 3 de ses camarades par les occupants nazis et la milice française lors d’un parachutage d’armes à St Léger de Vignague le 11 juillet 1944. 70 ans après, le Conseil Municipal associé à la population de St Pierre tenait à lui rendre hommage. Le Maire, Stéphane Denoyelle, et le Conseil Municipal de St Pierre d’Aurillac seraient très honorés de votre présence à cette commémoration.
ERDF
Accident mortel La famille des électriciens et gaziers sous le choc Le 29 juin 2014, un jeune Technicien d’Intervention Réseau Electrique basé à Langoiran rentrait d’une mission de dépannage après les intempéries de samedi soir lorsqu’il a perdu le contrôle de son camion nacelle. Malgré la réactivité de ses collègues, ce jeune agent est décédé. Les premières pensées vont à la famille et la CGT énergies 33 présente ses sincères condoléances à ses proches. D’ores et déjà la CGT énergies 33 a déposé à la Direction de la DR Aquitaine Nord la tenue dès le 1er juillet d’un CHSCT extraordinaire à la suite de ce dramatique accident. Préserver la vie et les conditions de travail des agents dans le cadre des missions de Service Public qui leur sont confiées, doit être une priorité à ERDF. En attendant le résultat de l’enquête des membres du CHSCT, et sans instrumentaliser le contexte, la CGT énergies 33 dénonce les différentes réorganisations, le manque d’effectif lié au non-respect des accords Astreinte motivés par la course à la productivité, en sacrifiant sur l’autel du profit les aspects règlementaires, la sécurité, les conditions de vie et de travail des personnels en privilégiant la polyvalence et la sous-traitance à outrance. Mérignac, le 30 juin 2014
Lamothe Montravel
Adresse au Président Samedi 14 juin se tenait à Lamothe (24), dans le parc de La Gare, site de la fête du 15 août, la réunion préparatoire à l’édition 2014 avec 70 personnes, militants du PCF, sympathisants, amis de cette fête. « [Les participants] ont été profondément choqués par les positions prise par M. Hollande, président de la République Française concernant la grève des personnels de la SNCF : Ils n’acceptent pas que le fait de grève et la gestion par le gouvernement de ce conflit qui oppose des salariés à leur employeur public soit traité d’une manière qui tourne le dos aux valeurs d’une gauche authentique ; Ils exigent le retour à une structure unique de service public, propriété de la Nation, obéissant aux principes de gestion et aux conditions d’emploi des personnels tels que définis par le Conseil National de la Résistance garantissant durablement à toutes et à tous les utilisateurs le Droit à un service public de transports ferroviaires de qualité. » 2 • Les Nouvelles 3 juillet 2014
Photo Sud Ouest
Les élus-es, maires, conseillers généraux et municipaux avec des citoyens-nes en colère manifestaient le 14 juin avec Stéphane Denoyelle, Michel Hilaire et Pierre Augey qui ont lancé l’appel «Vive la République, Vive la Commune» La Commune et le Département sont aujourd’hui menacés de disparition pure et simple. Ils sont pourtant les garants d’un rapport de proximité avec les citoyens. L’intercommunalité est devenue un simple système de fusion-absorption loin de la généreuse idée de coopération. Des projets de méga-territoires déconnectés et concurrents vont encore aggraver cette tendance. Tout le tissu économique et culturel des zones rurales, l’ensemble des services publics déjà mis à mal risquent d’être ainsi définitivement balayés. Une vision technocratique et financière hors sol domine
la vie politique en ignorant complètement l’avis des citoyens et même des élus dont le seul rôle serait d’appliquer les décisions de l’Etat. C’est le monde à l’envers. Ce sont donc les fondements de la République qui sont remis en cause. Les signataires de l’appel « Vive la République, Vive la Commune » appellent les élus et les citoyens à débattre, à réagir, à participer à la rencontre. Reprenons le pouvoir aux technocrates et aux marchands. Ensemble, débattons de l’avenir de nos institutions républicaines au-delà des choix partisans et des intérêts particuliers qui poussent à la résignation et à l’alignement !
ARAC
Appel pour une autre politique économique L’ARAC* exprime sa très grande inquiétude devant la situation économique dramatique faite à l’ensemble de la population active et retraitée de notre pays et particulièrement celle des anciens combattants et victimes de guerre qui ont donné des années de leur vie et leur santé, pour assumer les combats qui leur ont été imposés. (extraits) Les diverses coupes sociales, les gels des salaires, retraites, pensions, allocations, les hausses des prélèvements, les réductions des budgets sociaux, les fermetures de services de santé, la hausse de l’électricité, du gaz, des transports, des services postaux, etc., imposées par les dispositions gouvernementales autoritaires, aggravent la situation du plus grand nombre, les Anciens Combattants et Victimes de guerre comme les autres. Sur le budget 2014, dit « contraint par la situation économique » les Anciens Combattants et victimes de guerre, par l’Office National des Anciens Combattants (ONAC) interposé, ont vu supprimer les modestes subventions d’action sociale allouées depuis 4 décennies aux associations du mouvement combattant, tournant ainsi le dos aux enjeux du Secrétariat d’Etat aux Anciens Combattants et Victimes de guerre lui-même. L’ARAC n’accepte pas cette situation et insiste pour que le budget 2015 marque une première progression du niveau du rapport constant actuellement en retard de 42,65 % et engage son relèvement par paliers annuels pour la suite,
assure l’augmentation sensible de la pension de retraite du combattant, celle de l’allocation différentielle aux conjoints survivants à la hauteur du seuil de pauvreté, celle de la rente mutualiste, sans oublier la réversion de 50 % de la pension des anciens combattants décédés à leurs veuves, les pensions des veuves des grands invalides, la prise en compte des psychotraumatismes des OPEX (opérations extérieures) et la mise en œuvre de la campagne double pour les anciens combattants d’Afrique du Nord. (…) L’ARAC revendique le rétablissement des subventions d’action sociale aux associations nationales combattantes dont la suppression grève sérieusement leurs actions auprès de leurs membres âgés et de santé déficiente qui doivent toujours compter sur un accueil possible dans les maisons de retraite de l’ONAC. L’ARAC refuse donc la réforme territoriale et l’externalisation des établissements de l’ONAC qui mettraient en cause leur existence même. Enfin, l’ARAC demande qu’une aide substantielle soit accordée par l’état aux actions mémorielles des associations combattantes à caractère nationale. (…) Elle invite les autres associations combattantes à se rencontrer en septembre pour débattre des enjeux et des initiatives à prendre. Déclaration de l’ARAC le 18 juin 2014 *ARAC : Association Républicaine des Anciens Combattants et Victimes de Guerre, des Combattants pour l’Amitié, la Solidarité, la Mémoire, l’Antifascisme et la Paix
ACTUALITÉS
Editorial
Classement
