Nouvelles N° 2193

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Jeudi 9 mars 2017 - N° 2193 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX - Prix : 0,80 euro

S R A 18 MCE DE

PLA STILLE A LA LA B E POUR CH BLIQUE R A M PU VI RÉ

Droite et FN à l’offensive

VITE UNE VI RÉPUBLIQUE ! e


ACTUALITÉ MÉRIGNAC

BORDEAUX

Première victoire pour le bureau de Poste

Crèche privée, droits rabotés

C’est l’attachement de la population aux services publics et la mobilisation politique qui ont permis de stopper, pour l’instant, une des deux fermetures de bureaux de Poste programmées. Elue mérignacaise, Claude Mellier raconte : « Nous avons été informés des menaces de fermeture des 2 bureaux de Poste, à Montesquieu et Chemin-long. Deux pétitions, dont la notre, ont recueilli 1 000 signatures. Le bureau de Chemin-Long a tout de même été fermé et remplacé par un relai postal. Mais notre intervention en conseil municipal a entraîné le vote d’une motion municipale contre la fermeture des bureaux de poste. Sur le bureau de Montesquieu, nous avons eu 2-3 initiatives en direction de la population qui ont été fortement relayées par les commerçants. Puis le maire nous a averti que la fermeture était annoncée pour le 28 février, nous avons donc relancé la mobilisation et décidé d’être présent au bureau ce jour-là. L’affiche annonçant la fermeture avait été enlevée et la postière nous a informés que la fermeture était reportée. Comme le relève le journaliste de Sud Ouest, la mobilisation en cette période électorale a fait reculer La Poste même si celle-ci met en avant un prétexte technique (sécurisation du guichet automatique, etc.). Raison de plus pour poursuivre la mobilisation sans relâche avec tous ceux qui sont attachés aux services publics. Ici, le point fort a été la mobilisation des commerçants qui montre que tout le monde a besoin des services publics. »

SANTÉ

Ne plus subir ! Voilà ce qu’étaient venus exprimer les 300 manifestants-es du secteur de la santé et de l’action sociale, réunis place Pey-Berland le 6 mars. Ils et elles ne veulent plus subir les suppressions de postes, la politique du chiffre et de l’austérité. Et au micro, beaucoup exprimaient l’exigence que la santé devienne enfin un sujet de débat dans les échéances électorales à venir.

Candidates proposées par le PCF dans la 2e circonscription, Servane Crussière et Severine Viaud ont réagit au mouvement de grève des personnels de la crèche de Mériadeck gérée par l’entreprise privée « Petits chaperons rouges ». Elles ont qualifié de « consternantes » et « ahurissantes » les informations parues dans la presse à ce sujet. « D’abord, concernant les conditions de travail des salariées de cette crèche du quartier Mériadeck et donc concernant les conditions d’accueil des enfants et de leurs familles, les informations qui nous parviennent sont inquiétantes : bas salaires, absence de reconnaissance et de formation, mépris des horaires de travail… C’est tout le statut de ces salariées qui est mis en cause. Lorsqu’il était élu au conseil municipal, notre camarade Vincent Maurin avait déjà dénoncé cette situation devant le maire de Bordeaux qui martelait que les conditions d’accueil et les conditions sociales étaient équivalentes dans les crèches privées et dans

les structures publiques. Les salariées en grève lui apportent aujourd’hui un cinglant démenti. Cette situation est d’abord le résultat d’une carence d’une ville sous-équipée en structures d’accueil de la petite enfance. C’est un des grands enjeux d’une ville en croissance comme la notre, comme d’ailleurs la présence des services publics de proximité. Lorsque nous avons alerté l’opinion, en décembre dernier, sur la disparition du relais de la CAF du quartier SaintPierre, les élu(e)s municipaux ont alors observé un silence assourdissant. Nous renouvelons notre revendication d’un service public national de la petite enfance favorisant l’égalité des territoires et garantissant les statuts des personnels. L’entreprise Petits chaperons rouges ensuite, c’est quoi ? Pas d’augmentation de salaire malgré l’ancienneté, pas de CE, pas de jours enfant malade, des jours de maladie non payés, seulement 5 semaines de congés… Laisser une telle entreprise agir de la sorte sur Bordeaux n’est donc tout simplement pas sérieux.

CITOYENNETÉ

Regarder notre histoire pour construire de nouvelles fraternités

CONFORAMA

Pas touche aux congés payés ! Cinquième mouvement de grève en 15 jours pour les employés des magasins Conforama qui se sont réunis samedi 4 mars devant le magasin de Mérignac. Par ce mouvement, ils veulent contester de la politique nationale de Conforama qui consiste à « nous obliger à renoncer à nos jours de congés payés supplémentaires que nous avons chaque année pour le fractionnement de nos congés légaux ». Autre point d’achoppement, la diminution des effectifs, les départs remplacés par des intérimaires et le recours aux stagiaires qui représenteraient jusqu’à 25 % de l’effectif. « Au magasin de Mérignac de 50 salariés nous sommes passés à 37 en l’espace de 2 à 3 ans. » Tout cela alors que le groupe Conforama a gagné presque 180 milions d’euros en 2016. Excédés, les salariés mobilisés n’ont pas dit leur dernier mot et attendent que « le directeur signe un engagement à maintenir les jours de fractionnement ».

MOUVEMENTS SOCIAUX

Y’a embouteillage sur le social Programmé ce 9 mars, le comité de suivi de Ford-Blanquefort n’a pas pu se tenir pour cause de… grève dans le transport aérien qui a rendu impossible le voyage des dirigeants de Ford. Les aiguilleurs du ciel emmenés par le syndicat UNSA revendiquent pour une nouvelle organisation du travail. Pour les Ford, ce n’est que partie remise : l’intersyndicale (CGT, FO, CFTC) qui avait obtenu la programmation de ce comité de suivi exige maintenant que la direction arrive avec « du boulot, pas du baratin » ! Un message qu’on leur conseille de ne pas envoyer par courrier ; la plateforme courrier de Cestas est en effet en grève depuis le 6 mars au soir pour dénoncer le « mal-être des postiers » et exiger des créations de postes… Pourvu que ça continue ! 2 • Les Nouvelles 9 mars 2017

Enfin, c’est avec stupeur qu’on apprend que la direction de la crèche de Mériadeck a eu recours à du personnel extérieur pour suppléer l’absence des grévistes. Face à cela, il faut saluer la solidarité de parents qui n’ont pas laissé leurs enfants dans ces conditions. Au-delà des questions évidentes de qualité de l’accueil, il faut peut-être rappeler à ces dirigeants que le droit du travail existe encore un peu, dans notre pays et que cette pratique est parfaitement illégale. La ville de Bordeaux et la direction de la CAF sont en tous cas en devoir de le rappeler. Nous exprimons donc notre totale solidarité avec les salariées en grève et victimes d’une direction qui bafoue ouvertement Droit du travail et Droit de grève. Nous irons très prochainement à leur rencontre et demandons aux autorités compétentes de faire respecter le droit, de veiller aux conditions de travail de ces salariées et de veiller à la qualité de l’accueil de la petite enfance sur Bordeaux. La meilleure façon de le faire, c’est d’ouvrir beaucoup plus de lieux d’accueils publics dans notre ville. »

Militant acharné du travail de mémoire, le bordelais Karfa Diallo lance un appel à une marche pour une « pleine citoyenneté ». Appel qui rassemble déjà large autour de l’objectif de regarder notre histoire en face pour ne pas revivre ses heures sombres… « Rien à jeter dans notre histoire, (pas) même l’esclavage ou la colonisation : ce n’est pas nous qui l’avons fait, il faut juste pouvoir en parler. » Combattant acharné du travail de mémoire, Karfa Diallo ne veut mettre le mouchoir sur rien mais réunir tout le monde pour panser les maux de notre époque en faisant vivre les leçons du passé. C’est ainsi aux côtés d’une élue d’opposition de Mérignac, de l’écologiste Noël Mamère, du communiste Vincent

Maurin et avec le soutien du centriste Fabien Robert que le fondateur de l’association Mémoires et Partages a annoncé la tenue d’une grande « Marche de plein citoyenneté ». Démarrage à Bordeaux, le 18 mars prochain, atterrissage le 1er avril à Paris. En chemin, la marche aura tenté de réunir les citoyens vers des lieux aussi divers que le camp d’internement destiné aux Tsiganes pendant l’occupation allemande près de Tours, le domicile de Léon Gambetta à Sèvres, l’usine PSA de Poissy ou le parvis de l’hôtel de ville d’Aulnays-sous-bois. À chaque étape, les citoyens-nes participants-tes évoqueront la mémoire des heures sombres (occupation, colonisation, esclavage…), les espoirs nés du mouvement ouvrier ou les inquiétudes d’une jeunesse française actuellement malmenée par la République.

