Nouvelles N° 2220

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Jeudi 14 septembre 2017 - N° 2220 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX - Prix : 0,80 euro

12 000 À BORDEAUX CONTRE LA LOI TRAVAIL XXL : UN BEAU DÉBUT.

Crédit photos : Christelle Danglot et Yves Nicoleau

PROCHAIN RENDEZ-VOUS LE 21 SEPTEMBRE !


ACTUALITÉ RENTRÉE SCOLAIRE EN GIRONDE

MARCHE POUR LA PAIX

SAMEDI 23 SEPTEMBRE 15H PARVIS DES DROITS DE L’HOMME BORDEAUX

La mobilisation pour le maintien des emplois de vie scolaire se poursuit

À l’initiative du Mouvement de la paix, pour célébrer la Journée internationale de la paix du 21 septembre.

LOGEMENT

La politique de l’improvisation La baisse des APL avait provoqué un tollé chez les progressistes, la demande naïve de baisse des loyers suscite une indignation généralisée. À une semaine de la présentation de la loi logement. « Je ne sais pas sur quelle planète vit Emmanuel Macron. Peut-être sur Jupiter. Mais sur la nôtre, lorsqu’un chef de l’État veut réduire les loyers, il ne se contente pas de lancer des incantations aux propriétaires. Il agit et fait voter une loi » : le commentaire est de Ian Brossat, responsable PCF au logement. La surprenante sortie d’Emmanuel Macron devant les préfets appelant « solennellement tous les propriétaires à baisser leur loyer de 5 euros » a laissé pour le moins perplexe. Même analyse à la France insoumise où le député Alexis Corbière a demandé hier une « réglementation » plutôt que des « paroles » ou encore de la Confédération nationale du logement (CNL) où le président Eddy Jacquemart a souligné que la signature d’un « décret pour appliquer l’encadrement des loyers partout serait efficace ». La sortie présidentielle atteste surtout du malaise face à la proportion prise par l’opposition à la baisse des APL. Hier encore, un collectif rassemblant 34 associations a exigé le « retrait immédiat » de la baisse des APL, « décision purement technocratique qui fait fi complètement de la réalité de ce que vivent les gens » comme l’a expliqué Christophe Robert, délégué général de la fondation Abbé Pierre. L’intervention du président a également provoqué la montée au créneau des agents immobiliers et autres associations de propriétaires qui ont tous trouvé qu’une baisse de 5 euros des loyers était insupportable. C’est en faisant quasiment l’unanimité contre lui que le gouvernement va présenter lors du conseil des ministres du 13 ou du 20 septembre son projet de loi logement. Pire, hier le ministre de la Cohésion des territoires a ajouté à la perplexité en dévoilant les grandes orientations : baisser les loyers du parc social, mieux gérer les aides publiques, libérer le foncier par une fiscalité plus incitative… L’Écho du 07/09/21017 LGV

Un groupe de pression s’est réunit… et après ? Le groupe des élus communistes à Bordeaux Métropole a réagi à la démarche des défenseurs de l’extension de la LGV vers Dax et Toulouse. Ci-dessous leur communiqué du 7 septembre 2017. « Nous apprenons par voie de presse qu’un groupe de pression pro-LGV (voir l’article de Christine Le Hesran dans Sud Ouest du 07 septembre) s’est rendu ce 5 septembre à Paris pour conjurer le sort qui est promis au grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO). Composé des présidents-e des régions Aquitaine et Occitanie et des métropoles de Toulouse et Bordeaux, ce groupe a fait montre d’imagination pour tenter de prouver que ce projet d’extension de la ligne à grande vitesse vers Dax et Toulouse est toujours viable. Qu’importe donc que la commission d’enquête publique qui a planché sur la partie Bordeaux-Toulouse ait rendu un avis défavorable ; qu’importe que la partie BordeauxTours n’ait pas trouvé de financement tangible et que les extensions souhaitées coûtent encore 9 milliards d’euros supplémentaires. Pour le groupe des élus-es communistes, les dessertes ferroviaires vers le Sud de Bordeaux doivent évidemment être améliorées, pour les voyageurs des TGV, pour les usagers des trains du quotidien et pour le trafic de marchandises. C’est un enjeu social et environnemental majeur. Pourquoi alors ignorer le travail des élus (lire l’étude AlterLGV sur le site communistes.bordeaux-metropole.org), associatifs et syndicalistes qui ont mis en valeur – sans jamais être sérieusement contredits, que rénover « simplement » la ligne entre Toulouse et Bordeaux coûterait 6 milliards de moins, pour un temps supérieur de 6 minutes seulement !? Puisque le gouvernement a consenti à la création d’un groupe de travail sur l’improbable financement du GPSO ancienne mouture, nous demandons que soit crée dans les mêmes délais un groupe d’étude des alternatives proposées. Cela permettrait de ne pas perdre de temps pour l’amélioration des conditions de transports de milliers de voyageurs ».

À l’appel de la CGT Éduc’Action, du SNUipp-FSU et de la FCPE, des enseignants, des responsables d’établissements et des parents accompagnaient des Employés de vie scolaire (EVS) qui ont appris à quelques jours de la rentrée la nonreconduction de leurs contrats (lire notre précédente édition) devant le siège de la direction d’académie à Bordeaux, le 6 septembre. « Nous sommes nombreux aujourd’hui et rassemblés, maintenant il faut maintenir un rapport de force », prévient Frédéric Dole de la CGT Éduc’Action. « Nous voulons le maintien dans l’emploi de ces personnes, car déjà au niveau de la méthode, elle exprime un véritable mépris mais aussi parce que leurs activités au sein des établissements scolaire répondent à un réel besoin ». Ce sont finalement 185 contrats dans le premier degré et 215 dans le second

La polémique après la tempête

À Cuba, un bilan officiel juste après le passage d’Irma déplorait le décès de 10 personnes et de nombreux dégâts matériels.

Audience au Tribunal de Grande Instance de Bordeaux Dans un communiqué, la CGT Ford a informé avoir plaidé devant le Tribunal de Grande Instance de Bordeaux, le Jeudi 7 septembre 2017, le dossier de l’emploi de l’usine de Blanquefort. L’affaire sera ensuite mise en délibéré. Le syndicat espère ainsi pousser Ford à revoir « sa politique sociale en faveur de l’emploi plutôt que des profits à court terme, notamment quand ces derniers se font sur de l’argent public issu des impôts prélevés sur la population ». La CGT rappelle que, depuis des années, les salariés et leurs soutiens se battent pour le maintien de l’usine de fabrication de transmissions automatiques à Blanquefort et la sauvegarde de ses emplois, nombreuses ont été les luttes et leurs formes, y compris sur le terrain judiciaire. Cette mobilisation avait amené Ford et les pouvoirs publics à signer un accord cadre en 2013 où la multinationale s’engageait à maintenir au minimum 1 000 emplois actifs (CDI à temps plein) dans l’usine sur une période de 5 ans allant jusqu’à mai 2018. « Or, relève la CGT, nous constatons depuis des mois que Ford ne tient pas cet engagement puisque Ford Aquitaine Industries n’emploie plus que 888 salariés actifs (chiffre de la direction). Le phénomène empire mois après mois, au fur et à mesure du vieillissement de la population et des départs en retraite. De leurs côtés, les pouvoirs publics, en échange de cet engagement, avaient largement participé au financement des activités, mais aussi par divers autres moyens qui chiffrent au final ces “aides publiques” autour de 46 millions d’euros d’après l’expertise économique du cabinet Sécafi diligenté par le Comité d’Entreprise. Il est donc grand temps de demander des comptes ! »

L’État en fait-il assez pour aider les rescapés de l’ouragan Irma ? La polémique autour de l’organisation des secours, avant et après la tempête, a enflé le week-end dernier alors que le chaos continuait de régner sur les îles caribéennes de Saint-Martin et SaintBarthélemy, dévastées mercredi 6 septembre par un ouragan de force 5. « Je proposerai qu’on fasse une commission d’enquête parlementaire pour savoir si l’on a prépositionné des forces militaires et civiles en nombre suffisant », a déclaré Jean-Luc Mélenchon. Des propos en phase avec ceux de l’ex-ministre PS des Outre-Mer Victorin Lurel. On aurait pu « gérer ça mieux », « évacuer avant », a-t-il estimé, en rappelant que

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C.D.

OURAGAN

Face à la lenteur et à l’insuffisance des secours, la colère est montée à Saint-Martin et Saint-Barthélemy. La controverse a enflé également sur la faiblesse des mesures de prévention prises en amont du désastre.

CGT FORD (BLANQUEFORT)

degré qui ont été supprimés, rappelle Laurence Laborde, co-secrétaire de la FSU, « sans compter les contrats en cours dont on ne sait pas encore s’ils seront renouvelés ». L’intersyndicale a demandé une audience auprès du directeur de l’académie ou du secrétaire général, elle en ressortira plus convaincue encore qu’il s’agit d’un plan social qui va laisser 400 personnes, au moins, sur le carreau. L’académie n’a pas la main sur le nombre d’emplois aidés dont elle peut disposer, elle a donc tout attribué à l’accompagnement du handicap, et là aussi, cela pourrait être insuffisant. « Quand il y a eu deux jours de grève à Créon de l’ensemble des personnels contre la suppression des deux contrats EVS qui étaient affectés à la surveillance, le directeur de l’académie s’est déplacé en personne et a lâché 32 h sur les 40 h supprimées. C’est la preuve qu’il craint une extension de mode d’action,

constate Frédéric Dole ». C’est donc une journée de grève qu’envisageait l’intersyndicale pour poursuivre le mouvement, collectivement. Ce 6 septembre était aussi le jour des traditionnelles demandes d’audience des écoles. « Des écoles ont des effectifs trop élevés, expliquent Samantha Flitte du bureau départemental du SNUipp, et il manque des postes. Alors il est certain que la suppression de l’ensemble des postes d’EVS en direction, c’est en cette rentrée toute l’organisation à revoir pour l’accueil des familles, la prise en charge des élèves en cas d’accidents, etc. C’est aussi des charges administratives toujours plus lourdes qui retombent sur les enseignants ». Pierre Dufour est directeur d’une de ces écoles à gros effectifs. « Nous avons une moyenne de 27,6 élèves sur 10 classes avec un dispositif pour l’inclusion scolaire d’enfants handicapés. Il nous faut au moins une classe de plus et un EVS, c’est ce que nous allons demander aujourd’hui. » Au moins, de ce côté-là des moyens ont été obtenus, à la suite des audiences, une dizaine d’ouvertures de classes a été prononcée par le directeur d’académie. Il y a eu 2000 élèves supplémentaires en cette rentrée dans les écoles de la Gironde. Il manquait 25 postes d’enseignants sur les 162 créés

les deux îles ne comptaient que 50 000 habitants. De son côté, fidèle à ses habitudes, la droite a emboîté le pas à la dirigeante du Front national en accusant le gouvernement de ne pas en avoir fait assez pour assurer la sécurité de la population face aux pilleurs. André Chassaigne, chef de file des députés communistes, dans un courrier à l’attention de la ministre Florence Parly daté de dimanche, salue « les premières mesures prises en urgence absolue par le ministère de l’Intérieur et les autorités locales, avec la mobilisation rapide des moyens civils », suite au passage de l’ouragan. Mais, écrit-il à Mme Parly, « je ne porte pas la même appréciation sur l’action de votre ministère, notamment sur l’engagement de notre Marine nationale qui est très en dessous de ses possibilités opérationnelles et logistiques ». Sur place, la situation semblait toujours aussi dramatique en début de semaine. Au-delà du soulagement suscité par l’éloignement de l’ouragan

