Nouvelle N° 2228

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Jeudi 9 novembre 2017 - N° 2228 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX - Prix : 0,80 euro

À Bordeaux, le Secours Populaire cultive ses orientations et s’oriente vers l’art…

dossier p.4-5

GARE DE MÉRIGNAC CAUDÉRAN

MOBILISATIONS UNITAIRES DU 16 NOVEMBRE

Mobilisation unitaire pour défendre les guichets

L’Unef appelle à la mobilisation contre la sélection à la fac

Quand les ultrariches planquent leurs milliards…

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PARADISE PAPERS


ACTUALITÉ SÉLECTION

GARE DE MÉRIGNAC CAUDÉRAN

L’Unef appelle à rejoindre le mouvement social du 16 novembre

Mobilisation unitaire pour défendre les guichets

La mobilisation contre la sélection à la fac s’organise et veut converger avec le mouvement unitaire du 16 novembre qui rassemblera, à Bordeaux, la CGT, FO, la FSU, Solidaires, l’Unef, FIDL et Unel contre l’austérité, les régressions, pour l’abrogation des lois El Komri et Rebsamen, et pour le retrait des ordonnances Macron. Une semaine après la présentation par le gouvernement de son « Plan étudiants », qui autorise officiellement les universités à refuser l’accès aux étudiants à certaines filières très demandées, l’Unef a appelé à manifester le 16 novembre, jour des défilés contre les ordonnances Macron sur le Code du travail. Dans une tribune publiée le week-end dernier, Lilâ Le Bas, la présidente du syndicat étudiant, estime que, « avec cette réforme, les universités auront accès aux dossiers des étudiant-e-s et pourront les trier par ordre de préférence en fonction des “attendus”, fixés par elles-mêmes, pour chaque formation. Faute de place, les universités pourront refuser les étudiant-e-s ». Or, face à l’augmentation attendue des effectifs étudiants (+ 300 000 personnes d’ici à 2025) et au manque de moyens, la quasi-totalité des filières risquent d’être concernées à terme. « Pouvoir refuser, c’est sélectionner et écarter des jeunes de l’université ! » insiste Lilâ Le Bas qui dénonce un gouvernement qui « fait le choix de généraliser l’arbitraire à l’entrée de l’université ».

« Le Président Macron multiplie les mesures contre les salariés, les retraités et la jeunesse », constate l’intersyndicale qui appelle à la grève et aux manifestations le 16 novembre. Mais « rien n’est gravé dans le marbre, ajoute-t-elle, comme le montrent les avancées obtenus par les routiers et les Ports et Docks. C’est bien la preuve que par la mobilisation, nous pouvons faire reculer le gouvernement et le patronat. »

GRÈVE ET MANIFESTATION JEUDI 16 NOVEMBRE À 11H30 PLACE DE LA RÉPUBLIQUE À BORDEAUX

FORD BLANQUEFORT

La direction condamnée pour ne pas avoir tenu ses engagements Le maintien des 1 000 emplois n’a pas été assuré sur le site girondin selon le tribunal. Ce verdict donne confiance au syndicat CGT qui avait porté l’affaire devant la justice. La CGT Ford Blanquefort vient de faire condamner la direction de leur entreprise. L’engagement du maintien des 1 000 emplois en CDI et équivalent temps plein sur le site girondin « n’était pas respecté au 31 décembre 2016 » selon la chambre civile du Tribunal de Grande Instance de Bordeaux. Or, la direction l’avait inscrit dans un accord-cadre signé en mai 2013. Désormais condamnée, l’entreprise devra respecter cet engagement à compter du 1er janvier 2018 sous peine d’une amende de 500 € par jour de retard à compter du 1er janvier et ce jusqu’à la fin de l’accord le 24 mai 2018. Avec 46 millions d’euros de deniers publics donnés depuis la signature de l’accord-cadre, Vincent Alauze, délégué syndical CGT Ford, estime que « les pouvoirs publics auraient dû d’abord taper du poing sur la table » et ainsi éviter à la « petite CGT » de devoir se tourner vers la justice. Le syndicat devra aussi recevoir 5 000 euros de la part de la direction (dont 3 000 de dommages et intérêts). Vincent Alauze espère surtout que ça « donne le moral aux collègues » alors que la CGT bataille pour que de nouvelles activités arrivent sur site avant la fin de l’accord-cadre. Une action au sein de l’entreprise se préparait d’ailleurs pour mercredi, « ce qui pourrait faire bouger les lignes et réagir Ford ». avec Xavier Ridon, Rue89 Bordeaux le 02/11/2017

HÉBERGEMENT D’URGENCE

Trop de personnes à la rue Le conseil de métropole était réuni exceptionnellement ce 7 novembre, pour faire suite à la motion votée en juillet dernier pour alerter sur la politique d’accueil des populations en situation d’urgence humanitaire. L’occasion pour les élus-es de dialoguer avec le Préfet sur ces sujets. Le représentant de l’État en a hélas profité pour annoncer la baisse de moitié des crédits destinés aux Maîtrises d’œuvre urbaine et sociale (MOUS) pourtant tellement utiles pour accompagner certaines populations très fragiles dont les populations Roms. Au 31 août dernier, 587 personnes sans domicile fixe ont été prises en charge par le SIAO (service intégré d’accueil et d’orientation), qui gère le 115 à Bordeaux Métropole. Elles étaient 475 à la même date l’an dernier, soit une augmentation de près de 24 %, d’après un diagnostic sur les publics très vulnérables établi par Bordeaux Métropole. Premier grief adressé à l’État par la métropole : « des demandes d’hébergement d’urgence n’ont pu être satisfaites faute de place ». Au 31 août 2018, cela concernait 264 personnes, contre 161 en 2016. Et même les enfants en ont pâti : les demandes non satisfaites sont passées de 6 à 10 % pour les 0 - 3 ans, et de 19 à 27 % pour les 4 - 17 ans, avec des conséquences parfois dramatiques. Selon les données du groupe « hébergement » du Conseil, le public hors Union européenne représente 74 % des sans abris pris en charge par le 115, contre 65 % en 2016. Le public de nationalité française est lui en diminution dans la même proportion, de 26 % à 17 %. Nous publierons, la semaine prochaine, l’intervention d’Odile Blein sur ces questions, pour le groupe communiste.

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Comme le 19 octobre, devant la boutique rue Sainte-Catherine à Bordeaux, une intersyndicale CGT-Sud-CFDT de cheminots proposait aux usagers, lundi soir à la gare de Caudéran, de signer leur pétition contre la fermeture des guichets. Plusieurs dizaines de personnes, militants politiques et syndicaux, étaient venus en renfort pour dénoncer ce scandale. La CGT, la CFDT et même l’UNSA s’affichent sur les autocollants mais il y a aussi le PCF, avec ses nombreux militants et ses élus de Mérignac et de la Métropole, des militants de la France insoumise et des jeunes socialistes. Nathalie est usagère de la ligne Bordeaux-Le Verdon, elle habite Caudéran et prend le train depuis que son entreprise a été délocalisée sur Bordeaux Belcier. « Je ne suis pas la seule dans ce cas, il y a de plus en plus de monde, constate-t-elle. Depuis un an que j’utilise cette ligne, on nous a déjà supprimé un train sur deux et maintenant j’apprends que ce sont les guichets qui vont fermer mais le prix de mon abonnement est toujours le même, c’est scandaleux ! On nous dit qu’il y a de plus en plus de voitures sur Bordeaux mais s’il y a de moins en moins de transports en commun, comment pourrait-il en être autrement ». Pour Nathalie qui a vécu en Norvège où « tout est fluide » en matière de transports, « ce n’est pas autre chose qu’une question de volonté ». Elle signe la pétition et prend quelques exemplaires que lui tend Paloma pour faire signer autour d’elle. Paloma aussi est usagère de la ligne entre Caudéran et Margaux. « Là-bas, ils ont déjà réduit les horaires d’ouverture des guichets à trois heures et maintenant on apprend la fermeture des guichets ici. Je ne comprends pas, la gare a été refaite à neuf, il y a toujours du monde, ce n’est même pas un problème commercial ! » Un constat confirmé par David Plagès, représentant la CGT des cheminots, qui dénonce un « choix dogmatique » de la SNCF, après avoir remercié les divers soutiens présents. Il prend l’exemple du fret, et en particulier la plateforme d’Hourcade, « vide en ce moment », pour montrer