25 des 100 Français les plus riches en 2014 Les 100 plus grosses fortunes de France ont accumulé un pactole de 257 milliards d’euros en 2014, progressant de 10% en un an. Découvrez ceux qui s’enrichissent malgré ou sur la crise Pour établir ce palmarès publié sur Capital.fr, il a été fait appel* à un maître de conférences à l’université Paris 10 Nanterre, docteur en économie et spécialiste du sujet, Benoit Boussemart. Plus de 5 500 documents financiers (bilans, actes de succession, fusions-acquisitions…), publiés par les sociétés et holdings personnelles en France et à l’étranger, ont été consultés. Pour les sociétés cotées, la moyenne des cours de Bourse du dernier jour du mois, de janvier à mai 2014, a été retenue. Pour les noncotées, nous avons utilisé les multiples habituellement retenus Nom
dans le secteur concerné. Les personnalités ont pu contester les évaluations que nous leur avons soumises. * Classement effectué par Gilles Tanguy et Nathalie Villard, avec E. Andreani, P. Chabert et J. Hasdentzuffel. Voir tout le classement sur :
@
Capital.fr
où vous pouvez accéder aux données du tableau ci-dessous et à chaque nom de riche (fiche détaillée de son patrimoine professionnel en 2014 et en 2013, ainsi que des informations sur sa société, notamment la cotation s’il s’agit d’une entreprise cotée en Bourse). Société
Fortune
Évolution
(milliards d’euros)
2013-2014 (1)
1
Mulliez (Famille)
Auchan
37,88
+3,8%
2
Bettencourt Liliane
L’Oreal
23,03
+6,3%
3
Arnault Bernard
LVMH
19,69
+9,3%
4
Dumas Axel
Hermès
18,59
+2,9%
5
Dassault Serge
Dassault
11,02
+6,2%
6
Bolloré Vincent
Bolloré
8,06
+56,2%
7
Wertheimer Alain
Chanel
6,75
+11,2%
8
Pinault François
Kering
6,66
-2,1%
9
Niel Xavier
Iliad
6,31
+18,2%
10
Castel Pierre
Castel
5,89
+5,0%
11
Decaux Jean-François et Jean-Charles
JCDecaux
5,79
+38,5%
12
Louis-Dreyfus Margarita
Louis Dreyfus
5,19
+10,7%
13
Coisne & Lambert (Famille) (2) (3)
Sonepar
4,82
+17,0%
14
Besnier Emmanuel
Lactalis
4,23
+12,8%
15
Bellon Pierre
Sodexo
2,96
+17,0%
16
Saadé (Famille)
CMA-CGM
2,57
+27,9%
17
Guerlain (Famille)
Christian Dior
2,51
+9,1%
18
Ricard (Famille)
Pernod Ricard
2,42
-12,9%
19
Moulin Ginette
Galeries Lafayette
2,38
-4,4%
20
Courtin Christian
Clarins
2,24
+17,9%
21
Bouriez Famille
Louis Delhaize
2,13
-5,3%
22
Bouygues Martin
Bouygues
2,03
+53,8%
23
Primat Martine
Schlumberger
2,02
+21,7%
24
Bich Bruno (3)
Bic
2,00
+4,7%
25
Wendel (Famille)
Wendel
1,99
+29,2%
Au pays du Medef
Le patronat refuse de financer la pénibilité À la veille de la conférence sociale de 7 et 8 juillet, les chefs d’entreprise manœuvrent pour reporter l’application du compte pénibilité. Il faut croire que tout ce qui porte les germes d’un progrès social, fût-il timide, offusque le patronat français. C’est le sentiment qui domine au regard des sorties médiatiques virulentes des organisations patronales depuis l’ouverture des négociations touchant à la mise en œuvre du compte pénibilité. Ce dispositif, issu de la réforme des retraites votée l’an passé, était peut-être la seule disposition qui offrait aux salariés des droits nouveaux. Applicable au 1er janvier 2015, ce compte propose aux salariés « exposés » à un environnement pénible (bruit, vibrations, charges lourdes, températures élevées, travail répétitif ou de nuit…) de cumuler des points. Plafonnés à 100, à raison de 4 points maximum par an (8 en cas de polyexposition), ils sont mobilisables pour bénéficier d’un départ anticipé à la retraite sous forme de rachat de trimestres, de congés de formation ou d’une réduction du temps de travail en fin de carrière. Si cet outil néglige les causes de pénibilité non physiques, telles que le stress ou les risques psychosociaux, et fixe des seuils plutôt élevés tout en excluant les salariés de plus de 52 ans,
Stopper les «gavés» de dividendes, maintenant !
il représente une avancée par rapport au dispositif restrictif de 2010 qui ne concernait que les salariés présentant un taux d’incapacité de 10 à 20 % (validation médicale à l’appui). Il a été inopérant puisque la caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav) estime que seules 5 366 personnes en ont bénéficié en 2011 quand Nicolas Sarkozy prédisait 30 000 bénéficiaires annuels… « Usine à gaz », « impraticable »… Le patronat s’est livré dès le départ à une surenchère bien orchestrée contre ce mécanisme censé compenser les inégalités constatées entre les métiers en termes de conditions de travail, d’usure et donc d’espérance de vie. Les menaces récentes du président du Medef, Pierre Gattaz, de boycotter la conférence sociale des 7 et 8 juillet s’il n’obtenait pas un moratoire d’un an sur sa mise en œuvre. Pourtant, outre l’annualisation du décompte des durées d’exposition et la simplification des démarches administratives, les cotisations patronales servant à financer ce compte de prévention seront quasi nulles dans les années à venir. La cotisation générale ne sera exigible qu’à partir de 2017 à hauteur de 0,01 % tandis que la seconde, dite de surcotisation, stagnera à 0,1 % en 2015 et 2016 pour atteindre 0,2 % les années suivantes. Ces gages ne suffisent-ils toujours pas !
Ils veulent tout. Et tout de suite. Gâtéspourris, reçus tous les jours par l’exécutif, les grands patrons ont pris leur plus belle plume pour réclamer plus encore. « Monsieur le Président de la République, Monsieur le Premier Ministre, vous avez tous deux prononcé des discours qui ont redonné espoir aux entrepreneurs », rappellent-ils pourtant d’emblée, avant de regretter le manque de « détermination et de constance » de l’action gouvernementale pour répondre à leurs désirs. Ce qu’ils demandent est très simple : baisse du coût du travail et de la fiscalité ; recul sur les dispositifs de reconnaissance de la pénibilité du travail et de limitation du recours au temps partiel, moratoire sur « tout texte législatif et administratif qui viendrait complexifier (la) réglementation », réformes structurelles visant une « baisse rapide et durable des dépenses publiques ». Pour Pierre Gattaz et sa bande, les années Sarkozy n’ont pas suffi et les maigres avancées sociales du pouvoir actuel sont déjà de trop. Empêtrés dans une crise économique et financière qu’ils n’ont de cesse d’alimenter, par la recherche de rentabilité financière qu’ils imposent, les grands patrons cherchent des pistes pour en sortir et elles passent toujours par des reculs sociaux et démocratiques. Les réformes, ce n’est plus assez, ils veulent remodeler le système à leur service, graver le « pacte d’irresponsabilité » dans le marbre de la loi pour soumettre définitivement le droit du travail à leurs propres intérêts, se délester de la solidarité nationale et mettre en pièce les collectivités locales. Cet acharnement doit maintenant réveiller ceux qui, à gauche, pensaient possible de concilier compétitivité du capital et excellence sociale. Les petits cadeaux ne leur suffiront jamais, comme le montrent les révélations à la Une de l’Humanité cette semaine. Ce monsieur Gattaz qui fuit l’impôt national pour sa propre entreprise, n’a aucun scrupule à encaisser les chèques de crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) et à dicter donc, dans le même temps, ses souhaits au Président de la République. Le comportement de ces «gavés» de dividendes nous indigne. Il doit aussi renforcer notre détermination à rassembler tous ceux qui perçoivent l’urgence d’une politique de gauche, maintenant !
