Jeudi 21 août 2014 - N° 2060 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro
LA À L TION E P AP ESTA F I N MA
Le collectif girondin pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens
Samedi 23 août à 15h - Place de la Victoire
INTERNATIONAL Palestine
Halte au massacre
Les vraies raisons de la guerre israélienne contre Gaza Le bilan des victimes des bombardements israéliens sur Gaza ne cesse de s’alourdir (près de 1400 Palestiniens ont été tués), Netanyahou, n’a pas caché sa détermination de continuer les opérations militaires, malgré les appels à la paix. Tel-Aviv, qui se présente toujours en victime, voudrait faire croire que son but est de détruire des tunnels. En réalité, l’objectif politique est de diviser à nouveau les Palestiniens et empêcher la création d’un État. 25 jours de guerre aujourd’hui, 1er août 2014, contre la bande de Gaza. L’armée israélienne ne retient plus ses coups. Plus de 1 330 Palestiniens ont été tués et au moins 7 200 blessés. Des quartiers entiers de Gaza-ville ont été détruits, des villes comme Beit Hanoun ont été réduites à l’état de ruines. Des centaines de milliers de personnes sont obligées de trouver refuge dans les écoles de l’ONU, toutes peu sûres. Si l’on en croit la propagande officielle du gouvernement de Tel-Aviv, tout aurait été déclenché par le rapt puis le meurtre de trois jeunes étudiants d’une colonie de Cisjordanie. Selon Benyamin Netanyahou, le Hamas serait responsable, il faut le détruire. Il savait pourtant depuis le début que la direction de ce mouvement palestinien n’était en rien impliquée dans ces odieux assassinats. Le prétexte était tout trouvé pour une nouvelle guerre, approuvée par les chancelleries occidentales, Washington et Paris en tête, sous prétexte qu’Israël avait le droit de se défendre. Et les Palestiniens le droit de mourir, si l’on comprend bien ! Si l’on en croit Netanyahou, l’opération israélienne viserait à détruire les tunnels qui passent sous la frontière. Comme s’il découvrait cette réalité ! Pourquoi
alors mène-t-il cette guerre et pourquoi précisément maintenant ? Celle-ci n’a pas été déclenchée n’importe quand. Elle survient alors qu’après près d’un an, les « négociations » menées entre Palestiniens et Israéliens sous l’égide des États-Unis (souvent dans le plus grand secret des thèmes traités et des arguments avancés par les deux parties) ont échoué. Elles ont échoué parce qu’Israël a refusé de stopper son processus de colonisation des terres palestiniennes et n’a même pas respecté ses engagements quant à la libération d’un dernier contingent de prisonniers. Comment discuter des frontières du futur État palestinien quand c’est la politique du fait accompli qui prévaut sur le terrain ? Année après année, sous prétexte de constructions dans le cadre du « développement naturel des colonies », celles-ci s’agrandissent et finissent par constituer un continuum que Tel-Aviv considère alors comme des blocs de colonies qu’il conviendrait d’annexer à Israël, réduisant toujours la Palestine, la transformant en un archipel non viable économiquement et politiquement. D’où l’importance de l’arrêt de la colonisation. Autre argument avancé jusque-là en substance par Israël dans ses « discussions » avec l’Autorité palestinienne (juridiquement, c’est l’OLP qui est le signataire de tout accord) : vous ne rayonnez que sur la Cisjordanie, vous ne contrôlez pas Gaza, donc vous n’êtes pas représentatifs. L’annonce de la réunification palestinienne scellée entre toutes les organisations palestiniennes – y compris, donc, le Hamas – a résonné comme un coup de massue dans la tête des dirigeants israé-
liens. L’argument tombait de lui-même ! Cette division, politiquement mortelle pour le mouvement national palestinien, faisait les beaux jours de Tel-Aviv. Le calcul cynique de Netanyahou L’unité retrouvée, un processus s’enclenchait visant à l’intégration des mouvements islamistes au sein de l’OLP. Le Hamas et le Djihad islamique, de facto, reconnaîtraient ainsi les accords passés avec Israël, ce qui est une forme de reconnaissance. De cela, Netanyahou et sa coalition d’extrême droite – où certains partis sont d’ailleurs opposés à la création de l’État palestinien sans que personne parmi les Occidentaux n’y trouve à redire – n’en veulent pas. Le but est de conserver et d’étendre les colonies en Cisjordanie, de poursuivre la captation des terres et des puits palestiniens par la construction du mur de l’apartheid et surtout de contrôler les approvisionnements en eau, via le Jourdain et les nappes phréatiques. Quoi de mieux qu’une guerre pour attiser les haines, rendre les populations, meurtries, opposées à toute paix avec un tel voisin, diviser à nouveau les organisations politiques et renvoyer la création d’un État palestinien dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale aux calendes grecques ? C’est le calcul cynique de Netanyahou. Voilà pourquoi il a déclenché la foudre sur Gaza. Malgré les morts et les destructions, il pourrait néanmoins être mis en échec. Le peuple palestinien n’est pas prêt à se diviser de nouveau.
