Nouvelles N° 2197

Jeudi 6 avril 2017 - N° 2197 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX - Prix : 0,80 euro

l’École commun enl’École en commun pour un projet communiste pour transformation un de projet communiste dutransformation système éducatif de du système éducatif

ACTUALITÉ ROBERT PICQUÉ

BUREAUX DE POSTE

Manifestation

Et maintenant, celui de la place Saint-Projet… !

Le 31 mars, une manifestation devant l'hôpital Robert Picqué a rassemblé une centaine de personnes à l'appel du comité de défense : une belle mobilisation populaire pour une réponse de santé publique pour le sud de l'agglomération bordelaise.

Les passants de la rue Sainte-Catherine étaient peu nombreux ce jeudi matin mais tous étaient stupéfaits de la nouvelle que venaient leur délivrer les militants de Sud et de la CGT : dans la longue liste des bureaux de Poste menacés, celui de la place Saint-Projet figurerait en bonne place ! Une fermeture « planifiée », selon les deux syndicats, suivant un processus bien connu qui débute par la réduction des horaires d’ouverture, se poursuit par l’absence de conseiller

bancaire sur site et se conclut par l’impossibilité d’y retirer des colis ou recommandés. Un comble dans ce quartier commerçant où chacun a ses habitudes. « À partir de 13h, les commerçants commencent à arriver avec les colis à envoyer et ça défile jusqu’à la levée, vers 16h », raconte Philippe Azam, syndicaliste et agent de ce bureau de Saint-Projet.

Stupéfaits, les riverains et commerçants ont massivement signé la pétition syndicale. Un représentant de la

« Ronde des quartiers », l’association des commerçants du centre ville est même passé soutenir l’action. Tout comme Servane Crussière, candidate proposée par le PCF pour les législatives sur la 2e circonscription. « Après le point relais de la CAF situé à quelques rues à peine, et après les nombreux bureaux de poste du centre-ville fermés, ce sont vraiment tous les services publics de proximité qui sont menacés dans nos quartiers. Tout cela parce que des politiques ont décidé qu’on pouvait parler rentabilité au sujet de tout ! » Sud et la CGT font aussi ce constat, estimant que 30 bureaux de Poste « au minimum » sont menacés de fermeture en Gironde pour 2017.

Pour Gérard Lamarque, de la CGT, c’est au contraire de réouvertures de bureaux dont il faudrait parler dans une ville qui se développe autant démographiquement. « Des quartiers comme Euratlantique voient arriver des milliers de nouveaux habitants mais rien de neuf en termes de service postal. » Ce combat ne fait donc que commencer !

VB.

BORDEAUX

Des propositions pour un logement pour tous SANTÉ, ÉDUCATION, ÉNERGIE, ACTIVITÉS POSTE ET COMMUNICATION…

crédit photo : Paguy

Ils luttent pour leurs salaires et leurs conditions de travail

Samedi 1er avril, place de la victoire, AC Gironde, la CNL, la CGT, le DAL, la LDH, RESF, et plusieurs autres associations du collectif « Nos droits contre leurs privilèges » avaient donné rendez-vous aux bordelais pour s’insurger, une nouvelle fois, contre la reprise des expulsions. Indignation rimait également avec propositions.

Après de courtes interventions, place était laissée à des témoignages éclairant le quotidien de nombreux citoyens en difficulté, qu’ils aient un logement ou non, qu’ils aient un emploi ou non.

Une exigence : le logement est un Droit de l’Homme qu’il faut réaffirmer, alors que la situation est catastrophique en Gironde et dans le pays (cf. le n°2190 des Nouvelles du 16 février 2017).

Deux faits marquaient ce rendez-vous annuel, jour de fin de la trêve hivernale des expulsions : 1 - L’unité dans l’action d’une dizaine d’organisations pour dire non aux expulsions sonnait comme un avertissement aux bailleurs et aux politiques, 2 - La publicité faite autour de propositions, qui sonnent comme autant de revendications. Parmi les plus marquantes : • Un moratoire des expulsions, et un accompagnement social pour bloquer la spirale de l’endettement, • Un développement de l’hébergement d’urgence, que la crise des migrants a exacerbé, pour ne laisser personne dans la rue, • Une maîtrise foncière publique pour une politique du logement ambitieuse et affranchie des lois du marché (31 000 demandes d’HLM non satisfaites en Gironde - cf. document sur l’état des lieux consultable sur le site de la LDH33), • L’application de la loi de réquisition des logements vacants, • La création d’une sécurité sociale du logement.

Jean-Jacques Bordes 2 • Les Nouvelles 6 avril 2017

Ça bouge sur tous les fronts pour les salaires et les conditions de travail.

Après les brancardiers du secteur cardiologie-Magendie qui réclament des postes supplémentaires, c’était au tour des personnels du service de néonatalogie et de réanimation de l’hôpital de Pellegrin de se déclarer en grève illimitée et d’occuper le, désormais célèbre, rond-point pour exiger une « mise aux normes » des effectifs soit l’embauche de plus de 10 puéricultrices et 3 auxiliaires de puériculture.

Salaires en baisse, effectifs insuffisants, outils de travail défaillants, service au client dégradé et sécurité menacée, les salariés des boutiques SFR ont aussi décidé d’une grève le 1er avril à l’appel de l’intersyndicale CGT, CFTC, CFE-CGC, CFDT.

En Gironde, ce sont aussi 7 boutiques qui sont menacées de fermeture.

Lundi 3 avril, les personnels de la vie scolaire (surveillants) du lycée Victor Louis à Talence étaient en grève reconductible pour dénoncer leurs conditions de travail, la précarité de leur situation et le traitement qui leur est réservé. « Cet établissement scolaire qui compte 2 000 élèves est largement sous doté en personnels de surveillance et cela complique grandement leur encadrement », affirme la CGT Éducaction Gironde.

Le soir, à Pessac, une cinquantaire de salariés de la ville et du CCAS manifestaient, en amont de la séance du Conseil municipal, contre l’augmentation annoncée de leur temps de travail annuel.

Mardi, dans la continuité des précédentes semaines d’action, les salarié(e)s des entreprises de l’énergie

étaient à nouveau mobilisés, sur les sites EDF d’Eysines et de Cenon, dès 7h du matin. Selon la CGT Minesénergie 33, EDF est l’un des principaux membres de la branche des Industries de l’électricité et du gaz qui bloque l’ouverture des négociations sur le salaire national de base.

Le 7 avril, les salariés des ACP d’Armagnac, Bruges et Mérignac étaient appelés à se rassembler à 5h55 devant l’ACP de Bruges pour rappeler aux « instigateurs » du regroupement des 3 ACP à Bordeaux Lac qu’ils « ont le devoir de ne sacrifier ni nos conditions de travail ni nos vies personnelles », déclarait la CGT FAPT. Pour travailler et se reposer correctement dans une profession à très haute pénibilité, le syndicat revendique : le libre choix de créneau horaire pour chacun (matin, mixte ou soir) lors du transfert, 2 jours de repos par semaine (5 jours travaillés maximum), 10 RTT par an et 1 rouleur pour 5 operateurs.

Enfin, « devant la souffrance des salariés, leur mal-être, la perte de sens de leur travail et un dialogue social inexistant », les organisations syndicales CGT et CFDT appellent tous les professionnels de l’Adapei Gironde à faire grève et à venir manifester devant le siège de leur association à Bordeaux le jeudi 13 avril à partir de 9h30.

