Jeudi 18 septembre 2014 - N° 2064 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro
Fête de l’Humanité
Merci au 4 000 gastronomes qui nous ont rendu visite sur l’espace de la Gironde, merci aux 180 girondins-nes qui ont permis leur accueil dans les meilleurs conditions.
EN LUTTE Charles Perrens
Résistances
En lutte contre « l’Hôstérité »
Actions et manifestations interlutte
Les personnels exaspérés par la destruction programmée du service public, la souffrance au travail, ont manifesté le 12 septembre devant la nouvelle unité UPSILON, et une manifestation nationale aura lieu le 23 septembre à Paris Dans une déclaration commune, l’intersyndicale CGT/Sud de l’hôpital Charles Perrens dénonce «la politique d’économies drastiques» des gouvernants successifs qui «détruisent le service public de la santé». Dans le plan d’austérité de 50 milliards d’euros annoncé par le premier ministre, ce sont 21 milliards qui grèveront encore l’assurance maladie. Cette baisse des financements qui met artificiellement les établissements de santé en déficit, les décideurs créent les conditions de véritables plans sociaux : pas de dotations en personnel de nouvelles structures (comme Upsilon) et réduction des personnels existants. Ainsi l’État et l’Agence Régionale de Santé poussent les Directions à rechercher des économies pour simplement «fonctionner». L’outil de soin est humain La psychiatrie publique présente des particularités, le plateau technique, l’outil du soin est humain, la part du personnel dans les budgets est de 10% plus importante qu’en médecine, chirurgie, obstétrique (MCO)… Les coupes budgétaires impactent donc directement la masse salariale (suppressions de primes, non remplacement de départs en retraite, baisse des effectifs, transformations de postes, création d’unité à moyen constant). « Je clique donc je soigne » ? Non seulement le personnel diminue mais il son temps est pris à renseigner les ordinateurs au détriment des contacts humains, tandis que les directions veulent faire rentrer l’argent : surcoût pour chambre particulière, paiement des consultations, économie sur la nourriture, le linge, mise en surcapacité des unités de soins. Or, les patients en psychiatrie sont particulièrement démunis et ces mesures compromettent la relation et le soin. Des personnels à bout. Seule leur conscience professionnelle et leurs efforts au quotidien permettent de maintenir une qualité des soins reconnues par tous. Mais jusqu’à quand ? D’autant que se profilent d’autres mesures d’économies : attaque du protocole local des 35h, de la prime de service, des avancements de carrière, du foncier par la vente de structures, mais aussi privatisations et regroupements de services. Cette situation entraîne la dégradation des conditions de travail, une véritable souffrance au travail des personnels, à qui l’on demande de faire toujours plus avec moins, une insécurité pour les agents et les patients. Convergence des Hôpitaux en Lutte contre l’Hôstérité Cette austérité suscite de plus en plus de réactions parmi le personnel hospitalier qui se concrétisent à travers un mouvement de résistance des personnels, syndiqués et non syndiqués, qui s’est baptisé « Convergence des Hôpitaux en Lutte contre l’Hôstérité ». Une résistance qui prendra la forme d’une première manifestation nationale à Paris le 23 septembre pour alerter l’opinion publique et construire un mouvement capable d’inverser les politiques actuellement menées au détriment de l’organisation des soins de service public.
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http://www.cgt-gironde.org
Espaces Marx
Rendez-vous de septembre • Vendredi 26 septembre, 10h. Préparation des Rencontres cinématographiques Espaces-Marx/Utopia «La Classe Ouvrière c’est pas du cinéma» (février 2015). • Lundi 29 Septembre, 19h. Bistrot politique « Où en est la gauche aujourd’hui ? Quel avenir pour le Front de Gauche ? » au Bistrot des Bouchons à Talence.
2 • Les Nouvelles 18 septembre 2014
Tous les lundis place Peyberland, la CIPG «prend la parole en plus de la pose». Le 16 septembre à Bordeaux, à l’appel de la coordination nationale, la Coordination Intermittents et Précaires Gironde (CIPG) a participé à la journée nationale d’action en distribuant un tract devant les «Pôle Emploi» sur la CUB. Débattues, imaginées et construites en AG, deux initiatives en vue :
16h à 18h : Forum de discussion où la CIPG parlera de la précarité de l’emploi, les cheminots du service public et les employés de Ford du privé. 20h : Concerts de soutien Appel à bénévoles ! L’Ormée, la revue culturelle du PCF 33, y sera pour suivre les débats et relayer le combat.
Convergence des résistances
Ce sera le jour de la mise en application de la réforme de l’assurance chômage, afin d’envoyer un message fort au gouvernement. Ford, cheminots, intérimaires, personnels de santé, PTT, chercheurs, enseignants, intermittents, précaires, Attac, AC Chômage, etc… http://cipgironde.wix.com/cip-aquitaine
Samedi 20 septembre, à partir de 15h, ancien cinéma Le Splendid à Langoiran Manifestation interlutte en soutien aux salariés de Ford qui monteront à Paris au salon de l’auto le 4 octobre pour faire entendre leurs revendications. 15h : Ouverture des portes.
On a tous rendez-vous ensemble ! Mercredi 1er octobre
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Loi de santé
Elle creusera encore les inégalités Marisol Touraine n’a donc rien trouvé de mieux que de supprimer des crédits alloués à l’éducation bucco-dentaire en milieu scolaire, quitte à aggraver les inégalités, à l'heure même où de récentes enquêtes montrent un regain de la prévalence carieuse, du fait de la dégradation de la situation économique et sociale du pays. On savait déjà que Loi de santé ne contiendrait aucune référence à la santé bucco-dentaire : cette fois, l’État confirme l’abandon total de celle-ci en publiant le Contrat d'Objectif et de Gestion (COG) signé en juillet avec l'Assurance Maladie. Pourtant, les programmes de prévention bucco-dentaire ont montré toute leur efficacité. Qu'importe, le gouvernement choisit l’abandon du financement des programmes de prévention.
Le PCF partage l'indignation des organisations syndicales professionnelles, libérales et salariées, et des associations scientifiques comme l’Union française de santé buccodentaire (UUFSBD) et la Société française des Acteurs de la santé publique bucco-dentaire (ASPBD). Cette démarche inacceptable rappelle celle remettant en cause la politique familiale universelle, au travers les coupes financières à la Caisse d'Assurance Familiale. Le PCF réaffirme qu’une politique alternative de financement de la protection sociale existe. Les parlementaires du Front de gauche n’ont eu de cesse de le démontrer lors des discussions de la Loi de Financement de la Sécurité Sociale au Sénat et à l'Assemblée. Il n’y a aucune fatalité au désengagement de l’Assurance Maladie.