de pouvoir exprimer leur soutien aux Palestiniens, et préparer des rassemblements plus larges dès septembre. Le PCF Gironde, engagé dans le «Collectif girondin pour une Paix Juste et Durable entre Israéliens et Palestiniens» constitué sur la base d’un appel du Collectif national*. L’annonce d’une trêve de 5 jours a été une bonne nouvelle, mais sans la levée du blocus de Gaza, sans la libération des prisonniers, la trêve «fragile» ne tiendra pas longtemps.
Le Collectif girondin a comme objectif de travailler à court terme pour stopper le massacre des habitants de Gaza; à court et moyen terme pour rassembler de manière large, pour la levée du blocus de Gaza, la libération des prisonniers et des sanctions immédiates contre Israël jusqu’au respect du droit international ; et à long terme pour le règlement du conflit sur la base du droit international qu’Israël ne respecte pas depuis des années. Michel Dubertrand
Les discussions entre Israël et les organisations palestiniennes sous médiation égyptienne visant à sortir de l’impasse entre occupants et occupés ont continué hier au Caire. Benyamin Netanyahou, qui a fait face samedi soir à une manifestation rassemblant des milliers de personnes pour la paix au ProcheOrient, a toutefois réaffirmé qu’il n’accepterait un nouveau cessez-le-feu uniquement si des réponses «concrètes» aux besoins sécuritaires israéliens lui sont apportées. La démilitarisation de Gaza est évoquée côté israélien. Les Palestiniens demandent la levée du blocus israélien de la bande de Gaza. La date butoir du cessez-le-feu, fixée lundi à minuit, faisant office de couperet, envenime les négociations entre les participants. C’est la raison 2 • Les Nouvelles 21 août 2014
pour laquelle Le Caire, rejoint par la Ligue arabe, a plaidé pour un cessez-le-feu permanent dans l’enclave palestinienne, et appelle à reconduire les pourparlers dans un mois. L. St.
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Humanité 18 août
Voir la vidéo sur :
www.humanite.fr/videos/jean-ziegler-il-est-essentiel-que-leblocus-de-gaza-cesse-549363
sitaire des Conventions de Genève, à convoquer une conférence sur la situation humanitaire dans les territoires palestiniens. Le PCF salue l’initiative prise par le CDH qui ouvre une véritable perspective de cessez-le-feu. La solidarité internationale qui grandit en France et dans le monde a certainement pesé dans ce vote; il faut aller plus loin car chaque jour fait des dizaines de morts, de blessés, de destruction de plus. Il y a urgence à placer le peuple palestinien sous protection internationale, et à obtenir le plein respect du droit international, l’arrêt immédiat du massacre du peuple palestinien et la levée du blocus de Gaza. Le chemin de la paix ne s’ouvrira pas tant que les actes de guerre et la colonisation se poursuivront. Des voix du monde entier et d’Israël même s’élèvent qu’il faut entendre et écouter. Le PCF se félicite du succès des manifestations en France et dans le monde qui montre que le déploiement d’un très large mouvement de solidarité pour la paix, le droit et la justice est possible, et que, dans l’intérêt du peuple palestinien, la priorité de notre action est d’œuvrer à l’élargissement de ce rassemblement de solidarité. Le PCF appelle toutes les forces démocratiques du pays à poursuivre les mobilisations et à signer et faire signer – sur les dizaines de points de rencontres que le PCF organise – la pétition publiée par cent personnalités françaises et européennes le 23 juillet, dans le journal L’Humanité, pour que le peuple palestinien soit placé sous protection internationale et que la France et l’Union européenne organisent d’urgence une aide humanitaire, médicale et sanitaire pour les victimes particulièrement les enfants.