CD

ACTUALITÉ

Editorial

PRÉSIDENTIELLE 2017

La dynamique Mélenchon se confirme

En tête de la gauche dans les sondages, le candidat de la France insoumise, soutenu par le PCF, veut intensifier sa campagne d’éducation populaire pour convaincre les abstentionnistes et les indécis.

De son côté le PCF souhaite tenir 10 000 points de rencontre de proximité partout en France d’ici au premier tour de l’élection présidentielle.

ter le plus haut possible la candidature de Jean-Luc Mélenchon, en espérant qu’elle franchisse le cap de la qualification du deuxième tour, et à créer les conditions d’une majorité politique autour de lui ». « Au-delà des sondages, depuis la semaine dernière, nous avons la confirmation sur le terrain, dans nos actions militantes de cette percée », assure Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF.

De sondage en sondage, le passage de Jean-Luc Mélenchon de la cinquième à la quatrième place se confirme.

Hier encore, deux enquêtes, l’une d’OpinionWay/Orpi, l’autre d’Ipsos Sopra Steria, ont crédité le candidat de la France insoumise de 15 % des intentions de vote. La troisième marche, occupée par François Fillon, et plus encore celle du second tour sont encore hautes mais plus inaccessibles, veulent croire ses soutiens. Être encore en lice le 7 mai, c’est l’objectif que se fixe aussi le PCF. Son secrétaire national, Pierre Laurent a déclaré que son Parti travaille à « por-

La cible prioritaire : les indécis et les potentiels abstentionnistes

Pour l’équipe de campagne FI, cette dynamique confirme un choix stratégique auquel le candidat devrait se tenir. « Il apparaît comme celui qui est le plus en capacité de donner une issue positive à toutes les tensions dans notre pays », explique Alexis Corbière, le porte-parole du candidat, qui juge qu’il faut avancer « inlassablement » sur les piliers du programme. Soit la réponse à l’urgence démocratique, sociale et écologique.

De son côté, le PCF entend y contribuer, dans le cadre de « sa campagne autonome », notamment avec « 10 000 rencontres de proximité ». « Ce qui doit nous mobiliser, c’est que des millions d’électeurs de gauche risquent de ne pas aller voter ou de voter Macron en croyant, pour certains, mieux faire barrage au FN. C’est à eux qu’il faut s’adresser dans les jours qui restent », indiquait Pierre Laurent dans l’Humanité dimanche du 30 mars. Le secrétaire national du PCF appelle les communistes « à tourner tous les efforts vers le dialogue direct sur le terrain ». « Les gens attendent du débat politique de la sincérité, de l’honnêteté et de la franchise. Ce sont des qualités qui animent les militants communistes. Elles peuvent aider des électeurs à sortir de l’écœurement dans lequel les plonge le climat actuel de la campagne ».

Pour Jean-Luc Mélenchon, le tempo des meetings sera soutenu avec Marseille ce dimanche, puis Lille et Toulouse la semaine suivante. S’il incarne le mieux pour les électeurs les idées et les valeurs de la gauche, le candidat n’entend pas pour autant dévier de sa ligne stratégique. « Mon défi n’est pas de “rassembler la gauche”, étiquette devenue bien confuse ; il est de fédérer le peuple », répète-il. Rassemblement avec Benoît Hamon ? « Est-ce que les trois dernières semaines doivent être une polémique permanente avec le candidat du PS qui ne cesse de dire qu’il est central ? Arrêtons de tourner en rond et avançons. Dans l’histoire de la Ve République, il y a toujours eu plusieurs candidatures », argue Alexis Corbière.

CD avec l’Humanité

POUVOIR D’ACHAT

Les retraités refusent d’être oubliés

3 semaines et toujours autant d’indécisions

On le sent sur les marchés, à travers les discussions familiales, de voisins, au travail, dans nos lieux de vie, le schéma et la lecture traditionnels sont pertubés, dans une campagne des plus étranges. Les affaires Fillon atomisent l’appareil politique de droite, l’appareil socialiste divisé sur ses choix de reconstruction et de modélisation offre un spectacle pathétique, entre un candidat vendu comme neuf malgré son action au gouvernement et un autre, vainqueur de la primaire mais lâché par l’aile droite.

Le moins que l’on puisse dire est que les cartes sont brouillées et que cette campagne marque un tournant, bien au-delà du seul résultat électoral.

Dans cette recomposition se joue la forme et la façon dont le peuple de gauche s’identifie et s’identifiera dans les années à venir.

Le candidat de la France insoumise, pour la présidentielle, et le PCF, pour les législatives, forment le vœu d’un retour à la conviction dans l’expression électorale. Si Jean-Luc Mélenchon reste en progression dans la majorité des sondages, cela reste flou tant cette campagne est mouvante, avec une constante, cependant, concernant un score élevé du FN. Il reste trois semaines, et autant d’indécisions.

Les lignes fortes des sondages confirment un éloignement de la participation, avec un taux d’indécision de plus de 40 % (selon le Cevipof).

La marge est grande et la marche est haute.

Nous le savons, combattre l’abstention n’est pas chose aisée. Le sens et les actes des principaux acteurs durant cette campagne ne font qu’agrandir le fossé d’écœurement de nombreux français. Dans leur quotidien, nos compatriotes restent lucides sur les besoins de transformations sociales, mais se heurtent à un mur unicolore, où les seules nuances sont les divisions, le rejet de l’autre, la réalité d’une classe dominante aveugle au monde qui l’entoure à travers des politiques ultralibérales.

Si l’élection présidentielle marque le rythme et renforce la majorité nécessaire à un président, cette réalité sera troublée au soir du premier tour des présidentielles.

Personne ne peut savoir comment le rejet de faire de la politique dans un système républicain à bout de souffle va se traduire. En revanche, il est certain que les gestes de rassemblement les plus larges, sur des contenus en rupture avec les recettes néolibérales, sont aujourd’hui nécessaires, et le seront encore plus lors des élections législatives en juin prochain.

Jeudi 30 mars, les retraités défilaient partout en France pour exiger plus de pouvoir d’achat alors qu’ils se sentent ignorés en cette période électorale.

Les réformes de Balladur en 1993, à Fillon en 2003 et 2010 ont conduit à une baisse généralisée des retraites de plus de 20 %. Avec le gouvernement

Hollande/Valls, ils en sont à 1400 jours de gel. Et ils en ont ras-lebol ! Ils rappellent que leur pouvoir d’achat est aussi une source de dynamique économique ainsi asséchée. « Nous ne sommes ni des nantis, ni une charge pour la société » alors pas question d’accepter en 2017 « de nouvelles ponctions sur nos retraites ».

Afin de peser dans le débat public,

les 9 organisations syndicales et associatives ont décidé de s’adresser aux retraités pour mieux les connaître, mieux prendre en compte leur avis et mieux les représenter. Ils ont édité pour cela un questionnaire qui était disponible à Bordeaux le 30 mars, place Pey-Berland, avant que les retraités mobilisés partent en cortège jusqu’au Conseil départemental.

Olivier Fondriest membre de l’exécutif du PCF 33

Les Nouvelles 6 avril 2017 • 3

POUR L’ÉCOLE VU DE GIRONDE

RASED

ENSEIGNEMENT ÉLÉMENTAIRE

Le collectif 33 demande la formation et les postes nécessaires

Même avec de bonnes intentions, on est loin du compte Les nouveaux programmes pour l’école maternelle mis en place en 2015 par le Conseil supérieur, indépendant du politique, ont marqué une évolution positive en portant, à nouveau, une ambition pour les enfants, en partant de là où ils sont, en rétablissant la place du jeu fondamentale pour l’apprentissage et le développement ou encore en instaurant de l’évaluation positive.

