Nouvelles N° 2206

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Jeudi 8 juin 2017 - N° 2206 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX - Prix : 0,80 euro

L’ÉTÉ

ÇA N’EST PAS FAIT

POUR CASSER LE CODE

DU TRAVAIL !


ACTUALITÉ CGT

Le comité régional investit dans la jeunesse Le Comité Régional CGT Aquitaine réunit sa XIIIème conférence régionale, ces 8 et 9 juin à Biarritz pour envisager l’avenir avec ambition et pour cela, elle a décidé de miser sur la jeunesse. Le comité régional dit de cette conférence qu’elle sera, pour les militantes et militants CGT de l’ancienne Région Aquitaine, « un moment d’échanges, de partages et d’analyses pour construire la CGT de demain, celle dont les salariée-s et citoyen-ne-s ont besoin face aux enjeux et défis qu’il faudra relever ». C’est dans un contexte politique et social particulier, le nouveau gouvernement organisant déjà l’agenda social, que les conférenciers représentant les syndicats des professions et structures territoriales CGT préparent l’avenir. L’ambition des congressistes est de rendre la CGT « plus forte, plus efficace, force de propositions alternatives en réponses aux enjeux sociétaux tels que le travail et l’emploi, l’égalité et la lutte contre toutes les discriminations, le développement des services publics, l’accès à la culture et l’enseignement, les transports… » Une table ronde sur les enjeux du Transport dans la Région Nouvelle-Aquitaine était à l’ordre du jour ainsi qu’une initiative revendicative et culturelle avec les jeunes syndiqué-e-s à laquelle était invitée une délégation de jeunes syndiqué-e-s espagnol-e-s du CCOO Euskadi accompagné-e-s de leur nouvelle secrétaire générale. Elle était suivie de la projection du film Des étrangers dans la ville avec Marcel Trillat, son réalisateur, et Valérie Paulet, secrétaire régionale du Comité régional CGT Aquitaine. Quelles organisations, quels besoins ? Quelles ambitions revendicatives en territoire ? Les militantes et militants CGT étaient invités à apporter des réponses alternatives, ambitieuses et porteuses des valeurs de solidarité, de fraternité et d’équité, chères à la CGT. L’AVENIR DE L’HÔPITAL DE BLAYE

Un enjeu pour le territoire L’Union locale CGT de Haute Gironde invite à un débat public : samedi 24 juin 2017, à partir de 8h45, dans l’ancien Tribunal de Blaye en présence de Philippe Martinez. Accueil et présentation des trois tables rondes par Nadège VIRY, Secrétaire Union Locale CGT Haute-Gironde. 1 - LA SANTÉ EN GIRONDE Présidence : Pascale Lefebvre, Finances publiques, UL CGT Haute Gironde avec Christophe Prudhomme, médecin urgentiste des Hôpitaux de Paris – Le système de Santé Claude GAUZARGUE, représentante de la commission « maison de retraite » CGT en Gironde, Julien GOLFIER, secrétaire CGT Hôpital de Blaye 2 - LE FINANCEMENT DES SERVICES PUBLICS Présidence : Monique Riveau, services publics, UL CGT Haute Gironde avec Dominique Fichten, direction de la fédération des Finances CGT - Financement des services publics, Jean-Marie Harribey, représentant ATTAC - Financement de la sécurité sociale. Repas pris en commun 3 - LES SERVICES PUBLICS VERITABLE ENJEU DE SOCIETE Présidence : Yamina Kraria, Convergence ; Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT - reconquête des services publics et de l’Industrie : créateurs de richesse ; Jean-Claude Chailley, Collectif national de défense des services publics - présentation du manifeste et de la démarche de Convergence ; Baptiste Talbot, CGT Services publics - importance des services publics pour la cohésion sociale, l’une des priorités revendicative pour la CGT. Apéritif fraternel

MACRON :

Sa « vérité » c’est Kwassa-kwassa ? Vendredi dernier, le 2 juin, à Etel (Bretagne), le président de maintenant a laissé parler l’étendue de ses connaissances, et a parlé vrai. Comme il a su, en campagne, traiter par le mépris un interlocuteur en tee-shirt incapable de s’offrir un costume, il a su, en présidence, dire où on trouvait les kwassa-kwassa, et à quoi ça sert ! : « Ah non, c’est à Mayotte le kwassa-kwassa. Mais le kwassa-kwassa pêche peu, il amène du comorien, c’est différent ». Depuis, l’Elysée se confond en excuses. Mais la vérité n’est pas un leurre, et cette plaisanterie dit la vérité… présidentielle et communément partagée. Mayotte est le 101e département français, mais les dominants pensent qu’il est bien dommage que cette île fasse

géographiquement, culturellement, historiquement, partie de l’archipel des Comores ! Tous les maorais ou presque, comoriens, ont eu ou ont de la famille à Anjouan, à Mohéli ou à Grande Comore (trois îles de l’archipel au nom francisé pour les désigner). Opposer ceux qui viennent d’arriver à Mayotte et si souvent refoulés à celles et ceux qui sont à Mayotte depuis plus longtemps ne mène à rien, ou plutôt mène au pire. « Du » comorien, comme on dit « du » bétail, voici qui exige des excuses : il fallait les faire ! Mais Pierre Laurent est bien un des seuls à avoir précisé, en communiste, en humaniste : « Plus que des excuses, la France a un devoir d’’hospitalité ». La vieille « vérité » est sortie de la bouche du jeune président. Elle a

souligné les limites « frontalières » de son hospitalité et elle a exprimé, à nouveau, un mépris de classe, sans aucune classe, avec un humour nauséeux ! Les nombreuses comoriennes et comoriens, maoraises et maorais vivant, étudiant et travaillant en Gironde, en garderont un goût amer, avec nous partagé. Vincent Taconet À recommander chaudement (prix L. Senghor 2016) le roman du jeune comorien francophone Ali Zamir. Anguille sous roche (éd. Le tripode, 19€ ). Il vous fera découvrir une oeuvre novatrice, la vitalité de la jeunesse comorienne, et les horreurs du kwassa-kwassa.

BORDEAUX MÉTROPOLE

Il faut soutenir les projets économiques de la rive droite Au nom du groupe communiste, Max Guichard a regretté le 19 mai dernier, que les projets économiques de la rive droite bordelaise ne bénéficient pas du même soutien que les grands pôles de compétitivité de la Métropole. Voici son intervention : « Mon camarade Jacques Padie l’a dit avant moi à propos de l’association FrenchTech, nous avons remarqué l’empressement de la Métropole à financer les actions en direction des grandes filières économiques et des associations qui y sont liées. Force est de constater que l’enthousiasme est plus mesuré quand il s’agit de soutenir

les actions de l’économie sociale et des actions comme celles proposées dans le cadre du Grand projet des villes (GPV) de la rive droite. Avec près de 65 000 habitants, souvent très jeunes, souvent des familles, ces villes de la rive droite sont une chance et une énergie pour notre métropole. Energie qui est hélas aujourd’ hui laissée de côté avec trop peu d’investissement économique et un taux de chômage supérieur à la moyenne métropolitaine. Lorsque le GPV construit une demande avec un besoin de financement de 35 000 euros pour Bordeaux Métropole, on devrait donc le considérer comme une priorité.

Ce n’est visiblement pas le cas puisque ce sont seulement deux-tiers de cette somme qui sont alloués. Encore une fois, on pourrait entendre certains arguments, si on n’avait pas égrené avant celle-ci 10 subventions dans le domaine économique pour un montant total dépassant les 600 000 euros. Cette situation est symptomatique d’une façon de voir l’action économique de notre collectivité. Bien heureusement, le GIP aura trouvé d’autres modes de financement de ses activités. Nous ne pouvons, pour notre part, pas cautionner cette sous-estimation des besoins de développement sur la rivedroite et nous abstenons donc sur cette délibération. »