« L’abandon de la fraternité et de la solidarité, la restriction des libertés et les systémiques discriminations à l’égalité laissent dans le désarroi des millions de Français, estiment les animateurs de Mémoires et Partages à l’initiative de cette marche. Une régression inédite qui se nourrit de l’intimidation des immigrés et de leurs descendants, de la diabolisation des croyances et pratiques religieuses, de la débandade des services publics, de l’insécurisation des droits sociaux et sanitaires, de la chasse au pouvoir d’achat des plus faibles, de repli nationaliste et d’une stratégie de la division menaçant nos libertés fondamentales. Militants associatifs, adhérents des partis politiques, de toutes couleurs et confessions, actifs et retraités, nous nous lançons dans la campagne présidentielle de 2017 avec la détermination de ramener le cœur de la France vers ces valeurs des Droits Humains Universels portés par la Révolution de 1789. » Déjà, des personnalités comme le fondateur de Darwin à Bordeaux, Philippe Barre, l’historien François Durpaire ou le rappeur Mokobé ont rejoint cet appel. Premier rendez-vous d’explications et d’organisation, lundi 13 mars à 19h à Darwin. VB.

Plus d’informations sur :

memoiresetpartages.com


ACTUALITÉ

Editorial

« STOP AU TOUT CAMION »

Plus qu’un slogan, une évidence

Lundi 6 mars, le PCF proposait une projection/débat autour des enjeux du fret ferroviaire. Le documentaire de Gilles Balbastre 1 et le débat qui a suivi ont démontré une évidence : la réponse au tout camion est à portée de main ; manque juste la volonté politique de renforcer ce service public du ferroviaire, garant de l’unité du territoire, de la santé de tous et de l’environnement. Le documentaire de G. Balbastre et le rapport co-écrit par le CE Fret SNCF et le cabinet Emergences dressent un constat alarmant et pourtant trop ignoré des citoyens : le transport de marchandises par le rail est en train de mourir. Trois décennies de concurrence avec la route l’ont fortement affaibli. Les politiques néolibérales européennes et françaises l’ont ouvert à la concurrence, alors que c’est pourtant la route qui pollue le plus et qui coûte le plus cher à la collectivité. Qu’on en juge : • En 30 ans, près de 2 fois plus de marchandises transportées en France, mais de moins en moins sur des trains (29 % en 1985 ; 11 % en 2015), • Faute d’investissements suffisants,

le réseau ferré s’est réduit (5 000 km en moins depuis 1980) et s’est détérioré, • Les gares de triage ont vu leur nombre drastiquement réduit et les raccordements au réseau ferré ont chuté de 10 000 en 1974 à 1 400 aujourd’hui. • Le fret de la SNCF a perdu la moitié de ses agents en sept ans. • La circulation routière a augmenté de 39 % entre 1990 et 2015 et représente désormais 93 % des émissions de gaz à effet de serre, 96 % des émissions de CO2 du secteur des transports, et 81,5 % de la consommation des ressources naturelles en pétrole, • 350 594 personnes décédées sur les routes et 353 786 gravement blessées en 40 ans. Le coût de l’accidentalité routière a été de 22,7 milliards d’euros en 2015, Le fret ferroviaire revêt un intérêt stratégique pour le pays, tout en étant écologiquement viable : • Avec les transports en commun, il est l’un des leviers de la décongestion routière, puisqu’un seul train de 35 wagons transporte le chargement de 55 camions de 32 tonnes. Il émet 3,5 fois moins de CO2 que le transport routier par tonne-kilomètre, et est bien plus économe en énergie et bien plus sûr pour transporter les marchandises dangereuses • Il est un outil du développement des territoires, puisqu’il permet de faire fonctionner en synergie des territoires aux ressources complémentaires. Sa sauvegarde suppose un courage politique : celui de mettre un terme au déséquilibre rail-route pour que les marchandises voyagent massivement sur des trains, et sur des camions pour les derniers kilomètres uniquement. Céline Simon, secrétaire du CCE de la SNCF, expliquait que les politiques ont abandonné la volonté de déve-

lopper le report modal et organisé la préemption, par le privé, des niches les plus rentables, déstabilisant ainsi la structure de la SNCF. Comment l’opérateur national peutil continuer d’exister face à la charge de la dette qui lui est imputée et le dumping social organisé dans les transports ? L’Etat doit donc reprendre la main sur cette activité structurante pour le pays. De leur côté, et loin d’un repli corporatiste, les cheminots souffrent d’une méconnaissance par le public de leurs métiers et de voir disparaître un outil dont ils sont fiers. Thomas Porte, responsable national PCF de la « Bataille du rail », soulignait que l’on manque cruellement de débats publics sur ce sujet, car il est effectivement structurant des enjeux industriels, environnementaux et de santé publique. Or l’Environnement en présent dans les débats politiques, jamais le rail. Le PCF en a fait une bataille nationale, multipliant les initiatives parlementaires et les débats locaux. Ces sont ces enjeux que portent les élus communistes à la Métropole qui, selon Fred Mellier, n’abandonnent pas une de leurs propositions majeure : la revitalisation et le bouclage de la ligne de ceinture. De ceux impliqués depuis des années dans la défense du rail, à ceux qui ont beaucoup appris ce soir-là, chacun s’interrogeait sur les suites à donner à cette rencontre, notamment en ces temps électoraux. Jean-Jacques Bordes 1 - Le documentaire « Transports de marchandises : changeons d’ère » est visible sur www.fret21.org

Prochaine projection le 22 mars à 21h au centre culturel de Biganos.

SYNDICATS

Les retraités CGT veulent mieux s’organiser Réunis en congrès toute la semaine prochaine à Bordeaux, les retraités CGT veulent réfléchir sur leur mode d’organisation pour mieux porter les revendications des retraités. 420 délégués du congrès national de l’union confédérale CGT des retraités seront à Bordeaux du 16 au 17 mars. Un rendez-vous préparé depuis près d’un an avec une série de forums décentralisés dont celui qui avait réuni près de 80 militants en décembre en Gironde. Secrétaire général de l’UCR, François Thiéry Cherrier estime que cette structure doit « permettre aux 15 millions de retraités de prendre conscience

qu’ils constituent un corps social à part entière et qu’au-delà de leur grande diversité, ils ont des intérêts communs à défendre ». Une mission d’autant plus urgente que « l’ennemi de François Hollande n’aura décidément pas été la finance ! Mais d’abord le peuple, les salariés et les retraités… C’est sous son quinquennat que les retraites ont été gelées et que l’on assiste à des régressions sociales considérables ». Face à ces attaques qui ne promettent pas de s’arrêter, l’objectif de l’UCR est donc aussi de mieux s’organiser. « Les retraités militants à la CGT sont souvent issus des grandes entreprises publiques, de la métallurgie ou de la fonction publique, explique Ghyslaine Richard, responsable de l’union syndicale retraité de Gironde. Mais

une fois retraités, on est souvent loin de son entreprise, y compris géographiquement. Et le risque, c’est que les militants se fatiguent et désertent l’action syndicale. » L’UCR planche donc sur une organisation territoriale, sur les lieux de vie réels de chaque retraité, pour poursuivre son action militante. Chantier sur lequel le congrès devrait travailler, en liaison étroite avec les « cahiers de revendications » que l’UCR-CGT entend impulser dans ces territoires. Le congrès lui, s’ouvrira par une table ronde sur le devenir des travailleurs immigrés en retraite et devrait connaître un point d’orgue avec la venue du secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, le 16 mars, pendant les travaux.

