Nouvelles N° 2130 - PIF

Jeudi 24 décembre 2015 - N° 2130 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

Offrons des graines pour l'avenir Dans ce numéro à commander, les héros de bd bien connus, mais aussi les E-Kids, de nouvelles histoires courtes signées Camille Burger, sur les rapports des enfants avec le monde virtuel dans lequel ils baignent… , un BD-reportage de Christophe Bataillon sur un atelier robotique pour des ados… , et l’incroyable expédition scientifique “Guyane 2015”, pour recenser la biodiversité au cœur de la jungle amazonienne, superbement illustrée par Lison Bernet.

Pif, pour moi, a les couleurs de l’enfance. Hier.

SUPER PIF

PIF n°2 et son gadget PIF revient pour Noël avec ses héros, ses jeux, ses gags, ses infos, ses reportages et… son gadget : des graines pour planter des sapins !

Dans ce numéro : La jungle en folie, E-kids, Rahan, les Rigolus et les Tristus, Supermatou, Placid et Muzo… une drôle de bande de héros vous attend dans le nouveau SUPER PIF.

Le jeudi, puis le mercredi, c’était la course pour l’avoir le premier et mes deux sœurs ne courraient pas assez vite.

S’échapper de la réalité en y ayant les deux pieds. Dr Justice parcourait le monde et y traquait le malheur, partout.

Nasdine Hodja, le libertaire, se jouait des califes et de leurs sbires, par la ruse le plus souvent. Rahan allait à la rencontre de « ceux qui marchent debout » et faisait un bout de route avec eux. Teddy Ted et l’Apache s’engageaient sans craintes ou avec courage… Pif, c’est surement un des ressorts qui a fait que je suis citoyen du monde, définitivement. Monde à changer mais avec Gai Luron, La jungle en folie, le Concombre masqué, les Tristus et les Rigolus, monde de joie, de plaisir où il fait bon vivre et espérer.

Allez les jeunes, semez les graines du sapin qui sont celles de l’avenir, à bâtir.

Pierre Bordas

164 pages // 6,50 € Si vous ne le trouvez plus chez votre marchand de journaux,

à commander sur :

boutique.humanite.fr

De Mickey à Pif Le journal de Mickey et les cadeaux Bonux ont réjoui mon enfance, comme celle de milliers d’autres. Jusqu’à 8/10 ans, je faisais le concours pour aller à Disneyland qui, à l’époque, n’existait qu’en Floride. Je riais aux bêtises de Pim, Pam, Poum, et aux gaffes de Dingo. Je plongeais avec Picsou dans le coffre-fort géant rempli de pièces d’or et je compatissais aux malheurs de ce pauvre Donald, toujours fauché comme les blés.

Vingt ans après, c’est Pif Gadget qui a tenu mes enfants en haleine. On le portait le week-end chez les camarades en faisant la tournée de l’Huma-Dimanche. À la maison, on a tenu le calendrier, comme pour débarrasser la table : chacun son tour, pour avoir le gadget de la semaine et lire Pif en premier. On n’avait pas les moyens d’en acheter trois. Les plafonds des chambres ont gardé longtemps l’empreinte d’un bonhomme collant à jeter sur une vitre pour le voir descendre tout seul…

Je découvrais alors avec eux les héros formidables, l’histoire de Vaillant, les CDH*… et un autre rapport au monde avec le journal l’Humanité.

C.T.

Couverture Super Pif - crédit G.Cavazzano

*Comité de Diffusion de l’Humanité

Crédit S. Léturgie

2 • Les Nouvelles 24 décembre 2015

SPÉCIAL PIF SUPER PIF

EN CHASSE

Passer le témoin

Où sont les sapins ?

Après un premier numéro de Super Pif en juin à plus de 100 000 exemplaires, l’aventure se poursuit, forte de son succès estival.

Pour que le succès soit total, l’équipe du magazine a mis l’ingrédient qui manquait aux passionnés : le gadget.

Et pas n’importe lequel puisqu’il s’agit du fameux sapin de Pif (un sachet d’environ 25 graines), dont certains spécimens plantés voilà plus de 40 ans ornent encore bien des jardins, comme on l’apprend dans ce numéro 2.

Un gadget « durable », dans tous les sens du terme puisque, comme le souligne ­Frédéric Gargaud, le concepteur

éditorial de Super Pif, « en pleine COP 21, planter 2,5 millions de sapins, soit l’équivalent en surface de la ville de Nancy, c’est permettre aux enfants de faire un geste plus que significatif pour le climat ».

JEUNES D’HIER ET D’AUJOURD’HUI Olivier Chartrain, rédacteur en chef, espère réussir une forme de « passage de témoin » entre les enfants d’hier « toujours un peu nostalgiques du Pif qu’ils lisaient » et ceux d’aujourd’hui « en faisant découvrir ce Super Pif, qui mêle innovations et rééditions, à leurs enfants, neveux et nièces, voire leurs petits-enfants ».

