Nouvelles N° 2067

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Jeudi 9 octobre 2014 - N° 2067 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

PROTECTION SOCIALE

Jeudi 16 octobre

s RASSEMBLEMENT 11H30 n o s s i s i o h C devant la Préfecture e t r l a ca ! MANIFESTATION é t i r a d i l d e l a so jusqu’à l’Agence Régionale de Santé


ACTUALITÉ UNION SOCIALE POUR L’HABITAT

Les locataires ne se laisseront pas faire A l’issue du 75e Congrès de l’USH, la Confédération Nationale du Logement (CNL) estime que le discours de clôture du Premier ministre « se situe dans la continuité du désengagement de ses prédécesseurs ». Dans une déclaration, la CNL dit sa détermination à porter les exigences avec les locataires : « Alors que la crise du logement appelait à des réponses fortes de l’ensemble du mouvement HLM comme du gouvernement, les locataires constatent, avec amertume, l’absence d’un réel élan politique en faveur du logement social. « Appel à l’autofinancement de la construction HLM, aucune revalorisation de l’APL », la CNL souligne que François Hollande oublie ses promesses pour « faire la part belle aux promoteurs privés et aux propriétaires », actant que « l’État ne pourra faire plus », alors même que plus de 1,7 millions de ménages sont en attente d’une attribution HLM. Pire, en ouvrant la réflexion vers le droit au maintien dans les lieux « en envisageant la hausse du surloyer », le Premier ministre « fait un choix politique : un parc social réservé aux plus précaires, d’un secteur HLM en forme de ghetto où la mixité sociale n’existera plus ». Les locataires ne se laisseront pas faire : « Avec la CNL, pour les élections HLM du 15 novembre au 15 décembre, ils porteront haut et fort leurs revendications légitimes pour la construction de 250 000 logements véritablement sociaux, la hausse des APL, le blocage puis la baisse des loyers, une vraie politique de mixité sociale dans les quartiers. »

PLFSS 2015

Pas de réponse à l'urgence Pour la Fédération des Mutuelles de France (FMF), le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) « n'est pas à la hauteur de la situation sanitaire et sociale du pays». Dans un contexte économique difficile, « le gouvernement ne propose d'agir que sur les dépenses et n'engage aucune réflexion sur la question des recettes» alors que « les marges de manoeuvre existent » citant notamment les 20 milliards d’euros de fraudes aux cotisations sociales des employeurs. Elle alerte sur « le risque d'augmenter le renoncement aux soins », sur « le choix [du gouvernement] de réduire encore les moyens alloués à des hôpitaux publics déjà exsangues, au détriment de la qualité des soins » et le « coût de rabot généralisé qui est annoncé sur les prestations de la branche famille » qui est « une atteinte grave au pacte social et aux principes de solidarité ». La FMF propose de « généraliser le Tiers-payant, supprimer les taxes sur la santé, supprimer enfin la TSCA, redistribuer les aides publiques à l'acquisition d'une complémentaire santé vers ceux qui en ont le plus besoin, redéployer les moyens mobilisés pour la généralisation des contrats obligatoires pour permettre une aide universelle qui soutienne prioritairement ces populations ». Pour les administrateurs CGT de la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF), qui ont annoncé qu’ils voteront contre le projet de loi, « le gouvernement s’en prend encore aux familles, avec une nouvelle amputation de 700 à 800 millions d’euros sur la branche famille ». « Ces mesures visent à réduire les dépenses, et ce n’est certainement pas fini », s’inquiètent-ils, considérant que « c’est une conséquence directe des 30 milliards d’exonérations de cotisations familiales consenties aux employeurs ».

SPF 33

Appel à bénévolat Vous disposez de quelques heures libres par semaine, vous souhaitez donner un coup de main à une équipe de bénévoles ? Venez aider le Secours Populaire Français de Gironde dans son entrepôt de Bordeaux, 95, quai de Paludate. De manière urgente, le SPF 33 recherche des bénévoles chauffeurs/manutentionnaires. Plus ponctuellement, le SPF sera présent dans près de 35 magasins en Gironde pour une grande collecte départementale : toutes les bonnes volontés sont les bienvenues, ne serait-ce que 2 heures ! Contact : 05 56 92 79 92 ou contact@spf33.org 2 • Les Nouvelles 9 octobre 2014

PÉNURIE ÉNERGÉTIQUE DÉGRADATIONS ENVIRONNEMENTALES

Qui va payer ? Depuis le 1er octobre, l’Assemblée nationa le examine le projet de loi sur la transition énergétique et la croissance verte. Un texte qui refuse de s’attaquer à la précarité énergétique qui touche 8 millions de Français, aux privatisations qui favorisent profits et gaspillages et à la responsabilité du mode de développement économique. « Il est urgent de sortir l’énergie de la loi du marché et de la concurrence », a affirmé Valérie Gonçalvès, dirigeante PCF en charge de la commission Energie. La loi ne répond pas à cet enjeu. Au contraire, elle participe à privatiser, par exemple, le parc hydroélectrique. Or celui-ci contribue aux multiusages de l’eau, comme la gestion des crues, la sécurité des biens et des personnes. Sa production permet également de répondre aux exigences durant les pointes de consommation. L’ouverture à la concurrence a profondément transformé le secteur de l’électricité, qui est passé d’un système d’opérateur unique mû par la satisfaction des besoins des usagers, à un système concurrentiel en partie privatisé, où la recherche du profit sert désormais de boussole. Dès lors, pour assurer l’équilibre production-consommation d’électricité, les opérateurs agiront pour restreindre la demande en augmentant le niveau des prix (comme c’est le cas pour le gaz). Le projet de loi n’est porteur d’aucune remise en cause de la libéralisation du secteur de l’énergie.

Dans ce cadre, l’objectif qu’il fixe de réduction de la consommation finale d’énergie de 50% d’ici à 2050 est difficilement atteignable sans restreindre la demande. Surtout qu’à cet objectif s’ajoute celui de diminuer de 30% d’ici à 2030 la consommation des énergies fossiles (charbon, fioul). Or, y parvenir tout en satisfaisant les besoins de la population implique une électrification du bilan énergétique peu compatible avec l’abaissement de la part du nucléaire de 75 à 50% dans le mix énergétique que prévoit le texte. Ce dernier propose bien d’augmenter de 32% la part des énergies renouvelables mais l’intermittence de l’éolien et du photovoltaïque fait de ces outils de production des moyens de substitution peu fiables. Les énergies fossiles représentent 69 % de l’énergie finale consommée en France. Les transports consomment près de la moitié de cette énergie et sont les premiers responsables de la croissance des émissions de gaz à effet de serre.