que « lorsque le service public recule, c’est très compliqué de le faire revenir ». Pour lui, la décision unilatérale de la SNCF de fermer ce point de vente comme beaucoup d’autres (Ravezie, Talence Médoquine et bientôt Sainte-Catherine, suivi de Mériadeck et Lormont) s’apparente à « une destruction massive du canal de diffusion humain » qui ne fera pas baisser le prix du billet mais fera, avec certitude, deux chômeurs de plus. Joël Girard, élu communiste de Mérignac prend la parole pour affirmer qu’il est possible de gagner le maintien des deux postes aux guichets, prenant en exemple la mobilisation sur Mérignac contre la fermeture des bureaux de poste. Il réaffirme le soutien des élus communistes de Mérignac qui envisagent de présenter une motion au conseil municipal et d’interpeller le maire. Également élue communiste mérignacaise et vice-présidente à la Métropole en charge des infrastructures routières et ferroviaires, Claude Mellier enchaîne. Elle a remercié les syndicats d’avoir alerté les élus : « ensemble, nous pourrons mieux interpeler la population sur tout ce qui est en train de se tramer pour casser le service public ». L’élue communiste insiste sur la nécessité de la présence humaine en gare. Elle rappelle le combat, depuis 25 ans, des élus communistes et des cheminots pour la ligne de ceinture ferroviaire, « sous utilisée, sous valorisée ». « On a pas lâché et c’est dire que nous avons raison d’être tenaces car aujourd’hui monte au sein de la Métropole l’idée qu’il faut mieux utiliser la ligne, notamment avec une halte à Saint-Germaine Le Bouscat ou encore la réouverture de la Médoquine. Mais nous nous heurtons

souvent à la SNCF. Là, nous avons obtenu une modification de la signalisation, c’est technique, mais c’est un petit pas vers une meilleure utilisation de cette ligne de ceinture dont les communistes ont toujours, par ailleurs demandé le bouclage. Là non plus, il ne faut pas lâcher ». Claude Mellier insiste surtout sur la possibilité de gagner ce genre de bataille dès lors qu’on se rassemble et qu’on est tenace. « Sachez que nous, nous défendrons le service public jusqu’au bout », a-t-elle conclu. Stéphane Le Bot, usager de la ligne et élu communiste dans le Médoc, relève que le panneau d’affichage est le reflet assez fidèle du quotidien de cette ligne : trains supprimés, retard, etc., et le recul du service public en gare avec des horaires réduits à Macau et Margaux (rénovée et rouverte il y a peu également) qui vont sans doute aussi finir par fermer. « La SNCF n’écoute pas l’attente et les besoins des usagers de plus en plus nombreux, pourtant, au quotidien, explique-t-il. Au comité de ligne, il n’a jamais été question de fermer la gare de Caudéran, on ne nous en a jamais parlé. À côté de ça, on nous fait des investissements comme le MacauPessac qui n’est absolument pas utilisé, que personne n’avait demandé et qui a coûté quelques millions d’euros. Et nous, on attend toujours que les caténaires soient rénovés pour qu’on puisse prendre le train à vitesse normale, jusqu’au Verdon, ce qui n’est pas le cas puisqu’encore ce soir, le train s’arrête à Lesparre. Ça ne peut pas continuer comme ça (…). Il faut continuer à faire du bruit autour de ces fermetures et poursuivre la mobilisation ». Christelle Danglot


ACTUALITÉ

Editorial

PARADISE PAPERS

Quand les ultra-riches planquent leurs milliards, les citoyens trinquent question dans les “Paradise Papers”, ont été retirées de la liste française des paradis fiscaux depuis janvier 2014 ? Il y a bien eu un ministre ou un président qui a décidé ça ! » « Les États ont renoncé à leur pouvoir politique, afirme-t-il. Il n’y a que l’État qui peut lever l’impôt dans le monde, et ça, c’est insupportable pour les multinationales. Elles veulent gérer le monde en direct. Les États doivent reprendre la main pour construire des sociétés civilisées ».

Manifestation contre les paradis fiscaux à Londres en 2016.

Dix-huit mois après les « Panama Papers », les « Paradise Papers » commencent à révéler comment riches et multinationales échappent à l’impôt en flirtant avec la légalité et comment l’évasion fiscale est indissociable du système économique mondial. L’enquête a commencé il y a un an, dans un journal allemand, le Süddeutsche Zeitung, qui a reçu par des informateurs anonymes « plus de 13 millions de documents », expliquait dimanche soir sur France Info Jacques Monin, le chef de la cellule d’investigation de Radio France. Ils viennent « du cabinet conseil Appleby», une des « Rolls-Royce de la finance offshore », selon le Monde, qui travaille dans les îles Caïman, les Bermudes, les îles Maurice, et « un autre cabinet de Singapour ». Et contrairement aux « Panama papers », qui selon Jacques Monin « laissaient penser » que les paradis fiscaux étaient « une anomalie », ici la preuve serait faite que « de nombreux groupes et personnalités y transfèrent leur argent en toute légalité ». « L’argent, ici, a le plus souvent été soustrait à l’impôt de façon légale ou aux frontières de la légalité, grâce aux failles du système fiscal international », écrivait le Monde dimanche soir. Légal ou pas, des pratiques à combattre

« Disons-le vulgairement, tant ces pratiques révoltantes donnent la nausée, tant cette cupidité cynique est à vomir, ils se gavent, tant et plus, toujours plus, et pour cela ils planquent les magots, ils trichent, ils manipulent, ils mentent, ils méprisent les lois qu’ils instrumentalisent », s’indigne Maurice Ulrich dans son édito de l’Humanité, mardi. Les « Panama Papers », en avril 2016, avaient provoqué un choc. Mais ils pouvaient encore laisser croire que les paradis fiscaux étaient une anomalie de l’économie. Une zone noire, abritant des capitaux douteux, mis à l’abri par des personnes peu recommandables. L’affaire Cahuzac avait renforcé ce sentiment. L’ancien ministre n’avait-il pas caché au fisc une partie de sa richesse en Suisse puis à Singapour ? Un acte illégal qui

lui a valu une condamnation. Ce que révèlent les « Paradise Papers », c’est que les paradis fiscaux ne sont pas une anomalie du système… Ils sont le système. La longueur de la liste des multinationales ayant des filiales aux Bermudes, aux îles Caïmans, à Maurice, aux îles Vierges britanniques, ou ailleurs, le démontre… A cette liste se conjugue une ribambelle de noms de millionnaires ou de milliardaires : hommes d’affaires, oligarques, sportifs ou stars du show-business… Les « Paradise Papers » ne révèlent pas un « dysfonctionnement », ils sont au contraire le « cœur » du « système libéral mondialisé, financiarisé, dérégulé, de la machine finance qui veut accumuler, et surtout ne pas participer à la solidarité et au fonctionnement des sociétés et des États », a estimé Éric Bocquet, sénateur communiste du Nord, lundi 6 novembre sur France Info. Le parlementaire est l’auteur, avec son frère Alain Bocquet, de Sans domicile fisc. En 2012, il a travaillé pour la Commission d’enquête sur l’évasion des capitaux et des actifs hors de France et ses incidences fiscales, dont il était le rapporteur. Un système « très sophistiqué »

Éric Bocquet insiste sur le caractère « systémique » de l’évasion fiscale, qui se cache selon lui derrière les exemples de personnalités publiques et politiques épinglées par ces révélations : « On dit : “Je veux optimiser ma charge fiscale”, c’est l’expression politiquement correcte. Et des gens sont là pour aider. Il y a des banques, il y a des cabinets d’audit et de conseil, des avocats fiscalistes, tout un système très sophistiqué. Ces gens ont décidé un jour de jouer ce jeu-là ». Le sénateur réfute l’idée - portée notamment par l’OCDE - que des progrès spectaculaires ont été faits pour lutter contre l’évasion fiscale depuis la crise financière de 2008 : « Je salue le travail technique de l’OCDE, mais il manque la volonté politique des décideurs d’appliquer les recommandations. Comment expliquer que les Bermudes, dont il est

Les députés communistes demandent à nouveau « une COP de la finance »

Les députés communistes ont demandé mardi à nouveau la tenue « d’une COP de la finance ». « Pour nous ce n’est pas vraiment une surprise. Et on va assister à la ritournelle classique : révélations, indignation, exonération », a jugé l’un des porteparole du groupe, Pierre Dharréville lors d’un point-presse. « Mais même si nous ne sommes pas surpris, cela reste tout à fait insupportable. Même si c’est légal, c’est du vol de ressources pour l’État », a renchéri sa collègue Elsa Faucillon. « Depuis de nombreuses années, les députés communistes font des propositions pour lutter contre l’évasion fiscale qui n’ont jamais été retenues par les Gouvernements en place, indiquaient-ils dans leur communiqué. Ainsi, dans le cadre du budget pour 2018, ont-ils porté et défendu des amendements visant à récupérer 30 à 40 milliards d’euros sur 5 ans. Ces propositions ont toutes été rejetées par la majorité, et pour cause, il ne s’agit pas d’une priorité pour l’exécutif ». Les députés communistes réclament donc « avec force cette COP fiscale », qu’ils avaient demandée dans une résolution votée par l’Assemblée en février, sous l’ancienne majorité. La résolution invitait le gouvernement français à prendre l’initiative aux Nations unies d’organiser une COP de la finance mondiale pour « l’harmonisation et la justice fiscales », sur le modèle de la conférence mondiale sur le climat. Les sénateurs soulignent aussi qu’il « manque cruellement d’une vraie et solide décision des États européens, et notamment de la France, d’appliquer en premier lieu les décisions prises au niveau de l’Union européenne et qui mériteraient d’être renforcées (transparence fiscale pour les multinationales et fin de leur impunité, taxation des grands groupes pour empêcher la délocalisation artificielle des bénéfices…) ».