LAMSO
Non au «patron voyou» La quasi totalité des salariés de LAMSO (ex laminoirs du sud ouest) ont fait grève 2 heures le 5 septembre et ont organisé un rassemblement le 17 septembre devant leur entreprise à Eysines/Le Vigean pour dénoncer la mise à pied conservatoire, sans motif valable, d’un de leur collègue. Celui-ci est convoqué le 23 septembre pour un entretien préalable à un éventuel licenciement et le délégué du personnel devant l’assister a été mis autoritairement en congé précisément cette semaine-là, soi-disant pour baisse d’activité. Face à un patron qui pratique l’humiliation, des rémunérations voisines du SMIC malgré une ancienneté de plus de 30 ans pour certains et passe outre des dispositions du code du travail, les salariés se sont rassemblés avec la CGT locale et départementale, pour exiger la réintégration de leur collègue sans aucune pénalité financière.
Ils dénoncent la politique sociale dans l’entreprise : • un management autoritaire, jusqu’au «bras d’honneur» du patron aux salariés, plusieurs cas de problèmes psychosociaux dans l’entreprise qui ont alertés la médecine du travail, • l’intervention du patron auprès du médecin du travail et de son supérieur hiérarchique afin de le faire revenir sur ses préconisations en termes de sécurité, • la suppression ou réduction drastique de la prime de vacances pour certains salariés, notamment des élus CGT du personnel), refus aux demandes d’acomptes sur salaires, • l’entrave aux droits syndicaux, (pas de réunion des délégués du personnel depuis le mois de mars, pas de réponses aux questions des élus du personnel, non renouvellement des institutions représentatives du personnel…).
ACTUALITÉ Emploi
Le plan « choc » du Medef : 1 million d’emplois ! Selon Le journal «Les Echos», le document du Medef «vise à créer 1 million d’emplois» et liste ce qu’il faut liquider au préalable.
d’entreprise sur le contrat individuel «pour permettre le réel développement des accords compétitivité/emploi, qui devront être offensifs et pas seulement défensifs».
Supprimer deux jours fériés Pour le syndicat patronal «le nombre de jours fériés (11 au total) et les complexités d’organisation qu’ils induisent sont un frein à la croissance et donc à l’emploi».
Travailler le dimanche L’ouverture des commerces le soir et le dimanche serait systématique «en accord avec les salariés qui le désirent ou par accord social d’établissement, d’entreprise ou de branche».
Déroger au SMIC Un sous-Smic «qui pourrait être complété par des allocations sociales afin de garantir un pouvoir d’achat équivalent au SMIC» pour «les salariés les plus abattus par le chômage», «les populations les plus éloignées de l’emploi».
Fin du CDI, créer un contrat de projet « Il s’agirait d’un contrat à durée indéterminée qui prendrait fin automatiquement une fois le projet réalisé.» La rupture du contrat de travail prévoirait «un barème d’indemnités pour le salarié», par exemple selon son ancienneté.
Effacer les seuils sociaux «Une négociation interprofessionnelle» (sic) doit débuter à la fin du mois. Le Medef exige un «lissage» des seuils.
Assurance chômage : chasse au chômeur Le Medef préconise de «rouvrir sans attendre» une nouvelle négociation sur l’assurance-chômage et de «mettre en place un réel contrôle de la recherche d’emploi, quasi inexistant aujourd’hui». Un sujet brûlant, remis sur la table dernièrement par le ministre du Travail. Transformer le CICE en baisse de charges, exonérations fiscales… Sur la fiscalité, le Medef juge qu’une baisse de charges est plus pérenne qu’un crédit d’impôt et plus facile à calculer pour les chefs d’entreprise. Il demande parallèlement la suppression progressive des taxes pesant sur les facteurs de production et les taxes sectorielles. Enfin, l’organisation patronale demande la suppression de la taxe sur les salaires, qui pèse sur les banques et les assurances, et la fin de la taxe sur les transactions financières.
En finir avec la loi sur la durée du travail Pierre Gattaz, président du Medef, veut «en finir avec le principe d’une durée légale imposée à toutes les entreprises» en permettant à celles-ci de négocier non seulement la durée, «qui constituera alors le seuil de déclenchement des heures supplémentaires», mais aussi «le taux des majorations horaires» et «l’aménagement du temps de travail». Et le texte précise que «la loi ne serait plus que supplétive et s’appliquerait par défaut aux entreprises qui ne souhaitent pas ou ne parviennent pas à négocier un accord». Cette proposition rejoint l’idée, également défendue par le Medef, de faire primer les accords majoritaires
Valls et Gattaz Il y a un déjà, le Medef annonçait sa volonté de créer un million d'emplois en 5 ans. C'est à dire rien, puisque l'économie française, en ces temps de croissance nulle, crée au moins 200 000 emplois « naturellement » en une année. Toujours sans la moindre contrepartie, le Medef demande la suppression de deux jours de congés, la remise en cause du SMIC et des 35 heures, que le travail de nuit et le dimanche soit autorisé au bon vouloir des patrons, que les seuils sociaux soient rehaussés et que s'étende la pratique des « contrats de chantier ». A chaque fois qu'il demande, il obtient et cela le met toujours davantage en appétit. Les nouvelles promesses en terme de création d'emploi sont une nouvelle arnaque. Il pourrait y avoir un effet comique de répétition à tout cela, mais il est question de la France, et de la situation insoutenable de son peuple.
Défiance
Une majorité peau de chagrin 269 députés sur 577 ont voté la confiance* à un Manuel Valls totalement sourd à la défiance populaire qui ne cesse de grandir. Confirmant une politique qui mène à l'échec, le Premier ministre a tenté de l'habiller d'un vernis prétendument de gauche. En réalité, le cap de l'austérité est totalement maintenu. Résultat : le Premier ministre ne dispose plus que d'une majorité peau de chagrin, ce vote de confiance n'est qu'une victoire à la Pyrrhus sans aucune perspective. 65 voix de gauche venant des bancs communistes et Front de gauche, socialistes, écologistes, MRC, manquent à l'appel, soit 31 de plus qu'en avril pour le gouvernement Valls I. Minoritaire dans le pays et
Un demi-million à la fête de l’Huma ! C’est assurément là qu’il fallait être le weekend dernier. Elle fut « belle et utile » comme le souhaitait Patrick Le Hyaric, directeur du journal «l’Humanité». Belle par sa diversité culturelle, son esprit festif, ses retrouvailles entre amis venus là pour rêver et bâtir un autre monde. Utile car cette année, grand rendez-vous de la gauche, elle a permis l’ouverture d’une nouvelle période : faire revivre les idéaux de gauche avec toutes les forces progressistes hostiles à la politique libérale menée par le gouvernement Hollande-Valls. Un appel des diverses forces politiques de gauche à un sursaut social et citoyen a été lancé. Plus que jamais, nous allons avoir besoin de toutes nos forces militantes pour permettre l’émergence d’un vaste mouvement citoyen. Et dès cette rentrée, le gouvernement, bien décidé à ne rien changer à son programme d’austérité, va devoir faire des choix budgétaires et politiques qui annoncent d’ores et déjà un automne chaud, très chaud. Qu’on en juge par le calendrier. Le 16 septembre, question de confiance du premier ministre à l’Assemblée Nationale ; si nos députés commmunistes et Front de Gauche vont voter contre, il est probable que les «frondeurs» du PS s’abstiennent. Sensiblement à la même date, la France doit préciser à Bruxelles son programme de redressement des comptes publics. Fin septembre, présentation des grands axes du projet de loi de financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) pour 2015.