Le transport est le grand oublié de la transition énergétique. Or, rien n’est abordé du report modal, du fret ferroviaire, des lignes secondaires, de l’urbanisme, en particulier l’étalement urbain, de la faiblesse de l’appareil productif pour produire ou recycler (aciérie) qui contraint à importer la majorité de ce que nous consommons. Après l’abandon de l’écotaxe, son remplacement par le « péage de transit poids lourds », expérimenté à compter du 1er octobre, ne suffira pas à rééquilibrer le transport routier de marchandises en faveur des modes moins polluants. Le logement représente 40,5 % de la consommation d’énergie finale. Le projet de loi fixe pour objectif la rénovation thermique de 500 000 logements mais aucun financement ne l’accompagne. Un crédit d’impôt de 30% serait attribué, mais les logements les moins bien isolés appartiennent aux propriétaires les plus pauvres qui n’ont pas les moyens de financer les travaux, estimés à 250 euros le m2. Engagé au lendemain de l’élection présidentielle, le débat nationa l sur la transition énergétique a accouché d’une souris. Pour l’environnement non plus, l’heure n’est pas au changement.

Christelle Danglot Avec l’Humanité Dimanche du 25 septembre et l’ humanite.fr du 2 octobre 2014

RENCONTRE MONDIALE 2015 SUR LE CLIMAT

Les partis doivent peser sur les négociations L’engagement communiste sur l’enjeu climatique n’est pas nouveau pour porter l’exigence de préservation et d’agir concrètement pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais également pour créer les conditions d’une véritable solidarité internationale. Les partis politiques, exclus de l’enceinte des négociations de l’ONU, ont leur mot à dire. Il faudra bien décider de passer à une société post-carbone, ce qui suppose un projet de société pour relever ce défi.

Le PCF porte un projet en matière d’évolution du mix énergétique en France, en Europe et dans le monde, des pistes sur les moyens qui seront nécessaires pour mener à bien cette politique. Ce débat ne peut pas être franco-français, c’est un débat international. Pierre Laurent a écrit à une cinquantaine de formations politiques en Europe et dans le monde pour exprimer la volonté de bâtir ensemble une campagne internationale et citoyenne, qui puisse être une

contribution parmi les autres et donner une vision solidaire de ce que devrait être la société post-carbone, pour peser sur les négociations car les Etats manifestent une attitude égoïste sur le sujet. Les ONG s’organisent également, en France, notamment à travers la création de villages Alternativa. Le PCF va rapidement proposer des initiatives sous forme de rencontres, de colloques, de pétitions internationales.


ACTUALITÉ

Editorial

SÉCURITÉ SOCIALE

Choisissons la carte de la solidarité Jeudi 16 octobre

rassemblements et manifestations dans tout le pays et à Bordeaux pour l’amélioration des conditions de travail pour la reconquête de la Sécurité sociale La CGT appelle les salariés à une journée nationale de mobilisations coordonnées en amont de l’examen du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) par l’Assemblée.

Rassemblement à 11h30 devant la Préfecture Remise de la pétition « Arrêtons le mal travail ! »

Manifestation jusqu’à l’Agence Régionale de Santé « Pour exiger des moyens »

Une alternative de gauche à l’ordre du jour Malgré la pensée unique de tous les tenants de l’ordre libéral imposée, matraquée quotidiennement par des médias aux ordres, des voix s’élèvent pour contester cette politique au seul service du MEDEF et des actionnaires. Ce refus de se plier à cette politique austéritaire en appui d’un autoritarisme outrancier est d’autant plus marqué et élargi sachant que d’autres choix sont possibles. Non, la crise, avec son terrible cortège de chômeurs, précaires, de croissance zéro, de déficit public toujours plus abyssal, ne peut se combattre en réduisant les « coûts » du travail, en cassant le code du travail et les acquis sociaux si durement construits. Ni en piétinant les institutions faisant lien démocratique pour ne se figer qu’autour du monarque-Président, lui-même aux ordres de l’Europe et la finance. Bien au contraire, nous pourrons mettre l’humain et son environnement au centre des valeurs de cette nouvelle République en construisant des libertés nouvelles pour les citoyens, des droits nouveaux pour les salariés, en redonnant du pouvoir d’achat aux ménages par l’augmentation des salaires et pensions. Et en imposant, dans le cadre d’une fiscalité juste et donc efficace, à l’ensemble des secteurs de la finance, le devoir de partage pour le développement d’investissements publics et pour un ordre social et écologique nouveau. Cette autre politique, pleinement de gauche, est possible, à portée de nos débats, de nos actions, de nos luttes, de nos voix dans la rue et dans les urnes. Cette autre politique, elle est à portée de ce rassemblement populaire liant d’une même démarche le rassemblement des forces et mouvements politique de gauche, des forces sociales et associatives et le rassemblement des citoyens dans le respect des identités de chacun.

PCF

Le 16 octobre pour d'autres choix Salaires bloqués, emplois supprimés, personnels méprisés, les associations, les syndicats sont vent debout. Ils pourront compter sur le soutien du PCF et des parlementaires communistes et du Front de gauche. Thierry Le Paon, secrétaire général de la CGT explique que « l’objectif est que le budget ne soit pas voté en l’état ». « Dans le cadre des politiques d’austérité menées par ce gouvernement, dans le cadre du pacte de responsabilité, on parle beaucoup des 41 milliards d’euros donnés au patronat » dit-il, « mais moins des 51 milliards d’économies budgétaires engagées ». « Or ces économies se feront en grande partie sur la santé,

au moment même où l’hôpital public manque de moyens ». Les communistes et leurs parlementaires, en lien avec les associations et mouvements mutualistes, prendront toutes les initiatives pour s’opposer à ces orientations et modifier en profondeur le PLFSS. Prenons l’argent ailleurs que dans les poches des familles ! Des dizaines de milliards d’euros circulent hors de l’économie réelle, hors des comptes publics, hors des salaires et du pouvoir d’achat. Pour le PCF, il est possible de mettre à contribution les énormes revenus financiers à hauteur des salaires. Cela dégagerait plus de 70 milliards d’euros. Depuis 20 ans, le cumul

des exonérations de cotisations sociales patronales s’élève à 300 milliards d’euros. Le Pacte de responsabilité prévoit 30 milliards d’exonérations sur la seule branche famille. Il faut cesser de priver la sécurité sociale de ces contributions des entreprises. La fraude aux cotisations des entreprises représente entre 20,1 et 24,9 milliards d’euros selon la Cour des Comptes, elle dépasse le montant du trou de la Sécurité sociale. Pourquoi alors ne pas annoncer le renforcement de la lutte contre la fraude patronale en donnant les moyens humains et financiers aux organismes qui en sont chargés ? Exigeons-le !