Macron président des riches ! Pas besoin de nous faire un dessin pour comprendre quelle est la stratégie de Macron et de son gouvernement : son but, favoriser les plus riches en leur faisant plus de 20 milliards de cadeaux. Leur vision de la société est contraire à la nôtre. Pour eux et ils ne s’en cachent pas, il y a « les premiers de cordée » et les autres. Ce dénigrement de la population est insupportable. Ils ne peuvent plus s’en cacher, ils ne font plus illusion. Leur choix de société est parfaitement clair: une société en faveur de celles et ceux qui ont déjà tout. Après la casse du code du travail et avec les menaces qui pèsent sur la Sécurité sociale, sur les communes, il s’agit bien d’un véritable projet de société, au service exclusif de la Finance qui provoque de fortes inégalités sociales et territoriales. Et face à cette attaque, la population est résignée, croit de moins en moins en un avenir meilleur… Nous avons un rôle à jouer : recréer l’espoir ! L’injustice est trop grande, la population doit prendre conscience qu’un autre choix de société est possible. C’est en ce sens que nos députés et sénateurs communistes ont déposé un projet de loi de finance répondant aux besoins de la population pour un meilleur partage des richesses. Il est possible d’investir dans les services publics, l’éducation, la santé, le logement, les transports mais aussi dans des services de proximité tels que ceux de la CARSAT, de la CAF, de la CPAM… L’industrie est une priorité : le soutien aux grands projets d’infrastructures et la participation au capital d’entreprises stratégiques (banques, énergie, eau, transports…). Nous ferons d’autres choix, en préférant taxer les entreprises qui distribuent des dividendes et spéculent en Bourse plutôt que celles qui investissent et créent de l’emploi. Nous nous attaquerons enfin au fléau de l’évasion fiscale et condamnerons sévèrement les tricheurs. Les scandales des panama papers et paradise papers sont insoutenables face à la perte du pouvoirs d’achat, des pensions de retraites et petits salaires. En effet, il s’agit d’un système organisé permettant de contourner la fiscalité des pays telle une « machine qui veut accumuler, et surtout ne pas participer à la solidarité et au fonctionnement des sociétés et des États. » ( Eric Boquet, France info le 6 novembre) C’est sur cet axe que nous devons travailler et faire changer la vision du peuple pour dire qu’une société plus juste existe et que chacun doit être acteur de ce changement.

Sophie Elorri membre de l’exécutif du PCF 33 et du Conseil national

Les Nouvelles 9 novembre 2017 • 3


SOLIDARITÉ PAROLE DE DENIS LAULAN*

La culture un besoin, trop rarement une priorité

Chacun connaît le Secours populaire français, ses actions en faveur des plus défavorisés, de toutes celles et de tous ceux qui subissent les injustices produites par nos sociétés modernes. Mais le Secours populaire est un généraliste de la solidarité, il prend de nombreuses initiatives pour que chacun puisse offrir un Noël digne à ses enfants, pour qu’aucune famille ne soit privée de vacances, pour la solidarité concrète de part le monde. Parce que la culture fait partie de nos besoins, et que la vie difficile que beaucoup mènent, l’écarte le plus souvent des priorités, le Secours

populaire souhaite aussi en faire un axe d’action. C’est pourquoi, il s’efforcera, avant que les œuvres de nos généreux donateurs artistes ne soient vendues et dispersées auprès des collectionneurs et amateurs, de faire visiter l’exposition à celles et ceux qui fréquentent nos permanences d’accueil. Ils ne manqueront pas d’apprécier ou de critiquer les œuvres exposées et d’accéder à des techniques artistiques, à des travaux esthétiques qu’ils ne côtoient pas forcément tous les jours. Au-delà de leur prix de vente, voilà donc la valeur que nous donnons à ces œuvres et à leurs auteurs. Le produit de la vente de ces œuvres nous aidera donc à donner de la visibilité à nos actions, et notamment à notre congrès national qui se tiendra du 24 au 26 novembre 2017 à Bordeaux avec plus de 1 000 délégués. Et cela nous aidera à poursuivre nos actions culturelles au bénéfice des personnes les plus fragiles pour 2018. * secrétaire général de la Fédération girondine du SPF

À Bordeaux, le Secours Populaire cultive ses orientations et s’oriente vers l’art… Evènement structurant de la vie de l’association, le 36e congrès national du Secours populaire se tiendra à Bordeaux, du 24 au 26 novembre 2017. C’est un grand honneur pour les bénévoles girondins que de recevoir 1 000 de leurs homologues venu-e-s de toute la France pour redessiner les grandes orientations d’action de leur association. Ils seront les porte-voix des 80 000 bénévoles du Secours populaire, et à travers eux des centaines de milliers de citoyens-nes qui ont un jour besoin de cette entraide. Voilà pourquoi la fédération girondine du Secours populaire a décidé d’une initiative visible de solidarité, qui rende en quelque sorte un hommage esthétique au dévouement de ces milliers de bénévoles et qui apporte une aide concrète au développement d’actions solidaires. Cette initiative, c’est l’Enchère-Pop’ : 64 artistes venus d’univers différents qui ont toutes et tous décidé d’offrir une œuvre au Secours populaire pour l’aider à développer ses actions d’accès à la culture pour tous. La première de ces actions, c’est d’exposer ces œuvres dans un lieu original et ouvert à tous. À la Grande Poste, au cœur de Bordeaux, les 64 œuvres seront présentées du 14 au 25 novembre et des équipes de bénévoles y accompagneront des groupes de personnes aidées pour une découverte de l’art contemporain dans toute sa diversité. Le but est bien d’ouvrir des fenêtres sur l’art, et donc sur l’imaginaire, mais aussi sur la connaissance de l’autre, sur le questionnement au monde. À l’issue de cette exposition aura donc lieu une grande vente aux enchères solidaire. Elle a lieu le 26 novembre, toujours à la Grande Poste, avec un prix de départ à 100 euros. « Quel que soit le montant de cette acquisition, elle aura permis à notre association d’être plus armée encore dans la lutte contre l’inégalité de l’accès à la culture », estime Denis Laulan, dirigeant girondin du Secours Populaire.