SANTÉ UN DROIT POUR TOUS

DEMANDEURS D’ASILE DU CAO DE MÉRIGNAC

Pour la suppression des dépassements d’honoraires médicaux

Le soutien des candidats du PCF-FdG

En ce début de quinquennat (où notre nouveau président s’est engagé pour l’accès à la prévention et aux soins pour tous), le collectif « La santé un droit pour tous » poursuivait son « Opération D-STOP » pour la santé solidaire et pour la suppression des dépassements d’honoraires médicaux. À l’occasion d’une nouvelle étape de l’« Opération D-STOP » devant l’Hôpital Pellegrin le 8 juin et associant résistance et proposition, le collectif « La santé un droit pour tous » appelait les divers responsables politiques à privilégier l’accès aux soins pour tous, à mettre fin à ces tarifs médicaux modulables, à revenir à des tarifs conventionnels clairement affichés et remboursés. Dans le même temps, il invitait tous les médecins dépasseurs exerçant en milieu public et privé à prendre en considération la situation des citoyens qui s’adressent à eux ; à préciser leurs exigences de statut et de revenu et à les situer, avec leurs syndicats et associations diverses, dans le cadre de la cohésion nationale et de la santé solidaire. « Nous avons déjà dit à maintes reprises que ces dépassements constituent de plus en plus un problème de santé publique, déclarait le collectif, et sont au centre du renoncement aux soins (durable ou transitoire) pour raison financière qui progresse régulièrement et notablement dans notre pays : il atteint plus du quart de nos concitoyens. Malgré les promesses faites par les responsables politiques de ces cinq dernières années, l’augmentation de ces dépassements se poursuit régulièrement : ils représentaient 10 % de l’ensemble des honoraires médicaux en 2006, ils atteignent actuellement 2,8 milliards d’euros, soit 14 %. Ces dépassements d’honoraires entrainent des situations intolérables qui nous sont rapportées de plus en plus souvent. Ils sont parfois l’occasion de très regrettables marchandages qui nuisent grandement à une bonne relation médecin- malade. » Contact : Annie Carrareto 06.70.54.76.85 - Bernard Coadou 06.14.55.54.78 santedroit pourtous33@gmail.com

Alors que la mobilisation du Collectif de Défense du droit d’asile des migrants et du CAO de Mérignac (lire nos deux précédentes éditions) se poursuivait, les candidats du PCF-Front de Gauche de la 6e circonscription lui ont adressé leur soutien.

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« Nous tenons tout d’abord à vous témoigner toute notre reconnaissance de l’action menée avec beaucoup de détermination, d’efficacité et d’humanité auprès de ces personnes adultes, enfants en désarroi fuyant la guerre, la famine, les persécutions, dans l’espoir d’un avenir meilleur. Nous avons accompagné vos revendications, nous les avons défendues auprès des élus de Mérignac, de la Métropole de Bordeaux et de la préfecture de Gironde, notamment. Notre campagne électorale déjà engagée depuis cinq mois sur le terrain s’inscrit dans le fil conducteur, déjà défini dès celle de 2012 : plus que

jamais, en 2017, l’humain d’abord ! Notre programme La France en Commun accorde une place importante au droit d’asile pour une France solidaire, une France d’hospitalité, humaine et fraternelle. À l’opposé des discours de l’extrêmedroite et de la droite, qui instrumentalisent la crise des migrants pour diviser la société française, la France a besoin d’une politique d’accueil digne de ce nom pour les migrants et ce, quelle que soit la cause initiale de leur exil. Nous militons pour que la France prenne des initiatives pour la refonte des politiques migratoires européennes et de sa propre politique en la matière avec la mise en œuvre de politiques publiques de solidarité et de protection des populations les plus défavorisées et tout spécialement les migrants. Nous candidats PCF-Front de Gauche sur la 6e circonscription, nous serons toujours du côté de ceux

et celles qui souffrent, de ceux et de celles qui bénévolement les accompagnent ». Alors que de nouvelles expulsions vers l’Italie étaient prévues mardi et mercredi, le collectif organisait lundi soir un pique-nique devant l’hôtel de ville de police de Bordeaux, le centre de rétention administratif se trouvant au sous-sol, et un nouveau rassemblement devant la préfecture mardi midi. Ils dénoncent la rétention abusive des demandeurs d’asile et demandent que la France instruise leurs demandes comme cela a été fait pour les migrants accueillis à Talence. CD Collectif de Défense du Droit d’Asile des migrants du CAO de Mérignac en Gironde. Bourse du travail, 44 cours Aristide Briand, chez RESF 33075 Bordeaux Cedex resf.bdx@gmail.com


ACTUALITÉ

Editorial

PCF

« M. Macron veut passer en force pour casser le droit du travail, il nous trouvera face à lui. »

Le gouvernement vient de dévoiler les contenus du projet de loi d’habilitation des ordonnances qui sera présenté le 28 juin au conseil des ministres. Le parti communiste tenait, à Bordeaux mercredi, une conférence de presse en réaction à ces annonces et au cœur d’une semaine d’action, nationale et décentralisée dans toutes les circonscriptions françaises, avec les candidat-e-s aux élections législatives, sur le thème « l’été, ça n’est pas fait pour casser le code du travail » ! Les communistes, en Gironde, et leurs candidats aux élections législatives ont organisé en fin de semaine dernière plusieurs réunions publiques sur le thème du code du travail et des ordonnances annoncées par Emmanuel Macron. 30 000 exemplaires d’un tract sur le sujet ont été distribués. Depuis lundi, militants et candidats vont aux portes des entreprises pour faire la lumière sur ces ordonnances et les enjeux des législatives. Mercredi en fin d’après-midi, était organisé un « happening » sur la place SaintMichel à Bordeaux contre la casse du code du travail. « Nous allons poursuivre jusqu’ à dimanche et tout au long de l’été, prévient Sébastien Laborde, secrétaire départemental du PCF, pour imposer un véritable débat et faire grandir l’idée que nous pouvons gagner un code du travail du XXIe siècle ! » « Monsieur Macron est un dangereux récidiviste : il a imposé hier, en dégainant le 49-3, une loi, portant son nom, qui infligeait le travail du dimanche… Il veut aujourd’ hui remettre sur la table toutes les dispositions initialement envisagées par la loi de sa complice El Khomri que les salariés ont pu faire retirer par leur mobilisation lors du précédent quinquennat », poursuit le responsable du PCF. Les communistes ne sont pas prêts de lâcher le combat contre ce projet, qu’ils ont mené dans la rue en 2016 avec les salariés, avec leurs députés à l’Assemblée nationale ; aujourd’hui avec leurs candidat-e-s aux élections législatives. Ils entendent le mener demain, dans l’Hémicycle et dans tout le pays, de façon « spectaculaire, visible et durable », pour gagner un code du travail du XXIe siècle qui étende les droits des salariés, leur pouvoir d’intervention dans les entreprises et qui leur assure un

nouveau droit à la mobilité et à la sécurité professionnelle. « La démocratie et le dialogue social, ce n’est pas instaurer, le pistolet sur la tempe, des référendums d’entreprises, où les salariés ne pourront répondre qu’aux questions que les chefs d’entreprises et leurs actionnaires auront décidé de leur poser ! » Pour les communistes, « simplifier », « démocratiser » passe par l’instauration d’un service public de l’emploi profondément transformé avec pour missions l’appui aux salariés, leur sécurisation et leur formation, de vrais pouvoirs de contre propositions face aux plans de licenciements, avec des moyens financiers à l’appui, pour baisser le coût du capital, pas du travail. C’est le sens du projet de loi que les parlementaires communistes ont déposé à l’Assemblée nationale pour une « sécurité de l’emploi et de la formation ». « À travers la question du code du travail, a poursuivi le responsable du PCF, c’est un véritable enjeu de société, pour nous comme pour les générations à venir qui est posé ! Le nouveau président de la République a annoncé son intention de régler le problème en ayant recours aux ordonnances ! Cellesci autorisent à dessaisir le Parlement de l’écriture précise de la loi au profit du seul gouvernement. Rien de plus anti-démocratique. Et il veut le faire pendant l’été. Bonjour le coup de force ! Les élections législatives doivent donc être l’acte premier de la mobilisation pour s’y opposer et imposer un large débat public, projet contre projet. Si le Président Macron et son premier ministre, issu des républicains, font de l’existence d’une majorité absolue, soumise et obéissante, à l’assemblée un enjeu décisif pour eux, nous savons pourquoi maintenant. D’où l’importance des élections législatives ; car si nous élisons assez de députés qui le refusent, il n’y aura pas de recours aux ordonnances. C’est pour cette raison que nous menons cette semaine d’action à la veille d’un scrutin qui, sur ce sujet comme sur beaucoup d’autres, sera décisif pour l’avenir du pays et des salariés. » « Entre 2014 et 2016, les députés communistes Front de Gauche ont déposé plus de 2 400 amendements à la loi Macron, puis El Khomri. Nuits et jours, pied-à-pied, ils n’ont rien lâché ! Ils ont travaillé avec les syndicats, avec “Nuit Debout”, et tous les parlementaires opposés à cette loi : ils ont été nos porte-voix… Ils continueront

à l’être au sein de l’Hémicycle. Avec les députés communistes et Front de Gauche, nous poursuivrons ce combat tout au long de l’été, à la rentrée de septembre, à la Fête de l’Humanité qui résonnera de cette mobilisation et de cette exigence, et dans les semaines qui suivront. M. Macron veut passer en force pour casser le droit du travail, il nous trouvera face à lui. » Christelle Danglot

