Nouvelles N° 2207

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Jeudi 15 juin 2017 - N° 2207 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX - Prix : 0,80 euro

L’ÉCHEC DE LA DÉMOCRATIE BLANCS ET NULS 0,77 % ABSTENTION 36,41 % E TR U A

% ,81 1 S

4 , 46 N F

%

FI-PCF 4,64 % PS-PR G-DVG 4,66 % -EELV

NON INSCRITS ET PERSONNES N’AYANT PAS LE DROIT DE VOTE

LR -U 7,2 DI-D 8 % VD

29 %

EN MARCHE ! 10,92 %

Sur 100 habitants en France, moins de 11 ont voté pour En Marche ! Le parti présidentiel pourrait pourtant obtenir 70 % des sièges à l’Assemblée nationale.


ACTUALITÉ FRONT SOCIAL

Le troisième tour sera-t-il dans la rue ?

Les élections Présidentielle et Législatives (1er tour) vont aboutir à un déni de Pétition la nouvelle Travail : https://loitravail.lol/ démocratie aveccontre un Président quiLoi entend légiférer par ordonnances pour détruire le Code du Travail alors qu’il n’a obtenu le soutien que de 18 % des français et que la moitié des électeurs ne se sont pas déplacés le 11 juin. La chambre de godillots qui se profile nécessitera une autre réponse que celle des urnes. C’est ce que propose le « Front Social », avec une manifestation le lundi 19 juin à 18h30 place de la Victoire. Le Front social est une coordination nationale, avec des déclinaisons locales, composée de syndicats, associations, collectifs, médias alternatifs, de militants, de femmes et d’hommes « construisant la riposte à la politique libérale du président Macron et la convergence des luttes ». Pétition contre la nouvelle Loi Travail : https://loitravail.lol/ 85 EMPLOIS MENACÉS À MÉRIGNAC

SHV Group fait le ménage de printemps Pétition contre la nouvelle Loi Travail : https://loitravail.lol/ chez PRIMAGAZ Chez Primagaz, depuis 1999 les plans sociaux et les PSE se sont succédés sur toute la France. Cette fois, la Direction annonce la fermeture de 5 sites dont celui de Mérignac pour lequel 85 familles sont concernées. Le chiffre d’affaire de la société en 2015 était de 464 millions d’euros avec un bénéfice net de 50 millions d’euros. Ce dernier PSE va regrouper les équipes en place sur Nantes et Lyon. À ce jour les salariés concernés déclarent n’avoir aucune information sur les tractations entre la direction et les représentants syndicaux contrairement à ce que prévoit la loi (mise à disposition des salariés des procès verbaux de CE et livres 1 et 2). Un collectif « Mon boulot ma bataille » invitait donc les salariés à la grève le jeudi 15 juin à partir de 10h. L’union locale CGT, avec le soutien de l’Union départementale, organisait préalablement une distribution de tracts, au rond point de Cofinoga à Mérignac, afin d’alerter l’opinion publique. SUR LE FRONT DES LUTTES AUSSI :

Les IEG, les douanes, TBM et la SNCF À l’occasion de l’anniversaire du statut des salariés des Industries électriques et gazières (IEG) du 22 juin 1946, les organisations syndicales CGT, CFE- CGC, FO et UNSA appellent l’ensemble des salariés à une « journée entreprises mortes » contre « la mort programmée de leur contrat de travail ». Pour la visite du Directeur Général des Douanes à Bordeaux, l’intersyndicale de la DI Nouvelle Aquitaine (CFDT, CGT, Solidaires, UNSA, USD, FO) appelle les agents de l’interrégion, mais aussi les douaniers des régions limitrophes, à participer à un barbecue revendicatif le mardi 20 juin à 12h au siège de la direction de Bordeaux afin de montrer la mobilisation des douaniers pour leurs conditions de travail (effectifs, missions de service public…), leurs salaires et leur déroulement de carrière… Le partenariat Bordeaux Métropole/SNCF avec l’arrivée de la LGV entrainera, pour les Conducteurs Receveurs Bus/Tram, des dépassements d’amplitude sur les deux derniers services. Une dégradation des conditions de travail supplémentaire dénoncée par le syndicat CGT. « Notre actionnaire commun et majoritaire reste le groupe SNCF, rappelle le syndicat, avec une seule logique : augmentation des profits, au détriment du service public et des conditions de travail (réorganisation, restructuration, sous-traitance, suppression d’emplois, emplois précaires, automatisation, ubérisation….) ». Les organisations CGT de TBM et des cheminots Bordeaux gare organisent donc une action commune le 26 juin à 12h30. Les manifestants partiront de la gare pour se rendre au Conseil régional qui sera réuni en session plénière où ils espèrent être reçus et entendus. BORDEAUX-SAUVETERRE DE GUYENNE

Une marche pour la paix Le collectif girondin de l’Appel des cent pour la Paix soutient cette année la traditionnelle Marche pour la paix organisée par Hervé Bibens-Laulan. Le groupe de marcheurs partira de la place de la Victoire à Bordeaux, le samedi 24 juin à 10h30 pour se rendre à Sauveterre-de-Guyenne.

2 • Les Nouvelles 15 juin 2017

SAMEDI 17 JUIN À BORDEAUX

La Marche des fiertés pour les droits et contre les violences

Cette année, la Marche des fiertés à Bordeaux démarrera ce samedi 17 juin de la place Gambetta à 14h et se terminera place de la Victoire. Célèbre pour son côté festif et exubérant, la Marche des fiertés n’en est pas moins un grand rassemblement revendicatif de personnes homosexuelles, bisexuelles, transsexuelles pour la liberté, l’égalité, le respect des orientations sexuelles et des identités de genre. La marche des fiertés, également appelée Gay Pride, est une manifestation du mouvement LGBT destinée à donner une visibilité aux personnes homosexuelles, bisexuelles ou trans et à revendiquer la liberté, l’égalité, le respect des orientations sexuelles et des identités de genre. Or, il y a encore beaucoup à faire. La chasse aux homosexuels engagée par les autorités Tchétchènes, avec rétentions, actes de torture ayant entrainé des décès, l’a montré. Il s’agit là, certes d’un cas extrême mais pas isolé. « En France, malgré l’apport du quinquennat de François Hollande pour nos droits, il reste beaucoup de combats à mener », constate Alexandre Figuès

délégué régional Nouvelle Aquitaine de l’association Le Refuge. Cette structure a pour mission l’hébergement et l’accompagnement psychologique et social des jeunes gens majeurs, filles et garçons, victimes d’un rejet familial et social à cause de leur orientation sexuelle. Elle est aussi agréée par l’Éducation nationale pour intervenir en milieu scolaire sur l’homosexualité et l’homophobie. « Nous constatons que les discriminations, les insultes, les agressions augmentent. SOS homophobie relève que cela touche d’ailleurs tous les milieux, aussi bien la famille que le milieu professionnel. Comme les femmes, par exemple, les homosexuels sont moins payés et accèdent plus difficilement aux postes à responsabilité. Sur notre ligne d’appel d’urgence* qui fonctionne 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, en 2016, 2 000 jeunes nous ont contacté. Nous avons eu 650 demandes d’hébergement. Nationalement, nous avons assuré 25 000 nuitées, c’est 3 000 de plus qu’en 2015. Sur la région, c’était 1 000 nuitées en appartement, 65 à l’hôtel. Depuis les demandes ont encore augmenté. » Le responsable régional du Refuge affirme que sur la ligne d’urgence, les appels pour agression

sont de plus en plus nombreux. « Il y a une très forte banalisation du rejet mais il est difficile de savoir si la Manif pour tous a libéré une parole sur des attitudes déjà présentes ou si ce rejet augmente vraiment ». Toujours est-il que ce rejet pousse des familles à mettre leurs enfants à la rue. Des associations comme Contact font un travail d’écoute et de médiation auprès des familles. Mais les jeunes qui arrivent au Refuge sont souvent en rupture familiale depuis un moment, ils sont passés par la rue où ont vécu quelques temps chez des amis. Les militants de l’association font le lien avec les parents quand il y a une demande, « mais c’est plutôt rare ». Alors, si au refuge, on pratique plutôt un « militantisme social », l’association sera présente auprès des autres organisations (Le Girofard, notamment, le centre LGBT bordelais), « pour faire connaître nos activités avec un stand place de la Victoire, et pour soutenir la cause », conclue Alexandre Figuès. * Ligne d’appel d’urgence du Refuge : 06 31 59 69 50 - @LeRefugeGironde - www.le-refuge. org - 35 rue des Menuts, entre le Cours Victor Hugo et les capucins. Du lundi au vendredi, de 9h à 18 h. Courriel : bordeaux@le-refuge.org.