José, finalement passé samedi à plus de 100 kilomètres des deux îles, alors que la population s’attendait à une réédition d’Irma, la colère des habitants est montée. Le gouvernement a tenté de répondre à la polémique. Après la réunion convoquée samedi par le président Macron à l’Élysée et les déclarations de son premier ministre assurant une « mobilisation totale de l’État », c’est le porte-parole du gouvernement et le ministre de l’Intérieur qui sont montés sur le front médiatique pour marteler que plus de 1 000 personnes étaient intervenues sur place. Gérard Collomb a notamment promis l’arrivée de groupes électrogènes et la mise en place d’une radio pour informer les sinistrés. Alors que le réseau d’assainissement a été totalement détruit et que l’hôpital de Saint-Martin a perdu 70 % de ses capacités, le ministre a aussi promis de « renforcer tout ce qui est d’ordre sanitaire ». Reste le problème des évacuations. Lundi, seuls 247 malades avaient été évacués et, selon Gérard Collomb, il fallait attendre quatre à cinq jours pour que les liaisons maritimes avec la Guadeloupe soient rétablies. Les images du site la1ere.fr montrant des touristes américains blancs évacués dès le vendredi sur ordre du préfet n’étaient pas de nature à calmer la colère des habitants…


ACTUALITÉ

Editorial

12 000 CONTRE LA LOI TRAVAIL XXL À BORDEAUX

Une rentrée sociale offensive

12, 15, 16, 17, 21… septembre en résonances !

Ce sont plus de 12.000 manifestants qui ont défilé le 12 septembre, dans les rues de Bordeaux à l’appel de la CGT, FO, FSU, SOLIDAIR ES, UNEF, UNL et FIDL. La CGT annonce une nouvelle journée d’action le 21 septembre. « Tous les secteurs professionnels étaient représentés tant du privé que du public. Dans de nombreux secteurs on peut vérifier d’importants chiffres de grévistes, comme dans le secteur de la Construction, à Getrag, à l’Énergie, dans le ferroviaire, dans les services… », a déclaré la CGT 33 à l’issue de la manifestation. Le Comité régional du syndicat annonce 25 000 manifestants à travers plusieurs initiatives dans la région. Dans les rues bordelaises, défilent donc des salariés du privé et du public, des jeunes, des retraités, des enseignants, des salariés du monde associatif secoués par la suppression d’un grand nombre de contrats aidés, des précaires et aussi des chômeurs avec leurs organisations AC !, le Collectif des intermittents et précaires… Le syndicat des Avocats de France s’est joint à la mobilisation. Les personnels de santé sont très représentés. Les militants et élus communistes ont fait deux équipes pour distribuer un tract, aller à la rencontre des syndicalistes, apporter leur soutien, le gros de « leurs troupes » manifeste avec leurs syndicats. La FI et son député de la 3e circonscription forme un cortège important en fin de manifestation. Quelques jeunes écologistes affichent leur engagement contre les ordonnances… Au hasard des rencontres le long du cortège, Patrick Julou, président de Mutami, explique que la Mutuelle s’était déjà opposée à la loi El Khomri. « Il est donc normal que nous soyons là aujourd’ hui puisque toute la politique du gouvernement vise à remettre en cause la solidarité collective, à individualiser les droits. De plus, avec l’explosion des CHSCT, c’est la protection de la santé des salariés au travail qui explose. ». Guillaume Deves, secrétaire du Syndicat national CGT des travailleurs de la recherche scientifique, est « d’abord contre le principe même

des ordonnances », « dans un souci de démocratie ». « Et puis, poursuit-il, on voit bien que ce faisceau de réformes ne vise pas à créer de l’emploi. La négociation va être déplacée vers l’entreprise mais pour qu’il y ait négociation, il faut qu’il y ait égalité. Si des fonctionnaires sont aussi mobilisés aujourd’hui, c’est que nous sentons bien qu’au nom de l’ équité, ces réformes vont arriver jusqu’ à nous. Et dans notre secteur, 25 % des agents sont en situation de précarité sur des contrats de 1 à 3 ans. Le CDI de mission va très vite arriver chez nous. Le gouvernement dit que la recherche est le moteur de l’ économie mais le message envoyé est à l’inverse. On n’embauche plus les jeunes et comme les entreprises ne recrutent pas de chercheurs, il y a une fuite des cerveaux, et ce depuis la loi LRU il y a une dizaine d’années. C’est un immense gâchis ! » Luis, président de l’Unef Bordeaux, rappelle que 50 % des étudiants sont déjà en emploi et donc « directement concernés par la loi travail XXL ». « En plus, on est les travailleurs et travailleuses de demain. Si on prend les indemnités prudhomales par exemple, il y a des critères d’ancienneté donc forcément, les jeunes vont être les premiers touchés par les licenciements abusifs. Le message que nous envoie le gouvernement c’est qu’on est précaire pendant nos études, et on le sera toute notre vie. On refuse ça, c’est pourquoi on est là aujourd’hui et qu’on y sera pendant toute la mobilisation contre la loi travail ». Hélène Michault est secrétaire générale de la CGT Santé et Action sociale en Gironde. Pour les salariés du privé qui « vivent déjà des conditions de travail déplorables avec des salaires qui ne sont pas à la hauteur

des responsabilités et qualifications », la réforme du code du travail « va amener de nouvelles dégradations avec une crainte de la perte de tous les acquis et la dénonciation des conventions collectives ». « Quant aux salariés du public, poursuit la syndicaliste, ils sont très mécontents car la situation est catastrophique et on annonce de nouvelles suppressions de poste, l’établissement d’un jour de carence et un nouveau gel du point d’indice. » Un peu plus loin, dans le cortège FO, Véronique, aide soignante de nuit titulaire au CHU de Bordeaux confirme : « suite à la restructuration et la réunion de deux services, mon poste est supprimé dans deux mois. Je dois postuler dans les autres services avec cv, lettre de motivation, entretien… Mais j’ai 55 ans… Je risque de me retrouver en poste de jour, avec une perte de prime de 240 euros par mois. » Toujours dans le cortège FO, Yohann, de la Finance publique est là contre les ordonnances mais aussi contre le gel du point d’indice et les suppressions de postes. Plus loin, Cendrine, déléguée syndicale dans le commerce et service, s’inquiète de la mise à l’écart des syndicats et des possibilités offertes aux patrons de licencier comme ils veulent dans un secteur qui risque d’être fortement impacté. Ces militants FO ont bien l’intention de poursuivre la mobilisation et ne comprennent absolument pas la décision confédérale de ne pas appeler à la manifestation. Au cas où Macron ne l’aurait pas encore compris : ce n’est pas fini. Ça se poursuit ce week-end au parc de La Courneuve et jeudi 21, à nouveau dans la rue, sans doute plus nombreux encore. Christelle Danglot

La mobilisation syndicale du 12 septembre était attendue au tournant. Gouvernement et patronat avaient tout fait pour dissuader les salariés de contester le passage en force des ordonnances Macron en cette rentrée. Martèlement indécent qu’il n’y aurait pas d’autre ligne de conduite que la feuille de route issue des élections du printemps. Provocations verbales du Président depuis l’étranger. Entretien à peine voilé d’une division syndicale peu propice à bousculer l’ordre établi. Spéculations sur l’absence d’alternatives marquée par une gauche éclatée… Grands médias relais d’un échec annoncé… Et patatras, les manifestations du 12 septembre sont un coup de semonce plus que réussi ! Salariés du privé comme du public, précaires et sans-emplois, jeunes et retraités étaient bien présents à ce premier rendez-vous sous un ciel d’automne. La manifestation bordelaise du 12 n’avait donc rien à envier à celles contre la loi El Khomri. On y sentait de la colère bien sûr, de la détermination, mais aussi de l’espoir que ce jour en entraine d’autres, encore plus forts. Alors, bravo aux organisations syndicales, CGT en tête, pour avoir su déjouer les pièges et commencer à reconstruire l’unité (FO était bien représentée à Bordeaux). Les oiseaux de mauvais augure ont laissé des plumes. Tant mieux ! Car la modernité ne pourra, en aucune manière, incarner la casse d’un siècle d’acquis sociaux. Au contraire, être moderne c’est briser le carcan capitaliste qui broie l’humanité et détruit la planète. C’est donner plus de droits et de protections aux salariés pour un entreprenariat sain, efficace et porteur d’un modèle économique qui tire vers le haut l’Humain. C’est oser répartir les richesses et réduire le temps de travail pour créer les emplois, garantir la retraite à 60 ans et notre protection sociale, renforcer le service public pour la justice et l’égalité des territoires… Alors oui, ils avaient raison, les jeunes, de danser derrière les sonos de Solidaires et de la FSU, « un autre monde », « on lâche rien » ou encore « Ché Guevara », car ne plus croire au grand soir n’interdit pas d’aspirer à des lendemains qui chantent ! Les lendemains du 12 septembre se déclineront dès vendredi 15 avec l’ouverture de la fête de l’Humanité. Les débats et forum y seront l’occasion de rencontres entre représentants des forces de gauche, du mouvement social, des mouvements de jeunesse. Puis le 21 septembre sera une nouvelle journée d’action syndicale. Les communistes en seront, pour en découdre avec la politique de Macron et porter leurs propositions ! Unitaires, ouverts au rassemblement à gauche pour construire une alternative politique.