Des ordonnances explosives

En révélant lundi « l’avant-projet de loi habilitant le gouvernement à prendre, par ordonnances, des mesures pour l’emploi », le Parisien a découvert le pot aux roses. Dès le 12 mai, selon le quotidien et l’en-tête du document confidentiel qu’il révèle, Emmanuel Macron cachait dans sa sacoche sa réforme du marché du travail qui allait bien au-delà de celle présentée lors de sa campagne électorale… Avec un agenda très serré fixé a priori pour enclencher ces ordonnances et ne laissant pas vraiment de marge à la discussion. Comment ne pas voir alors dans la consultation récente des syndicats une simple mise en scène dont les actes étaient écrits d’avance ? Il y a quinze jours, le président recevait personnellement chaque confédération syndicale. Les syndicats étaient ressortis, un à un, rassurés, démentant la crainte d’une réforme « à la hussarde », selon les mots mêmes du numéro un de la CFDT, Laurent Berger. Emmanuel Macron prévoirait en fait d’étendre l’inversion de la hiérarchie des normes à des domaines jusqu’ici intouchables. Contrat de travail, durée du travail, santé et sécurité, salaire, emploi : ces thèmes pourraient se négocier au niveau des entreprises. Or, ces jours-ci, les syndicats avaient simplement discuté du plafonnement possible des indemnités prud’homales et de la fusion des instances représentatives du personnel. Si l’élargissement du champ des accords d’entreprise devait être aussi abordé, rien ne présageait que son extension refonde entièrement le Code du travail. Selon ce document, le but ne serait plus ici d’alléger ou de simplifier le droit du travail, mais bien de l’atomiser. Nous y reviendrons.

Pour un vote d’avenir et de courage ! Après le quinquennat désastreux de HollandeMacron-Valls, la gauche, toutes sensibilités confondues, totalise à peine 30 % au 1er tour de la présidentielle, malgré le très beau score de Mélenchon soutenu par les forces du Front de Gauche, PCF et Ensemble ! Je ne sais pas ce qui sortira des urnes dimanche prochain. Mais je sais une chose, c’est que nous avons essayé depuis notre dernier congrès en juin dernier, d’être utile à notre peuple et de lui donner des perspectives. Y sommes-nous parvenus ? Seul l’avenir nous le dira. Toujours est-il que partout où les communistes se sont déployés à la rencontre des salariés, des habitants de leur cité et de leur quartier, ils ont partagé des réflexions, des propositions pour un avenir plus juste et plus humain. Ainsi nous avons marqué l’avenir ! Et malgré nos difficultés à matérialiser concrètement notre volonté de rassemblement à gauche, nous avons d’ores et déjà quelques résultats non négligeables, même si certains les jugent comme des alliances à géométrie variable. La réalité humaine, sociale, démocratique est autrement plus riche et diversifiée. N’est-ce pas ce que nous avons appris lors de ces dernières décennies avec le mouvement altermondialiste, les forums et les luttes sociales. Faire front ensemble, dans la diversité de nos engagements, dans le respect de nos choix et convictions, pour construire des objectifs communs ! Se rassembler pour changer notre vie, notre société, l’Europe, le Monde… sans être obligé d’endosser le même uniforme… Alors dimanche, j’espère que c’est cette vision d’avenir qui sortira des urnes pour reconstruire une gauche de combat dont nous aurons besoin pour affronter la politique ultralibérale du nouveau roi « soleil », Macron et ses vassaux ! Le vote pour les candidat-e-s soutenus par le Parti communiste (PCF, Ensemble!, Front de Gauche, Socialistes et EELV anti-austérité, France Insoumise là où le rassemblement a été possible, François Ruffin, Catherine de Haas…) en sera la preuve et un bon point d’appui pour combattre la poursuite de la casse du Code du travail, l’augmentation de la CSG, la réduction des moyens aux collectivités locales et ses conséquences sur les services publics locaux et… tant d’autres choix négatifs. « L’union est un combat » disait Etienne Fajon. Jusqu’à dimanche, nous pouvons gagner des voix pour cette perspective nécessaire à des luttes victorieuses. Les lendemains ne chanteront pas sans qu’une majorité de notre peuple y participe. Une gauche rassemblée dans un nouveau front populaire et citoyen peut nous permettre d’y contribuer ! Nous avons déjà commencé…

Dominique Belougne membre de l’exécutif du PCF33

Les Nouvelles 8 juin 2017 • 3


PCF-FRONT DE GAUCHE : É 11 ET 18 JUIN

Horaires scrutin 1re - 2e - 3e circonscriptions : 8h à 20h : (Bordeaux-I, BordeauxII, Bordeaux-VIII, Le Bouscat / Bordeaux-III, Bordeaux-IV, Bordeaux-V, Bordeaux-VII / Bègles, Bordeaux-VI, Talence, Villenave-d’Ornon)

5e

4e, 5e, 6e, 7e et 10e circonscriptions : 8h à 19h : (Carbon-Blanc, Cenon, Floirac, Lormont / Blanquefort, Castelnau-de-Médoc, Lesparre-Médoc, Pauillac, Saint-Laurent-Médoc, Saint-Viviende-Médoc / Mérignac-I, Mérignac-II, Saint-Médard-en-Jalles / Gradignan, Pessac-I, Pessac-II / Branne, Castillon-la-Bataille, Fronsac, Libourne, Lussac, Pujols, Sainte-Foy-la-Grande).

11e 4e

1re

6e

10e

2e

7e

3e

12e

8

e

8e, 9e, 11e, 12e circonscriptions : 8h à 18h : (Arcachon, Audenge, La Teste-de-Buch / Bazas, Belin-Béliet, La Brède, Captieux, Grignols, Langon, Podensac, Saint-Symphorien, Villandraut / Blaye, Bourg, Coutras, Guitres, Saint-André-de-Cubzac, Saint-Ciers-sur-Gironde, Saint-Savin / Auros, Cadillac, Créon, Monségur, Pellegrue, La Réole, Saint-Macaire, Sauveterre-deGuyenne, Targon).

7e CIRCONSCRIPTION

9e

Une urbanisation galopante mais toujours moins de services publics : ça suffit !

6e CIRCONSCRIPTION

La bataille pour l’emploi, une priorité

Pierre Cazenave, 67 ans, est cadre supérieur EDF à la retraite, militant associatif et homme de théâtre et la suppléante, Erika Vasquez, est salariée d’un organisme de Sécurité sociale, syndicaliste, conseillère municipale communiste de la ville du Haillan, déléguée à la « Petite Enfance ». Candidats PCF-Front de Gauche, ils ont activement mené campagne pour élire « un président engagé pour une France solidaire, juste, démocratique et pacifiste ». « Comme de très nombreux électeurs et électrices de la circonscription, nous avons voté pour Jean-Luc Mélenchon, le candidat soutenu par le Parti communiste Français-Front de Gauche. Le choix des électeurs s’est porté sur un autre candidat soutenu par les forces de l’argent et une large majorité des médias. Il nous appartient désormais de continuer notre combat pour bâtir ensemble une nouvelle majorité politique autour d’un projet de gauche qui 4 • Les Nouvelles 8 juin 2017

améliore vraiment votre vie ». Ils placent au centre de leur candidature l’objectif de lutter contre l’austérité « afin de tourner la page des désillusions du quinquennat achevé ». « Nous voulons une nouvelle ambition de progrès social avec notamment l’abrogation de la loi El-Khomri, la sécurisation des parcours professionnels, la relance des services publics plus particulièrement ceux de l’éducation et de la santé, la construction de logements sociaux ». Bassin économique de premier ordre, la 6e circonscription concentre 15 000 emplois dans l’aéronautique et la défense. Toutefois, la vitalité économique de la 6e circonscription ne doit pas faire oublier un taux de chômage avoisinant les 10 %. C’est pourquoi la bataille pour l’emploi sera la priorité des candidats PCF-Front de gauche. « Sur notre circonscription, il n’y a pas que les grands groupes de l’aéronautique civile ou militaire avec leurs nombreux

sous-traitants qui doivent être soutenus mais aussi tout le tissu des PME, des toutes petites entreprises, de l’artisanat, le petit commerce et l’agriculture de proximité, le mouvement associatif qui ont besoin d’être écoutés et confortés ». Ils revendiquent aussi des droits nouveaux pour les citoyens et les salariés, le droit de vote des étrangers, le récépissé lors des contrôles d’identité, l’égalité professionnelle femmeshommes, la garantie des femmes à disposer de leur corps. Candidats anti-austérité, ils veulent intensifier la lutte contre la finance pour prendre le pouvoir sur l’argent avec un plan ambitieux de lutte contre l’évasion fiscale et la remise à plat de la politique fiscale visant une plus grande justice fiscale. Ils placent leur candidature dans l’engagement ferme en vue d’un nouveau mode de production et de consommation privilégiant les filières industrielles d’avenir, un plan d’urgence pour le climat, un bouquet énergétique pour la transition énergétique et écologique, un nouveau modèle agricole garantissant des prix rémunérateurs aux paysans. Ils militent pour une France à l’offensive en Europe et dans le monde avec la remise en cause du traité budgétaire européen, une conférence européenne pour la paix et le désarmement. Député sortant : Marie Récalde (PS) Les autres candidat-e-s : Véronique Silverio (-), Guillaume Perchet (LO), Frédéric Dossche (-), Marie-Mauricette Martinez (FN), Ludovic Guitton (EELV), Rémi Cocuelle (UDI-LR), Frédérique Bacci (-), Marie Récalde (PS), Éric Poulliat (LREM), Olivier Loisel (UPR), Sandrine Peny (DLF), Marie Duret-Pujol (FI).