L’ENCHÈRE POP’

Culture et solidarité, deux mots qui vont si bien ensemble…

L’ENCHÈRE POP’ EXPOSITION D’ART CONTEMPORAIN DU 14 AU 25 NOVEMBRE 2017 en accès libre aux horaires d’ouverture de la Grande poste

VENTE AUX ENCHÈRES* LE 26 NOVEMBRE À 15H30 À LA GRANDE POSTE 7 RUE DU PALAIS GALLIEN, À BORDEAUX *Possibilité de brunch sur place, renseignements : 05 56 01 53 90 Événement organisé par le Secours populaire français de la Gironde, en faveur de l’accès à la culture pour tous. 64 ARTISTES SOLIDAIRES Ola Abdallah, Alfred, A-Mo, Delphine Balley, Bebar, Marie-Christine Béguet, Patxi Bergé, Jean-Marie Blanchet, David Blasco, Sylvain Bourget, Pat Bruder, Vincent Carlier, Renaud Chambon, Valérie du Chéné, David Coste, Nicolas Daubanes, Sabine Delcour, Christophe Doucet, Chloé Dugit-Gros, Régis Fabre, Lyse Fournier, Fanny Garcia, Marc Geneix, Catherine Gfeller, Delphine GigouxMartin, Louis Granet, Samuel Gratacap, Florent Groc, Nicolas Hosteing, Armand Jalut, Laurent Kropf, Pierre Labat, Laurent Lacotte, Clément Laigle, Béranger Laymond, Camille Lavaud, Pauline Lavogez, Franck Leviski, Eymeric Lhuisset, Hugo Livet, Anthéa Lubat ,Sébastien Maloberti, Ludivine Martin, Guillaume Mathivet, Elsa Mazeau, Reine Mazoyer, Cécile Mestelan, Nicolas Milhé, Elisa Mistrot, Nelly Monnier, Nasti, Hugo Pernet, Régis Perray, Amandine Pierné, Eric Provenchère, Marie Quéau, Pierre-Lin Renié, Maurice Renoma, Carole Rivalin, Jeanne Tzaut, Jack Usine, Vincent Vallade, Sébastien Vonier, Aurélien Vret

encherepopbordeaux.com 4 • Les Nouvelles 9 novembre 2017

L’initiative de l’Enchere-Pop est loin d’être une anomalie dans l’histoire du Secours populaire qui a connu des apports artistiques à chaque étape de sa construction. « Tout ce qui sert la culture sert l’ humanité dans sa marche ascendante. » Cette citation de Louis Aragon est reprise à juste titre par Marie-Jo Henrioux, dans l’Ormée de ce mois de novembre pour illustrer le rapport du Secours populaire à la culture. « Alors que des fous de Dieu voudraient perpétuer le règne de la force et de l’obscurantisme, déguisent le crime et la tyrannie en impératif religieux, le Secours Populaire œuvre pour la diffusion du savoir, l’ouverture à la pensée des autres, pour tout dire au multiculturalisme universel », rappelle-t-elle. Une œuvre qui n’est pas vraiment nouvelle pour l’association née en 1945. Pour le Secours populaire français, la solidarité signifie agir en partenariat, dans le respect de la dignité des personnes, pour créer un vaste réseau d’entraide. Il rassemble des personnes de bonne volonté, enfants, jeunes, adultes, de toutes conditions, quelles que soient leurs opinions politiques, philosophiques ou religieuses, en veillant à dévelop-

per avec elles la solidarité et toutes les qualités humaines qui y sont liées. Son premier président, Francis Jourdain (1876 - 1958), était un grand artiste, architecte d’intérieur et décorateur de grande notoriété, il fut l’un des membres fondateurs de l’Union des Artistes Modernes. C’était un homme d’action, un militant et un grand humaniste dont la devise était « Le maître mot, c’est la solidarité ». Au fil des ans, des illustrateurs, des dessinateurs ont apporté des contributions au journal de l’association ainsi qu’à divers supports de communication. Parmi eux, Lorjou, Escaro, Jean Effel… Wolinski, Cardon, Plantu… et plus récemment Tomi Ungerer, Serge Boutavant, Riad Satouf, Paul Cox… Quant à Jean Cocteau, il entretenait des relations privilégiées avec l’association à qui il offrit des dessins. Des peintres ont soutenu le Secours populaire et offert des œuvres,

comme Ladislas Kijno, Mireille Miailhe, Henri Cueco, Olivier Debré, Picasso… En 1995, de nombreux plasticiens ont réalisé des « mini-tableaux » destinés à une vente aux enchères à l’occasion des 50 ans de l’association. Méthode qui a été renouvelée en 2015, avec la fondation Louis-Vuitton, à travers l’opération Recto-Verso qui eut un grand succès. Ces collectes de fonds rendent possible le travail d’éducation populaire pour lequel le Secours populaire est agrée depuis 1983. Mais c’est bien depuis sa création que l’action culturelle est au cœur des missions de « généraliste de la solidarité » de l’association. Avec nos 80 000 bénévoles, elle tisse des relations privilégiées avec celles et ceux qui n’ont jamais, ou si peu, eu accès aux lieux de culture. Ouverture à l’autre, tolérance, désir d’apprendre s’expriment sous des formes de sensibilisation extrêmement ouvertes, porteuses de sens et de ressourcement pour les personnes accueillies.


ET CULTURE Dans des domaines d’expression divers, des collaborations étroites avec des institutions culturelles ont vu le jour, permettant aux publics accompagné d’accéder à des centaines de sites culturels. Le Secours populaire est aujourd’hui reconnu comme l’un des acteurs majeurs favorisant l’accès des plus démunis à la culture et à l’art, et notamment à l’art contemporain. Au fil du temps, le SPF a su tisser des liens et mettre en place de solides partenariats avec de grandes institutions d’art contemporain (Palais de Tokyo, Centre Pompidou, Musée d’art moderne de la Ville de Paris, Centquatre, Musée d’art contemporain de Lyon, Musée Fabre, etc.). Plus localement, il accompagne des centaines de familles, chaque année, vers le spectacle vivant. Aujourd’hui, l’EnchèrePop’ poursuit cette mission et constitue une nouvelle étape dans le partenariat entre le Se-

cours populaire et les créateurs. Grâce à la belle générosité des 64 artistes participants mais aussi grâce à celles et ceux qui feront l’acquisition d’une œuvre, l’association franchira un nouveau cap en permettant à

un nombre encore plus grand de personnes en difficulté d’accéder à la culture. Ainsi, dès 2018, avec l’appui de moyens financiers renforcés grâce aux sommes collectées lors de la vente, de nouveaux projets d’accès à la culture seront mis en œuvre. L’ampleur (en nombre d’initiatives et de participants) sera fonction du montant des fonds recueillis, chaque euro y contribuera. Les plus précaires auront le bonheur, en tant que citoyens du monde, d’accéder à la beauté et à la connaissance, fenêtre ouverte sur l’imaginaire et la création. Car accéder à la culture est bien un droit pour chacun. Une approche plus que légitime qui contribue à faire de chacun le citoyen à part entière d’une société où se mêlent les cultures, se partagent les savoirs et se crée du lien dans une dynamique collective de découverte.

INTERVIEW

Copains du monde : la solidarité ça se cultive !

Début 2017, Super Pif racontait l’épopée des jeunes Girondins partis au cœur de l’Atlas pour livrer un bus scolaire à leur ami-e-s marocain-e-s.

Orientation essentielle pour l’avenir du Secours Populaire, le mouvement Copains du monde fête ses 25 ans. Un évènement fêté dans le dernier numéro du magazine Super Pif qui contient un poster sur les copains du monde. Questions à Olivier Chartrain, rédacteur en chef de Super Pif.

Comment s’est faite la rencontre entre Super Pif et le mouvement Copain du monde ?

Crédits des œuvres dans l’ordre d’apparition : Nasti, Passage, 2017, acrylique et pochoir sur toile, signé et daté au dos, 71 x 90 cm ; Alfred, Matin, dessin, signé en bas à droite 42 x 29,5 cm ; Laurent Lacotte, Smoking area, tirage numérique, étiquette de l’artiste au dos, 20 x 30 cm ; Ludivine Martin, Vipérine, sérigraphie, signé au dos.

BAROMÈTRE

La peur de la précarité gagne du terrain Chaque année,, le Secours populaire publie un baromètre avec l’institut Ipsos, afin d’alerter sur les inégalités. En cette rentrée 2017, l’association a mis l’accent sur l’appauvrissement des plus modestes et des seniors. Publié en septembre, le 11e baromètre annuel Ipsos-Secours populaire 2017 dresse le portrait d’une France en voie d’appauvrissement accéléré. Ainsi, en 2017, plus d’un tiers des Français (37 %) ont déjà fait l’expérience de la pauvreté. Et près de la moitié (47 %) des ouvriers et employés, ainsi que les personnes au revenu mensuel net inférieur à 1 200 euros (61 %) sont aujourd’hui plus fragilisés. Si l’on se penche sur la place de l’alimentation, 44 % des foyers modestes assurent avoir du mal à se procurer une nourriture saine permettant de

faire trois repas par jour. Sans surprise, la place accordée à la culture, aux loisirs et aux vacances reste un luxe rare : près d’un Français sur deux (45 %) déclare avoir des difficultés pour partir en vacances au moins une fois par an, et ce pourcentage grimpe à 65 % pour les ménages dont le revenu mensuel net est inférieur à 1 200 euros. Si cette pauvreté gagne du terrain, la peur d’y basculer aussi. Les craintes d’un avenir difficile guettent de plus en plus de personnes. Ils sont 57 % à avoir redouté à un moment de leur vie de connaître la précarité. Et une majorité (84 %) pense que les risques que leurs enfants connaissent un jour la pauvreté sont plus élevés que pour eux. Sans doute parce que les plus âgés font les frais de petites retraites qui ne leur permettent pas de se soigner et de se nourrir correctement. Ce public souvent isolé

arrive de plus en plus nombreux dans les antennes du Secours populaire. Depuis 2010, l’association a constaté une augmentation de près de 50 % des demandes d’aide, venant particulièrement des femmes de plus de 60 ans. Si on fait un focus sur les seniors les plus modestes, 40 % d’entre eux n’ont pas les moyens de se procurer une alimentation saine leur permettant de faire trois repas par jour. Et une majorité des retraités est particulièrement inquiète quant à sa capacité à faire face financièrement à une éventuelle dépendance. Leur fragilisation est un marqueur de taille sur l’état d’une société qui a pourtant largement besoin des aides de toute sorte qu’ils apportent autour d’eux, notamment à leurs enfants et à leurs petits-enfants. Ixchel Delaporte, l’Humanité.