Cette alternative politique avec ce nouveau rassemblement, dépassant les frontières actuelles du Front de Gauche, toujours plus d’actualité, elle se fait jour, elle se construit aujourd’hui en forçant les cadenas des dogmes libéraux, en trouvant les idées, les actes communs et nécessaires pour briser les chaînes capitalistes. Les communistes apparaissent ainsi, notamment ces derniers mois, bien pour ce qu’ils sont : la cheville ouvrière de cette pensée révolutionnaire et démocratique, car capable de faire tomber les murs de la pensée unique sans vouloir en imposer dogmatiquement une autre, en offrant cette alternative de progrès, de justice et de liberté. Poursuivons, agissons, notamment au travers de nos 1000 assemblées décidées sur tout le territoire français, pour porter cette ambition partagée. Une ambition qui sera aussi le socle des élections cantonales de mars prochain.

Max Guichard Membre du Comité exécutif du PCF 33

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ENSEMBLE, ÉLUS, CITOYENS, POUR

Refonder la République

@ La pétition sur : http://www.pcf.fr/58560 L’ESSENTIEL • On nous amuse avec les débats sur le nouveau contour des régions. L’essentiel de la réforme institutionnelle est ailleurs. • La réforme va éloigner les décisions des citoyens, dévitalisant la commune et le département. • L’augmentation de la taille des territoires (régions et intercommunalité) n’est pas un gage d’efficacité, c’est le contraire d’une gestion de proximité. • Loin d’encourager un développement harmonieux des territoires, cette réforme va exacerber leur concurrence et aggraver les inégalités. • L’attaque de la clause de compétence générale des collectivités, leur permettant de se saisir de tout problème sur leur territoire pour y remédier, est une atteinte grave aux libertés démocratiques. • Il s’agit au fond d’une recentralisation autoritaire qui vise à imposer une cure d’austérité aux collectivités et aux services publics locaux. • Les estimations d’économies (de 12 à 25 milliards d’euros) sont fantaisistes : elles se feront sur le dos des usagers.

LA COMMUNE DÉVITALISÉE Loin des déclarations du président de la République présentant la commune comme « une petite République dans la grande », la réforme territoriale prévoit bien la disparition des communes comme principale structure de proximité et d’efficacité de l’action locale : ce rôle est désormais dévolu aux intercommunalités dont les compétences seront renforcées. En parallèle, la taille de ces intercommunalités sera augmentée en dépit du bon sens pour obéir au dogme du gigantisme : elles devront regrouper 20 000 habitants minimum en zone rurale et 200 000 en zone urbaine. Loin de la coopération intercommunale volontaire et de projet, ce sont bien des schémas directifs et contraignants qui vont présider au nouveau découpage de la carte des intercommunalités, sans consultation ni des élu-e-s ni des populations. Une course à la démesure qui, loin de rapprocher les citoyens de leurs élu-e-s et des centres de décision, va creuser un peu plus la fracture démocratique et dévitaliser les communes qui représentaient, depuis la révolution française, le coeur battant de notre vie démocratique. Ce démontage de la vie démocratique locale se manifeste également par la volonté de supprimer la clause de compétence générale aux collectivités. C’est pourtant une liberté fondamentale qui leur est retirée, une capacité d’intervention générale, la capacité de se saisir de tout problème sur leur territoire.

RÉUNION/INFORMATION/DÉBAT

Réforme territoriale Vendredi 17 octobre, 20h, salle Mauriac* à Talence Le COMITÉ 3 DU PG 33 (Bègles, Villenave d’Ornon, Talence) organise une rencontre sur le projet de réforme territoriale avec des élus municipaux, départementaux, régionaux, des représentants des syndicats et un référent national du PG. * rue du Professeur Arnozan

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Nos institutions sont à la veille d’un bouleversement majeur, imposé par le gouvernement, sans consulter les citoyens ni les élus locaux, alors que ces choix sont lourds de conséquences pour nos vies quotidiennes Le charcutage « libéral » des régions Cette réforme se caractérise par deux projets de loi. Le premier vise à réduire le nombre d’élus et à redécouper nos régions pour qu’elles acquièrent la taille dite « européenne ». Dans ce domaine, comme dans d’autres, l’Allemagne tient lieu de modèle, sans considération aucune pour les réalités géographiques, culturelles et même économiques de nos territoires. On organise ainsi l’impuissance publique. À celle de l’État, va ainsi s’ajouter celle des collectivités territoriales, prises pour cible, privées de ressources suffisantes, et peu à peu mises au pas. Ainsi se construit une hyper concentration des pouvoirs, qui sera soumise à une puissante technocratie fondée dans le moule de Bruxelles et placée aux ordres des grands groupes. Pour décider, il s’agit de se passer du peuple, le plus possible. Au-delà de la question du découpage qu’on agite sous notre nez, c’est bel et bien une stratégie pour une nouvelle «gouvernance » visant à élargir le champ de la concurrence libre et non faussée à l’ensemble des services publics relevant des collectivités locales. C’est l’objet de la seconde réforme. La réforme dans les faits Les principales dispositions annoncées par le Premier ministre seront déclinées par deux projets de loi gouvernemental, en cours d’examen au Parlement, dont l’un nécessite une révision constitutionnelle (suppression des conseils généraux) : • la réduction du nombre de région de 22 à 13 pour atteindre la taille « européenne ». Elles auront plus de responsabilités et seront seules compétentes en matière de développement économique, de transports, et d’infrastructures scolaires pour le second degré. • la disparition des conseils généraux d’ici 2020 : leurs responsabilités (sociale, collèges, infrastructures de transport…) seraient transférées aux régions et aux intercommunalités. 5 mensonges Des collectivités plus grandes sont plus efficaces ? C’est l’une des principales idées reçues sur laquelle repose la réforme. Pourtant, la taille n’est pas un gage d’efficacité

économique, bien au contraire : l’hypertrophie des régions et la logique de métropolisation vont renforcer la concentration de ressources et des pouvoirs entre quelques mains, et encourager le développement de « baronnies », déconnectées des réalités locales. Plus que par la taille, c’est bien par une coopération renforcée et volontaire entre les territoires, et dans la participation des populations que les services publics seront plus efficaces. Réduire le mille-feuille administratif ? L’organisation administrative du territoire comptait jusqu’alors 3 échelons, la commune, le département et la région, ainsi qu’un espace de coopération intercommunale. Avec la création des «métropoles», c’est bien une strate supplémentaire qui va être créée, n’améliorant pas la lisibilité de l’organisation territoriale, et ce d’autant plus que le poids du corps préfectoral dans les processus de décision va être accentué. Les départements, qui ont en charge l’essentiel de l’action sociale sont dans le viseur. La raison est toujours la même (et ce n’est pas parce que c’est trop «complexe») : faire des économies, pendant que les actionnaires touchent leurs dividendes. Améliorer la lisibilité des politiques publiques ? La compréhension et la confiance des citoyennes et citoyens n’est pas une question bureaucratique. C’est en les informant et surtout en les associant plus et mieux aux décisions qui les concernent que ce lien se renforcera. C’est aussi par une plus grande transparence des élu-e-s et de leurs politiques, c’est en rendant compte régulièrement de leur mandat et de leurs engagements devant la population que la lisibilité et la confiance seront rétablies. Faire des économies ? Le gouvernement annonce entre 12 et 25 milliards d’euros d’économies. Elles seraient obtenues en rationalisant des dépenses et par la suppression des doublons. En réalité, même au sein de la majorité parlementaire socialiste, ces chiffres sont perçus comme fantaisistes. Les seules économies qui seront réalisées sont celles annoncées par le gouvernement, notamment la baisse de 11 milliards de dotations aux collectivités. Des «économies»

