Jeudi 10 juillet 2014 - N° 2054 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro
Toute la rédaction vous souhaite un très bel été ! NB : n’oubliez pas de poster vos cartes postales-pétitions.
EN LUTTE Spot publicitaire de la SNCF Et le droit de grève ? Un spot publicitaire diffusé à la télévision présentait, sur un ton surjoué, les « regrets » de la SNCF face au « moments pénibles » vécus par les usagers lors des mouvements de grève. La direction assure avoir « tout mis en œuvre » pour soulager des voyageurs quasi-martyrs, à qui l’on distribue des bouteilles d’eau, dans une mise en scène digne d’une opération de secours humanitaire. En rejetant la responsabilité des perturbations sur les cheminots, qui n’ont fait qu’exercer le droit de grève que leur garantit la Constitution, la direction de la SNCF cherche à se donner bonne conscience. Le conflit n’aurait-il pas été évitable si elle avait accepté d’écouter les revendications
et les propositions portées par les syndicats ? Pire encore, ce spot publicitaire cherche une fois de plus, comme l’a cyniquement fait le gouvernement, à monter les Français les uns contre les autres. Faussement compatissante, la direction de la SNCF en est réduite à pointer du doigts ses propres salariés. Ce sont pourtant ceux-là même qui contribuent chaque jour à faire vivre l’entreprise, à assurer le transport de millions de personnes au quotidien et qui se battent contre le démantèlement et la mise en concurrence de leur groupe, dans l’intérêt de tous les usagers.
CUB Une fondation pour privatiser l’université Au nom du groupe communiste et républicain, l’élu communiste de Blanquefort, Jacques Padie, a dénoncé la privatisation rampante de l’université lors du conseil de CUB du 3 juillet. Une délibération portant sur le renouvellement de l’engagement de la CUB dans la nouvelle fondation Université de Bordeaux, l’élu communautaire citait un des principaux soutiens de François Hollande en 2012, l’économiste Thomas Piketty qui déclarait il y a peu : « Lentement mais sûrement, les pouvoirs publics successifs abandonnent les universités françaises. Sous Sarkozy, cela fut fait
en claironnant que les moyens étaient en hausse, au mépris de toute réalité. Sous Hollande, cela se fait dans le silence. Mais la réalité est la même. » Jacques Padie a dénoncé « cette fondation des Universités bordelaises [qui] ne répond qu’à un seul objectif : pallier le manque de moyens des universités par l’appel aux financements privés et à leurs exigences de rentabilité ». « C’est une logique dangereuse pour le niveau de nos universités et inquiétante pour la finalité qu’une société fixe à l’enseignement supérieur et à la recherche. Nous voterons donc résolument contre cette délibération. »
ACTUALITÉS Transport Le démantèlement des services publics tue L’expertise de l’accident ferroviaire de Brétigny-sur-Orge, qui a causé la mort de 7 personnes et des dizaines blessés, traumatisé les usagers et les agents, souligne « l’état de délabrement jamais vu ailleurs » du réseau, ainsi que la mauvaise gestion de la maintenance des rails. Depuis des années la CGT a alerté en vain quant à l’usure et au délabrement du réseau. Au final, les experts retiennent 3 facteurs ayant conduit à l’accident : des manuels d’entretien trop complexes, impossibles à mettre en oeuvre sur le terrain, une insuffisance de prise en compte des anomalies rencontrées et un mauvais suivi des interventions. Pour la CGT, si les termes employés « paraissent excessifs et tendent à généraliser un état de dégradation de l’infrastructure ferroviaire, nous sommes bien face à la réalité des choix exercés par les gouvernements successifs et relayés par la direction de la SNCF. » Des choix dénoncés par la fédération CGT Cheminots « visant une recherche effrénée d’économies à
réaliser, au détriment du service public, de la sécurité des circulations des biens et des personnes. Cette logique d’abaissement des coûts, se traduit par plus de productivité, des suppressions d’emplois, un abaissement de la qualité des formations dispensées et plus globalement une réduction des moyens financiers et matériels qui dégradent les conditions de travail des cheminots et la qualité du service public SNCF rendue aux usagers et à la Nation. » Pour le PCF, il s’agit de garantir la sécurité des voyageurs. Mais comment alors que le service public du rail est en plein démantèlement avec la mise en concurrence à l’horizon ? Sous l’impulsion de Guillaume Pépy, la SNCF n’a pas cessé de réduire ses investissements de maintenance, en sous-traitant des activités essentielles, comme le remplacement des rails, à des intervenants privés et sous-qualifiés. De son côté, l’Etat s’est de plus en plus désengagé, réduisant continuellement le montant de ses dotations. Si l’on cherche des responsabilités dans cet accident, il faut avant tout
admettre qu’il aurait pu être évité si les mises en garde des cheminots avaient été entendues. Mais la course à la rentabilité l’a emporté, et la SNCF a préféré investir dans le transport routier ou en acquérant des parts de capital d’entreprises étrangères. En 2000, suite à un accident ayant coûté la vie à quatre personnes, le Royaume-Uni avait décidé de revenir sur la privatisation du rail, comprenant que les exploitants privés du réseau ferroviaire ne garantissaient pas la sécurité des voyageurs. La mise en concurrence, le démantèlement ou encore la remise en cause du statut de cheminot sont autant de menaces pour la sécurité et l’efficacité de notre système de transport et pour ses usagers. Il serait irresponsable d’attendre un nouvel accident mortel avant de comprendre qu’un grand service public ferroviaire est indispensable. Il doit être garanti, conserver le monopole du rail, et soutenir l’investissement que nécessite le réseau ferré français, qui doit demeurer l’un des meilleurs au monde.
Mutuelles de France Contrats solidaires et responsables Marisol Touraine a rendu publics les principaux arbitrages concernant les nouvelles règles des contrats solidaires et responsables applicables en 2015. Pour les Mutuelles de France, les mesures annoncées constituent une occasion manquée pour la régulation du système de santé et pour l’amélioration de l’accès aux soins de tous. Forfait hospitalier : l’obligation de prise en charge de la totalité du forfait constitue un transfert inacceptable de ce risque lourd vers les mutuelles et conduira inévitablement à une inflation des tarifs des complémentaires santé. Optique : la mise en place de plafonds dans la prise en charge des frais d’optique était une demande du mouvement mutualiste : elle devait
permettre de mettre un terme à l’inflation galopante des prix constatée et faire baisser le reste à charge des patients. Mais les mesures annoncées par la ministre vont à l’encontre de ces objectifs puisque les plafonds de prise en charge, fixés à 470 € pour des verres simples, à 750 € pour des verres complexes et à 850 € pour des verres très complexes, sont bien supérieurs à la moyenne des prix observée aujourd’hui. Le lobbying des verriers et des grandes enseignes de l’optique a porté ses fruits. Cette mesure risque donc d’entrainer une hausse des tarifs pratiqués par les opticiens pour s’aligner sur ces plafonds. Dépassements d’honoraires des médecins : les plafonds prévus dans le
projet de décrets sont bien supérieurs au montant moyen des dépassements observés aujourd’hui. En fixant le plafond à 125% de dépassements, les pouvoirs publics prennent encore une décision qui va provoquer une inflation de ces dépassements plutôt que de les limiter. Bien loin d’améliorer l’accès aux soins et de limiter le reste à charge, ces mesures vont provoquer une hausse des tarifs des complémentaires santé et vont donc contribuer à éloigner encore les plus précaires d’un accès aux soins de qualité. Pour les Mutuelles de France, il est urgent que le gouvernement se ressaisisse et prenne enfin des mesures qui permettraient réellement de lutter contre le renoncement aux soins.