Didier Sarrat, retraité, est impliqué dans la vie locale à Pessac où il est conseiller municipal PCF. La suppléante, Véronique Mandron, retraitée des hôpitaux, est présidente du club des aînés de sa commune, Canéjan, administratrice du CCAS de la commune et bénévole d’une association de solidarité. La septième circonscription de la Gironde regroupe quatre communes : Pessac, Gradignan, Canéjan et Cestas, soit deux de la métropole et deux dans la proximité de la préfecture bordelaise en milieu semi rural. « Elle est porteuse d’un échantillon sociologique très varié, explique Didier Sarrat. Se côtoient des zones d’habitat social et des zones pavillonnaires avec une population plutôt aisée. Des zones d’activité existent, malheureusement avec des entreprises en prise avec des difficultés, les centres hospitaliers du Haut l’ évêque et Xavier Arnozan regroupant 3 000 salariés. L’urbanisation est galopante notamment à Pessac où la nouvelle municipalité de droite multiplie les chantiers avec surtout de l’habitat résidentiel au détriment des espaces verts. Même la démolition de la villa Mauresque, pourtant classée, est envisagée. Un collectif de défense de cette maison s’est constitué et a recueilli plus de 2 000 signatures pour la conservation ».

Des services publics au service de la population.

Ici aussi malgré une population qui augmente, les candidats notent la fermeture de la caisse de sécurité sociale à Gradignan et des bureaux de poste qui ferment à Pessac et Canéjan. Le stade nautique de Pessac – qui, depuis un an, a un nouveau délégataire de service public – est fermé les jours fériés mais a vu le nouvel employeur procéder à trois licenciements parmi le personnel et de nouvelles menaces sont annoncées. « Des exemples concrets démontrant la nécessité de voter pour des candidats qui mettront tout en œuvre pour changer cette situation qui ne fait qu’aggraver celle des populations défavorisées ». Député sortant : Alain Rousset (PS) Autres candidat-e-s : Annie Mennechet (-), Laurent Delage (NPA), Johanne Sebaux (FI), Cécile Lafont (-), Aurélia Ferreira (-), Monique Oratto (LO), Marlène Mignon (FN), Bérangère Couillard (LREM), Brigitte Ryckwaert-Roumégous (Debout la France), Karine Roux-Labat (LR), Jean-Yves Grandidier (EELV), Ludovic Muys (I), Patricia Mary (UPR), Bernard Garrigou (PS), Maria ZeiChristiany (ND), Carine Fillang (-), Patrick Hourquebie (I).


LECTION LÉGISLATIVE 2017 11e CIRCONSCRIPTION

8e CIRCONSCRIPTION

Le monde du travail aura besoin de contrepoids Travailler des réponses mettant de juguler et fragmenter le concrètes sur le pouvoir peuple, par tous moyens en opposant « privilégiés », parias, réfugiés… ; d’achat, les hausses de salaires pour la Paix et le désarmement et pensions (contre les guerres, le pillage, les

Danielle Trannoy, titulaire, vit à Lanton depuis 17 ans, retraitée du secteur médical puis social, elle est membre de la direction locale, départementale et nationale du PCF, investie dans la vie associative locale, militante contre toutes formes de racisme et de déni de la personne humaine… Elle est aussi retraitée syndicaliste et militante de la Paix tout comme Pierre Cléaz, son suppléant, né à Arcachon où il a été conseiller municipal. Leurs engagements leur ont permis de comprendre que le respect, la dignité des personnes n’ont de sens que s’ils s’exercent dans la justice reposant sur les droits et conquis sociaux, socles de la vie collective. Entre Bassin, océan et forêt, cette très grande circonscription accueille près de 130 000 habitants, sur 80 à 85 km de circonférence, regroupant 11 communes dont certaines se classent par leur superficie dans les plus grandes de France (La Teste, Lanton…) « Pourtant, dans cette belle région,

la vie quotidienne n’a pas toujours les couleurs du papier glacé des prospectus touristiques », rappellent les candidats du PCF. Régulièrement, ils s’expriment et agissent dans leur secteur : pour la reconquête de la Sécurité Sociale, de toute la protection sociale, pour l’abolition de l’exploitation du travail humain ; pour un transport public (un tram-train) et la renationalisation de la SNCF ; pour l’hôpital public (contre le PPP) ; pour la souveraineté alimentaire et le développement d’une agriculture locale ; pour le développement de la pêche et de l’ostréiculture ; pour la relance de la filière bois ; contre le développement urbain expansif (avis négatif sur le SCOT) ; contre les déstabilisations des communes et des collectivités locales qui entrainent la liquidation de l’État-Nation dans une Europe des Landers ; en 2005, ils ont voté « NON au TCE », comme le peuple, majoritairement ; contre la mise en place d’un régime sécuritaire per-

meurtres des populations par la faim, l’exploitation, les trafics…) ; pour l’accueil des réfugiés. Trois réunions publiques sur la paix, la Sécurité sociale et les services publics, notamment des transports, ont permis d’ engager une réflexion collective à partir du local, « afin que salariés et citoyens se réapproprient pour leurs intérêts les richesses produites par leur travail ». « Face aux forces de l’argent, à l’extension de l’UE, de la mondialisation capitaliste, l’enjeu sera donc de construire d’aider au rassemblement des forces pour mettre en échec les projets rétrogrades d’où qu’ils viennent et de porter les préoccupations populaires. Le monde du travail aura besoin de contrepoids pour rejeter les mesures annoncées par le futur gouvernement qui aggraveront les grandes difficultés déjà rencontrées dans les luttes contre les politiques de casse des emplois, des services publics, du code du travail et des délocalisations des entreprises, des mesures sécuritaires… »

Député sortant : Yves Foulon (LR) Les autres candidat-e-s : Sophie Panonacle (LREM), Solange Texier (LO), Cécile Coti (FI), Laurent Lamara (FN), Yves Foulon (LR), Anny Bey (DVD), Sophie Le Page (-), Fabienne Coulais (UPR), Pierre Pradayrol (PS), Nicolas Dubot (EELV)

9e CIRCONSCRIPTION

Élire une gauche de combat

Cristine Guerné, candidate titulaire, est infirmière de secteur psychiatrique à la retraite. Militante du PCF, elle est aussi membre d’associations dans sa commune de Salles, sur le Val de L’Eyre. Michel Armagnacq, suppléant, est premier adjoint au maire communiste de Cérons (près de Langon), militant syndical, associatif, délégué au SCOT et à la commission urbanisme de la CDC de Podensac Cadillac. « Notre pays possède d’immenses richesses culturelles et scientifiques, des savoir-faire industriels remarquables, un tissu associatif exceptionnel. Pour autant les inégalités, le chômage, la perte de confiance dans l’avenir nous touchent tous et

angoissent une grande partie de la jeunesse, regrettent les candidats. La France, 6e puissance mondiale, est riche de notre travail, que l’on ne peut brader à la rapacité d’un actionnariat pénalisant l’entreprise et son développement ». « Leurs territoires ruraux et semi-ruraux, sont confrontés à une évolution démographique exponentielle. Pour les candidats, il faut faut répondre aux besoins de la population en préservant et en développant les services. Les votes à gauche ont exprimé l’exigence d’une politique qui refuse la concurrence à tout va, la mondialisation sauvage et qui se donne les moyens de résister à la loi de l’argent. L’exigence d’une politique

qui respecte les êtres humains et l’environnement ». « Dans ce XXIe siècle, nous sommes loin des défis qui s’offrent à nous, où la modernité devrait être au service du mieux-être, du vivre ensemble dans et pour la Paix, de la fraternité et dans un environnement sain. L’émancipation humaine doit représenter la principale innovation en politique. En exprimant un vote de rassemblement, vous élirez une députée communiste qui agira avec détermination en faveur d’une politique nouvelle, avec toutes celles et ceux qui y aspirent. Élire des député(e)s communistes c’est élire une gauche de combat contre le FN et la politique du pire que nous prépare E. Macron et ses soutiens, tel un G. Savary sous le sigle du PS ». Député sortant : Gilles Savary (PS) Autres candidat-e-s : Fanny Loustau (UPR), Sophie Rivière Durivault (FN), Patrick Dhersin (M100%), Michel Dufranc (LR), Dominique Baude (EELV), Xavier De Jaeger (PVB), Antoine Courjaud (ND), Gilles Savary (PS), Sophie Mette (M-LREM), Rémi Berthonneau (DLF), François Papiau (FI), Jean-Philippe Delcamp (LO).