L’indécent pas de deux Après la déclaration d'amour du Premier ministre au patronat lors de l'université du Medef, Pierre Gattaz veut lui aussi n’être que douceur et caresse. Aussi, pour faciliter la tâche à Manuel Valls, il a reporté de quelques jours la publication officielle du catalogue Automne/Hiver 2014 du Medef dont on connaît déjà les plus belle pièces à la lecture de la presse. Tout cela est bien préparé. Trop bien. Ce mardi après-midi, devant son poste de télévision, Gattaz pourra s’esclaffer devant les moulinets du Premier ministre contre les « provocations du Medef ». Si cela peut l'aider, le Medef lui doit bien ça. Derrière cet indécent pas de deux, il y a la réalité d'une politique qui, depuis le début du quinquennat, livre le pays à la finance et aux exigences d'actionnaires irresponsables qui préfèrent l’augmentation des dividendes aux salaires, à l'emploi, à la formation et à l'investissement utile.
Editorial
dans la gauche, le Premier ministre n'a plus qu'une majorité rétrécie à l'Assemblée. Les députés Front de gauche ont eu raison de voter contre, car cette politique conduit à coup sûr à l'échec. Je renouvelle mon appel, à tous ceux qui n'ont pas voté la confiance et à tous ceux qui l'ont encore votée la peur au ventre, pour que nous travaillions ensemble à d'autres choix politiques pour la justice sociale, l'emploi et la solidarité. Le Parti communiste français s'emploiera dans les semaines à venir à à renforcer ce rassemblement pour une autre politique.
1er octobre, adoption en conseil des ministres du projet de loi de finances (PLF) pour 2015 et 8 octobre celui du PLFSS. En l’espace d’un mois, l’exécutif gouvernemental décidera de choix majeurs dans la politique économique de notre pays. S’il suit la stratégie de droite qu’il s’est donné, ces choix ne feront qu’aggraver les problèmes économiques et sociaux que nous connaissons actuellement. Alors l’ouverture faite à la fête de l’Huma, il faut que nous la saisissions, nous communistes, pour relancer l’idée qu’à gauche une véritable alternative est possible. Utilisons nos pratiques militantes, inventons-en de nouvelles pour travailler à un nouveau projet pour notre pays dans un large mouvement citoyen. Facile à dire, me direz-vous ! Sans doute, mais ce qui intéresse beaucoup de monde aujourd’hui, ce sont nos pratiques démocratiques. C’est à travers elles que nous pourrons, je le pense, lever les freins de la «timidité sociale» -selon l’expression d’une sociologue- qui entraîne fatalisme et impuissance, qui écarte les citoyens de tout pouvoir de contestation, de construction d’une alternative.
Maryse Montangon Membre du Comité exécutif du PCF 33 Membre du Conseil National
*la majorité absolue est de 289 voix
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF
Les Nouvelles 18 septembre 2014 • 3
L’HUMANITÉ : LE PLUS BEAU N
Soyons les acteurs d’un sursaut national et citoyen S’appuyant sur le succès populaire et la vigueur des débats politiques, Patrick Le Hyaric, directeur de l’Humanité, appelait lors du meeting à relever le défi de l’espérance, d’une gauche qui retrouve ses couleurs (extraits) Quel contraste entre vos visages, vos sourires et vos joies partagées, vos idées débattues ici dans une multitude de rencontres, les plaisirs des spectacles et des expositions. Quel fossé entre cette belle espérance populaire et le spectacle atterrant offert par le paysage dévasté de la vie politique… Longue coulée de boue, charriant des tombereaux de promesses non tenues, de mensonges, de mépris, d’affaires, de trafics et de corruption, jusqu’au plus haut niveau de l’Etat. L’argent qui tient le haut du pavé, l’argent-roi qui corrompt, pollue, qui ronge notre République jusqu’à l’épuisement, pendant que dans nos quartiers, nos villages, la France que vous connaissez, celle qui travaille, celle qui recherche un emploi, vit dans l’angoisse du lendemain et redoute que l’avenir de ses enfants et petits-enfants, soit sacrifié. (…)
Il est urgent de réagir ! La belle France des Lumières, des révolutions et de la Commune de Paris, la France du Front populaire et du Conseil national de la résistance, a besoin de votre engagement. Un engagement citoyen de type nouveau, avec la conviction que les réponses ne viendront pas d’en haut… [mais] de vous, d’un mouvement du peuple, tel qu’il est, et tel qu’il vit avec ses souffrances, ses craintes, ses joies et ses espoirs pour lui-même, pour la France, pour l’Europe, pour le monde. De cette Fête de l’Humanité, nous vous proposons que grandisse le projet d’un sursaut national et citoyen pour une autre politique de justice, de démocratie et de paix. Parce qu’une autre politique est possible ! Partagée par le peuple de gauche et de l’écologie, qui redonne ses chances de réussite à un progressisme à la française, riche de ce qu’il a de plus universel dans nos traditions de
luttes, revivifié par ce que porte notre jeunesse de colères, de modernité et d’espoirs. (…) N’avons-nous pas, modestement, mais obstinément, cette immense responsabilité de contribuer à redonner confiance à tant de nos concitoyens qui l’ont perdue ? Nous n’avons pas le droit de les laisser dans le désarroi, dans l’impuissance politique, face à ce que beaucoup appellent « la grande trahison du peuple de gauche et du peuple tout court ». Celle du couple Hollande-Valls. (…) La petite musique savamment orchestrée des télés et radios n’a qu’un objectif : nous enfermer … entre le mauvais et le pire. Le pire et le pire ! Ils peuvent sans cesse revêtir l’extrême-droite d’habits plus présentables, elle reste l’extrême-droite. Mme Le Pen n’est pas l’alternative. (…)Elle, dont le parti broie toute vie associative, culturelle dans les municipalités qu’il vient de conquérir, qui refuse le droit de manifester aux travailleurs sans papiers. Elle, la châtelaine milliardaire de Montretout est en embuscade avec ses amis (…) charognards de la vie politique. Adversaire de l’égalité, de la fraternité, championne du repli identitaire, adversaire de la laïcité, soutien indéfectible de fondamentalistes religieux… Et dans l’actuel climat nauséabond, de brouillages de repères, l’extrême-droite a gagné du terrain dans la féroce guerre idéologique. C’est grave, très grave ! (…) Ami, compatriote, ne te trompe pas de colère ! Ton ennemi ce n’est pas l’immigré, c’est le banquier ! Ton problème ce n’est pas la gauche, c’est qu’il n'y a pas assez de gauche dans ce pays. Et, non M. Valls, l’alternative n’est pas non plus dans le retour d’une droite usée jusqu’à la corde, engagée dans une pathétique guerre
des chefs. Une droite qui n’a d’autre projet … que d’attiser les divisions, d’emprunter les thèses de l’extrême droite, pour toujours plus d’austérité, moins de dépenses publiques et un transfert toujours plus grand de la richesse produite vers le capital… M. Valls propose le transfert de 90 milliards d’euros vers le capital ? L’UMP, elle, en propose le double ! Comme le Medef ! Non, le choix n’est pas de ce côté-là !