qui se feront sur le dos des usagers des services publics ; au final, ce sont des réseaux routiers à l’abandon, des infrastructures de santé supprimées, des budgets de politiques sociales amputés... Les collectivités n’auront alors d’autres choix que de réduire le service à la population, d’accroître un peu plus la pression sur le contribuable et de confier aux appétits du privé des pans entiers du service public. Poursuivre la décentralisation ? C’est pourtant tout le contraire. Avec notamment la suppression de la clause de compétence générale (voir «La commune dévitalisée» ci-contre), les collectivités locales vont sortir affaiblies. Alors qu’elles ont conscience d’une responsabilité sociale forte qui les pousse souvent à faire preuve d’inventivité, tant dans les dispositifs qu’elles déploient que dans les processus démocratiques qui y conduisent, cette réforme est une recentralisation autoritaire visant à imposer la mutation libérale de notre société.

CE QUE PROPOSE LE PC

La crise des institutions de la Ve Ré appellent une autre réforme. Le PC notre République : • Pour commencer, une assemblée co République, débarrassée du président • Les collectivités, au coeur de cett tie, proximité, coopération, services fondée sur une volonté partagée et sur un processus démocratique déboucha • Une réforme de la fiscalité permet réponse aux besoins humains mise Sans attendre, le Parti communiste o cats, citoyens, ouvertes à tous ceux e des communes, départements et rég institutions pour reprendre le pouvo


R UNE AUTRE RÉFORME TERRITORIALE ET INSTITUTIONNELLE EPCI

SAPEURS-POMPIERS

L’AMF s’oppose à l’élargissement « subi »

S’immiscer dans le débat sur la réforme

L’association des maires de France (AMF) organisait le 2 octobre, une conférence sur l’avenir de l’intercommunalité avec les évolutions programmées par la loi portant Nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe). Ce deuxième volet de la réforme territoriale devrait arriver d’ici le mois de novembre devant le Sénat. La partie intercommunale du texte prévoit notamment d’élargir le seuil de création des Etablissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI) qui passerait de 5000 à 20 000 habitants. Pour de nombreux maires présents, ce nouveau seuil, s’il est imposé et s’il ne répond pas à un projet de territoire, sera impossible à appliquer. Les exemples des élus ont pointé les difficultés que constituerait la création de communautés regroupant plus de 70 communes, notamment dans les départements ruraux. Pour eux, la densité de population et le bassin de vie doivent être un critère de réflexion en lieu et place d’un chiffre brut. Les maires présents ont aussi réaffirmé leur opposition à toute élection directe des présidents d’EPCI qui signerait la mort des communes.

PETITES VILLES DE FRANCE

Respecter le principe constitutionnel de libre administration L’Association des petites villes de France (APVF) a pris connaissance du projet du gouvernement dans le cadre du projet de loi de finances 2015 (PLF) d’instaurer "un objectif d’évolution de la dépense publique locale". Pour l’APVF « l’objectif ne serait certes pas contraignant » mais elle rappelle que « les collectivités locales sont soumises à la "règle d’or" qui leur impose de voter leur budget à l’équilibre et qu’elles ne peuvent s’endetter que pour financer leurs dépenses d’investissement. Aussi, leur besoin de financement ne peut être comparé au déficit de l’État et de la Sécurité sociale ». Or pour les petites villes « le poids de la dépense publique locale est alourdi par les nombreuses normes, souvent complexes et coûteuses, prescrites par l’État ». L’APVF demande « que le gouvernement n’entrave pas la libre administration des collectivités par un objectif permettant à l’État de s’immiscer dans la gestion budgétaire locale » dans un contexte où « le principe d’autonomie financière est déjà remis en cause par la suppression de recettes locales, et où l’autofinancement diminuera avec la baisse des dotations ». Elle demande également « de ne pas contraindre les collectivités locales dans leur choix de dépense ».

CF

épublique, la crise de confiance du peuple français dans la vie politique CF, au coeur du Front de gauche, propose une véritable refondation de

onstituante chargée de mener un vaste débat national, creuset d’une nouvelle tialisme, de la professionnalisation de la vie politique et du cumul des pouvoirs. te nouvelle République, seraient organisées selon 4 principes : démocras publics. Toute modification des limites territoriales d’une collectivité doit être r un projet politique et culturel cohérent. Toute modification doit être validée par ant sur un référendum. C’est au citoyen de décider. ttant aux pouvoirs publics d’avoir les moyens d’agir pour l’intérêt général et la en oeuvre prioritairement. organise partout en France des rencontres avec élus, associations syndiet celles qui veulent apporter leur pierre à ces enjeux, pour refuser la casse gions. Oui, la politique peut encore servir à quelque chose ! Changeons les oir. Exigeons tout de suite un référendum sur la réforme des collectivités.

Les sapeurs-pompiers réunis en congrès du 1er au 4 octobre se sont fortement inquiétés du sort que va leur réserver la réforme territoriale. Que va devenir le maillage départemental des pompiers à l’heure d’un big-bang territorial qui semble devoir profiter aux régions ? Pour rappel, il y a en France 245 000 pompiers qui dépendent de 98 SDIS. « Les perspectives dessinées » par le Premier ministre, Manuel Valls, « avec la disparition annoncée d’un certain nombre de conseils généraux, montrent que ce modèle unique est en train d’ être bouleversé », s’émeut Eric Faure, le président de la Fédération nationale des

sapeurs-pompiers de France (FNSPF). « La réforme va nous obliger à nous immiscer dans le débat », avec un axe clair : « Nous pensons que notre organisation départementale reste une valeur sûre, ça marche ! » L’autre inquiétude majeure tient à l’évolution du nombre des pompiers volontaires. Ces hommes et femmes indemnisés pour ce volontariat mais qui exercent souvent un autre métier, forment un maillon essentiel de la sécurité civile : ils représentent 78 % des pompiers, mais ils sont de moins en moins nombreux. La France a perdu 15 000 volontaires depuis dix ans. La

chute est continue depuis le 31 décembre 2010. Lors du dernier congrès, l’an dernier à Chambéry, le président François Hollande s’est engagé à inverser la tendance avec un « plan national » annoncé en grande pompe, mais nombre de mesures n’ont pas encore été appliquées. Pour maintenir leur capacité d’intervention en urgence, avec un délai moyen national de 12 minutes entre le moment où le 18 est appelé et l’arrivée des soldats du feu, les pompiers veulent préserver ce volontariat et garder leurs 7 250 casernes. En France 600 casernes ont fermé depuis six ans.