Par contre, malgré l’annonce de mesures de scolarisation des enfants de moins de 3 ans dont la famille est éloignée de la culture scolaire, les chiffres montrent qu’on est encore très loin du compte.

De la même manière, si les suppressions de postes d’enseignants ont été stoppées sous le gouvernement Hollande, on est encore loin des besoins. En école primaire, les effectifs sont encore plus chargés qu’en école maternelle. La question des remplacements est un gros problème,

le manque de postes amène des journées de classe en moins pour les enfants ou des élèves en plus dans les classes des enseignants.

Quant à la réforme des rythmes scolaires, si l’on peut s’accorder à dire qu’un changement était nécessaire, on peut aussi affirmer que sa mise en place a manqué de réflexion et de concertation. À part pour l’allongement de la matinée, on ne sent pas d’amélioration pour les élèves.

L’objectif d’améliorer la réussite des élèves ne sera pas atteint. C’est davantage une réforme du périscolaire, d’ailleurs porteuse d’inégalités, que du scolaire. Sur les programmes en général, les enseignants ont dû se débrouiller sans avoir ni de temps, ni de formation pour réfléchir aux questions pédagogiques qui se posent quand le cadre évolue à ce point.

Célia Gonzales, militante PCF et SNUIPP

MATERNELLE

Scolariser les enfants de moins de 3 ans ? Avec quels moyens ?

D’après plusieurs rapports institutionnels récents 15 à 20% d’élèves seraient en difficulté scolaire à la sortie du primaire. La lutte contre l’échec scolaire est une priorité de la loi de Refondation de l’école de 2013 et le traitement de la difficulté scolaire est complexe.

Plusieurs dispositifs coexistent et sont mis en œuvre en fonction du niveau de difficulté des élèves. Pour s’occuper de la grande difficulté scolaire, l’Éducation Nationale a mis en place le RASED (Réseau d’aides spécialisées aux élèves en difficulté).

Mais entre 2008 et 2012, 1/3 des postes R ASED a été supprimé.

En Gironde ce sont 150 postes

qui avaient été supprimés sur 350 existants.

Un dispositif RASED complet est composé a minima de trois personnels spécialisés : - le maître E, qui apporte une aide pédagogique adaptée aux élèves qui manifestent des difficultés avérées à comprendre et à apprendre ; - le psychologue de l’Éducation nationale, qui suit l’enfant dans son développement de l’entrée à l’école maternelle jusqu’au collège ; - le maître G, ou rééducateur, qui s’adresse à des enfants qui éprouvent des difficultés à répondre aux attentes et contraintes scolaires. « Leur travail en équipe est indispensable pour la prise en compte

“globale” des difficultés des élèves.

Ce regard croisé, insubstituable, garantit une prise en charge continue des élèves en difficulté, explique le collectif RASED 33, composé de syndicats, d’associations de professionnels de l’éducation nationale et de parents d’élèves. Aujourd’hui, les enseignants eux-mêmes sont très démunis pour gérer la grande difficulté scolaire et redonner du sens à l’école auprès des élèves les plus fragiles, bien souvent en lien avec des difficultés sociales. Ils auraient grand besoin du soutien des RASED. » Le collectif RASED 33 est donc mobilisé pour la défense et développement des RASED. Il demande : - d’augmenter les départs en formation de spécialisation pour renouveler et développer quantitativement les RASED, - de compléter les nombreux RASED incomplets sur certains secteurs géographiques, - pour les 137 244 élèves du 1er degré que compte le département, un plan de rattrapage de 150 postes de RASED et un recrutement significatif de personnels spécialisés dans le traitement de la grande difficulté scolaire pour retrouver, a minima, la situation de 2008.

TERRITOIRES

Education prioritaire… stop the ghetto !

La refondation de l’Education prioritaire en 2012 a donné des moyens pour tenter de favoriser la réussite des élèves de quartiers urbains ou ruraux en grande difficulté. En primaire, par exemple, le dispositif « plus de maîtres que de classes » est une vraie avancée,

fruit de 25 ans de lutte du syndicat SNUipp-FSU. Mais soyons vigilants à ne pas tomber dans l’illusion que des moyens, en primes ou en profilages de postes, remplaceront la nécessaire refonte d’un aménagement du territoire favorisant de nouvelles mixités sociales.

Autonomie, mise en concurrence, détournement de la carte scolaire, aides au privé… autant de politiques libérales qui tendent à sanctuariser des établissements, en maintenant ailleurs des ghettos !

VM

BORDEAUX MÉTROPOLE

Après le plan piscines, le plan écoles C’est à travers la refondation de l’Education prioritaire, que la question de la scolarisation en école maternelle des enfants de moins de trois ans s’est posée, après une chute vertigineuse du taux durant le quinquennat Sarkozy (50 % de baisse) : « La scolarisation d’un enfant avant ses trois ans est une chance pour lui et sa famille lorsqu’elle correspond à ses besoins et se déroule dans des conditions adaptées. Elle est la première étape de la scolarité et, pour beaucoup d’enfants, la première expérience éducative en collectivité.

Il s’agit notamment d’un moyen efficace de favoriser sa réussite scolaire, en particulier lorsque, pour des raisons sociales, culturelles ou linguistiques, sa famille est éloignée de la culture scolaire. Cette scolarisation précoce doit donc être développée en priorité dans les écoles situées dans un environnement social défavorisé » (circulaire de 2012).

4 • Les Nouvelles 6 avril 2017

Malheureusement, le retour à ce principe est peu suivi d’effet, y compris dans les Réseaux d’Education Prioritaire (REP). Dans un contexte d’effectifs d’ élèves girondins en hausse, cette scolarisation n’est pas une priorité. A Bordeaux, par exemple, il y a une vraie régression, entretenue par la Ville et la DSDEN, sur fond de manque de locaux et de postes.

Pourtant en REP+, le quartier de Bacalan a ainsi connu cette année une chute de 50 % des enfants de 2 ans scolarisés. Une austérité qui ne frappe pas l’école privée qui fait souvent de l’accueil des 2 ans un élément de son attractivité.

Il y a 20 ans, le PCF avait édité une affiche montrant une petite frimousse disant : « Une place en maternelle ou je me fâche ! »… Fâchons-nous !

Vincent Maurin

Le dernier conseil de métropole a entériné de nouvelles aides à la construction de groupes scolaires dans les 28 communes de l’agglomération. Une nécessité face à l’accroissement démographique ; un millier d’écoliers supplémentaire est attendu pour la seule ville de Bordeaux. Mais aussi face aux restrictions budgétaires, ce qui a conduit le maire de Villenaved’Ornon* à s’opposer à certains permis de construire sur sa ville.

Par la voix de Max Guichard, le groupe des élus-es communistes a lui souligné le besoin global d’investissement dans les équipements publics et l’action à mener en direction de l’Etat dans ce sens. « Comme le plan piscine adopté il y a plusieurs mois, ce dispositif d’aide à la construction d’équipements scolaires souligne un besoin

social évident dans nos territoires en forte progression démographique.

Comme pour le plan piscine, le fait est que nombre de communes ne sont plus en capacité financière d’assumer de tels investissements ; notre métropole déborde donc de ses compétences classiques. Nous ne nous y opposerons pas puisque, encore une fois, il s’agit de répondre à des besoins sociaux urgents et forts dans nos communes.

On peut cependant s’interroger sur le manque d’anticipation que révèlent beaucoup de situations.