L’alternative c’est un choix de gauche Un choix de gauche pour l’égalité, la solidarité, la justice sociale et fiscale, des droits nouveaux pour les citoyens et les salariés. (…) Un choix qui permette, comme l’a proposé le secrétaire du Parti communiste, Pierre Laurent, un programme de redressement de la France. Les députés sont appelés à s’exprimer sur la confiance à ce nouveau gouvernement purgé de ses ministres récalcitrants. Nous appelons solennellement les députés socialistes et écologistes à faire comme ceux du Front de gauche en refusant la confiance au Premier ministre, comme des millions de femmes et d’hommes dans ce pays la lui refusent. Comment l’Assemblée nationale peutelle donner la confiance à M. Valls, qui annonce [par voie de presse et par SMS] la démolition de la loi sur le blocage des loyers, le retrait de la toute petite revalorisation des petites retraites, pourtant votée. Beaucoup, ici, diraient « que vous dégagiez » ! … Et ce ne sera pas le chaos … il restera tout simplement à François Hollande de désigner un nouveau premier ministre, un nouveau gouvernement pour une autre politique, bref, de tenir compte du refus de l’Assemblée Nationale comme le prévoit la Constitution; de faire ce qu’il a refusé au lendemain des sanctions des élections municipales et européennes. Evoquer une dissolution n’a donc pas de sens, à moins que le chef de l’Etat choisisse de laisser les clés du camion à la droite. Dès lors, il en porterait seul la responsabilité.
aux côtés de celui d’Israël, la fin du blocus inhumain de Gaza, la fin de la colonisation et la libération de tous les prisonniers politiques, à commencer par celui qui devient le nouveau Mandela aux yeux du monde, le député Marwan Barghouti. De quelque côté que l’on se tourne (…) l’humanité est prise dans une course de vitesse avec les logiques de guerre qui partout s’installent … La troisième guerre d’Irak qui s’annonce confirme douloureusement qu’aucune leçon n’a été tirée des erreurs, des fautes du passé. Bien sûr qu’il faut combattre le terrorisme, arrêter la folie meurtrière de djihadistes qui rêvent de disséminer partout leurs métastases; arrêter la folie meurtrière de fondamentalistes les plus rétrogrades, inventée hier par l’impérialisme pour combattre les forces syndicales et politiques progressistes, et qui échappent aujourd'hui à tout contrôle. Leur barbarie n’a pas de limite. Personne ne peut accepter que 153 personnes comme David Haines, travailleur humanitaire britannique, ces porteurs de solidarité et d’humanité, soient devenus une cible pour tous ces fanatiques. (…) [Mais] la finalité ne saurait être militaire et seules des solutions politiques, économiques, sociales, coopératives permettront de résoudre les problèmes. C’est de cela que notre Parlement devrait être saisi, c’est à cela que l’indispensable Organisation des Nations-Unies (ONU) devrait travailler. Et nous avons une pensée particulière pour nos frères et sœurs kurdes qui combattent en première ligne contre la cruauté sauvage de l’Etat islamique, en Irak comme en Syrie. Et nous ne supportons pas que les fauteurs de guerres de l’OTAN, imposent jusque sur le continent européen,
en Ukraine, avec la complicité des instances européennes, des tensions nouvelles au bénéfice des intérêts géostratégiques nord-américains. Nous combattons tous les impérialismes, à l’Ouest comme à l’Est. La France souveraine n’a rien à faire dans la structure militaire de l’OTAN. Nous exigeons le retour de notre indépendance diplomatique au service du règlement politique et pacifique des conflits, du droit international, d’un nouvel équilibre mondial et d’un monde débarrassé de ses arsenaux nucléaires. La paix n’est pas un intervalle entre deux guerres. Elle est le cœur de notre combat politique, de notre visée commune pour un monde fraternel. (…)
La dette écologique se creuse Le capitalisme étend ses griffes désormais sur toute la planète, broyeur d’hommes et de ressources naturelles, de tous les biens communs qu’il accapare, marchandise et saccage, creusant une dette terrible pour l’avenir : la dette écologique. Il y a urgence à mettre en place un nouveau mode de développement, respectueux des populations et de tout ce qui constitue l’environnement des individus. Notre choix de l’humain d’abord nous dicte d’inscrire la cause environnementale et écologique parmi les fondations d’une société nouvelle, d’un monde nouveau de coopération et de partage des avoirs, des savoirs et des pouvoirs ! Une société de mise en commun des ressources naturelles, de partage des biens communs, l’eau, l’énergie, les transports, le logement, la santé, l’éducation, la culture, la biodiversité, l’alimentation, les communications, le crédit… Tant de choses avec lesquelles nos concitoyens sont
La fête a vibré pour la solidarité internationale
Le Chemin des Drames, expo dans la halle Nina Simone, qui accueillait entre autres le Village du Livre et les débats avec les auteurs.
4 • Les Nouvelles 18 septembre 2014
Pour la Palestine, pour Gaza où la folie meurtrière de l’Etat israélien a semé la désolation et la mort… Nous ne cesserons d’agir pour que la France porte au sein des Nations Unies l’exigence d’un Etat palestinien viable dans des frontières sûres et reconnues,
Fadwa Barghouti avec Patrick Le Hyaric, lors du concert de solidarité avec la Palestine.