C’est une longue histoire. Dans les années 1970 lorsque je lisais Pif magazine, il y avait toujours une partie consacrée à un sujet sur le Secours populaire français, notamment sur les Pères Noël verts. Nous avons aussi collaboré dans le cadre de la campagne vacances. Il y a toujours eu des actions communes de solidarité. Lorsque nous avons relancé l’édition de Pif en 2004, nous nous sommes associés au Secours populaire en participant à la réalisation du 8e coffret « Solidaribulles », opération qui rassemblait 7 planches numérotées et signées de dessinateurs. Une initiative conduite avant Noël et destinée à financer les actions du fonds d’urgence du Secours populaire. Et puis Pif le chien a toujours été un ami fidèle des enfants copains du monde. Des valeurs communes semblent animer votre héros et le mouvement Copain du monde. Qu’en pensez-vous ?

Nous sommes comme les enfants qui agissent au sein du Secours Populaire, nous refusons notamment toutes les injustices. Nous partageons son engagement pour la défense des droits de l’enfant, partout dans le monde… Dernièrement, nous avons collaboré avec l’équipe de Copain du monde, pour réaliser deux numéros de Super Pif, le premier sur les Pères Noël verts et le second sur les enfants du Maroc et la solidarité internationale*. Nos jeunes lecteurs sont animés par l’envie d’aider les autres, tout comme les enfants bénévoles de Copains du monde. Pourquoi vous êtes-vous associés aux 25 ans du mouvement d’enfants Copain du monde ? Cela nous a semblé comme une évidence. Tout simplement parce que nous avons le même objectif : faire apprendre tout en s’amusant et en découvrant le monde. Cette démarche est au cœur de notre projet éditorial. Cette envie d’aller à la rencontre des autres, de s’enrichir de ce qui se fait ailleurs nous la portons aussi. Les enfants ont une forte aspiration à agir pour les autres. Nous voulions avec ce poster faire découvrir ce mouvement d’enfants solidaires aux jeunes lecteurs de Pif. Les copains du monde et les lecteurs de Pif ont entre 7 et 12 ans et nous pensons qu’ils ont beaucoup de choses à partager. *Une action menée par les Copains du monde de la fédération de Gironde.

C’est tout à fait exact. Les valeurs portées par Pif et le mouvement Copain du monde sont les mêmes.

INTERVIEW DE PATRICK JULOU LA SEMAINE DERNIÈRE

Rectification Concernant « l’évolution naturelle des dépenses de santé » (dans la réponse à la deuxième question), Patrick Julou indiquait qu’elle est de 4,5 % et non 15,5 comme nous l’avons écrit. Il faut donc lire : « Il faut rappeler que le PLFSS fixe un objectif d’augmentation de dépenses de santé à 2,3 % alors que l’évolution naturelle des dépenses de santé c’est 4,5 %, ce qui explique les 4 milliards d’économies demandées. » Les Nouvelles 9 novembre 2017 • 5


INTERNATIONAL CUBA

SOUDAN DU SUD

Victoire aux Nations unies, en dépit du veto des États-Unis et d’Israël

La famine menace

La résolution non contraignante demandant la levée du bloc économique contre Cuba, a été massivement adoptée. La résolution non contraignante demandant la levée du blocus économique contre Cuba, décrété unilatéralement en 1962 par Washington, a été massivement adoptée. Le 1er novembre, l’Assemblée générale des Nations unies s’est prononcée en sa faveur avec 191 voix pour et 2 contre. La nouvelle politique de l’administration américaine depuis l’élection de Donald Trump s’est ainsi confirmée puisque, l’an dernier,

les États-Unis et Israël avaient décidé de s’abstenir. « Je rappelle aux ÉtatsUnis, où de flagrantes violations des droits sont perpétrées, qu’ils n’ont pas la moindre autorité morale pour critiquer Cuba », a lancé le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez. À cette occasion, le diplomate a néanmoins rappelé que Cuba plaidait pour une respectueuse cohabitation entre leurs deux pays, à la condition que la Maison-Blanche respecte les choix souverains de La Havane. Cathy Dos Santos, l’Humanité du 3/11/2017

COP 23

2017, année la plus chaude enregistrée hors El Nino

2017 devrait être l’année la plus chaude recensée en l’absence du phénomène El Nino, depuis le début des relevés, indique l’Organisation météorologique mondiale (OMM) dans un bilan publié lundi à Bonn à l’occasion de la 23e Conférence climat de l’ONU. « Les trois dernières années sont les plus chaudes qui aient jamais été enregistrées et s’inscrivent dans la tendance au réchauffement à long terme de la planète », souligne le Secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas, dans un communiqué. Sous l’effet d’un puissant Nino, 2016 devrait conserver son statut d’année la plus chaude, les années 2015, également traversée par ce phénomène météorologique, et 2017 se disputant la deuxième et la troisième place. El Nino vient tous les trois à sept ans affecter températures, courants et précipitations. Signal encore plus net d’un réchauffement de fond, les années 2013 à 2017 sont bien parties pour constituer la période de cinq ans la plus chaude jamais enregistrée, note l’agence de l’ONU dans ce bilan provisoire pour l’année. Marquée par des événements extrêmes record, 2017 a aussi vu des ouragans d’une intensité inédite dans les Caraïbes et dans l’Atlantique, des pics à plus de 50°C en Asie, une sécheresse durable en Afrique de l’Est… « Nombre de ces phénomènes – des études scientifiques approfondies en révéleront le chiffre exact – portent indiscutablement la marque du changement climatique causé par l’augmentation des concentrations de gaz à effet de serre engendrés par les activités humaines », souligne M. Taalas. A

Bonn les représentants de 196 pays doivent s’accorder sur les règles d’application de l’accord de Paris, qui vise à garder le réchauffement sous 2°C voire 1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle. Selon plusieurs études, les engagements actuels des pays ne suffisent pas et conduisent à +3°C. Les tendances de long terme vont toutes dans la mauvaise direction, souligne l’OMM. Les concentrations dans l’atmosphère des principaux gaz à effet de serre (GES) continuent de croître. Par rapport aux niveaux de 1750, les concentrations de CO2 et de méthane sont 1,5 et 2,5 fois supérieures. La hausse du niveau de la mer et l’acidification des océans, entre autres indicateurs du changement climatique, se poursuivent. « L’océan absorbe jusqu’ à 30 % des émissions annuelles de CO2 produites par l’homme », relève l’OMM. « Mais cela a un coût », pour les coraux, l’aquaculture, la chimie élémentaire des mers. L’étendue de la banquise de l’Arctique demeure inférieure à la normale tandis qu’en Antarctique, la banquise, stable auparavant, affichait un minimum record ou quasi record, ajoute l’OMM. « Cela met en lumière les menaces croissantes pesant sur les populations, l’économie des pays et même les mécanismes de la vie sur Terre, si notre action ne devait pas être à la hauteur des objectifs de l’Accord de Paris », souligne Patricia Espinosa, secrétaire exécutive de la Convention climat de l’ONU (CCNUCC), qui accueille la conférence de Bonn. La COP23 « devra servir de tremplin à tous les pays et secteurs de la société, qui seront appelés à revoir à la hausse leurs ambitions pour le climat », ajoute-t-elle.