SÉNAT

Un groupe combatif et constructif Dans un communiqué, les sénatrices et les sénateurs du groupe Communiste Républicain et Citoyen « prennent acte de l’élection de Gérard Larcher à la présidence du Sénat. La droite accélère sa mainmise sur les institutions profitant de la désillusion, du désespoir et de la colère de la population. Les électeurs du 6 mai 2012 qui ont porté François Hollande au pouvoir ne peuvent accepter sa capitulation devant les marchés financiers et sa soumission aux dogmes libéraux. Le rejet de la réforme territoriale par de nombreux élus locaux a accentué la défaite du pouvoir aux sénatoriales. L’alternative à gauche est à construire. L’impasse où la politique de chef de l’Etat et de son premier ministre M. Valls mène la France et son peuple, ne peut qu’entraîner l’échec politique cuisant qui

se dessine élection après élection. Les sénatrices et les sénateurs du groupe CRC agiront de manière déterminée pour barrer la route à une droite revancharde à l’image d’un Nicolas Sarkozy avide de pouvoir. Mais ils agiront dans le même temps pour rassembler tous celles et ceux qui, à gauche, souhaitent ouvrir un nouveau chemin, celui d’une justice sociale, d’une nouvelle répartition des richesses, conditions premières de l’épanouissement humain. Notre peuple, les salariés, les chômeurs, les retraités, les sans droits, ceux qui souffrent du rejet, de la discrimination, du racisme, de la xénophobie, peuvent compter sur l’attitude combative et constructive du groupe CRC pour créer les conditions d’une alternative à gauche redonnant de l’espoir à notre peuple. » Groupe CRC, 1er octobre 2014

CONSEIL RÉGIONAL

« Le Front de Gauche, ce n’est pas ça ! » Réaction des élus PCF/Front de Gauche au Conseil régional d’Aquitaine à l’entrefilet paru dans Sud-Ouest le 3 octobre. « Vous publiez, en page 11 de votre édition du 3 octobre, un entrefilet titré « la gauche du PS se regroupe », et expliquant que le Front de gauche, Aquitaine Ecologie et Nouvelle Donne créeraient un nouveau groupe au Conseil régional d’Aquitaine. Il s’agit en fait du petit regroupement des recalés, des aventuriers politiques qui préfèrent tenter de sauver leur carrière politicienne, plutôt que construire l’alternative à gauche dont le peuple a de plus en plus besoin. Notre conception du Front de gauche est diamétralement opposée à ces magouilles politi-

ciennes qui bricolent des groupes avec des élus caméléons, qui passent avec aisance de la droite à la gauche, du MoDem à Nouvelle Donne, qui sont contraints de quitter Europe Ecologie les Verts pour ce groupe hétéroclite et sans principes. Nous pensons au contraire que nous devons travailler au rassemblement le plus large, sur des orientations de rupture claire avec la politique austéritaire qui accable les Français et contrarie les objectifs démocratiques d’un Conseil régional voué à la défense des intérêts de la population aquitaine qui crée les richesses et qui souffre. C’est ce que font sans désemparer nos deux élus du Front de gauche, Alain Baché (Landes) et Isabelle Larrouy (Pyrénées Atlantiques). » Pau, Mont de Marsan Les Nouvelles 9 octobre 2014 • 5


ÉVÉNEMENT SPORTIF DE 14 H À MINUIT

La 23e édition de ce Grand Prix, samedi 18 octobre au stadium Vélodrome de Bordeaux-Lac, devrait être un bon cru, à consommer sans modération ! Le Grand Prix de «l’Humanité», dont notre journal «Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud Ouest» est partenaire, est co-organisé avec l’Union sportive villenavaise (USV).

TARIFS ENTRÉE 14 € - GRATUIT jusqu’à 15 ans Billets en vente exclusivement lors du Grand Prix

PLATEAU SPORTIF D’abord, nous accueillerons près d’une centaine de jeunes de minimes à cadets pour les habituelles épreuves d’encadrement qui motivent les concurrents bien au-delà de l’Aquitaine. Parallèlement nous offrirons la possibilité à Yvon Nau, 82 ans, de s’attaquer au record du monde de l’heure sur piste des 80/85 ans. Il sera encouragé dans sa tentative par Robert Marchand, 102 ans, recordman du monde des centenaires (26 km 925 dans l’heure) qui, lecteur assidu de

l’Huma, nous fait l’honneur d’être parmi nous. La nouveauté, cette année, c’est la participation aux épreuves de Gala de 6 professionnels de la route, bien connus, Mathieu Ladagnous, le béarnais de la Française des Jeux, de Kevin Resa, le poisson pilote de Bryan Coquard dans l’équipe EUROPCAR, et qui s’est illustré dans le dernier Tour de France mais aussi de Morgan Lamoisson, Romain Guillemois, Pierre-Luc Perrichon et Alexis Guerin.... et quelques

amateurs titrés tels que Jules Pijourlet et Mickaël Dhinnin. Nous aurons également le plaisir d'avoir parmi les coureurs, le jeune Langonnais, Thomas Boudat, champion du Monde de l'Omnium, qui passera professionnel le mois prochain au sein de l'équipe Europcar. Ces champions, familiers de la piste, se confronteront dans un omnium de 5 épreuves, offrant un gala de grande qualité qui devrait recueillir l’enthousiasme du public.

TARIF RÉDUIT avec un Bon de soutien En soutenant le Grand Prix par un bon de soutien 4 €, vous avez droit à une entrée à tarif réduit : 8 € (soit au total 12 € au lieu de 14 €). Sur présentation d’une licence sportive : entrée 12 € Pour se procurer les bons de soutien : Auprès des militants sur vos marchés, initiatives publiques, assemblées citoyennes… ou au siège du PCF - Fédération de la Gironde - 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux Site : www.gironde.pcf.fr. Mail : gironde.pcf@gmail.com

PROGRAMME RESTAURATION ESPACE BUVETTE Ouvert tout au long de la journée et de la soirée, l'Espace Buvette vous proposera rafraîchissement, café, mais aussi diverses collations : sandwichs - frites. Sans oublier les Huîtres du Bassin ! RESTAURATION DU SOIR Au coeur de l'événement, le chef vous propose de vous restaurer en famille, entre amis, autour d'un repas gastronomique aux saveurs girondines. Restaurant ouvert de 20h à 22h, au centre de l'anneau. Prix du repas : 15 € Menu : Assiette girondine / Confit de canard et sa garniture / Fromage des Pyrénées / Cannelé sur crème anglaise Repas enfant : 10 € Menu : Assiette de crudités / Steack hâché et sa garniture / Fromage des Pyrénées / Cannelé sur crème anglaise