La dynamique démographique de notre territoire nécessite évidemment de forts investissements pour les équipements et les services publics ; investissements qui ont parfois été relégués au second plan. On pense évidemment aux établissements scolaires de grandes opérations bordelaises.

Il est donc positif que la métropole participe aujourd’hui à cet effort.

Mais il faut globalement que les équipements publics soient plus au cœur de notre action. Cette question a par exemple été posée par la concertation à Villenave-d’Ornon où les constructions autour de la route de Toulouse doivent se faire en concomitance avec le maintien de services publics comme le bureau de Poste et la salle de cinéma.

Nous attendons donc avec intérêt l’étude prospective dont l’A’Urba sera chargée. Et nous ajoutons que cette étude des besoins en équipements scolaires fait écho à un besoin plus large en services et équipements publics sur l’agglomération. »

* Voir son interview dans Sud-Ouest, samedi 1er avril 2017.

E EN COMMUN PCF

CONSTRUIRE L’ÉCOLE DE L’ÉGALITÉ

Partager les savoirs pour partager les pouvoirs

Porter le budget de l’éducation nationale à 7 % du PIB

« Le savoir est un pouvoir. La démocratie exige donc le partage des savoirs. » Affirme le Parti communiste français. Pour cela, il veut en finir avec l’école du « mérite » et de la sélection, qui accroît les inégalités, et fonder une école de l’égalité, qui permettra à tous les futurs citoyens de s’approprier des savoirs complexes.

Pour les communistes, le système éducatif doit donner à tous les moyens de maîtriser les choix individuels et collectifs auxquels chacun est confronté dans sa vie de personne, de citoyen, de travailleur. C’est une « révolution des rapports sociaux et des mentalités » qu’ils proposent, qui passe par l’émancipation de chacun et donc par l’égalité de tous.

Une révolution idéologique : tous capables !

« Tous les enfants sont capables d’apprendre et de progresser ». À l’initiative des parlementaires communistes, cette affirmation est maintenant inscrite dans le code de l’Éducation.

Mais elle risque de rester lettre morte sans remise en cause des dogmes libéraux de concurrence et de « réduction des coûts ».

Contre le tri scolaire, instrument du tri social, le PCF affirme que le système éducatif doit permettre à tous et toutes d’intervenir sur le monde et non de former une élite de « décideurs » et des cohortes d’« exécutants » précarisés.

L’enseignement est aujourd’hui conçu pour les élèves socialement les plus proches de la culture scolaire.

Il faut construire des programmes ambitieux, outillant intellectuellement tous les élèves à égalité, sans aucun prérequis.

Il ne suffit pas d’avoir plus de moyens pour faire réussir tous les élèves, mais c’est indispensable. Les conditions matérielles de déroulement des cours (effectifs des classes, locaux, etc.) doivent favoriser les apprentissages de tous les élèves.

Pour enseigner des savoirs plus complexes à tous les enfants, il faut du temps aux enseignants pour faire leur métier, se former, partager les expériences professionnelles…

Il faut aussi plus d’école, pour permettre à tous les enfants d’entrer dans les apprentissages scolaires et de s’approprier des savoirs émancipateurs. Mais aussi mieux d’école en allongeant le temps scolaire pour pouvoir varier les pratiques et améliorer la cohérence des apprentissages, de la maternelle au lycée.

Une révolution démocratique

Les communistes rappellent que l’égalité n’a rien de naturel et qu’il relève du système scolaire « de la rendre effective, d’en créer les conditions, puis d’en vérifier la réalité, en corrigeant lorsque c’est nécessaire les inégalités constatées ». Il ne s’agit pas de faire une école différente dans les établissements populaires, mais d’accorder des moyens matériels,

humains supplémentaires et les outils conceptuels « permettant d’atteindre des objectifs communs de réussite ambitieuse pour tous, partout ».

Des années de politique de droite et social-libérale ont progressivement transformé l’éducation en un vaste marché concurrentiel, cadre d’une compétition scolaire exacerbée où règne la loi du plus fort. L’autonomie des établissements et leur mise en concurrence conduit à soumettre l’éducation à des logiques de rentabilité.

Le PCF refuse « tout mouvement de décentralisation des politiques éducatives, qui ne font que renforcer les inégalités entre les territoires ».

Par ailleurs, « les devoirs, la restauration scolaire, les sorties, le transport, les fournitures scolaires, les manuels… ne doivent plus grever le budget des familles, ni soumettre l’école à des intérêts privés marchands ou confessionnels ».

Une école au service de l’égalité et de l’émancipation de tous, une école réellement démocratique, c’est d’un service public de l’éducation renforcé et amélioré. Le Parti communiste entend aussi encourager l’intervention des enseignants, des personnels, des élèves et des parents dans la vie des établissements mais aussi, plus généralement, dans toutes les instances où est définie la politique éducative.

Christelle Danglot, avec « L’école en commun : pour un projet communiste de transformation du système éducatif » (pcf.fr/96707)

PROJETS DES CANDIDATS DE DROITE ET DU FN À L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE

Une école de l’inégalité et du repli Comme l’écrit Stéphane Bonnéry, professeur en sciences de l’éducation à l’université de Paris 8-Vincennes-Saint-Denis, dans le numéro du mois d’octobre 2016 de la revue « Carnets rouges », « quand l’école est sous le poids des politiques inégalitaires et concurrentielles, elle fabrique non seulement de l’injustice sociale, mais elle affaiblit aussi les repères communs que développe l’apprentissage de savoirs et de modes de raisonnement partagés, ce qui met l’existence même de la société en danger ». Dans cette période compliquée où la jeunesse a, plus que jamais, besoin de repères, les programmes des candidats de droite et d’extrême-droite sont une criante illustration de ces politiques inégalitaires et concurrentielles.

Le projet du Front National / Marine LE PEN : le rejet de l’égalité de tous les enfants devant l’école, la stigmatisation des enfants issus de l’immigration et des quartiers populaires.

Les mesures de la candidate frontiste :

• Se concentrer sur les apprentissages « fondamentaux » (français, histoire, calcul). À l’école primaire, réserver la moitié du temps d’enseignement au français, à l’écrit comme à l’oral.

• Supprimer « l’enseignement des langues et cultures d’origine » (ELCO).

• Imposer la laïcité, mais également la neutralité et la sécurité au sein de l’école.

• Rétablir l’autorité et le respect du maître et instaurer le port d’un uniforme à l’école.

• Revenir sur la réforme des rythmes scolaires.

• Rétablir une véritable égalité des chances en retrouvant la voie de la méritocratie républicaine.

• À l’université, passer d’une sélection par l’échec à une sélection au mérite. Refuser le tirage au sort comme moyen de sélection.

• Revaloriser les bourses au mérite.

• Défendre le modèle d’enseignement supérieur français, qui passe par la complémentarité de l’université et des grandes écoles.

• Développer massivement l’alter-

nance (contrat d’apprentissage, contrat de professionnalisation) dans l’artisanat, le secteur public et privé et rendre la formation professionnelle plus efficace, moins opaque et moins coûteuse.

Le projet de Les Républicains / François FILLON : l’école de l’inégalité des chances, des territoires, du repli national et une attaque sans précédent contre le service public de l’enseignement.

Parmi les mesures « phares » du candidat : • Faire de l’école maternelle l’école de l’acquisition du vocabulaire.

• Instituer une tenue vestimentaire spécifique à l’établissement pour les élèves de l’école et du collège ; se concentrer sur les enseignements « fondamentaux » (lecture, calcul, écriture, grandes dates de l’Histoire de la Nation, géographie de la France).