Ne pas se laisser confisquer l’élection François Fillon, en appelant ses partisans à manifester contre la justice et la presse qui voudraient « empêcher sa victoire », s’est attaqué à deux fondements de notre démocratie, la liberté de la presse et l’indépendance de la justice. Il navigue ainsi dans les eaux troubles de la sédition et de l’extrême droite dont la candidate est également sous le coup d’une affaire d’emplois fictifs au parlement européen. Cette dérive doit être condamnée sans appel par toutes les forces démocratiques, politiques, syndicales et associatives de notre pays. Chacun peut mesurer ce que nous disons depuis des mois : une victoire de la droite en mai prochain, avec un FN à un très haut niveau ne conduirait pas à une simple alternance. Confirmé lundi soir dans sa candidature par les ténors des Républicains, c’est désormais le choix de toute la droite. Face à Marine Le Pen qui n’a jamais été aussi certaine d’être au second tour, il n’y aurait que cette droite ultra-réactionnaire et ultra-libérale, ou Emmanuel Macron, candidat des groupes financiers poursuivant la politique du quinquennat Hollande, celle de l’austérité et de la casse des solidarités, des droits des salariés et des services publics. À gauche, Hamon et Mélenchon préfèrent rassembler leur camp plutôt que de s’allier au risque de détourner un peu plus les électrices et électeurs de gauche de cette élection. Pourtant, jamais le besoin de changement ne s’est exprimé aussi fortement, et des millions d’hommes et de femmes avancent une double exigence, celle de se rassembler pour battre la droite et le FN et de porter au pouvoir une politique alternative à 5 années de renoncements. L’heure est donc à l’action, la responsabilité et à la lucidité. Chacun doit mesurer les risques et les dangers d’une victoire de la droite ou du FN. Chacun doit mesurer le danger de voir la gauche laminée au soir du premier tour de la présidentielle et les conséquences pour les années qui viennent. Il s’agit dans les 50 jours qui viennent de pousser le plus loin possible le débat sur les contenus d’une autre politique, de donner corps à la colère et aux exigences populaires pour qu’elles fassent irruption dans cette campagne confisquée jusqu’à présent. Jusqu’au dernier moment, il s’agit de créer les conditions d’un rassemblement à vocation majoritaire pour une autre politique que celle menée depuis 5 ans. Cela concerne l’élection présidentielle et les élections législatives. Il s’agit de permettre par tous les moyens, pétitions, réunion publique, rassemblement, l’intervention des citoyens afin que s’exprime encore plus fortement cette double exigence, celle du changement et du rassemblement pour y parvenir. Nous n’avons plus de temps à perdre.

Sébastien Laborde secrétaire départemental, et membre du conseil national du PCF

Les Nouvelles 9 mars 2017 • 3


DROITE ET EXTRÊME D DROITE

Attention, droite toute ! à faire part de son programme économique, François Fillon a offert un beau duo en canon avec son concurrent Emmanuel Macron. Baisse de l’impôt sur les sociétés, suppression de l’ISF, poursuite de

la logique du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), allègement du code du travail… Pour le capital, l’essentiel est là. Reste à savoir par quelles voies faire passer ce programme. Et tant pis s’il faut pour

cela livrer le pays aux incendiaires. VB. (1) www.slate.fr/story/139475/elites-droitecontre-droite-de-masse

Citoyens cherchent issues à la crise… Pas une semaine sans qu’un appel, une pétition, une initiative ne fleurisse, sur les réseaux sociaux comme sur les places de nos villes. Souvent trop timides pour changer la donne, leurs initiateurs n’en sont pas moins persévérants. Comme ceux de la marche « anti-corruption » qui s’inspirent des grands rassemblements en Roumanie et tiendront leur troisième rendez-vous bordelais ce 11 mars à 15h place Pey-Berland. Juste après le rassemblement sur la même place (à 14h) pour une « grande coalition de gauche » à la présidentielle, initié par le collectif « 1 mais pas 3 ». En maintenant sa candidature à la présidence de la République, François Fillon a certes perdu de nombreux soutiens dans sa famille politique. Mais il fait surtout le pari de la mobilisation d’une frange de la droite qui n’a plus grand chose de commun avec les valeurs de la République. « Le noyau des militants LR s’est radicalisé », constatait avec forte amertume Alain Juppé, prononçant ce 6 mars sa déclaration de non-candidature au poste de bouée de sauvetage pour la droite dite « républicaine ». La veille, sous la pluie et les bourrasques, le candidat officiel, empêtré dans ses affaires d’argent, lançait depuis le Trocadero, un défi à la République : manifester pour dénoncer « l’acharnement » de la justice à chercher la vérité à son encontre. François Fillon qui n’a jamais eu de mots assez durs contre les « petits voyous » et qui applaudissait quand son collègue Sarkozy voulait débarrasser les banlieues de « cette racaille », appelait donc à marcher contre les juges. Au Trocadero donc, celui qui portera les couleurs de la droite au premier tour de la présidentielle, en a appelé à « la France des paysans, la France des cathédrales, des châteaux et des sans culottes (sic), la France qui a brillé et qui continue de briller dans les arts, les sciences et les technologies, la France qui oppose aux terroristes et aux tyrans sa force morale et militaire ». Sa « force morale et militaire »… Dans les rangs fournis des manifestants, on applaudissait et, au micro de France-Inter, on fustigeait « Juppé et (sa) France de la diversité », dont « on ne veut pas » ! Chez ceux-là donc, on s’accommodait très bien du renoncement du maire de Bordeaux. « Au Trocadéro, la droite d’après a commencé à sortir de sa chrysalide, constate le chercheur en sciences politiques, Gaël Brustier (1). Au contraire d’Alain Juppé, François Fillon sait que la révolte des masses droitières n’est pas motivée par des “propositions” mais par une vision du monde. Fillon ne mène pas campagne simplement sur des propositions mais pour une cause. » Et le chercheur membre de la fondation Jean-Jaurès de rappeler que, « historiquement, (…) la droite n’est pas étrangère à la rue. Longtemps, elle en fut l’une des occupantes assidues. Il est vrai que, 4 • Les Nouvelles 9 mars 2017

depuis 1945, les deux seules grandes manifestations présentées comme “de droite” étaient la manifestation du 30 mai 1968 en soutien au général de Gaulle et la manifestation pour l’école “libre” en 1984. Mais l’élection de François Hollande à ranimé cette passion de la droite pour la rue (…). En 2012-2013, à l’occasion du débat sur le “mariage pour tous”, la Manif pour tous vit le jour. Au confluent du monde catholique conservateur, reconfiguré en quatre décennies par la montée en puissance des communautés charismatiques et la fin du conflit liturgique au cours des années 2000, la France la plus catholique se mobilisa. Elle rencontra en chemin un peuple de droite doublement déstabilisé. La création de l’UMP avait précipité la droite dans une période de quasi-vide idéologique et engendré une puissante crise existentielle. La défaite de Nicolas Sarkozy privait la droite de leader légitime et libérait ainsi un peuple de droite radicalisé et motivé. Les ingrédients de la naissance d’un mouvement social conservateur étaient réunis. » Un mouvement que Nicolas Sarkozy n’avait pas négligé, y puisant, dans les années 2000, « les éléments d’une idéologie de substitution à la défunte mythologie gaulliste ». « Cette droite de masse a ses propres références, ses médias, ses réseaux de solidarité, ses œuvres humanitaires, etc. On y lit avec passion Eric Zemmour et Philippe de Villiers, on lit également Causeur et Valeurs Actuelles. » Droite de masse oui, qui possède des antécédents instructifs : « récemment exhumée, l’ histoire du Parti social français nous rappelle que, dans les années 1930, le parti du colonel de la Rocque, voué à la promotion d’un christianisme social et d’une République autoritaires, fut un parti de masse très puissant. » Gaël Brustier rappelle d’ailleurs, comme « indices », que « les primaires de la droite ont rencontré un succès plus important que les deux éditions des primaires de la gauche ». De quoi puiser les motivations de cette frange du peuple de droite à peine déboussolée par les affaires traînées par son champion. Et le patronat, lui ? Le patronat s’en accomodera bien, d’autant qu’il n’a pas mis tous ses oeufs dans le même panier. Invité par le syndicats des patrons de petites et moyennes entreprises (CGPME)