Grève des intermittents Le front d’Avignon Les deux spectacles d’ouverture du festival d’Avignon le 4 juillet ont été annulés en raison du mouvement des intermittents qui protestent contre la nouvelle convention d’assurance-chômage qui durcit leurs conditions d’indemnisation. « L’annulation de la pièce « Le Prince de Hombourg » et du ballet « Coup fatal» fait suite à un vote des équipes », a précisé Olivier Py, directeur du festival. Lors d’une assemblée générale le 3 juillet, la majorité des salariés du festival avaient voté pour la grève, et le vote des équipes travaillant sur les spectacles d’ouverture a confirmé le lendemain cette décision. Cependant, en accord avec les salariés, la retransmission sur France 2 de 2 • Les Nouvelles 10 juillet 2014
la répétition générale du « Prince de Hombourg », pièce mythique créée à Avignon par son fondateur Jean Vilar en 1951 avec Gérard Philipe, a été maintenue. Les intermittents en lutte se sont exprimés juste avant cette « générale » en ne se trompant pas de cible : « Messieurs du Medef, si vous ne nous aimez pas, nous non plus », ou encore « Si vous n’aimez pas la culture c’est que vous en manquez », et en regrettant la soumission du gouvernement. La CGT Spectacle avait appelé à multiplier les grèves le 4 juillet sur tout le territoire et à un autre temps fort national le 12 juillet. Mais elle a précisé qu’elle était « opposée aux blocages » car « la légitimité d’un mouvement unitaire c’est son unité ».
« Nous n’appelons pas à l’annulation des festivals, des spectacles et des tournages mais à des grèves légitimées par un vote majoritaire. A ce propos, les annulations de festival par des directions ou par des maires (comme au festival de cirque du Mans) doivent être considérées comme des lock out et des entraves au droit de grève. » Et l’organisation syndicale mettait en garde « le gouvernement, en particulier M. Valls et F. Rebsamen, ainsi que A. Filippetti sur le caractère désinvolte de leurs déclarations publiques » : « Faire croire que nous avons obtenu satisfaction alors que la convention a été agréée et est entrée en application depuis le 1er juillet, va produire ses effets dévastateurs pour tous les chômeurs, intérimaires, intermittents et précaires ».
ACTUALITÉS Conférence sociale
Sponsorisée par le Medef contre les droits des salariés
Editorial Au pays des droits de l’Homme
5 millions de chomeurs, 10 millions de pauvres, 87% des embauches se faisant sous statut de CDD... Voici le lourd climat dans lequel se tient la 3eme conférence sociale du quinquennat de François Hollande.
tionnellement reconnue et qui permet à la démocratie de s’exercer dans les relations de travail.
Malgré cette situation extrêmement grave dont les premières victimes sont les chômeurs et les salariés, le dialogue social est une nouvelle fois violenté. La décision du Premier ministre sur le compte pénibilité, sous l’injonction de Gattaz, président du Medef, est inacceptable. Elle en dit long sur Manuel Valls, ses méthodes et sa conception du dialogue social. Pour le PCF, cette pseudo concertation a tout d’un piège pour préparer de nouvelles concessions à l’appétit insatiable du syndicat patronal qui lorgne ouvertement sur la fin des seuils sociaux et la mise en pièce du code du travail. Un piège dans lequel une partie des syndicats de salariés (CGT et FO et Solidaires) a décidé de ne pas tomber et de combattre en annonçant le boycott de la deuxième journée du sommet social. Une décision que la FSU a prise à son tour, tandis que la CFDT restait, sans surprise. Avec la démocratie parlementaire attaquée par les rappels « à l’ordre », la démocratie locale méprisée avec la réforme territoriale, le gouvernement n’aime pas davantage la démocratie sociale. Le gouvernement invite. Gattaz savourera l’entrée, le plat et les desserts. Le pays, les salariés, retraités, jeunes, sans emploi… paieront la facture.
La CGPME avait déjà lancé les hostilités en agitant la menace d’un boycott de la conférence sociale. « Il est maintenant temps de s’interroger sérieusement sur l’intérêt pour les organisations patronales représentatives de participer ou non à la prochaine conférence sociale », avait lancé l’organisation patronale, le lendemain de la publication des arbitrages du gouvernement sur le compte pénibilité. Un avertissement repris par le Medef : « Y a-t-il un quelconque intérêt à participer à la conférence sociale ? C’est une vraie question… » Le dialogue social cher au secrétaire de la CFDT, Laurent Berger, a donc du plomb dans l’aile. « Visiblement, le patronat pense qu’on ne peut rien faire ensemble » puisqu’il « demande au gouvernement d’agir sans passer par le dialogue social », a admis le président de la CFTC. « Ça promet une conférence sociale rock’n’roll, s’est amusé le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly. On a le sentiment parfois que les organisations patronales se prennent pour le gouvernement. »
C’est le rapport officiel de l’INSEE sur le patrimoine et les revenus des ménages qui le montre : avec «la crise», les pauvres deviennent plus pauvres et les riches plus riches. Les inégalités augmentent dans le pays de la déclaration des droits de l’Homme qui a pourtant inscrit le principe de l’égalité en son article premier.
Pas de rôle de figuration
C’est d’autant plus grave que désormais de grands économistes, dont ceux du Fonds Monétaire International, montrent que l’accentuation des inégalités constitue «un frein à la croissance », donc un frein à tout progrès social.
A droite : pas mieux ! Dans la droite ligne défendue par Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, député UMP, s’en prend aux juges, cette-fois ci en s’attaquant à la liberté syndicale des magistrats qui « priverait l’ancien président d’un jugement impartial ». Il est même allé plus loin en déclarant que « le système judiciaire français est pourri par le syndicalisme, qui est devenu l’un de ses plus grands maux », avant de conclure qu’il fallait « supprimer le syndicalisme dans la magistrature ». Cette attaque contre le droit syndical est une ignominie. Un juge, quelle que soit son appartenance syndicale, est avant tout un juge. Comme tout magistrat, il respecte les règles de procédure qui garantissent à chacun l’égalité face à la Justice. Le PCF condamne ces propos anti-républicains qui attaquent violemment la liberté syndicale, constitu-
Conférence inutile ?
Commencée le 7 juillet, la conférence sociale se poursuivait le 8 sans la CGT et FO qui n’ont pas voulu participer à la « mascarade ». Thierry Lepaon, secrétaire général de la CGT, après la rencontre avec le Chef de l’Etat, a réaffirmé l’opposition de la CGT au Pacte de responsabilité «qui va avoir un effet récessif sur notre économie» et il a réclamé « un changement de cap en matière économique et sociale ». Il a dénoncé les faux semblants du dialogue social et le fait qu’avant même l’ouverture de la conférence, le gouvernement répondait à deux vieilles revendications patronales : le relèvement des seuils sociaux, alors qu’on sait qu’ils n’ont pas d’incidence sur la création d’emplois, et la simplification du code du travail en vue de « rendre l’économie plus souple », selon les termes du ministre du Travail. « Dans ces conditions, il n’est pas question pour la CGT de cantonner le syndicalisme tout entier dans un rôle de figuration, particulièrement méprisant pour l’exercice de la démocratie sociale et qui divise les organisations syndicales » ajoutait Thierry Lepaon.