Réservation pour les repas : 05 56 91 45 06 ou repas@gphumanite.fr. ACCÈS Stadium Vélodrome de Bordeaux Lac Cours Jules Ladoumègue 33 000 Bordeaux Lac En transports en commun : Tram ligne C (arrêt "les Aubiers"), puis la ligne de bus 37, arrêt "Antennes sportives". En voiture : Sortie 4 "Bordeaux Lac" de la rocade (A630). 6 • Les Nouvelles 9 octobre 2014

12h00 : Échauffement 13h30 : Course aux points Minimes 13h45 : Elimination Danoise Cadets (Pairs) 14h00 : Elimination Danoise Cadets (Impairs) 14h15 : Scratch juniors/Séniors/PC Open 14h30 : Vitesse Minimes 200 m 14h40 : Vitesse Cadets 200 m 14h50 : Protocole - Epreuve d'encadrement 15h00 : Elimination Danoise Minimes 15h15 : Scratch Cadets (Pairs) 15h30 : Scratch Cadets (Impairs) Course aux points Juniors/Séniors/PC Open 15h45 : Open 16h00 : Vitesse Minimes (1/4 de finale) 16h15 : Vitesse Cadets (1/4 de finale) 16h30 : Protocole - Epreuves d'encadrement 16h40 : Echauffement Record de l'Heure 17h00 : Tentative de record de l'heure (81/85 ans) 18h15 : Vitesse minimes (1/2 finale) 18h20 : Vitesse cadets (1/2 finale) 18h30 : Omnium - 2 tours lancés 19h30 : Protocole - 2 tours lancés Présentation des écoles de vélos et des Personnalités 19h45 : Omnium - Scratch 20h00 : Protocole Scratch 20h05 : Scratch Minimes 20h20 : Course aux points Cadets (Pairs) 20h35 : Course aux points Cadets (Impairs)

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20h50 : Elimination Danoise Séniors/Juniors/PC Open 21h05 : Omnium - Elimination 21h20 : Protocole - Epreuves d'encadrement 21h30 : Protocole - Elimination 21h35 : Vitesse Minimes - Finale 3e et 4e place 21h40 : Vitesse Cadets - Finale 3e et 4e place 21h45 : Vitesse Minimes - Finale 1e et 2e place 21h50 : Vitesse Cadets - Finale 1e et 2e place 21h55 : Omnium - Course aux points 22h20 : Protocole Vitesse Minimes & Cadets 22h30 : Protocole Course aux points 22h35 : Protocole Omnium 22h40 : Keirin minimes (2 séries) 22h50 : Keirin cadets (2 séries) 23h00 : Keirin Séniors/Juniors/PC Open (2 séries) 23h10 : Keirin Elites (2 séries) 23h20 : Keirin - Finale minimes 7 à 12 23h25 : Keirin - Finale cadets 7 à 12 23h30 : Keirin - Finale Séniors/Juniors/PC Open 7 à 12 23h35 : Keirin - Finale Elites + Pôles 7 à 12 23h40 : Keirin - Finale minimes 1 à 6 23h45 : Keirin - Finale cadets 1 à 6 23h50 : Keirin - Finale Séniors/Juniors/PC Open 1à6 23h55 : Keirin - Finale Elites 1 à 6 00h00 : Protocoles Keirin Ce programme peut évoluer après décision de l'organisateur et du jury des arbitres.

Tout le programme : www.gphumanite.fr et www usvc.fr


PCF SECTION DU BLAYAIS

PCF Cenon

Motion pour la Paix et le désarmement Réunis en assemblée le 3 octobre, les communistes de la Section PCF du Blayais tiendront un exécutif le 23 octobre sur l’ordre du jour de la Conférence nationale. Ils ont examiné avec attention la situation internationale et rédigé la motion suivante : • Ils ont constaté avec inquiétude un développement inquiétant des conflits dans le monde avec les conséquences désastreuses pour les populations concernées que cela entraîne (déplacements, exodes, misères sociales, économiques, mort et destruction). • Ils se sont aperçus d’une tendance croissante à la menace et à l’affrontement par les armes plutôt qu’à la recherche de solutions négociées par voix diplomatique . • Il apparaît que, le plus souvent, la montée de ces conflits est le résultat des pratiques de la

colonisation et tout autant de la volonté inavouée de la mise en place d’un néo colonialisme tant commercial, agricole, industriel, culturel et par l’utilisation d’un détournement d’un conditionnement religieux, que d’une décision affirmée d’imposer la prédominance d’un impérialisme économique et politique remettant en cause le droit des Peuples à choisir par euxmêmes leur forme d’organisation sociale. • Dans la très grande majorité des cas, cet impérialisme est porté par l’OTAN, étendard des intérêts économiques des multinationales des USA qui se sont donné pour « destinée » de diriger le monde et d’imposer ainsi leur « vision » de l’organisation des Peuples, tout cela au nom d’une prétendue « supériorité occidentale ». • Au sein de l’OTAN, la France semble jouer actuellement le rôle d’avant-garde et ce, sans consul-

tation du Peuple de France. Fidèles à leurs conceptions, en faveur de la Paix et du Désarmement multilatéral, dénonçant le fait que l’Etat Français trouve plus facilement les moyens de financer la mort et la destruction que pour préserver la vie, la santé et l’éducation, les Communistes de la Section PCF du Blayais, exigent : • La sortie de la France de l’OTAN. • La dissolution immédiate de l’OTAN qui, historiquement, n’a plus de raison d’exister, hormis la volonté impérialiste des USA. demandent : • La réorganisation de l’ONU et sa prééminence dans toutes les relations internationales afin de promouvoir la Paix et un désarmement général au niveau planétaire . Saugon le 3 octobre 2014

RASSEMBLEMENT ANTI-AUSTÉRITÉ

La construction doit démarrer maintenant Dans l’Essonne le 4 octobre, Pierre Laurent a été reçu par Marie-Noëlle Lienemann et Emmanuel Maurel aux travaux de « Maintenant la gauche ». Puis dans les Landes le lendemain, il a participé à ceux de l’autre courant de l’aile gauche du PS « Un monde d’avance ». Les militants socialistes lui ont fait un accueil chaleureux, qui ne se dément pas depuis son intervention à l’université d’été du PS à La Rochelle, fin août. Des interventions - saluées par de longs applaudissement - qui en appellent au rassemblement sans préalable de tous ceux qui ne se résignent pas à la politique conduite par François Hollande et qui veulent renouer avec l’aspiration majoritaire de ceux qui l’ont élu en 2012. « Dans le contexte politique actuel, l’eau monte très vite, et on ne peut pas rester au milieu du gué, ce ne

serait pas responsable. La politique du gouvernement Hollande-Valls nous conduit dans une impasse dramatique et tous les voyants sont dans le rouge, leur a-t-il déclaré ce week-end. Les forces existent à gauche, et nous ne pouvons pas attendre une inflexion qui n’est pas à l’ordre du jour pour ceux qui nous gouvernent. Le rassemblement de la gauche sera possible seulement sur des choix anti-austérité. C’est l’urgence d’une construction qui doit démarrer maintenant. Pas un rassemblement de circonstance