BORDEAUX-CENTRE

Cette fois, Saint-Projet est vraiment menacé ! Déjà inquiets au début du printemps sur le devenir du bureau de Poste de Saint-Projet, la CGT organisait un rassemblement le 9 juin dernier. Cette fois, c’est la fermeture qui est annoncée ! Cette fois ci, il ne s’agit plus de rumeurs ; le bureau de Poste de la place Saint-Projet est bel et bien menacé. « Lors de la réunion de négociation dans le cadre du préavis de grève, la direction nous a annoncé que les postes manquants du secteur Saint-ProjetMériadeck ne seraient pas remplacés, en raison de la fermeture prochaine de Saint-Projet », expliquait la déléguée CGT Virginie Rosa, interrogée dans Sud-Ouest. Soutenue par l’association des commerçants de Bordeaux-centre, la CGT

avait déjà alerté, en avril dernier, sur la restriction des horaires d’ouverture de ce bureau ayant pignon sur rue Sainte-Catherine. Mais à l’époque, il ne s’agissait que d’inquiétudes… Ce 9 juin, la CGT a donc de nouveau investi la place et fait signer des pétitions pour le maintien des activités dépôt, instances et bancaires, pour des horaires accessibles 6 jours sur 7 et pour la présence d’un conseiller bancaire dans le bureau. Dans Sud-Ouest, la direction de la Poste tempère : « Rien n’est tranché, une réflexion est en cours sur le devenir du bureau de Poste de Saint-Projet. Force est de constater que la fréquentation est en baisse, comme partout. La Poste est en face d’un double défi : la baisse du trafic courrier et de la fréquentation des bureaux. Internet a fait son œuvre. Nous revoyons notre présence postale

sur Bordeaux et l’agglomération. » Une vision loin d’être partagée par les commerçants interrogés par le quotidien régional : « Il faudra aller cours Victor Hugo ou à Mériadeck pour toutes nos opérations quotidiennes. Quelle perte de temps », dit l’un d’entre eux. « C’est la même logique dans tous les services publics : réduction des coûts et donc restriction du service rendu au public », dit Servane Crussière, candidate PCF aux législatives sur Bordeaux-centre et syndicaliste à la CAF. La militante fait donc le lien avec la fermeture du point relais de la CAF à quelques rues de là, dans le quartier Saint-Pierre. À l’issue de cette lutte, les communistes bordelais avaient constitué un comité de défense des services publics, qui pourrait être utile à nouveau. Des rendez-vous sont donc à venir. VB.


ACTUALITÉ

Editorial

LÉGISLATIVES

Élire des députés de combat Avec plus de 80 candidats encore en lice au second tour des législatives, le PCF et France insoumise ont appelé, malgré leurs divisions, à élire un maximum de députés pour combattre la politique de Macron. « Ce sont l’abstention et la division de ses adversaires, singulièrement à gauche, qui amplifient les résultats des candidats LREM », juge le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, dont la formation avait appelé à voter pour Jean-Luc Mélenchon, le 23 avril. Ce jour-là, il réalise un score historique, au point de manquer la qualification « à 600 000 voix près ». Il avait mobilisé particulièrement les jeunes et les catégories populaires, ceux là mêmes qui ont le plus boudé les urnes, dimanche dernier, dans un contexte d’abstention record : 51,29 %. « L’abstention aux législatives est en progression constante depuis l’inversion du calendrier électoral en 2002 », constate Manuel Bompard, l’un des responsables FI, qui dénonce une « drôle de campagne où les vrais enjeux n’ont pas été au cœur du débat public », tout en reconnaissant ne « pas avoir réussi à remobiliser l’ensemble des électeurs » d’avril. Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop, indique que « plus vous êtes jeune, plus vous êtes issu des catégories moyennes et populaires, moins vous êtes diplômé, et plus vous vous êtes abstenu », relevant que « 73 % des 18-24 ans » n’ont pas fait le déplacement, selon une enquête Ifop-Fiducial publiée le 12/06/17. Avec 11,02 % et 2,49 millions de

voix, France Insoumise est loin d’avoir réuni les 19,58 % et les 7 millions d’électeurs du premier tour de la présidentielle, mais engrange davantage de suffrages qu’au premier tour des législatives de 2012, où le Front de gauche totalisait 6,91 % et 1,79 million de votes (contre près de 4 millions et 11,1 % à la présidentielle de la même année). De son côté, avec 2,72 %, le PCF a cette fois-ci qualifié 16 candidats, selon son décompte, dont 2 d’ouverture - Clémentine Autain en Seine-Saint-Denis et François Ruffin dans la Somme, qui, comme d’autres candidats communistes, sont aussi soutenus, voire investis par FI. Sur 414 candidats PS investis, seuls 65 sont qualifiés au 2e tour. Dans la longue liste des éliminés, il y a beaucoup de frondeurs, dont Benoit Hamon, emportés par la vague de rejet global du Parti socialiste et le « dégagisme ». « Gagner les circonscriptions où nous sommes en lice »

L’objectif pour toutes les formations qui veulent barrer la route à la casse du Code du travail par ordonnances est le même : voir élus un maximum de députés qui s’y opposent et qui s’engagent aussi contre « la hausse de la CSG, la diminution drastique du nombre des fonctionnaires, la remise en cause des services publics, comme des moyens des collectivités territoriales, la restriction de nos libertés publiques, l’amplification des politiques de soutien à la finance », listent les uns et les autres. Pour l’heure, les projections en sièges des instituts de sondage agglomèrent

PCF et FI et leur attribuent entre une dizaine et une vingtaine de sièges (de 8 à 18 sièges selon Ipsos, de 13 à 23 selon Kantar-Sofres). « Notre objectif est de gagner chacune des circonscriptions où nous sommes en lice. Dans la grande majorité des cas, nos duels sont face à En marche !, il y aura donc une confrontation dont nous estimons qu’elle peut faire bouger les lignes. Si 10 % du corps électoral décident de participer à nouveau au scrutin, les rapports de forces sont complètement modifiés », explique la direction de FI. Pierre Laurent estimait que « la mobilisation des électeurs de gauche est nécessaire, car c’est grâce à l’abstention massive que la République en marche pourrait obtenir dimanche prochain une majorité absolue et monocolore ». Au-delà du scrutin de dimanche, les résultats de la séquence électorale devraient interroger sans tarder les formations de gauche qui n’ont pas réussi, après un quinquennat Hollande décrié, à empêcher son héritier de faire main basse sur les institutions de la Ve République.