Merci à Guy Mallié pour son suivi au jour le jour : ofildesjours.blogs.sudouest.fr
Négociations tendues au Caire Israéliens et Palestiniens restent fermes sur leurs exigences
Ce texte a recueilli 29 voix pour, 17 contre - dont les États-Unis, et l’abstention des 17 pays européens parmi lesquels la France dont les représentants viennent, une fois de plus, de manquer aux engagements pris par notre pays pour le respect du droit international, et pour promouvoir la paix et la justice au Proche-Orient. C’est là, de la part des autorités françaises, une totale absence de courage à s’opposer au sentiment d’impunité du gouvernement israélien et des colons, que l’histoire jugera. Le vote français est d’autant moins acceptable que le Conseil des droits de l’homme (CDH) appelle dans sa résolution la Suisse, en qualité de dépo-
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Rassemblement tous les samedis Place de la Victoire Malgré le long week-end du 15 août, un rassemblement s’est tenu le 16 août à Bordeaux, afin de poursuivre la visibilité de la mobilisation et faire signer des pétitions. Le Collectif girondin a décidé en juillet d’appeler à manifester la solidarité avec le peuple palestinien avec tous les pacifistes, tous les samedis à 15 heures place de la Victoire à Bordeaux jusqu’à fin août dans un premier temps, pour montrer la détermination des organisations à inscrire leur action dans la durée, permettre à ceux qui rentrent de vacances
Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU (CDH), relevant à juste titre que 74% des victimes des bombardements israéliens sur Gaza sont des civils, a adopté ce 23 juillet une résolution portant création d’une commission d’enquête internationale pour établir l’existence de crimes de guerre perpétrés dans le cade de l’agression militaire israélienne à Gaza.
Le tragique bilan «Bordure protectrice», tel est le nom de l’intervention israélienne sur Gaza qui a débuté le 8 juillet, la plus violente et destructrice de ces dernières années, avec déjà plus de 2000 victimes. Selon le ministère de la Santé dans l’enclave palestinienne, parmi les 2 016 Palestiniens tués, 541 sont des enfants et 250 des femmes, bilan effectué alors que s’achevait une trêve de 5 jours, le 18 août au soir. 64 soldats israéliens et trois civils ont également été tués dans cette opération. La précédente opération « Plomb durci » avait fait près de 1600 victimes palestiniennes et 13 israéliennes. Des centaines de Palestiniens ont également été arrêtés sur le territoire israélien. Plus de 600 personnes, dont 175 mineurs, seraient incarcérés pour avoir jeté des projectiles sur la police à Jérusalem Est, selon les autorités israéliennes, tandis que le Club des prisonniers palestiniens annonce avoir recensé «1650 Palestiniens arrêtés à Jérusalem et en Cisjordanie occupée». Selon la responsable des opérations humanitaires de l’ONU Valerie Amos «les dégâts sur les hôpitaux, écoles, et les locaux de l’UNRWA (l’agence de l’ONU
pour l’aide aux réfugiés palestiniens) où les déplacés avaient trouvé refuge prendront des mois à être réparés». L’unique centrale électrique, pour les 1,8 million de Gazaouis, a aussi été bombardée, stoppant la fourniture d’eau potable depuis le 29 juillet et plus de 50% du réseau d’acheminement et de traitement de l’eau a été endommagé. 365 000 Palestiniens ont dû fuir leur maison, dont près de 220 000 sont hébergés dans les 87 écoles gérées par l’ONU. D’autres ont trouvé refuge chez des proches et des milliers dans des écoles du gouvernement. Près de 17000 maisons ont été totalement ou quasi totalement détruites et au moins 100.000 Gazaouis devront être relogés. 203 écoles ont été endommagées, dont 25 totalement détruites. Source «Ocha» : Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l’ONU Le chef de la diplomatie norvégienne, Boerge Brende appelle à une levée du blocus sur Gaza : «maintenir une population enfermée et à la limite de la famine n’assurera pas la sécurité des voisins de Gaza». Extrait de l’Humanité du 19 août
INTERNATIONAL Conseil Général Un appel des élus Front de Gauche-PCF À tous les élus de Gironde, «Un déluge de feu injustifiable s’abat sur la population de Gaza. Nul ne peut rester humainement indifférent d’autant plus que cette situation risque d’avoir des répercussions dramatiques sur tout le monde méditerranéen. Les élus de la République, au-delà de leur sensibilité politique, ne peuvent rester passifs et se contenter de renvoyer dos à dos les différentes parties ou de dénoncer « un engrenage de la violence ». Agir pour la Paix par le droit et la justice est de notre responsabilité. Aujourd’hui, seule une intervention internationale forte peut permettre de mettre un terme à cette situation. Nous demandons que la France et l’Europe engagent des actions concrètes auprès du pouvoir israélien et du conseil de sécurité de l’ONU.