Sébastien Laborde, 43 ans, est le secrétaire départemental du PCF. Enseignant spécialisé en SEGPA, il est élu à St Denis de Pile depuis 2003, vice président de la CALI, en charge de l’action sociale. La suppléante, Magalie SOARES, 30 ans, est technicienne à l’INSERM et habite Saint-André-de-Cubzac. Militante communiste, elle a souhaité s’engager dans cette campagne pour « redonner espoir à la jeunesse ». Longue de plus de 100 kilomètres, la 11e circonscription de la Gironde s’étend du nord du Blayais à St Seurin sur l’Isle, dans le Libournais, en passant par le Cubzaguais. Depuis de nombreuses années, et particulièrement depuis 5 ans, ce territoire a vu monter le Front National, notamment dans les petites communes, pour atteindre au second tour de la présidentielle le score historique de 47 % des suffrages. « Ce territoire, explique Sébastien Laborde, est touché par la précarité, la pauvreté et le chômage. Beaucoup ont un sentiment d’abandon par des pouvoirs publics qui ne semblent pas répondre aux attentes populaires : vivre mieux, de son travail ou de sa retraite, accéder aux services publics, accéder à la santé, pouvoir se déplacer. Il faut donc travailler des réponses concrètes sur le pouvoir d’achat, les hausses de salaires et pensions qui s’opposent à la politique du nouveau gouvernement qui va d’abord augmenter la CSG pour les retraités ». L’emploi est au cœur des préoccupations, comment relancer une économie qui souffre de la crise. Crise dans le bâtiment, crise agricole, les ordonnances Macron sur le code du travail risquent d’aggraver la situation de salariés qui vivent le chantage à l’emploi avec un taux de chômage très supérieur à la moyenne du département. Les candidats du PCF proposent au contraire des droits nouveaux pour

les salariés, et des aides au crédit pour les PME et les TPE qui ne bénéficient pas du CICE, 40 milliards qui ne profitent pas au tissu économique local ni à l’emploi. L’accès aux services publics est également un débat qui structure la vie publique. Les communes sont asphyxiées par l’austérité qui risque avec 10 milliards d’économie de s’aggraver encore. Il faut au contraire garantir à chacun l’accès aux services publics, se loger, se former, se soigner, accéder au droit ne sont aujourd’hui plus garantis, ce qui participe au sentiment d’abandon. Avec de nouveaux modes de développement, la transition écologique on peut aborder les questions de mobilité, avec la réouverture de la ligne Blaye-St Mariens, le développement de circuits courts qui garantissent aux agriculteurs un revenu qui leur permet de vivre dignement et aux consommateurs une alimentation de qualité. « 16 candidats sont en lice à cette élection, rappelle Sébastien Laborde, et tous les électorats sont divisés malgré que le PCF, depuis février, ait appelé au débat sur des contenus en rupture avec le quinquennat passé et en opposition avec celui de Macron. Il y aura donc deux candidats ayant soutenu Mélenchon, deux issus du PS, et deux issus d’En Marche !. La question du 11 juin est de savoir qui sera qualifié au second tour pour tenter de battre la candidate du Front National. Député sortant : Philippe Plisson (PS) Les autres candidat-e-s : Michelle Lacoste (PS), Caroline Goguet (PDA), Georges Giacomotto (DLF), Bernard Bournazeau (I), Mireille Conte Jaubert (LR-UDI), Laetitia Depenveiller (PVB), François Jay (SIEL), Joêlle Losson (FI), Sébastien Laborde (PC), Olivier Richard (-), Marouni Ben Hadj Salem (LO), Véronique Hammerer (LREM), Xavier Loriaud (Modem ), Sabine Ligozat (UPR), Denis Baldès (R), Edwige Diaz (FN).

Les Nouvelles 8 juin 2017 • 5


INTERNATIONAL MAROC

ROYAUME-UNI

La révolte du Rif À Al Hoceïma, la contestation ne s’est pas éteinte avec l’arrestation de dizaines de militants, dont Nasser Zefzafi, porte-voix du mouvement. Ailleurs dans le pays, les sit-in de solidarité avec les protestataires rifains sont brutalement réprimés. Des milliers de personnes ont encore défilé la semaine dernière dans les rues d’Al Hoceïma, épicentre du Rif et de la révolte qui secoue depuis bientôt huit mois cette région septentrionale du Maroc. Les protestataires, qui insistent sur leur démarche « pacifique », revendiquent la libération de Nasser Zefzafi, visage et porte-voix de la contestation, et des activistes arrêtés par dizaines vendredi 26 mai. Les autorités marocaines confirment, avec cette vague d’arrestations, leur choix de la réponse sécuritaire et répressive

Sécurité et austérité ne font pas bon ménage à ce mouvement social ininterrompu depuis la mort, le 28 octobre, de Mohcine Fikri, ce jeune poissonnier broyé par la benne à ordures en tentant de récupérer sa marchandise saisie. Six ans après les promesses royales de progrès démocratique et social, sous la pression, en 2011, du Mouvement du 20 février, le Hirak a surgi dans un contexte de déception et de tension au Maroc. La nouvelle Constitution n’a pas institué d’État de droit, au contraire, les atteintes aux libertés se multiplient, plus décomplexées que jamais. Sur le front social, la population est partout exaspérée par les inégalités sociales et par la corruption. Rosa Moussaoui, l’Humanité, 02/06/2017

TURQUIE

Liberté pour Mathias Depardon Les syndicats de journalistes SNJ, SNJ-CGT, CFDT-Journalistes ont rejoint le comité de soutien de Mathias Depardon, journaliste français emprisonné en Turquie et réitère leurs appels aux autorités françaises pour qu’elles exigent sa libération urgente. Depuis trois longues semaines, le photographe français Mathias Depardon est détenu sans motif réel dans un centre de rétention à Gazantiep, au sud-est de la Turquie. Les représentants des syndicats français de journalistes (SNJ, SNJ-CGT, CFDTJournalistes) – membres de la Fédération internationale des journalistes (600 000 adhérents) – ont été reçus par M. Romain Nadal, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères, afin d’exprimer leur vive préoccupation sur le sort de leur confrère. Pour l’heure en effet, en maintenant sous les verrous Mathias Depardon, les autorités turques font montre d’un profond mépris pour la liberté de l’information et le droit des journalistes étrangers de pouvoir faire leur métier. Une seule avancée a été notée dans les conditions de détention du

journaliste français après qu’un agent du consulat de France en Turquie ait pu lui rendre visite samedi. Mais depuis plus rien. Les portes de la prison se sont refermées brutalement. Cette position intolérable du pouvoir turc et ce jusqu’au plus haut sommet de l’État trahit une volonté d’empêcher les journalistes étrangers de venir couvrir les événements dans ce pays où la liberté de la presse est confisquée. La Turquie est aujourd’hui la plus grande prison au monde de journalistes. Plus de 150 de nos confrères sont actuellement emprisonnés. Sans oublier les milliers d’entre eux qui se trouvent privés de cartes de presse par le régime, ceux qui sont devant les tribunaux, ceux enfin qui sont contraints à l’exil pour exercer leur métier. Le 19 mai, des organisations de défense de la liberté de la presse, dont les syndicats français de journalistes, ainsi que plusieurs rédactions, ont saisi par lettre le ministre turc de l’intérieur, Süleyman Soylu, appelant à la libération de leur confrère. Aujourd’hui, il est urgent de se mobiliser et de faire pression sur Ankara pour obtenir la libération immédiate et sans condition de Mathias Depardon.

Le calvaire sans fin des coptes dans le centre du pays. Les attaques se sont multipliées en Égypte contre cette communauté, accusée d’avoir soutenu le putsch du maréchal Sissi contre l’ancien président islamiste Mohamed Morsi.