1 tour législatives 2017 er

REM 28,21 % LR 15,77 % PS 7,44 % FI 11,03 % PCF 2,72 % FN 13,2 % Ecologistes 4,30 %

Score de LREM au 1er tour En pourcentage du nombre d’inscrits sur les listes électorales

70%

En sièges à l’Assemblée nationale (projection)

3% 13,4

Le score de Macron au premier tour de la présidentielle (24,1 %) et l’abstention record de dimanche (51,29%) révèlent l’épuisement de notre système de représentation démocratique. Selon l’endroit d’où l’on observe la « vague » Macron, on risque d’oublier le paradoxe qu’après avoir été le président de la Ve République disposant du moins de voix au premier tour, celui obtenant avec son allié Modem (32,2 %) le pourcentage le plus faible lors des législatives suivant une présidentielle, Emmanuel Macron peut se retrouver avec la plus écrasante des majorités de cette même cinquième. Avec 8  656  346 voix au premier tour, Macron réalise près de 1,6 million de voix en moins que François Hollande au 1er tour en 2012. Le candidat d’En marche s’est révélé fort de la faiblesse de ses adversaires à offrir une perspective mobilisatrice. Avec un tiers des voix exprimées, LREM pourrait obtenir les trois-quarts des sièges dans la future Assemblée.

Construire L’abstention massive notamment des catégories populaires, des salariés, de la jeunesse en dit long sur la crise démocratique que nous traversons. Colère, dépit, une majorité de nos concitoyens n’ont pas vu ce qui pouvait sortir de bon pour eux du scrutin de dimanche. Le raz de marée du parti présidentiel masque en réalité le fait que seulement 15 % de l’électorat a voté pour des candidats d’En Marche. Le nouveau président risque pourtant de se retrouver avec une majorité écrasante dimanche prochain sans véritable opposition à gauche. Il faut revoir ce système qui donne à une formation qui réalise 15 % de l’électorat environ 70 à 80 % des sièges de l’Assemblée nationale. C’est le triomphe du présidentialisme. Après 5 années où le parlement a été dévoyé dans son rôle. Les divisions à gauche, et notamment des forces ayant soutenu Mélenchon ne permettent d’espérer, au mieux, qu’une vingtaine de députés. Le PS est, quant à lui, laminé, risquant de tout perdre dans notre département dimanche prochain. Après cette lame de fond, c’est la résistance et une perspective de changement réel qu’il faut construire. Le nouveau gouvernement entend taper vite et fort avec les ordonnances contre le code du travail et les droits des salariés, la hausse de la CSG, la diminution des effectifs de fonctionnaires, la remise en cause des moyens pour les services publics et les collectivités locales, la restriction de nos libertés publiques, l’amplification des politiques de soutien à la finance. Dans la crise politique que nous vivons, notre peuple aura besoin de points d’appui, de forces politiques qui seront en capacité d’agir, de mobiliser et de rassembler pour résister aux attaques de ce gouvernement. Dans le même temps il faudra, dès demain, travailler à la construction d’une véritable alternative politique au libéralisme, une majorité de transformation sociale. La gauche, une majorité de changement réel sont à reconstruire. Regardons dans l’ampleur du désastre les points d’appui qui sont à notre disposition, car il y en a, à commencer par les députés communistes qui seront élus dimanche soir.

Sébastien Laborde secrétaire départemental du PCF 33 et membre du Conseil national

Les Nouvelles 15 juin 2017 • 3


RÉSULTATS ÉLECTION LÉGISLATIV Résultats en Gironde 2017 Inscrits : 1 086 592 Votants : 552 995 / 50,89 % Exprimés : 543 180 / 98,23 % PS : 63 979 / 11,78 % EELV : 21 841 / 4,02 % PCF : 8148 / 1,5 % FI : 72 525 / 13,35 % LREM : 200 888 / 36,98 % LR // LR-UDI : 75 048 / 13,82 % FN : 62 676 / 11,54 %

SECOND TOUR 1re circonscription Dominique David (LREM) Nicolas Florian (LR-UDI)

2007 Inscrits : 949 728 Votants : 607 156 / 63,93 % Exprimés : 596 846 / 98,30 % PS : 184 131 / 30,85 % EELV : 36 978 / 6,20 % PCF : 21 542 / 3,61 %

2e circonscription Catherine Fabre (LREM) Anne Walryck (LR- UDI) 3e circonscription Marik Fetouh (LREM) Loïc Prud’homme (FI)

Modem : 55 028 / 9,22 % UMP : 216 228 / 36,23 % FN : 20 621 / 3,45 %

Nous avons retenu les législatives de 2007 pour comparaison puisqu’en 2012, nombre de candidats communistes étaient en fait des candidatures de rassemblement avec le Front de gauche. De même, les circonscriptions de 2007 ont été recomposées pour permettre la comparaison. 2017 1 circonscription Député sortant : Sandrine Doucet (PS) Inscrits : 94 986 Votants : 48 687 / 51,26 % Exprimés : 48 171 / 98,94 % PS : 3 437 / 7,13 % EELV : 1 873 / 3,89 % PCF : 889 / 1,85 % FI : 5 261 / 10,92 % LREM : 21 173 / 43,95 % LR // LR-UDI : 9 670 / 20,07 % FN : 2 786 / 5,78 % re

2e circonscription Députée sortante : Michèle Delaunay (PS) Inscrits : 65 995 Votants : 33 712 / 51,08 % Exprimés : 33 392 / 99,05 % PS : 3 569 / 10,69 % EELV : 2 684 / 8,04 % PCF : 635 / 1,90 % FI : 4 436 / 13,28 % LREM : 13 284 / 39,78 % LR // LR-UDI : 5 274 / 15,79 % FN : 1 254 / 3,76 % 3e circonscription Député Sortant : Noël Mamère (EELV) Inscrits : 81 023 Votants : 39 894 / 49,24 % Exprimés : 39 180 / 98,21 % PS : 6 869 / 17,53 % EELV : 988 / 2,52 % PCF : 1 064 / 2,72 % FI : 7 451 / 19,02 % LREM : 13 098 / 33,43 % LR // LR-UDI : 3 295 / 8,41 % FN : 2 686 / 6,86 % 4 • Les Nouvelles 15 juin 2017

2007 1re circonscription

Inscrits : 82 500 Votants : 51 208 / 62,07 % Exprimés : 50 698 / 99 % PS : 12 874 / 25,39 % EELV : 1 860 / 3,67 % PCF : 1 633 / 3,22 % Modem : 7 112 / 14,03 % UMP : 22 718 / 44,81 % FN : 1 528 / 3,01 %

2e circonscription

Inscrits : 60 328 Votants : 36 472 / 60,46 % Exprimés : 36 178 / 99,19 % PS : 11 346 / 31,36 % EELV : 2 471 / 6,83 % PCF : 694 / 1,92 % Modem : 3 006 / 8,31 % UMP : 15 822 / 43,73 % FN : 1 036 / 2,86 %

3 circonscription e

Inscrits : 72 243 Votants : 45 093 / 62,42 % Exprimés : 44 510 / 98,71 % PS + EELV : 17 725 / 39,82 % PCF : 3 900 / 8,76 % Modem : 4 740 / 10,65 % UMP : 12 650 / 28,42 % FN : 1 358 / 3,05 %

2017 4 circonscriptio Député Sortant : Conchita Lacuey (PS) Inscrits : 93 630 Votants : 42 873 / 45,79 % Exprimés : 42 030 / 98,03 % PS : 6 857 / 16,31 % EELV : 1 791 / 4,26 % PCF : 936 / 2,23 % FI : 6 103 / 14,52 % LREM : 13 276 / 31,59 % LR // LR-UDI : 5 506 / 13,1 % FN : 5 506 / 13,10 % e

5e circonscription Député sortant : Pascale Got (PS) Inscrits : 110 519 Votants : 55 994 / 50,66 % Exprimés : 55 075 / 98,36 % PS : 10 220 / 18,56 % EELV : 1 862 / 3,38 % PCF : 921 / 1,67 % FI : 6 229 / 11,31 % LREM : 18 399 / 33,41 % LR // LR-UDI : 5 242 / 9,52 % FN : 8 794 / 15,97 % 6e circonscription Député sortant : Marie Récalde (PS) Inscrits : 103 728 Votants : 54 116 / 52,17 % Exprimés : 53 348 / 98,58 % PS : 7 502 / 14,06 % EELV : 1 915 / 3,59 % PCF : 668 / 1,25 % FI : 7 260 / 13,61 % LREM : 23 543 / 44,13 % LR // LR-UDI : 5 799 / 10,87 % FN : 4 481 / 8,40 %