Frédéric Mellier Membre du Comité exécutif du PCF 33
Les Nouvelles 3 juillet 2014 • 3
ACTUALITÉS
Faisons signer la pétition
Les ABCD de l’égalité offrent aux enseignant-e-s des outils et des ressources pour aider à la prise de conscience des stéréotypes de sexe, dans et hors la classe, et transmettre une culture de l’égalité entre les sexes. Ce sont des outils fondamentaux, car c’est dès le plus jeune âge que l’on construit une culture de l’égalité entre femmes et hommes. L’expérimentation des ABCD a été la cible d’une intense campagne de diffamation de la part de mouvements réactionnaires extrémistes, qui ont semé la confusion dans les écoles et auprès des parents. Face à cette poignée d’obscurantistes, le gouvernement recule alors qu’il doit généraliser le dispositif des ABCD qui a fait ses preuves ! Il ne doit pas lâcher du terrain face à ces mouvements dangereux pour l’égalité ! En étant nombreux-ses à signer cette pétition, aux côtés des associations de promotion de l’égalité femmeshommes, association de parents d’élèves, syndicats des personnels de l’Éducation nationale, d’étudiant-e-s et de lycéen-ne-s, associations de lutte contre les LGBTphobies, nous montrons au gouvernement que nous sommes nombreux-ses à vouloir que l’école soit un lieu d’apprentissage de l’égalité.
Pétition à signer sur :
• Nous voulons la généralisation des ABCD parce qu’ils sont efficaces ! • Nous voulons la généralisation des ABCD parce que le bilan des 30 ans de politiques publiques d’éducation à l’égalité est insuffisant et qu’il y a urgence à agir ! • Nous voulons la généralisation des ABCD parce que nous attendons depuis trop longtemps une légitimité institutionnelle et perdons patience ! • Nous voulons la généralisation des ABCD parce que renoncer aux engagements est désastreux pour la démocratie et qu’il en va du bien-être des enfants. • Nous voulons la généralisation des ABCD parce que ce dispositif est innovant. Il est salutaire. Et il a fait ses preuves sur le terrain. Les associations signataires de la tribune : Osez le féminisme !, Collectif éducation contre les LGBTphobies en milieu scolaire et universitaire (regroupant FCPE, Fep-CFDT, Ferc-CGT, FSU, Sgen-CFDT, Sud éducation, UNEF, FIDL, UNL), InterLGBT , ARGEF (Association de Recherche pour le Genre en Education et Formation), ANEF (Association nationale des études féministes), Femmes Ingénieurs, Femmes & Sciences, Femmes et mathématiques, Institut Emilie du Châtelet pour le développement et la diffusion des études sur les femmes, le sexe et le genre, Collectif « Genre, recherche, éducation », équipe genre & éducation, ESPé UT2, Centre EPS et Société, Les Féministes en Mouvement, Association FIT, une femme, un toit, l’Assemblée des femmes , Fédération Nationale Solidarité Femmes, Le Planning Familial (MFPF), Association Du côté des Femmes, Les Enfants d’Arc en Ciel - l’asso, Centre LGBT Paris-Île-DeFrance, le Long Yang Club - Paris, Collectif National Droits des Femmes, Collectif Féministe Contre le Viol, CRIFIP et Le monde à Travers un Regard, Libres MarianneS, Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir, Féminisme et Géopolitique, FièrEs, Réussir l’égalité femmes-hommes, Adéquations, ANEF, Mouvement jeunes femmes, Mémoire Traumatique et Victimologie, Association Du Côté des Femmes, Stop Harcèlement de Rue...
@ http://change.org/generalisation-abcd
Education
Un ABCD de la détermination politique Après le renoncement à la loi famille, en février, Benoît Hamon a annoncé l’abandon des ABCD de l’égalité, un dispositif éducatif expérimenté dans une dizaine d’académies et qui visait à lutter contre les inégalités hommes-femmes dès le plus jeune âge. Une mesure «d’apaisement» selon le ministre de l’éducation, pour faire avaler la pilule de cette nouvelle reculade du gouvernement devant une poignée d’illuminés réactionnaires. Les intégristes de la «Manif pour tous», qui brandissent leurs pancartes « Touche pas à mes stéréotypes », peuvent sortir le champagne. Car les fantasmes grotesques de ces groupuscules d’extrême droite sur des « cours de masturbation collective » auront eu raison d’un dispositif efficace, qui questionnait les enfants sur leur imaginaire et leurs projections d’eux-mêmes et des autres.
« Faut-il adresser à ce gouvernement un ABCD de la détermination politique dans lequel il découvrirait avec stupeur qu’un programme électoral se respecte, que des craintes infondées et rétrogrades se combattent ? » s’interroge à juste titre Fiè-r-es, l’une des associations qui a défilé à Paris lors de la Marche des fiertés, pour « aller au bout de l’égalité ». Mais le président de la République a annoncé la couleur d’une « gauche qui ne divise pas, qui n’oppose pas ». Ni les réactionnaires aux progressistes, ni les intérêts des multinationales à ceux des travailleurs ? C’est bien là que le bât blesse avec le quinquennat Hollande, à la recherche d’un « compromis social historique » … avec les puissances financières.
Réductions des dépenses de santé
Le PCF milite pour l’égalité d’accès aux soins Des pistes de « réductions de dépenses de santé » sont savamment distillées au grand public par le gouvernement : une journée d'hospitalisation en moins lors des accouchements, la moitié des interventions chirurgicales en « ambulatoire »... Pour le PCF, il s'agit simplement de transférer au citoyen des dépenses jusque là prises en charge par la sécurité sociale. En effet, la visite médicale, le suivi d’une jeune mère par une sage-femme à domicile, le changement du pansement, les soins infirmiers post opératoires... tous ces actes feront l'objet de retenues de franchise et de non remboursement. Quels choix le patient pourra-t-il dès lors faire ? 1. Payer le surplus engendré par un acte considéré hier comme tout à fait normal et nécessaire, et désigné du jour au lendemain comme superflus, par besoins d'économie. 4 • Les Nouvelles 3 juillet 2014
2. Renoncer purement et simplement aux soins, faute de moyens. 3. Se tourner, lorsqu'il peut se le permettre, vers les fameux « produits complémentaires » des assurances privées. Dans tous les cas, les Français vont payer de leur poche. Comme à chaque nouveau projet de loi du gouvernement Valls, les grands gagnants sont tout désignés : la finance et les acteurs assuranciels, pour qui chaque désengagement de la Sécurité Sociale est une aubaine économique, et chaque repli de la solidarité nationale une victoire. Le PCF défend, à l'opposé de cette politique, une égalité d'accès eux évolutions médicales et techniques, tant au niveau géographique qu'économique. Un maillage du territoire national beaucoup plus dense peut y épondre et permettre de ré-ouvrir des activités. Il faut donc le développement du service public hospitalier, si l'on veut conserver une sécurité sociale solidaire.