AFGHANISTAN

Ramadan sanglant à Kaboul Le 31 mai, près de 100 personnes ont péri dans l’explosion d’un camion piégé contre le quartier diplomatique de Kaboul. Des centaines de blessés ont été recensés dont beaucoup de femmes et d’enfants. Selon l’ambassade américaine à Kaboul, l’explosion s’est produite « près de l’ambassade d’Allemagne (…) dans une rue fréquentée ». L’ONG Amnesty International a condamné un « horrible acte de 6 • Les Nouvelles 8 juin 2017

Une minute de silence. Ce mardi, à 11 heures, tout le Royaume-Uni s’arrête pour rendre hommage aux victimes d’un nouveau déferlement de violence aveugle, samedi, à Londres. Une minute de silence de plus, la troisième en trois mois pour les Britanniques. Après les attaques à la voiture fonçant dans la foule autour de Westminster à Londres (quatre morts) fin mars, puis à la bombe dans un concert d’Ariana Grande à Manchester (22 victimes) il y a quinze jours, trois terroristes ont, samedi soir, jeté leur camionnette sur des piétons sur le London Bridge, avant de descendre du véhicule pour poignarder les clients des pubs ou des restaurants du très couru Borough Market. L’attentat, revendiqué dimanche par Daech, a fait sept morts et des dizaines de blessés. Les terroristes ont été abattus par la police. À quelques jours des élections législatives anticipées, ce jeudi 8 juin, Theresa May n’hésite pas à instrumentaliser cette attaque terroriste. Promise, quand elle a dissous le Par-

lement à la mi-avril, à un franc succès lui offrant une majorité confortable en vue des négociations sur le Brexit avec les Européens, la première ministre conservatrice se trouve, aujourd’hui, menacée par la remontée en flèche du Parti travailliste sous l’impulsion de Jeremy Corbyn, qui a jusqu’ici réussi à placer son programme de redistribution des richesses, de nationalisation des services publics, de justice sociale et de rupture avec l’austérité au cœur de tous les débats (…). « On ne peut pas espérer protéger les citoyens à l’économie »

Dès dimanche matin, alors qu’à Londres, la population manifestait à la fois son chagrin et sa détermination à ne pas tomber dans les pièges de la haine ou de la division, (…) Theresa May a durci le ton. Selon elle, le pays est allé « très loin dans la tolérance face aux manifestations de l’extrémisme ». « Trop, c’est trop », a-t-elle lancé, comme si elle ne dirigeait pas le pays depuis bientôt un an, tout en ayant, dans le gouvernement Cameron précédent, été chargée de la sécurité intérieure. Theresa May ressort un arsenal antiterroriste au cœur duquel elle place le renforcement du contrôle de l’Internet. Selon la première ministre, les grandes entreprises qui fournissent

violence délibérée » qui démontre que « le conflit en Afghanistan ne faiblit pas mais s’étend dangereusement, d’une manière qui devrait alarmer la communauté internationale ». Cet attentat intervient au moment où le président américain, Donald Trump, réfléchit à l’envoi de soldats supplémentaires pour sortir de l’impasse d’une guerre contre les talibans entamée en 2011.

l’accès à Internet « offrent un espace protégé et sûr qui nourrit l’idéologie » des terroristes islamistes. Face à cette manœuvre électoraliste (…), Jeremy Corbyn s’est d’abord refusé à répondre directement, avant d’appeler lundi la première ministre à démissionner. (…) Jeremy Corbyn pointe la mansuétude de Theresa May à l’égard de l’Arabie saoudite, dénonçant le fait que la première ministre vient d’enterrer un rapport sur le financement des groupes djihadistes. Mais c’est sur l’austérité que ses critiques touchent de plein front les conservateurs. « On ne peut pas espérer protéger les citoyens à l’économie, estime-t-il. La police et les forces de sécurité ont perdu plus de 20 000 emplois en quelques années. » (…) Corbyn s’engage à recruter 10 000 policiers et 1 000 agents spécialisés dans les services de sécurité. « Ces conservateurs vont, pendant cinq ans, continuer les coupes budgétaires dans tous les services essentiels pour pouvoir baisser la contribution des plus riches, constate Corbyn. Nous, nous voulons les faire payer un peu plus pour financer nos hôpitaux, nos écoles, notre police… Le choix est là. » Pierre Barbancey, l’Humanité, 06/06/2017

CLIMAT

Trump s’attire les foudres du monde entier

Dessin dans Sud-Ouest du 3 juin

ÉGYPTE

L’« État Islamique », qui dispose d’une solide implantation dans la péninsule du Sinaï, a revendiqué le nouvel attentat commis le 26 mai contre la minorité copte et qui a fait 29 morts dont de nombreux enfants

Après l’attentat de Londres et avant les élections législatives de jeudi, Jeremy Corbyn pointe les effets de l’austérité sur la police et appelle la première ministre, Theresa May, à démissionner.

Donald Trump se retire de l’accord de Paris pour le climat : les réactions aux États-Unis, en Europe et dans le monde vont jusqu’à évoquer un « crime contre l’Humanité ». « L’heure est venue de quitter l’accord de Paris », a lancé le président américain, le 1er juin dans les jardins de la Maison Blanche. L’accord de Paris, conclu fin 2015 et dont son prédécesseur démocrate Barack Obama fut l’un des principaux architectes, vise à contenir la hausse de la température moyenne mondiale « bien en deçà » de 2°C par rapport à l’ère pré-industrielle. L’ancien locataire de la Maison Blanche a immédiatement réagi, rappelant dans un communiqué que l’accord n’avait pu voir le jour que grâce au « leadership américain sur la scène mondiale ». Selon lui, « le secteur privé a déjà choisi un avenir à

faible carbone ». « Les pays qui restent dans l’accord de Paris seront ceux qui en récolteront les bénéfices en termes d’emplois et de secteurs d’activité créés », a affirmé Barack Obama. Des PDG condamnent Trump, parce que « le changement climatique est réel ». Le maire de la ville de Pittsburgh, Bill Peduto, est devenu la coqueluche des réseaux sociaux et le symbole de la résistance politique au niveau local contre cette décision choc de Donald Trump. « Les États-Unis rejoignent la Syrie, le Nicaragua et la Russie, en décidant de ne pas participer à l’accord mondial de Paris. C’est maintenant aux villes de prendre les rênes » de l’économie verte, a écrit Bill Peduto. « En tant que maire de Pittsburgh, je peux vous assurer que nous suivrons les directives de l’accord de Paris pour nos administrés, notre économie et notre avenir », a-t-il poursuivi.

Le président de l’Assemblée de la Polynésie française a fait part de sa « stupéfaction ». « Nous regrettons que le président des États-Unis n’ait pas plus de considération pour les peuples des États insulaires du Pacifique, dont l’existence est menacée par les effets du réchauffement climatique scientifiquement prouvé », a déclaré Marcel Tuihani dans un communiqué. L’Hôtel de Ville de Paris a été éclairé en vert jeudi soir à partir de 22h pour « marquer la désapprobation » de la capitale française et de sa maire Anne Hidalgo à la décision du président américain Donald Trump de se retirer de l’accord climat de Paris. D’autres métropoles du monde, membres du réseau de villes C40 présidé par Mme Hidalgo, en ont fait de même. L’écologiste Yannick Jadot demande des mesures de rétorsion : « il va falloir organiser la protection à nos frontières ». « À partir du moment où l’Europe ferait des efforts et imposerait des efforts à nos entreprises, il n’est pas question d’avoir des importations venant des ÉtatsUnis où les entreprises ne feraient pas d’effort. Il faut une taxe carbone à nos frontières » et « stopper immédiatement le Tafta ». Pour le député européen, Patrick Le Hyaric (GNE-GUE) « ce qui vient de se passer est grave et inquiétant. C’est à la fois un déni et un délit contre l’humanité. Le président nord-américain décide de ne pas honorer ni la parole ni la signature de son pays sur la base d’un mensonge éhonté. Parce qu’aujourd’hui la création d’emplois dans les secteurs de l’énergie solaire et éolienne aux ÉtatsUnis est supérieure aux postes créés dans les énergies carbonées ».