RIPOSTE CITOYENNE

Défendre les libertés et l’État de droit

Déclaration du Conseil national du PCF, 3 mars 2017 La campagne présidentielle se poursuit, depuis plusieurs semaines, dans un climat délétère, sans débat contradictoire pour surmonter les impasses économiques, la crise sociale, les défis écologiques que notre pays affronte. Notre peuple se voit confisquer les enjeux de cette élection. Mercredi 1er mars, un cap d’une extrême gravité a été franchi. Convoqué par des juges d’instruction en vue d’une mise en examen, François Fillon a osé évoquer un « assassinat politique » et mis les procédures judiciaires concernant les emplois présumés fictifs de ses proches sur le compte d’un « coup d’État des juges ». Dans la foulée, l’hebdomadaire Valeurs actuelles relayait un appel à manifester, dimanche, contre la Justice. Ces démarches séditieuses, convergent avec les violentes attaques de Marine Le Pen contre les juges, les fonctionnaires, les journalistes. Ce sont la liberté de la presse, l’indépendance de la Justice, la

démocratie qui sont attaquées. Les tirs croisés des candidat-e-s de droite et d’extrême droite dessinent un scénario alarmant pour la démocratie, pour l’État de droit. Ces assauts, venant de ceux qui prétendent exercer la fonction de gardien des institutions minent les fondements de la République. Ils témoignent de la déliquescence, au dernier degré, d’un système politique qui organise la confiscation des décisions, de la parole démocratique et de l’action politique. Cette confiscation sert les intérêts des forces de l’argent qui œuvrent depuis des mois à étouffer l’expression de toute alternative politique réelle. Il faudra, très vite, poser la première pierre d’une démocratie nouvelle, sur les ruines de la Ve République. En attendant, il faut sortir du sentiment d’impuissance, d’amertume et de colère que suscite, chez les citoyen-ne-s, la prise en otage du processus démocratique. L’idée même de la République fondée sur un État de droit est en danger. Nous en appelons, solennellement,

à un sursaut. Le peuple de France a su, tout au long de son histoire, s’organiser et faire front, chaque fois que les libertés démocratiques étaient prises pour cible. Nous refusons l’enfermement dans une alternative entre le candidat désigné par la Finance et ceux qui portent la tentation factieuse. Il est encore temps d’initier, dans l’urgence, comme surent le faire nos aîné-e-s par le passé, un processus politique guidé par les principes de démocratie, de justice sociale, de préservation de l’État de droit. C’est aujourd’hui ce qui nous tient ensemble, en tant que peuple libre, qui est en jeu. D’ores et déjà des initiatives citoyennes voient le jour, nous appelons à les amplifier partout dans le pays. Nous appelons l’ensemble des forces démocratiques, politiques, syndicales et associatives à organiser dans les jours qui viennent des rassemblements populaires pour la défense des fondements de notre démocratie, de la liberté de la presse et de l’État de droit.


DROITE À L’OFFENSIVE EXTRÊME DROITE

PCF

Le système Le Pen décortiqué

Front national : l’imposture. Droite : le danger

Avec 25 ou 26 % d’intentions de vote au premier tour (étude Cevipof), le FN n’a jamais paru aussi près du pouvoir alors que l’élection, sur fond de crise démocratique et institutionnelle, est très ouverte. Mme Le Pen croit en ses chances et veut se donner une « stature » de présidente. Depuis plusieurs années, le FN a évolué, au moins en apparence. Il a conquis des villes, nettoyé son discours officiel dans lequel il a intégré une rhétorique sociale, est invité dans tous les médias. Il est respectable… tant qu’il n’est pas au pouvoir ! Quand Marine Le Pen cite Karl Marx

En 2002, après un 1er tour qui a vu Jean-Marie Le Pen qualifié pour le 2e tour de l’élection présidentielle – un véritable coup de tonnerre – c’est la douche froide pour le parti d’extrême droite : 17,79 % des voix et Jacques Chirac réélu haut la main. Paradoxalement, cette date marque un tournant pour le parti frontiste. Ses jeunes dirigeants prennent conscience que les idées historiques de l’extrême droite ne lui permettront jamais de toucher une majorité d’électeurs. Le FN décide de changer de stratégie. Paul-Marie Couteaux, fondateur de Souveraineté Indépendance et Libertés (Siel), parti satellite du FN, encourage Marine Le Pen, nouvelle présidente du FN, à lire Germinal de Zola pour nourrir son discours social, et lui conseille de ne pas citer des auteurs trop à droite. La stratégie de « dédiabolisation » du FN est lancée. Elle ira jusqu’à citer dans son livre Pour que vive la France un certain Karl Marx. À son vocabulaire, Marine Le Pen a ajoutée des promesses sociales, baisse des prix du gaz ct dc l’électricité, de l’impôt sur le revenu et même la retraite à 60 ans qu’elle a imposé à l’aile plus libérale de son parti. Les néonazis pas loin

Lisser le discours, brouiller les cartes, tel est aujourd’hui le credo du FN. D’un côté, les expressions officielles sont lisses, dans le cadre d’une communication centralisée. De l’autre, les militants et sympathisants présentent un discours radical. Des candidats, exclus pour dérapage raciste, sont ensuite réintégrés. Plus

révélateur, nombre de cadres et de dirigeants sont issus de la mouvance identitaire, voire néonazie, notamment autour de Manon Maréchal-Le Pen, Damien Riou ou Philippe Vardon, - parlent de « complémentarité avec le FN ». À eux les petites (ou basses) oeuvres, au FN la respectabilité et le discours « social » et « républicain ». « Aujourd’hui le FN adopte une rhétorique républicaine, et son racisme est décliné au nom des droits des femmes, de la laïcité » résume l’historien Enzo Traverso dans « Politis ». Détourner l’égalité pour s’en prendre aux étrangers et aux immigrés, la volonté de « purifier la nation », base idéologique de l’extrême droite, est toujours là. La cause de tous les maux est celle du « mondialisme », qui, dans la bouche de Marine Le Pen, comporte deux variantes : le mondialisme économique et le mondialisme culturel, qui serait une menace pour l’identité française, son histoire et ses « valeurs » Au début du XXe siècle, l’extrême droite dénonçait le « cosmopolitisme ». Les mots ont changé, pas les idées. Comment il s’implante

Avec 1 200 élus municipaux, 358 conseillers régionaux, 62 départementaux et 27 parlementaires, européens compris, jamais le FN n’a compté autant d’élus. Deux régions sont emblématiques : les Hauts-deFrance et Paca où le FN est arrivé en tête au premier tour des élections régionales de 2015. Pour le politologue Sylvain Crépon, le registre « social » de Marine Le Pen s’illustre dans son implantation électorale dans le Nord-Pas-de-Calais avec la volonté de s’adresser à un électorat ouvrier socialement défavorisé, alors que le discours de Manon MaréchalLe Pen, dans le sud-est, est dans un registre beaucoup plus libéral. Le discours de « défense de la nation » peut ainsi s’adapter devant l’usine Whirlpool menacée, à Amiens, où les militants du FN tractent en reprenant presque mot pour mot le discours syndical, auquel ils ajoutent les « étrangers ». A contrario, à Béziers ou dans le Var, le discours repose davantage sur « l’invasion migratoire », notamment près de la frontière italienne, où de nombreux réfugiés tentent de poursuivre leur exode. Le discours marketing s’adapte, « régionaliste en Bretagne, social dans

le nord, raciste dans le sud », « mais le fond idéologique reste le même », souligne le cinéaste belge Lucas Belvaux réalisateur du film « Chez nous ».