Vincent Maurin membre de l’exécutif du PCF33

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15 - 16 - 17 À LA COURNEUVE LE FORUM SOCIAL

Le RdV du mouvement social contre l’insécurité sociale Militants syndicaux, ouvriers ou ingénieurs, militants associatifs, élus locaux et nationaux, entrepreneurs, artistes et créateurs se donnent rendez-vous au Forum social pour se rencontrer et débattre, dans une atmosphère conviviale et respectueuse. C’est également le lieu où peuvent s’exprimer les acteurs et actrices des mouvements sociaux et chercher un moyen de repenser notre modèle social. La France dans le noir et le froid : mythe ou réalité ? vendredi - 15h. Débat organisé par les CCE des entreprises EDF, ENEDIS, GRDF. Jean-Luc Magnaval, secrétaire du CCE EDF ; Étienne Poirel, secrétaire du CCE ENEDIS ; Thierry Journet, secrétaire du CCE GRDF ; Yves Ledoux, expert gaz à IED ; Françoise Ficheux, expert électricité à IED ; Virginie Neumayer, présidente commission production du CCE EDF Les services publics, facteur de paix et de progrès social, vendredi 16h30. Débat organisé par la Fédération des Services Publics CGT. Baptiste Talbot, secrétaire général de la Fédération des Services Publics CGT ; Jan Willem Goudriaan, secrétaire général de la Fédération Syndicale Européenne des Services Publics (FSESP) ; David Boys, secrétaire général adjoint de l’Institut des Services Publics (ISP) Inauguration du Forum Social suivi d’une réception fraternelle ouverte à tous, vendredi - 18h. Avec la participation de : Patrick Le Hyaric, directeur de l’Humanité ; Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT ; Virginie Gensel, dirigeante nationale de la CGT en charge de la communication ; Patrick Apel-Muller, directeur de la rédaction de l’Humanité Campagne contre les idées d’extrême droite : une bataille syndicale, samedi - 10h45. Débat organisé par le collectif « Lutte contre les idées d’extrême droite » CGT. Sonia Porot, membre du collectif confédéral, secrétaire générale de l’UD CGT des Yvelines ; Frédéric Grandsart, membre du secrétariat de l’UD CGT du Pas-de-Calais, secrétaire général de la FAPT du Pas-de-Calais ; Willy Pelletier, sociologue et coordinateur de la Fondation Copernic ; Alain Dru, vice-président de la Commission Nationale Consultative des droits de l’Homme, représentant CGT à la CNCDH Détachement et salaire socialisé, samedi - 13h15. Débat organisé par la FNSCBA CGT et la Fédération des Organismes Sociaux CGT. Jean-Albert Guidou, responsable au collectif confédéral : « statut du travailleur détaché » ; Serge Pléchot, secrétaire général de la FNSCBA CGT ; Denis Lalys, secrétaire général de la Fédération CGT des Organismes Sociaux ; Claude Rolin,

député au parlement européen. Et d’autre(s) intervenant(s) Protection sociale pour tous ? samedi - 15h. Débat organisé par la CGT Intérim et la Fédération nationale des syndicats du spectacle, de l’audiovisuel et de l’action culturelle CGT. Alain Wagmann, secrétaire fédéral de la CGT Intérim ; Denis Gravouil, secrétaire général de la Fédération nationale des syndicats du spectacle, de l’audiovisuel et de l’action culturelle CGT ; Claire Vivés, sociologue au centre d’études de l’emploi et du travail ; Jean-Pierre Lemonnier, Drh – Vice-président de l’Observatoire de l’Intérim et du Recrutement Groupe CRIT ; Sabina Issehnane, membre des économistes atterrés et MCF à l’Université Rennes 2, chercheure au LIRIS et au CEET Services publics en territoire, samedi - 16h30. Débat organisé par la FAPT CGT, la FNME CGT et la Fédération des Cheminots CGT. Laurent Brun, secrétaire général de la Fédération CGT des Cheminots ; Christian Mathorel, secrétaire général de la FAPT CGT ; Sébastien Ménesplier, secrétaire général de la FNME CGT ; un représentant d’une région Code du travail : les droits collectifs sont-ils un frein à l’emploi ? samedi - 18h. Débat organisé par la Confédération CGT avec Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT et d’autre(s) intervenant(s). Information et communication, droits, libertés et canal d’expression ; avenir de la presse écrite ou concentration dans les médias et le spectacle, quelles menaces ? dimanche - 10h. Débat organisé par la Fédération nationale des syndicats du spectacle, de l’audiovisuel et de l’action culturelle CGT, FILPAC CGT, SNJ CGT. Laurent Mauduit, Médiapart ; un représentant Acrimed ; Malika Seguineau, déléguée générale Prodiss ; Emmanuel Vire, secrétaire général SNJ CGT ; Philippe Gautier, secrétaire général SNAM CGT ; Patrick Bauret, secrétaire général FILPAC CGT. Demain nos colos ? dimanche 12h30. Débat organisé par CCAS, CRE RATP, CCE SNCF. Nicolas Cano, président CCAS ; Michelle Demessine, présidente UNAT ; Jean-Marc Cador, secrétaire du CRE RATP ; Céline Simon, secrétaire du CCGPF ; Jean-Michel Bocquet, sociologue. Gagner sur les libertés syndicales et contre les discriminations et criminalisations, dimanche 14h. Débat organisé par le Collectif libertés syndicales, suivi d’une pièce de théâtre. Philippe Christmann, membre du Collectif Libertés Syndicales CGT ; Soulef Bergounioux, historienne ; Ricardo Montserrat, écrivain ; Céline Verzeletti, responsable confédérale

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LA FÊTE DE L’HUMANITÉ

La Fête de la jonction de la jeunesse avec le monde du travail Au cœur de la mobilisation contre les ordonnances Macron visant à éradiquer les droits sociaux, la Fête de l’Humanité se fera puissante caisse de résonance des refus des contre-réformes, et forum pour une nouvelle sécurité sociale du travail et de la formation. Lieu d’élaboration collective et de partage d’expériences, la Fête sera l’immense agora qui offre à l’intelligence de chacun débats et échanges avec des intellectuels, philosophes, artistes ou écrivains, avec des syndicalistes, militants associatifs, élus locaux et nationaux, pour changer cette société minée par l’insécurité de vie et les divisions. C’est la Fête de la jonction de la jeunesse avec le monde du travail et de la création contre un système qui domine, spolie, exploite, méprise. Nous livrons ici une partie du programme des débats mais il faut aussi regarder du côté des Amis de l’Huma, de l’espace numérique, du village de l’économie sociale et solidaire, des stands, etc.

L’AGORA DE L’HUMANITÉ

Le cœur battant des débats de notre temps Les habitués connaissent bien ce gigantesque barnum blanc. C’est à l’Agora que se déroulent les débats les plus brûlants qui mettent aux prises personnalités politiques, syndicalistes, intellectuels, artistes pour défricher les sujets de la rentrée. Elle est la vitrine de ce que sont l’Humanité et l’HumanitéDimanche, l’écrin des rencontres animées par leurs rédactions, une véritable place publique où échangent personnalités, journalistes et public. Les ports français ne doivent pas faire naufrage, vendredi - 15h, avec Jean-Paul Lecoq député PCF du Havre, Serge Coutouris secrétaire de la fédération CGT des Ports et Docks, Christophe Garcia docker de Marseille. Animé par Olivier Morin, journaliste à l’Humanité Trump programme-t-il un nouvel ordre du monde ? vendredi - 16h, avec Jim Cohen universitaire américain ; Arun Gupta, ex-rédacteur en chef du journal d’Occupy Wall Street, collaborateur de The Nation. Animé par Christophe Deroubaix, journaliste à l’Humanité. Terrorisme, comment en sortir ? vendredi - 17h, avec Pascal Boniface, président de l’IRIS ; Lydia Samarbaksh, responsable internationale du PCF. Animé Par Pierre Barbancey ; grand reporter à l’Humanité. Commission d’enquête sur les droits des femmes, vendredi - 18h, avec Marie George Buffet, députée PCF, Corinne Bouchoux, sénatrice EELV, Laurence Cohen sénatrice PCF : Céline Verzelletti, secrétaire confédérale de la CGT en charge de l’égalité, Suzy Rojtman porteparole du Collectif National Droits des Femmes, Raphaëlle Rémy-Leleu porte- parole d’OLF, Sabine Salmon présidente de Femmes Solidaires et Ana Azaria présidente de Femmes Égalité. Mexique : la liberté de ses journalistes est la nôtre, vendredi - 19h, avec Sergio Ocampos, journaliste mexicain menacé.

« Délinquants solidaires », vendredi - 20h, avec Cédric Herrou, poursuivi pour délit de solidarité ; Laurent Caffier, jugé à Boulogne-surmer pour délit de solidarité ; Pierre Alain Mannoni jugé à Nice, puis en appel à Aix, pour délit de solidarité ; Mireille Damiano avocate au barreau de Nice, Marie Christine Vergiat eurodéputée FDG ; Jean-François Corty directeur des missions internationales de Médecins du Monde ; Sophie Rahal SOS Méditerranée. Animé par Emilien Urbach, journaliste à l’Humanité. Balade cosmique dans l’Univers, samedi - 10h, avec Jean Philippe Uzan, physicien spécialiste du Big Bang, directeur à l’Institut d’Astrophysique de Paris et adjoint de l’Institut Henri Poincaré . Animé par Anna Musso, journaliste à l’Humanité. Games of Thrones, une lecture politique, samedi - 10h40, avec William Blanc, historien médiéviste. Animé par Maud Vergnol et Grégory Marin, journalistes à l’Humanité. L’histoire mondiale de la France, samedi - 11h20, avec Patrick Boucheron, historien, membre du collège de France. Animé par Stéphane Sahuc, rédacteur en chef de l’Humanité Dimanche et Lucie Fougeron, journaliste à l’Humanité Dimanche. Jean Rouch, un pont entre les humanités, samedi - 12h10, avec Bernard Surugue, ethnomusicologue, Marie-France Callas, ancienne directrice de la BNF, Antoine Spire, philosophe, Amélie Essesse, architecte africaine. Animé par Stéphane Aubouard, journaliste à l’Humanité. Code du Travail : ouvrons le procès, samedi - 14h, avec : Bernard Thibault, membre du bureau international de l’OIT ; Gérard Filoche ancien inspecteur du travail ; Catherine Perret, secrétaire confédérale de la CGT ; Eric Beynel, porte-parole de Solidaires ; Savine Bernard, avocate du droit du travail, chroniqueuse juridique de l’Humanité ; Judith Krivine, avocate, représentante du Syndicat des avocats de France ; Daniel Issaadi, délégué syndical de