4e circonscription Aziz S’kalli-Bouaziza (LREM) Alain David (PS)

2007 4e circonscription

Inscrits : 82 737 Votants : 49 218 / 59,49 % Exprimés : 48 502 / 98,55 % PS : 19 649 / 40,51 % EELV : 1 213 / 2,50 % PCF : 1 989 / 4,10 % Modem : 3 728 / 7,69 % UMP : 14 925 / 30,77 % FN : 1 889 / 3,89 %

5e circonscription

Inscrits : 95 655 Votants : 59 799 / 62,52 % Exprimés : 58 624 / 98,04 % PS : 16 450 / 28,06 % EELV : 2 209 / 3,77 % PCF : 1 632 / 2,78 % Modem : 6 376 / 10,88 % UMP : 22 832 / 38,95 % FN : 2 437 / 4,16 %

6e circonscription

Inscrits : 89 394 Votants : 57 405 / 64,22 % Exprimés : 56 705 / 98,78 % PS : 21 308 / 37,58 % EELV : 2 248 / 3,96 % PCF : 1 205 / 2,13 % Modem : 6 401 / 11,29 % UMP : 14 963 / 26,39 % FN : 1 352 / 2,38 %


VE 2017

5e circonscription Benoit Simian (LREM) Pascale Got (PS)

9e circonscription Sophie Mette (M-LREM) Gilles Savary (PS)

6e circonscription Éric Poulliat (LREM) Marie Récalde (PS)

10e circonscription Florent Boudié (LREM) Sandrine Chadourne (FN)

7e circonscription Bérangère Couillard (LREM) Bernard Garrigou (PS)

11e circonscription Véronique Hammerer (LREM) Edwige Diaz (FN)

8e circonscription Sophie Panonacle (LREM) Yves Foulon (LR)

12e circonscription Christelle Dubos (LREM) Christophe Miqueu (FI)

2017 7 circonscription Député sortant : Alain Rousset (PS) Inscrits : 76 934 Votants : 41 674 / 54,17 % Exprimés : 41 095 / 98,61 % PS : 6 197 / 15,08 % EELV : 2 039 / 4,96 % PCF : 598 / 1,46 % FI : 5 576 / 13,57 % LREM : 16 032 / 39,01 % LR // LR-UDI : 5 094 / 12,4 % FN : 2 818 / 6,86 % e

8e circonscription Député sortant : Yves Foulon (LR) Inscrits : 109 065 Votants : 56 185 / 51,52 % Exprimés : 55 317 / 98,46 % PS : 2 863 / 5,18 % EELV : 1 967 / 3,56 % PCF : 439 / 0,79 % FI : 5 692 / 10,29 % LREM : 22 337 / 40,38 % LR // LR-UDI : 13 271 / 23,99 % FN : 5 841 / 10,56 % 9e circonscription Député sortant : Gilles Savary (PS) Inscrits : 93 604 Votants : 48 828 / 52,16 % Exprimés : 47 700 / 97,69 % PS : 8 289 / 17,38 % EELV : 2 130 / 4,47 % PCF : 977 / 2,05 % FI : 6 844 / 14,35 % LREM : 14 888 / 31,21 % LR // LR-UDI : 6 201 / 13 % FN : 5 938 / 12,45 %

2007 7e circonscription

Inscrits : 70 597 Votants : 45 913 / 65,04 % Exprimés : 45 386 / 98,85 % PS : 20 018 / 44,11 % EELV : 1 743 / 3,84 % PCF : 1 061 / 2,34 % Modem : 4 596 / 10,13 % UMP : 13 888 / 30,6 % FN : 1 114 / 2,45 %

8e circonscription

Inscrits : 81 058 Votants : 59 636 / 73,57 % Exprimés : 57 975 / 97,21 % PS : 17 641 / 30,43 % EELV : 1 422 / 2,45 % PCF : 862 / 1,49 % Modem : 3 563 / 6,15 % UMP : 29 431 / 50,76 % FN : 1 564 / 2,70 %

9e circonscription

Inscrits : 80 069 Votants : 53 581 / 66,92 % Exprimés : 52 461 / 97,91 % PS : 17 543 / 33,44 % EELV : 1 641 / 3,13 % PCF : 3 179 / 6,06 % Modem : 5 206 / 9,92 % UMP : 18 176 / 34,65 % FN : 1 596 / 3,04 %

5e

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2017 10e circonscription Florent Boudié (PS) Inscrits : 80 807 Votants : 41 594 / 51,47 % Exprimés : 40 740 / 97,95 % PS : 2 014 / 4,94 % EELV : 1 576 / 3,87 % FI : 5 370 / 13,18 % LREM : 16 408 / 40,27 % LR // LR-UDI : 6 323 / 15,52 % FN : 6 474 / 15,89 %

11e circonscription Député sortant : Philippe Plisson (PS) Inscrits : 92 941 Votants : 44 508 / 47,89 % Exprimés : 43 262 / 97,20 % PS : 3 179 / 7,35 % PCF : 1 021 / 2,36% FI : 5 112 / 11,82 % LREM : 12 024 / 27,79 % LR // LR-UDI : 2 924 / 6,76 % FN : 10 230 / 23,65 %

12e circonscription Martine Faure (PS) Inscrits : 83 360 Votants : 44 930 / 53,90 % Exprimés : 43 870 / 97,64 % Dissid. PS : 2 983 / 6,80 % EELV + PS : 3 016 / 6,87 % FI : 7 191 / 16,39 % LREM : 16 426 / 37,44 % LR // LR-UDI : 6 449 / 14,7 % FN : 5 868 / 13,38 %

2007 10e circonscription

Inscrits : 76 698 Votants : 48 687 / 63,48 % Exprimés : 47 735 / 98,04 % PS : 14 983 / 31,39 % EELV : 1 607 / 3,37 % PCF : 1 036 / 2,39 % Modem : 2 580 / 5,40 % UMP : 21 307 / 44,64 % FN : 2 471 / 5,18 %

11e circonscription

Inscrits : 83 008 Votants : 51 476 / 62,01 % Exprimés : 50 253 / 97,62 % PS : 17 511 / 34,85 % EELV : 1 185 / 2,36 % PCF : 1 201 / 2,39 % Modem : 3 693 / 7,35 % UMP : 14 110 / 28,08 % FN : 2 399 / 4,77 %

12e circonscription

Inscrits : 75 441 Votants : 48 668 / 64,51 % Exprimés : 47 819 / 98,26 % PS : 14 808 / 30,97 % EELV : 1 654 / 3,46 % PCF : 3 150 / 6,59 % Modem : 4 027 / 8,42 % UMP : 15 406 / 32,22 % FN : 1 877 / 3,93 %

Les Nouvelles 15 juin 2017 • 5


PCF 1ER TOUR EN GIRONDE

27 JUIN À BORDEAUX

Inauguration d’un espace livre à la fédération du PCF

Les candidats du parti présidentiel en tête dans les 12 circonscriptions On attendait une vague, c’est peut-être le grand Chelem pour la République en marche (LRM) en Gironde. Ses candidats sont en tête des législatives dans les 12 circonscriptions et devancent partout très nettement leurs rivaux. Le tout sur fond d’abstention record (50 %). Le PS est le grand perdant de ce premier tour en Gironde. Détenteur de 10 sièges sur 12 dans la majorité sortante, il se retrouve éliminé dès le premier tour dans 7 circonscriptions, notamment les 3 concernant Bordeaux, et en grande difficulté dans les 5 autres. Dans la 1re (Bordeaux nord, Le Bouscat, Bruges), le socialiste P. Dorthe est hors course, alors que la circonscription était tenue par le PS. Dans la 2e (Bordeaux centre), M. Delaunay est d’ores et déjà battue. Avec 10,69 % des voix, la députée est seulement quatrième, derrière C. Fabre (LRM, 39,78 %), l’adjointe au maire de Bordeaux, A. Walryck (15,79 %) et A. Darchy, de la FI (13,28 %). Dans la 3e, le député-maire écologiste de Bègles N. Mamère avait passé le témoin à sa suppléante, la socialiste N. Charaï. Mais la porte-parole de B. Hamon pendant la présidentielle est éliminée, largement devancée par l’adjoint d’A. Juppé, M. Fetouh