6 • Les Nouvelles 9 novembre 2017

La famine déclarée pendant plusieurs mois début 2017 au Soudan du Sud pourrait faire son retour en 2018 dans ce pays en proie à une guerre civile si rien n’est fait pour endiguer cette « tragédie causée par l’homme », ont averti lundi plusieurs agences humanitaires de l’ONU. Le secteur agricole « a été ravagé par les combats », a déclaré Serge Tissot, un responsable de l’Organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), cité dans un communiqué en marge de la publication d’un nouveau rapport sur la situation humanitaire au Soudan du Sud. Face également à une hyperinflation provoquée par le conflit, « la quête d’une solution pacifique à cette tragédie causée par l’homme doit être

une priorité, ou la situation sera encore pire l’année prochaine », a ajouté la même source. Le nombre de Sud-soudanais nécessitant une aide alimentaire devrait atteindre 4,8 millions sur la période d’octobre à décembre, contre 6 millions en juin (sur 12 millions d’habitants), grâce aux quelques récoltes réalisées en dépit du conflit, a assuré la FAO dans un communiqué conjoint avec le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Unicef, le fonds de l’ONU pour l’enfance. Mais la situation devrait se détériorer début 2018, les experts s’attendant à ce que la période dite de « soudure », qui débute lorsque les récoltes sont épuisées, commence avec trois mois d’avance. Le rapport publié lundi est le dernier en date indiquant que des dizaines de milliers de Sud-soudanais

peuvent être classés comme souffrant de « famine », sans que la proportion de la population soit assez importante pour déclarer l’état de famine dans une région. L’état de famine avait bien été déclaré dans plusieurs zones du nord du pays le 20 février mais avait finalement été annoncé comme techniquement terminé le 21 juin. « Une énorme réponse humanitaire a aidé à arrêter la famine dans certaines parties du pays cette année », a souligné Adnan Khan, un responsable du PAM. « C’est effrayant de se dire que dans le pire des cas, des conditions similaires pourraient apparaître à de multiples endroits » en 2018. Le terme famine est employé dans le cadre d’un système mondial de classification, l’échelle IPC, élaboré par plusieurs agences humanitaires. L’état de famine est déclaré dès lors que plus de 20 % de la population d’une région a un accès très limité à la nourriture de base, que le taux de mortalité est supérieur à deux personnes pour 10 000 par jour et qu’une malnutrition aiguë touche plus de 30 % de la population. Le Soudan du Sud a plongé dans la guerre civile en décembre 2013, deux ans et demi après son indépendance du Soudan. Le conflit, marqué par des atrocités à caractère ethnique, a fait des dizaines de milliers de morts et quelque 4 millions de déplacés.

LIBAN

Une démission au parfum de guerre Le premier ministre libanais, Saad Hariri, a annoncé son départ depuis Riyad. Comme ses parrains saoudiens, il s’en prend au Hezbollah et à l’Iran. Israël se prépare. Le Liban n’a plus de premier ministre. Ce qui pourrait n’être qu’une simple crise gouvernementale prend pourtant une proportion dont les conséquences dépassent, et de loin, l’avenir du pays du Cèdre. Saad Hariri n’a pas seulement jeté l’éponge. En annonçant sa démission depuis l’Arabie saoudite, sans même en informer le président de la République, ni les principaux dirigeants de sa formation politique, il jette le doute sur ses intentions ultimes. Pire, peut-être, on se demande maintenant si, en réalité, il n’obéit pas à la volonté de l’Arabie saoudite qui, tout au long du week-end, a semblé se positionner de manière offensive. Notamment avec la mise à l’écart d’un certain nombre de princes, rayés des projets développés par l’héritier en titre, Mohammed Ben Salmane (MBS). Le premier ministre libanais a affirmé « avoir peur d’être assassiné » – menaces non confirmées par la sûreté générale libanaise –, mais qui permettent de faire resurgir le fantôme de son père, Rafiq Hariri, qui a péri dans un attentat le 14 février 2005 et pour lequel des

membres du Hezbollah avaient été accusés, bien que ce parti ait réfuté toute participation. On touche là au but recherché. Avec sa démission, le gouvernement d’unité nationale (formé avec beaucoup de difficultés et qui englobait l’ensemble des formations politiques, du Hezbollah au Mouvement du futur du clan Hariri) est remis en cause, de même que l’autorité du président, Michel Aoun. Le confessionnalisme étant érigé en système politique au Liban (le président est chrétien maronite, le premier ministre sunnite et le président du Parlement chiite), on pressent bien que la fin du gouvernement d’unité risque d’amener des tensions confessionnelles. Israël et les pays du Golfe préparent la guerre contre le Liban

C’est ce que cherche l’Arabie saoudite, qui tente d’éliminer le Hezbollah pour mieux s’attaquer à l’Iran et à son influence dans la région. Des attaques qui, dès lors, pourraient prendre un aspect directement militaire. Il y a quelques jours, Thamer Al Sabhane, ministre saoudien des Affaires du golfe Persique, déclarait : « Je m’adresse au gouvernement parce que le parti du diable (le Hezbollah) y est représenté et parce qu’il est terro-

riste. Il ne s’agit pas de faire sauter le gouvernement. Il faut cependant que ce parti saute. Ceux qui croient que mes tweets représentent mon propre point de vue se font des illusions. Ils verront dans les prochains jours ce qui va se passer. Quelque chose d’extraordinaire va se produire. Comme nous avons réussi à éliminer Daech (le groupe “État islamique”) et al-Qaida, nous viendrons à bout de la tumeur cancéreuse au Liban. » Et, comme pour lui faire écho, Saad Hariri a expliqué dans son allocution à la télévision saoudienne, samedi : « Là où l’Iran est présent, il sème la division et la destruction. La preuve de cela est son ingérence dans les pays arabes, sans parler de sa rancune profonde contre la nation arabe. (…) L’Iran a une mainmise sur le destin des pays de la région (…). Le Hezbollah est le bras de l’Iran non seulement au Liban, mais également dans les autres pays arabes. » De quoi contenter Israël, dont le rapprochement avec les pays du Golfe est maintenant patent, et qui, par la voix de Netanyahou, parle de cette démission comme d’une « piqûre de rappel à la communauté internationale pour agir contre l’agression iranienne ». Le mot guerre n’est pas lâché, mais il est maintenant dans tous les esprits. Pierre Barbancey, l’Humanité, 06/11/2017


PCF OCTOBRE 1917

PCF HAUTE LANDE

Ouvrir de nouveaux chemins de révolution

Rencontre débat

Lors de la soirée de clôture du mois d’initiatives autour de la Révolution russe, le 4 novembre à l’Espace Niemeyer, Pierre Laurent a rappelé dans son discours* le sens, la visée communiste et l’actualité de nos combats. (extraits) Remerciant tous les organisateurs qui ont « assuré le succès de ce mois d’initiatives », il soulignait que « ces semaines autour de la Révolution russe de 1917 ont permis de réévaluer ce moment de l’histoire révolutionnaire humaine » et « conduisent à réfléchir à l’actualité de l’idée de révolution, pour mieux repenser les chemins de nouvelles révolutions. » Le paradoxe du grand souffle de 1917

« En plein conflit mondial, il y a cent ans, le XXe siècle s’est ouvert par une immense promesse, la Révolution d’Octobre, qui revendiquait “le pain, la paix, la dignité”, dans une Russie tsariste (…) », « dans un monde capitaliste et impérialiste en pleine expansion et en pleine guerre. » Soulignant les racines de cette révolution « dans le développement du mouvement ouvrier et de la pensée de Marx, tout au long du XIXe siècle et dans celle de Lénine au début du XXe » il rappelle « les âpres luttes de classes », du XIXe siècle en France et en Europe, « les révoltes ouvrières durement réprimées », des canuts à la Commune de Paris, au massacre de Fourmies en 1891. « C’est dans ce monde-là que surgit 1917 : en février, le peuple russe balaie le tricentenaire tsariste et, en octobre, en quelques jours, il fait basculer l’histoire du monde. » (…) « Parce qu’elle touche au cœur du capital, (…) et s’attaque à mille dimensions de l’aliénation et de l’exploitation », cette révolution « fait face, dès sa naissance, à une lutte des classes internationale féroce » (…), « pour écraser ce spectre rouge qui hante l’Europe, annoncé par le “Manifeste du parti communiste” de Marx et Engels. » (…) « Aujourd’ hui nous connaissons la suite, la logique de guerre imposée par les forces impérialistes coalisées, les tentatives de réforme de la Nouvelle Politique Economique (NEP), la mort de Lénine, les promesses non abouties (…) et puis l’enlisement dans un système contre-révolutionnaire, répressif, dictatorial et inhumain : le stalinisme. » « C’est le paradoxe du grand souffle de 1917. Il aura généré des processus révolutionnaires et anti-colonialistes qui auront balayé tout le siècle (…), la lutte contre le nazisme, prolongeant un temps son prestige de la libération. Mais il aura inexorablement dégénéré vers un système monstrueux dont l’URSS ne se relèvera jamais. (…) » Pas de processus révolutionnaire abouti sans un développement ininterrompu de la démocratie.