NOM QUE L’ON POUVAIT DONNER À UN QUOTIDIEN ET UNE FÊTE L’Humanité vue de la Gironde Pour moi la fête de l’Huma est une tradition. Je devais avoir 12 ans la première fois que j’y ai accompagné mes parents. C’est la rentrée politique, fraternelle, le bain de chaleur avant d’affronter la grisaille automnale du Nord Pas-de-calais d’où je viens. Devenue Girondine en fin d’année dernière, c’était ma première fête avec les camarades de Gironde. La fédération m’a proposé de donner un coup de main au stand, à la restauration. J’ai accepté, non sans une certaine appréhension car le stand de l’entrecôte bordelaise, quand on est coutumier de la fête de l’Huma, on le connaît et on se rend bien compte que ce n’est pas une mince affaire. J’ai donc fait mon baptême du feu : dresser les tables, servir, d’accord et que nous appelons nous : le commun, le communisme. La Conférence sur le climat en 2015 invite à favoriser l’émergence d’un vaste mouvement citoyen pour qu’enfin, une prise de conscience populaire contraigne les gouvernements à agir.
Le levier démocratique pour regénérer la gauche Ces défis immenses ne pourront être relevés que par un vaste mouvement démocratique propre à régénérer une gauche malade de ses renoncements et du divorce qu’elle entretient avec les classes populaires, malade d’un Président sourd aux colères populaires et d’un Premier ministre autoritaire et minoritaire qui s’accroche à nos institutions monarchiques. (…) La gauche c’est l’union et le rassemblement du monde du travail et de la création, pas le renforcement de la dictature de la finance. Ce sont les services publics, le code du travail, la sécurité sociale, l’encadrement des loyers, une grande réforme de justice fiscale et le combat contre les paradis fiscaux, le pouvoir d’achat du monde du travail et des retraités et non les dividendes pour une poignée de possédants. La gauche c’est le contrôle de l’argent et des banques et non le flicage de celles et ceux laissés sur le bord du chemin. 16 millions d’entre nous terminent le mois à dix euros près pendant que les dividendes des actionnaires ont augmenté de plus d’un tiers. La gauche ce n’est pas de laisser 300 milliards d’euros des entreprises s’évaporer chaque année au détriment de la production, du financement solidaire des retraites, de la sécurité sociale et du bien commun; ce n’est pas s’attaquer au droit du travail, c’est garantir une formation, un travail, une activité pour chacune et chacun tout au long de sa vie, une sécurité sociale professionnelle. La gauche, ce n’est pas l’obligation de travailler le dimanche mais pour 6 millions de chômeurs le droit de travailler en semaine, concrétiser l’égalité hommes/femmes; ce n’est pas d’obliger les grands-parents et les parents à travailler jusqu’à 67, 70 ans quand leurs enfants et leurs petits-enfants sont au chômage. C’est le contraire ! C’est considérer que l’augmentation de la productivité du travail, les nouvelles technologies, les profits, doivent permettre de diminuer le temps de travail, de porter à nouveau la retraite à 60 ans; c’est concevoir le temps libre comme une
aide aux autres, aux engagements associatifs, sportifs, culturels et familiaux. Oui, nous, nous aimons l’entreprise mais pour ce qu’elle est : un collectif humain dans lequel les ouvriers, les cadres, les ingénieurs jouent un rôle primordial. Un collectif humain sur lequel les propriétaires, les dirigeants, les actionnaires n'ont pas droit de vie ou de mort. (…) D’ailleurs, si les travailleurs avaient voix au chapitre, croyez-vous qu’on jetterait 40 milliards par les fenêtres dans un prétendu pacte de compétitivité ? Sans obligation de création d’emplois ? Si les salariés de BNP Paribas avaient leur mot à dire, croyez-vous qu’on ne discuterait pas autrement du fait que cette banque possède autant d’argent que toutes les richesses produites chaque année dans notre pays ? Croyez-vous qu’on continuerait à appliquer cette dictature austéritaire en Europe alors que les grosses banques européennes disposent de près de trois fois toutes les richesses que nous produisons dans l’Union européenne ? Non. On augmenterait les salaires et on investirait dans la transition écologique. Cela créerait des millions d’emplois. Voilà pourquoi la gauche c’est aussi le projet de donner de l’air à la société, de revivifier la démocratie et que nous sommes engagés dans le combat pour une 6e République où les citoyens et les salariés disposent de droits et de pouvoirs nouveaux. (…) La gauche c’est une Europe des peuples et non plus l’Europe des puissants, des marchands et de l’argent, et des actes forts pour un nouvel ordre mondial plus juste, plus solidaire et pour la paix. Alors gardons la parole, réunissons-nous, débattons, inventons ensemble ! Soyons les acteurs d’un sursaut national et citoyen. Les artisans déterminés d’un nouveau cap pour la France. (…) Rien n’est fait, mais tout est possible, si nos concitoyens en décident ainsi. Ensemble, contribuons à ce qu’ils en fassent le choix.