PCF LÉGISLATIVES

PCF BASSIN D’ARCACHON

Penser l’avenir d’une nouvelle gauche, un front populaire et citoyen LOI TRAVAIL

C’EST TOUJOURS NON ! Extrait de l’interview d’Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF, à CommunisteS. À quatre jours du 1er tour des législatives, il souligne l’enjeu « pour notre vie démocratique et l’avenir du pluralisme politique », avec le piège d’une « majorité présidentielle » qui « ne représenterait en rien les aspirations

populaires à un vrai changement ». Evoquant l’avant-projet de loi « qui autoriserait le gouvernement à légiférer par ordonnances », notamment sur la loi travail, « tout y passe, la quasi totalité des droits et des protections, y compris le contrat de travail »… « au plan social, c’est le retour au 19e siècle ». Et il souligne combien « le nombre de députés PCF/Front de gauche à l’Assemblée sera determinant face à une telle entreprise de démolition des conquêtes démocratiques et sociales ». « Quand Macron arrive au pouvoir, il donne les clés de Matignon et de Bercy à droite. La gauche d’alternative et de transformation se présente dans un paysage de division que n’a pas voulu le PCF. Alors, la priorité est d’obtenir les meil-

leurs scores possibles les 11 et 18 juin, et d’être disponibles et actifs pour toutes les mobilisations et les actions unitaires contre les ordonnances Macron, puis il faudra penser l’avenir, celui d’une nouvelle gauche pour transformer les choses à partir d’une recomposition politique qui, à ce stade, n’annonce rien de bon. Il ne sert à rien de faire un bon score tous les cinq ans si cela se traduit par une droitisation à chaque fois plus prononcée avec des conséquences dramatiques pour notre peuple. La question pour demain est celle d’un processus majoritaire et donc d’un front populaire et citoyen où les femmes et les hommes, les forces diverses et pluralistes qui le composent sont écoutés, respectés et engagés sur des objectifs communs. »

Fête des Communistes Samedi 1er juillet, à partir de 10h30, club house du rugby à Biganos Comme tous les ans, la section du PCF organise sa fête militante. Cette année, ce sera dans un cadre superbe (avenue des Boiens - fléchage depuis le siège du PCF). Plusieurs associations participeront à ce rendez-vous fraternel : le Secours Populaire, l’APEIS, Le Mouvement de la Paix, France Palestine, JC de la Gironde. Programme : • À partir de 10h30 : les responsables des associations parleront de leur activité. • À 12h : repas (15 €) Huîtres du Bassin avec Pâté de la dune ou Assiette de crudités Grande Paëlla Boïenne ou Rôti de porc - frites Fromages des prés de l’Ile aux Oiseaux Crêpes (recette exclusive d’Annie ) Vin - café • 17h : débat sur le thème : « La France a-t-elle besoin d’un Parti Communiste ? » • En fin d’après-midi et en soirée, nous « finirons les restes » (5 €) en dansant et en chantant. Inscriptions (avant le 20 juin) : Danielle Trannoy 06 08 84 11 85, danielle.trannoy@orange.fr ou Christian Darriet 06 03 36 36 53, christian.darriet@free.fr ou Pierre Cléaz 06 07 97 40 52, pierre-louis.cleaz33@orange.fr

COMMÉMORATION

Appel de Charles Tillon Samedi 17 juin, 11h, parc du Moulineau à Gradignan, en présence de représentants de l’ANACR, l’ANCAC, l’ARAC, la FNDIRP, l’association du souvenir des fusillés de Souge, l’association gradignanaise pour la mémoire de la Déportation, la Fédération de la Gironde du Parti communiste français, l’Union départementale CGT de la Gironde. Le 17 juin 1940, Charles Tillon, dirigeant du PCF, lança le premier appel à la résistance contre l’occupant nazi devant lequel Pétain capitulait,

entraînant la France dans la Collaboration. En 2007, la Fédération de la Gironde du PCF décida de commémorer cet appel sur le lieu même où Charles Tillon le rédigea : le moulin du Moulineau, à Gradignan. L’appel de Charles Tillon, du moulin du Moulineau, et celui du général de Gaulle, de Londres le 18 juin 1940, sont toujours actuels dès lors qu’ils avaient pour but de lutter et de rassembler contre l’inacceptable. L’un comme l’autre, isolés au départ, rebelles même par rapport à leur

milieu, mirent sur pied les forces pour libérer le pays. Charles Tillon, dans le droit fil de son appel du 17 juin 1940, contribua dès mai 1941 à la création de l’Organisation Spéciale (OS), précédant celle des Francs-Tireurs Partisans dont il devint le chef d’état-major jusqu’à la Libération. Sous son impulsion, les FTP rassemblèrent des milliers de patriotes de toutes origines pour former l’un des plus importants mouvements de la Résistance intérieure, qui se plaça en avril 1943 sous les ordres du représentant militaire en France du général de Gaulle.

les intérêts partisans : Emmanuel Macron, veut bâtir une majorité présidentielle à sa botte, afin de mettre en oeuvre une politique inféodée au MEDEF et aux puissances d’argent. Cela ne laisse rien augurer de bon : mise à mort du droit du travail, accélération du processus de démantèlement du modèle social français, destruction aggravée des services publics, intégration encore plus poussée à une Europe soumise à une technocratie austéritaire ancrée dans les dogmes néo-libéraux, accentuation des dérives autoritaires et présidentialistes d’une Ve République à bout de souffle, sur fond d’une personnalisation sans précédent du pouvoir. Des candidatures communes et unitaires à gauche : c’est la seule façon de constituer un bloc de résistance à l’Assemblée Nationale, seule l’élection d’une “majorité agissante et pleinement citoyenne” peut barrer la route à ce processus destructeur.

Le PCF l’affirme : nous voulons des députés pleinement responsables à tout moment devant le peuple qui les a élus. Pour cela, l’unité de candidature s’imposait. Le PCF – et en particulier la section libournaise des Rives de Dordogne – s’est adressé publiquement par courrier à ses partenaires de la France Insoumise, du Parti Socialiste “hamoniste” et à Europe Écologieles-Verts. Malheureusement, cette initiative des communistes n’a pu aboutir à Libourne. Le PCF prend acte de cette situation et la déplore. Il ne peut se résoudre à ajouter de la division à la division ! En conséquence, la section Rives de Dordogne du PCF a décidé de ne pas présenter de candidat(e) aux législatives. En connaissance de cause et en responsabilité, chaque militante, chaque militant, chaque citoyenne, chaque citoyen votera en conscience pour favoriser l’union et la démocratie, dans la lutte pour le progrès social. »

Carnet SECTION DEUX-RIVES. Notre camarade Lucien Alloza nous a quittés. Lors de ses obsèques, ses camarades ont rendu hommage à ses engagements syndicaux, associatifs et politiques. Il fut élu de longues années à Quinsac depuis 1965 et en devint maire en 2001, un mandat que seule la maladie l’empêcha de renouveler. « Tout son temps, beaucoup de son argent, iront au PCF et sa presse ; mais également aux associations de Quinsac et à l’accomplissement de ses mandats. Les communistes des Deux-Rives, la Fédération de la Gironde du PCF, renouvellent à tous ses proches leurs condoléances les plus sincères ». BÈGLES. Remerciement. Isabelle Verdéja, épouse de Federico dit « Fédé », tient à remercier chaleureusement tous les camarades et proches pour leur soutien dans ces moments douloureux.

PCF 10e CIRCONSCRIPTION

Communiqué Les communistes de la 10e circonscription expliquent dans un tract l’absence de candidature du PCF aux élections législatives « Un constat : la multiplicité dommageable des candidatures à gauche. Sur la 10e circonscription de Gironde, pas moins de 4 candidats se réclament de la gauche anti-austéritaire, populaire, sociale, écologique et alternative. Cette division l’écarte presque automatiquement du second tour. Elle laisse le champ libre à un face à face mortifère entre deux impostures : le Front National d’un côté, et de l’autre le “Macronisme” néo libéral “ni de gauche ni de gauche” incarné par le député sortant Boudié, lequel a soutenu sans sourciller toutes les lois votées à coup de 49-3 par le gouvernement Valls. Question “nouveauté” et démocratie, on peut trouver mieux ! Des enjeux qui, pourtant, dépassent

Tout versement par chèque ouvre droit à une réduction fiscale de 66% du montant versé. (chèque à l’ordre de ADF PCF 33). Les ressources financières du Parti communiste sont transparentes. Votre don, aussi modeste soit-il, contribuera effica- cement à la démocratie, à l’expression et la prise d’initiative du Parti communiste. Cet ensemble sont les éléments majeurs pour continuer notre combat dans l’ambition d’une gauche forte et alternative. La fédération de la Gironde du PCF, lance une souscription afin de mener nos prochaines échéances politiques, notre objectif est de 70 000 euros.