Les très hauts revenus ont augmenté de 20% en deux ans pour l’infime minorité de 0,01% des plus favorisés, tandis que près de 9 millions de personnes, soit près de 14% de la population, ont un niveau de vie inférieur à 978 euros mensuels. La pauvreté touche les chômeurs, une partie des retraités mais aussi des actifs, et la probabilité de rester pauvre plus longtemps augmente. Face à cette situation, un gouvernement se déclarant de gauche devrait se fixer comme objectif principal de lutter contre les inégalités et la pauvreté. Il ne le fait pas, préoccupé essentiellement de répondre aux demandes des plus fortunés.
Le véritable accélérateur de croissance est pourtant accessible en menant un combat tenace, mobilisant toute la société, bien évidemment avec une autre répartition des richesses produites, pour faire de l’éducation et la formation une grande priorité, faire en sorte que chacune et chacun ait accès à un travail, une activité, une formation garantis tout au long de la vie selon ses motivations, ses désirs d’évolution. Oui, mais voila : au pays du Medef, la règle à calcul des dividendes bloque toute perspective de changement au point de bloquer toute projection, d’empêcher toute imagination qu’un autre monde est possible. Et ce ne sont pas nos «gouvernants» actuels qui risquent donner signe d’imagination ni de désir. Par contre, c’est peut-être ce que nous donnent à voir en ce moment avec pertinence les acteurs du spectacle vivant, des éclairagistes aux metteurs en scène, ce monde pétillant de création et travailleur jusqu’à pas d’heure, qui interpellent l’imaginaire et la soif des libertés… C’est assurément ce que nous donnent à voir les Fralib qui démarrent enfin leur Scop Ti, dans l’enthousiasme et la solidarité… C’est ce dont a besoin le pays des Droits de l’Homme pour faire reculer le pays du Medef. La frontière, c’est la volonté de faire émerger l’humain, en toute circonstance, sans crainte, en toute liberté. Toute la rédaction vous souhaite un très bel été…
Christine Texier Le 4 juillet, les Fralib devenus Scop Ti ont fêté leur victoire. Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, Marie Christine Vergiat, députée européenne, et Didier Le Reste, conseiller municipal de Paris et animateur PCF du Front des Luttes, étaient présents pour partager leur fierté.
Membre du Comité exécutif du PCF 33
Les Nouvelles 10 juillet 2014 • 3
TERRITOIRE Réforme territoriale
Après le rejet du Sénat, elle vient en débat au Parlement L’article 1 du projet de loi relatif à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral a été rejeté par le Sénat grâce à l’adoption d’un amendement de suppression (n°105) déposé par les sénatrices et sénateurs du groupe communiste, républicain et citoyen (CRC). Cet article, véritable cœur de ce projet de loi, fixait la nouvelle carte régionale « au nom d’une harmonisation européenne libérale et fédéraliste « qui « éloigne toujours plus les citoyens des lieux de décisions» et « renforce les discriminations territoriales» dénonçait Eliane Assassi, présidente du groupe. Les sénateurs hostiles à la réforme qui amène le nombre des régions métropolitaines de 22 à 14 et reporte à décembre 2015 les élections cantonales et régionales prévues initialement en mars, avaient pointé, dans l’étude de 57 pages, une absence d’éclairage sur le nombre des fonctionnaires territoriaux impactés. Les nombreuses démarches entreprises par le groupe CRC ces dernières semaines avec la création d’une commission spéciale ou le vote d’une motion référendaire, n’avaient pour seule vocation que de permettre un vrai débat sur cette réforme. Les sénatrices et sénateurs CRC ont regretté que « par crainte du jugement populaire, ce débat n’ait pu encore avoir lieu ».
Vote bloqué « Que l’on ne nous dise pas que nous sommes là pour bloquer le débat parlementaire », a insisté Éliane Assassi, en précisant : «Nous avons rencontré le président, nous lui avons remis une note de quatre pages, il savait depuis le début ce que nous pensons. Tout ce que nous avons proposé, personne n’en a discuté avec nous. Alors, au bout d’un moment, on use de procédures parce qu’elles existent, ce n’est pas nous qui les avons inventées ! ». Et la sénatrice a rappelé que le gouvernement lui-même avait déjà « créé un précédent au Sénat en utilisant le 44-3 sur l’ANI (procédure de vote bloqué – NDLR) contre une composante de sa majorité parlementaire ». Pour le groupe CRC, « le rejet de cet article 1er ne fait que confirmer les enjeux de cette réforme et la nécessité de donner la parole au peuple pour qu’il assure sa souveraineté par voie référendaire».
Au tour du Parlement Quatre jours après le rejet au Sénat, une nouvelle carte des régions est en débat.
Motion référendaire Par la voix de Marc Dolez, député du Nord, le groupe du Front de Gauche (GDR), a soutenu la motion référendaire adoptée par le Sénat qui propose au Président de la République de soumettre au référendum le projet de loi relatif à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales, et modifiant le calendrier électoral. (article 11 de la Constitution) « Un impératif démocratique incontournable » a-t-il affirmé, car ce premier volet de la réforme « s’attaque aux fondements même de l’organisation républicaine du pays héritée de la Révolution française et de notre histoire démocratique »…
Après « la loi sur l’affirmation des métropoles a créé treize monstres juridiques et technocratiques », le gouvernement veut maintenant « accélérer le séisme territorial » alors que « la question essentielle est celle de l’aménagement du territoire ». Et le député alerte sur «la remise en cause de l’égalité des territoires et des citoyens qui [doit être] au cœur de notre pacte républicain».
L’austérité renforcée Ce premier projet de loi de regroupement des régions induit de lourdes modifications sur le plan des compétences économiques, sociales et culturelles dans le cadre de l’austérité budgétaire annoncée : 11 milliards de baisse de dotations, soit, selon l’estimation de l’Association des Maires de France, 28,5 milliards d’euros de pertes cumulées entre 2014 et 2017 pour les collectivités. Rappelant ces chiffres, Marc Dolez les décline au concret par « la baisse massive des investissements et l’affaiblissement des services publics locaux, derniers remparts contre la crise pour beaucoup de nos concitoyens », qui se traduira aussi par « la disparition rapide de dizaines de milliers d’emplois publics et privés » ainsi que « la réduction du nombre d’élus régionaux et locaux pour des territoires plus grands », les éloignant des préoccupations et des projets, des lieux de décision ».
Un enjeu bien au-delà de la carte régionale Car « la question n’est pas technique, mais éminemment politique » pour les députés du groupe Front de Gauche qui insistent sur la nécessité de « prendre le temps d’une réflexion aussi approfondie que concertée, qui mérite un grand débat public national ». C’est pourquoi le groupe « conteste le recours à la procédure accélérée » et « déplore que les deux volets de la réforme territoriale ne soient pas examinés dans le même texte », pour une approche globale « et le dernier mot revenir au peuple ». Parce que le bouleversement proposé « menace gravement l’égalité et l’unité républicaines » et que « la souveraineté populaire est garante de la République », les députés du Front de gauche voteront avec détermination la motion référendaire « la seule voie possible pour l’adoption de ce projet de loi ».