(LRM, 33,43 %). Celui-ci affrontera au deuxième tour L. Prud’homme (19,02 %), qui a plus de réserves de voix à gauche, d’autant que la candidate socialiste du premier tour, les communistes et Ensemble ont appelé à voter pour lui. Le mouvement de JL Mélenchon aurait pu espérer mieux pour la Gironde : M. Besson et M. Duret-Pujol ratent le deuxième tour pour quelques centaines de voix dans la 4e circonscription (Lormont, Cenon, Floirac, Carbon-Blanc) et dans la 6e (Mérignac, St-Médard). Le coût de la division. Un autre candidat de la FI est parvenu à se qualifier dans la 12e (l’Entre-deux-mers), C. Miqueu. Mais avec 16,39 %, il est largement distancé par la LRM C. Dubos (37,44 %). Dans la 4e, A. S’Kalli Bouaziza (LRM, 31,35 %), a milité 20 ans au PS, et est conseiller municipal à Lormont, dans l’équipe du socialiste J. Touzeau. Il devance A. David, le maire PS tendance vallsiste de Cenon, qui n’a recueilli que 16,31 %. B. Simian, candidat macroniste dans la 5e opposé dimanche prochain à la députée sortante P. Got (18,56 %), participait en 2012 à la campagne de cette dernière en tant que jeune militant PS. Dans la 6e, la députée sortante PS M. Récalde, qui s’affichait sur des

photos de campagne avec E.Macron, ne réalise que 14,06 %, 30 points de moins qu’E. Pouilliat. Ce dernier, référent adjoint d’EM ! en Gironde, était directeur de cabinet de S. Lamaison, ex maire socialiste de St-Médard. Dans la 9e, G. Savary, le député PS qui se proclame « macron-compatible », est à 17,38 % alors que sa rivale S. Mette (Modem-LRM) obtient 31,21 % Côté Les Républicains, avec trois qualifiés au deuxième tour, les chances sont maigres d’obtenir des députés en Gironde : même Y. Foulon, le député sortant et maire d’Arcachon, est en ballotage très défavorable face à la macroniste S. Panonacle dans la 8e circonscription (23,99 % contre 40,38 %). Une première dans le département dont on se passerait bien et qui confirme l’implantation du FN dans le nord du département : le FN sera présent au deuxième tour des élections législatives dans deux circonscriptions de Gironde, dans la 10e contre le macroniste F. Boudié et le Blayais (11e circonscription) contre V. Hammerer (LMR). Dans leur déclaration départementale (ci-dessous), les communistes ont appelé à faire barrage au FN dans ces deux circonscriptions. CD, avec la presse régionale

PCF

Déclaration de la fédération de Gironde Les résultats du premier tour des élections législatives montrent dans notre département comme dans tout le pays une situation extrêmement difficile. L’abstention massive, qui touche particulièrement les catégories populaires, les salariés et la jeunesse, ne cesse de monter depuis 2002 et l’inversion du calendrier électoral est alarmante pour notre pays. C’est une crise majeure de la démocratie que nous vivons. C’est la conséquence de la présidentialisation de la vie politique aggravée par 5 années d’une politique qui a dévalorisé le travail du parlement. En annonçant vouloir procéder par ordonnance pour casser le code du travail, le nouveau Président adresse aux électrices et aux électeurs un message désastreux sur le rôle du parlement. Nous demandons un véritable débat sur les changements à opérer dans nos institutions, comme l’instauration de la proportionnelle à toutes les élections, et de renouveler le rôle du parlement en profondeur pour qu’il ne soit pas une simple chambre d’enregistrement. L’assemblée Nationale risque d’être d’une couleur largement dominante dimanche prochain, avec pour le président, une forte majorité pour l’accompagner dans ses mesures les plus régressives. Si tel était le cas, l’Assemblée nationale ne serait pas le reflet de notre peuple, 6 • Les Nouvelles 15 juin 2017

de sa diversité politique, de ce qui s’est exprimé dans les urnes à l’élection présidentielle et aux élections législatives. L’abstention témoigne de la défiance de nos concitoyens vis à vis des politiques et notamment du nouveau Président de la République. Seuls 24 % des électeurs ont choisi son programme, à peine 15 % de l’électorat dimanche dernier. C’est l’abstention et la division de ses adversaires, singulièrement à gauche qui amplifient le résultat de ses candidats. La division des forces de gauche anti-austérité se paie très cher. Les forces qui ont soutenu Jean-Luc Mélenchon se sont retrouvées en concurrence suite aux décisions de la direction de la France insoumise. Nous avions alerté en vain à l’époque. Nous en subissons tous les conséquences. Plus largement, la gauche est aujourd’hui à reconstruire.

Durant 5 années, nous avons combattu la politique du gouvernement et dénoncé l’attitude de députés socialistes qui ont accompagné les renoncements successifs (loi Macron, loi travail, déchéance de nationalité, baisse des dotations aux collectivités, budget de la sécu…) et tourné le dos aux aspirations populaires. Quelles garanties avons-nous aujourd’hui que ceux-ci, si ils étaient réélus n’accompagneraient pas une politique antisociale et de régression ?

En Gironde, nous voulons des députés qui s’opposent à la politique d’Emmanuel Macron. Nous appelons partout où cela est nécessaire à faire barrage aux candidats du FN. Malgré le rôle qu’elle a joué dans la division des forces de transformation sociale, la France Insoumise qualifie deux candidats sur les 3e et 12e circonscription. Nous appelons par conséquent à voter pour ces deux candidats. Au plan national le PCF qualifie 17 candidats au second tour. Nous appelons l’ensemble des forces de gauche à soutenir ces candidats d’une gauche de combat et de résistance au nouveau gouvernement. La question centrale à l’issue de ce premier tour des législatives est de permettre à notre peuple de devenir l’acteur principal de la construction d’une politique de transformation associant les forces de transformation dans leur diversité. Cela passera nécessairement pour la construction de luttes pour s’opposer à la politique de Macron. Les girondines et girondins trouveront à leurs côtés les communistes et leurs élus pour construire cette résistance et redonner des couleurs à l’espoir. Dans les conditions de la société d’aujourd’hui nous devons œuvrer pour un changement de société en ayant toujours l’ambition « d’une société débarrassée de l’exploitation capitaliste et de toutes les dominations qui la traversent », pour l’émancipation humaine.