Il ajoute que « il faudra attendre encore

un peu pour savoir si le pari du retour de Pif est vraiment gagné », au-delà du réel succès du premier numéro. Super Pif ne s’arrêtera donc pas là…

Mais Super Pif évite de trop pencher du côté nostalgique en se branchant techno. Car si on retrouve les histoires connues, leurs héros, Pif et Hercule, Placid et Muzo poursuivent leurs aventures rénovées – dessinées respectivement par Di Martino et Netch – au milieu de réelles i­nnovations.

On découvrira ainsi les E-Kids, signés Camille Burger, une série d’histoires courtes sur les rapports des enfants avec le monde virtuel dans lequel ils baignent, et un BD-reportage (genre quasi inédit pour le jeune public) de Christophe Bataillon sur un atelier robotique pour des ados.

Le rédacteur en chef est également très fier des « trois pages superbement illustrées par Lison Bernet » sur « l’incroyable expédition scientifique “Guyane 2015”, pour recenser la biodiversité au cœur de la jungle amazonienne » car « les questions environnementales sont l’un des fils rouges, tout comme la solidarité, la curiosité, l’ouverture aux autres, qui sont et resteront au cœur de l’esprit Pif ». à partir de l’Humanité (01/12/2015)

PIF GADGET

La formidable aventure Pif Gadget est sorti pour la première fois en 1969. Dans les années 70/80, il atteint des tirages inégalés de 500 000 exemplaires en moyenne. Pif gadget (dont le héros principal était Pif le chien avec son ennemi juré Hercule -le chat-), présentait la particularité d’inclure un gadget à monter soi-même ou « à élever », comme les minuscules crustacés Pifises.

En 2003, dans « Pif, la véritable histoire », Richard Medioni racontait la genèse du magazine et l’épopée des éditions Vaillant. Issu de la Résistance, cet éditeur émanait du Parti communiste qui en assurait alors le financement et la diffusion, notamment via son réseau de militants.

En revenant sur l’histoire des journaux pour enfant, l’équipe de Vaillant Collector a fait un formidable travail autour de publications aujourd’hui tombées dans l’oubli. On ignore souvent que c’est toute une tradition de la BD française « progressiste », de « culture de gauche » qui prend sa source dans ces journaux disparus souvent introuvables.

Les origines remontent au début du 20e siècle, époque où une certaine presse (contenant encore peu de BD) choisit l’engagement, la défense d’idées socialiste et révolutionnaire.

Jean-Pierre, premier journal pour

enfants issu de cette mouvance, naît en décembre 1901. Son successeur Les Petits Bonshommes, sont eux aussi les ancêtres des premières revues pour enfants soutenues par des organisations syndicales ou des mouvements ouvriers.

nouveaux venus comme Marcello (Docteur Justice), Gérald Forton (Teddy Ted), Mic Delinx et Godard (La Jungle en folie) ou André Chéret (Rahan)… Jean Olivier et Roger Lécureux règnent en maître sur des récits humanistes et ambitieux.

1921 voit naître Le Jeune Camarade.

Directement liée aux jeunes communistes, cette revue annonce clairement la couleur. À partir de 1933, le changement de titre, Mon camarade, s’accompagne de l’arrivée d’auteurs comme Jean Trubert ou Duteurtre (qui signait Dut). Interdite en 1939, la revue renait sous un autre titre, Le Jeune Patriote publié clandestinement de 1940 à 1945 avant de devenir Vaillant, le journal de Pif à la Libération.

Le coup de maître reste certainement la découverte d’un italien quasi inconnu à l’époque, Hugo Pratt, dont les premières planches de Corto Maltese, apparaissent dans le journal en mars 1970.

C’est alors que surviennent les grandes séries qui vont contribuer au succès du journal : les Pionniers de l’Espérance, Fils de chine, Le Concombre masqué, Gai Luron, Totoche… signées de noms aujourd’hui reconnus comme Raymond Poïvet, Paul Gillon, Nikita Mandryka, Marcel Gotlib ou Jean Tabary.

LA BD, CE N’EST PAS UN GADGET !

C’est évidemment à partir de 1969, à la faveur du changement de titre, Pif gadget, d’une nouvelle maquette et du fameux gadget, que le journal va connaître son âge d’or avec de

Si le succès commercial s’explique par « les coups éditoriaux » fort réussis avec certains gadgets (les fameux Pifises, les pois sauteurs ou l’appareil photo), la plus belle réussite du journal demeure sa contribution à la révélation d’auteurs devenus plus tard des grands de la BD. Si la plupart d’entre eux étaient loin de partager les idées de leur éditeur, ils restaient animés par une culture humaniste, généreuse, parfois un peu boy-scout… À l’instar de ses concurrents (Tintin, Spirou, Pilote…), la maison Vaillant a réussi à imposer des styles et des histoires ayant une véritable personnalité.