Semperit ; Jérôme Pimot, coursier à vélo de Deliveroo, représentant du Clap ; Nicole Coger, représentante des salariées de Tati (ok sur le principe, demande l’avis de ses collègues) ; Dominique Watrin, sénateur communiste du Pas-de-Calais. Avec Maurice Ulrich, Laurence Mauriaucourt et Clotilde Mathieu journalistes à l’Humanité ; Nicolas Lepont, comédien professionnel. Avec eux, votre voix s’entend dans l’hémicycle, samedi – 16h. Rencontre avec les députés de gauche qui ont déposé le recours au Conseil constitutionnel contre les ordonnances sur la réforme du Code du travail. Protection sociale, faut-il repenser le modèle de 1945 ? samedi - 17h, avec Bernard Friot, Sébastien Chaunu, Agnès Verdier-Molinié (IFRAP). Animé par Sébastien Crépel, chef du service Capital/Travail de l’Humanité Quelles sont les perspectives unitaires pour la gauche en Espagne ? samedi - 18h, avec Jorge Lago, porte parole international de Podemos, responsable à la culture ; Antonio Montiel, porte parole de Podemos Valence à la Région ; Maïté Mola, porte parole d’IU. Animé par Jérôme Skalski journaliste à l’Humanité. Entretien avec Can Dundar, prise de parole pour la libération de Loup Bureau, samedi - 19h, animé par Pierre Barbancey, grand reporter à l’Humanité Entretien avec Assa Traoré, samedi - 19h30, avec Assa Traore, sœur d’Adama Traoré, Théo Luhaka, jeune d’Aulnay violenté par la police et Antonin Bernanos. Animé par Marie Barbier, journaliste à l’Humanité. Mouvement social et intellectuels, comment apprendre les uns des autres ? dimanche – 10h, avec Irène Pereira, philosophe. Animé par Nicolas Dutent, journaliste à l’Humanité et Willy Pelletier, fondation Copernic. À qui servent les « paniques identitaires » ? dimanche - 10h40, avec


E Laurence De Cock, historienne. Animé par Nicolas Dutent, journaliste à l’Humanité, et Willy Pelletier, fondation Copernic. Jeunes des milieux populaires : générations sacrifiées, dimanche - 11h20, avec Gérard Mauger, directeur de recherche CNRS, sociologue. Animé par Anna Musso, journaliste à l’Humanité et Willy Pelletier, fondation Copernic. D’où viennent les votes pour « l’entreprise Macron » ? Tous les jours - 12h. Christian De Montlibert, sociologue. Animé par Jérôme

Skalski, journaliste à l’Humanité et Willy Pelletier, fondation Copernic). Comment faire reculer le FN dans les milieux populaires ? dimanche - 13h, avec François Ruffin, député FI ; Sébastien Jumel, député PCF, Pascal Debay, dirigeant de la CGT. Animé par Grégory Marin, journaliste à l‘Humanité. La gauche face au populisme, dimanche - 13h, avec Charlotte Girard (FI), Roger Martelli (Ensemble), Guillaume Roubaud-Quashi (PCF). Animé par Julia Hamlaoui, journaliste à l’Humanité.

Regards sur les nouveaux engagements de la jeunesse, dimanche - 18h, avec le youtubeur Ludo, Geoffrey Pleyers EHESS, Camille Lainé secrétaire générale de la JC. Animé par Lola Ruscio, journaliste à l’Humanité. Qu’est-ce que le macronisme ? dimanche - 19h, Pierre Serna, historien et chroniqueur à l’Humanité, Monique Pinçon-Charlot, sociologue et André Chassaigne député PCF, président de groupe. Animé par Maud Vergnol, rédactrice en chef de l’Humanité.

LE VILLAGE DU LIVRE

Un lieu de débats aussi « L’Humanité, figures du peuple  » Plongée dans les archives photographiques du journal de Jaurès, vendredi - 13h30. Avec Danielle Tartakowsky, historienne et auteur, Gérard Mordillat, réalisateur et auteur. Animé par Magali Jauffret, journaliste de l’Humanité. « 1917 et John Reed, Dix Jours qui ébranlèrent le monde », vendredi - 14h15. Avec Bernard Chambaz, auteur de 17 et José Chatroussat, traducteur de Six mois rouges en Russie de Louise Bryant. Animé par Jérôme Skalski, journaliste de l’Humanité. « Que reste-t-il de la révolution d’Octobre ? », vendredi - 15h, en partenariat avec la Fondation Gabriel-Péri. Avec Serge Wolikow, historien et membre du conseil scientifique de la Fondation GabrielPéri, Roger Martelli, historien et codirecteur de Regards, Jean-Jacques Marie, historien et auteur, Patrick Kamenka, journaliste, spécialiste de la Russie, Claude Pennetier, historien et directeur du Maitron, Patricia Latour, éditrice et auteure, Bernard Pudal, professeur de sciences politiques, Florian Gulli, professeur de philosophie et auteur, parmi les contributeurs au Hors série de l’Humanité. « La présidence Trump », samedi -10h. En partenariat avec Transform ! Espaces Marx. Avec Jean-Luc Fidel, traducteur de « Notre révolution » de Bernie Sanders, Mark Kesselman, universitaire américain et Christophe Deroubaix, journaliste de l’Humanité et auteur. « La liberté de la presse », samedi - 10h30. Avec Aude Lancelin, journaliste et auteure, prix de l’essai Renaudot 2016, Laurent Mauduit, journaliste à Médiapart et auteur, Jean-Emmanuel Ducoin, rédacteur en chef de l’Humanité et auteur, JeanFrançois Téaldi, ancien journaliste de l’audiovisuel public, syndicaliste et auteur. Animé par Caroline Constant, journaliste de l’Humanité. « Accueil, hospitalité, citoyenneté ; quelle intégration pour les personnes venues d’ailleurs ? », samedi - 12h. En partenariat avec Colères du présent, Atelier d’écriture au Centre d’Accueil et d’Orientation de Croisilles (Pas-de-Calais).Avec Rozenn Le Berre, auteure et Bernard

Delemotte, auteur. Animé par François Annycke. « Histoire et fiction, écrire, éditer dans la tourmente », samedi - 15h. Avec Kaouther Adimi, Yahia Belaskri, auteurs algériens et Omar Youssef Souleimane, poète syrien. Animé par Muriel Steinmetz, journaliste de l’Humanité. « Images d’Iran », samedi - 16h. En partenariat avec Arte, avec Mana Neyestani, auteur iranien de bandedessinée, Nathalie Masduraud et Valérie Urréa, réalisatrice du filmdocumentaire « Iran, l’audace au premier plan ». Animé par Gérald Rossi, journaliste de l’Humanité. « Octobre 1967, le Che pour toujours », samedi - 17h. Avec Jean Ortiz, universitaire et auteur de la biographie «Vive le Che !» et Serge Pey, poète. Animé par Cathy Dos Santos, journaliste de l’Humanité. « Science et conscience », samedi - 18h. Avec Pierre Ducrozet, auteur et Jean-Michel Besnier, philosophe. Animé par Sophie Joubert, journaliste de l’Humanité. Carte blanche à la revue Europe, samedi - 19h. Avec Jean-Baptiste Para, rédacteur en chef de la revue littéraire mensuelle, focus sur une parution et les menaces actuelles et hommage à Mahmoud Dawich avec Kadhim Jihad Hassan, poète irakien, Farouk Mardam-Bey, historien, directeur de la collection « Sindbad » chez Actes Sud, Elias Sanbar, historien, essayiste, traducteur de l’œuvre de Darwich, ambassadeur de Palestine auprès de l’Unesco et Dominique Devals, chanteuse et comédienne. Animé par Muriel Steinmetz, journaliste de l’Humanité. « Où sont les pouvoirs ? », dimanche - 10h. En partenariat avec la Pensée. Avec Igor Martinache, professeur agrégé en sciences sociales et Pierre Clément, maître de conférences en sciences de l’éducation. Animé par Stéphane Bonnery, professeur des universités. « Quel État pour quelle société ? », dimanche - 10h30. En partenariat avec les Cahiers d’histoire, revue d’histoire critique. Avec Pierre Musso, professeur en sciences de l’information et communication et

auteur et Jérémie Ferrer-Bartomeu, historien. Animé par Anne Jollet, coordonnatrice des Cahiers d’histoire. « La protection sociale, enjeux et perspectives », dimanche - 12h30. En partenariat avec la Fondation Gabriel-Péri. Avec Maryse Montangon, technicienne au CHU de Bordeaux et responsable des questions de protection sociale du PCF et Bernard Thibault, syndicaliste, membre du conseil d’administration de l’OIT, conseiller scientifique de la Fondation Gabriel Péri et auteur. Animé par Dr Michel Limousin, rédacteur en chef des Cahiers de santé publique et de protection sociale. « Écrits sur le monde », dimanche - 13h15. Avec les auteurs de premiers romans Cyril Dion, David Lopez, Guillaume Poix et James Noël. Animé par Sophie Joubert et Muriel Steinmetz, journalistes de l’Humanité. « La littérature pour la jeunesse est-elle le pays de tous les enfants ? », dimanche - 14h. Avec David Dumortier, poète, Pef, auteurillustrateur, Judith Gueyfier illustratrice, Fabrice Chambon, directeur des bibliothèques de Montreuil et Alain Serres, auteur, directeur des éditions Rue du monde. Carte blanche à l’Institut d’histoire de la révolution française (IHRF) pour le 80e anniversaire de sa création, dimanche - 15h. Dialogue entre Michel Vovelle et Pierre Serna, historiens et auteurs. « Les mots du politique, Révolution/émancipation », dimanche - 16h15. En partenariat avec le Comité de vigilance des usages de l’histoire (CVUH), avec Michèle Riot-Sarcey, historienne et auteure et Jean-Luc Chappey, historien. Animé par Anne Jollet, directrice des Cahiers d’ histoire, revue d’histoire critique. « Construire la paix, déconstruire la guerre », dimanche - 16h45. En partenariat avec la Fondation Gabriel-Péri, avec Jean-Claude Guillebaud journaliste, prix Albert Londres en 1972, et essayiste, Pierre Barbancey, journaliste et grand reporter de l’Humanité et Fabienne Pourre, animatrice du séminaire sur la paix de la Fondation Gabriel-Péri. Animé par Chrystel Le Moing.