• Laisser les collectivités territoriales décider de l’organisation du temps scolaire à l’école primaire ; autoriser les régions à adapter les diplômes ; déléguer la formation profession-

Pour enseigner des savoirs plus complexes à plus d’enfants, il faut du temps : droit à l’école dès 2 ans pour les familles qui le souhaitent ; allongement de la scolarité obligatoire de 3 à 18 ans ; rétablissement de la demi-journée d’école supprimée en primaire ; allongement du temps scolaire pour que toute l’école puisse se faire à l’école.

Faire le bilan des réformes libérales engagées par les précédents gouvernements ; sortir de l’impasse des rythmes scolaires en repensant les temps éducatifs et les parcours pédagogiques et en créant un service public national déconcentré du loisir éducatif ; instauration de mesures immédiates d’accompagnement des nouveaux programmes en primaire et au collège ; suppression de la réforme actuelle du collège et ouverture d’une concertation pour la démocratisation de la réussite au collège.

Des personnels formés, partout : revalorisation des salaires et des métiers de l’Éducation nationale ; plan pluriannuel de création de postes ; création d’un dispositif de prérecrutement des enseignante-s sous statut de la fonction publique, relance de leur formation initiale et continue.

Rétablissement d’une carte scolaire contraignante et démocratiquement construite, sectorisation de l’enseignement privé, suppression de l’obligation faite aux collectivités locales de le subventionner et intégration progressive de l’enseignement privé sous contrat au service public de l’Éducation nationale ; construction d’une carte nationale des formations publiques ; création d’un observatoire national paritaire des inégalités.

Création d’un observatoire national des programmes composé d’acteurs-trices de l’éducation, d’élu-e-s et de citoyen-ne-s et chargé de faire évoluer les programmes en fonction des retours du terrain et de l’objectif de réussite de toutes et tous ; une même ambition pour tous les enfants : ce sont les programmes qui définiront les contenus et les objectifs de l’enseignement pour tous ; introduction des cultures technologique et professionnelle dans les programmes scolaires dès le début de la scolarité obligatoire. nelle aux régions ; encourager l’autonomie des écoles, des collèges et des lycées.

• Développer l’apprentissage dès 15 ans.

• Augmenter du temps de présence des enseignants dès le second degré, mettre en place des objectifs, introduire une part « au mérite » dans leur rémunération.

• Donner aux chefs d’établissement du second degré la possibilité de recruter les professeurs et personnels de l’établissement.

• Supprimer le Conseil supérieur des programmes ; réduire drastiquement le nombre des circulaires et instructions ministérielles et académiques.

• Revenir sur la réforme des rythmes scolaires.

• Mettre l’école privée au même niveau que l’école publique.

Le projet de En Marche ! / Emmanuel MACRON : renforcer l’inégalité des territoires et des élèves ; promettre quelques avancées bien insuffisantes et sans les moyens

humains et financiers nécessaires pour les mettre en œuvre, avec un poids toujours plus lourd porté par les collectivités locales.

• Maintenir un rythme élevé de création de places en crèche ; moduler les financements nationaux selon le poids accordé par la commune aux critères sociaux.

• Diviser par deux les effectifs des classes de CP et de CE1 en REP et REP+ mais en ne créant que 5000 postes maximum en 5 ans.

• Renforcer et encourager l’autonomie des établissements, notamment dans l’élaboration de leur projet pédagogique, dans le recrutement des enseignants pour les établissements de l’éducation prioritaire.

• Pour les écoles primaires, laisser aux communes le soin d’organiser le temps périscolaire sans contrainte.

• Faire appel à des bénévoles (engagés dans le cadre du service civique) pour accompagner les enfants dans l’apprentissage de la lecture.

MC Gonzalez Les Nouvelles 6 avril 2017 • 5

INTERNATIONAL COLOMBIE

ÉQUATEUR

El Niño fait des centaines de victimes et de disparus

Lenin Moreno succède à Rafael Correa

Le pays des Andes est à son tour victime d’El Nino. Une coulée de boue a fait 200 morts et des centaines de blessés.

Après le Pérou et l’Équateur, la Colombie subit à son tour les conséquences dramatiques de pluies torrentielles. Un premier bilan en fin de semaine dernière évoquait 200 morts, autant de blessés et de disparus. Vendredi 31 mars, au soir, il est tombé 130 millilitres de pluie, soit 30 % de la moyenne mensuelle à Mocoa, faisant déborder plusieurs rivières qui coulent en surplomb de la ville. De nombreux rescapés ont raconté s’être réfugiés sur les toits parce que l’eau leur arrivait jusqu’au cou. « C’est une terrible tragédie, il y

a des centaines de familles que nous n’avons pas encore retrouvées, des quartiers entiers disparus », a déclaré à l’AFP la gouvernante du Putumayo, Sorrel Aroca. Depuis cette ville de 40 000 habitants est privée d’électricité et d’eau courante. El Nino avait déjà fait 101 morts et plus de 900 000 sinistrés au Pérou, 21 morts et 1 280 sinistrés en Équateur.

Plusieurs pays, dont la France, et l’Union européenne ont exprimé leur solidarité. De son côté le Secours populaire français lance un appel pour « venir en aide (dans l’urgence et dans la durée) à celles et ceux qui ont tout perdu dans ces terribles inondations ».

MEXIQUE

Meurtres de journalistes, « faits divers » à répétition Ils gagnent une misère, entre 4 000 et 12 000 pesos (196-590 euros) par mois et risquent leur peau comme nulle part ailleurs… Les journalistes mexicains tombent régulièrement sous les balles de tueurs en mission.

Leurs compatriotes assistent à une hécatombe cauchemardesque. La chronique égrène régulièrement les noms de femmes et d’hommes froidement abattus, au pied d’un immeuble, à la sortie d’une école, d’un restaurant, dans une station de lavage de voitures… Des assassinats

devenus des faits divers, presque banals. « On ne tue pas la vérité en tuant les journalistes ! » ont crié d’impuissance quelques centaines de professionnels des médias, mobilisés samedi 25 mars, à Mexico et dans sept autres villes du pays. Comble de l’horreur, l’impunité des assassins de journalistes atteint 99,75 %, constate Article 19, une organisation qui défend la liberté de la presse. Jeudi 23 mars était tué le 103e journaliste depuis l’an 2000. Et le troisième du mois en cours.

ALLEMAGNE-SARRE

Merkel met un coup d’arrêt à « l’effet Schultz » Le scrutin régional dans la Sarre, une des plus petites régions d’Allemagne, a débouché sur une large victoire des chrétiens-démocrates (CDU) avec 40,7 % des voix, loin devant les sociaux-démocrates du SPD (29,6 %). À six mois des législatives, ce succès du parti d’Angela Merkel pourrait bien dévoiler les premières limites de « l’effet Schultz », donné encore

au coude-à-coude avec la chancelière au niveau national par de nombreux sondages. Plusieurs journaux ont pointé la perspective d’une alliance du SPD avec Die Linke, comme un épouvantail pour les 800 000 électeurs. Pourtant, le parti de gauche a fait 12,9 %, devançant l’extrême droite (AFD, 6,2 %). Deux autres scrutins serviront de tests dans les États de Schleswig-Holstein et Rhénanie-du-Nord-Westphalie.

Le Président du Conseil national électoral, Juan Pablo Pozo, a annoncé les résultats : Lenín Moreno a été élu Président de l’Équateur.