BD engagée, militante, éprise d’une philosophie utopiste, les BD de Pif demeurent de précieux témoignages d’une certaine histoire de la BD d’expression française.

En 1975, Pif Gadget invitait ses lecteurs à planter une petite brindille d’épicéa. 36 ans après, un Toulousain s’est mis en quête des sapins Pif. Et sa « chasse » a suscité des vocations.

Joël Fauré, fonctionnaire au greffe du tribunal de Toulouse, avait 13 ans et habitait à l’orée de la forêt de Buzet-sur-Tarn lorsque le numéro 347 du magazine avertissait sur sa une : « Attention, dans deux ans, ce sapin sera plus grand que toi ». « Pif et ses gadgets étaient révolutionnaires à l’époque. Mon père m’a aidé à planter mon arbre et très vite il s’est épanoui », se rappelle-t-il. La maison familiale a été vendue après la mort de ses parents, mais l’arbre est toujours là. Il fait douze mètres et « raconte mon propre parcours », dit Joël Fauré, 49 ans. Le nouveau maître des lieux lui a fait la promesse de le préserver.

360 000 POUSSES VENDUES Au total, il s’est vendu 360 000 pousses de sapin sous plastique, un succès à rapprocher de celui des pifises, drôles d’oeufs de crustacés écoulés à un million d’exemplaires, ou des pois sauteurs du Mexique, rapporte Joël Fauré (pifgadget.blogs. liberation.fr). « Je me suis dit qu’il y avait potentiellement 359 999 autres sapins « pifesques » témoins d’autant de tranches de vie. » Il en parle en 1997 à la Dépêche du Midi mais c’est surtout depuis l’été 2011 et un « appel de la forêt » lancé dans le Monde

Magazine que le sujet explose.

DES SAPINS QUI DÉMÉNAGENT Depuis, les planteurs de sapins Pif se font connaître et les histoires abondent en Lorraine, en Provence, dans l’Oise, à Poitiers, en Alsace…

Certains arbres ont même déménagé avec leurs propriétaires, comme celui de Vitry-sur-Seine.

André, un habitant de Bannalec dans le Finistère, a réagi au reportage sur un JT de FR3 : « Nous avons nous aussi notre « sapin de PIF ». En 1975, nous étions en région parisienne et recevions PIF. Dans un premier temps, l’épicéa a été planté dans un pot puis en pleine terre à Vitry-surSeine de 1980 à 1984. Il a été ensuite planté dans le jardin de famille dans le Finistère. Les enfants l’ont vu grandir comme aujourd’ hui les petits enfants.

Sa hauteur est d’environ 12 m. Bon courage pour la suite et merci pour vos recherches ».

Marie-Christine, en Bourgogne, raconte comment son père, à la vue de la brindille rabougrie, s’était exclamé avec un pessimisme très légitime : « Ben, t’es pas prête à te mettre à l’ombre dessous. » « Le bel arbre toise maintenant la maison familiale où réside ma mère désormais seule. Et, de temps en temps, je vais bouquiner à l’ombre de mon Pif… histoire de faire mentir mon père. » l’Humanité du 23/12/2011

Les Nouvelles 24 décembre 2015 • 3

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ANNONCES LÉGALES AVIS DE CONSTITUTION Avis est donné de la constitution de l’EURL « LUCERNA » Siège social : Résidence Haut Brion, 27 rue du château d’eau, 33600 Pessac.

Objet : Electricité générale. Réalisation d’installations électriques/domotiques et dépannages en neuf et en rénovation.

Capital : 8 000 € Durée : 99 ans à compter de la date d’immatriculation au RCS de Bordeaux Gérant : M. RAPHAËL Loïc demeurant 6 rue Raymond Auguste Monvoisin, appartement 30, 33800 Bordeaux, nommé pour une durée indéterminée.

Pour avis,

NOMINATION COMMISSAIRE AUX COMPTES ATYPICOM SAS au capital 7 500 € Siège social : 2 Impasse des Muriers 33700 MERIGNAC RCS Bordeaux 497 376 994 Par délibération du 30 octobre 2015, l’assemblée générale ordinaire statuant extraordinairement a décider de procéder à la nomination de M. Martin SCHNAPPER, demeurant 3, avenue Georges Clemenceau à Cenon (33150) comme commissaire aux comptes titulaire et de Mme Béatrice PREVOTEAU-OTMANI, demeurant 167, Avenue René Cassagne à Cenon (33150) comme commissaire aux comptes suppléante.

Modification au RCS de Bordeaux Pour avis, le Président

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VENTE SPÉCIALE L’HUMA DIMANCHE