LE VILLAGE DU MONDE

À la rencontre des peuples Les voix des peuples arabes, comme celles des européens, asiatiques ou africains, ou encore le combat des Palestiniens en lutte pour leur État se font entendre au village du monde pour construire de nouvelles solidarités. Tous y débattent des chemins de la transformation sociale et écologique de la planète. La Chine y côtoie l’Algérie, qui borde Madagascar, qui cabote tout au long du Chili, lequel croise au large de l’Irlande. Journaux, associations, partis politiques, mouvements du monde entier – près de cent stands – viennent y raconter leurs luttes et partager leurs espoirs avec le public de la Fête.

Thomas Sankara : trente ans après son assassinat, hommage à l’homme intègre, samedi - 18h. Avec Drissa Sow et Aly Traoré, du ballet citoyen et Bruno Jaffré, biographe de Thomas Sankara et animateur du site thomassankara. net. Animé par Rosa Moussaoui

Inauguration, samedi - 10h45. Vers un démantèlement des frontières au Moyen-Orient samedi - 15h. Modérateur : Hassane Zerrouky (l’Humanité), Khaled Issa, représentant du Parti de l’Union démocratique (PYD, Kurdistan de Syrie), Pascal Boniface, directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), un représentant du Parti communiste d’Irak, un représentant de l’Organisation de libération de la Palestine, Luai Jaff, représentant en France de l’Union patriotique du Kurdistan (Irak), président du Centre franco-kurde pour l’éducation la science et la culture, Pierre Barbancey, grand reporter à l’Humanité.

Pourquoi la Russie se positionne en pilier du conservatisme ? dimanche - 13h. Avec Jean Yves Camus, politiste et Gilles Garnier, membre de la commission des relations internationales du PCF. Modérateur : Vadim Kamenka (l’Humanité dimanche).

Une offensive contre-révolutionnaire en Amérique latine ? samedi 16h30. Avec Romain Mingus, journaliste, spécialiste de l’Amérique latine et Christophe Ventura, responsable du site Mémoires des luttes. Moderateur : Gaël De Santis (l’Humanité)

Comment parvenir à la paix en Palestine, dimanche - 11h. En présence de Richard Falk, ancien rapporteur sur la situation des droits humains dans les territoires palestiniens, Pierre Barbancey, grand reporter à l’Humanité et Bertrand Heilbronn, président de l’Association France Palestine Solidarité. Modérateur : Dominique Vidal

Carrefour des mouvements sociaux du Maghreb, dimanche 14h30. Avec Yacine Teguia, secrétaire général du Mouvement démocratique et social (MDS), producteur de cinéma, scénariste du film « Révolution Zenj » (Algérie) ; Nadia Châabane, militante féministe, ancienne députée de l’Assemblée constituante, membre du bureau politique d’Al Massar (Tunisie) ; Khadija Riyadh, coordinatrice de la Coordination maghrébine des organisations de défense des droits humains, ancienne présidente de l’AMDH (Maroc) ; Anas Assanoussi, membre du Comité de soutien au mouvement rifain en Ile de France. Modératrice : Rosa Moussaoui (l’Humanité)

Les Nouvelles 14 septembre 2017 • 5


INTERNATIONAL DROIT D’ASILE

GRÈCE

La justice déboute la Hongrie et la Slovaquie

Les serments de Macron

Le recours conjoint déposé par les premiers ministres Orban et Fico contre les quotas de migrants a été rejeté par la Cour de justice de l’Union européenne. C’est un nouveau revers pour Viktor Orban dans sa lutte contre les demandeurs d’asile. Un peu moins d’un an après l’échec de son référendum du 2 octobre 2016 (invalidé faute de participation suffisante) contre l’accueil des réfugiés en Hongrie, le premier ministre conservateur, qui a fait ériger en 2015 une clôture de barbelés « antimigrants » sur les 175 kilomètres de la frontière hungaro-serbe, s’est fait retoquer par la justice européenne. La Cour de justice de l’union européenne (CJUE), une institution basée au Luxembourg, a rejeté le recours conjoint de la Hongrie et de la Slovaquie contre le mécanisme provisoire de relocalisation obligatoire de demandeurs d’asile. Adopté à la majorité et non à l’unanimité (la Hongrie, la Slovaquie, la République tchèque et la Roumanie avaient voté contre tandis que la Finlande s’abstenait) par le Conseil de l’UE en septembre 2015, ce dispositif prévoyait de répartir par quotas (en fonction de la taille des pays) et sur deux ans 160 000 migrants éligibles au droit d’asile en provenance de la Grèce et de l’Italie afin de soulager ces deux pays en proie à une crise migratoire inédite. En décembre 2015, Viktor Orban

et son homologue slovaque, Robert Fico, avaient saisi la CJUE afin d’annuler la décision du Conseil. Viktor Orban avait évoqué un « suicide national » à propos de ces « quotas obligatoires », tandis que le premier ministre slovaque, Robert Fico, dénonçait un « diktat » de Bruxelles. Social-démocrate au pouvoir avec un parti d’extrême droite, ce « rose-brun » est un adepte des discours antimigrants qu’il associe systématiquement à des musulmans. La CJUE a clairement rejeté les vices de procédure mis en avant par Budapest et Bratislava. Selon elle, il n’était pas nécessaire de passer par le Parlement européen et les députés nationaux pour valider le plan de « relocalisation » des migrants comme le prétendaient ces deux pays. Elle a également balayé l’argument selon lequel la Hongrie et la Slovaquie étaient en droit de ne pas mettre en œuvre ce mécanisme européen puisqu’il est inefficace. Au 31 août, moins de 28 000 personnes (19 216 depuis la Grèce et 8 212 depuis l’Italie) avaient été transférées sur un objectif de 160 000 qui était censé être atteint totalement au plus tard le 26 septembre 2017. La Cour a estimé que « la validité de la décision ne peut pas être remise en question sur le fondement d’appréciations rétrospectives concernant son degré d’efficacité ». Selon elle, le Conseil de l’UE « ne pouvait pas prévoir au moment de l’adoption de cette décision le manque de coopération de certains États membres ».

SYRIE

L’« État islamique » recule à Deir Ezzor et Raqqa Quatre jours après avoir brisé le siège de la ville syrienne de Deir Ezzor, l’alliance militaire composée de l’armée régulière syrienne, de combattants du Hezbollah libanais et de milices iraniennes a cette fois-ci réussi à déloger des membres de l’« État islamique » (EI) de l’aéroport militaire de la ville. Quatre jours après avoir brisé le siège de la ville syrienne de Deir Ezzor, tenue depuis près de trois ans par Daech, l’alliance militaire composée de l’armée régulière syrienne, de combattants du Hezbollah libanais et de milices iraniennes a cette foisci réussi à déloger des membres de l’« État islamique » (EI) de l’aéroport militaire de la ville. Le régime syrien a par ailleurs repris le contrôle total d’une autoroute de 450 km reliant Damas à Deir Ezzor, pour la première fois depuis quatre ans, a indiqué l’organe de communication du Hezbollah. Mardi, les forces du

régime de Damas avaient mis fin – avec l’appui de la marine et de l’aviation russe dont un raid aurait tué 34 civils ce dimanche – au siège de la ville de 100 000 habitants, détenue encore à 60 % par les djihadistes. Ces derniers doivent faire face à une autre attaque, à l’est de la ville, de la part des Forces démocratiques syriennes (FDS), alliance arabokurde soutenue par les avions de la coalition internationale emmenée par les États-Unis. Les FDS avancent aussi sur le front de Raqqa, capitale autoproclamée de l’EI, qui ne posséderait plus que 35 % du territoire. À Deir Ezzor, deux forces antagonistes s’apprêtent donc à fondre sur Daech. Sans concertation apparente. Abou Khalwa, un des chefs des FDS soutenu par Washington, l’affirme : « Il n’y a pas de coordination avec le régime de Bachar ou les Russes. »

6 • Les Nouvelles 14 septembre 2017

Stéphane Aubouard, l’Humanité, 11/09/2017

En visite officielle à Athènes, les 7 et 8 septembre, le président français a plaidé pour « une refondation européenne » sur des bases démocratiques. Tout en justifiant sa méthode pour imposer, en France, ses contre-réformes ultralibérales. Ordonnances à Paris, promesses démocratiques à Athènes. Pour sa première visite d’État, jeudi et vendredi, Emmanuel Macron a choisi la Grèce, « berceau de la démocratie » et cadre idéal, selon lui, pour appeler à une « refondation européenne ». La crise que traverse depuis sept ans ce pays, cible de diktats austéritaires aux désastreuses conséquences sociales et économiques est d’abord, insiste le président français, la crise d’une Europe ayant tourné le dos aux « grands récits » pour se complaire dans « des petits arrangements bancals ». Avec des accents parfois grandiloquents, depuis la colline de la Pnyx, qui fait face à l’Acropole et domine l’antique Agora, Emmanuel Macron a invoqué, jeudi, la Grèce de Périclès pour plaider en faveur de « la reconstruction démocratique » et de « la souveraineté » de l’Europe. « Ici, en Grèce, les extrémismes sont à l’oeuvre, comme ils le sont en France »

Dans un long discours fleuve, commencé en Grec et conclu par une citation du poète et résistant George Séféris, le président français s’est livré à un examen sans concessions des dérives antidémocratiques qui ont marqué, ces douze dernières années,

les politiques européennes et le traitement de la crise grecque en particulier. « En 2005, une page s’est tournée et nous n’avons pas voulu le voir », a-t-il insisté, citant aussi plus près de nous le Brexit comme le symptôme d’une crise alimentée selon lui par « les populistes anti-européens » comme par « ceux qui veulent avancer sans les peuples ». « Ici, en Grèce, les extrémismes sont à l’oeuvre, comme ils le sont en France », a-t-il prévenu. Sa réponse à la panne du projet européen ? Des « conventions démocratiques » censées permettre aux peuples de « discuter de l’Europe qu’ils veulent ». Plus prosaïquement, le président français laisse entrevoir une Europe à deux vitesses, dont la zone euro, dotée d’une gouvernance propre et d’un « parlement », serait « le cœur ». Alors que la troïka est attendue cette semaine à Athènes, pour le début de la troisième « revue » par laquelle les créanciers contrôlent la stricte application de la discipline budgétaire et des mesures d’austérité qu’ils exigent, Emmanuel Macron a tancé le FMI et défendu le principe d’un aménagement de la dette grecque dès l’an prochain. Il a surtout fait sien le discours optimiste du Premier ministre grec Alexis Tsipras sur « le retour de la croissance », « le redressement de l’économie grecque » et l’éventuelle sortie, en 2018, du régime des mémorandums. À l’affut du dépeçage