La révolution citoyenne continue.

Fin du suspense en Équateur. Le socialiste Lenín Moreno a remporté l’élection présidentielle équatorienne avec 51,13 % (4 943 275 suffrages) contre 48,87 % à son rival de droite, le banquier Guillermo Lasso (4 725 357 suffrages) selon les résultats communiqués par le Conseil national électoral (CNE). « Nous voulons un gouvernement qui commence par un appel à tous, pour un dialogue fraternel. La main est tendue à qui veut la saisir », a déclaré Lenin Moreno, qui succédera le 24 mai à son charismatique mentor, Rafael Correa, au pouvoir depuis dix ans. Âgé de 68 ans, Lenin Moreno aime à rappeler qu’il a appris la solidarité auprès des siens, de ses parents plus exactement, lorsque, instituteurs au cœur de l’Amazonie équatorienne, ces derniers accueillaient dans leur foyer leurs élèves de condition si humble. À la fin des années 1960,

Il n’y a pas que la pauvreté qui progresse en Afrique. Symptôme des inégalités toujours plus insolentes qui se creusent sur le continent, le nombre de millionnaires y a bondi de 19 % en dix ans. D’après le rapport consacré à l’institut New World Wealth et l’AfrAsia Bank à ces grosses fortunes, ils sont désormais 145000, dont 7000 multimillionnaires. Leurs fortunes cumulées atteignent au total 800 milliards de dollars. Ces très riches Africains qui se concentrent surtout 6 • Les Nouvelles 6 avril 2017

en Afrique du Sud, en Égypte, au Nigeria, au Kenya et en Angola, n’investissent guère dans l’appareil productif. Ils préfèrent dépenser leurs millions dans l’art, le vin, les voitures de collection ou les montres de luxe.

Et surtout dans l’immobilier avec des résidences secondaires à Londres, New York ou Genève. Bien loin du continent où 41 % de la population vit au-dessous du seuil de pauvreté, contre une moyenne mondiale de 10,7 %.

CD avec l’Humanité

ROYAUME-UNI

Un Brexit qui profitera aux riches Theresa May a lancé officiellement, le 29 mars, la procédure de sortie de l’Union européenne. Avec, en réserve, un plan de transformation du pays en vaste paradis fiscal.

AFRIQUE

Toujours plus de riches, toujours plus de pauvres

il se frotte aux mouvements estudiantins. Il découvre le partage au sein des communautés indigènes, où il participe à un programme d’alphabétisation. Il rencontre le prêtre Leonidas Eduardo Proaño Villalba, l’une des figures de la théologie de la libération du pays andin.

Puis, il rejoint le Mouvement de la gauche révolutionnaire (MIR) et rêve de transformer la société équatorienne, profondément meurtrie par le racisme et l’exclusion sociale. Enfin, en 1998, une agression à main armée va profondément bouleverser sa vie.

Gravement blessé au dos, il devient tétraplégique. Cloué dans un fauteuil roulant, il remonte la pente grâce à « la bonne humeur, l’optimisme, la solidarité ». « À chaque fois que je les pratique, ils ont un effet analgésique », assure-t-il, allant même jusqu’à ériger l’humour en thérapie. « Savoir où l’on va, c’est savoir d’où l’on vient », insiste Lenin Moreno.

Un scrutin sonne toujours l’heure des bilans. À l’occasion de ce treizième scrutin depuis la première victoire de la « révolution citoyenne », en 2006, l’aspirant aux plus hautes fonctions de l’État insistait sur le

combat contre les inégalités sociales qui a sorti de la pauvreté 2 millions d’Équatoriens sur une population totale de 16 millions. Durant son mandat de vice-président (20072013), il a promu deux programmes sociaux – Manuela Espejo et Joaquín Gallegos Lara –, en direction des personnes souffrant de déficiences physiques et mentales, la reconnaissance sociale de ces personnes, des aides au logement et un statut pour les proches qui les soignent à la clé.

Une loi contraint depuis les entreprises à embaucher des personnes handicapées. Lenin Moreno plaide aujourd’hui pour un « plan de la vie » qui comprend, entre autres, un « programme agressif » de construction de plus de 300 000 logements sociaux.

Il défend des structures économiques moins dépendantes de la rente pétrolière face à un adversaire de droite arc-bouté contre l’État, les impôts et les dépenses publiques.

Le 2 avril, Lenin Moreno se frottait à un autre défi en affrontant dans les urnes l’ex-banquier Guillermo Lasso, après l’avoir largement devancé le 19 février dernier, avec 39,36 % des suffrages, frôlant de peu l’élection dès le premier tour. Lenin Moreno ne cesse d’interpeller les Équatoriens sur les deux visions du pays qui s’affrontent. « Une patrie de citoyens ou un pays où nous ne somme vus que comme des clients » ou encore « une société humaine et solidaire ou un pays gouverné par une élite économique qui ne comprend la santé que privatisée et la sécurité sociale » ravalée au rang de « zone franche » du marché, prévenaitil. Message reçu par les électeurs qui ont fait leur choix, n’en déplaise au banquier.

Le 29 mars, l’ambassadeur du Royaume-Uni auprès de l’Union européenne, Tim Barrow, a remis en main propre au président du Conseil européen, Donald Tusk, la lettre notifiant formellement la volonté de son pays de sortir de l’Union européenne. Dans cette missive, Theresa May promet de « travailler dur » pour conclure un accord avec les 27. De manière révélatrice, la première ministre britannique lie les intérêts commerciaux et sécuritaires, laissant filtrer une forme de chantage : « accès aux marchés contre lutte antiterroriste commune ».

En Grande-Bretagne, la radica-

lité des conservateurs au pouvoir inquiète. Depuis des semaines à gauche, dans les syndicats et dans les nations ou régions majoritairement opposées au Brexit, comme l’Écosse et l’Irlande du Nord, beaucoup s’alarment du projet ultralibéral caché derrière le Brexit. Dans une tribune commune, des syndicalistes, des députés travaillistes et écologistes appellent à « donner au peuple le fin mot de l’histoire ». « Nous avons le droit de savoir ce qui est négocié en notre nom, interpellent-ils. Le résultat du référendum ne donne pas de mandat pour saper les droits humains ou nos droits sociaux, pour retirer toutes les mesures de protection de l’environnement ou pour s’en prendre aux migrants. Nous n’autoriserons pas ce gouvernement à poursuivre cette course qui tire tout vers le bas et dans laquelle nous allons tous perdre. »

Pour Jeremy Corbyn, le dirigeant du Parti travailliste, qui prend systématiquement soin d’appeler au respect de la décision majoritaire du peuple britannique en faveur du Brexit, Theresa May entend transformer le pays en « paradis fiscal avec salaires à prix cassés pour les travailleurs ».

Loin des classes populaires et des couches moyennes qui, dans les zones périurbaines, ont souvent voté pour le Brexit, la ligne tracée par Theresa May ravit les grandes fortunes du Royaume-Uni. Selon une enquête publiée par la branche gestion de patrimoine de la banque suisse UBS, les millionnaires britanniques sont sûrs de bien s’en sortir, quoi qu’il arrive. avec l’Humanité, Thomas Lemahieu, 30/03/17

PCF EVÉNEMENT

PCF MÉRIGNAC

Banquet / Meeting de l’Huma

Grand loto

Dimanche 21 mai, à Courréjean Villenave d’Ornon

Les communistes girondins organisent un grand banquet et un meeting avec Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, et les candidats-tes aux législatives sur les 12 circonscriptions de Gironde. À 3 semaines du premier tour de l’élection législative, le PCF invite à un grand événement politique et festif, sur le terrain de la Fête de l’Humanité à Courréjean. Comme l’an passé, la tombola de l’Huma 33 permet de s’y inscrire et de soutenir cette initiative.