Complémentaires santé
5 décrets fixent de nouvelles règles l’ensemble des soins, à l’exception des cures thermales, des médicaments à 15 % et 30 % et de l’homéopathie ; ils devront prendre également en charge le forfait journalier à l’hôpital sans limite de durée, ce qui constitue une amélioration de la prise en charge pour des situations qui peuvent laisser des sommes très élevées à la charge des patients ; enfin, en matière d’optique, si les contrats proposent une garantie allant au-delà du ticket modérateur, ils devront prendre au moins un forfait de 50 euros pour une paire de lunettes à verres simples Salariés : à quoi auront-ils droits ? et de 200 euros pour une paire de Un décret fixe le panier minimal lunettes à verres complexes. de soins que devront rembourser les contrats de complémentaire santé en entreprise pour être éligibles à Dépassements d’honoraires : de la qualification de «contrat respon- nouvelles règles sable» ; un second vise à assurer la Désormais, les contrats responsables transparence et l’impartialité dans ne pourront prendre en charge les le choix des organismes complé- dépassements d’honoraires qu’à haumentaires «recommandés» par les teur de 125 %, puis de 100% en 2017, branches ; un troisième précise les si le médecin n’a pas signé le contrat prestations dites de « solidarité » d’accès aux soins (Cas) instauré (prévention, prise en charge des par l’avenant n°8 à la convention cotisations pour certains salariés médicale conclu en octobre 2012, précaires, etc.) que doivent prévoir les pour lequel il s’engage à modérer ses accords de branche recommandant tarifs. La prise en charge demeurera un ou plusieurs organismes. en revanche illimitée si le médecin a conclu un Cas. Bénéficiaires de l’aide à la complé- Afin de renforcer l’incitation des mentaire santé : un choix limité médecins à entrer dans la démarche La sélection des contrats éligibles à de stabilisation des dépassements l’acs, consistant à réserver celle-ci à un d’honoraires instaurée par le Cas, nombre limité de contrats, sélection- les complémentaires qui proposent nés après mise en concurrence sur la prise en charge des dépassements la base du meilleur rapport qualité/ d’honoraires -ce qui reste facultatifprix, créée par la loi de financement devront offrir une garantie de prise de la sécurité sociale (Lfss) pour 2014, en charge des dépassements supéest précisée. Un décret d’application rieure pour les soins réalisés par des définit la procédure de sélection et les médecins signataires du Cas à celle trois niveaux de garanties sur lesquels proposée pour les soins réalisés par les organismes doivent candidater. les non signataires du Cas. Marisol Touraine a présenté le 30 juin cinq projets de décrets concernant l’accès à la complémentaire santé. Leur but serait d’améliorer la couverture par les complémentaires des frais de santé des salariés, la qualité des contrats offerts aux bénéficiaires de l’aide à la complémentaire santé (Acs), de réformer les contrats responsables pour garantir une prise en charge de qualité, limiter les dépassements d’honoraires et faire baisser les prix de l’optique.
Contrats responsables : que devront-ils comporter ? Un des projets de décret présenté met en œuvre la réforme des « contrats responsables » votée en Lfss pour 2014. Ces derniers bénéficient d’aides fiscales et sociales : en contrepartie, les Français couverts par ces contrats devront bénéficier d’une garantie de qualité sur le contenu de leur couverture santé. Les contrats responsables devront prendre en charge au minimum le ticket modérateur (c’est à dire ce qui reste à la charge du patient après prise en charge par la Sécurité sociale) sur
Des plafonds pour l’optique Pour « réguler le marché de l’optique», la prise en charge par les contrats responsables sera plafonnée à 470 euros pour une paire de lunettes à verres simples, à 750 euros pour des verres complexes, à 850 euros pour des verres très complexes. Afin de garantir l’affectation de l’essentiel de ces prises en charge aux verres, la prise en charge des montures est plafonnée à 150 euros. Les opticiens devront remettre un devis puis une facture, qui présentera les différentes composantes du prix final.
ACTUALITÉS Culture et social Logement Premières victimes de l’austérité Pas de réponse gouvernementale à l’urgence sociale Ce principe se confirme à la CUB où, prétextant la politique austéritaire nationale, le président Alain Juppé a décidé de renoncer aux projets de nouveaux « refuges urbains » portés par l’association «Bruits du frigo». « Mauvaise décision qui fait écho à la mauvaise manière dont sont traités les acteurs du spectacle vivant. Notre groupe politique n’est pas partisan de la prise de compétence culturelle par notre établissement : la politique culturelle relève de la politique de maillage sur le territoire national et de la compétence communale. La succession des demandes de subventions sans cohésion au niveau de la CUB confirme la crainte que nous avions exprimé d’une politique de guichet, loin de l’ambition de proximité que peuvent porter les communes en la matière. Cependant, puisque les structures culturelles ont maintenant besoin de nos financements pour vivre, notre établissement doit répondre
présent. D’autant plus lorsqu’il s’agit, comme dans le cas des dispositifs du Bruits du frigo, d’actions de grande qualité et coordonnées au niveau de l’agglomération. Nous contestons donc les menaces concernant leurs activités dans le cadre de l’été métropolitain, qui sont hélas la conséquence de la politique austéritaire nationale. Mais il est aussi du rôle d’une collectivité comme la nôtre d’épargner la culture, comme les grands besoins sociaux. Nous affirmons également notre soutien total aux intermittents du spectacle qui ont tant de mal à faire entendre leurs revendications. Leur lutte constitue pourtant un combat pour la culture et pour une assurance chômage mutualiste qui protège tous les précaires, intérimaires et chômeurs. Ils ont raison de dire que ceux qui abusent du système sont, par exemple, les employeurs de l’audiovisuel qui recrutent sous le régime de l’intermittence des techniciens permanents qui devraient l’être sous CDI. Ils ont raison de faire valoir qu’il existe toujours des alternatives à la politique du moins-disant social. Nous regrettons donc que le projet de motion de soutien que nous avions proposé à ce conseil n’ait pas recueilli d’accord, notamment parmi les groupes de gauche. Jacques Padie, groupe communiste à la CUB, le 27 juin
La Confédération Nationale du Logement (CNL) déplore la hiérarchie des priorités utilisée par la ministre et demande au gouvernement de «répondre aux vrais besoins des habitants». Madame Sylvia Pinel, ministre du Logement et de l’Egalité des territoires a dévoilé en conseil des ministres une série de mesures visant à relancer la construction de logements avec quatre priorités : - Favoriser l’accession à la propriété, - Simplifier les règles de construction et développer l’innovation, - Soutenir la construction de logement sociaux et créer une nouvelle offre de logements intermédiaires en zones très tendues,
- Renforcer la mobilisation du foncier. Pour la CNL «avoir pour priorité principale l’accession à la propriété montre le décalage du gouvernement par rapport à la réalité» car «les locataires attendent des logements abordables et de qualité, et non pas de devenir propriétaires». L’association de défense des locataires estime que «face à l’urgence sociale, la priorité est à la construction de logements véritablement sociaux, et notamment en zones très tendues». Et elle souligne la situation espagnole «où le «tout propriétaire» a conduit de nombreuses familles à tout perdre». La CNL attend «de plus amples détails sur ces annonces», mais «souhaite exprimer son inquiétude face à la politique du logement actuelle».