Manifestation organisée par l’ANECR devant le Sénat à Paris contre «l’acte III de la décentralisation», le 30 mai 2013. © Arnaud Robin
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La nouvelle carte en débat à l’Assemblée
Projet de résolution du conseil départemental Le Conseil départemental de la fédération de Gironde du PCF a débattu mercredi 02 juillet des prochaines échéances sénatoriales. Notre volonté est dans cette période politique d’une extrême gravité de travailler à la construction d’une majorité de progrès. Les communes, les départements sont attaqués par la politique d’austérité du gouvernement qui, au delà des coupes budgétaires confisque le pouvoir démocratique aux élus notamment sur la réforme des collectivités. Il en est de même dans tous les domaines, services publics, solidarités, mise en oeuvre de la réforme des rythmes scolaires, cette politique aujourd’hui conduit notre pays dans l’impasse. Impasse économique et sociale : à chaque fois, c’est le dogme de l’austérité qui guide les choix du gouvernement soumis à la volonté du MEDEF, tournant le dos aux besoins et aspirations des populations des villes, du monde rural à vivre mieux. Impasse démocratique : en restant sourd aux attentes des élus locaux, des organisations syndicales lors des mouvements sociaux, des associations, des organisations politiques de
gauche, le gouvernement conduit à marche forcée notre pays dans une impasse politique. Il faut dans ce contexte faire entendre une autre voix. Certaines se font déjà entendre, à gauche et dans le camp républicain. C’est avec cette volonté que nous engageons la campagne des sénatoriales, celle de rassembler largement autour de réponses aux besoins des populations et des collectivités. Il s’agit pour ces élections de dire Oui à la VIe République, à la démocratie, oui aux solidarités et aux services publics, oui à des coopérations nouvelles entre territoires, oui à des réformes en rupture avec l’austérité et le dogme de la concurrence imposées par le gouvernement et l’Union Européenne. Le PCF, ses élus, vont aller à la rencontre de toutes celles et ceux qui veulent une autre politique qui défende et soutienne le fait communal, le département et la région, des services publics accessibles et de qualité, développer des solidarités pour nos populations, des coopérations entre territoires, des droits nouveaux pour les populations.
TERRITOIRE Appel ANECR TEXTE DE L’APPEL :
«
Le conseil des ministres du 18 juin, a adopté deux projets de loi de réforme territoriale. L’un réduisant de 22 à 14 le nombre de régions. Le second sur les compétences nouvelles des régions, au détriment des départements et celles des intercommunalités au détriment des communes. Après la loi sur l’affirmation des métropoles, créant 13 entités géantes faisant perdre de l’autonomie aux territoires et aux communes, le gouvernement veut poursuivre et accélérer le séisme territorial. Les conseils généraux sont voués à disparaître, tandis que les communes devront obligatoirement intégrer des intercommunalités à minima de 20 000 habitants en zone rurale et de 300 000 en zone métropolitaine. Quant aux « futures » régions, elles seraient réorganisées sans tenir compte de l’histoire de nos territoires, de leurs projets, des intérêts des populations, des services publics si utiles à tous les citoyens.
»
Les objectifs sont maintenant clairement affirmés • Pour la première fois, la Président de la République s’est fixé pour but la disparition des communes en déclarant : « L’intercommunalité deviendra la structure de proximité et d’efficacité de l’action locale ». • Suppression à terme d’un échelon essentiel des institutions républicaines, le Conseil général, appelée à être dans un premier temps vidé de ses compétences. • Réduction du nombre d’élus régionaux et locaux, pour des territoires plus grands et plus puissants. C’est la mise en place du couple métropole/région. Il en résulterait un éloignement des élus des citoyens, un éloignement des préoccupations et des projets décidés démocratiquement, un éloignement des lieux de décisions. Il en résulterait une mise à mal de l’action publique. Car celle-ci est d’autant plus efficace et réussie qu’il y a des assemblées élues, un contrôle et une initiative citoyenne et non des organismes étatiques.
Faire des économies ? Voire… L’agence de notation américaine Moody’s dit elle-même que les mesures annoncées ne vont pas générer d’économies dans les années qui viennent car elles ne font que distribuer les coûts vers d’autres organes de l’État… La suppression des conseillers généraux sur toute la France économiserait au mieux 100 millions d’euros. Mais, c’est une baisse de 11 milliards de dotation qui est annoncée soit 28,5 milliards de perte cumulée entre 2014 et 2017 pour les collectivités !
La réforme, une machine à austérité
C’est la suppression de nombreux emplois, utiles socialement. Ce projet est une intrusion, brutale et agressive, dans la gestion de proximité, à la française, la qualité de vie et la solidarité de nos habitants. Cela préjuge la disparition rapide de dizaines de milliers d’emplois, publics et privés. Faut-il rappeler que les collectivités, gérées financièrement de manière équilibrée, souffrent en premier lieu de leur étouffement financier ? Une grande réforme fiscale est indispensable ! En s’attaquant aux collectivités territoriales, à leur structure, à leurs compétences, à leurs personnels, à leurs moyens financiers, le gouvernement bouleverse l’édifice républicain, non pour le rendre plus démocratique mais pour l’inscrire dans une construction fédéraliste. • Agglomérations, métropoles, régions - dans une Europe intégrée conforme aux exigences de la rentabilité financière.
Le statu quo ? Non… Quelles propositions pour une autre réforme ? Une autre logique ancrée dans le respect des droits humains, de la solidarité et de l’égalité des territoires est-elle possible ? Pour cela les évolutions institutionnelles doivent être mises dans les mains du peuple qui doit rester souverain pour construire la République. De réels progrès deviendraient ainsi possibles ! Chaque niveau doit avoir son assemblée élue avec des moyens fiscaux permettant de mener à bien les projets construit avec les citoyens. L’élection à la proportionnelle doit s’appliquer à tous les niveaux Il s’agirait également de réintroduire dans les missions de l’État son rôle d’impulsion du développement économique des territoires, et les grandes mesures sociales garantissant la solidarité et l’égalité. Il s’agirait de faire de la commune l’espace citoyen privilégié, de donner les moyens aux coopérations volontaires permettant de construire des projets territoriaux. Il s’agirait de définir les missions publiques en faisant le bilan de la décentralisation, en évaluant les effets de la péréquation, l’efficacité et la justice fiscale. Autant d’objectifs qui permettraient alors de construire l’architecture pertinente pour la France du XXIe siècle au service des populations et des entreprises. La commune est le lieu par excellence du débat démocratique, de la citoyenneté, des expérimentations possibles de participation citoyenne, des modalités de gestion diverses selon les choix politiques fait par les populations. Demandons qu’elle soit, au contraire des réformes actuelles, à la base de toutes transformations institutionnelles.
Pour un tel bouleversement, c’est aux citoyens de décider !
De graves conséquences sur l’emploi et les services publics
Pas de changement de nos institutions démocratiques sans démocratie ! Un débat public est indispensable conclu par un référendum national, comme le réclame déjà 58 % des Français ! Et la tenue de référendums d’initiative locale ou de toute forme de consultation citoyenne sur l’avenir de chaque collectivité, sur leur périmètre comme leurs compétences contribue à mettre les citoyens au coeur du processus. La démocratie doit se construire à tous les étages et de manière démocratique avec les citoyens.
Cette logique ne peut qu’aggraver la situation économique et sociale. Elle restreint l’investissement et donc l’emploi pour de nombreuses entreprises. Elle limite ou liquide des services publics locaux utiles à la population et au développement durable.
En quoi la réduction du nombre d’élus serait un progrès démocratique ? En quoi le fait de concentrer tous les pouvoirs en quelques mains serait-il une avancée ? En quoi les fusions-absorptions programmées amélioreraient-elles l’efficacité et la qualité des services ?
Le fameux argument du « mille feuilles », des soi-disant mutualisations nécessaires, c’est le cache misère de la véritable stratégie : La réforme utilisée comme une machine à austérité, avec le passage au crible de toute l’action publique pour qu’elle mette ses moyens au service du capitalisme mondialisé, avec une mise en concurrence renforcée des territoires.