Concernant la Fête de l’Humanité 33, telle qu’elle avait lieu chaque année sur un week-end, une pause a été réfléchie afin de la renouveler, dès 2018, pour qu’elle soit mieux l’expression des acteurs politiques, progressistes, associatifs, culturels locaux, tout en tenant compte des contraintes financières.

La caractéristique de cette fête

populaire, qui ne bénéficie d’aucune subvention ni sponsor, est de faire se rencontrer la politique, la citoyenneté, le mouvement social, l’engagement militant et le plaisir de la « fête » partagée. Dès maintenant, la mise en chantier de la Fête 2018 est en route.

Le grand banquet et le meeting avec Pierre Laurent du 21 mai seront marqués par la nouvelle situation politique créée à l’issue de l’élection présidentielle. Chacun aura besoin d’échanger sur la recomposition politique en cours, les communistes continueront de porter la volonté de rassemblement, notre peuple aura toujours plus besoin de députés communistes et du Front de gauche pour porter les résistances et les utopies.

Tombola

Disponible dans la semaine du 10 au 15 avril.

La tombola est un outil de popularisation du Banquet de l’Huma

Vendredi 7 avril à 20h30, salle des Fêtes de Capeyron à Mérignac

et du meeting. C’est aussi un outil de rencontre et d’inscription ou de soutien à cet événement.

Le tirage aura lieu le 21 mai sur place à 15h. Chaque bon coûte 2 €, le carnet 10€. Pour tout achat d’un carnet vendu à une même personne, le prix du repas du Grand Banquet sera de 5 € au lieu de 15 €, sur présentation du bon REPAS 5 €.

Les lots de la tombola 2017 : 1er prix : 1 séjour pour 2 personnes en Grèce au départ de Bordeaux (valeur 2 000 €) 5 « week-end wonderbox » (valeur unité 70 €) Lots divers (coffret vin, produits du terroir, huîtres Bassin d’Arcachon… valeur 60 €) En participant à la Tombola, vous contribuez à soutenir des initiatives populaires et culturelles.

Avec Pierre Cléaz, nous plaçons les préoccupations de la population au cœur de cette élection. « Qui fait la loi en France ? De quels députés avons-nous besoin ? » pour exercer une totale souveraineté populaire, économique, monétaire, culturelle et militaire. Les élections législatives sont un moment de choix démocratiques sur les grandes questions : le travail, la sécurité sociale, les services 100 % publics (transports, santé, éducation, énergie…), l’agriculture (pêche et ostréiculture) respectant les hommes et l’environnement. Nous avons besoin de députés, élus à la proportionnelle, issus du monde du travail, porteurs d’idées et de propositions nouvelles, capables de résister aux injonctions de la commission européenne, des marchés financiers, des banques qui exigent toujours plus d’austérité et accaparent les richesses produites au détriment des besoins humains. Nous agirons pour le désarmement, la sortie de l’Otan car il n’y a pas de progrès social sans une politique de Paix et de coopérations internationales. Nous avons voté « Non » au TCE en 2005. Des députés communistes à l’Assemblée Nationale seront indispensables pour imposer de vrais changements pour le monde du travail.

Danielle Trannoy, 29 ans, technicienne à l’INSERM

Vite, une VIe République !

Jeudi 13 avril, 18h30, salle des fêtes de Capeyron à Mérignac en présence d’un avocat, de militants syndicaux, de responsables associatifs et des candidats PCF/FdeG aux élections législatives Face à la confiscation grandissante de la démocratie qui met à distance les citoyen(ne)s de tous les grands choix qui engagent leur avenir, les communistes mettent en débat la refondation de la République pour en finir avec les pouvoirs exorbitants du Président et une assemblée qui n’est pas représentative de la société.

10E CIRCONSCRIPTION

Ateliers législatifs à partir de 20h salle du Verdet à Libourne • Mardi 16 mai sur le thème : « Logement - Inégalité sociale »

AFFICHES

Disponible dans la semaine du 10 au 15 avril.

VoteZ

Jean-Luc

MÉLENCHON

Le PCF propose leur candidature

Pierre Cléaz, artisan retraité

RENCONTRE-DÉBAT

Ensemble, pour une majorité de progrès

LÉGISLATIVES EN GIRONDE - 8E CIRCONSCRIPTION

J’ai été choisi par les communistes de ma circonscription pour être suppléant aux cotés de Danielle Trannoy pour 4 raisons principales : Il est inacceptable de voir que les énormes bénéfices des actionnaires des grands groupes français (CAC 40) ont augmenté de 20% en 2016 alors que des êtres humains meurent de misère dans notre pays et que l’on ne nous parle que d’austérité. Si nous en sommes là, c’est de l’entière responsabilité des politiques menées depuis plusieurs dizaines d’années par la droite et ses alliés de toujours, même s’ils se camouflent derrière de fausses critiques : les socio-démocrates et le FN. Il faut dire à nos concitoyens qu’une véritable politique de gauche est applicable et qu’elle seule peut changer notre vie quotidienne.

Notre peuple aura besoin d’un groupe communiste à l’Assemblée nationale et d’un PCF fort.

Sur place : Bourriche, crêpes, gâteaux et boissons

8 e

Bassin d’Arcachon et La Teste

Tout versement par chèque ouvre droit à une réduction fiscale de 66% du montant versé. (chèque à l’ordre de ADF PCF 33). Les ressources financières du Parti communiste sont transparentes. Votre don, aussi modeste soit-il, contribuera effica- cement à la démocratie, à l’expression et la prise d’initiative du Parti communiste. Cet ensemble sont les éléments majeurs pour continuer notre combat dans l’ambition d’une gauche forte et alternative. La fédération de la Gironde du PCF, lance une souscription afin de mener nos prochaines échéances politiques, notre objectif est de 70 000 euros.

ILS ONT DONNÉ 320 € : M. LAFITTE Jacques, Villenave-d’Ornon ; M. VILLEFLOSE Guy, Aubie-et-Espessas ; Mme VIGNACQ Michele, Bègles ; M. KREISLER, Talence ; Mme MENUEDNA Mae, Talence ; Mme GAUTIER Henriette, Talence ; M. MAINGUENE Jacques, Pessac Les Nouvelles 6 avril 2017 • 7

CULTURE & SOLIDARITÉ MÉDOC EN SCÈNE

BÈGLES

Le tremplin musical au cœur du Médoc

Chasse au trésor solidaire dans le Parc de Mussonville Mercredi 19 avril, le printemps de la solidarité mondiale du Secours populaire français s’invite au parc de Mussonville pour proposer une grande chasse au trésor solidaire. Les familles sont attendues nombreuses pour relever les défis et se promener dans le village d’animations.

Samedi 8 avril, salle socio-culturelle de Listrac, à partir de 20h30 Music’Action en Médoc en partenariat avec La Fête de L’Humanité Gironde ont le plaisir de vous présenter Médoc en Scène - Le Tremplin Musical au Cœur du Médoc, avec Hippocampe Fou pour clôturer la soirée.

Après une première édition 2016 plus qu’encourageante, le Tremplin Listrac en Scène revient cette année avec de la nouveauté ! En effet, souhaitant donner d’avantage d’importance pour l’émergence de la scène médocaine, la commune de Listrac Médoc s’associe à Music’Action en Médoc et la Fête de l’Humanité Gironde afin de proposer des prix de qualités pour le ou les groupes gagnants !