Sortie le 9 mars en librairie. Un livre argumentaire co-écrit par Pierre Laurent, Alain Hayot et Marc Brynhole. Entretien avec Marc Brynhole dans CommunisteS du 01/03/2017 (extraits)

Villes vitrines

Mais la vitrine principale du parti frontiste, ce sont les villes conquises en 2014, laboratoires du FN. À commencer par Hénin-Beaumont. « Il s’agit de notabiliser le personnel politique, de le visibiliser du point de vue de l’opinion publique et d’en faire un relais local des idées du FN », analyse Sylvain Crepon. Ces implantations se font dans des villes très pauvres, comme Béziers, ou laminées par les politiques néolibérales de fermetures de services publics et des usines, comme Hayange. Il reste que le coeur du FN, c’est d’abord son projet de société, qu’Enzo Traverso qualifie de « postfascisme », expliquant que si le FN n’est plus un mouvement fasciste, il demeure d’extrême droite, xénophobe. Son programme en donne une idée sous forme d’Etat policier l’embauche massive de forces de l’ordre (policiers, gendarmes, militaires) et leur réarmement, la création de 40 000 places de prison, le doublement du budget de la Défense. à partir de l’article dans HD du 23/02/2017 de Benjamin König

PROFITS OCCULTES DU FN Impliqué dans plusieurs affaires, le parti frontiste se présente pourtant comme le défenseur du peuple face aux élites « corrompues » ! Il est soupçonné d'avoir détourné de l'argent public lors de plusieurs campagnes électorales, dans le but de financer le parti. 7 personnes sont mises en examen, dont des proches de Mme Le Pen. L'Office européen de lutte antifraude (Olaf) a récemment réclamé à Mme Le Pen 339000 euros, l'équivalent du salaire de deux assistants du FN au Parlement européen qui travaillaient en réalité pour les activités du FN en France. Saisie, la justice française a ouvert une information judiciaire pour « abus de confiance et recel » et « escroquerie en bande organisée », et le siège du FN a été perquisitionné le 20 février. Le Parquet national financier a également ouvert une enquête liée au soupçon de sous-évaluation du patrimoine commun de J. Marie et Marine le Pen, dont le préjudice serait de plus d’un million d’euros.

Pourquoi ce livre ? Marc Brynhole. Il est utile de travailler sur les programmes des candidats, de les décrypter. Celui de Marine Le Pen trompe, joue sur les mots. Il faut donner les clefs de son discours comme de celui de François Fillon dont les affaires juridico-familiales ont laissé de côté ce qu’il proposait. Or c’est un programme de droite, une véritable guerre au monde du travail. Nous avons donc pensé utile de donner du sens à ces programmes pour donner des outils à un public de lecteurs, de militants, pour être en capacité de combattre ces idées, argument après argument. Nous traitons 10 points du programme de l’un et de l’autre, sans être exhaustifs. D’ailleurs, certains éléments se recoupent, sur l’immigration, la laïcité. On constate que demain des passerelles pourraient intervenir entre ces deux formations, une droite dure et réactionnaire et l’extrême droite. Leurs propos sont décryptés, leurs propositions sont démontées à l’aide de documents, d’une démonstration précise.

Comment utiliser ce livre dans la campagne ? M.B. C’est un livre mode d’emploi, un livre outil pour les militants mais aussi utile dans la campagne pour ne pas se laisser emporter par l’idée, entendue parfois, qu’on ne pourrait combattre Marine Le Pen qu’avec l’identification au fascisme. On peut la combattre à partir de la réalité d’aujourd’hui. En fait, ni Fillon ni Le Pen ne sont en capacité de répondre à la crise profonde que traverse notre pays. Pire, ils nous conduiraient dans des difficultés accrues. Le Pen, c’est le libéralisme poussé très loin, Fillon, c’est une politique de droite ancrée dans des idées rétrogrades qui nous ramènent avant les conquêtes de la Libération, avant celles du Front populaire. Avec ce livre, nous participerons à de nombreux débats publics pour l’expliquer. Marine Le Pen se présente comme une candidate antilibérale, étatiste, sociale… C’est une tromperie, car finalement, la préférence nationale, ou priorité nationale, ne résoudra en rien les pouvoirs du monde de la finance, auquel Le Pen ne touche jamais. On en fait la démonstration par sa politique fiscale et d’investissement, son rapport à l’Europe : la « sortie » qu’elle propose laisserait les mains libres aux financiers.

Le FN est un vrai danger pour les syndicats de salariés. La CGT consacre plusieurs campagnes d'information et de sensibilisation du 13 au 25 mars « La culture des idées pour combattre les idées d’extrême droite »

Mardi 14 mars, 11h, Bourse du Travail, Bordeaux Cette quinzaine régionale, organisée par le Comité Régional CGT Aquitaine, sera présentée par Valérie Paulet, secrétaire régionale et Gérard Noiriel, socio-historien, auteur de la pièce « Chocolat Blues ». Représentations le 21 mars à Cenon et le 24 mars à Uzeste. Les Nouvelles 9 mars 2017 • 5


INTERNATIONAL GRÈCE

Un pays pris en otage

L’Union européenne et le FMI sont de retour à Athène pour décider du versement ou non d’une nouvelle « tranche d’aide ». L’expression est assurément celle qui convient le moins, étant donné ce que les Grecs subissent au nom de l’orthodoxie budgétaire. Du côté du gouvernement d’Alexis Tsipras, on préfère considérer les aspects positifs de l’accord conclu le 20 février qui pourrait donner de nouvelles marges de manœuvres au pays. Les Grecs, eux, dans leur majorité, se déclarent favorables à un Grexit.

ses inspecteurs à Athènes, ouvrant ainsi la porte au versement des fonds nécessaires permettant à Athènes de faire face aux 7 milliards de créance qu’il doit verser en juillet. Mais, en échange, le gouvernement grec a dû s’engager sur une nouvelle série de mesures d’austérité, rebaptisées pudiquement « réformes structurelles ». Et en plus, le gouvernement de Tsipras est fermement invité à ne pas dilapider « l’excédent primaire » (hors charge de la dette), sur lequel il comptait pour financer une série de mesures « compensatoires ».

Jusqu’où peut aller la prise d’otage d’un pays de sa population ? Jusqu’à ce qu’il soit complètement exsangue, ont répondu l’UE et le FMI. Certes, dans sa réunion du lundi 20 février, concernant le gouvernement grec, l’Eurogroupe a prétendu « lâcher du lest » : il a accepté de renvoyer

Schäuble en campagne

Le FMI, qui affirmait pourtant au début du mois de février que le pays devrait bénéficier « d’un allégement substantiel de sa dette afin qu’elle redevienne soutenable », s’est finalement rangé aux injonctions d’outre-Rhin.