Le mardi 27 juin à 18h, la Fédération du PCF inaugure un espace livre dans ses locaux, 15 rue Furtado à Bordeaux, par un apéro livre auquel participera Hervé Le Corre avec son livre, Prendre les loups pour des chiens. Ce sera le début d’une nouvelle activité régulière de dépôt de livres avec la Librairie De La Renaissance. Les animateurs de cette démarche, Nuria Moraga et Michel Durlin, vous proposeront une permanence dès la rentrée. Venez nombreux profiter d’un bon livre pour se détendre, après cette période épuisante. Vous aurez aussi le choix ce jour là. PCF BASSIN D’ARCACHON

Fête des Communistes Samedi 1er juillet, à partir de 10h30, club house du rugby à Biganos Comme tous les ans, la section du PCF organise sa fête militante. Cette année, ce sera dans un cadre superbe (avenue des Boiens - fléchage depuis le siège du PCF). Plusieurs associations participeront à ce rendez-vous fraternel : le Secours Populaire, l’APEIS, Le Mouvement de la Paix, France Palestine, JC de la Gironde. Programme : • À partir de 10h30 : les responsables des associations parleront de leur activité. • À 12h : repas (15 €) Huîtres du Bassin avec Pâté de la dune ou Assiette de crudités Grande Paëlla Boïenne ou Rôti de porc - frites Fromages des prés de l’Ile aux Oiseaux Crêpes (recette exclusive d’Annie ) Vin - café • 17h : débat sur le thème : « La France a-t-elle besoin d’un Parti Communiste ? » • En fin d’après-midi et en soirée, nous « finirons les restes » (5 €) en dansant et en chantant. Inscriptions (avant le 20 juin) : Danielle Trannoy 06 08 84 11 85, danielle.trannoy@orange.fr ou Christian Darriet 06 03 36 36 53, christian.darriet@free.fr ou Pierre Cléaz 06 07 97 40 52, pierre-louis.cleaz33@orange.fr

Carnet SUD GIRONDE. Notre camarade Frantz Gerlin est décédé à l’âge de 83 ans. De très nombreux amis et camarades l’ont accompagné lors de ses obsèques le 9 juin à Grignols. Depuis plus de 40 ans, il était un fidèle adhérent du Parti communiste dans sa cellule des Landes girondines. Les communistes de la section du Sud Gironde renouvellent à sa femme et ses enfants, tous leurs proches, leur sincères condoléances.

Tout versement par chèque ouvre droit à une réduction fiscale de 66% du montant versé. (chèque à l’ordre de ADF PCF 33). Les ressources financières du Parti communiste sont transparentes. Votre don, aussi modeste soit-il, contribuera effica- cement à la démocratie, à l’expression et la prise d’initiative du Parti communiste. Cet ensemble sont les éléments majeurs pour continuer notre combat dans l’ambition d’une gauche forte et alternative. La fédération de la Gironde du PCF, lance une souscription afin de mener nos prochaines échéances politiques, notre objectif est de 70 000 euros.

ILS ONT DONNÉ 750 € : Mme ESTRIPEAUT Marie, La Brède ; M. HAMEURY JeanYves, Le Bouscat ; M. VALADE David, Mérignac ; M. CAZENAVE Pierre, Mérignac ; M. SIMONETTI Angel, Mérignac ; M. et Mme BENSAC Jean-Pierre, Castelnau


CULTURE & SOLIDARITÉ RENCONTRE AVEC LÉA MYSIUS, RÉALISATRICE

Ava, le choix de la vie quand le monde s’obscurcit que de la laideur. Elle veut vraiment voir avant de ne plus voir et pour cela choisit l’aventure, le romanesque. Elle veut jouir de sa vie alors qu’autour d’elle le monde s’obscurcit dans tous les sens du terme. NBSO. Le Médoc des plages, avec ses boues argileuses, ses chars à voile et ses nudistes… Voici une part importante de ton film. S’agit-il d’un retour à la source, d’un bain de jouvence ? Léa Mysius. En effet tous ces éléments viennent de mes souvenirs d’enfant. Après, j’ai vraiment essayé de ne pas donner de tonalité nostalgique au film. C’est au présent. Mais si on est rappelé à sa jeunesse en voyant Ava, c’est plutôt une bonne chose. C’est mieux qu’un film qui fait se sentir vieux.

Auteure de trois courts métrages (Cadavre exquis, Les oiseaux tonnerre, L’île jaune avec Paul Guillaume), Léa Mysius a vu projeté son premier long métrage à La semaine de la critique au festival de Cannes (sortie en salles le mercredi 21 juin). Il y a obtenu le prix de la SACD. « La semaine de la critique, section dévolue aux premiers films, a accouché d’Ava, de Léa Mysius, petite bombe d’énergie, de colorisme et de sensualisme, qui réactive le filon jamais épuisé du teen movie initiatique », écrivent les Inrocks (article du 31 mai p. 45, § « éclosion »). Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud Ouest. Le festival de Cannes vient de se terminer. Peux-tu nous

BORDEAUX

Braderie de livres du SPF Le Secours populaire vous propose une braderie de livres à Bordeaux : Samedi 17 juin 2017 de 9h à 18h, place Saint Projet SPF

Braderie d’été de l’antenne de Villenave d’Ornon Samedi 17 juin de 10h à 18h et dimanche 18 juin de 10h à 17h Vêtements neufs et d’occasion et bibelots seront proposés. Les sommes récoltées seront destinées à aider les familles en difficulté. Renseignements : 06 38 67 46 02 et 06 88 71 37 04

parler de ton expérience de coscénariste avec Arnaud Desplechin pour Les fantômes d’Ismaël, projeté en ouverture du festival, hors compétition… Léa Mysius. C’était intense. Desplechin était vraiment mon idole depuis longtemps, je me demande même si je n’ai pas voulu faire du cinéma après avoir vu Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle). Plus jeune, je voulais être écrivain et je crois que ce film a fait le pont entre la littérature et le cinéma. Écrire avec lui a été génial, dur parfois, mais génial. L’idole tombe de son piédestal en devenant un homme mais c’est encore plus intéressant. Et j’aime énormément Les fantômes d’Ismaël en version originale (la version projetée à Cannes étant une version raccourcie de 20 min, c’est un scandale). NBSO. Tu étais présente à Cannes comme réalisatrice de ton premier long métrage, AVA,. Dirais-tu que tu y montres comment Ava (le personnage) choisit la vie après avoir appris qu’elle va perdre la vue ? Léa Mysius. Oui exactement. Ava en perdant la vue découvre ses autres sens et commence à comprendre qu’elle a un corps, qu’elle peut s’en servir et que ça peut être très exaltant. Dans le film, elle dit avoir peur de n’avoir vu

NBSO. La rencontre de l’amour d’une très jeune adolescente avec un jeune gitan andalou n’est-elle pas une forte occasion d’évoquer les discriminations et les préjugés, de mettre les pieds dans le « plat Médoc », ce pays où le vote FN est puissant ? Léa Mysius. Si complètement. Le film est vraiment inscrit dans un lieu précis comme je le disais plus tôt. Je voulais décrire une région avec ses plages d’argile mais aussi ses habitants. Le personnage de Juan est directement inspiré de Teddy, un jeune garçon grande gueule et intelligent que j’ai connu au collège. Il se faisait martyriser par prof et élèves clairement parce qu’il était gitan. Ça a réveillé chez moi, peut-être pour la première fois, une conscience politique. Aux élections législatives de 2012, des villages du Médoc ont voté à plus de 50 % pour le FN. Ça m’a un peu secouée et j’ai commencé à écrire cette histoire. J’ai cherché à savoir ce qu’était devenu Teddy. J’ai trouvé son compte Facebook où il posait avec fusil de chasse et grosses lunettes de soleil ou encore galopant torse nu, à cru, sur un cheval blanc avec comme commentaire « rien Marette apar la mor ». Ça m’a fascinée. J’ai alors fait du casting sauvage pour trouver le comédien qui interpréterait ce personnage et puis après avoir vu environ 300 personnes autour de Paris et dans le Sud, j’ai rencontré Juan à Saint-Eulalie. Le personnage s’est