• Pour l’arrêt immédiat des bombardements sur Gaza et de l’agression en Cisjordanie et à Jérusalem. • Pour l’ouverture immédiate de négociations sur la base du droit international en particulier l’arrêt du blocus illégal et criminel de Gaza, l’arrêt de la colonisation agressive en Cisjordanie et le droit à la paix et à la sécurité de tous les peuples de la région. • Pour la mise sous protection internationale du peuple palestinien et la réunion urgente du Conseil de Sécurité des Nations Unies.» Pierre AUGEY, Michel HILAIRE, Jean-Jacques PARIS, Conseillers Généraux de la Gironde. Cet appel est adressé, à monsieur le Président de la République, au Ministre des Affaires Etrangères.
ADECR Interpellation des élus Joël GIRARD, Secrétaire de la Section Communiste de Mérignac et au nom du groupe des Élus Communistes de Mérignac, interpelle la députée pour que la France intervienne pour une paix durable. «Rien ne semble pouvoir arrêter le massacre par l’armée israelienne du peuple de GAZA, faisant un nombre invraisemblable de morts, de blessés et provoquant des dégâts considérables au prétexte de tirs de roquettes mais aussi pour mettre fin au gouvernement d’entente nationale palestinienne. Dans notre pays, le Président de la République, le premier ministre entretienne les amalgames les plus sordides en laissant croire que les opposants à Netanyahou seraient antisémites. Nous sommes également très choqués de l’attitude du premier ministre, utilisant les commémorations du Vel d’Hiv pour justifier les interdictions de manifestations pacifiques projetés par les organisations syndicales et politiques. La lutte
contre antisémitisme avec Jaurès est devenue essentielle pour le mouvement ouvrier et progressiste. C’est une provocation irresponsable et gravissime pour la République. La voix des peuples pour la paix doit s’exprimer pleinement. La vocation de notre pays est d’être à l’initiative de solutions pour une paix durable. Ceci suppose de reconnaître le gouvernement d’entente nationale, de libérer les prisonniers politiques. L’organisation des Nations Unies a déclaré 2014, année de la solidarité avec le peuple palestinien, il ne faut pas que se soit des mots creux. Nous savons votre attachement aux valeurs de la République et nous vous demandons d’intervenir pour la reconnaissance des deux peuples – deux états souverains, dans les frontières de 1967, de Jérusalem-Est pour capitale de l’état palestinien, et le respect scrupuleux de toutes les résolutions de l’ONU. Partageant avec vous la volonté que la France soit au service de la Paix…»
Nouvelles d’Al Qarara Michel Hilaire a adressé un courrier à tous les membres et amis de l’association de solidarité avec la Palestine qu’il préside : «Plusieurs fois, nous avons eu des nouvelles d’Al Qarara par Ibrahim. Les premiers jours de la guerre, sa famille est restée dans sa maison mais les bombardements se sont intensifiés car Al Qarara est à la frontière. Toute la famille d’Ibrahim est partie à Khan Younes chez des amis. C’est dans cette ville qu’Ibrahim est responsable d’une école de l’UNRWA (ces fameuses écoles de l’ONU dont plusieurs ont été bombardées). Il devait s’occuper des 2000 réfugiés de « son