https://www.facebook. com/FetedelHumanite
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L’intégralité sur www.humanite.fr
desservir… Je m’attendais à ce que ce soit fatigant, je ne m’attendais pas à y prendre un tel plaisir. Les conditions matérielles pour accueillir les militants qui font tourner le stand sont au top de ce qui est possible. Il y règne une ambiance de fraternité, d’entraide, de plaisir collectif à accueillir au mieux le public de la fête, à être un des très nombreux artisans de ce bain d’humanité qui accroche des sourires aux visages pendant trois jours et pour plus longtemps sans doute. J’ai découvert des camarades de Gironde de tous âges et de toutes conditions, j’ai vu des personnes se rencontrer à table au cours de leur repas et partir ensemble, rassasiés, joyeux, pour se rendre à un concert ou un débat. Je suis rentrée fatiguée mais heureuse d’être communiste, heureuse d’être de Gironde. Christelle Danglot
La Fête de l'Humanité, je l'ai connue en mai dernier à mon retour à Bordeaux, et mon arrivée à la fédération. Après avoir donc découvert cette petite sœur girondine, j'ai mis, pour la première fois, les pieds dans ce rassemblement communautaire des camarades. On m'a proposé d'y aller et de donner un coup de main à la restauration. J'ai accepté sans vraiment savoir à quoi m'attendre sur la grandeur de cet événement. Je l'ai approché de manière professionnelle dans un premier temps, par la préparation des outils de communication pour l'espace girondin (menu, plaquette, affiches…), puis sur place durant le week-end, par les services à l'Entrecôte et l'entraide avec les autres bénévoles. La fatigue est là, mais vite oubliée, elle laisse place à la découverte, on essaie d'avoir l'œil partout, de visiter un bon nombre de stands tout en rencontrant de nouvelles personnes à chaque coin de bâche blanche (et il y en a quand même un certain nombre, croyez moi !). À l'intérieur se découvre une diversité culturelle, qui permet de ne pas faire deux pas sans voir un stand différent et de s'y arrêter un moment. Un vrai partage d'humanité ! Au delà de la chaleur estivale, c'est avant tout la chaleur humaine qui nous imprègne à l'intérieur de ce rassemblement, que ce soit avec les bénévoles et camarades, ceux qui viennent passer du temps autour d'une entrecôte ou d'un verre de vin…. Ce fut une découverte de plaisir, de rencontres, d'échanges et d'entraide communautaire… et de fatigue. Mais un très bon week-end en au cœur de cette fraternité. Denis
Le film du « off » sur M6 « Les girondins filmés dans les coulisses de la fête de l’Huma » pour l’émission Grand Format diffusée sur M6 dimanche 14 septembre à 18h30. A voir en replay : w w w.6play.fr/m6/66-minutes/11392468-grand-format-emission-du-14-septembre#/m6/66minutes/11392468-grand-format-emission-du-14-septembre
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Vivre et partager la Fête avec l’Humanité.fr Trois éditions du «Journal de la Fête» ont été mis en ligne sur internet le week-end dernier, permettant de voir et revoir en vidéos les temps forts de la Fête de l’Humanité 2014. Montrer et partager cet événement « hors la Fête, pendant la Fête », c’est le défi que les équipes de la plate-forme numérique de l’Humanité voulaient relever. Pari tenu, avec le concours précieux de l’équipe des «Nouveaux Messagers» à la réalisation. Grand merci à eux. En quelques minutes, on peut voir des extraits de concerts, découvrir les principaux espaces, apercevoir la diversité des spectacles, des animations, des débats et du public. Parmi les interviews en vidéo à découvrir, celle de Cécile Duflot dans le bus «Abbé Road» de la Fondation AbbéPierre, celles de l’ensemble des responsables de gauche
participant au débat à l’Agora de l’Humanité « Un nouveau cap pour la France est-il possible ? » : Frédéric David de l’Ifop, Aurélie Trouvé, Éric Coquerel, Clémentine Autain, Pierre Laroutourou, Liêm Hoang Ngoc, Emmanuel Cosse, Christian Paul et Pierre Laurent. Un grand moment d’émotion et de solidarité marque la troisième édition du journal, avec les extraits du concert de solidarité avec le peuple palestinien et le message de la femme de Marwan Barghouti, Fadwa, au public de la Fête. Egalement en ligne les interviews vidéo de Temple, Alpha Blondy, Ayo, HK, Puggy, les Ogres de Barback et IAM. D’autres surprises sont en cours de montage… La Fête de l’Humanité continue ! www.humanite.fr/vivre-et-partager-la-feteavec-lhumanite-fr-551787
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Les Nouvelles 18 septembre 2014 • 5
ÉLECTIONS SÉNATORIALES
28 ÉLECTIONS sept SÉNATORIALES 2014
POUR UNE RÉPUBLIQUE RESPECTUEUSE DE NOS TERRITOIRES Pour nos communes, nos départements, faire vivre la démocratie locale !
RENDEZ-VOUS PUBLICS 17 CENON MAISON DES ASSOCIATIONS SEPT. 20H30
18 SEPT. 19 SEPT. 21
CRÉON SALLE CITOYENNE, À LA MAIRIE 20H30
SAINT ANDRÉ DE CUBZAC SALLE DU MASCARET 20H30
BIGANOS SALLE DES FÊTES
SEPT.
11H
22 SEPT.
20H30
23 SEPT. 24 SEPT. 25 SEPT. 26 SEPT.
BÈGLES SALLE JEAN LURÇAT ST DENIS DE PILE SALLE DES FÊTES 20H30
FARGUES DE LANGON SALLE MUNICIPALE 20H30
MÉRIGNAC SALLE CAPEYRON 19H
ST LAURENT DU MÉDOC SALLE DES FÊTES 19H30
Pierre Augey, tête de la liste «Pour une république respectueuse de nos territoires» s’est adressé à toutes et tous les élus-es de Gironde. «Que va-t-il rester des communes avec une réforme qui verra disparaître les départements au profit des intercommunalités, de régions immenses et de quelques métropoles ?
maire de Fargues de Langon, conseiller général de la gironde
MRC Lanton
Pierre Augey
Francine Loubes
L’assemblée des maires de France, l’assemblée des maires ruraux, de nombreux élus de petites communes sont aujourd’hui inquiets. Le pacte de responsabilité, le projet de réforme des collectivités soulèvent incompréhension, colère et rejet. L’austérité budgétaire imposée aux communes privera les conseils de marges suffisantes pour mettre en oeuvre des politiques qui répondent aux besoins des populations. Nous montrons chaque jour notre opposition à cette politique d’austérité, ainsi qu’à la réforme des collectivités qui éloignera un peu plus les citoyens des lieux de décision dans un moment où il y a besoin de redonner du sens et de la proximité à l’action politique, donner les moyens à nos institutions républicaines, aux services publics de répondre aux besoins de nos territoires. Vous le savez, ils sont nombreux en matière de santé, d’éducation, d’accès aux services, d’emploi et de développement économique. Nous proposons d’engager un véritable débat avec nos concitoyens, les élus sur le devenir de nos institutions. Ce débat doit se faire selon nous à partir de 3 idées.
• Mettre fin à l’austérité budgétaire pour les collectivités et redonner maire de St Pierre d’Aurillac
élue municipale de Bègles
élu municipal de Cenon élu à la CUB
Stephane Denoyelle
Christine Texier
Max Guichard
du souffle à l’investissement public pour répondre aux besoins dans nos territoires. • Engager le débat sur nos institutions en disant qu’aucune d’entre elle ne doit disparaître. Il faut certes clarifier le rôle de chacune mais que ce soit la commune, comme premier lieu de proximité et de démocratie, l’intercommunalité pour des coopérations entre les communes, le département pour administrer des services à l’échelle d’un territoire et la solidarité et la région, toutes sont aujourd’hui indispensables. • Mettre en oeuvre une grande réforme de la fiscalité pour un impôt plus juste et plus efficace qui donne à chaque niveau les moyens de mettre en oeuvre sa politique.
Adjointe au maire de St André de Cubzac
St Denis de Pile vice président de la CALI
élue de Mérignac vice présidente de la CUB
Véronique Lavaud
Sebastien Laborde
Claude Mellier
6 • Les Nouvelles 18 septembre 2014
Le Sénat peut et doit être un espace de débat, de confrontation et d’élaboration de politiques à partir de l’expertise des élus de proximité. Il doit être un espace de diversité politique. Il doit redevenir, comme l’ensemble de nos institutions un lieu de pouvoir politique et non une chambre d’enregistrement des volontés financières et technocratiques. Voilà pourquoi nous présenterons une liste de rassemblement composée d’hommes et de femmes issues de nos territoires et ayant en commun le sens de l’intérêt général et l’exigence du débat démocratique.»