Réforme territoriale : motion votée à l’unanimité par le conseil général de la Gironde Vendredi 4 juillet 2014 CETTE MOTION A ÉTÉ A DOPTÉE À L’UNA NIMITÉ DES PRÉSENTS CONSIDERANT les annonces du Président de la République relatives aux perspectives de réforme de l’organisation territoriale de notre pays, CONSIDERANT la pertinence que conserve le département, entité historique et géographique de référence, qui demeure un territoire de projet et de développement, RAPPELANT les efforts réalisés par notre collectivité pour assumer l’ensemble de ses missions obligatoires sans renoncer à certaines actions volontaristes indispensables, à la vitalité de nos zones rurales, particulièrement en matière d’aide aux communes, de soutien aux associations sportives et culturelles, d’économie, de tourisme, et d’environnement, RAPPELANT que notre niveau d’investissement est maintenu au même niveau depuis plusieurs années, afin de maintenir l’attractivité de nos territoires, en dépit de ressources budgétaires de moins en moins dynamiques, CONSTATANT que les Français placent aujourd’hui très majoritairement leur confiance dans l’action menée par les élus locaux (Maires, Conseillers Municipaux, Conseillers Généraux), LE CONSEIL GENERAL DE LA GIRONDE EST FAVORABLE à une réforme territoriale qui puisse clarifier les compétences de chaque échelon territorial, et marquer une nouvelle étape de la décentralisation, de façon à rendre plus lisible, plus efficace et moins coûteuse l’organisation institutionnelle de notre pays, EST DEFAVORABLE à la suppression de la clause de compétence générale, qui empêcherait les collectivités territoriales d’agir au plus près des territoires et des citoyens, PREND ACTE de la proposition de redécoupage des Régions, PREND ACTE de la volonté du Gouvernement de modifier la taille des intercommunalités mais s’interroge sur la place des communes, échelons indispensables et cellules de base de la démocratie dans l’architecture territoriale de notre pays, S’OPPOSE à la perspective de suppression, renvoyée à une hypothétique révision constitutionnelle à l’horizon 2020, des Conseils Départementaux, alors qu’ils doivent demeurer les échelons de proximité et de solidarité, les garants de la cohésion sociale et de l’équilibre des territoires, AFFIRME que cette suppression ne sera source d’aucune économie significative d’argent public, et qu’elle risque d’obérer la qualité des services publics de proximité rendus par les Conseils Généraux et leurs agents, DENONCE les propos visant à mettre en cause l’implication et le rôle des élus locaux et des fonctionnaires territoriaux, pour justifier la diminution de leur nombre, qui n’ont d’autre effet que de nourrir les discours populistes qui prospèrent actuellement, DEMANDE au Gouvernement de mettre en oeuvre une concertation approfondie avec l’ensemble des élus locaux quant aux évolutions à venir sur les transferts de compétences et les modalités financières qu’elles impliquent, ET DEMANDE une réforme fiscale qui permette au Département d’assurer la solidarité territoriale et humaine.
Les Nouvelles 10 juillet 2014 • 5
SOLIDARITÉS INTERNATIONNALES Palestine
Faire respecter le droit international Le PCF condamne sans réserve les crimes dont ont été victimes 12 Palestiniens ces derniers jours suite aux agressions de l'armée israélienne et notamment l'enlèvement et l’assassinat d'un jeune Palestinien par des colons. Toute la lumière doit être faite sur les responsables et ceux qui ont armé leurs bras. Ces événements dramatiques surviennent à un moment particulier qui a vu la mise en place d'un accord politique entre les différents courants de la résistance palestinienne, salué par la communauté internationale comme une avancée significative. Seul le gouvernement israélien a rejeté et combattu cet accord. En faisant porter l'entière responsabilité de ces crimes sur les Palestiniens – qui les ont pourtant condamnés dès le début par la voix de leur président, Mahmoud Abbas – le premier ministre israélien entend mettre en
échec l'accord inter-palestinien. Les autorités françaises ne peuvent continuer à cautionner la politique israélienne qui est à la source de la crise et des violences, comme les actions de « punition collective » infligées aux Palestiniens. Elles doivent affirmer clairement leur volonté d'agir en faveur d'un processus de paix et rejeter toute politique de colonisation et de répression permanente qui caractérise le gouvernement israélien aujourd'hui. Il n'y aura pas d'issue militaire à l'impasse actuelle provoquée par l'obstination et l'intransigeance israélienne à bloquer tout processus de paix, et à refuser toute proposition de solution. Comme dans d’autres villes de France, à Bordeaux, un rassemblement s'est tenu place Pey-Berland le 3 juillet en solidarité avec le peuple palestinien.
Aucune fatalité, mais la lâcheté des grands acteurs mondiaux Il n’y a pourtant aucune fatalité à cette situation. Mais pour mettre fin à l’occupation et à la colonisation de leurs terres, les Palestiniens ont besoin de l’intervention politique de ce qu’on appelle la communauté internationale, à commencer par les États-Unis. La preuve par l’échec patent du secrétaire d’État américain, John Kerry, dans sa tentative de relancer les pourparlers de paix. Simplement parce que Washington se refuse à toute pression réelle sur Tel-Aviv. Si l’Union européenne a durci le ton, il ne s’agit encore que de paroles. Elle a pourtant les moyens de forcer Israël à respecter le droit international et les droits de l’homme en suspendant, par exemple, l’accord d’association UE-Israël. C’est d’autant plus dommageable que lors d’une intervention récente aux États-Unis, Netanyahou a affiché sa crainte d’un développement de la campagne BDS (boycott-désinvestissement-sanction). « Les Palestiniens ne sont pas le problème mais la solution » La France se grandirait en jouant son rôle contre l’occupation des territoires palestiniens. Elle pourrait, comme l’a encore demandé le député François Asensi au nom des élus communistes et du Front de gauche, reconnaître officiellement - ainsi que le candidat Hollande s’y était engagé - l’État palestinien. Combien d’enfants devront être encore tués, la plupart Palestiniens et toujours dans une grande indifférence médiatique, pour que le monde saisisse la gravité de la situation mais aussi comprenne que « les Palestiniens ne sont pas le problème mais la solution », comme le disait l’ambassadeur de Palestine en France, Hael Al Fahoum, lors d’une fête du PCF à Nice ? Les paramètres de la solution sont là. Il manque le courage politique. C’est ce courage que l’opinion publique internationale et singulièrement française devrait insuffler aux membres des Parlements, nationaux et européens.
Kurdistan syrien
L’indifférence face aux attaques islamistes L’organisation terroriste islamiste EIIL, qui a décrété la création de son califat à cheval entre l'Irak et la Syrie, vient de lancer une offensive armée contre le Kurdistan syrien autonome. S’appuyant sur le délitement de l'Irak et la saisie d’armes lourdes, elle s’en prendt aujourd’hui aux cantons kurdes de Syrie dans lesquels la population mène depuis des mois une lutte héroïque contre ces forces 6 • Les Nouvelles 10 juillet 2014
obscurantistes qui reçoivent le soutien de la Turquie, de l’Arabie saoudite et du Qatar. Les «occidentaux», dont les Etats Unis et la France, portent une responsabilité immense dans ce délitement régional, dans la violence contre les populations civiles et dans la mansuétude à l’égard de la Turquie qui veut briser l’expérience démocratique de Rojava.
Laissera-t-on se perpétrer un nouveau massacre d’ampleur à l’égard des populations kurdes ? Cette indifférence est indigne et inhumaine. Le Parti communiste français exprime toute sa solidarité avec les Kurdes de Syrie. Il appelle le gouvernement français et l’Union européenne à peser de tout leur poids pour que cessent ces crimes.