école » : trouver de l’eau et de la nourriture mais aussi soulager les angoisses des enfants déjà traumatisés par les guerres précédentes, par le blocus qui dure depuis 6 ans avec le manque d’eau, d’électricité et les tirs israéliens réguliers aussi bien dans les champs près de la frontière que depuis les avions ou les drones. Comme les bombardements s’intensifiaient, toute la famille s’est réfugiée dans l’école pour se protéger. Ils sont revenus hier à Al Qarara, leur maison est touchée mais pas détruite ; Il nous parle d’une violence insoutenable jamais vue depuis 1948 et d’une immense catastrophe humanitaire, sanitaire et sociale. Pour Al Qarara, c’est un spectacle de désolation avec des quartiers en ruine. 300 familles sont à la rue sans réelle solution de survie. Leur colère est très grande à la fois contre les dirigeants israéliens mais aussi contre « la communauté internationale » si mal nommée. Ils n’ont en effet reçu aucune protection internationale malgré les crimes de guerre vus en direct ou presque à la télé … Il nous dit que le blocus doit être levé ; il est insupportable, inhumain et enfin illégal. Il est désespérant pour les jeunes… sans avenir et sans contact possible. On l’a bien vu pour la visite prévue de nos trois amis ados enfermés dans Gaza qui n’ont pas pu nous rejoindre cet été.
Ibrahim (dont l’association des droits humains a pourtant souvent été en butte avec le Hamas) nous dit que face au massacre et à leur situation, tous les palestiniens se sont soudés et préfèrent mourir plutôt que de « continuer comme cela sans aucun espoir de vie normale ». Il est inadmissible que les territoires occupés de Palestine soient ainsi une zone de non-droit au mépris des décisions internationales jamais appliquées. La situation de la Palestine et de Gaza en particulier est une insulte à la conscience humaine. Que faire ? Tous les adhérents et les amis de notre association se posent la même question obsédante et ont participé à leur manière aux différentes initiatives existantes notamment aux manifestations de la plateforme de la paix par le droit. Plusieurs d’entre vous ont envoyé des dons à « Solidarité Al Qarara » ; certains ne connaissaient pas notre association mais ont envoyé leur soutien en mairie à la vue du panneau d’entrée du village « jumelé avec Al Qarara ». Il nous faut je crois continuer plus que jamais cet épuisant combat engagé depuis des années pour la vérité et pour la paix. Je pense qu’il nous faut insister pour réaliser cette rencontre pour la paix qui était prévue fin juin entre jeunes de Gaza et du Langonnais. C’est une manière de forcer à combattre le blocus… c’est un projet concret, humain symbolique. Ajoutons que nous avions des nouvelles par des contacts ados sur Facebook… (nous avons pu souhaiter « un bon anniversaire » à Hend samedi dernier, elle a eu 20 ans sous les bombardements). En attendant de faire (très rapidement) le point avec Ibrahim sur les priorités de « l’association pour les droits humains » qu’il préside et avec laquelle nous travaillons, vous pouvez envoyer votre soutien financier à : « Collectif Solidarité Al Qarara » 124 avenue de la libération 33490 Saint Pierre d’Aurillac.