PCF
Commission Santé du PCF 33
Formations itinérantes en Gironde «Comment aborder la politique de santé avec les citoyens ?» Ce dernier trimestre 2014 et durant l’année 2015, la Commission Santé propose d’aller vers les militant(es) dans tous les territoires de Gironde, d’adapter les formations aux réalités de terrain, aux attentes des camarades. Plusieurs réflexions sont à l’origine de cette proposition : - L’attente d’informations sur les questions de santé telles qu’elles se posent aujourd’hui dans notre société, rendre lisibles à tous les outils mis à notre disposition, partager nos savoirs pour permettre à un maximum de militants-tes de s’en emparer et d’en débattre. - Le besoin de formation et de travail en réseau des sections, issu de la journée d’étude du PCF 33 du 28 juin. La «santé» revient très souvent dans les conversations car elle est considérée comme un bien précieux par nos concitoyens : comprendre les enjeux et les possibles réponses à apporter et partager, voilà le but de ces formations. Elles se veulent «itinérantes» avec l’idée de faire travailler les sections d’un même territoire ou «pays» en réseau en proposant la même journée de formation. Enfin, tous les communistes sont, comme tous les citoyens, des usagers de la santé. Mais certains sont aussi des professionnel(les). C’est pourquoi notre ambition est également un enrichissement collectif des propositions du PCF. Pour la commission Santé 33 Maryse Montangon Contact : 06 18 07 40 42
Carnet
Une fête lumineuse Une semaine, un week-end de soleil non stop, certes, mais pas seulement. Merci aux 180 camarades et amis-es girondins qui ont permis l’excellente tenue de L’entrecôte Bordelaise, du Caveau et de l’Espace Gourmand auxquels 4000 gastronomes ont fait honneur… Merci aussi à ceux qui discrètement au fond du stand, soutiennent leurs efforts par leur chaleur humaine et en cuisinant toute l’année pour cet événement.
Les militants-tes sont fatigués mais heureux. Comme Vincent Boivinet qui a rencontré Salah Hamouri, Jacqueline et José qui ont soufflé les bougies de leur 51e Fête de l’Huma, Benjamin et les jeunes communistes girondins, irremplaçables dans l’organisation de cette aventure humaine… Ils ont aussi renforcé le MJCF. Sébastien, avec Loïc, Michel et d’autres ont concrétisé plusieurs adhésions au PCF 33 dans les allées et le stand.
La Teste. Notre camarade Jean Cassen est décédé le 14 septembre à l’âge de 83 ans. Jean Querbes lui a rendu hommage au nom des communistes de La Teste, au nom de tous ses camarades et amis du Bassin d’Arcachon. «Il avait consacré toute sa vie à son métier de menuisier ébéniste, à sa famille, Simone et leurs trois filles, mais aussi à agir pour une société plus juste, plus belle». Il avait adhéré au PCF il y a plus de 50 ans et était un lecteur assidu du journal l’humanité, qu’il soutenait il y a quelques jours en achetant deux vignettes de la fête de l’Huma. C’était un communiste actif dans les réunions et les activités militantes comme l’affichage, mais aussi à la fête de l’Huma en Gironde pour laquelle on cuisinait la soupe de poissons à la maison Cassen.» Les communistes girondins et la section du Bassin d’Arcachon renouvellent à toute sa famille leurs sincères condoléances et leur affectueuse amitié.
Souscriptions 2014 Je verse ……………………………… € (ma remise d’impôt sera de 66% de ce montant)
Nom-Prénom ……………………………………………… Adresse …………………………………………………… ……………………………………………………………… Chèque à l’ordre de ADF PCF 33
Retournez à PCF - 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux
Les dons sont limités à 7 500 € par personne Les versements ouvrent un droit à déduction de 66% du don dans la limite de 20% des revenus nets imposables. Ainsi, un don de 100 € permettra une réduction d’impôt de 66 €
Les Nouvelles 18 septembre 2014 • 7
CULTURES ET SOLIDARITÉS
NOUVELLES IDÉES REÇUES
Chorale des Amis de L’Ormée Si ça vous chante…
par Gérard Loustalet Sens
Si on en juge par l’affluence à cette AG du dernier mercredi de juin, les choristes des « Amis de L’Ormée » sont particulièrement attachés à leur ensemble vocal.
Le sabordage de la social-démocratie
Pour ce point d’étape, la parole a pu se libérer totalement, chose plus aisée qu’aux répétitions où les bavardages vous attirent parfois des remarques impatientes. Petit défaut qu’on va s’employer à atténuer mais qui témoigne du plaisir de se retrouver pour célébrer la musique dans une ambiance chaleureuse. Au cours de l’année écoulée, la Chorale a assuré pas moins de cinq prestations à la demande d’associations amies et les Soirées Cabaret sur le thème des « Chants du monde » ont été une réussite à tous points de vue : fréquentation, qualité artistique… et finances ! Quelques bémols à la clé pourtant dans ce bilan : le classique qu’on néglige un peu à présent … et certains chants parfois à la limite. Rien d’étonnant : valoriser, en polyphonie, les chants populaires, c’est un vrai défi. Nous savons donc que nous avons des marges de progression et c’est dans ce sens qu’on a réclamé plus de travail personnel grâce aux fichiers MIDI mis à disposition. Les répétitions d’après Cabaret ont été l’occasion d’aborder deux très beaux chants : L’estaca et la Ballade nordirlandaise qui devraient étoffer notre répertoire permanent. Claire Baudouin, notre chef de chœur, pense que le groupe a une belle cohésion et a fait des progrès dans le respect des nuances ainsi que dans l’écoute entre pupitres. Son apport musicalement comme humainement fait l’unanimité. L’AG a exprimé son accord sur le rythme des manifestations prévues : un Cabaret tous les deux ans, un concert à mi-chemin et des prestations ponctuelles.
Pendant le Cabaret d’avril...
Galantes, Orphée… L’ode à la musique de Chabrier étant réservé aux femmes. Le contenu du Cabaret du printemps 2016 reste à élaborer mais son thème est déjà connu : « Autour du labeur », avec des chants de marins, d’ouvriers et de paysans de nos provinces. On mettra sans doute à l’honneur Yeïki yeïki, Les corons, Le bouvier, Les canuts… On conviendra que ce programme est ambitieux. Mais à choeur vaillant, rien d’impossible ! Surtout parce que nous portons des valeurs de partage. Nous sommes persuadés que dans le mouvement social et citoyen beaucoup sont comme nous amoureux de chant choral et comprennent le positionnement original de notre groupe vocal qui ne s’interdit rien : musique classique sacrée ou profane, chants populaires, chants de lutte. Alors nous vous appelons à nous rejoindre pour renforcer tous les pupitres. Bien entendu ? si ça vous chante ! Jean-Jacques Crespo Répétitions
L’an prochain, on commémorera le 70ème anniversaire de la Libération des camps nazis. Dans ce cadre, nous sommes déjà sollicités pour la Journée du Souvenir à Bègles et pour une soirée d’hommage. Nous pourrons faire réentendre Nuit et brouillard, Le chant des marais… et quelques autres.