incarné. Juan m’a raconté beaucoup de choses et en me baladant avec lui j’ai pu entrevoir comment on le regardait, on lui parlait. J’ai failli frapper des gens, sérieusement. Pendant la post-prod d’Ava, j’ai eu des nouvelles de Teddy dans le journal, il vient d’entrer en prison. NBSO. S’il l’a vu une fois, nul ne l’ignore, ton film ne manque ni d’effets puissants ni d’éclats… Que penses-tu de l’agence régionale aquitaine de ce nom (ECLA= écrit, cinéma, livre, audio-visuel) ? En quoi a-t-elle favorisé le tournage, et ses suites ? Léa Mysius. Elle nous a beaucoup aidés. Il était de toute façon hors de question que l’on tourne ailleurs qu’en Aquitaine, le scénario étant pensé pour des décors précis, alors nous avons été vraiment soulagés d’obtenir l’aide à la production de Nouvelle Aquitaine. L’agence ECLA nous a accompagné tout le long du processus, en nous prêtant des salles pour les castings par exemple, en nous fournissant des noms de techniciens de la région ou encore en nous invitant au Chalet Mauriac pour faciliter nos repérages. Ensuite, au moment de la sortie du film, l’ECLA aidera à lui donner plus de visibilité dans la région et au-delà. C’est vraiment important pour qu’Ava existe. NBSO. Tu as fait le choix esthétique de la pellicule et du 35mm. Pour quoi ? Léa Mysius. Pour la matière, les couleurs, le noir. Je n’aime pas beaucoup le numérique parce que je le trouve lisse. Le numérique domine parce que les réalisateurs ont capitulé. Il faut résister. En pellicule, l’image est plus profonde, elle a de l’épaisseur et elle est vivante. Je trouvais ça très important pour un film qui parle de désir, de corps, d’ouverture à la sensualité que l’image soit charnelle. On filme les peaux, le sable, l’eau. Tout est matière. La musique originale d’ailleurs a aussi cet aspect là : les instruments sont grattés, frottés, joués tout près d’un micro avec un enregistrement sale pour sentir la matière. Pour la pellicule, ce qui me plaisait aussi c’était qu’elle réagissait à la lumière et qu’Ava raconte aussi cela. Peu à peu,

on va vers le noir. À la fin du film, on a tellement sous-exposé la pellicule qu’on n’était pas sûr d’avoir d’image. Je trouve ça beau. NBSO. À propos des indemnités repas, cristallisant leur mouvement revendicatif, Anita Perez, syndicaliste CGT et membre des Monteurs associés a déclaré (L’Humanité du 24 Mai) : « Ces problèmes traînent depuis trente ans car, au début, ces métiers étaient occupés par des femmes, ouvrières de laboratoire de surcroît, donc cela ne dérangeait personne. Ce côté machiste est resté (…) Ce que nous revendiquons équivaut aux frais d’une boîte de production pour dix jours au festival de Cannes. Nous ne voulons pas rester dans la précarité que Macron et consorts sont en train de nous vanter ». Qu’en penses-tu ? Léa Mysius. Le festival de Cannes est vraiment un endroit très dérangeant. On dit souvent qu’il faut du temps pour s’y habituer mais ce qui m’inquiète plutôt c’est qu’on essaie de s’y habituer. Il y a beaucoup trop d’argent dépensé, étalé. On nous demande de parader. C’est dégueulasse. Et fatiguant. Après, nous avons une boîte de production mais nous avons quand même dormi à plein dans des appartements pas chers et essayé de satisfaire toute l’équipe, même si la vision de ce qu’était en fait le festival de Cannes les a, pour la plupart, déstabilisés. Juan, Tamara et Daouda ont d’ailleurs beaucoup ressenti qu’ils étaient victimes, encore plus qu’ailleurs, de délit de faciès. NBSO. Toi qui as répondu (dure rançon d’une jeune gloire) à de très nombreuses questions t’amenant souvent à te répéter pour éviter de te contredire, quelle question te poseraistu, que tous auraient négligée ? Léa Mysius. Hmm… Je ne sais pas trop. Ce que j’ai eu envie de dire tout à l’heure et puis ce n’était pas vraiment le sujet, c’était qu’un des plus beaux compliments qu’on m’avait fait à la sortie du film c’était une personne qui voulait tout de suite s’en aller pour écrire. Je suis vraiment heureuse si Ava peut donner envie de créer. Propos recueillis par Vincent Taconet

FESTIVAL SOLIDAIRE CAUSETTE

Le grand rendez-vous d’été de l’égalité et du féminisme Le Festival Solidaire Causette a pour objectif de devenir le grand festival français dédié aux femmes et à leurs problématiques. Rendez-vous annuel transculturel il s’empare de la ville de Bordeaux et s’appuie sur une forte implication des acteurs locaux, régionaux et nationaux sur 4 jours du 22 au 25 juin 2017. La première édition 2017 du Festival Solidaire Causette se déploiera sur plusieurs sites de Bordeaux et ses

environs, afin que l’implication des lieux, des associations, des acteurs régionaux participent à faire de ce rendez-vous annuel les « Universités d’été » de l’ égalité et du féminisme. Rendez-vous solidaire, il sera tenu au profit des associations participantes. Des concerts, pièces de théâtre, débats, séances de cinéma, ateliers et un village associatif avec une multitude d’animations et surprises qui vous attendent sur Blanquefort, Cenon et

au Mégarama de Bordeaux. À noter : - le concert d’ouverture, jeudi 22 juin, au Rocher de Palmer, à partir de 20h avec Norma, Yelle, Airnadette et Sônge & Djs sets de Lady C. & @ Miss B. pour ouvrir le Festival 2017. - les tables rondes au Parc Palmer entre 10h et 17h30, le vendredi 23 juin, sur « Vie Professionnelle & Entrepreneuriat », et le dimanche 25 juin sur « Santé, Éducation, Politique,

Violences ». - la soirée déjantée, à partir de 21h30, à La Guinguette Chez Alriq, avec Misstrash et Michel Vedette. - les diverses projections au Mégarama de Bordeaux et aux Colonnes, à Blanquefort… Tout le programme, billets et infos pratiques sur : festival-causette.com contact : info@festival-causette.com. Les Nouvelles 15 juin 2017 • 7


CHRONIQUE

INTERNATIONAL GRANDE-BRETAGNE

May en échec, Corbyn se place au centre du jeu Sur le papier, les conservateurs ont remporté les législatives. Mais ils ont perdu la majorité absolue et tous les espoirs sont du côté du Labour, qui gagne en crédibilité sur sa ligne anti-austérité. (…) Les élections législatives étaient imperdables pour Theresa May. (…) Dans les sondages, les tories flirtaient avec les 50 % quand leurs adversaires travaillistes paraissaient encalminés à 24-25 %. Avec le fond de l’air au « Brexit dur », les conservateurs, grâce à leur nouvelle Thatcher qui, multipliant les clins d’œil racistes, se vantait d’être « forte et stable », allaient siphonner tout l’électorat de la formation xénophobe Ukip. La planche de Jeremy Corbyn, arrivé à la tête du Labour en septembre 2015, était savonnée avec méthode par les tabloïds des oligarques, mais plus encore par les blairistes en furie qui, après avoir tenté de l’éjecter sans succès au lendemain du référendum en 2016, gardaient la haute main sur le groupe parlementaire : selon la fable ressassée, le chef de file du Labour, systématiquement dépeint comme un indécrottable marxiste complice des terroristes du monde entier, condamnait son parti à rester dans l’opposition pour l’éternité. Theresa May ne pouvait donc pas ne pas gagner, et pourtant elle a bel et bien perdu. Le Royaume-Uni s’est réveillé vendredi matin avec un « Parlement suspendu ». Certes, les conservateurs restent le premier parti avec 42,5 % des voix et 318 sièges (-13 par rapport à 2015). Mais, alors que la remplaçante de David Cameron

espérait gagner une centaine de sièges supplémentaires afin de renforcer, disait-elle, son mandat pour négocier la sortie de l’Union européenne (UE) et continuer, là sans s’en vanter, d’administrer son austérité, elle ne peut plus s’appuyer sur une majorité absolue à la Chambre des communes. Ce qui la contraint à chercher un accord avec les extrémistes ultraréactionnaires du parti unioniste nord-irlandais DUP. Theresa May, qui a snobé ses adversaires en refusant les débats télévisés, a fait une campagne désastreuse : sillonnant les fiefs travaillistes du nord de l’Angleterre, elle s’est montrée, derrière le maquillage « social », en total décalage avec les attentes populaires. (…) De l’autre côté, grâce à son programme de rupture radicale avec l’austérité, Jeremy Corbyn a réussi à imposer les urgences sociales au cœur du débat, par-delà un Brexit qu’il a accepté mais dont il refuse qu’il serve à créer un paradis fiscal en lisière de l’UE ou encore à libérer la haine des migrants. Tous les thèmes qu’il a portés ont été les moteurs du vote Labour : défense des services publics et de l’hôpital en particulier, impôts pour les plus fortunés et les multinationales, construction de logements sociaux, fin des frais d’inscription à l’université, investissements publics dans les infrastructures, etc. Sous l’impulsion décisive de Corbyn et des dizaines de milliers d’activistes – le parti compte aujourd’hui plus de 600 000 membres – qui le suivent avec ferveur. Les travaillistes réalisent, avec 40 % des voix (près de 13 millions d’électeurs) et 262 députés (+ 32 par rapport à 2015), l’un de leurs meilleurs scores depuis des