ANTI-TAFTA

Journée d’action européenne Samedi 11 octobre, 14h, place de la Victoire

Contre les traités, accords de libre-échange, qui s’attaquent aux normes sociales, financières, sanitaires, culturelles et environnementales.

mais au long cours. Voilà le chantier qui est maintenant devant nous », à ouvrir sans « sans ultimatums » ni « raccourcis ». Un discours qui répond à une attente indéniable chez les militants socialistes. Pour les déçus de Hollande, éclatés entre différents courants ou sensibilités, le dirigeant du PCF est « le trait d’union entre les gauches », ose un membre de « Maintenant la gauche ». « Pierre Laurent a plus de chances d’ être applaudi par des socialistes que ce que disent un Moscovici ou un Valls », observe le leader de l’aile gauche du PS, Emmanuel Maurel. Le secrétaire national du PCF a avancé plusieurs propositions, comme « la mise en œuvre de baisses ciblées de la TVA ». « Il faut en finir aussi avec cette critique de la dépense publique, qui est le discours habituel de la droite », a-t-il dénoncé en fustigeant « les 40 milliards du Cice » comme « le plus gros gâchis de fonds publics qui n’ait jamais été organisé ». Lui aussi estime « que le temps est venu d’une VIe République, qui doit être sociale et donner des droits nouveaux aux salariés ».

Dimanche 12 octobre à partir de 12h, Château du Diable à Cenon - 88, cours Victor Hugo (bas Cenon)

Repas d’automne Inscriptions (Prix 23 €) Denise Mathieu : 05 56 86 80 94 (heures de repas) Marcelle Carrey : 05 56 40 41 01 (message sur répondeur en cas d’absence)

CONFÉRENCES DE SECTIONS PRÉPARATOIRES À LA CONFÉRENCE NATIONALE

Jalles Médoc Jeudi 15 octobre

La Réole Jeudi 16 octobre (fin de journée) chez Béatrice Scipion 10, lieu dit Lorette

Coutras Vendredi 17 octobre 18h30

Salle des Associations à Saint-Denis de Pile

Bordeaux Jeudi 16 et Mardi 21 octobre de 18h30 à 21h, au 15 rue Furtado à Bordeaux

A l’ordre du jour : Analyse de la période politique. Démarche de rassemblement des communistes pour une politique, une majorité et un gouvernement de gauche. Relance du Front de gauche. Déploiement de campagnes d’action. Travail national sur le projet. Préparation des échéances électorales de 2015. Election des délégués à la conférence nationale.

Saint Macaire Mardi 21 octobre 18h30 Local de section

Bassin d’Arcachon Vendredi 24 octobre de 17h à 21h Elle sera précédée de réunions des cellules sur la situation de rentrée et la préparation de la conférence nationale du PCF des 8 et 9 novembre. Plusieurs points de rencontre et débats sont prévus pour approfondir la réflexion collective de la section notamment. Dates et thèmes à venir.

Bègles Vendredi 24 octobre de 18h30 à 21h30 siège de la section, 12, rue du Prêche

Afin de contribuer à la réflexion, aux débats et décisions, les communistes béglais tiendront des réunions des adhérents dans chaque grand quartier jusqu’au 23 octobre, à partir de l’ordre du jour de la conférence nationale. 3 grands axes ont été proposés par le conseil national : lutte contre le coût du capital et le gâchis de la finance ; refondation de la démocratie, pour une 6e République ; cultiver la paix et reconquérir une parole souveraine de la France pour changer l’Europe et le monde. Les communistes béglais sont invités, dans chaque quartier, à décider et tenir des initiatives politiques (projection/débat, points rencontres, pétitions, repas…) ainsi que des initiatives financières de soutien au financement du PCF (collecte, loto, bourriche, etc.).

Rives de Dordogne Vendredi 24 octobre 18h30

Local de section, 2 bis rue Largeteau

Mérignac Samedi 25 octobre de 14h à 19h Maison des Associations

Conférence départementale du PCF 33 31 octobre et 1er novembre Nombre de délégués par section : 1 + par tranche de 25 adhérents.

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Ordre du jour de la Conférence nationale des 8 et 9 novembre http://www.pcf.fr/59090 Les Nouvelles 9 octobre 2014 • 7


MÉMOIRE

SOLIDARITÉS

COMITÉ DU SOUVENIR DES FUSILLÉS DE SOUGE

GAZA

Pour redonner une vie aux 256 fusillés Ibrahim, mon frère… C'est un ouvrage à la fois érudit et très humain que vient de produire le Comité du souvenir des fusillés de Souge. Dans cette Lande girondine, au camp de Souge occupé par l'armée allemande dès 1940, ce ne sont pas moins de 256 hommes, résistants pour la plupart, qui ont été fusillés entre 1940 et 1944. « Avoir été rebelles en refusant l'occupation et le fascisme les réunit dans une mort identique. Pourtant que de différences entre eux... », commente le professeur d'histoire contemporaine Bernard Lachaise, dans une préface qui rend un hommage appuyé au travail bénévole des membres du Comité pour réaliser cet « ouvrage de synthèse et de référence ». Chacune des pages de ce livre à entrées diverses est en effet consacrée à sortir ces hommes de l'anonymat. Car si quelques noms ont été depuis longtemps popularisés par le travail de mémoire mené en Aquitaine, beaucoup restaient dans l'ombre. Pour chacun des 256 fusillés, le Comité reconstitue dans cet

ouvrage une biographie sommaire, laissant place aux conditions de vie, de travail, aux familles ; et bien sûr, les conditions d'arrestation et d'exécution, ainsi que les activités de résistance. Ce qui conduit l'ouvrage à reconstituer une bonne partie de l'activité de Résistance dans le sud-ouest. C'est donc un colossal travail de recherche et de recoupement qui a patiemment été réalisé, à la suite d'une première publication d'un « hommage » par le même comité, en 1991. Mais pour Georges Durou, président du Comité et lui même prisonnier au camp de Mérignac jusqu'en 1943 (avant d'être déporté au camp de Sachsenhausen), l'essentiel n'est peutêtre pas là. Dans une courte mais directe conclusion, ce militant communiste de toujours lance un sincère appel à l'engagement : « Si la lecture de cet ouvrage vous a donné envie de faire quelque chose, aujourd'hui, pour éviter que pareille situation se reproduise, c'est tant mieux. Si vous voulez rejoindre ce combat avec nous, ou

avec d'autres, faites-le, en portant un regard sur l'Histoire qui éclaire pour construire l'avenir, le vôtre et celui de tous. » En rappelant l'histoire de chacun de ces 256 personnages, ce livre retrace la diversité autant que le commun de ceux-là qui ont eu affaire à la vision du monde de l'Allemagne nazie et de ses petites mains dans l'Hexagone. Une vision où les bouc-émissaires sont légion et où l'humain n'est plus rien. Rappelant ceci et la nécessité de se lever contre de tels projets, cet ouvrage est d'une urgente et très contemporaine utilité. Vincent Bordas La commémoration annuelle des fusillés de Souge aura lieu le 26 octobre au Camp militaire de Martignas-sur-Jalles (33) à partir de 14h30. Le matin même, un hommage sera rendu à 11h à Pessac Saige Formanoir aux époux Reyraud.