Hormis les trois prestations des groupes sélectionnés et toujours dans la démarche de faire connaitre et de diffuser des musiques actuelles est invité, cette année, Hippocampe Fou, rappeur de renommée internationale pour clôturer la soirée !

Au programme : • Les Pères Siffleurs (Ska-Rock Cuivré)

Groupe de chansons festives et de rock cuivré né fin 2002. Mais qu’est-ce donc que le rock cuivré ?! Un groupe composé uniquement de roux à la

peau hâlée ? Et bien non ! Le rock cuivré des Pères Siffleurs ce sont des textes ciselés dans la langue de Molière sur des musiques aux influences diverses (rock, ska, funk, swing) et toujours épicées ! Après un an de travail, les Pères Siffleurs reviennent inonder les scènes de leur bonne humeur communicative, de leur énergie salvatrice, de leur potentiel émotionnel vraiment très émouvant car les Pères Siffleurs c’est avant tout un groupe qui transpire sur scène pour donner vraiment tout son sens au spectacle vivant. C’est une particularité qui a d’ailleurs donné lieu à un slogan scandé par leurs nombreux fans : « Les pères siffleurs un groupe qu’on sent bien ! » • Tulsa (Blues-Rock)

C’est dans un appartement bordelais qu’en 2010 Elise et Bérénice ont créé les bases de Tulsa. Un Bring You My Love de P.J. Harvey pouvait autant alimenter leurs improvisations qu’un bon vieux Blind Lemon Jefferson.

L’année suivante, Kévin et Clément les rejoignent et déploient toute la richesse du duo, amenant avec eux une rythmique et des lignes mélodiques tout droit sorties du whisky de Tom Waits.

Minimalistes, épurées sans être lo-fi, leurs mélodies folk-blues laissent planer l’émotion. Brutes mais pas crues, sombres mais pas déprimantes.

Avec sa guitare sans fard, des choeurs

envoûtants, le blues caverneux de Tulsa fait merveille.

• Golden Parachute (Ragga Folk Festif)

Originaire de Saumur et désormais basé sur Bordeaux, le groupe Golden Parachute est en constante évolution.

Ils étaient un duo en 2012 et ils sont aujourd’hui 6 membres (basse, batterie, guitare acoustique, chants, trompette, trombone). Leur style musical est également passé par de nombreuses phases, mélangeant musique balkanique, reggae-ragga-dancehall, country, pop, folk, zouk, hip hop… (liste non exhaustive), le fil conducteur étant la musique festive et la bonne humeur en toute circonstance. Ils racontent leur univers déjanté dans des textes humoristiques en Français le plus souvent.Très adeptes du « Do It Yourself » ils ont auto-produit leur premier EP. A bord de leur fidèle van Volkswagen nommé « Paulo » ils parcourent les routes de France à la recherche d’une pinte bien fraîche.

Ouverture des portes à 20h, restauration et bar sur place. Tarif : 8 € + frais en prévente / 10€ sur place / Libre pour -12 ans.

ANNONCES LÉGALES AVIS DE CONSTITUTION

Pour avis,

8 • Les Nouvelles 6 avril 2017

LA MACHINE À LIRE

La Machine à Polar Par acte sous seing privé en date du 25.03.2017, est constituée la Société présentant les caractéristiques suivantes : DENOMINATION : WILD STORIES FORME : Société par actions simplifiée CAPITAL : 1 000 euros SIEGE : 87 QUAI DES QUEYRIES 33100 BORDEAUX OBJET : Location de matériels photographiques – location de bornes photos – création de décors DUREE : 99 années ADMISSION AUX ASSEMBLEES ET DROIT DE VOTE : Tout associé peut participer aux assemblées sur justification de son identité et de l’inscription en compte de ses actions.

Chaque associé dispose d’autant de voix qu’il possède ou représente d’actions.

AGREMENT : Les actions ne peuvent être cédées y compris entre associés qu’avec l’agrément préalable de la collectivité des associés statuant à la majorité des voix des associés disposant du droit de vote.

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Chaque année, la campagne du « Printemps de la solidarité mondiale » est une opportunité de promouvoir des projets internationaux et de sensibiliser un large public, notamment les enfants, à la notion de solidarité.

Ainsi, dans le courant des vacances de Pâques, le Secours populaire en Gironde se mobilise pour organiser deux parcours dans le parc de Mussonville, mercredi 19 avril de 10h à 17h (accès Tram C arrêt Mussonville) : - une « chasse au trésor solidaire » à destination des enfants de 6 à 12 ans.

Un parcours en 6 points d’étapes au sein du parc, où chacune des étapes est un espace pour découvrir, questionner et expérimenter les projets de solidarité internationale pour arriver au but ultime : le trésor !

- une « chasse aux oeufs de pâques » pour les enfants de 3 à 6 ans. À l’issue de leur chasse et en partenariat avec Kinder® : chaque enfant recevra un petit gouter.

Pour alimenter le caractère festif et convivial de cette journée : un ensemble de stands d’animations,

jeux, maquillage, d’exposition sur les projets et le mouvement « copain du monde » autour des droits de l’enfants, de performances artistiques et musicales, de jeux géants et une buvette avec vente de boissons, assiettes salées ou encore crêpes seront proposés.

En échos aux catastrophes humanitaires qui abreuvent l’actualité, le Secours populaire s’engage dans des actions de développement en partenariat avec des structures locales afin de permettre aux populations de retrouver un cadre de vie décent.

En Gironde le Secours populaire apporte son aide à plusieurs projets de solidarité notamment : - le fonctionnement d’une école à Haïti ; - le transport scolaire dans un village du Maroc ; - une cantine scolaire au Mali ; - soutien à l’agriculture paysanne au Salavador ; - des activités pour les jeunes femmes à Gaza ; - l’accès aux besoins de premières nécessités des migrants arrivés en Grèce.

La solidarité nécessite des moyens, le « permis de chasse » à 3 euros par enfant permettra au Secours populaire de récolter des fonds au profit de ses différents projets. Ainsi, par leur participation à cette grande journée ludique, les enfants seront à leur tour acteurs de la solidarité !

AVIS RECTIFICATIF NOMOOV SASU au capital de 500 € 17 rue de Vassincourt 33530 BASSENS Suite à la parution de l’annonce dans le journal n° 2196 du 30/03/2017 La date de création est le 22 mars 2017.

Pour avis,

Mercredi 12 Avril 2017 à 20h, avec Hervé Le Corre, Yan Lespoux et Olivier Pène.

Nouveau rendez-vous des rencontres autour du roman noir, autour d’une sélection à découvrir autour d’un thème d’actualité : la politique dans le roman noir…

Avec le trio habituel : Hervé Le Corre, enseignant et auteur de nombreux romans (récompensé par le Prix Le Point du roman européen en 2014), Yan Lespoux, enseignant et responsable d’un blog sur le roman

noir (encoredunoir) et Olivier Pène, libraire à La Machine à Lire.

La Machine à Lire… des histoires fête la librairie indépendante !

La Machine à Lire Samedi 22 Avril 2017 à 17h Lectures jeunesse pour les 3 à 6 ans À l’occasion de la San Jordi, la fête de la librairie indépendante, les libraires du rayon jeunesse vous proposent une nouvelle séance de lecture autour d’une sélection d’albums coups de cœur.

Pour les enfants de 3 à 6 ans… et leurs parents s’ils le souhaitent !