« Le Grec paiera ! » voilà la seule ligne de défendue par le ministre allemand des Finances, Wolgang Schaäuble. Un discours motivé autant par une idéologie vantant une orthodoxie budgétaire chimiquement pure, que par l’ouverture d’une année électorale à hauts risques pour Angela Merkel. Pour la chancelière, pas question de passer, aux yeux de l’opinion publique, pour une laxiste. Qu’importe si les mesures exigées vont non seulement ne pas restaurer la compétitivité de l’économie hellénique, mais en plus rendre encore moins soutenable sa dette. Bref, l’Europe et le FMI enfoncent encore un peu plus la Grèce dans la misère et fragilisent un gouvernement grec qu’ils rêvent de punir depuis son élection. Avec la Grèce, l’objectif reste de faire la démonstration que même un gouvernement de gauche radicale doit passer sous les fourches

caudines de l’orthodoxie budgétaire, sous peine de voir son pays totalement ruiné. Pour preuve, ce mécanisme hallucinant, imposé en mai 2016, qui permet de faire entrer en vigueur de manière mécanique de nouvelles mesures d’austérité, s’il apparaît que le budget de l’État s’éloigne de l’objectif d’excédent budgétaire primaire de 3,5 % fixé pour 2018. Une automatisation de la politique, sans « légiférer », sans consulter le Parlement grec. Qui a parlé de « démocratie » ? Ce que l’UE et le FMI semblent oublier, c’est que, ruinés pour ruinés, les Grecs sont de plus en plus nombreux à se demander quel est leur intérêt à rester dans cette Union qui les enfonce. Fin décembre 2016, pour la première fois, une majorité d’entre eux disaient considérer l’appartenance à l’UE comme nocive pour leur pays. Selon une récente enquête, près de 55 % d’entre eux préfèrent un retour à la drachme à de nouvelles mesures pour rester dans la zone euro… Ce sondage réalisé par l’institut MRB pour la chaîne Star montre un mouvement profond, dans l’opinion grecque, amorcé depuis plusieurs mois. Un plan illégal de la BCE

Autre signal de la fracture qui s’élargit entre les Grecs et l’Europe, le sondage WIN/Gallup International publié par Bloomberg, le 17 février, dans lequel

les Grecs considèrent que leur allié militaire principal en cas de conflit armé c’est… la Russie de Vladimir Poutine, le grand frère orthodoxe pour… les Grecs de droite. Dans ces conditions, les options d’Alexis Tsipras, lui aussi en chute dans les sondages, ne sont pas légion. Le dirigeant s’est toujours refusé à envisager une sortie de l’euro et de l’UE, qui serait, selon lui, un terrible signal de repli au plan politique, mais également la porte ouverte à toutes les attaques de la part des marchés. Sans oublier une mauvaise nouvelle pour l’économie de l’UE. Mais, face à un peuple grec en colère, cette solution n’est plus à exclure. D’autant que la colère pourrait encore monter d’un cran. L’ex-ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis et l’eurodéputé allemand Fabio De Masi (GUE-NGL) ont lancé une pétition déjà signée par plus de 20 000 personnes, pour demander à la Banque centrale européenne (BCE) de rendre public un rapport d’expertise juridique sur son coup d’état financier de juillet 2015, quand l’institution avait coupé les robinets de liquidités aux banques grecques. Car il pourrait s’avérer que ce troisième « plan de sauvetage » imposé en juillet 2015 à la Grèce par la Banque centrale européenne soit, en fait, illégal… ST.S, l’Humanité Dimanche du 02/03/2017

CONGRÈS DES ÉTATS-UNIS

Trump déroule sa feuille de route nationaliste

induites par sa feuille de route nationaliste. (…)

Pour son premier discours devant le Congrès, le locataire de la Maison-Blanche a endossé le costume présidentiel pour mieux «  vendre  » une politique de puissance tous azimuts.

Hausse «  historique  » du budget militaire et abrogation de l’Obamacare

(…) Dans son premier discours sur l’état de l’Union devant les parlementaires – sénateurs et représentants au grand complet –, les juges de la Cour suprême et les membres de son cabinet solennellement réunis au Capitole, Donald Trump a choisi d’adopter un ton plus conforme à l’exercice, comme aux attentes de la classe dirigeante états-unienne, des grands partenaires occidentaux et des médias. Sans rien lâcher sur la brutalité et les ruptures

Le nouveau président a patiemment décliné devant le Congrès tous les thèmes d’un projet destiné à faire commencer « un nouveau chapitre de la grandeur américaine ». Il veut que les États-Unis puissent jouer de leur force à tous les niveaux. Et reconquérir ce qu’il présente comme des positions perdues ces dernières années. (…) Pour rétablir « l’ équité », il veut déployer tous les moyens dont dispose l’hyperpuissance. Quitte à déclencher

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une guerre commerciale, et ce, au prix de graves tensions avec Pékin dont il a de nouveau fustigé le rôle : « Nous avons abandonné 60 000 usines à la Chine depuis qu’elle a rejoint l’Organisation mondiale du commerce », a-t-il martelé en faisant clairement comprendre que sa conception, à lui, du libre-échange passait par un recentrage autour d’accords bilatéraux avec les États-Unis. Y compris en Europe, où l’équipe Trump appuie les forces nationalistes du Vieux Continent et pointe les avantages qu’elle compte tirer d’une dislocation de l’UE, qu’elle appelle ouvertement de ses vœux (voir l’Humanité du 27 février). Pour faire triompher le nouvel ordre politique et économique mondial désiré, le président ne cache pas sa volonté de se servir de la force armée, au moins comme une monnaie d’échange et bien davantage en tout cas que ne l’a déjà fait le pays par le passé. Il a réitéré sa proposition d’une hausse « historique » du budget militaire en 2018 à 54 milliards de dollars (51 milliards d’euros). Soit une augmentation jamais vue en temps de paix de 9 % des crédits alloués au Pentagone. Pour financer cette débauche de dépenses militaires, des coupes sévères sont programmées dans les autres budgets (…) le budget de l’aide au développement (Usaid) est

tout particulièrement visé. La nouvelle administration entend également réaliser des économies en se débarrassant de l’Obamacare dont le nouveau locataire de la Maison-Blanche a confirmé à la tribune du Congrès « l’abrogation et le remplacement prochains ». « Nous soutenons avec force l’Otan »

Cependant, tout à son exercice de séduction par la banalisation de son propos de commandant en chef, le 45e président des États-Unis n’a pas omis de souligner le bien-fondé du pacte atlantique après avoir émis, il y a quelques semaines, à son sujet des remarques aussi acerbes que dubitatives : « Nous soutenons avec force l’Otan », a-t-il déclaré. Tout en relevant qu’il le faisait d’autant plus volontiers que les capitales européennes avaient commencé, à l’instar de Berlin et de Paris, de s’aligner (…). Les gouvernants français et allemands n’ont-ils pas fait part récemment de leur volonté d’augmenter leurs budgets de la défense au moins jusqu’à concurrence de 2 % de leurs PIB ? Trump avance, comme une autre arme, destinée à donner aux firmes états-uniennes les moyens de reconquérir les positions perdues, un vaste programme de baisses d’impôts. Il

doit, dit-il, « permettre à nos entreprises de concurrencer n’importe qui et de prospérer n’importe où ». Pour stimuler la croissance le président veut accorder également une ristourne fiscale aux classes moyennes, sans qu’il se montre cependant plus précis sur la forme ni l’ampleur qu’il compte lui donner. Surtout, il avance un programme de grands travaux pour un montant global de quelque 1 000 milliards de dollars dont le financement serait assuré par des partenariats public-privé. La conception de la politique migratoire de la Maison-Blanche

L’immigration est le seul point sur lequel Trump, tout à son effort de « normalisation présidentielle », a bien voulu amender légèrement son discours. S’il a encore confirmé la construction du mur avec le Mexique, il invoque la mise en place d’un système « basé sur le mérite » qui laisserait ouverte la porte du pays aux migrants les plus qualifiés. On peut y voir une concession aux géants de la Silicon Valley qui attirent beaucoup d’étrangers très qualifiés jusque dans leurs unités californiennes. (…) Bruno Odent, l’Humanité, 02/03/2017