« Pour les communistes français, la leçon a été longue et douloureuse à tirer, mais elle l’est définitivement. » (…) « L’action et la maîtrise consciente du processus politique par le peuple est la condition de la réussite. (…) Là est un fondement et une condition de notre projet politique. » « En 1973, Georges Marchais dans son essai, Le Défi démocratique, lance un défi à la société et au Parti communiste » pour « trouver une réponse neuve à une situation elle-même inédite, celle d’une crise globale et durable ». Sa réponse était « un progrès continu de la démocratie, comme but et comme moyen de la révolution ». Pierre Laurent invite à « le faire nôtre avec une force renouvelée », dans « le travail commun avec ceux qui ne se résignent pas à un monde, une société de plus en plus injustes, qui veulent décider de leur propre destin, pour que les solutions à ce monde en crise soient imaginées, construites, réalisées par eux, dans le partage et la démocratie. » Partant du constat que « le capitalisme n’ étendra plus les droits humains qu’il tente chaque jour désormais de restreindre pour perpétuer sa domination », Pierre Laurent donne notre cap : « L’extension continue et planétaire des droits humains par la démocratie, pour le progrès social solidaire, l’avenir écologique, la liberté féministe, le refus de tout racisme, pour la maîtrise partagée des richesses, des savoirs et le droit à la paix. » Le XXIe siècle : celui du post-capitalisme ?

« L’heure est venue d’œuvrer concrètement au dépassement de ce système. » Et il interroge : « À l’heure du réchauffement climatique, de la prolifération du terrorisme, des trafics en tous genres, (…) qui est prêt à s’attaquer à ce monde déréglementé, brutal, foncièrement inégal ? aux speculations, spoliations, à la privatisation des richesses du travail humain par le système bancaire et financier, les paradis fiscaux. » (…) Et il pointe la terrible « contradiction entre des possibilités inouïes de répondre aux besoins humains et un monde tiré en arrière par la rapacité des multinationales et la finance qui génère désormais chaos et crises politiques chroniques dans toute l’Europe, (…) et un sinistre retour au premier plan des extrêmes droites. » (…) C’est le temps des revolutions : si nous ne restons pas spectateurs…

« Les savoirs explosent, la productivité du travail est exponentielle et la révolution numérique bouleverse la donne. L’ordre ancien craque » (…) « Tout appelle à de nouveaux rapports sociaux et c’est cette révolution contre laquelle les tenants du système capitaliste s’arcboutent » (…), dont Macron et les siens qui « travaillent les consciences » à coup de « premiers de cordée », et de « ceux qui ne sont rien » qui les suivraient.

« Le monde est entré dans une instabilité très profonde. À nous d’en faire émerger le meilleur et non le pire », (…) « Le Parti communiste aborde ces défis de manière offensive. (…) Nous entendons être des acteurs utiles à notre peuple pour qu’il prenne en main son destin », sur toutes les grandes questions, « aujourd’hui aux mains des seuls représentants des actionnaires » dont les dividendes « sont le seul cap ». « Un immense mouvement pour la démocratie doit permettre aux salariés, aux chercheurs, aux agriculteurs, aux citoyens, aux habitants de quartiers, aux locataires, aux jeunes, aux étudiants et lycéens, aux usagers des services publics… de maîtriser les lieux de pouvoir ou d’en créer de nouveaux. » (…) Une bataille des pouvoirs qui « se mène à toutes les échelles, locale, nationale, européenne, mondiale ». Faire révolution aujourd’hui

Jeudi 16 novembre, 18h30, à Saint Symphorien (salle des conférences)

« Ordonnances Macron sur le droit du travail : quel impact pour les salariés (salariés agricoles, des services à la personne, et autres…) du Sud-Gironde ? Et si l’avenir était d’imaginer de nouveaux droits du travail dignes du XXIe siècle ? » avec la participation de représentants syndicaux (secteurs d’aide à la personne et agricole) Fin novembre, l’assemblée nationale débattra des ordonnances Macron. Elle devra les ratifier ou pas. Ces ordonnances inquiètent, à raison, le monde du travail. Tous les syndicats, à des degrés divers, ont exprimé leur opposition, leur déception. Des professions entières, conscientes des dangers pour leurs droits, se sont mobilisées et se mobilisent encore (transport, bâtiment…) et elles ont déjà ouvert des brèches dans ces dispositions.

HUMANITÉ HORS SÉRIE

La révolution d’octobre Hors-série évènement consacré au centenaire de la révolution russe. Connaître et comprendre tous les aspects de la Révolution d’Octobre… Que reste-t-il de cette révolution ? Avons-nous toujours besoin de révolutions ? 9 €. En kiosque ou à commander sur humanite.fr

Georges DUROU

« Ces questions sont au cœur de notre projet communiste : nous faisons le pari d’un nouveau progrès humain en chemin contre les logiques qui l’entravent. bèglais rescapé des camps de la mort C’est l’objet même des Etats GénérauxDernier DÉDICACE du progrès social que vient de décider Durou le parti communiste avec une première Plus jeune Georges otage du camp de Mérignac dont la plupart étape nationale le 3 février 2018 ». Dès 10h à 12h à Souge fusillés maintenant « des Cahiers du progrès Samedi 18 novembre de à la librairie du Contretemps, 5 cours Victor-Hugo à Bègles social sont mis à disposition pour Dernier rescapé des camps de la mort, plus jeune otage du camp de Mérignac soumettre nos propositions, recueillir dont la plupart seront fusillés à Souge, celles des citoyen-ne-s, des salarié-e-s, Les bèglais fusillés à Souge Les bèglais morts en d acteurs associatifs, culturels, écono- Georges Durou y dédicacera son livre Mes printemps de barbelés accompagné de son compagnon de camp, Guy Chataigné miques… » (…) AMANIEU André-Pierre ARRU Faire révolution aujourd’hui, c’est AUDE ARROUY Roland « pousser en avant tous les potentiels BRITT émancipateursASSERE dans laMarc société, dans BRITT BELLOC Julien le travail, dans l’affirmation des BRITT BERQUE Amédée individus, dans le recul des processus CARSA BIERGE Raymond de confiscation des richesses, dans la CASTE BOUCHERIE François CASTE Gabriel démocratie ». CASTERA (…) CAU P CASTERA René Parlant du temps long, c’est aider à DUPEY CHAUVIGNAT Jean la « construction de convergences des DURIN DANCLA Jean luttes solides DELATTRE et durables Marcel entre forces FAILLA GUER européennes »,DUHOURQUET aux convergences sur Serge GUER les questions DUMENIEU écologiques,Henri pacifistes, GUER féministes… DUPEYRON Albert GUITT DURAND Georges Pierre LaurentELOI concluait : « Cent ans HERRE Louis après 1917, nous n’irons pasRené prendre HERR GIRARDEAU HERV d’assaut le central téléphonique GONZALES Vincentet le JAMM GUERIN Palais de l’Élysée. AprèsAndré 1789, 1871, JOSEP LAPELLETERIE André 1917, 1945, puis 1968, de nouveaux LACAB LASSERE Maurice chemins de révolution sont à ouvrir LAGA LAVAL Alban ensemble. » LAGR LAVERNY Louis LASSA « En 2017, face aux défis gigantesques LEJARD Roger MARC qui s’additionnent, il estRobert temps qu’une MALSAN MASO SOUSCRIPTION MERY Richard implication populaire durable, et non NOUT NOUTARY Robert seulement insurrectionnelle, pousse et PAYRA Jean-Laurent prolonge dansPUYOOU tous les domaines, par Dédicacera son livre PRENO RABEAUX Raymond la conquête citoyenne permanente, PUYOO RICHON Roland RABEA les processus ROCHEMOND révolutionnaires Louisqui RICHO cheminent et seSABAIL cherchent. C’est ce que Jean-Victor SABAI SAINTJEAN Robert nous nommons le communisme de SOUQ SEDZE-HOO André nouvelle génération ». (…) Accompagné de son compagnon de camp TARIF

Mes printemps de barbelés

ZARZUELA Michel

L’intégralité sur :

pcf.fr/102770

Tout versement par chèque ouvre droit à une réduction fiscale de 66% du montant versé. (chèque à l’ordre de ADF PCF 33). Les ressources financières du Parti communiste sont transparentes. Votre don, aussi modeste soitil, contribuera effica- cement à la démocratie, à l’expression et la prise d’initiative du Parti communiste. Cet ensemble sont les éléments majeurs pour continuer notre combat dans l’ambition d’une gauche forte et alternative. La fédération de la Gironde du PCF, lance une souscription afin de mener nos prochaines échéances politiques, notre objectif est de 70 000 euros.