Accompagné d’une quarantaine de chefs d’entreprises, patrons du CAC 40, dirigeants de PME ou fondateurs de start-up, il a appelé les acteurs

économiques français à profiter des opportunités offertes par la « nouvelle page » qui s’ouvre, selon lui, en Grèce. Alors que le pays est sommé par ses créanciers de liquider 50 milliards d’euros d’actifs publics, certaines entreprises françaises espèrent profiter de ce vaste plan de privatisation. Pas question, a répété Emmanuel Macron, de laisser le champ libre à des acteurs non européens comme les Chinois, qui ont racheté, l’an dernier, 60 % du Port du Pirée, concédé à vil prix au géant public Cosco. D’ailleurs le français CMA-CGM, allié, via sa filiale Terminal Link … au groupe public China Merchants Holdings International, participe au consortium dirigé par la société financière allemande Deutsche Invest Equity Partners qui a été retenue pour le rachat du port de Thessalonique. Des « opportunités » d’investissement s’offrent encore aux entreprises françaises dans le domaine des énergies renouvelables, de l’agroalimentaire, de la santé ou encore des nouvelles technologies, se réjouit l’Elysée. Le président français n’a pas pas manqué une occasion de souligner « les sacrifices » d’un peuple grec qui paie seul depuis sept ans la lourde facture de la crise et de l’austérité à marche forcée. Une empathie dont il ne gratifie pas ses compatriotes, aveuglés par leur « passion de l’égalité ». Dans les jardins de l’Ecole française d’Athènes, où il s’adressait à la communauté française, vendredi, Emmanuel Macron est revenu sur ses propos controversés à propos des Français qui « détestent les réformes ». « C’est une provocation que j’assume », a-t-il lancé. « Des choses qui paraissaient impossibles, infaisables, la réforme du droit du travail (…) nous allons les faire, sans brutalité, dans le calme, avec sens et détermination », a-t-il prévenu. Avec, en guise de conclusion, cet avertissement qui ruine à lui seul le lyrisme et les serments démocratiques de la Pnyx : « Je ne céderai rien. Ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux égoïstes ». Rosa Moussaoui, envoyée spéciale pour l’Humanité

ESPAGNE

Madrid contre la sécession L’exécutif saisit la justice pour stopper le référendum d’autodétermination de la Catalogne. Après des mois d’invectives avec les autorités catalanes, la réponse de Madrid est tombée hier. Le président du gouvernement, Mariano Rajoy, a saisi le tribunal constitutionnel concernant le processus de référendum d’autodétermination de la Catalogne du 1er octobre afin de déclarer « nuls et sans effets les accords adoptés » au sein du Parlement en vue d’organiser la consultation. La présidente de la chambre catalane, Carme Forcadell, figure en première

ligne de ce recours. Elle pourrait faire l’objet d’une enquête sur sa responsabilité pénale dans cette affaire. Après avoir adopté en juillet une loi actant le processus de sécession au mépris de la législation nationale, les députés indépendantistes ont bousculé l’ordre du jour d’hier du Parlement afin d’y inscrire une loi transitoire juridique et fondatrice de la République de Catalogne, indépendamment de l’issue du scrutin du 1er octobre. L’opposition a fustigé ce coup de force puisqu’elle s’est retrouvée privée du droit de saisine du Conseil des garanties statutaires, le garant de la légalité des lois avant leur adoption.

« Le gouvernement ne permettra pas que la loi soit bafouée en Espagne (…). Nous avons vécu aujourd’hui un coup de pied à la démocratie, à la décence politique », a tancé la vice-présidente de l’exécutif conservateur, Maria Saenz de Santamaria, osant même comparer la generalitat et la majorité parlementaire indépendantiste à un « régime dictatorial ». Ce nouvel épisode judiciaire ne met pas pour autant fin à la crise politico-identitaire que connaît l’Espagne. Bien au contraire. Cathy Dos Santos, l’Humanité du 06/09/2017


PCF RENTRÉE DU PCF

Les communistes en action Sur les 25 sections du PCF en Gironde, 11 ont tenu des assemblées générales d’adhérents-tes auxquelles ont participé près de 150 camarades, et 4 sont à venir dans les jours qui viennent. Deux initiatives festives ont rassemblé une centaine de camarades et amis-es à St Symphorien, 40 dans le Blayais. Rive droite - Collectif Presqu’île. Créé il y a un an, ce collectif (qui rassemble plusieurs cellules - NDLR) a permis d’animer l’activité des communistes sur cette partie du territoire, notamment durant la séquence électorale avec les candidats aux législatives. Une liste de diffusion de 89 noms (dont 22 sympathisants) est active. La reconduction de l’activité du collectif et de ses animateurs principaux a donc été décidée à l’avis général. L’un des objectifs sera notamment de contribuer à renforcer les adhésions au PCF. Après discussion sur le soutien et la participation des camarades à la fête de l’Huma Paris, la diffusion du matériel (flyer du PCF sur la loi travail, 4 pages des parlementaires communistes) pour contribuer à la mobilisation du 12 septembre a été organisée et la distribution du tract « Education » planifiée devant les écoles pour la semaine du 20 septembre. Un point d’information est fait sur la préparation du Congrès du PCF qui aura lieu dans 18 mois : « Il doit être l’occasion, pour chacun d’entre nous, de donner à notre parti une force, une visibilité et une attractivité nouvelles ».

Concernant la consultation des communistes proposée par la direction nationale, document disponible dès le lendemain de la fête, « notre collectif s’attachera dès lors à proposer, via nos cellules, des rencontres régulières afin que chacun puisse s’en emparer et contribuer à l’évolution nécessaire de notre organisation ». Une réunion du collectif d’animation est prévue le 22 septembre.

« L’abandon par le PCF de son organisation en sections d’entreprise marque aussi un net recul du syndicalisme qui se nourrissait de la richesse du débat politique » … « une erreur considérable »… « de pair avec le renoncement à une politique interne de formation théorique ». « Fini les stages, les écoles … les communistes doivent se débrouiller par leurs propres moyens, réunions de cellules ou sections de quelques heures, de la lecture de l’Huma dans un moment d’offensive idéologique et concrète forcenée du capital ». Pour préparer la manifestation du 12, le 4 pages des parlementaires communistes sur les ordonnances Macron a été diffusé au tram à Blanquefort et devant l’usine Ford. Pour la préparation du Congrès le questionnaire soumis à chaque communiste arrivera dans la semaine du 20 septembre, puis suivra une Conférence des animateurs des sections.

À partir du compte rendu de Michel Becerro Eysines. La précarisation et la régression des droits des salariés, retraités, la protection et l’extension des droits des patrons et des privilèges des « déjà-très-riches », ont fait l’objet d’une discussion très fournie. « La loi sur le Code du travail est bien une refondation sociale armée par le MEDEF ». L’inquiétude s’exprime sur « le degré de mobilisation des travailleurs le 12 septembre ». Tour à tour ont été évoqués la promotion médiatique de la France Insoumise et le silence assourdissant vis à vis du PCF afin de le « bâillonner ». Il faut « mieux utiliser les réseaux sociaux ». « Ils ne remplacent pas le militantisme de terrain» mais sont « complémentaires ». « Bien les utiliser mais pour quoi dire ? » La préparation du congrès 2018 a également fait l’objet de débats contradictoires : « l’idée avancée … d’un changement de nom du PCF ne peut que préparer un changement d’orientation politique du PCF », alors qu’il faut « rassembler autour de nos idées de transformation de la société ».

À partir du compte rendu de Nicolas Ong

Le 12 septembre, les militantstes communistes étaient très nombreux dans le cortège de la manifestation avec leurs syndicats. Plus d’une cinquantaine de camarades, dont 20 élus-es communistes, y ont diffusé le flyer sur les propositions alternatives du PCF à la loi travail et le dépliant des parlementaires communistes qui portent un projet de loi de sécurisation de l’emploi et de la formation tout au long de la vie.

FÊTE DE L’HUMANITÉ

MEETING DIMANCHE, 16H CONTRE LA LOI TRAVAIL XXL avec PIERRE LAURENT sur la grande scène de la Fête de l’Humanité À SUIVRE EN DIRECT SUR : LCP ET SUR PCF.FR SAMEDI 30 SEPTEMBRE

Fête des Communistes du Bassin d’Arcachon Comme tous les ans, la section PCF du Bassin d’Arcachon organise sa fête militante. Elle se déroulera le samedi 30 septembre sur le terrain de son siège, avenue de la Libération (en face du marché couvert). Plusieurs associations participeront à ce rendez-vous fraternel : Le Secours Populaire – l’APPEIS – Le Mouvement de la Paix – les jeunes communistes de la Gironde Programme de la journée : - à partir de 10h30, les responsables des associations parleront de leur activité. - à midi, un repas vous sera servi (voir détails ci-dessous). - Vers 17h un débat sera organisé sur le thème : La France a-t-elle besoin d’un Parti communiste ? En fin d’après-midi et jusqu’à… Il est proposé de « finir les restes » en dansant et en chantant grâce à une animation musicale. Au bistrot communard, les apéros et soft sont proposés à 1,50 € et des barquettes d’accras de Morue et de beignets de calamars à 2 €. Au Restaurant communiste, le repas du midi est à 15 € : Huîtres du Bassin avec pâté de la dune ou assiette de crudités ; La grande Paëlla Boïenne ou rôti de porc - frites ; Fromages des près de l’Ile aux Oiseaux ; Crêpes (recette exclusive d’Annie) ; Vin – café Les restes samedi soir : 5 € Un parking est disponible en face du siège. Pour se faire inscrire, avant le 23 septembre, quelques numéros ou adresses mail : Danielle Trannoy : 06 08 84 11 85 - danielle.trannoy@orange.fr Christian Darriet : 06 03 36 36 53 - christian.darriet@free.fr Pierre Cléaz 06 07 97 40 52 - pierre-louis.cleaz33@orange.fr Préciser le nombre de participants et le choix du menu.