PCF Un rassemblement pour une alternative à gauche est possible

CONSEIL NATIONAL

Pacte d’engagements communs Dans son introduction, Pierre Laurent appelle à maintenir le cap du rassemblement et « à mettre au cœur du débat public de grandes exigences populaires, des propositions qui peuvent être soutenues par des millions de nos concitoyens ». (extrait) Face à tous ces dangers (droite, extreme droite, Macron), à toutes ces impasses pour le monde du travail, le cap fixé à la conférence nationale reste le bon : « Construire une nouvelle majorité politique de gauche alternative à l’austérité, au services des luttes sociales, en proposant un pacte d’engagements communs. » Nous n’avons pas dérogé à ce cap, multipliant les initiatives en ce sens, mettant notre choix de candidature en faveur de Jean-Luc Mélenchon au service de cet objectif et d’une campagne autonome porteuse de contenus, cherchant le rassemblement et la convergence de toutes les forces politiques, citoyennes ou sociales, qui

veulent battre la droite et l’extrêmedroite, recherchent une issue à gauche rompant avec les choix du quinquennat Hollande -Valls. Pour ce projet, les forces existent, mais nous savions que la présidentielle risquait de les diviser, de les empêcher de trouver le chemin d’une traduction politique susceptible de les fédérer et de leur donner une perspective de victoire et de constitution d’une majorité politique. Nous le pressentions, et les événements des tout derniers jours nous le confirment : nous avons, pour y parvenir, à déployer dans la durée des efforts et des moyens politiques considérables. Car les divisions qui persistent, la manière dont se sont construites séparément les candidatures de Jean-Luc Mélenchon et celles de Benoît Hamon, la décision des deux candidats de rester en lice, malgré nos démarches pour pousser à un débat sur le fond pour construire un pacte de majorité, font aujourd’hui partie de la situation.

Même additionnés, les scores des deux candidats de gauche restent fragiles et encore trop bas. Nos initiatives doivent donc viser à amplifier la mobilisation de tous les électeurs de gauche tout en cherchant à les faire converger autour d’exigences communes et de rupture avec l’austérité. Nous avons un devoir de lucidité : reconstruire, avec les forces disponibles, une dynamique dans la durée, en recréant les conditions de ce rassemblement populaire dans la vie, dans les luttes, dans les élections : cela nécessitera d’aller au-delà de la seule question de l’élection présidentielle pour englober l’enjeu des élections législatives et le travail de reconstruction à gauche qui devra se poursuivre à l’issue de la séquence électorale . Pour l’heure, ce travail de rassemblement et de convergence, nous avons la responsabilité de le poursuivre, et de continuer d’en faire un des axes essentiels de notre campagne jusqu’aux législatives.

Les mobilisations contre la loi Travail et contre le projet de déchéance de la nationalité, les multiples résistances et solidarités politiques, sociales et écologiques face aux agressions libérales et autoritaires, montrent qu’un grand nombre de citoyens ne se résignent pas aux politiques austéritaires et inégalitaires. À moins de deux mois de l’élection présidentielle, les calendriers et les méthodes traditionnelles sont bousculés. Les mobilisations autour des propositions et de la campagne de Jean-Luc Mélenchon, la profonde remise en cause du mandat qui s’achève et l’aspiration à une autre politique portée par les suffrages de Benoit Hamon, le choix des militants écologistes de ne pas présenter de candidat pour la première fois depuis 1974, en choisissant à plus de 80 % une stratégie de rassemblement, les démarches citoyennes qui se multiplient depuis plusieurs semaines pour inciter au rapprochement des partis et mouvements porteurs de la gauche solidaire et écologique, tout concourt à ce qu’un dialogue s’ouvre pour un large rassemblement. Ce large rassemblement est la condition pour qu’une autre politique, qui rompe avec le passé, qui porte un autre horizon, puisse se mettre en oeuvre dès 2017. Le peuple de gauche espère aujourd’hui les conditions d’un large rassemblement autour d’un projet de VIe République démocratique et sociale protégeant tous ses citoyens sans discriminations, engagée dans la transition énergétique et porteuse d’une Europe sociale. Nous, citoyen(e)s, élu(e)s, militant(e)s de plusieurs formations, appelons à maintenir dans les territoires le débat entre toutes les forces forces politiques et citoyennes pour faire émerger une majorité de gauche et écologique qui réponde aux aspirations des citoyennes et citoyens d’aujourd’hui.

Signer l’appel et voir les premiers signataires sur : change.org Appel girondin: «Un rassemblement pour une alternative de gauche est possible !» 12E CIRCONSCRIPTION

À gauche rassemblons nos idées Réunion débat lundi 13 mars à 20h30, Salle citoyenne Mairie de Créon. Peut-on ne présenter qu’un seul candidat ? BLANQUEFORT

Des bus girondins

Le revenu universel sur le grill !

Marche pour la VIe République Samedi 18 mars aura lieu une grande marche pour la VIe république entre la place de la Bastille et la place de la République, suivi d’un meeting de Jean-Luc Mélenchon. Le Parti communiste sera présent lors de ce rassemblement et tiendra deux points rencontres, un à la Bastille, l’autre à République. En Gironde, un dispositif de transport par bus est mis en place par la France Insoumise (FI) pour celles et ceux qui souhaitent se rendre à Paris. S’inscrire auprès de la Fédération du PCF 33 qui réservera des places auprès de la FI. PÉTITION

Parce que nous sommes des millions à vouloir 1. Une nouvelle ambition de progrès social avec l’abrogation de la loi El Khomri et son remplacement par une loi de sécurité de l’emploi et de la formation ; la diminution du temps de travail et l’augmentation des salaires, des retraites, des minimas sociaux ; un développement de la Sécurité sociale avec la retraite à 60 ans et un retour progressif vers un remboursement de tous les soins à 100 % grâce à une réforme de son financement étendu aux revenus financiers ; un plan global d’action pour l’autonomie et l’émancipation de la jeunesse dans tous les domaines ; un plan de relance de tous les services publics, la fin de la baisse des dotations aux collectivités locales et un plan de mobilisation pour le logement social et contre les loyers chers. 2. Une VI République démocratique qui nous sorte du régime présidentiel, avec notamment la proportionnelle à toutes les élections et un statut de l’élu-e, des droits nouveaux pour les citoyens et pour les salariés dans les entreprises, le droit de vote des étrangers résidant en France ; la lutte contre toutes les discriminations, qu’elles soient liées à l’origine, à la confession, à l’orientation ou l’identité sexuelle, la maladie ou le handicap ; le récépissé pour lutter contre les contrôles de police au faciès ; la constitutionnalisation du droit à l’avortement. e

3. L'égalité femmes-hommes avec la création d'un ministère de plein droit pour l’égalité femmes-hommes ; une loi-cadre contre les violences faites aux femmes, l'éducation

Lundi 13 mars, 20h30 à la MPS de Blanquefort-Caychac « Bonne idée ou piège néolibéral ? », c’est la question que les communistes de Blanquefort veulent poser à l’économiste « atterré », Jean-Marie Harribey. BORDEAUX

La Grèce en famille… Mercredi 15 mars, 18h30-20h, rue Furtado Rendez-vous un peu improvisé mais pleinement fraternel organisé par la section de Bordeaux à l’occasion de la venue d’Ilias Stavrakoglou, père de notre camarade Adam. Autour d’un apéritif, nous proposons de discuter d’« illusions et d’espoirs, à travers l’œil d’un architecte de terrain. »

à l'égalité, le renforcement des dispositifs contraignants pour l’égalité salariale et professionnelle ; des mesures pour garantir le droit à disposer de son corps.

PCF SUD GIRONDE

4. La lutte contre la finance pour prendre le pouvoir sur l'argent avec un plan d’action contre l’évasion fiscale, une COP fiscale mondiale, une réforme de justice fiscale, la création d’un pôle public bancaire pour changer le rôle du crédit, la suppression du CICE et une modulation de l'imposition des entreprises sur critères sociaux et environnementaux.