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Editorial Besoin d’humanité Massacres à Gaza, en Irak, guerres en « Afrique », en Libye, en Syrie, en Ukraine… L’été 2014 laisse une sombre image de l’humanité au moment où le centenaire de l’assassinat de Jean Jaurès n’est déjà presque plus dans les mémoires. Et pourtant, alors que l’on veut nous présenter les «chrétiens martyrs» d’Irak, tout en étant obligé aussi de nous parler un peu des «Yésidis» tués par des djihadistes, nous devons regarder la «sélection médiatique» et le pourquoi des émois à géométrie variable. Du pétrole d’Irak, de Libye et de Syrie, du gaz, de l’eau et des terres en Palestine, de l’uranium et des terres rares en Afrique, posonsnous la question pourquoi si peu de médias tiennent à chercher et à faire connaître les vraies raisons de ces guerres pour ne nous montrer que des conflits à 100% «religieux» ? «Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage»... 100 ans plus tard, cette phrase du dernier discours de Jean Jaurès, résonne douloureusement pour les êtres humains épris de paix et de justice. Sans débarrasser notre monde de ce modèle de société, ce modèle où «gagner de l’argent à n’importe quel prix» est l’objectif au détriment de l’être humain, il sera difficile de stopper les tragédies, les guerres. Pourtant, l’impact des manifestations, petites ou géantes, dans le monde entier, pour condamner l’agression israélienne à Gaza, qui a déjà fait près de 2000 morts, est réel : une trêve, fragile, a lieu en ce moment. Les petites pressions des USA, de l’UE, de la France ont déjà permis cela. Mais sans justice, il n’y aura pas de paix durable. La levée du blocus de Gaza, illégal et criminel, est un objectif prioritaire et la poursuite des mobilisations sur cet objectif mérite notre engagement sans faille. Et en France ? La mal-vie continue, le chômage ne diminue pas, les cadeaux aux entreprises ne donnent aucun résultat sinon d’enrichir les déjà très riches ! Alors, à l’approche de la rentrée, émettons le souhait que les mobilisations, qui ont déjà contesté avant l’été le « pacte de responsabilité », prennent de l’ampleur, car l’argent existe : quand les sociétés du CAC 40 envisagent de distribuer 40 milliards d’euros en dividendes, c’est bien de l’immense coût du capital dont nous devons parler. La fête de l’Humanité, les 12, 13 et 14 septembre sera le premier grand rassemblement pour faire avancer ces idées, pour tenter de rassembler et sortir notre pays, l’Europe et le monde de l’ornière.
Michel Dubertrand Membre du Comité exécutif du PCF 33
http://michelu.elunet.fr Les Nouvelles 21 août 2014 • 3
CULTURES ET SOLIDARITÉS
Hommage à Maxime Lafourcade
A l’occasion des 70 ans de la mort de Maxime et de ses camarades de combat un hommage sera rendu à St Léger de Vignague (commune de Sauveterre de Guyenne) vendredi 11 juillet à 18h30 devant la stèle commémorative. Enfant de St Pierre d’Aurillac, Maxime LAFOURCADE membre actif des FFI (Forces Françaises de l’Intérieur) fut assassiné par les soldats allemands et la milice Française le 11 juillet 1944. Dans son livre « La Résistance en Gironde », Michel Slitinsky retrace cette nuit tragique du 11 juillet. Stéphane Denoyelle, maire de Saint-Pierre d’Aurillac nous explique pourquoi l’équipe municipale a décidé de faire de cette commémoration un acte fort de son début de mandat. « Parachutage dramatique à Saint-Léger » « Le groupe Grand-Pierre avait subi ses premières pertes le 2 juin. Sur la route de Saint-Martin-du-Puy, une de leurs missions s’était heurtée aux Allemands. Trois de leurs camarades tombaient dans ce combat inégal. Mais près de Targon, ils avaient pu franchir un barrage en infligeant de sérieuses pertes aux Allemands. Le groupe Grand-Pierre avait subi ses premières pertes le 2 juin. Sur la route de Saint-Martin-du-Puy, une de leurs missions s’était heurtée aux Allemands. Au signal donné, quatre garçons prennent l’assaut du matériel de sabotage. Puis un moment de confusion brise net l’enthousiasme. Un coup de sifflet discret a été perçu. C’est eux ! » lâche un guetteur. Les garçons ont réussi à charger le contenu d’un quatrième container sur le véhicule et dégagent un cinquième tube qui regorge de bandes de mitrailleuses. Aussitôt Maxime donne l’ordre de repli. La camionnette démarre dans le chemin cahoteux alors que les premières balles sifflent au-dessus des têtes. Maxime est resté sur place avec Elie Juzanx, Roger Manieu, Jean Clavé et un jeune garçon blond surnommé «Jannot», décidé à protéger la retraite de leur camarades. Mais la riposte n’est pas facile. Ils ont fixé le fusil mitrailleur entre deux containers, à l’abri de faibles arbustes, puisant dans ce container providentiel les munitions qui leur manquait. L’ennemi ne se montre pas mais ses armes crépitent de plus en plus. Le petit poste de combat pourrait être à la merci du