Solidaire des mobilisations Plus de 200 personnes se sont retrouvées pour dire « non à la loi travail Macron » sur le site de la Fête de l’Humanité, dans le parc Georges Valbon à La Courneuve. Un rassemblement inédit, du fait même que les bénévoles, monteurs et militants de la fête, sont opposés au texte : « On n’a personne à convaincre ici ». Il y avait tout de même quelques prestataires et des intermittents, salariés qui pouvaient « afficher leur solidarité » avec les cortèges nationaux. « L’initiative est partie des plus jeunes, employés à la régie générale » précisait le directeur de la fête, Fabien Gay, et « visait aussi à définir le rendez-vous de ce week-end comme la suite logique de cette journée de mobilisation » : « Nous bâtissons une fête qui entend donner des perspectives politiques à la mobilisation sociale. »

PCF 33

Commission transport

Jeudi 21 septembre, 18h30, au siège de la Fédération 15-17, rue Furtado à Bordeaux Contact : Stéphane Le Bot (07 87 90 06 52) Responsable de la commission transport

MATÉRIEL

Le flyer contre la loi travail XXL, la carte pétition à destination de E. Macron et la Lettre des parlementaires communistes sont disponibles à la fédération du PCF 33

es rté po cle ns iè vo Ie s ar s p as a u XX u ure ili he conc no l d x 32 re au lleu ue vai t sif mei en es gr ne s q tra déc , pro e d’u ail re éon u ge av alai hi s sa genc n tr s (s e la ble iti e d pas l’exi le. s il n u inu ent d vora u a le d fa ac nt m av met dre à nnel po o ch x co se plus lis rà e tr per pon erso ro n c re ciau b urs s d ivité ré vie p on su so réta ujo 6 p ur u mp uct is et la té ati our asdroits — Le nt to te prod plo le et s ili s eie p o rm e) n es le la em el ue ntab tion enci p fo io d ical s so

q re s e es nn e bli la tisa lic on d r d io t la rmat i qu nd ciée pu oître e co à des ge tion crée fess loi e la fo ains ion synégo ire iers es accr ns d de rta enta our e pro p de ent, ntat es ca Pa augm ne p la vi urs aid t à atio rocè em loi et m rése norm ré de éL’ mai tre bo es en ér se p i p bre Pr s l’ mp place rep les s ts t d uem exon pri lo om ) – se en on l’e m on, ue en en uniq t des ntre tion mp du n nce… de ure ris de e re ti n q cu rité nu d ifica afi l’e ion aita imes mes iem em nt en e l’e Sé sécu reve qual rmes nc rs vise em qu tre itat s-tr vict . Des ce bou qui bours ) lors La un ion, no on – Lim , sou ants ages li c fa en pr de ront IR ) au es s m ts ou rmat des és. s… tiqu ns ruts térim end st le re en Rem E, C nts ciem rte le lais al se t fo rchie lari ag tto ros b D, in indépent des tion pra ns s le enciemses – (CIC me licen impo les dé’hom eron it sa ra o e lu u x u D is n lic epri ues k-op les m au nci s pour - pe riés, et prud risqu nt et 00 e (C udo- rem rd so ts s, stocaliser na te po on des entr publiq es à 1 8 eprise pse encad licemnité néess sala le jugeyous ne s serode mul à er n y ir s on In a or rs es le ts ti s d té u ct d des e Le inde plaf r le isir vo ic ique se lta urag t. t imlettre des .parlementaires 2017 rm ala suel entr llecommunistes ri rd ière ai ig riab septembre eLa stra des és 2 - Lesserocent subispapourssapatrons ts éconleoms françboains réensut enntcodu profi s s men aque travai I et st dir re, va20 pou ns tion ’un Inte nc es et stifi le s ic Vous avez dit “moralisation” ? d na D ju Le ur s di co isio p ia de mm fo continue fi cial in . Le en combat s ns m s ch le u C s. s de (salai e 1 à re duits n. em s fil nt co qui x déc em so ts mto du S dan our d une : travailciII, d rie ci ur le ha Ou es pe er ré au les e pré co nfic e. en Au moment où nousgexaminions laesloi is men en ion ires at p tion des je tion ration port in plus s lic podès s af al lapr rentrée !, ça ctio tre pr dic sur it d n passer p rm t ê es e De verts nale ondi entre gm isat ca lari urisa loi le gouvernement . Un rm yn se dro éra uné ra s a plusieurs m s no isonreprojet nt i on orgaou atio Le qu — . rise de ddea lafaisait le 12le septembre à l’appel Au evalor ts pré de sa – Séc l’emp un e rém s un s no riés elles gles s s repri d’un . es la lo emièIldecontient ep ar le oive , qu ur tin chel cier 5 de “confiance vie publique”. ra d rè ir tr r m la R le n p i d te il d dan pr ter sa on du nn s syndicales, mobilisons-nous pourail n en o nt n se l’é nisations s nt itsens, tio e le ent x à chaque ic co mpti isatio pou quelques leur mais L’e ence qu mp nt, à lic uv d’e atio epri s ré ts se Le mesuresrarcdehieobon Trav 017 s mettre en échec les n fade va et d’édbles auconvenqui fixdétrim anchesge e Macron. le écar epri so ber ntes po mité Cré entr m ordonnances du t 2 s ire n co rg r... fois que nous avons le n champ br ta ra et ié atrproposé us rm d’élargir ns des entr l’u va ux co ur – ur s tro au s an um na s e ur a tou inistre1 juille favo le pa aut de ch nd de tras - H le p i n’a pl ur pensau ea du ye le inno ga le év ue d’action, au1gouvernement, auxau fére ps ire dro ents e pri is le n re ud, m le, 3 léPrésident, ve oi t iq lo uv veto plo ndre m ns c’es e pr om rte s ré tem sala ca m mêm La défa m ut u nica ationa is on po de tio t, prd’intérêts, hauts-fonctionnaires, conflits no de l’em pre s En cadre ’une nts. ales ec de ciaux en tre n éc t la ec n du de Macron c’est aussi... fa iel Péblée n de roit de nt re so prot tem en av la tio ion En in d igea aux lobbies, aux actionnaires, auxtioforces C’es de Mur sem les ncrè rd d’ la s. laire enta inut ns ’un d iques isse • La baisse de 5 euros des APL pour 2,7 millions de foyers se dir gu lle sa gm m As co réet finance, aux liens entrecoargent médias, nous ne di des uro on d om pu nce • Le gel du point d’indice des fonctionnaires L’ac le de sion et au : au ts, en ra rô ofes sta rati éconr qu’ils avons essuyé des refus. Tout a été type pour ff• Des cadeaux fiscaux dès 2018 pour les plus aisés avec la ploi fait u rIn au pr m du ciem et l’e pe ou en st so

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LOI TRAVAIL

C’EST TOUJOURS NON !

UTÉS 100 % DES DÉP ET FRONT COMMUNISTES AUX CÔTÉS SONT DE GAUCHE -S ! É-E DES SALARI

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fa de s on ns ns e ion curit il (CHSe afmesures fiscales et Pour nous contacter pré és ce rs oi moi nté ress de sé va nom te• 300 millions de baisse de dotations aux collectivités re ri stan pe ra m nc

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MOBILISONS-NOUS POUR FAIRE OBSTACLE AUX ORDONNANCES

MANIFESTATION BORDEAUX MARDI 12 SEPTEMBRE À 11H PLACE DE LA RÉPUBLIQUE

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In ues p transformation de l’ISF en un impôt immobilier et un taux du tre es d’en oins ur giq lariés tiv unique de 30% sur les placements financiers. nts lis enta mité et m rce po s sa m écu Co et de )Les 10% des plus riches vont concentrer 46% des gains ntadesaib és l, co élus fo et t s des é CT ise aff repr ne d’ de PME férenles ré un ns au chac la du tra to aler pp es sa s in s ique n, do icat da courirut et d’ s. au - L es sion deélégué impl gatio é es re on tit cité rié locales pour 2017 au détriment des investissements publics d fu (d T) lé riés. synd r de qui pe d’hy nditi e en pa sala nibilit pris tél. 01 40 63 60 95 ca s locaux , La nnel CHSC dé la sans eu uve co m pé us ns bles ôt @LesDeputesDuFrontDeGauche comira leurtion de de nt pl• Le refus de faire de sauter le “verrou de Bercy” qui emso ise, es de s sa ns mploy sa tio péni Plut on le io si es au ur ro pr ec é, re at l’e ur n. es s… lit ! https:#twitter.com/deputesFdG bl prot formne se : expo d’he fend goci pour reto tro pêche justice de lutter efficacement contre les fraudeurs s s stur ue lanibi tre pa dé s né lté t le et De vail pte po aniq pé te pa ue ses rm éc la is cu es ce au De tra com ues, fiscaux q Web : groupe-crc.org m pe fa er ri ex t it , de la m. C’ i fa en imiq ns ulag n’ en es fa trepà l’entrée • Le’elleprojet d’instaurer la sélection de l’Université senateurscommunistes ré t. du ur so se ch atio so tim lopbâ po ’est s en ne s s du men déve vibr e de • L’annonce de 10 milliards d’euros de nouvelles privatisaail d qu tél. 01 42 34 21 24 e. , e le leur le qu éten il n de qui gle Trav 2017 qu er uvel ploi ifiqu @crcsenat vades%intérêts du rè privés. pr tions qui profiterontaà ur m long reno l’e spéc po tr 95 5 % les istreer juillet rs de if d’al ur du ter les ns , min , 1 té r le ien mot cteu de ê er da caud onde ibili su nt ur s se M ss es , mai po co mb nn as ni po gl ue us tre Le ur e ctio nt p iel Pé Le to d’au er la les rè s (RTTmatiq po san ise Mur rd to nn lir ur r à po chantie CDI. im do soup s accore au et ndu ér d’as in iè té en co ri de s nt an ca ts he l’i s, certa m ré ntra bauc et de cour de de i-p s co em D de re ion ciés ex n de les s CD ifs licat licen a fl nsio rner n de mot l’app ront - L L’exte ntougulatio eaux sant ...) se co uv fu oi de déré no s re mpl La er de larié l’e Pour démolir le Code du Travail en toute tranfix s sa t de Le men quillité, le gouvernement a choisi d’appuyer pe

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- S La su giène, s de é au Députés Mail : groupe.gdr@assemblee-nationale.fr

Les parlementaires à Versailles pour manifester leur refus d’obtempérer devant l’entreprise de casse sociale prônée par Emmanuel Macron, le 3 juillet.