ILS ONT DONNÉ 335 € : Mme ROCHETTE Françoise, Gradignan ; M. BEAUPUY Jean-Louis, St-Laurent-Médoc ; M. PETIT Bruno, Soussans ; M. et Mme FITTE Alain, Soussans

Les Nouvelles 8 juin 2017 • 7


CHRONIQUE

CULTURE & SOLIDARITÉ

NOUVELLES IDÉES REÇUES

SAINT-PIERRE D’AURILLAC

par Gérard Loustalet Sens

27 édition du festival des Fifres de Garonne e

foraine du monde (spectacle) ; Benoît de Mérignac, lecture de poésie, de sa poésie à l’impro, en interaction avec le public ! ; La marchande de douceur ; Le Zaz’art des curiosités, photos de zaza avec une barbe à venir ! ; Entracte avec La Cie Palombe de fuego et les Sous-Fifres de St Pierre. + René Lacaille et le bal Takamba : au son de l’accordéon et de la clarinette, du ukulélé, de l’orgue, et de ses 3 chanteurs le Bal Takamba puise son énergie dans les bals créoles des îles tropicales et propose un répertoire varié de Biguine, Soca, Séga, Boléro, Merengue, Calypso, Son, Morna… Toutes ces danses avec pour dénominateur commun : l’Afrique ! Samedi 24 juin, dès 11h, site du festival L’authentique Journée

Les traditions réinventées, la rencontre au-delà des frontières, l’art du bon vivre et du bien vivre ensemble, le cadre bucolique, des bords de Garonne, et poétique mis en scène par les bénévoles des Sousfifres, notamment… Tout est réuni, une fois de plus, pour passer 3 jours de douce convivialité. Jeudi 22 juin, 19h, halle des bords de Garonne

« Une déclaration ! »

Des histoires authentiques et loufoques qui tissent un canevas bigarré, pétillant de vie, inspirées des souvenirs de Colette jeune modiste, Éliette placée bonne à onze ans, Suzanne vadrouilleuse invétérée, Henriette et son mari, ses 7 enfants, son potager, son cochon et ses poules…

Une galerie de portraits hauts en couleurs, une heure de valse et de virevolte entre bals clandestins, travail de la terre et intérieur bourgeois, bref, un hommage pétillant de vie à ces femmes nées entre deux guerres ! Les artistes tricotent des musiques et des textes « cousus main » dans un décor « sur mesure », elles vous invitent à partager des récits drôles et sensibles qui ravivent la mémoire ! Avec : Emma Diss & Pauline Dupouy, accueil du public dès 18h30, buvette sur place, repas sorti du panier à l’issue du spectacle Vendredi 23 juin, dès 18h, site du festival Les fifres font leur fête foraine

La famille Martoche ; Le gran’rail ; La Koumpagnie Amoré ; Lucien la déamb’ ou la plus petite fête

Ouverture de la journée avec le bal Enfantin ; Initiation aux danses traditionnelles avec Marilyne Simone et ses musiciens ; ​Flûte en Bal’ade ; Apéro swing ; Banquet de la non Alose par les Gavès (Garonnais avertis pour une vallée épicurienne et solidaire) ; bal en deux temps avec les duos Besson et Artense et entracte pyrotechnique avec l’Alose de Fuego. Dimanche 25 juin, dès 11h, site du festival Inauguration et concerts

Inauguration aux Saveurs de Garonne : discours, dégustations, apéritifs. Invités : Ferme Pouteau (64) et Ostréiculteurs. Restauration des Fifrayres. Concerts :

Ripataoulère éphémère ; Maciej Richly [Pologne] ; Ripataoulère éphémère ; Max Cilla [Martinique] ; Traolibré ; Sushisooshamp & Olivero

NUITS ATYPIQUES

Samedi 17 juin 21h - 23h30, Uzeste Regard sur la vie rurale : Hommage à André Faugère, métayer Les Nuits Atypiques vous invitent en avant première à la projection du film documentaire de Patric Lavau consacré à André Faugère, métayer d’Uzeste. Une occasion de découvrir sous l’angle d’un homme amoureux de son territoire, la vie rurale et l’agri-

culture d’après-guerre. Aujourd’hui disparu, André Faugère, apporte un éclairage inédit sur le monde paysan et évoque avec passion sa vision du monde. Filmé en occitan, le film sera présenté sous-titré en français. Une opportunité de découvrir une langue régionale et de débattre avec le réalisateur dans la chaleur de la salle des fêtes d’Uzeste.

ANNONCES LÉGALES AVIS DE CONSTITUTION

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8 • Les Nouvelles 8 juin 2017

Avis est donné de la constitution de la SARL : « NECKBREAKERZ » Siège social : 11 rue Racine 33140 Villenave d’Ornon Capital : 200 euros Objet : enregistrement sonore et édition musicale, activités liées à la production de matrices sonores originales, activités d’édition musicale. Gérance : M. BONNAFOUX Emeric, demeurant 11 rue racine 33140 Villenave d’Ornon M. MOUYABI-MOUKOKO Matsouma, demeurant 3 rue Buffon 33150 Cenon Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de Bordeaux Pour avis,

La fabrique du macronisme (I) Le mythe macronien du changement, de la « modernité » et même de la « fraîcheur » a été méticuleusement construit. Opération nécessaire afin de masquer ou maquiller le caractère profondément conservateur de la démarche macronienne. Il n’est pas besoin d’imaginer on ne sait quel complot pour comprendre que les dominants ont besoin en permanence de dispositifs divers pour perpétuer leur pouvoir de classe. La violence physique n’est plus indispensable, sauf occasionnellement, comme on l’a vu lors de la répression policière des manifestations contre la loi El Khomri. Reste la violence symbolique dont fait partie l’action politique et ses différentes manières de détourner la volonté populaire, de confisquer la parole des dominés. Le macronisme est un de ses avatars visant à maintenir et préserver la vieille anthropologie d’un libéralisme fourbu, c’est-à-dire toute une conception de l’homme et de la société qui craque de partout : des inégalités vertigineuses qui deviennent de plus en plus insupportables ; un écosystème planétaire rongé par le profit et qui se détruit sous les coups de boutoir de la prédation capitaliste. Sous couvert d’une nouveauté trop ostensiblement claironnée pour être honnête, le macronisme est une tentative de sauver le credo libéral en l’universalisant à marche forcée : le dogme entrepreneurial – compétitivité, efficacité… – est imposé pour le gouvernement des hommes, la marchandisation de toute la société est exigée pour l’administration des choses. Le moyen politique en est l’affligeante vieillerie de café du commerce selon laquelle, mon bon monsieur, il y a du bon et du mauvais dans tous les partis, allez… On est en plein archaïsme radical-socialiste… Opportunisme, conformisme et complaisance avec les puissants qui ont dévoyé la IIIe République : c’est le macronisme ! C’est bien ce que disent -pour s’en féliciter- deux politologues classés à droite. Selon Pascal Perrineau, Macron, c’est « le vieux tempérament centriste (je souligne, GLS) proeuropéen, réformateur, libéral, en quête du juste équilibre entre les extrêmes » ; pour Jean-Claude Casanova, c’est « la résurgence du modèle de la concentration républicaine de la IIIe République (je souligne, GLS) fondé sur le postulat qu’il y a des idées justes à gauche et à droite et qu’il est raisonnable d’en faire la synthèse » (le Monde, 11.03.2017). Quelle « fraîcheur » ! La fabrique du macronisme a comporté trois phases parallèles ou en léger décalage. Il a d’abord fallu constituer le personnage en le dotant du capital politique nécessaire pour s’inscrire dans la compétition électorale. Dans un deuxième temps, c’est tout un mythe qui va être échafaudé – modernité, jeunesse, intelligence, compétence… – par des médias éperdus d’admiration et rivalisant de flagornerie, d’autant plus que la quasi totalité de ces médias est propriété de milliardaires tous chauds partisans de la macronie surtout depuis la déconfiture de Fillon. Enfin, vient un troisième moment, plus discret, celui où s’affiche un projet politique en parfaite continuité avec celui qui s’applique depuis plus de trente ans et scrupuleusement conforme aux exigences du grand capital. Le candidat Macron a donc fondé son personnage sur le cliché inlassablement répété du dépassement du « clivage » droite/gauche, sottement repris par quantité de dupes qui croient avoir là une pensée originale. La campagne de communication de la première phase devait rester dans le vague des propositions pour être attrape-tout, il s’agissait moins d’imposer des idées qu’une personne. Macron a, pendant toute une période, multiplié les généralités et les platitudes, formules creuses, expressions toutes faites, tournures passe-partout, tout ce qu’on appelle d’habitude langue de bois mais ici magnifiée par les médias. Petit échantillon. Ainsi le candidat se devait bien sûr d’avoir une vision et même une nouvelle explication du monde. Rien que ça ! Il fallait, bien entendu, repenser nos équilibres économiques et sociaux car avant son intervention messianique, les problématiques essentielles n’ont pas été posées. Ne pas oublier le couplet du rassembleur : rassembler toutes les énergies, rassembler les Français pour changer le pays (c’est bien le moins!) et même le transformer (c’est encore mieux!), grâce à, devinez quoi, une nouvelle action politique comportant d’inévitables mesures en profondeur afin de fièrement entrer dans le XXIe siècle où évidemment les défis sont complexes. On voit que n’importe quel candidat pouvait reprendre à son compte cette litanie de lieux communs. Misère de la « communication » politique.


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