Plus de 30 ans de tergiversations…
Réforme territoriale
Le Sénat entre en résistance Le PS a été mis en minorité au Sénat et la lutte parlementaire a débuté contre la réforme territoriale : l’examen du projet, qui devait démarrer, a été repoussé à une date indéterminée à la demande de plusieurs groupes politiques, qui réclament une saisine du Conseil constitutionnel. Pour les sénateurs du groupe CRC, « le rejet du texte par la Commission spéciale du Sénat souligne la nécessité d’élaborer une autre réforme territoriale, démocratique, respectueuse des territoires et sociale. » Le projet de loi a donc été retiré de l’ordre du jour des 1er, 2, 3 et 4 juillet. « L’étude d’impact qui doit obligatoirement accompagner un projet de loi doit comprendre un certain nombre d’éléments et de documents », ont fait valoir les sénateurs CRC. Or, selon eux, deux points « sont complètement absents de l’étude ». Il s’agit de l’évaluation des conséquences du texte sur l’emploi des fonctionnaires territoriaux, et « des consultations qui ont été menées avant la saisine du Conseil d’Etat ». Ils notent aussi que « l’évaluation des conséquences économiques financières, sociales et environnementales, ainsi que des coûts et bénéfices financiers envisagés pour chaque catégorie d’administration publique ne sont pas abordées en dehors de
deux ou trois mots qui n’apportent rien à la réflexion ». Le gouvernement s’est aussi mis à dos les quelques présidents PS de conseils généraux, qui sont aussi sénateurs, la droite, mais aussi les élus RDSE, groupe composé à majorité de radicaux de gauche. Dans cette configuration, le gouvernement n’a pas la majorité pour faire adopter ses textes au Sénat. Le Conseil Constitutionnel, qui devrait être saisi par le président du Sénat Jean-Pierre Bel ou le Premier ministre, dispose de huit jours pour se prononcer sur la validité de l’étude d’impact, qui accompagne le projet de loi et que conteste donc trois groupes de sénateurs. Pour le président de la commission des lois du Sénat, Jean-Pierre Sueur (PS), « le recours à cette procédure jamais utilisée auparavant apparaît comme une pure et simple opération de retardement, l’eesentiel étant de poursuivre et de mener à bien le débat sur la nécessaire réforme territoriale ». Le gouvernement « fera tout pour que le texte soit examiné cet été » et « en tout cas adopté » avant fin 2014, a aussitôt réagi le Premier ministre Manuel Valls. « Perdre du temps, cela n’a aucun sens. »
Présentation le 25 Juin du futur pont JJ Bosc, en présence des maires et adjoints de Bordeaux, Bègles, Floirac, Claude Mellier, vice présidente de la CUB, des citoyens de la concertation et des architectes.
Collectivités Sauver l’ambition sociale et les services publics Le conseil de CUB du 17 juin a été l’occasion de l’exposé du compte administratif 2013. Claude Mellier a répété l’approbation du groupe communiste sur les grands objectifs en matière de transports et de logement, tout en dénonçant une fois de plus l’impasse dangereuse dans laquelle entraîne la politique austéritaire. « Le résultat est là, avec plus de 483 millions d’euros d’investissements mandatés, dont près de 45% dans le seul secteur des transports, 20% pour l’entretien des routes et 11% pour la politique du logement. Ce sont des priorités de la vie quotidienne de nos concitoyens et nous sommes au cœur des compétences de la CUB. Voilà pourquoi nous nous étions aussi inquiétés des perspectives de court terme liées aux politiques nationales. La loi d’affirmation des métropoles donne en effet des compétences nouvelles à notre établissement, tout en poursuivant la politique d’étouffement de ses moyens. Plus qu’une aberration, comme l’a fort justement souligné le président du Conseil général à propos de la suppression des départements, il s’agit d’une véritable « incitation à tourner le dos aux missions essentielles de nos collectivités locales et à confier aux appétits du marché des missions primordiales de service public ». Nous refusons cette logique injuste qui fait peser l’effort de solidarité d’abord sur les ménages puisque ce sont 85% des produits fiscaux de la CUB qui pèsent sur leurs épaules, contre 15% pour les entreprises en direction desquelles les aides publiques continuent pourtant d’affluer. Nous avons ainsi bien noté que les dépenses d’investissement consacrées au développement
économique ont augmenté de 215% en une année, en lien évidemment avec les engagements du grand stade de Bordeaux Lac, dans un rapport déséquilibré avec les partenaires privés. Mais cette ligne augmente aussi hors effet grand stade. Ce qui peut paraître contradictoire avec l’alerte lancée par les entreprises du secteur des travaux publics qui ont récemment exprimé leurs vives inquiétudes sur les perspectives économiques. On ne peut pas en effet aligner les plans de restriction budgétaire à tous les étages et ignorer leurs conséquences au niveau de l’emploi. Une députée socialiste, rapporteur du budget à l’Assemblée nationale, affirmait que le plan d’économie national pourrait se traduire par la perte de 250 000 emplois d’ici 2017. Une logique injuste à laquelle ce conseil de CUB vient d’ajouter l’augmentation des tarifs de transports, à laquelle nous sommes opposés, alors que leur gel en 2013 n’a pas empêché une progression de 5% des recettes tarifaires de TBC. Notre groupe souhaite que les forces de gauche fassent front contre cette politique nationale anti-sociale, anti-économique et anti-démocratique.» L’élue saluait enfin «le très bon taux de mandatement révélé par ce compte administratif (63,5%) qui plus qu’un élément de bonne gestion, est le fruit de l’engagement sérieux et constant des agents du service public que certains aiment à montrer du doigt devant les caméras ». Elle soulignait que « les investissements réalisés par notre établissement ne sont possibles que grâce à ces agents de la fonction publique territoriale et aux conditions de travail mises à leur disposition. » Les Nouvelles 3 juillet 2014 • 5
SOLIDARITÉS INTERNATIONNALES AFPS
Arrêter l’engrenage mortifère Au nom de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS), Taoufiq Tahani écrit au ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius pour lui faire part de leur «consternation et inquiétude face à l’attitude de la France ces tout der niers jours». «Dans l’affaire de la mystérieuse disparition le 12 juin de trois jeunes colons dans le secteur « hyper sécurisé » et sous total contrôle israélien du Gush Etzion, la France ne s’est pas net tement démarquée de la position israélienne qui en fait porter sans état d’âme et sans preuve la responsabilité sur le Hamas et qui n’a de cesse depuis cette date de multiplier de brutales opérations de ratissage. Ces opérations se sont traduites à ce jour par six assassinats déli bérés et des centaines d’arrestations, cadres du Hamas (dont le président du Conseil législatif palestinien) ou responsables de la résistance populaire et défenseurs des droits de l’Homme. Elles sont systématiquement accompagnées d’exactions à grande échelle à l’encontre des civils : saccage des locaux « perquisi tionnés » et vol de matériel comme à l’université de Bir-Zeit, destruction de mobilier, vols d’objets personnels… Ces opérations, d’une ampleur jamais atteinte depuis 2002 en Cisjordanie, qui s’accompagnent de bombardements sur Gaza