Les parlementaires à la rencontre des manifestants contre la loi “dialogue social” à côté de l’Assemblée nationale.

Les insupportables ordonnances du Docteur Macron La finance contre le travail…

sur l’accélérateur en plein été. Son plan ? Une loi “Travail” El Khomri taille XXL ! Cette loi avait suscité une large contestation dans le pays. Il n’y a pas plus de majorité aujourd’hui qu’hier pour casser les droits des salariés. Députés et sénateurs communistes, nous avons tout fait pour limiter les effets dévastateurs de ce texte. Nous avons mis sur la table des propositions pour un Code du Travail du XXIe siècle. La bataille n’est pas terminée. À l’automne, les ordonnances écrites en catimini devront être ratifiées. Les mobilisations des salariés s’organisent, avec un premier rendez-vous le 12 septembre.

Ce n’est pas le Code du Travail qui est responsable du chômage dans notre pays, c’est la finance. Faciliter les licenciements n’a jamais créé de l’emploi contrairement aux fables qui nous sont racontées. Le bilan des politiques de “flexibilisation” c’est 30 ans d’échec et de précarité aggravée. En réalité, ce gouvernement veut donner de nouveaux gages à la finance et au Medef avec lesquels il a partie liée, comme en témoigne le million d’euros de stock-options touché par la ministre du Travail elle-même. Emmanuel Macron a été élu. Il n’a pas pour autant de majorité populaire sur l’ensemble de son projet. Notre rôle, c’est de vous être utiles en faisant entendre la voix du peuple et du monde du travail. Avec vous, nous pouvons faire bouger les lignes, résister, proposer, avancer. Ensemble, nous pouvons gagner.

Tout versement par chèque ouvre droit à une réduction fiscale de 66% du montant versé. (chèque à l’ordre de ADF PCF 33). Les ressources financières du Parti communiste sont transparentes. Votre don, aussi modeste soit-il, contribuera effica- cement à la démocratie, à l’expression et la prise d’initiative du Parti communiste. Cet ensemble sont les éléments majeurs pour continuer notre combat dans l’ambition d’une gauche forte et alternative. La fédération de la Gironde du PCF, lance une souscription afin de mener nos prochaines échéances politiques, notre objectif est de 70 000 euros.

Les Nouvelles 14 septembre 2017 • 7


CULTURE & SOLIDARITÉ CATASTROPHES CLIMATIQUES

Corinne Makowski : « La solidarité devient l’affaire de tout le monde »

comprendre aux donateurs que nous avons besoin d’un fonds permanent, tout en étant transparents dans son utilisation. Quant à notre action au niveau local avec le réchauffement climatique, elle se tourne de plus en plus vers un travail de prévention des risques, de formation et de sensibilisation des populations.

Tout cela veut dire que vous aurez besoin à l’avenir de moyens financiers toujours plus importants ? CM. Il est évident que pour faire face à cette multiplication de crises, il nous faut pérenniser nos moyens. Mais je crois que les gens le comprennent parfaitement. La solidarité Le Secours populaire lance un appel aux dons pour les victimes d’Irma. Et rappelle que la crise climatique provoque de plus en plus de catastrophes, pas toujours médiatisées. Entretien avec Corinne Makowski, secrétaire nationale au Secours populaire français en charge de la solidarité dans le monde, réalisé par Éric Serres pour L’Humanité du 08/09/2017.

Trois opérateurs téléphoniques nous aident : Bouygues, Orange et SFR. Mais, outre ce système, il y a évidemment tout ce qui va être mis en place par des collectes en entreprise, des dons de restaurateurs, tout ce qui pourra être organisé autour de cette solidarité.

devient l’affaire de tout le monde. Ce mot a une connotation encore plus importante qu’il y a quelques années.

Pour agir avec le Secours populaire, les coordonnées en Gironde :

Fédération de la Gironde, 95 quai de Paludate 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 92 79 92 Fax. 05 56 91 46 38 www.secourspopulaire.fr/33 Secours Populaire Gironde (Page officielle) @spf_33

BÈGLES

Nouveaux Rendez-vous des Terres neuves : édition 1

À quoi serviront ces dons ?

Vous venez de faire un appel à la solidarité pour les sinistrés des aléas climatiques, notamment ceux victimes de l’ouragan Irma. En quoi consiste-t-il ?

CM. Nous sommes face à un événement d’une rare intensité et il y aura beaucoup à faire. Outre les grosses infrastructures, ce sont de nombreux petits métiers qui vont être touchés aux Antilles. C’est aussi là qu’il faut intervenir, car les assurances, pour ceux qui en ont, ne rembourseront pas dans l’immédiat. C’est sur la durée qu’il va falloir être présents.

Corinne Makowski. Nous venons de débloquer 100 000 € afin d’indiquer que le Secours populaire s’engageait dans une première forme d’aide dans les Caraïbes. Nous avons mis en place un premier dispositif qui permet de faire un don par SMS au 922. Les gens tapent « don 5 ou don 10 » et versent donc 5 ou 10 € débités de leur facture téléphonique.

CM. On en a peut-être moins parlé, mais il y a peu, une partie de l’Asie a été affectée par des inondations (Chine, Vietnam, Inde, Népal, Bangladesh). Il faut donc faire

De plus en plus de catastrophes naturelles touchent la planète, comment comptez-vous y faire face ?

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 euros Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde Directeur de la publication : Frédéric Mellier Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : annonces@nbso.fr Comptabilité : compta@nbso.fr - Redaction/Proposition d’article : redaction@nbso.fr @nvlbx Les nouvelles de bordeaux nbso.fr Commission paritaire de presse : 0118 C 85932

8 • Les Nouvelles 14 septembre 2017

A l’initiative d’anciens membres des RDV des Terres Neuves et de nouveaux acteurs, l’aventure d’un rendez-vous culturel au sein du quartier des Terres Neuves, à Bègles, se poursuit : l’édition 1 se déroulera le samedi 23 septembre 2017 de 14h à 01h, Esplanade des Terres Neuves à Bègles.

et artistiques élaborées conjointement par les habitants et les acteurs économiques, associatifs du quartier. Comme l’année dernière, elle est pensée pour tous, petits ou grands, afin que chacun puisse passer une journée de fête citoyenne sur l’Esplanade des Terres Neuves, en accès libre et gratuit…

En pleine mutation depuis le tournant des années 2000, le quartier des Terres Neuves à Bègles est synonyme aujourd’hui d’économie créative mais aussi d’une mixité sociale qui peine encore à trouver ses marques. L’aventure du festival des Rendez Vous des Terres Neuves offrit, de 2006 à 2012, de beaux moments de partage mais du s’interrompre, principalement pour des raisons budgétaires. Une partie de l’équipe organisatrice avait alors promis de réfléchir à des propositions alternatives afin de faire de ce lieu un véritable espace du vivre ensemble. Ils tinrent parole et le 23 septembre 2016 avait lieu l’édition 0 de ces Nouveaux Rendez vous qui réunit près d’un millier de personnes sur l’Esplanade des Terres Neuves. Un test réussi, de l’avis de tous, habitants, professionnels, bénévoles et visiteurs. Le 7 septembre, Christelle Baudrais, présidente du collectif, présentait donc le programme de cette nouvelle édition au restaurant le Fellini, en présence des partenaires du festival. Comme l’année dernière, il s’agit d’une journée d’animations ludiques

De 14h à 18h, Esplanade pour tous !

Le village du festival installé sur l’Esplanade des Terres Neuves, propose de nombreuses animations ouvertes à tous, un panorama des savoirs faire dont on est fier dans le quartier (et ils sont variés !). Les assos à la manoeuvre cet après midi là : des jeunes du PAJ (Point Accueil Jeunes) assureront la vente de boissons non-alcoolisées et sucreries ; le Collectif Terres Neuves assurera un point d’information et d’échange ; Müca and Kid’s Musical Experience (atelier autour de la musique électronique) ; Croix-Rouge française et IRFSS (initiation aux gestes de premier secours et gestion du poste de secours) ; Pôle jeunesse Croix-Rouge Française de Bordeaux (animation d’ateliers d’éducation populaire) ; association Terres Neuves Les Pôles (point d’information et d’échange tenus par plusieurs entreprises de l’association de manière interactive) ; Cabinet musical Dr Larsene (activités danse, atelier open mic…) ; association Freak Kultur + Moka & le grand cru (atelier Graffiti, création et initiation) ; animation et espace jeux pour enfants avec des « grands

jeux en bois » ; association Insula Prod scénographie dynamique & mapping vidéo ; Studio Pollux - studio photo (un portrait de chacun, en groupe, seul, posé, ou plus libéré… pour garder un souvenir de cet événement et exposition photos ; spectacle de magie d’Augustin Humeau ; animation de Street foot par les membres du Collectif des Terres Neuves ; Bouddha Massage (atelier de massage) ; initiations de boxe pour tous sur fond musical en partenariat avec le club de boxe de Talence et le Comité régional de Boxe ; animation Massacre MakeUp - Julien Roy ; Ricochet Sonore (animations musicales de proximité/ Anima’sons : quizz musicaux) ; Initiations de Judo pour tous sur fond musical en partenariat avec le Dojo Bèglais ; Studio Excellvoice (lecture de Poésie et concerts) ; association « Les Clowns Stéthoscopes » (sous réserve de disponibilité) ; association Le Refuge ; La « Cie Bougrelas » (crieur public). De 18h à 20h, apéro citoyen ambiancé

Pendant que certains rangent, les autres causent, en buvant un coup bien mérité, tandis que les enfants qui ont participé aux ateliers d’écriture de l’association Remue Méninges, sous la conduite de Cheikh Sow, écrivain, conteur et musicien, se voient confier le micro avant que quelques fanfares ne passent à contresens pendant les dj sets…. De 20h à 01h, 5 concerts, dont deux créations inédites pour le festival suivis d’un dj set final.

Solialma, hispanique et groovy. Doherty / Humeau, création pour duo de contrebasses. Ashes, pop éthérée. Voyage en Terres Neuves, création pour concert visuel. Persépolis, rock sévèrement chic. DJ Milvitch, gavé suspect, grave dansant.


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