Samedi 25 mars à midi, salle des fêtes de Berthez

Repas fraternel organisé par la cellule des Landes girondines Inscriptions (12€) avant le 7 mars 06 70 80 82 50 ou 05 56 25 52 16 ou 06 32 57 44 47

5. Un nouveau mode de production et de consommation visant la réponse aux besoins humains et la transition écologique avec un moratoire sur les licenciements et une nouvelle industrialisation créant un million d’emplois dans les filières d'avenir ; un plan d'urgence pour le climat et la qualité de l'air ; un mix énergétique renouvelables-nucléaire sous contrôle public ; un nouveau modèle agricole garantissant des prix rémunérateurs aux paysans. 6. Une France à l'offensive en Europe et dans le monde avec la remise en cause du traité budgétaire européen et un fonds d'investissements financé par la BCE pour le développement des services publics et de l'emploi, une méthode de convergence sociale et fiscale par le haut, le respect des choix souverains des peuples européens ; une conférence européenne pour la paix et le désarmement ; l'abandon des négociations TAFTA, CETA et TISA au profit de nouveaux traités internationaux pour le bien commun. 7. Et aussi… Nous demandons aux candidats à l'élection présidentielle et aux élections législatives issus des forces de gauche de discuter et soutenir publiquement ces propositions et de s'engager à en faire le socle d'un pacte de majorité à gauche.

Tout versement par chèque ouvre droit à une réduction fiscale de 66% du montant versé. (chèque à l’ordre de ADF PCF 33). Les ressources financières du Parti communiste sont transparentes. Votre don, aussi modeste soit-il, contribuera effica- cement à la démocratie, à l’expression et la prise d’initiative du Parti communiste. Cet ensemble sont les éléments majeurs pour continuer notre combat dans l’ambition d’une gauche forte et alternative. La fédération de la Gironde du PCF, lance une souscription afin de mener nos prochaines échéances politiques, notre objectif est de 70 000 euros.

ILS ONT DONNÉ 420 € : M. BLONDEAU Achille, Lège-Cap-Ferret ; M. TARIS Ludovic, Bordeaux ; M. PEDEMAY Guy, La-Teste-de-Buch ; Mme AILLAUD Pierrette, Bordeaux ; M. LAMAISON Cyprien, Le Bouscat ; Section de Bordeaux

Les Nouvelles 9 mars 2017 • 7


CULTURE & SOLIDARITÉ OFFRE DE SOUSCRIPTION

BÈGLES

La main de feu, Fumel et son bassin industriel (1869-2016)

Deux rendez-vous solidaires au Comité du Secours populaire Loto, vendredi 10 mars 2017, salle Saint-Maurice (105, avenue Alexis Capelle, Bègles). Ouverture des portes à 18h30, début loto vers 19h30. Tirage d’une tombola pour un jambon : 2€ le numéro, loto pour les enfants à l’entracte, de nombreux lots à gagner : tablette numérique 9

pouces, cafetière Dolce gusto Krups, friteuse Moulinex, enceinte colonne 80w bluetooth, four électrique Thomson, aspirateur sans sac, sorbetière, coffret coiffure, robot ménager Masterchef Moulinex, jambon, filet garni, bons d’achat. Lot carton plein 6 bouteilles Haut Médoc : 1 carton 2 €, 3 cartons 5 €, 6 cartons 10 €, 10 cartons 16€

SPECTACLE

Nos doutes et nos espoirs en chansons

Un magnifique ouvrage* de clichés photographiques légendés sur l’histoire du bassin industriel de Fumel entre 1870 et 2016, qui révèlera notamment à la population du Fumélois la richesse de son identité industrielle et patrimoniale. Avant-propos de Jean-Pierre Poussou et texte de Vincent Joineau. Dans le cadre de la souscription lancée pour cette publication exceptionnelle, vous pouvez bénéficier de la proposition suivante : - Acquérir 1 exemplaire de La Main de feu (1869-2016), au prix unitaire de 30 € ; - de 2 à 5 exemplaires de La Main de feu (1869-2016), au prix unitaire de 28 € ;

- de 6 à 10 exemplaires de La Main de feu (1869-2016), au prix unitaire de 26 € ; - au-delà de 10 exemplaires de La Main de feu (1869-2016), au prix unilaire de 24 € Offre valable jusqu’au 15 avril 2017. Renseignements auprès des éditions Confluences, 13 rue de la Devise, 33 000 Bordeaux, du lundi au jeudi, 10h à 12 h et 15h à 18h Tél. 05 56 81 05 54. Bulletin de souscription à télécharger sur nbso.fr * livre relié au format 240x290, 256 pages, couverture quadrichromie, impression bichromie, 160 photographies d’archives, ISBN : 978-2-35527-214 1. Prix public à parution : 38 €, date de sortie : mai 2017

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 euros Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde Directeur de la publication : Frédéric Mellier Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : annonces@nbso.fr Comptabilité : compta@nbso.fr - Redaction/Proposition d’article : redaction@nbso.fr @nvlbx Les nouvelles de bordeaux nbso.fr Commission paritaire de presse : 0118 C 85932

8 • Les Nouvelles 9 mars 2017

Caroline et Julia sont deux trentenaires comme on en connaît tant. Lassées de ce monde pourri par les injustices, la corruption, la destruction de la planète… Vraiment pas un monde dans lequel on a envie de faire des gosses. Alors les deux complices un brin déjantées veulent « changer le monde »… enfin, si c’est possible… Avec drôlerie, les doutes, les espoirs et les colères de toute une génération sont magnifiquement mis en mots et en musique dans ce spectacle où chacun retrouve un peu de son quotidien : l’attachement aux choses matérielles, à l’argent mis en regard de la difficulté de nos sociétés à s’intégrer sans complexe ni suprématie dans la nature et à se développer sans détruire. On l’aura compris, c’est un spectacle à messages mais jamais lourdingue, chaque personnage étant toujours

ramené à ses propres contradictions ou limites. Avec une énergie impressionnante et un talent musical certain, les deux actrices de la compagnie Betty Blues font chemin avec le public du café-théâtre des Chartrons qu’on sent habitué à des spectacles plus conventionnels. Et ca aussi, c’est un régal particulier… Bref, la loi de la jungle, n’y allez pas, courrez-y !

Vente de tickets pour restauration/ buvette : 1 ticket = 1 euro. Petite restauration sur place : sandwichs/ boisson/ /crêpes… Portes ouvertes Samedi 11 mars 2017, de 10h à 17h, au Secours Populaire Français, 15 rue Yvonne et Robert Noutary à Bègles, avec vêtements, chaussures, livres, bijoux, etc. Au profit des actions de lutte contre la pauvreté et la précarité de l’association. Contact : 05 56 49 58 45 spf.begles@sfr.fr

RENCONTRES D’ESPACE MARX

Rencontre avec un rouge de l’Ovalie

VB. La loi de la jungle, jusqu’au 29 mars au Café-théâtre des Chartrons (170, cours du Médoc, Galerie Tatry) Réservation au 05 56 37 63 44. D’autres dates en Gironde sur www.bettyblues.net

François Moncla est une légende du rugby tricolore à une époque où l’argent n’avait pas encore modifié les pratiques sportives. Joueur du Racing puis de la section paloise, il a été plusieurs fois sélectionné dans l’équipe de France avant d’en être le capitaine. Porte-parole national du PCF et conseiller municipal de Pau, Olivier Dartigolles retrace dans « Récits de vie et d’Ovalie », la carrière de ce joueur hors pair tout en présentant son engagement syndical notamment à la Caisse d’action sociale d’EDF/GDF. Les deux hommes seront ce jeudi 16 mars à la Librairie La Machine à Lire à l’initiative d’Espace Marx. Rencontre le 16 mars à 18h30 à la Machine à Lire, place du parlement ; « François Moncla. Récits de vie et d’ovalie », éditions Arcane 17.


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