et du bouclage de toute la Cisjordanie, avec parachutage de troupes autour des villes, sont plus qu’une gigantesque punition collective. Elles relèvent d’une volonté de dévastation de la société palestinienne dont il est facile d’entrevoir les conséquences dra matiques à terme. Elles ont clairement pour objectif politique immédiat la mise à mort du processus d’entente nationale palestinienne dont la France s’était félicitée. Or tout se passe comme si une partie de la communauté inter nationale, tétanisée, et en tout cas la France, donnait son feu vert aux autorités israéliennes pour un tel objectif. De même, il est grave que la France détourne son regard de la situation dramatique des détenus administratifs grévistes de la faim et semble avoir renoncé à toute intervention en leur faveur. Elle doit au contraire dénoncer le recours à la détention adminis trative, pratique érigée en système par les autorités israéliennes qui viole le droit humanitaire et apparaît comme le symbole même de l’arbitraire. C’est précisément dans ce contexte que le groupe des pays occi dentaux a cru devoir présenter une candidature israélienne à la vice-présidence de la commission en charge de la décolonisation à l’AG de l’ONU. Cette candidature a été justement ressentie
que comme une provocation par les tenants du droit interna tional et nous apparaît en complète contradiction avec les posi tions constamment réaffi rmées de la France de condamnation de la colonisation par Israël des territoires conquis en 1967. Elle ne peut que conforter le gouvernement israélien dans un jusqu’au-boutisme expansionniste éminemment dangereux. Ce positionnement de la France est incompréhensible et dangereux alors qu’elle avait salué le processus d’entente nationale et que monte aujourd’hui la désespérance d’un peuple humilié comme jamais. La France ne doit pas cautionner un jour de plus cette opération militaro- politique destructrice et mystificatrice qui menace de ruiner pour longtemps tous les efforts de paix et d’ajouter au chaos régional grandissant. Au nom même de son attachement au droit qui lui fait condamner la colonisation israélienne, le gouvernement français doit exercer sur son homologue israélien des pressions à la mesure de la gravité de la situation pour qu’il cesse cet acharnement contre le peuple palestinien et se conforme enfin au droit humanitaire et international. Il doit appuyer la démarche palestinienne de saisie du Conseil de sécurité pour arrêter un engrenage mortifère. C’est ce que je vous demande aujourd’hui avec gravité.» 24 juin 2014
Solidarités actives
La Liberté guide nos pas en Palestine aussi ! De retour de Palestine avec une délégation d’élus-es, Jean-Jacques Paris, vice-président du Conseil Général de la Gironde, secrétaire général de l’ANECR, tient à témoigner «des conditions de vie toujours plus dégradées des Palestiniens, sous l’effet d’une colonisation qui continue de gagner du terrain, et ce à grande vitesse». «Pour preuve, en 2013, année même de la reprise des discussions directes, les nouvelles constructions de colonies en Cisjordanie ont fait un bond de 123 % par rapport à 2012. De plus, en avril dernier, Israël annonçait un nouveau projet de construction de plus de 700 logements à Jérusalem Est. Sans oublier les sanctions économiques que subit l’autorité palestinienne et les humiliations et provocations qui sont le lot quotidien.» Hommage à Fernand Tuil «La délégation a été accueillie par le Président de l’Autorité Palestinienne pour un bel hommage à Fernand Tuil, président de l’Association pour le Jumelage entre les camps de réfugiés palestiniens et les villes françaises (AJPF), à la hauteur de l’action sans relâche qu’il a menée et particulièrement en direction des camps de réfugiés, mais aussi par le maire de Ramallah et les camps de Dheisheh à Bethlehem, d’Elamari et Kalendia, jumelés avec des villes françaises. Le message de Mahmoud Abbas portait un souffle d’espoir alors qu’il s’apprêtait à annoncer le nouveau gouvernement, scellant un nouvel accord entre le Fatah et le Hamas, un accord inter-Palestinien qui reprend les termes des précédents accords de réconciliation. Il prévoit la formation d’un gouvernement transitoire de consensus, composé de personnalités 6 • Les Nouvelles 3 juillet 2014
indépendantes pour préparer des élections législatives dans les 6 mois. Un message d’espoir qui prolonge la reconnaissance de l’Etat de Palestine par l’ONU qui lui accorde « le statut d’Etat non membre, observateur de l’ONU », une victoire diplomatique et politique.» Mener le combat sans relâche «Enfin, à la rencontre des familles de prisonniers nous avons réitéré notre engagement à déployer dans notre pays les actions de solidarité avec les prisonniers palestiniens. Les nombreuses manifestations en soutien aux grèves de la faim des prisonniers qui se développent sont l’aboutissement de plusieurs années de mobilisation des associations palestiniennes contre les conditions de détention et pour faire respecter leurs droits humains, mais aussi pour en finir avec la détention administrative qui permet aux autorités Israéliennes de détenir un individu pour une durée illimitée sans aucune charge. Les familles rencontrées rappelaient que la quasi-totalité des Palestiniens ont fait de la prison au moins une fois dans leur vie, y compris des enfants, ou ont un proche qui a fait de la prison. La population palestinienne est donc au cœur de ces préoccupations qui touchent directement à la lutte contre l’occupation et pour leur liberté. Un combat qu’il nous faut mener sans relâche et qui pourrait être relayé par une immense pétition à l’appel de nombreuses personnalités, associations et organisations pour dénoncer les conditions intolérables des condamnations politiques en Israël, qui viole toutes les lois internationales, et obtenir la libération des prisonniers palestiniens.»
Palestine 33 Suite aux attaques israéliennes qui ont fait une dizaine de morts et plus de 400 arrestations parmi les Palestiniens, le président de l’association girondine, Patrick Serres, appelait à un rassemblement place Pey-Berland à Bordeaux le 3 juillet.
Impunité des multinationales
Le PCF salue une première avancée Le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU s’est prononcé le 26 juin en faveur d’un projet de résolution ouvrant la voie à la définition de normes contraignantes pour les entreprises multinationales en matière de droits humains. Au moment où les forces du capital essaient d’imposer aux peuples et aux États leurs volontés à travers le Traité transatlantique et l’accord sur le commerce des services (TISA), cette décision est une bonne nouvelle qui reste maintenant à concrétiser lors du groupe de travail intergouvernemental qui devrait être créé d’ici 2015. Une course de vitesse est engagée car les multinationales sont prêtes à tout pour garder leur impunité comme le montre le bras de fer judiciaire autour de la grave pollution pétrolière par Chevron-Texaco en Équateur le montre.
Le PCF condamne la position des représentants français qui, comme leurs collègues allemands et américains notamment, ont voté contre la résolution du Conseil des droits de l’Homme. Ils s’opposent ainsi à une volonté de réguler et contrôler les impacts des multinationales sur les droits humains et d’assurer l’accès à la justice pour les victimes de leurs activités. Il serait intéressant que ces représentants explicitent les raisons de leur opposition. Parmi les impacts négatifs sur les droits humains figure aussi le rôle des multinationales dans la déstabilisation des États et le déclenchement des conflits, notamment en Afrique. Cet aspect mériterait à lui seul la mise en place d’une commission d’enquête internationale sous l’égide des Nations unies comme le propose
le PCF depuis 2003. L’ONU peut et doit sans plus attendre nommer des groupes d’experts chargés d’enquêter sur ce phénomène et plus généralement sur tous les impacts des activités des multinationales sur les droits humains comme elle l’avait fait notamment au début des années 2000 pour la République Démocratique du Congo (RDC) et le Libéria avec alors l’appui de la France. Le droit international et les institutions dans lesquelles il s’incarne doivent être modifiés en vue de tenir compte des agissements des multinationales. Une réforme démocratique et progressiste des textes fondateurs de la Cour pénale internationale (CPI) est urgente si on ne veut pas qu’elle se discrédite davantage auprès d’une très grande partie de l’humanité.