Israël-Palestine
« Nous ne pouvons pas partager cette terre en partageant des tombes » Cette phrase a été prononcée à Tel-Aviv par Robi Danelin, porte parole du « Cercle des parents ». Des parents israéliens qui ont perdu des enfants lors d’attentats au cours des dernières années. En Israël, des voix se font entendre contre la spirale de la violence et de la haine. Israël et la Palestine viennent de connaître une semaine de folies meurtrières. Trois jeunes colons israéliens et dix jeunes palestiniens assassinés, des blessés, des arrestations par centaines, des ratonnades, des vengeances.Tous les ingrédients sont réunis pour aller vers de nouveaux affrontements, de nouveaux crimes. Dans ce contexte d’une extrême violence et dont le gouvernement israélien porte l’entière responsabilité, des voix courageuses de la raison et de la paix se font entendre en Israël, à Tel-Aviv en particulier. Celles, par exemple, qui se sont exprimées le 4 juillet sur la place faisant face au Théâtre Habima pour protester contre la « vague de haine ». La manifestation, organisée par « La Paix Maintenant », a eu lieu sous la bannière « Manifestation de bon sens, Non à la vengeance, non à l’escalade ». « Les enfants de Talmon et de Sderot, d’Hébron et de Gaza n’oublieront pas cette semaine », a déclaré Yariv Oppenheimer, animateur du mouvement « La Paix Maintenant », ajoutant : « Les enfants sont toujours les premiers à souffrir. » A la fin de la manifestation, un petit groupe de personnes tenait une bannière indiquant « De la souffrance et le deuil naît une prière pour la paix », les membres du Cercle des Parents – « Les familles endeuillées pour la réconciliation et la paix ». « Nous faisons partie d’un club, et nous avons payé une cotisation très chère pour rentrer », souligne Rami Elhanan, du Cercle des Parents, qui comprend deux familles israéliennes et palestiniennes ayant perdu des proches dans le conflit. « Nous n’allons pas les laisser utiliser notre douleur pour agrandir ce club », a-t-il souligné. Elhanan a présenté les autres dizaines de militants – celui-ci a perdu une mère, un frère, celui-là un fils. Qui sait comment nous [les familles qui ont perdu des fils cette semaine] nous sentons ? Je pleure avec eux. Ma fille a été tuée il y a 16 ans, et pas une seconde ne passe sans que je ne pense à elle. » Les manifestations en Israël contre la violence ont pris de l'ampleur. Pas seulement à Tel-Aviv. De nombreux observateurs notent que si une frange toujours majoritaire de l’opinion publique israélienne se range derrière les positions vat’en guerre du gouvernement, les partisans de la paix gagnent en écoute dans une population traumatisée. Contrairement aux messages de paix venus de Tel-Aviv, le chef du Mossad (les services spéciaux israéliens) a déclaré ce dimanche : « La plus grande menace pour la sécurité d’Israël est le conflit avec les Palestiniens et non pas le programme nucléaire iranien. » Une manière d’annoncer un regain de violence dans le silence complice de la prétendue « communauté » internationale. La sécurité d’Israël, plus que jamais, passe par la création d’un Etat palestinien avec la fin de la colonisation et de l’occupation. Il n’y a pas d’autre voie. C’est cela ou le chaos. José Fort, journaliste, ancien chef du service Monde de l’Humanité
Politique migratoire
Pour la liberté de circulation Quand ce n’est pas la mort en cours de voyage, c’est la traque permanente pour retour à la case départ en dépit de la liberté de circulation garantie par la Déclaration Universelle des Droits de l'homme Mardi 1er juillet : la traversée de la méditerranée s’est terminée de façon horrible pour 45 migrants morts étouffés dans la chambre frigorifique d’une embarcation qui contenait 600 Africains fuyant l’extrême pauvreté et les guerres. Mercredi 2 Juillet : au petit matin, les forces de police, à Calais, ont bloqué les sorties du centre de distribution de repas de la zone portuaire dans lequel vivaient des exilés de pays en guerre comme l’Irak, la Syrie, l’Afghanistan ou le Soudan : campements détruits et 320 migrants arrêtés et conduits en centre de rétention pour la plupart dans le but de les expulser dans leurs pays d’origine. Dans le même temps la police a averti les exilés présents sur Paris qu’elle va procéder de la même manière dans la capitale. Ces derniers vivent désormais dans la peur et cherchent à se cacher, ce qui va les éloigner des dispositifs humanitaires et créer des nuisances dans certains quartiers parisiens. Combien faudra-t-il de drames, d’arrestations pour que l’Europe, la France mettent fin à ces politiques migratoires qui portent atteinte aux droits humains les plus élémentaires alors que le courage politique serait d’affirmer que le repli sur soi ne mène à rien et que l’Europe a besoin d’immigration ? Comment faut-il dire que le contrôle de l’immigration est une mesure illusoire et démagogique ? Au-delà des mesures humanitaires d’urgence, le PCF demande au gouvernement : · de sursoir à toute expulsion collective interdite par la Convention Européenne des droits de l’homme et de libérer les exilés qui ne présentent aucun danger pour la France, - de prendre en charge les migrants fuyant les zones de conflit, - d’accorder la liberté de circulation pour permettre aux exilés de déposer leur demande d’asile dans le pays de leur choix.
DÉBUTS D’ÉTÉ DU PCF Fête des communistes du Bassin Tentes et chapiteaux étaient plantés dans le jardin de la section pour accueillir amis et camarades du Bassin et Girondins. Très heureux de se retrouver, le soleil aidant, la journée a été fraternelle et d’emblée placée sous le signe de la jeunesse et de la solidarité internationale. De leurs rencontres au 18e Festival Mondial de la Jeunesse à Quito en Equateur en décembre 2013* (20 000 jeunes du monde entier), Ben, Thomas et Renaud et les JC de Gironde, ont rapporté leurs appréciations sur la situation mondiale. Pleins d’espoirs sur la marche des peuples pour leur émancipation propre à chaque pays, notamment en Amérique latine, mais aussi très clairvoyants sur les risques de conflits et sur les dangers recélés par la situation actuelle du capitalisme, qui, au stade ultime de l’impérialisme, devient réactionnaire, mettant les peuples à genoux comme en Europe, en Ukraine, au Moyen-Orient. Des jeunes Tunisiens, une amie libanaise étaient présents et ont aussi apporté leur point de vue et témoigné de leurs engagements.
Bx Bacalan
Le débat trop court s’est poursuivi tout au long de la journée. Pour cela, on fait confiance aux communistes ! Cette journée nous a confortés dans notre détermination à renforcer ici le Parti Communiste et ses liens avec ses militants-tes et les progressistes du monde entier, pour la Paix et la solidarité entre les peuples. Une belle journée de détente, malgré les nombreux camarades excusés, regrettant de ne pouvoir participer. C’est très encourageant, pour la prochaine « Fête des communistes du Bassin ».
Fête du PCF Dimanche 13 juillet, parc de Bacalan (pelouse derrière la salle Pierre Tachou - rue Joseph Brunet- tram B Brandenburg)
* Compte-rendu complet sur le site www.mjcf33.org et www.pcfbassin.fr
15h concours de boules, ouvert à tous- coupes et bouteilles- 18h débat 20h repas grillades 21h bal des libertés 23h concert Renseignements réservation : 07 86 59 96 35
Médoc Repas de section Repas chaleureux et fraternel avec tous nos anciens, chez Robert Baudouin (en bas à gauche sur la photo).