MARTYRS DE L’AÉRONAUTIQUE

Fusillés de la SNCASO 39-45 Hommage, samedi 11 octobre, 16h45, Monument de la SNCASO, Sogerma Mérignac 16h45. Accueil des autorités civiles et militaires par Jacques Padie, Lieutenant-Colonel (H) 17h00. Cérémonie des couleurs 17h15. Appel des morts et dépôts de gerbes 17h30. Allocutions 17h45. Vin d’honneur

« Les 256 de Souge. Fusillés de 1940 à 1944 ». Le Comité du Souvenir des Fusillés de Souge. Éditions Le bord de l’eau. 25 euros. A commander au Comité du Souvenir des fusillés de Souge 44, cours Aristide-Briand 33000 Bordeaux. Chèques à l’ordre de Editions du Bord de l’Eau Exemplaires disponibles à la Fédération du PCF 33 ANNONCES LÉGALES MODIFICATION DE DÉNOMINATION

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 euros Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde Directeur de la publication : Frédéric Mellier Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : annonces@nbso.fr Comptabilité : compta@nbso.fr - Redaction/Proposition d’article : redaction@nbso.fr Commission paritaire de presse : 0113 C 85932

8 • Les Nouvelles 9 octobre 2014

ANAPURNA PROJECT SARL au capital de 8 000,00€ 79 avenue du chemin de la Vie 33440 AMBARES 502 835 515 RCS Bordeaux Par décision de l’AGE en date du 31 août 2014 il a été pris acte de changer la dénomination de la société à compter du 1er septembre 2014 Nouvelle mention : A.PROJECT L’article 3 des statuts a été modifié en conséquence Mention en sera faite au RCS de Bordeaux Pour avis,

par Michel Hilaire

« J’ai depuis quelques années retrouvé à Gaza le frère qui me manquait. Il s’appelle Ibrahim Kashan, mais je vous ai déjà parlé de lui. Le soir du 30 septembre, nous avions rendez-vous sur skype (liaison internet) pour un échange concernant notre jumelage entre l’association « Solidarité Al Qarara » de Saint-Pierre d’Aurillac et « l’association pour les droits humains » d’Al Qarara. » « La rencontre a eu lieu salle de la mairie et la presse locale (Sud-Ouest et le Républicain ) a assisté à l’entretien. Miracle ! Quand son image est apparue sur l’écran, entouré de sa famille, une immense émotion m’a serré tout le corps et nous avons dans le même mouvement tendu la main pour nous saluer. C’est cet instant saisi au vol par une journaliste présente qui a fait la une d’une page de «Sud-Ouest». Samia, toujours aussi disponible, a été impériale dans une traduction « pédagogique à l’extrême ». Ibrahim était chez lui entouré de sa femme et de ses enfants car le Centre d’Animation n’a pas d’électricité. Un missile est tombé très près et le bâtiment est resté debout mais a subi des dégâts collatéraux, par exemple plus de vitres. Nous avons longuement échangé et partagé nos espoirs. Je vous fais part de l’essentiel de notre conversation car la situation humanitaire à Gaza est extrêmement grave. » (extraits) La guerre « Ibrahim a confirmé son extrême violence. L’armée israélienne est rentrée au sud de la bande de Gaza par Al Qarara. Au total, 3 000 hommes, plus les chars et le matériel. Les champs et terres agricoles sont inutilisables, 22 000 habitants sur 25 000 ont quitté Al Qarara. Il y a eu 60 morts, combattants et civils, et les deux tunnels existants ont été détruits ainsi que 306 maisons totalement et 750 partiellement et les 10 puits fournissant de l’eau. Le pire a été ensuite de ne se sentir nulle part en sécurité car même certains hôpitaux et les écoles de l’UNRWA ont été bombardées. Les conséquences psychologiques d’un tel tête à tête avec la violence, la destruction et la mort, notamment sur les plus jeunes, sont un véritable traumatisme qui s’installe durablement. L’activité de « l’association pour les droits humains d’Al Qarara » 1. Recenser avec précision les besoins pour tout le village 2. Assurer la rentrée pour tous les enfants 3. Constituer une équipe d’urgence avec les bénévoles pour recevoir les enfants et/ou aller sur les lieux 4. Apporter les premiers secours (en particulier nourriture et eau) Outre ce travail propre, l’association collabore avec d’autres associations d’Al Qarara et internationales pour organiser un soutien cohérent, coordonné et efficace. Ibrahim avait rendez-vous après notre entretien avec des représentants du «conseil constitutionnel de Cisjordanie» pour aider au financement de l’activité permanente de 7 bénévoles sur la quinzaine qui se charge du soutien psychologique et de l’aide aux familles. Perspectives de collaboration Il se réjouit du maintien du projet de la venue de 3 jeunes en France et nous assure qu’il serait très heureux d’accueillir un ou plusieurs membres de notre association à Al Qarara, même si ce n’est pas envisageable aujourd’hui car l’accord de cessez-le-feu n’est pas respecté et le blocus toujours complet, y compris pour les marchandises, ce qui empêche la reconstruction. Les bateaux de pêche se font toujours tirer dessus. Concernant l’accord de réconciliation nationale, il n’a aucun effet, c’est toujours le Hamas qui dirige seul Gaza. La vie quotidienne est intenable et les tentatives d’émigration de plus en plus nombreuses (…). Trois familles d’Al Qarara étaient sur le bateau de 500 migrants qui a coulé en essayant de rejoindre l’Italie mi-septembre. Soutien financier Les 3000 euros envoyés à Al Qarara pour le voyage des trois jeunes en France avec Ibrahim, via le Caire ont été utilisés pour l’activité quotidienne de l’association. 2000 euros supplémentaires vont être versés, résultat de la collecte du mois d’août. Ibrahim indique que le plus important est le soutien humain à l’action de l’association qu’il dirige ; c’est une manière de combattre le blocus et de redonner de l’espoir aux gazaouis. Mais bien sûr, l’aide financière est aussi la bienvenue. Aucun accord n’est respecté depuis des années par Israël dans le silence le plus assourdissant de la communauté internationale (…). Gaza a plus que jamais besoin de notre solidarité morale et financière. » Pour ceux qui le souhaitent, l’Assemblée Générale de l’association «Solidarité Al Qarara» aura lieu vendredi 10 octobre, à 20h30 à la mairie de Saint Pierre d’Aurillac et est ouverte à tous.

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http://michelu.elunet.net/solidarite-al-qarara/


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