Guy CHATAIGNE

ILS ONT DONNÉ 345 € : M. TAUZIER Max, Pierrefitte-Nestalas ; Mme MADELPUECH Evelyne, Talence ; Mme FRANÇOIS Chantal, Taillan-en-Médoc ; Mme GOMBAUD Juliene, Carbon-Blanc ; M. et Mme NEVES DEALMEIDA Joaquim, Ambarès-etLagrave

A la librairie du CONTRE TEMPS 5, cours Victor Hugo à Bègles

Les Nouvelles 9 novembre 2017 • 7

Le samedi 18 novembre 2017 de 10h à


CULTURE & SOLIDARITÉ TABLE RONDE

LA MACHINE À MUSIQUE

« Dimension internationale de la Révolution d’Octobre, XXe-XXIe siècles »

Patricia Latour présente Alexandra Kollontaï

Le Lundi 13 novembre à 20h30, au Grand Amphi de l’Athénée municipal de Bordeaux, une table-ronde est organisée avec Espace Marx sur le thème : « Dimension internationale de la Révolution d’Octobre, XXe-XXIe siècles », avec la participation de : - Serge Wolikow, professeur émérite de l’Université de Bourgogne, pré-

sident du conseil scientifique de la Fondation Gabriel Péri, - Jean-Numa Ducange, maître de conférences à l’Université de Rouen, co-directeur de la revue Actuel Marx, - Nicolas Patin, maître de conférences à l’Université Bordeaux-Montaigne, - Alexandre Fernandez, professeur à l’Université Bordeaux-Montaigne.

SPF VILLENAVE D’ORNON

Braderie d’hiver Le Secours populaire organise une braderie d’hiver à Villenave d’Ornon, le 25 et 26 novembre 2017 à la salle Daguin, rue du Professeur Daguin. Vêtements neufs et d’occasion, chaussures, bibelots, etc., vous y seront proposés. Horaires d’ouverture : - Samedi 25 novembre : 10h à 18h

- Dimanche 26 novembre : 10h à 17h Les produits de la braderie sont destinés à financer les nombreuses activités de solidarité réalisées tout au long de l’année : aide alimentaire, vacances, sorties, animations de Noël. Un appel à bénévoles est aussi lancé auprès de toutes les personnes qui souhaitent donner un peu de leur temps. Renseignements par téléphone au 06 38 67 46 02.

RETRAITE ACTIVE

LSR fait sa rentrée L’association Loisirs et Solidarité des Retraités a fait sa rentrée avec un ensemble d’activités animées par des bénévoles faites pour bouger sa tête et son corps, et accessibles pour toutes et tous dans une ambiance fraternelle. À la Bourse du travail : - des cours d’espagnol avec un professeur, - l’histoire du cinéma par Françoise Sourbet, - aide et approfondissement en informatique (logiciels, photos, etc.) par des bénévoles passionnés, - initiation à l’œnologie avec Françis Gardelle, - des cours de Taïchi avec Françis Lopez, - du Scrable. Et aussi de la Marche Nordique avec la FSGT, des sorties balades découvertes à la journée, un séjour raquettes à neige aux Estables, un voyage au Portugal avec Touristra, des séjours dans le cadre de Bourse Solidarité Vacances et Séniors en Vacances. Toutes les activités sont gratuites sauf

pour l’espagnol et le taïchi, avec participation financière, l’adhésion est à 20 € pour l’année. Plus de renseignements sur : loisirs-solidarite-retraites33.e-monsite. com ou auprès de : Michel au 06 75 49 93 44 ou Monique 06 43 41 50 48 Le siège de l’association se situe bureau 103, 1er étage à la Bourse du travail, 44 cours Aristide Briand, 33000 Bordeaux.

ANNONCES LÉGALES AVIS DE CONSTITUTION

En date du 26/10/2017 il a été constitué une société : Dénomination : DFISC CONSEIL BORDEAUX Forme : SARL Siège social : 56 cours Pasteur 33000 Bordeaux Objet social : Gestion de patrimoine, transaction immobilière pour le compte de tiers, démarchage financier et conseil en investissement financier Capital : 3 000 € Durée : 99 ans Gérant : Mme BERGOUNIOUX Estelle demeurant 6 rue Charles Lamoureux 33130 Bègles

Née dans une famille aristocratique aisée, Alexandra Kollontaï est une figure importante de la révolution russe de 1917. Proche de Rosa Luxemburg et de Karl Kautsky, puis de Karl Liebknecht, d’August Bebel, de Lénine et de Trotsky, elle s’est très tôt engagée pour la défense des droits des femmes. Première

femme ministre au monde (dans le gouvernement de Lénine), première femme ambassadeur, elle a oeuvré pour que leur soient octroyés de nouveaux droits (droit de vote, à l’avortement, accès à l’éducation, égalité salariale…). Se plaçant à la gauche du parti bolchevique, elle a toujours défendu l’importance des syndicats et de la classe ouvrière dans le processus révolutionnaire. Patricia Latour est journaliste et essayiste. Membre fondateur des éditions le Temps des Cerises, elle est rédactrice en chef de Le Manifeste, un journal mensuel communiste français.

SAINT-PIERRE D’AURILLAC

Mémoire des poilus Dans le cadre du projet « Poilus de Saint-Pierre qui étiez vous ? », Invideoveritas et la « petite médiathèque de Saint-Pierre » proposent : Le 10 novembre à 18h30 à la mairie : Inauguration de l’exposition « L’autre front », chansons de poilus avec Calou la gouaille. Le 11 novembre au Monuments aux

morts à 11h30 : commémoration. Le 17 novembre à 19h à la salle des fêtes : « Le chemin des âmes », lecture musicale avec Alain Chaniot et Erik Baron. 24 novembre à 19h à la salle des fêtes : « Celles de 14 », lecture à 2 voix avec Martine et Alice Amanieu.

Tout le mois de novembre, des projections de films relatifs à la guerre de 14-18 sont diffusés à la « petite médiathèque », aux heures d’ouverture le mardi et le jeudi de 16h30 à 18h30 et le samedi matin de 10h à 12h. Toutes les manifestations sont gratuites. www.invideoveritas.com

Réveillon de la St Sylvestre Menu à 58 € toasts, apéritif maison soupe de l’océan, 6 huîtres (blanc entre Deux-Mers) foie gras de canard avec gelée de vin blanc Monbazillac lamproie au moelleux trou de l’Huma, cotillons tournedos de bœuf et ses cèpes salade, fromage dessert glacé

12€

MENU ENFANT - DE 12 ANS

vin rouge et rosé, champagne, café, soupe à l’oignon à 6h

Immatriculation au RCS Bordeaux Pour avis, la Gérante

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 euros Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde Directeur de la publication : Frédéric Mellier Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : annonces@nbso.fr Comptabilité : compta@nbso.fr - Redaction/Proposition d’article : redaction@nbso.fr @nvlbx Les nouvelles de bordeaux nbso.fr Commission paritaire de presse : 0118 C 85932

8 • Les Nouvelles 9 novembre 2017

Jeudi 16 novembre 2017 à 18h, autour du livre La révolution, le féminisme, l’amour et la liberté publié aux éditions Le Temps des Cerises. La rencontre, proposée par les Espaces Marx, sera animée par Marie-France Boireau.

ANIMATION

FLASH MUSIC

31 DÉC. 17 // 20H

ST-SEURIN-SUR-L’ISLE

salle Bonnot, Saint-Seurin-sur-l’Isle Mme GARBISO : 06 21 59 05 66 // 05 57 49 67 76 Mme GERMON : 06 58 58 14 07 // 05 57 49 77 32 M. PASCAULT : 06 43 34 46 18 // 09 79 59 64 74

ORGANISÉ PAR LA SOCIÉTÉ DES LECTRICES & LECTEURS DE L’HUMANITÉ DES CANTONS DE COUTRAS & GUITRES l'abus d'alcool est dangereux pour la santé à consommer avec modération


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