MJCF
Week-end sous le signe de l'international Deux journées bien chargées pour les jeunes communistes de Gironde. Samedi, au repas de section des camarades d'Arcachon, nous avons rendu compte du festival international de la jeunesse et des étudiants à Quito en Équateur. Un débat sur les questions internationales s'est engagé à partir des témoignages des camarades, avec l'idée de réorganiser la lutte en tenant compte des expériences des autres pays. A venir, le voyage de solidarité en Tunisie où deux JC de Gironde partiront cet été. Nous remercions d'ailleurs tous les camarades qui ont contribué à l'effort financier nécessaire à son organisation. Loin de se finir au dessert, la journée militante s’est poursuivie au Pyla pour
faire découvrir la dune à des jeunes qui ne l'avaient jamais vue - preuve que les vacances pour tous n'est pas un combat dénué de sens encore aujourd'hui - et pour organiser un match de foot où les deux équipes portaient un maillot de la Palestine. L'importance symbolique de ce match sur une plage, n'est pas à négliger. Ce n'est que sur ce type de terrain que les enfants de Palestine peuvent encore jouer au ballon, et c'est en portant ces maillots que leurs aînés tentent de faire reconnaître leur équipe nationale. Dimanche, on a remis ça dans le quartier du Grand Parc avec l'union de ville de Bordeaux à la manœuvre. L'information diffusée 3 jours avant dans les boîtes aux lettres des tours HLM adjacentes aux terrains, quelle
ne fut pas notre surprise de voir débarquer en 20 minutes une trentaine d'enfants, une quinzaine de jeunes adultes (très) expérimentés, et même quelques parents venus épauler les jeunes du quartier ! Rapidement, des équipes se sont formées, chacun ayant bien compris que l'on se battait pour la reconnaissance d'un Etat palestinien. Les enfants n'hésitaient pas à poser des questions, enthousiastes à l'idée de jouer pour une cause qu'ils comprenaient bien. Face à la bonne humeur et la volonté d’un nouveau tournoi, nous avons pris des contacts auprès d’anciens du quartier. Fin août sans doute, la JC de Bordeaux rechaussera les crampons pour un tournoi co-organisé avec les habitants du Grand Parc ! R.S.
51ème Gde Fête populaire Vendredi 15 août
Lamothe Montravel au parc de la gare Organisée par le Parti Communiste Français
• 11h : Débat « Quelle médecine voulons-nous » • Toute la journée : Vide grenier Tél. 05 57 40 44 72 - 05 53 27 54 99 (HR) - 05 57 40 08 74
• 12h : Vin d’honneur • 12h30 : Repas gastronomique • 17h : Débats Avec les représentants de la Gironde du Parti Communiste Français
• Toute la journée : Animation avec Scarlett Deon Restauration rapide
• 21h : Bal Je verse ……………………………… € (ma remise d’impôt sera de 66% de ce montant) Nom-Prénom ……………………………………………… Adresse …………………………………………………… ……………………………………………………………… Chèque à l’ordre de ADF PCF 33 Retournez à PCF - 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux
Les dons sont limités à 7 500 € par personne Les versements ouvrent un droit à déduction de 66% du don dans la limite de 20% des revenus nets imposables. Ainsi, un don de 100 € permettra une réduction d’impôt de 66 €
Souscriptions 2014
Animations - Buvette - Restauration - Jeu enfant
Appel Comme tous les ans, les militants tiennent des stands politique, syndical, la librairie et le salon de thé. Ils ont donné un total de Cette année, ils appellent à l'aide les militants dans le département, aussi bien 465 € pour le service de restauration que pour tenir les différents stands Et si vous avez des livres à donner, ils sont preneurs. ALCON Hélène, Arveyres BEAUPUY J-Louis, St Laurent Medoc Contact : DUPART Jacqueline, Biganos HERICE Marie-Pierre, St Pierre d’Aurillac Lolita Salcines / Gilles Lainé HERICE Paulette, St Pierre d’Aurillac gil.laine@wanadoo.fr SERRES Anne Marie, Bordeaux TAILLEFUMIER, Bordeaux
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CULTURES ET SOLIDARITÉS 24e Festival des Fifres de Garonne
Fraternité, culture et politique Dans ce petit village du Sud Gironde en bord de Garonne, on aime faire la fête et ça se sait, de loin, voire de très loin. On y a des valeurs, des convictions et ça aussi ça se sait. Les 27, 28 et 29 juin, y était organisé le 24ème festival des Fifres de Garonne à St Pierre d’Aurillac, un grand moment de fraternité et de culture partagées. Du swing, de la poésie, de l'acrobatie, de la pyrotechnie, du bal gascon, du fifre bien sûr, d'ici, d'ailleurs et même du Brésil. Des artistes qui vous emportent, des manèges, de la littérature, de la restauration avec produits locaux et recettes tout aussi locales, DJ pour les jeunes en soirée, spectacle de l'école de musique en matinée, toutes les générations, des sourires partout, tout le temps… Et même, tout à la fin, sur les visages fatigués des bénévoles des Sous-Fifres et des Gavès qui se démènent sans compter pour que tout cela existe, ce bain d'humanité, de culture, de solidarité dans un écrin de verdure au bord du fleuve. Cela pourrait s'arrêter là et ce serait déjà très bien mais en plus on y discute aussi politique, on y échange des idées. Et des idées, Stéphane Denoyelle, maire du village, Francis Lacroix, président des GAVÈS (Garonnais avertis pour une vallée épicurienne et solidaire) et Michel Hilaire, conseiller général, sont bien connus pour en avoir. Ils en ont encore fait la démonstration lors des prises de parole du dimanche midi. Des idées largement partagées à en croire les applaudissements nourris des centaines de personnes présentes. Stéphane Denoyelle a remercié ceux qui portent depuis le début « ce moment de respiration culturelle et fraternelle si essentiel dans nos vies enserrées par l’horizon bouché par la crise et l’austérité généralisée… Je ne peux m’empêcher de penser que si les habitantes et habitants de St Pierre d’Aurillac persistent à choisir la solidarité, la fraternité en repoussant dans la marginalité la haine de l’autre, la peur
et la résignation, c’est certainement dû à cet engagement depuis 24 ans à nous faire vivre, le temps d’un week-end, la réalité d’un autre possible. La culture n’est donc pas accessoire, un luxe que l’on pourrait raboter, rogner, quand tant d’autres services publics sont eux-mêmes victimes des coupes budgétaires. » Le maire a remercié les dizaines de bénévoles qui œuvrent toute l'année « car ils ont su se rassembler avec leur différence pour faire de ce festival la fête de tout notre village et lui assurer ainsi son ancrage populaire ». Mais il manquait à cette fête les jeunes Palestiniens d’Al Qarara dans la bande de Gaza avec lequel le village est jumelé. « Ils ne sont pas là, prisonniers dans leur propre pays, victimes de l’occupation dans le silence assourdissant de la communauté internationale. Ils nous manquent aujourd’hui et je veux au nom des citoyennes et citoyens de Saint Pierre d’Aurillac leur témoigner notre affection et notre soutien, qu’ils sachent qu’ils sont nos invités permanents. » Stéphane Denoyelle a conclu en invitant le public à l'hommage à Maxime Lafourcade le 11 juillet « pour exprimer tous ensemble combien les idéaux de Maxime et de ses camarades, de justice de liberté de solidarité et de fraternité que nous faisons vivre dans ce festival sont terriblement d’actualité et que nous aussi à notre manière nous souhaitons les défendre. » Francis Lacroix, président des GAVÈS, a commencé avec les premières strophes du "Bateau Ivre" d'Arthur Rimbaud pour « remercier Jean-Michel Rubio qui a offert aux Sous Fifres cette sculpture du Bato-Livre, parce qu'il a senti que dans ce village il se passait des choses », sculpture réalisée avec l'aide de nombreux bénévoles, le Conseil général et la commune de St Pierre d'Aurillac. Un Bato-Livre symbole du « livre échange » que Francis Lacroix n'hésite pas à opposer au « libre échange ». Il rappelle que Rimbaud a écrit le "Bateau Ivre" pour « rompre avec les