Chaque mercredi de 20h15 à 22h30 Ecole de musique de Floirac 21 rue Voltaire (non loin de Dravemont le terminus de la ligne A du tramway)
Sur proposition de notre chef, le concert 2015 nous permettra de renouer avec la musique classique. Sous réserve, des chœurs extraits d’opéra comme Nabucco, La Traviata, Les Indes
Contact/Renseignements 06 32 40 74 10
Fusillés de Souge
Cérémonie du 72e anniversaire de la fusillade Lundi 22 septembre, 17h, Bourse du Travail à Bordeaux Organisée par l’UD-CGT Gironde et le Comité du Souvenir des fusillés de Souge. Le 21 septembre 1942, 70 patriotes militants, pour la plupart syndicalistes, furent lâchement assassinés par les nazis. 17h. Lecture et échanges autour du livre «En finir avec les idées fausses propagées par l’extrême droite» de P. Yves Bulteau. 18h. Cérémonie en l’honneur des fusillés. 18h30. Pot de l’amitié UD CGT 33 - Bourse du Travail - 44, crs Aristide-Briand Le livre sera en vente à la Bourse du Travail lors de la cérémonie le 22 septembre.
Martyrs de l’Aéronautique Hommage aux fusillés de la SNCASO
Samedi 11 octobre, 17h, Sogerma Mérignac Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 euros Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde Directeur de la publication : Frédéric Mellier Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : annonces@nbso.fr Comptabilité : compta@nbso.fr - Redaction/Proposition d’article : redaction@nbso.fr Commission paritaire de presse : 0113 C 85932
8 • Les Nouvelles 18 septembre 2014
CHRONIQUE
Sous la présidence de Georges Durou, résistant, déporté, président du Comité du souvenir des fusillés de Souge. Organisée par l’association pour la mémoire des martyrs de l’aéronautique.
Jusqu’où les dirigeants de la social-démocratie repousseront-ils les limites de la trahison et du reniement ? Selon mon hypothèse : jusqu’au sabordage. Ce n’est même plus du social-libéralisme mais du libéralisme tout court où le sauveur suprême sous le nom d’ « entreprise » est le patronat… Le Front de Gauche parle avec raison de « ligne suicidaire »… Tout cela fait penser à la fable bien connue de la grenouille et du scorpion. Celuici veut franchir la rivière (électorale), il a besoin d’aide, il demande donc à la grenouille de le porter sur son dos. Celle-ci se méfie, elle demande des garanties, le scorpion promet tout ce qu’on veut. Arrivé au milieu de la rivière, il pique la grenouille, celle-ci, éplorée, demande en se noyant : « mais pourquoi ? » Le scorpion (socialiste), en coulant lui-même, entraînant toute la gauche dans son naufrage, avoue : « c’est dans ma nature » ! Ce naufrage est, en fait, programmé et les valeurs de gauche sont sciemment piétinées, en particulier, en tête de gondole, par un Valls en grotesque défroque de petit Bonaparte : « la gauche peut mourir », assure-t-il… Etrange assertion qui semble bien marquer un souhait plutôt qu’un regret. Je relevais déjà, dans une chronique du 25 juin 2009, le sarkozysme sans Sarkozy de M. Valls qui, par exemple, affirmait que « le mot socialisme (était) sans doute dépassé, il renvoie à des conceptions du XIXème siècle », tout en se proposant comme candidat à la candidature présidentielle… Tant qu’on n’a pas trouvé meilleur que lui, précisait-il modestement… L’ambition reste la même et nécessite l’enterrement du socialisme… Le projet est transparent : bâtir un grand parti démocrate attrape-tout, sans programme ni principe, à l’italienne, comme celui de Renzi. Il lui faut un chef, sourcils froncés, regard noir, lever de menton mussolinien, ce sera, bien sûr, l’indispensable M. Valls ! Bien entendu, la disposition latente à la trahison du peuple dans la social-démocratie ne doit rien à la « nature » et tout à la position des agents qui la constituent dans une société de classes. Pris en flagrant délit de racisme de classe, Hollande proteste soudain de son amour des « pauvres »… Il serait « au service des petites gens, des gens de peu… » (Nouvel Observateur, 11.09.2014). Ceux-ci ne s’en sont pas trop aperçus… Mais les expressions sont révélatrices, « petites gens », « gens de peu », autant de dénominations au mieux condescendantes, en réalité ruisselantes de populisme compassionnel et de mépris larvé… Bienheureux les gens de peu qui savent se contenter de peu… Célébrons, de loin, les « plaisirs simples » de ces « êtres simples », comme s’émouvait un supposé sociologue dans un ouvrage de 1991 (voir Chronique des idées reçues. Combattre la domination, 2010, p. 297). Saluons ces « gens modestes » qui savent rester à leur place, le président veille sur eux. Au XIXème siècle, on disait “les humbles”… Rien n’a changé… Hollande dit « venir de ce monde-là ». C’est inexact. Il met en avant un grand-père tailleur et un autre instituteur. Son père était médecin, ce qui est honorable mais ne range certainement pas dans la catégorie des « petites gens ». La famille résidait à Bois-Guillaume, la banlieue la plus huppée de Rouen où les « gens de peu » se font rares. Hollande est en fait un pur produit de l’arrivisme des classes moyennes. Classes intermédiaires, celles-ci se tiennent à distance des classes populaires et ont avec la grande bourgeoisie des relations complexes d’admiration et de ressentiment. Tout à leurs spéculations d’ « ascension sociale » et d’accès au mode de vie bourgeois, elles ont toujours fourni aux puissants le personnel d’encadrement nécessaire à l’exercice de la domination, comme aujourd’hui tous ces diplômés des écoles de commerce, de gestion, de communication, d’administration formatés comme autant de lézards de couloirs ministériels et patronaux (en attendant mieux : la carrière de Hollande est à cet égard exemplaire). C’est tout un petit monde qui peuple les allées du pouvoir politique, économique, médiatique et constitue une caste politicofinancière isolée dans l’entre-soi d’une bulle de connivences où les délices du confort matériel et l’ivresse du pouvoir lui font se croire tout permis (voir la dernière chronique sur les classes moyennes d’Alain Accardo dans la Décroissance, n°112, septembre 2014, disponible sur le site www.terrainsdeluttes.org).