MAROC

Dans les rues de Rabat, la « solidarité » avec le Rif

Par dizaines de milliers, des manifestants ont envahi, dimanche 11 juin, le centre de la capitale marocaine en soutien à la contestation dans le nord du pays et pour exiger la libération des leaders récemment arrêtés de ce mouvement. D’après l’AFP, un cortège de manifestants s’étendait

sur près d’un kilomètre, sur l’avenue Mohamed VI, principale artère de la Rabat, jusqu’à la place Bab el-Had, à la lisière de la médina, rassemblant 12 000 à 15 000 participants selon une source du ministère de l’Intérieur.

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 euros Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde Directeur de la publication : Frédéric Mellier Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : annonces@nbso.fr Comptabilité : compta@nbso.fr - Redaction/Proposition d’article : redaction@nbso.fr @nvlbx Les nouvelles de bordeaux nbso.fr Commission paritaire de presse : 0118 C 85932

8 • Les Nouvelles 15 juin 2017

décennies. De manière révélatrice, ils cartonnent dans la plupart des circonscriptions où leur leader a tenu des rassemblements gigantesques ces dernières semaines (…). En inspirant de nouveau confiance à l’électorat populaire, qui s’était écarté des travaillistes sous le blairisme, et en mobilisant comme jamais les jeunes – plus d’un million d’entre eux se sont inscrits sur les listes électorales une fois que l’élection anticipée a été annoncée et, selon plusieurs sondages, 63 % des 18-35 ans ont voté Labour –, Corbyn est en passe de réussir un autre exploit : il fait taire les critiques permanentes dans son camp et rassemble toute la gauche sur sa ligne… Alors que, faute de majorité solide, de nouvelles élections sont hautement probables dans les mois qui viennent, il se retrouve en position de force. Dans la nuit de jeudi à vendredi, le leader travailliste a réclamé la démission de Theresa May. (…) Thomas Lemahieu, l’Humanité, 12/06/17 LIBÉRÉ ET EXPULSÉ DE TURQUIE

Mathias Depardon est rentré à Paris Mathias Depardon a été libéré le 9 juin et expulsé de Turquie, au terme d’un mois de détention arbitraire dans le sud-est de la Turquie, alors qu’il effectuait un reportage pour le magazine National Geographic. Le régime turc lui reprochait de ne pas être en possession d’une accréditation à jour et faisait peser sur lui la menace de poursuites pour agissements terroristes. La mobilisation des autorités françaises, de ses confrères, de RSF, des syndicats de journalistes français et belges, et la ténacité du comité de soutien constitué pour obtenir sa libération sont venu à bout de l’autoritarisme turc. Mais dans les geôles d’Erdogan, il y a toujours plus d’une centaine de journalistes turcs et, régulièrement, sont ciblés des correspondants étrangers. ANNONCES LÉGALES AVIS DE CONSTITUTION Il a été constitué une société dont les caractéristiques sont les suivantes : Forme et Dénomination : SCI Libération Siège social : 2 impasse de la Libération 33440 AMBARES ET LAGRAVE Objet social : acquisition, administration et exploitation par bail, location de tous immeubles bâtis ou non bâtis, construction de l’immeuble et son exploitation, vente exceptionnelle de biens immobiliers lui appartenant. Durée : 99 ans Capital : 1 000 € Gérant : M. Stéphane GAILLOT demeurant 2 impasse de la Libération 33440 AMBARES ET LAGRAVE La société sera immatriculée au RCS de Bordeaux Pour avis,

par Jeanne R.M.

« Le 7e jour » « Infirmier… infirmier !… », le râle se faisait pourtant vif et détonateur. Nous venions tous de la même fac, pas dans la même spécialité, mais sur les mêmes bancs. Hier encore, nous préparions avec cette identique fébrilité anxieuse nos partiels de fin d’année. Avec Sarah et Yaëlle, nous formions le peloton féminin de cette branche mathématique toujours très masculine. Dieu appela la lumière jour, et appela les ténèbres nuit. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin. Israël appela ses jeunes pour aller vaincre les ténèbres musulmanes en Egypte : ce fut le premier jour, lundi 5 juin 1967. Nous allions battre la menace qui pesait sur notre peuple, les diasporas nous avaient épuisées mais soudées. Repousser l’ennemi, garantir nos frontières. Cette Terre, nous l’espérions depuis des millénaires. Le soleil tapait brutalement, sans pitié sur ce désert infini, la première balle rentra dans le corps de mon amie : « Infir…mier… ». Son âme s’envola quand son corps s’incrusta, sec dans la fournaise du Sinaï. Dieu sépara les eaux de l’étendue de dessous de l’étendue du dessus. Il l’appela ciel. Puis il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le deuxième Jour. En face, le mirage visuel, les silhouettes haïes continuaient d’avancer vers nous, telles des ombres floues et grandissantes. La peur et la terreur nous paralysaient les sens, évitant d’imaginer que nous n’étions plus à la fête foraine à dégommer des poupées de porcelaine. Dieu appela le sec terre, et il appela l’amas des eaux mers. La terre produisit de la verdure, de l’herbe et des arbres donnant du fruit. Et il y eut un matin : ce fut le troisième jour. C’était lui ou moi, mon histoire contre la sienne, mon pays contre sa religion. Il était officier, père de deux petites filles, souriantes sur la plage, en photo dans la poche de son treillis. Deux photos contre un trou dans son cœur. Qu’il y ait des luminaires dans l’étendue du ciel, pour séparer le jour d’avec la nuit ; que ce soient des signes, pour marquer les époques, les jours et les années. Passa un soir : ce fut le quatrième jour. Hurlements, odeur de peaux calcinées sur des kilomètres de chars abandonnés. Les ombres humaines humiliées, mains sur la tête en peloton vers la mort ou les camps. Israël avançait vite. La guerre serait éclair. Que les eaux produisent en abondance des animaux vivants, et que des oiseaux volent sur la terre vers l’étendue du ciel. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le cinquième jour. Je suis devenue l’assassin. Plus jamais vierge, pour toujours coupable. Mon pays victime est devenu bourreau. Les miens chassés devenus chasseurs. La shoah n’est plus juive, l’a t-elle un jour été ? Le colonel nous demande d’être sans pitié, d’en tuer un maximum. Poupées de sons, figurines de terre cuites. Dieu créa l’homme et la femme : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, dominez sur toute la création. Encore une nuit et puis le sixième jour, enfin. En liesse et en héros de la nation nous sommes accueillis, acclamés, fêtés, chantés. Nous devrons nous taire sur cette semaine et arborer le sourire éclatant de circonstance. Elle fut courte pour les ministres, infiniment inoubliable pour les soldats. Plus jamais je ne dormirai, les cris des agonisants, les images de violence ne me lâcheront qu’à ma propre mort. Je les emmènerais avec moi pour le plus grand des repos, pas avant. Ainsi furent achevés les cieux et la terre, et toute leur armée. Dieu acheva au septième jour son œuvre et il se reposa de ce qu’il avait fait. « À tous les humains pacifiques et pacifistes du monde, des voix au delà de la censure », ARTE 06/06/17


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