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normes de la poésie, les conventions de la morale, l'idéologie dominante de la société » et rendre hommage à la Commune. « Et tout ça, ça nous plaît... », ajoute-t-il, citant Felix Castan : « Un festival c'est un lieu, c'est un thème, c'est de la création. » Le Président des GAVÈS poursuivait : « Pour nous le lieu c'est la Garonne… la musique des fifres qui se frotte aux autres musiques, la musique traditionnelle vivante, la création et l'invention de tous dans leur contribution à la fête. Avec des moyens toujours en baisse et toujours plus d'idées et de désirs, la culture n'a plus que des os à ronger. (…) L'énergie, le bénévolat ça ne suffit pas, il nous faut des intermittents du spectacle, des bibliothécaires, des animateurs, pour faire tourner la boutique. « En temps de crise, il faut plus de culture, d'imagination, de rêve. Encore plus d'utopie... Rimbaud parle des poteaux de couleur. La couleur c'est la fête, c'est les flonflons… Aujourd'hui même les couleurs sont en crise. Le rose est malade, la société est morose. Y en a qui sont verts de peur face au bleu marine qui peut tourner au vert de gris. Quand il n'y a plus de rêve, d'imagination, on broie du noir... Quand on n'a pas de boulot, on croit que c'est la faute à son voisin, à l’étranger, au noir, au jaune, à l'autre... Et moi je suis rouge de honte de voir où on en est, rouge de colère... rougi des étincelles des feux de Bizu... Dans notre fête y a de l'humain, "L'humain d'abord" comme on dit ici... Respect, on se parle, on s'enrichit du mélange... Les femmes sont belles, les enfants courent... Les hommes sont heureux... On danse au son des fifres et des tambours... Le rondeau nous enivre… Utopistes debout ! » ANNONCES LÉGALES INSERTION SCP KERMIN-POURQUIE-FRIEDRICHFRANCOIS-GACHOD NOTAIRES ASSOCIES 11-11 Bis Place du Général Leclerc 92532 LEVALLOIS-PERRET cedex « Changement de régime matrimonial sans homologation du TGI Monsieur Joël Jean GARLOT, retraité, et Madame Annie Michèle MADEC, sans profession, son épouse, demeurant ensemble à BAURECH (33880) Château de Lyde, Nés savoir : - Monsieur GARLOT à Paris (75015) le 20 mai 1944 - Madame GARLOT à Paris (75012) le 12 juillet 1941. Initialement mariés sous le régime de la séparation de biens pure et simple, aux termes de leur contrat de mariage reçu par Maître Dominique PERINNE, notaire à Paris, le 8 septembre 1977, préalable à leur union célébrée à la mairie de Paris 16ème, le 17 septembre 1977. Mais actuellement soumis au régime de la communauté de biens réduite aux acquêts aux termes de l’acte contenant changement de régime matrimonial reçu par Maître Guy KERMIN, notaire à LEVALLOIS-PERRET (92300) le 12 avril 1991, homologué suivant jugement rendu par le Tribunal de Grande Instance de VERSAILLES le 20 mai 1992, dont la grosse a été déposée au rang des minutes de Maître KERMIN notaire susnommé le 20 août 1992. Ledit régime n’a subi aucune autre modification conventionnelle ou judiciaire depuis. Ont décidé d’aménager leur régime matrimonial, suivant acte reçu par Maître Guy KERMIN, notaire à LEVALLOIS-PERRET (92300) le 27 juin 2014, en confirmant conserver pour base de leur union le régime de la communauté de biens réduite aux acquêts, mais entendant y apporter une clause de préciput et décidant de supprimer toute cause de récompense due par et ou à la communauté. Les éventuelles oppositions seront reçues dans les trois mois de la présente insertion en l’étude de Maître Guy KERMIN, notaire à LEVALLOISPERRET (92300) 11-11 Bis Place du Général Leclerc, auprès duquel les oppositions doivent être faites, par lettre recommandée avec demande d’avis de réception ou par exploit d’huissier de justice. »
Michel Hilaire a félicité la municipalité « pour son audace, son courage, qui ne se limite pas simplement d’ailleurs au temps d’une fête … Une municipalité qui construit des écoles pour fermer des prisons (selon le mot de Victor Hugo), qui chauffe ses bâtiments communaux au bois, qui ne recrute pas d’emplois précaires, qui accueille des jeunes travailleurs-étudiants espagnols en souffrance sociale, qui ose tisser des liens avec le peuple de Gaza… mérite le respect par ces temps glacés d’égoïsme et de résignation. » « On sent bien, au-delà du festival et grâce à lui, le fil d’humanité qui guide l’action d’élus restés des militants du quotidien qui osent encore donner à rêver, à des années-lumières de la caricature marchande de la culture. » Il affirmait avec beaucoup d'émotion son grand attachement à cette fête et s'est félicité qu'elle soit reconnue du Conseil général comme un événement. Mais l'élu a aussi alerté sur le « remodelage complet du paysage français institutionnel, avec la disparition du Département et des Communes » qui risque de « mettre hors de portée définitive des citoyens l’accès à de tels moments de lien social ».
« Je crois qu’il faut à l’inverse préserver et moderniser les institutions… La preuve est faite ici qu’ils peuvent être le soutien indispensable à la création, à l’exceptionnalité culturelle française. (…) Cette profonde humanité de notre festival des fifres… aucune entreprise de spectacle ne pourra l’égaler, fût-elle dirigée par le meilleur des chargés de mission, même s’il a des milliards de dollars venus de Chine ou du Qatar. » A ceux qui crient haut et fort au gaspillage d'argent public, le conseiller général a rappelé que « un festival produit en moyenne 6,83 euros pour un euro de subvention ». Et il appelait le public à la résistance et à l’action, et les élus à « rompre les rangs » : « Pas d’alignement face à la colère justifiée des intermittents, face à la disparition des élus de proximité des communes et des départements. Faisons ensemble que ce festival devienne une expérience renouvelable à l’excès, un laboratoire profondément humain et audacieux réconciliant le rêve et la politique, le peuple de Gascogne et la République » a-t-il conclu. Christelle Danglot
Hommage à Maxime Lafourcade
Vendredi 11 juillet, 18h30, à Saint Léger de Vignague (commune de Sauveterre de Guyenne) à la stèle commémorative
Maxime Lafourcade, « enfant » de St Pierre d’Aurillac, était membre durant la dernière guerre des FFI. Héros de la résistance, il a été assassiné ainsi que 3 de ses camarades par les occupants nazis et la milice française lors d’un parachutage d’armes à St Léger de Vignague le 11 juillet 1944. 70 ans après, le Conseil Municipal associé à la population de St Pierre tenait à lui rendre hommage. Le Maire, Stéphane Denoyelle, et le Conseil Municipal de St Pierre d’Aurillac seraient très honorés de votre présence à cette commémoration.