détachement allemand. Mais celui-ci attend que trois ou quatre miliciens le guident au travers des dénivellements du terrain. Maxime déclenche alors un feu nourri quand, à quarante mètres, apparaissent les premiers casques, suivis d’autres à droite et sur la gauche. Plusieurs soldats tombent sous les rafales. Mais ce sont bientôt des minutes dramatiques pour les quatre garçons. Blessés, ils veulent se dégager et fuir, mais ce n’est plus possible : alors ils ont la force d’épuiser les réserves de leur fusil mitrailleur en une rafale meurtrière. Les Allemands ne pouvaient pas leur pardonner. Ils surgissent alors, excités, les chargeant à coups de crosse. Ce sont les tortionnaires de la milice et les plus sadiques des Allemands. Ongles arrachés, muscles striés, scalpés, les garçons sont encore tenus de creuser leur fosse devant laquelle les nazis les abattent... Partager l’histoire, transmettre la mémoire Cette commémoration a été organisée avec l’association des anciens combattants et amis de la résistance de St-Pierre d’Aurillac. Des membres de la famille de Maxime Lafourcade, venus de toute la France y étaient présents. « L’histoire de Maxime Lafourcade, mort en héros pour la liberté de notre pays a marqué notre commune, comme celle de l’arrestation et la déportation de son frère de Jean (qui fut maire de St Pierre d’Aurillac de 1965 à 1993) et de nombreux autres habitants » explique Stéphane Denoyelle. « Nous avons voulu faire de cette commémoration un acte fort de notre début de mandat, ajoute le maire. Car dans le contexte qui émerge, il nous paraît essentiel de faire connaître le combat des résistants. Quand on n’a pas de mémoire, on risque de revivre des choses difficiles. Il faut rappeler l’horreur de la guerre, rappeler que les bourreaux de Maxime et ses camarades n’étaient pas tous allemands, la milice, elle, était bien française. C’est une démarche politique et pédagogique. » C’est avec cette volonté que la municipalité a donc appelé toute la population à participer à cette commémoration, avec les enfants, et envisage des suites dans les écoles pour sensibiliser et transmettre la mémoire. « Saint-Pierre d’Aurillac est un village qui change. Plus de la moitié de la population n’était pas là il y a 10 ans. Nous voulons leur faire partager l’histoire du village pour quelle devienne l’histoire de tous. Cela participe de permettre à ces nouveaux habitants de se sentir de quelque part et, j’en suis convaincu, cela correspond aux attentes d’un grand nombre d’entre-eux ». Christelle Danglot
Fête de la ruralité 2014
Samedi 30 août à partir de 10h30
à Saint-Symphorien lieu dit Lassus, chez Raymond Lagardère
• 10h30 : Débat public citoyen Quels choix, quel rassemblement pour sortir de l’impasse, pour une politique de gauche ? avec la participation de Sébastien Laborde, secrétaire Fédération PCF 33 et des militants politiques, associatifs et syndicalistes.
• 12h15 : apéritif et repas républicain - Animation (prix 16€, tarif réduit pour les enfants et les sans emplois) Patrick Lavaud, présentera son livre et Raymond Lagardère, son CD. Ne ratez pas l’événement citoyen, solidaire et convivial de la rentrée sur notre territoire. VENEZ NOMBREUX ! Inscriptions auprès de : Guy Bordenave 05 56 25 30 50 - Julien RUIZ 06 83 59 90 79 Raymond Lagardère 05 56 25 73 33 - Lucette Duffau 05 56 25 74 50 Florent Sanz 05 56 88 77 50 - Alain BOISSIER 06 62 25 99 60
Bègles Commémoration Libération de Bègles
Mardi 26 août, 18h, monument aux morts place des Martyrs de la Résistance (rond-point Poste).
La section de Bègles du PCF invite tous les camarades à la cérémonie et déposera une gerbe.