PCF L’été des fêtes
Du repos, mais aussi de la réflexion… Nous entrons dans la période estivale et chacun-e se prépare à partir ou à prendre une période de repos amplement méritée. Réunis pour une journée de travail le 28 juin, une cinquantaine d’animateurs de sections et cellules/collectifs du PCF en Gironde ont débattu en assemblée des enjeux d’actualité et à long terme avec des luttes qui se développent sur fond d’austérité en France et en Europe, en lien avec la feuille de route adoptée par le Conseil national mi-juin. Un compte rendu de cette journée sera transmis à toutes les sections. Notre présence dans les luttes, les axes de transformation sociale que nous voulons mettre en débat, la construction de notre projet pour la France, les nouveaux développements du Front de gauche et de notre politique de rassemblement, toutes ces questions nous invitent à toujours mieux nous ancrer dans la réalité sociale de nos concitoyens. Et pour cela, dans les semaines et mois qui viennent, à démultiplier les rencontres d’un maximum de personnes, en créant des occasions d’initiatives conviviales ou de solidarité ou en y participant. La fédération et les sections sont des lieux ressources qui doivent permettre les échanges d’idées, d’expériences, d’initiatives, et la formation. Les initiatives prises par certaines sections pour cet été nous y engagent. Au plan national, l’Université d’été 2014 y contribuera également juste avant la fête de l’Humanité du 12 au 14 septembre.
Débattre des forces populaires sociales et politiques sur lesquelles il est possible de s’appuyer, comme des conditions (notamment en matière de contenu) de leur unification nécessaire pour ouvrir un chemin à une alternative sociale et solidaire pour la France, tel est le premier objectif que se donne l’Université d’été 2014. Le deuxième objectif poursuivi est de permettre à tous les communistes présents de s’approprier les travaux des secteurs de travail sur l’alternative à la politique d’austérité et de compétitivité mise en oeuvre depuis plusieurs années. L’université d’été s’inscrit bien dans la feuille de route qui nous a été donnée par le Conseil national, pour préparer la Conférence nationale des 8 et 9 novembre. Elle sera notamment l’occasion de préparer la matinée du 9 novembre, consacrée à notre projet, comme de participer au débat lancé par la préparation de notre convention sur l’industrie des 10 et 11 octobre.
Je verse ……………………………… € (ma remise d’impôt sera de 66% de ce montant)
Nom-Prénom ……………………………………………… Adresse …………………………………………………… ……………………………………………………………… Chèque à l’ordre de ADF PCF 33
Retournez à PCF - 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux
Vendredi 4 juillet, 19h à Bègles-Plage Organisée par l’Assemblée citoyenne de Bordeaux Sud Auberge espagnole, possibilité de grillades, amenez vos livres de chants et à boire…
Bassin d’Arcachon-Val de l’Eyre Fête des communistes du Bassin Samedi 5 juillet, siège de la section à Biganos
61 bis, rue de la Libération 10h : Intervention des Jeunes communistes 12h : Repas fraternel (15 euros) Toute la journée : Animation - Table Librairie/documentations - Stand de jeux Présence du mouvement associatif/solidaire - Stand Apéro/Accras Réservation : 06 03 36 36 53 - 06 08 84 11 85 06 07 97 40 52
PCF Landes Fête des Pins Univercidefe L’université des élus-es 25 et 26 août dans les Pyrénées orientales
29, 30 et 31 août Permettre aux nouveaux adhérents, comme aux cadres de nos sections de mieux comprendre le contexte politique actuel, d’analyser ce qui bouge dans la société et dans le monde, avec l’aide de sociologues, d’historiens, de géographes, de politologues...
Bordeaux Sud Soirée festive
Enfin elle restera un moment de partage, d’appropriation culturelle, de découverte des horizons qui nous sont ouverts par la recherche scientifique... mais aussi de détente et de fête entre amis, auquel on peut associer sa famille. L’objectif de dépasser les 750 participants et de cibler les jeunes, les nouveaux adhérents, les cadres des bureaux de section et de fédération, les élus, est ambitieux mais nécessaire pour déployer toutes nos forces militantes dans les campagnes politiques et idéologiques à mener. Tout le programme sur le site
@ http://universite-ete.pcf.fr. Inscriptions/Informations :
Fédération du PCF 33 Tél. : 05 56 91 45 06 Mail : gironde.pcf@gmail.com
Les dons sont limités à 7 500 € par personne Les versements ouvrent un droit à déduction de 66% du don dans la limite de 20% des revenus nets imposables. Ainsi, un don de 100 € permettra une réduction d’impôt de 66 €
Souscriptions 2014 Ils ont donné un total de
800 €
BRUDIEUX Marc, Tulle CHATENET Josselyne, Villenave DARROMAN Serge Michel, Villenave GAI Christian, Yvrac GARCIA Joseph, Bordeaux LE GUILLOU Fabrice, Gradignan PIERRE Sandrine, St Loubes QUEBES Jean, La Teste SARRAUTE Monique, Bordeaux
Samedi 5 et dimanche 6 juillet Parc de la Nature à Tarnos
Gastronomie Concerts avec Leeroy, Frappé Françoise, Bense et Nadau Forums-Débats Samedi 5 à 17h30 «Transport d’aujourd’hui, transport de demain» avec Didier le Reste, syndicaliste, conseiller municipal de Paris Dimanche 6 à 10h45 «Paroles de jeunes, pour de nouveaux jours heureux» 15h30 Meeting avec Alain Baché, secrétaire du PCF Landes, conseiller régional PCF/Front de Gauche et Laurence Cohen, sénatrice communiste du Val de Marne Entrée deux jours 16€ Tout le programme sur : pcf40.free.fr
Bx Bacalan Fête du PCF Dimanche 13 juillet, parc de Bacalan (pelouse derrière la salle Pierre Tachou - rue Joseph Brunet- tram B Brandenburg)
15h concours de boules, ouvert à tous- coupes et bouteilles- 18h débat 20h repas grillades 21h bal des libertés 23h concert Renseignements réservation : 07 86 59 96 35
Saint Symphorien Fête de la Ruralité
Samedi 30 août, à partir de 10h30 à Saint-Symphorien Lieu dit Lassus, chez Raymond Lagardère
Débat public citoyen suivi d’un apéritif de l’amitié et repas champêtre Inscriptions : Guy Bordenave : 05 56 25 30 50 Julien Ruiz : 06 83 59 90 79 Raymond Lagardère : 05 56 25 73 33 Lucette Duffau : 05 56 25 74 50 Florent Sanz : 05 56 88 77 50 Alain Boissier : 06 62 25 99 60 Les Nouvelles 3 juillet 2014 • 7
CULTURES ET SOLIDARITÉS 27e Hestejada de las Arts
Intermittents
Uzeste Musical en préparation Menaces sur Avignon
Après avoir déposé un avis de grève sur son site internet « solidaire avec les intermittents du spectacle, les techniciens, les administratifs ou les artistes » et annulé ses spectacles les 14 et 18 juin, après avoir participé en musique aux manifestations, (le 26 juin à Bordeaux sur la photo) Lubat et la Cie Jazzcogne poursuivent la préparation dUzeste Musical. Programme :
@ http://www.cie-lubat.org
Bègles foot
Au Poulailler de Fred L’atelier Mondial de pousse-citrouille entre dans sa phase finale avec le programme suivant (accompagné de tapas et de breuvages désaltérants) : Vendredi 4 juillet à 18h France-Allemagne (ou Nigéria-Algérie), mardi 8 et mercredi 9 à 22h les demi-finales, et le dimanche 13 juillet, un grand bal franco-brésilien sur la place du 14 Juillet qui sera à nous, avec le groupe Forro da Lua à partir de 19h, la grande finale à 21h et la danse qui reprendra après la remise de la copa. Cachaça ! Et n’oubliez pas la pétition pour l’émission «Là-bas si j’y suis» :
@ http://sauvonslabas.wesign.it/fr
Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 euros Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde Directeur de la publication : Frédéric Mellier Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : annonces@nbso.fr Comptabilité : compta@nbso.fr - Redaction/Proposition d’article : redaction@nbso.fr Commission paritaire de presse : 0113 C 85932
8 • Les Nouvelles 3 juillet 2014
Voulait-il tendre la main ? Toujours est-il que les annonces de Manuel Valls à destination des intermittents ont été vécues comme une provocation. La CGT-Spectacle appelait à une grève massive le 4 juillet, premier jour du festival d’Avignon. Décryptage par Jérôme Tisserand, membre de la Coordination des intermittents et précaires. «L’annonce de Manuel Valls n’a pas calmé la colère des intermittents et précaires, bien au contraire. Les gens sont très déterminés, peut-être même plus qu’avant. Nous avons l’impression d’être trahis par le gouvernement. Un accord discuté sans nous La situation a été posée très clairement. L’accord a été signé par des gens qui ne ne nous représentent pas. Nous intermittents, pas plus que les autres chômeurs, n’avons pu intervenir dans les débats. Et le gouvernement nous impose d’accepter cet accord d’abord, puis de le discuter après. Ça ne marche pas comme ça ! C’est le monde à l’envers. Manuel Valls nous dit que l’accord a reçu un soutien majoritaire parmi les syndicats et que l’Etat ne peut qu’agréer la réforme par respect pour les partenaires sociaux l’ayant signée. Nous contestons la légitimité des signataires à décider du sort des chômeurs à leur place, il s’agit de nos vies. La CGT-Spectacles a été écartée de ces négociations. Ce sont les règles du paritarisme elles-mêmes qu’il faut modifier ! Nous n’avons plus confiance Manuel Valls assure qu’il mettra en place une mission pour discuter de la refonte du système, mais quelles garanties avons-nous ? Aucune. Pourquoi le gouvernement se fâcherait-il avec le Medef et ses alliés cette fois-ci, alors qu’il ne l’a pas fait pour l’accord du 22 mars ? Nous n’avons plus aucune confiance en ce gouvernement. Nous posons la question : le rôle de cet accord est-il d’améliorer le sort des chômeurs ou de l’aggraver ? En l’état, l’accord les enfonce. Manuel Valls attise le feu Pourquoi l’État est-il si pressé ? Beaucoup de députés s’insurgent contre cet accord qu’ils ne jugent pas bon (plus de 1000 lettres d’élus ont été envoyées au gouvernement). Manuel Valls lui-même avait dit sur France Info que ce
texte était mauvais, qu’il fallait une remise à plat. Pourquoi l’a-t-il validé maintenant ? Le Parti socialiste dans son ensemble défendait les propositions du comité de suivi et dénonçait l’accord de l’assurance chômage de 2003. Maintenant qu’il est au pouvoir, Il veut valider cette même réforme contre laquelle nous nous battons depuis 11 ans. Quel est le poids de la parole politique ? Comment croire les politiques quand ils disent vouloir nous défendre ? On a le sentiment que le gouvernement tente d’éteindre le feu, mais finalement, Manuel Valls n’a réussi qu’à l’attiser. Tirer le système de protection vers le haut La conclusion, c’est que le gouvernement est prêt à sacrifier les festivals d’été pour satisfaire le patronat et ne pas mettre en péril le pacte de responsabilité. La compétitivité et la mise en concurrence des services passent avant le problème de la précarité. Neuf millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté, six chômeurs sur dix ne sont pas indemnisés. Nos dirigeants font allégeance aux politiques libérales. Le grand rêve du Medef, le «refondation sociale» n’est pas loin. Lui qui veut rapatrier dans le giron des entreprises l’ensemble du système de protection sociale y arrivera peutêtre. Bientôt, on ira pointer chez Axa Emploi ? L’intermittence de l’emploi est partout On se bat aux côtés de tous les chômeurs. L’intermittence de l’emploi est partout. Alors oui, le régime des intermittents apporte plus de sécurité que l’activité réduite dans le régime général (1,2 millions de personnes). Nous ne plaidons pas pour une généralisation de la flexibilité, mais on se bat pour tirer le système de protection vers le haut : là où il y a flexibilité, il doit y avoir protection sociale. On jette de la poudre aux yeux des gens les moins informés et ces méthodes prônées par l’État risquent de nous diviser. Mais la vérité, c’est que cette réforme, ce serait le début de la fin.
Lynchage du jeune Darius
Non à la guerre des pauvres contre les pauvres
La sauvagerie dont a été victime en région parisienne Darius, jeune rom, le 16 juin dernier ne doit pas être considérée comme un simple fait divers. Elle intervient dans un climat nauséabond de chasse aux Roms, de racisme, d’islamophobie, d’antisémitisme. En d’autres temps, ceci aurait fait l’objet de fortes réprobations, de condamnations de multiples milieux, de rappels aux valeurs fondamentales de notre République. Avec le peu de réactions suscitées par cette horreur, nous sommes passés dans un autre monde, très préoccupant. A-t-on choisi de laisser s’installer ces indifférences, ces haines et de mettre encore plus les habitants des banlieues au ban de la société, isolés, relégués, précarisés, en leur laissant croire qu’ils doivent désormais tout faire par euxmêmes, en l’absence de l’État républicain ? Ce serait la négation de la civilisation. À l’heure où le pouvoir veut promouvoir des réformes territoriales où il n’est question que des mots « compétitivité », « macroéconomie », posons avec force la question essentielle : où sont les êtres humains ? Accepte-t-on la fragmentation des territoires contrôlés par des clans ou des tribus, que certains élus de droite favorisent d’ailleurs en distribuant de l’argent au gré de leur recherche de soutien pour les campagnes électorales ? Et des irresponsables ont complété cet abject dispositif par des campagnes clientélistes où, à l’argent, ils ont ajouté le mensonge homophobe et anticommuniste. La sécurité, la démocratie et la justice, la protection de l’intégrité de chaque habitant sont des droits fondamentaux que l’État doit garantir au même
titre que le travail, le logement, la santé, l’éducation et la culture. Que se déploie une solidarité européenne pour empêcher que s’installent aux abords des villes populaires, et souvent les plus en difficulté, de nouveaux bidonvilles où s’entassent les plus pauvres, chassés par la pauvreté et la misère. Elle doit garantir l’accès à l’école des enfants, ouvrir des droits à la formation pour les adultes en âge de travailler et faire respecter le droit au travail pour toutes et tous. À force de désigner «l’autre», «l’étranger», comme responsable du chômage et de l’insécurité, on fait naître le désir de le voir disparaître dans une société du tous contre tous. Dans le monde globalisé où la cause première des difficultés, de la mal-vie, des migrations réside dans ce terrible chiffre : 67 personnes ont autant d’argent que 3,5 milliards d’autres individus, les penseurs de la survie du capitalisme préfèrent la «guerre des pauvres contre les pauvres» à la lutte des classes. Agissant pour une société de solidarité et de fraternité, le PCF refuse cette guerre, celle des travailleurs ou des privés d’emploi contre d’autres travailleurs. La cause de la crise et du nombre de difficultés n’est pas « l’autre », n’est pas l’immigré, mais bien le financier. La préparation de la Fête, qui porte ce beau nom d’Humanité, doit être l’occasion d’en débattre pour faire reculer les forces de la haine et pour réinventer la République solidaire et fraternelle.