Assemblée de rentrée Samedi 30 août de 17h à 19h au siège de la section, 12, rue du Prêche, à Bègles
Tous les communistes sont invités à y participer. Assemblée suivie d’un
Barbecue Samedi 30 août dès 19h, au 12, rue du Prêche Grillade - Frites - Dessert - Verre de vin : 8€ Ouvert à tous - Inscriptions : 05 56 49 44 79
Pour des raisons techniques, nous avons été contraints de réduire ces Nouvelles de rentrée à 4 pages, reportant un certain nombre d’articles à la prochaine édition. Nous nous en excusons auprès de nos lecteurs, merci de votre compréhension. La rédaction
Carnet
Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 euros Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde Directeur de la publication : Frédéric Mellier Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : annonces@nbso.fr Comptabilité : compta@nbso.fr - Redaction/Proposition d’article : redaction@nbso.fr Commission paritaire de presse : 0113 C 85932
4 • Les Nouvelles 21 août 2014
DORDOGNE. Roger Gorse, dirigeant du PCF, de la CGT, ancien conseiller régional et général et élu à Périgueux a quitté les siens le 5 août. Plus de 300 personnes étaient présentes lors de ses obsèques le 9 août, avec sa famille, ses amis, des anciens combattants, des cheminots, des syndicalistes de la CGT, des membres du Parti communiste, dont une délégation de la Fédération de la Gironde du PCF. De nombreuses personnalités, dont les maires Francis Colbac, Christian Lecomte et Jean-Pierre Roussarie, Christian Défarge, René Chouet, figure de la Résistance et du communisme, étaient également présents, ainsi qu’Yves Guéna, ancien ministre et maire de Périgueux, Jacques Auzou, président communiste du Grand Périgueux, Antoine Audi, maire de Périgueux, Mireille Bordes, conseillère générale. Laurent Péréa, secrétaire départemental du PCF 24, a rendu hommage à l’homme, le résistant, le dirigeant syndical et communiste, «un exemple de ténacité et d’espérance». Puis Jacques Auzou rappelait de nombreux souvenirs communs. Il aimait Jean Ferrat et la Corrèze où il était né en 1925. Les communistes girondins renouvellent à Raymonde, sa femme, à ses enfants, dont Pierre Gorse notre camarade de Talence, à ses petits-enfants leurs sincères condoléances et amitié fraternelle. RIVE DROITE. Françoise Cantet s’est éteinte fin juillet. Lors de ses obsèques à Montussan le 1er août, de très nombreux camarades et amis-es ont accompagné tous les siens et plusieurs hommages lui ont été rendus notamment par le PCF, la CGT et Femmes Solidaires sur lesquels Les Nouvelles reviendront dans la prochaine édition.
ANNONCES LÉGALES AVIS DE CLOTURE DE LIQUIDATION SARL BR TRANSPORT SARL au capital de 9 148 € Siège social : 9, hameau du Collège 33370 TRESSES RCS Bordeaux B 450 592 076 Aux termes de l’AG en date du 14 septembre 2009 les associés ont : - approuvé les comptes définitifs de liquidation ; - déchargé M. BOUDJEDID Rachid de son mandat de liquidateur ; - donné à ce dernier quitus de sa gestion ; - ont constaté la clôture de la liquidation à compter du jour de ladite assemblée. La société est radiée du RCS de Bordeaux Pour avis, Le Liquidateur RESILIATION CONTRAT LOCATION LE VIAL DE BARANQUINE SARL à associé unique Siège social : 22 RUE DE LA FUSTERIE 33000 BORDEAUX RCS BORDEAUX : 494 432 982 Le contrat de location gérance pour Mme Virginie PRUGNOLI, Siret 512 265 150 a été résilié à la date du 31/10/2012. Mention en sera faite au RCS de BORDEAUX.
Pour avis, MODIFICATION DE DENOMINATION SOCIALE SELARL SEMIRAMOTH SARL au capital de 250 000 € Siège social : 18 cours du Maréchal Juin 33000 Bordeaux RCS Bordeaux 532 290 731 Aux termes d’une délibération en date du 16 juillet 2014, l’associé unique a décidé de modifier à compter de ce jour la dénomination sociale SELARL SEMIRAMOTH qui devient SELARL AQUIJURIS et de modifier en conséquence l’article 2 des statuts Pour avis, Le Gérant